REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
U.O.B
B.P : 570 BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE DEPARTEMENT DE
SANTE PUBLIQUE
APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS LA VILLE DE BUKAVU ET
SON IMPACT SUR LES MALADIES DE MAINS SALES
De janvier a Décembre 2011
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du diplôme De licence en Santé Publique
Option Gestion des Institutions de
Santé
Par Freddy SHUKURU SALUMU
Directeur Prof .Dr MUHAYA BAMBA
Encadreur CT Dr Nicolas MIHUHI WA RUSATI
Freddy SHUKURU SALUMU
freddy.salumu@ymail.com
Tél : + 243 997295626, 853535114,
993375701
FEVRIER 2012
PROBLEMATIQUE
La troisième composante des soins de santé
primaire issue de la conférence d'Alma Ata en 1978 est
l'approvisionnement suffisant en eau saine et des mesures d'assainissement de
base.
Une eau est dite saine ou potable quand elle
satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant
propre à la consommation humaine. C'est une eau qui n'offre aucun
inconvénient pour la santé du consommateur. Cette qualité
sous-entend que l'eau convient à tous les usages domestiques habituels,
y compris l'hygiène corporelle. Elle doit être chimiquement
exempte des quantités excessives des matières organiques et
minérales et biologiquement à l' abri de la contamination par des
germes du péril féco-oral pathogènes1.
Approvisionnement : ce terme dérive du
verbe approvisionner, qui signifie fournir des provisions des choses
nécessaires. Nous utilisons ce terme pour désigner la
façon dont on se procure de l'eau en tout ce qui s'y rapporte : endroit,
récipient, quantité, qualité, coût,... Quelques
auteurs utilisent l'expression « alimentation en eau » à la
place d'approvisionnement en eau.2
Réhabilitation de l'approvisionnement en eau
potable
Vaste pays au coeur du continent africain, la
République Démocratique du Congo compte parmi les pays au monde
dont le taux d'approvisionnement en eau et d'assainissement figure parmi les
plus bas dans le monde et ont baissé au cours des 20 dernières
années. Selon les dernières statistiques, actuellement, seulement
26 % et 9 % de la population ont respectivement accès à l'eau
potable et à un système sanitaire adéquat. Les faibles
taux de couverture en eau potable ont conduit à une situation de
santé publique où la diarrhée cause 12 % de
décès au Congo. Le taux de morbidité liée à
la diarrhée pour l'enfant de moins de cinq ans (en deux semaines) a
atteint 20 % et les maladies épidémiques liées à
l'eau et l'assainissement y compris le choléra continuent de faire des
ravages dans la population.
1 Jean-Pierre BITUNDU MWANA-THANYA: Cours
d'hygiène et assainissement (Aspect Approfondis) L1 santé
Publique UOB 2009-2010.
2 Janvier KUBUYA B. Cours d'hygiène et
assainissement du Milieu G3 santé Publique UOB 2008-2009.
L'objectif du Millénaire pour le développement
(OMD) relatif à l'eau (objectif 7 Cible 4) est aussi loin d'être
atteint en RDC.3
La RDC fait face à des difficultés pour
desservir sa population en eau potable bien qu'elle dispose d'énormes
potentialités hydriques pouvant approvisionner toute l'Afrique. A ce
jour, beaucoup de villes et territoires sont confrontés à une
pénurie d'eau potable. Suivant les statistiques publiées par le
ministère de l'Energie et le programme des Nations Unies pour
l'Environnement (PNUE), le taux national de desserte, qui était de 69 %
en 1990, est tombé à 22 % en 2005, avant de remonter à 26
%.4
Bien que la République Démocratique du Congo
(RDC) soit le pays d'Afrique possédant les ressources hydrologiques les
plus importantes, elle doit aujourd'hui faire face à une crise
aiguë de l'approvisionnement en eau potable. En effet, seuls 26 % de la
population congolaise ont accès à une eau potable salubre, une
estimation bien en dessous de la moyenne des 60% pour l'ensemble de l'Afrique
subsaharienne.
En raison des infrastructures endommagées et
fragilisées par des années de sous-investissement, de conflit et
de la croissance rapide de la population, le taux de couverture de
l'approvisionnement en eau a décliné jusqu'à
récemment. Les conséquences sociales et sanitaires de la rupture
des services d'eau sont considérables.
Les tranches les plus pauvres de la société sont
touchées de façon disproportionnée par le déclin de
la prestation des services et la hausse des prix de l'eau, cette situation a
été observée dans les zones rurales mais également
de façon croissante dans les villes connaissant une expansion
rapide5.
La situation sur l'approvisionnement en eau potable sur toute
l'étendue de la République reste la même : la
pénurie et le coût élevé de l'eau.
Dans certaines villes, la majorité de la population n'a
pas accès à l'eau potable. A Kananga, au Kasaï Occidental,
le responsable provincial du service d'hydraulique rural affirme que 70% de la
population sont privés d'eau potable. Au Bas Congo, la situation est
pire : 6% seulement de la population boit de l'eau potable. Le thème
retenu cette année pour la célébration de la
journée mondiale de l'eau, « l'eau pour les villes », sonne
creux dans de nombreuses villes de la RDC.
3
http://www.kfw-entwicklungsbank.de/EN_Home/LocalPresence/SubSahara62/Office_Congo,_D.R./Activities/Eau_potable_pour_quinze_villes_de_la_RDC.jsp
4
http://reliefweb.int/node/370819
5 PNUE: Problématique de l'eau potable en RDC,
défis et opportunités (Rapport Technique 2010)
Par manque d'eau potable, la population du territoire de
Mweka, situé à 250 km de la ville de Kananga, se contente des
eaux de pluie. Les ménagères profitent de ce moment pour faire
des réserves. Des familles entières se mobilisent et accourent
vers de grands bâtiments de la cité pour recueillir les eaux de la
pluie qui coulent des toitures de ces immeubles6.
Matadi: 6% de la population boit l'eau
potable7
Bas Congo quinze mille personnes sur deux cent cinquante mille
que compte la ville de Matadi dans la province du Bas Congo ont accès
à l'eau potable. Un responsable de la Régie de distribution d'eau
(Régideso) a affirmé, mardi 22 mars 2010, que le reste de la
population est locataire auprès de ces abonnés. Selon la
même source, la vétusté du matériel, qui date de
l'époque coloniale et le manque de réhabilitation du
réseau de distribution sont à la base de cette situation. Il y a
des quartiers à Matadi et à l'intérieur de la province qui
ne sont pas connectés à la Régideso, notamment la
cité de Luozi et Moanda où l'eau potable ne coule pas.
La pénurie d'eau reste un problème en
République démocratique du Congo, les habitants se
déplacent à plus de 10 km pour trouver de l'eau et il faut
30minutes pour remplir un récipient de 20 litres. Il faut se
réveiller à 4heures du matin pour la recherche de l'eau, une
situation qui n'existe pas dans de nombreux pays qui par ailleurs ne disposent
pas de l'hydrographie comme celle de la RDC.
En milieu ruraux, la majorité des habitants
s'approvisionnent en eau dans des rivières, lacs, des sources non
aménages des puits ouverts et ces habitants ont des problèmes de
santé.
6 http.www .okapi info .cd
7 Opt cit 3
Tableau N°1 : Accessibilité à
l'eau potable et l'assainissement en RDC
|
Eau potable, en %
|
Assainissement, en %
|
Année
|
Urbain
|
Rural
|
Ensemble du pays
|
Urbain
|
Rural
|
Ensemble du pays
|
1980
|
43
|
5
|
20
|
8
|
6
|
7
|
1990
|
69
|
24
|
42
|
9
|
12
|
10
|
2000
|
67
|
20
|
40
|
8
|
12
|
9
|
2002
|
66
|
16
|
36
|
6
|
10
|
8
|
2005
|
22
|
9
|
17
|
4
|
7
|
6
|
2011
|
26
|
12
|
23
|
7
|
10
|
9
|
Source: CNAEA-RDC-2005
La diarrhée est la deuxième cause de
mortalité et pourrait être fortement réduite par un
meilleur accès à l'hygiène, l'assainissement et l'eau
potable8, grâce au respect du droit à l'eau potable et
à un environnement sain pour la population congolaise. En 2010,
malgré les efforts des acteurs humanitaires sur le terrain, la RDC a
encore enregistré un nombre élevé de cas de choléra
: 1 083 930 cas de choléra et 115 décès soit une
létalité de 0,011%) ont été enregistrés
officiellement entre le 1er janvier et le 29 août 2010 ;9
Dans la ville de Bukavu, notre milieu
d'étude la majorité des coins de la ville ne sont pas
approvisionnés en eau de la REGIDESO quelle que soit la saison, les
habitants se déplacent d'une commune à l'autre à la
recherche de l'eau. Ils peuvent se déplacer à plus de 20 km pour
la recherche de l'eau, un bidon de 20 litres sera utilisé par une
famille de plus de 5 personnes
Quelques habitants de la ville s'approvisionnent à des
bornes fontaine et à des sources non aménagées. Ceux qui
ont la chance d'accéder au robinet, il faut plus de 10 minutes pour
remplir un récipient de 20 litres sur une rangée de plus de 20
personnes en attente de puiser.
8 Taux de couverture en eau potable
estimé à 26% et le taux de l'assainissement à 9% en 2011
(EDS). La tendance de la couverture en eau diminue (augmentation de la
population et dégradation des infrastructures) et devrait diminuer
encore plus d'ici 2015 (UNEP, 2011). Plan d'action humanitaire RDC 2011.
Cfr:
www.rdc-humanitaire.net
9 Selon la 4ème Direction du
Ministère de la Santé RDC (Cfr:
www.rdc-humanitaire.net)
Toutes les communes des villes de Bukavu ont des problèmes
d'approvisionnement en eau potable et cela a des répercussions sur la
santé des consommateurs de cette eau.
La REGIDESO Bukavu fournit chaque jour 12 000 mètres
cubes pendant la saison sèche et pendant la saison pluvieuse 16000
à 18 000 mètre cube par jour à fournir à une
population de 712433 habitants.10 pour une
consommation d'au moins 20 litres par personne et par jour11.
D'après la Direction Technique de la REGIDESO, 20 647 abonnés
sont enregistrés et sur ce nombre seuls 15607 sont actifs et sont servis
par la REGIDESO BUKAVU, soit un déficit de services à 5040
clients qui constituent 25% des abonnées non servis.
D'après le service de comptabilité de la
REGIDESO, deux types d'abonnés sont enregistrés :
1. Les abonnées au tarif forfaitaire, sans compteur la
facture varie entre 17 000 et 22 000 Fc
2. Les abonnées avec compteur le tarif varie selon la
consommation soit 5000 à 15000 FC
10 REGIDESO BUKAVU : Direction Technique
11
http://www.who.int/water
sanitation health/mdg1/fr/index.html
Tableau 2 : Cause du faible taux d'accessibilité à
l'eau par secteur
Eau potable : Défis majeurs par
sous-secteur
|
Urbain et périurbain
|
> Infrastructures abandonnées. Un tiers des usines de
traitement non
opérationnelles.
> Taux de croissance rapide de la population urbaine (4,6 pour
cent).
> Prix élevé de l'eau.
|
|
> Faibles retour sur investissement et viabilité
financière des services
publics en charge de l'eau.
|
|
> Informalité des prestations de services d'eau dans
les zones
périurbaines.
|
|
> Dégradation des bassins versants augmentant les
coûts de traitement.
|
Rural
|
~> Faible accès aux sources d'eau
améliorées.
|
|
~> 60 pour cent des systèmes ruraux de services d'eau
non opérationnels.
|
|
> Informalité des prestations de services d'eau
(contrôle de qualité et
entretien insuffisants).
|
|
> Taux élevé de contamination
bactériologique.
|
|
> Faible allocation du total des investissements pour le
sous-secteur (15
pour cent du total).
|
|
~> Dégradation physique des sources d'eau potable.
|
Source : PNUE: Problématique de l'eau potable en RDC,
défis et opportunité (Rapport Technique 2010) page 5
Qu'entend-on par accès de façon durable
à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des
services d'assainissement de base ?12
L'OMS et l'UNICEF assurent, pour le système des Nations
Unies, le suivi des progrès réalisés concernant la cible
10 des OMD. Le Programme commun OMS/UNICEF définit l'eau de boisson
salubre et l'assainissement de base comme suit :
12
http://www.who.int/water
sanitation health/mdg1/fr/index.html
· L'eau de boisson désigne l'eau utilisée
à des fins domestiques, la boisson, la cuisine et l'hygiène
personnelle.
· L'accès à l'eau de boisson signifie que
la source est située à moins d'un kilomètre de l'endroit
de son utilisation et qu'il est possible d'obtenir régulièrement
au moins 20 litres d'eau par habitant et par jour.
· L'eau potable est une eau ayant des
caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques qui
répondent aux directives de l'OMS ou aux normes nationales relatives
à la qualité de l'eau de boisson.
L'accès à l'eau potable est indiqué par
la proportion des personnes qui utilisent des sources d'eau potable
améliorées : raccordement à domicile ; bornes-fontaines
publiques ; trous de sondage ; puits protégés ; sources
protégées ; eau de pluie.
Questions de Recherche
D'après tout ce qui précède, nous nous
sommes posés les questions suivantes :
1. Est-ce que la quantité de l'eau produite par la
REGIDESO suffit pour alimenter les habitants de la ville de BUKAVU par rapport
aux normes de l'OMS de 20 litres /personne et par jour ?
2. Les habitants de la ville de BUKAVU non abonnés
à la REGIDESO, comment s'approvisionnent t-ils en eau potable ?
3. Quelle est la qualité de l'eau fournie par la REGIDESO
à ses abonnées étant donné que la tuyauterie
actuelle date de 1960 ?
4. Quel est la qualité de l'eau des bornes fontaines et
sources d'eau utilisée par les habitants de la ville de Bukavu.
5. Quel est le processus de traitement de l'eau à l'Usine
de MURHUNDU ?
6. Quel est l'impact de cet approvisionnement sur les maladies
hydriques ?
7. Quel est la quantité journalière de l'eau
utilisée dans les ménages de la ville de Bukavu ?
I. Objectifs de l'étude
I.1. Objectif général
Le présent travail se propose d'apporter une
contribution à l'amélioration de la santé de la population
de la ville de Bukavu en décrivant la qualité de l'eau servie par
la REGIDESO Bukavu.
I.2. Objectifs spécifiques
1. Comparer la quantité de l'eau produite par la
REGIDESO Bukavu et les besoins de la population en fonction des normes de l'OMS
sur la consommation journalière en eau potable.
2. Décrire le système d'approvisionnement en eau
de la REGIDESO dans la ville de Bukavu
3. Apprécier les qualités des eaux
consommées à Bukavu par rapport aux normes de l'OMS et de l'UE
4. Vérifier la qualité de l'eau des bornes
fontaines et sources de la ville de Bukavu et le recours à ce dernier
par la population.
5. Déterminer l'impact de l'eau consommée sur les
maladies hydriques.
II. Hypothèses de recherche
1. La quantité de l'eau produite par la REGIDESO
Bukavu serait très inférieure aux besoins de la population de la
ville de Bukavu selon le minimum de consommation de 20 litres par personne et
par jour.
2. Les ménages qui ne sont pas abonnés à la
REGIDESO s'approvisionnerait en eau difficilement et à un coût
très élevé.
3. L'eau produite par la REGIDESO Bukavu ne serait pas de bonne
qualité et ne respecterait pas les normes de l'OMS et l'UE.
4. L'eau des bornes fontaines et sources de la ville de Bukavu
serait de mauvaise qualité microbiologique et chimique
5. Il existerait un fort impact entre la qualité et la
quantité de l'eau produite par la REGIDESO et les maladies de mains
sales.
III. Choix et intérêt du sujet
Ce dernier temps nous observons une pénurie d'eau dans
la ville. Les habitants de la ville de Bukavu se déplacent d'une commune
à l'autre pour chercher de l'eau et à plus de 10 km des
ménages. Il faut attendre 30 minutes au robinet pour remplir un bidon de
20 litres, plusieurs ménages ne sont pas abonnés à la
REGIDESO, pour trouver de l'eau il faut se réveiller à 4 heures
du matin.
En parcourant les rapports épidémiologiques des
structures sanitaires, nous avons également observé que la
prévalence des maladies hydriques est montés progressivement et
surtout pendant la saison sèche quand l'eau pose problème
à Bukavu, et cela nous a poussé à mener cette étude
pour mesurer la corrélation entre ces deux situations et analyser la
qualité de l'eau mais aussi comparer la quantité de l'eau
produite par la REGIDESO Bukavu par rapport aux besoins des habitants de la
ville.
IV. Difficultés rencontrées
Pour arriver au terme de ce travail, nous avons connu des
difficultés sur le plan financier et logistique. L'analyse
microbiologique et chimique nous a coûté très cher. Le
déplacement chaque mois de Bukavu à Murhundu et la ronde dans les
Zones de santé de la ville, la multiplication de la grille d'interview
et questionnaire d'enquête.
V. Délimitation du travail
Cette étude s'est déroulée dans la
Province du Sud-Kivu, précisément dans la ville de Bukavu avec
dans trois communes et trois zones de santé réunies dans le
District sanitaire de Bukavu
Les données collectées portent sur une
période allant de janvier à décembre 2011.
La cible de cette étude, c'est tous les ménages de
la ville de Bukavu avec ou sans robinet.
Le présent travail nous a amené à
travailler avec les structures sanitaires de la ville pour bien
apprécier la morbidité des maladies hydriques, travailler encore
avec la REGIDESO Bukavu, l'OCC, le laboratoire du centre médical
BIOSADEC et la Mairie de la ville de Bukavu.
VI. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail
comportera les chapitres suivants :
Chapitre 1 : la Présentation de la ville de Bukavu
Chapitre 2 : Considérations théoriques sur l'eau
potable et les maladies hydriques. Chapitre 3 : Matériel et
Méthodes
Chapitre 4 : Présentation et Interprétation des
résultats
Chapitre I : PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
Notre milieu d'étude, la ville de Bukavu est
situé à l'est de la République Démocratique du
Congo dans la province du Sud-Kivu. Bukavu est le chef- lieu de la Province du
Sud- Kivu. Les habitants de la ville de Bukavu sont servis en eau par la
REGIDESO, une société d'état ayant le monopole de servir
de l'eau potable à la population congolaise. Cette dernière
fournit aux habitats de la ville 12 000 mètre cubes en saison
sèche et 16 à 18 000 mètre cubes dans la saison pluvieuse.
Il faut encore rappeler la REGIDESO Bukavu dispose seulement 15 607
abonnés.
I.1 Historique de la ville13
La fondation de la ville de Bukavu par l'autorité
coloniale avait débuté par l'installation en 1901 d'un camp
militaire dans la presqu'île de Muhumba sous le commandement du
lieutenant OLSEN. Ce camp était essentiellement stratégique pour
contrecarrer et contrôler l'expansion allemande.
Notons que Bukavu est la déformation du mot Shi :
`'Bunkafu» signifiant maigres vaches. La légende locale raconte que
le rite coutumier animé à la flute « Karhera »
faisaient émerger les vaches des eaux du lac Kivu. Il est un fait que
les vaches provenaient du Rwanda en brouter sur les côtes lac Kivu.
Enfin, Bukavu devient chef-lieu de la Province du SudKivu par
l'Arrêté Royal du 5 février 1935. Cet arrêté
est modifié par 7 autres textes de 1940 à 1947.
Ainsi est né la ville de Bukavu par l'ordonnance N°
12/157 du 6 septembre 1958/B.A de 1958 page 1792/ avec ses limites
fixées par l'Ordonnance N° 21396 du 29 septembre 1958.
13 Mairie de la ville de Bukavu :
2ème Bureau, Rapport annuel 2009
I.2. Situation Géographique14
Limites territoriales
Au sud, la ville de Bukavu est limitée du territoire de
Kabare par une ligne conventionnelle. Cette ligne va de l'est de Panzi et se
prolonge à l'Ouest jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la
commune de Bagira. Celle-ci déverse ses eaux dans la Nyachiduduma avant
de se jeter dans le lac Kivu. Ces deux rivières constituent la limite
Ouest de la Ville avec le territoire de Kabare.
Au Nord, le Lac Kivu est l'unique limite
A l'est, c'est la rivière Ruzizi qui accueille les eaux
du Lac Kivu et les charrie jusqu'au lac Tanganyika. La vallée où
coule la rivière Ruzizi n'est pas exclusivement la limite de la ville
mais aussi sa prolongation délimite la RDC avec la République du
Rwanda et du Burundi.
Bukavu est installée dans le bassin appelé Eastern
Valley du Graben précisément de la région des Grands Lacs
sur 2°30 de l'attitude Sud et 28° 50 de latitude Est.
La ville de Bukavu compte 3 communes : les communes de KADUTU,
BAGIRA et IBANDA. Elle s'étend sur une superficie de 44,90 Km2 dont
23,30 km2 de la commune de BAGIRA, 10,00 Km2 pour KADUTU et 11,57 Km2 pour
IBANDA.
Le climat :
Le climat pluvieux s'échelonnant sur plus au moins 8
mois, le mois de septembre est le début de cette période se
terminant à la mi-mai. Climat tropical et tempéré dans la
basse altitude, à 1 500 m du niveau de la mer en communes d'Ibanda et
Kadutu ensuite à 1 600 dans celle de Bagira. Ce climat se rapproche le
subéquatorial ou tropical humide heureusement de courte durée.
Mais à un certain moment, il est caractérisé par dix jours
de forte pluie pendant la saison pluvieuse au moment où les sols sont
déjà gorgés d'eau. Ils sont liquéfiés en
partie déclenchant leur solifluxion. Cette solifluxion affecte les
versants provoquant des boues qui barrent les routes. Ce climat tropical subit
aussi l'influence du climat d'altitude à plus de 15 000 à 2000
mètres.
14 Mairie de la ville de Bukavu :
2ème Bureau, Rapport annuel 2009
I.3. Situation démographique de la ville15
Comme sur toute l'étendue de la République
démocratique du Congo, la croissance démographique est
très élevée. Selon les services de l'état civil et
démographique de la mairie, la ville de Bukavu, chaque mois il ya une
augmentation de la population, la population des villages et des territoires de
la province préfèrent tous vivre en ville qu'en milieu rural, un
exode rural motivé par diverses raisons
Actuellement la ville de Bukavu compte 712 433
habitants répartis dans ses trois communes il faut ajouter
à ceci 1654 étrangers reconnus par la mairie.
Tableau 3 : Répartitions de la population de la
ville de Bukavu par commune
COMMU NES
|
POPULATION CONGOLAISE VILLE DE BUKAVU
|
ADULTES
|
ENFANTS
|
|
HOMME S
|
FEMME S
|
Garçons
|
FILLES
|
TOTAL
|
BAGIRA
|
37359
|
41854
|
54513
|
62892
|
196618
|
IBANDA
|
47802
|
52281
|
67975
|
79491
|
247549
|
KADUTU
|
58734
|
59610
|
74575
|
75347
|
209532
|
TOTALE
|
143895
|
153745
|
197063
|
217730
|
712433
|
Source : Mairie de la ville de Bukavu dénombrement 2011.
I.4 : Situation Socio-économique et
Culturelle
La population de la ville de Bukavu est une
hétérogénéité de plusieurs cultures de la
RDC mais aussi une homogénéité de plusieurs croyances
culturelle et religieuse.
La population est constituée de toutes les tribus de la
RDC. Les majorités sont venus des territoires voisins pour raison de
proximité ce sont donc les Shi , Havu, Rega, Fuliiru, Vira, Batembo qui
sont majoritaires dans la ville.
La grande partie de la population est de religion
Judéo-chrétienne, répartie dans diverses
communautés confessionnelles catholique ou protestante.
15 Mairie de la ville de Bukavu,
2ème Bureau
Sur le plan économique les activités à
caractère économique regroupées dans la FEC
(Fédération de s Entreprises du Congo) sont :
1. Bralima produisant plus de 5games de boisons
2. Pharmakina qui extrait la totaquina du quinquina dont elle
fabrique la quinine qui combat la malaria.
3. Ginki sort de son usine la mousse dont on fait les matelas et
d'autres articles.
4. Minoteries
5. Kotecha's qui fait sortie des emballages en plastique.
6. Une multitude des maisons commerciales et entrepreneur
à coté d'un secteur informel multiforme.
I .5 : Situation sur la Santé publique dans la
ville de Bukavu
Dans le système de santé, la ville de Bukavu se
trouve dans le District sanitaire de Bukavu qui contient 3 zones de
santé sur les 34 que compte la province du sud KIVU. C'est notamment les
zones de santé de BAGIRA, KADUTU et IBANDA.
La ville de Bukavu regorge plusieurs structures sanitaires
intégrés et non intégrés dans le système
sanitaire de la République Démocratique du Congo. Il faut encore
signaler que c'est dans la ville de Bukavu que se trouve l'hôpital
général de référence provinciale mais aussi
l'hôpital universitaire de Bukavu, toutes ces structures des Zones de
santé bénéficient des appuis des partenaires
présents dans le système de santé : ils reçoivent
des appuis médicaux, logistique etc.
Parmi les pathologies infectieuses et parasitaires les plus
fréquente dans la ville de Bukavu et qui constituent un problème
de santé, nous pouvons citer la fièvre typhoïde, le
paludisme, les maladies diarrhéiques, la malnutrition, les verminoses,
les anémies, les Infections Respiratoire aigue les IST et ...
16
Chapitre II : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L'EAU
POTABLE ET LES MALADIES HYDRIQUES
L'eau potable est une eau qui est adaptée et
destinée a la consommations humaines. Elle peut être bue sans
risque pour la santé. On parle d'eau potable, car on
fait également référence à son utilisation. L'eau
peut être naturellement potable, comme cela est le cas pour les eaux de
source, mais elle peut devoir également être traitée afin
de s'en assurer. Dans l'un ou l'autre cas, l'eau est évaluée et
des tests sont effectués pour trouver d'éventuels contaminants
potentiellement nocifs.
Une eau est dite potable quand elle satisfait
à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre
à la consommation humaine. C'est une eau qui n'offre pas
d'inconvénients pour la santé du consommateur. Cette
qualité signale que l'eau convient à tous les usages domestiques
habituels, y compris l'hygiène corporelle. Elle doit être
bactériologiquement libre de toute contamination féco-orale et
chimiquement exempte de quantités excessives des matières
organiques et minérales toxique16.
Eau dure : On parle d'eau dure pour
évoquer une eau contenant beaucoup de sels dissous, comme des sels de
calcium et de magnésium. On dit alors, dans le langage courant, que
l'eau est calcaire. Une eau en contenant peu est appelée eau
douce. Les eaux de sources contiennent des quantités
différentes de ces sels, elles peuvent donc être de duretés
différentes.
Les eaux de source sont des eaux
naturellement propres à la consommation humaine ; on parle alors d'eau
potable. Les seuls traitements qu'il est permis de leur appliquer sont
l'aération, la décantation et la filtration. Les eaux
naturellement gazeuses, qui contiennent du dioxyde de carbone dissous, peuvent
également être regazéifiées avant d'être
soumises à la consommation.
Les eaux minérales peuvent être
des eaux "non potables" dans le sens où elles possèdent des
propriétés particulières : elles ont des teneurs en
minéraux et en oligo-éléments qui peuvent leur donner des
vertus thérapeutiques. Comme les eaux de source, elles ne peuvent
être traitées. Une eau ne peut être qualifiée de
minérale que si elle a été reconnue comme
bénéfique pour la santé par l'Académie de
médecine. En ce sens, c'est un alicament. Elle est d'origine profonde et
de composition physico-chimique constante dans le temps, et satisfait
à
16 Jean-Pierre BITUNDU MWANA-THANYA: Cours
d'hygiène et assainissement (Aspect Approfondis) L1 santé
Publique UOB 2009-2010.
des exigences microbiologiques plus strictes que les autres
eaux destinées à la consommation humaine. Certaines eaux
très fortement minéralisées dépassent les
critères de minéralisation de l'eau potable. En ce sens, on peut
les considérer comme non potables.17
L'accès à l'eau de boisson signifie que la
source est située à moins d'un kilomètre de l'endroit de
son utilisation et qu'il est possible d'obtenir régulièrement au
moins 20 litres d'eau par habitant et par jour et au maximum 5min pour remplir
un récipient de 20 litres.18
II .1 Normes sur l'eau Potable
L'OMS et l'Union Européenne (UE) a mis en place des
normes internationales relatives à la qualité de l'eau sous forme
de directives qui servent de base à l'élaboration de
réglementations et de normes dans les pays développés et
en développement.19
Ces normes sont réparties en sept groupes :
1. paramètres organoleptiques : transparence, couleur,
odeur, et saveur
2. paramètres physico-chimiques : pH, température,
concentrations en minéraux, conductivité, "substances
indésirables" (nitrates, fluor...)
3. substances toxiques" : plomb, chrome...
4. paramètres microbiologiques : bactéries
nuisibles (coliformes)
5. pesticides et produits apparentés,
6. paramètres concernant les eaux adoucies livrées
à la consommation humaine.
7. Les paramètres relatifs aux substances
indésirables : substances tolérées en très faible
quantité pouvant avoir une incidence sur la santé sans provoquer
de désagréments à court terme.
17
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Eau_potable&oldid=71050617
18
http://www.who.int/water_sanitation_health/mdg1/fr/index.html
19
http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/guidelines/fr/index.html
Tableau 4 : Paramètre sur la Qualité
Chimique de l'Eau 20
Paramètres physico-chimiques
Paramètres
|
Normes
|
Aluminium (Al 3+) en mgr/L
|
max 0.2
|
Chlorures (CI -) en mgr/L
|
max 200
|
Magnésium (Mg 2+) en mgr/L
|
max 50
|
pH
|
de 6.5 à 9
|
Potassium (K=) en mgr/L
|
max 12
|
Sodium (Na+) en mgr/L
|
max 150
|
Sulfates (S O-) en mgr
|
max 250
|
Substances toxiques
Paramètres
|
Normes
|
Arsenic (As) en ugr/L
|
max 10
|
Cadmium (Cd 2+) en ugr/L
|
max 5
|
Chrome soluble (Cr) en ugr/L
|
max 50
|
Cyanures (Cn -) en mgr/L
|
max 0.05
|
Mercure (Hg) en ugr/L
|
max 1
|
Nickel (Ni) en ugr/L
|
max 50
|
Phosphore (P) en mgr/L
|
max 5
|
Plomb 5Pb) en ugr/L
|
max 50
|
Substances indésirables
Paramètres
|
Normes
|
Ammonium (NH4+) en mgr/L
|
max 0.5
|
Argent (Ag +) en ugr/L
|
max 10
|
Cuivre soluble (Cu) en mgr/L
|
max 1
|
Fer soluble (Fe) en mgr/L
|
max 0.2
|
Fluorures (F -) en mgr/L
|
max 1.5
|
Manganèse (Mn) en mgr/L
|
max 0.05
|
Nitrates (NO 3-) en mgr/L
|
max 50
|
Nitrites (NO 2-) en mgr/L
|
max 0.1
|
Oxydabilité (O2 au KMn04) en mgr/L
|
max 5
|
20
http://www.conseils-infos-batiment.fr/plomberie/traitement-eau.php
II .2. Accessibilité à l'Eau
D'un point de vue de santé publique, la proportion de
la population disposant d'un accès fiable à une eau de boisson
saine est le principal indicateur du succès global d'un programme
d'approvisionnement en eau de boisson.
Il existe un certain nombre de définitions de
l'accès à l'eau (ou couverture) intégrant un certain
nombre de conditions portant sur la salubrité ou l'adéquation. Il
est préférable d'utiliser la définition appliquée
par l'OMS et l'UNICEF dans leur programme conjoint de surveillance, qui
définit un « accès raisonnable » à des sources
améliorées comme la « disponibilité d'au moins
20 litres par personne et par jour à partir d'une
source située dans un rayon d'un kilomètre de
l'habitation de l'utilisateur ». Les technologies
améliorées et non améliorées d'approvisionnement en
eau mentionnées dans le programme conjoint
OMS/UNICEF de surveillance ont été
définies en fonction de leur capacité à fournir un «
accès raisonnable », comme l'indique le récapitulatif
suivant : L'accessibilité à l'eau relève de plusieurs
éléments notamment le processus d'accessibilité à
l'eau : la distance entre le ménage et le point d'approvisionnement en
eau potable, la quantité journalière par personne, le cout de
l'eau, la qualité de l'eau et la continuité.
> Quantité : (niveau de service) :
proportion de la population utilisant de l'eau provenant de différentes
sources d'approvisionnement (absence d'accès, accès de base,
accès intermédiaire ou optimal, par exemple) ;
La quantité d'eau collectée et utilisée
par les ménages a une influence importante sur la santé. L'homme
à des besoins en eau physiologique de base, nécessaires pour le
maintien de son hydratation, auxquels s'ajoutent les quantités requises
pour la préparation de ses repas et l'hygiène.
Selon l'OMS l'eau de boissons : 2 litres par jour, pour les
préparations des aliments 7 ,5 Litre par jours et le besoin journalier
est d'au moins 20 Litre/jours.
> Accessibilité : pourcentage de la
population disposant d'un accès raisonnable à un
approvisionnement en eau de boisson amélioré ;
· accessibilité économique :
tarif payé par les consommateurs domestiques ;
· accessibilité géographique
: la distance entre le ménage et le point d'eau . >
Continuité : temps pendant lequel l'eau de boisson est
disponible (par jour, par semaine et par saison).
> Qualité : c'est l'état de
l'eau distribuée Cette qualité est d'ordre microbiologique,
chimique, organoleptique et physique.
Accessibiité économique
L'accessibilité économique à l'eau a une
influence importante sur son utilisation et sur le choix des sources d'eau. Les
ménages disposant du plus faible niveau d'accès à une eau
saine payent souvent l'eau qu'ils reçoivent plus cher que ceux
reliés à un réseau d'eau canalisé. Le coût
élevé de l'eau peut forcer ces ménages à recourir
à d'autres sources de moindre qualité, présentant un plus
grand risque pour la santé. En outre, ce coût élevé
de l'eau peut conduire à une baisse des volumes d'eau utilisés
par les ménages qui, à son tour, influe sur les pratiques
d'hygiène et accroît le risque de transmission des maladies. L'une
des étapes importantes dans l'évaluation de
l'accessibilité économique à l'eau est la collecte des
données sur le prix au point d'achat. Lorsque les ménages sont
reliés à un fournisseur d'eau de boisson, ce prix correspondra au
tarif appliqué. Lorsque les consommateurs se procurent l'eau à
partir de bornes fontaines ou auprès des voisins, le prix au point
d'achat peut différer du tarif du fournisseur d'eau. Nombre de sources
d'eau de remplacement (notamment les vendeurs d'eau) présentent aussi
des coûts, qui doivent être pris en compte dans les
évaluations de l'accessibilité économique. Dans le cadre
de cette évaluation, il convient de considérer, en plus des
coûts récurrents, le coût initial de raccordement au
réseau.
Continuité
Les interruptions de l'approvisionnement en eau de boisson,
qu'elles soient dues à la production intermittente des sources ou
à des problèmes de conception ou de construction du
réseau, sont des déterminants majeurs de l'accès à
l'eau de boisson et de sa qualité. L'analyse de la continuité des
approvisionnements doit prendre en compte plusieurs éléments. La
continuité peut être classée dans les catégories
suivantes :
v' Le service assuré toute l'année à partir
d'une source fiable, sans interruption du flux au niveau du robinet ou de la
source ;
v' Le service assuré toute l'année, mais soumis
à des interruptions fréquentes (journalières ou
hebdomadaires), dont les causes les plus courantes sont :
· baisses de régime de pompage dans les
réseaux équipés de pompes, qu'elles soient
planifiées ou encore dues à des pannes de l'alimentation ou
à des défaillances sporadiques ;
· demande de pointe excédant la capacité
d'écoulement des canalisations de transport ou la capacité du
réservoir.
II.3. La qualité de l'eau
Directives de qualité pour l'eau de boisson de
l'OMS
La mauvaise qualité de l'eau de boisson suscite des
inquiétudes pour la santé humaine dans des pays
développés ou en développement partout dans le monde. Les
risques pour la santé sont liés à la présence
d'agents infectieux, de produits chimiques toxiques ou encore à des
dangers de nature radiologique. L'expérience acquise dans ce domaine
fait ressortir l'intérêt de démarches reposant sur une
gestion préventive, englobant l'ensemble de l'approvisionnement, de la
source d'eau au consommateur.21
L'OMS a mis en place des normes internationales relatives
à la qualité de l'eau sous la forme de directives qui servent de
base à l'élaboration des réglementations et des normes. Il
existe trois principaux types de micro-organismes qu'on peut trouver dans l'eau
potable : les bactéries, les virus et les protozoaires. Ils peuvent
exister à l'état naturel ou être le résultat d'une
contamination par des matières fécales d'origine humaine ou
animale. Les sources d'eaux de surface, les lacs, les rivières et les
réservoirs sont plus susceptibles de contenir des micro-organismes que
les sources d'eaux souterraines, à moins que ces dernières ne
subissent l'influence des eaux de surface22. La qualité d'une
eau de boisson doit être conforme aux normes chimiques,
bactériologiques, organoleptiques, biologiques.
Les paramètres de réglementation sont :
· la qualité organoleptique : couleur,
turbidité, odeur, saveur ;
· physico-chimiques : température, pH, chlorures :
200 mg/l, sulfates : 250 mg/l, etc. ;
· des substances indésirables : nitrates :
50 mg/l, nitrites, pesticides, etc. ;
· des substances toxiques (arsenic, cadmium, plomb,
hydrocarbures, etc.) ;
· des paramètres microbiologiques (l'eau ne doit pas
contenir d'organismes pathogènes).23
21
http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/guidelines/fr/index.html
22
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php
23
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable
Paramètres à ne pas dépasser pour
une eau brute destinée à la production d'eau
potable24
1. Paramètres organoleptiques
Coloration après filtration dépassant 200 mg/l de
platine en référence à l'échelle platine/cobalt.
2. Paramètres en relation avec la structure
naturelle des eaux
· Température de l'eau supérieure à 25
°C
· Pour les substances suivantes, les valeurs limites sont
:
o Chlorures : 200 mg/l (Cl) ;
o Sulfates : 250 mg/l (SO4) ;
o Sodium : 200 mg/l (Na) ;
· Pour les eaux superficielles, le pourcentage
d'oxygène dissous doit être inférieur à 30 % de la
valeur de saturation.
3. Paramètres concernant des substances
indésirables
Pour les substances suivantes, les valeurs limites sont :
· Nitrates : 50 mg/l (NO3) pour les eaux
superficielles, 100 mg/l (NO3) pour les autres eaux ;
· Ammonium : 4 mg/l (NH4) ;
· Oxydabilité (KMnO4) en milieu acide : 10
mg/l (O2) ;
· Phénols (indice phénol)
para-nitraniline et 4-amino-antipyrine : 0,1 mg/l (C6H5OH) ;
· Lauryl-sulfate (réagissant au bleu de
méthylène) : 0,5 mg/l (lauryl-sulfate) ;
· Hydrocarbures dissous émulsionnés
après extraction :1 mg/l ;
· Zinc : 5 mg/l (Zn) ;
· Baryum : 1 mg/l (Ba) pour les eaux
superficielles.
24 Jean-Luc Martin-Lagardette, Vademecum de
l'eau, Johanet, 2009
4. Paramètres concernant des substances
toxiques
· Pour les substances suivantes, les valeurs limites
sont :
o Arsenic : 100 micro g/l (As) ; o Cadmium : 5
micro g/l (Cd) ; o Cyanures : 50 micro g/l (CN) ;
o Chrome total : 50 micro g/l (Cr) ; o Mercure : 1
micro g/l (Hg) ;
o Plomb : 50 micro g/l (Pb) ;
o Sélénium : 10 micro g/l (Se) ;
o Pesticides 5 micro g/l (par substance
individualisée : 2 micro g/l) ;
o Hydrocarbures aromatiques polycycliques :
II.3.1 Qualité bactériologique de l'Eau
La qualité bactériologique de l'eau se mesure
par la présence des coliformes qui sont indicateurs de la pollution
d'eau. Leur présence dans l'eau indique que celle-ci a été
polluée par les excrétas d'origine animale ou humaine.
Bien qu'ils ne soient pas exclusivement d'origine
fécale, les coliformes sont toujours présents en grande
quantité dans les excréments de l'homme et des animaux à
sang chaud. Cependant la détection de coliformes fécaux en
particulier d'Escherichia Coli est la preuve indiscutable
d'une pollution fécale. L'objectif visé est
l'absence de coliformes dans 100 ml d'eau, Eau contenant plus de 20 000
Escherichia coli et plus de 10 000 entérocoques par 100
millilitres d'eau prélevée n'est pas propre à la
consommation.
Des micro-organismes indicateurs supplémentaires
peuvent parfois être utiles pour déterminer l'origine de la
pollution fécale : ce sont par exemple les streptocoques fécaux
et les clostridies réducteurs du sulfite. L'analyse
bactériologique vise à rechercher la présence non pas de
tous les pathogènes fécaux mais de certaines germes indicateurs
d'une pollution fécale
Pour le prélèvement des échantillons
à analyser, il convient d'observer les règles suivantes 25 :
+ Le flacon doit être stérile et les indications qui
y sont apposées doivent être lisibles et complètes.
+ Les manoeuvres effectuées lors du
prélèvement ne doivent pas entrainer des contaminations
secondaires (Robinet à désinfecter et prélèvement
au jet, dans un cours d'eau prélevé dans le sens opposé du
courant).
+ Le flacon doit être conservé à l'abri de la
lumière et à une température de 4°C.
+ L'analyse doit être effectuée dans les 24heures
mais idéalement après 6H ou dans l'air s'il n'ya pas eu de
conservation au frais.
+ L'eau est filtrée et c'est le filtre qui est mis
après avoir été placé dans un milieu de culture
ad hoc dans une étuve à 44° pendant 24heures. A
cette température seule les coliformes fécaux peuvent se
développer. Les coliformes totaux (coliformes fécaux +autres
coliformes) poussent à 37°. Le résultat est exprimé
en nombre de coliformes fécaux par 100 ml.
II.3.2. Qualité virologique de l'eau de boissons
Les analyses virologiques nécessitent un
équipement spécial et couteux, difficile à mettre en place
à grande échelle. C'est pourquoi il faut une protection
minutieuse d'une source d'eau contre les contaminations virales. La
désinfection par l'ozone est très efficace contre les virus si
l'on maintient pendant 4 minutés une concentration résiduelle de
0,2 à 0,4 mg/l. L'ozone est plus avantageux que le chlore pour traiter
de l'eau chargée à l'ammoniac, mais à cause de son
instabilité, il n'est pas possible d'entretenir une concentration
résiduelle d'ozone dans le réseau.
Lorsqu'on dispose d'un équipement d'analyse
virologique, il est souhaitable d'examiner l'eau brute et l'eau traitée
pour déceler la présence éventuelle de virus et en
déterminer la concentration par une méthode de
référence.26
25 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008.
26 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008
II.3.3 Qualité parasitologique de l'eau de
Boissons.
L'eau de boisson ne doit pas contenir des protozoaires
intestinaux pathogènes. Les espèces de protozoaires qui peuvent
être transmises par l'ingestion d'eau de boisson sont notamment :
Entamoeba histolitica, Giardia sp, Balantidium coli,...
Ces organismes résistent beaucoup mieux que les
bactéries et les virus à l'inactivation par le chlore. Il faut
donc utiliser autant que possible des sources d'eau de boissons exempte des
contaminations et une filtration efficace pour assurer l'élimination des
protozoaires pathogènes. Les helminthes transmis par l'homme peuvent
également contaminer l'eau de boissons. Une seule larve à
maturité ou un seul oeuf fertilisé peut entrainer une
infection.
On lute dans la plus part des cas contre le micro-organismes
libres en protégeant les sources d'eau en réduisant ou en
prélevant des substances nutritives, en utilisant des algicides et en
épurant l'eau convenablement, notamment par coagulation,
sédimentation, filtration, et désinfection ainsi qu'en couvrant
et en protégeant les réservoirs de stocage. On a cependant
constaté que les toxines des algues peuvent subsister après
toutes ces phases d'épuration d'eau, bien que les organismes soient
éliminés.27
II.3.4 Qualité chimique et organon leptique de l'eau
de boisson
La qualité chimique : les substances
chimiques autres que les sels minéraux font l'objet de normes
très sévères. Ces substances sont dites «
indésirables » ou « toxiques ». Elles sont
recherchées à l'état de trace (millionième de
gramme par litre). Ces normes sont établies sur la base d'une
consommation journalière normale pendant toute la vie. Les risques des
produits chimiques toxiques pour la santé sont différents de
risques microbiologiques. La qualité physico-chimique se mesure par la
présence dans l'eau des substances chimiques qui doivent être
à des concentrations acceptables.les effets cancérigènes
et mutagènes posé par les constituants chimiques proviennent
essentiellement de leurs accumulations dans les tissus au bout de longues
périodes d'exposition.
27 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008
La qualité physique et gustative :
l'eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit
présenter ni saveur ni odeur désagréable. Cependant, une
eau qui ne satisfait pas pleinement à ces critères ne
présente pas forcément de risque pour la
santé.28
Tableau 5 : Pathologies générées par
quelques constituants minéraux29
Substance
|
Valeur maximale recommandée
|
A concentration élevée, effet sur la
santé
|
Arsenic
|
0,05 (0,005)
|
Risque de cancer
|
Cadmium
|
0,005 (0,01)
|
Effet néphrotoxique et cardiovasculaire
|
Plomb
|
0,05 (0,1)
|
Accumulation dans le sang et tissus
|
Mercure
|
0,001 (0,001)
|
Affaiblissement neurologique
|
Nitrite
|
10 (0,1)
|
Méthémoglobinémie
|
II.4. Traitement de l'eau
Le traitement de l'eau potable a pour but premier
d'éliminer ou de détruire les microorganismes en vue de
réduire le risque de maladie. S'il est impossible d'éliminer
complètement le risque de maladie d'origine hydrique, l'adoption d'une
approche à barrières multiples, de la source au robinet,
permettra de réduire le risque. Cette approche englobe la protection de
la source d'eau, le traitement, les réseaux de distribution bien
entretenus et la vérification systématique de la qualité
de l'eau potable.
On évalue habituellement le rendement d'un
système de filtration de l'eau potable en surveillant les niveaux de
turbidité, une mesure de la clarté relative de l'eau. La
turbidité est causée par des matières telles que l'argile,
le limon, les matières organiques et inorganiques fines, le plancton et
d'autres organismes microscopiques en suspension dans l'eau. Les
matières en suspension peuvent protéger les micro-organismes
pathogènes contre la désinfection chimique ou aux rayons
ultraviolets.
28 Cemagref, ENGEES, Ministère chargé de
l'écologie - 2002 Franc
29 OMS, 1972.
Les méthodes de détection dont on dispose
à l'heure actuelle ne permettent pas l'analyse systématique de
tous les micro-organismes qui pourraient être présents dans une
eau potable traitée de façon inadéquate. Elles consistent
plutôt à déterminer la qualité microbiologique en
analysant l'eau potable afin d'y détecter Escherichia coli, une
bactérie qui se trouve en permanence dans les intestins des humains et
des animaux et dont la présence dans l'eau indique une contamination par
des matières fécales. La concentration maximale acceptable
d'E. coli dans l'eau potable a été établie
à « aucun micro-organisme détectable par volume de 100 ml
30».
Il faut souligner que tous les désinfectants chimiques
(p. ex. le chlore, l'ozone) utilisés dans l'eau potable peuvent former
des sous-produits susceptibles d'avoir des effets sur la santé humaine.
Cependant, les données scientifiques actuelles montrent que les
avantages de la désinfection de l'eau potable (taux réduit de
maladies infectieuses) l'emportent largement sur tout risque pour la
santé associé à des sous-produits de désinfection.
Certes, on doit tout mettre en oeuvre pour réduire au minimum les
concentrations de sous-produits de désinfection, mais la méthode
de contrôle utilisée, quelle qu'elle soit, ne doit pas nuire
à l'efficacité de la désinfection31
Les principes du traitement de l'eau
Les indications de traitement de l'eau sont fonctions du
contexte : situation d'urgence ou non, nombre des personnes à
approvisionner, menace d'épidémie de diarrhées, niveau
générale d'hygiène, aménagement adéquat du
point d'eau, etc.
Les moyens de traitement de l'eau peuvent être
collectifs ou individuels, les principes utilisés sont identiques. Le
traitement de l'eau à échelle de la collectivité est
cependant plus faible. Il demande en général une analyse
physico-chimique préalable portant sur la turbidité et le pH et
comprend cinq étapes importantes : l'aération, la
floculation, la sédimentation, la filtration et la
désinfection.
30
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php
31
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php
1. L'aération consiste à
réduire les odeurs et le gout en précipitant le fer et le
manganèse et à libérer les gaz dissous (CO2). Ce sont des
réactions d'oxydation.
2. La floculation est un
procédé physique qui permet aux particules en suspensions dans
l'eau de se déposer au fond du bassin de sédimentation. C'est un
procédé qui exige plusieurs heures avant de se produire et sa
durée dépend des substances colloïdales en suspension. Par
le procédé de coagulation, on réduit la couleur et la
turbidité de l'eau qui est liée aux substances colloïdales
et aux particules microscopiques (bactéries et algues matières
organiques).
3. La filtration c'est une épuration
mécanique qui consiste à faire passer l'eau a travers un lits
filtrants fait généralement de sables, de graviers ou d'autres
matières poreuses.
4. La désinfection consiste à
détruire le micro organisme pathogènes encore présent dans
l'eau après la filtration. Plusieurs substances chimiques peuvent
être utilisées comme désinfectant. Le chlore est
employé sous formes de solutions Hypochlorite de calcium Ca (0Cl) 2 ou
de sodium (Na 0Cl). Il peut aussi être utilisé sous forme
gazeux.
5. La chloration : on n'ajoute pas le chlore
tel quel. Il faut préparer une solution mère à 1% à
partir des produits générateurs du chlore, le produit le plus
utilisé est l'hypochlorite de sodium.
Traitement de l'eau à l'usine de
Murhundu
Murhundu est une grande rivière qui a 4 affluents deux a
deux de part et d'autre de la rivière au niveau du Parc National de
Kahuzi biega.
Lors de sa création en 1950 l'usine produisait 600
Mètre cube d'eau par heure.
Actuellement, elle produit 12 000 Mètres
cubes par jours. L'accroissement en dépit de la forte demande lié
à l'augmentation démographique dans la ville.
Toute fois ce débit n'est pas statique, en saison
sèche elle diminue énormément Activités de
l'usine :
La principale activité de l'usine est le traitement de
l'eau de la rivière murhundu pour la rendre potable.
Etape I : Barrage d'eau et séparation physique
primitive
A 3,8 km de l'usine, une station de barrage d'eau est maintenue.
Un long canal d'amené de 4m de profondeurs déversasse de long
dans un bassin plus large.
Ce bassin attenue la pression de l'eau et permet une
décantation par les principes de vases communicants, l'eau remonte dans
le canal, elle traverse le tamis à grande porosité,
Or suite à petite porosité qui sépare l'eau
de tous débris solide (animal et végétal) :
séparation physique primitive de l'eau brute.
L'eau obtenue est envoyée à l'usine à
travers des deux tuyaux qui convergent et constituent une seule conduite afin
d'obtenir une turbulence régulière et moyenne de l'eau, la quelle
permet le mixage de l'eau et les produits chimique à l'occurrence du
sulfate d'aluminium : c'est la deuxième étape.
Etape II : La Floculation.
Dans une chambre appelée de floculation, l'eau est
mélangée à une solution de sulfate d'aluminium 200% qui se
déverse à un débit régulier. Le sulfate d'aluminium
Al2 (so4)3) vise à précipiter la boue (argile) qui se trouve dans
l'eau. En effet, les ions sulfates réagissent avec l'argile pour former
un précipité, d'une part, et d'autre part les ions Al3+ sont des
germes qui permettent une germination pour former des cristaux.
Le mélange eau -Al2 (SO4)3) est envoyé dans une
cuve a décantation pour amorcer la troisième étape.
Etapes III : la décantation.
L'usine dispose de 4 cuves de décantation qui se
terminent à leur fond par des débourbeurs qui évacuent la
boue. C'est dans la cuve de décantation que la réaction de l'eau
et du sulfate d'aluminium se déroule, la boue précipite au fond
et l'eau décantée est pompée vers le mélangeur
basique ou l'eau acidifiée par la recombinaison des ions H+ et SO2 et
So4 neutralisée par l'hydroxyde de calcium (ca(OH)2). Cette eau neutre
est disposée à une filtration.
Etape IV : la filtration
Disposent l'installation de 4 chambres de filtration, dont
chacune est munie d'un filtre au-dessus duquel il ya une couche de sable.
L'eau traverse le sable, le filtre et se déverse dans la
chambre de désinfection.
Etape V : La désinfection au chlore
L'eau filtrée coule sous pression vers la chambre de
mélange avec l'hypochlorite de calcium. Après les mélanges
l'eau est désinfecté e et contiens des ions chlores. Après
cette chlorations l'eau chlorée subit des analyses titrimetriques (Ph,
les ions hypochlorite, dureté...) est stockée dans le
réservoir avant d'être livrée à la consommation de
la population.
II.4. Les maladies de mains sales
Les maladies liées à l'eau portent gravement
atteinte à la santé humaine. Elles sont variées mais
toutes indiquent le besoin crucial d'une eau salubre. De nombreuses maladies,
proviennent uniquement du fait d'employer une eau non salubre, pour boire et
preparer les aliments. D'autres sont dues à la pénurie d'eau
responsable d'une mauvaise hygiène corporelle et vestimentaire.
Autrement dit, les maladies de mains sales sont des risques
sanitaires liés à :
La quantité insuffisante de l'eau (problème
d'hygiène)
Sa mauvaise qualité bactériologique :
présence des pathogènes fécaux ou urinaire, larves de vers
de guinées.
Sa mauvaise qualité chimique : présence des
métaux lourds, pesticides, engrais, etc.
La création d'un biotope adapté à la
multiplication des vecteurs ou d'hôtes
intermédiaires.32
Des risques qui y sont liés-on peut citer entre
autre :
Risque lié à l'eau de boisson
Si l'eau que l'on boit est non potable, elle peut entraîner
l'apparition de maladies parfois mortelles :
Les diarrhées diverses dont le
choléra, la poliomyélite, les amibiases, la typhoïde, la
dysenterie, les helminthiases, etc....
32 Janvier KUBUYA B. Cours d'hygiène et
assainissement du Milieu G3 santé Publique UOB 2008-2009.
Quelques maladies liées à
l'eau33
Le choléra : quand on absorbe de la
nourriture souillées ou de l'eau non potable.
La poliomyélite : quand on absorbe de la
nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les
mains sales.
Les dysenteries : quand on absorbe de la
nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les
mains sales.
Les diarrhées: quand on absorbe de la
nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les
mains sales. Quand on met les objets souillés à la bouche.
Les parasitoses intestinales (anguillulose,
ankylostomiase) : quand on marche pieds nus près des endroits
souillées par les excréments.
L'ascaridiose : quand on absorbe de la
nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les
mains sales.
La bilharziose : quand on entre dans l'eau
stagnante (qui ne coule pas) et que l'on reste longtemps.
Le risque lié à l'eau de
baignade
Si l'eau dans laquelle on se lave ou on se baigne est insalubre,
souvent si l'eau stagne, elle peut contenir des agents ou vecteurs de maladies
:
La bilharziose, le vers de guinée
Le risque lié à l'eau près de
laquelle on vit (Eau stagnante)
Les moustiques et autres insectes qui transmettent des maladies
se reproduisent dans les eaux stagnantes propres ou sales: Le paludisme, la
fièvre jaune, l'onchocercose ou cécité des
rivières.
33
http://acdevcm.free.fr/hygiene/maladie.html#maladie
Chap. III : MATERIEL ET METHODES
III.1. But et objectifs de l'étude
Le but de cette étude est de fournir d'une part des
informations sur la qualité de l'eau produite par la REGIDESO Bukavu,
les maladies dues à cette eau chez les habitants, la quantité
produite et fournie à la population de la ville de Bukavu, d'autre part
donner des informations sur l'accessibilité à l'eau notamment, la
disponibilité, la continuité et le coût de l'eau.
Du point de vue de la santé, les maladies suivantes nous
intéresseront :
· Le cholera
· La fièvre typhoïde
· La diarrhée simple
· La diarrhée sanglante
· L'amibiase
· La paralysie flasque aigue
Le choix de ces six maladies a été orienté
par leurs surveillances et la disponibilité des données dans le
Système Nationale d'
Information Sanitaire de la RDC.
III.1.1. Objectifs spécifiques
1. Comparer la quantité de l'eau produite par la
REGIDESO Bukavu tenant compte des besoins de la population de la ville de
Bukavu et des normes de l'OMS sur l'eau potable.
2. Vérifier le système d'approvisionnement en
eau potable des habitants de la ville de Bukavu non abonnés à la
REGIDESO et pour les abonnés la disponibilité et la
continuité.
3. Vérifier la qualité microbiologique et
physico-chimique de l'eau produite par la REGIDESO Bukavu par rapport aux
normes de l'OMS et de l'UE
4. Vérifier la qualité de l'eau des bornes
fontaines et sources de la ville de Bukavu et le recours à ces
dernières par la population.
5. Vérifier le processus de traitement de l'eau de la
REGIDESO.
6. Déterminer l'impact de l'eau de la REGIDESO sur la
santé de la population de la ville de Bukavu : l'incidence
hospitalière et la prévalence des maladies de mains sales dans la
communauté.
7. Analyser les rapports épidémiologiques des
Zones de santé du District Sanitaire de BUKAVU de janvier 2011 à
décembre 2011 et apprécier la prévalence des maladies de
mains sales.
8. Identifier la consommation journalière de l'eau
dans les ménages et le coût lié à l'eau.
III .2.Approche Méthodologique
III .2.1. Type d'étude
Notre étude est transversale et descriptive, les
données récoltées sont essentiellement quantitatives
enrichies par des données qualitatives.
Compte tenu de la complexité du terrain ainsi que de la
délicatesse des informations sur la question, l'étude a recouru
à une double approche quantitative et qualitative ainsi qu'aux sources
secondaires :
a) Technique quantitative :
Enquête par questionnaire auprès des responsables
des ménages avec ou sans robinet
b) Technique qualitative :
Interview avec des responsables de la REGIDESO et des
responsables de certaines institutions de santé,
Relevé de l'analyse microbiologique et chimique de l'eau
de la REGIDESO, des bornes et sources d'eau.
c) Sources secondaires :
Revue de la documentation disponible au sein de
différentes institutions : REGIDESO et Bureau Centraux des Zones de
santé (Rapports, Statistiques, affiches, etc.).
Pour les ZS de la ville de Bukavu, nous avons consulté le
rapport épidémiologique de morbidité de quelques maladies
liées à l'eau.
III.2.2. Population d'étude :
Les enquêtes ont eu lieu dans la ville de Bukavu dont la
population totale est actuellement estimée à 712433
habitants, soit 101776 ménages selon l'OMS qui
estime à 7 le nombre de personnes par ménage.34
La population d'étude comprend les ménages de la
ville de Bukavu avec ou sans robinet qui utilisent l'eau de la REGIDESO.
Pour les analyses microbiologique et chimique, nous avons
prélevé 14 échantillons à 14 Point d'eau respectifs
de distance de 5 Km l'un de l'autre au niveau des communes.
Dans chacune des 3 communes de la ville. Ces
prélèvements sont répartis comme suit :
34 OMS la moyenne des personnes par ménages est
de 7 personnes
· Echantillons de la rivière MURHUNDU avant le
traitement de la REGIDESO
· Echantillon de l'eau de la REGIDESO après
décantation et floculation.
· Echantillon de l'eau de la REGIDESO juste après le
traitement.
· Echantillons de l'eau du Tank de la REGIDESO situé
dans le Quartier A dans la commune de BAGIRA.
· Echantillons de l'eau du Tank de la REGIDESO situé
au Pas à pas dans la commune de KADUTU.
· Echantillons de l'eau du Tank de la REGIDESO situé
à MUHUNGU LA VOIX dans la commune d'IBANDA.
· 8 échantillons d'eau de robinets de la REGIDESO
répartie dans les trois communes.
· Echantillons d'eau de borne fontaine KADURHU dans la
commune de KADUTU
· Echantillons de la source DUANE dans la commune
d'IBANDA.
Les analyses de ces échantillons d'eau
précitée ont été réalisées à
l'Office Congolaise de
Contrôle (OCC) et au laboratoire de BIOLOGIE
PHYSICO CHIMIQUE BIOSADEC
III.2.3. Echantillonnage des Ménages
L'échantillonnage a été aléatoire
par grappes et s'est fait en deux étapes au sein de 32 aires de
santé des trois zones de santé de la ville de Bukavu.
L'unité d'enquête étant le ménage, la
procédure de l'échantillonnage a consisté à tirer
492 ménages selon la formule
n=~~ x x
d2
n= taille de l'échantillon
t = Paramètre lié au risque d'erreur, égal
à 1,96(soit 2) pour un risque d'erreur de 5% p = proportion de la
population ayant accès à l'eau potable = 26%
q= 1-p, proportion de la population n'ayant pas accès a
l'eau potable 74% d= précision absolue souhaitée = 4%
26 x 74 1924
n = (1,96)2 x (4)2 = n = 3,84 x 16 = n = 461,76 ~
462
Au premier degré, compte tenu de la grande extension
géographique de la ville de Bukavu ce chiffre de 492 ménages a
été équitablement répartis dans 32 grappes (32
aires de santé) soit en moyenne 14 ménages par aire de
santé tirée selon le pas de sondage calculé par rapport
à toute la population d'étude.
Pour des raisons pratiques, et en vue de compléter la
taille de l'échantillon calculé, nous avons pris 15
ménages par aire de santé de 13 aires de santé
d'IBANDA.
Au second degré, la table des nombres au hasard a
orienté le choix du premier ménage à enquêter. Les
autres ménages ont été déterminés de proches
à proches selon un pas de tirage calculé sur base du nombre des
parcelles sur l'avenue.
+ Les analyses microbiologiques ont été
réalisées sur les milieux de cultures ci- après:
· SS Agar (Gélose pour isolement de
salmonella et shigelle)
· PCA (Plate - Count - Agar) pour le
dénombrement de la flore aérobie et anaérobie. Sur ce
milieu de culture toutes les colonies y poussent.
· Tergitol + Agar (Pour
le dénombrement des coliformes)
· EMB Agar (Milieu a l'éosine et au
Bleu de méthylène Pour la recherche d'Escherichia Coli).
· MSA (Mannitol Salt Agar pour l'isolement
de staphylocoques)
· Mac Conkey Agar et Amyl Media TCBC (Pour
la recherche des Vibrion cholérae).
· SLT pour la recherche des streptocoques
fécaux
· Sur Muller Hinton : Pour la
récherche d'E. Coli
· Sur Sabouraud : récherche des
coliformes totaux
· Sur milieu ordinaire.
La lecture de ces cultures a été effectuée
après 24heures sur une température de 37°C, 22°C et
44°C.
+ Les analyses Physico - Chimique de l'eau ont été
effectuées sur l'électro- photomètre et le
colorimètre.
Tableau 6 : Répartition des Ménages par
aire de santé de la ville de Bukavu
Zones de santé
|
Aire de santé
|
Nombres des Ménages
|
Zone de santé de
BAGIRA
8 aires de santé
|
LUMU
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
Zone de santé d'IBANDA 13 Aires de santé
|
CS GYAMBA
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
15
|
|
16
|
|
Zones de santé
|
Aire de santé
|
Nombres des Ménages
|
Zone de santé de KADUTU 11 Aires de Santé
|
UZIMA
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
|
14
|
TOTAL
|
District sanitaire de
Bukavu
|
462 Ménages
|
|
III.2.4 Sélection des enquêteurs et
considérations éthiques
|
Nous avons recruté 32 enquêteurs pour la
collecte proprement dite de nos données, un enquêteur par grappe.
Ils ont été recrutés sur base de la connaissance du
milieu, de la capacité de comprendre et de se faire comprendre et de la
connaissance de la langue. Ils ont ensuite bénéficié d'une
brève formation avant leur déploiement sur le terrain. Cette
formation a porté sur les objectifs de l'étude, la
compréhension des fiches de récolte des données, les
variables d'étude et sur la méthodologie de l'étude. Un
pré-test sur le terrain a été réalisé afin
d'évaluer l'opérationnalité de nos outils de collecte par
rapport à nos enquêtés. Les enquêteurs ont
été supervisés par nous-mêmes pour nous rassurer du
bon déroulement de l'étude.
|
|
Lors de la collecte des données les
considérations éthiques suivantes ont été de
rigueur : le respect de la dignité humaine, la conformité
à la culture locale (présentation, salutation, habillement...),
la confidentialité (anonymat), le savoir être et le consentement
éclairé des enquêtés.
III.2.5 Analyse et traitement des données
Pour l'analyse et traitement des données nous avons
utilisé la statistique descriptive, la statistique analytique, ainsi que
le logiciel d'exploitation Excel et EpiInfo.
· La statistique descriptive
Elle nous a permis de déterminer la fréquence, la
moyenne ou la médiane relative aux variables de l'étude selon
leur nature ou type.
· La statistique analytique
Elle nous a permis d'analyser et de croiser les résultats
de notre étude pour vérifier la relation de cause à effet
entre les différentes variables.
Les deux types de statistique nous ont permis en outre
d'infirmer ou confirmer l'hypothèse de notre étude.
· Les logiciels
Nous avons utilisé les logiciels d'exploitation Excel,
Epi Info (version 2000) qui nous ont permis d'exploiter la littérature
relative à notre thème d'étude ainsi que la saisie, la
présentation, l'encodage et l'analyse des données.
Chap. IV PRESENTATION ET DISCUSION DES RESULTATS
IV.1 : PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS
Nos résultats sont présentés dans le tableau
N° 7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22.
IV.1.1 : Résultats des tests sur la qualité
biologique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu
Tableau N°7 : Résultats des analyses
Microbiologique de l'eau
Riviere MURHUNDU
Murhundu encours de Traitement
|
Murhundu Apres Traitement
Thank Quartier A BAGIRA
Thank Pas a Pas KADUTU
Thank MUHUNGU IBAN
Robinet AS LUMU BAGIRA
Robinet AS Nyamuhinga BAGIRA
Robinet AS NEEMA Kadutu
Robinet AS IN YAMU GO
Kadutu
Robinet AS BUHOLO
Kadutu
Robinet AN MUHUNGU
IBANDA
Robinet AS PANZI IBANDA Robinet AS IN GUBA
IBANDA
Borne Fontaine KADURHU
Source RUZIZI II
Milieu de Culture
Plate caunt Agar
|
95
|
3
|
30
|
0
|
2
|
10
|
0
|
0
|
25
|
3
|
0
|
3
|
4
|
3
|
40
|
335
|
toute colonie y pousse
|
Tergitol Agar
|
46
|
8
|
8
|
0
|
1
|
6
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
2
|
2
|
1
|
3
|
10
|
Coliformes
|
EMB Agar
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
24
|
E Coli
|
MSA Mawni tal Salt Agar
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Staphylocoques
|
SS Agar
|
6
|
0
|
2
|
0
|
2
|
5
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
5
|
salmonella et shigella
|
TCBC Amyl Media
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Vibrio Cholerae
|
SLT
|
38
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
5
|
12
|
Streptocoques fecaux
|
Milieu Ordinaire
|
40
|
5
|
20
|
0
|
0
|
30
|
0
|
0
|
40
|
40
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20
|
25
|
entero bacterie
|
Huller Hinton
|
80
|
0
|
40
|
0
|
0
|
45
|
0
|
0
|
0
|
25
|
0
|
30
|
0
|
0
|
0
|
20
|
milieu enrichi
|
Sabouraud
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Champignons et
levures
|
Analyses des Résultats des analyses biologique de
l'EAU
D'après le tableau qui précède nous
constatons que la rivière MURHUNDU remplit les normes d'une
rivière (eau brute) destinée à la production d'eau
potable. En cours de traitement, nous constatons que la REGIDESO s'efforce
d'éliminer certains micro-organismes avant que l'eau soit
désinfectée.
Après le traitement de l'eau par la REGIDESO, nous
constatons que l'eau contient toujours quelque colonie d'E coli, de coliformes,
et d'entérobactérie.
Quant à ce qui concerne la qualité
microbiologique de l'eau dans les tanks de la REGIDESO et des robinets nous
avons trouvé que dans la commune de BAGIRA le tank
situé dans le Quartier A ne contenait aucune colonie
des micro-organismes pouvant certifier que l'eau est pollué.
Mais le tank situé dans la commune de
KADUTU au niveau de pas à pas contenaient
déjà quelques colonies des coliformes, colonies des salmonella et
shigella responsable de la fièvre typhoïde. Le tank de la REGIDESO
de MUHUNGU situé dans la commune d'IBANDA et qui sert
la grande parties de la population de la commune d'IBANDA est une eau qui ne
remplissent pas les critères de potabilités et les normes sur
l'eau potable.
Des colonies des coliformes fécaux, des salmonella et
shigella, d'E-coli, et d'entérobactéries. Pour ce qui concerne
l'eau des robinets nous avons trouvé qu'au niveau de BAGIRA l'eau est
propre à la consommation humaine, mais au niveau d'autres robinets dans
la commune de KADUTU et IBANDA l'eau n'a plus la même qualité
microbiologique et physico-chimique , ce qui explique sa contamination
d'origine fécale et sa perte de qualité suite à la
tuyauterie et au parcourt dans différents tanks avant la livraison. La
borne fontaine KADURHU située dans la commune de KADUTU, est très
polluée et ne respecte pas les normes de potabilité en
matière de qualité microbiologique de l'eau, c'est une borne qui
a toute sorte de microorganisme responsable des maladies hydriques à
part les vibrions cholera et les staphylocoques. Cette borne fontaine sert aux
habitants de deux aires de santé de la zone de santé de KADUTU
qui ne disposent pas des robinets et même ce qu'en disposent y fait
recourt en cas des pénuries d'eau. Pour la source RUZIZI, l'eau de cette
source serait propre si la source était aménagée et
protégée, mais vu que ces deux exigences ne sont pas
respectées la source contient toute sorte des colonies à part des
vibrions-cholera et entérobactéries.
IV.1.2 Résultats des tests sur la qualité
physique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu
Tableau N°8 : Résultats des analyses
Physique de l'eau
Sites
d'Echantffionag e
|
|
Riviere
MURHUNDU
|
171111
encours de
Traitement
|
Murhundu Apres Traitement
|
Thank Quartier A BAGIRA
|
Thank Pas a Pas KADUTU
|
Thank
MUHUNGU IBAN
|
Robinet AS
LUMU BAGIRA
|
KoMnet AS
Nyamuhinga BAGIRA
|
Robinet AS
NEEMA Kadutu
|
Ko billet AS
NYAMUGO Kadutu
|
Robinet AS
BUHOLO Kadutu
|
1W MIMI 2-to
MUHUNGU IBANDA
|
Robinet AS
PANZI IBANDA
|
Robinet AS
NGUBA IBANDA
|
Borne Fontaine KADURHU
|
Source RUZIZI II
|
ANALYSES PHYSIQUE
|
VN
|
|
|
|
Aspect
|
claire
|
Trou b
|
Trou b
|
claire
|
claire
|
claire
|
troub l
|
claire
|
claire
|
troub l
|
claire
|
claire
|
troubl
|
clair
|
claire
|
claire
|
claire
|
couleur
|
incolore
|
jaune
|
jaune
|
jaune
|
incolo re
|
incolo re
|
jaune
|
incolo re
|
incolo re
|
jaune
|
incolo re
|
incolo re
|
jaune
|
incolo re
|
incolo re
|
jaaun e
|
incolo re
|
odeur
|
inodore
|
nausé e
|
nausé e
|
inodor e
|
inodor e
|
inodor e
|
naus ée
|
inodor e
|
inodor e
|
naus ée
|
inodor e
|
inodor e
|
Naus ée
|
inodor e
|
inodor e
|
inodo re
|
inodor e
|
saveur
|
agreable
|
non agr
|
non agr
|
agreab le
|
agreab le
|
agreab le
|
pas agr
|
agreab le
|
agreab le
|
pas agr
|
agreab le
|
agreab le
|
pas agr
|
agréab le
|
agreab le
|
pas agr
|
agreab le
|
temperature
|
7 à 11°C
|
9
|
10
|
10
|
8
|
10
|
11
|
8
|
8
|
11
|
8
|
10
|
10
|
9
|
9
|
11
|
8
|
turbidité
|
0 à
1000FAU
|
56
|
10
|
54
|
6
|
24
|
54
|
22
|
26
|
72
|
24
|
48
|
48
|
20
|
12
|
32
|
12
|
densité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
durette calcium
|
0 à 4mg/l
|
0,1
|
0,4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,26
|
0
|
0
|
0,21
|
0
|
0
|
0,38
|
0,17
|
durette Magnesium
|
0 à 4mg/l
|
0,25
|
0,2
|
0
|
0
|
0
|
0,21
|
0
|
0
|
0,31
|
0
|
0
|
0,26
|
0
|
0
|
0,4
|
0,28
|
matiere en
Suspension
|
0 à
750mg/l
|
12,4
|
8,2
|
0,15
|
0
|
0
|
6,8
|
0,1
|
0,2
|
44
|
7
|
5
|
20,21
|
0
|
0
|
0,13
|
0,12
|
détergent
|
0-100mg/l
|
0
|
3,2
|
0,01
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,08
|
0
|
toxicité
|
0 à 100
|
0
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
PH
|
7
|
7
|
7
|
7
|
6,8
|
7,2
|
8,4
|
6,8
|
6,8
|
8,4
|
7,2
|
8
|
8,2
|
7,2
|
7
|
6,8
|
7
|
Analyses des Résultats des analyses Physique de
l'EAU
Pour les analyses physique, nous avons trouvé que la
REGIDESO parvient à réduire les qualités physique de l'eau
brute de la rivière MURHUNDU qui en aval na pas les qualités
d'une eau potable.
D'après le tableau qui précède, nous
trouvons que les qualités organoleptiques de l'eau ne sont pas
respectées et cela dans la plus part des robinets et tanks. Après
le traitement de l'eau par la REGIDESO la qualité physique de l'eau est
impeccable (Incolore, Inodore et Agréable) mais au niveau des robinets
et tanks, l'eau change sa qualité organoleptique vu le parcours dans la
tuyauterie et le long stockage dans les tanks de distribution ce qui fait que
l'eau de vient dans quelques coins jaune, pas agréable et trouble.
Sur le plan physique, le problème se pose encore au
niveau du PH, a la livraison par la REGIDESO le PH est neutre
c'est-à-dire PH = 7 mais nous constatons que dans les
tanks et au niveau des robinets le PH change et devient acide ou basique selon
qu'il est supérieure ou inferieur à 7. Et cela a un danger sur la
santé du consommateur, cas du mot d'estomac.
IV.1.3. Résultats des tests sur la qualité
chimique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu
Tableau N° 9 : Résultats des
analyses chimique de l'eau
Sites d'Echantillonage
|
|
Riviere MURHUNDU
|
Murhundu en cours de Traitement
|
Murhundu Apres Traitement
|
Thank Quartier A BAGIRA
|
Thank Pas a Pas KADUTU
|
Thank MUHUNGU IBAN
|
Robinet AS LUMU BAGIRA
|
Robinet AS Nyamuhinga BAGIRA
|
Robinet AS NEEMA Kadutu
|
Robinet AS NYAMUGO Kadutu
|
Robinet AS BUHOLO Kadutu
|
Robinet AS MUHUNGU IBANDA
|
Robinet AS PANZI IBANDA
|
Robinet AS NGUBA IBANDA
|
Borne Fontaine KADURHU
|
Source RUZIZI II
|
ANALYSES CHIMIQUE
|
VN
|
|
|
|
Arsenic
|
0 à 2,0mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
60
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
chlore totale
|
0 à 2,0mg/l
|
0,234
|
1
|
0,1
|
0
|
0
|
0
|
0,1
|
0,1
|
0,15
|
0
|
0
|
0,171
|
0
|
0
|
0,14
|
0
|
chlore libre
|
0 à 2,0mg/l
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
brome
|
0 à 4,5mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,12
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dioxyde de chlore
|
0 à 5,0mg/l
|
0,18
|
0,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,16
|
0
|
0
|
0,12
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Oxygène
|
0 à 15,0mg/l
|
6
|
12
|
8
|
14
|
10
|
6
|
14
|
12
|
7
|
13
|
12
|
6
|
12
|
13
|
6
|
14
|
Aluminium
|
0 à 0,80mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,17
|
0
|
0
|
0,17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Sulfate
|
0 à 70mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
cyanure
|
0 à 0,240mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
acide volatils
|
0 à 2800mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nitrate
|
0 à 0,5mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nitrite
|
0 à 0,5mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Fer fereux
|
0 à 3,0mg/l
|
0
|
0
|
0,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
fer total
|
0 à 3,0mg/l
|
0
|
0
|
0,16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,13
|
0
|
0
|
0,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Manganese
|
0 à 30mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,12
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Phosphate
|
0 à 30mg/l
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Analyses des Résultats des analyses chimique de
l'EAU
Pour les analyses chimiques, nous n'avons pas trouvé
beaucoup des problèmes dans l'eau fournis par la REGIDESO, car tous nos
échantillons nous ont données des valeurs inferieurs aux normes
de qualité chimique de l'eau.
D'après ce tableau qui précède, nous
constatons que l'eau de la REGIDESO respecte les qualités chimiques
d'une eau destinée à la consommation humaine.
IV.1.4. PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES
1. Par rapport à la quantité de l'eau
fournis par la REGIDESO aux habitants de la vile de Bukavu.
La quantité fournis par la REGIDESO par jours ne suffit
pas aux besoins de la population que couvre de la ville de Bukavu. La REGIDESO
fournis 12000 Mètre Cube par jours qui donne 12
000 000 des litres d'eau destiné a une population de 712433
habitants de la ville ce qui donne une moyenne journalière 17 litres
d'eau par personnes chiffre inferieur aux normes de l'OMS de 20
litre par personne et par jours.
Nous avons voulu savoir, au niveau des ménages, quel
est la consommation moyenne journalière et nos enquêtes nous ont
donne une moyenne de 13 litre par personnes et par jours ce
qui s'éloigne de plus en plus des normes de l'OMS.
Sur ce sujet il faut préciser que les habitants avec
Robinet dans la parcelle consomment plus d'eau que les habitants sans robinets
dans la parcelle. Pours les habitants avec Robinets nous avons trouvé
une consommation moyenne journalière de 22 litres d'eau
par personnes et pour les abonnées, nous avons trouvé une moyenne
journalière de 10 litres par personnes et par jours,
pour les habitants qui s'approvisionnent aux Bornes Fontaine, la moyenne est de
11 litres par personnes et par jour, et pour les habitants qui
s'approvisionnent aux sources la moyenne est de 9 litres par
personne et par jour.
Il nous faut préciser que cette consommation
dépend de la distance entre le ménage et le point
d'approvisionnement en eau ; tels que on est proche du point d'eau, plus on
utilise plus l'eau et vise versa. Notre enquête nous a donné une
moyenne de 2km entre les ménages et le point d'approvisionnement en eau.
Tous ce qui précède varie selon les saisons.
2. Par rapport au système d'approvisionnement en
Eau Tab 10 : système d'approvisionnement en eau selon les
enquêtes
|
NOMBRES
|
%
|
Ménages Avec ROBINET
|
97
|
21
|
Ménages abonnées aux Voisins
|
232
|
50
|
Ménages qui s'approvisionnent aux Bornes Fontaine
|
100
|
22
|
Ménages qui s'approvisionnent aux Sources
|
33
|
7
|
TOTAL
|
462
|
100
|
De ce tableau, nous constatons que 21%
seulement des ménages enquêté disposent des
robinets c'est-à-dire qu'ils sont abonnées a la REGIDESO,
50% sont des abonnées aux voisins avec robinet dans la
parcelle, 7% des ménages s'approvisionnent aux sources
et 22% des ménages enquêté
s'approvisionnent aux bornes fontaines.
La majorité des ménages abonnés à
la REGIDESO, les responsables des ménages sont soit des fonctionnaires,
commerçants, ou professionnels de santé. Par extrapolation il
faut le dire que la REGIDESO ne dessert que 71% de la population de la ville de
Bukavu.
3. Par rapport au cout lié a l'eau
D'après nos enquêtes, nous avons trouvé
que la facture moyenne payé par les ménages à la REGIDESO
est de 19 000 FC pour les abonnés sans compteur et de
9000Fc pour les abonnés avec compteurs. La cotisation
des ménages abonnés aux voisins à la facture de la
REGIDESO est en moyenne de 5000FC et les abonnées aux
bornes fontaines paye en moyenne 500FC. Ces prix
précités sont mensuels.
4. Par rapport à la Disponibilité et la
continuité de l'eau.
La disponibilité de l'eau aux robinets dans les
ménages est en moyenne de 5 jour par semaine et avec
une moyenne d'heures de 10 heures par jour de
disponibilité de l'eau soit 14 heures par jours d'absence de l'eau au
robinet. Il faut préciser que la disponibilité et la
continuité de l'eau varie selon les saisons et selon le milieu dans le
quelle on vit.
5. Par rapport aux rapports
épidémiologiques des Zones de santé de la
vile.
Les rapports épidémiologiques des Zones de
santé de la Ville de Bukavu, nous montre les cas de maladies de mains
sales qui se sont présenté au cours de l'année 2011 dans
les Formations Sanitaire du Distinct Sanitaire de Bukavu, ce qui nous donne la
Prévalence Hospitalière.
A. ZONE DE SANTE DE BAGIRA Tab 11 : Rapport
Epidémiologique de la Zone de santé de BAGIRA en 2011
MALADIES
|
JV
|
FV
|
MS
|
AV
|
MA
|
JN
|
JT
|
AT
|
SPT
|
OC
|
NV
|
DC
|
TO
|
CHOLERA
|
O
|
1
|
0
|
0
|
5
|
0
|
6
|
0
|
13
|
1
|
4
|
0
|
30
|
FIEVRE TYPH
|
29
|
22
|
18
|
13
|
8
|
30
|
38
|
41
|
23
|
27
|
30
|
35
|
314
|
DIARRHEE SIMP
|
252
|
184
|
175
|
199
|
176
|
236
|
219
|
296
|
293
|
239
|
197
|
184
|
2650
|
DIARRHEE SANG
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
POLIOMYELITE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
AMIBIASE
|
123
|
94
|
118
|
58
|
80
|
94
|
84
|
137
|
169
|
33
|
32
|
30
|
1052
|
Source : Rapport Epidémiologique de la Zone de
Santé de BAGIRA
B. ZONE DE SANTE DE KADUTU Tab 12 : Rapport
Epidémiologique de la Zone de santé de KADUTU en 2011
MALADIES
|
JV
|
FV
|
MS
|
AV
|
MA
|
JN
|
JT
|
AT
|
SPT
|
OC
|
NV
|
DC
|
TOT
|
CHOLERA
|
0
|
5
|
0
|
0
|
0
|
3
|
1
|
0
|
10
|
12
|
3
|
20
|
54
|
FIEVRE TYPH
|
21
|
57
|
73
|
41
|
67
|
103
|
113
|
120
|
78
|
49
|
87
|
76
|
885
|
DIARRHEE SIMP
|
416
|
396
|
259
|
324
|
375
|
442
|
473
|
317
|
387
|
398
|
320
|
370
|
4477
|
DIARRHEE SANG
|
3
|
0
|
17
|
0
|
11
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
0
|
36
|
POLIOMYELITE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
AMIBIASE
|
234
|
325
|
117
|
115
|
87
|
67
|
112
|
132
|
117
|
210
|
125
|
59
|
1700
|
Source : Rapport Epidémiologique de la Zone de
Santé de KADUTU
C. ZONE DE SANTE D'IBANDA Tab 13 : Rapport
Epidémiologique de la Zone de santé de BAGIRA en 2011
MALADIES
|
JV
|
FV
|
MS
|
AV
|
MA
|
JN
|
JT
|
AT
|
SPT
|
OC
|
NV
|
DC
|
TOT
|
CHOLERA
|
0
|
0
|
0
|
10
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
0
|
2
|
6
|
22
|
FIEVRE TYPH
|
67
|
76
|
124
|
193
|
171
|
187
|
206
|
193
|
95
|
101
|
83
|
95
|
1591
|
DIARRHEE SIMP
|
304
|
295
|
257
|
243
|
942
|
688
|
386
|
601
|
562
|
436
|
457
|
504
|
5675
|
DIARRHEE SANG
|
0
|
1
|
7
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
16
|
POLIOMYELITE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
AMIBIASE
|
125
|
97
|
45
|
28
|
33
|
95
|
87
|
76
|
17
|
138
|
112
|
95
|
948
|
Source : Rapport Epidémiologique de la Zone de
Santé d'IBANDA
D. DISTRICT SANITAIRE DE BUKAVU Tab 14 :
Rapport Epidémiologique du district sanitaire de Bukavu en
2011
MALADIES
|
JV
|
FV
|
MS
|
AV
|
MA
|
JN
|
JT
|
AT
|
SPT
|
OC
|
NV
|
DC
|
TOT
|
CHOLERA
|
0
|
6
|
0
|
10
|
5
|
4
|
7
|
0
|
26
|
13
|
9
|
26
|
106
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
117
|
155
|
215
|
247
|
246
|
320
|
357
|
354
|
196
|
177
|
200
|
206
|
2790
|
DIARRHEE SIMPLE
|
972
|
875
|
691
|
766
|
1493
|
1366
|
1078
|
1214
|
1242
|
1073
|
974
|
1058
|
12802
|
DIARRHEE SANGLANT
|
3
|
1
|
24
|
0
|
11
|
0
|
5
|
0
|
5
|
1
|
2
|
0
|
52
|
POLIOMYEL ITE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
AMIBIASE
|
482
|
516
|
280
|
201
|
200
|
256
|
283
|
345
|
303
|
381
|
269
|
184
|
3700
|
E. Présence des maladies de mains sales dans le
district sanitaire de Bukavu en 2011 Tab 15 : Rapport
épidémiologique du district sanitaire de Bukavu selon les
ZS en 2011
|
CHOLERA
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
DIARRHEE SIMPLE
|
DIARRHEE SANGLANTE
|
AMIBIASE
|
PFA
|
ZS BAGIRA
|
30
|
314
|
2650
|
0
|
1052
|
1
|
ZS KADUTU
|
54
|
885
|
4477
|
36
|
1700
|
0
|
ZS IBANDA
|
22
|
1591
|
5675
|
16
|
948
|
0
|
TOTAL
|
106
|
2790
|
12802
|
52
|
3700
|
1
|
Source : Rapport épidémiologique des Zones
de santé de Bukavu 2011
D'après les rapports
épidémiologiques
des Zones de santé pour l'année
2011,
s
nous constatons qu'il ya plus des cas demaladies de
mains sales dans la Zone de santé d'IBANDA et l a Zone
de santé de KADUTU et cela serait due au fait que
ces deux Zones de santé sont plus éloigné
es de l'usine de Murhundu.
Ces mêmes rapports nous montrent que la
diarrhée simple est une maladi
e de mains sales qui est fréquente
dans la ville ou la Zone de santé d'IB ANDA et
de KADUTU ont plus des cas pareils. L'amibiase vient en
2ème position d'abord avec la ZS de KADUTU
à la 1ère place,
ère place.
ensuite la Fièvre typhoïde avec la ZS de
d'IBANDA en 1
4000
6000
2000
0
ZS BAGIRA ZS KADUTU ZS IBANDA
Fig 8 : Fréquence Epidémiologique du
district sanitaire de Bukavu en 2011
Les tableaux précédents donnent les
détails sur les maladies de mains sales dans les Zones de santé
de la ville de Bukavu. Il faut préciser que ce cas
détaillés dans ces tableaux sont des maladies qui se sont
présentées dans les formations sanitaires de la ville de Bukavu,
il y a d'autres cas qui soufrent des maladies de mains sales et qui ne
représentent pas dans les formations sanitaires et font recours à
l'auto- médication et à des structures sanitaires non
intégrés et qui ne rapportent pas à la Zones de
santé, ces cas ont été identifiés pendant notre
enquête.
Pour les maladies de mains sales, ces tableaux montrent que la
diarrhée simple est une des maladies de mains sales avec beaucoup de cas
en 2011 soit 12802 cas, suivie de l'amibiase avec 3700
Cas, la fièvre typhoïde avec 2790 Cas, le
Cholera avec 106 Cas, la diarrhée Sanglante avec 54 Cas
et à la fin la PFA avec 1 cas déclaré dans la Zone de
santé de Bagira.
Les cas des maladies de mais sales sont plus
élevés dans la Zone de santé d'IBANDA et de KADUTU par
apport à la Zone de santé de BAGIRA, cela est prouvé
encore par le fait que la Zone de santé de Bagira est proche de l'usine
de Murhundu, car selon les analyses biologique et physico-chimique de l'eau de
la REGIDESO, nous avons trouvé que tels que l'eau de la REGIDESO
traverse beaucoup des tuyaux plus elle perd sa qualité biologique et
physico- chimique car cette tuyauterie date depuis 1955 et 1988.
D'après les mêmes tableaux, nous constatons qu'il
ya plus de cas de CHOLERA dans la Zone de santé de
KADUTU 54 cas, plus de cas de fièvre typhoïde dans
la Zone de santé d'IBANDA soit 1591 cas suivie de la
Zone de santé de KADUTU avec 885 cas et enfin la Zone
de santé de BAGIRA avec 314 cas. Le cas de la
diarrhée simple étant très élevé dans la
Zone de santé de Kadutu avec 4477 cas et enfin la Zone
de santé de BAGIRA avec 2650 cas. Le cas d'amibiase,
étant plus élevé dans la Zone de santé de
KADUTU avec 1700 cas.
Avec tous ce qui précède nous constatons que la
Zone de santé de KADUTU et IBANDA présente beaucoup de cas des
maladies de mains sales cela pouvant être expliqué par le fait que
les habitants de ces deux Zones de santé reçoivent l'eau de la
REGIDESO ayant déjà perdu sa qualité de potabilité
suite à la tuyauterie et le long parcours de cette eau de MURHUNDU
jusqu'au niveau des ménages dans les Zones et cela par canal des tuyaux
rouillés et qui date depuis longtemps.
A ce sujet, nous pouvons conclure que, la qualité de
l'eau de la REGIDESO au niveau de la commune de BAGIRA ne sert pas la
mêmes que celles des communes de KADUTU et d'IBANDA car ces deux
dernière sont plus éloignées de l'usine de production.
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Ménages avec ROBINET Ménages
ABONEES
Ménages BORNES FONTAINE Ménages
abonnés aux SOURCES
6. Par rapport à la survenue des maladies de
mais sales dans la communauté Nos enquêtes
dans les ménages nous ont prouvé ce qui suit
:
Ces tableaux qui suivent , nous montrent les
résultats de nos en
quêtes dans la communauté, sur
les 462 ménages enquêté
s, le nombre des personnes dans
ces ménages était de 4 158
personnes et c'est ce chiffre qui est le
dénominateur de nos calculs pour trouver les
les ou telles autres maladies
pourcentages des personnes souffrants de tel de mains
sales.
Tab 16 : Maladies de mains sales
déclarées par les habitants de la ville de Bukavu en
2011
Système d'approvision nement
|
CHOLERA
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
DIARRHE E SIMPLE
|
DIARRHEE SANGLANT E
|
AMIBIA SE
|
PFA
|
ROBINET
|
35
|
569
|
903
|
78
|
56
|
0
|
ABONEES
|
58
|
1212
|
1823
|
103
|
473
|
0
|
B FONTAINE
|
134
|
1309
|
2023
|
79
|
273
|
0
|
SOURCES
|
98
|
1299
|
2523
|
45
|
75
|
0
|
Total
|
325
|
4389
|
7272
|
305
|
877
|
0
|
Source : Nos enquêtes dans la
communauté.
D'après ce qui précède, nous constatons
que, parmi les maladies de mains sales la Diarrhée simple occupe la
1ère place avec 7272 Cas en 2011 dans la
communauté, suivie de la fièvre typhoïde avec 4389
Cas, l'amibiase avec 877 Cas, le Cholera avec
325 Cas et la diarrhée Sanglante avec 305
Cas.
Comme cette graphique le montre, les maladies de mais sales
sont plus fréquentes pour les habitants qui s'approvisionnent aux
sources et aux bornes fontaines suivis des habitants des ménages
abonnés aux voisins et enfin les habitants avec robinets dans les
parcelles.
Dans une ménage, on a trouvé souvent une
personne qui a présenté 3 maladies au cours de l'année,
par exemple, il a fait la Diarrhée, la fièvre typhoïde et
après un mois il présente encore l'amibiase. Cela a fait que le
dénominateur de notre étude par apport aux habitants soit
dépassé car une personne présentait parfois trois
maladies.
a) Présence des maladies de mains sales chez les
habitants avec Robinets
Tab 17 : Présence des Maladies de mains sales chez les
habitants avec robinets
|
CAS
|
%
|
CHOLERA
|
35
|
1
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
569
|
13,7
|
DIARRHEE SIMPLE
|
903
|
21,5
|
DIARRHEE SANGLANTE
|
78
|
2
|
AMIBIASE
|
56
|
1.3
|
Paralysie Flasque Aigue
|
0
|
0
|
Non Malades
|
2517
|
60,5
|
TOTAL
|
4158
|
100
|
Source : Nos enquêtes dans la communauté.
CHOLERA FIEVRE DIARRHEE DIARRHEE AMIBIASE PFA Non Malades
TYPHOIDE SIMPLE SANGLANTE
Fig.10 : Maladies de mains sales chez les habitants de la
ville de Bukavu avec Robinets 2011
D'après ce tableau et graphique qui
précède, nous constatons que les habitants de la ville de Bukavu
qui disposent des Robinets dans leurs parcelles, attrapent des maladies de
mains sales et la diarrhée Simple est au 1er rang
avec 21,5% suivie de la fièvre typhoïde avec
13,7%. Mais nous constatons que 60,5% des habitants avec robinets ne
sont pas attrapés par les maladies de mains sales.
b) Présence des maladies de mains sales chez les
habitants abonnés
Tab 18 : Présence des maladies de mains sales chez les
habitants abonnés
|
CAS
|
%
|
CHOLERA
|
58
|
1,4
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
1212
|
29,2
|
DIARRHEE SIMPLE
|
1823
|
43,8
|
DIARRHEE SANGLANTE
|
103
|
2,5
|
AMIBIASE
|
473
|
11,4
|
Paralysie Flasque Aigue
|
0
|
0
|
Non Malades
|
489
|
11,7
|
TOTAL
|
4158
|
100
|
Source : Nos enquêtes dans la communauté
CHOLERA FIEVRE DIARRHEE DIARRHEE AMIBIASE PFA Non Malades
TYPHOIDE SIMPLE SANGLANTE
Fig.11 : Maladies de mains sales chez les habitants
abonnés aux robinets des voisins
D'après ce tableau et graphique
précédents, nous constatons que, les habitants de la ville de
Bukavu ne disposant pas des robinets dans leurs parcelles, présentent
beaucoup de cas des maladies de mains sales telles que la diarrhée
Simple avec 43,8%, la fièvre typhoïde avec
29,2%. Seul 11,7% des habitants des
ménages enquêtés n'ont pas attrapé les maladies de
mains sales contre 60,5% des habitants avec robinets dans
leurs parcelles. Cette différence peut être expliquée par
la qualité de l'eau, mais aussi par la consommation journalière
moyenne, ceux qui ont des robinets à la maison utilisent plus d'eau que
les abonnés aux voisins.
c) Présence des maladies de mains sales chez les
habitants abonnés aux Bornes Fontaine
Tab 19 : Présence des maladies de mains sales chez les
habitants abonnés aux Bornes Fontaines
|
CAS
|
%
|
CHOLERA
|
134
|
3.2
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
1309
|
31,5
|
DIARRHEE SIMPLE
|
2023
|
48,6
|
DIARRHEE SANGLANTE
|
79
|
2
|
AMIBIASE
|
273
|
6.7
|
Paralysie Flasque Aigue
|
0
|
0
|
Non Malades
|
340
|
8
|
TOTAL
|
4158
|
100
|
Source : Nos enquêtes dans la communauté
DIARRHEE
TYPHOIDE SIMPLE SANGLANTE
AMIBIASE PFA Non Malades
Fig.12 : Maladies de mains sales chez les habitants
abonnés aux bornes fontaines en 2011
D'après ces tableaux et graphiques qui
précèdent, nous constatons que, les habitants qui
s'approvisionnent aux bornes fontaines, présentent plus des maladies de
mains sales seul 8% de nos enquêtés dans ces
ménages n'ont pas attrapé les maladies de mains sales,
92% des personnes dans les ménages qui
s'approvisionnent aux bornes fontaines ont attrapé des maladies de mains
sales, cette situation peut être attribuée à la
qualité microbiologique de l'eau des bornes fontaines mais aussi
à la quantité utilisée par jour et par personne.
Dans ces ménages, la diarrhée Simple occupe le
1er rang avec 48,6% suivie de la Fièvre
typhoïde avec 31,5%.
d) Présence des maladies de mains sales chez les
habitants abonnés aux sources Tab 20 : Présence des
maladies de mains sales chez les habitants abonnés aux sources
|
CAS
|
%
|
CHOLERA
|
98
|
2,3
|
FIEVRE TYPHOIDE
|
1299
|
31
|
DIARRHEE SIMPLE
|
2523
|
60,6
|
DIARRHEE SANGLANTE
|
45
|
1
|
AMIBIASE
|
75
|
2
|
Paralysie Flasque Aigue
|
0
|
0
|
Non Malades
|
118
|
3,1
|
TOTAL
|
4158
|
100
|
Source : Nos enquêtes dans la communauté
DIARRHEE
TYPHOIDE SIMPLE SANGLANTE
AMIBIASE PFA Non Malades
Fig.13 : Maladies de mains sales chez les habitants
abonnés aux Sources en 2011
D'après ces tableaux et graphiques qui
précèdent, nous constatons que, les habitants qui
s'approvisionnent aux sources, présentent plus des maladies de mains
sales seul 3,1% de nos enquêtés dans ce
ménages n'ont pas attrapé les maladies de mais sales,
96,9% des personnes dans les ménages qui
s'approvisionnent aux sources ont attrapé des maladies de mains sales,
cette situation peut être attribuée à la qualité
microbiologique de l'eau des sources, mais aussi à la quantité
utilisée par jour et par personne.
Dans ces ménages, la diarrhée Simple occupe le
1er rang avec 60,3% suivie de la fièvre
typhoïde avec 31%
VI.2. DISCUTION DES RESULTATS
Selon les normes de l'OMS sur l'eau potable. Une personne doit
utiliser au minimum 20 litres d'eau par jours pour ces besoins. Mais nous avons
trouvé que la REGIDESO fournit la quantité qui ne suffit pas aux
besoins des habitants de la ville de Bukavu Soit 17 litres par personne et par
jour. Ce chiffre est inferieur à la norme de l'OMS, mais sur ce sujet,
notre enquête montré que dans la ville de Bukavu, une personne
utilise 13 litre par jours. Ce qui est encore inferieur aux normes. Il faut
préciser que les habitants avec Robinet dans la parcelle consomment plus
d'eau que les habitants sans robinets dans la parcelle. Pour les habitants avec
Robinets nous avons trouvé une consommation moyenne journalière
de 22 litres d'eau par personne et pour les abonnés,
nous avons trouvé une moyenne journalière de 10
litres par personne et par jour, pour les habitants qui
s'approvisionnent aux borne fontaine, la moyenne est de 11
litres par personne et par jour, et pour les habitants qui
s'approvisionnent aux sources la moyenne est de 9 litres par
personne et par jour. Autrement dit la consommation d'eau varie
proportionnellement à la possession d'un robinet chez soi, d'autre part
cette consommation dépend de la distance entre le ménage et le
point d'approvisionnement en eau ; en effet plus on est proche du point d'eau,
plus on utilise plus. Notre enquête nous a donné une moyenne de 2
km entre les ménages et le point d'approvisionnement en eau et la norme
de l'OMS nous dit que la distance entre le point d'approvisionnement en eau et
le ménage doit être à moins de 1Km de marche. Tout ce qui
précède varie selon les saisons.
Dans la ville de Bukavu nous avons trouvé que seul 21%
des ménages disposent des robinets, 50% sont des abonnés aux
voisins, 22% S'approvisionnent aux bornes fontaines et 7% aux sources ce qui
nous montre que le taux d'accessibilité physique à l'eau potable
est toujours faible dans la ville de Bukavu.
Le cout lié à l'eau varie entre 19000 et 9000FC, la
disponibilité de l'eau est de 5 jours sur sept et la continuité
est de 10 heures sur les 24h.
L'eau fournie par la REGIDESO ne répond pas aux normes
de qualité de l'eau destiné a la consommation humaine, des E Coli
ont été identifiés dans l'eau fournie par la REGIDESO et
Ce là depuis l'usine jusqu'au niveau de robinet, mais alors selon les
normes d'eau destinée a la consommation humaine ne doit contenir aucun
organisme pathogène.
Nous avons trouvé par apport aux analyses physico
chimique que l'eau de la REGIDESO perd sa qualité par l'effet de
traverser des tuyaux qui datent depuis 1988 et leurs parcours dans les
tanks.
L'eau de la borne fontaine Murhundu et celle de la source Ruzizi
n'est pas propre à la consommation humaine du fait qu'elle est
pollué par les contaminations du péril féco-oral.
D'après tout ce qui précède, nous avons
eu à déterminer l'impact de cet approvisionnement en eau sur les
maladies de mains sales, par l'effet d'analyser les rapports
épidémiologique des Zones de santé et mener les
enquêtes dans les ménages de la ville de Bukavu.
Cet impact a été apprécié dans les
FOSA et dans la communauté
Pour les maladies de mains sales, la diarrhée simple
est une des maladies de mains sales avec beaucoup des cas en 2011 soit
12802 cas, suivi de l'amibiase avec 3700 Cas,
la Fièvre typhoïde avec 2790 Cas, le Cholera avec
106 Cas, la diarrhée Sanglante avec 54 Cas.
Les cas de maladies de mains sales sont plus
élevés dans la Zone de santé d'IBANDA et de KADUTU par
apport à la Zone de santé de BAGIRA, cela est prouvé
encore par l'effet que la Zone de santé de Bagira soit proche de l'usine
de Murhudu, car selon les analyses Biologique et physico chimique de l'eau de
la REGIDESO, nous avons trouvé que tel que l'eau de la REGIDESO traverse
beaucoup des tuyaux plus elle perd sa qualité biologique et physico
chimique car cette tuyauterie date de depuis 1955 et 1988.
Nous constatons qu'il ya plus de cas de
CHOLERA dans la Zone de santé de KADUTU 54
cas, plus de cas de Fièvre typhoïde dans la Zone de
santé d'IBANDA soit 1591 cas suivis de la Zone de
santé de KADUTU avec 885 cas et afin la Zone de
santé de BAGIRA avec 314 cas. Le cas des
diarrhées simples étant très élevé dans les
4477 cas et afin la Zone de santé de BAGIRA
avec 2650 cas. Le cas d'amibiase, étant plus
élevé dans la Zone de santé de KADUTU avec 1700
cas.
Les Zones de santé de KADUTU et IBANDA
présentent beaucoup des cas de maladies de mains sales cela pouvant
être expliqué par le l'effet que les habitants de ces deux Zones
de santé reçoivent l'eau de la REGIDESO ayant déjà
perdu sa qualité de potabilité suite a la tuyauterie et le long
parcours de cette eau de MURHUNDU jusqu'au niveau des ménages de la Zone
et cela par canal des tuyaux rouillés et qui date depuis longtemps.
A ce sujet, nous pouvons conclure que, la qualité de
l'eau de la REGIDESO au niveau de la commune de BAGIRA n'est pas la même
que dans les communes de KADUTU et IBANDA car ce deux dernières sont
plus éloignée de l'usine de production.
Parmi les maladies de mains sales dans la communauté
nos enquêtes nous on montré que, la diarrhée simple
occupent la 1ère place avec 7272 Cas en 2011
dans la communauté, suivie de la Fièvre typhoïde avec
4389 Cas, l'amibiase avec 877 Cas, le Cholera
avec 325 Cas et la diarrhée sanglante avec 305
Cas.
Les maladies de mains sales sont plus fréquent pour les
habitants qui s'approvisionne en aux sources et aux bornes fontaines suivi des
habitants des ménages abonnées aux voisins et enfin les habitants
avec robinets dans la parcelle.
61 CONCLUSION
A la fin de cet étude nous pouvons confirmer les
objectifs de notre recherche en disant que la quantité de l'eau fournis
par la REGIDESO Bukavu ne suffit pas pour couvrir les besoin de la population
que compte la ville de Bukavu, seuls 21% des ménages de la ville de
Bukavu sont abonnées a la REGIDESO et 50% des ménages
s'approvisionnent en eau chez les voisins ayant les robinets, 7%
des ménages s'approvisionnent aux sources et 22%
des ménages enquêtés s'approvisionnent aux bornes
fontaines.
La majorité des ménages abonnés à
la REGIDESO, les responsables des ménages sont soit des fonctionnaires,
commerçants, ou professionnels de santé. Par extrapolation il
faut le dire que la REGIDESO ne dessert que 71% de la population de la ville de
Bukavu.
Nous avons encore trouvé que la facture moyenne
payée par les ménages à la REGIDESO est de 19 000
FC pour les abonnés sans compteur et de 9000Fc
pour les abonnés avec compteurs. La cotisation des ménages
abonnés aux voisins à la facture de la REGIDESO est en moyenne de
5000FC et les abonnées aux bornes fontaines payent en
moyenne 500FC. Ces prix précités sont
mensuels.
La disponibilité de l'eau aux robinets dans les
ménages est en moyenne de 5 jours par semaine et avec
une moyenne d'heures de 10 heurs par jour de
disponibilité de l'eau soit 14 heures par jour d'absence de l'eau au
robinet. Il faut préciser que la disponibilité et la
continuité de l'eau varie selon les saisons et selon le milieu dans le
quelle on vit pour la ville de Bukavu pendant la saison sèche la
quantité de l'eau démunie et la pénurie en eau est
observée.
Après l'analyse des rapports
épidémiologiques des Zones de santé de la ville de Bukavu,
nous avons trouvé que la diarrhée simple est une des maladies de
mains sales avec beaucoup de cas en 2011 soit 12802 cas, suivi de l'amibiase
avec 3700 Cas, la Fièvre typhoïde avec 2790 Cas, le Cholera avec
106 Cas, la diarrhée Sanglante avec 54 Cas et a fin la
PFA avec 1 cas déclaré dans la Zone de santé de Bagira. La
qualité physico chimique de l'eau de la REGIDESO ne respecte pas les
normes de l'OMS et de l'UE, l'eau des bornes fontaine et sources de la ville de
Bukavu n'est pas propres à la consommation humaine suite à sa
pollution par le péril fécal.
La qualité de l'eau a un fort impacte sur la survenue des
maladies de mains sales.
Fig:1. Processus d'approvisionnement en eau
Fig. 2 : Une centaine des personnes à un
point d'eau dans la ville de Matadi, frappé par la pénurie d'eau,
il faut trois heures d'attentes pour puiser un bidon d'eau acheté
à 500Fc
Figure 3 : Vu de l'avenue Kibombo/ISP Bukavu, des jeunes filles
et des petits enfants viennent de grandes distances à la recherche de
l'eau potable.
Ces images expliquent la problématique de l'eau dans la
ville de Bukavu.
Fig 4: Pénurie dans la commune de KADUTU
Fig.
5 : Nguba aidé par la MONUSCO Vingt
personnes sur un point d'eau; il faut 2 heures d'attente pour puiser un
récipient de 20 litres,
Fig : 6 et 7 : Les habitants des Quartiers
Elacate, Ruzizi II, et Saïo, s'approvisionnent à des sources non
aménagées situées en diagonale du frontière RUZIZI
II.
RECOMMANDATIONS
Pour gérer l'eau dans la ville de Bukavu il
s'avère urgent de prendre des mesures adéquates pour essayer de
limiter les cas et décès due aux maladies dues au manque ou a la
qualité de l'eau.
Nous recommandons :
~ A LA REGIDESO BUKAVU
> D'améliorer la qualité de l'eau fournie a
la population par la mise en place des nouvelles techniques de traitement
biologique et physico-chimique de l'eau ceci sous attend mètre en place
des méthodes efficaces de désinfection d'eau aussi le
remplacement de la vielle tuyauterie métallique, oxydable par une
nouvelle en matière plastique.
> De mètre en place un système de contrôle
de qualité de l'eau même au niveau des robinets et tank.
> Capter d'autres sources pour augmenter la quantité de
l'eau qui doit répondre aux besoins de la population de la ville de
Bukavu et les usines.
> Adapter le cout de l'eau par rapport aux revenus de la
population.
~ AUX AUTORITES SANITAIRES ET POLITICO
ADMINISTRATIVES
> Renforcer l'éducation sanitaire dans la
communauté.
> De collaborer avec la REGIDESO pour la mise en place de
respect des normes sanitaire en matière de l'eau.
> D'interdire la consommation de l'eau de la Borne fontaine
KADURU et des sources non aménagés à défaut la
chlorer.
> Chercher les partenaires pouvant aménager et capter
les sources non aménagées.
> Mettre en place un système de contrôle de
qualité de l'eau destiné à la consommation humaine.
> Aider la REGIDESO afin d'atteindre ses objectifs.
· AUX ETUDIANTS EN SANTE PUBLIQUE
> D'approfondir ce sujet et surtout sur la qualité
de l'eau de la REGIDESO > Initier des projets de
santé ayant pour but le contrôle de la qualité de
l'eau. > Initier des projets pour apporter la solution a ce
problème de santé Publique.
BIBLIOGRAPHIE
A. SITES WEBS
1.
http://www.kfw-entwicklungsbank.de/EN_Home/LocalPresence/Sub-
Sahara62/Office_Congo,_D.R./Activities/Eau_potable_pour_quinze_villes_dela_RDC.jsp
.
2.
http://www.who.int/water_sanitation_health/mdg1/fr/index.html
3.
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Eau_potable&oldid=71050617
4.
http://www.who.int/water_sanitation_health/mdg1/fr/index.html
5.
http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/guidelines/fr/index.html
6.
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php
7.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable
8.
http://acdevcm.free.fr/hygiene/maladie.html#maladie
B. OUVRAGES
o B. FALISARD Comprendre et utilisé les statistiques dans
les sciences de la vie : Médecine, Epidémiologie, recherches
cliniques : paris Masson 2005.
o MSF : Mise en place des enquêtes nutritionnelles en
situation d'urgence France 1997.
C. MEMOIRES
~ NTABAZA MUFUNGIZI Alain : Analyses physico-chimiques et
bactériologique de l'eau de la REGIDESO consommée dans les
ménages de la cille de Bukavu : ISDR Bukavu 2010-2011.
D. NOTES DE COURS
1. Jean-Pierre BITUNDU MWANA-THANYA: Cours d'hygiène et
assainissement (Aspect Approfondis) L1 santé Publique UOB 2009-2010.
2. Janvier KUBUYA B. Cours d'hygiène et assainissement du
Milieu G3 santé Publique UOB 2008-2009.
E. RAPPORTS
· . PNUE: Problématique de l'eau potable en RDC,
défis et opportunité (Rapport Technique 2010)
· Rapports Epidémiologique mensuels de la Zone de
santé de BAGIRA 2011
· Rapports Epidémiologique mensuels de la Zone de
santé de KADUTU 2011
· Rapports Epidémiologique mensuels de la Zone de
santé d'IBANDA 2011
· Rapports annuel de la Mairie de la ville de BUKAVU
2010
· Rapport de la Direction technique de la REGIDESO Bukavu
2010
TABLE DES MATIERES PRELUDE I
IN MEMORIUM II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
RESUME .VI
LISTE DES TABLEAUX .VIII
LISTE DES FIGURES IX
SIGLES ET ABREVIATIONS X
INTRODUCTION Error! Bookmark not defined.
I. Objectifs de l'étude 9
I.1. Objectif général 9
I.2. Objectifs spécifiques 9
II. Hypothèses de recherche 10
III. Choix et intérêt du sujet 10
IV. Difficultés rencontrées 11
V. Délimitation du travail 11
VI. Subdivision du travail 11
Chapitre I : PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
12
I.1 Historique de la ville 12
I.2. Situation Géographique 13
I.3. Situation démographique de la ville
14
I.4 : Situation Socio-économique et Culturelle
14
I .5 : Situation sur la Santé publique dans la
ville de Bukavu 15
Chapitre II : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L'EAUPOTABLE ET LES
MALADIES HYDRIQUES 16
II .2. Accessibilité à l'Eau 19
II.3. La qualité de l'eau 21
II.3.1 Qualité bactériologique de l'Eau
23
II.3.2. Qualité virologique de l'eau de boissons
24
II.3.3 Qualité parasitologique de l'eau de
Boissons 25
II.3.4 Qualité chimique et organon leptique de
l'eau de boisson 25
II.4. Traitement de l'eau 26
II.4. Les maladies de mains sales 30
Chap. III : MATERIEL ET METHODES 32
III.1. But et objectifs de l'étude 32
III.1.1. Objectifs spécifiques 33
III .2.Approche Méthodologique 34
III .2.1. Type d'étude 34
III.2.2. Population d'étude : 34
III.2.3. Echantillonnage des Ménages 35
III.2.4 Sélection des enquêteurs et
considérations éthiques 38
Chap. IV PRESENTATION ET DISCUSION DES RESULTATS
39
IV.1.1 : Résultats des tests sur la qualité
biologique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu 40
IV.1.2 Résultats des tests sur la qualité
physique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu 42
IV.1.3. Résultats des tests sur la qualité
chimique de l'eau distribuée par la REGIDESO Bukavu 44
IV.1.4. PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES
46
VI.2. DISCUTION DES RESULTATS 58
CONCLUSION 61
RECOMMANDATIONS 62
BIBLIOGRAPHIE 66
TABLE DES MATIERES 67
ANNEXES 69
ANNEXES
1. Certificat d'analyse des échantillons
d'eau
2. Carte géographique de la ville de
Bukavu
3. Les normes de l'OMS sur l'eau
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