République Algérienne Démocratique
et Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
Université d'Oran
Faculté des Sciences Economiques, de Science de
Gestion et des Sciences Commerciales
Département des Sciences Commerciales
Option Finance
Projet fin d'études
En vu d 'obtention d'une licence en sciences
commerciales
TRIEWE
Sous la direction de : air. BELV110
Brahim
Présenté par :
all& BELVIDI Lind gifiane
Annie universitaire :
2010-2011
~emerciements
En préambule à ce mémoire, je souhaite
adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont
apporté leur aide et qui ont contribué à
l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à la réussite
de cette formidable année universitaire.
Je tiens à remercier sincèrement mon encadreur
Monsieur BELKAID Brahim qui s'est toujours montré à
l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation
de ce mémoire.
J'exprime ma gratitude à tous les consultants et
internautes rencontrés lors des recherches effectuées et qui
ont accepté de répondre à mes questions avec
gentillesse.
Je n'oublie pas mes parents, mes soeurs et mes grands parents
pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
J'adresse mes plus sincères remerciements à tous
mes amis, qui m'ont toujours soutenue et encouragée au cours de la
réalisation de ce mémoire.
On fini par un dicton connu « En essayant continuellement,
on finit par réussir ».
1
cfla61e les matières
Table des matières 1
Introduction générale 5
Première partie : Partie Théorique
Chapitre I : Généralité sur la banque 9
Introduction . 10
Section 01 : Définition de la banque .. 11
1- Définition de la banque .... 11 1.2-
Définition juridique .... 11
2- L'évolution historique de la banque 15
3- Rôle de la banque 14
Section 02 : Généralité sur le
crédit 18
1- Définition du crédit .. .... 18
1.2- Définition juridique 18
2- Classification des crédits . .. 18
3- Le coût du crédit ... 19
4- Le renouvellement des lignes de crédit .. ... 20
Conclusion . 20
Chapitre II: Le financement d'exploitation et les risques des
crédits 21
Introduction 22
Section 01: Le financement . . . 23
Section A : Les crédits d'exploitations par caisse 23
1- Les crédits par caisse globaux ... 23
1.1- La facilité de caisse 23
1.2 - Le découvert 23
1.3- Le crédit de campagne 25
1.4- Le crédit relais . 26
2- Les crédits par caisse spécifiques . 27
2.1- L'escompte commercial .. 28
2.2- Les crédits sur marchandises . 31
2.3- Le financement des marchés publics 32
2.4- Avances sur factures 35
2.5- Factoring (ou affacturages) . . 36
2.6- Les avances et prêts sur titres . 37
Section B : Les crédits par signature 40
1- Etendue de l'engagement du banquier 40
2- Les différents types d'engagements par signature .
.... 41
2.1- L'aval 41
2.2- Le crédit d'acceptation 41
2.3- Les cautions . 42
2.4- La garantie à la première demande 45
2.5- Le crédit documentaire . 46
3 - Avantages et inconvénients des engagements par
signature 47 Section 02 : Les risques du crédit ... 48
I - Les principaux risques générés par le
crédit d'exploitation 48
1- Les différents types de risques crédit . ...
48
1.1- Le risque de liquidité 48
1.2- Le risque de taux d'intérêt 48
1.3- Le risque de change 49
1.4- Le risque de non remboursement 50
1.5- Le risque opérationnel . 50
2- Les niveaux de risques de crédit . ... 51
2.1-Le risque individuel (ou particulier a l'entreprise) 51
2.2- Le risque sectoriel 51
2.3- Le risque général . .. 52
2.4- Cas particulier du risque pays 52
II - L'évolution et la gestion du risque crédit .
53
1- L'évaluation du risque de crédit . .. 53
2-La gestion du risque de crédit 53
III - Préventions et limitation du risque crédit
54
1- Prévention du risque 54
2- Limitation du risque ... ... 55
Conclusion . 56
Chapitre III : Montage et étude du dossier de
crédit 57
Introduction 58
Section 1 : Etude préliminaire 59
1- Les documents constitutifs d'un dossier de crédit
d'exploitation . .... 59
1.1- Une demande écrite de l'entreprise .. 59
1.2- Les documents juridiques et administratifs .... 59
1.3- Les documents économiques . 60
1.4- Les documents comptables et financiers .... 60
1.5- Les documents fiscaux et parafiscaux 62
3
1.6- Les documents commerciaux .... 62
1.7- La visite sur site 62
2 - Identification du demandeur de crédit et de son
environnement .. ... 63
2.1- Les moyens permettant la collecte d'information .... 64
2.1.1- L'entretient avec le client 64
2.1.2- La consultation du service renseignements commerciaux
64
2.1.3- La consultation des renseignements bancaires .
64
2.1.4- L'étude de la dimension historique et culturelle de
l'entreprise . 65
2.2- Identification de l'entreprise par l'analyse de son
environnement .... 66
2.3-Relation entre le bailleur de fonds ou un confrère et
le demandeur de crédit . 66
2.3.1- L'ancienneté de la relation 67
2.3.2- L'importance des mouvements confiés 67
2.3.3- Le niveau d'utilisation de crédits octroyés
67
2.3.4- Les incidents de paiement 67
Section2 : Etude financière .... 68
1- L'analyse financière d'un dossier de crédit
d'exploitation ... 68
1.1- Elaboration et appréciation du bilan financier
69
1.1.1- Passage du bilan comptable au bilan financier 69
1.1.2- Présentation du bilan financier 72
1.2- Calcul et appréciation des valeurs structurelles
76
1.2.1- Le fonds de roulement 76
1.2.2 - Besoin en fonds de roulement 78
1.2.3- La trésorerie 79
1.3- Retraitement et évaluation des soldes
intermédiaire de gestion 79
1.3.1- L'analyse financière du compte de résultat
80
1.3.2- Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) 80
1.4- Calcul et interprétation des ratios 83
2- Evaluation du projet et la décision finale .. ....
88
2.1-.Analyse de la viabilité . 88
2.1.1- L'analyse de secteur d'activité . 88
2.1.2- L'analyse commerciale 89
2.2- La prise de décision 89
Conclusion . 90 Deuxième Partie :
Partie Pratique
1- Présentation de l'agence .92
2- Mission de l'agence 95
3- Relation hiérarchique et fonctionnelle
4- Chargé de clientèle
+ L'analyse financière
|
97 .98
..99
|
2.1- Tableau emplois et ressources
|
..100
|
A - Modèle de tableau des emplois et des ressources
|
100
|
B - Commentaire du tableau de financement
|
.101
|
2.2- Tableau des flux de trésorerie
|
..104
|
A - Interprétation du tableau des flux de
trésorerie
|
104
|
B - Commentaire du tableau de flux de trésorerie
|
..105
|
+ La prise de décision
|
107
|
Feuille 1 : Page de garde
|
108
|
Feuille 2 : Demande de crédit & garanties
|
111
|
Feuille 3 : Evolution bilancielle
|
114
|
Feuille 4 : Indicateurs Financiers
|
..116
|
Conclusion générale
|
118
|
Bibliographie
|
120
|
5
6
L'entreprise, qui est un ensemble de moyens humains et
matériels dont le but est de produire. Elle doit être
compétitive, capable d'être un concurrent sur tous les niveaux et
acquérir un marché potentiel ciblé.
Pour y arriver, elle manifeste souvent des difficultés de
fonctionnement dues à un manque en apport capital. C'est ainsi qu'elle
est obligée d'aller vers des sources de financement externes.
Dés leur création les entreprises expriment des
besoins progressifs et continuels de capitaux et cela pour financier leurs
activités économiques ainsi que leur croissance.
Pour satisfaire leur besoin de financement, les entreprises font
appel à des institutions financières telles que les caisses
d'épargnes, les établissements financiers et les banques qui
restent privilégiés. En effet, les banques proposent à
leurs partenaires économiques une panoplie de crédits afin de
satisfaire leurs besoins.
C'est ainsi que s'illustre et s'explique la relation entre la
banque et l'entreprise qui est d'octroyer des crédits et d'assurer le
financement des projets des entreprises.
La banque fait face à un espace économique ouvert
ou tous les clients utilisateurs de crédits sont des partenaires
à risques .C'est ainsi que la banque se voit obligée d'appliquer
et mettre en place certaines conditions et d'être prudente pour assurer
la finalité de ses opérations de crédits. A cet effet on
parle de la notion de sécurité qui impose à la banque de
sélectionner judicieusement ses débiteurs. De ce fait
découle l'importance accordée à l'étude de
crédit sur le plan comptable et financier pour un meilleur gage de
sécurité.
Ainsi les garanties ne sont réellement que des
accessoires aux crédits .La banque doit se soucier non seulement de la
couverture du risque mais aussi la notoriété de l'entreprise qui
est un client potentiel.
Dans cette optique la banque tente à chaque fois de
coïncider le besoin de l'entreprise avec la forme de crédit
adéquat. Il apparaît donc que les formes de crédits sont
divers autant que les besoins de l'entreprise.
Comment faire une étude d'un dossier d'un crédit
d'exploitation ?
Nous tenterons de répondre à cette question en
mettant l'accent sur les dimensions fondamentales, qui permettront, à
l'étude du dossier d'un crédit d'exploitation :
> Les conditions bancaires nécessaires à
l'obtention d'un crédit donné. > Ouverture d'un compte
crédit.
> Prestation de l'exploitant lors du traitement du dossier.
> La vigilance du banquier dispensateur de crédit.
> Les différents risques crédit auxquels la
banque aurait à faire face.
En premier lieu, nous allons voir la
généralité de la banque et des crédits existant
dans une banque.
Le second chapitre sera consacré au financement de
l'exploitation et aux risques des crédits.
Le troisième chapitre sera consacré au montage et
étude d'un dossier.
Au stade final, nous terminerons ce travail par un test des
résultats obtenus, pour appuyer et valider des conclusions de cette
étude.
J'ai choisi ce thème car je l'ai trouvé très
intéressant et que c'est aussi un peu mon domaine vu que je fais
Finance.
8
Chapitre I : Généralité sur la banque
Chapitre II : Le financement d'exploitation et les risques du
crédit
Chapitre III : Montage et étude du dossier du
crédit
|
9
Section 01 : Définition de la banque Section 02 :
Généralité sur le crédit
10
Chapitre I: Généralité sur la
banque
Introduction :
Dans toute économie, la banque joue un rôle
important. Elle est l'une des premières ressources de financement de
l'activité économique, son intervention dans la création
d'entreprise lorsqu'elle est sollicitée.
Pour que la banque joue pleinement son rôle, les reformes
à engager doivent impérativement libérer l'esprit
d'initiative des banquiers et raccourcir les délais dans les
études des dossiers.
Dans ce premier chapitre, nous allons sur définir le
concept « Banque », utilisé à la fois pour
désigner l'entreprise, la profession, l'institution, le métier et
le secteur. La banque n'est pas une entreprise comme les autres car, elle
reçoit les fonds du public et gère les moyens
de paiements (créateur de monnaie). Sa fonction principale
est d'accorder des crédits quiont un rôle dans le
processus d'évolution économique et d'innovation
(J.A.Schumpeter).
12
Section 01 : Définition de la banque :
1- Définition de la banque :
Les banques sont des entreprises ou des établissements qui
ont pour profession habituelle de recevoir sous forme de dépôt,
des fonds du public qu'elles emploient sur leur propre compte en
opérations de crédits ou en opérations
financières.
La banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs
de capitaux et ceci à partir de deux processus distincts :
- En intercalant (interposant) son bilan entre offreurs et
demandeurs de capitaux, c'est l'intermédiation bancaire.
- En mettant en relation directe offreurs et demandeurs de
capitaux sur un marché de capitaux (marché financier notamment),
c'est le phénomène de
désintermédiation.1
1.2-Définition juridique :
Les banques sont des personnes morales qui effectuent à
titre de progression habituelle et principalement les opérations
décrites aux articles 110 à1 13 de la loi N° 90-10 du avril
1990 relative à la monnaie et au crédit.
Les opérations de banque comprennent la réception
de fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise
à la disposition de la clientèle des moyens de payement et la
gestion de ceux-ci. 2
1 P. Garsnault et S. Priani « La banque
fonctionnement et stratégie » ed : économica Paris
1997,page28.
2- L'évolution historique de la banque :
Les origines de la banque remontent à l'antiquité
:
3000 ans avant J-C, on trouve des traces d'activités
bancaires en Mésopotamie. Par exemple, dans la ville d'Ur c'est le
Temple qui joue le rôle de banque et les prêtres et
prêtresses celui de banquier en acceptant les dépôts
d'argent et en prêtant de l'argent au souverain puis aux marchands.
Chaque citée grecque était indépendante et
frappait sa propre monnaie, les changeurs de monnaie étaient donc
indispensables au bon développement du commerce. Sans eux les grecs
n'auraient jamais pu développer le commerce entre les citées. Les
"banquiers" étaient installés sur la grande place de la
cité. C'est ensuite à Rome que les activités bancaires se
sont vraiment développées et que les bases juridiques des
opérations financières ont été posées.
Le Moyen Âge et les bases de la banque moderne :
Le mot "banque" dérive de l'italien "banca" qui
désigne un banc en bois sur lequel les changeurs du Moyen Âge
exerçaient leur activité. Les premiers banquiers de cette
époque sont les changeurs. Au 11ème siècle, les Lombards
introduisent de nouvelles techniques financières et marquent l'histoire
de la banque.
Au Moyen-âge, chaque grand seigneur ou chaque grande ville
avait le droit de frapper sa propre monnaie. Des monnaies différentes
étaient donc en circulation dans un même pays. Le rôle du
changeur était de changer (moyennant paiement) la monnaie de celui qui
arrivait de l'extérieur de la ville contre de la monnaie utilisée
dans la ville.
De la Renaissance au 19ème siècle :
Les fondements de la banque moderne se mettent en place. Les
premières banques publiques et les premières bourses apparaissent
pendant la Renaissance, tandis que les banques privées connaissent une
expansion en Europe.
A partir du 17ème siècle la naissance du
papier-monnaie révolutionne le monde de la banque et de la finance. Les
banques centrales comme la Banque d'Angleterre font leur apparition pour
financer les Etats et pour contrôler l'émission d'argent. Peu
à peu leur rôle a
été précisé et elles sont devenues en
quelque sorte la banque des banques dans chaque pays.
Le 19ème siècle est l'âge d'or des banques,
il fut une période de croissance et de stabilité des banques.
C'est à cette période que vont se développer la monnaie
fiduciaire et la monnaie scripturale.
Après la guerre 1914-18, l'histoire de la banque est
conditionnée par le développement de l'économie et
l'organisation des systèmes bancaires. Les Etats jouent un rôle de
plus important dans le système bancaire.
Depuis cette époque une banque est une entreprise qui
gère les dépôts et collecte l'épargne des clients,
accorde des prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette
activité en général grâce à un réseau
d'agence bancaire.
Cette institution financière doit posséder une
licence pour pouvoir exercer, laquelle est délivrée par un
État et validée par des institutions spécifiques.
Le mot ''banque'' apparait dans la langue française au XV
siècle. Les banquiers du nord de
l'Italie réalisaient leur travail dans des lieux ouverts
et s'installaient sur des bancs, d'oüdérive probablement
le nom.
Les trésoriers du Temple ont disparu avec lui; d'autres
tels les Médicis ouvrent des établissements bancaires dans les
grandes villes, qui agissent en ambassades, voire même deviennent les
financiers des souverains.
L'activité de Changeur de monnaie s'était
développée face à la prolifération des devises au
sortir du bas Moyen-âge. Les princes d'Europe ont besoin de ces devises
qui sont prisées autant que d'épices orientales pour financer les
États et les conflits incessants: le florin a un cours extraordinaire.
Auparavant, le dogme chrétien avilissait le contact avec l'argent.
Se produit alors, avec l'essor du commerce pratiqué par
les républiques maritimes italiennes (les galères de la
République de Venise ont des échanges actifs avec la Hanse,
l'ouverture de sociétés commerciales dépassant les
comptoirs : la première Bourse (économie) voit le jour à
Amsterdam, son nom vient de la famille Borsa.
Enfin, l'activité de crédit, jusqu'alors
exercée par la communauté juive compte tenu de la prohibition
évoquée ci-dessus, cesse d'être tenue par eux seuls. Les
Églises ouvrent des monts de piété permettant aux
miséreux de convertir leurs biens en espèces sonnantes et
trébuchantes.
De la convergence de ces trois activités
financières est né le monde contemporain de la
14
16
banque, par concentrations successives.
Les banques, non seulement exercent le « commerce de
l'argent », mais sont également les organismes qui produisent de la
monnaie. Selon l'adage « les crédits font les dépôts
», tout crédit accordé par une banque augmente la masse
monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie
scripturale) de montant équivalent, et tout crédit
remboursé réduit la monnaie en circulation.
Les banques jouent un rôle économique très
important. Elles contribuent (de même que les marchés financiers)
à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément trop vers
ceux qui en ont besoin. Elles ont un grand rôle dans la sélection
des projets en fonction de leurs perspectives économiques. Leur
rôle peut être comparé au coeur dans un corps humain qui
distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui en ont
besoin.
3- Rôle de la banque :
Les banques sont des entreprises de services, produisant et
vendant des financiers varies, au premier rang des quels figure d'autrui. Leur
succès dépend naturellement de leur capacité à
identifier les attentes de leur clientèle et à y répondre
de façon efficiente à un prix compétitif. Dans cette
section, nous présentons les principales fonctions assumées par
les banques. 3
On peut déterminer le rôle d'une banque et qui se
résume en cinq points :
1. Traiter toutes les opérations d`escompte de
crédit, d'échange et de trésorerie ; (toutes les
opérations financières).
2. Négocier ou émettre des emprunts.
3. Participer à la collecte de l'épargne.
4. Recevoir de fond en compte courant.
5. Effectuer des prêts.
3 , 2 P. Garsnault et S. Priani « La banque fonctionnement
et stratégie » ed : économica Paris 1997,page35.
En Algérie, le rôle des banques se limite
principalement à collecter des dépôts et accorder des
crédits. Sous la pression de la concurrence, les banques ont dû
élargir leur champ de compétences si bien qu'aujourd'hui, il est
possible de dénombrer cinq (5) missions qui sont :
La gestion du système de paiement :
L'organisation du système de paiement est une fonction
très présente.
Les banques gèrent en effet tout le système
comptable permettant l'enregistrement des flux monétaires entre agents
économiques.
A l'intérieur de ce concept très
général de gestion de système de paiement, il se trouve
des fonctions plus précises parmi lesquelles :
- La gestion des opérations de change qui, historiquement
fût une des premières missions assumées par l'Etat.
- La gestion de dépôts à vue
enregistrés en compte courent et permettant aux titulaires des comptes
de payer par chèque et cartes de crédit les achats de biens et
services en rendant les transactions par ce biais, plus aisés, plus
rapides et plus sûres, les banques ont permis un accroissement de
l'activité économique et c'est là un service
considérable qu'elles rendent à la société depuis
la révolution industrielle.
- La garde de valeurs (or, titres), pour le compte du tiers, a
cet égard, il n'est pas inutile de rappeler que les premières
banques assurèrent la garde de valeurs contre remise d'un certificat de
dépôt qui ne tarde pas à circuler comme moyen de
paiement.
Mission d'intermédiaire :
Elle est essentielle et s'avère directement liée
à la transformation des ressources collectées
(dépôts reçus) en crédit. En effet, c'est avec les
fonds collectés au près des ménages que les banques
financent les projets d'investissements et d'exploitation, tout en prenant la
précaution de fixer les échéances. Ce
procédé permet aux banques de mobiliser des capitaux très
importants.
Mission d'assurance :
Cette mission s'exerce vis-à-vis des clients de la banque
et du risque d'insolvabilité de ceux-ci.
Lorsque ce risque est matérialisé, la banque peut
intervenir en fournissant les liquidités sans lesquelles le client
serait défaut, cette assurance implicite peut prendre plusieurs formes
allant de l'autorisation de découvert à l'escompte d'effets en
passant par la signature d'un accord de substitution pour les entreprises
engagées dans un programme d'émission des titres.
Si cette mission d'assurance est assumée par le biais
d'un crédit accordé, elle diffère fondamentalement de la
mission d'intermédiation dans la mesure où celle qui fond la
demande de liquidation qui, s'il n'est pas contourné, peut
entraîner la rupture de la relation commerciale entre banque et son
client.
Mission de conseil Cette mission est
extrêmement large et de plus en plus valorisée pour deux raisons
:
-
*D'une part, la complexité des opérations
financières (notamment en matière de gestion des risques) et de
la tendance observée de faire des directions financières des
centres de profits incitent les entreprises a solliciter l'avis d'experts
financiers que les banques, par leurs tailles et leurs positions
privilégiées sont les mieux à même d'employer.
*D'autre part, la standardisation de certaines activités
autorisées une migration naturelle de ces activités des
organisations (bancaires) vers les marchés (financiers) imposant aux
premières une spécialisation dans les conseil et l'offre de
produits sur mesure sous peine de marginalisation ou de disparition pure et
simple.
Cette mission de conseil est devenue très large
touchant de nombreux domaines tel que ceux de la fiscalité, de la
gestion du patrimoine de la trésorerie des opérations de haut de
bilans de l'assurance.
Mission de politique
Les banques sont ainsi le levier essentiel de la politique
monétaire, que celle-ci soit axée sur un contrôle
quantitatif, ou sur un contrôle par les taux d'intérêts.
Par ailleurs, le système bancaire intervient de
façon directe en souscrivant les titres émis par l'Etat.
Par les ressources qu'il mobilise, il a cette capacité de
financer l'Etat que ne peuvent avoir les agents économiques pris
individuellement.
Les banques se limitent au financement des plans d'investissement
et de production des entreprises arrêtées par l'Etat.
Mais le passage à l'économie du marché, le
système bancaire Algérien a connu des reformes qui l'ont
mené progressivement vers l'ouverture des marchés de l'offre et
de la demande, en l'occurrence une augmentation des mouvements de la banque qui
a dû dès lors, se doter d'une structure lui permettant de
répondre aux exigences de sa clientèle afin de la satisfaire.
18
Section 02 : Généralité sur le
crédit
1- Définition du crédit :
Le crédit est un acte qui permet à une personne de
mettre des fonds à la disposition d'une autre personne, avec une
rémunération de service rendu et les risques en courus.
Le crédit est l'essence de la création de richesse,
il contribue à l'expansion de l'activité économique en
général et pour cela, on peut dire que le crédit joue un
effet multiplicateur sur l'activité humaine. En général,
le crédit exige l'existence ou la rémunération des quatre
supports indispensables l'un de l'autre à savoir le temps, la confiance,
le risque et les garanties.
1.2-Définition juridique :
Le crédit ce défini comme étant tout titre
onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds
à la disposition d'une autre personne et prend dans
l'intérêt de celle-ci un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie. Sont assimilées les opérations
de crédit les opérations les opérations de location
assorties
d'opérations d'achats ou notamment les
crédits-bails. 1
2- Classification des crédits :
Différents critères peuvent être pris en
compte pour classer les crédits. Les principaux étant : la
durée (critère le plus utilisé), le
bénéficiaire et la destination.
La durée : elle va dépendre du
type d'opération pour laquelle le crédit est utilisé. o Le
crédit à très court terme (au jour le
jour) qui est utilisé par les banques pour ajuster quotidiennement leur
trésorerie.
o Le crédit à court terme, de 3
mois à deux ans, utilisé par les ménages et les
entreprises. o Le crédit à moyen terme, entre
deux et sept ans.
1 Le crédit au sein de l'article 112 de la loi
90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
o Le crédit à long terme, plus de
sept ans, il concerne les ménages, les entreprises et les
collectivités locales (communes, département...).
4 Les bénéficiaires : ce sont
essentiellement les ménages, les entreprises et les administrations
publiques.
4 La destination : il s'agit de l'utilisation
qui va être faite des sommes mises à disposition. Un ménage
peut emprunter pour acheter un logement (crédit
immobilier) ou un téléviseur (crédit
à la consommation).
Une entreprise peut avoir besoin de capitaux pour financer une
opération d'exportation (crédit à
l'exportation) ou son activité (crédit de
trésorerie, d'escompte...).
Une commune peut vouloir des capitaux pour construire une piscine
(crédit d'équipement).
3- Le coût du crédit :
Le créancier qui met à disposition un moyen de
paiement va généralement exiger une rémunération,
à savoir les intérêts.
Son montant, exprimé par le taux
d'intérêt, dépend de plusieurs
éléments :
· La loi de l'offre et de la demande sur le marché
des capitaux.
· La durée du crédit.
· Le risque pour le prêteur et donc, la
qualité du débiteur (risque d'insolvabilité).
· Le montant du prêt.
· La destination.
· La politique monétaire (fixation du volume de
crédit que peuvent accorder les banques...)
Il faut noter qu'une rémunération n'est pas
toujours demandée pour l'octroi d'un crédit et que pour inciter
à la consommation, il existe des crédits gratuits.
20
4- Le renouvellement des lignes de crédits :
Une ligne de crédit (appelée également
Crédit Facility ou Tranche) est une autorisation (droit de tirages)
donnée par une banque a un emprunter de tirer des fonds jusqu'à
un plafond fixé, Pendant une certaine période. Elle peut inclure
également une ouverture de crédit permettant de rendre le
compte courant débiteur dans certaines limites.
Une entreprise peut éventuellement
bénéficier d'une ligne de crédit d'exploitation et
d'une ligne de crédit d'investissement. Ces lignes sont souvent
négociées annuellement entre l'entreprise et sa banque.
Conclusion :
Ainsi promu à un rôle d'intermédiation
financière plus conforme à sa vocation universelle, dans un
univers socio-économique en pleine mutation, le secteur bancaire connait
à son tour une évolution constante incluant la diversification
des moyens de financement accordés aux entreprises.
21
Section 01 : Le financement Section 02 : Les risques du
crédit
22
Chapitre II : Le financement d'exploitation et les
risques du crédit
Introduction :
En cours de l'exercice, l'entreprise a besoin de
liquidité pour couvrir des dépenses éventuelles. Mais pour
faire face à la concurrence, elle se doit d'accorder des délais
à ses clients, elle doit parfois subir des retards dans les
règlements.
En conséquent, l'entreprise se retrouve dans une
situation de besoin de trésorerie, cela va la conduire auprès de
son banquier, qui pourra lui proposer des crédits à court terme.
Ces crédits consentis à l'entreprise pour remédier
à des insuffisances temporaires de capitaux à court terme, leur
durée est inférieure à une année et correspond
à la nature des besoins financiers, financement des approvisionnements,
du stockage, de la fabrication ou de commercialisation.
On peut citer parmi ces crédits, « Le crédit
d'exploitation ». Ce dernier permet aux entreprises de couvrir en temps
leurs besoins de trésorerie, en finançant l'actif circulant du
bilan, plus précisément les valeurs d'exploitation et/ou
réalisables. Il sert généralement à lui procurer
des liquidités ; de façon à pourvoir assurer des paiements
à court terme, dans l'attente du recouvrement de créances
facturées.
Ces liquidités sont soumises aux variations
saisonnières ou conjoncturelles. Les crédits d'exploitations
peuvent être classés selon :
- Le degré du risque.
- Leur caractère spécifique ou global. - Leur
caractère mobilisable ou non. - Leur mode de réalisation.
On distingue généralement deux grandes
catégories de crédit d'exploitation :
A Les crédits par caisse : qui traduisent par une
immobilisation immédiate de capitaux.
A Les crédits par signature : qui n'engagent que la
signature du banquier.
24
26
Section 01 : Le financement
Section A : Les crédits d'exploitation par caisse
(crédits directs)
Sont considérés comme crédits par caisse
à court terme, les crédits qui impliquent un décaissement
de la part du banquier en faveur de son client et qui lui permet
d'équilibrer sa trésorerie à court terme. Toutefois, on
distingue entre:
· Les crédits par caisse globaux
(généraux ou de trésorerie);
· Les crédits par caisse spécifiques.
1- Les crédits par caisse globaux :
Ils servent principalement à pallier les insuffisances
momentanées du fonds de roulement à couvrir le besoin en fonds de
roulement. L'utilisation de ce type de crédit se fait par le
débit du compte courant de l'emprunteur.
Ces crédits ne sont liés à aucune
garantie que la promesse de remboursement du bénéficiaire, et
c'est ce qui leurs vaut le nom de crédits « en blanc » ou
« personnels ».
Dans ce registre, nous aborderons : la facilité de
caisse, le découvert, le crédit de compagne et le crédit
relais.
1.1-La facilité de caisse :
La facilité de caisse est accordée à une
entreprise qui se retrouve dans une situation de décalage de
trésorerie à très court terme. Ce décalage est
dû aux décaissements importants tels que le règlement des
fournisseurs ou le paiement des salaires. Cette facilité est
accordée par le banquier afin de laisser le compte de son client
évoluer en position débitrice à concurrence d'un plafond
déterminé à condition que le compte revienne
créditeur assez rapidement grâce aux recettes
réalisées.
Au plan de l'entreprise, un tel recours se justifie par son
cycle de rotation qui joue entre :
- L'actif circulant, amenant les valeurs d'exploitations en
valeurs réalisables, puis en valeurs disponibles.
- Le passif avec des échéances à court
terme à régler.
La fixation d'autorisation se fait annuellement en
référence avec le chiffre d'affaires mensuel, en tenant compte
des besoins pouvant être liés à des activités
cycliques ou saisonnières.
S'agissant d'un crédit bancaire, encourant un risque de
non remboursement, il convient de signaler :
- Qu'à première vue, ce risque est limité
(quelques jours par mois à surveiller). - Que le banquier partage avec
son client le risque commercial.
- Que la méfiance doit s'accentuer, en fonction de la
progression du temps d'utilisation dans le mois de cette facilité de
caisse.
1.2 -Le découvert :
Si la facilité de caisse est destinée à
combler des écarts temporaires, mais périodiquement
renouvelés de trésorerie, le découvert va servir à
compléter les moyens de financement de l'entreprise c'est-à-dire
de compléter le fonds de roulement qui, pour un temps, apparaît
insuffisant, à l'occasion par exemple : d'une opportunité
d'acheter un stock important (de marchandises, outils, matières
premières. etc ) à des prix avantageux ou à l'occasion
de travaux à faire démarrer. Le recours au découvert est
aussi bien souvent la conséquence de l'absence de crédit
fournisseur. Dans ce type d'approche on peut donc dire que le découvert
est mis en place pour faire face à des besoins exceptionnels, à
la limite imprévus. Dans ce cas son remboursement intervient à la
conclusion de l'opération qu'il aura servie à financer.
Il peut exister cependant une autre approche qui est très
utilisée en Algérie, celle qui consiste à prendre en
considération le côté crédit global du
découvert excluant ainsi la recherche d'une cause très
précise aux besoins exprimés. Cette situation revient à
prêter à l'entreprise un volume de financement qu'elle utilisera
en fonction de ses besoins de trésorerie. Ce crédit peut
être renouvelé annuellement et la banque procèdera à
chaque fois à une étude très poussée de
l'activité et de la situation financière de l'entreprise.
Il y a lieu de distinguer entre deux formes de
découvert:
o Le découvert simple : le
client est autorisé à faire passer son compte en position
débitrice dans la limite du plafond autorisé qui dépasse
rarement les quinze (15) jours du chiffre d'affaire, les agios seront par la
suite décomptés sur le montant utilisé.
o Le découvert mobiisable :
dans ce cas le découvert accordé est mobilisé par un
Billet à Ordre de 90 jours renouvelables, la Banque pourra ensuite
réescompter l'effet auprès de la Banque d'Algérie (B.A).
En plus l'effet représente une garantie au profit de la Banque en cas de
défaillance du débiteur. Les agios seront décomptés
sur le montant utilisé.
1.3- Le crédit de campagne :
Les entreprises ayant des activités saisonnières
se retrouvent généralement dans un besoin de trésorerie
engendré par un besoin en fonds de roulement. Un besoin qui sera couvert
par la mise en place d'un crédit bien spécifique appelé
« crédit de compagne ». il s'agit d'un crédit sans
garanties apparentes avec des risques accrus, qui fait partager au banquier le
risque commercial de son client.
Cette nature de crédit permet au banquier :
- De fixer aisément le niveau des concours. - Se
suffire des données chiffrées générales. - Fixer la
durée du crédit et son rythme d'utilisation.
Le banquier procède à l'élaboration d'un
plan de trésorerie qui lui permettra de savoir les besoins de son
client, et fixer les termes d'utilisation du crédit.
Divers conditions sont rattachées à ce genre de
crédit :
- En matière de durée : généralement
d'une année mais toujours assorti d'un suivi du cycle (stock,
production, commercialisation).
- En matière de garantie : avec un suivi permanant des
stocks, de l'utilisation de
crédit, des produits à commercialiser, le tout
assorti d'un crédit d'assurances.
-
A Avantages du crédit de compagne :
· Le banquier connaît la période de besoin.
· En cas de non remboursement, le banquier prend la
marchandise (gage) et surveille les ventes.
· Une part est toujours autofinancée par le
client.
A Inconvénients du crédit de compagne
:
· Le risque commercial est supporté
conjoncturellement par la banque et le client. Le risque lié au
crédit de compagne peut avoir plusieurs causes.
· La forte concurrence, par conséquent le risque de
mévente du produit.
· La compagne peut être perturbé ou même
raté, si le produit est tributaire du climat.
· Risque de mévente de produit.
A Précautions de crédits de compagne
:
Faire preuve de vigilance accrue, notamment :
· En visitant souvent les stocks (volume, conditions de
stockage...).
· En s'assurant du rythme régulier de fabrication
· En s'assurant d'une vitesse d'écoulement
acceptable.
· Eviter le financement des produits périssables, et
éviter que les produits soient assurés.
· Procéder s'il y en a eu, à l'étude
des compagnes précédentes.
1.4 - Le crédit relais :
Le crédit relais ou de soudure concerne la
réalisation d'une opération hors exploitation. Il est consenti en
anticipation d'une rentrée certaine qui constitue l'issue. Cette
rentrée de fonds provient soit de la cession d'un bien (immeuble ou
fonds de commerce) soit d'une opération financière ou de
crédit. (Ex : Une société va émettre un emprunt
obligataire dans quelques mois pour financer la construction d'une usine. Pour
des raisons de calendrier de sortie de l'emprunt ou parce qu'elle serrera de
plus près aussi ses charges financières.
Elle demande à la banque un crédit relais dont
l'issue sera l'encaissement de l'emprunt obligataire. Aussi on prend le cas
d'une entreprise qui a un besoin urgent et important de fonds pour
acquérir un équipement par exemple. Elle ne peut attendre les
délais d'étude et de mise en place d'un crédit
d'équipements, dont elle n'a plus l'usage, or cette transaction
demande quelques délais pour trouver un acquéreur,
réaliser l'opération, procéder aux formalités
d'enregistrement...
Un accord donné par un établissement de
crédit à long terme pour le financement d'un programme
d'investissement, accord qui ne peut se matérialiser
immédiatement parce qu'il y a des garanties réelles à
prendre, ce qui retarde forcément la mise en place du crédit. On
sait donc que les actifs donnés en garantie sont bien là, que les
formalités hypothécaires sont longues. Alors pour gagner du temps
dans la réalisation de ce programme d'investissement, l'entreprise va
solliciter de sa banque un concours bancaire pour faire face à ce
décalage dans la mise en place du crédit.
2- Les crédits par caisse spécifiques
:
A la différence des crédits de trésorerie
globaux qui couvrent des besoins de natures et d'origines très diverses,
les crédits par caisse spécifiques participent
généralement au financement de l'actif circulant,
c'est-à-dire : les stocks et le poste client dont le poids peut
être particulièrement lourd pour l'entreprise.
Aussi, ces crédits comportent des garanties
réelles qui sont liées directement à l'opération de
crédit, contrairement aux crédits de trésorerie où
les garanties sont généralement accessoires.
Ils peuvent revêtir les formes suivantes :
· Escompte commercial ;
· Avance sur marchandises ;
· Financements de marchés publics ;
· Avances sur factures ;
· Affacturages ;
· Les avances et prêts sur titres
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2.1 -L'escompte commercial :
L'escompte est une opération de crédit par
laquelle le banquier met à la disposition du porteur d'un effet de
commerce non échu le montant de cet effet (déduction faite des
intérêts et commissions) contre transfert à son profit de
la priorité de la créance et de ses accessoires. 3
Toute fois, l'escompte peut également porter sur des
chèques, car bien qu'ils soient payables à une, leur
reconnaissance peut nécessiter un délai, surtout si le lieu de
leur paiement est éloigné.
L'escompte permet aussi au fournisseur détenteur d'un
effet de commerce de mobiliser immédiatement se créance, sans
attendre la date de règlement initialement convenue avec son client en
cas escomptant l'effet auprès de son banquier.
L'escompte est une opération qui consiste pour le
banquier à racheter d'une entreprise les effets de commerce, dont elle
est porteuse, avant l'échéance et moyennant le paiement d'agies,
l'escompte fait donc intervenir trois parties :
· Le débiteur de l'effet, appelé « le
cédé ».
· Le banquier, qui est appelé « le cessionnaire
».
Pratiquement, le crédit va remettre l'effet de
commerce à sa banque, soit en l'endossant si le nom du
bénéficiaire est déjà indiqué, soit en
portant son banquier comme bénéficiaire de l'effet.
1 Droit Cambiaire : C'est la branche du droit
commercial relative aux effets de commerce.
Caractéristiques de
l'escompte:
L'opération d'escompte présente quelques
caractéristiques :
o La compétence des tribunaux de commerce en cas de
non-paiement de la traite à échéance. La procédure
judiciaire ne pourrait toutefois être étonnée qu'au
près de l'établissement d'un « protêt faute paiement
».
o Le transfert juridique de la provision est entre les mains de
l'endossataire.
o La solidarité de la créance. La
contre-passassions des effets impayés fait perdre à la
créance son caractère combiné.
Avantages de l'escompte:
Du point de vue de l'entreprise
· les délais de paiement accordés par les
fournisseurs à leurs acheteurs peuvent engendrer un gonflement de leur
poste « clients », ce qui incitera ces fournisseurs à tenter
de vendre ce dernier liquide
· cette faculté de transformer des
créances à terme en liquidités immédiates est un
gros avantage complété, il faut aussi le dire, par le fait que le
coût du crédit d'escompte est souvent inférieur au prix du
découvert.
Du point de vue du banquier
· l'escompte présente un moindre risque de non
remboursement. Fondé sur une transaction commerciale qui trouve
normalement son issue auprès de l'acheteur. L'opération du
banquier a un double recours : l'un contre le cédant et l'autre contre
le tiré accepteur.
Il existe aussi un nombre de dispositions légales pour le
protéger
· grâce aux effets, le banquier peut facilement se
refinancer sur le marché monétaire
· l'escompte peut être générateur de
dépôts lorsque le produit de l'escompte n'est pas totalement
utilisé.
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Inconvénients de
l'escompte:
Lorsque le banquier accorde l'escompte, il consent un
crédit à son client, alors, il ne sera payé qu'a
l'échéance de l'effet et par une terse personne, il doit par
conséquent, s'assurer de la qualité de son client (le
crédit) et celle de celui qui doit payer (le cédé).
Les formes particulières d'escompte
:
· L'escompte en valeur :
Comme dans le cas de l'escompte classique, la banque
crédite le compte du client dés la remise de l'effet ; seulement,
dans ce dernier cas, le montant remis est égal au montant brut de
l'effet. Ce montant est crédité valeur plus 2,3 ou 4 jours selon
la banque. L'entreprise ne support de frais financiers que sur les montants
réellement utilisés et uniquement pour la
période d'utilisation.
· L'escompte croisé :
Deux banquiers peuvent accepter de se partager le risque de non
remboursement et la charge de trésorerie induite par l'opération
d'escompte classique et ce en recourant à l'escompte croiser.
· L'escompte en pension :
C'est un escompte comportant une clause autorisant le
remettant à demander à l'escompteur, la restitution des effets
escomptés, si au terme fixé, il les lui rembourse.
· L'escompte accéléré :
Il permet un crédit immédiat en compte le jour de
l'échéance. Ce type de crédit n'est évidement
accordé qu'à une catégorie de clients
privilégiés répondant aux critères de
solvabilité et de moralité.
2.2- Les crédits sur marchandises :
Le banquier accorde des avances sous forme de fonds sur
marchandises lui appartenant. Cela peut se faire soit au moyen d'une avance sur
marchandise, soit par escompte de warrants.
· Avance sur marchandises :
L'avance sur marchandises consiste à financer un stock et
à appréhender, en contrepartie de ce financement, des
marchandises qui sont remises en gage au créancier.
L'avance sur marchandises fait l'objet d'une «
dépossession du gage » et de la remise de celui-ci soit directement
entre les mains d'un tiers détenteur, par exemple un transitaire, qui
assure la conservation du gage pendant la durée de l'opération et
s'engage par lettre, vis-à-vis du créancier, à ne pas se
dessaisir de ce gage sans les instructions formelles de celle-ci.
· Escompte de warrant :
Le warrant est un effet de commerce revêtu de la
signature d'une personne qui dépose, en garantie de sa signature et dans
des magasins généraux, des marchandises dont elle n'a pas
l'utilisation immédiate. 1
0 Les magasins généraux :
Les magasins généraux, tiers détenteurs des
marchandises, délivrant, en représentation de ces stocks, un
récépissé énonçant les noms, profession,
domicile du déposant ainsi que la désignation de la marchandise
déposée, et un « bulletin de gagé »,
appelé warrant ou sont portés le montant de la créance
garantie (en capital et intérêts), la date de
l'échéance, le nom et domicile du créancier. Où se
remet à ce créancier un document appelé «
récépissé-warrant » qui comporte deux parties :
- Le récépissé : qui constate, au profit du
porteur ; le droit de propriété sur ces marchandises.
- Le warrant : qui constate, au profit du porteur ; leur mise en
gage, le warrant est un mayen de financement alors que le
récépissé est un titre de propriété.
1 « L'entreprise et le financement bancaire » p.137
32
0 L'escompte de warrant :
Lorsqu'une entreprise a déposé des marchandises
dans un magasin général, elle peut obtenir de son banquier une
avance garantie par les marchandises déposées.
Pour obtenir cette avance, l'entreprise endossera le warrant
seule (warrant détaché) à l'ordre de sa banque, en
s'engageant à rembourser la somme prêté à
l'échéance porté sur le warrant.
Si le crédit n'est pas remboursé à
l'échéance, la banque pourra vendre les marchandises et se
retourner contre non client et les éventuels signataires (avalistes et
endosseurs) par le surplus, si le produit de vente ne suffit pas à
rembourser la somme prêtée.
Si le bénéficiaire de crédit veut vendre sa
marchandise avant l'échéance du warrant, il y a deux solutions
principales :
+ Rembourser la banque pour libérer la marchandise.
+ Vendre la marchandise moins chère, à charge pour
l'acheteur de régler la banque pour le montant du crédit
accordé.
2.3- Le financement des marchés publics :
Les marchés publics sont des contrats passés entre
les administrations publiques, les institutions nationales autonomes, les
wilayas....etc. désignés par l'appellation «service
contractant », d'une part, et les entrepreneurs, fournisseurs,
prestataires de services ou alors des bureaux d'études,
désignés par l'appellation « partenaire cocontractant
», (Par adjudication, appel d'offres ou par gré à
gré),d'autre part, en vue de la réalisation de travaux,
l'acquisition de fournitures, la prestation de services ou alors la
réalisation d'études.
L'administration ne règle la livraison et/ou la pose
des fournitures, objet d'un marché, qu'après services rendus et
constatés, et avec du retard. Les tranches de travaux
réalisées dans le secteur du bâtiment et des travaux
publics ne sont réglées qu'après constatation et avec
beaucoup de retard, ce qui pose aux entreprises de gros problèmes de
trésorerie. Ces derniers sollicitent généralement leurs
banquiers pour un accompagnement financier par le
biais de crédits directs ou indirects. La principale
garantie liée à ces concours, est le « nantissement du
marché » au profit de la banque.
A - L'adjudication :
L'adjudication consiste à mettre en concurrence les
entrepreneurs ou les fournisseurs intéressés par le
marché, à leur demander d'indiquer leur prix dans un document
appelé « soumission », et à retenir
celui qui a offert les meilleures conditions.
B - L'appel d'offres :
L'appel d'offres est utilisé lorsque les prestations
envisagées demandent de la part des soumissionnaires des qualifications
techniques et des capacités financières suffisantes.
C - Marché de gré à gré :
Il y a marché de gré à gré
lorsqu'une administration s'entend directement avec le fournisseur ou
l'entrepreneur.
C'est le cas lorsque les travaux à réaliser ou les
fournitures à effectuer sont très spécialisées et
qu'une seule entreprise est en mesure d'exécuter le marché ou
lorsqu'il y a urgence à réaliser les travaux.
D - Nantissement du marché :
Comme son nom l'indique, l'avance sur délégation
de marché n'est consentie que sur le nantissement du marché au
profit de la banque.
Les marchés publics ou contrats sont établis en
plusieurs exemplaires, mais une seule porte la mention « titre unique
», seul ce document est apte à servir de gage.
Cette exemplaire portant la mention de titre unique est remis au
banquier qui après avoir constaté sa régularité,
fait signer à son client dont la capacité de contracter est
vérifiée un acte de nantissement de marché.
Dés la signature de cet acte de nantissement de
marché, le banquier doit le signifier par lettre recommandée,
avec avis de réception au comptable chargé d'effectuer les
paiements, et lui adresse en même temps l'exemplaire du marché
portant mention de titre unique.
34
A partir de la signature du nantissement, le comptable ne peut
plus effectuer de règlements entre des mains autres que celles de la
banque sauf en cas d'appositions dûment enregistrées.
Les types d'avances sur marché :
Si le règlement des créances dues par une
administration est certain, il est toutefois long.
L'avance sur marché public est justement destinée
à anticiper ce règlement. La banque encaissera à son
profit les sommes initialement destinées à l'entrepreneur du
marché (créancier).
· Les crédits de
préfinancement « avances de démarrage » :
Ces avances ne sont consenties qu'à des clients dont la
compétence et le sérieux sont reconnus. Elles sont
destinées à financer les besoins de démarrage des travaux
notamment l'approvisionnement en matières premières. Ces avances
peuvent atteindre jusqu'à 30% du montant initial du marché.
Leur remboursement s'effectue par déduction sur les
sommes dues au titulaire du marché.
Ces crédits de préfinancement doivent être
considérés par le banquier comme un découvert en blanc, vu
que le nantissement du marché procure très peu de garanties.
· La mobilisation des droits à
paiement (M.D.A.P) :
Lorsque le titulaire du marché réalise une partie
des travaux où livre une certaine quantité de fournitures, on
peut considérer qu'il y a effectivement des créances nées
sur l'administration et qu'une avance peut être consentie par le banquier
sur ces créances, en attendant leurs règlements.
Ces avances peuvent revêtir deux formes :
A - avances sur créances nées non
constatées :
Au vu des attestations des travaux faits, fournies par le
client, la banque peut consentir une avance à hauteur de 70% des
montants figurant sur ces documents.
Mais la garantie du banquier est incomplète car il se
base sur l'affirmation de son client et n'à aucune certitude que
l'administration concernée reconnaîtra les sommes qui lui sont
réclamées.
B - avances sur créances nées
constatées :
Elles sont consenties sur attestations régulières
visées par le fonctionnaire désigné dans le
marché.
Dans ce cas, la sécurité du banquier est plus
grande que dans le cas précédant et de ce fait l'avance qu'il
pourra faire peut atteindre généralement les 80% du montant des
attestations. C'est l'avance sur marché la plus utilisée au
niveau des banques.
C - avances sur attestation de service fait :
Lorsque la partie contractante a réalisé la
totalité ou une partie du marché et que cet avancement a
été constaté et reconnue par l'administration en
délivrant une attestation de services faits et un certificat de droits
à paiement signé par le comptable assignataire, celleci, pour
anticiper le paiement de ces sommes, peut recourir à des crédits
de mobilisation de droits acquis de la part de la caisse de garantie des
marchés publics. Le banquier, quasiment certain de l'encaissement
à échéance peut accorder jusqu'à 70% du montant de
l'attestation.
2.4-Avances sur factures :
L'avance sur facture est destinée à mobiliser le
poste client des entreprises qui travaillent avec des administrations.
Dans la pratique, ces organismes, qui ne sont pas
réputés commerçants, payent leurs achats par des virements
ordonnés sur leurs comptes au trésor, ce règlement est
certain, mais en pratique, le principe de sa réalisation est long.
36
Afin de permettre la mobilisation du poste client, même en
l'absence d'effets de commerces les banques utilisent la procédure dite
« l'avance sur factures ».
Pour s'assurer du caractère certain de la
créance, on demandé au client de fournir pour chaque avance le
bon de commande, le bon de livraison et la facture qui est indispensable.
La simple domiciliation de la facture s'avère
insuffisante. Par conséquent, le banquier exige que les factures
présentées indiquent que :
- La marchandise est livrée ou la prestation est
fournie.
- L'administration débitrice s'engage à
régler le montant de la facture aux guichets de la banque
concernée.
2.5-Factoring (ou affacturages) :
Il résulte d'un contrat aux termes duquel une entreprise
cède ses factures à une société
spécialisée (le factor), laquelle lui fournit contre la
rémunération une gamme diverse de services.
Cette rémunération est fonction du temps et des
services rendus par le factor. La société de factoring (le
factor) assure les fonctions suivantes :
Le financement immédiat des factures.
La gestion des encours du débiteur de son client.
La garantie du paiement en cas d'insolvabilité du
débiteur (fonction d'assurance crédit).
Une convention entre le factor et son client est
établie, son but est de définir les responsabilités des
deux parts quant à tout éventuel litige avec le principal
débiteur.
Il est à signaler qu'à l'heure actuelle, aucune
société de factoring n'est existante en Algérie.
A - Mécanisme de l'opération :
L'entreprise remet les factures accompagnées d'un
bordereau récapitulatif de celles-ci, et une quittance subrogative aux
termes clairs : « la présente demande de paiement des factures qui
vous sont déposées constitue à elle et à l'instar
de votre paiement une valable et suffisante quittance vous subrogeant dans tous
nos droits et privilèges rattachés aux créances
individuelles énumérées dans le bordereau
récapitulatif ».Dés réception de la quittance suivie
des autres documents, le factor devra notifier la subrogation dont il est
bénéficiaire aux débiteurs concernés, et ce par
lettre recommandée avec accusé de réception.
B - Avantages pour l'entreprise :
Le factoring présente une multitude d'avantages pour
l'entreprise par le biais du factoring :
· L'entreprise mobilise son poste client et
accélère ainsi la rotation de son actif circulant dans le cas
d'un paiement au comptant ;
· L'entreprise est assurée contre le risque de
non-paiement ;
· La gestion des dossiers et de la comptabilité
« client » s'en retrouve facilitée. 2.6- Les avances et
prêts sur titres :
A - Les avances sur titres :
L'avance sur titres est l'opération qui consiste pour le
détenteur de titres de placement cotés en bourse (actions et
obligations) à obtenir un crédit dont ces derniers constitueront
la garantie. Comme en Algérie le marché boursier n'est que
récemment opérationnel.
En effet, il s'agit d'une clientèle de placement qui pour
faire face à un besoin urgent, demande une avance sur la totalité
ou une partie des titres dont elle est propriétaire. Pour ce faire, elle
remet les titres qu'elle détient à titre de gage, au banquier qui
lui fait signer un acte de nantissement à son profit.
38
Cette avance peut être plus ou moins de longue
durée. Elle ne dépasse pas en général
l'échéance des titres, et son remboursement peut se faire par un
versement en espèces de la part du débiteur ou par la
négociation des titres.
L'avance sur titres peut revêtir deux natures :
· Autorisation de rendre un compte débiteur
jusqu'à un certain pourcentage de la valeur des titres en garantie. Dans
ce cas, il n'est payé d'intérêts que sur la somme
effectivement utilisée.
· Mise à la disposition de l'emprunteur d'une somme
correspondante au pourcentage de la valeur des titres. Les
intérêts seront payés sur l'avance qui fait qu'elle soit
utilisée ou non.
Pour des raisons fiscales, les entreprises
préfèrent avoir un compte débiteur. Au lieu de
créditer leurs comptes, le banquier leur accorde un découvert
garanti par les titres nantis.
Le banquier ne doit prêter qu'un certain pourcentage de la
valeur des titres :
Quant aux bons de caisse, les avances se font en
général à hauteur de 80% de leur valeur, la marge ainsi
laissée (20%) servira le cas échéant au paiement des
intérêts décomptés en compte spécial «
avances garanties ».
Dans la plupart du temps, le banquier inclut dans le contrat de
nantissement la clause
« d'arrosage », qui lui permet de réduire la
somme à prêter en cas de baisse de la valeur des titres, sauf si
l'emprunteur ajoute aux titres déjà nantis de nouveaux titres
afin de compenser la baisse de valeur.
L'inconvénient que peut présenter ce type d'avance
réside dans le privilège de l'administration fiscale qui, dans
certaines conditions, peut appréhender le gage. Il est donc important de
vérifier la situation fiscale et parafiscale des entreprises qui
sollicitent cette avance, en contrôlant l'extrait de rôle et la
mise à jour des cotisations sociales qui sont indispensables dans toute
étude d'un dossier de crédit.
B - Les prêts sur titres :
Les prêts sur titres sont sollicités par les
clients détenant un portefeuille de titres et ce pour palier les besoins
passagers de trésorerie auxquels ils peuvent être
confrontés. Ces prêts sont consentis par la banque en contrepartie
du nantissement de ces titres. Les prêts sur titres sont proposés
aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises et concernent tous les titres
financiers.
Le remboursement de ces concours peut s'opérer par un
versement en espèces ou bien par la négociation des titres
nantis. Le montant du prêt sur titres peut atteindre 90 % de la valeur
des titres nantis, la marge ainsi laissée servira, à faire face,
le cas échéant, au paiement des intérêts.
Ils consistent à créditer le compte du client
à un certain pourcentage de la valeur des titres remis en gage. Le
client paie, dans ce cas là, des intérêts sur la
totalité de la somme avancée, même si elle est
utilisée que partiellement.
40
Section B : Les crédits par signature
(crédits indirects)
On a vu précédemment, que la banque peut financer
les entreprises à court terme en offrant à celle-ci une gamme de
crédits par caisse, ces crédits se traduisent par un
décaissement ou mise à disposition des fonds.
Il existe une autre procédure de financement qui
évite à la banque les décaissements de fonds, celle
où l'entreprise est amenée à demander à sa banque
de lui faciliter l'étalement de certains paiements, ou de lui
éviter certains décaissements, en prêtant sa signature au
client garantissant ainsi sa solvabilité auprès de ses
créanciers et d'honorer ses engagements si celui-ci se trouvait
défaillant. Ce genre de financement est appelé crédit ou
engagement par signature.
> L'étude à faire par le banquier doit
être aussi minutieuse que pour n'importe quel autre concours bancaire,
car cet engagement peut entraîner des décaissements massifs.
Sachant aussi qu'il ne peut en aucun cas être remis en cause même
si la situation du client se dégrade.
> A la différence des crédits par caisse
figurant au bilan, les crédits par signature sont comptabilisés
en hors bilan.
Afin de mieux comprendre le crédit en question, nous
aborderons respectivement :
· L'aval ;
· Le crédit d'acceptation ;
· Le cautionnement ;
· La garantie à première demande ;
· Le crédit documentaire ;
1- Etendue de l'engagement du banquier :
L'engagement du banquier est limité dans le montant et
l'étendue ; il peut être limité ou non dans le temps.
Le banquier ne peut revenir sur son engagement et ce quelle que
soit l'évolution de la situation de son client.
L'engagement résulte obligatoirement d'un écrit ;
il ne se présume pas.
En cas de caution, celle- ci peut être simple ou
solidaire. Le banquier qui s'engage par signature est subrogé dans des
droits du créancier bénéficiaire de la caution. Une fois
qu'il a honoré les engagements de son client, il bénéfice
donc des droits du bénéficiaire de l'engagement. Cette
subrogation est particulièrement intéressante dans le cadre de
cautions fiscales. Toutefois, dans ce cas, le banquier doit se faire remettre
une quittance subrogative.
Le coût des cautions varie de 1% à 3%, et les
commissions peuvent porter d'une part sur l'autorisation et d'autre part sur
l'utilisation.
2 - Les différents types d'engagements par
signature : 2.1- L'aval :
L'aval bancaire est l'engagement fourni par la banque qui se
porte garante de payer tout ou partie du montant, d'un effet de commerce si le
principal obligé (débiteur) est défaillant à
l'échéance. (1)
L'aval est donné soit sur un effet de commerce ou sur
allonge, soit par acte séparé. Et ce en portant la mention
«Bon Pour Aval en Faveur de MR x à concurrence du montant en
lettre» suivie de sa signature. En avalisant l'effet de commerce, le
banquier permet ainsi à son client d'obtenir facilement des
délais fournisseurs.
Toutefois, l'appréciation des risques pouvant
résulter de cette opération est indispensable, et ce à
travers l'étude de la situation financière mais aussi à
travers l'état des effets déjà avalisés.
2.2- Le crédit d'acceptation :
L'acceptation bancaire consiste en l'engagement d'une banque
à payer un effet de commerce à échéance. Cet
engagement est matérialisé par la mention « bon pour
acceptation » précédé par la signature du
banquier.
La banque accepte, tout simplement, à titre de
débiteur principal, une lettre de change. Elle perçoit pour ce
faire une commission, variable avec le crédit accordé et le
risque, et compte sur la provision que lui fournira le terrier pour payer
à l'échéance. Ici encore, elle
42
n'engage donc que sa signature. Et c'est bien un crédit
puisque le tireur pourra très facilement escompter une traite
acceptée par une banque. 1
Dans ce type de crédits, le banquier devient le principal
obligé vis-à-vis des tiers, elle est accordée par le
banquier à son client dans les deux cas suivants :
* Dans le cadre du commerce extérieur ou le banquier
substitue sa signature à celle de son client (importateur), s'engageant
ainsi à payer le fournisseur à échéance.
* Dans le cas ou le banquier ne peut escompter une traite
présentée par son client à ses guichets, ceci peut
être dû à un gène de trésorerie.
2.3-Les cautions :
« Le cautionnement est un contrat par lequel une
personne garantit l'exécution d'une obligation, en s'engageant envers le
créancier à satisfaire à cette obligation si le
débiteur n'y satisfait pas lui même »2
Le cautionnement étant un contrat unilatéral,
la banque appelée «caution» ne l'accorde à son client
que s'il le justifie par l'existence d'une obligation principale (celle qu'il a
envers son créancier).
Le cautionnement ne se présume pas, il doit dans tous les
cas faire l'objet d'un écrit.
II existe plusieurs types de cautions bancaires qu'on peut
classer selon deux critères:
1 - Selon leur destination (créancier) -
Cautions administratives.
- Cautions fiscales.
- Cautions de douanes.
2 - Selon leur objet : (classement le plus signifiant)
- Cautions différant les paiements.
- Cautions évitant certains décaissements.
- Cautions accélérant les rentrées de
fonds.
(1) Document interne de la B.E.A, « Manuel de
procédures de crédit », Tome I, dec.1997.
1 « Droit bancaire » édition DALLOZ .P 563
2 Guide & Manuel des procédures de crédits.
BEA, Avril 1997.
Nous préférons présenter les cautions
suivant la deuxième classification. Les cautions différant
les paiements :
* Les obligations cautionnées pour paiement de la
TVA :
Une entreprise est redevable de sa TVA tous les mois. En
principe cette taxe se paie le mois qui suit celui d'exigibilité.
L'administration fiscale peut, à la demande du
contribuable, accorder un délai de règlement de la TVA par
obligation cautionnée à quatre (4) mois.
Le client bénéficiaire de cette obligation
cautionnée doit souscrire un ou plusieurs billets à ordre (sous
forme d'obligation) au profit de l'administration fiscale. Ces derniers doivent
être avalisés par la banque (la caution) qui prendra des
commissions en contrepartie.
* Les obligations cautionnées en douane
:
Les droits de douane sont généralement payables
à 15 ou 30 jours, mais l'importateur peut obtenir de la part du receveur
en douane la possibilité de régler les droits à l'aide
d'une obligation cautionnée à 04 mois d'échéance
(la procédure de traitement est identique à la
précédente).
* Soumission de crédit à
l'enlèvement :
L'administration des douanes peut autoriser un importateur
à prendre livraison de sa marchandise avant le décompte des
droits de douane, sous condition de délivrance d'une caution par la
banque.
II est à noter que les droits de douane seront
payés 15 ou 30 jours après la liquidation (calcul) des droits ou
alors il y'aura signature d'une obligation cautionnée.
Cette caution permet à l'importateur de payer les droits
de douane après avoir vendu ou transformé le produit
importé.
* Caution pour impôts contestés
:
C'est un engagement par signature fourni pour le compte d'un
client au profit d'une administration fiscale pour couvrir une contestation
d'impôts à régler et pour lesquels des recours ont
été introduits.
De tels engagements doivent être souscrits envers de
très bons clients, car dans la pratique, il est difficile de
prévoir le terme et encore moins d'apprécier le bien fondé
de la
44
contestation, ce qui peut amener la banque, en cas de
défaillance du client, à supporter en plus du montant des
impôts en litige, les pénalités de retard ainsi
qu'éventuellement les frais de justice.
* La soumission contentieuse :
C'est une caution délivrée à a demande du
client en cas de litige avec les services des douanes, suite à une
fausse déclaration sur les marchandises importées par exemple.
Les cautions évitant certains décaissements
Elles sont destinées à remplacer des
cautionnements (nantissement d'espèces) et garantir la bonne fin d'une
opération. Elles dispensent le client d'effectuer un décaissement
immédiat mais non d'effectuer un décaissement définitif.
Ces cautions sont demandées surtout dans le cadre des marchés
publics.
* Caution de soumission ou d'adjudication :
Elle est destinée à garantir la moralité,
la compétence et les moyens professionnels de l'entreprise
adjudicataire, démontrant ainsi son intention d'exécuter le
marché.
En cas de défaillance de l'entreprise, la banque est
engagée à la hauteur de la caution qu'elle a fournie.
* Caution de bonne fin ou caution définitive
:
La caution de bonne fin garantit l'administration, maître
de l'ouvrage, contre la mauvaise exécution ou l'abandon du marché
avant son terme par l'entreprise déclarée adjudicataire.
La banque ainsi engagée garantie le recouvrement, au
profit de l'administration, de toutes les sommes dont le titulaire du
marché serait éventuellement redevable. Cette caution reste
valable jusqu'à la réception définitive du
marché.
* Caution d'admission temporaire :
« C'est un engagement délivré pour admettre
sur le territoire des matières ou tout autres produits et
matériels, à titre temporaire, en vue de leur transformation et
réexportation» 3
3 Guide de crédit BEA.
Les marchandises importées en vu d'être
réexportées n'ont pas à acquitter les droits de douane. En
délivrant cette caution, la banque se porte garante pour paiement des
droits de douane à échéance ainsi que des
pénalités en cas où le produit en question ne serait pas
exporté.
* Caution de retenue de garantie :
A la réception de travaux, l'administration
procède sur chaque situation, à une retenue dont le pourcentage
est prévu dans le contrat (fixé généralement
à 5%). Cette retenue va servir de garantie contre des malfaçons
constatées avant la réception définitive du
marché.
Le banquier, en délivrant cette caution dispense
l'entrepreneur de ces retenues, et ce en s'engageant à assurer à
l'administration le remboursement éventuel des retenues qui auraient du
être effectuées au fur et à mesure des
règlements.
Les cautions accélérant la rentrée
des fonds :
* Caution de restitution d'avance ou d'acompte
:
Cette caution est un engagement de rembourser les avances
accordées par l'administration au lancement des travaux d'un
marché, telles que l'avance forfaitaire et les avances sur
approvisionnement, ainsi que les acomptes reçus par l'entreprise.
Il est à noter que l'avance de démarrage peut
représenter de 10% à 20% du montant du marché, elle sera
remboursée au fur et à mesure des encaissements des situations.
En délivrant cette caution, la banque se trouve ainsi engagée
à honorer le remboursement en cas de défaillance du titulaire du
marché.
Pour cette raison et vu la difficulté
d'appréciation du risque dans ce genre de crédit, le banquier
procède souvent à la constitution de provisions dont le taux peut
être très élevé ou même à 100%. Cela
fait perdre à la caution son objet financier.
2.4- La garantie à la première demande
:
La garantie à la première demande est un
engagement souscrit par une banque, qui promet d'indemniser le cocontractant de
son client à sa première demande. Il est destiné à
éviter les délais et procédures résultant des
contestations des banques fondées sur les rapports entre leur client et
le créancier étranger.
46
La nature juridique de la garantie à première
demande diffère profondément de celle du cautionnement et ce
malgré leur but commun à savoir garantir de bonne
exécution d'une obligation par un paiement à première
demande. Cette différence résulte de l'autonomie, dans le cadre
de la garantie à première demande, de l'engagement bancaire du
résultat de l'obligation principale de paiement. En effet, alors que les
rapports entre le client et la banque garante sont régis par la garantie
qui elle est complètement indépendante du contrat de base.
Dans le cadre d'émission de titres par des
émetteurs publics ou privés : garantie de bonne
fin.(1)
2.5- Le crédit documentaire :
Le crédit documentaire est un engagement par signature
conditionnel. Il constitue à la fois un moyen de paiement garanti et un
instrument de crédit il offre au 2 partenaire d'une transaction un haut
degré de sécurité.
D'une part, il garantie à l'exportateur le paiement des
marchandises une fois livrées, d'autre part, il permet à
l'importateur d'être sur de recevoir ces marchandises. Bien que le
crédit documentaire profite essentiellement à l'exportateur qui
peut accéder à l'escompte auprès de sa banque, c'est
l'importateur qui en demande l'ouverture à son banquier.
(1) « Principes de technique bancaire » ; LUC Bernet-
Rollande ; 23e dunod paris ; avril2004, p228.
3 - Avantages et inconvénients des engagements
par signature :
A - Pour le banquier :
o Avantages :
Au moment de sa mise en place, un crédit par signature
évite toute sortie de fonds. Il évite les contraintes en cas
d'encadrement du crédit. Il permet la perception de commissions sur
l'utilisation. Enfin, le banquier est subrogé dans les droits du
créancier bénéficiaire de l'engagement (avantage
déterminant en cas de cautions fiscales).
o Inconvénients :
* Le risque est difficile à évaluer.
* Le suivi des engagements est lourd à gérer.
* Il y a souvent décalage des engagements dans le
temps.
B - Pour le client :
o Avantages :
* Ce type de concours permet une meilleure gestion de la
trésorerie. * Il y a souvent abaissement des coûts financiers.
* Enfin, les engagements pris par la banque valorisent l'image
de marque de l'entreprise
o Inconvénients :
* L'entreprise doit souvent apporter des garanties.
* Les concours sont parfois mis en place contre blocage de
fonds.
48
Section 02 : Les risques de crédit
Le risque de crédit est très important pour les
banques, les émetteurs d'obligations et leurs investisseurs. Il est
soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture
du secteur d'activité, au risque pays et aux événements
propres à la vie de l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion
économique, car les gains considérables engrangés par les
entreprises durant cette période réduisent de fait la
probabilité de défaillance ; il augmente en période de
récession, car les gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus
souvent que d'habitude dans des difficultés pour rembourser leurs
emprunts bancaires ou obligataires.
I - Les principaux risques générés
par le crédit d'exploitation :
1- Les différents types de risque :
Parmi les risques auxquels la banque aurait à faire face
:
1.1- Le risque de liquidité :
Le risque de liquidité est relatif à
l'incapacité de la banque de mobiliser les ressources nécessaires
lui permettant de faire face à ses engagements vis-à-vis de sa
clientèle; mise en place de nouveaux crédits, répondre aux
demandes de retraits d'espèces.
C'est l'un des risques majeurs de l'activité bancaire, il
est issu du rôle de transformation dont le terme des emplois est
généralement supérieur à celui des ressources. La
transformation étant inhérente à la fonction
traditionnelle d'intermédiation bancaire, il ne s'agit donc pas de
l'éviter mais de pouvoir évaluer, en cas de décalage
important entre entrées et sorties de fonds et compte tenu de
l'échéancier des actifs et passifs, en combien de temps et
à quel prix la banque pourra respecter ses engagements et éviter
le manque de liquidité, qui risquera d'entrainer la banque en cessation
de paiement.
1.2- Le risque de taux d'intérêt :
Le risque de taux détériore la situation
patrimoniale de la banque et pèse sur son équilibre
d'exploitation. Le risque de taux d'un actif financier (respectivement passif
financier) est la variation du prix ou de la valorisation de cet actif
(respectivement passif) résultant d'une variation des taux
d'intérêt.
Une banque dont les prêts à long terme à taux
fixe sont financés en partie par des ressources à court terme (ou
des ressources à taux variable) risque de voir le taux de ses ressources
atteindre ou dépasser le taux de ses prêts en cas de hausse des
taux du marché monétaire. L'inverse, quoique plus rarement
présent dans la pratique, est tout autant risqué, si les
ressources sont à taux fixe et les emplois à taux variable, une
baisse de ces taux nuit à la rentabilité. Elle peut
éventuellement couvrir ce risque par des dérivés
financiers, notamment des swaps de taux d'intérêts.
1.3- Le risque de change :
Ce risque est lié aux variations d'une devise par rapport
à la monnaie de référence utilisée par
l'entreprise. Il l'affecte de plusieurs façons et l'on peut distinguer
plusieurs types de risques de change :
Forme du risque de change
|
Explications
|
patrimonial
|
Il concerne les entreprises qui détiennent des
participations à l'étranger. La conversion en euros de ces actifs
peut se traduire par une diminution de leur valeur lors de
l'établissement des comptes annuels.
|
économique
|
Pour les sociétés exportatrices et importatrices,
une évolution défavorable du rapport de change peut se traduire
par un affaiblissement de leur compétitivité et, par
conséquent, de leur valeur globale. Ce risque est très difficile
à évaluer précisément.
|
transactionnel
|
Il s'agit du risque supporté du fait de transactions
commerciales (achats, ventes) ou financières (emprunts, placements)
effectuées dans une monnaie étrangère. En cas
d'évolution défavorable, la société subit des
pertes de change affectant son résultat.
|
|
On limitera notre étude au risque de change
transactionnel. Ce risque de change peut être :
· Commercial : Lorsque les créances
et dettes en monnaie étrangères résultent
d'opérations ou d'exportation ;
· Financier : dans le cas d'emprunts ou de
prêts libellés dans une monnaie étrangère. (2)
(2) Jean barreau, Jacqueline Delahaye, Florence Delahaye, «
Gestion financière », Dunod 15eme édition, France2006,
P107.
50
1.4- Le risque de non remboursement :
Il s'agit du non remboursement à échéance
des sommes dues par le client à sa banque, ce qui induirait une perte
partielle ou globale des créances détenues par cette
dernière sur ses clients.
Ce risque est lié notamment a la compétence de la
banque (service réalisé, situation du marché ...) ainsi
qu'a la nature du client (état, entreprise, particulier...).
1.5- Le risque opérationnel :
Le risque opérationnel résulte de toute gestion
irrationnelle des ressources et des emplois de la banque ; une gestion qui peut
être a l'origine des différents risques auxquels elle aurait
à faire face tel que « Le risque de taux », « Le risque
de change » ...etc.
Le risque opérationnel comprend : > Le
risque technique :
Le développement continuel des instruments et des
méthodes nécessaire au traitement de l'information
représente une source de risque importante, vu que toute erreur commise
par l'operateur peut engendrer des résultats très néfastes
à l'égard de la banque.
> Le risque de fraude :
Etant malheureusement très difficile à identifier,
et de ce fait, l'une des premières causes de faillite de la
majorité des banques, la fraude sous ses différentes formes
(Détournement de fond, escroquerie....) doit faire l'objet d'une
surveillance accru de la part des services concernés, dans le but de
minimiser le risque.
2 - Les niveaux de risques de crédit :
Le risque encouru par le banquier préteur se situe
à trois niveaux : 2.1- Le risque individuel (ou particulier a
l'entreprise) :
Dans tous les secteurs coexistent des entreprises saines et
dynamiques et des entreprises qui « s'accrochent » tant bien que mal.
C'est ce risque, lié à la seule affaire, que se propose de cerner
et d'évaluer dans un premier temps, l'étude de crédit.
Ce risque est fonction de la situation financière,
industrielle ou commerciale de l'entreprise. Les affaires qui manquent de
ressources, qui se sont trop immobilisées, qui n'ont pas un fond de
roulement suffisant, qui sont endettées ou dont la trésorerie
est
« lourde », qui possèdent des installations
industrielles vétustes, affichent des frais généraux
excessifs, des prix de revient exagérés, une production de
mauvaise qualité, doivent inspirer au banquier une grande
méfiance.
Le risque particulier est aussi fonction de la nature de
l'opération à financer, de sa durée, et de son montant
Il se mesure également à la compétence
technique des dirigeants de l'entreprise et a leurs moralités. Une
affaire mal dirigée est presque inévitablement vouée
à de graves problèmes, même si les circonstances lui sont
provisoirement favorables.
2.2- Le risque sectoriel :
Le risque sectoriel, également appelé risque
professionnel ou encore risque corporatif, est lié a la branche
d'activité. Il réside essentiellement dans les brusques
changements qui peuvent se produire dans les conditions d'exploitation
commerciale ou industrielle d'une activité donnée, suite à
des événements précis : pénurie de matières
premières,
effondrement des prix, modification profonde dans les
procédés de fabrication, apparition de produits
équivalents et moins chers, évolution de la mode ou
désaffection de la clientèle. Ces changements peuvent entrainer
un important rétrécissement du marché habituel de
l'entreprise, et compromettre le remboursement des crédits.
Le risque menace les banques trop engagées
financièrement dans un secteur d'activité donnée. Il
suffit que ce secteur soit durement frappé par une forte crise
(saturation,
52
contraction du marché, concurrence de produits
étrangers de meilleurs qualité et prix) pour que la banque
connaisse de graves difficultés.
2.3- Le risque général :
Le troisième type de risque ; appelé risque
général, est lié à la survenance de crises
politiques ou économiques internes ou encore d'événements
naturels tels que les inondations, la sécheresse et les
épidémies, qui peuvent causer d'importants préjudices aux
entreprises. Les crises de grande ampleur peuvent même amener des
entreprises à déposer leurs bilans.
2.4- Cas particulier du risque pays :
Le risque pays, également appelé risque souverain,
est un quatrième type de risque qui n'apparaît que dans le cadre
d'une exportation.
Il ne concerne pas directement l'acheteur local, dans la mesure
où il naît, non de son inaptitude à faire face à ses
engagements vis à vis de son fournisseur étranger, mais d'une
incapacité des autorités monétaires de son propre pays
à transférer, vers le pays du fournisseur et dans la monnaie
convenue entre les deux opérateurs, les sommes dues en couverture de
l'opération d'expédition.
II - L'évolution et la gestion du risque de
crédit :
La maitrise du risque a pour but de définir et de
consolider des actions permettant de mieux évaluer et de gérer le
risque du crédit devant être accordé :
1- L'évaluation du risque de crédit :
Le volet du risque de crédit constitue un domaine auquel
les normalisateurs comptables et les superviseurs prudentiels se sont
particulièrement intéressés.
L'évaluation du risque de crédit passe tout
d'abord par la collecte de statistiques et l'élaboration d'un certain
nombre d'indicateurs de solidité financière a l'instar de
l'approche prônée par le FMI (fondation monétaire
international).
Elle se heurte cependant à la non-disponibilité
de l'information économique, ce qui pourrait nuire gravement a sa
crédibilité ainsi qu'à la crédibilité du
dossier de crédit en entier.
2- La gestion du risque de crédit :
Gérer le risque, c'est donc exercer pendant toute la
durée de vie du crédit, une étroite surveillance de
l'entreprise au niveau de ses composantes que sont les « hommes »
(ils constituent à eux seuls le tiers des défaillances d'une
entreprise), le couple « Produit/ Marché », les « moyens
d'exploitation » et les « moyens financiers », en vue de
prévoir tout glissement susceptible de compromettre la relation qui
relie la banque à son client.
Pour chacun de ces éléments existent des outils de
surveillance interne et externe à la banque, ainsi que des clignotants
d'alerte qui permettent de déclencher rapidement les actions
nécessaires, pour la sauvegarde des intérêts de la
banque.
54
III - Préventions et limitation du risque de
crédit :
C'est à partir d'information émanant d'origines
diverses que le banquier apprécie, prévient et limite le
risque.
1- Prévention du risque :
L'importance et la diversité des risques encourus par
les banques et les établissements financiers en matière d'octroi
de crédits bancaires, ont rendu impératif l'instauration d'un
certain nombre de moyens de préventions, parmi lesquels en peut citer
:
1.1- Le respect des règles prudentielles :
Les règles prudentielles constituent un système de
norme obligatoire imposées par les banques centrales à travers le
monde dont le but de :
- Renforcer la structure financière des
établissements de crédits ;
- Améliorer la sécurité des déposants
;
- Surveiller l'évolution des risques des banques et la
possibilité de comparer entre les établissements de
crédit.
Avant d'aborder les deux ratios, il faut d'abord définir
les fonds propres nets (FPN) et les risques encourus pondérés
(REP).
Par FPN, il faut entendre les fonds propres de base
augmentés des fonds propres complémentaires ;
Par REP, c'est le montant de chaque partie de l'actif
pondéré par un taux fonction du risque y afférant.
A - Le ratio de Cooke :
Le ratio Cooke est un ratio international de
solvabilité que doivent respecter les établissements de
crédit et les compagnies financières exerçant une
activité internationale importante. Il constate le rapport entre le
montant des fonds propres et celui des encours de crédit. Les
établissements de crédit et les compagnies financières
doivent déclarer les encours de crédit assujettis à ce
ratio sur une base consolidée au 30 juin et au 31 décembre de
chaque année. La fixation d'un ratio minimum répond à un
double objectif :
- Renforcer la solidité et la stabilité du
système bancaire.
- Atténuer les inégalités concurrentielles
entre les banques.
B - Le ratio de division des risques :
Le ratio de division de risque permet de situer le niveau
d'engagements pris avec un bénéficiaire et ceux pris avec un
groupe de bénéficiaires ayant dépassé un seuil
maximum afin d'éviter toute concentration des risque sur un même
client ou un groupe de clients. Le ratio de division de risque se
décompose en deux rapports :
· Un rapport entre l'ensemble des risques encourus avec un
même bénéficiaire et le montant des fonds propres de la
banque.
· Les risques encourus sur un même
bénéficiaire ne peuvent excéder 25% des fonds propres
nets.
Risques encourus pondérés R =
=25% Fonds propres nets banque
2- Limitation du risque :
Tenue de se conformer aux règles en matière de
crédit, la banque limite également ses risques en
répartissant ses emplois sur le plus grand nombre possible d'entreprise,
de secteurs d'activités et de régions.
La connaissance du client et l'analyse de sa solvabilité
constituent les meilleures des garanties.
Une bonne garantie, c'est aussi une garantie qui, en cas
d'ouverture d'une procédure collective, permet d'éviter le
concours avec les autres créanciers, c'est-à-dire essentiellement
une garantie fondée :
- Sur un droit de rétention (gage avec droit de
rétention). - Sur un droit de propriété (réserve de
propriété).
- Sur un recours contre des tiers extérieurs à la
procédure :
Cautionnement, garantie à première demande,
délégation, assurance-crédit. Attention aux « fausses
garanties », par exemple :
- Promesses d'affectation hypothécaire.
56
- Lettres d'intention ne donnant naissance qu'à des
obligations de moyen, - Cautionnements irréguliers dans les
sociétés,
- Ordres de virement irrévocable.
- Pas de financement à une entreprise en cessation de
paiements. - Tout financement doit être fondé et découler
d'une étude.
La garantie doit être obtenue dés l'octroi du
crédit sous peine :
- D'être plus difficile à négocier par la
suite, - De risquer d'être prise en période suspecte.
Lorsque le débiteur est déclaré en
redressement judiciaire, il faut :
- Déclarer la créance dans les délais
fixés,
- Ne pas omettre les formalités nécessaires au
maintien de ses droits, par exemple revendiquer les biens meubles dans les
trois mois de la publication du jugement en cas de réserve de
propriété.
Conclusion :
Les différents crédits d'exploitation qu'ils
soient direct (les crédits par caisse) ou indirecte (les crédits
par signature) permettent de réaliser l'optimisation de la gestion de
l'activité des entreprises contractantes, et ce a travers
l'accélération de leurs rentrées de fonds ainsi que le non
recours au décaissement en espèce, tout en sachant que l'accord
de l'un des crédit déjà cités est
conditionné par la nature de l'entreprise emprunteuse, sa situation de
par sa clientèle, la durée du crédit demandé etc.
après une étude des plus minutieuse.
Dans l'exercice de son activité habituelle, le banquier
est confronté à différents risques d'origine diverses, ce
qui implique sa présence sur tous les fronts en vue d'empêcher
l'émergence d'une menace risquant de mettre en péril
l'activité de son établissement ; cela dit, il pourra s'en
prémunir en se basant sur une multitude de moyens qui lui permettent de
détecter tout dérapage et de prendre les mesures efficaces a
temps, en plus d'assurer les crédits octroyés au travers des
prises de garanties, cependant, les garanties exigées par le banquier
doivent être raisonnables et en concordances avec le type et le montant
des crédits devant être octroyés.
57
Section 01 : Etude préliminaire Section 02 : Etude
financière
|
|
58
Chapitre III : Montage et étude du dossier de
crédit
Introduction :
De par leur nature d'intermédiaires financiers, les
banques sont exposées depuis toujours à une série de
risques; l'événement risqué est le non-respect par un
client ou par une contrepartie de ses obligations financières.
Le risque de crédit résulte de l'incertitude quant
à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des
clients de remplir leurs obligations.
A partir du moment où un client dépose
auprès de son agence une demande de crédit, un travail
préparatoire est mené par le banquier en s'intéressant
à tout document ou toute information susceptible de lui permettre une
appréciation minutieuse du demandeur de crédit et de son
environnement, et ce a travers la constitution du dossier du client, son
étude ainsi que son actualisation.
L'étude proprement dite consiste en l'analyse de
l'entreprise dans ses divers aspects pour pouvoir apprécier les risques
courus et permettre ainsi la prise de décision.
Ce n'est qu'au terme de cette étude approfondie que le
banquier décidera si le client peut bénéficier de l'aide
financière.
60
62
Section 1 : Etude préliminaire
Cette étude se base sur :
1- Les documents constitutifs d'un dossier de
crédit d'exploitation :
Dans le cadre de l'obtention des différentes informations
relatives au demandeur de crédit, leurs consultations, ainsi que leurs
actualisations; il est nécessaire de constituer un dossier de
crédit ; ce dernier aura pour but de mettre en évidence tous les
risques potentiels que comporte la relation entre le banquier et le demandeur
du crédit ainsi que son éclaircissement dans le but d'offrir des
conditions de financement optimales.
1.1- Une demande écrite de l'entreprise :
Il s'agit d'une demande de crédit adressée au
banquier ayant pour objet la sollicitation d'un crédit d'exploitation.
Pour être recevable, celle-ci doit remplir les conditions suivantes :
· Conditions de forme : cette demande doit contenir un
en-tête ou sont notées toutes les références de
l'entreprise, accompagnées du cachet de l'entreprise et de la signature
apposée par le ou les personne(s) concernées par le
crédit.
· Conditions de fonds : la demande doit préciser la
nature des concours sollicités, leur montant, ainsi que leur objet.
1.2- Les documents juridiques et administratifs :
Les principaux documents figurant sur cette rubrique sont :
A Une copie certifiée conforme du registre de commerce ou
de l'agrément s'il s'agit d'une profession libérale.
A Une copie certifiée conforme des statuts des personnes
morales.
A Un procès verbal de la délibération des
associés autorisant le gestionnaire à contracter des emprunts
bancaire, si cette disposition n'est pas prévue dans les statuts.
A Une copie certifiée conforme de l'annonce de
création de l'entreprise dans le Bulletin Officiel des Annonces
Légales (BOAL).
A Une copie certifiée conforme de l'acte de
propriété ou du bail des locaux à usage professionnel.
A Une copie du diplôme et des qualifications
professionnelles si le cas l'exige. A Une copie de la carte d'agriculteur ou
d'éleveur délivrée par la chambre d'agriculture.
Ces documents sont réclamés lors de l'ouverture du
compte courant du client. Ils ne sont renouvelés qu'en cas de
modification des statuts ou de l'adresse du client.
Ces documents sont exigés par le banquier dans le but de
connaitre et de vérifier si le client est apte à contracter un
crédit a travers le contrôle de sa situation professionnel, ses
qualifications et aussi si son entreprise est conforme aux différentes
lois relatives a sa situation juridiques, ainsi qu'a l'obtention d'un
crédit.
1.3- Les documents économiques :
Parmi ces documents nous trouverons :
· Le plan de production annuel ou pluriannuel.
· Situation de marchés publics en cours de
réalisation.
· Plan de charge pour les entreprises de B.T.P.H avec fiche
signalétique par marché. Le banquier exige ces documents afin
d'avoir une idée sur l'entreprise et sur ses projets engagés ou
en phase de lancement.
1.4- Les documents comptables et financiers :
Les principaux documents comptables et financiers sont :
· Les bilans et Tableaux de Compte de Résultats
(TCR) des trois (03) derniers exercices ; dans le cas d'une ancienne relation,
seul le dernier bilan est exigé.
· Le rapport du commissaire aux comptes et la
résolution de l'assemblées des actionnaires pour les
sociétés de capitaux.
· Le bilan d'ouverture, les prévisions de
clôture de l'exercice à financer et dans certains cas le bilan
prévisionnel de l'exercice suivant pour les entreprises en
démarrage.
· Bilan prévisionnel se rapportant à
l'exercice à financer.
· Etat détaillé des dettes, stocks et des
créances avec indication de leurs délais
de réalisation, leur montant, ainsi que les provisions qui y seraient
rattachées.
· Plans de trésorerie prévisionnels par
marchés et plan de trésorerie prévisionnelle
consolidée.
· Le budget prévisionnel de financement comportant
un commentaire sur les réalisations de l'année
écoulée et le programme prévisionnel d'exploitation pour
l'exercice à venir. On ajoutera les tableaux suivants :
- Le tableau d'approvisionnement.
- Le tableau de production.
- Le tableau commercial.
- Le plan de trésorerie.
Les documents comptables et financiers qui viennent d'être
cités permettent au banquier de connaitre plus clairement la situation
de l'entreprise en question, et de voir si elle est assez stable à
travers le temps s'il s'agit d'une ancienne entreprise, ou basé sur de
bonnes prévisions qui doivent être cohérentes avec sa
demande si elle est nouvelle, en plus d'être assez solvable en vue
d'assurer le remboursement du crédit.
1.5- Les documents fiscaux et parafiscaux :
Les principaux documents fiscaux et parafiscaux à
demander sont :
· Une carte d'immatriculation fiscale.
· Un extrait de rôle apuré de moins de trois
(03) mois ou notification de
rééchelonnements des dettes fiscales.
· Une attestation de mise à jour de la caisse
sociale de moins de trois mois ou notification de rééchelonnement
de la dette sociale.
Les documents fiscaux et parafiscaux jouent un rôle
primordial lors de l'octroi d'un crédit par le banquier à son
client, tout en sachant que si ce dernier n'est pas à jour avec les
services fiscaux (Impôts) ou avec la sécurité sociale, sa
demande peut être bloquée par l'un d'eux (avis a tiers
détenteurs : est une procédure voisine de la saisie qui permet au
trésor public d'appréhender immédiatement tout ou une
partie des sommes qui lui sont dues).
Dans le cas d'une demande de financement extérieur, le
banquier peut exiger une carte d'immatriculation à ses nouveaux
clients.
1.6- Les documents commerciaux :
Dans ce registre il peut être
demandé :
· des factures pro formats, factures définitives,
bon de livraison et procès verbaux de réception provisoires et de
réceptions définitives.
· la décomposition du chiffre d'affaire par produits
et par marchés.
· la décomposition des consommations en services
extérieurs.
· le carnet de commandes de la clientèle.
· Le schéma d'organisation du réseau de
distribution : les points de vente, les grossistes, les dépositaires et
les concessionnaires.
La décomposition de l'activité commerciale de
l'entreprise permet au banquier de voir si les produits ou services
proposés par cette dernière sont assez demandés sur le
marché et ce, qu'il soit interne (marché locale) ou externe
(marché extérieur) et de ce fait, rentable pour l'entreprise, ce
qui assurera sa solvabilité envers la banque.
1.7 - La visite sur site :
L'identification du client peut être
complétée par une visite des sièges administratifs et des
locaux de l'entreprise. A l'issue de la visite, le banquier doit rédiger
un compte rendu, ce dernier doit refléter l'ensemble des
éléments d'information sur le site visité, notamment ceux
qui n'apparaissent pas à travers les documents fournis.
En général, la visite sur site est l'occasion pour
le banquier d'apprécier la sincérité des informations
communiquées et de recueillir des informations complémentaires
concernant :
o La fonctionnalité des locaux.
o L'état des installations.
o L'organisation des différentes fonctions
(approvisionnement, stockage, production).
o L'efficience dans la gestion des moyens matériels et
des ressources humaines. o Les perspectives d'évolution de l'entreprise
(le lancement d'un nouveau produit...etc.)
Le compte rendu sur site :
Le compte rendu de visite fourni un ensemble d'informations
recueillies de la visite sur site.
Il reprend les éléments d'information utiles a
l'étude mais qui n'apparaissent pas dans les documents fournis par le
client.il sert également a
vérifier la véracité des informations avancées par
ce dernier, a savoir :
· Le patrimoine de l'entreprise.
· La réalité et le statut de l'occupation des
lieux.
· La fonctionnalité des locaux.
· L'état des installations (commodité,
salubrité, et sécurité).
· L'organisation des différentes fonctions
(approvisionnement, stockage, production et écoulement des produits).
· La gestion des ressources humaines, l'autorité des
dirigeants et l'efficacité du travail.
· Les perspectives d'évolution de l'entreprise
telles que le lancement d'un nouveau produit ou un partenariat avec une autre
firme.
2- Identification du demandeur de crédit et de son
environnement :
Avant d'octroyer un crédit, le banquier doit s'assurer
que son client pourra rembourser le prêt qui lui sera accordé,
à la date convenue. Certes, les attentes de la clientèle et le
niveau des prestations bancaires font généralement l'objet d'un
décalage, mais la confiance personnelle du banquier en son client et son
entreprise reste le principe de base dans cette décision.
En effet, il est nécessaire pour le banquier de bien
étudié l'entreprise sous tous ses aspects : organisation
générale, activité, environnement et perspectives, mais
tout d'abord, il doit revoir l'historique des relations entre l'entreprise et
ses différents banquiers.
64
2.1- Les moyens permettant la collecte d'information
:
2.1.1- L'entretient avec le client :
Avant l'octroi de tout crédit, le banquier doit avoir un
entretient avec son client portant sur le projet envisagé et le
crédit sollicité. Cet entretient aura pour objectif de permettre
au banquier de cerner non seulement le projet et d'avoir une idée
primaire sur le concours adéquat, mais aussi, dans le cas d'une nouvelle
relation, de cerner la moralité, l'expérience et les
compétences de ses dirigeants. A ce niveau l'expérience et le
flair du banquier sont indispensables.
2.1.2- La consultation du service renseignements
commerciaux :
C'est un service chargé de la collecte d'informations
concernant les entreprises de la localité, à travers ce qui est
diffusé par voie de presse, par les services de la Banque
d'Algérie ou par les confrères. Sa consultation permet d'avoir
des informations très précises sur le demandeur de
crédit.
2.1.3- La consultation des renseignements bancaires :
La Banque centrale occupe une place privilégiée
dans l'obtention et la diffusion des informations relatives aux entreprises.
Elle est à même de fournir aux banques et aux
établissements financiers, de précieux renseignements concernant
la situation de leurs clients, et ce en consultant l'un des fichiers centraux,
à savoir la Centrale des Impayés, la Centrale des Risques et la
Centrale des Bilans.
· La Centrale des Impayés :
La centrale des impayés est un service chargé de
la centralisation, la gestion et la diffusion des renseignements auprès
des intermédiaires financiers concernant les incidents de paiement de
chèques et d'effets de commerces survenus sur les crédits qu'ils
ont octroyé.
Le banquier doit s'assurer a l'occasion de la demande du
crédit que le demandeur n'a pas enregistré d'incidents de
paiements, et qu'il n'a pas été frappé d'interdiction
d'emmètre des chèques.
· La Centrale des Risques :
Ce service a pour but de centraliser les informations concernant
les crédits octroyés par les différentes banques et
établissements financiers (bénéficiaires, nature, montants
et garanties consenties).Le banquier peut ainsi appréhender une image
des engagements de l'entreprise avant d'accorder un quelconque crédit.
Toutefois, il est à signaler qu'il doit avoir l'autorisation de son
client pour pouvoir consulter son fichier.
La construction de cette centrale est indispensable en raison de
sa nécessité pour l'appréhension de la situation
d'endettement des clients.
· La Centrale des Bilans :
La centrale des bilans a pour mission la collecte, le traitement
et la diffusion des informations comptables et financières relatives aux
entreprises ayant obtenu un concours financier.
Comme pour la centrale des risques, l'accord de
l'adhérant est nécessaire pour l'obtention d'informations le
concernant
· Autres sources d'informations :
Le banquier peut aussi approfondir l'identification des ses
clients en se basant sur les renseignements commerciaux que fournissent les
confrères, les informations juridiques et les sources professionnelles
(bureau d'étude, commissaire aux comptes, etc.) constituants d'autres
sources d'informations pour le banquier.
2.1.4 - L'étude de la dimension historique et
culturelle de l'entreprise :
Toute entreprise se construit sur la base d'une culture et d'une
histoire qui lui sont propres et qui la distinguent de ses concurrents. Ces
deux aspects ne doivent pas être négligés par le banquier.
En effet, le banquier devra sonder le passé de l'entreprise. Cette
connaissance est un bon moyen d'anticiper le comportement de l'entreprise face
aux situations auxquelles elle aurait à faire face.
66
68
2.2- Identification de l'entreprise par l'analyse de
son environnement :
L'entreprise ne vit pas en vase clos ; elle exerce son
activité dans un cadre géographique déterminé et
elle entretient toujours des relations qui influent d'une façon directe
ou indirecte sur son bien-être :
· L'implantation géographique est très
importante. L'éloignement d'une entreprise de ses sources
d'approvisionnements est un facteur d'insécurité car il peut
l'amener à détenir des stocks importants, et par
conséquent nécessiter des moyens financiers nécessaires
à leurs gestions.
· Pour un détaillant, l'importance du centre de
consommation dans lequel il se trouve influe directement son
activité.
o Il est important pour le banquier de connaître les
clients et les fournisseurs de l'entreprise, ainsi que les modalités et
les délais de paiement (adéquation entre les délais moyens
de règlement clients / fournisseurs).
o La fidélité et la solvabilité de la
clientèle sont deux éléments à apprécier.
o De plus il sera utile d'apprécier la dépendance
de l'entreprise d'un ou de quelques clients ou fournisseurs.
o Il est indispensable pour le banquier de connaître les
parts de marché de l'entreprise ainsi que leur évolution dans le
temps.
o Les entreprises concurrentes doivent être
examinées pour situer la position du client par rapport à
elles.
o En plus de l'étude des éléments
suscités (cadre géographique, clients, fournisseurs
et marché), l'analyse de la conjoncture économique
permettra de dégager des éléments pouvant avoir une
influence favorable ou défavorable sur l'entreprise.
2.3- Relation entre le bailleur de fonds ou un
confrère et le demandeur de crédit :
Le banquier autant que bailleur de fonds, se doit à
travers certains critères, apprécier la relation qu'il entretient
avec ses clients. Pour ce faire, le banquier dresse une sorte de bilan
rétrospectif regroupant l'ensemble des opérations le liant
à ses différents emprunteurs. Il s'intéressera dans cette
démarche à :
2.3.1- L'ancienneté de la relation :
L'examen des demandes de crédit diffère selon
l'ancienneté de la relation, dans le cas ou elle est nouvelle, le
banquier procède à son identification comme décrit
précédemment ; tandis que pour une ancienne relation, il dispose
déjà d'éléments d'information pouvant orienter sa
décision.
2.3.2- L'importance des mouvements confiés
:
C'est à travers un état mensuel du compte du
client que le banquier déduira le montant du chiffre d'affaires mensuel
confié à ses guichets. La confrontation du chiffre d'affaires
annuel confié avec celui figurant au TCR donne le degré de
centralisation de celui-ci au niveau de l'agence. La comparaison des deux
chiffres révèle souvent des différences dues à :
o La réalisation d'une partie du chiffre d'affaire en
crédit clientèle.
o L'existence d'autres comptes courants qui reçoivent
l'autre partie du chiffre d'affaires.
2.3.3- Le niveau d'utilisation de crédits
octroyés :
Le banquier doit surveiller en permanence le niveau
d'utilisation des crédits consentis et ce dans le but de cerner les
besoins réels de l'entreprise. En effet, le banquier doit distinguer les
besoins réels de l'entreprise de ceux exprimés.
2.3.4- Les incidents de paiement :
La moralité du client est un élément
important dans le processus décisionnel du banquier. Les incidents de
paiement constituent parfois un élément décisif dans la
prise de décision. En effet, ces incidents dénotent pour le
banquier un non sérieux de la part du client ou alors des
difficultés de celui-ci à tenir ses engagements à
échéance, ce qui amène le banquier à éviter
toute relation avec ce dernier.
Les principaux incidents de paiement concernent les
émissions de chèques sans provision, le non paiement d'une traite
à échéance, le non paiement des mensualités
relatives au remboursement d'un crédit ou encore le non remboursement
d'une créance privilégiée sanctionnée par une
saisie-arrêt ou d'un avis à tiers détenteur.
Section2 : Etude financière
Afin de mieux expliciter les points abordés ci-dessus,
nous traiterons respectivement les éléments suivants :
1- L'analyse financière d'une entreprise :
Après l'identification du client et de son environnement,
le banquier doit s'atteler à diagnostiquer l'entreprise à travers
une évaluation minutieuse de ses performances
économico-financière, et de ce fait disposer d'une idée
sur son client.
A cet effet, le banquier aura à traiter les documents
cités précédemment afin de déceler toute anomalie
sur la santé financière de l'entreprise. Il utilisera donc un
outil incontournable qu'est l'analyse financière.
L'analyse financière est un ensemble de techniques qui
permet de synthétiser et d'analyser d'un point de vue économique
et financier les documents comptables d'une société et d'une
entreprise individuelle. Ces documents comptables (bilan ou compte de
résultat) sont remplis avec des règles de comptabilité
générale et des règles fiscales. Ils sont donc
difficilement exploitables dans l'état pour une analyse
détaillée du patrimoine, de l'activité et de la
rentabilité de l'entreprise.
Ainsi l'analyse financière permet d'aboutir à un
avis exhaustif sur la santé financière de l'entreprise. Nous
aborderons, dans cette partie, l'analyse rétrospective de l'entreprise.
Cette analyse se fera sur trois (03) axes :
A Elaboration et appréciation du bilan financier.
A Retraitement et évaluation des soldes
intermédiaires de gestion. A Calcul et interprétation des
ratios.
1.1- Elaboration et appréciation du bilan
financier :
L'élaboration du bilan financier ainsi que son
appréciation se font a travers :
1.1.1- Passage du bilan comptable au bilan financier :
Le bilan comptable est le principal support de l'analyse
financière, or, les normes et les règles auxquelles il
obéit, le laisse refléter une situation qui n'est pas toujours la
réalité de l'entreprise. Pour passer du bilan comptable au bilan
financier, il est nécessaire d'effectuer les opérations suivantes
:
· Traitement des actifs fictifs ;
· Réintégration des éléments
hors bilan ;
· Reclassement et Réévaluation de certains
postes ;
A - Traitement des actifs fictifs :
Il s'agit d'encours inscrits à l'actif du bilan, mais qui
n'ont aucune valeur vénale. Le bilan financier est réalisé
dans une perspective de cessation d'activité (optique liquidative). De
ce fait, le banquier devra éliminer de l'actif tous les postes dont la
valeur est
inexistante ; il s'agit d'actif fictif, qui fait qu'il regroupe
tous les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique positive pour l'entreprise. Toutefois, la législation
permet dans certains cas de déroger à ce principe et de
comprendre à l'actif des éléments qui forment les
résultats de l'exercice en question, mais portés à l'actif
du bilan afin de permettre leur étalement sur plusieurs exercices.
Sont visés essentiellement :
· Les frais d'établissement ;
· Les frais de recherche et de développement ;
· Les charges à répartir sur plusieurs
exercices.
Ces éléments (appelés également
« non-valeurs ») peuvent représenter un actif fictif dont il
convient généralement de tenir compte dans les analyses qui sont
faites à partir du bilan et dans la détermination de l'actif
net.
70
72
B - Réintégration des éléments
hors bilan :
Il s'agit d'élément qui sont inscrits en hors
bilan, mais qui doivent être réintégrés dans le
bilan financier afin de refléter l'image réelle du patrimoine.
A cet effet, les éléments à prendre en
compte sont les suivants :
· Les effets escomptés non
échus :
Les entreprises entre elles peuvent se régler en
utilisant divers moyens de règlement parmi lesquels on peut citer la
lettre de change (effet de commerce).
On parle ici d'effets ayant donné lieu à une
mobilisation par le biais de l'escompte et dont l'échéance n'est
pas encore arrivée. Cet élément devra
réapparaître au niveau de l'actif à moins d'un an dans les
valeurs réalisables et sa contre partie sera inclut dans les dettes
à court terme au niveau des dettes financières.
· les biens acquis en crédit-bail
:
Les biens acquis en crédit-bail ressortent d'une formule
alternative à la solution classique de l'acquisition d'une
immobilisation financée par emprunt.
Les équipements financiers par crédit-bail ne
figurent pas à l'actif du bilan comptable puisque l'entreprise
utilisatrice n'en est pas juridiquement propriétaire. Il n'y a
évidemment pas d'emprunt au passif. Cependant l'entreprise verse une
redevance périodique.
Le bilan fonctionnel intègre les biens financés
par crédit-bail comme s'il s'agissait d'immobilisations acquises et
financées par emprunt afin de pouvoir assurer la comparabilité
des bilans de l'entreprise.
· La valeur d'origine des biens acquis en
crédit-bail s'ajoute aux immobilisations brutes ou alors aux autres
valeurs immobilisées.
· L'amortissement cumulé de ces biens s'ajoute aux
ressources stables.
· La valeur nette s'ajoute aux immobilisations nettes ou
aux autres valeurs immobilisées nettes.
· Les dettes à court terme augmentent la valeur de
l'annuité payable au cours de l'exercice suivant.
· Le reste de la valeur du bien est affecté aux
dettes à long terme.
C - Reclassement et Réévaluation de certains
postes :
Le banquier doit procéder au reclassement et
réévaluation de certains postes du bilan ; Reclasser : consiste
à déplacer les postes du bilan en agrégats
significatifs.
Retraiter : consiste à ajouter dans le bilan des
éléments qui n'y figurent pas ou à effectuer des calcules
sur certains postes.
A Créances sur associés et
sociétés apparentées :
Les créances sur associés (prêts aux
associés, promesses d'apports) matérialisent
généralement des apports en capital souscris mais non encore
libérés, ils doivent être traités comme des non
valeurs. Les créances sur sociétés apparentées
doivent quant à elles, sauf imprévus, être diminuées
du montant des valeurs réalisables et être inscrit dans les autres
valeurs immobilisées et ce, du fait qu'elles sont
généralement à moyen ou long terme.
A Subventions d'investissement :
Ces subventions sont accordés par les autorités
aux entreprises publiques pour les soutenir financièrement, elles
constituent alors un produit pour l'entreprise qui sera soumis à
l'impôt sur le Bénéfice des Sociétés.
A L'écart de réévaluation
:
Le compte écart de réévaluation loge un
produit né d'une autorisation des autorités compétentes,
et permet de réévaluer par le biais de coefficients certains
postes de l'actif. Ce produit imposable par voie d'IBS, est reclassé de
la même manière que les subventions d'investissements.
A Provisions pour pertes et charges :
Les provisions pour pertes probables ne sont constituées
que pour un seul exercice, elles permettront de faire face à une
dépense prévisible à court terme. A cet effet, elles sont
reclassées par diminution du montant de la provision de l'actif net pour
être logée en dettes à court terme.
Les provisions pour charges, devant être répartis
sur plusieurs exercices sont constituées dont le cas où
l'entreprise doit faire face à des dépenses dont elle ne peut
supporter le montant en
intégralité.et ils
sont reclassées de la manière suivante :
-Diminution de l'actif net de sa valeur totale ;
-Les provisions pour charges a constatées dans une
année autre que l'année suivante sont mises en dettes à
moyen et long terme ;
-Les provisions pour charges à constatées
l'année suivante sont mises en dettes à court terme.
Les réévaluations ont pour objet de limiter au
maximum les distorsions pouvant exister entre la valeur comptable de certains
postes de l'actif et leur valeur réelle. Le banquier devra
s'intéresser à la valeur réelle des éléments
d'actif, il devra alors, tenir compte des plus ou moins-values subies par les
postes du bilan, car elles affectent directement la réalité du
patrimoine de l'entreprise.
Les réévaluations déclarées sont
alors répercutées sur le bilan financier comme suit :
· A l'actif : augmentation de la valeur nette comptable de
l'investissement du montant de la plus-value, ou sa diminution dans le cas
d'une moins-value ;
· Au passif : augmentation de la situation nette comptable
du montant de la plus-value, diminuée des dettes fiscales qui figurent
dans les dettes à court terme, dans le cas d'une plus value. Diminution
de la situation nette du montant de la moins-value en cas de cette
dernière.
1.1.2 - présentation du bilan financier :
Le bilan financier est établi par le banquier cherchant
à appréhender la solvabilité d'une entreprise avant de
prendre tout engagement.
Les normes et règles auxquelles le bilan comptable est
élaboré, lui donnent une représentation qui ne
reflète pas correctement la réalité économique de
l'entreprise.
La solution sera alors de retraiter le bilan comptable en
fonction des objectifs du banquier, à savoir connaître la
structure et le niveau de liquidité, de solvabilité et de
rentabilité de l'entreprise. Ce traitement implique la prise en compte
de certains éléments ignorés dans le bilan comptable, le
retranchement d'autres éléments susceptibles de fausser l'image
de l'entreprise, le reclassement de valeurs corrigées figurant au bilan
comptable par ordre de liquidité croissante de l'actif et
d'exigibilité croissante du passif. Le résultat
de toutes ces opérations donnera naissance au bilan
financière.
Ainsi, l'analyste va prendre en compte(3) concepts fondamentaux
définis comme suit :
· Liquidité : c'est
l'aptitude de l'entreprise à transformer rapidement ses actifs en
trésorerie.
· Exigibiité : exprime la
capacité de l'entreprise à respecter les dates
d'échéances de règlement de ses dettes.
· Solvabiité : la
solvabilité exprime la capacité de l'entreprise à
régler l'ensemble de ses dettes.
Pour aboutir à une lecture financière plus
globale du bilan de l'entreprise, il faut au préalable s'interroger sur
le sens et le contenu économique des postes de l'actif et du passif.
Certains éléments sont à retraiter ou à ignorer,
car ils portent la marque d'une logique purement comptable et formelle.
Schéma général du bilan financier :
Actif
|
Passif
|
Actif immobilisé
|
Valeurs immobilisées nettes
|
Capitaux permanents
|
Capitaux propres
|
Autres Valeurs immobilisées
|
Dettes à long et moyen terme
|
Actif circulant
|
Valeurs d'exploitation
|
Dettes à Court terme
|
Dettes d'exploitation
|
Valeurs réalisables
|
Dettes hors exploitation
|
Valeurs disponibles
|
Dettes financières
|
74
> L'actif du bilan financier
:
Représente les emplois qui ont été
réalisés au moyen des capitaux investis dans l'entreprise
à titre permanent (actif immobilisé), ou temporaire (actif
circulant). La classification des éléments de l'actif est faite
en fonction de leur destination, et il comprend :
4 L'actif immobilisé (Haut du
bilan) :
Il représente le capital économique de
l'entreprise. Ce dernier est constitué de :
A - Valeurs immobilisées nettes :
C'est-à-dire des biens et valeurs destinés
à rester durablement sous la même forme dans
l'établissement et notamment, les immobilisations, biens de toute
natures, corporels ou incorporels, meubles ou immeubles affectés
à l'établissement ou acquis par lui, non en vue d'être
consommés dans l'année, transformés ou cédés
mais pour être conservés d'une manière durable par
l'établissement en vue de l'accomplissement de sa mission.
B - Autres valeurs immobilisées :
Ce poste regroupe les valeurs imparfaitement liquides ou
comprenant un doute quant à leur réalisation à court
terme. Il s'agit principalement des stocks outils, des titres de participation,
des consignations versées, des avances et acomptes sur investissement,
des créances sur sociétés apparentées et de la
valeur de l'équipement acquis en crédit-bail.
4 L'actif circulant (bas du bilan) : Il
est composé d'éléments qui se renouvellent constamment
pendant le cycle d'exploitation, tel que les stocks, les créances, les
disponibilités, et il comprend les:
A - Valeurs d'exploitation :
L'ensemble des dettes a court terme hors secteur bancaire
directement liées à l'activité intrinsèque de
l'entreprise.
B -Valeurs réalisables :
Est la partie de l'actif qui peut-être
facilement vendu, on y trouve les dettes a court terme hors secteur bancaire,
et ayant une relation indirecte avec l'activité de l'entreprise tel que
les dividendes, les impôts...
C -Valeurs disponibles :
Sont les valeurs qu'une entreprise peut utiliser
immédiatement pour effectuer des règlements. Elles correspondent
aux liquidités au sens strict du terme.
> Le passif du bilan :
Le passif du bilan regroupe les diverses ressources dont dispose
l'entreprise pour financer ses emplois, et il comprend :
+ Les capitaux permanents : Ensemble de
capitaux stable et durable qui permettent a
l'entreprise d'acquérir ses éléments d'actif
de longue durée ; il est constitué de :
A - Les capitaux propres :
Ensembles des capitaux appartenant à une entreprise, ainsi
que l'ensemble des ressources figurant au passif du bilan et qui ont un
caractère permanant et ne proviennent pas de l'emprunt.
B - Les dettes à long et moyen terme (DLMT) :
Tout élément de passif qui n'arrivera pas à
échéance au cours de l'exercice suivant
(hypothèques à long terme, obligations en cours,
etc.).
+ Dettes à court terme :
Emprunts effectués par une société, dont
le délai d'exigibilité est inférieur à un an
.Celle-ci, comportera :
A - Dettes d'exploitation :
Comme leur nom l'indique, ceux sont les dettes qui ne sont
liées qu'au cycle d'exploitation. Elles entrent dans le
calcul du BFR. Parmi celles-ci, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et
sociales, les avances sur commandes reçues de clients, les produits
constatés d'avance et les autres dettes d'exploitation.
B - Dettes hors exploitation :
La catégorie des dettes divers apparaît comme une
rubrique résiduelle de dettes qui ne relèvent ni de la logique de
l'endettement financier, ni de celle de l'exploitation.
76
C - Dettes financières :
Elle représente l'argent mis à la disposition
de l'entreprise a travers le marché obligataire, les
établissements de crédit ou bien ses
créanciers, et dont l'entreprise a
besoin pour financer son activité et sa croissance.
1.2- Calcul et appréciation des valeurs
structurelles :
A partir de ce qu'on a vu, le banquier va rapprocher un
certain nombre de postes ou de groupes de postes pour établir ses
valeurs structurelles ; la situation d'équilibre financier est la plus
recherchée par toute entreprise qui reflète une parfaite
égalité entre les masses de même duré, c'est
à cet effet que l'entreprise essaye de se rapprocher au maximum de cette
situation tout en tenant compte de certains contraintes prévisibles ;
La confrontation des emplois et des ressources de même
durée nous permet de diagnostiquer l'équilibre structurel de
l'entreprise à travers les agrégats suivant :
· Le fonds de roulement ;
· Le besoin en fonds de roulement ;
· La trésorerie.
1.2.1- Le fonds de roulement (ratio de structure) :
« La part des ressources stables (ou ressources
permanentes) non absorbée par les emplois stables (ou besoin
d'équipements) représente le fonds de roulement
»(1) qui peut se calculer de deux manières :
Par le haut de bilan : fonds de roulement net = capitaux
permanents - actif immobilisé Par le bas du bilan :
fonds de roulement net = actif circulants - dettes à court
terme
Un fonds de roulement abondant et dans une certaine mesure, le
gage de l'indépendance financière et de solvabilité d'une
entreprise tandis que l'absence d'un fonds de roulement rend l'entreprise
tributaire de ses créanciers.
(1) L'entreprise et le financement bancaire ;
Farouk BOUYACOUB ; casbah édition ; Algérie 2001 ; p175.
- Dans le premier cas (FRN>0) l'entreprise qui
dégage un FRN positif pourra régler tous ses créanciers
à court terme et disposera alors d'une marge de sécurité
destiné à financer son actif circulants.
-Dans le second cas (FRN<0) exprime un
déséquilibre dans la structure de financement de l'actif de
l'entreprise, ceci résulte d'une mauvaise gestion de l'entreprise. En
effet, les fonds permanents n'étant pas suffisants pour financer
l'ensemble des immobilisations. -Enfin pour le FRN= 0 les fonds permanents
couvrent exclusivement la totalité des immobilisations.
(1) Autres notions de fonds de roulement :
Pour concrétiser l'analyse du fond de roulement, il
existe plusieurs notions :
· Le fonds de roulement brut (FRB) : il s'agit d'une
autre dénomination de l'actif circulant, c'est l'ancienne notion du
fonds de roulement.
· Le fonds de roulement propre (FRP) : il permet de
connaître la part de l'actif immobilisé financé par les
ressources propres à l'entreprise.
FRP= Capitaux propre - Actif immobilisé
;
FRP=Fonds de roulement net - Dettes à long et
moyen terme
· Le fonds de roulement étranger (FRE) :
cette notion permet de connaître la part des immobilisations
financée par les dettes à long et moyen terme.
FRE= Dettes à long et moyen terme - Actif
immobilisé ; FRE= Fonds de roulement net - Capitaux
propres.
· Le fonds de roulement normatif (FRN) : il exprime
l'écart existant entre les fonds permanents et l'actif immobilisé
en nombre de jours de chiffre d'affaire hors taxes.
(1) L'entreprise et le financement bancaire ;
Farouk BOUYACOUB ; casbah édition ; Algérie 2001 ; p175.
78
FR normatif = Fonds de roulement net x 360 jours /
CAHT
Le fonds de roulement doit couvrir un certain pourcentage des
actifs circulant (pour assumer les risques liés a l'exploitation) d'une
part et faciliter par son importance la trésorerie de l'entreprise selon
l'exigence de son besoin en fonds de roulement, besoin
générée par le cycle d'exploitation d'autre part.
1.2.2 - besoin en fonds de roulement :
Le besoin en fonds de roulement correspond au montant des
capitaux nécessaires pour que l'exploitation puisse se dérouler
convenablement. Il résulte de la différence entre l'actif
circulant (stocks créances client, notamment) et les dettes à
court terme (sommes dues aux fournisseurs, principalement).
BFR = actif circulant (hors trésorerie actif) -
dettes circulantes (hors trésorerie passive)
Le besoin en fonds de roulement peut être
décomposé en deux parties :
Le BFR d'exploitation : il est le solde entre les ressources
à court terme et les emplois circulants directement liés à
l'exploitation.
BFR d'exploitation= Actif circulant d'exploitation -
Dettes d'exploitations
Le BFR hors exploitation : Il résulte des
opérations hors exploitation.
BFR hors exploitation = Actif circulant hors
exploitation - Dettes non financières hors exploitation
Si le besoin en fonds de roulement est négatif,
l'entreprise dispose d'une ressource en fonds de roulement, ce cas suppose un
minimum de stocks et des délais fournisseurs importants, sinon les
ressources cycliques de l'entreprise ne suffisent pas à financer les
besoins de l'activité, Les entreprises ayant un BFR positif sont celles
qui ont un cycle de production assez long ou alors celles évoluant dans
un secteur fortement concurrentiel.
Ce besoin en fonds de roulement peut être en
totalité ou en partie compensé par l'excédent des capitaux
permanents (fonds de roulement positif). Le reste éventuel du besoin en
fonds de roulement devra être financé par des crédits
bancaires de trésorerie.
1.2.3- La trésorerie :
Tout d'abord, la Trésorerie d'une entreprise
apparaît comme étant le solde de la situation financière
globale de l'entreprise, la différence entre ses besoins ainsi que ses
ressources de financement : Les besoins de l'entreprise peuvent être
évalués à l'aide du besoin en fonds de roulement alors que
les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces besoins
s'appellent le Fonds de roulement. Si les besoins excédent les
ressources, alors la Trésorerie de l'entreprise sera négative (au
passif du bilan), alors que si les ressources sont supérieures aux
besoins, la Trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).
Mais, la Trésorerie d'une entreprise représente
aussi l'ensemble de ses disponibilités qui lui permettront de financer
ses dépenses à court terme. Dans ce cas, la Trésorerie
nette d'une entreprise se calcule en faisant la différence entre sa
Trésorerie d'actif et sa Trésorerie de passif (la
différence entre le montant du FRN et le montant du BFR).
TR = Valeurs disponibles - Dettes bancaires à
court terme
FRN > BFRD TR>0 :
l'entreprise arrive à générer un excédant de
ressources à long et moyen terme qui servira, en partie, à
financer l'écart existant entre l'actif circulant hors trésorerie
et les dettes à court terme non financières. L'autre partie,
servira à constituer une liquidité. L'entreprise est
considérée ici comme très solvable.
FRN < BFRD TR<0 :
indique que l'entreprise a du mal à financer son cycle d'exploitation,
l'entreprise finance alors une partie de son cycle par des concours bancaires
qui courants ont la particularité d'être très couteux.
FRN = BFR D T=0 :
l'équilibre financier d'une entreprise peut donc être
d'apprécier à partir de la relation fondamentale de
trésorerie, l'entreprise associe à chaque emploi la ressource qui
lui est équivalente temporellement.
1.3- Retraitement et évaluation des soldes
intermédiaire de gestion :
Après avoir élaborer et analyser le bilan
financier, le banquier devra procéder au retraitement du tableau des
comptes de résultats puis au reclassement des différents soldes
intermédiaires de gestion comme suit :
80
1.3.1-L'analyse financière du compte de
résultat :
Le compte de résultat présente l'ensemble des flux
de produits et de charges imputables a la période de temps
déterminée par l'exercice comptable.
Il est organisé en distinguant les produits et charges
d'exploitation financière et exceptionnel qui mettent en évidence
chacun un résultat d'exploitation, un résultat financier et un
résultat exceptionnel. A l'intérieur de ces 3 rubriques, les
charges sont présentées par nature. Le résultat net de
l'exercice, bénéfice ou perte, est le solde final du compte de
résultat.
A - L'annuité de crédit bail :
L'entreprise qui a acquis un bien sous forme de crédit
bail devra verser régulièrement des loyers comptabilisés
dans le compte service(62).Mais âpres avoir
réintégré le crédit bail dans le bilan financier,
il faudra comptabiliser en charges a la place des loyers versés, des
dotations aux amortissements et des intérêts.
B - Les charges du personnel intérimaire :
La mise a disposition de personnel pour une durée
déterminée par une agence d'intérim a une entreprise
donnée est considère en comptabilité comme un service
extérieur ; cependant, cette opération revête plus un
caractère de charges de personnel que de services extérieur
d'où l'obligation d'effectuer un retraitement, et ce en déduisant
le montant des charges intermédiaires des services extérieurs, et
d'ajouter le résultat au poste charges de personnel.
1.3.2 -Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
:
Les soldes intermédiaires de gestion on été
crées afin de pouvoir faciliter et clarifier l'analyse du compte de
résultat. Les postes du compte de résultat sont pris en compte
séparément en se basant sur une certaine logique, afin de mettre
en évidence des indicateurs dans l'étude de la santé de
l'entreprise ; on peut les repartir en :
A - Le chiffre d'affaires :
Le chiffre d'affaires est un indicateur qui permet de mesurer
l'activité en valeur absolue(1), il constitue souvent le
premier des indicateurs de l'entreprise en reflétant sa taille, et en
mesurant ses parts de marché obtenues ou perdues au fil des
exercices.
CA = Ventes de marchandises + production vendue +
Prestations fournies
B - La marge commerciale :
La marge commerciale est égale a la différence
entre le montant des ventes de marchandises et le coût d'achat des ces
dernières ; elle traduit l'activité de négoce de
l'entreprise qui achète des marchandises pour les revendre en
l'état, et ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie
d'activité purement commerciale des entreprises commerciales et
industrielles.
Marge commerciale = Ventes de marchandises - coûts
d'achats des marchandises vendues
C - La production de l'exercice :
La production de l'exercice fait référence
directement à l'activité de transformation industrielle et/ou de
prestation de services de l'entreprise.
Production de l'exercice = production vendues +
production stockée + production immobilisée.
D - La valeur ajoutée (VA):
La valeur ajoutée produite exprime la capacité de
l'entreprise à créer des richesses dans ses activités
économiques. Elle est mesurée par la différence entre la
production et les consommations de biens et de services en provenance de
tiers.
(1) La part de marché valeur
représente aussi un indicateur d'activité en valeur mais relatif
au marché, a la concurrence.
82
Ses consommations sont destruction de richesses qu'il faut
imputer dans le cadre d'un processus de transformation sur la production de
l'exercice et sur la marge commerciale.
VA = marge commerciale + production de l'exercice-
matières premières consommées - services
extérieurs
E - L'excédent brut d'exploitation (EBE) :
L'exercice brut d'exploitation (EBE) est un solde particulier
qui représente le surplus crée par l'exploitation de l'entreprise
âpres rémunération des facteurs de production et de travail
ainsi que des impôts liées a la production.
EBE = VA + subventions d'exploitation - frais de
personnel - impôts et taxes
F -Le résultat d'exploitation avant produits et
frais financiers :
Se basant sur la même logique que l'excédent brut
d'exploitation, ce solde prend en considération la politique
d'amortissements et de provisions.
Le résultat d'exploitation avant produits et
frais financiers = EBE + reprises sur amortissements et provisions - dotations
aux amortissements et provisions.
G - Le résultat courant avant impôts (RCIA)
:
Le RCIA indique la performance économique et
financière de l'entreprise. On parle de résultat courant par
opposition au résultat exceptionnel
RCIA = résultat d'exploitation avant produits et
frais financiers + produits financiers - frais financiers.
H -Le résultat hors exploitation :
Ce résultat résulte de la différence entre
la production hors exploitation ainsi que les charges hors exploitation.
Résultat hors exploitation = produits hors
exploitation - charges hors exploitation.
I - Le résultat net de l'exercice :
Obtenu âpres déduction des impôts sur
bénéfice (IBS) du résultat brut de l'exercice, il
représente d'une part, le revenu global net de l'entreprise et d'autre
part le revenu
maximum qui peut revenir aux associés. C'est à
partir de ses résultats qu'est calculée la rentabilité des
capitaux propres.
Résultat net = résultat courant avant
impôts + résultat hors exploitation - IBS. J
-La capacité d'autofinancement (CAF) :
La capacité d'autofinancement correspond à
l'ensemble des ressources financières secrétées par les
opérations de gestion et dont l'entreprise pourrait disposer, en
l'absence de dividendes, pour couvrir les besoins financiers qui sont
liée a sa pérennité et a son développement.
CAF = résultat net + dotations aux
amortissements - reprise sur amortissements et provision - quote-part de
subvention virée au résultat + valeur nette comptable des
éléments d'actifs cédés - produit de cession
d'éléments d'actifs.
Il est nécessaire de faire la distinction entre la
capacité d'autofinancement et l'autofinancement ; c'est-à-dire ce
qui va rester réellement a l'entreprise après avoir déduit
le dividende versé aux actionnaires des capacités
d'autofinancement de l'entreprise.
1.4- Calcul et interprétation des ratios :
Un ratio est le résultat de deux grandeurs; celles-ci
peuvent recouvrir des données brutes telles que les stocks ou un poste
du bilan, ainsi que des données plus élaborées telles que
le fond de roulement, la valeur ajoutée, l'excédent brut
d'exploitation.
L'analyse financière par ratios permet au responsable
financier de suivre les progrès de son entreprise, d'évaluer
précisément l'importance de ses qualités, de ses defaults
et de situer l'image quelle offre aux tiers intéressés tel que
les actionnaires, les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel.
Rappelons qu'il s'agit la d'une vision a posteriori. En effet pour une
entreprise, le fait d'avoir de bons ratios à la clôture de
l'exercice n'implique pas obligatoirement un avenir immédiat
favorable.
La méthode des ratios doit être utilisée
avec prudence. Pour un grand nombre d'actes économiques, les ratios ne
sont qu'une première étape. Ils ne donnent au gestionnaire qu'un
fragment de l'information dont ils a besoin pour décider et choisir.
Chaque type d'analyse a un but ou une fonction qui lui est
propre, ce qui permet de déterminer les ratios auxquels on donnera le
plus d'importance.
84
Tout en sachant que le calcul des ratios sur une seule
période et sans point de comparaison possible n'a aucune signification,
et ne permet pas de porter un jugement sur la situation de l'entreprise. Les
ratios les plus utilisés peuvent être classé en 4
catégories :
A - Les ratios d'activité et de gestion :
Il est assez logique de commencer part ceux la parce qu'ils
prennent largement en compte le chiffre d'affaire, ou le volume de la
production, premier élément de la fiche d'identité de
l'entreprise. Ces ratios permettent d'apprécier la manière dont
les dirigeants utilisent les capitaux qui leur sont confiés.
B - Les ratios de structure :
Ce sont des ratios qui vont s'intéresser exclusivement au
poids relatif et à l'équilibre entre les grandes masses du bilan,
avec une préoccupation majeure : l'entreprise peut-elle faire face
durablement à ses engagements ? C'est la seule expression de sa
capacité de survie. Et comme la survie et tout de même l'objectif
premier de l'entreprise, beaucoup d'analystes surpondèrent ces ratios de
structure par rapport à ceux de rentabilité ou
d'activité.
C - Les ratios de rentabiité :
De façon générale, la rentabilité
est un rapport entre les résultats et les moyens mis en oeuvre pour
obtenir ce résultat, exprimé en pourcentage, ces ratios nous
fournissent une indication sur l'efficacité de l'exploitation de
l'entreprise.
D - Les ratios de liquidité :
Les ratios de liquidité donnent une certaine mesure de la
solvabilité à court terme de l'entreprise, ainsi que sa
capacité à faire face au règlement de ses dettes et
indiquent théoriquement comment la transformation progressive des actifs
circulant en liquidité permet de régler les obligations
financières à court terme.
|
Ratios
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Interprétation
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Activite et gestion
|
Stock moyen de matières premières R =
|
x 360 (HT)
|
Ce ratio est calculé pour l'appréciation de la
vitesse de rotation des stocks dans les entreprises de production.
|
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Ce ratio exprime l'une des principales valeurs structurelles,
à savoir le fonds de roulement net.
|
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|
|
Ce ratio nous permet de connaître la part de la valeur
ajoutée allouée à chacun des postes insérés
en numérateur.
|
|
|
x 360
|
Ce ratio nous donne une estimation des délais
fournisseurs obtenus par l'entreprise. Les crédits fournisseurs
étant des ressources gratuites, l'entreprise devrait s'atteler à
essayer d'accroître ce ratio, seulement celle-ci doit faire attention
à ne pas ralentir ces délais de stockage, en achetant plus de
marchandises, pour pouvoir bénéficier de délais plus
avantageux. Ce ratio doit toujours
être comparé aux ratios de vitesse de rotations des
stocks et aux délais clients.
|
|
|
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Créances sur client + EENE(1)
R= x
|
360
|
Ce ratio permet de connaître les délais clients
accordés par l'entreprise. Celle-ci, sans piétiner sur sa
politique commerciale, doit s'atteler à réduire au maximum ces
délais.
|
|
|
|
Ce ratio mesure la capacité d'endettement de
l'entreprise. La norme veut que les dettes à long terme ne
dépassant pas 50% des fonds propres et par voie de conséquence
33% des fonds permanents. Pour une meilleure appréciation de la
capacité d'endettement de l'entreprise, il est nécessaire
d'augmenter les DMLT du montant des prochaines annuités,
afférentes à leur remboursement.
|
|
|
86
|
Capitaux permanents Actif circulant
R=
ou
|
Ce ratio mesure le taux de couverture des immobilisations par
les capitaux permanents et la part des DCT attribuée au financement de
l'actif circulant. En étant supérieurs à 100%, il exprime
un fonds de roulement net positif.
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|
|
Ce ratio exprime le degré de couverture des postes
circulants non immédiatement liquides, autrement dit le besoin en fonds
de roulement maximal, par le fonds de roulement net.
|
|
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Ce ratio mesure le degré de couverture du besoin en fonds
de roulement par le fonds de roulement net. Un ratio supérieur a 100%
implique une trésorerie positive.
|
|
|
Ce ratio mesure la part de la capacité d'autofinancement
allouée au remboursement des dettes financières. Toute diminution
est favorable à l'entreprise car cela lui permettrait de financer ses
investissements par ses propres capitaux et de rémunérer les
actionnaires.
|
|
|
Résultat net d'exploitation
R =
|
Ce ratio permet d'apprécier respectivement la
rentabilité économique et financière de l'entreprise.
La comparaison entre ces deux rentabilités permet de
savoir si l'emprunt a une incidence positive ou négative sur la
rentabilité de l'entreprise et ce par l'appréciation de l'effet
de levier.
|
|
|
Ces deux ratios montrent respectivement l'importance du
résultat avant l'impôt et le résultat après
impôts par rapport au total des ressources mises en oeuvre. Ces deux
ratios doivent être en augmentation perpétuelle sauf dans certains
cas exceptionnels comme la
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réalisation de nouveaux investissements dont le
rendement n'est pas encore arrivé au rendement de croisière.
|
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La CAF
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Ce ratio permet d'estimer le niveau de la rentabilité
nette de l'affaire. Il permet ainsi de mesurer l'aptitude de l'entreprise de
générer à travers toutes ses ressources.
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L'autofinancement
-
|
ce ratio permet de mesurer la capacité de l'entreprise
à sécréter à travers ses ressources
|
|
|
R=
|
Actif circulant
|
Ce ratio exprime la liquidité générale de
l'entreprise car il permet de connaître l'aptitude de celle-ci à
remboursement ses dettes à court terme par son actif circulant.
|
|
|
Actif circulant hors bilan
|
Ce ratio mesure la liquidité restreinte,
c'est-à-dire la capacité de l'entreprise à régler
ses dettes à moins d'un an avec ses liquidités et ses
quasiliquidités. Sa signification est cependant tout à fait
relative car les deux éléments qui le composent se rapportent
à des durées généralement différentes ; il
constituera un indicateur valable seulement dans les secteurs
nécessitent un volant de disponibilités important, ou alors ayant
un cycle de commercialisation très rapide.
|
|
|
Disponibilités
|
Ce ratio, dénommé ratio de liquidité
immédiate, mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face au
remboursement de ses dettes à court terme par ses disponibilités
immédiates.
|
|
|
1 les effets escomptés non échus (EENE)
sont des effets qui on été remis a l'escompte et qui ne sont
encore arrivés a échéance à la date de
clôture de bilan
88
2- Evaluations du projet et la décision finale :
La prise d'une décision rationnelle se traduit par le
positionnement du banquier quant a l'octroi ou au refus des crédits a
son client ;si la requête de ce dernier est rejetée, le banquier
devra l'informer des causes et des motifs de ce rejet, dans le cas contraire,
le banquier procédera a la détermination des conditions de mise
en place du crédit ; toutefois, la prise d'une telle décision
nécessite le recours a une évaluation du projet en question
(l'analyse de viabilité, l'analyse de rentabilité).
Une fois le crédit accordé, le banquier aurait
a assuré le suivi du parcours du crédit accordé ainsi que
son évolution jusqu'à son total remboursement et veiller à
éviter son détournement vers d'autres fins.
2.1- Analyse de la viabilité :
Avant toute étude de la rentabilité du projet,
l'évaluateur devra d'abord faire une analyse de la viabilité (ou
de faisabilité) du projet.
2.1.1- L'analyse de secteur d'activité :
L'analyse du secteur d'activité portera sur : A
- Le marché :
Afin d'amplifier les chances de succès de son
opération de crédit, le banquier devrait impérativement
procéder a l'étude du marché vue que la
nécessité de cette étude ressorte du fait que tout projet
productif a pour objet l'écoulement des biens et services produit, le
banquier devrait donc essayer de prévoir le volume de ces ventes.
L'étude portera sur :
· La taille, la structure et l'évolution du
marché (stable, en progression, en régression).
· Le niveau de production et les prix de ventes
escomptés.
· Le lieu d'implantation du marché visé
(régional, national, international).
· Les parts de marché détenues par
l'entreprise et les parts qu'elle pourra détenir dans le futur.
· L'analyse de la demande passée et présente
et l'appréciation de la demande future et l'offre.
B - Les partenaires :
Il s'agira principalement des clients (les délais de
paiements, le fonds de commerce de l'entreprise...etc.) et des fournisseurs
(leur nombre, leur implantation,...etc.).
C - Les concurrents :
Devant faire face a la concurrence, synonyme de risque
l'entreprise doit faire l'objet d'une analyse faite par le banquier ; une
analyse qui s'intéresse au nombre de concurrent, leurs position sur le
marché ainsi que leurs conditions de ventes.
2.1.2- L'analyse commerciale :
La connaissance du marché pour l'entreprise consiste plus
à produire ce qui peut être vendu ; l'économiste « MC
CARTHY » (2) a pu définir les éléments susceptibles
de permettre au responsable de réaliser ses objets, des
éléments qui ont été réunis sous la
règle des « 4P » a savoir :
· Le produit ;
· Le prix ;
· La distribution ;
· La communication.
Ces 4 éléments tiennent au fait que le prix de
vente n'est ni objectif, ni universel ; mais bien la résultante de la
combinaison de plusieurs facteurs que le marketing se doit de
révéler par une approche rationnelle.
2.2- La prise de décision :
Le banquier doit designer à ce niveau, les informations
ainsi que les données relatives au crédit, tel que le montant, la
durée et les modalités de mise en place du crédit.
Cette prise de décision est allouée au
comité de crédit qui est composé d'un directeur d'agence,
de son directeur adjoint ainsi que de chargés d'études, et a qui
revient le dernier mot sur le sort des demandes, et ce en fonction des cotes de
délégation qui lui sont attribuées ; un avis est transmis
au comité compétent dans le cas ou la demande dépasse la
cote qui vient d'être citée ,dans le cas contraire une
autorisation de crédit est établie par le comité
concerné et ce après toutes décisions favorables.
(1) E. Jérôme MC CARTHY (doctorat1960-
3éme cycle de l'université du Minnesota)
90
L'autorisation en question véhiculera toutes les
informations relatives à la mise en place et le suivi du crédit a
savoir :
A Les crédits autorisés en précisant la
forme, le montant et l'échéance.
A Les conditions de mise en place ; a titre d'exemple : la
centralisation du chiffre
d'affaires, la justification de la part de l'autofinancement,
nouveaux apports, etc. A Les garanties à recueillir.
Conclusion :
Tout accord de crédit doit être
précéder par une évaluation de performance et de contre
performance de l'entreprise en question a travers l'identification du client,
de son environnement et ce après avoir réunit toutes les
informations ainsi que les documents jugés nécessaire, afin de
mieux apprécier le projet et de donner ou non l'accord de
financement.
91
92
1- Présentation de l'agence :
La banque extérieur d'Algérie fut
créée le 01 Octobre 1967 par Ordonnance N° 67/204, sous la
forme d'une société nationale avec un capital de départ 24
millions de dinars, constitué par une dotation entièrement
souscrit par l'état en reprise des activités du crédit
Lyonnais.
Dans le cadre du parachèvement du processus de
nationalisation du système bancaire algérien, la BEA a repris
successivement les activités de certaines banques
étrangères exerçant en Algérie.
Depuis 1970, la BEA s'est vu confier la totalité des
opérations bancaires des grandes sociétés industrielles
nationales.
A la faveur de la restructuration des entreprises industrielles
et des mutations profondes engagées par les pouvoirs publics dans les
années 80, la BEA change de statut et devient, le 05 Février
1989, société par action en gardant globalement le même
objet que celui qui lui été fixé par l'ordonnance du 01
Octobre 1967. Son capital qui pouvait être augmenté en une
plusieurs fois par la création d'actions nouvelles, dont les conditions
sont arrêtées par l'assemblée générale
extraordinaire des actionnaires est porté à 01 milliard de
dinars. Il était détenu par les ex fonds de participation des
principaux secteurs du portefeuille commercial de la BEA (outre les
hydrocarbures), suivant la structure suivante :
· Fonds de participation « construction »
· Fonds de participation « électronique,
télécommunication, informatique »
· Fonds de participation « chimie, pétrochimie,
pharmacie »
En 1991, le capital de la banque est augmenté de 600
millions de dinars, passant ainsi à 01 milliard six cent million de
dinars (1.6 milliard de DA).
En Mars 1996, le capital de la BEA est passé 5.6 milliards
de dinars. Après cette dissolution des fonds de participations, le
capital n'a cessé de croître depuis cette date, passant le 12
milliards de DA en Septembre 2000. Actuellement il est fixé à
26.5 milliards de dinars.
* Organisation de l'agence : L'agence BEA
comporte :
1 - La direction :
- Directeur. - Adjoint.
- Secrétariat.
2 - Centre comptable :
- Contrôles généraux.
- Traitement comptable.
- Transmettre supplémentaire et caisse. - Suivre des
chapitres.
3 - Service relation client :
- Collecte des ressources.
- Montage des dossiers client.
- Visite clients (assistance et conseil client). - Analyse
rentable clientèle.
4 - Secrétariat et engagement :
A - Administration et engagements :
- Ouverture clients.
- Gestion de dossier.
- Suivi clientèle actes et engagements. - Statistique.
B - Contentieux :
- Gestion des garantis. - Opposition.
5 - Gestion et administration : - Gestion
personnelle.
94
- Formation.
- Archive.
- Déclaration fiscale.
6 - Opérations guichet :
A - Guichet principal :
- Versements. - Paiements.
B - Guichet payeurs :
- Paiement.
C - Guichet de change monétaire et comptes
devises :
- Change monétaire.
- Versements et retrait sur comptes devises.
7 - Arrière guichet :
A - Virements :
- Virement émis. - Virement reçu. - Cheque
banque.
B - Portefeuille :
- Remise.
- Recouvrement. - Compensation. - Trésorerie.
C - Coordinateur et informatique :
- Ouverture et fermeture du système. - Gestion des
applications.
8 - Commerce extérieur :
A - Domiciiation et apurements :
- Domiciliation import/export. - Déclaration.
B - crédits documentaires :
- Ouverture. - Réalisation.
C - Remise documentaire :
- Traitement de la remise documentaire. - Opération
export.
D - Comptes devises :
- Mouvements des comptes devises. - Ordre de paiement.
2- Mission de l'agence :
L'agence BEA, comme toute autre agence, doit par le biais des
structures d'accueil et de traitement dont elle dispose, être en mesure
de satisfaire la clientèle quelle que soit sa nature et son secteur
d'activité. En effet, l'agence d'accueil est investie des principales
missions suivantes :
· Le traitement des opérations bancaire
confiées par la clientèle, l'entretient et le
développement des relations commerciales avec celle-ci.
· La réception, l'étude, la décision
et la mise en place des crédits dans la limite des
prérogatives.
· La gestion et le suivi des crédits octroyés
et des garanties exigées.
· Le traitement des opérations du commerce
extérieur.
96
> Attribution de l'agence en matière de
crédit :
Pour assurer un traitement rapide des opérations,
l'agence BEA est dotée de pouvoirs en matière de distribution de
crédit. Ces pouvoirs lui sont confiés sous forme de
délégation attribuée au directeur d'agence.
Les crédits, dont le montant dépasse les pouvoirs
de l'agence, doivent être transmis après étude au
comité de crédit au niveau de la direction régionale qui
jouit d'une délégation plus importante.
En cas ou, le montant dépasse la
délégation de la direction régionale, le dossier
sera transmis au niveau de la direction des engagements des petites et
moyennes entreprises.
> Présentation et organisation du service
exploitation :
Avant d'aborder les différents thèmes constituants
le présent compte-rendu, nous allons nous intéresser au service
exploitation.
Nous présenterons ainsi ce compartiment, son rôle
ainsi que les relations fonctionnelles et hiérarchiques qu'il entretient
au sein de l'agence bancaire.
> Place et rôle du service crédit dans
l'agence BEA :
Le service exploitation tient une place
prépondérante. En effet ; l'octroi des crédits est
l'activité la plus lucrative pour la banque mais aussi la plus
risqué. Il est donc très important que ce service soit
minutieusement structuré et par conséquent, le plus performent
possible.
Le service exploitation est composé de différents
compartiments :
La fonction crédit : Cette cellule
comporte des chargés d'études. Sa fonction consiste à
étudier et à analyser les dossiers de crédit, tout en
sachant que la mise en place et le suivi des crédits octroyés
relève de l'autorité du service « secrétariat et
engagement », ce dernier a pour fonction :
A La mise en place du crédit autorisé.
A Le recueil des garanties.
A Le suivi de l'utilisation du crédit accordé
ainsi que le respect de l'échéancier de remboursement.
La fonction juridique/recouvrement : Cette
cellule est sous la responsabilité d'un chargé d'étude qui
doit en collaboration perpétuelle avec la fonction crédit :
A Assister les autres services sur le plan juridique.
A Vérifier la régularité des actes et
garanties recueillis.
A Classer et suivre les dossiers en difficulté de
remboursement.
A Assurer le recouvrement des créances litigieuses et la
gestion des contentieuse.
A Entretenir des relations avec l'ensemble des auxiliaires de
justice et consulter ces derniers (Avocats, Huissiers, Notaires) en cas de
besoins.
A Gérer la documentation juridique : Les ouvertures de
comptes JO, code de commerce.
La fonction ressources/comptes : Cette
cellule est chargée de l'ouverture des comptes sous toutes les formes et
de la souscription, le suivi et le renouvèlement des contrats de DAT et
BDC. C'est la cellule qui voit naitre une relation entre un client et la
banque, notamment dans le cas d'une nouvelle relation qui sollicite un
crédit.
3- Relation hiérarchique et fonctionnelle
:
Relation hiérarchique :
Le service crédit dépend hiérarchiquement
du directeur d'agence qui cordonne entre les différents compartiments de
l'agence, et représente celle-ci auprès des différentes
directions.
Relation fonctionnelles :
Le service crédit entretient des relations fonctionnelles
avec les autres compartiments de l'agence ainsi que l'ensemble des structures
de la banque, et ce par le biais du chef de l'agence :
A Le service des opérations du commerce extérieur
: en vue d'assister la clientèle dans ses opérations avec les
partenaires étrangers.
A La direction des crédits : pour l'assistance dans
l'étude, l'évaluation des risques et la prise de décision
à travers les avis motivés qu'il émet.
98
A La direction financière : pour les besoins
(Accréditifs permanents) et pour la mobilisation des crédits
(Chaines de billets, tableaux d'amortissement des crédits ...etc.)
A La direction des études juridiques et contentieuses :
pour orientation et recommandation en matière de juridiction ainsi que
la prise en charge et la gestion des affaires litigieuses.
A La direction de la comptabilité : pour les aspects
comptables liés aux opérations traitées et notamment les
nouvelles conventions comptables que celle-ci pourrait mettre en oeuvre.
A La direction des financements et des relations
extérieures : pour la recherche et la mise en place du financement
externe, ainsi que l'assistance en matière du commerce extérieur,
notamment pour les aspects réglementaires.
4- Chargé de clientèle :
Il est chargé de gérer et de développer une
relation client. Cela peut être avec des particuliers ou avec des
professionnels.
Gestion du portefeuille client : Cela consiste
en premier lieu à répondre aux attentes quotidiennes de nos
clients. Ces attentes peuvent être d'ordre opérationnel comme les
opérations de banques. Elles peuvent aussi être d'ordre
stratégique par le biais de conseil sur les futurs choix financiers de
l'entreprise.
En second lieu Le chargé de clientèle est
sensé maitriser toutes les opérations au niveau de la banque, ce
qui fait qu'on peut le mettre dans n'importe quel poste libre, et doit de ce
fait être capable de comprendre les besoins de ses clients et de leur
proposer des produits bancaires conséquents, tout comme on peut le
déplacer vers d'autre postes en fonction des besoins de la banque.
Développement du portefeuille: Cela
consiste à démarcher de nouveaux clients. Pour cela le
chargé de clientèle doit mettre en avant ses talents commerciaux
car il s'agit ici de démarcher des clients potentiels et de les
convaincre de l'utilité des produits qu'on désire leur vendre.
Principales missions :
o Entretenir une relation avec les clients.
o Effectuer ou vérifier que les opérations de
banque demandées par le client ont été
effectuées.
o Proposer de nouveaux produits aux clients.
o Conseiller les entreprises dans leurs choix financiers.
o Effectuer des analyses financières.
o Démarcher de nouveaux clients.
o Mise en place des dossiers de crédit .
Qualifications :
Le chargé de clientèle doit avoir certaines
connaissances en banque mais le principal reste sa capacité commerciale
:
o Avoir un bon sens commercial.
o Avoir une culture sectorielle des entreprises clientes. o
Posséder des notions de comptabilité.
o Avoir des notions d'analyse financière.
Caractéristiques :
o Organisation et rigueur.
o Avoir de bonnes facultés de jugement et de prise de
décision. o Autonomie.
o Relationnel.
o Capacité d'écoute et de persuasion.
+ L'analyse financière :
Si l'analyse financière statique permet de fournir des
éléments essentiels à l'étude :
- Les notions de fonds de roulement, besoins en fonds de
roulement et trésorerie sont indispensables à l'étude
d'une situation d'une entreprise.
100
- Le calcul des ratios fournit des informations pertinentes sur
la situation d'une entreprise donnée
Elle demeure toutefois limitée et doit être
complétée par une analyse financière dynamique de
l'entreprise.
- L'analyse financière statique connait de nombreuses
limites.
- L'analyse financière dynamique permet de pallier
certaines des limites de l'analyse financière statique
L'analyse dynamique de la structure financière d'une
entreprise est l'étude des équilibres dans le temps entre ses
ressources financières et ses emplois. Elle est un volet important du
rapport de gestion
2.1- Tableau Emplois et ressources :
Le tableau emplois et ressources, ou tableau de financement,
permet d'affiner l'analyse financière en prenant en compte plusieurs
bilans successifs. En effet, la comparaison des différents postes du
bilan dans le temps va faire ressortir l'évolution du financement de
l'entreprise : quelles nouvelles ressources financières ont
été mises à la disposition de l'entreprise, et quelles
utilisations en ont été faites ?
L'optique retenue par le plan comptable général
est fonctionnelle. La relation fondamentale qui est utilisée est la
suivante :
FR - BFR = TRESO NETTE
AFR - ABFR = ATRESO NETTE
A - Modèle de tableau des emplois et des
ressources :
Cette première partie du tableau repose sur une
comparaison de l'évolution des ressources stables et des emplois
stables, ce qui détermine la variation du fonds de roulement global.
Cette comparaison permet de connaître les politiques d'investissement,
d'endettement et de distribution de l'entreprise.
Les ressources recensées sont d'abord internes -
essentiellement le résultat à travers la capacité
d'autofinancement (CAF). Elles peuvent aussi provenir de cessions d'actifs ou
de ressources financières externes (augmentation des capitaux propres ou
des dettes financières).
La distribution de dividendes est un emploi qui est inscrit dans
le tableau au même niveau que la CAF puisque leur nature est
équivalente : ce qui ne participe pas à l'autofinancement est
distribué. Les investissements sont des emplois.
La construction du tableau de financement nécessite
généralement d'avoir une information supplémentaire de
celle qui figure dans le bilan et le compte de résultat. Il est ainsi
par exemple nécessaire d'aller chercher en annexe l'information portant
sur les augmentations et les diminutions d'immobilisations au cours de
l'exercice.
Le solde net est la variation du fonds de roulement qui, si elle
est positive, est une ressource nette supplémentaire. Inversement, si
elle est négative, elle représente un emploi net
supplémentaire.
Le tableau de financement permet à l'analyste de
vérifier l'évolution de la structure financière de
l'entreprise. Il peut ainsi voir s'il existe pour cette entreprise un effet de
ciseau. En effet, il est généralement reconnu que le BFR
évolue en raison du chiffre d'affaire (proportionnellement), alors que
le fonds de roulement évolue par paliers. Le risque pour une entreprise
en forte croissance est alors de voir sa trésorerie se dégrader
de manière importante, ce qui entraine un risque de défaut de
paiement. Par suite, une entreprise, alors qu'elle est en forte croissance et
bénéficiaire, peut se trouver en situation de redressement
judiciaire.
Le tableau de financement peut également permettre de
repérer une dérive dans les conditions de règlement
fournisseur ou client. Celles-ci représentent alors un coût
financier, soit en agios, soit en intérêt sur emprunt, soit en
insuffisance de résultats distribuables.
B - Commentaire du tableau de financement :
· Variation du fond de roulement :
On remarque que l'entreprise a réalisé
d'importants investissements en accentuant ses moyens de production, ainsi que
le remboursement d'une bonne partie de ses dettes financières en
employant sa capacité d'autofinancement notamment, mais le 2eme exercice
a toutefois connue une nouvelle augmentation des ses dettes financières,
en plus d'une très importante diminution de ses immobilisations, cela
dit, le 3eme année exercice a fait l'objet de quelque variations, a
savoir une augmentation des immobilisations, des stocks et
102
travaux en cours, des disponibilités de respectivement 68,
173, 2553, mais on remarque aussi une baisse pour les disponibilités de
3454.
· La variation du besoin en fond de roulement :
Le besoin en fond de roulement de l'entreprise a connu des
baisses successives durant les 3 exercices du fait de la diminution de ses
stocks ainsi que de ses créances clients, toute en sachant que les fonds
de roulements des 3 exercices étaient bien loin de pouvoir compenser
leurs besoins en fonds de roulement respectifs. Par conséquent,
l'entreprise pour financer l'ensemble de ses emplois cyclique a dû
augmenter le niveau de ses concours bancaires.
· La variation de la trésorerie :
Du fait que les fonds de roulement de l'entreprise soir
inferieurs a leurs besoins de
fonds de roulement respectifs, la trésorerie de
l'entreprise fait l'objet de variations tantôt en hausse tantôt en
baisse, mais étant toujours négatif, ce qui explique le recours
croissant de l'entreprise aux financements extérieurs avec des montants
de plus en plus important, lors des 2eme et 3eme exercices notamment.
104
2.2- Tableau des flux de trésorerie :
Tableau des flux de trésorerie explique la variation
globale de la trésorerie, en distinguant les flux de trésorerie
liés aux trois grandes catégories d'opérations
réalisées par l'entreprise qui sont :
· Les opérations d'exploitation.
· Les opérations d'investissement.
· Les opérations de financement.
Bien que la trésorerie de l'entreprise soit unique, il
est intéressant de distinguer ces trois grandes fonctions de
façon a faire apparaître la contribution de chacune à la
variation globale de la trésorerie.
Ainsi, le tableau des flux donne une explication de la
formation de la variation de trésorerie.
A - Interprétation du tableau des flux de
trésorerie :
La première partie du tableau des flux de
trésorerie indique si l'exploitation est génératrice de
liquidités. En règle générale, la trésorerie
d'exploitation est positive, exception faite dans les périodes de
diminution brutale et importante des ventes, où l'accumulation des
stocks, le paiement des charges d'exploitation fixes, la diminution du
crédit fournisseurs entraînent des décaissements
liés aux ventes.
Cette approche est très intéressante parce
qu'elle montre que la trésorerie d'exploitation est une capacité
d'autofinancement (CAF) corrigé.
Le flux de trésorerie d'exploitation dépend du
montant de financement interne dégagé par l'entreprise (EBE puis
CAF). La trésorerie d'exploitation ne correspondrait à la CAF que
dans le cas très particulier où tous les paiements auraient lieu
comptant : l'entreprise ne consent aucun crédit à ses clients et
paie comptant tous ses fournisseurs. Généralement, les flux
financiers sont décalés par rapport aux flux réels. Il
faut donc corriger la CAF de tous les décalages de trésorerie
liés aux opérations d'exploitation.
Si les décalages de trésorerie sont finalement
favorables à l'entreprise, la trésorerie d'exploitation est
supérieur à la CAF. En revanche la trésorerie
d'exploitation peut être inférieur à la CAF si les
décalages se soldent par une sortie nette de liquidités.
La suite du tableau des flux de trésorerie fait
ressortir si la trésorerie d'exploitation de l'entreprise parvient ou
non à financer les investissements. En effet la 2eme partie du tableau
regroupe les opérations d'investissement et sauf cas particulier, les
investissements nouveaux sont supérieurs aux cessions d'actifs.
Le flux de trésorerie relatif aux opérations
d'investissement est généralement négatif.
La troisième partie du tableau regroupe toutes les
opérations financières et montre le mode de financement des
investissements, le recours plus ou moins important au financement externe
(dette, augmentation de capital).
Il est usuel d'établir les tableaux de flux sur
plusieurs périodes de façon à éliminer les
variations conjoncturelles et à analyser l'évolution de la
trésorerie.
B - Commentaire du tableau de flux de trésorerie
:
L'entreprise a dégagé une capacité
d'autofinancement importante du fait de l'augmentation du besoin en fonds de
roulement, celle-ci s'est totalement transformée en liquidité, et
a de ce fait couvert les opérations d'investissement mais n'a toutefois
pas pu compenser le déficit de trésorerie constaté au
niveau des opérations de financements. Sur l'ensemble des
opérations, les flux négatifs (Décaissements) l'emportent
sur les flux positifs (Encaissements), ce qui explique la diminution de la
trésorerie.
106
+ La prise de décision :
L'entreprise « X » est une entreprise a
responsabilité limitée au capital de 1500000DA, son
activité se traduit par la distribution des vêtements de travail
et de protection.
La S.A.R.L a fourni toute la documentation nécessaire
(Bilan, TCR, Extrait de rôle, Assurance...) afin d`obtenir une
autorisation de crédit auprès de la BEA.
Ces renseignements fournis ont permis la banque d'avoir une
idée sur la personnalité des dirigeants, leurs intentions, la
fiabilité de leurs produits, la capacité de l'entreprise à
se positionner sur le marché.
108
FEUILLE 1 : PAGE DE GARDE
La page de garde du dossier est conçue dans le but de
faire d'emblée ressortir les données génériques du
dossier de crédit.
> Catégorie de l'entreprise étudiée et
son secteur économique.
> La saisie du sigle et/ou dénomination sociale de
l'entreprise se répercute
automatiquement sur les autres planches du dossier, afin
d'éviter toute confusion. > L'indication du secteur
d'activités est assortie du code de la nomenclature retenue
par la Banque d'Algérie.
> La date de traitement du dossier s'affiche
automatiquement, dès ouverture du dossier. > La date de la
dernière visite de l'entreprise est une donnée essentielle
destinée à
motiver le commercial à régulièrement
visiter le client et à mesurer le délai écoulé
entre cette visite et le traitement du dossier
> Cette fiche permet de spécifier s'il s'agit d'une
nouvelle demande ou d'un dossier ponctuel, en renouvellement,
éventuellement en augmentation.
> Elle positionne le niveau de comité dont
relève la décision sur ce dossier.
· Niveau 1 = Comité d'agence
· Niveau 2 = Comité de région
· Niveau 3 = Comité central
· Niveau 4 = Comité Direction
Générale
· Niveau 5 = Comité du Président
> La mention de la date du précédent
comité permet de contrôler le caractère régulier des
révisions de crédit.
> L'indication de la date prochaine de révision de
crédit permet de programmer ces travaux en cherchant un meilleur
étalement dans le temps des dossiers, afin d'éviter l'engorgement
périodique des services concernés.
> La rubrique « origine du dossier » identifie
les intervenants en agence qui, placés sous l'autorité du
Directeur, procèdent au montage du dossier et à l'analyse du
risque, avant de le transmettre au Secrétariat Engagements.
Cette rubrique intègre également le niveau
régional, qui, selon les options retenues par la banque dans
l'organisation de la fonction crédit, pourrait intervenir directement
dans le montage et l'analyse de certains dossiers de crédit de nature et
de montant à définir.
110
FEUILLE 2 : DEMANDE DE CREDIT & GARANTIES
Cette fiche intègre à l'identique au dossier le
formulaire de demande de crédits actuellement utilisé,
complété toutefois d'une sommation des concours par nature, d'une
distinction à opérer entre les crédocs import à vue
et ceux à usance et d'un élargissement des crédits
d'investissement à des crédits court terme, inférieurs
à 2 ans.
S'agissant des crédocs à usance, il importe de
les isoler dans la mesure où la consistance du risque est
différente du crédoc à vue. En effet, leur
dénouement amène la banque à se dessaisir des documents
avant paiement intégral, se privant ainsi de tout recours
éventuel sur la marchandise. Ce qui conduit, en complément
à la provision d'ouverture du crédoc, à la constitution
d'une provision complémentaire à la levée des documents et
à la persistance d'un risque résiduel jusqu'à son
dénouement. Ces données méritent donc d'être
isolées dans la demande de crédit.
Concernant les investissements légers, qu'il s'agisse
d'acquisition, renouvellement ou valorisation, il est jugé utile
d'introduire leur financement à court terme, soit amortissable sur une
période inférieure à 24 mois. Ce type de concours est,
semble-t-il, peu usité dans la banque et mériterait pourtant
d'être plus largement promu.
D'une part, dans le cadre d'une approche marketing, il
répond aux attentes d'une clientèle soucieuse d'une
adéquation entre la durée de vie de ses actifs légers et
celle de leur financement. Il constitue de ce fait un produit performant
d'appel ou d'entretien de la relation.
D'autre part, en interne, la convention de prêt dont il
est assorti confère à cet engagement causé une meilleure
lisibilité que tout découvert ou autre facilité, tout en
l'écartant de la contrainte prudentielle de couverture des concours
à moyen et long terme.
Cette fiche intègre par ailleurs la rubrique des
garanties afin d'afficher d'emblée leur consistance face aux engagements
sollicités.
Il est ici rappelé que, dans le cadre des travaux en
cours sur le Plan de Surveillance, chaque garantie constituée devra
porter la même référence de base que celle de
l'autorisation
La rubrique « commentaires spécifiques » permet
d'indiquer, par ligne de crédit :
112
> son mode d'utilisation.
> les modalités de tirage de crédits
d'investissement.
> le taux d'intérêt proposé et les
natures et niveau de commission prévus.
114
FEUILLE 3 : EVOLUTION BILANCIELLE
Cette fiche intègre au support la planche de
dépouillement des bilans actuellement utilisée, avec
automatisation du calcul grande masses.
Elle contient néanmoins quelques apports :
· Insertion automatique des dates sous revue.
· Inclusion de lignes « autres » destinées
à faciliter le dépouillement.
· Lignes réservées à l'indication de
données de l'annexe au bilan
o Achats matières premières o Total achats
o Une autre ligne disponible
· lignes réservées à l'indication de
données à calculer o encours d'escompte non échu
o deux autres lignes disponibles
116
FEUILLE 4 : Indicateurs Financiers
Cette fiche reprend à l'identique la planche des soldes
intermédiaires de gestion actuellement utilisée.
Elle contient néanmoins quelques apports :
· calcul automatisé de l'Excédent Brut
d'Exploitation
· calcul automatisé de la variation des principales
données
· calcul automatisé du Chiffre d'Affaires TTC, une
fois saisi le taux en vigueur de la TVA
Dès saisie manuelle des données
financières des bilans et comptes de résultats, le logiciel
d'aide à la décision de crédit procède au calcul
automatique des indicateurs propres à chaque exercice ainsi que de leur
moyenne sur la période sous revue.
Ces indicateurs sont regroupés, selon les besoins du
logiciel « STAR CREDIT SCORING (c) », sous 4 chapitres de
Structure, Trésorerie,
Activités et Rentabilité. Seuls
les indicateurs surlignés sont repris dans la fiche de notation et de
scoring de la société.
118
Conclusion Générale
A travers l'étude que j'ai effectué, ainsi que les
différentes informations et connaissances que j'ai acquise a mon passage
par l'agence BEA, j'ai constaté l'importance des différents
crédits dont peuvent bénéficier les entreprises en vue de
soulager leurs trésoreries, d'apaiser leurs surface financière,
et de ce fait assurer une bonne gestion et atteindre un rendement optimal.
Cela-dit, bien qu'ils aient la même finalité, il
convient de distinguer entre les crédits par caisses et les
crédits par signatures, vue que le premiers se base sur un
décaissement rapide et en espèce, alors que le deuxième ne
fait pas l'objet d'aucun décaissement étant donné que
c'est le banquier qui s'engage a la place du client ,mais profite toutefois
d'un taux d'intérêt nettement inferieur a celui appliqué
par les crédit par caisse, ce qui nous amène a en déduire
que le crédit par signature est plus avantageux que le crédit par
caisse, mais il est utile de signaler que ces derniers sont les plus
prisés du fait de leurs liquidité immédiate ; cependant,
le banquier exige lors de toutes opération de crédit des
garanties, en plus d'évaluer l'ensemble des risques qui lui sont
liés, et ce afin de les minimisés et d'assurer le bon
déroulement de la relation entre lui et son client.
Toutefois, pouvant avoir a faire face a des clients
défaillants, incapable de remplir leurs obligations en remboursant leurs
crédits involontairement ou bien volontairement, la banque doit a tout
prix récupérer son dû, donc :
« Quelles sont les différentes modalités qui
permettent a l'entreprise d'assurer le recouvrement de ses créances ?
»
120
- BENHALIMA A., « Pratique des techniques bancaires »,
REFERENCE A ALGERIE, éditions DAHLAB, 1997.
- Cherif MONDHER, « Les taux d'intérêt »,
BANQUE éditeur, Paris, octobre 2000. - DESMICHT F,
« Pratique de l'activité bancaire », éditions DUNOD,
2004.
- Dictionnaire de la comptabilité, les publications
fiduciaires, septembre 1995.
- Farouk BOUYACOUB, « L'entreprise et le financement
bancaire », CASBAH édition, Algérie, 2001.
- Garsnault et S. Priani « La banque fonctionnement et
stratégie », ECONOMICA Paris 1997.
- Henri CALVERT, « Méthodologie de l'analyse
financière des établissements de crédit », ECONOMICA
2éme édition, Paris, 2002.
- Hubert de la BRUSLERIE, « Analyse financière
», DUNOD 3éme édition, Paris, 2006. -
HUBERT R., « Analyse financière et risque de crédit »,
éditions, DUNOD, Paris, 1999.
- James C.VAN HORNE, « Gestion et politique
financière », DUNOD, tome2 Paris, 1976.
- Jean LOCHARD, « Les bases de l'analyse financière
», les éditions d'organisation, Paris, 1997.
- Josette PILVERDIER, « Finance d'entreprise »,
ECONOMICA 6éme édition, Paris, 1993.
- Jean Pierre LAHILLE, « Analyse financière »,
DALLOUZ 2éme édition, Paris, 2004.
- Luc BERNET - ROLLANDE, « Principe de technique bancaire
», DUNOD 23éme édition, Paris, avril2004.
- MANCHON E., « Analyse bancaire de l'entreprise »
édition ECONONICA, Paris, 1999.
- Michel MATHIEU, « L'exploitant bancaire et le risque
crédit », la revue banque, Paris, 1995.
- Michel LOZATO - Pascal NICOLLE, « Gestion des
investissements et de l'information financière », DUNOD, Paris,
2001.
- NICOLAS V, « ECONOMIE BANCAIRE », édition
BREAL, Paris, 2001. - PETIT-DUTAILLIS G., « Le
crédit et les banque », éditions, Sirey, 1964.
- Roland PEREZ, « Finance d'entreprise », ECONOMICA
6éme édition, Paris, 1993.
Site Internet :
-
http://www.banque-credit.org
-
http://www.bank-of-algeriens.dz
- http://www.bea.dz/
-
http://www.cours-comptabilite.com
-
http://fr.wikipedia.org
-
http://www.toutsurlescredits.fr
-
http://www.trader-finance.fr
-
http://www.vernimmen.net
Travaux universitaires :
- « Etude et analyse de la distribution des crédits
aux entreprises », Magister en Marketing 2005.
- « Le financement du crédit d'investissement »,
licence en sciences économiques option Monnaie Finance Banque MFB
2005.
- «L'octroi de crédit aux entreprises »,
Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) option
Finance-Comptabilité 2009.
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