2.2. Choix du site d'étude.
Le choix du site a été effectué tout
d'abord en raison de sa situation topographique. Situé en contrebas de
la station d'épuration il permettait un écoulement gravitaire des
eaux usées. D'autre part, en raison de la situation de l'E.I.E.R., la
localisation en zone urbaine permettait de reproduire au mieux les conditions
théoriques de la réutilisation des eaux usées. Une partie
du site avait déjà servi à la réutilisation des
eaux usées provenant du marigot adjacent.
De ce fait, le site peut être considéré
comme représentatif des conditions de réutilisation des eaux
usées en milieu urbain. L'E.I.E.R. étant propriétaire du
site, les aspects fonciers de la réutilisation des eaux usées ne
peuvent être étudiés.
2.3. Description du dispositif expérimental.
Le site (cf: photo) est constitué par un rectangle de
70 m de long (du nord au sud) sur environ 40 m de large (d'est en ouest). Sur
cette surface, on met en place, après relevé topographique, un
dispositif agronomique de type split splot. 30 parcelles sont disposées
en long sur 3 rangs de 10 parcelles chacun. Les parcelles sont de 2 m x 10 m de
long orientées est/ouest. La station d'épuration se trouve
à 10 m à l'est du dispositif. Chaque rangée est
désignée par une lettre et chaque parcelle par un numéro.
L'ensemble de la surface d'une rangée (espaces interparcellaires
compris) est appellée zone. Nous avons ainsi d'est en ouest les zones A,
B et C sur lesquelles se trouvent les parcelles numérotées de 1
à 10 du sud au nord. Pour désigner précisément une
parcelle, on indique son numéro précédé de la
lettre désignant la zone sur laquelle elle se trouve ( ex: A10). Les
espaces interparcellaires sont désignés par les deux parcelles
qui leur sont adjacentes (ex: A4/A5).
Un marigot qui draine en saison sèche les eaux
usées de l'Université de Ouagadougou borde le dispositif dans sa
partie est. La partie la plus basse du site est la partie centrale (zone B).
Les crues du marigot qui borde le site peuvent provoquer des inondations
temporaires avec une accumulation préférentielle des eaux dans la
partie la plus basse. Les arbres présents sur le site sont en
majorité des Neem (Azadirachta indica), dont les diamètres
varient entre 10 et 40 cm. La zone C la plus proche du marigot est celle sur
laquelle se pratiquait la réutilisation des eaux
usées. C'est également une zone d'implantation
préférentielle pour les cultures pluviales, notamment le
maïs.
Les eaux usées sont drainées par des
canalisations souterraines jusqu'à des puisards situés entre les
parcelles B2 et B3 et les parcelles B6 et B7. Un puisard complémentaire
chargé de recueillir les eaux provenant d'une station de potabilisation
des eaux de barrages a été construit au niveau des parcelles B9
et B10. L'eau de barrage est amenée à partir d'une prise
située au pied de la station de potabilisation et conduite au milieu du
site par un tuyau de 60 m.
La dimension des parcelles est inférieure aux normes
usuelles et ne répond pas tout à fait aux protocoles
expérimentaux classiques. Cette situation risque d'avoir une incidence
sur les rendements des cultures, mais comme nous l'avons vu, elle reproduit des
conditions réelles. Le contrôle de qualité des eaux en
termes sanitaires a été effectué au préalable
(Guène, 1988) et la mesure de la concentration en éléments
minéraux dans l'eau a été effectuée par le
C.R.E.P.A.2 et l'EIER3 durant l'expérimentation.
Le caractère pluridisciplinaire est ainsi développé et
assure à la recherche des possibilités d'application
immédiate en toute sécurité.
|