REPUBLIQUE DU BENIN
*********
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
********
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
************
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
*********
CYCLE II
*****
Mémoire de Fin de Formation pour l'Obtention du
Diplôme de Maîtrise es Sciences Economiques
OPTION :
ECONOMIE Année académique : 2010 -
2011
Thème:
Analyse économique des décisions de financement des
PME
au Bénin
Réalisé et Soutenu par : Sous la
direction de :
Judicaël Yémalin TOSSOU Pr Magloire
LANHA,
Professeur agrégé des
sciences économiques
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG) N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES
DANS CE MEMOIRE.
PROPRES A SON AUTEUR
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME
« Version corrigée après soutenance- Bon
à déposer »
Abomey-Calavi, le
Signature du directeur de mémoire :
Nom du directeur de mémoire :
DEDICACES
A
- Mes parents : Philomène &
René; - Mes filleuls Ghalia & Sylvanus ; - Mes amis
Roukiyath & René.
Judicaël
REMERCIEMENTS
En prélude de ce mémoire, nous avons
l'agréable devoir de remercier tous ceux qui, de près ou de loin,
n'ont ménagé aucun effort pour contribuer à l'heureux
aboutissement de ce travail. Vous êtes nombreux à nous apporter
votre assistance technique et financière. Certes nous ne pouvons pas
vous citer tous ici, car la liste est trop longue.
Que toutes ces personnes reçoivent ici nos profondes
gratitudes. Il s'agit particulièrement de:
> Pr Magloire LANHA, Professeur
agrégé des sciences économiques, Doyen de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l'UAC pour ses
merveilleuses innovations dans la faculté et surtout pour avoir
accepté, malgré ses énormes et lourdes tâches, de
superviser la rédaction de ce mémoire. Toutes nos discussions
avec lui nous ont été bénéfiques et ça a
été une expérience très enrichissante de
réaliser notre premier travail de recherche sous sa direction.
> Pr Fulbert Gero AMOUSSOUGA, Directeur de
l'école doctorale de la FASEG et de tous nos aînés
qui y sont formés, pour leurs diverses orientations dans la
réalisation de ce travail.
> Messieurs les honorables membres du jury
qui ont bien voulu apprécier ce modeste travail par leurs observations
critiques et leurs apports de chercheurs expérimentés.
> Personnel de la FASEG/UAC (corps
administratif et professoral) pour les connaissances acquises et les diverses
facilités administratives
> Messieurs Luc MORIO, Quentin MORENO, Odon VALLET,
B. ROYANNEZ respectivement pour leurs bienveillantes orientations
(académique, professionnelle) et les oeuvres généreuses de
la fondation VALLET de France au Bénin.
> Responsables des diverses institutions
ayant facilité l'accès à l'information théorique et
empirique : Mr CHITOU Abdou Rahamane, Mr Rizwan HAIDER, Mme Lucile SOSSOU, Mr
Patrice HOPPENOT, Mr David MUNNICH, Mr Olivier GBEKE, Mme TCHIBOZO
Françoise, Mr Bénoît DJOSSOU, Mr Hermann TAKOU, Mr
Michée OLODO, Mr Roméo DOVENON, Mr Roland EZINMEGNON, Me Paul
ATITA, Mme Nadine TCHINHOUNCHIN, Mme Opportune SINGBO, Mr Gilles AMOUSSOU, Mme
Achiatou ALKOIRET...
> Nos collègues et supérieurs à
FINADEV SA : L'expérience professionnelle acquise au cours de
notre stage professionnel nous a été d'une très grande
utilité dans la réalisation de ce travail.
> Nos camarades de promotion et les membres de notre
famille qui ne nous ont pas marchandé leur soutien.
SOMMAIRE
- Liste des tableaux . Pge IV
- Liste des figures ....Pge V
- Liste des annexes Pge VI
- Liste des sigles et abréviations Pge
VII
- Résumé Pge IX
- Tableau de synthèse de
l'étude
- Introduction générale Pge
1
CHAPITRE PREMIER: Cadres conceptuel et
méthodologique Pge 3
Section 1 : Problématique et aperçu sur
l'environnement général des PME .Pge 3
Section 2 : Revue de littérature, Objectifs,
Hypothèses et méthodologie .Pge 9
CHAPITRE DEUXIEME : Analyse des données Pge
22
Section 1 : Analyse quantitative Pge 22
Section 2 : Analyse qualitative (de contenu) ....Pge 31
CHAPITRE TROISIEME : Discussion des résultats et
suggestions Pge37
Section 1 : Discussion des résultats .Pge 39
Section 2 : Suggestions et limites de l'étude Pge
46
- Conclusion générale .....Pge
50
- Bibliographie .Pge 51
- ANNEXE Pge i
Liste des tableaux
Tableau 1: Comparaison des facteurs de risques
des PMEB selon l'obtention ou non de financement (H1)... Pge 24
Tableau 2 : Variables significatives du
modèle de régression logistique (H1) Pge 27
Tableau 3 : Corrélation entre MFIN et les
indicateurs de développement de la PME (H2) Pge 28
Tableau 4 : Modèles de régression
linéaire simple (H2) Pge 30
Tableau 5 : Corrélations entre encours,
RBE et RN (H3) Pge 31
Tableau 6 : Définition
opérationnelle et mesure des variables indépendantes (H1) Pge
ii
Tableau 7 : Comparaison entre capital
investissement et finance traditionnelle Pge v
Tableau 8 : Test d'égalité des
variances des erreurs de Levennes (H2) Pge vi
Tableau 9 : Tests multivariés (H2) pge
vii
Tableau 10 : Test des effets inter-sujets (H2)
Pge vii
Liste des figures
Figure 1 : Critères déterminant
l'octroi de financement aux PMEB ..Pge 34
Figure 2 : Arbre des décisions de
financement des PMEB ..Pge 35
Figure 3 : Processus de décision de
financement des PME par le capital risque. Pge 36 Figure 4
: Quelques limites à la croissance réelle des PME
liées aux financements ...Pge 38
ANNEXES
Liste des annexes
ANNEXE 1 : Définition
opérationnelle et mesure des variables indépendantes
ANNEXE 2 : Quelques diagrammes juxtaposés
montrant l'importance des facteurs de risques dans la décision de
financement des PMEB
ANNEXE 3 : Comparaison entre
capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle ANNEXE 4
: Résultats statistiques/ économétriques non
présentés dans le développement
ANNEXE 5 : Diagrammes présentant quelques
limites à l'effet positif espéré par les
établissements de crédit.
ANNEXE 6 : Résumé sur les accords
de classement
ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du
modèle de régression logistique ANNEXE 8 :
Questionnaire/ Guide d'entretien
ANNEXE 9 : Bases de données
Liste des sigles et abréviations
Sigles/ Abréviations
|
Définitions
|
AFD
|
Agence Française de Développement
|
ASS
|
Afrique du Sud du Sahara
|
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
CAE Bénin
|
Conseil d'Analyse Economique du Bénin
|
CAMF
|
Chiffre d'Affaires après financement
|
CCA
|
Croissance du chiffre d'affaire (tca)
|
CDE
|
Centre de Développement des Entreprises
|
CFDC
|
Croissance du FDC
|
CM
|
Commission Monétaire
|
CRENT
|
Croissance de la rentabilité après financement
|
FAGACE
|
Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique
|
FDC
|
Fonds De Commerce
|
FECECAM
|
Fédération des Caisses d'Epargne et de
Crédit Agricole Mutuel
|
FINADEV
|
Financial Development
|
FMI
|
Fonds Monétaire International
|
FSA
|
Fonds de Solidarité Africaine
|
GARI
|
Garantie des Investisseurs privés
|
GMR
|
Gouvernement Militaire Révolutionnaire
|
IF
|
Institutions Financières
|
IMF
|
Institution de Microfinance
|
MEF
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
MFIN
|
Montant du Financement recu par la PME (VFIN)
|
OCDE
|
Organisation pour le Commerce et le Développement
Economique
|
PADME
|
Association pour le Développement des Micro Entreprises au
Bénin
|
PIB
|
Produit intérieur Brut
|
PME
|
Petite et Moyenne Entreprise
|
PMEB
|
PME Béninoise
|
PMI
|
Petite et Moyenne Industrie
|
PVD
|
Pays en Voie de Développement
|
RCCM
|
Registre du commerce et du Crédit Mobilier
|
RMF
|
Rentabilité Mensuelle un an après financement
|
SA
|
Société Anonyme
|
SFD
|
Système Financier Décentralisé
|
SOAGA
|
Société Ouest Africaine de Gestion des Actifs
|
SPSS 18
|
Statistic Package of Social science
|
TCA
|
Taux de croissance du chiffre d'affaire (cca)
|
TFDC
|
Taux de croissance du FDC (cfdc)
|
TRENT
|
Taux de croissance de la rentabilité (crent)
|
UAC
|
Université d'Abomey-Calavi
|
UEMOA
|
Union Economique Monétaire Ouest Africaine
|
UMOA
|
Union Monétaire Ouest Africaine
|
Résumé
La présente étude intitulée «
Analyse économique des décisions de financement des PME au
Bénin » nous a permis d'appréhender d'une part les
déterminants des décisions de financement des PME
béninoises et d'autre part d'en apprécier l'efficacité.
L'analyse de régression logistique effectuée à base des
informations extraites dans les dossiers de crédit PME nous a
révélé que la décision de financement d'une PME
dépend de l'appréciation faite par les financiers des facteurs de
risque auxquels la PME est exposée. Ainsi la présentation des
informations comptable et financière de qualité, d'une bonne
capacité de remboursement, d'une garantie fiable et d'un dirigeant
expérimenté en affaire augmentent l'occurrence d'obtention de
financement des PMEB. Par ailleurs, les analyses de régression et de
corrélation bivariée effectuées révèlent une
relation positive d'une part entre les financements accordés aux PMEB et
leurs indicateurs de développement ; et d'autre part entre les
financements accordés et les indicateurs de viabilité
financière des établissements de crédit. Cependant,
au-delà des analyses quantitatives, l'analyse qualitative de contenu
nous a montré quelques limites de cette efficacité. Il s'agit
essentiellement de l'insuffisance des financements accordés aux PMEB, de
la courte durée de maturité de ces financements, de la
non-fiabilité du système judiciaire, du manque de ressources
longues et quelques contraintes réglementaires. Compte tenu de ces
résultats, nous avons suggéré pour un financement plus
aisé et efficace des PME béninoises la création d'un cadre
institutionnel favorable à la circulation des informations de
qualité sur les PMEB, l'accélération des réformes
judiciaires en matière des titres de propriétés
foncières et des procédures de recouvrement.
Mots clés : PME, Régression
logistique, Garantie fiable, Maturité de ces financements.
Analyse économique des décisions de
financement des PME au Bénin Tableau de synthèse
de l'étude
Niveau d'analyse
|
Questions de recherche
|
Objectifs de recherche
|
Hypothèses de recherches
|
Méthodologie utilisée
|
Résultat (discuté)
|
Résumé des suggestions
|
Général
|
Financement des PME béninoises :
Quels déterminants ? Pour quelle efficacité ?
|
Faire une analyse économique des
décisions de financement des PME béninoises
|
-
|
La méthodologie quantitative spécifiée ci-
dessous a été étayée d'une analyse de
contenu des entretiens.
|
-
|
- La création d'un cadre institutionnel
favorisant la circulation de l'information (création d'une cellule de
surveillance des
PME par exemple)
- La mise en place d'une base de données de
références aux analystes de crédits en matière de
l'appréciation du degré de fiabilité des informations
fournies par la PME
- L'accélération des réformes judiciaires et
procédures de recouvrement.
|
Spécifique n°1
|
Quels sont les
déterminants d'octroi de crédit aux PME
béninoises ?
|
Identifier les
déterminants de la décision d'octroi de
crédit aux PME
béninoises
|
L'analyse des facteurs de risque détermine la
décision d'octroi de financement aux PME béninoises.
|
-Test de khi-2
ou de comparaison de moyenne selon le type de variables
-Régression logistique binaire
|
C'est confirmé que l'analyse de risque détermine la
décision de financement de la PMEB (surtout risque d'asymétrie
d'information, de remboursements, lié à l'entrepreneur)
|
Spécifique n°2
|
Quel est l'effet du financement accordé aux PMEB sur
leurs
indicateurs de développement ?
|
Analyser la relation entre les financements
accordés aux PME et les indicateurs de
développement de la
PME
|
Les financements
accordés aux PMEB ont un effet positif sur les indicateurs
de développement des PME.
|
-Test de corrélation
-Analyse de régression linéaire
-Analyse multivariée
|
L'effet positif annoncé est confirmé sauf que
l'analyse qualitative nous révèle quelques blocages à
cette efficacité
|
Spécifique n°3
|
Quelle est la relation entre les financements accordés
aux PMEB et les
indicateurs de viabilité financière des
établissements de crédit ?
|
Etudier la relation entre les financements accordés aux
PME béninoises avec les indicateurs de viabilité
financière de l'établissement de crédit.
|
Les financements accordés aux PMEB et
les indicateurs de viabilité financière des
établissements de crédits sont positivement
corrélés.
|
Analyse de corrélation bivariée
|
La relation positive annoncée se confirme. Mais l'analyse
de contenu des entretiens nous indique quelques limites à cette
relation.
|
INTRODUCTION GENERALE
La performance économique des pays industrialisés
depuis le 20e siècle confirme sans cesse l'importance des PME
pour un véritable développement socio-économique.
En Afrique où le secteur privé est dominé
par les micro-entreprises, elles constituent un maillon fort du tissu
économique. Particulièrement au Bénin le CAE1
(2010) révèle que :
- sur le plan économique, elles représentent plus
de 80% des emplois et plus de 70% du total des entreprises ;
- sur le plan social, elles jouent le rôle de «
stimulateur continu de la création d'emploi ».
Ainsi convaincus des probables effets d'entraînements
positifs de l'émergence des PME sur leurs économies, les
autorités politiques et monétaires de l'UEMOA entreprennent
perpétuellement des actions en faveur de la promotion et du financement
des PME. Ces actions sont non seulement appuyées par les partenaires
financiers et techniques tels que l'AFD, la BOAD, la Banque Mondiale mais aussi
et surtout par des initiatives privées sous forme
d'établissements de crédits qui sont le plus souvent des
apporteurs de financement aux PME en dernier ressort. Il s'agit d'abord des
banques, puis majoritairement des IMFs et récemment des
capital-risqueurs.
Cependant, les PME béninoises éprouvent toujours
des difficultés tant au niveau de leur création que de leur
croissance. Particulièrement leurs difficultés de financement
sont depuis longtemps un enjeu, étant donné que le manque de
capitaux demeure problématique dans les pays
sous-développés et font l'objet de plusieurs fora. De même,
ces établissements spécialisés dans le financement des PME
sont en proie à des menaces de décapitalisation voire de
disparition.
Compte tenu de ces handicaps au financement des PME, qui sont
désormais l'espoir de ces pays pour sortir du sous-développement,
le présent mémoire s'attelle à faire une analyse
économique des décisions de financement des PME
béninoises
Nous débuterons par l'exposition des cadres conceptuel
et méthodologique. Ce chapitre sera consacré d'une part à
l'exposition de la problématique de la décision de
1 Conseil d'Analyse Economique (2010) : Rapport sur
les « Pratiques de gestion et performances des PME béninoises :
analyses et perspectives »
financement des PME ; la clarification des concepts du sujet ;
la présentation de l'environnement des PME béninoises ; la
recension des écrits relatifs aux facteurs qui influencent la
décision de financement des PME et leurs effets sur la PME,
l'institution financière ; la précision des objectifs de la
présente recherche et hypothèses liées. D'autre part, la
méthodologie favorisée de l'étude y sera décrite.
Dans le chapitre 2, seront analysées les données de
l'étude empirique réalisée en vue de la
vérification des hypothèses de la présente recherche. Nous
finirons par le chapitre 3 où les résultats seront
discutés, les suggestions de politiques et des avenues de recherches
seront proposées en guise de conclusion.
CHAPITRE PREMIER : CADRES CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre comporte deux grandes parties. La première
expose la problématique de financement des PME et un aperçu sur
l'environnement général. Dans la deuxième figurent la
revue de la littérature, les objectifs de recherche y compris la
méthodologie.
SECTION 1 : Problématique et aperçu sur
l'environnement des PME Béninoises
Cette section présente la problématique de
financement et un aperçu sur l'environnement général des
PME béninoises.
PARAGRAPHE 1 : Problématique et définition
de PME A- Problématique
La question de financement des PME est très
préoccupante dans les pays en voie de développement
particulièrement ceux de l'ASS où les PME, constituant la plus
grande partie du tissu économique, sont désormais l'espoir
desdits pays pour sortir du sous-développement.
La difficulté de financement est tellement persistante
que certains auteurs ( Gueye, 2010) traitent les banques de frileuses tandis
que d'autres comme Le Noir (2010) pensent qu'il faut absolument
développer des moyens spécifiques de financement de cette
clientèle particulière au lieu de vouloir à tout prix que
la banque déforme sa structure classique pour s'adapter
entièrement à la PME.
La grande importance que les pays de l'UEMOA accordent
à la question de financement des PME peut se lire à travers leurs
actions : l'existence désormais de ministères chargés des
PME/PMI, ministères de la microfinance, la charte des PME/PMI,
l'existence de divers programmes de renforcement de la croissance des PME.
En 2003, l'UEMOA, à travers sa décision
N°16/2003/CM/UEMOA, a débloqué 4,8 milliards de franc CFA en
vue de la promotion et le financement des PME. Encore tout récemment
à Ouagadougou (08/04/11), la même organisation a
décaissé 6,36 milliards pour le CDE (Centre de
Développement des Entreprises) afin de faciliter le financement des
PME.
Cette importance que tous les acteurs de développement
économique accordent au financement des PME n'est pas sans
intérêt.
Selon Quiles (1997), le développement des PME constitue
l'une des clés du succès des pays capitalistes. Cette
capacité des PME à contribuer à l'émergence des
économies est confirmée par l'économiste Hong et al.
(2009) lors du colloque international des 11e journées
scientifiques du réseau entrepreneuriat lorsqu'ils introduisaient que
les PME constituent un instrument efficace de création d'emplois et
contribuent significativement au PIB.
Malheureusement, les efforts en vue du financement des PME
n'ont souvent pas donné les résultats escomptés : les PME
éprouvent toujours des difficultés de croissance ; de même
les institutions financières qui tentent de leur trouver solution sont
exposées aux risques de décapitalisation voire de disparition. La
part des financements en faveur de la promotion des PME dans la
sous-région représente 9% des financements accordés
à l'économie générale.
L'ensemble des problèmes des PME se résument
à (Cabinet VA conseil, 2010) :
ü la mauvaise qualité de l'information
financière produite par les PME. En effet, les états financiers
manquent de fiabilité, ce qui aggrave les limites du système de
modélisation pour déterminer la rentabilité de la relation
banque/PME utilisé par les banques ;
ü l'inexistence d'une stratégie clairement
définie qui se traduit par un pilotage à vue et l'absence d'une
bonne visibilité des marchés ciblés par les PME;
ü l'existence d'un niveau de capitalisation très
faible, une vétusté des installations techniques, un taux
d'endettement élevé et une rentabilité faible;
ü l'inexistence de garanties réelles ou de cautions
de l'Etat ou d'institutions financières comme indiquées par la
BCEAO dans le cadre de l'instruction n° 94-05 relative à la
comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance.
L'inéligibilité des PME aux garanties financières
disponibles telles que le FAGACE, le Fonds GARI constitue aussi une menace
certaine pour les banques ;
ü le non respect des critères
d'éligibilité de la BCEAO liés aux accords de classement
des signatures ;
ü la méconnaissance des pratiques bancaires et
financières ;
ü l'inéligibilité de certains secteurs
d'activité au financement du secteur bancaire et financier ;
ü le coût élevé d'administration de la
clientèle ainsi que le coût exorbitant de la ressource pour les
SFD.
Malgré ces problèmes qui indiquent une forte
prévalence de risques, l'on a assisté à l'avènement
d'une foultitude d'institutions financières qui offrent des financements
aux PME. Il s'agit majoritairement des IMFs puis après les banques et
récemment le capital-risque. Mais, force est de constater que la plupart
de ces initiatives essentiellement privées sont sujettes à des
difficultés qui rendent difficile leur viabilité. Il s'agit entre
autres du non respect des contrats de financement par les PME ; du Climat des
affaires, législation, fiscalité défavorables;
insuffisances en ressources financières et humaines, mauvaise gestion
des ressources, le manque d'expérience pour ce créneau, la fraude
des agents.
Les crises successives de deux grandes IMF béninoises
(la FECECAM, le PAPME) en sont la parfaite illustration. Ces crises
étaient essentiellement relatives à la mauvaise gestion du
portefeuille de crédits (détournement de crédits,
crédits fictifs, la non supervision des activités...), la mise en
place de crédits irréguliers, l'attribution fantaisiste des
rémunérations des managers, l'existence du réseau des
faussaires de garanties, avec pour indicateur essentiel le niveau très
élevé des impayés.
En analysant ces problèmes, nous nous demandons :
Quels sont les déterminants de la décision de financement
des PME dans un tel environnement à forte prévalence de risques?
Et pour quelle efficacité ?
Telle est la question principale de la présente
étude dans laquelle nous ferons une analyse économique des
décisions de financement des PME afin de faire des suggestions utiles
pour régler l'une des difficultés auxquelles font face les pays
de la sous-région particulièrement le Bénin en
matière du développement du secteur privé.
B- Définition PME
Selon le Dictionnaire économique et des sciences
sociales (ECHAUDEMAISON, 1989), les PME/PMI sont des entreprises employant
moins de 500 salariés et les petites en emploient moins de 50.
Au sens de la charte des PME/PMI du Bénin (2005), on
entend par PME/PMI toute entreprise légalement constituée, tenant
une comptabilité régulière, qui n'est pas une filiale de
multinationale et qui satisfait aux critères d'effectif de 5 à 99
employés permanents, puis d'un capital social compris entre 1 000 000 et
50 000 000 FCFA ou des investissements d'un montant compris entre 5 000 000
FCFA et 500 000 000 FCFA.
La même charte fait une catégorisation des
PME/PMI. Il s'agit des micro-entreprises (effectif inférieur à 5
employés, comptabilité très allégée,
inscription au RCCM, non astreintes à la déclaration
d'impôts, chiffres d'affaires inférieur à 5 000 0000,
souvent une entreprise familiale) ; des petites entreprises et industries
(effectif compris entre 5 et 49, comptabilité conforme au système
national en vigueur au Bénin et compatible avec l'OHADA, chiffre
d'affaire compris entre 5 000 000 FCFA et 150 000 000 FCFA, carte de
commerçant ou d'importateur) ; et des moyennes entreprises (effectif
compris entre 50 et 99, comptabilité conforme, chiffre d'affaire compris
entre 150 000 000 FCFA et 2 milliards, carte de commerçant ou
d'importateur).
Les banques définissent les PME en tenant essentiellement
compte des chiffres
d'affaires confiés et du niveau d'organisation. Selon
l'étude sur l'offre et la demande de financement au
Sénégal (Cabinet VA conseil, 2010), on observe chez les banques
une sous-segmentation des PME en plusieurs paliers dont le 1er
regroupe ceux ayant moins de 500 000 000 FCFA comme chiffres d'affaires et les
autres sont définies selon une amplitude de 500 000 FCFA.
Les IMF définissent la PME en fonction du niveau de
financement recherché. Il s'agit souvent des besoins de financement se
situant dans la fourchette de moins de 3 000 000 FCFA à 15 000 000FCFA
même s'il faut préciser que des sociétés anonymes
à vocation microfinance comme FINADEV SA (où le plus gros
crédit à cette date à une PME béninoise est de
l'ordre de 100 000 000 FCFA) vont bien au-delà pour les Toute Petite
Entreprise (TPE) qu'elles jugent crédibles.
Notons qu'au Bénin, les PME sont actives dans quatre
grands secteurs (Gbaguidi, 2001) : le secteur rural, le secteur du commerce et
des services, le secteur du tourisme et l'artisanat, le secteur industriel,
avec les deux premiers plus dominants.
Précisons également que dans notre cas,
l'analyse économique des décisions de financement des PME
consiste d'une part à une formulation rigoureuse des déterminants
de la décision de financement des PME et d'autre part à une
mesure d'efficacité des décisions de financement des
PME.
PARAGRAPHE 2 : Bref aperçu sur l'environnement des
PME béninoises
Au Bénin, le développement des entreprises
privées, en général, et des PME en particulier est
lié à l'historique de l'économie.
En 1972, suite à l'avènement du GMR
(Gouvernement Militaire Révolutionnaire), le Bénin avait
opté pour une économie socialiste où les entreprises
publiques occupaient une place de choix. Mais en 1982, une évaluation de
la performance des entreprises issues de ce régime a
révélé des résultats mauvais (CAE, 2010). Ce qui a
amené le Bénin, après la conférence des forces
vives de la nation, à abandonner le modèle socialiste au profit
du libéralisme économique avec la tenue en 1994 d'une table ronde
sur la relance du secteur privé où un accent particulier a
été mis sur la promotion et le développement des PME.
Le cadre institutionnel des PME béninoises est
constitué d'une multitude de structures publiques, parapubliques,
privées qui oeuvrent en faveur de la création et la croissance
des PME. Le répertoire des institutions de financement et d'appui aux
PME (CCIB, 2009) dénombre 12 banques, 05 établissements
financiers et institutions de garanties, 05 institutions boursières, 05
compagnies d'assurance, 31 IMF légales, 21 structures d'encadrement
technique, 04 institutions bancaires et financières régionales,
02 institutions financières et traditionnelles de l'Etat et les
institutions d'appui internationales.
Ainsi, les PME ne souffrent pas de l'inexistence du cadre
institutionnel au Bénin. Toutefois, les insuffisances demeurent. Il
s'agit notamment (CAE, 2010) :
- des superpositions de structures ou cellules de projets avec
des missions proches voire similaires ;
- des structures étatiques disposant
généralement de moyens limités, de ressources
financières inadéquates, des compétences inadaptées
pour réaliser pleinement leurs missions ;
- la culture bureaucratique généralement
partagée conduit souvent au traitement peu pragmatique des dossiers au
sein de ces structures et à la confiscation des programmes et projets
par des fonctionnaires peu qualifiés ou corrompus ;
- le manque de synergie avec les institutions chargées de
la mise en oeuvre des autres politiques sectorielles ;
- des associations, ONG et autres structures
créées par les privés béninois dont la plupart
sont peu ou pas outillées, avec un personnel souvent peu
qualifié et mal rémunéré. On relève
beaucoup plus à ce niveau un opportunisme et une tendance
au gain facile, plutôt qu'une adhésion réelle aux objectifs
de développement des PME ;
- l'absence d'informations coordonnées et
centralisées sur les PME pour leur suivi en vue de faciliter
l'identification de leurs besoins ;
- l'insuffisance de coordination au niveau des structures de
gestion de la qualité ;
- l'absence de banques de données sur les filières
porteuses, ce qui freine l'orientation des PME vers les activités
à fort taux de valeur ajoutée ou tournées vers
l'exportation.
Sur le plan juridique et réglementaire, on peut noter
entre autres la diversité des textes et lois, l'existence d'un guichet
unique de formalité des entreprises, d'un régime fiscal, d'un
code des investissements qui prévoit des tarifications
préférentielles aux PME. Mais, des insuffisances s'observent
également : formalités contraignantes, régime fiscal pas
suffisamment incitatif, lourdeur administrative. Notons qu'en 2008, la
commission ADJAHO a effectué une étude conduisant à une
réforme de fiscalité de développement au Bénin, sur
demande du gouvernement. Mais, l'application des recommandations n'a pas
été totalement effective.
Au niveau du dispositif de financement, on note l'existence de
trois secteurs : le secteur bancaire, le secteur microfinance et le capital
investissement.
Au niveau du système bancaire, il n'existe pas
véritablement des banques spécialisées dans le financement
des activités de PME. Notons toutefois les efforts du groupe Financial
(actuellement Orabank) qui a été la première banque
privée à y instituer les crédits sociaux et l'effort du
groupe BOA en matière de financement des PME du secteur BTP.
Précisons également que la BCEAO a mis en place un dispositif
d'accord de classement dont les PME bénéficiaires jouissent d'un
allègement en termes de frais de dossiers, garanties et autres. Le
même dispositif visant la bonne qualité des portefeuilles de
crédit des banques de la sousrégion leur impose un ratio de
structure : la somme des crédits bénéficiant d'un accord
de classement doit être supérieure ou égale à 60% du
total des crédits bruts. (Voir résumé sur accord de
classement en ANNEXE 6)
Cependant, la microfinance s'est révélée
efficace pour le financement de la plupart des micros et toutes petites
entreprises qui remplissent ses conditions d'éligibilité moins
contraignantes que celles des banques.
L'avènement du capital-investissement y favorise le
financement des PME bien structurées avec pour missions le financement
en fonds propres et des prêts à moyen et long terme afin
d'accompagner la PME à bien se développer pour être plus
tard mieux finançable
par les banques. Mais, cette nouvelle industrie
financière des PME est en développement. En effet, la
société de capital-risque (investisseur et partenaire pour le
développement) qui a servi de référence pour notre
étude en ce qui concerne le financement par capital-risque n'a que trois
moyennes entreprises au Bénin.
SECTION 2 : Revue de littérature, objectifs,
hypothèses et méthodologie
Cette section est consacrée à la revue de
littérature, la présentation des objectifs et hypothèses
de recherche et la méthodologie.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Tout projet d'investissement ou de développement en
entreprise nécessite un plan de financement : soit l'autofinancement ou
un recours à l'endettement ou encore un appel aux actionnaires. Le mode
de financement qui est analysé dans notre étude est celui du
financement indirect accordé par les banques et établissements de
crédit. Bien que la littérature à exposer dans notre revue
ne soit pas spécifiquement relative aux PME, elle lui est
néanmoins applicable à quelques nuances près.
Dans ce paragraphe, nous ferons donc le point des
connaissances essentielles émises au sujet des décisions de
financement des entreprises en général et des PME en particulier.
Ce récapitulatif concerne tant les développements
théoriques qu'empiriques.
A- Développements théoriques
Les informations issues des recherches effectuées en
vue de recenser les travaux théoriques en matière de
décisions de financement des entreprises, spécifiquement ceux
relatifs à notre problématique, abordent
généralement quatre aspects.
Le premier est relatif à l'arbitrage
que font les entreprises afin de choisir leur mode de financement. Nous
pourrons mettre également dans cette catégorie, les
justifications théoriques du choix ou de l'existence de
l'intermédiation.
Modigliani et Miller (1958) furent les premiers à
réaliser des modèles d'optimisations de la structure
financière des entreprises. Ils démontrent, en tenant compte des
spécificités de l'environnement à revenus incertains, la
neutralité de la combinaison du fonds propres et
dettes sur la valeur de l'entreprise. Cependant, Myers (1984)
révèle que les fonds propres sur le marché sont plus
couteux que les fonds propres internes. Cela suppose en principe que les
entreprises en particulier les PME devraient recourir le plus souvent à
l'autofinancement au détriment de la finance de marché.
Cassar et Holes (2003) expliquent la structure
financière des PME par la théorie de l'ordre hiérarchique
selon laquelle pour financer leurs activités, les entreprises
privilégieraient, dans l'ordre, le financement interne au financement
externe (et pour ce dernier cas le financement par dette à celui par
fonds propres). Néanmoins, on note généralement un grand
recours à la finance indirecte par les entreprises en particulier les
PME. Plusieurs travaux théoriques justifient l'adoption par les
entreprises de cette forme de finance.
Gurley et Schaw (1960) justifient l'existence de
l'intermédiation financière par
l'incompatibilité des désirs d'emprunt et de
prêt.
Pyle (1971) soutient que l'existence des intermédiaires
financiers est le fait de l'aversion différenciée pour le risque
caractérisant les agents non financiers. En 1977, Pyle et Leland (p.382)
écrivaient : « les modèles traditionnels des
marchés financiers ont des difficultés à expliquer
l'existence des intermédiaires financiers, des firmes qui
détiennent un type d'actifs et vendent des actifs d'un autre type. S'il
n'y a pas de coût de transactions, les prêteurs ultimes doivent
acheter directement les titres primaires et éviter les coûts
impliqués par l'intermédiation. Les coûts de transactions
peuvent certes expliquer l'intermédiation mais leur ampleur, dans de
nombreux cas, n'apparaît pas suffisante pour être la seule
explication. Nous suggérons que les asymétries informationnelles
peuvent être une raison fondamentale de l'existence des
intermédiaires ».
Cette asymétrie d'information entre les bailleurs et
les PME est le fait pour les entreprises de posséder plus d'informations
que les bailleurs sur leurs propres entreprises (Fraiser et Al., 2001).
L'économie de l'information distingue deux types de risques
d'asymétrie informationnelle : le risque d'anti-sélection et le
risque d'hasard moral. La prévalence de ces deux risques justifie alors
l'avènement des intermédiaires financiers.
LANHA (2005) nous éclaire un peu plus sur
l'asymétrie d'information sur le marché du crédit: sur ce
marché, « le prêteur échange de la
liquidité contre une promesse de remboursement futur. Pour un
crédit à la production, ce remboursement dépend du
résultat du projet qui à son tour est influencé par le
degré de risque du projet et de la nature qui se réalise. Quand
le projet réussit, le remboursement peut être conditionné
par la volonté du
débiteur à rembourser ou non. L'emprunteur
connaît la qualité de son projet, son degré de risque,
l'état de la nature qui s'est réalisé, sa richesse finale
et sa propre volonté de rembourser alors que ces éléments
ne peuvent facilement être connus du prêteur.»
Pour cet auteur, le problème d'asymétrie
informationnelle se pose avant et après le contrat de prêt. Avant
le contrat (asymétries précontractuelles), « on parlera
de type caché et le banquier sera confronté au problème
d'antisélection » ; et après le contrat
(asymétries post-contractuelles), « on parlera d'action
cachée et le banquier sera confronté au problème
d'aléa moral ». Il précise que ce dernier survient
à deux niveaux par rapport à la signature du contrat : On parlera
d'aléa moral ex ante en cours d'exécution du projet et «
le banquier sera confronté au problème de la surveillance et
du contrôle de l'exécution » ; et d'aléa moral ex
post en fin d'exécution et « le banquier sera confronté
au problème de la vérification des états de nature
».
Toujours selon LANHA (2003), l'émergence des IMF dans
les pays de l'UEMOA s'explique essentiellement par la forte asymétrie
d'information entre banques et micro-entrepreneurs, la faiblesse des
juridictions régionales en matière de procédures
bancaires, et du faible degré d'alphabétisation des
populations.
Les théories relatives à la justification de
l'intermédiation financière ont été
prolongées par la définition des relations entre PME et
institutions financières.
L'article fondateur de Jensen et Meckling résumé
par Hellwig (1989) énonce que (Scialom, 2007) :
- toute forme de finance externe entraîne des
coûts d'agence car le comportement de l'entrepreneur ou du manager ne
peut être contrôlé sans coût par le prêteur et
parce que certaines conséquences de son action affectent le financier
externe ;
- les différentes formes de finance externe (dettes,
actions, etc.) impliquent différents types de risques et donc
différents types de coûts d'agence. L'investissement dans les
activités de contrôle est couteux mais peut, dans une certaine
mesure réduire l'aléa moral et les coûts d'agence ;
- à l'équilibre, la structure du capital de la
firme ainsi que les activités de contrôle sont
sélectionnées pour minimiser l'ensemble de ces coûts.
Toujours au sujet des relations théoriques entre IF et
entrepreneurs, Saravath (1998) souligne que les entrepreneurs contrôlent
le rendement en fixant le niveau de risque alors que les financiers
contrôlent le risque en visant un très bon rendement.
Ignoré par la théorie financière
néoclassique, le financement en fonds propres des sociétés
non cotées à la bourse donc de petite taille a été
négligé pendant longtemps par les recherches en finance
traditionnelle. Cependant, la relation entre les apporteurs de fonds propres,
les firmes et leurs investissements a été progressivement
éclairée par la finance organisationnelle. En quoi
consiste donc le capital-investissement ?
Le capital-investissement intervient dans le financement des
firmes nouvelles ou en phase de changement radical qui diffère du
financement classique (par le marché boursier) des
sociétés cotées, notamment en matière
d'asymétrie informationnelle (Barry et al., 1990; Megginson et Weiss,
1991). La finance organisationnelle enseigne que le capitalinvestissement
s'attache à réduire le déséquilibre informationnel
en adoptant une méthode d'analyse à deux volets : évaluer
d'une part le projet à financer et d'autre part, mettre en place des
mécanismes de contrôle appropriés.
Cooper et Caleton (1979) mettent en exergue la facilité de
cession des investissements en fonds propres réalisés par le
capital-investissement du fait de leur caractère peu liquide.
L'analyse des projets à financer par le
capital-investissement n'est pas si aisée. Et cela, certainement
à cause de l'inefficience du marché du capital-investissement
révélée par Admati et Pfleiderer (1994). Cette
inefficience exige aux capital-investisseurs une connaissance spécifique
à mieux décider dans un environnement à forte
prévalence de risque informationnel.
L'une des spécificités réside dans le
comportement plus actif des capital-investisseurs à contrôler
davantage la firme financée (Spienza et al., 1996). C'est un
système caractérisé par la forte présence des
capital-investisseurs au conseil d'administration. Cette
spécificité concerne le mode d'identification, de
sélection, d'investissement et de contrôle en ce sens que les
fonds investis par les CI n'ont pas les mêmes caractères que les
capitaux mobilisables (Debrierres et al., 1998).
Par ailleurs, l'on apprend dans les travaux de Williamson
(1988) que le capitalinvestissement est particulièrement adapté
au financement d'actifs très spécialisés ou non
redéployables. Pour Desbrierres (1998), il l'est aussi si l'on
considère l'incertitude pesant sur les cash-flows futurs
d'activités en démarrage.
Les institutions financières apparaissent ainsi
très importantes dans la réduction du risque moral affectant les
relations entre firmes et leurs créanciers.
Que doit-on financer en réalité pour une
entreprise?
A cette question, Schumpeter cité par Goux (1995)
répond « la théorie régnante est d'accord avec
nous, comme nous, elle voit dans les financements ordinaires qui portent sur
les marchandises rien d'essentiel pour la compréhension du
crédit(...) Ce crédit d'exploitation, nous pouvons
l'éliminer de notre examen(...) ».
Toutefois, selon une approche plus classique, c'est le
financement de l'exploitation qui est déterminant.
Il ressort, grosso modo, des réponses théoriques
que l'on peut financer soit un investissement, un fonctionnement ou un
développement en entreprise.
Quels sont les critères théoriques d'octroi
de financement aux entreprises, particulièrement les PME ?
Telle est la question pour laquelle le second aspect
apporte des clarifications théoriques.
Les théories en la matière soutiennent qu'on
finance des projets ou des entreprises qui inspirent confiance à deux
niveaux : la capacité de l'entreprise ou du projet à
dégager le flux financier nécessaire à rembourser le
crédit, la volonté morale de l'entrepreneur à rembourser
le crédit.
Stiglitz et Weiss (1981) infirment l'hypothèse selon
laquelle la distribution de probabilités des rendements incertains des
projets est parfaitement connue. Ils montrent que l'emprunteur possède
des informations privées sur ses intentions, informations non
disponibles sans coût pour le financier, alors que le rendement
anticipé du prêt pour la banque dépend de la
probabilité de remboursement. Ainsi, Stiglitz propose un
mécanisme de tri basé sur le taux d'intérêt dans
l'optique qu'un taux d'intérêt débiteur est fonction
croissante du risque moyen des emprunteurs et influe négativement sur le
profit des institutions financières.
La théorie des cycles financiers (Bernake et Getler, 1990)
indique que l'octroi de prêt est fonction essentiellement de la richesse
nette des entreprises.
Des travaux de Gutentag et Herring (1986), il ressort que la
probabilité de défaillance d'un emprunteur dans l'avenir est
conditionnée par l'endettement total de l'emprunteur dans le futur, par
l'affectation des fonds empruntés à des emplois plus ou moins
risqués et par l'évolution à l'avenir du contexte
économique pouvant grever les revenus futurs et par suite sa
capacité de remboursement.
Pour Fraisano et Gfeller (2003), les banques exigent plusieurs
documents et informations afin d'évaluer l'exposition au risque des
PME.
Il ressort de ces théories que les
établissements de crédit tiennent essentiellement compte de leurs
expositions au risque associées au financement des PME avant toute
décision d'octroi de crédit.
Les institutions financières exigent aussi des
collatéraux. Pour Scialom (2007), ce sont des garanties que les
emprunteurs offrent au prêteur lors d'une opération de prêt
(cautions, hypothèques, apports personnels, gages, titres, etc.),
lesquelles garanties reviennent au prêteur afin de réduire ses
pertes en cas de défaut de remboursement. Elle explique par ailleurs que
les banques, en observant le contrat de dette choisi par le client, peuvent en
inférer son niveau du risque. Ainsi, les institutions financières
dont la mission ne consiste pas à prendre des risques, n'octroient des
fonds qu'à la condition d'observer une capacité de remboursement
élevée chez les emprunteurs. A en croire Hong et al. (2009),
c'est d'ailleurs la première préoccupation des prêteurs,
alors que les risques des entreprises peuvent augmenter les probabilités
de défaut de paiement.
S'agissant du risque, les outils de prise en compte du risque
associé à un investissement, un projet, une entreprise où
dans une décision de financement sont divers.
Les méthodes traditionnelles d'analyse de risque se
fondent sur le principe de la valeur actuelle nette qui mesure la valeur
engendrée par l'investissement, le taux de rentabilité interne,
et le délai de récupération (pay-back period ratio). Les
théories enseignent que les flux à prendre en compte sont les
flux de trésorerie disponibles, c'est-à-dire :
Excédent brut d'exploitation de l'investissement
- Impôt théorique sur les sociétés,
calculé sur le résultat d'exploitation de l'investissement
- Variation du besoin en fonds de roulement de
l'investissement
- Investissements nets des désinvestissements
éventuels
= Flux de trésorerie disponible.
Pour De Coussergues (2007), l'étude de risque de
crédit des entreprises a été longtemps
considérée comme une fonction noble dans la banque, fonction qui
permet au banquier de faire la preuve de son sens des affaires, de son flair et
cela selon une approche traditionnelle complétée par des
méthodes de crédits scoring.
Les méthodes d'évaluation en
capital-investissement ne s'écartent pas trop de celle de la finance
traditionnelle, mais l'accès à l'information parfaite et
pertinente demeure un
problème. Cela s'explique pour Debrierres (1998), par
l'insuffisance évidente des informations financières et
comptables des entreprises nouvellement créées et se
caractérisent aussi par des cash-flows futurs aléatoires et en
croissance ainsi que par une politique de rétention des
bénéfices. Desbrierres (1998) ajoute que dans un tel contexte,
l'utilisation des données historiques recourant à une analyse
prévisionnelle est problématique.
En outre, la faible séparation des décisions
d'investissement et de financement rend théoriquement inapplicable le
critère de VAN.
Quant au processus du capital-investissement, Hisrich et
Jankowicz (1990) distinguent 5 étapes : l'identification des projets, le
filtrage initial, la sélection finale, l'évaluation et les dues
diligences.
Les troisième et quatrième
aspects abordent respectivement l'efficacité
microéconomique et macroéconomique des financements
accordés aux entreprises en particulier aux PME.
Que vise essentiellement une institution
financière dans sa décision de
financement d'une PME? Quelles sont les attentes d'une
PME qui demande du financement?
Les réponses théoriques à ces questions nous
éclairent sur le résultat espéré de chaque agent
(PME, établissements de crédit) suite à une
décision de financement des PME.
La théorie du producteur nous enseigne que tout
producteur vise la maximisation de son profit sous contrainte de la
minimisation des coûts. Il en est de même pour l'offreur de
financement. Ainsi, toute institution financière qui offre de
financement aux PME s'attend à mettre en place le plus grand nombre de
crédits possibles et ce à très moindres coûts. Selon
LANHA (2003), il existe un certain volume nécessaire de prêts pour
amortir les coûts fixes unitaires qu'impose la technologie d'une
institution financière. Il s'agit des frais de dossiers, des commissions
non proportionnelles au montant du crédit et divers ; ces frais,
n'incitant pas à faire de petits prêts, servent à supporter
la qualité des locaux, les supports papiers, le salaire moyen du
personnel, le coût du SIG et divers.
L'IF dans sa décision d'offre de financement doit
veiller alors à sa survie, c'est-à-dire accorder des
crédits pouvant lui permettre de se donner des moyens suffisants de
fonctionnement, bref de viabilité.
Les attentes des capital-investisseurs dépendent de
leur structure de propriété. La théorie stipule que les
investisseurs indépendants maximisent leur rentabilité pour un
niveau de risque accepté. Cependant, selon Desbrières (1998), la
« CI filiale d'une banque espèrera
via son investissement dans une firme, que celle-ci
recourra davantage à ses produits et services, notamment en
matière de gestion des risques de taux d'intérêt, de
change, ou lors de leur transmission future de l'entreprise».
Quels sont les fondements macroéconomiques du
financement des PME ?
A cette question, Paul Collier (2009) montre que ce sont les
petites entreprises ayant un réel potentiel de croissance qui sont
susceptibles d'avoir l'impact le plus significatif sur l'économie.
La théorie néolibérale postule que le
secteur financier affecte le secteur réel par le canal de
l'investissement d'une part et celui de la productivité d'autre part,
grâce notamment à une meilleure allocation du capital.
B- Les tentatives de validation empirique
Cette partie, comme son intitulé l'indique, fait la
recension des tentatives de validation empirique des diverses réflexions
théoriques en matière de décisions de financement des
entreprises en particulier des petites et moyennes entreprises. Les travaux
empiriques explorés dans cette étude répondent
essentiellement à trois questions liées à notre
problématique : quels sont les déterminants des décisions
de financement des PME ? quels sont les effets des décisions de
financement sur les IF ? quelle est l'efficacité microéconomique
des décisions de financement des PME ?
Récapitulatif des notions empiriques relatives
aux déterminants des
décisions de financement des PME
Notons qu'il y a une multitude de publications empiriques qui
abordent cet aspect. Hong et al. (2009) ont mené une étude
empirique portant sur les déterminants de l'accès au financement
bancaire des PME dans un pays en transition (le Vietnam). Les données
utilisées pour les fins de leur recherche ont été
recueillies dans le cadre des enquêtes effectuées en 2002 et en
2005 par l'ISTAS et l'IGEN du Vietnam. Avec un échantillon de taille
1391 PME, les questionnaires pour ces enquêtes touchent les aspects
suivants de l'entreprise : caractéristiques générales de
l'entreprise, leur historique, les caractéristiques de l'entrepreneur,
le système de production, les ventes, la gestion des coûts, les
ressources humaines, l'actif et les dettes. La méthode d'analyse a
consisté à comparer les facteurs de risque caractérisant
les PME vietnamiennes ayant obtenu du financement à celles n'en ayant
pas obtenu. Les tests de variance (variables continues) et de chi-square
(variables discrètes) et un modèle de régression
logistique ont été utilisés afin d'identifier les
variables susceptibles
d'expliquer l'obtention de financement par une PME vietnamienne.
L'hypothèse de base a été le modèle
théorique suivant :
Probabilité d'obtention de financement = f
(risque d'asymétrie d'information, risque de remboursement, risque
global, risque opérationnel, risque lié à l'emprunteur,
risque pays).
Le résultat de leur étude indique que la
majorité des variables théoriques de risque permettent de
distinguer les PME ayant obtenu du financement des autres.
Au Bénin, Igue et Quenum (2004) ont
élaboré une fonction d'offre de crédit au secteur
primaire. Dans leur analyse microéconomique, la variable
dépendante retenue était le montant de crédit
accordé aux activités du secteur primaire par l'institution
financière ; taux d'intérêt débiteur, le niveau des
dépôts totaux disponibles, l'apport financier personnel
exigé ou garantie exigée exprimée en pourcentage du
montant du crédit demandé, l'indicateur de
crédibilité des demandes de crédits (rapport du montant
accordé sur montant total demandé), la profitabilité des
institutions (rapport bénéfice net sur fonds propres), la
durée des crédits, l'accessibilité de l'institution
financière. Ayant utilisé un échantillon de 50 sur 65
agences de crédit des trois départements du sud Bénin, les
résultats de l'estimation de la régression de leur modèle
indiquent que les variables comme les dépôts disponibles, le taux
d'intérêt débiteur, l'apport financier exigé des
débiteurs, la crédibilité des demandes de crédit et
l'accessibilité des institutions financières influencent l'offre
du crédit.
Par ailleurs, selon le rapport de l'observatoire
européen des PME (2003), le bilan et le compte de résultat sont
les documents les plus demandés par les institutions financières.
La même étude remarque que l'information fournie par une PME est
incomplète, notamment en ce qui concerne les informations
stratégiques et informelles (relation des PME avec leurs partenaires,
les autres créanciers, les compétences de l'entrepreneur, etc.),
vu la petitesse et le peu de notoriété de la plupart des PME.
En 1991, l'enquête de wynant et Hatch auprès de
1539 dossiers de crédits révèle que 95% des rapports
financiers ne sont pas vérifiés. Alors que la qualité des
documents présentés revêt une grande importance pour les
institutions financières, laquelle envergure est confirmée par
92% des banquiers interrogés au cours de l'étude portant
évaluation des défis et difficultés rencontrées par
les IF dans leur relation d'affaires avec des PME, menée en 2003 par
Fasano et Gfeller. La dite étude précise que les financiers
confirment leur importance avec un score de 4,1/5 pour l'information
passée, 4,3/5 pour l'information future pendant que la qualité de
ce qui est présenté par les chefs d'entreprise tombe à
2,8/5 pour l'information future.
Peria (2009), s'appuyant sur les données d'une
enquête réalisée en 2007-2008 auprès de 16 banques
dans 8 pays africains et 64 banques actives dans 30 pays en
développement hors d'Afrique , souligne que les banques acceptent en
moyenne 81,4% des demandes de prêts de PME dans les pays en
développement non africains contre seulement 68,7% en Afrique. Pour
expliquer cette réticence, la même étude nous
révèle les principaux motifs et obstacles de l'engagement des
banques sur les PME, par groupe de pays : 60% des banques africaines misent sur
la rentabilité attendue sur le segment PME, 60% des banques africaines
perçoivent les facteurs macroéconomiques comme obstacles,15%
perçoivent la réglementation, l'environnement juridique, les
facteurs spécifiques aux banques, la nature des technologies,
l'insuffisance de demande adéquate comme obstacles.
L'enquête Investment Climate Assessment (ICA)
effectuée dans les pays tels que le Cameroun, le Kenya, le Mali,
l'Ouganda, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie confirme que les
établissements de crédit exigent des garanties constituées
essentiellement de biens immobiliers et dans une moindre mesure, d'actifs
personnels du propriétaire, de machines et équipements et
d'effets de commerce.
La présence d'un collatéral apparaît donc
souvent comme une condition nécessaire à l'octroi d'un prêt
aux PME (Africapractice, 2005).
· Effets des décisions de financement sur
les IF
Peria (2009) révèle que la PNP (Proportion des
Prêts non Performants) atteint 14,5% pour les petites entreprises en
Afrique, contre 5,5% dans les autres économies en développement ;
et 6,8%, contre 5,1% pour les moyennes entreprises.
Selon les publications du FMI en 2006, la complexité de
l'enregistrement des sûretés et des procédures de
recouvrement ainsi que la faiblesse des systèmes judiciaires et
l'incertitude sur l'issue des procédures de recouvrement font que la
prise de garantie apparaît ne pas être un bon moyen pour
atténuer le risque.
La décision de financement des PME est aussi fonction
de temps ; un calcul effectué par Julien Lefilleur (chargé
d'affaires à Proparco), à partir des données de la banque
mondiale (2008), montre que le nombre de jours pour traiter une candidature de
prêt d'une PME en ASS est de 12,04.
Efficacité microéconomique pour
l'entreprise
Peria (2009) montre que les frais appliqués aux
prêts accordés aux PME sont plus élevés en Afrique,
soit 1,97% du prêt accordé pour les petites entreprises et 1,79%
pour les
entreprises de taille moyenne. Les taux d'intérêt
sont de l'ordre de 15,6% pour les meilleures clientes.
Le rapport sur la compétitivité en Afrique
(2007) de la Banque Africaine de Développement indique un lien entre
l'accès au financement et la productivité des PME d'Afrique.
En termes d'efficacité vis-à-vis des PME,
HOPPENOT (2009) nous informe qu'un an après le premier financement que
sa société a accordé à une PME nigérienne,
le chiffre d'affaire de l'entreprise financée a connu une augmentation
de 40%, trois ans plus tard l'entreprise qui emploie une dizaine de personnes
apparaît rentable et durable.
Paragraphe 2 : Objectifs, hypothèses,
Méthodologie
Le présent paragraphe présente les objectifs et
hypothèses de notre étude.
A- Objectifs
L'objectif général de la présente
étude est de faire une analyse économique des décisions
d'octroi de financement aux PME béninoises.
Il s'agira spécifiquement :
- d'identifier les déterminants de la décision
d'octroi de crédit aux PME béninoises ;
- d'analyser la relation entre les financements accordés
aux PMEB et les indicateurs de développement de la PME ;
- d'étudier la relation entre les financements
accordés aux PME béninoises avec les indicateurs de
viabilité financière de l'établissement de
crédit.
B- Hypothèses
Par rapport aux objectifs ci-dessus énumérés
et tenant compte des travaux antérieurs abordés dans la revue
littéraire, nous avons émis trois hypothèses à
savoir :
Hypothèse N°1:
L'analyse des facteurs de risque détermine la
décision d'octroi de financement aux PME béninoises.
Hypothèse N°2:
Les financements accordés aux PMEB ont un effet positif
sur les indicateurs de développement des PME.
Hypothèse N°3:
Les financements accordés aux PMEB et les indicateurs de
viabilité financière des établissements de crédits
sont positivement corrélés.
C- Méthodologie
Méthodologie pour vérifier H1
Les données utilisées pour les fins de la
présente recherche ont été recueillies dans 100 dossiers
de crédits PME. Le mode d'échantillonnage a été
aléatoire. En effet nous avons eu recours au progiciel utilisé
dans les établissements de crédits afin de faire un tirage
aléatoire de 100 clients ayant demandé de financement. La
fonction de choix aléatoire utilisée est celle qu'utilisent
souvent les services audits des établissements de crédits. C'est
une fonction qui tiendrait compte d'une certaine représentativité
et d'une marge d'erreur de 5% pour des échantillons de taille minimale
96 au sens de SWARTZ.
Afin de nous faire une idée réelle des variables
susceptibles d'expliquer l'octroi de crédit à une PME
béninoise, nous avons eu recours au modèle de régression
logistique binaire. Il s'agit d'une technique de modélisation qui, dans
sa version la plus répandue, vise à prédire et expliquer,
les valeurs d'une variable catégorielle binaire Y (Variable à
prédire, variable à expliquer) à partir d'une collection
de variables X continues ou binaires (Variables prédictives, variables
explicatives).
La variable dépendante retenue dans notre cas est la
décision de financement notée Y
Les variables explicatives sont les variables de risque mises
en exergue dans le modèle théorique et testé sur les PME
vietnamiennes dans une étude sus-présentée (Voir
définition et mesure des variables explicatives en annexe 1) :
Probabilité d'obtention de financement = f
(risque d'asymétrie d'information, risque de remboursement, risque
global, risque, opérationnel, risque lié à l'emprunteur,
risque pays).
Mais cette analyse est précédée par des
tests statistiques de khi-2 (variables catégorielles) et des tests de
comparaison de moyenne (variables continues) afin d'analyser
les facteurs de risque qui distinguent les PME ayant obtenu du
financement de celles n'en ayant pas obtenu.
Toutes les analyses ont été effectuées sur
le logiciel SPSS 18. (Trouver en annexe 7, le cadre de base du
choix du modèle de régression logistique)
ü Méthodologie utilisée pour
vérifier H2
L'hypothèse H2 stipule qu'il existe une relation
positive entre les crédits accordés aux PMEB et les indicateurs
de développement des PME. Pour vérifier cette hypothèse,
nous avons toujours utilisé les 100 dossiers de crédit
précédemment cités. Mais cette fois-ci, c'est plutôt
d'autres informations qui nous intéressent. Dans chaque dossier, nous
allons associer le montant financé il y a un an (MFIN), aux chiffres
d'affaire mensuel constaté un an après financement(CAMF), Fonds
de Commerce (FDC), Rentabilité mensuelle après financement (RMF)
et leurs taux de croissance respectifs (Cca, Cfdc, Crent).
Le test de corrélation et l'analyse de
régression simple ont été effectués pour
vérifier cette hypothèse. Mais ayant utilisé une seule
variable exogène et six (6) variables endogènes, il a
été effectué aussi une analyse multivariée qui est
la mieux indiquée dans ce cas2.
Ces analyses nous ont permis de mesurer l'effet des financements
accordés aux PMEB sur les indicateurs de développement de la PME
retenus.
Le logiciel précédemment utilisé (SPSS
Version 18) ayant les fonctionnalités nécessaires pour effectuer
ces analyses économétriques a été une fois encore
utilisée pour H2 de même que H3.
ü Méthodologie utilisée pour
vérifier H3
Afin de vérifier le signe de la relation entre les
financements accordés par les établissements de crédits et
leurs indicateurs de viabilité financière. Nous avons mené
une analyse de corrélation bivariée. Par défaut des
informations sur les financements accordés, nous avons utilisé
l'encours de crédit publié dans les rapports d'activité de
ces institutions.
Quant aux indicateurs de viabilité financière,
deux ont été retenus pour notre étude. Il s'agit du RBE
(Résultat Brut d'Exploitation) qui mesure la maîtrise des charges
de l'exploitation et le RN (Résultat Net) qui mesure la maîtrise
des impayés et toute la rentabilité (Wonnou, 2002).
2 Manuel de procédures SPSS : rappel
théorique, procédure et interprétation,
http://pages.usherbrooke.ca/spss15/pages/statistiques-inferentielles/
du 11 / 12/11
CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DES DONNEES
Dans ce chapitre, il a été question d'analyser
les informations collectées. Nous avons procédé d'abord
à une analyse quantitative des données secondaires pour la
validation de nos hypothèses mais cette analyse sera
étayée par celle qualitative de contenu3 afin d'aller
au- delà des résultats de l'analyse quantitative et de mieux
aborder la discussion des résultats.
SECTION 1: Analyse quantitative
Dans cette section, nous avons effectué les analyses
nécessaires à la vérification de nos hypothèses,
conformément à la méthodologie annoncée plus haut.
La section comporte donc trois paragraphes dont un par hypothèse.
Paragraphe 1 : Les déterminants de la
décision de financement des PMEB
(H1)
En nous basant sur les facteurs de risque
présentés dans le modèle théorique, nous avons
effectué tout d'abord des tests statistiques pour identifier les
différences entre les deux groupes de PMEB, soit celles ayant obtenu du
financement et celles n'en ayant pas obtenu. Les résultats des tests
sont présentés dans le tableau N°1.
Ce tableau nous renseigne qu'en ce qui concerne le risque
d'asymétrie d'information, qu'il y a une forte relation entre
l'obtention de financement et la détention de livres comptables (valeur
de phi 0,69 sur une valeur maximale de 1).
Quant au risque de remboursement, toutes les variables sont
significatives, sauf que les probabilités de signification
associées aux valeurs de garantie et au taux de rendement sont
sensiblement supérieures au seuil critique de décision
(alpha=0,05).
Ne détenant pas d'information plus précise, nous
avons utilisé la valeur des biens, objets de garantie pour mesurer la
capacité des PMEB à fournir des garanties. La moyenne de la
valeur des garanties proposées par celles qui obtiennent du financement
est supérieure à celle des PMEB qui n'en obtiennent pas.
3 La méthode d'analyse de contenu
utilisée a été exposée par Philippe WANLIN, dans
« L'analyse de contenu comme une méthode d'analyse qualitative
d'entretien : une comparaison entre les traitements manuels et l'utilisation
des logiciels », publié en 2007.
A propos des ratios financiers, nous constatons que les taux
moyens de rentabilité et de liquidité chez les PMEB
financées sont supérieurs à ceux des autres. Par contre,
le taux moyen d'endettement chez les PMEB financées est moindre que
celui des autres.
Quant au risque global, nous remarquons que les tests
statistiques sont très significatifs pour la variable « croissance
des chiffres d'affaires», les PMEB financées sont celles qui
indiquent une forte croissance.
S'agissant du risque opérationnel et technologique, il
n'y a pas de différence significative entre les PMEB financées et
celles non financées (probabilité de sig.>0,05). Pourquoi un
tel résultat ? (confère chapitre portant discussion des
résultats).
Cependant, des différences existent au niveau du risque
commercial. Les résultats montrent d'abord que la proportion des PMEB
qui n'ont `'pas de concurrence» et qui accèdent au financement est
plus forte que celle des autres catégories. Ensuite, nous remarquons que
le secteur tertiaire est plus financé que le secteur secondaire et ce
dernier est plus financé que le secteur primaire. De même, les
résultats liés à l'`'exportation» sont non
significatifs.
Nous notons également que les PME qui lancent de nouveaux
produits accèdent difficilement au financement que les autres.
En ce qui a trait aux risques liés à
l'entrepreneur seul `'l'expérience en affaires» est un facteur
très significatif. Les PMEB davantage financées sont celles
dirigées par un entrepreneur qui en possède (expérience en
affaire).
Au nombre des facteurs du risque pays, seuls les facteurs
`'Localisation PME» et «Situation du secteur d'activité»
sont significatifs. Les PME béninoises financées sont davantage
localisées en milieu urbain et exercent dans des secteurs
d'activités en expansion.
Comme ces tests bivariés ne permettent pas de tenir
compte simultanément des différentes variables qui ont un impact
sur la possibilité d'obtention de financement des PME, il s'est
avéré nécessaire de procéder à une analyse
de régression logistique binaire. Les résultats significatifs du
modèle de régression se présentent dans le tableau
N°2.
Selon ces résultats, la valeur du ratio de
vraisemblance de 68,582 est plus grande que celle critique de khi-2 au seuil
a=0,00; ce qui signifie que l'hypothèse nulle (tous les coefficients
sont égaux à 0) est rejetée, le modèle étant
significatif au seuil de 0,000.
Tableau 1 : Comparaison des facteurs de risques
des PMEB selon l'obtention ou non de financement
Variables de Risques
|
Décision de financement
|
Khi-2 de Pearson
|
Rapport de
vrais- semblance
|
Phi
|
V de Cramer
|
Rejet
|
Accord
|
Risque d'asymétrie d'information
|
|
|
|
|
|
|
Livres comptables Aucun
|
86,7
|
13,3
|
47,551
|
53,637
|
0,69
|
0,69
|
Livres non vérifiés
|
20,4
|
79,6
|
2(ddl)
|
2(ddl)
|
|
|
Livres verifiés
|
0
|
100
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Risque de remboursement
|
|
|
|
|
|
|
Rembourser les dettes Aucune dette
|
25
|
75
|
52,206
|
56,746
|
0,716
|
0,716
|
dans le passé Remb. A l'ech.
|
4,9
|
95,1
|
2(ddl)
|
2(ddl)
|
|
|
Avec retard
|
82,9
|
17,1
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Garantie: Valeur de la garantie (M de FCFA)
|
3,64
|
20,71
|
(0,051)
|
|
Ratios financiers Dette Totale/Actif Total
|
48,16
|
6,58
|
(0,011)
|
Actif liquide/Actif Total
|
4,65
|
17,28
|
(0,001)
|
Profit/Actif Total
|
1,81
|
14,05
|
(0,093)
|
Risque global
|
|
|
|
|
|
|
Taille 1 à 9 employés
|
38,3
|
61,7
|
1,132
|
1,27
|
0,106
|
0,106
|
10 à 49 employés
|
16,7
|
83,3
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,287)
|
(0,260)
|
(0,287)
|
(0,287)
|
Croissance chiffres d'affaires
|
1,55
|
9,09
|
(0,007)
|
Risque opérationnel et technologique
|
|
|
|
|
|
|
Formation continue des employés OUI
|
36,4
|
63,6
|
0,034
|
0,034
|
-0,018
|
0,018
|
NON
|
38,2
|
61,8
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,854)
|
(0,854)
|
(0,854)
|
(0,854)
|
Application d'un OUI
|
41,3
|
58,7
|
|
|
0,115
|
0,115
|
Nouveau processus de vente, NON
|
29,7
|
70,3
|
|
|
|
|
Ou technologie
|
|
|
|
|
(0,248)
|
(0,248)
|
Risque commercial
|
|
|
|
|
|
|
Niveau de concurrence Aucune
|
100
|
0
|
47,752
|
58,131
|
0,691
|
0,691
|
Faible
|
0
|
100
|
3(ddl)
|
3(ddl)
|
|
|
Modérée
|
23,9
|
76,1
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Forte
|
100
|
0
|
|
|
|
|
Nouveaux produits OUI
|
50
|
50
|
11,829
|
12,693
|
0,344
|
0,344
|
NON
|
15,8
|
84,2
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
Secteur d'activité Primaire
Secondaire Tertiaire Exportation Non
|
76,5 45,5 26,4 36,8
|
23,5 54,5 73,6 63,2
|
(0,001) 15,177 2(ddl)
(0,001) 0,020
|
(0,000) 14,982 2(ddl)
(0,001) 0,020
|
(0,001)
0,390
(0,001)
-0,014
|
(0,001)
0,390
(0,001)
0,014
|
Oui
|
40
|
60
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,887)
|
(0,887)
|
(0,887)
|
(0,887)
|
Risques liés aux entrepreneurs
|
|
|
|
|
|
|
Niveau d'instruction Non instruit
|
42,2
|
57,8
|
1,246
|
1,245
|
0,112
|
0,112
|
Primaire
|
30
|
70
|
3(ddl)
|
3(ddl)
|
|
|
Secondaire
|
32,6
|
67,4
|
|
|
|
|
Supérieur
|
50
|
50
|
(0,742)
|
(0,742)
|
(0,742)
|
(0,742)
|
Expérience en affaires Aucune
|
69,2
|
30,8
|
60,010
|
68,582
|
0,775
|
0,775
|
Oui
|
5,3
|
94,7
|
2(ddl)
|
2(ddl)
|
|
|
Imprécise
|
94,1
|
5,9
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Sexe Femme
|
34,9
|
65,1
|
0,316
|
0,314
|
-0,056
|
0,056
|
Homme
|
40,5
|
59,5
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,574)
|
(0,575)
|
(0,574)
|
(0,574)
|
Risque pays
|
|
|
|
|
|
|
Localisation PME Périurbaine
|
64,4
|
35,6
|
26,530
|
27,913
|
0,515
|
0,515
|
Urbaine
|
14,8
|
85,2
|
2(ddl)
|
2(ddl)
|
|
|
Rurale
|
0
|
100
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Situation du secteur d'activité En crise
|
90
|
10
|
51,646
|
54,870
|
0,719
|
0,719
|
En expansion
|
14,3
|
85,7
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
(0,000)
|
Règlementation Favorable
|
28,9
|
71,71
|
1,705
|
1,733
|
-0,131
|
0,131
|
Défavorable
|
41,9
|
58,1
|
1(ddl)
|
1(ddl)
|
|
|
|
|
|
(0,192)
|
(0,188)
|
(0,192)
|
(0,192)
|
Les valeurs en gras et entre parenthèse indiquent la
signification de l'information Source : D'après
les résultats des tests de Khi-2, comparaison des moyennes (SPSS 18)
La valeur du R2 Cox and Snell explique une
variation en termes de probabilité de l'occurrence du financement des
PMEB. Dans les sciences sociales, cette valeur de 0,24 est
considérée acceptable. Sa valeur dans ce modèle (0,496)
est donc bonne. De plus, son indicateur normalisé (R2
Nagelkerke : 0,678) confirme la qualité du modèle de
prédire les occurrences d'obtention de financement par les PMEB.
4 « Pratique de la régression logistique,
Ricco Rakotomalala, Version 2.0 »
Le test de Hosmer and Lemeshow non significatif montre que la
distribution des valeurs observées est la même que celle des
valeurs prédites. Le modèle est donc applicable. En effet, ce
modèle peut classer correctement 88% des PMEB dans leur catégorie
(obtention de financement ou non).
Ces résultats établissent que la
disponibilité et la qualité des livres comptables, la valeur des
biens objets de garantie, l'historique de remboursement, le secteur
d'activité, l'expérience en affaires, la localisation de la PME,
la croissance des ventes influencent positivement et significativement
l'occurrence d'obtention de financement des PMEB. La valeur du coefficient
d'élasticité partielle (EXP(B)) des variables explicatives
révèlent leur niveau d'impact sur l'occurrence d'obtention de
financement des PME. Par exemple, l'occurrence d'obtention de financement des
PME qui présentent de livres comptables augmente de 48,5% par rapport
à celles qui n'en présentent pas ; de même, elle augmente
de 71,1% pour celle dont l'entrepreneur est expérimenté en
affaires par rapport à celle dont l'entrepreneur n'a aucune
expérience en affaires.
Tableau N°2: Variables significatives du
modèle de régression logistique relatif aux facteurs explicatifs
de l'obtention de financement par une PMEB
Variables indépendantes
|
Coefficients
|
Sig.
|
Elasticité partielle des
variables (EXP(B))
|
Constante
|
|
-2,773
|
,007
|
---
|
Livres comptables
|
Aucun
Non vérifiés Vérifiés
|
---
1,045 1,926
|
,050 ,002
|
---
0,485
---
|
Historique de
remboursement
|
Aucun crédit Rembourse bien Rembourse avec retard
|
---
2,780
-1,436
|
---
0,000
0,031
|
---
0,599
---
|
Valeur Garantie
|
0,000
|
,000
|
0,000
|
Croissance CA
|
0,633
|
,005
|
0,036
|
Secteur d'activité
|
Primaire Secondaire Tertiaire
|
0,980 0,881 1,999
|
0,120 0,010 0,000
|
---
0,081
---
|
Expérience en
affaires
|
Oui Non
|
1,962
|
0,000
|
0,711 ---
|
Localisation PME
|
Rurale Urbaine
Périurbaine
|
---
0,733
---
|
0,012
|
0,000
|
Variable dépendante : Décision de financement
(Accord ou rejet)
Nombre d'observations:100, Khi-2:68,582 (sig. ,000) ; Cox and
snell R2 :0,496 ; R2 de Nagelkerke:0,678 Test Hosmer
and
Lemeshow:0,501 (Sig.1,000), Pouvoir de prédictions
correctes: 88%
Source : D'après résultats significatifs de
l'analyse de régression logistique (SPSS18)
En résumé, les tests bivariés et
l'analyse de régression confirment que la décision de financement
des PMEB est fonction des facteurs de risques associés aux PME.
D'où l'hypothèse H1 est confirmée.
Pour les variables non significatives, et les résultats
qui semblent paradoxaux à la théorie, l'analyse qualitative des
informations issues des entretiens et la discussion des résultats nous
en diront plus.
Paragraphe 2 : Analyse quantitative de l'effet des
financements reçus sur l'indicateur de développement de la
PME.
Le montant du financement reçu par les PME (Mfin) est
positivement et significativement (au niveau de 0,01) corrélée
avec le chiffre d'affaire mensuel, la rentabilité mensuelle, le fonds de
commerce, les taux de croissance du chiffre d'affaire et du fonds de commerce
constatés un an après le financement. (Tableau N°3)
Tableau N°3 : Corrélations entre MFIN
et les indicateurs de développement de la PME
|
Mfin
|
C MF
|
RMF
|
FDC
|
tCA
|
Trent
|
tFDC
|
MFIN Corrélations
de Pearson
Sig. (bilatérale)
N
|
1
100
|
,638** 0,000 100
|
,710** 0,000 100
|
,539** 0,000 100
|
,321** 0,001 100
|
,135 0,180 100
|
,551** 0,000 100
|
**. La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral) Source : Résultat analyse de
corrélation bivariée, SPSS18
Analyse de régression linéaire
simple
La variable indépendante retenue, c'est MFIN (Montant
de financement). Les variables dépendantes retenues sont (avec une
variable dépendante par modèle): CAMF (Chiffre d'affaire mensuel
après financement), RMF (Rentabilité mensuelle après
financement), FDC (Fonds de commerce), Cca (Croissance du chiffre d'affaire),
Crent (Croissance de la rentabilité), Cfdc (Croissance FDC).
Les résultats récapitulatifs de ces analyses sont
dans le tableau 4.
Les valeurs de la statistique exacte de Fisher (D) obtenues
pour ces modèles sont significatives ( sauf le modèle 5), ce qui
signifie que l'on a moins de 0,1% de probabilité de commettre une erreur
en affirmant que les dits modèles (sauf le modèle 5) peuvent
mieux prédire les variables dépendantes associées. Les
valeurs R associées aux modèles indiquent que seuls les
modèles 1,2,3 et 6 sont biens ajustés (R>0,5 ).
Les valeurs R2 nous informent que le montant du
financement obtenu il y a un an explique 40,7% (Respectivement 50,3%, 29% et
30,4%) de la variation du chiffre d'affaire mensuel après financement
(Respectivement variation du RMF, FDC, Cfdc).
Concernant le test de Durbin Watson, il n'y a pas de
signification associée, SPSS affiche seulement la valeur de cette
statistique. Rappelons que plus la valeur de cette statistique est proche de 2,
moins il y a de problèmes au niveau de l'indépendance des
erreurs. Avec les valeurs associées à nos modèles, nous
pouvons dire que nous respectons cette prémisse.
Le signe des coefficients A indique le sens de la relation
entre «le montant de financement il y a un an» et chacune des
variables dépendantes de nos modèles significatifs (1, 2,3 et 6).
Ces signes révèlent une relation positive entre le montant de
financement et chacune des variables dépendantes des modèles
explicatifs (1, 2,3 et 6) CAMF, RMF,FDC,Cfdc.
Quant au poids de ces relations, l'on constate que plus la
valeur de t est élevée, plus celle de la probabilité de
signification est petite (0 ,000), les modèles significatifs retenus ont
donc un fort pouvoir prédicteur.
Aucun problème de multicolinéarité ne se
pose car nous avons une seule variable indépendante et la valeur VIF ou
la tolérance est égale à 1 (la valeur normale
recherchée pour cette prémisse).
Par ailleurs, compte tenu des valeurs (faible) de
R2 associées aux modèles, nous avons mené
également une analyse multivariée, laquelle analyse est souvent
utilisée quand on veut estimer un modèle linéaire
général à plusieurs variables endogènes.
Quant à l'analyse multivariée
effectuée, elle confirme également les résultats
des modèles de régression linéaire ci-dessus
présentés. En effet les statistiques exactes (D) issues des tests
d'égalité des variances des erreurs de Levene sont significatives
pour toutes les variables dépendantes sauf la Crent (Croissance de
rentabilité). De même tous les tests multivariés sont
significatifs. Le résultat des tests des effets inter-sujets nous
révèle que le modèle multivarié est très
explicatif pour les variables dépendantes CAMF, RMF, FDC et Cfdc. Les
tableaux présentant les résultats de l'analyse multivariée
sont annexés (ANNEXE4)
Tableau N°4 : Modèles de
régression linéaire simple
Modèles
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Variable dépendante
|
CAMF
|
RMF
|
FDC
|
Cca
|
Crent
|
Cfdc
|
R
|
0,638
|
0,71
|
0,539
|
0,321
|
0,135
|
0,551
|
R-deux
|
0,407
|
0,503
|
0,290
|
0,103
|
0,018
|
0,304
|
R-deux Ajusté
|
0,401
|
0,498
|
0,283
|
0,094
|
0,008
|
0,297
|
Durbin Watson
|
1,825
|
1,926
|
1,527
|
1,99
|
2,03
|
2,08
|
Anova Regression
|
SDC
|
4,227E16
|
7,399E14
|
1,349E16
|
2,320
|
5,683
|
6,134
|
Ddl
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
MDC
|
4,227E16
|
7,399E14
|
1,349E16
|
2,320
|
5,683
|
6,134
|
D
|
67,189
|
99,380
|
40,050
|
11,287
|
1,821
|
42,765
|
Sig
|
0,000
|
0,000
|
0,000
|
0,001
|
0,180
|
0,000
|
Anova Résidu
|
SDC
|
6,166E16
|
7,296E14
|
3,301E16
|
20,143
|
305,895
|
14,057
|
Ddl
|
98
|
98
|
98
|
98
|
98
|
98
|
MDC
|
6,292E14
|
7,445E12
|
3,368E14
|
0,206
|
3,121
|
0,143
|
Anova Total
|
SDC
|
1,039E17
|
1,469E15
|
4,649E16
|
22,463
|
311,578
|
20,192
|
Ddl
|
99
|
99
|
99
|
99
|
99
|
99
|
Coefficients
|
A
|
2,088
(2933146,323)
|
0,276
(163672,041)
|
1,180
(9853242,98 0)
|
1,547E-8
(0,099)
|
2,421E-8
(0,427)
|
2,515E-8
(0,048)
|
B
|
0,638
|
0,71
|
0,539
|
0,321
|
1,135
|
0,551
|
T
|
8,197
|
9,969
|
6,328
|
3,360
|
1,349
|
6,539
|
Sig
|
0,000
|
0,000
|
0,000
|
0,001
|
0,180
|
0,000
|
VIF
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
SDC : Somme des carrés,
ddl : degré de liberté, MDC :
Moyenne des carrés, D : la statistique exacte de
Fischer, sig : probabilité de signification
Source: D'après résultats
des modèles de régression linéaire (SPSS18)
Ces résultats confirment que le volume des financements
accordés aux PME/PMI béninoises influent positivement sur leurs
chiffres d'affaire, niveau de rentabilité, niveau du FDC, niveau de
croissance du FDC. D'où l'hypothèse 2 est
confirmée. Cependant, des clarifications seront faites dans la
discussion sur l'influence non significative des financements accordés
aux PMEB sur la croissance de leur rentabilité.
Paragraphe 3 : Analyse de corrélation entre les
financements accordés par les établissements de crédits et
leurs indicateurs de viabilité financière
Tableau 5 : Corrélations entre encours,
RBE et RN
|
Encours
|
RBE
|
RN
|
Encours Corrélation de Pearson
|
1
|
,862**
|
,893**
|
Sig. (bilatérale)
|
|
,000
|
,000
|
N
|
12
|
12
|
12
|
RBE Corrélation de Pearson
|
,862**
|
1
|
,980**
|
Sig. (bilatérale)
|
,000
|
|
,000
|
N
|
12
|
12
|
12
|
RN Corrélation de Pearson
|
,893**
|
,980**
|
1
|
Sig. (bilatérale)
|
,000
|
,000
|
|
N
|
12
|
12
|
12
|
**. La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral). Source : D'après
résultat analyse de corrélation (SPSS18)
Ces résultats confirment qu'il y a une très
forte corrélation positive entre l'encours, RBE et RN. Ainsi l'on peut
soutenir au seuil de 1% que les financements accordés par les
établissements de crédits aux PMEB évoluent dans le
même sens que les indicateurs de viabilité financière. Ce
serait une preuve que les établissements de crédits essaient de
prendre une décision de financement favorable à leur survie. Il
s'ensuit que l'hypothèse 3 est confirmée.
Section 2: Analyse qualitative (Analyse de contenu)
Cette section expose l'analyse de contenu des informations
issues de l'enquête qualitative que nous avons menée auprès
de quelques acteurs du financement des PME. Seules les idées dominantes
ont été traitées et ce avec la méthode manuelle
d'analyse de contenu. Cela nous permettra d'aller au-delà de ce que
disent les chiffres et de mieux aborder la discussion des résultats.
Paragraphe1 : Analyse qualitative des déterminants
de la décision d'accord de financement aux PME
L'analyse de contenu des entretiens, des réponses aux
questionnaires nous confirment une fois encore que la décision d'octroi
de crédit dépend de l'analyse de divers risques. La figure
N°1 indique que le processus d'octroi de crédit aux PME en
microfinance et chez les banques ne diffère pas trop de celle
recommandée par la finance traditionnelle. Conscients de la concurrence
régnant sur leurs marchés, les agents de crédit sont
très attentifs aux demandes des PME. Mais, il ne faut pas chercher
seulement la plus grosse part du marché, il faut mettre en place des
crédits plus rentables et moins risqués. Satisfaire ce
dilemme5 conduit les analystes de crédit à
procéder à trois niveaux d'analyse.
La première consiste à évaluer la
capacité de remboursement de la PME. Ce ratio de décision est
très important dans la décision de financement des PME : une PME
qui a une bonne capacité de remboursement a une forte probabilité
d'obtention de financement (Figure N°2). Mais, pour calculer ce ratio, la
banque exige de la PME la production des informations comptables et
financières ; alors que pour les IMFs ce n'est pas obligatoire (les
analystes de crédits en microfinance reçoivent des formations
spécifiques afin de produire eux-mêmes ces informations
après entretien avec la cliente et la visite du lieu d'activité).
Dans tous les cas, l'importance de l'information financière et
comptable dans la décision de financement se confirme.
Le deuxième niveau d'analyse porte sur le risque client
où l'analyste apprécie la moralité, la stabilité
(mobilité), la compétence et l'expérience en affaires du
client ; sur l'analyse du marché où sont examinés
l'implantation de la PME, la conjoncture, la clientèle, la
maîtrise du circuit d'approvisionnement et d'éventuel commentaire
sur l'environnement PESTEL6 de l'entreprise. Si
l'appréciation d'ensemble issue de cette analyse est bonne, c'est la
chance de la PME d'obtenir du crédit qui s'augmente ainsi.
Le troisième niveau s'intéresse à comment
récupérer les dettes si les anticipations faites aux deux
premiers niveaux ne sont pas effectives. Les banques et les IMF exigent
alors
5 Un dilemme parce que les projets les plus
risqués semblent les plus rentables.
6 L'économie d'entreprise nous renseigne qu'une
bonne description de l'environnement de l'entreprise se fait par la
méthode PESTEL (Politique, Economique, Social, Technologique, Ecologique
et Légal)
des garanties (hypothèques, apport personnel, gage,
nantissement, les garanties institutionnelles...). Ce qui les intéresse,
c'est la valeur de la garantie et sa facilité à être
réalisée en cas de non remboursement de la PME. La garantie vient
alors en dernier ressort (pour une bonne garantie et une mauvaise
appréciation aux deux premiers niveaux, la figure signale une forte
probabilité de rejet) mais n'est pas sans importance (même quand
une mauvaise appréciation découle de l'analyse du 2e
niveau sachant que la capacité de remboursement est bonne, une bonne
garantie confère à la PME une forte probabilité
d'obtention de financement).
Chez les capital-investisseurs où le financement en
prêt est précédé du financement en capital, le
premier élément d'analyse est de s'assurer de la
conformité de la demande de financement avec leurs normes. Ils
s'intéressent à la qualité et à la performance des
managers de la PME (surtout leur degré d'ouverture, a souligné
Patrice HOPPENOT7). Puis après s'ensuit l'évaluation
du projet à financer qui se fait, soit par l'actualisation des flux
futurs par la méthode comptable, ou bien par les méthodes
fondées sur les usages sectoriels. Le processus d'analyse se termine
souvent par les dues diligences où le capital-investisseur fait
d'éventuelles vérifications sur la situation environnementale de
la PME. Il ressort de cette description qu'ils tiennent compte encore là
du risque entrepreneur, du risque d'information et une analyse du marché
de la PME.
7 Patrice HOPPENOT, Président et co-fondateur
d'I&P, in « L'investissement en capital dans les PME d'Afrique
subsaharienne », Mai 2009.
Figure N°1 : Critères déterminant
l'octroi de crédits aux PME chez les IMF et Banques
Analyse préalable
Prélude à l'étude proprement dite de la
demande de crédit : tout en étant attentive à la
concurrence entre IMF ou entre banques, s'assurer de l'adéquation de la
demande avec les produits offerts par l'institution
|
1er niveau d'analyse
Evaluer la capacité de
remboursement de la PME (CR= CF - DHA - E) avec
CR : Capacité de Remboursement CF : Cash Flows
DHA : Dépenses Hors Activités E : Engagement
(dette)
2e niveau d'analyse
o Analyse de risque client (Moralité, Stabilité,
Compétence et expérience)
o Analyse de risque marché et d'activité
(Implantation, conjoncture, clientèle, maîtrise du circuit
d'approvisionnement)
o Eventuel commentaire sur l'environnement de la PME
3e niveau d'analyse
o Valeur de la garantie
o Degré de facilité à la
réalisation
|
|
Source : L'auteur, inspiré des
entretiens avec les analystes de crédit.
Figure N°2 : Arbre de décision de
financement des PME béninoises
Capacité de remboursement
B M
Analyse risque 2e niveau
Analyse risque 2e niveau
B M
B M
Analyse de la garantie
Analyse de la garantie
Analyse de la garantie
Analyse de la garantie
B
M B M B M B M
Accord
FPA Rejet FPR Rejet Rejet Rejet
FPA
M : Mauvaise appréciation (-), B : Bonne
appréciation (+)
FPA : Faible probabilité d'accord, FPR : Faible
probabilité de rejet
Source: Inspiré de l'enquête
qualitative
Figure N° 3 : Processus de
décision de financement des PME par le capital-risque
Identification du projet
Concurrence entre investisseurs, préférence en
termes de taille et de profil de l'investissement, informations comptables,
financières et diverses informations sur l'environnement de
l'entreprise, compétences requises par les agents opérationnels
du projet
Filtrage initial
Evaluer si un projet satisfait leurs critères
d'investissement selon le stade de développement de la firme
visée, le secteur d'activité, le montant de financement
|
|
Sélection
Identifier la qualité et la performance des managers du
projet (analyse de risque de sélection) information sur les projections
de la firme, structuration technique, juridique, économique et
financière
Evaluation
Méthode fondée sur l'actualisation des flux futurs
(cash flow et dividende), méthode comptable (coût historique,
valeur de remplacement ou liquidation des actifs), les méthodes
fondées sur les usages sectoriels (multiples de chiffre d'affaires,
résultat d'exploitation, prix des transactions récentes) à
l'aide du business plan
Dues diligences
Eventuelles vérifications sur la situation
stratégique, environnementale, informatique, comptable,
financière et juridique...
Source: inspirée de l'enquête qualitative
Paragraphe 2 : Analyse qualitative relative à
l'efficacité microéconomique des financements accordés aux
PMEB
La plupart des PMEB pensent que les crédits
reçus ont des effets positifs souhaités sur leur
développement, seulement que ces effets sont insignifiants. En effet, le
financement reçu augmente essentiellement leur FDC et, en
conséquence, le volume des affaires de la PME. Cependant, le coût
du crédit, la durée de traitement des dossiers, la modestie du
montant accordé limitent leurs croissances réelles (Figure
N°4). Par ailleurs, les PMEB ne connaissent vraiment pas le
capital-investissement et n'en profitent pas encore bien.
Au niveau des institutions financières, elles ont
presque toutes reconnu que plus elles financent les PME, plus leurs chiffres
d'affaires augmentent ; ce qui a un effet positif sur les résultats de
leurs entreprises. Mais, elles ont souligné également les grands
risques auxquelles leurs structures sont exposées et qui, une fois
survenus, pourraient anéantir l'effet positif attendu (annexe
5). Leurs problèmes essentiels sont les impayés qui
retardent la rotation de portefeuille, et donc un effet négatif sur le
résultat net et même des crédits irrécouvrables qui
constituent parfois une perte définitive à la structure, à
cause du faible degré de fiabilité du système juridique.
Ce dernier problème est plus cité en microfinance que chez les
banques où les garanties exigées sont plus facilement
réalisables que celles prises par les IMF. Un autre problème qui
limite leurs chiffres d'affaires et, par ricochet, leurs résultats, est
le manque de ressources longues pour les IMFs tandis que les banques
décrient les dispositifs d'accord de classement dont les ratios de
décision sont très contraignants et limitent l'accès aux
PME et dont le ratio de structure limite le développement de
portefeuille de crédit.
Quant aux capital-investisseurs, ils ne se plaignent pas trop
de rentabilité car ils sont très sélectifs : signalons que
seulement 03 moyennes entreprises béninoises sont clientes de la
société de capital-investissement I&P (la
société de capital-risque ayant servi de référence
dans notre étude). Toutefois, un environnement juridique et
macroéconomique favorable leur rendra davantage efficace.
Figure n°4 : Quelques limites courantes à
la croissance réelle des PMEB liées aux financements
Source : Issue de l'analyse qualitative
des entretiens.
CHAPITRE TROISIEME : DISCUSSION DES
RESULTATS ET SUGGESTIONS
Ce chapitre est essentiellement consacré à la
discussion des résultats et aux suggestions de politiques utiles pour un
financement des PMEB plus accessible et plus efficace. Il y figure
également les limites et difficultés de la présente
étude.
Section 1 : Discussion des résultats
Comme son intitulé, cette section présente la
discussion des résultats issus des analyses précédentes.
Elle comporte, de ce fait, trois paragraphes dont un par hypothèse de
recherche.
Paragraphe1 : Discussion des déterminants d'octroi
de crédits aux PMEB
En conformité avec l'hypothèse
H1, les analyses menées au chapitre précédent
montrent que c'est l'analyse de risque qui détermine la décision
de financement des PME.
On constate par exemple que la qualité des livres
comptables, l'expérience de l'entrepreneur, la localisation de la PME,
la situation du secteur d'activité et l'historique de remboursement sont
très importantes dans la décision d'octroi de financement aux
PME.
L'importance accordée à la disponibilité
de l'information sur les flux économiques, financiers ou même
administratifs peut se justifier en ce sens qu'elle augmente la transparence et
atténue les réticences. Cette position est soutenue par tous les
développements tant théoriques qu'empiriques de notre revue
littéraire.
De même l'historique de remboursement de crédit
n'est pas sans importance dans leurs décisions de financements des PME
béninoises. Cette significativité est certainement la
conséquence que les analystes de crédits font usage du
modèle de scoring de renouvellement de crédit. Il s'agit en
théorie d'une technique qui se base, dans le cas de financement de PME,
sur les comportements passés de cette dernière en matière
de remboursement de crédit pour prédire sa probabilité de
défaut. Dans une telle logique, les analystes font davantage confiance
aux PME béninoises qui ont bien honoré leurs engagements
contractés par le passé.
L'expérience de l'entrepreneur revêt
également une importance capitale dans la mesure où avec un
entrepreneur expérimenté, les différents processus de
production de la
PME sont mieux maîtrisés. Cette
expérience peut rassurer l'analyste de crédit que les erreurs de
gestion de la PME seront davantage réduites et donc une gestion
améliorée.
La localisation de la PME a été aussi une
variable de risque significative. Ce résultat peut s'expliquer par le
fait que la bonne marche d'une activité et donc le retour du capital sur
investissement en dépend. D'ailleurs, on entend souvent dire que «
tel milieu ne vend pas ». Les analystes en tiennent donc compte parce que
ce facteur constitue pour eux une assurance additionnelle de la bonne marche
des activités et donc d'un bon remboursement du crédit.
Avec les résultats des tests de comparaison de khi-2,
l'on remarque que les établissements de crédits financent
davantage les PME localisées en milieu urbain que celles
localisées en milieu rural. Une telle préférence est
certainement due au fait que la plupart des activités du milieu rural
sont non seulement dans l'informel mais aussi utilisent pour leur
développement de moyens rudimentaires ; et donc des technologies qui ne
rassurent pas l'analyste de la réussite opérationnelle desdites
activités.
Par ailleurs, la prise en compte de la situation du secteur
d'activité dans la décision d'octroi de financement aux PMEB nous
paraît bien justifiée. En effet, ce n'est pas prudent pour
l'établissement de crédit de financer un secteur en
«crise», c'est-à-dire un secteur où les fluctuations ne
sont plus maîtrisées, de peur que la capacité de
remboursement anticipée de la PME ne soit modifiée à la
baisse et impactée négativement sur le respect de
l'échéance. Une parfaite illustration en est le comportement des
établissements de crédits quant à l'avènement du
Projet de Vérification des Importations (PVI) au Bénin. Certains
analystes de crédits nous ont confié que la plupart des PME qui
font de l'importation et qui ont eu du financement dans cette période
n'ont pas pu respecter leurs premières échéances de
remboursement ; de facto ces analystes sont devenus réticents dans leur
décision d'octroi de crédits aux PME qui font l'importation
durant cette période. Alors que pour un secteur d'activité
«en expansion», c'est-à-dire un secteur où les
activités connaissent un développement sans faille, ils
adopteraient le comportement contraire.
Aussi dans leur décision de financement des PMEB, les
analystes de crédits tiennent compte du secteur d'activité.
A ce niveau, nous remarquons une préférence du
financement des PME du secteur tertiaire au détriment des autres. Ce
résultat peut s'expliquer par le fait que la plupart des PMEB exercent
dans le commerce et que les secteurs primaire et secondaire plus risqués
du fait certainement de la non-maîtrise des technologies et de leur
caractère informel dominant.
Par ailleurs, la non significativité du facteur `
`exportation» est la conséquence de la faible production des PME
industrielles qui ont souvent du mal à être financées. En
effet, sur le plan technologique, le Bénin, à l'instar de la
plupart des pays de l'Afrique du sud du Sahara, est à un niveau de
développement technologique très faible. Ce qui limite leur
réussite opérationnelle : une justification essentielle de la
réticence des établissements de crédits en matière
de financement de ces catégories de PME.
De même le niveau d'instruction des entrepreneurs n'a
pas été significatif, par contre leur «expérience en
affaire» l'a été. Cela suppose donc que les analystes de
crédit s'intéressent plus, en termes de facteurs de risque
liés à l'entrepreneur, aux dirigeants qui ont une certaine
maîtrise de l'activité à financer qu'au niveau intellectuel
de ce dernier. Le degré de maîtrise de l'activité
menée compte alors dans la décision de financement des PMEB.
Quant aux facteurs de risque global, la taille des
entreprises n'a pas été significative alors qu'elle a
été annoncée dans le modèle théorique de
risque. Cela peut être lié au fait que la plupart des PME ont
environ le même nombre d'employés (entre 1 et 9). Il n'y a donc
pas une différence en matière de nombre d'employés entre
les PME ayant obtenu de financement et les autres.
Par ailleurs, tous les facteurs de risque opérationnel
et technologique (formation continue des employés, succès
d'application d'un nouveau processus) n'ont pas été
significatifs. Pour le premier facteur, cela semble lié à
l'état d'être des PMEB. En effet, les dirigeants des PME ne
s'intéressent pas à la formation de leurs employés : ils
pensent qu'ils ont déjà énormément de charges pour
supporter la formation continue de leurs employés. Ils n'y voient pas un
gain additionnel. Cela pose un problème d'expertise des dirigeants des
PME.
Quant au deuxième facteur (application d'un nouveau
processus), sa nonsignificativité, peut provenir de la
préférence de l'expérience en affaire par les analystes.
Ils préfèrent souvent que la PME ait un résultat
satisfaisant pour ces premiers essais. Cela émane certainement du fait
de la forte prévalence de risque qui laisse les établissements de
crédit toujours «prudents».
Les tests de comparaison effectués
révèlent également que le facteur «sexe» n'est
pas déterminant dans la décision d'octroi de crédit aux
PME. Cependant, il ressort de nos entretiens que certains analystes
(minoritaires) ont une préférence féminine dans leur
décision d'accord de crédit aux PME. Comment cela peut-il
s'expliquer ? Peut-être qu'ils estiment que la femme a une bonne culture
de remboursement ou bien qu'elle est une cliente
facile à relancer en cas d'impayés. Mais,
aucune des études revues dans notre étude n'a
révélé cela. Même notre analyse a montré
l'indépendance de la décision de financement avec le sexe de
l'entrepreneur.
Ces résultats ne sont pas tellement en
déphasage avec les résultats issus des entretiens où une
importance a été accordée à l'ordre d'analyse. En
effet, il y ressort que la décision de financement des PME dépend
en premier lieu d'une part de la capacité de remboursement de la PME que
dévoile les diverses analyses de risque et de rentabilité et
d'autre part des motivations du client à rembourser. En second lieu
vient la garantie proposée en couverture du prêt. Tels sont les
éléments très décisifs pour les analystes de
crédit en matière de financement des PME.
Paragraphe 2 : Discussion de l'effet des financements sur
la PMEB
La relation positive et significative annoncée
par l'hypothèse N°2 se confirme entre le montant de
financement reçu par la PME et les indicateurs du niveau de
développement de la PME : chiffres d'affaire mensuels après le
financement, la rentabilité mensuelle après le financement, le
fonds de commerce et la croissance du FDC et la croissance du chiffre
d'affaire.
Avant de discuter ces résultats, il est important de
préciser que les données utilisées pour la
vérification de cette hypothèse sont celles des PME qui ont
demandé au moins un renouvellement de crédit. Cette approche
s'est imposée à nous parce que les PME, pour la plupart, ne
produisent pas elles-mêmes ces informations, il fallait donc qu'elles
renouvellent la demande de crédit pour que nous puissions avoir les
informations produites par l'analyste de crédits après entretien
avec l'entrepreneur.
Ainsi la relation positive constatée peut même
être le fait que les PME qui ont renouvelé sont soient celles qui
ont eu un effet positif du précédent crédit sur leurs
indicateurs de développement ; c'est d'ailleurs pourquoi une
enquête qualitative a été également faite
auprès des PME pour ce qu'il en est de leur niveau de
développement suite aux financements reçus. Mais au-delà
de cette conception, certains entrepreneurs confirment qu'une injection de
fonds dans leurs entreprises augmente leurs fonds de commerce. Il en est de
même pour le chiffre d'affaires et la variation relative de ce
dernier.
Toutefois, les mêmes analyses indiquent que la
contribution des financements accordés aux PME est non significative
quant à la croissance du niveau de rentabilité. Pourquoi un tel
résultat ?
En effet, pour que le taux de croissance de la
rentabilité augmente, il faut que la PME réalise d'importants
chiffres d'affaire mais à moindre coût. Et c'est certainement
là le problème. Avoir un coût minimum de production ou de
vente suppose au moins l'un des cas suivants :
o la PME achète ses marchandises ou input en
quantité pour bénéficier d'éventuelles
réductions : chose aisée si la PME dispose de gros fonds dans le
temps par exemple un gros financement à rembourser sur une longue
durée ;
o ou la PME a une parfaite information sur la variation des
prix sur le marché des facteurs de production et peut donc saisir des
opportunités en cas de bas prix : chose difficile du fait d'abord de la
forte prévalence des risques en Afrique (où les chocs sont
difficiles à prévenir), ensuite de la non production
régulière des informations utiles à une prise de
décision et enfin du manque d'expertise des promoteurs et dirigeants des
PME ;
o ou bien la PME mène une politique de réduction
de ses charges : l'augmentation du résultat y lié est sans lien
direct avec le financement reçu par la PME ;
o ou encore qu'elle est une filiale d'une grande entreprise
ou membre de réseau (concentration) où les conditions de
marché sont spécifiquement revues pour les membres : cas non
découvert dans nos études empiriques au Bénin où la
logique de fusion ne semble pas intéresser les PME.
C'est la première option qui paraît aisée
pour aider une PME à augmenter son résultat mais à
condition que le montant de financement soit consistant.
Comme l'a souligné l'analyse qualitative, les
crédits accordés aux PMEB et la durée de remboursement
associée semblent insuffisants pour accompagner la croissance du niveau
de rentabilité de la PME.
Mentionnons également les pertes d'opportunités
occasionnées par la longue durée de traitement des dossiers :
avec un crédit débloqué au moment inopportun, la PME a une
très faible chance d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée
lors de sa demande de financement.
En outre, le montant de financement net est souvent insuffisant
du fait des coûts de
crédit.
Récapitulons qu'en termes d'efficacité
vis-à-vis de la PME, le financement que reçoivent les PME
contribue positivement à l'amélioration de tous les indicateurs
de développement d'une PME retenus sauf la croissance de la
rentabilité dont les effets sont insignifiants du fait de la faiblesse
du financement alloué et des coûts de financement
élevés.
C'est vrai que les accords de classement en vigueur dans
l'UMOA devraient contribuer à la réduction des coûts de
crédit bancaire. Mais, très peu de PME y accèdent du fait
des conditions trop contraignantes (voir résumé des conditions en
annexe 6) et surtout du manque d'informations.
En résumé les financements accordés aux
PMEB influent positivement sur la plupart de leurs indicateurs de
développement. Cependant l'analyse qualitative nous a
éclairés sur quelques limites à cette efficacité
à savoir : l'insuffisance du montant de financement, le coût du
crédit, la durée de traitement des demandes de crédit.
Paragraphe 3 : Discussion de la relation entre les
financements accordés aux PMEB et les indicateurs de viabilité
financière des IF
Les analyses quantitatives menées dans le chapitre
précédent ont montré une relation positive entre
des indicateurs clés de viabilité financière des
établissements de crédits et l'encours des
crédits accordés aux PME béninoises. Ce
résultat peut s'expliquer par le fait que les établissements de
crédits sont très sélectifs dans leurs décisions de
financement des PME béninoises. C'est donc une preuve de l'aptitude
très prudente des analystes de crédits en matière de
financement des petites et moyennes entreprises béninoises et que les
PME qui ne remplissent pas un minimum de conditions ont un accès
très difficile au financement.
Mais, l'analyse de contenu nous a éclairés sur
les blocages courants à l'efficacité microéconomique
annoncée vis-à-vis des établissements de crédits:
les impayés, les crédits irrécouvrables, la
non-fiabilité du système juridique, le manque de ressources
longues, les accords de classement contraignants.
Les impayés proviennent souvent de la
précarité des informations qui parfois biaisent l'analyse. De
même, les crédits irrécouvrables y sont liés et
dépendent également du faible degré de fiabilité du
système juridique. En effet, le système juridique qui
prévaut actuellement dans la plupart des pays de la sous-région
dont le Bénin rend difficile la réalisation des garanties : les
insuffisances des actes juridiques en vigueur et la lourdeur des
procédures administratives compliquent la saisine des biens. S'agissant
de ces procédures, le nouveau pacte commissoire en matière
d'hypothèque est à louer mais le problème d'identification
exacte des titres de propriété foncière, objets de
garantie se pose souvent dans la mesure où les réformes
d'urbanisation vont à la traîne. Que prévoit, en fait, ce
nouveau pacte ? Et en quoi la lenteur des réformes d'urbanisation en
constitue une limite ?
Grâce aux nouvelles dispositions, certains
établissements de crédits acceptent, en lieu et place d'une
hypothèque sur titre foncier, la promesse d'affectation
hypothécaire. Cette dernière est un acte sous-seing privé,
dont sont signataires l'emprunteur et l'établissement de crédit,
dans lequel l'emprunteur donne les autorisations nécessaires à
l'établissement prêteur d'obtenir une hypothèque sur son
titre de propriété foncière, objet de garantie. Pour la
validité de cet acte, il faut au moins que les références
de la parcelle soit bien précises alors que les travaux d'urbanisation
consistant à bien référencer les titres de
propriétés foncières évoluent très
lentement. Il serait donc difficile d'indiquer avec précision et de
façon légale la parcelle physique à réaliser en cas
de non remboursement de la PME.
Concernant le manque des ressources longues, la durée
maximale des refinancements en microfinance est de trois (03) ans alors que les
IF rêvent d'allouer aux PME de gros financements et pour une durée
nécessaire pour impacter très positivement le
développement de ces dernières. Notons d'ailleurs que, plus la
durée de remboursement est longue, plus la PME paye
d'intérêts (un avantage de plus pour l'institution
financière mais aussi une augmentation de risque de
défaillance).
Toujours par rapport au manque de ressources longues, la
petite taille du marché financier de la sous-région, le cadre
macroéconomique non attrayant peut en être une justification. Il
en est de même pour la culture d'épargne. La plupart des
ménages de la sousrégion ont une faible culture d'épargne
surtout des dépôts à terme. Cependant cette
considération populaire a été infirmée par
l'avènement et le développement pour une durée relative de
quatre (4) ans des sociétés dites de «placement
illégal». Il s'agit des structures informelles qui proposaient des
dépôts à terme fortement rémunérés
(150% à 200% l'an) aux ménages béninois. Le nombre
très considérable des adhérents à ce fameux
programme montre qu'il y a quand même une culture d'épargne
longue. Le problème réel peut être au niveau des moyens
d'incitation à l'épargne longue, tout en restant dans les normes
fixées par la BCEAO, lesquelles dispositions s'avèrent, selon les
décideurs de la BCEAO, nécessaires pour maîtriser les
fluctuations y liées.
Notons quand même qu'il existe bien des dispositifs
d'appui : fonds de garanties (FSA, GARI, FAGACE, ARIZ) pour aider les banques
et institutions financières dans leurs garanties, banques de
développement pour trouver des ressources longues, mais cela reste du
cas par cas et s'adresse souvent aux PME « du haut secteur ».
Section 2 : Suggestions de politiques et limites de
l'étude
La présente section compte deux paragraphes : le
premier fait cas de nos suggestions pour un financement des PME plus facile et
efficace. Le second présente les principales limites et
difficultés du présent travail de recherche.
Paragraphe 1 : Suggestions de politiques
Il ressort de nos analyses que la qualité des
informations comptable, financière et environnementale de la PME,
l'expérience en affaire de l'entrepreneur, le secteur d'activité,
la garantie proposée constituent des éléments
déterminants dans la décision de financement des PME. Quant au
blocage à l'efficacité des financements accordés aux PME,
on a noté principalement l'insuffisance du financement accordé,
la courte durée de remboursement, le manque de ressources pour les
institutions financières et le manque de fiabilité du
système juridique.
Compte tenu de ces blocages à un financement des PME plus
facile et efficace, nous suggérons ce qui suit :
Pour la disponibilité et la qualité des
informations sur la PME
La création d'un cadre institutionnel maîtrisant
les risques s'impose davantage au Bénin. Il s'agit d'un cadre qui doit
permettre de créer et d'améliorer la qualité des
informations sur la PME. Il faudrait aller au-delà des initiatives de
centrale de risques (déjà existant mais dont le taux de
couverture est à améliorer) pour un dispositif pouvant retracer
l'historique des données de la PME. Comment y
parvenir?
Nous proposons par exemple la création d'une cellule de
surveillance des PME. Laquelle cellule aura pour but d'une part de collecter et
de centraliser périodiquement les informations comptables et
financières des PME ; et d'autre part de veiller au respect des normes
comptables en vigueur par les PME. A ce niveau, l'usage des tics pourra
faciliter l'accès à ces informations à temps par les
établissements de crédits ou banques. Mais une telle cellule aura
un faible taux de couverture des PME car l'informel domine. Donc bien avant une
telle initiative l'Etat doit beaucoup contribuer à lever les contraintes
à la formalisation des entreprises béninoises (principalement les
lourdeurs administrative et fiscale, le manque d'information des PME sur les
avantages d'être dans le formel). Cette cellule pourrait publier
également des informations périodiques sur l'environnement des
PME.
En attendant l'heureux avènement d'une telle cellule,
les établissements de crédit en particuliers les IMF qui
n'exigent pas de livres comptables peuvent créer individuellement ou
collectivement (afin de réduire le coût de production
individuelle) une base de données de référence par type
d'activités. Avec une telle base, on aura à titre d'exemple des
informations comme : dans telle région du Bénin, une PME
spécialisée dans tel type d'activité, a tel taux de
rendement moyen, tels avantages et tels obstacles pour son
développement. Le chargé de crédit pourrait comparer les
informations (non vérifiées par un expert) fournies par la PME
à ces références. Comment s'y prendre
?
La responsabilité de la création et de la mise
à jour d'une telle base peut être confiée aux cellules des
études économiques des établissements de crédits
(cellule presque inexistante dans les institutions financières
enquêtées) ou bien aux laboratoires de recherche en sciences
économiques et de gestion du pays, lesquels laboratoires bien
disposés souffrent souvent de financement.
Pour l'efficacité des financements
accordés aux PME
La disponibilité d'information est encore très
importante ici, en ce sens qu'elle aidera les analystes à prendre de
bonnes décisions, et les entrepreneurs à mieux surveiller les
indicateurs clés de leur entreprise afin d'en faire une gestion plus
efficace et dans les normes.
Quant à la qualité des garanties
proposées, rappelons une fois encore que les autorités politiques
doivent accélérer les réformes judiciaires telles que les
réformes des titres de propriété ou les réformes
visant à accélérer les procédures de recouvrement
des dettes et à faire respecter les jugements prononcés, qui
progressent très lentement. Nous encourageons ainsi les projets de genre
« accès au foncier » et « Accès aux services
financiers » pilotés avec de résultats presque satisfaisants
par le MCA-Bénin (Millenium Challenge Acount - Bénin).
Grâce à ces projets plusieurs Titres fonciers sont en cours de
délivrance aux propriétaires de parcelle et plusieurs
établissements de crédit ont reçu des facilités de
financement. Pour parvenir à améliorer la fiabilité du
système judiciaire ainsi décrié, l'allocation de
ressources supplémentaires importantes en matière de formation du
personnel, d'équipement des tribunaux et de système d'information
sont très importantes.
Par rapport au manque de ressources longues le plus
évoqué par le secteur de la microfinance, un accord de classement
spécifique serait très intéressant pour ces
institutions.
De même des recherches portant sur l'incitation à
l'épargne de la population béninoise pourraient amoindrir le
problème de ressources longues.
En ce qui concerne les PME industrielles ou nouvellement
créées, une caution de l'Etat, d'un fonds de garantie, ou d'une
société de caution scientifique serait utile. Ces PME
accèdent difficilement au financement parce qu'un grand doute plane sur
le succès de leurs activités car n'ayant pas d'expériences
précises voire la technologie nécessaire. Ainsi une
société de caution scientifique pourrait servir de gage en
matière de faisabilité technique de leurs projets.
Une fois ces problèmes réglés, nous
pensons que les institutions de crédits auront davantage confiance aux
PMEB et pourront leur accorder de gros montants pour une durée de
maturité nécessaire pour accompagner la croissance des PMEB. Il
s'en suivra alors une croissance considérable de l'économie.
Paragraphe 2 : Limites et difficultés de
l'étude
Nous n'avons pas la prétention à travers cette
recherche d'avoir présenté des résultats sans faille.
Aussi, avons-nous rencontré divers obstacles au cours de nos
investigations. C'est le lieu de les évoquer.
Limites de l'étude
« Aucune oeuvre humaine n'est parfaite » dit-on. Le
présent travail n'en fait pas l'exception. Sans pour autant impacter la
validité des résultats, il souffre principalement de trois
limites.
Premièrement la réflexion engagée au long
de ce travail n'est que le résultat du passionnant exercice d'initiation
à la recherche auquel, heureusement, la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG) nous a soumis à la fin de notre cycle
de formation.
La deuxième limite porte sur la méthode
utilisée et le développement théorique. En effet, le
développement théorique pourrait être plus exhaustif et
mieux aborder notre problématique si on avait lu d'autres auteurs.
Aussi, le mode d'échantillonnage, la fiabilité des données
et des variables utilisées ne sont pas forcément les plus
indiqués pour ce genre de recherche.
Enfin, les résultats auraient pu être meilleurs
selon la disponibilité des acteurs, la taille de notre budget de
recherche, l'inexistence des données appropriées et suffisantes.
Par
exemple, nous avons été obligés de
mesurer les financements bancaires accordés aux PME par l'encours des
crédits à court terme, les données sur les financements
bancaires spécifiques aux PME étant inexistantes. Aussi les
données utilisées pour vérifier H2 ne sont pas
forcément les meilleures mais ce sont celles disponibles. En effet pour
vérifier l'impact du crédit reçu sur le niveau de
développement de la PME, nous avons pu trouver seulement les
informations pour les PME qui ont demandé le renouvellement du
crédit car les PME, elles même, n'en produisent pas ; il faut donc
une demande de renouvellement pour que les analystes en produisent. C'est
pourquoi toutes nos analyses quantitatives ont été
étayées par une analyse qualitative.
Toujours par rapport à la méthodologie, on
aurait pu faire une analyse quantitative comparée entre
établissements de crédit, en introduisant une variable
explicative polytomique additionnelle dans chaque modèle
spécifiant le type d'établissement de crédit. Mais, pour y
parvenir, il nous faut davantage de dossiers de crédit (choses pas
aisées dans les institutions de crédit). Nous avons alors
mené une analyse quantitative sans tenir compte des différences
entre les types d'établissement de crédit.
Les difficultés rencontrées au cours de
l'étude
Elles ont pour noms :
> L'indisponibilité des acteurs : elle a
été un grand problème pour la réalisation de ce
travail. En effet, l'enquête qualitative nous a pris assez de temps du
fait de l'indisponibilité des acteurs. Nous avons même eu des
entretiens inachevés.
> La taille du budget de recherche : elle nous a contraints
à limiter la taille de nos échantillons, le nombre d'entretiens
à réaliser à quelques acteurs et la durée des
recherches sur Internet.
> La difficulté d'obtenir des informations secondaires
: corollaire de l'épineux problème d'archivage des
données, et des limites imposées par le secret professionnel.
> La non-disponibilité des données
nécessaires : il n'y a pas d'informations spécifiques sur
l'encours des crédits accordés aux PME. Nous avons donc
considéré l'encours des crédits accordés par les
Institutions de Microfinance (IMF) et l'encours des crédits bancaires
à court terme comme représentant les encours approximatifs des
crédits accordés aux PME.
Conclusion générale
L'accès au financement des PME béninoises est
une condition essentielle au développement de ce pays. Dans la plupart
des pays développés, la croissance économique repose sur
les PME et il en va de même de plus en plus pour les pays
sous-développés où le secteur privé a un rôle
primordial à jouer. Pour faciliter ce financement qui n'est accessible
qu'à un nombre limité de PME, les dirigeants de ces entreprises
sont appelés à adopter des pratiques d'affaires pouvant
réduire le risque associé à leur entreprise, tel que
perçu par les analystes de crédit. Les résultats
présentés dans notre étude enseignent que les PME qui
produisent des informations comptables et financières de qualité
sur leurs entreprises ont une forte probabilité d'obtention de
financement. Puisqu'il n'est pas dans la mission des établissements de
crédits de prêter à des projets plus risqués, nous
avons suggéré aux PME et à l'Etat d'oeuvrer pour un cadre
institutionnel facilitant l'accès à une information de
qualité sur les PME par les analystes. Quant aux PME nouvellement
créées, une caution de l'état, ou celle d'une
société de caution scientifique pourrait servir de gage aux
établissements de crédit. Il en est de même pour les
entreprises industrielles où parfois la faisabilité technique des
projets pose souvent de problème. Les résultats de notre
étude ont révélé également quelques blocages
à l'efficacité des financements des PME. Il s'agit de la modestie
des financements souvent accordés aux PME et leur courte durée de
maturité, du système juridique peu fiable en matière de
recouvrement, manque de ressources longues et des contraintes
réglementaires telles que le dispositif des accords de classement.
A ces blocages, nos approches de solutions se résument
à l'accélération des réformes judiciaires surtout
en matière de titres de propriétés et
l'amélioration du cadre macroéconomique qui pourrait davantage
inciter les investisseurs et financiers dans leurs engagements en ce qui
concerne le financement de l' économie en particulier les PME. Vue la
faible expertise des entrepreneurs, dans quelles conditions pratiques peut-on
favoriser davantage la circulation de l'information, le respect des normes des
comptables en vigueur ? Quels dispositifs semblent favorables au
perfectionnement du mécanisme de recouvrement, au renforcement des
incitations au respect des contrats et à un accès facile aux
ressources longues ? Ces questions sont des avenues intéressantes de
recherche à explorer pour un financement des PME plus aisé et
efficace tant pour le développement des PME et les établissements
de crédit que pour l'économie en général.
Bibliographie
- BARDOS, M. (1990), « Le crédit plus cher
pour les petites entreprises» Economie et Statistiques n°236
- BCEAO (2002), Monographie des Systèmes
Financiers Décentralisés, Bénin - BCEAO (2004),
Monographie des Systèmes Financiers Décentralisés,
Bénin - BCEAO (2007), Monographie des Systèmes
Financiers Décentralisés, Bénin - BCEAO/UMOA : Dispositif
prudentiel applicable aux banques et aux établissements
financiers de l'UMOA à compter du 1er Janvier 2000
- BREMOND J. et GELEDAN B. (Avril 1984): « Dictionnaire des
théories et mécanismes économiques », Hatier, 84.
- Cabinet VA Conseil (Avril 210) : « Etude sur l'offre et la
demande de financement au Sénégal »
- Conseil d'Analyse Economique (CAE, Cotonou 2010) : Rapport
sur les « pratiques de gestion et de performances des PME
béninoises : analyses et perspectives » présenté par
E. HOUNKOU et al.
- COLLIER P. (2009) : « Repenser le financement des petites
entreprises en Afrique », Revue de Proparco, Volume 1, N°1
- COUSSERGUES S. : « Gestion de la banque : Du diagnostic
à la stratégie », 5e édition, Dunod,
Paris, 2007
- DAGOUDO I. (2008) : « Les obstacles au
développement des petites et moyennes entreprises au Bénin : le
management et le financement », Mémoire présenté pour
l'obtention du diplôme de maîtrise es sciences économiques
à l'UAC
- DERREUMAUX P. (2009): « les difficultés de
financement des PME en Afrique : A qui la faute ? », Revue Secteur
Privé&Développement, Mai 2009
- DESBRIERES P. (1998) : « La relation
capital-investissement dans les firmes industrielles et commerciales »
- ECHAUDEMAISSON C.: Dictionnaire d'économie et des
sciences sociales, 4e édition, Nathan
- FINADEV SA (2009) : Manuel des procédures des
activités de crédit à FINADEV SA - Finances &
Développement (2007), Volume 44 n°2, Juin 2007, p. 44-45
- GRET (2009) : « L'actualité des services aux
entreprises » n°18, Novembre 2009, produit financé par la DDC
et l'AFD
- HOPPENOT P. (2009): « l'investissement en capital dans les
PME d'Afrique subsaharienne »
- I&P dev. : Rapports d'activité période 2008
à 2010
- IGUE C. & QUENUM V. (2004) : « la
libéralisation et financement du secteur primaire par les banques et
établissements financiers au Bénin »
- KAUFFMANN C. (2005) : « le financement des PME en Afrique
», Repère N°7, Revue du centre de développement de
l'OCDE
- KOFFI S. et SODJINOUTI B. (2001),
«Rentabilité - Productivité : Quels critères de choix
des investissements pour les PME au Bénin», mémoire de
maîtrise es Sciences Economiques, UAC - FASEG
- LANHA M. (2005) : « Dynamiques de l'architecture
financière vers l'approfondissement financier microéconomique
dans l'UEMOA »
- LANHA M. ( 2003): « le partage du marché formel du
crédit entre institutions de microfinance et banques », Laboratoire
d'économie d'Orléans
- LEFILLEUR J. (2009) : « Financer les PME dans un contexte
de forte asymétrie. » - ORABANK: Rapports d'activité
période 2006 à 2010
- PERIA M. (2009) : « le financement bancaire des PME :
Quelles spécificités africaines ? »
- Revue internationale PME, Presse de l'université du
Quebec,
www.puq.ca/.../revues/famille-revue-internationale-2.html,
consulté le 30/10/11 - SCIALOM L. (2007): «
Economie bancaire », 3e édition, ISBN 10 : 270715282X -
Secteur Privé & Développement, (2009), n°1, Mai 2009
- SEWANOUDE C. (2002), «Les causes de la
mortalité des entreprises béninoises :
Analyse économique», mémoire DEA es Sciences
Economiques, UAC - FASEG.
- TADESSE A. (2009) : « Quelles perspectives de financement
pour les PME en
Afrique », Revue de la Proparco, Vol 1, N°1, Mai
2009
- THI H. et al. (2009) : « Les déterminants de
l'accès au financement bancaire des PME dans un pays en transition : le
cas du Vietnam », 11è journées scientifiques de
l'entreprenariat
- WONOU C. (2002): « Eléments de calcul et
d'appréciation de la viabilité financière d'une IMF
», CIDR Mai 2002
ANNEXES
Liste des annexes
ANNEXE 1 : Définition
opérationnelle et mesure des variables indépendantes
ANNEXE 2 : Quelques diagrammes juxtaposés
montrant l'importance des facteurs de risque dans la décision de
financement des PMEB
ANNEXE 3 : Comparaison entre
capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle ANNEXE
4 : Résultats statistiques/ économétriques non
présentés dans le développement
ANNEXE 5 : Diagrammes présentant quelques
limites à l'effet positif espéré par les
établissements de crédit.
ANNEXE 6 : Résumé sur les accords
de classement
ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du
modèle de régression logistique ANNEXE 8 :
Questionnaire/ Guide d'entretien
ANNEXE 9 : Bases de données
Annexe1 : Définition
opérationnelle et mesure des variables indépendantes
Tableau 06 : Définition opérationnelle et
mesure des variables indépendantes
Variables de risques
|
Facteurs
|
Mesures
|
Risque d'asymétrie d'information (Riskasinf)
|
Information
|
La PME dispose t elle des livres
comptables ? (0= non, 1=oui livres compta non
vérifiés, 2=oui et vérifié)
|
Risque de remboursement
|
Historique de crédit
|
La PME a telle bien remboursé sa dette
antérieure (0=aucun crédit par le passé, 1=rembourse
à l'échéance, 2=ne rembourse pas à
l'échéance)
|
Garanties
|
Valeur des biens garantis (millions
FCFA)
|
Taux d'endettement
|
Dette totale/Actif total
|
Liquidité
|
Actif liquide /Actif total
|
Taux de rendement pme
|
Profit/Actif total
|
Risque global (riskglob)
|
Taille
|
Nombre d'employé (O=1à9 ; I= 10 à 49 ; II
> 50)
|
Taux de croissance
|
((Revenu total en t -Revenu total en t-1) / Revenu total en
t)x100
|
Risque opérationnel et technologique
(riskop)
|
Compétence
|
La PME offre des formations continues aux employés :
0(oui) ; 1(Non)
|
Production
et équipements
|
Niveau de succès de l'application de nouveau processus
ou nouvelle technologie : 0(OUI) ; 1(NON)
|
Risque commercial (riskcom)
|
Concurrence
|
1(Aucune), 2(Faible) 3(modérée), 4 (Forte)
|
Nouveaux produits
|
La PME offre de nouveaux produits: 0(oui) ; 1(non)
|
Secteur d'activité
|
1(primaire)
2 (secondaire)
3 (Tertiaire)
|
Exportation
|
L'entreprise fait des exportations 0(OUI) 1(NON)
|
Risque lié aux entrepreneurs (riskentr)
|
Formation
|
Niveau d'instruction de l'entrepreneur : Non instruite (1) ;
Primaire(2) ; Secondaire(3) ; Supérieur (4)
|
Expérience
|
Expérience en affaires de l'entrepreneur : 1(Aucune) ;
2(oui) ; 3(imprécise)
|
Sexe
|
Femme : 0 ; Homme : 1
|
Particularité des pays en
développement
(riskp)
|
Caractéristique régionale
|
Endroit où sont localisés les points de vente ou
de production de la PME :0 (rurale), Périurbaine(1), urbaine (2)
|
Situation du secteur d'activité
|
Le secteur d'activité est : en crise (0), en expansion
(1)
|
Réglementation
|
L'activité est réglementée ?: O
(Non),1(Oui et réglementation favorable)
|
Source : Auteur inspiré de la revue de
littérature
iii
Réalisé et soutenu pa
Annexe 2 : Quelques diagrammes
juxtaposés montrant l'importance des facteurs de risques dans la
décision de financement des PME
Sources : Ces diagrammes sont issus des
résultats des croisements effectués sur SPSS (Base de
données H1)
Annexe 3: Comparaison entre
capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle
Tableau N°7: Comparaison entre
capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle
Attributs
|
Finance d'entreprise
traditionnelle**
|
Capital investissement
|
Importance et disponibilité de
l'information
|
Publication d'information réglementée
Information privée limitée
|
Information non publiée majoritaire et
difficile à obtenir
|
Degré d'efficience du marché
|
Semi forte à forte
|
Très faible
|
Marché primaire des actions
|
Accès immédiat
Faibles coûts de transaction
Capitaux parfaitement duplicables (aucune compétence
particulière requise des investisseurs)
|
Coûts de transaction élevés
Activités en phase de démarrage : accès
limité aux CI très spécialisés
Stades avancés : plus accessibles mais
compétence requise en matière de contrôle
actif
|
Marché secondaire des actions
|
Organisé et liquide
|
De gré à gré et peu liquide
|
Rôle disciplinaire des prises de
contrôle
|
Important
|
Quasi inexistant
|
Contrôle des dirigeants par les
actionnaires
|
Passif et indirect
Rôle important du conseil
d'administration et des administrateurs externes
|
Actif et direct
De nature et d'intensité fonction de la structure de
propriété et du degré de
diversification du portefeuille d'investissement des CI
|
Spécificités des actifs de la firme
financée
|
Faible ou moyenne
|
Actifs non redéployables et spécialisés
|
Séparation des décisions
d'investissement et de financement
|
Généralement forte
|
Très faible, compte tenu des spécificités de
relation entre les CI et la firme.
|
Décision d'investissement en fonds propres
|
Stade unique de financement
Investissements aisément
diversifiables (théorie du portefeuille)
|
Plusieurs phases successives
d'investissement/ financement
Horizon contraint par la structure du
financement du CI
Investissements faiblement diversifiables
|
Evaluation des projets
|
Utilisation d'une grande variété de techniques
|
Techniques pertinentes plus restreintes.
Faible applicabilité du critère de la valeur
actuelle nette.
Plus forte prime de risque exigée.
|
*tableau inspiré de celui proposé par Wright et
Robbie(1998), modifié et complété
** telle qu'elle est développée par les
anglo-saxons, dont le référentiel est la firme
managériale, caractérisé par un fort degré de
séparation des fonctions de propriété et de
décision
Source : Extrait de « la relation
capital-investissement dans les firmes industrielles et commerciales, Philippe
Desbrières »
Annexe 4 : Résultats
économétriques non insérés dans le
développement
Tableau N° 8:Test d'égalité des
variances des erreurs de Levenea
Variables endogènes
|
D
|
ddl1
|
ddl2
|
sig,
|
CAMF
|
13,651
|
22
|
77
|
0, 000
|
RMF
|
17,569
|
22
|
77
|
0, 000
|
FDC
|
5,964
|
22
|
77
|
0, 000
|
Croissance CA
|
13,731
|
22
|
77
|
0, 000
|
Croissance RENT
|
, 538
|
22
|
77
|
, 949
|
Croissance FDC
|
13,955
|
22
|
77
|
0, 000
|
Teste l'hypothèse nulle que la variance des erreurs de la
variable dépendante est égale sur les différents
groupes.
a. Plan : Ordonnée à l'origine + VFIN
Source : D'après les
résultats
Tableau N°9 : Tests
multivariésc
Effet
|
Valeur
|
D
|
ddl de l'hypothèse
|
Erreur ddl
|
Sig.
|
Ordonnée à l'origine Trace de Pillai
|
0,78
|
42,431a
|
6
|
72
|
, 000
|
Lambda de wilks
|
0,22
|
42,431a
|
6
|
72
|
, 000
|
Trace de Hotelling
|
3,536
|
42,431a
|
6
|
72
|
, 000
|
Plus grande racine de Roy
|
3,536
|
42,431a
|
6
|
72
|
, 000
|
VFIN Trace de Pillai
|
2,673
|
2,811
|
132
|
462
|
, 000
|
Lambda de wilks
|
0,014
|
3,471
|
132
|
426,448
|
, 000
|
Trace de Hotelling
|
7,918
|
4,219
|
132
|
422
|
, 000
|
Plus grande racine de Roy
|
3,769
|
13,193b
|
22
|
77
|
, 000
|
a. Statistique exacte
b. La statistique est une borne supérieure de F qui
produit une borne inférieure pour le seuil de signification.
c. Plan : Ordonnée à l'origine + MFIN
Source : D'après les
résultats
Tableau n°10 : Tests des effets
inter-sujets
Source
|
Variable dépendante
|
Somme des carrés de
type III
|
Ddl
|
Moyenne des carrés
|
D
|
Sig.
|
Modèle
|
CAMF
|
7,758E16a
|
22
|
3,526E15
|
10,301
|
,000
|
corrigé
|
RMF
|
9,771E14b
|
22
|
4,441E13
|
6,946
|
,000
|
|
FDC
|
3,323E16c
|
22
|
1,511E15
|
8,769
|
,000
|
|
Croissance CA
|
8,285d
|
22
|
,377
|
2,045
|
0,012
|
|
Croissance Rent
|
28,953e
|
22
|
1,316
|
,359
|
,996
|
|
Croissance FDC
|
9,826f
|
22
|
,447
|
3,318
|
,000
|
Ordonnée à
|
CAMF
|
5,216E16
|
1
|
5,216E16
|
152,383
|
,000
|
l'origine
|
RMF
|
9,250E14
|
1
|
9,250E14
|
144,649
|
,000
|
|
FDC
|
4,107E16
|
1
|
4,107E16
|
238,447
|
,000
|
|
Croissance CA
|
4,348
|
1
|
4,348
|
23,614
|
,000
|
|
Croissance Rent
|
16,224
|
1
|
16,224
|
4,420
|
,039
|
|
Croissance FDC
|
7,118
|
1
|
7,118
|
52,874
|
,000
|
MFIN
|
CAMF
|
7,758E16
|
22
|
3,526E15
|
10,301
|
,000
|
|
RMF
|
9,771E14
|
22
|
4,441E13
|
6,946
|
,000
|
|
FDC
|
3,323E16
|
22
|
1,511E15
|
8,769
|
,000
|
|
Croissance CA
|
8,285
|
22
|
,377
|
2,045
|
,012
|
|
Croissance Rent
|
28,953
|
22
|
1,316
|
,359
|
,996
|
|
Croissance FDC
|
9,826
|
22
|
,447
|
3,318
|
,000
|
Erreur
|
CAMF
|
2,636E16
|
77
|
3,423E14
|
|
|
|
RMF
|
4,924E14
|
77
|
6,394E12
|
|
|
|
FDC
|
1,326E16
|
77
|
1,723E14
|
|
|
|
Croissance CA
|
14,177
|
77
|
,184
|
|
|
|
Croissance Rent
|
282,625
|
77
|
3,670
|
|
|
|
Croissance FDC
|
10,366
|
77
|
,135
|
|
|
Total
|
CAMF
|
1,471E17
|
100
|
|
|
|
|
RMF
|
2,106E15
|
100
|
|
|
|
|
FDC
|
8,621E16
|
100
|
|
|
|
|
Croissance CA
|
27,785
|
100
|
|
|
|
|
Croissance Rent
|
351,748
|
100
|
|
|
|
|
Croissance FDC
|
27,093
|
100
|
|
|
|
Total corrigé
|
CAMF
|
1,039E17
|
99
|
|
|
|
|
RMF
|
1,469E15
|
99
|
|
|
|
|
FDC
|
4,649E16
|
99
|
|
|
|
|
Croissance CA
|
22,463
|
99
|
|
|
|
|
Croissance Rent
|
311,578
|
99
|
|
|
|
|
Croissance FDC
|
20,192
|
99
|
|
|
|
a. R deux = ,746 (R deux ajusté = ,674)
b. R deux = ,665 (R deux ajusté = ,569)
c. R deux = ,715 (R deux ajusté = ,633)
d. R deux = ,369 (R deux ajusté = ,189)
e. R deux = ,093 (R deux ajusté = -,166)
f. R deux = ,487 (R deux ajusté = ,340)
Source : D'après les
résultats
Annexe n°5 : Diagramme
représentant les blocages à l'effet positif attendu par les
établissements de crédit
Sources : Résultats analyse
qualitative
Annexe N°6: Résumé sur
les accords de classement bancaires dans l'UMOA
Objectif : Mettre à la disposition
du système bancaire, un outil de suivi qualitatif du portefeuille de
crédit Contenu des dossiers de demande d'accord de classement
:
Type d'entreprise
|
Pièces constitutives du dossier
|
Grandes et moyennes entreprises
|
- Etats financiers des trois derniers exercices
certifiés par un commissaire aux comptes ou à
défaut établis ou audités par un expert comptable (Bilan,
compte de résultat, TAFIRE, état annexé)
- Résolutions de l'Assemblée
Générale, rapports
d'activité
- Etats financiers prévisionnels sur trois
années
- Fiche d'analyse financière complétée par
les
observations du banquier présentateur
- Plan de trésorerie/Tableau d'amortissement
- Fiche de présentation des dirigeants
|
Petites entreprises
|
- Etats financiers certifiés des trois derniers
exercices certifiés (bilan, compte de résultat,
état annexé)
- Résolutions de l'Assemblée
générale, rapports
d'activités
- Plan de trésorerie/Tableau d'amortissement
- Etats financiers prévisionnels sur trois ans
|
Très petites entreprises
|
Etats financiers (bilan, compte de résultat et
variations de l'avoir net) certifiés par un comptable
agréé ou centre de gestion agréé
|
Entreprises nouvellement créées
|
- Bilan d'ouverture
- Etats financiers prévisionnels sur trois ans
- Etude de faisabilité
|
Modalités d'introduction :
- Les banques et établissements financiers sont tenus de
fournir l'ensemble des documents exigés pour au moins les 50 plus
grosses entreprises utilisatrices de crédits
- L'encours des crédits bénéficiant
d'accords de classement délivrés à l'établissement
déclarant doit représenter à tout moment au moins 60% de
l'encours total de ses crédits bruts, sous peine d'être en
infraction par rapport aux normes de gestion du dispositif prudentiel
applicable aux banques et aux établissements financiers de l'UMOA
Délai de validité de l'accord
: Un accord de classement a un délai de validité
d'un an
Ratios de décisions et d'observation:
Ratios de décision
|
Ratios d'observation
|
Autonomie financière :
rapport entre capitaux propres corrigés et le total du passif du bilan
(norme est fixée à 20%)
|
Rotation des stocks : Stock moyen x
360/ CAHT
|
Capacité de remboursement :
rapport entre dettes financières et la capacité d'autofinancement
globale (ce ratio doit être inférieur ou égal à
4)
|
Délai clients : Clients x
360/CATTC
|
Ratio de rentabilité :
résultat net de l'exercice aux chiffres d'affaires hors taxes (doit
être positif)
|
Délai fournisseurs: Fournisseurs
x 360/achats TTC
|
Ratio de liquidité générale
: Rapport entre actif circulant incluant la trésorerie et
le passif circulant y compris la trésorerie
|
Equilibre financier : Fonds de
roulement/Besoin de
financement global
|
Procédures de décision :
Types d'entreprise
|
Procédure de décision
|
Petites, moyennes et grandes entreprises
|
1er cas : Accord si respect des 4
ratios de décision
|
pour le dernier exercice
2e cas : si non-respect de la norme
minimale du
|
ratio d'autonomie financière alors accord à la
seule condition que ce ratio ajusté des comptes d'associés
respecte la norme minimale
3e cas : Si non respect du ratio de
rentabilité,
|
l'accord dépendra de l'appréciation faite de
l'origine de ce résultat (conjoncturel ou structurel)
4e cas : si Non respect de la norme
de capacité de
|
remboursement la dernière année, l'accord
dépendra de l'appréciation faite de la BCEAO de
la garantie institutionnelle présentée par l'entreprise (les
sûretés mobilières et immobilières sont
écartées)
5e cas : Si non respect de la norme
de liquidité
|
générale la dernière année,
l'accord dépendra de l'appréciation faite de l'origine de ce
non-respect (conjoncturelle ou structurelle)
|
Très petites entreprises
|
La décision de l'accord de classement est fondée
sur l'existence d'un résultat net positif et l'absence des
impayés.
|
Entreprises nouvellement créées
|
Les règles de décision retenues pour les petites
et grandes entreprises sont appliquées sauf que les calculs se font
à partir du bilan d'ouverture, avec l'engagement de l'entreprise de
produire la situation semestrielle des réalisations.
|
Précisons que des sanctions sont prévues en cas
de la non-transmission des documents réglementaires par
l'établissement financier ou du non respect du ratio de structure
(Article 54 de la loi portant réglementation bancaire)
Source : Résumé de
l'auteur inspiré de l'Avis N°4/AC/02 BCEAO et du dispositif
prudentiel applicable aux banques et aux établissements financiers
à compter du 01-01-2000 (sauf que nous n'avons pas abordé les cas
spécifiques des salariés et groupements villageois contenus
également dans l'accord qui n'ont pas un lien direct avec notre
problématique)
ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du
modèle de régression logistique pour la vérification de
H1
En partant de l'hypothèse que le crédit reçu
par la PME aura un impact sur son niveau de
satisfaction, nous supposons une fonction d'utilité Ui
qui traduit le niveau de satisfaction de la PME dans l'état i où
traduit l'état (dans lequel la PME reçoit du crédit) et
(où la demande de la PME est rejetée).
On a alors deux fonctions d'utilité Ua et
Ur associées à ces deux états.
Donc si une PME reçoit du crédit, son
utilité doit s'améliorer (Ua > Ur).
En désignant par X, toutes les variables qui peuvent
impacter le niveau de satisfaction des PME associé à la demande
de financement et donc son utilité, on peut écrire :
(X) = = ( ) + (E1) où Vi et Ei sont
respectivement des composantes déterministes
et stochastiques.
Soit Y une variable dichotomique définie comme suit :
(E2)
On peut définir et calculer la probabilité p qu'une
PME reçoive du crédit c'est-à-dire
En utilisant (E1) et (E2), on a :
= p (Ua > Ur)
= P [Va(X) + a > Vr(X) + ]
= P [Va(X) - Vr(X) > - a]
= P [ - a < Va(X) - Vr(X) ]
En désignant par : - et V= Va- Vr
On a alors : = P ( < V) (E3)
Donc en considérant V comme une fonction linéaire
de l'argument X, c'est-à-dire ,
(E3) devient = P ( < ) = P ( < ) (E4)
(E4) correspond à un modèle
économétrique à variable dépendante qualitative.
Le vecteur 13 désigne le vecteur des paramètres
à estimer et F(.) est une fonction de distribution cumulative.
Le vecteur 0 peut être estimé soit par un
modèle logistique ou par un modèle probit selon que F(.) soit une
fonction de répartition d'une loi logistique ou d'une loi normale. Comme
le souligne KPODAR (2007), il n'y a pas de tests économétriques
pour le choix entre les deux modèles. Dans la pratique les
résultats des deux modèles sont similaires sauf sur de
très grands échantillons.
Dans le présent travail, nous avons effectué
l'analyse de régression logistique, la plus couramment utilisée
pour des études semblables.
Annexe 8 : Questionnaires /Guide
d'entretien
Rappelons que ces questionnaires ont servi de guide d'entretien
selon la disponibilité de l'enquêté.
Questionnaire adressé aux Chargés de
prêts/Analystes financiers/présidents des comités de
crédit
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
portant sur « l'analyse économique des décisions de
financement des PME au Bénin», nous invitons très
respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes)
à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les
questions suivantes.
L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre
sincérité afin que les résultats de notre étude
puissent contribuer concrètement à un accès au financement
des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME,
Sociétés financières, Population pour les effets
bénéfiques à l'économie)
I- Dans quel type d'établissement financier exercez-vous
votre noble métier ? (Encadrez seulement le chiffre associé au
type)
0- une IMF 1- une Banque
commerciale 2- une société de capital
investissement
II- Quels sont vos outils courants d'analyse de risque et de
rentabilité?
III- Exerçant dans un continent à forte
prévalence de risque et avec une clientèle risquée comme
la PME, quels sont les problèmes auxquels vous êtes souvent
confrontés dans l'évaluation des demandes de crédit PME
?
IV- Quels sont les défis à relever pour un
financement des PME moins contraignant et plus profitable pour la PME ; les
vrais décideurs que vous êtes et pour l'économie en
générale ?
V- Quelle appréciation faites-vous de l'environnement
politique, économique, Social, Technologique, légal dans lequel
vous exercez votre noble métier?
VI- Quels sont les facteurs déterminants dans vos
décisions d'accord de crédit aux PME ? (Encadrez seulement le
chiffre associé au degré d'importance choisi)
Type de risque
|
Contenu
|
Degré d'importance
|
Risque entrepreneur
|
Genre de l'entrepreneur (Masculin/Féminin)
|
0- Aucune importance
1- Préférence féminine
2- Préférence masculine
|
Niveau d'instruction de l'entrepreneur
|
0- Aucune importance
1- Préférence plus instruite
2- Préférence moins instruite
|
Expérience de l'entrepreneur
|
0- Aucune importance
1- Préférence, plus expérimentés
2- Préférence, moins expérimentés
|
Risque
d'asymétrie informationnelle
|
La présentation d'un livre comptable est-elle
obligatoire pour toute demande de crédit PME?
|
0- Non
1- Oui
|
Acceptez-vous les livres comptables non vérifiés
?
|
0- Non 1- Oui
|
Risque de remboursement
|
L'importance accordée à la qualité du
scoring ?
|
0- Sans importance
1- Très important
|
L'importance accordée à la valeur de la garantie
?
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Le taux d'endettement du client est ... ?
|
0- sans importance
1- Très important
|
Le rendement de l'activité est ... ?
|
0- Sans importance
1- Très important
|
La capacité de remboursement est ... ?
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Risque opérationnel et
|
Niveau de succès des actions de l'entrepreneur,
|
0- Sans importance
1- Très important
|
technologique
|
|
|
La qualité des employés de la PME, la
qualité de l'organisation de la PME
|
0- Sans importance
1- Très importance
|
Risque commercial
|
Concurrence, secteur d'activité, Exportation,
Importation
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Risque Pays
|
Implantation de la PME
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Situation du secteur d'activité
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Situation politique
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Réglementations en vigueur
|
0- Sans importance
1- Très important
|
Autres critères (À
préciser)
|
|
|
Tout en vous remerciant pour la
sincérité et la disponibilité, nous vous souhaitons du
succès dans votre métier
Questionnaire adressé aux dirigeants des
établissements financiers
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
portant sur « l'analyse économique des décisions de
financement des PME au Bénin», nous invitons très
respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes)
à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les
questions suivantes.
L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre
sincérité afin que les résultats de notre étude
puissent contribuer concrètement à un accès au financement
des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME,
Sociétés financières, Population pour les effets
bénéfiques à l'économie)
I- Dans quel type d'établissement financier exercez-vous
votre noble fonction ?
(Encadrez seulement le chiffre associé au type)
0- une IMF 1- une Banque
commerciale 2- une société de capital
investissement
II- Quels sont à votre avis les freins et enjeux pour un
financement des PME profitable aux PME, établissements financiers et
à l'économie en générale ?
Aspects analysés
|
Freins
|
Enjeux
|
Eventuel commentaire
|
Accès aux
financements des PME (Ordre général)
|
|
|
|
Expertise /qualité des ressources humaines (Formation
des employés)
|
|
|
|
Cadre réglementaire Système judiciaire
|
|
|
|
Bonne gouvernance
|
|
|
|
Fiscalité
|
|
|
|
Qualité des Entrepreneurs
|
|
|
|
|
III- Quelles appréciations faîtes-vous de
l'environnement de votre entreprise ? (Merci de consigner votre réponse
dans le tableau ci-dessous)
Environnement -
--
|
Contenu
|
Votre appréciation
|
Eventuel commentaire
|
Politique
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
Economique
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
Social
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
Technologique
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
Ecologique
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
Législation
|
|
0-
|
Défavorable
|
|
|
|
1-
|
Favorable
|
|
IV- Que pensez-vous des accords de classement actuellement en
vigueur dans l'UEMOA?
|
la PME
|
la Société financière
|
Avantages pratiques pour ...
|
|
|
Limites pratiques pour ...
|
|
|
Questionnaire adressé aux autres personnes
ressources
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
portant sur « l'analyse économique des décisions de
financement des PME au Bénin», nous invitons très
respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes)
à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les
questions suivantes.
L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre
sincérité afin que les résultats de notre étude
puissent contribuer concrètement à un accès au financement
des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME,
Sociétés financières, Population pour les effets
bénéfiques à l'économie)
I- Dans quelle catégorie de personne ressource peut-on
vous classer ?
0- Enseignant chercheur ou allié 1- Fonctionnaire d'un
organisme régulateur (BCEAO /MEF) 2- Représentation/PME
II- Quels sont à votre avis les freins et enjeux pour un
financement des PME profitable aux PME, établissements financiers et
à l'économie en générale ?
Aspects analysés
|
Freins
|
Enjeux
|
Eventuel commentaire
|
Accès aux
financements des PME (Ordre général)
|
|
|
|
Expertise /qualité des ressources humaines (Formation
des employés des établissements
financier)
|
|
|
|
Cadre réglementaire Système judiciaire
|
|
|
|
Bonne gouvernance
|
|
|
|
Fiscalité
|
|
|
|
Qualité des Entrepreneurs
|
|
|
|
|
III- Que pensez-vous des accords de classement actuellement en
vigueur dans l'UEMOA?
IV-
Avantages pratiques pour ...
Limites pratiques pour ...
la PME
la Société financière
Quel environnement modèle auriez vous
préféré pour l'UEMOA en particulier le Bénin en
matière de financement des PME ? (Vous pourriez donner juste un exemple
réussi ailleurs)
ANNEXE 9 : Base de données
Annexe 9-a : Données utilisées pour H3
Récapitulatif des observations (en
millions)
Observations
|
encours
|
RBE
|
RN
|
1
|
4380, 00
|
-647
|
-364
|
2
|
3460, 00
|
-426
|
-467
|
3
|
47300, 00
|
-757
|
40, 00
|
4
|
42679, 00
|
318, 00
|
-5375
|
5
|
42080, 00
|
-919
|
-5272
|
6
|
39607, 00
|
-1712
|
-2548
|
7
|
62335, 00
|
-2109
|
-1066
|
8
|
312628, 00
|
30107, 00
|
18376, 00
|
9
|
377885, 00
|
49514, 00
|
31976, 00
|
10
|
453597, 00
|
50921, 00
|
26238, 00
|
11
|
470615, 00
|
34451, 00
|
22153, 00
|
12
|
698821, 00
|
31582, 00
|
23224, 00
|
Sources : Information extraites des
rapports d'activité 2008- 2010 (Orabank, FINADEV SA, PADME, FECECAM)
Annexe 9-b : Données utilisées pour H2
Observations
|
Montant du financement
|
CAMF
|
RMF
|
FDC
|
Croissance CA
|
Croissance RENT
|
Croissance FDC
|
1
|
2300000 ,00
|
4800000 ,00
|
562900 ,00
|
12000000 ,00
|
0,05
|
0,07
|
0,09
|
2
|
2500000 ,00
|
552863 ,00
|
5700000 ,00
|
7200000 ,00
|
, 10
|
, 06
|
, 03
|
3
|
10000000 ,00
|
22800000 ,00
|
1148600 ,00
|
25000000 ,00
|
, 12
|
, 12
|
, 01
|
4
|
20000000 ,00
|
21000000 ,00
|
7582000 ,00
|
32720000 ,00
|
, 06
|
, 07
|
, 80
|
5
|
3000000, 00
|
5040000, 00
|
450000 ,00
|
8100000 ,00
|
, 05
|
, 04
|
, 02
|
6
|
2000000 ,00
|
3360000, 00
|
303400, 00
|
250000, 00
|
, 10
|
, 11
|
, 14
|
7
|
2000000, 00
|
5400000, 00
|
1717080, 00
|
20600000, 00
|
, 07
|
, 09
|
, 04
|
8
|
5000000, 00
|
9600000, 00
|
1109600, 00
|
35000000, 00
|
, 23
|
, 24
|
, 17
|
9
|
3000000, 00
|
9000000, 00
|
857700, 00
|
10000000, 00
|
, 07
|
, 07
|
, 01
|
10
|
1500000, 00
|
7800000, 00
|
500770, 00
|
7970000, 00
|
, 30
|
, 34
|
, 13
|
11
|
3000000, 00
|
19200000, 00
|
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, 07
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, 42
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, 20
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, 14
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, 51
|
, 34
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88
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, 56
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, 23
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, 50
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26400, 00
|
19250000, 00
|
, 14
|
, 51
|
, 25
|
91
|
3000000, 00
|
30780000, 00
|
3326400, 00
|
13200000, 00
|
, 11
|
, 50
|
, 33
|
92
|
7500000, 00
|
1050440, 00
|
11970000, 00
|
7920000, 00
|
, 16
|
, 48
|
, 26
|
93
|
3000000, 00
|
43320000, 00
|
2412060, 00
|
27500000, 00
|
, 18
|
, 57
|
, 23
|
94
|
6000000, 00
|
39900000, 00
|
15922200, 00
|
35992000, 00
|
, 12
|
, 49
|
1,2
|
95
|
9000000, 00
|
9576000, 00
|
945000, 00
|
8910000, 00
|
, 11
|
, 46
|
, 25
|
96
|
6000000, 00
|
6384000, 00
|
637140, 00
|
2750000, 00
|
16
|
, 55
|
, 39
|
97
|
6000000, 00
|
10260000, 00
|
3605868, 00
|
22660000, 00
|
, 13
|
, 53
|
, 27
|
98
|
15000000, 00
|
18240000, 00
|
2330160, 00
|
38500000, 00
|
, 30
|
, 74
|
, 43
|
99
|
9000000, 00
|
17100000, 00
|
1801170, 00
|
11000000, 00
|
, 13
|
, 50
|
, 24
|
100
|
4500000, 00
|
14820000, 00
|
1051617, 00
|
8767000, 00
|
, 37
|
, 88
|
, 38
|
Sources : informations extraites de 100
dossiers de crédits (Microfinance , Banque) /
FINADEV-PADME-FECECAM-ORABANK
Annexe 9-c: Données utilisées pour
vérifier H1
|
Deca
|
LCb
|
HCc
|
Valeur Garantie
|
TEd
|
Liqe
|
TRPMEf
|
Tailleg
|
TCPMEh
|
Comp.i
|
P .Ej
|
Conc.k
|
N P.l
|
Sec.m
|
Exp.n
|
Form.o
|
Ex.p
|
Sq
|
Loc.r
|
Sit.sect.s
|
Rég.t
|
1
|
Acc
|
N0N
|
SR
|
9000000,00
|
,00
|
,07
|
,30
|
1 à 9
|
1,05
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
2
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
13000000,00
|
,00
|
,07
|
,38
|
1 à 9
|
23,07
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
3
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
13500000,00
|
,00
|
,04
|
,16
|
1 à 9
|
7,14
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
4
|
Acc
|
N0N
|
SR
|
9000000,00
|
,20
|
,55
|
,05
|
1 à 9
|
27,00
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
5
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
20000000,00
|
,24
|
,16
|
,16
|
1 à 9
|
12,04
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
6
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
8000000,00
|
,00
|
,10
|
,06
|
1 à 9
|
11,43
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
7
|
Acc
|
N0N
|
SR
|
20000000,00
|
,10
|
,10
|
,50
|
10 à
49
|
16,90
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Sec
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
8
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
160000000,00
|
,17
|
,02
|
,50
|
10 à
49
|
6,06
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
9
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
60000000,00
|
,20
|
,05
|
,08
|
10 à
49
|
12,30
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
10
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
20000000,00
|
,12
|
,04
|
,03
|
1 à 9
|
8,49
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
11
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
8000000,00
|
,00
|
,10
|
,08
|
1 à 9
|
12,00
|
Non
|
Oui
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
12
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
8000000,00
|
,00
|
,09
|
,05
|
1 à 9
|
12,00
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
13
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
9000000,00
|
,12
|
,08
|
,07
|
1 à 9
|
11,00
|
oui
|
Non
|
Faib
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
14
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
50000000,00
|
,23
|
,09
|
,09
|
1 à 9
|
10,00
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Non
|
15
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
5000000,00
|
,13
|
,04
|
,27
|
1 à 9
|
12,90
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Non
|
16
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
17000000,00
|
,12
|
,10
|
,35
|
1 à 9
|
10,78
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Non
|
17
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
35000000,00
|
,00
|
,10
|
,30
|
1 à 9
|
19,78
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Non
|
18
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
4000000,00
|
,00
|
,08
|
,02
|
1 à 9
|
16,00
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
19
|
Acc
|
LV
|
SR
|
3000000,00
|
,20
|
,50
|
,10
|
1 à 9
|
8,43
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
20
|
Acc
|
LV
|
SR
|
3200000,00
|
,15
|
,30
|
,10
|
1 à 9
|
6,30
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Non
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
21
|
Acc
|
LV
|
SR
|
190000000,00
|
,10
|
,08
|
,21
|
1 à 9
|
38,10
|
oui
|
Non
|
Faib
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
22
|
Acc
|
LV
|
SR
|
15000000,00
|
,09
|
,30
|
,27
|
1 à 9
|
12,07
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
23
|
Acc
|
LV
|
SR
|
15000000,00
|
,20
|
,23
|
,30
|
1 à 9
|
12,05
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Sec
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
24
|
Acc
|
LV
|
SR
|
7000000,00
|
,10
|
,17
|
,31
|
1 à 9
|
6,75
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
25
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
42000000,00
|
,00
|
,01
|
,27
|
10 à
49
|
9,47
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
26
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
8000000,00
|
,00
|
,31
|
,28
|
1 à 9
|
5,20
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Oui
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
27
|
Acc
|
LV
|
SR
|
9000000,00
|
,00
|
,08
|
,19
|
1 à 9
|
6,71
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Non
|
Tert
|
Oui
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
28
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
50000000,00
|
,00
|
,20
|
,10
|
1 à 9
|
4,79
|
Non
|
Non
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
29
|
Acc
|
N0N
|
SR
|
5000000,00
|
,00
|
,20
|
,06
|
1 à 9
|
6,20
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
30
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
17000000,00
|
,00
|
,17
|
,15
|
1 à 9
|
9,80
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
31
|
Acc
|
LV
|
SR
|
35000000,00
|
,00
|
,09
|
,19
|
1 à 9
|
11,14
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
32
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
4000000,00
|
,01
|
,19
|
,05
|
1 à 9
|
3,65
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
33
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
3000000,00
|
,01
|
,09
|
,03
|
1 à 9
|
3,20
|
Non
|
Oui
|
Faib
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
34
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
3200000,00
|
,00
|
,11
|
,02
|
1 à 9
|
2,60
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Non
|
35
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
190000000,00
|
,00
|
,11
|
,35
|
10 à
49
|
26,10
|
oui
|
Oui
|
Faib
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
36
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
8000000,00
|
,00
|
,11
|
,20
|
1 à 9
|
4,67
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
37
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
5600000,00
|
,00
|
,13
|
,08
|
1 à 9
|
3,89
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
38
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
3900000,00
|
,00
|
,63
|
,01
|
1 à 9
|
3,57
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Non
|
39
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
12000000,00
|
,00
|
,10
|
,10
|
1 à 9
|
5,40
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
40
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
5000000,00
|
,00
|
,10
|
,02
|
1 à 9
|
3,21
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
41
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
4800000,00
|
,10
|
,23
|
,01
|
1 à 9
|
3,20
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
42
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
5700000,00
|
,17
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
3,20
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
43
|
Acc
|
LV
|
SR
|
12000000,00
|
,12
|
,10
|
,10
|
1 à 9
|
9,40
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
44
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
9000000,00
|
,11
|
,13
|
,08
|
1 à 9
|
6,52
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
45
|
Acc
|
LV
|
SR
|
13000000,00
|
,10
|
,17
|
,05
|
1 à 9
|
11,53
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
46
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
13500000,00
|
,10
|
,18
|
,12
|
1 à 9
|
6,50
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
47
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
9000000,00
|
,20
|
,28
|
,05
|
1 à 9
|
5,85
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
48
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
20000000,00
|
,10
|
,20
|
,10
|
1 à 9
|
9,60
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
49
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
8000000,00
|
,00
|
,42
|
,09
|
1 à 9
|
6,90
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
50
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
20000000,00
|
,00
|
,27
|
,18
|
1 à 9
|
9,60
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Rur
|
exp
|
Oui
|
51
|
Acc
|
LNV
|
RET
|
6000000,00
|
,00
|
,12
|
,05
|
1 à 9
|
12,45
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
52
|
Acc
|
LV
|
SR
|
6000000,00
|
,01
|
,02
|
,07
|
1 à 9
|
4,70
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
53
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
6000000,00
|
,00
|
,20
|
,18
|
1 à 9
|
4,71
|
Non
|
Non
|
Faib
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Non
|
54
|
Acc
|
LV
|
Auc
|
6000000,00
|
,00
|
,20
|
,06
|
1 à 9
|
4,70
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
55
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
8000000,00
|
,10
|
,21
|
,50
|
1 à 9
|
6,09
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Oui
|
Sec
|
Auc
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
56
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
5000000,00
|
,10
|
,10
|
,05
|
1 à 9
|
5,10
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Urb
|
crise
|
Non
|
57
|
Acc
|
LV
|
Auc
|
5700000,00
|
,01
|
,10
|
,05
|
1 à 9
|
5,12
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
M
|
Urb
|
crise
|
Non
|
58
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
7000000,00
|
,20
|
,30
|
,05
|
1 à 9
|
5,60
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
59
|
Acc
|
LV
|
Auc
|
4000000,00
|
,10
|
,42
|
,01
|
1 à 9
|
3,40
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
60
|
Acc
|
LNV
|
Auc
|
8800000,00
|
,00
|
,37
|
,07
|
1 à 9
|
6,81
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
61
|
Acc
|
LV
|
SR
|
7000000,00
|
,00
|
,30
|
,04
|
1 à 9
|
5,60
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
62
|
Acc
|
LNV
|
SR
|
12000000,00
|
,07
|
,28
|
,05
|
1 à 9
|
7,90
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
63
|
Acc
|
LV
|
SR
|
6000000,00
|
,07
|
,10
|
,05
|
1 à 9
|
4,89
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
64
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
1500000,00
|
,00
|
,30
|
,01
|
1 à 9
|
1,55
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
M
|
Urb
|
exp
|
Non
|
65
|
Rej
|
N0N
|
SR
|
2000000,00
|
,95
|
,02
|
,01
|
1 à 9
|
2,21
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Non
|
66
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
3700000,00
|
,50
|
,01
|
,00
|
1 à 9
|
,81
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Non
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Auc
|
M
|
Urb
|
crise
|
Oui
|
67
|
Rej
|
N0N
|
Auc
|
8000000,00
|
,41
|
,06
|
,01
|
1 à 9
|
5,60
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
M
|
Urb
|
exp
|
Oui
|
68
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
1800000,00
|
,77
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,67
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
69
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
1200000,00
|
,00
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,20
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Urb
|
crise
|
Oui
|
70
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
3200000,00
|
,02
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
,81
|
Non
|
Non
|
Auc
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Pér
|
exp
|
Non
|
71
|
Rej
|
N0N
|
Auc
|
2000000,00
|
,02
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
,99
|
oui
|
Oui
|
Auc
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
exp
|
Non
|
72
|
Rej
|
LNV
|
SR
|
2000000,00
|
,50
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
1,08
|
oui
|
Oui
|
Auc
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
73
|
Rej
|
N0N
|
Auc
|
4800000,00
|
,53
|
,02
|
,01
|
1 à 9
|
,92
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
74
|
Rej
|
N0N
|
Auc
|
3000000,00
|
,70
|
,02
|
,01
|
1 à 9
|
1,07
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
Sec
|
Oui
|
M
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
75
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
2000000,00
|
,90
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
1,07
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Oui
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
76
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
3000000,00
|
,98
|
,02
|
,01
|
1 à 9
|
1,07
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Non
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
77
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
20000000,00
|
,95
|
,01
|
,03
|
10 à
49
|
6,50
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
78
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
800000,00
|
,50
|
,05
|
,00
|
1 à 9
|
,90
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
79
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
1700000,00
|
,53
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
1,50
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
80
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
2100000,00
|
,47
|
,03
|
,01
|
1 à 9
|
1,72
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Imp
|
F
|
Urb
|
crise
|
Oui
|
81
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
2900000,00
|
,39
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
2,85
|
oui
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
82
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
4000000,00
|
,57
|
,01
|
,02
|
1 à 9
|
1,07
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Imp
|
M
|
Pér
|
crise
|
Non
|
83
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
3900000,00
|
,60
|
,03
|
,01
|
1 à 9
|
1,20
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Non
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
84
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
5600000,00
|
,85
|
,10
|
,10
|
1 à 9
|
3,60
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
85
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
3000000,00
|
,57
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
1,72
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
86
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
2300000,00
|
,71
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,99
|
oui
|
Non
|
Fort
|
Non
|
Prim
|
Non
|
NINST
|
Imp
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
87
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
4500000,00
|
,52
|
,01
|
,10
|
1 à 9
|
1,25
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
88
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
2900000,00
|
,53
|
,03
|
,08
|
1 à 9
|
1,52
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Imp
|
M
|
Urb
|
crise
|
Oui
|
89
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
7000000,00
|
,40
|
,01
|
,04
|
1 à 9
|
2,90
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Non
|
90
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
1500000,00
|
,73
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,53
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Oui
|
Prim
|
Imp
|
F
|
Urb
|
exp
|
Non
|
91
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
1800000,00
|
,05
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,32
|
Non
|
Non
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Oui
|
NINST
|
Imp
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
92
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
2100000,00
|
,60
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
,05
|
oui
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Prim
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
93
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
3000000,00
|
,00
|
,03
|
,01
|
1 à 9
|
1,20
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
94
|
Rej
|
N0N
|
Auc
|
3000000,00
|
,00
|
,07
|
,03
|
1 à 9
|
1,20
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
95
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
2800000,00
|
,50
|
,01
|
,02
|
1 à 9
|
,99
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
96
|
Rej
|
LNV
|
Auc
|
4000000,00
|
,70
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
1,16
|
Non
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Prim
|
Auc
|
F
|
Pér
|
exp
|
Oui
|
97
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
4000000,00
|
,30
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
1,09
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
98
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
7000000,00
|
,10
|
,17
|
,01
|
1 à 9
|
2,51
|
Non
|
Non
|
Fort
|
Oui
|
Tert
|
Non
|
Sec
|
Auc
|
F
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
99
|
Rej
|
LNV
|
RET
|
5000000,00
|
,35
|
,10
|
,01
|
1 à 9
|
1,70
|
Non
|
Oui
|
Mod
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
F
|
Urb
|
crise
|
Oui
|
100
|
Rej
|
N0N
|
RET
|
1700000,00
|
,62
|
,01
|
,01
|
1 à 9
|
,90
|
oui
|
Oui
|
Fort
|
Oui
|
Sec
|
Non
|
NINST
|
Auc
|
M
|
Pér
|
crise
|
Oui
|
a- Décision de financement (Accord ou Rejet)
b- LC : Livre comptable (Livre vérifié, livre non
vérifié, Non)
c- HC : Historique de crédit (sans retard, avec retard,
aucun crédit par le passé)
d- TE : Taux d'Endettement
e- Taux de liquidité
f- Taux de rendement de la PME
g- Taille de la PME (nombre d'employés)
h- Taux de croissance de la PME
i- Compétence (Oui ou non)
j- Production et Equipement (Oui ou Non)
k- Niveau de concurrence (Modéré, Fort, Faible,
Aucun)
l- Nouveaux produits (Oui ou Non)
m- Secteur d'activité (Primaire, Secondaire,
Tertiaire)
n- Exportation (Oui ou non)
o- Formation (Non instruit, Primaire, secondaire,
supérieur)
p- Expérience de l'entrepreneur (Aucune,
Imprécise, Oui)
q- Sexe (Féminin, Masculin)
r- Localisation PME (Urbaine, Péri-urbaine, Rurale)
s- Situation du secteur d'activité (En expansion, En
crise)
t- Réglementation (Oui ou Non)
Table des matières
- Avertissement
- Dédicace Pge I
- Remerciements Pge II
- Sommaire Pge III
- Liste des tableaux .Pge IV
- Liste des figures Pge V
- Liste des annexes Pge VI
- Liste des sigles et abréviations Pge
VII
- Résumé Pge IX -
Tableau de synthèse de l'étude
- Introduction générale .Pge
1
CHAPITRE PREMIER: CADRES CONCEPTUEL ET
METODOLOGIQUE...Pge3
Section 1 : Problématique et aperçu sur
l'environnement général des PME Pge 3
Paragraphe 1 : Problématique et définition PME Pge
3
A- Problématique ..Pge 3
B- Définition Pge 5
Paragraphe 2 : Bref aperçu sur l'environnement des PME
Béninoises . .Pge 7
Section 2 : Revue de littérature, Objectifs,
Hypothèses et méthodologie Pge 9
Paragraphe 1 : Revue de littérature Pge 9
A- Développements théoriques .Pge 9
B- Tentatives de validation empirique Pge 16
Paragraphe 2 : Objectifs, Hypothèses, Méthodologie
Pge 19
A- Objectifs Pge 19
B- Hypothèses ..Pge 19
C- Méthodologie Pge 20
CHAPITRE DEUXIEME : Analyse des données Pge
22
Paragraphe 1 : Les déterminants de la décision de
financement des PMEB .....Pge 22
Paragraphe 2 : Analyse quantitative de l'effet des financements
reçus sur l'indicateur de développement de la PME Pge 28
Paragraphe 3 : Analyse de corrélation entre les
financements accordés par les établissements de crédits et
leurs indicateurs de viabilité financière Pge 31
Section 2 : Analyse qualitative (de contenu) ..Pge 31
Paragraphe1 : Analyse qualitative des déterminants de la
décision d'accord de financement aux PME Pge 32
Paragraphe 2 : Analyse qualitative relative à
l'efficacité microéconomique des financements accordés aux
PMEB Pge 37
CHAPITRE TROISIEME : Discussion des résultats et
suggestions . Pge39
Section 1 : Discussion des résultats Pge 39
Paragraphe1 : Discussion des déterminants d'octroi de
crédits aux PMEB Pge 39
Paragraphe 2 : Discussion de l'effet des financements sur la PMEB
..Pge 42
Paragraphe 3 : Discussion de la relation entre les financements
accordés aux PMEB et les indicateurs de viabilité
financière des IF .Pge 44
Section 2 : Suggestions et limites de l'étude Pge
46
Paragraphe 1 : Suggestions de politiques Pge 46
Paragraphe 2 : Limites et difficultés de l'étude
...Pge 48
- Conclusion générale
Pge 50
- Bibliographie Pge 51
- ANNEXES Pge i
|
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