Chapitre 2 : Matériels et méthodes
1. Elevage de masse des insectes
Les insectes sont élevés dans le laboratoire de
Biologie du centre régional de recherche en écotoxicologie et
sécurité environnementale (CERES-LOCUSTOX) de Dakar. Deux
élevages ont été mis en place, un élevage de masse
pour le bruche de niébé (C.maculatus) et un
élevage de masse pour le charançon du maïs
(S.zeamais). Pour l'ensemble des espèces, les souches
d'origines proviennent d'anciens élevages de masse, trouvés dans
le laboratoire de biologie de ce même centre. Les élevages de
masse sont effectués dans des bocaux en verre, à couvercle
grillagé, remplis de grains, dans lesquels sont ajoutés un nombre
suffisant d'insectes, de sexe indéterminé. Les bocaux sont
ensuite laissés à la température ambiante. Après
une ou deux semaines d'infestation, les adultes sont retirés des grains.
Les grains infestés sont laissés en incubation jusqu'à
l'apparition des nouveaux adultes. Les adultes utilisés pour les tests
sont obtenus à partir de ces élevages de masse.
Figure 8 : élevage de C.maculatus
(Source : photo de Salim, 2011)
Figure 9 : élevage de
S.zeamais (Source : photo de Salim, 2011)
2. récolte et préparation du
matériel végétal
Les plantes sont récoltées dans des
localités différentes. En effet, C.viminalis a
été récoltée dans le jardin botanique de
l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ; L. chevalieri, au
centre régional de recherche en écotoxicologie et
sécurité environnementale. Les fruits secs de X.
aethiopica, sont achetés au marché de Rufisque.
Après la récolte, les feuilles de
C.viminalis et L.chevalieri sont séparées en
trois lots que nous avons extraits respectivement les huiles essentielles
à feuilles fraiches, après 7 jours de séchage et
après 15 jours de séchage. Le séchage s'effectue à
l'air libre et à l'abri du soleil. Les fruits secs de
X.aethiopica sont d'abord broyés dans un mortier avant
extraction.
3. Extraction des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont extraites par la technique
d'hydrodistillation pendant trois (3) heures. Une masse végétale
(100 g) est complètement immergée dans l'eau, le tout est ensuite
porté à ébullition dans un ballon. La vapeur
dégagée est condensée dans une colonne de
réfrigération dans laquelle circule de l'eau en continu. Le
liquide qui s'écoule de la colonne arrive dans un ballon où
l'huile essentielle se sépare de l'eau par une différence de
densité. Ce liquide est ensuite mis dans une ampoule à
décanter, pour retirer l'huile essentielle par décantation.
L'huile essentielle obtenue, est séchée à l'aide du
sulfate de sodium anhydre. Elle est ensuite conservée au
réfrigérateur jusqu'à son utilisation.
Figure10 : Hydrodistillateur (Source : Photo de
Salim, 2011)
II.4. Test de l'effet fumigant des huiles essentielles
L'effet fumigant est testé avec des bocaux en verre.
Pour cela, 25 insectes âgés de 24H à 48H sont introduits
dans un pilulier en verre de 25ml à couvercle trouée. Ce pilulier
est ensuite mis dans un autre bocal en verre de 250ml, dans lequel est
introduit une charge unique d'huile essentielle portée par un disque de
papier filtre whatman de diamètre 5cm. Le dispositif est fermé
hermétiquement puis laissé à la température
ambiante pendant 48H.
Après les tests préliminaires, quatre
concentrations de chacune de ces trois huiles essentielles sont testées
: 0,064 ; 0,128 ; 0,256 et 0,512 ul /ml. Ce qui correspond aux prises de 16,
32,64 et 128ul par rapport au volume de l'enceinte (250ml). Un témoin
sans huile essentielle est fait pour chaque essai. Chaque concentration est
répétée quatre fois. Au bout de 48H, le nombre d'insectes
morts est compté. Les mortalités dans les différents
traitements sont exprimées selon la formule d'Abbott en
mortalités corrigées(Mc), tenant compte des mortalités
naturelles observées sur les traitements témoins (Mt) selon la
formule suivante :
Mo -Mt
Mc= × 100
100--Mt
Mc : mortalité corrigée. Mo : mortalité
observée. Mt : mortalité naturelle.
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