![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava1.png)
UNIVERSITE D?ABOMEY-CALAVI (UAC)
@@@@@@@@@@@
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES (FLASH)
@@@@@@@@@@@@@
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
Option : Géographie Physique
PROBLEMATIQUE DE LA MAÎTRISE DE L'EAU
AGRICOLE DANS LA BASSE VALLEE DE L'OUEME A SÔ-AVA
Présenté par :
Naboua KOUHOUNDJI
Sous la direction de :
Dr. Ir. Mouïnou Attanda
IGUE Chargé des Recherches (CAMES) Chercheur-Enseignant
au LSSEE/CRA- Agonkanmey/INRAB
Dr Expédit W.
VISSIN Maître-Assistant (CAMES) Enseignant-Chercheur au
DGAT/UAC
Mention : Très Bien
Soutenu le 29/10/2010
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava2.png)
· . Au Seigneur des Mondes, l?Omniscient, « qui a
enseigné à l?homme ce qu?il ignorait » (Coran, 96 : 5) ;
· . A mes Géniteurs que Dieu a choisis pour me
mettre au monde.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava5.png)
SOMMAIRE
SIGLES ET ACRONYMES 4
AVANT-PROPOS 6
RESUME 7
ABSTRACT 8
INTRODUCTION 9
CHAPITRE 1 : CADRE DE L'ETUDE 11
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 31
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 43
CONCLUSION 76
BIBLIOGRAPHIE 78
LISTE DES TABLEAUX 83
LISTE DES FIGURES 83
LISTE DES PHOTOS 83
ANNEXES 85
TABLE DES MATIERES 101
|
3
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava7.png)
SIGLES ET ACRONYMES
AMCOW : African Ministers Council of Water
ASECNA : Agence pour la Sécurité
de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar
BIDOC : Bibliothèque-Centre de
Documentation
BU : Bibliothèque Universitaire
CCF : Centre Culturel Français
CeCPA : Centre Communal pour la Promotion
Agricole
CENATEL : Centre National de la
Télédétection et de la Cartographie Environnementale
CEN-SAD : Communauté des Etats
Sahélo-Sahariens
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion
Agricole
CIPCRE : Cercle International pour la Promotion
de la Création
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en recherche Agronomique pour le
développement
CNAP : Centre National
d?Agro-Pédologie
CRA : Centre de Recherches Agricoles
D. Pêches : Direction des Pêches
DAgri : Direction de l?Agriculture
DAGRN : Direction de l?Aménagement et de
la Gestion des Ressources Naturelles
DANA : Direction de l?Alimentation et de la
Nutrition Appliquée
DG-Eau : Direction Générale de
l?Eau
DGR : Direction du Génie Rural
FAO : Organisation des Nations-Unies pour
l?Alimentation et l?Agriculture (Food and
Agriculture Organization)
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
GIRE : Gestion intégrée des
Ressources en Eau
GPS : Global Positionning System
IGN : Institut Géographique National
IITA : Institut International d?Agriculture
Tropicale (International Institute of Tropical
Agriculture)
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l?Analyse Economique
LABEE : Laboratoire de Biogéographie et
d?Expertise Environnementale
LACEEDE : Laboratoire Pierre Pagney, Climat,
Eau, Ecosystèmes et Développement
LSSEE : Laboratoire des Sciences des Sols, Eau
et Environnement
MAEP : Ministère de l?Agriculture, de
l?Elevage et de la Péche
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava10.png)
MARP : Méthode
Accélérée de Recherche Participative
MEE : Ministère de l?Energie et de
l?Eau
MEPN : Ministère de l?Environnement et de
la Protection de la Nature
OBRGM : Office Béninois de Recherches
Géologiques et Minières
OMM : Organisation Mondiale de la
Météorologie
ONASA : Office national d?Appui à la
Sécurité Alimentaire
ORSTOM : Office de Recherches Scientifiques et
Techniques d?Outre-Mer
PDAVV : Programme de Diversification Agricole
par la Valorisation des Vallées
PNUD : Programme des Nations-Unies pour le
Développement
PROGEL : Projet de Promotion de la Gouvernance
Environnementale locale
PUASA : Programme d?Urgence d?Appui à la
Sécurité Alimentaire
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l?Habitation
SADEVO : Société
d?Aménagement et de Développement de la Vallée de
l?Ouémé SDAC : Schéma Directeur
d?Aménagement Communal
SEDAGRI : Société d?Etat et de
Développement Agricole
SNV : Schweizerische Normen-Vereinigung
(Association Suisse de Normalisation)
SONIAH : Société Nationale
d?Irrigation et des Aménagements Hydro-agricoles
STUDI : Société Tunisienne
d?Ingénierie
SWOT : Strengths -- Weakness -- Opportunities --
threats (Forces -- Faiblesses --
Opportunités -- Menaces).
UNC : Unité Nationale de Coordination du
Consortium Bas-Fonds
|
5
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava12.png)
AVANT-PROPOS
L?eau est devenue un enjeu géostratégique
international. Sa rareté ou son abondance a des répercussions sur
l?agriculture. Cette dernière occupe plus de 80 % de la population
béninoise (MISD, 2001). Plusieurs études ont été,
en effet, commanditées dans ce domaine et orientées vers les
aménagements agricoles. Toutefois, les résultats sont
hypothéqués par des contraintes ayant pris leurs genèses,
pour la plupart, des variations climatiques. Ces contraintes se manifestent par
la baisse constante des rendements agricoles. Cette situation est
particulièrement inquiétante dans la Commune de Sô-Ava
où l?on observe les deux extrêmes hydriques qui s?alternent :
abondance d?eau et rareté d?eau. Aussi, mérite-t-elle
d?être comprise afin d?identifier la nature des remèdes à
apporter. C?est à cette fin que la présente étude est
réalisée.
L?étude n?aurait pas été possible sans la
contribution des uns et des autres. La liste de ces personnes nous paraît
très longue. Nous pensons spécialement à nos encadreurs Dr
Expédit VISSIN et Dr Mouïnou Attanda IGUE. Nos remerciements vont
également à l?endroit du Dr MENSAH, Directeur du Centre de
Recherches Agricoles (CRA) d?Agonkanmey, pour sa disponibilité et sa
rigueur scientifique. Nous remercions tous les enseignants du DGAT. Nous
n?oublions pas l?ONG «Association pour la Solidarité Sociale
(ASS)» pour son soutien moral.
Je remercie ma camarade Karamath AMINOU pour ses encouragements
;
Je remercie mes parents et tous ceux qui, de près ou de
loin, m?ont été utiles et ceux qui n?ont pas pu l?être
faute de temps.
Que Dieu, le Miséricordieux, l?Omniscient, vous en
récompense.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava15.png)
RESUME
Le but de l?étude est de connaître la
problématique de la maîtrise de l?eau pour une agriculture durable
à Sô-Ava. Les producteurs agricoles de la Commune de Sô-Ava
rencontrent des difficultés, liées à la non maîtrise
de l?eau agricole, dans la mise en valeur de leurs terres cultivables des
bas-fonds. Pour traiter cette question, nous avons collecté des
informations auprès des acteurs concernés. Ces informations ont
été traitées à l?aide des statistiques descriptives
et du modèle SWOT selon leurs caractères. Les résultats
obtenus ont fait ressurgir en premier lieu des contraintes. Ces
dernières sont d?ordre géologique, géomorphologique,
pédologique, hydrologique et climatique. Elles ont pour effets directs
la pollution par l?augmentation de la turbidité et de la charge des
plans et cours d?eau, le déblaiement des particules fines, la submersion
des surfaces cultivables, l?inondation des cultures avant leur maturité.
Les conséquences pratiques de ces effets sont l?inexploitation des
terres cultivables des versants et des bas-fonds en position relativement plus
basse et la non pratique des cultures comme le riz. Les cultures
vivrières subissent à chaque saison 44 % de perte de rendement,
les légumes divers 82 %. Face à ces difficultés, les
paysans ont adopté des pratiques agrologiques conséquentes telles
le labour en billon, en planche, le paillage du billon ou de la planche, la
rotation et l?association des cultures. Des pratiques comme les adductions
(bassins de dérivation) et les puits à faible profondeur ont
été aussi adoptées. Ces pratiques répondent pour la
plupart aux caractéristiques physiographiques du milieu. Toutefois,
elles nécessitent des améliorations techniques et doivent
être complétées par l?application du DiaRPA (Diagnostic
Rapide de Pré-Aménagement) pour le choix des aménagements
spécifiques à chaque entité géographique. Ces
améliorations vont permettre, toutes choses étant égales
par ailleurs, un rayonnement de la production agricole de Sô-Ava.
Mots dles : maîtrise de l?eau
agricole, contraintes, rendements, pratiques agrologiques, améliorations
techniques, Diarpa.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava18.png)
ABSTRACT
The purpose of the study is to know the problems of the water
control for a sustainable agriculture at Sô-Ava. The agricultural
producers of the Commune of Sô-Ava encounter difficulties, related to the
non-control of agricultural water, in the development of their cultivable
grounds of the hollows. To treat this question, we have collected information
near the concerned actors. This information was processed using the descriptive
statistics and SWOT model according to their characters. The results obtained
made re-appear constraints. These last are of a geological, geomorphological,
pedological, hydrological and climatic nature. They cause direct pollution by
the increase of the turbidity and the load of the plans and river, the clearing
of the fine particles, the immersion of cultivable surfaces, the flood of the
cultures before their maturity. The practical consequences of these effects are
the inexploitation of the cultivable grounds of the slopes and the hollows in
position relatively lower and the non-practical of cultures like rice. The food
crops undergo at each season 44 % of loss of yield, the various vegetables 82
%. Face to these difficulties, the peasants adopted consequent agrologic
practices such as ploughing in balk, in board, the mulching of the balk or
board, the rotation and the association of the cultures. Practices like the
adductions (basins of derivation) and the wells at a shallow depth were also
adopted. These practices meet for the majority the physiographical
characteristics of the place. However, they require technical improvements and
must be supplemented by the application of DiaRPA (Fast Diagnosis of
Pre-Installation) for the choice of installations specific to each geographical
entity. These improvements will allow, all things being equal in addition, a
radiation of the agricultural production of SôAva.
Key words: agricultural water
control, constraints, yield, agrologic practices, technical improvements,
Diarpa.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava21.png)
INTRODUCTION
L?eau, devenue aujourd?hui un grand enjeu planétaire,
focalise de plus en plus l?attention de tous sur son parcours, sur son avenir
dans un monde dynamique de changements climatiques, démographique,
technique, moral... « L?eau n?est jamais simplement inutile : si elle
n?est pas utile, elle devient nuisible » a affirmé Labassé
(1971), car si l?eau est indispensable à la production alimentaire, sa
rareté ou son abondance sont nuisibles (Furon, 1963 ; Laimé,
2003).
Au Sommet Mondial sur le Développement Durable qui
s?est tenu à Johannesburg en août 2002 et au
3ème Forum Mondial de l?Eau de Kyoto en mars 2003, les
participants ont mis un accent particulier sur la maîtrise de l?eau. Dans
cet ordre d?idée, Monsieur Koffi Annan, Secrétaire
Général de l?Organisation des Nations-Unies d?alors, a
affirmé que : « l?accès universel à l?eau constitue
l?un des grands défis de développement que devra relever la
communauté internationale en ce début du XXIème
siècle. L?accès limité représente un frein à
la croissance économique, une source de profondes
inégalités,... mais aussi l?un des principaux obstacles
ralentissant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement » (ONU, 2006). Dans le rapport du
10ème Sommet des Chefs d?Etat de la Communauté
Sahélo-Saharienne (CEN-SAD) qui s?est tenu à Cotonou du 12 au 18
juin 2008, nous pouvons lire : « pour résoudre le problème
de la pénurie alimentaire qui secoue actuellement le monde entier et
particulièrement l?Afrique, il faut la maîtrise de l?eau ».
Cette déclaration a une fois encore montré l?importance de la
place qu?occupe l?eau dans la vie de l?homme et le développement. La
maîtrise de l?eau représente pour tout pays un enjeu capital de
développement durable. Selon le Fonds Mondial pour l?Environnement,
« quatorze pays pâtissent déjà d?une
raréfaction de leurs ressources en eau, et on estime que onze autres
pays devraient connaître le même sort à l?horizon 2025...
». L?agriculture africaine, qui s?est diversifiée au fil des
années, est restée dépendante des conditions climatiques
(Boko, 1988). Elle a été très tôt confrontée
au problème de maîtrise de l?eau, ultime condition pour une
amélioration des rendements agricoles.
En Afrique de l?Ouest, et plus précisément au
Bénin, la variabilité pluviométrique est l?un des
facteurs qui conditionnent le développement agricole (Boko, 1988).
Les
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava24.png)
précipitations au Bénin se caractérisent
par une irrégularité dans leur abondance comme dans leur
répartition spatio-temporelle (Le Barbé et al., 1993).
Par ailleurs, l?état actuel de la maîtrise de l?eau à des
fins agricoles «relève» de la précarité des
conditions de vie en zone rurale et corrobore que l?insécurité
alimentaire demeure une réalité qu?il faut prendre en compte dans
toutes ses dimensions (MEHU, 1997). La maîtrise de l?eau agricole ne
saurait être traitée isolément. Il faut l?inscrire dans une
approche plus globale que constitue la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE) dont elle fait partie (Ahamidé, 2007). Ainsi,
avons-nous voulu entreprendre une étude sur la problématique de
la maîtrise de l?eau agricole dans la basse vallée de
l?Ouémé, plus précisément à SôAva. Au
cours de ce travail, nous avons eu à :
- préciser le cadre de l?étude ;
- présenter la démarche méthodologie
adoptée pour la collecte, le traitement et l?analyse des données
;
- exposer les résultats auxquels nous sommes parvenus
ainsi que la discussion de ces résultats.
|
10
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava26.png)
CHAPITRE 1
Cadre de l'Etude
|
11
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava28.png)
Cette première partie du document intitulé
«cadre de l?étude» est consacrée à la
problématique, aux objectifs et aux hypothèses. Aussi
aborde-t-elle le cadre conceptuel et le cadre géographique de
l?étude.
1.1. PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES 1.1.1.
PROBLEMATIQUE
L?eau joue un rôle important dans la vie des hommes
(Bouguerra, 2006). Sans elle, il n?y a pas de vie. L?insuffisance ou
l?abondance de cette denrée dans une localité crée des
déséquilibres physiologiques à l?organisme humain, et des
préjudices socio-économiques à la localité. L?eau
est essentielle à la qualité de l?environnement, à la
biodiversité, ..., à la production des denrées
alimentaires (AMCOW, 2003).
Pour l?Organisation Mondiale de la Météorologie
(OMM), l?eau douce ne représente que 2,5 % de l?ensemble des eaux qui
couvrent notre planète. Une infime partie de cette eau, soit environ
0,0007 %, est relativement accessible à l?homme à travers les
cours d?eau, les lacs et les réservoirs. D?après le Rapport
Mondial sur le Développement Humain publié par l?ONU (2006),
« le système hydrologique de la planète Terre pompe et
transfère environ 43.000 km3 d?eau vers le sol chaque
année, ce qui équivaut à 6.900 m3/an/personne
vivant sur la planète. Mais une grande proportion de cette eau est de
l?eau en crue incontrôlable et de l?eau trop difficile d?accès
pour permettre un usage humain efficace ». Il urge donc de maîtriser
plus ou moins efficacement ces ressources en eau pour le bien-être de
l?homme.
Le gouvernement du Bénin a adopté depuis 1969 la
politique de valorisation des vallées pour la production agricole
(SEDAGRI, 1976; Igué, 2009). Or ceci n?est pas possible sans une
maîtrise des eaux. C?est dans ce contexte que l?étude du
schéma directeur de la préfaisabilité et de la
faisabilité pour la valorisation des ressources naturelles de la basse
et moyenne vallée de l?Ouémé a été
commanditée (CeCPA Sô-Ava, 2009). Cette question de maîtrise
des eaux devient beaucoup plus contraignante dans un contexte climatique.
En effet, Bokonon-Ganta (1987), Boko (1988), Afouda (1990) et
Houndénou (1999) ont montré dans l?ensemble que la
variabilité du climat est préjudiciable aux activités
rurales
|
12
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava30.png)
en général et à la production des
denrées alimentaires en particulier. La simulation de l?évolution
des principales cultures pratiquées dans le Bénin
méridional révèle l?ampleur des risques agricoles
consécutifs à la dynamique des composantes du climat au cours des
prochaines décennies (Ogouwalé et Boko, 2007). Une fois encore,
la problématique de la maîtrise de l?eau est recrudescente. Elle
prend en compte d?autres dimensions comme l?irrégularité
pluviométrique doublée d?une mauvaise répartition
spatio-temporelle des précipitations, l?allongement de la durée
de la saison sèche, la réduction du nombre de jours de pluie et
l?inondation précoce dans les zones de crue/décrue
(Vignigbé, 1992 ; Aïfan, 1993 cités par Issa (1995) ;
Ogouwalé et Boko, 2007).
La Commune de Sô-Ava, située dans la basse
vallée de l?Ouémé, est connue pour son statut lacustre et
pour ses écosystèmes fragiles. C?est une zone à risques
où règne l?insécurité alimentaire (Bokonon-Ganta,
1987 ; PROGEL, 2008). Ce qui est le plus souvent occulté, c?est qu?au
nord de la Commune (notamment les arrondissements de Dékanmey, de
Houédo-Aguékon et d?Ahomey-Lokpo), il existe d?énormes
terres cultivables. Elles sont estimées à 21.203 hectares dont
seulement 2.960 hectares sont exploitées, soit 13,96 % (Mairie de
Sô-Ava, 2006). Le paysage est façonné par l?alternance des
hautes et basses eaux, les crues et décrues du fleuve
Ouémé (Lamouroux, 1972 cité par Vodounou, 2002). Les
alluvions charriées par les hautes eaux de l?hivernage depuis le nord du
pays viennent enrichir le milieu et favorisent sa productivité
biologique (Pélissier, 1963 ; Dossou et al., 2007). Les
conditions hydromorphiques de cette partie de la vallée sont
particulièrement favorables aux activités de production agricole
(Boko, 1988). Lamouroux (1972) et Houessou (1997), cités par Kouhoundji
et Agué (2009), ont montré que le cadre naturel offre
d?énormes possibilités dont la population essaie de tirer profit.
Par ailleurs, les enquêtes menées par Vodounou (2002)
révèlent que 31 % de la population sont occupées par
l?agriculture.
Autant de raisons qui constituent le leitmotiv et stimulent
à entreprendre une étude sur la maîtrise de l?eau dans
cette zone afin de mieux mettre en valeur toutes ces potentialités
agricoles. Toutefois, les études ayant abordé la question de
l?eau et de la basse vallée de l?Ouémé sont restées
à l?évaluation des potentialités agricoles et aux
relations existant entre les régimes pluvio-hydrologiques et la
production agricole, sans parler de la question cruciale de la maîtrise
de l?eau. Certaines de ces études se sont uniquement
|
13
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava32.png)
intéressées au sous-secteur de la pêche.
D?où la nécessité de mener une étude sur les
contraintes liées à la maîtrise de l?eau à des fins
agricoles et d?évaluer les pertes des productions agricoles
conséquentes. La présente recherche portant sur la «
problématique de la maîtrise de l'eau agricole dans la
basse vallée de l'Ouémé a Sô-Ava » est
menée à cette fin. Elle se fonde sur deux hypothèses.
Le cadre théorique de cette étude est
résumé dans la figure 1.
Composantes du milieu physique en équilibre
relatif
|
|
-Formations géologiques ;
-Composantes phytogéographiques ; -Composantes
géomorphologiques ; -Composantes pédologiques ;
-Composantes climatiques ;
-Composantes hydrologiques.
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava34.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava35.png)
Pressions
Impacts
Solutions possibles
Mauvaise organisation spatiale.
Pertes de productions agricoles par inondation et inexploitation
des superficies cultivables.
AMENAGEMENTS AGRICOLES
Solutions connexes
|
|
-La GIRE
-L'étude de l' «infrastructure sociale»
|
Figure 1: Cadre théorique de la
maîtrise de l?eau agricole à Sô-Ava
1.1.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL ET OBJECTIFS DE RECHERCHE
Les hypothèses qui nous ont guidé durant tout le
travail sont formulées comme suit :
1- la production agricole de Sô-Ava est
vulnérable aux contraintes de maîtrise de l?eau agricole ;
|
14
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava38.png)
2- les producteurs agricoles de la Commune de Sô-Ava
adoptent plusieurs strategies face à la vulnerabilite de leur production
agricole.
La verification de ces hypothèses passe par des objectifs
fixes.
L?objectif global de cette étude est de contribuer
à une meilleure connaissance de la problématique de l'eau pour
une agriculture durable dans la Commune de Sô-Ava.
De façon spécifique, il s?agit de :
1- examiner les difficultes liees à la maîtrise de
l?eau agricole à Sô-Ava ;
2- evaluer l?impact de la non maîtrise de l?eau agricole
sur la production agricole;
3- évaluer l?efficacité des stratégies
d?adaptation des producteurs face aux contraintes de maîtrise de l?eau
agricole ;
4- proposer de nouvelles stratégies d?adaptation agricole
plus adéquates.
En prelude à la realisation des objectifs sus-enumeres,
nous avons d?abord examiné les concepts y afferents ainsi que les
travaux dejà realises.
1.2. CADRE CONCEPTUEL
1.2.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS
Adduction. Mot relativement récent
(1890) désignant l?action de dériver l?eau d?un cours d?eau ou
d?une source pour l?amener par un canal ou une canalisation vers un autre
endroit, un terrain irrigue mais surtout vers une ville (Pierre, 1982). Dans
notre travail, le terme «adduction» est relatif aux champs
irrigués.
Agriculture. Au sens large, c?est le travail
de la terre pour produire des plantes et des animaux utiles à l?homme
(Pierre G). Dans la présente étude, il s?agit de l?agriculture
stricte, donc de la production vegetale.
Aménagement. Aménager, c?est
remplacer une dynamique par une autre dans un système donne (Okou,
2008).
|
15
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava40.png)
Bas-fond. Selon Raunet (1985) cité par
Legoupil et al. (1997), les bas-fonds en régions
intertropicales sont « les fonds plats ou concaves des vallons, petites
vallées et gouttières d?écoulement inondables qui
constituent les axes de drainage élémentaires
emboîtés dans les épaisses altérations des socles
cristallins « pénéplanisés » (...). Ce sont les
axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des
écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenues
dans l?épais manteau d?altération et alimentés par les
pluies. (...). Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une
période plus ou moins longue de l?année par une nappe d?eau
correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à
des apports par ruissellement ».
Les bas-fonds sont donc les têtes de réseaux
hydrographiques, caractérisés par un lit mineur peu
marqué. Dans les bas-fonds à fond plat, l?écoulement de
surface est celui de la nappe à surface libre. Dans les bas-fonds
entaillés par un marigot ou un cours d?eau saisonnier, les relations
entre eaux de surface et nappes de bas-fonds sont plus complexes.
Dans la présente étude, le bas-fond est compris
comme : un axe de convergence préférentielle des eaux de surface,
des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques.
Bassin versant. Encore appelé bassin
hydrologique, c?est une entité topographique et hydrographique dans
lequel se produisent des entrées d?eau sous forme de
précipitations (Pierre G.). C?est aussi l?ensemble de toutes les pentes
qui se réunissent dans une rivière ou un fleuve.
BP : Before Present. Cette indication de date a
pour référence 1950. Par exemple 3000 ans BP signifie 3000 ans
avant 1950.
Charge. C?est l?ensemble des alluvions que
transporte un cours d?eau, compte tenu de son débit et de sa
compétence, soit jusqu?à son estuaire ou jusqu?à sa
confluence, soit dans une certaine portion de son cours (Pierre G.). Dans le
présent document, ce sens est conservé.
|
16
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava42.png)
Crue (de croître). Montée des
eaux d?un cours d?eau. Il s?agit d?un phénomène saisonnier
correspondant le plus souvent à la saison des pluies sur la majeure
partie du bassin hydrographique du fleuve. A Sô-Ava, la crue
observée d?aoüt à novembre est due aux pluies qui tombent
intensément sur l?Ouémé supérieur au cours de cette
période. La période des basses eaux est l?étiage. Les
crues n?ont pas la même importance selon les années et l?on parle
de crues décennales ou de crues centenaires pour celles qui sont
particulièrement fortes tous les dix ans ou une ou deux fois par
siècle.
Diagnostic Rapide de Pré-Aménagement
(DIARPA). C?est un outil d?aide à la décision pour le
choix des aménagements des zones de bas-fond. C?est une méthode
opérationnelle de détermination d?un type d?aménagement
adapté au milieu concerné. Il recouvre à la fois la mesure
et l?évaluation des indicateurs du milieu et l?analyse de la combinaison
de leurs différentes classes de valeurs pour définir le type
d?aménagement qui, pour un niveau d?investissement limité, sera
le plus performant pour limiter les risques hydriques et sécuriser les
productions agricoles (Legoupil et Lidon, 1993).
« Glégban ». C?est une
unité locale de mesure agraire. La superficie d?un glégban varie
selon les zones agricoles et les sites. Le glégban est
généralement compris entre 1/5 et 1/4 ha ; ce qui équivaut
sensiblement à 0,225 ha.
Irrigation. Ensemble des dispositifs
hydrauliques (canaux, écluses, canalisations, pompes) permettant de
conduire de l?eau d?une source, d?un barrage ou d?un cours d?eau vers des
terres cultivées (adduction d?eau agricole), et de la répartir
pour compenser l?insuffisance des pluies ou l?importance de
l?évaporation. A travers ces mêmes dispositifs hydrauliques, l?on
peut évacuer le surplus d?eau des terres cultivées : dans ce cas,
on parle de drainage.
Nord. Celui des quatre points cardinaux
auquel on fait face (dans l?hémisphère boréal) lorsqu?on a
l?ouest à gauche et l?est à droite (Dictionnaire Universel,
1999). Dans cette étude, «nord» s?écrit avec
«n» minuscule s?il s?agit de la direction nord. Il sera écrit
avec «N» majuscule s?il s?agit de la région Nord. Il en est de
même pour les autres points cardinaux.
|
17
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava44.png)
Sol. Formation naturelle de surface à
structure meuble et d?épaisseur variable, résultant de la
décomposition d?une roche-mère généralement
sous-jacente, sous l?action de divers facteurs bioclimatiques (Pierre G.)
Techniques agricoles. Ce sont des
procédés particuliers qui ont rapport à la
préparation du sol (Boko M.). Exemple : le labour. Elles se distinguent
des techniques culturales par le fait que ces dernières
ont trait à la mise en place de la culture elle-même et de son
entretien. Ces deux types de techniques constituent ce qu?on appelle
techniques agrologiques. En fait, elles sont l?ensemble des
procédés qui concourent à la modification de la dynamique
et de l?état du sol.
1.2.2. ETAT DES CONNAISSANCES
Plusieurs recherches ont été
réalisées sur la problématique de l?eau à travers
sa mobilisation et sa gestion. La synthèse bibliographique
réalisée dans le cadre de la présente étude se
rapporte aux études consacrées à l?analyse de la
maîtrise de l?eau à des fins agricoles et des nombreuses
potentialités dont regorge la basse vallée de
l?Ouémé.
Pour Cazenave (2006) cité par Vodounou (2002), les
plaines inondables ont été propices à
l?établissement des populations humaines et au développement des
activités économiques, étant donné que la
présence de cours d?eau garantit des sols fertiles, un approvisionnement
en eau et des moyens de transport. Les aléas occasionnés par les
crues et les dégâts liés aux inondations constituent les
problèmes les plus graves pour la production agricole et la
sécurité des populations installées dans ces plaines
inondables. Cazenave a donc montré les potentialités agricoles du
milieu et les conséquences des crues. Toutefois, il n?a pas
abordé leur maîtrise.
Pelissier (1963), indique que les paysans de la basse
vallée de l?Ouémé pratiquent essentiellement les cultures
de décrue sur les déblais des trous à poissons et dans les
dépressions de la plaine d?inondation. Il a montré que ces
cultures profitent de la fertilité des sols enrichis par les alluvions
des hautes eaux du fleuve Ouémé et l?humus du
?matelas?? végétal qui pourrit au moment des basses
eaux. En un mot, Pélissier a montré la richesse de la
vallée. Ses recherches ne l?ont pas amené sur le champ de la
maîtrise de l?eau agricole.
|
18
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava46.png)
Oyédé (2000), montre qu?une partie des
sédiments (20.000 à 40.000 tonnes/an) provenant du fleuve
Ouémé se dépose dans la plaine deltaïque et dans les
lagunes, et le reste, après transit, se déverse dans le
Nokoué et la lagune de Porto-Novo.
Parlant des conséquences de la crue, Bossa (2000)
stipule que les hautes eaux précoces suivies quelques fois de
débordements excessifs surprennent les cultures à un stade de non
maturité. Pour lui, les pluies torrentielles sont souvent
néfastes aux exploitations et engendrent des inondations dont les
dégâts sont très importantes : pertes de productions
agricoles, de bétail et d?infrastructures de communication (pistes,
routes).
Sous la direction de la Société de
Développement de la Vallée de l?Ouémé (SADEVO) puis
de la Société Nationale d?Irrigation et des Aménagements
Hydro-agricoles (SONIAH) (SEDAGRI, 1976), d?importants aménagements
hydro-agricoles ont été expérimentés dans la
vallée de l?Ouémé. C?était dans l?objectif de la
production rizicole avec l?installation des premiers essais de la Mission
d?Etudes de l?Ouémé dans la région d?Azowlissè et
de Houèda où des périmètres ont été
aménagés. Sans engrais, les essais mis en place dans les
années soixante dix avaient donné un rendement de cinq (5) tonnes
de riz par hectare avec l?expérience de la SADEVO. Bossa (2000) a
remarqué que nonobstant les grandes aptitudes de la basse vallée
de l?Ouémé à la riziculture, celle-ci a connu un recul
progressif dont les causes sont entre autres l?inexistence d?études
préalables relatives à des aménagements spécifiques
et l?absence des études sociologiques.
Gnitona (2000), s?est intéressé aux
stratégies d?adaptation des paysans aux contraintes hydriques et
climatiques dans le Kutammariku. En effet, il a examiné les pratiques
culturales des paysans sur trois niveaux du système paysagique (plaine,
plateau, versant de colline) face aux contraintes hydriques et climatiques. Ces
pratiques sont entre autres le billonnage cloisonné, les canaux
d?évacuation et de retenue des eaux, les casiers de culture, les cordons
de pierres, les fossés de collecte des eaux pluviales, le dispositif de
nids d?abeilles.
Houessou (1997) cité par Kouhoundji et Agué
(2009), pour sa part, indique que, dans la vallée de
l?Ouémé, ce sont les crues précoces et tardives qui
influencent plus les rendements des cultures. Il avance pour preuve,
l?année 1977 où les fortes précipitations
|
19
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava48.png)
dans le bassin supérieur du fleuve Ouémé
ont entrainé des crues et des inondations dans la vallée à
la mi-juin. Cette période correspond au milieu de la campagne agricole
dans la vallée. Ces inondations couplées à une
sécheresse qui sévissait dans la basse vallée ont
entraîné un déficit de production agricole et des
situations de famine.
Igué (2009), dans son rapport sur l?étude des
sols de la basse et moyenne vallées de l?Ouémé, a
montré que les sols de la basse vallée à Sô-Ava sont
perméables à 60 % des cas. Il a effectué des mesures
d?infiltration par la méthode de double cylindre (méthode de
Muntz). Il s?est servi des critères d?évaluation définis
par Kpassi (1984) (Cité par Igué, 2009). Il a ensuite
déterminé les aptitudes culturales des sols en se basant sur
trois grands critères : la topographie, le climat et les
caractéristiques intrinsèques du sol. Sur la base de la vitesse
d?infiltration des sols, il a proposé des méthodes
d?irrigation.
Totin et al. (2004), dans un article paru dans la
revue «Climat et Développement», ont fait des recherches sur
la maîtrise de l?eau dans le bassin supérieur du fleuve
Ouémé. Ils sont arrivés à la conclusion que la
Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) est un atout, sans
oublier les facteurs culturels et socio-anthropologiques. Ils se sont
basés sur des indicateurs pluvio-hydrologiques sans parler des autres
facteurs physiographiques. Mais leur recherche n?a pas fait ressortir les
efforts actuels des paysans pour s?adapter aux contraintes hydrologiques.
Ainsi, les ouvrages analysés dans cette revue de
littérature ont permis de mieux cerner les articulations, les contours
ainsi que la portée du sujet choisi. Aucun de ces ouvrages n?a
abordé de façon précise la question de la maîtrise
de l?eau agricole. Mieux, nous n?avons pas senti la prise en compte
simultanée de tous les facteurs physiographiques entrant dans la
problématique de la maîtrise de l?eau agricole. Toutefois, les
aspects abordés par ces différents auteurs ont permis de
justifier le bien-fondé du thème de l?étude dans son cadre
géographique.
|
20
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava50.png)
1.3. CADRE GEOGRAPHIQUE
La Commune de Sô-Ava est comprise entre 6°24? et
6°38? de latitude nord et 2°21? et 2°30? de longitude est.
Située dans le Département de l?Atlantique, elle occupe une
partie de la basse vallée du fleuve Ouémé et de la
rivière Sô à laquelle elle doit sa toponymie.
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava51.png)
21
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
Figure 2 : Situation du secteur
d?étude
La Commune de Sô-Ava couvre une superficie de 218
km2 (IGN, 1992). Comptant 76.315 habitants en 2002 (INSAE, 2002),
elle est subdivisée en 42 villages répartis sur sept
arrondissements à savoir : GanviéI, GanviéII, Vêkky,
Sô-Ava, Dékanmey, HouédoAguékon et Ahomey-Lokpo.
Elle est limitée au nord par les communes de Zè et d?Adjohoun, au
sud par la commune de Cotonou, à l?est par les communes des
Aguégués et de Dangbo et à l?ouest par la commune
d?Abomey-Calavi (figure 2).
Le secteur d?étude comprend les zones exondées
où se pratique la production végétale en l?occurrence les
arrondissements d?Ahomey-Lokpo, de Houédo-Aguékon, de
Dékanmey et de Sô-Ava (figure 2). Il fait partie d?une
entité géographique avec des caractéristiques
physiographiques bien définies.
1.3.1. CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES ET
GEOMORPHOLOGIQUES
Lors de la dernière transgression marine
nouackchottienne du Sénégal ou flandrienne de l?Europe
(Holocène inférieur, 10 000 à 3000 BP), la basse
vallée de l?Ouémé, submergée, a donné lieu
à une profonde ria (Texier et al., 1979 cité par
Lougbégnon, 2000). Le remblaiement de cette dernière s?est
opéré progressivement par la formation du cordon littoral sableux
(avec en profondeur de l?argile vaseuse) et par apports sédimentaires de
la rivière Sô et du fleuve Ouémé sur le fond de
cette ria en période de crue principalement (Texier et al.,
1979 ; Dissou, 1986 cités par Lougbégnon, 2000). Ce comblement
s?est fait avec des couches de roche dure et de roche tendre successivement.
Ceci a finalement conduit à la formation d?un système lagunaire
dont le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo sont les témoins
actuels (Pélissier, 1963).
Ainsi, la basse vallée de l?Ouémé, dont
fait partie la Commune de Sô-Ava, est le siège de trois formations
géologiques particulières : les plateaux subhorizontaux du
continental terminal, le cordon littoral sableux et le bassin inférieur
de l?Ouémé. Seules les dernières formations concernent la
Commune de Sô-Ava (figure 3).
|
22
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava53.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava54.png)
ou
godo
3
D
Plan d'e
mite darro
ea charb onneu
mporaire
es: sa bes rgiles avec
sab e s et
|
23
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
SO U R C ES O
0 2 4 km IG
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava56.png)
Figure 3 : Formations géologiques et
unités géomorphologiques du secteur d?étude
Sur la figure 3, dans la zone d?étude, nous distinguons
:
- les dépôts alluvionnaires récents et
anciens que l?on retrouve dans presque tous les arrondissements. Ces
dépôts, constitués pour l?essentiel du sable et d?argile,
sont inducteurs d?un type de sol ayant une capacité de rétention
appréciable ; ils forment le cordon littoral sableux ;
- les dépôts lagunaires que l?on retrouve dans la
partie méridionale des arrondissements de Sô-Ava, de
Houédo-Aguékon et de Dékanmey. Ces dépôts,
ayant un fort pourcentage en argile et baignant dans l?eau, sont inducteurs
d?un type de sol avec une hydromorphie assez élevée. Ils forment
le bassin inférieur de l?Ouémé.
La structure étant tabulaire, la morphologie de la
Commune de Sô-Ava présente plusieurs formes
élémentaires de relief notamment des bas-fonds, des terrasses,
des vallons (figure 3). Le point le plus élevé a une altitude de
6 m et se trouve à Gbéssou (centre est de la figure), alors que
l?altitude la plus basse a une valeur de 2 m et se trouve au sud de
Djèkpé (à l?est de la figure 3). Ces valeurs montrent la
faible intensité du relief. Toutes ces caractéristiques
géologiques et géomorphologiques nous ont permis de tenir compte
du substratum et des dénivellations dans les propositions des techniques
de maîtrise de l?eau agricole.
1.3.2. CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES ET CLIMATIQUES
1.3.2.1. Caractéristiques hydrologiques
La rivière Sô est le cours d?eau permanent le
plus important de la Commune de Sô-Ava. D?une longueur de 84,4 km (Mairie
de Sô-Ava, 2006), elle prend sa source du lac Hlan à l?ouest de
Kpomè (situé dans la Commune de Toffo). Elle est reliée au
fleuve Ouémé par des marigots (Pélissier, 1963) et se
déverse dans le lac Nokoué après s?être
divisée en plusieurs bras : le delta de la Sô (figure 5).
Ses plus forts débits sont observés pendant les
crues qui s?installent entre aoüt et novembre, et ses plus faibles
débits s?enregistrent pendant l?étiage se situant
généralement entre février et avril (figure 4).
|
24
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava58.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava59.png)
Figure 4 : Fonctionnement hydrologique de la
Sô (Bénin Topo Foncier, 2006) Le fonctionnement de la Sô
peut être divisé en 5 phases (figure 4) :
- la première phase est la période au cours de
laquelle l?eau est à son niveau le plus bas dans le lit mineur. Cette
période s?étend de février à avril. Pendant cette
période, des cultures peuvent être pratiquées dans des
zones inondables. Elles bénéficient des réserves en eau du
sol de ces zones en attendant le début de la grande saison des pluies
;
- la deuxième phase correspond à la période
où l?eau atteint le niveau le plus élevédans le
lit mineur. Elle s?étend de mai à aoüt. Des cultures peuvent
être pratiquées
dans les zones inondables mais à une distance plus
raisonnable des cours et plans d?eau. Vers la fin de cette période, l?on
peut procéder au rabat des herbes qui seront décomposées
au cours de la crue ;
- la troisième phase est la période où
l?eau s?installe dans le lit majeur : c?est la période des crues. Elle
s?étend d?aoüt à novembre. L?eau atteint le niveau le plus
élevé généralement en septembre. Les herbes
rabattues se décomposent pour
|
25
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava61.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava62.png)
Limite de Départe
permane
Outre la rivière Sô, d?autres cours d?eau
permanents sont notés notamment : Nansi, Towé, Gbongbin, Zoundo.
Ils sont légion mais les hydronymes sont des homonymes d?un village
à un autre. D?ailleurs, la Commune de Sô-Ava est couverte d?eau
à 65 % de sa superficie. Le réseau hydrographie est dense.
Dans le secteur d?étude, les eaux souterraines sont
importantes. La nappe phréatique est proche. C?est une nappe libre
perchée à certains endroits et encaissante à d?autres. En
d?autres termes, la nappe d?eau souterraine est couverte par une couche non
imperméable. Elle se situe en moyenne à huit mètres de
profondeur. Dans certains endroits, on la retrouve à 5 m et dans
d?autres, après 20 m (Service de l?hydraulique de l?Atlantique,
2009).
1.3.2.2. Caractéristiques climatiques
La Commune de Sô-Ava jouit d?un climat
subéquatorial caractérisé par l?alternance de deux saisons
pluvieuses et de deux saisons sèches. D?après Gaussen et Bagnouls
(1957), l?indice climatique le plus utilisé pour caractériser le
climat en pays intertropicaux est le diagramme ombrothermique. Dans cet indice,
les précipitations et les températures moyennes mensuelles sont
mises en jeu. Dans la zone d?étude, les températures varient
entre un minimum de 24 °C et un maximum de 35 °C de 1970 à
2008 (figure 6). Leur amplitude est donc faible. La grande saison des pluies
s?étend de mars à juillet et la petite, de septembre à fin
octobre (figure 6). La grande saison sèche s?étant de novembre
à début mars et la petite a lieu en août (figure 6).
Precipitations
|
350 300 250 200 150 100 50
0
|
|
150 125 100 75 50 25
0
|
Temperatures
|
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov
Déc
Précipitations (mm) Températures (°C)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava64.png)
Figure 6 : Diagramme ombrothermique du milieu
d?étude (1970-2008)
|
27
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava66.png)
La moyenne pluviométrique annuelle est de 1260 mm en 39
ans. L?année la plus sèche (1977) a reçu 719 mm d?eau et
la plus pluvieuse (1997) 2203 mm (figure 7). De 2001 à 2008, l?on
constate une augmentation maintenue des précipitations (figure 7).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava67.png)
Precipitations (mm)
2500
2000
1500
1000
500
0
Année
Figure 7: Précipitations de Sô-Ava
de 1970 à 2008
L?humidité relative de l?air est toujours importante.
Elle s?établit à 69 % en saison sèche (novembre à
mars) et à 90 % en saison humide. La maximale varie de 84 à 97 %
alors que la minimale varie de 32 à 68 % (ASECNA).
Sous l?action des paramètres climatiques et du milieu
biologique, les formations géologiques identifiées plus haut ont
donné naissance à plusieurs unités pédologiques.
1.3.3. CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES
Trois processus pédogénétiques ont eu
cours sur les formations géologiques identifiées à
Sô-Ava et ont généré diverses unités
pédologiques. Il s?agit du lessivage, de l?appauvrissement et de
l?hydromorphie (Viennot et Faure, 1976).
Les deux premiers processus (lessivage et appauvrissement)
traduisent l?existence d?un transport de matières sous une forme
figurée, généralement finement cristalline. Dans le cas du
lessivage, le transport s?effectue dans le sens vertical sur des distances
relativement courtes. Le colmatage qui en résulte réduit le
phénomène dans le temps et dans l?espace. Dans le cas d?un
appauvrissement, le transfert se réalise latéralement et donc
« hors des profils » ; l?absence de frein à son
déroulement peut aboutir au
|
28
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava69.png)
déblaiement quasi-total des particules fines, et par
ricochet à des différenciations fortement tranchées
(Viennot et Faure, 1976).
Dans les matériaux en permanence exondés
à Sô-Ava, ces deux processus vont souvent de pair mais ne sont
jamais très intenses à cause du pendage quasi nul des couches
géologiques et de la pente très faible du relief (figure 3).
Toutefois, l?appauvrissement prédomine dans les sols à texture
argilo-sableuse (continental terminal) alors qu?il est moindre dans les sols
à texture sablo-argileuse (colluvium). C?est donc le lessivage et
l?appauvrissement qui ont conduit à la formation des sols ferrallitiques
sur sédiment meuble argilo-sableux que l?on observe dans les
arrondissements d?Ahomey-Lokpo et de Houédo-Aguékon (Viennot et
Faure, 1976).
L?hydromorphie, quant à elle, implique l?engorgement
temporaire ou permanent de la totalité ou d?une partie d?un profil
pédologique (Viennot et Faure, 1976). Si l?engorgement est suffisamment
prolongé, les hydroxydes de fer passés à l?état
réduit confèrent aux horizons du sol une coloration
grisâtre caractéristique (gley ou pseudogley) (Igué, 2009).
Ce processus a abouti à la formation de cinq types de sols hydromorphes:
(1) moyennement organiques, humides à gley, non ou peu salés
indifférenciés, sur matériau alluvial lagunaire et
alluvio-colluvial fluviatile ; (2) vertisols sur matériau alluvial
argileux ; (3) minéraux ou peu humifères à gley, de
profondeur, sur matériau alluvial limoneux à limono-argileux ;
(4) minéraux ou peu humifères à pseudogley, à
taches et concrétions, sur sable et sable sur argile ; (5)
minéraux ou peu humifères à pseudo-gley, à taches
et concrétions, sur matériau alluvial limono-argileux à
argile (Igué, 2009). Toutes ces formations pédologiques sont
cartographiées sur la figure 8.
|
29
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava71.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava72.png)
Ahomey-Lokpo
s sur ma
atér
|
30
|
D O N E R R AN , 200
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava74.png)
Figure 8 : Formations pédologiques du
secteur d?étude Nous remarquons, par ailleurs, un autre processus
pédogénétique (la ferrallitisation) de
Houdo-Aékon
Sô-Ava
moindre importance à travers la présence de sols
ferrallitiques sur grès et matériau alluvial notamment dans
les arrondissements de Dékanmey et de Houédo-Aguékon
6°30'
débordant sur Ahomey-Lokpo (figure 8).
La description du cadre de l?étude sur la
problématique de la maîtrise de l?eau agricole à
Déy
V~ky
Sô-Ava montrait une diversité pédologique.
Aussi, mettait-elle en exergue les ressources hydrologiques et climatiques
dont jouissait la Commune. Pour comprendre ce qui en était
Ganvié 1
fait ou aurait pu en être fait aux fins d?accroître
durablement la production agricole, nous avons adopté une
démarche méthodologique appropriée.
6
COMMUNE
CHAPITRE 2
Démarche Méthodologique
|
31
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava76.png)
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
utilisé des matériels et adopté des méthodes
appropriées de collecte, de traitement, d?analyse des données et
d?interprétation des résultats.
2.1. DONNEES
Les données utilisées sont déclinées
par objectif spécifique (OS) comme présentées dans le
tableau I.
Tableau I : Données utilisées
|
Variables
|
Données
|
Caractère
|
OS1
|
Climat
|
Précipitations Températures
|
Quantitatif
|
Formations géologiques
|
Différente couches géologiques et leurs
caractéristiques
|
Qualitatif
|
Leurs étendues
|
Quantitatif
|
Relief
|
Points cotés Hysohypses
|
Quantitatif
|
Occupation du sol
|
Végétation
Habitat (dispersion des hameaux et villages)
|
Qualitatif
|
Hydrologie (plans, cours d?eau)
|
Quantitatif
|
OS2
|
Sols
|
Types de sols
Propriétés physico-chimiques
|
Qualitatif
|
Epaisseurs et étendues
|
Quantitatif
|
Cultures pratiquées
|
Types de cultures
|
Qualitatif
|
Emblavure Rendement
|
Quantitatif
|
Cultures potentiellement praticables
|
Types de cultures praticables
|
Qualitatif
|
Emblavure possible Rendement potentiel
|
Quantitatif
|
OS3
|
Stratégies endogènes de maîtrise de l?eau
agricole
|
Types d?aménagement
Ouvrages de captage et de rétention des eaux
Ouvrages de distribution des eaux
|
Qualitatif
|
OS4
|
Techniques modernes de maîtrise de l?eau agricole
|
Types d?aménagement
Ouvrages de captage et de rétention des eaux
Ouvrages de distribution des eaux
|
Qualitatif
|
Source : Résultats de recherche et
de sondage de terrain, Juin 2009
Les données climatiques sont obtenues à
l?ASECNA-Cotonou. Elles sont à l?échelle mensuelle. Ces
données couvrent la période de 1970 à 2008 ; ceci, pour
tenir compte des exigences de l?OMM en matière d?échelle de
temps.
|
32
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava78.png)
La Commune de Sô-Ava ne disposant d?aucune station,
alors nous avons utilisé les données de la station de Cotonou. En
effet, Cotonou et Sô-Ava sont proches. Ils se trouvent dans la même
zone agro-écologique.
Les données relatives aux formations géologiques
sont obtenues sur les cartes réalisées par la mission de l?ORSTOM
en 1975. Ces cartes sont au 1/50000 et disponibles à l?OBRGM. Les
données pédologiques sont obtenues au LSSEE sur les cartes au
1/50000 de l?ORSTOM. Lesdites données sont complétées par
Igué (2009) et par les travaux que nous avons effectués sur le
terrain.
Les données relatives aux unités
pédologiques sont principalement tirées du rapport de Igué
(2009) sur l?étude des sols de la basse et moyenne vallée de
l?Ouémé. Ces données nous ont permis de déterminer
les cultures potentielles.
Les données relatives aux cultures pratiquées et
aux stratégies d?adaptations des producteurs sont collectées
pendant les périodes de culture auprès des producteurs et
complétées auprès des structures
décentralisées et techniques du MAEP.
2.2. METHODE DE COLLECTE
La méthode mise en oeuvre pour la collecte des
informations a pris en compte la documentation et l?échantillonnage.
2.2.1. Recherche documentaire
La recherche documentaire est réalisée à
travers divers centres de documentation. Elle a consisté à
identifier, recenser et à consulter les ouvrages en rapport avec la
thématique. Ceci a permis de faire le point des connaissances afin de
mieux cerner les aspects susceptibles d?être abordés par le
sujet.
Le tableau II présente les différents centres de
documentation explorés ainsi que la nature des documents
consultés et des informations recueillies.
|
33
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava80.png)
Tableau II : Synoptique de la recherche documentaire
N°
|
Structures
|
Nature des documents
|
Nature des informations
|
01
|
ASECNA
|
Fichiers de relevés des données climatiques
|
Statistiques climatiques de la zone d?étude
|
02
|
Bibliothèque Universitaire
|
Livres, thèses, rapports mémoires
|
Informations d?ordre général à
caractère méthodologique
|
03
|
CCF Cotonou
|
Livres, articles, manuels
|
Informations sur la dynamique des cours d?eau, l?importance de
l?eau, sa mobilisation et sa gestion
|
04
|
CENAP /LSSEE
|
Carte pédologique
|
Informations sur les formations pédologiques du secteur
d?étude
|
05
|
CENATEL
|
Carte de végétation et photographies
aériennes
|
Occupation du sol et formations végétales
|
06
|
CeRPA Atlantique- Littoral
|
Livres, articles, rapports d?activités
|
Informations sur les statistiques
agricoles, les cultures pratiquées dans la zone
d?étude
|
07
|
DG-Eau
|
Livres, thèses, rapports mémoires, articles
|
Information sur la mobilisation et la gestion de l?eau
|
08
|
Direction de l?hydraulique
|
Livres, rapports, articles
|
Informations sur l?hydrologie du secteur
|
09
|
FLASH
|
Livres, thèses, rapports mémoires
|
Informations d?ordre général à
caractère méthodologique
|
10
|
FSA (BIDOC)
|
Livres, thèses, rapports mémoires, manuels
|
Informations sur les techniques de maîtrise de l?eau,
l?aménagement des bas-fonds et les cultures vivrières
|
11
|
IGN
|
Cartes
|
Localisation de la zone d?étude
|
12
|
INSAE
|
Rapports et tableau de bord
|
Statistiques démographiques
|
13
|
INTERNET
|
Livres, rapports, fora
|
Informations d?ordre général
|
14
|
LABEE
|
Livres, thèses, mémoires, rapports, articles
|
Informations générales, spécifiques et
à caractère méthodologique
|
15
|
Laboratoire de géologie
|
Livres, thèses, mémoires, rapports, articles,
carte
|
Informations sur les formations géologiques,
géomorphologiques et sur l?hydrologie du secteur
|
16
|
Laboratoire Pierre Pagney (LACEEDE)
|
Livres, thèses, mémoires, rapports, articles
|
Informations générales, spécifiques et
à caractère méthodologique
|
17
|
MAEP
|
Livres, thèses, rapports, mémoires, articles,
périodiques, manuels
|
Informations d?ordre général à
caractère méthodologique
Normes internationales
Informations sur l?agriculture irriguée
|
18
|
Mairie de Sô-Ava
|
PDC, SDAC, rapports d?activités, rapports de session
|
Données sur les aspects physiques,
socio- économiques et culturels de la Commune
|
19
|
MEPN
|
Livres, thèses, rapports mémoires, articles,
périodiques, manuels
|
Informations d?ordre général à
caractère méthodologique
Informations sur l?importance, la gestion de l?eau en tant que
composant de
l?environnement
|
20
|
ONASA
|
rapports d?activités, Livres, mémoires
|
Données de base sur la
sécuritéalimentaire
|
Source : Kouhoundji, enquêtes
exploratoires, Avril 2009
|
34
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava82.png)
Au cours de la documentation, nous avons mis l?accent sur les
ouvrages les plus récents. Ils nous ont permis de cerner davantage les
questions à aborder. Mais avant d?y aller, nous avons
opéré un échantillonnage des individus à
enquêter.
2.2.2. Echantillonnage
L?échantillonnage est réalisé de
façon à prendre en compte l?ensemble des acteurs intervenant dans
la maîtrise des eaux et dans les aménagements agricoles à
Sô-Ava.
La pondération du nombre d?acteurs devant composer
l?échantillon a été fonction de leur
prépondérance et de leur importance dans la chaîne.
L?échantillonnage a été à trois degrés :
1er degré : choix des arrondissements
Etant donné que l?étude se veut de s?orienter
vers l?agriculture stricte, seuls les arrondissements situés sur terre
ferme, inondable ou non, sont concernés. Il s?agit notamment des
arrondissements d?Ahomey-Lokpo, de Houédo-Aguékon, de
Dékanmey et de Sô-Ava.
2ème degré : choix des villages
Les villages qui sont choisis remplissaient les deux
critères suivants : -i- avoir comme principale activité la
production agricole ; -ii- disposer de superficies relativement grandes de
terre cultivable.
3ème degré : choix des
agriculteurs
Les agriculteurs qui sont enquêtés remplissaient
les critères énoncés comme suit : disposer d?une grande
superficie de terre cultivable, avoir des emblavures de cultures relativement
grandes, avoir au moins 10 ans d?exploitation, résider dans le village
pendant au moins cinq ans (car nous supposons qu?après ces cinq
années passées dans le milieu, la personne s?y est fortement
intégrée).
Les autres acteurs intervenant dans le secteur agricole et la
maîtrise de l?eau pour l?agriculture dans la Commune de Sô-Ava sont
choisis en fonction des rôles qu?ils jouaient. Les catégories
suivantes ont été retenues :
|
35
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava84.png)
- les Agents du CeCPA, CeRPA et du MAEP (Direction du
Génie Rural); - les autorités administratives de la Commune ;
- les Projets et ONG intervenant dans le domaine agricole ;
- les comités de développement des villages.
Par ailleurs, eu égard aux contraintes temporelles,
financières et logistiques, nous avons utilisé un taux de sondage
de 20 %. Ainsi, notre échantillon égal au cinquième (1/5)
de l?ensemble des acteurs. Aussi, le nombre de personnes enquêtées
au niveau de chaque catégorie dépendait-elle de l?importance de
la catégorie et de son degré d?implication dans la maîtrise
des eaux pour l?agriculture et dans les aménagements agricoles.
La méthode d?échantillonnage à plusieurs
degrés a été retenue pour les raisons suivantes :
- la population-mère qui a constitué l?ensemble des
paysans de la Commune de SôAva n?est pas entièrement
concernée par l?agriculture stricto sensu ;
- ce type d?échantillonnage induisait un coût et un
temps réduits ;
- la base de sondage était facilement construite.
Nous avons aussi utilisé un tableau stratégique
pour faciliter la collecte des données sur le terrain (voir annexe
6).
2.3. OUTILS ET MATERIELS DE COLLECTE DES DONNEES
Les enquêtes sont réalisées à
travers la collecte des informations auprès des individus de
l?échantillon choisi. Elles ont consisté à parcourir
l?ensemble des villages concernés par la présente étude.
Ils se reposent sur un questionnaire d?enquête et un guide d?entretien,
tous deux, élaborés spécifiquement pour chaque cible.
Aussi, ces outils ont-ils permis de recueillir les appréciations des
différents acteurs sur la situation de la maîtrise des eaux pour
l?agriculture et ses implications dans la Commune de Sô-Ava. Les mesures
agraires sont effectuées à l?aide des unités locales comme
le «glégban». Aussi, les produits agricoles sont-ils
mesurés à l?aide des outils locaux : panier, bassine. Une
correspondance avec les unités du système international (SI) a
été utilisée pour la conversion.
Entre autres outils, nous avons utilisé des cartes de
base et des cartes thématiques, le navigateur GPS et l?appareil
photographique numérique. Les utilisations que nous avons faites des
divers outils sont décrites dans le tableau III.
|
36
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava86.png)
Tableau III: Matériels et outils de collecte des
données
Objectifs Spécifiques
|
Matériels/Outils
|
Utilisations
|
OS1 :
|
Carte géologique
|
Exploration des différentes couches géologiques,
leurs caractéristiques, leurs épaisseurs
|
Carte topographique
|
Exploration des hysohypses et des pentes
|
Carte d?occupation du sol
|
Identification du couvert végétal (forêts,
champs de culture, jachères, etc.), des plans et cours d?eau
|
Systématique de la classification de Yanglambi
|
Contrôle de terrain
|
Examiner les difficultés
liées à la maîtrise de
l?eau agricole à Sô-Ava
|
Charte d?estimation visuelle
|
Contrôle de terrain
|
Images satellitaires sur Google Earth
|
Extraction des données d?occupation du sol
|
Appareil photographique numérique
|
Prise des images des observations faites
|
Navigateur GPS
|
Repérage des points nodaux pour le contrôle de
terrain
|
Questionnaires d?enquête et guide d?entretien
|
Collecte des données sur les inondations (crues)
|
Guide d?observation
|
Observation attentive des phénomènes à
étudier
|
OS2 : Evaluer
|
Carte pédologique
|
Identification des sols, leurs épaisseurs, leurs
étendues et caractéristiques
|
l?impact de la non maîtrise de
l?eau agricole sur la
production agricole
|
Appareil photographique numérique
|
Prise des images des observations faites
|
Navigateur GPS
|
Repérage des points nodaux pour le contrôle de
terrain
|
Questionnaire d?enquête et guide d?entretien
|
Collecte des données relatives aux cultures, leurs
emblavures et emblavures possibles, leurs rendements et rendements possibles
|
Guide d?observation
|
Observation attentive des phénomènes à
étudier
|
OS3 : Evaluer
|
Questionnaire d?enquête Guide d?entretien
|
Collecte des données sur les types
d?aménagement, les ouvrages de captage, de
rétention et distribution d?eau, les techniques d?arrosage
|
l?efficacité des stratégies
d?adaptation des
producteurs face aux contraintes de maîtrise des eaux
|
OS4 :
|
Guide d?observation
Guide d?entretien Questionnaire d?enquête
|
Collecte des données sur les types
d?aménagement, les ouvrages de captage, de
rétention et distribution d?eau, les techniques d?arrosage
|
Proposer de nouvelles stratégies
d?adaptation agricole plus adéquates
|
Source : Travaux de recherche, Juin
2009
|
37
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava88.png)
2.4. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
Les fiches d?enquête élaborées sont
renseignées, à travers des techniques, sur les difficultés
liées à la maîtrise des eaux à Sô-Ava, les
pertes des productions agricoles enregistrées ou susceptibles
d?être enregistrées ainsi que sur les stratégies
endogènes de maîtrise de l?eau agricole. Aussi, l?opinion des
acteurs a-t-elle été recueillie pour une amélioration du
système agricole et de la sécurité alimentaire dans la
Commune de SôAva. Les techniques d?enquête utilisées
étaient les suivantes :
? l?entretien direct (interview) avec les autorités
administratives communales, les autorités du MAEP, du CeRPA
Atlantique-Littoral et avec les agents encadreurs du CeCPA Sô-Ava. Cette
technique est aussi utilisée en direction des Responsables d?ONG et de
projets intervenant dans le secteur agricole à Sô-Ava ;
( le focus-group pour les producteurs agricoles ;
( la MARP (méthode accélérée de
recherche participative) pour les producteurs agricoles ;
( le diagnostic rapide pour les producteurs;
? les observations quantitatives et participantes.
Toutes les informations recueillies ont subi des traitements
spécifiques.
2.5. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Pour une lecture facile des résultats obtenus, les
données recueillies sont dépouillées et traitées.
Pour les données climatiques, le traitement est basé sur des
statistiques descriptives (moyenne, variance, écart-type, coefficient de
variation et erreur-type de la moyenne) et sur le calcul de la normale.
La normale est l?intervalle existant de part et d?autre de la
moyenne arithmétique par rapport à l?écart-type. Elle
s?exprime par :
La moyenne arithmétique se définit par :
La variance est la moyenne des carrés des écarts
à la moyenne de la série (Masiéri, 2001). Elle se calcule
par :
|
38
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava90.png)
L?écart-type est la racine carrée de la variance.
Il se formule par :
Avec n = nombre d?années ; xi =
précipitation de l?année i
Le coefficient de variation (CV) s?exprime par : et l?erreur-type
de la
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava91.png)
moyenne se calcule par : La moyenne
harmonique a été utilisée pour la détermination de
la vitesse moyenne des cours d?eau afin d?estimer leur débit
d?écoulement. Elle s?exprime par : avec xi les
observations unitaires et n le nombre total
d?observations.
Le débit d?écoulement q peut
être calculé par : avec S la
section du cours
d?eau.
Ainsi, le bas-fond de Todja sis à Ahomey-Lokpo a
été le siège de l?application du Diarpa. Il est
drainé par le cours d?eau Nansi. D?après Legoupil et
al., (1996), l?un des paramètres du Diarpa est la crue
décennale dont l?estimation se fait par la formule :
Q10 = a . (S)s . (Pan) p(Ig) i .
(Kr10) k . (Dd)d où
a, s, p, i, k, d... sont des coefficients à
déterminer ; S est la surface du bassin en km2 ;
Ig est l?indice global de pente en m/km ;
Pan est la pluie annuelle en mm ;
Kr10 est le coefficient de ruissellement décennal en % ;
Dd est la densité de drainage en km/km2.
Compte tenu de la complexité de cette formule, nous
nous sommes servi du logiciel Diarpa pour l?estimer. Le Diarpa est un logiciel
d?aide à l?aménagement des zones de bas-fonds. Son utilisation se
justifie par ses propriétés à intégrer les
caractéristiques physiographiques d?un site donné pour estimer la
crue décennale et proposer des types d?aménagement à
partir des indicateurs qu?il a calculés.
L?évapotranspiration potentielle (ETP) est calculée
selon la formule de Penman. Elle a été calculée
mensuellement afin de mettre en évidence les variations
saisonnières.
|
39
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava93.png)
Le bilan climatique (Bc) est déterminé à
l?aide de la formule de Thornthwaite. En effet, Thornthwaite a eu des
préoccupations écologiques. Il a mis l?accent sur les rapports
entre apports d?eau et pertes d?eau à travers les précipitations
(P) et l?évapotranspiration potentiel (ETP). . C?est un indicateur de
disponibilité en eau du sol.
Les données relatives aux formations
géologiques, pédologiques et à l?occupation du sol sont
traitées avec les logiciels MapInfo, MapSource et ArcView. Le
géoréférencement des cartes obtenues et des images
satellitaires sauvegardées est réalisé en MapInfo compte
tenu de sa précision. Les points
géoréférencés sur le terrain sont traités
avec MapSource. La numérisation en fichier «Shapefile» (.Shp)
des phénomènes à cartographier est faite en ArcView.
Les données relatives aux cultures sont traitées
à l?aide des diagrammes à bandes. Celles relatives aux
stratégies endogènes de maîtrise de l?eau agricole sont
qualitativement traitées à l?aide du modèle SWOT
(Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats). Nous avons choisi ce
modèle pour sa souplesse.
La démarche de traitement de toutes ces données est
présentée dans le tableau IV.
Tableau IV: Démarche de traitement des objectifs
spécifiques : liens stratégiques entre les variables
|
Démarche Variables
|
Collecte
|
Données
|
Techniques
|
Outils
|
Traitement
|
Résultats attendus
|
0S1
|
Climat
|
Acquisition des statistiques climatiques
|
- précipitations - températures
|
Entretien direct
|
guide
d?entretien
|
Informatique (Excel)
|
Les paramètres du climat sont connus et
appréciés
|
Formations géologiques
|
Acquisition de carte
géologique
|
- différentes couches géologiques - leurs
épaisseurs et caractéristiques
|
Entretien direct, observation
|
guide
d?entretien
|
Manuel et informatique
|
Les caractéristiques des différentes couches
géologiques
sont connues
|
Relief
|
Acquisition de carte
topographique
|
- points cotés - hysohypses
|
Entretien direct, observation
|
guide
d?entretien
|
Manuel et informatique
|
Les formes élémentaires du relief sont
connues
|
Occupation du sol
|
- sauvegarde
d?images satellitaires de Google Earth
- acquisition de la carte
d?occupation du sol
|
- végétation - hydrologie (plans, cours
d?eau)
- habitat (dispersion des hameaux et villages)
|
Entretien direct, observation
|
guide
d?entretien
|
Manuel et informatique
|
-les types de végétation et leurs
influences potentielles sur l?écoulement hydrique sont
connues ;
-la position de
|
|
40
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava95.png)
|
|
|
|
|
|
|
l?habitat est connue par rapport aux lits fluviaux
|
0S2
|
Sols
|
Acquisition de carte
pédologique
|
- types de sols - épaisseur et étendue
- propriétés physico- chimiques
|
Entretien direct, observation
|
guide
d?entretien
|
Informatique
|
Les aptitudes des sols à
l?agriculture sont
déterminées
|
Cultures pratiquées
|
Echantillonnage
|
-types de
culture -emblavure -rendement
|
MARP, Entretien direct, observation
|
-questionnaire -guide
d?entretien
|
Informatique
|
Les
rendements et productions des cultures pratiquées sont
connus
|
Cultures praticables
|
Echantillonnage
|
-types de
culture -emblavure possible -rendement possible
-besoin en eau
|
MARP, Entretien direct, observation
|
-questionnaire -guide
d?entretien
|
Informatique
|
Les
rendements et productions des cultures praticables sont connus
|
0S3
|
Stratégies endogènes de maîtrise des
eaux
|
Echantillonnage
|
-types
d?aménagement -ouvrages de captage des
eaux -ouvrages de rétention des eaux
-ouvrages de distribution des eaux
-techniques
d?arrosage
|
MARP, Entretien direct, observation, diagnostic rapide
|
-questionnaire -guide
d?entretien
|
Informatique
|
Les stratégies endogènes
d?adaptation
face aux contraintes de maîtrise des eaux sont
recensées
|
0S4
|
Techniques modernes de maîtrise des eaux
|
Echantillonnage
|
-types
d?aménagement -ouvrages de captage des
eaux -ouvrages de rétention des eaux
-ouvrages de distribution des eaux
-techniques
d?arrosage
|
MARP, Entretien direct, observation
|
-questionnaire -guide
d?entretien
|
Informatique
|
Les technique modernes de maîtrise des eaux sont
inventoriées et caractérisées
|
Source : Résultats de recherche et
de sondage de terrain, Juin 2009
L?analyse des données et l?interprétation des
résultats sont faites qualitativement et quantitativement.
L?analyse qualitative est faite à l?aide du
modèle SWOT (Strenghts, Weakness, Opportunities, Threats). Elle a
consisté à examiner les forces et faiblesses d?une part
et, les opportunités et menaces d?autre part liées à
chaque stratégie d?adaptation aux
|
41
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava97.png)
contraintes de maîtrise des eaux. Ceci a permis de
dégager les insuffisances afférentes à chaque
stratégie, lesquelles insuffisances sont ensuite analysées.
L?analyse quantitative s?est basée sur les indices
statistiques (moyenne, variance, écarttype, quantiles) et a
consisté à décrire les principales caractéristiques
d?un ensemble de données : mesure de tendance centrale, mesure de
dispersion, forme (degré de symétrie, nombre de sommets) et
valeurs aberrantes éventuelles.
L?interprétation des résultats d?analyse a
consisté en la description et l?explication des données sur la
base des connaissances du milieu afin de mettre en exergue les relations qui
existent entre elles. Ainsi, nous avons comparé les données
observées et vérifié les hypothèses
émises.
La démarche méthodologique ainsi décrite a
pris en compte les aspects de la question de l?étude. Elle a aussi tenu
compte des spécificités du milieu d?étude. Tout ceci a
permis
l?obtention des résultats présentés au
chapitre 3.
|
42
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava99.png)
CHAPITRE 3
Résultats et Discussions
|
43
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava101.png)
C?est dans cette troisième et dernière partie que
sont exposés les résultats des travaux. Ils sont ordonnés
de façon à tenir compte des liens entre les objectifs
atteints.
3.1. LA MAÎTRISE DE L'EAU AGRICOLE : UNE QUESTION
MULTIDIMENSIONNELLE A SÔ-AVA
La maîtrise des eaux et surtout l?eau agricole a
constitué une question fondamentale dans toute politique de
développement agricole. La maîtrise de l?eau agricole dans la
Commune de Sô-Ava se heurtait à des contraintes diverses. Ces
contraintes prenaient leurs sources des caractéristiques
physiographiques du milieu.
3.1.1. CONTRAINTES GEOLOGIQUES ET GEOMORPHOLOGIQUES
Le secteur d?étude avait une structure tabulaire.
L?eau, de par son énergie de frayage de chemin, s?est créé
des itinéraires de passage qui ont conduit à
générer les formes élémentaires du relief actuel.
Il ressort donc que l?hydrographie avait une relation de surimposition sur le
relief. A l?embouchure dans le lac Nokoué, la rivière Sô a
donné lieu à des formations de petits deltas lobés.
Les sédiments alluvionnaires sont composés par
du sable quartzeux avec des horizons graveleux occasionnels et par des argiles
noires très riches en débris végétaux avec parfois
des niveaux tourbeux (ORSTOM, 1976).
Dans les formations littorales, les sédiments sont
constitués par des sables quartzeux, des
argiles vaseuses. Elles sont remarquées dans
l?arrondissement de Dékanmey.
De l?exposé de ces formations géologiques et
géomorphologiques, nous avons retenu deux contraintes majeures
liées à la maîtrise de l?eau agricole : la
prédominance du sable et d?argile dans les formations géologiques
et la forte charge des cours et plans d?eau. L?analyse de chacune de ces
contraintes est présentée dans le tableau V.
|
44
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau V : Analyse des contraintes géologiques et
géomorphologiques
Nature de la contrainte
|
Origine et cause
|
Effets produits
|
Conséquences pratiques
|
|
|
|
- Coût élevé de
|
Prédominance du
|
Alluvionnement du
|
- Perméabilité des
|
réalisation des
|
sable et d?argile
|
quaternaire
|
couches sous-jacentes
|
retenues d?eau agricole
|
|
|
- Comblement des cuvettes et bas-fonds par des matériaux
charriés ;
|
- Difficultés accrues dans l?aménagement des
prises d?eau pour l?irrigation ;
|
|
|
- Pollution par
|
- Raréfaction de l?eau à l?étiage et
|
|
Dégradation des
|
augmentation de la
|
diminution de sa
|
Forte charge des cours et plans d?eau
|
terres (déboisement, utilisation des
|
turbidité à la suite du lessivage des
|
qualité à cause de
l?augmentation de la
|
|
pesticides)
|
pesticides ; - Instabilité morphologique des
lits des cours d?eau, accroissement de la
torrentialité.
|
concentration des pesticides ;
- Difficultés à utiliser les débits des
crues qui, en plus, causent des inondations.
|
La prédominance du sable et d?argile a trouvé
son origine depuis le quaternaire. En effet, la basse vallée de
l?Ouémé était une profonde ria (Texier et al.,
1979 cité par Lougbégnon, 2000). Son remblaiement s?était
effectué à travers des alluvionnements par le truchement du
cordon littoral. Les effets induits par ce phénomène
géologique se sont résumés en la
perméabilité des couches dans les endroits où le sable
prédomine, l?engorgement ou le craquelage des couches dans les endroits
où domine l?argile. Lorsque la couche géologique était
perméable, la réalisation des retenues d?eau agricoles
nécessite des apports en matériaux argileux afin de
réduire le taux d?infiltration de l?eau. Aussi faudrait-il bien
étudier la rentabilité économique de l?ouvrage. Le
système d?irrigation conséquent utilisera des tuyaux PVC pour le
transport d?eau. Autrement, les pertes d?eau seront énormes. Une couche
argileuse demandera beaucoup plus d?effort physique et de moyens pour la
fouille.
La forte charge des cours et plans d?eau a trouvé son
origine dans la dégradation des terres par le déboisement et
l?utilisation des pesticides. Le déboisement a laissé le sol
nu
|
45
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava104.png)
augmentant ainsi la torrentialité de
l?écoulement hydrique. Le cours d?eau a brisé les liaisons
physiques des particules du sol. Certains matériaux sont
charriés. Ils vont combler les cuvettes et bas-fonds. Alors que ces
cuvettes et bas-fonds ont servi de prises d?eau pour les producteurs. Des
difficultés d?aménagement naissaient. Ceci a augmenté le
taux d?inondation des cultures alors qu?à l?étiage, nous avons
noté une raréfaction de l?eau d?irrigation (photo 1).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava105.png)
Photo 1 : Manifestation des extrêmes
hydriques : champ de patate douce inondé (à gauche) ; champ de
tomate en déficit d?eau (à droite) (Clichés Kouhoundji,
2009)
Selon Gontcharoff (2006), le territoire à
aménager n?est pas toujours homogène sur le plan
géomorphologique. Dossou-Guèdègbé (2007) abonde
dans le même sens en affirmant qu?une approche géographique doit
être intégrée aux politiques, programmes et plans
d?aménagement. Il importe de tenir compte des spécificités
géomorphologiques des sites avant de proposer des types
d?aménagement.
3.1.2. CONTRAINTES PEDOLOGIQUES
L?hydromorphie est la caractéristique principale du
milieu d?étude. Elle fait partie d?un ensemble de processus
pédogénétiques qui ont cours dans la Commune de
Sô-Ava et qui sont à la base des unités pédologiques
actuelles. Ces unités ont présenté des contraintes
à la maîtrise de l?eau agricole. Ces contraintes ont
été les suivantes :
le lessivage des sols ;
l?appauvrissement des sols ;
l?imperméabilité des sols.
L?analyse de chacune de ces contraintes édaphiques est
présentée dans le tableau VI.
|
46
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau VI: Analyse des contraintes édaphiques
Nature de la contrainte
|
Origine et Cause
|
Effets produits
|
Conséquences pratiques
|
Lessivage des sols
|
-Structure
cristalline du sol ; -dégradation des terres
|
- Colmatage du sol à une faible profondeur ; -
Déblaiement des particules fines ;
- Accroissement de la torrentialité
|
-Difficultés de labour - Diminution des
éléments nutritifs pour la plante
|
Appauvrissement des sols
|
-Structure
cristalline du sol -Dégradation des terres
|
- Déblaiement des particules fines vers l?aval ;
- Accroissement de la torrentialité
|
- Faible pouvoir de rétention du sol en amont -
Difficultés
d?alimentation de la
plante
|
Imperméabilité des sols
|
-Dépôts argileux issus de la dégradation des
terres
|
- Comblement des retenues par des matériaux
charriés ; - Stagnation de l?eau
|
- Difficultés
d?aménagement et de mise en valeur des sols
|
L?analyse des contraintes édaphiques a
révélé des conséquences pratiques sur la production
agricoles de Sô-Ava. Nous avons noté des difficultés de
labour qui sont dues aux effets de colmatage du sol. Ceci fatiguait les
producteurs. Ils n?arrivaient pas à mettre en valeur de grandes
superficies. Les travaux se faisaient à la houe. La diminution des
éléments nutritifs de la plante est liée aux effets de
déblaiement des particules fines qu?étaient les colloïdes.
Ce sont ces particules qui ont amélioré la qualité
physique du sol. Une bonne qualité physique du sol permet la mise
à disposition des éléments chimiques dont la plante a
besoin (MAE, 2002). Le faible pouvoir de rétention du sol en amont est
dü à l?appauvrissement des sols. C?est un phénomène
latéral qui déblaie les particules fines du sol de l?amont vers
l?aval. Ceci traduit une difficulté d?alimentation de la plante, qu?elle
se trouve en amont ou en aval du relief. En amont, les éléments
nutritifs diminuent. En aval, ces éléments sont retenus par la
structure compacte du sol (MAE, 2002). Lorsque les éléments
colloïdaux forment des dépôts argileux au fond des
réceptacles (cuvettes), ils comblent ces derniers et occasionnent des
stagnations d?eau. L?aménagement des terres à mettre en valeur
prend un coup.
|
47
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
3.1.3. CONTRAINTES HYDROLOGIQUES
La couverture en eaux superficielles était la
caractéristique la plus frappante de la Commune de Sô-Ava. Maints
cours d?eau y sont observés (figure 5). Plus de 70 % de ces cours d?eau
se déversaient dans des marécages après quelques
mètres de parcours. Leur analyse fait ressortir deux contraintes
majeures : la forte densité du réseau hydrographique et
l?abondance des eaux superficielles. L?analyse de ces contraintes est
présentée dans le tableau VII.
Tableau VII : Analyse des contraintes hydrologiques
Nature de la contrainte
|
Origine et Cause
|
Effets produits
|
Conséquences pratiques
|
- Forte densité du réseau
hydrographique
|
- Structure géomorphologique (découpage de la
Sô en plusieurs bras
lobés)
|
- Submersion des terres cultivables
- certains écoulements sont endoréiques
|
- Non subsistance des plantes
- Difficultés
d?aménagement
|
- Abondance des eaux superficielles
|
- Proximité de la
nappe
phréatique (nappe
libre alimentant des sources qui se déversent dans les
lits des cours d?eau)
|
- Submersion des terres cultivables
|
- Non subsistance des plantes
- Aménagement agricole complexe et coûteux
- Coût élevé du réseau d?irrigation
|
Les conséquences pratiques induites par les contraintes
hydrologiques ont été pour la plupart liées aux
difficultés d?alimentation de la plante et au coüt
élevé des aménagements. Lorsque les terres cultivables
sont submergées, les plantes qui y sont cultivées souffraient
à deux niveaux : le niveau géotropisme et le niveau
phototropisme. Au niveau géotropisme, le sol n?est plus
aéré. Les vacuités sont occupées par l?eau et il
s?ensuivait un engorgement. Ce qui fait que les poils absorbants du
système racinaire n?arrivaient plus à tirer les minéraux
du sol. Au niveau phototropisme, toute ou une partie du système foliaire
est submergée. Cette partie ne recevait plus la lumière solaire :
elle est absorbée par l?eau. La conséquence immédiate
était que le phénomène de la photosynthèse ne se
déroulait plus. La sève élaborée était
absente dans l?appareil
|
48
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
végétatif de la plante. Ces difficultés
d?existence exigent que l?on mette en place des systèmes
d?aménagements conséquents. Ces systèmes doivent permettre
à l?eau pluviale de rejoindre les marécages par gravitation. Ils
doivent prendre en compte les réalités socio-anthropologiques
liées à l?eau. Ceci est d?autant plus vrai que Burton (2001)
explique que la planification des ressources en eau inspirée seulement
par le cycle hydrologique et la capacité des ingénieurs à
le modifier est une inspiration dangereusement étroite. Totin et al.
(2007) et Vissin (2008) parlent d?un modèle de gestion
sociotechnique des ressources en eau.
Le réseau hydrographique de Sô-Ava est quelque
peu influencé par l?habitat et le couvert végétal. En
effet, l?habitat est groupé et s?installe le long de la rivière
Sô et sur des terres exondées de Gbessou et de Gbégbomey.
Les habitations longeant la rivière Sô sont le plus souvent
localisées dans des lits des ruisseaux. Ce qui obstrue le passage
naturel de l?eau de ruissellement et accentue le phénomène
d?inondation des cultures en amont. La végétation, quant à
elle, freine la vitesse de circulation de l?eau, et par ricochet, allonge le
temps de séjour des eaux dans les champs. Elle se caractérise,
selon le milieu de vie, par trois types d?espèces : aquatiques,
semi-aquatiques et terrestres. C?est ce dernier type qui nous intéresse
dans le présent travail.
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava109.png)
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
Photo 2 : Forêt sacrée à
Kinto-Agué (à gauche) ; Forêt sacrée à
Houédo-Aguékon (à droite)
(Clichés Kouhoundji, 2009)
49
En effet, les espèces les plus rencontrées sur
des terres exondées et des berges sont : Paspalum distichum,
Paspalum vaginatum, Cyperus papyrus et Typha australis. Sur ces
mêmes berges, les autochtones ont sauvegardé quelques îlots
forestiers sacrés à HouédoAguékon, Dékanmey,
Gbessou, Ahomey-Lokpo et Kinto-Agué (photo 2). On y rencontre
également des arbres d?intérêt socio-économique
comme Cocos nucifera (cocotier) et Elaeis guineensis (palmier
à huile) qui complètent ce paysage.
3.1.4. CONTRAINTES CLIMATIQUES
Les principales caractéristiques du climat de la
Commune de Sô-Ava sont basées sur les précipitations et les
températures. L?ETP qui est déterminée à partir de
la température est mise en jeu avec les précipitations. Nous
avons un bilan climatique (Bc) représenté par la figure 9.
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava110.png)
(mm)
350
300
250
200
150
100
50
0
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov
Déc
PLUIE ETP ETP/2
Figure 9: Bilan climatique de 1970-2008
Le bilan climatique est un indicateur de disponibilité
en eau du sol. Il traduit les apports et les pertes d?eau sur un espace
donné. Il exprime la quantité d?eau de pluie pouvant
véritablement atteindre le sol. Il peut être excédentaire,
déficitaire ou même moyen. Lorsque la courbe des
précipitations est au-dessus de celle de l?ETP sur une période
donnée, alors Bc est excédentaire sur cette période. Dans
le cas contraire, Bc est déficitaire. Sur la figure 9, le bilan
climatique est déficitaire sur la période de Juillet à
Avril. Ce déficit est plus prononcé sur la période de
Novembre à Avril et sur celle de Juillet à Septembre. Ces deux
périodes correspondent respectivement à la grande saison
sèche et à la petite saison sèche. Le recours à
l?irrigation s?avère nécessaire pendant cette période pour
combler les déficits hydriques des plantes. Par contre, sur la
période d?Avril à Juillet, on n?a pas besoin d?apporter d?eau aux
plantes car le bilan climatique est excédentaire. Il faut plutôt
se préparer à évacuer les surplus d?eau dans les
champs.
La courbe de l?ETP/2 couplée avec celle des
précipitations est analogue à la courbe ombrothermique de
Gaussen et Bagnouls. Elle permet de déterminer les saisons sèches
et
|
50
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
celles humides suivant qu?elle se trouve au-dessus ou
en-dessous de la courbe des précipitations. Afin de voir les
comportements des précipitations dans les années
précédentes, nous avons construit la courbe des variations
interannuelles des précipitations de 1970 à 2008 (figure 10).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava112.png)
Precipitations (mm)
2400
2200
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
Précipitations moyenne
limite supérieure de la normale limite inférieure
de la normale
Années
Figure 10 : Variations interannuelles des
précipitations de 1970 à 2008
La figure 10 montre les années excédentaires et
les années déficitaires de part et d?autre de la normale.
L?écart-type calculé est de 345 mm de
précipitations. Ce qui veut dire que les précipitations annuelles
enregistrées à Sô-Ava de la période de 1970 à
2008 sont de 345 mm en moins ou en plus de la moyenne annuelle. Ce qui nous
amène à retrouver la normale (figure 10). Donc les
précipitations annuelles se trouvant dans cet intervalle n?auront pas
assez d?influences sur les cycles culturaux ; encore faudrait-il qu?elles
soient bien réparties dans le temps et dans l?espace. L?intervalle de la
normale est peu influencé par le coefficient de variation qui est de 27
%. En effet, lorsque la moyenne pluviométrique varie d?1 mm,
l?écart-type varie de 0,27 mm. L?erreur-type de la moyenne, dont la
valeur est de 55 mm, signale que la moyenne pluviométrique est vraie
à quelque 55 mm près.
Sur la période 1970 à 2008, les années
excédentaires sont 1979, 1987, 1988, 1993, et 1997. Les années
déficitaires sont les années 1977, 1980, 1981, 1984, 1998, 2000,
2001 (figure 10). Ces années sont en dehors de la normale et
influencent négativement sur les
|
51
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
productions agricoles. C?est cette même remarque qu?a
faite Hounsou (2004) à l?issue de son étude sur la
variabilité climatique et le développement agricole dans la
Commune de Tchaourou. Dans le sous-chapitre 3.4, les types d?aménagement
et de systèmes d?irrigation susceptibles de contenir un tant soit peu
ces influences climatiques seront examinés.
Depuis quelques années, l?on assiste à une
variation des paramètres climatiques. Cette variation, selon le Groupe
Intergouvernemental d?Experts sur les Changements Climatiques (GIEC), est due
aux gaz à effets de serre (GES) issus des activités humaines.
Elle comporte de nombreuses conséquences qui constituent des
contraintes. L?analyse de ces contraintes est présentée dans le
tableau VIII.
Tableau VIII : Analyse des contraintes climatiques
Nature de la contrainte
|
Origine et cause
|
Effets produits
|
Conséquences pratiques
|
Précocité des crues
|
Accroissement des GES / changements climatiques
|
- Inondation des cultures avant leur maturité
|
- Réduction des terres à mettre en valeur
- Faibles rendements des cultures
- Précocité de la période de soudure
|
Irrégularités des pluies
|
Accroissement des GES / changements climatiques
|
- Changement dans le déroulement de la saison agricole
- Inondation des cultures avant leur maturité
- Assèchement des tissus végétaux
|
- Non maîtrise des périodes de soudure
- Réduction des terres à mettre en valeur
- faibles rendements des cultures
|
Raccourcissement des saisons pluvieuses et concentration
spatio- temporelle des pluies
|
Accroissement des GES / changements climatiques
|
- Réduction du
nombre de jours de pluie
- Inondation des cultures avant leur maturité
- Assèchement des tissus végétaux
|
- Abandon des
cultures à cycle long - Réduction des terres
à mettre en valeur
- Faibles rendements des cultures
|
Augmentation de l?ETP
|
Accroissement des GES / changements climatiques
|
- Assèchement de certains cours d?eau
|
- Impossibilité de pratiquer des cultures de
contre-saison
|
|
52
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Les effets induits par les contraintes climatiques sont des
effets dont l?échéance est imprévisible. Ils peuvent
survenir à tout moment ; en témoignent les variations
interannuelles des précipitations présentées sur la figure
10.
Lorsque les cultures sont inondées avant même
qu?elles ne soient matures, il y a une baisse des rendements escomptés.
Dans le même temps, cette situation impose une certaine prudence dans la
mise en valeur des terres inondables. D?où l?observation d?une
réduction des emblavures. Le manque d?eau qui cause l?assèchement
des tissus végétaux, et donc le flétrissement, induit
aussi les mêmes conséquences. Ces résultats sont analogues
à ceux obtenus par Ogouwalé (2004 et 2006) à partir des
scénarios climatiques. Ces situations entraînent la
précocité ou simplement la non maîtrise des périodes
de soudure. Ceci fausse les mesures de planification au niveau des structures
de protection civile.
3.2. IMPACTS DE LA NON MAÎTRISE DE L'EAU SUR
L'AGRICULTURE
Parler des impacts de la non maîtrise des eaux sur
l?agriculture, c?est d?abord parler des potentialités agronomiques du
secteur d?étude, ensuite parler des réalisations actuelles, et
enfin dégager l?écart entre les deux.
Les différents facteurs physiques du milieu
conditionnant les rendements agricoles, de par leurs caractéristiques,
devraient permettre le rayonnement agricole de Sô-Ava, s?il n?existe pas
les deux extrêmes hydriques : abondance extrême et déficit
extrême. La combinaison de tous les facteurs du milieu, en l?occurrence
le sol et climat, permet de déterminer quelques potentialités
agronomiques du secteur d?étude, toutes choses étant
égales par ailleurs (figure 11):
( les cultures maraîchères, en l?occurrence la
tomate et le piment, qui sont déjàpratiquées,
donneront les meilleurs rendements sur les sols hydromorphes à
pseudo-gley sur matériau alluvial limoneux à
limono-argileux ;
( le palmier à huile est possible sur les sols
hydromorphes à pseudo-gley, notamment dans les arrondissements
d?Ahomey-Lokpo, de Houédo-Aguékon et de
|
53
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Dékanmey. En effet, la présence d?une nappe
à des profondeurs accessibles aux systèmes racinaires compense
largement les déficits pluviométriques observés ;
( les cultures vivrières (maïs,
niébé, arachide, etc.) et les légumes divers pourraient
mieux donner sur les mêmes unités pédologiques, sauf
quelques espaces restrictifs dans l?arrondissement de Dékanmey ;
( le riz, et surtout le riz de bas-fonds, donnera de bons
rendements surtout dans les arrondissements de Sô-Ava et d?Ahomey-Lokpo.
Le riz pluvial se portera mieux à Dékanmey ;
( La patate douce et le manioc donneront des rendements
meilleurs surtout dans la plaine d?inondation de la Sô
(arrondissements de Sô-Ava et d?Ahomey-Lokpo).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava116.png)
OAz EYACrALrs
Figure 11: Potentialités agronomiques du
secteur d?étude
|
54
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Faute d?une maîtrise de l?eau, les potentialités
agronomiques et climatiques ne sont pas exploitées à l?optimum
pour atteindre les productions idéales. En effet, la situation des
cultures pratiquées à Sô-Ava ainsi que leurs emblavures
sont décrites à travers les figures 12, 13 et 14.
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava118.png)
8 000
6 000
Superficies en ha
4 000
12 000
10 000
2 000
0
Superficies potentielles Superficies emblavées 2009
Figure 12 : Emblavures des cultures à
so-ava
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava119.png)
Rendements potentiels Rendements 2009
Rendements (Kg/ha)
45 000
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
Figure 13 : Rendements des cultures
|
55
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava121.png)
30 000
25 000
20 000
Productions en tonnes
40 000
35 000
productions potentielles Productions, 2009
15 000
10 000
5 000
0
Figure 14 : Productions des cultures à
Sô-ava
Les superficies potentielles constituent les superficies
disponibles et cultivables. Elles sont estimées à 14 206 ha.
C?est la somme de toutes les superficies que devraient occuper les cultures
présentées dans la figure 12. Sur ce total, seulement 1 031 ha
ont été emblavées en 2009, soit sept virgule vingt cinq
pour cent (7,25 %) (figure 12). Ces emblavures concernent les cultures
principales comme les produits vivriers (maïs amélioré et
local, niébé, arachide), les légumes divers (tomate,
piment, gombo, amarantes, célosies, autres légumes feuilles), le
manioc et la patate douce (figure 12) avec des rendements qui laissent à
désirer (figure 13).
En effet, hormis le fait que les superficies exploitées
par les cultures sont nettement inférieures à la
disponibilité en terre cultivable (figure 12), les rendements obtenus
sont médiocres (figure 13). Les cultures vivrières, par exemple,
subissent à chaque saison une perte de rendement de l?ordre de 44 %. Les
légumes divers, quant à eux, subissent chaque année une
perte de rendement de 82 % ! (figure 13). Certaines cultures répondant
aux caractéristiques agro-climatologiques du milieu ne se sont
même pas produites du fait
|
56
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
soit de leur inondation avant maturité soit des
déficits en eau au cours de leurs cycles végétatifs. C?est
le cas du riz et du palmier à huile (figure 14). Signalons cependant que
des palmeraies naturelles existent à Dékamney. Actuellement un
projet dirigé par l?Association Suisse de Normalisation (SNV) est en
train d?envisager la gestion durable de cette ressource naturelle et de mettre
en place des plantations de plants sélectionnés.
Au regard des diverses pertes dues aux contraintes de
maîtrise de l?eau agricole succinctement analysées plus haut, les
producteurs agricoles ont développé des stratégies
d?adaptation dont certaines ne comblent pas toujours les attentes. Aussi,
faut-il les analyser pour en déduire les faiblesses et les forces, tout
en ayant une vue sur les menaces et les opportunités, afin de proposer
d?autres nouvelles stratégies plus adéquates.
3.3. ADAPTATION AUX CONTRAINTES DE MAÎTRISE DE
L'EAU AGRICOLE : STRATEGIES PAYSANNES
Dans la basse vallée de l?Ouémé, les
agriculteurs sont victimes de la non maîtrise de l?eau agricole. A cela
s?ajoute la mauvaise gestion des ressources disponibles. Nous avons
examiné les différentes stratégies mises en oeuvre par les
producteurs agricoles pour contrecarrer les difficultés hydriques que
rencontrent leurs cultures. Les insuffisances de ces stratégies ont
été relevées et d?autres propositions sont venues les
corriger ou les substituer pour une agriculture durable dans la Commune de
Sô-Ava.
Parmi les stratégies endogènes
développées et mises en oeuvre par les producteurs agricoles pour
s?adapter aux contraintes hydriques, certaines sont liées aux techniques
agricoles et d?autres relatives aux techniques culturales et aux
aménagements ; d?autres encore sont liées aux activités de
substitution.
3.3.1. Techniques agricoles
Ces techniques ont rapport avec la préparation du sol.
Elles comprennent le labour en billons et le labour en planches.
> Le labour en billons : il consiste
à découper à la daba une pelletée de terre et
à la retourner sur son pivot. Ce retournement de la terre est
exécuté à une certaine profondeur selon les cultures
(photo 3). Par exemple, pour le maïs, il faut une
|
57
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
profondeur de 15 à 20 cm alors que les billons de la
patate douce atteignent une profondeur d?au moins 30 cm.
Le labour en billons est effectué par 80 % des
producteurs de Sô-Ava. Les billons ont une longueur allant de 6 à
20 m. Un certain nombre de billons délimitant une bande longitudinale
est appelée « glégban ». Cette dernière est
l?unité de mesure des surfaces agraires employée par les
agriculteurs de la Commune de Sô-Ava.
Le labour en billons permet l?écoulement par
gravitation de l?eau ; la plupart des sols étant hydromorphes et de type
montmorillonite (photo 4).
> Le labour en planches : il
s?exécute de la même manière que le labour en billons
à la différence qu?il s?étale sur une superficie
relativement large (2 m x 6 m ; 1 m x 10 m).Ici, la profondeur est plus
importante : 40 à 50 cm. Il est effectué par trois pour cent (3
%) des producteurs. Il facilite le suintement des eaux en excès
grâce aux dérayures permettant ainsi une aération du sol
(photo 5).
> Paillage des billons ou des planches :
il consiste à couvrir la planche ou le billon déjà
confectionnée avec des pailles de culture ou d?herbes. L?objectif est de
limiter l?évaporation de l?eau au contact des rayons solaires (photo
6).
|
58
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava125.png)
Photo 3: Billons déjà
confectionnés sur le périmètre de Gblon
(Cliché Kouhoundji, 2009)
|
|
Photo 4: Fentes de dessiccation et de retrait d?eau à
la surface du vertisol
(Cliché Kouhoundji, 2009)
|
|
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava126.png)
Photo 5: labour en planches à Gblon (Cliché
Kouhoundji, 2009)
|
|
Photo 6a: Planches paillées à Gblon (Cliché
Kouhoundji, 2009)
|
|
|
|
|
Photo 6b: Paillage d?un jeune plant de piment à Hounmey.
(Cliché Kouhoundji, 2009)
|
|
|
59
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
3.3.2. Techniques culturales
Elles concernent la rotation et l?association des cultures.
> Rotation des cultures : c?est la
succession des cultures portées sur une même parcelle
appelée « sole » ; ici, elle s?appelle « glégban
». Les rotations généralement effectuées par les
paysans sont : tomate - maïs/gombo - patate douce ; tomate - piment -
légumes feuilles ; tomate - patate douce - maïs ; tomate - piment -
gombo ; tomate - patate douce - arachide/niébé ; manioc -
maïs - maïs/niébé.
Cinquante pour cent (50 %) des producteurs pratiquent la
rotation de tomate - maïs/gombo - patate douce ; 30 % font piment - patate
douce - maïs et 13 % pratiquent la tomate - patate douce -
arachide/niébé.
Soixante quinze pour cent (75 %) des producteurs de
Sô-Ava sèment la tomate comme première culture de la saison
tandis que les 14 % adoptent le maïs comme première culture.
La première saison des cultures est la saison de
décrue qui va de novembre à janvier. Les cultures
installées profitent des eaux de décrue en retrait. La
deuxième et la troisième saisons de culture profitent de la
grande saison pluvieuse qui a cours jusqu?en fin juillet, début probable
du phénomène de crue. Quelques fois, le maïs ou la patate
douce de la troisième saison est rattrapé par la crue avant sa
maturité.
> Association des cultures : c?est un
mélange de cultures sur un même glégban (sole). La
technique de l?association des cultures permet de réaliser à
l?échelon du glégban le même principe d?occupation de
l?espace que celui qui est réalisé dans le cas de l?assolement.
Les fréquentes associations qui sont pratiquées à
Sô-Ava sont : gombo + manioc, gombo + piment, tomate + gombo, manioc +
tomate, tomate + piment. Sur les billons, une culture est plantée sur la
crete et l?autre sur les flancs (photo 7). Quarante neuf pour cent (49 %) des
parcelles sont exploitées en association.
|
60
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Ces techniques culturales permettent de diversifier les produits
agricoles afin de faire des stocks pour supporter la période des crues,
étant donné que les crues sont surprenantes ces dernières
années.
3.3.3. Aménagements agricoles
Les aménagements réalisés par les
producteurs pour juguler les extrêmes hydriques sont constitués
des adductions, des puits à faible profondeur, du système de
pompage et des canaux de drainage.
> Adductions (bassins de
dérivation) : elles sont exécutées en surcreusant le sol
à l?aide de la daba. Ils permettent la dérivation de l?eau des
rivières par le truchement d?un canal à des fins d?irrigation.
Une fois l?eau parvenue dans le bassin, l?on utilise des arrosoirs pour la
prélever et exécuter l?arrosage manuellement. Ceci se fait pour
les cultures en déficit d?eau (photo 10) ou pour humecter le sol afin de
faciliter le labour (photo 9).
> Puits à faible profondeur : sur
les parcelles où il n?y a pas un cours d?eau proche, certains
producteurs, qui en ont les moyens, creusent manuellement des puits de cinq
à six mètres de profondeur. L?eau est prélevée et
l?arrosage est fait manuellement.
> Système de pompage : lorsque le
point d?eau est relativement éloigné du champ, la motopompe est
utilisée pour apporter l?eau aux cultures. Mais l?eau pompée est
d?abord recueillie dans un bassin et l?arrosage manuel prend le relai. L?eau
pompée peut être déversée directement sur la
parcelle dont le sol a durci afin de faciliter le labour (photo 8 et 9).
Lorsque le champ est inondé, le pompage sert aussi à
évacuer l?eau autant que faire se peut.
> Canaux de drainage : ce sont des drains
que les cultivateurs creusent pour évacuer les eaux en surplus dans les
champs. Ils sont orientés dans le sens de la pente. Ce système
est utilisé par quelques producteurs car le coût revient cher,
surtout qu?il y a rareté de la main-d?oeuvre.
L?arrosage manuel est effectué par 55 % des producteurs.
Trente deux pour cent (32 %) utilisent des adductions, cinq pour cent (5 %)
utilisent des puits à faible profondeur et 15 % utilisent des
motopompes personnelles ou louées. Environ deux pour cent (2 %) des
|
61
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava131.png)
Photo 7 : Association du gombo et du manioc intercalés sur
billon (Cliché Kouhoundji, 2009)
Photo 8 : puits à même le sol à Dokpakpa Une
motopompe à côté qui fait le pompage. (Cliché
Kouhoundji, 2009)
agriculteurs réalisent des drains pour l?évacuation
des eaux ! Ceci montre le faible niveau d?aménagement des parcelles
agricoles.
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava132.png)
Photo 9: Humectation du sol pour le labour à l?aide du
système de pompage. (Cliché Kouhoundji, 2009)
|
|
Photo 10: un plant de tomate fructifiant, en déficit d?eau
à Gbêkpa (Cliché Kouhoundji, 2009)
|
|
|
|
62
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
3.3.4. Pratiques occultes et activités de
substitution
Face aux menaces de leurs productions par les contraintes
hydriques, les agriculteurs font recours à des pratiques
endogènes de blocage des pluies. La méthode consiste à
rassembler plusieurs ingrédients aux effets divers. La combinaison des
différents effets permet d?obtenir le résultat escompté :
empêcher la pluie. Il s?agit d?un mélange de produits ou d?organes
de plantes naturelles. A des grains de céréale (maïs ou
haricot) torréfiés, on y ajoute un peu d?huile rouge (huile de
palme) et une feuille d?une plante dont notre interlocuteur s?est gardé
le nom. Le mélange réalisé est « hydrophobe ».
Exposé à l?air libre, il ne pleuvra pas jusqu?à ce qu?on
l?enlève.
Une autre feuille, dont notre confident a également tu
le nom, ajoutée à de la cendre, permet aussi d?empêcher la
pluie. La feuille est étalée pat terre et on la saupoudre avec de
la cendre.
Quant aux pratiques provocatrices de la pluie, notre confident
nous a signifié qu?elles sont l?apanage des initiés. Elles n?ont
pas d?impacts positifs remarquables sur les productions agricoles. Elles sont
surtout utilisées pour perturber des cérémonies
funéraires ou certaines manifestations grandioses de l?ennemi.
Nonobstant les forces occultes de ces pratiques endogènes, elles ne
peuvent pas arrêter les crues.
Lorsque les périodes des crues arrivent et que les
agriculteurs sont «désoeuvrés», ils vaquent à
d?autres activités. Ce sont les activités de pêche, de
fabrication de filets de pêche. Certains conduisent des taxis-motos
(zémidjan) à Akassato, afin de regrouper des fonds pour la
campagne agricole prochaine. D?autres, disposant des terres ailleurs non
inondées, vont continuer par cultiver. Mais l?activité dominante
est la production de semence. D?autres, encore, vont à Cotonou ou
à Abomey-Calavi pour se récréer en attendant que les eaux
se retirent.
Toutes les adaptations développées par les
producteurs sont analysées à l?aide du modèle SWOT
(tableau IX).
|
63
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau IX : Analyse des stratégies paysannes
d?adaptation à l?aide du modèle SWOT.
Stratégies
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Recommandations
|
Labour en billons
|
Ressuyage du sol
|
- Présence de nombreuses rayures dans le champ
- Travail fastidieux et onéreux
|
- Appui financier des projets
PUASA, PDAVV (prêts remboursables) - Appui technique des
agents
d?encadrement
|
- Taux
d?humidité du
sol élevé
- Extrêmes pluviométriques ; - Non outillage
de l?encadrement technique ;
- Faiblesse des revenus des ménages
|
- Faire le labour dès les premières pluies ;
- Poursuivre les appuis financiers aux producteurs ; -
Améliorer les profondeurs des labours ;
- Mécanisation adaptée et mesurée des
techniques agricoles ;
- Former et outiller le personnel
d?encadrement technique du
MAEP ;
- Réfléchir à des types
d?aménagement qui réduiraient les effets de
l?inondation ;
- Poursuivre et améliorer les recherches sur la
modélisation du climat
|
Labour en planches
|
Ressuyage du sol
Surface assez large pour optimiser le rendement
|
- Travail fastidieux et onéreux
|
Paillage
|
Humidité du sol gardée
|
Recherche de pailles
|
- Faiblesse des revenus des ménages
|
Rotation et association des cultures
|
- Utilisation optimale de l?eau ;
-Diversification des produits
|
- Entretien méticuleux ; - Fort
épuisement du sol
|
- Non outillage de l?encadrement technique ;
- Faiblesse des revenus des ménages
|
Adductions ; Puits à
faible profondeur ; Système de pompage
|
- Apport d?eau en temps de besoins
- Bons rendements
|
-Travail onéreux pour de petites superficies ; - Rapide
tarissement de l?eau de puits
|
- Forte charge de l?eau ;
- Extrêmes pluviométriques ; - Non outillage de
l?encadrement technique ;
- Faiblesse des revenus des ménages
|
Canaux de drainage
|
Aération du sol
|
Travail onéreux
|
Pratiques occultes
|
blocage des pluies
|
- Usage à des fins
d?annihilation de l?ennemi
- Effets positifs insignifiants
|
- Existence des ingrédients
- Oisiveté des auteurs
|
- Propagation des religions
étrangères -
désintéressement des jeunes
|
Abandonner les pratiques contre nature et réfléchir
à des pratiques respectueuses de
l?ordre naturel
|
|
64
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Activités de
|
- Suppression
|
- Disposer de
|
- Besoin de
|
- Exacerbations
|
- Réfléchir à des
|
substitution
|
de l?oisiveté
|
terre non
|
déplacement
|
du climat
|
types
|
|
- Constitution
|
inondable ;
|
des
|
|
d?aménagement qui
|
|
de gain d?argent
|
- Avoir un
|
populations de
|
|
réduiraient les
|
|
pour la
campagne prochaine
|
moyen de déplacement
|
Sô-Ava
|
|
effets de
l?inondation ;
- Poursuivre et améliorer les recherches sur la
modélisation du climat
|
A travers les insuffisances relevées au niveau des
stratégies mises en oeuvre par les producteurs, des recommandations ont
été formulées par eux-mêmes (tableau 9). Ces
recommandations ont été prises en compte pour proposer d?autres
stratégies.
3.4. STRATEGIES D'ADAPTATION PLUS ADEQUATES : LES
AMENAGEMENTS AGRICOLES
Avant d?aborder les aménagements proprement dits, nous
allons faire des propositions relatives aux techniques agricoles et
culturales.
3.4.1. Techniques agricoles et culturales
> Techniques agricoles : les techniques
agricoles actuellement pratiquées (billonnage, confection de planches)
méritent d?être améliorer compte tenu de leurs avantages
sur le ressuyage du sol.
o Un billon bien confectionné, haut de 40 cm, fait
émerger le collet de la plante de 35 cm, c?est-à-dire qu?il fait
baisser le niveau de l?eau de 35 cm. C?est une technique que nous recommandons
vivement sur les sols ayant un fort taux d?argile (sols argilo-limoneux ou
argilo-sableux).
o Quant aux planches, elles sont à parfaire vue leur
durabilité dans le temps. Contrairement aux billons qui ne servent qu?au
plus pour deux saisons consécutives, les planches durent toute la
campagne et peuvent même servir, si elles sont
réaménagées, à la campagne prochaine. En les
faisant, l?eau est ressuyée et le sol aéré.
|
65
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
> Techniques culturales : les principales
opérations culturales à proposer visent essentiellement deux buts
: éviter la concurrence des mauvaises herbes et maintenir la couche
superficielle du sol suffisamment ameublie pour éviter
l?évapotranspiration de l?eau après sa remontée par
capillarité. La destruction des mauvaises herbes sera d?autant plus
facile et efficace que leur stade de développement sera peu
évolué. On distingue le binage, le démariage, le
désherbage.
o Le binage : avant tout arrosage, nous suggérons que
les agriculteurs fassent d?abord le binage. C?est une opération
d?ameublissement superficiel du sol sous culture et qui a pour effet de : (i)
favoriser l?infiltration de l?eau dans le sol grâce à la
destruction de la couche superficielle, (ii) limiter l?évaporation de
l?eau du sol grace à la rupture des canaux capillaires, (iii) lutter
contre les herbes sauvages qui sont détruites au cours de
l?opération. Il peut se faire à l?aide de la houe ou binette
(photo 11).
o Le démariage : il est souvent négligé
par les producteurs à cause de sa pénibilité,
malgré les conseils des agents d?encadrement techniques du MAEP. Mais en
réalité, c?est une opération qui évite la
concurrence entre les jeunes plants (eau et sels minéraux). Il se fera
par élimination des plants en excès.
o Le désherbage : voilà une autre
opération que les producteurs ne font pas en temps opportun et sur
laquelle nous voulons attirer leur attention car elle permet des
économies d?eau à la plante (photo 12).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava137.png)
Photo 11 : Tomate souffrant d?eau à la floraison. Les
capillaires sont ouverts ; nécessité du binage avant
l?arrosage
|
Photo 12: Deux parcelles de gombo.
A gauche : flétrissement par stress hydrique dû au
géotropisme. Adroite : plants bien portants
|
|
66
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
En bref, le producteur agricole a intérêt, compte
tenu des moyens dont il dispose (moyens financiers, matériels et surtout
temporels), à emblaver une superficie conséquente qu?il peut bien
entretenir pour un meilleur rendement.
3.4.2. Aménagements proposés
Dans cette rubrique, il ne s?est pas agi de donner des
aménagements tous faits, mais plutôt de donner des indications
techniques aux fins d?un meilleur aménagement des espaces cultivables de
Sô-Ava pour les adapter aux contraintes de maîtrise de l?eau.
SUGGESTIONS
A travers l?étude des stratégies paysannes
d?adaptation, nous recommandons que les expériences soient
capitalisées, et suggérons les améliorations suivantes
:
> Les puits : ils doivent être plus
profonds. Au moins 12 m de profondeur sur les sols argilo-limoneux et 25 m sur
les sols sablo-limoneux ou sablo-argileux. Ceci corrigera l?épuisement
rapide du puits (tarissement).
> Les adductions (bassins de
dérivation) : ils sont nécessaires pour les parcelles
proches d?un cours d?eau ou d?une cuvette humide. D?ailleurs, la cuvette est
utilisée comme bassin, qu?il faudra surcreuser au besoin.
> Les canaux de drainage ou d'évacuation
: les producteurs doivent s?associer pour ouvrir de grands canaux
d?évacuation. Ces canaux vont réduire l?engorgement des terres et
l?inondation des cultures. Ils seront exécutés en tenant compte
de la topographie des champs mitoyens. Ils seront orientés dans le sens
de la plus grande pente. Les eaux vont donc rejoindre les ruisseaux. Ces
derniers les conduiront vers la rivière Sô. De façon
pratique, d?amont en aval, chaque producteur peut se chercher les moyens pour
creuser la portion du canal longeant son champ ; le producteur suivant prend le
relai et ainsi de suite jusqu?au ruisseau. Ce dernier devra être
entretenu par les producteurs le longeant pour permettre un libre
écoulement de l?eau vers la rivière Sô.
|
67
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
L?aspect d?association ou d?entente entre les producteurs est
important car il s?agit de grands travaux. Et pour le moment, ils sont les
seuls à y faire face ; ils sont les premiers à être
victimes des affres de l?inondation des cultures.
> Autres suggestions : les berges des
cours d?eau ne doivent pas être exploitées pour l?agriculture
compte tenu de la fragilité du milieu. Il faut y installer des
espèces forestières aux fins de lutte antiérosive et
d?amélioration de la qualité physique du sol. Par contre, les
talus centripètes des cuvettes peuvent être exploités avec
un système de culture qui éviterait leur comblement : labourer et
réaliser les opérations culturales en travers de
pente.
Le principal obstacle technique auquel se heurte la mise en
valeur des bas-fonds à SôAva est la maîtrise de l?eau qui,
sans aménagement, reste largement tributaire des aléas
climatiques. Dans toute la Commune, l?irrégularité du
fonctionnement hydrologique prend des formes différentes : stress
hydriques et crues dévastatrices, arrêt précoce des crues
suivies de sécheresse, problème d?excès d?eau. Un bon
aménagement doit prendre en compte tous ces aspects. Pour cela, une
approche méthodologique en trois phases pourrait être
proposée :
> Analyser les mécanismes de base pour comprendre le
fonctionnement hydraulique du bas-fond. Cette analyse intègre, à
l?échelle du bas-fond et de son bassin-versant, l?ensemble des
paramètres physiques, morphopédologiques, hydrologiques,
climatiques et socio-économiques.
> Définir, en fonction des conditions du milieu, les
caractéristiques techniques et socio-économiques
d?aménagements-types adaptés à ces conditions du milieu.
L?évaluation des impacts des aménagements qui seront mis en place
se basera sur la maîtrise et la gestion des écoulements en termes
de sécurisation hydrique des cultures et de réduction des
risques.
> Développer un outil de «diagnostic
rapide» du fonctionnement hydraulique des bas-fonds.
La conception des aménagements tend actuellement à
privilégier les principes suivants (Ahmadi, 1994 ; Legoupil et
al., 1996 et 1997 ; Lidon et al., 1996) :
|
68
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
- stabiliser les fonctionnements hydriques et limiter les
risques pour encourager
l?adoption de pratiques culturales plus performantes et moins
aléatoires ;
- utiliser au mieux la topographie naturelle et les axes
d?écoulement, actuels et
anciens, pour favoriser les apports d?eau et limiter les ouvrages
coüteux ; - simplifier au maximum les procédures de gestion des
ouvrages ;
- prendre en compte la capacité des villages ou des
communautés rurales à participer à la conception, à
l?exécution des travaux et à la gestion des aménagements
(Belloncle, 1985 ; Dossou-Yovo, 2001) ;
- respecter l?environnement naturel en intégrant ces
aménagements dans un schéma directeur d?ensemble du réseau
hydrographique qui préserverait les droits des utilisateurs en aval.
Pour prendre en compte tous ces principes, nous recommandons
le «Diagnostic Rapide de Pré-Aménagement (DIARPA)» pour
le choix du type d?aménagement et du système d?irrigation.
Le DIARPA (Legoupil et al., 1996) :
l'application d'indicateurs pour un choix d'aménagement
Le diagnostic rapide hydraulique d?un bas-fond est une
méthode opérationnelle de détermination d?un type
d?aménagement adapté au milieu concerné.
Un nombre réduit d?indicateurs a été
sélectionné pour leur capacité explicative du
fonctionnement hydraulique et leur simplicité de mesure. Des valeurs
seuils de ces indicateurs ont été expérimentalement
définies en fonction de leur incidence sur le choix du type
d?aménagement, sur ses caractéristiques et sur son coût.
Chaque type d?aménagement est caractérisé par une
combinaison particulière des classes de valeurs de ces indicateurs
(tableau X).
|
69
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau X : Les indicateurs du Diarpa et leurs seuils de
valeur pour chaque type d?aménagement
|
Indicateurs
|
Pédologiques
|
Topographiques
|
Hydrologiques
|
Critères
|
Perméabilité m/s
|
Profondeur d'une
couche imperméable
|
Pente longitudinale moyenne du bas-fond
|
Axe d'écoulement
|
Débit
de crue par m/l largeur de bas- fond
|
Profondeur de la nappe d'inféroflux du bas-fond
début janvier
|
Durée minimum de couverture des besoins en irrigation par
les écoulements de base
|
Type d'aménagement du bas-fond
|
Diguettes déversantes en courbe de niveau
|
< 10-4
|
Indifférent
|
< 1 % (3%)
|
Pas d'axe d'écoulement
|
3 l/s
|
Indifférent
|
Indifférent
|
Diguettes en courbe de niveau avec ouvrage de
déversement des crues
|
< 10-4
|
< 1 %
|
Avec ou sans axe d'écoulement marqué
|
25 l/s
|
Seuils déversants sans
masque d'étanchéité
|
< 10-4
|
< 0.5 %
|
Axe d'écoulement marqué
|
250- 600 l/s
|
Seuils déversants avec
masque d'étanchéité
|
> 10-4
|
< 2 m
|
< 0.5 %
|
Axe d'écoulement marqué
|
250- 600 l/s
|
Ouvrages
de diversion pour l'épandage des écoulements
|
< 10-4
|
Indifférent
|
< 1 %
|
Axe d'écoulement encaissé
|
50 l/s
|
1 mois
|
Ouvrages de diversion pour réinfiltration et
recharge des nappes
|
> 10-4
|
< 1 %
|
Axe d'écoulement encaissé
|
50 l/s
|
< 2 m
|
1 mois
|
Source : Legoupil et al., 1996 : le DIARPA
COMMENTAIRE DES INDICATEURS DU DIARPA
Le diagnostic rapide hydraulique est composé de sept
indicateurs pédologiques, topographiques et hydrologiques dont les
classes de valeur correspondant aux types d?aménagement sont
données au tableau 10. Le diagnostic permet, en fonction de
différentes combinaisons de ces indicateurs, de choisir parmi six types
d?aménagement : diguettes déversantes en courbes de niveau,
diguettes en courbes de niveau avec déversoirs, digues
déversantes, digues déversantes avec tranchée
d?étanchéité, ouvrages de diversion pour l?épandage
des crues et ouvrages de dérivation pour la réinfiltration des
écoulements.
|
70
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Les quatre indicateurs simples, pédologiques et
topographiques, sont directement mesurables sur le site. C?est le cas de la
perméabilité des sols, de la présence et de la profondeur
d?une couche imperméable, de la largeur et de la pente
générale du bas-fond. Les trois indicateurs complexes,
descriptifs du fonctionnement hydrologique, sont des résultantes de
plusieurs mesures ou d?évaluation de paramètres, comme la crue
décennale qui est fonction de la pluie décennale estimée,
de la superficie et des caractéristiques du bassin versant.
La perméabilité du sol du bas-fond est le
critère principal pour la définition du type
d?aménagement. Une forte perméabilité conduit
obligatoirement à des aménagements qui auront un effet de
régulation de la nappe : un aménagement de type seuil
déversant avec tranchée d?étanchéité
bloquera la nappe ou un aménagement du type ouvrage de
réinfiltration permettra de soutenir la nappe. Une faible
perméabilité conduit à des aménagements dont
l?objectif est d?améliorer la régularité de
l?épandage des eaux de surface.
La prise en compte de la variabilité des
écoulements de base est indispensable pour évaluer la
faisabilité et la durabilité de l?aménagement. Les
écoulements de base sont les écoulements de surface dus à
la vidange de la nappe générale du bassin versant et du bas-fond.
Sans eux, la réserve en eau en cas d?arrêt des pluies est
limitée à celle stockée par l?aménagement.
La réalisation d?un aménagement nécessite
donc des études pour connaître les paramètres liés
au site. A titre d?application du Diarpa, nous avons choisi le site de Todja
pour exemple.
APPLICATION DU DIARPA SUR LE SOUS-BASSIN DE NANSI (SITE
DE TODJA)
Nansi est un cours d?eau permanent situé au nord-est de
la commune, soit précisément aux coordonnées 6° 37?
18,8?? latitude nord et 2° 25? 49,16?? longitude est. Il est situé
sur le site Todja. Les caractéristiques de ce site sont inscrites sur la
fiche descriptive suivante (tableau XI).
|
71
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau XI: fiche descriptive du site de Todja
Identification du site
|
Nom du site :
|
Todja
|
Latitude :
|
6°37?18,8?? N
|
Longitude :
|
2°25?49,16?? E
|
Caractéristiques physiques du bassin versant
alimentant le bas-fond
|
Caractéristiques hypsométriques
|
1.Surface
|
2.Périmètre
|
3.Altitude 5 % sup
|
4.Altitude 5 % inf
|
5.Pente transversale
|
6.longueur
|
4 km2
|
10 km
|
2,8 m
|
1,5 m
|
0,0002
|
4 km
|
Caractéristiques géologiques
|
Type de substratum : argile
|
Caractéristiques physiques du
bas-fond
|
Topologie
|
7.Surface
aménageable
|
8.Largeur
|
9.Pente transversale
|
10.Pente longitudinale
|
100 ha
|
600 m
|
0,0002
|
0,000325
|
11.Axe d'écoulement :
marqué
|
Profondeur : 0,5 m Largeur : 3 m
|
Hydrologie
|
12.Pluie
moy. Annuel
|
13.ETP moy.
|
14.Fin saison pluies
|
15.Début saison
pluies
|
16.Crue décennale
Q10
|
17.Profond eur de la
nappe
|
18.ETP/j
|
19.Débit d'écoulem
ent
|
1260 mm
|
1661 mm
|
30/10
|
15/03
|
7,0181.10-2 m3/s
|
3 m
|
3,5 mm
|
1,386.10-2 m3/s
|
Hydropédologie
|
20.Perméabilité du sol : 0,000033
m/s
|
21.Profondeur du sol: 0,6 m
|
L?application du Diarpa sur un site agricole nécessite
que l?on connaisse deux groupes de caractéristiques physiques sur ce
site. Il s?agit des caractéristiques physiques du bassin versant
alimentant le bas-fond d?une part et des caractéristiques physiques du
bas-fond d?autre part. Ces caractéristiques descriptives permettent
d?obtenir les indicateurs du Diarpa et surtout de faire l?estimation complexe
de la crue décennale Q10. D?après les informations de
la fiche descriptive du site de Todja et à l?aide du logiciel Diarpa, la
crue décennale Q10 estimée du cours d?eau Nansi est de
7,0181.10-2 m3/s. Son débit d?écoulement
moyen est de 1,386.10-2 m3/s (tableau XI) avec une
vitesse moyenne de 0,0033 m/s. L?ensemble des indicateurs du Diarpa (tableau
XII) aide à opérer des choix d?aménagements
conséquents.
|
72
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Tableau XII: Indicateurs du Diarpa du site de Todja
Perméabilité m/s
|
Profondeur d?une couche imperméable (m)
|
Pente longitudinale moyenne du bas-fond
|
Axe d?écoulement
|
Débit de crue par m/l largeur de
bas- fond (l/s/ml)
|
Profondeur de la nappe d?inféroflux du
bas-fond début janvier
|
Durée minimum de couverture des besoins
en irrigation par les écoulements de base
|
0,000033
|
0,6
|
0,000325
|
marqué
|
0,116968
|
3
|
1mois pour 8,5 ha
|
La confrontation de ces indicateurs aux critères de
choix de type d?aménagement (tableau X) nous fait remarquer que le type
Diguettes déversantes en courbes de niveau est le mieux
adapté (figure 15).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava145.png)
Figure 15 : Diguettes déversantes en
courbes de niveau avec déversoirs latéraux
|
73
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Les diguettes déversantes en courbes de niveau sont
réalisées parallèlement aux courbes de niveaux. Elles sont
munies de déversoirs latéraux pour évacuer les surplus
d?eau. L?espacement des diguettes est fonction de la pente et du type de
culture à y mettre. Pour la culture du riz irrigué par exemple,
les casiers rizicoles doivent être confectionnés entres les
diguettes de façon à ce qu?il y ait une lame d?eau stagnante
(figure 16).
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava147.png)
Figure 16 : Casier rizicole entre diguettes
Les diguettes sont confectionnées en terre. Leur hauteur
est d?environ 30 cm. La hauteur
C il
d?eau dans le casier est d?environ 10 à 40 cm. Elle est
stable car l?eau ne s?infiltre pas en
ce sens que le substratum est constitué d?argile. Une
certaine pente est observée pour favoriser l?écoulement et
permettre l?alimentation des casiers en aval. Sur les diguettes, on peut
installer des ouvrages de vidange centraux dans l?axe d?écoulement du
bas-fond. Ceci pour vider les casiers afin de renouveler l?eau. Dans un tel
aménagement, la mise en terre des cultures se fait par
pépinière et repiquage.
à 10 cm 30 à 40
APPLICATION DU DIARPA AILLEURS ET AU BENIN (Mama V. J.,
2000; Consortium Bas-fonds, 2005)
Au Mali, l?utilisation de la clé de
détermination des types d?aménagement adaptés aux
conditions des sites a abouti, dans 16 des 17 situations testées,
à la conformité de l?aménagement issu du Diarpa avec celui
qui a été réalisé. Pour apprécier la
validité du choix de l?aménagement issu du Diarpa, le bon
fonctionnement et l?efficacité hydraulique et agricole des ouvrages
réalisés ont été évalués.
|
74
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Cinq aménagements sont exploités avec
satisfaction par les producteurs. La surface moyenne cultivée est de 7
ha par aménagement. Six aménagements présentent des
problèmes de gestion hydraulique malgré une bonne correspondance
entre les recommandations du Diarpa et les aménagements construits. La
hauteur importante des digues déversantes (120 cm en moyenne) y
entraîne une difficile gestion de la lame d?eau en amont de la digue et
la riziculture est pratiquement impossible. Les superficies en riz sont assez
faibles, de l?ordre de 4 ha par aménagement. Cinq aménagements ne
sont pratiquement pas exploités en agriculture : deux
aménagements pour l?abreuvement des cheptels, une digue route, deux
micro-aménagements de moins de 2 ha chacun. Les ouvrages à double
vocation (agricole et désenclavement ou retenue) font l?objet d?une
appréciation plus mitigée de la part des usagers. Ces ouvrages
sont mal entretenus et on peut penser que leurs superficies cultivables sont
trop faibles pour intéresser les communautés villageoises. Enfin,
à Dié (dix-septième situation) où l?ouvrage
fonctionne de façon peu satisfaisante, l?application du diagnostic
rapide de pré-aménagement conclut à un non
aménagement.
Au Bénin, neuf sites ont été
testés. Ce sont : Gankpetin (4 ha), Gomè (7 ha), Loulè I,
Magoumi (6 ha), Baatè I, Sowé (15 ha), Lèma II (8 ha),
Lèma I et Akuègba. La mise en place de dispositifs
spécifiques a permis de relever des mesures de certains
paramètres hydrauliques, agronomiques et socio-économiques sur
ces sites. Leur comparaison aux mesures effectuées en zone soudanienne
dénote que les résultats montraient une utilisation possible du
DIARPA sur certains sites alors que sur d?autres, les valeurs ne concordent
pas. Cette discordance est liée principalement à la pente
transversale du bas-fond et au débit de l?écoulement. C?est le
cas du bas-fond d?Akuègba dont la pente transversale est
supérieure à 1% et le débit supérieur à 250
l/s.
Il importe, pour une meilleur appréciation des
comportements des bas-fonds de la zone humide tropicale, de poursuivre les
études sur les bas-fonds, en rechercher à intégrer les
paramètres de pentes et de débit à cause de la
concavité de ces types de bas-fonds. Toutefois, on peut noter d?ores et
déjà que le DIARPA est un outil d?aide à la conception
d?aménagement des bas-fonds et par la même occasion un outil de
planification et d?aide à la décision à l?usage des
opérateurs du développement, des planificateurs et même des
bailleurs de fonds.
|
75
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
CONCLUSION
La recherche effectuée est une contribution à la
maîtrise de l?eau pour une agriculture durable dans la basse
vallée de l?Ouémé. Du fait de l?inexistence d?une
méthode-type pour la réalisation d?une telle étude, nous
avons élaboré une, qui respecte le canevas scientifique
général et qui tient compte des données et
spécificités du secteur étudié. Ainsi, la
flexibilité est de mise en ce qui concerne l?utilisation des
questionnaires. Les unités des mesures agraires et des productions
agricoles sont propres aux producteurs. Nous proposons ici un type
d?aménagement.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus sont
évocateurs et comparables aux vécus des producteurs. Ils
constituent l?un des éléments sur lesquels les structures
intervenant dans le secteur agricole (structures du MAEP, projets et
programmes, ONG, collectivités locales) peuvent se fonder pour une
meilleure maîtrise de l?eau agricole. Ainsi, ils constituent une base
pour les scientifiques qui auront à faire des études sur la
gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) dans la Commune de
Sô-Ava et dans la basse vallée du fleuve Ouémé en
général. Nous appréhendons ici la problématique de
la maîtrise de l?eau agricole à Sô-Ava et de comprendre les
stratégies déployées par les producteurs agricoles pour
faire face aux contraintes liées à cette problématique.
Les stratégies d?adaptation paraissent
cohérentes et édifiantes au regard des contraintes
physiographiques du milieu. Elles vont des techniques agricoles aux
activités de substitution en passant par des aménagements comme
des adductions d?eau, des planches et des billons paillés. Malgré
ces efforts, les productions restent vulnérables. Des pertes des
productions sont notées, allant jusqu?à 82 % pour les
légumes et 44 % pour les cultures vivrières. Nous
suggérons donc l?amélioration des stratégies actuelles, et
surtout une stratégie qui s?inscrit dans un cadre plus global à
travers un diagnostic rapide de préaménagement (DiaRPA). Eu
égard au faible pouvoir d?achat des producteurs et au
désengagement progressif de l?Etat des secteurs économiques, les
opérateurs économiques peuvent financer des aménagements
agricoles sur la base d?un contrat impliquant opérateur, Etat et
producteur. Ce contrat doit être adapté aux réalités
socioagricoles de la basse vallée du fleuve Ouémé.
|
76
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Somme toute, nous devons poursuivre les investigations afin de
déterminer les types d?aménagement spécifiques à
chaque entité géographique. Ces investigations nous conduiront
à l?élaboration d?un répertoire cartographique des zones
aménageables et non aménageables, cultivables et non cultivables.
Ceci exige l?actualisation des données granulométriques et
agrologiques, et l?étude de l?infrastructure sociale du secteur agricole
de Sô-Ava.
|
77
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
BIBLIOGRAPHIE
ACCT, 1977 : Dictionnaire d'agriculture et des sciences
annexes. Paris, La Maison Rustique, 219 p. Adam S. K. et Boko M., 1993 :
Le Benin. Edicef. Paris, France, 97p.
Afouda F., 1990 : L'eau et les cultures dans le
Bénin central et septentrional : étude de la variabilité
des bilans de l'eau dans leurs relations avec le milieu rural de la savane
africaine. Thèse de Doctorat nouveau régime,
Université de Paris IV (Sorbonne), Institut de Géographie,
428p.
Agbani K. M., 2000 : Dynamique fluvio-lacustre et impacts
environnementaux dans le Sud-Ouest du Bénin (Afrique de l'Ouest).
Mémoire de DEA-Gestion de l?environnement, EDP, Abomey-Calavi,
Bénin, 71p.
Ahamidé B., 2007 : « La gestion
intégrée des ressources en eau : concept, principe et
applications pratiques ». In Climat et Développement
; 3 : 97-107.
Ahmadi N., Blanchet F., Simpara M., Traoré B., 1994 :
Mise en valeur des bas-fonds au Mali. Agriculture et
développement, 2 : 64-69.
AIHS, 1969 : Les crues et leur évaluation : actes de
colloque de Liningrad, Août 1967. Genève, AIHS, UNESCO,
Paris, 985p.
AMCOW, 2003 :
www.uneca.org/panafcom/Déclaration_du_con_fr.htm:
Déclaration du conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW) pour le
3ème forum mondial sur l'eau, Kyoto, Japon 23 mars
2003.
Belloncle G., 1985 : Participation paysanne et
aménagements hydro-agricoles. Edition Karthala, Paris, France,
340p.
Bénin Topo Foncier, 2006 : Etude hydrologique de la
rivière Sô. Rapport, Mairie de Sô-Ava, 21p.
Berding F. et Van Diepen C. A., 1982 : Notice explicative des
cartes d'aptitude culturale de la République Populaire du
Bénin. Etude n°251, Projet FAO d?Agropédologie
Berton S., 1988 : La maîtrise des crues dans les
bas-fonds : petits et microbarrages en Afrique de l'ouest. Le point sur,
dossier n°12, coopération française, 500p.
Boko M., 1988 : Climat et Communautés rurales du
Bénin : rythmes climatiques et rythme de développement.
Thèse d?Etat ès Lettres, Dijon, 607p.
Bokonon-Ganta E. B., 1987 : Les climats de la région
du golfe du Bénin. Thèse de Doctorat du
3ème cycle, Paris IV, Sorbonne, 248p + annexes.
Bossa J., 2000 : Etudes des potentialités
hydro-agricoles de la basse-vallée du fleuve Ouémé en aval
de Bonou. Mémoire de DEA, EDP, Abomey-Calavi, Bénin, 37p +
Annexes.
Bouguerra M. L., 2003 : Les batailles de l'eau : pour un
bien commun de l'humanité. Ruisseaux d?Afrique
Burton J., 2001 : La gestion intégrée des
ressources en eau par bassin. Manuel de cours, Québec, Canada, 260
p.
|
78
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
CeCPA Sô-ava, 2008 : Rapport annuel d'activités
du CeCPA Sô-Ava : campagne agricole 2007-2008. Rapport, 82p.
CeCPA Sô-ava, 2009 : Rapport annuel d'activités
du CeCPA Sô-Ava : campagne agricole 2008-2009. Rapport, 121p.
CENAGREF, 1989. Glossaire des termes officiels de
l'hydraulique du drainage agricole. Antony, France, Cenagref, 100 p.
Conseil Mondial De L?eau, 1998 : L'eau au XXIème
siècle. Paris, 19-21 mars 1998,
Consortium Bas-fonds, 2005 : Atelier annuel du consortium
bas-fonds. Rapport de synthèse des exposés et discussions
générales, Cotonou, Bénin, 27p.
de Bonneval L., 1993 : Systèmes agraires,
systèmes de production. Vocabulaire français-anglais. Paris,
Inra, 285 p.
Dégnidé A. M., 2008 : La question de l'eau
dans les programmes de Géographie (selon l'approche par
compétence) dans l'enseignement secondaire général.
Mémoire de CAPES-Sciences Humaines, ENS, Porto-Novo, Bénin,
75p.
Dossou P. J., Lougbégnon T. et Boko M., 2007 : «
Les atouts d'une exploitation économique durable des ressources
biologiques végétales alimentaires de la basse vallée de
l'Ouémé au Bénin ». In Climat et
Développement ; 3 : 66-75.
Dossou-Guédégbé O., 2007 : «
Contraintes d'aménagement des dépressions fermées à
Abomey-Calavi (Commune d'Abomey) ». In Climat et
Développement ; 3 : 45-54.
Dossou-Yovo A. O., 2001 : Contribution à la gestion
participative et à l'aménagement des zones inondables à
Cotonou. Mémoire de DEA-Gestion de l?Environnement, EDP,
Abomey-Calavi, Bénin, 52p.
Dupriez H., De Leener P., 1990 : Les chemins de l'eau :
ruissellement, irrigation, drainage. Manuel Tropical, l?Harmattan
Furon R., 1963 : Le problème de l'eau dans le monde
: importance biologique de l'eau, l'eau dans la biosphère (océans
et eaux douces), l'eau et l'agriculture, les méfaits de l'eau, l'eau et
l'industrie, l'eau dans les grandes villes, ... Payot, Paris, 251p.
Gaussen H., Bagnouls F., 1957 : Annales de
Géographie. Ed.
Gnitona P., 2000 : Stratégies d'adaptation aux
contraintes hydriques et climatiques dans le Kutummariku. Mémoire
de Maôtrise, DGAT, Abomey-Calavi, Bénin, 92p + 44p. d?Annexes.
Gontcharoff G., 2006 : A la recherche des territoires.
Paris, France, pp1-6.
Hadeid M., 2004 : La dynamique spatiale d'un milieu steppique
algérien : niveaux et facteurs des transformations. Oran,
pp1-13.
Hal M., 1994 : Recherche agricole orientée vers le
développement. Edition ICRA, Wageningen.. pp.171- 173.
|
79
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Houndénou C., 1999 : Variabilité climatique et
maïsiculture en milieu tropical humide : l'exemple du Bénin,
diagnostic et modélisation. Thèse de Doctorat de
l?Université de Bourgogne, Dijon, 390p.
Hounsou M. A., 2004 : Variabilité climatique et
développement agricole dans la Commune de Tchaourou. Mémoire
de Maîtrise-Dynamiques des Milieux Naturels, DGAT, Abomey-Calavi,
Bénin, 91p + Annexes.
IGN, 1992 : Carte générale des Communes du
Bénin. Cotonou, Bénin.
Igué M. A., 2009 : L'étude des sols de la basse
et moyenne vallée de l'Ouémé. Rapport.
STUDI-SETEMBENIN, 44p
INSAE, 2002 : Troisième recensement
général de la population et de l'habitation : synthèse des
résultats. Rapport, Cotonou, Bénin
Issa M. S., 1995 : Impacts potentiels d'un changement
climatique dû au doublement du CO2 atmosphérique sur l'agriculture
en République du Bénin. Mémoire de DESS,
Université Senghor d?Alexandrie, 113 p.
Jouve P., 1988. Réflexions sur la
spécificité et l'utilité de la notion de système
agraire. Cah. Kouhoundji N. et Agué A., 2009 : Recensement des
bas-fonds à Sô-Ava. Rapport, CeCPA Sô-Ava, 26p
Labassé J., 1971 : L'organisation de l'espace :
éléments de Géographie volontaire. Editions Hermann,
Paris, France, 604p.
Laimé M., 2003. Le dossier de l'eau : pénurie,
pollution, corruption. Edition Seuil
Le Barbé L., Alé G., Millet B., Texier H., Borel
Y., Gualde R., 1993 : Les ressources en eau superficielles de la
République du Bénin. Editions de l?ORSTOM, Collection
Monographies hydrologiques n°11, Paris, France, pp.379-406.
Legoupil J. C., Lidon B., Blanchet F., 1996 : Validation
régionale d'un outil d'aide à l'aménagement des zones de
bas-fonds : le diagnostic rapide de pré-aménagement
(DIARPA). In JAMIN J. Y., WINDMEIJER P. N. (Editeurs). Revue des
résultats pour la mise en valeur des bas-fonds en d?Afrique de l?Ouest
en 1995- 1996. Actes du 4ème atelier annuel du Consortium
bas-fond, ADRAO, Bouaké, Cote d?Ivoire, 19-21 novembre 1996,
pp.115-136.
Legoupil J.C., Lidon B., 1993 : Quelle maîtrise de
l'eau pour quelle intensification agricole des zones de bas-fonds en Afrique de
l'Ouest ? Les leçons des expériences passées. Les
perspectives pour une nouvelle approche. In Jamin J.Y., Andriesse W.,
Thiombiano L.
Legoupil J.C., Lidon B., Maraux F., Blanchet F. Lammert B.,
1997 : Etudes hydrologique et hydraulique des bas-fonds pour leur
aménagement et l'intensification des systémes de cultures.
Atelier annuel 1997 du Consortium bas-fond. Yamoussoukro, Cote d?Ivoire 1997,
33 p.
Lidon B., Blanchet F., Legoupil J.C., 1996 : Optimiser la
conception d'un aménagement de bas-fond. Atelier FAO-Consortium
bas-fond. Cotonou, Bénin, Janvier 96.
Lougbégnon T., 2000 : Phénologie de
l'apparition et répartition géographique des Sternidea
(Chlidonias
sp. et sterna sp.) dans les
milieux aquatiques du lac Nokoué. Mémoire de maîtrise,
DGAT, UNB, 93p.
|
80
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Loup J., 1974 : Les eaux terrestres : hydrologie
continentale. Initiation aux études de Géographie, Masson,
Paris, 171p.
MAE, 2002 : Ministère des Affaires Etrangères,
Mémento de l'agronome. CIRAD, GRET. Paris, France,
pp201-292.
Mairie de Sô-Ava, 2006 : Schéma directeur
d'aménagement communal. Benin Topo foncier, 81p + annexes
Mama V. J., 2000 : Adaptation à
l'agro-écologie guinéenne du Sud Bénin du DIARPA
(Diagnostic Rapide de Pré-Aménagement) mis au point en zone
soudanienne : Exemple de coopération Sud-Sud. Communication, UNC
Bénin, 13p.
Masiéri W., 2001 : Statistique et calcul des
probabilités. Editions Dalloz, Paris, France, pp. 1-193.
MEHU, 1997 : Ministére de l'environnement, de
l'habitat et de l'urbanisme : Agenda 21 National. Cotonou, Bénin,
pp73-74.
MISD, 2001 : Ministére de l'Intérieur, de la
Sécurité et de la Décentralisation : Atlas monographiques
des communes du Bénin. DED, CIDCL, Cotonou, Bénin,
pp.68-70.
OBRGM, 1995 : Notice explicative de la carte
géologique du Bénin. Feuille de Porto-Novo. Bénin, 16
p.
Ogouwalé E., 2001 :
Vulnérabilité/adaptation de l'agriculture aux changements
climatiquesdans le Département des Collines. Mémoire de
Maîtrise de Géographie. UAC/FLASH, 119p.
Ogouwalé E., 2004 : Changements climatiques et
sécurité alimentaire dans le Bénin méridional.
Mémoire de DEA, LECREDE/EDP/FLASH/UAC, 103 p.
Ogouwalé E., 2006 : Changements climatiques dans le
Bénin méridional et central : Indicateurs, Scénarios et
Prospective de la Sécurité Alimentaire. Thèse de
Doctorat Unique. Option Dynamique des systèmes climatiques,
Université d?Abomey-Calavi, EDP/FLASH, Abmoey-Calavi, Bénin, 302
p.
Ogouwalé E., Boko M., 2007 : « Evolution des
climats et risques agricoles dans le Bénin méridional et centra
»l. In Climat et Développement ; 3 : 34-43.
Ogouwalé E., Boko M., Adjahossou F., 2006 : «
Impacts potentiels d'un changement climatique sur la sécurité
alimentaire dans le Bénin méridional ». In Climat
et Développement ; 1 : 35-45.
Okou C., 2008 : Concepts d'Aménagement. Cours de
Géographie, DGAT, Abomey-Calavi, Bénin. ONU, 2006 : Rapport
mondial sur le développement humain. ONU, pp 77-139.
ORSTOM, 1976 : Monographie du delta de l'Ouémé.
Cotonou, Direction de l?hydraulique ; tome 1, 200 p Oyédé M.
L., 2000 : Etude de la charge des eaux de la basse vallée de
l'Ouémé. Rapport. FAST/UAC.
Pélissier P., 1963 : Les pays du
bas-Ouémé du Dahomey méridional. Travaux du
département de géographie, n° 10, 175 p.
Pélissier P., Diarra S., 1978 : Stratégies
traditionnelles, prise de décision moderne et aménagement
des ressources naturelles en Afrique soudanienne. In Aménagement
des ressources naturelles en Afrique : stratégies traditionnelles et
prise de décision moderne. Notes techniques du Mab 9. Paris, Unesco, pp.
33-57.
|
81
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Pierre G., 1982 : Dictionnaire de la Géographie.
PUF, Comité français de géographie, Paris, sixième
édition
PROGEL, 2008 : Sites humides problématiques du
département de l'Ouémé. Rapport d?étude,
CIPCREBénin, Porto-Novo, Bénin, 34p.
SEDAGRI, 1976 : Aménagement hydro-agricole pilote
dans la vallée de l'Ouémé (Dahomey). Phase II : Etude
de factibilité d?aménagement de la rive droite de
l?Ouémé, Agroéconomie, Rapport technique n°1, 50p.
Service de l?hydraulique de l?Atlantique, 2009 : Fiches
techniques sur les forages. Extrait de la base de données
couverture en eau potable. Abomey-Calavi, Bénin.
Totin V. S. H., Amoussou E. et Boko M., 2007 : «
Dynamique de la mousson ouest-africaine : régime hydrologique et
maîtrise de l'eau dans le bassin supérieur de
l'Ouémé ». In Climat et Développement ;
4 :46-56.
Viennot M. et Faure P., 1976 : Notice explicative de la carte
pédologique de reconnaissance de la République du Bénin :
feuille de Porto-Novo. Service cartographique de l?ORSTOM, Paris, 39 p.
Vissin E. W., 2008 : Hydrologie continentale et marine.
Cours de Géographie Physique, DGAT, AbomeyCalavi, Bénin.
Vodounou J. B. K., 2002 : Les systémes
d'exploitation des ressources naturelles et leurs impacts sur les
écosystèmes dans la vallée de la Sô.
Mémoire de DEA-Gestion de l?Environnement, EDP, Abomey-Calavi,
Bénin, 98p.
www.beningate.com/economie/eau.htm,
2008 : L'eau au service du
développement.
www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau, 2009 : Le dossier scientifique
sur l'eau du CNRS.
www.Eia.doe.gov/emeu/cabs/africa.html,
2009 : WWWF : des faits sur l'eau en Afrique : vers un développement
durable.
www.uneca.org:
Déclaration du Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW) au
3ème forum mondial sur l'eau. Kyoto, Japon, 23 mars
2003.
|
82
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Liste des tableaux
TABLEAU I : DONNEES UTILISEES 32
TABLEAU II : SYNOPTIQUE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE 34
TABLEAU III: MATERIELS ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES 37
TABLEAU IV: DEMARCHE DE TRAITEMENT DES OBJECTIFS SPECIFIQUES :
LIENS STRATEGIQUES ENTRE LES VARIABLES 40
TABLEAU V : ANALYSE DES CONTRAINTES GEOLOGIQUES ET
GEOMORPHOLOGIQUES 45
TABLEAU VI: ANALYSE DES CONTRAINTES EDAPHIQUES 47
TABLEAU VII : ANALYSE DES CONTRAINTES HYDROLOGIQUES 48
TABLEAU VIII : ANALYSE DES CONTRAINTES CLIMATIQUES 52
TABLEAU IX : ANALYSE DES STRATEGIES PAYSANNES D'ADAPTATION A
L'AIDE DU MODELE SWOT. 64
TABLEAU X : LES INDICATEURS DU DIARPA ET LEURS SEUILS DE VALEUR
POUR CHAQUE TYPE D'AMENAGEMENT 70
TABLEAU XI: FICHE DESCRIPTIVE DU SITE DE TODJA 72
TABLEAU XII: INDICATEURS DU DIARPA DU SITE DE TODJA 73
Liste des figures
FIGURE 1: CADRE THEORIQUE DE LA MAITRISE DE L'EAU AGRICOLE A
SO-AVA 14
FIGURE 2 : SITUATION DU SECTEUR D'ETUDE 21
FIGURE 3 : FORMATIONS GEOLOGIQUES ET UNITES GEOMORPHOLOGIQUES DU
SECTEUR D'ETUDE 23
FIGURE 4 : FONCTIONNEMENT HYDROLOGIQUE DE LA SO (BENIN TOPO
FONCIER, 2006) 25
FIGURE 5 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE 26
FIGURE 6 : DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE DU MILIEU D'ETUDE (1970-2008)
27
FIGURE 7: PRECIPITATIONS DE SO-AVA DE 1970 A 2008 28
FIGURE 8 : FORMATIONS PEDOLOGIQUES DU SECTEUR D'ETUDE 30
FIGURE 9: BILAN CLIMATIQUE DE 1970-2008 50
FIGURE 10 : VARIATIONS INTERANNUELLES DES PRECIPITATIONS DE 1970
A 2008 51
FIGURE 11: POTENTIALITES AGRONOMIQUES DU SECTEUR D'ETUDE 54
FIGURE 12 : EMBLAVURES DES CULTURES A SO-AVA 55
FIGURE 13 : RENDEMENTS DES CULTURES 55
FIGURE 14 : PRODUCTIONS DES CULTURES A SO-AVA 56
FIGURE 15 : DIGUETTES DEVERSANTES EN COURBES DE NIVEAU AVEC
DEVERSOIRS LATERAUX 73
FIGURE 16 : CASIER RIZICOLE ENTRE DIGUETTES 74
Liste des photos
PHOTO 1: MANIFESTATION DES EXTREMES HYDRIQUES : CHAMP DE PATATE
DOUCE INONDE (A GAUCHE) ; CHAMP DE TOMATE EN DEFICIT D'EAU (A DROITE) (CLICHES
KOUHOUNDJI, 2009) 46 PHOTO 2: FORÊT SACRÉE À
KINTO-AGUÉ (À GAUCHE) ; FORÊT SACRÉE À
HOUÉDO-AGUÉKON (À DROITE)
(CLICHES KOUHOUNDJI, 2009) 49
PHOTO 3: BILLONS DEJA CONFECTIONNES SUR LE PERIMETRE DE GBLON
(CLICHE KOUHOUNDJI, 2009) 59
PHOTO 4 : FENTES DE DESSICCATION ET DE RETRAIT D'EAU A LA
SURFACE DU VERTISOL (CLICHE KOUHOUNDJI, 2009) 59
PHOTO 5 : LABOUR EN PLANCHES A GBLON (CLICHE KOUHOUNDJI, 2009)
59
PHOTO 6A : PLANCHES PAILLEES A GBLON (CLICHE KOUHOUNDJI, 2009)
59
PHOTO 6B : PAILLAGE D'UN JEUNE PLANT DE PIMENT A HOUNMEY (CLICHE
KOUHOUNDJI, 2009) 59
PHOTO 7 : ASSOCIATION DU GOMBO ET DU MANIOC INTERCALES SUR BILLON
(CLICHE KOUHOUNDJI, 2009) 62
|
83
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
PHOTO 8 : PUITS A MEME LE SOL A DOKPAKPA.UNE MOTOPOMPE A COTE
QUI FAIT LE POMPAGE. (CLICHE KOUHOUNDJI,
2009) 62
PHOTO 9 : HUMECTATION DU SOL POUR LE LABOUR A L'AIDE DU SYSTEME
DE POMPAGE. (CLICHE KOUHOUNDJI, 2009)
62
PHOTO 10 : UN PLANT DE TOMATE FRUCTIFIANT, EN DEFICIT D'EAU A
GBEKPA (CLICHE KOUHOUNDJI, 2009) 62
PHOTO 11 : TOMATE SOUFFRANT D'EAU A LA FLORAISON. LES CAPILLAIRES
SONT OUVERTS ; NECESSITE DU BINAGE AVANT L'ARROSAGE 66 PHOTO 12 : DEUX
PARCELLES DE GOMBO. A GAUCHE, FLETRISSEMENT PAR STRESS HYDRIQUE DU AU
GEOTROPISME; A
DROITE, PLANTS BIEN PORTANTS 66
|
84
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava159.png)
|
85
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
ANNEXE 1 : OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
QUESTIONNAIRE N°1
(La présente enquête s?inscrit dans le cadre de
la rédaction d?un mémoire de maîtrise en géographie.
Cette recherche a pour objectif général de contribuer à
une meilleure connaissance de la problématique de l?eau pour une
agriculture durable dans la Commune de Sô-Ava)
Cible : Producteurs agricoles
1. Objectif 1 : Examiner les difficultés
liées à la maîtrise des eaux à Sô-Ava
1.1. Quelles sont les difficultés (liées
à l?eau) que vous rencontrez dans votre activité ?
Champ inondé
Manque d?eau pour les cultures
Il y a d?eau, mais elle est salée Autres
(préciser)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava161.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava162.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava163.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava164.png)
1.2. Pourquoi ces difficultés ?
Champ dans un bas-fond Champ sur un versant
Champ sur un sol argileux Autres (préciser)
2. Objectif 2 : Evaluer l?impact de la non maîtrise
des eaux sur la production agricole dans la Commune de Sô-Ava
2.1. Quelles sont les principales cultures que vous
pratiquez ?
2.2. Quels sont les emblavures respectives de ces cultures
(en glégban) ? 2.3. Quelles sont les quantités respectives des
produits cultivés ?
(Répondre à ces trois questions dans le tableau
suivant)
Culture
|
1.
|
2.
|
3.
|
4.
|
Autres :
|
Emblavure (glégban*)
|
|
|
|
|
|
Unité locale de mesure de la production
|
|
|
|
|
|
Quantité produite
|
|
|
|
|
|
*1 glégban est compris entre 1/5 et 1/4 ha, ce qui est
0,225 ha.
2.4. Si l?eau ne constituait pas un facteur limitant,
quelles emblavures des cultures citées au 2.1. allez-vous faire ?
1) 2) 3) 4) Autres)
|
86
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
2.5. Etes-vous capable de faire d?autres cultures s?il n?y
avait pas le problème d?eau ? Oui / Non
Si oui, lesquelles :
2.6. Quelle superficie avait-elle été
inondée lors des cinq dernières crues ? (en moyenne)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava166.png)
1 -- 2 Glégban 3 - 4 Glégban 5 Glégban et
plus
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava167.png)
2.7. Combien de fois avez-vous été surpris
par la crue ? C?est la 1ère fois
2 fois
3 -- 5 fois
Plusieurs fois
2.8. Quelles cultures faisiez-vous lorsque les crues
n?étaient pas surprenantes ?
1) 2) 3) 4) Autres)
2.9. Quelle superficie disposez-vous et que vous
n?exploitez pas à cause de ? - l?inondation :
- manque d?eau :
- autres raisons (énumérer) :
3. Objectif 3 : Evaluer l?efficacité des
stratégies d?adaptation des producteurs agricoles face aux contraintes
de maîtrise des eaux
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava168.png)
3.1. Quelles stratégies adoptez-vous ? Ouverture de canaux
et drains Creusage de bassins de rétention Creusage d?un puits
Autres (préciser)
3.2. Comment trouvez-vous ces stratégies ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava169.png)
Efficace
Moyennement efficace
Inefficace
3.3. Quel est l?ordre de rotation des cultures que vous
pratiquez ? (à partir de fin Novembre)
1) 2) 3)
3.4. Quelles sont les associations que vous pratiquez au
cours des différentes périodes culturales ?
1) Décrue :
2) Grande saison pluvieuse :
|
87
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
3) Bas-fond :
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava171.png)
3.5. Quelles activités faites-vous pendant la
période de la crue ? Pêche
Fabrication des engins de pêche
« Zémidjan »
Autres (préciser)
4. Objectif 4 : Proposer de nouvelles stratégies
d?adaptation agricole plus adéquates
4.1. Que pensez-vous faire pour améliorer le niveau
de maîtrise des eaux ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava172.png)
Creuser un puits
Ouvrir des canaux et drains
Creuser un forage Aménager mon champ
Autres (préciser)
4.2. Avez-vous besoins d?aide ? Oui / Non
Si oui, en quoi ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava173.png)
Appui technique Appui financier Autres (préciser)
4.3. Connaissez-vous des pratiques culturales pour
atténuer les effets de la non maîtrise des eaux ? Oui / Non
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava174.png)
Si oui, lesquelles : Billonnage Buttage
Binage
Scarifiage
Autres (préciser)
5. Quels sont les autres problèmes qui entravent la
maîtrise des eaux pour l?agriculture et qu?il faille résoudre ?
Enquêté
Nom et Prénoms :
Village : Date :
Age :
Ancienneté de résidence : Enquêteur :
|
88
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
QUESTIONNAIRE N°2
(La présente enquête s?inscrit dans le cadre de la
rédaction d?un mémoire de maîtrise en géographie.
Cette recherche a pour objectif général de contribuer à
une meilleure connaissance de la problématique de l?eau pour une
agriculture durable dans la Commune de Sô-Ava)
Cible : Agents encadreurs des producteurs
1. Objectif 1 : Examiner les difficultés
liées à la maîtrise des eaux à Sô-Ava
1.1. Quelles sont les difficultés (liées à
l?eau) auxquelles vos producteurs sont confrontés ?
Champ inondé
Manque d?eau pour les cultures
Il y a d?eau, mais elle est salée Autres
(préciser)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava176.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava177.png)
1.2. Pourquoi ces difficultés ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava178.png)
Champ sur un sol argileux Autres (préciser)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava179.png)
Champ dans un bas-fond
Les producteurs ne suivent pas les conseils
2. Objectif 2 : Evaluer l?impact de la non maîtrise
des eaux sur la production agricole dans la Commune de Sô-Ava
2.1. Quelles sont les principales cultures pratiquées ?
2.2. Quels sont les emblavures et rendements respectifs moyens
des cinq dernières campagnes ?
(Répondre à ces deux questions dans le tableau
suivant)
Culture
|
1.
|
2.
|
3.
|
4.
|
Autres :
|
Emblavure (ha)
|
|
|
|
|
|
Rendement (kg / ha)
|
|
|
|
|
|
2.3. Si l?eau ne constituait pas un facteur limitant, quelles
emblavures des cultures étaientelles possibles ?
1) 2) 3)
2.4. Quelles sont les autres cultures praticables à
Sô-Aava ?
a) b) c) d)
2.5. Quelle superficie avait-elle été
inondée lors des cinq dernières crues ? (en moyenne)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava180.png)
1 -- 2 ha 3 - 4 ha 5 ha et plus.
|
89
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava182.png)
2.6. Combien de fois avez-vous été surpris
par la crue ? C?est la 1ère fois
2 fois
3 - 5 fois
Plusieurs fois
2.7. Quelles sont les cultures qui étaient
pratiquées dans votre zone lorsque les crues n?étaient pas
surprenantes ?
3. Objectif 3 : Evaluer l?efficacité des
stratégies d?adaptation des producteurs agricoles face aux contraintes
de maîtrise des eaux
3.1. Quels conseils donnez-vous aux producteurs ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava183.png)
Ouverture de canaux et drains
Creusage de bassins de rétention
Creusage d?un puits
Ne pas cultiver dans les zones inondables à l?approche de
la crue Autres (préciser)
3.2. Les producteurs appliquent-ils vos conseils ? Oui / Non
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava184.png)
Si oui, comment appréciez-vous les résultats ?
Bons
Pas à la hauteur des efforts
Médiocres
Si non, pourquoi ?
3.3. Quel est l?ordre de rotation des cultures pratiquées
? (à partir de fin Novembre)
1) 2) 3)
3.4. Y a-t-il des cultures adaptées aux inondations ? Oui
/ Non Si oui, énumérez :
4. Objectif 4 : Proposer de nouvelles stratégies
d?adaptation agricole plus adéquates
4.1. Que pensez-vous faire pour améliorer le niveau de
maîtrise des eaux des eaux dans votre zone d?intervention ?
|
90
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
|
Faire des cultures en casiers aménagés
Réaliser des diguettes et des bandes anti-érosives
Ouvrir des canaux et drains
Creuser un forage
Autres (préciser)
|
4.2. Avez-vous besoins d?aide ? Oui / Non Si oui, en quoi ?
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava187.png)
Appui en formation
Appui financier
Autres (préciser)
4.3. Spécifiquement à Sô-Ava, quelles sont
les stratégies ou techniques de maîtrise des eaux qu?on peut
mettre en oeuvre ?
4.4. Quelles sont les structures qu?il faut impliquer dans cette
oeuvre ?
5. Selon vous, quels sont les éléments qui
risquent d?entraver la maîtrise des eaux à Sô-Ava ?
Enquêté
Nom et Prénoms : Date :
Village :
Age : Enquêteur :
Ancienneté de résidence :
|
91
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
GUIDE D'ENTRETIEN
(La présente enquête s?inscrit dans le cadre de
la rédaction d?un mémoire de maîtrise en Géographie.
Cette recherche a pour objectif général de contribuer à
une meilleure connaissance de la problématique de l?eau pour une
agriculture durable dans la Commune de Sô-Ava.)
Cible : Autorités Administratives, Responsables
d?ONG ou de Projets
1. Difficultés liées à la maîtrise de
l?eau pour l?agriculture
a. Niveau producteur
b. Niveau Autorité, ONG ou Projet
2. Impact de la non maîtrise des eaux sur la
production agricole
a. Cultures et superficies inondées
b. Superficies inexploitées
c. Quelques statistiques agricoles des cinq dernières
années
3. Stratégies d?adaptation des producteurs
a. Stratégies
b. Efficacité des stratégies
4. Solutions envisageables
|
92
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
ANNEXE 2 : DONNEES HYDROGEOLOGIQUES
Tableau I: Différentes couches traversées
par le forage de Gbessou
Couche
|
Epaisseur (m)
|
Profondeur (m)
|
Sable moyen
|
2
|
2
|
Sable argileux
|
8
|
10
|
Argile
|
18
|
28
|
Sable argileux
|
4
|
32
|
Argile
|
30
|
62
|
Sable fin
|
18
|
80
|
Argile
|
4
|
84
|
Sable moyen
|
11
|
95
|
Argile
|
6
|
101
|
Niveau piézométrique de l?eau : 3,69 m
Crépine : 80-96 m
Profondeur du forage : 101 m
Source : Service Régional de l?Hydraulique de
l?Atlantique
Tableau II : longueurs des cours d?eau
Name
|
Class
|
Length_Meters
|
Nansi
|
CEP
|
2879.899
|
Gbongbin
|
CEP
|
2461.899
|
Tohoué
|
CEP
|
3226.616
|
Dazonmè
|
CET
|
1012.792
|
Tozoun
|
CET
|
918.657
|
Todomè
|
CEP
|
3165.743
|
Todomè
|
CEP
|
3157.811
|
Todomè
|
CEP
|
1039.098
|
Sô
|
CEP
|
25521.120
|
Sô
|
CEP
|
3231.191
|
Nonhouéto
|
CEP
|
5853.245
|
Nonhouéto
|
CEP
|
4951.823
|
Nonhouéto
|
CEP
|
1669.277
|
Source : Extrait de la carte hydrographique à
l?aide du logiciel ArcView3.2
Tableau III: Superficies des arrondissements
Name
|
Hectares
|
Area_Meters
|
Perimeter_Meters
|
Ganvié I
|
2315.816
|
23158160.993
|
22744.491
|
Ganvié II
|
2531.393
|
25313925.059
|
29875.194
|
Vekky
|
4936.759
|
49367588.426
|
30582.411
|
Sô-Ava
|
2027.898
|
20278980.130
|
22289.489
|
Ahomey-Lokpo
|
3664.413
|
36644125.997
|
30629.000
|
|
93
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
Dékanmey
|
3053.584
|
30535836.538
|
24996.789
|
Houédo-Aguékon
|
3079.095
|
30790952.662
|
27416.756
|
Source : Extrait de la carte d?arrondissements de
Sô-Ava à l?aide du logiciel ArcView3.2
ANNEXE 3 : DONNEES CLIMATIQUES
Tableau IV : Humidité relative minimum, maximum et
moyenne à Cotonou de 1980 à 2005
Mois
|
Jan
|
Fév
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Aou
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Hu_Min
|
38
|
32
|
44
|
52
|
60
|
62
|
68
|
68
|
62
|
60
|
47
|
43
|
Hu_Max
|
89
|
84
|
94
|
92
|
96
|
94
|
97
|
96
|
94
|
97
|
93
|
93
|
Hu_moyen
|
63
|
58
|
69
|
72
|
78
|
78
|
82
|
82
|
78
|
78
|
70
|
67
|
Source : ASECNA (1980-2003)
Tableau V : Evapotranspiration potentielle (ETP) de 1980
à 2005 à Cotonou
Mois
|
Jan
|
Fév
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Jui
|
Jul
|
Aou
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Total
|
ETP
|
132.43
|
144.26
|
163.87
|
157.9
|
146.6
|
119.5
|
125.33
|
128.4
|
129.2
|
139.6
|
140.6
|
133.6
|
1661
|
PLUIE
|
15.3
|
37.95
|
65.36
|
141.08
|
194.3
|
302.95
|
105.02
|
56.22
|
117.1
|
146.4
|
32.12
|
16.49
|
1230
|
ETP/2
|
66.215
|
72.13
|
81.935
|
78.95
|
73.3
|
59.75
|
62.665
|
64.22
|
64.6
|
69.8
|
70.3
|
66.8
|
|
Bilan Hydrique mensuel
|
-50.91
|
-34.18
|
-16.57
|
62.13
|
121
|
243.2
|
42.35
|
-8
|
52.48
|
76.6
|
-38.18
|
-50.3
|
|
Source : ASECNA (1980-2005)
|
94
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
ANNEXE 4 : DONNEES LIEES AUX CULTURES Tableau
VI : Productions des cultures potentielles
Type de culture
|
superficie (ha)
|
rendement (kg/ha)
|
production (tonne)
|
|
Vivriers
|
3
|
727
|
1
|
467
|
5
|
467
|
Riz
|
9
|
582
|
3
|
500
|
33
|
535
|
Légumes divers
|
|
224
|
18
|
750
|
4
|
206
|
Palmier à huile
|
|
224
|
18
|
000
|
4
|
038
|
Manioc
|
|
224
|
40
|
000
|
8
|
974
|
Patate douce
|
|
224
|
40
|
000
|
8
|
974
|
Totaux
|
14
|
206
|
|
|
65
|
194
|
Source : Kouhoundji N. (2009), recherches
de terrain
Tableau VII : Productions des cultures, 2009
Type de culture
|
superficie (ha)
|
rendement (kg/ha)
|
production (tonne)
|
|
Vivriers
|
|
649
|
|
817
|
|
530
|
Riz
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Légumes divers
|
|
352
|
3
|
375
|
1
|
187
|
Palmier à huile
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Manioc
|
|
14
|
12
|
000
|
|
172
|
Patate douce
|
|
16
|
12
|
000
|
|
193
|
Totaux
|
1
|
031
|
|
|
2
|
081
|
Source : CeCPA Sô-Ava
Tableau VIII: Estimation des pertes de rendement
Type de culture
|
rendement actuel (kg/ha)
|
rendement potentiel (kg/ha)
|
Perte (%)
|
Vivriers
|
817
|
1 467
|
44
|
Riz
|
-
|
3 500
|
-
|
Légumes divers
|
3 375
|
18 750
|
82
|
Palmier à huile
|
-
|
18 000
|
-
|
Manioc
|
12 000
|
40 000
|
70
|
Patate douce
|
12 000
|
40 000
|
70
|
Source : Kouhoundji N. (2009), recherches
de terrain
|
95
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
ANNEXE 5 : FENETRES DU LOGICIEL DIARPA
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava193.png)
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava194.png)
|
96
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava196.png)
|
97
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava198.png)
ANNEXE 6 : TABLEAU STRATEGIQUE
Tableau IX: Cadre stratégique de recherche (Tableau
stratégique)
Objectifs Spécifiques
|
Variables
|
Caractères*
|
Données
|
Sources
|
Où ? chez qui ?
|
Comment ?
|
Quand ?
|
Traitement
|
Résultats attendus
|
OS1 :
|
Climat
|
Qtatif
|
- précipitations - températures
|
ASECNA
|
Cotonou Aéroport Chez Klo
|
Consultation des fichiers
ou acquisition des données
|
Oct.09
|
Informatique
|
Les paramètres du climat sont connus et
appréciés
|
Les di ff icul tes I i des a la maitri se des eaux a So-Ava sont
connues et examinees
|
Formations géologiques
|
Qtatif, qltatif
|
- différentes couches géologiques
- épaisseurs et caractéristiques
|
OBRGM
|
Cotonou Placodji Chez Hodonou
|
Consultation des
documents
|
Oct.09
|
Manuel et informatique
|
Les caractéristiques des différentes couches
géologiques sont connues
|
Relief
|
Qtatif
|
- points cotés - hysohypses
|
IGN
|
Cotonou Missèbo, chez Mme Prisca
|
Consultation des
documents
|
Oct.09
|
Manuel
|
Les formes
élémentaires du relief sont connues
|
Examiner les difficultés liées à la
maîtrise de l?eau
agricole à Sô- Ava
|
Occupation du sol
|
Qtatif
|
- végétation (forêts, champs
de cultures, jachères, etc.)
- hydrologie (plans, cours
d?eau et leurs caractéristiques, paramètres
physico- chimiques)
- habitat (dispersion des hameaux et villages)
|
- CENATEL
- Service de l?hydrologie (MEE), D.Pêches
- Mairie de So-Ava
|
- Cotonou Akpakpa - Cotonou Zone Camp Guézo
- So-Ava (chez Mr Dominique)
|
- observation - consultation des
documents - interview
|
Oct.09
|
Manuel et informatique
|
-les types de végétation et leurs influences
potentielles sur
l?écoulement hydrique sont connues ;
-la position de l?habitat est connue par rapport aux lits
fluviaux
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava199.png)
OS2 : Evaluer
|
Sols
|
Qtatif, qltatif
|
- types de sols - épaisseur et étendue
- propriétés physico-
chimiques
|
LSSEE
|
Agonkanmè Chez Dr
Igué
|
- interview
- consultation des
documents
|
Nov.09
|
Informatique
|
Les aptitudes des sols àl?agriculture sont
déterminées
|
Les pertes des productions agri col es sont connues et eval
uees
|
Cultures pratiquées
|
Qtatif
|
- types de culture
- emblavure - rendement
|
- CeCPA Sô-Ava
- les agriculteurs
|
Sô-Ava
Chez les Agents encadreurs des
producteurs
|
Consultations des
documents
|
Nov.09
|
Informatique
|
Les rendements et productions des
cultures pratiquées sont connus
|
l?impact de la non maîtrise de l?eau agricole sur la
production agricole
|
Cultures praticables
|
Qtatif
|
- types de culture
- emblavure possible
- rendement potentiel
- carte
d?aptitudes climatiques - exigences agronomiques
|
- CeCPA Sô-Ava - LSSEE - FSA
- DAgri
|
-
Agonkanmè -Sô-Ava -Porto-Novo
|
Consultation des
documents
|
Déc.09
|
Informatique
|
Les rendements et productions des
cultures praticables sont connus
|
OS3 : Evaluer
|
Stratégies endogènes de maîtrise des eaux
|
Qltatif
|
- types
d?aménagement - ouvrages de captage des eaux
- ouvrages de rétention des eaux
- ouvrages de distribution des eaux
|
- CeCPA Sô-Ava
- les agriculteurs
|
Sô-Ava
Chez les Agents encadreurs des
producteurs
|
- Remplissage des
questionnaires - consultation des
documents
- observation
|
Déc.09
|
Informatique (à l?aide du SWOT)
|
-Les stratégies endogènes de maîtrise des
eaux sont recensées et décrites
-Leur efficacité est mesurée à l?aide du
modèle SWOT
|
Les i nsuffi sances des strategies endogenes
d'adaptation sont relevees et anal ysees
|
l?efficacité des stratégies
d?adaptation
des producteurs agricoles face aux contraintes de
maîtrise des eaux
|
![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava200.png)
OS4 : Proposer
|
Techniques modernes de maîtrise des eaux
|
Qltatif
|
- types
d?aménagement - ouvrages de captage des eaux
|
- CeCPA Sô-Ava - LSSEE - DGR
|
Agonkanmè Porto-Novo Calavi Zoka (CeRPA)
|
- Remplissage des
questionnaires - consultation
|
Janv. 10
|
Informatique et manuel
|
-Les technique modernes de maîtrise
des eaux sont inventoriées et
|
A u regard des caractdri sti ques du milieu, des
techniques adequates de maitri se des eaux sont proposees
|
|
de nouvelles
|
|
|
- ouvrages de
|
- DAGRN/
|
|
des
|
|
|
caractérisées
|
stratégies
d?adaptation agricole plus adéquates
|
|
|
rétention des
eaux
- ouvrages de distribution des eaux
|
CeRPA-Atl - FSA
|
|
documents
|
|
|
|
|
|
|
- techniques d?arrosage
|
|
|
|
|
|
|
*Qtatif = quantitatif ; Qltatif = qualitatif
Source : Résultats de recherche et
de sondage de terrain, Juin 2009
Table des Matières
SIGLES ET ACRONYMES 4
AVANT-PROPOS 6
RESUME 7
ABSTRACT 8
INTRODUCTION 9
CHAPITRE 1 U I&$' 5 ( I' ( IL(78' ( 11
1.1. PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
12
1.1.1. PROBLEMATIQUE 12
1.1.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL ET OBJECTIFS DE RECHERCHE
14
1.2. CADRE CONCEPTUEL 15
1.2.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS 15
1.2.2. ETAT DES CONNAISSANCES 18
1.3. CADRE GEOGRAPHIQUE 21
1.3.1. CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES ET GEOMORPHOLOGIQUES
22
1.3.2. CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES ET CLIMATIQUES
24
1.3.3. CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES 28
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 31
2.1. DONNEES 32
2.2. METHODE DE COLLECTE 33
2.2.1. Recherche documentaire 33
2.2.2. Echantillonnage 35
2.3. OUTILS ET MATERIELS DE COLLECTE DES DONNEES
36
2.4. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 38
2.5. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES 38
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 43
3.1. LA MAÎTRISE DE L'EAU AGRICOLE : UNE QUESTION
MULTI-DIMENSIONNELLE A SÔ-AVA 44
3.1.1. CONTRAINTES GEOLOGIQUES ET GEOMORPHOLOGIQUES
44
3.1.2. CONTRAINTES PEDOLOGIQUES 46
3.1.3. CONTRAINTES HYDROLOGIQUES 48
3.1.4. CONTRAINTES CLIMATIQUES 50
3.2. IMPACTS DE LA NON MAÎTRISE DE L'EAU SUR
L'AGRICULTURE 53
3.3. ADAPTATION AUX CONTRAINTES DE MAÎTRISE DE L'EAU
AGRICOLE : STRATEGIES PAYSANNES 57
3.3.1. Techniques agricoles 57
3. 3.2. Techniques culturales 60
3.3.3. Aménagements agricoles 61
3.3.4. Pratiques occultes et activités de substitution
63
3.4. STRATEGIES D'ADAPTATION PLUS ADEQUATES : LES
AMENAGEMENTS AGRICOLES 65
3.4.1. Techniques agricoles et culturales 65
3.4.2. Aménagements proposés 67
LE DIARPA : L'APPLICATION D'INDICATEURS POUR UN CHOIX
D'AMENAGEMENT 69
APPLICATION DU DIARPA SUR LE SOUS-BASSIN DE NANSI (SITE DE TODJA)
71
|
101
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
CONCLUSION 76
BIBLIOGRAPHIE 78
LISTE DES TABLEAUX 83
LISTE DES FIGURES 83
LISTE DES PHOTOS 83
ANNEXES 85
TABLE DES MATIERES 101
|
102
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
|