INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLÉMATIQUE DE L'ETUDE
La décennie de quatre-vingt-dix, a été
marquée dans un contexte de la mondialisation libérale par une
réactivation des expériences d'intégration
régionales économiques et de la coopération dans le monde
en développement (Hugon, 2001). L'importance de la coopération et
de l'intégration économique régionale pour
accélérer et renforcer la croissance économique, le
développement économique et social est reconnue depuis longtemps
par les décideurs africains. L'unité, la coopération et
l'intégration de l'Afrique ont été de tout temps, des
objectifs pour des nombreux responsables africains comme Georges Patmore,
W.E.B. Dubois ou Marcus Garvey, ainsi que pour des nationalistes comme Kwane
Nkrumah qui, dans son livre « Africa must unite », préconisait
déjà l'unité africaine.
Ainsi en Afrique, on compte plusieurs Communautés
Economiques Régionales (CER) parmi lesquelles nous pouvons citer :
Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe (SADC,
sigle anglais de South African Development Community), Communauté
Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Marché Commun de
l'Afrique Orientale et Australe (COMESA, sigle anglais de Common Market of
Esthern and Southern Africa), etc. De toutes ces CER, " le COMESA est la plus
importante en terme d'intégration des économies d'états
souverains. C'est un espace au développement
hétérogène, avec en son sein 19 Etats souverains, dont la
RDC, avec une superficie totale de 12 millions de km2, une
population de 380 millions d'habitants et un PNB de 190 millions de dollars
américains1.
1 COMESA, Plan stratégique 2007 2010,
Lusaka, 2006, p.9-12
Depuis sa création en 1993, le Marché Commun
d'Afrique Orientale et australe (COMESA) n'a pas ménagé ses
efforts pour progresser afin de faciiter et de promouvoir le commerce entre ses
Etats membres2. Le COMESA vient de lancer une union douanière
(UD) depuis décembre 2008.3 Une UD qui suppose l'application,
par tous les pays membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la
libre circulation des biens entre ces pays de l'union sans aucun obstacle
interne.4 D'après l'article XXIV du GATT (Accord
général sur les tarifs douaniers et le commerce), on entend par
union douanière la substitution d'un seul territoire douanier à
deux ou plusieurs territoires douaniers, lorsque cette substitution a pour
conséquence :
que les droits de douane et les autres réglementations
commerciales restrictives sont éliminés pour l'essentiel des
échanges commerciaux entre les territoires constitutifs de l'union ;
et que les droits de douane et les autres
réglementations appliqués par chacun des membres de l'union au
commerce avec les territoires qui ne sont pas compris dans celle-ci sont
identiques en substance.
Sur le plan communautaire, le concept d'union douanière
constitue, avec les politiques communes couvrant l'agriculture, le commerce et
les transports, la condition indispensable de la libre circulation des
marchandises, qui est une des quatre libertés sur lesquelles la
Communauté économique européenne est fondée (art. 3
CEE).
L'article 23 (ancien 9) du traité stipule que la
Communauté est fondée sur une union douanière qui
s'étend à l'ensemble des échanges de marchandises, et qui
comporte l'interdiction, entre les Etats membres, des droits de douane à
l'importation et à l'exportation et de toutes taxes d'effet
équivalent, ainsi que l'adoption d'un tarif douanier commun dans les
relations avec les pays tiers5.
2 Burundi, Djibouti, Égypte,
Érythrée, Éthiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi,
Maurice, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda,
Seychelles, Soudan, Swaziland, Union des Comores, Zambie, Zimbabwe.
3 Nous attendons l'adhésion
définitive de la RDC à cette Union douanière du
COMESA
4 Mark PEARSON, Arrangements commerciaux
régionaux entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 10 2008, p.
1
5 L'article XXIV du GATT (Accord général sur
les tarifs douaniers et le commerce), reconnaît la
compatibilité
Au niveau des pays, le problème se rapporte à la
taille des différentes économies. En effet, les pays avec une
base industrielle encore embryonnaire considèrent que l'UD profiterait
aux pays plus industrialisés de façon disproportionnée.
Elle procurerait des bénéfices de loin plus importants aux pays
avec une base industrielle avancée comme le Kenya, le Zimbabwe et
Maurice, leur accordant des parts plus élevées dans les
échanges intra-régionaux. La diversification de l'outil de
production intérieur, particulièrement chez les moins
performants, devrait donc être une condition nécessaire pour une
intégration efficace. Aussi, l'UD pourrait également chez les
plus faibles, provoquer la disparition de leurs industries, moins
compétitives, et la migration de l'investissement vers les pays plus
industrialisés de l'entité régionale, renforçant
ainsi le phénomène de polarisation (négative) de la
structure initiale du développement industriel6. Mais
à l'intérieur du pays, les effets de l'UD ne sont pas non plus
ressentis de la même manière partout. En effet, il a
été démontré que généralement, ce
sont les populations habitant la ville c'est-à-dire les ménages
publics qui tirent le plus profit de la libéralisation du commerce ; les
populations des milieux reculés c'està-dire la population de la
campagne (autres ménages) sont quant à elles à
l'écart de ce processus, et voient même leur niveau de vie se
dégrader, ceci du moins à court terme. Deux raisons principales
expliquent cette situation, à savoir : le caractère traditionnel
du secteur agricole (qui consomme peu d'intrants importables et est peu
orientée vers l'exportation) et une faiblesse de la consommation de
produits importés.
des unions douanières et zones de libre-échange
avec l'Accord général sous certaines conditions : a) l'accord
doit augmenter la liberté du commerce entre les pays participants ; b)
il ne doit pas opposer d'obstacles au commerce avec les pays tiers ; c) il doit
éliminer les restrictions au commerce entre les membres pour l'essentiel
des échanges commerciaux ; d) il doit être notifié à
l'Organisation Mondiale du Commerce en vue de son examen par le comité
des accords commerciaux régionaux ; e) dans le cas d'un accord
provisoire, un plan et un programme pour l'établissement, dans un
délai raisonnable, de l'Union Douanière (U.D en sigle) ou de la
Zone de Libre Echange doivent être prévus (soit dix ans sauf
« cas exceptionnels » selon le mémorandum d'accord sur
l'interprétation de l'article XXIV).
6 Mabushi E., Intégration régionale des petites
économies et perspectives du COMESA, Thèse de doctorat,
Université Catholique de Louvain, présentée le 15/02/05,
p.50.
0.1.1. Questions de recherche
Ce travail s'articule autour de la question centrale suivante
: « Quels sont les enjeux que la RDC pourrait retirer de son
adhésion à l'UD du COMESA ? »
De cette question centrale nous dérivons les sous
questions suivantes :
1. Quel serrait l'impact de cette UD sur l'économie
congolaise, plus précisément sur les activités de
production et la demande intérieure des biens ?
2. Comment prévoir et serraient ressentis ces effets par
les ménages congolais selon le milieu de résidence?
0.1.2. Hypothèses de recherche
Nous nous situons dans l'hypothèse centrale selon
laquelle, les accords de libre échange, dans le cadre de l'UD du COMESA,
auxquels la RDC pourrait adhérer dans les prochains jours ; nous voulons
voir si seulement ses accords n'auront pas soit des effets négatifs ou
positifs, soit une combinaison de ces deux effets. Mais de quelle façon
? Pour ainsi nous répondons à nos deux sous questions de la
manière suivante :
1. A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact
généralement négatif sur l'économie congolaise.
Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les
différentes grandeurs macro économiques ;
2. Cette UD pourrait avoir un impact sur le bien-être
inégalement distribué entre les ménages. Ces derniers
verront leur bien-être se dégrader alors les ménages
publics verront le leur s'améliorer.
0.2. REVUE DE LA LITTERATURE
Un nombre croissant d'études sur l'intégration
économique ont mis un accent considérable sur les effets attendus
d'une intégration entre les pays membres d'une quelconque
communauté.
L'origine de cette étude trouve son fondement dans une
succession d'études économiques qui ont montré que les
pays en développement profiteraient davantage d'une ouverture de
l'accès aux marchés d'exportation et d'une reforme de leurs
politiques commerciales que d'un accroissement de l'aide.
On peut raisonnablement admettre que, la théorie
classique de l'intégration s'est développée à
partir des travaux de Viner (1950) portant sur les effets de l'union
douanière sur l'échange international. Selon cet auteur,
l'institution d'un tarif extérieur commun engendre deux effets : un
effet de détournement des échanges au détriment des non
membres de l'union et un effet de création, voire de
développement des échanges au bénéfice des pays
membres de l'union.
Dans son analyse Balassa (1961) distingue les étapes
suivantes du processus d'intégration par le marché : La zone de
libre-échange, L'union douanière, Le marché commun,
L'union économique et monétaire, un processus conduisant les pays
membres vers un plus grand degré d'unité et de
libéralisation.
Dans la littérature, on distingue deux types de
modèle d'équilibre général calculable : les
modèles statiques et les modèles dynamiques. Selon la version de
l'analyse statique de l'union douanière de Viner, l'analyse statique des
effets de l'union douanière permet d'apprécier les effets de
court terme de l'intégration économique à travers les
effets de création et de détournement de commerce. Elle montre
qu'une réduction des tarifs avec les partenaires commerciaux
améliore le bien-être tandis qu'une réduction des tarifs
affectant seulement les Etats membres d'une zone préférentielle
peut réduire le bien-être.
Leurs études ont porté sur des sujets tels que
la libéralisation commerciale, intégration économique, la
libéralisation dans l'agriculture, l'effet de politiques sociales et le
bien être.
Quant aux modèles dynamiques, ils permettent d'examiner
diverses questions ou des problèmes inter
temporaire où les décisions des agents tiennent
nécessairement compte des anticipations. Ainsi, les producteurs
investissent suivant les anticipations sur les prix futurs ; les ménages
décident de consommer ou d'épargner suivant les revenus attendus
et des prix à payer ; l'Etat décide de ses dépenses et
déficits en fonction de ses anticipations de recettes et
récursif où les agents
économiques sont myopes et ne prend en compte ni leur
préférences relatives pour l'avenir par rapport au présent
ni leurs anticipations quant au futur qui sont importants, inclut le terme de
l'échange, les chocs et les réformes de tarifs. Plusieurs
études utilisant ce modèle ont été
réalisées pour analyser les effets de politiques
économiques aussi bien dans les pays développés que dans
les pays en développement ; Devarajen et al (1998) ; El Said, Lofgren et
Robinson (2001), Dissou (1998), Annabi et Rajhi (2001).
Devarajan et Delphin (1998), présente un modèle
d'équilibre général calculable simplifié d'une
économie ouverte dans lesquelles les décisions des consommateurs
et des producteurs sont toutes cohérentes inter et intra temporellement.
Dans leurs modèles, les consommateurs maximisent la valeur
présente de l'utilité de consommation et les producteurs
maximisent la valeur présente de profit. Le modèle donne des
solutions pour une série cohérente de prix inter temporel. En
définitive on peut retenir que l'objectif de leur travail était
de décrire comment spécifier, calibrer et faire des simulations
avec un modèle dynamique le plus simple possible pour une
économie ouverte.
Dissou (1998), évalue les effets dynamiques de
l'intégration de l'UEMOA sur l'économie sénégalaise
à travers un modèle d'équilibre général
calculable inter temporel. Il analyse les effets dynamiques des réformes
tarifaires du Sénégal et son accès croissant aux
marchés régionaux. Son modèle permet en particulier
d'étudier l'impact de l'accord de l'intégration régional
sur le bien être et sur la dynamique transitoire de plusieurs variables
sectorielles et agrégées, incluent l'investissement, l'emploi,
l'output, le commerce, le compte courant de la balance de paiement et le
déficit du gouvernement.
Une autre étude qui mérite l'attention est celle
de El-Said, Lofgren et Robinson (2001), qui aborde le problème de
développement économique de long terme en Egypte dans un cadre
d'équilibre général calculable dynamique récursif.
La première est ciblée sur le développement d'un secteur
et la seconde est une
approche de développement plus large. Dans la
première approche de développement, le progrès technique
est séparément ciblé sur trois secteurs : agriculture,
industrie agroalimentaire et le secteur textile. Dans la seconde approche une
stratégie de développement plus large est adoptée et le
même progrès technique est distribué de façon
égalitaire entre les trois secteurs.
L'analyse dynamique de l'union douanière, les effets
dynamiques, caractérisée par la prise en compte du temps dans le
processus d'intégration, se résume en trois principaux effets que
sont les économies d'échelle, le développement de la
concurrence et les investissements au niveau de la zone
intégrée.
Plusieurs Auteurs ont utilisés des modèles
statiques pour analyser les effets et réformes ou de chocs sur les
économies aussi bien des pays en développement que des pays
développés ; Chia et al (1991), Easley (1993), harrison et al
(1997), Décaluwé et al (2001), Lloyd et Mc Laren (2003), et
Redmond (2003) ; Musumpe N.Ngoy (2009), Inyongo Iloisumo (2009), J.Blaise
Nlemfu Mukoko (2010), Wabenga yango james(2010) Le premier auteur examine les
avantages et inconvénients de l'Union douanière de la COMESA sur
la R.D Congo, le deuxième étudie l'impact de la zone de
libre-échange de la SADC sur l'économie congolaise, le
troisième analyse la zone de libre échange de la SADC :
création du bien être et le dernier parle de l'impact de
l'intégration économiques de la CEPGL sur l'économie de la
RDC. Ces études se sont limitées à évaluer les
effets statiques en équilibre général calculable. A notre
connaissance, seules les études de Dissou (2001) et Dissou et
Decaluwé (1995) et Cogneau et Collange (1997) et El-Said, Lofgren et
Robinson (2001) ont appliqué un modèle dynamique
d'équilibre général calculable ; dont le premier à
évaluer les effets dynamiques de l'intégration de l'UEMOA sur
l'économie sénégalaise, le deuxième a
utilisé ce modèle pour étudier l'effet de la
dévaluation du franc CFA dans la CEMAC et le troisième aborde le
problème de développement économique de long terme en
Egypte dans un cadre d'équilibre général calculable
dynamique récursif. Notre étude s'inscrit dans un cadre Statique
en équilibre général calculable en vue d'évaluer
les effets potentiels des mesures découlant de la COMESA. Notre
modèle appartient dans la famille des modèles d'équilibre
général calculable qui consiste à définir le
sentier de référence comme le résultat d'une accumulation
du capital, calculée sur la base d'une solution purement statique du
MEGC pour l'année d'étude (Decaluwé et al., 2001).
0.3. BUT ET OBJECTIF DE L'ETUDE
L'objet de cette étude est d'examiner les implications
de l'UD du COMESA sur l'économie congolaise, en mettant en exergue
l'analyse des effets et le bien-être des ménages. Il sera
question, à la suite de cette analyse, de formuler les recommandations
quant aux réformes internes à mettre en place.
0.4. INTERET ET DELIMITATION DE L'ETUDE
Ce travail revêt un intérêt scientifique
important tant sur le plan théorique, méthodologique que
interprétatif ; car outre l'évaluation des effets attendus, il
permet la simulation de différentes alternatives de réformes
internes pour pallier les conséquences négatives de
l'adhésion à l'UD du COMESA. A cet effet, il complète les
études déjà effectuées sur ce thème en
Afrique, et s'inscrit dans la lignée des travaux empiriques
récents, à travers l'utilisation d'un outil d'analyse
particulier, le modèle d'équilibre général
calculable « PEP1-1 » Decaluwé, Martens and Savard, 2001,
Chap9).
Le champ d'analyse est l'économie congolaise pour
l'année 2005. Ce choix a pour principale raison la disponibilité
des données. En effet, il n'existe pas à ce jour (à notre
connaissance) pour l'économie congolaise, des comptes nationaux (le TCEI
et le TRE) susceptibles de nous permettre de construire une matrice de
comptabilité sociale au-delà de l'année
20057.
0.5. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Nous faisons ici une évaluation quantitative à
travers le temps des enjeux éventuels8 que la RDC pourrait
tirer en adhérant à l'union douanière du COMESA. Nous
utilisons à cet effet, un modèle d'équilibre
général calculable (MEGC)9 afin d'analyser l'impact de
l'union douanière sur la structure socioéconomique de la RDC.
L'analyse en équilibre général requiert une Matrice de
Comptabilité Sociale (MCS)10. C'est une matrice carré
(le nombre des lignes est
7 J.Blaise NLEMFU M, elaboration de la matice de
comptabilité sociale de la RDC 2005
8 Nous disons éventuels parce que
la RDC ne fait pas encore parti de cette UD. Nous faisons une
simulation
9 Le MEGC ne doit pas être
considéré comme un outil de prévision mais plutôt
comme un outil permettant une analyse contrefactuelle. En effet, la simulation
d'une politique d'ouverture commerciale par exemple ne prédit pas,
à proprement parler, les effets d'une telle politique mais examine
l'état dans lequel aurait été l'économie si une
telle politique avait été mise en place durant l'année
étudiée (Nicolas Hérault, 2004, p. 32).
10 Les questions spécifiques sur la
structure et l'élaboration d'une MCS seront traitées en annexe de
ce travail
égal au nombre de colonnes) qui reprend toutes les
transactions ayant pris place au sein d'une économie au cours d'une
période de temps donné, généralement une
année. Pour l'économie congolaise, la plus récente a
été construite par Blaise NLEMFU (à paraître) pour
l'année 200511. C'est celle-ci que nous avons utilisée
comme matrice initiale. Cette dernière a été
agrégée et en suite désagrégée pour mieux
répondre aux besoins de notre étude12.
De 20 branches, nous sommes passés à 4, à
savoir : l'Agriculture, l'Industrie, les Services marchands et les Services non
marchands. Le compte de « Ménages >> a été
subdivisé en 2 sous-comptes, à savoir : Ménages de ville
(ménages publics) et Ménages de campagne (Autres ménages);
faute de coefficient du facteur terre pour la fonction de production du secteur
agricole de la RDC, cette désagrégation n'a pu aller plus loin.
Le compte des « Importations >> quant à lui, a
été subdivisé par rapport à l'origine en 2
sous-comptes : Importations originaires des pays du COMESA et Importations
originaires d'autres pays. Le sous-compte des taxes à l'importation
(compris dans le compte des prestations collectives de l'Administration
publique, APU ou Service non Marchand) a aussi été
subdivisé de la même façon que celui des importations. Sur
base de cette MCS désagrégée, le MEGC est calibré
sur l'économie congolaise13. Dans ce travail nous simulons
l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA, qui implique la
suppression des tarifs douaniers pour les échanges avec les pays du
COMESA et l'application d'un TEC pour les importations originaires des pays
tiers. La résolution du modèle est faite au moyen du logiciel
GAMS (General Algebric Modelling System).
11 Elle comprend 2 facteurs de production, 5
agents institutionnels et 20 branches d'activité. Nous lui sommes
très reconnaissant de nous l'avoir fournit.
12 La désagrégation des
ménages s'appuie sur les données de l'enquête 1-2-3 sur la
RDC réalisée par le Ministère du Plan ; celle des
importations se basent sur les statistiques de la DGDA
13 La question de la calibration du MEGC sur
l'économie congolaise sera traitée au Chapitre 3 de ce
travail
0.6. CANEVAS DE L'ETUDE
Ce travail comprend trois chapitres hormis l'introduction et
la conclusion générale. Le premier chapitre porte sur la
considération théorique d'intégration économique,
du COMESA et le bien-être, le second chapitre porte sur l'analyse de
l'économie de la R.D.C en 2005 et en fin le dernier chapitre analyse les
implications du COMESA sur l'économie congolaise. Ces trois chapitres
expliquent clairement notre sujet portant sur Union Douanière du COMESA
et ses Enjeux sur l'Economie de la R.D.C par une évaluation Statique des
effets en équilibre général calculable. Cette ossature du
travail prend en considération les différents mots clés de
notre étude à savoir : l'intégration économique, le
COMESA, le bien-être, la statique et le MEGC.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATION THEORIQUE SUR L'INTEGRATION
ECONOMIQUE, DU COMESA ET LE BIEN-ETRE
Dans ce premier chapitre de notre travail, il est question de
présenter les généralités conceptuelles et
théoriques sur l'Intégration Régionale (I.1), L'Union
Douanière du COMESA (I.2) et le Bien-être (I.3).
I.1 INTEGRATION REGIONALE
« Intégrer, faire entrer les
éléments dans un ensemble ou tout, c'est réunir les
parties existantes de façon à faire un tout organique ou encore
augmenter la cohésion d'un tout déjà existant
»14.
Selon le dictionnaire encyclopédique, LAROUSSE,
l'intégration est un système dans lequel deux ou plusieurs pays
mettent en place des organisations communes destinées à assurer
une coopération économique, politique et sociale.
On peut raisonnablement admettre que, la théorie
classique de l'intégration s'est développée à
partir des travaux de VINER (1950) portant sur les effets de l'union
douanière sur l'échange international. Selon cet auteur,
l'institution d'un tarif extérieur commun engendre deux effets : un
effet de détournement des échanges au détriment des non
membres de l'union et un effet de création, voire de
développement des échanges au bénéfice des membres
de l'union.
HASSE (1958) définit l'intégration comme «
le processus par lequel les acteurs politiques dans plusieurs cadres nationaux
distincts sont amenés à transférer leurs
obédiences, attentes et activités politiques vers un nouveau
centre
14 François Perroux , l'Europe
sans clivage, Paris, 1954, p.419.
dont les institutions possèdent ou exigent une juridiction
sur les Etats nationaux préexistants.»
En mettant l'accent sur ses fonctions économiques,
LINDBERG (1963) définit l'intégration économique comme un
« acte traduisant le consentement entre deux ou plusieurs nations sur des
objectifs communs et sur les politiques qu'elles se sont assignées
».
Pour nous, une intégration économique est un
processus par lequel deux ou plusieurs pays, ayant des structures
économique différentes, décident de se rassembler dans une
communauté économique quelconque afin d'accroitre leurs avantages
économiques, politiques, diplomatiques, sécuritaires, etc. dus
aux divergences naturelles, géographiques et factorielles entre ces
économies sur une durée plus ou moins longue.
Toutefois, il sied de signaler qu'il existe plusieurs
définitions du concept d'intégration mais cette succession de
définitions explique la même chose que le « rassemblement des
éléments pour en former un tout ».
En effet, l'intégration n'est pas faite sans raisons
prédéfinies. Parmi les raisons qui sont à la base de
l'intégration, on peut citer :
Les raisons économiques ; Les raisons politiques ;
Les raisons diplomatiques ; Les raisons de sécurité
etc....
1.1.1. Typologie d'intégration économique
Comme le monde est subdivisé en continents, il en est de
même pour l'intégration économique qui est
subdivisée en quatre sortes15. Il s'agit de :
15 Yvon Bongoy M. Cours
d'intégration régionale et sous-régionale
africaine,inédit, Unikin/FASEG, 2010-2011,p13.
L'intégration nationale,
L'intégration sous-régionale ; L'intégration
régionale et L'intégration mondiale
Concernant l'intégration nationale, elle peut se
réaliser par les approches ci-dessous :
a)L'approche basée sur les pôles de
développement (industries industrialisantes) ;
b) le saupoudrage ;
c) le secteur-clé etc....
1.1.2 Raisons économiques pour la création
des organisations régionales et
sous-régionales
Comme le soulignent les libres échangistes modernes
(Paul KRUGMAN, E.HELPMAN, etc.....), l'ouverture internationale entraine des
avantages comparatifs qui permettent une plus grande ouverture et ainsi de
suite. « COBWEB theorem >>. Cela montre que les nations ont des
avantages à échanger entre elles et à solidifier leurs
liens de coopération.
Toutefois, avant de s'intégrer dans une
communauté économique régionale (CER), chaque pays a des
raisons qui le poussent à le faire. C'est ainsi que les nations ont
plusieurs raisons qui les poussent à créer des organisations tant
sur le plan régional que sur le plan sous-régional. Ces raisons
peuvent être économiques, politiques, diplomatiques,
sécuritaires etc.
1° Raisons politiques16
Parmi les raisons politiques poussant les pays à
créer des organisations régionales et sous-régionales,
nous avons :
L'accroissement et/ou le renforcement du pouvoir de marchandage,
de négociation (« bargaining power >>) ;
large ouverture et donc la possibilité de mieux exercer
ses droits démocratiques de s'exprimer librement (« free speech
>>), de s'associer librement, etc.
16 Yvon BONGOY M.opcit.p2.
|
L'espace politique élargi permet des
complémentarités plus nombreuses, plus significatives, etc.
L'espace politique élargi permet des concertations
politiques plus fréquentes et plus variées et, de ce fait,
réduit substantiellement les risques d'affrontements politiques (voire
militaires).etc
|
2° Raisons économiques
Parmi les raisons économique favorables à
l'intégration régionale et sous- régionale, on souligne
:
L'exploitation des externalités et des avantages offerts
par un marché élargi
F
Les effets positifs que procure la concurrence au sein de
l'entité élargie : alimentation des procédés et
techniques de production, environnement adéquat (« enabling
environment ») pour l'éclosion des inventions et des
innovations,...
3° Raisons de sécurité
Pour être en sécurité, un pays doit
élargir ses relations avec les voisins et d'autres pays de sa
région ou du reste du monde. Bref, le pays doit pratiquer une politique
de bon voisinage.
Toutes ses raisons ci-haut évoquées poussent les
pays du monde à s'intégrer entre eux mais cette
intégration n'est pas un fait du hasard, elle est processuelle.
1.1.3 Processus d'intégration économique
régionale
L'intégration économique régionale comprend
sept étapes17.
1.1.3.1. Les Etapes de l'intégration Economique
Régionale
De manière usuelle, on distingue six
étapes18 et une étape finale de l'intégration
auxquelles peuvent accéder les Etats qui s'engagent dans un processus
d'intégration régionale à savoir : La zone
d'échanges préférentiels, La
17 Silem A. et Abertini J.M. «
Lexique d'économie »,PUF, Paris, 1992, p.330 ;
18 Yvon BONGOY M.opcit.p5.
zone de libre échange (ZLE), L'union Tarifaire, L'union
douanière, Le marché commun, L'union économique,
L'intégration économique totale ou l'union politique.
a) La zone d'échanges
préférentiels
Dans la zone d'échanges préférentiels,
les droits de douane et les restrictions quantitatives aux échanges sont
abolis entre les pays de la zone(les pays en intégration) pour un nombre
limité de produit. A cette étape, il y a des simples accords de
facilité commerciales pouvant porter sur un ou plusieurs produits. On
peut aussi dire qu'il s'agit de simples accords de partenariat.
b) La zone de libre échange (ZLE)
Dans la zone de libre échange, les droits de douane et
les restrictions quantitatives aux échanges sont abolis entre les pays
de la zone mais où les politiques extérieures de chaque Etat
vis-à-vis des pays tiers restent libres.
Bref, la zone de libre échange est un espace
commercial au sein duquel tous les droits de douane ont été
supprimés et où toutes les autres limitations commerciales ont
été abolies.
c) L'union Tarifaire
Il s'agit d'une ZLE dotée d'un Tarif Extérieur
Commun (TEC).La liberté des politiques extérieures de chaque Etat
de la ZLE est illusoire dans la mesure où des produits extérieurs
à la zone peuvent pénétrer tout d'abord dans le pays
où les droits de douane sont les plus faibles, et ensuite entrer
librement dans les autres pays de la zone. D'où l'importance d'un
TEC.
d) L'union douanière
Il s'agit d'une zone de libre échange avec, en plus,
l'application d'un TEC pour les importations originaires des pays tiers ; Dans
une Union douanière, les membres, après exemption
réciproque des taxes douanières entre eux (dans le cadre de la
zone de libre échange), fixent ensemble un taux commun des taxes
à appliquer aux Etats tiers. Ils forment ainsi une frontière
commerciale extérieure
commune. Ainsi, une marchandise d'un Etat tiers qui entre dans
un Etat membre de l'union douanière, peut circuler librement au sein de
l'union. Cela veut dire que cette marchandise ne sera plus sujette à des
droits ou taxes douaniers, en entrant dans un autre pays membre de l'union.
L'instauration d'une Union douanière implique alors d'autres «
contraintes », à part la fixation d'un tarif douanier
extérieur commun. Il arrive parfois que les produits importés par
un pays entrent d'abord par un autre pays avant d'être acheminés
vers ce pays importateur.
C'est particulièrement le cas pour les pays qui n'ont
pas de côtes (frontières maritimes). Par exemple, les produits
importés par la Zambie peuvent d'abord entrer en Mozambique avant d'y
arriver. Dans le cadre d'une union douanière, ce sera le Mozambique, qui
dans ce cas est le point d'entrée dans la zone (et «
frontière extérieure »), qui percevrait les droits et taxes
douaniers. Et pourtant ces droits et taxes devraient revenir, s'il n'y avait
pas l'union douanière, à la Zambie seule.
e) Le marché commun
Le marché commun est une union douanière
où la libre-circulation des hommes et des capitaux est
réalisée. C'est-à-dire, en plus des critères
d'union douanière, l'on a la libre circulation des facteurs de
production.
f) L'union économique
L'union économique est un marché commun qui a,
en outre, réalisé une harmonisation des politiques
économiques nationales, aussi bien conjoncturelles que sectorielles
(énergie, monnaie, agriculture, industrie, social, etc.).
Il est toutefois important de signaler que, l'union
monétaire apparait comme un préalable à l'union
économique. Elle consiste en l'harmonisation des politiques
monétaires et l'utilisation d'une monnaie commune.
g) L'intégration économique totale ou
l'union politique
C'est l'étape finale de l'intégration. Elle
consiste en l'unification des politiques conjoncturelles, sectorielles et
structurelles sous l'égide d'une autorité supranationale.
1.1.1.4. Croisement des caractéristiques des
mécanismes d'intégration
régionale
Nous allons pouvoir mettre dans un tableau les
différentes caractéristiques des mécanismes
d'intégration régionale en nous référant aux
différentes étapes de l'intégration régionale
ci-haut citées.
TABLEAU 1. CROISEMENT DES CARACTÉRISTIQUES DES
MÉCANISMES D'INTÉGRATION RÉGIONALE
Rubriques
Caractéristiques
Zone
d'échange préférentielle
|
Libre
Echange entre
membres
|
Politique commerciale commune
|
Mouvement
des Facteurs de
productions et biens financiers
|
Politique Monétaire et
Budgétaire Commune
|
Un Seul
Gouvernement
|
Zone de libre Echange
|
XXXXXXXXX
|
|
|
|
|
Union Douanière XXXXXXXXX XXXXXXXX
|
Marché Commun
|
|
|
|
|
|
|
|
XXXXXXXXX
|
XXXXXXXX
|
XXXXXXXXX
|
|
|
|
|
Union Economique XXXXXXXXX XXXXXXXX XXXXXXXXX
XXXXXXXX
|
Union Politique
|
XXXXXXXXX
|
XXXXXXXX
|
XXXXXXXXX
|
XXXXXXXX
|
XXXXXXXXXX
|
Source : A partir de
l'Auteur
1.1.1.5 Avantages de l'intégration
régionale (IR)
L'intégration régionale permet aux pays de la CER
de réaliser: des rendements croissants (économies
d'échelles) ;
des effets de localisation (attractivité aux entreprises)
et de commerce ; l'attractivité des investissements ;
le pouvoir de négociation accru et renforcé ;
la Stabilité macroéconomique et politique ;
le mécanisme d'engagement et crédibilité
accrue ;
Création d'opportunités commerciales ;
Opportunités d'emploi ;
Avantageux pour les marchés financiers ;
Elle augmente les investissements étrangers directs ;
Favorable à une réelle convergence
économique ;
Elle brise les monopoles locaux existants19.
1.1.1.6 Coûts de l'IR20
Détournement (ou déviation de commerce) ;
Pertes de revenus tant pour le trésor public que pour les
ménages) et Coûts indirects.
1.1.1.7. Echanges Internationaux
L'importance du commerce international varie en fonction des
pays. Certains pays n'exportent que pour élargir leur marché
intérieur ou pour aider certains secteurs de leur
industrie21. D'autres sont largement dépendants des
échanges internationaux pour l'approvisionnement en biens
destinés à la consommation immédiate ou pour leur revenu
en devises. L'importance du commerce international dans la croissance a
largement été soulignée ces dernières années
par certaines organisations internationales et pour les pays en voie de
développement. Les économies mondiales ont toujours
été en interdépendance. Vu cette interdépendance,
lesdites économies sont amenées à commercer entre
elles.
a) Pourquoi s'ouvrir à l'échange
international ?
Il existe une idée ancienne selon laquelle, l'ouverture
à l'échange serait un facteur de paix et de progrès.
Peut-on en déduire que grâce à la mondialisation, on peut
non seulement relâcher les contraintes fortes qui s'exercent sur les
économies fermées (la demande est contrainte par les
possibilités de production nationale) et bénéficier des
opportunités de l'ouverture des marchés (accroissement de la
variété des biens accessibles) mais aussi impulser des politiques
«économiques efficaces et des formes favorables à la
démocratie qui seront aussi source de prospérité
économique22.
19 Etat de l'intégration en
Afrique, troisième publication, commission de l'unité Africaine,
juillet 2011
20 KOUADIO KOUASSI, «
Intégration économique et croissance », PUF, Paris, 2008,
P.25
21 Lionel Stoleru. L'équilibre et
la croissance économique, éd.Dunod, Paris, 1978, p.227.
22 Lionel Storeli,op.cit.p229.
b) Les gains à l'échange
|
Les principales sources des gains sont :
les gains de variété (l'ouverture accroît les
choix du consommateur qui peut élargir le panier de ses consommations)
;
les gains de spécialisation avec réallocation des
facteurs de production ;
les gains d'efficience liés à l'intensification
de la pression concurrentielle avec l'entrée des producteurs
étrangers sur les marchés nationaux, l'accélération
de transferts, de technologies (en consommant des produits importés, on
a accès à des technologies qui vont modifier les comportements
des consommateurs et des producteurs locaux).
|
Le commerce intra-COMESA a baissé de 7% en 2009 par
rapport à son niveau de 2008, en passant de 13,7 milliards de $EU en
2008 à 12,7 milliards de $EU en 2009.Cependant, dans sa
globalité, le commerce intra-COMESA a continué à
croître entre la période de 2000 à 2008. Le léger
déclin de 2009 était partiellement dû à la baisse du
commerce intra-régional occasionnée par des acteurs clés
tels que le Kenya, l'Egypte, l'Ouganda, la Zambie, la République
Démocratique du Congo et le Soudan. Tous ses pays ont enregistré
en 2009 une croissance négative soit en exportations ou importations
intra-régionales soit les deux à la fois23.
1.2. PRESENTATION DU COMESA
1.2.1 Marché commun de l'Afrique australe et
orientale (COMESA)
Le marché commun de l'Afrique orientale et Australe
aussi connu sous son acronyme anglais COMESA (Common Market Eastern and
Southern Africa) est une organisation internationale a vocation
régionale de l'Est africain dont l'objectif est de créer une
union douanière entre ses dix-neuf pays membres. Le Marché Commun
pour l'Afrique de l'Est et Australe a été créé en
1993, pour succéder à la Zone d'Echanges
Préférentiels pour l'Afrique de l'Est et Australe (ZEP), qui
avait été créée en 1981. Le COMESA a formellement
succédé à la ZEP le 8 décembre 1994 après
ratification du Traité. La mise en place du COMESA était
l'aboutissement des dispositions du Traité de la ZEP, qui
prévoyaient la
23 Etat de l'intégration en
Afrique, troisième publication, commission de l'unité Africaine,
juillet 2011
transformation de la ZEP en marché commun dix ans
après l'entrée en vigueur du Traité portant
création de la ZEP. Ce marché commun, est créer pour
renforcer un accort de libre-échange en place depuis 1981, regroupe une
population totale de 340 millions d'habitants et a un produit intérieur
brut total de 170 millions USD en 2006. Le volume de transactions commerciales
entre pays membres et le reste du monde atteint annuellement 52 a 60 milliards
USD entre 1997 et 200224.
Lors du sommet des chefs d'Etats du COMESA, tenu a Nairobi le
22 et 23 Mai 2007, Mwai Kibaki a pris la présidence tournante de
l'organisation et Robert Mugabe est devenu Vice-président, la COMESA est
la plus importante organisation africaine en terme d'intégration des
économies d'états souverains.
Les États membres du COMESA sont le Burundi, les
Comores, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l'Egypte,
l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi,
Maurice, le Rwanda, les Seychelles, le soudan, le Swaziland, l'Ouganda, la
Zambie et le Zimbabwe. Le Traité portant création du COMESA, qui
fixe son programme, couvre un grand nombre de secteurs et d'activités.
Mais l'accomplissement du mandat complet du COMESA est considéré
comme un objectif à long terme, et pour que la COMESA devienne efficace
en tant qu'institution, elle a défini ses priorités à
moyen terme à l'intérieur de son mandat, comme étant
« la promotion de l'intégration régionale à
travers le commerce et l'investissement ».
Au regard de ses articles 3, 4 et 5 présentant l'un des
objectifs du COMESA et les autres engagements spécifiques et
généraux des Etats membres, le Traité du COMESA a pour
objet de promouvoir le développement économique des Etats membres
par une intégration de leurs économies qui devra à terme
aboutir à la réalisation d'un marché commun pouvant
déboucher sur une communauté économique.
Par contre, le domaine d'intervention du COMESA est
essentiellement celui de l'harmonisation des politiques économiques des
Etats membres en vue d'un développement harmonieux.
24 Ce point s'inspire du Manuel «
Union Douanière de la COMESA (2007) » et site officielle de la
COMESA
Articles 3, 4 et 5 du Traité du COMESA
Article 3 :
Les objectifs du Marché commun (COMESA) sont les
suivants :
a) La réalisation d'une croissance et d'un
développement durables des Etats membres en favorisant un
développement plus équilibré et plus harmonieux de leurs
structures de production et de commercialisation ;
b) La promotion d'un développement conjoint dans tous
les domaines de l'activité économique et l'adoption conjointe de
politiques et programmes macroéconomiques en vue de relever les niveaux
de vie des populations et de favoriser des relations plus étroites entre
les Etats membres ;
c) La création d'un environnement propice aux
investissements étrangers, transfrontières et locaux, notamment
la promotion conjointe de la recherche et l'adaptation de la science et de la
technologie au développement ;
d) La promotion de la paix, de la sécurité et de
la stabilité parmi les Etats membres afin d'accroître le
développement économique dans la région ;
e) Le renforcement des relations entre le Marché commun
et le reste du monde ainsi que l'adoption de positions communes dans les forums
internationaux ;
f) La contribution à la mise en place, l'avancement et la
réalisation des objectifs de la Communauté économique
africaine.
Article 4 :
Engagements particuliers des Etats
membres
En vue de promouvoir la réalisation des buts et des
objectifs du Marché commun tels que définis dans l'article 3 du
présent Traité, et conformément aux dispositions
pertinentes du présent Traité, les Etats membres s'engagent dans
les domaines de focalisation de l'intégration sont : le commerce des
marchandises et des services ; l'intégration monétaire, y compris
les arrangements de paiement et de règlements ; la promotion et la
facilitation de
l'investissement ; le développement des infrastructures
(aériennes, routières, ferroviaires, maritimes, transports
terrestres, énergie) ; commerce électronique ; paix et
sécurité.
1. Dans le domaine de la libéralisation des
échanges et de la coopération douanière :
a) créer une union douanière, abolir toutes les
barrières non tarifaires aux échanges commerciaux entre eux,
instituer un tarif extérieur commun, coopérer dans les
procédures et les activités douanières ;
b) adopter un système commun de caution de garantie
douanière ;
c) simplifier et harmoniser leurs documents et
procédures de commerce ;
d) définir les conditions réglementant la
réexportation de biens en provenance des pays tiers au sein du
Marché commun ;
e) établir les règles d'origine pour les produits
provenant des Etats membres ; et
f) reconnaître la situation exceptionnelle du Lesotho,
de la Namibie et du Swaziland dans le contexte du Marché commun, et
accorder des exemptions temporaires au Lesotho, à la Namibie et au
Swaziland de la pleine application de dispositions spécifiques du
présent Traité.
2. Dans le domaine des transports et des communications
:
a) Favoriser la coopération entre eux dans le but de
faciliter la production et l'échange de biens et de services ainsi que
le mouvement des personnes ;
b) Instituer des réglementations facilitant le commerce
de transit au sein du Marché commun ;
c) Adopter un régime d'assurance automobile
responsabilité civile.
3. Dans le domaine de l'industrie et de l'énergie
:
a) Eliminer les rigidités des structures de production
et de fabrication afin de fournir des biens et des services de haute
qualité et d'un niveau compétitif au sein du Marché commun
;
b) Créer un environnement favorable à la
participation du secteur privé dans le développement
économique et la coopération au sein du Marché commun ;
c) Coopérer dans le domaine du développement
industriel ;
d) Adopter des normes, des systèmes de mesures et des
pratiques d'assurance de la qualité communs pour les biens produits et
commercialisés au sein du Marché commun ;
e) Assurer un climat propice, stable et sûr pour
l'investissement.
4. Dans le domaine des affaires monétaires et
financières :
a) Coopérer dans les domaines monétaire et
financier et mettre progressivement en place une convertibilité de leurs
monnaies et une union de paiements en tant que base de l'institution en fin de
compte d'une union monétaire ;
b) Harmoniser leurs politiques macro-économiques ;
c) Supprimer tous les obstacles à la libre circulation
des personnes et des capitaux au sein du Marché commun ; et
d) Reconnaître la situation exceptionnelle du Lesotho,
de la Namibie et du Swaziland dans le contexte du Marché commun, et
accorder des exemptions temporaires au Lesotho, à la Namibie et au
Swaziland de la pleine application de dispositions spécifiques du
présent Traité.
5. Dans le domaine de l'agriculture :
a) Coopérer dans le domaine du développement
agricole ;
b) Adopter une politique agricole commune ;
c) Accroître la sécurité alimentaire au
niveau régional ;
d) Coopérer dans l'exportation des produits agricoles
;
e) Coordonner leurs politiques relatives à la
création des agro-industries ;
f) Coopérer dans le domaine de la recherche et de la
vulgarisation agricoles ; et
g) Renforcer le développement rural.
6. Dans le domaine du développement économique
et social :
a) Harmoniser la méthodologie de collecte, de traitement
et d'analyse des données nécessaires à la
réalisation des objectifs du Marché commun ;
b) Harmoniser ou rapprocher leurs législations au niveau
requis en vue du bon fonctionnement du Marché commun ;
c) Promouvoir le développement
accéléré des pays les moins avancés et des
régions économiques défavorisés, à travers
la mise en oeuvre de programmes et de projets spéciaux dans les divers
domaines du développement économique ;
d) Adopter une politique régionale qui examinera tous
les problèmes économiques possibles que les pays membres
pourraient rencontrer pendant la mise en oeuvre du présent Traité
et proposer des voies et moyens pour résoudre ces problèmes en
tenant compte des conditions d'équité et de développement
du Marché commun ;
e)
Supprimer les obstacles à la libre circulation des
personnes, de la maind'oeuvre et des services, au droit d'établissement
des investisseurs et au droit de résidence au sein du Marché
commun ;
f) Promouvoir la coopération dans les affaires
sociales et culturelles ;
g) Coopérer dans le développement du tourisme et
dans la mise en valeur et la gestion de la faune sauvage ;
h) Coopérer dans la mise en valeur et la gestion des
ressources naturelles, de l'énergie et de l'environnement ; et
i) Prendre collectivement toutes autres mesures de nature
à faciliter la réalisation des objectifs du Marché
commun.
Article 5 :
Engagements généraux
1. Les Etats membres mettent tout en oeuvre afin de planifier
et d'orienter leurs politiques de développement de manière
à créer des conditions favorables à la réalisation
des objectifs du Marché commun et la mise en oeuvre des dispositions du
présent Traité, et ils s'abstiennent de toute mesure susceptible
de compromettre la réalisation des objectifs du Marché commun ou
la mise en application des dispositions du présent Traité.
2. Chaque Etat membre prend toutes les mesures
nécessaires pour garantir la promulgation et le maintien de toutes les
lois nécessaires pour la mise en oeuvre du présent Traité,
et plus particulièrement :
a) Conférer au Marché commun la capacité
et la personnalité juridiques requises pour l'accomplissement de ses
fonctions ; et Donner la force de loi aux réglementations du conseil et
l'application nécessaire sur son territoire.
3. chaque Etat membre :
a) désigne un ministère avec lequel le
Secrétaire général communique en rapport avec toute
question relative à l'exécution et à la mise en
application des dispositions du Traité, et il notifie le
Secrétaire général ;
b) transmet au Secrétaire des copies de tous les textes
législatifs pertinents existants et futurs et de ses journaux officiels
; et
c) lorsque les dispositions du présent Traité
l'exigent, fournit et échange des informations avec un autre Etat
membre, et envoie des copies de cette information au Secrétariat.
4. Les Etats membres s'engagent à accorder au
Marché commun et à ses fonctionnaires les privilèges et
immunités accordés aux autres organisations internationales
similaires sur leurs territoires respectifs, conformément au Protocole
sur les privilèges et immunités.
Les États membres du COMESA se sont
également mis d'accord sur la nécessité de créer et
d'entretenir les dispositifs suivants :
a) Une zone de libre échange garantissant la
liberté de circulation des marchandises et des services produits
à l'intérieur du COMESA et le retrait de toutes les
barrières tarifaires et non tarifaires ;
b) Une union douanière dans laquelle les marchandises
et les services importés des pays non membres du COMESA seront soumis
à un tarif unique dans tous les pays membres du COMESA ;
c) La libre circulation des capitaux et des investissements
soutenue par l'adoption d'une zone d'investissement, de manière à
créer un meilleur climat pour les investissements dans la région
du COMESA ;
d) La mise en place graduelle d'une union de paiement sur
base de la chambre de compensation du COMESA et mise en place éventuelle
d'une union monétaire avec une monnaie commune ; et
e) L'adoption d'arrangements communautaires en ce qui
concerne les visas, y compris le droit d'etablissement, conduisant
éventuellement à la libre circulation de personnes
authentiques25.
25 Etat de l'intégration en
Afrique, troisième publication, commission de l'unité Africaine,
juillet 2011
1.2.2 UNION DOUANIÈRE DU COMESA26
1.2.2.1. Contexte de l'Union Douanière
L'Union Douanière du COMESA a été
lancé le 7 juin de l'année 2009 par le président
Zimbabwéen Robert Mugabe, le point fort pour le COMESA a
été le lancement de l'Union douanière qui conduira la
région à la création du marché commun. A cette fin,
le COMESA a développé un certain nombre de programmes axés
sur le marché. L'approfondissement de l'intégration dans la
région, par l'entrée dans une union douanière, apportera
des avantages additionnels d'un marché élargi, qui va attirer
dans la région, l'attention des investisseurs.
La structure du Tarif Extérieur Commun (TEC),
c'est-à-dire en fait les mêmes taxes appliquées par chaque
Etat membre au commerce avec des pays non membres, a fait l'objet d'un accord.
Ce qui reste maintenant à faire, c'est l'harmonisation des autres
dispositions de la règlementation commerciale, le calendrier
d'alignement des tarifs nationaux au Tarif extérieur commun, et les
modalités de mise en oeuvre pour les sept principes de l'Union
douanière qui ont déjà fait l'objet de l'accord du
Conseil.
A ce jour, 11 pays ont déjà
présenté leur liste de produits sensibles ; il s'agit du Burundi,
de l'Erythrée, du Kenya, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, de la RD
Congo, du Rwanda, du Soudan, du Swaziland et de l'Ouganda. Le comité sur
l'Union Douanière et le Comité sur le Commerce et les Douanes ont
donnés leur accord que les projets de calendriers préparés
par le Secrétariat constitueront les points de départ pour les
États membres qui commenceront à élaborer leurs
calendriers, et qu'ils devront travailler en étroite collaboration avec
le Secrétariat, notamment dans la finalisation des différentes
études et évaluations en cours.
Les calendriers d'alignement des tarifs, les différents
documents analytiques relatifs aux principales études demandées
par le Conseil et les principales réunions tenues au cours de ce
trimestre, pour contribuer à la mise en oeuvre de la période de
transition de trois ans. Les progrès réalisés dans la
mise
26 Idem
en oeuvre de la période de transition et dans le
rapprochement à l'Union douanière totale au plus tard en juin
2012, ont été les suivants :
1. Les États membres sont en mesure de publier
officiellement le Calendrier parce qu'ils ont les lignes de produits avec des
taux déjà alignés au TEC du COMESA ; dans le cas des
quatre pays de la CAE l'alignement est de 70% ; toutefois, les États
membres doivent d'abord se mettre d'accord pour adopter les calendriers
générés par le Secrétariat ;
2. Concernant le calendrier II, 10 États membres sont
en position de publier officiellement leurs calendriers ; le nombre serait 12
si l'Egypte et le Zimbabwe acceptaient d'utiliser le projet de calendrier
proposé par le Secrétariat ;
3. Concernant le calendrier II, les États membres
doivent être en mesure de produire leurs listes de produits à
exclure du TEC pour des raisons culturelles et religieuses étant
donné qu'ils le connaissent d'office ;
4. Le travail analytique a été fait sur toutes
les principales études importantes et l'état de ce travail est
capable de justifier les recommandations et les décisions
concrètes en ce qui concerne la clef de l'avenir.
Le COMESA a également réalisé les
progrès suivants dans différents
domaines
a) Libéralisation du commerce et coopération
douanière ; à cet égard, une Zone de Libre Echange
couvrant 14 États ;
b) Un programme robuste pour l'élimination des
barrières non tarifaires (BNT) qui consiste en des structures
organisationnelles aux niveaux régional et national impliquant des
systèmes et modalités institutionnels.
Commerce des services : un projet de cadre politique sur la
libéralisation du commerce des services a été
préparé et il attend d'être finalisé, pour faciliter
le commerce des services tel que le transport aérien, l'assurance
automobile, l'assurance, les transports maritimes et routiers ainsi qu'un
système régional de garantie ; le Comité sur le Commerce
des services s'est réuni du 17 au 19 mai 2010 à Harare
(Zimbabwe), pour réaliser un consensus sur les secteurs prioritaires des
services, et pour initier le travail sur la préparation des calendriers
des engagements spécifiques dans la région du COMESA.
Au cours de la réunion, le Comité a
décidé que le programme de libéralisation du commerce des
services commencerait dans les quatre secteurs indiqués par les 13
États membres qui ont présenté leurs listes de secteurs
prioritaires. Il s'agit des services en Communications, Transports, Finances et
Tourisme. La troisième réunion du Comité a eu lieu en
novembre 2010, lorsque les États membres entameront les
négociations relatives aux taxes sur l'ampleur de l'ouverture des quatre
secteurs, et sur le choix de trois nouveaux secteurs pour la prochaine
réunion de négociations. De plus, le Comité s'est mis
d'accord que les États membres pouvaient prendre des engagements et
ouvrir de nouveaux secteurs qu'ils ont indiqué, car certains
États membres ont indiqué sept à dix secteurs à
libéraliser.
Mise en oeuvre d'un réseau douanier unifié et
informatisé dans toute la région. Au cours du dernier Conseil des
Ministres du COMESA, il avait été décidé que : les
États membres doivent fournir les ressources nécessaires pour
soutenir, entretenir et moderniser les systèmes douaniers, sur base des
options fournies par l'étude sur la viabilité, avec un appui
gouvernemental de haut niveau, comme suit :
a) Le Secrétariat doit mettre en place un Centre
Régional de Modernisation Douanière pour aider à la
modernisation et au renforcement des capacités des douanes qui assurera
au COMESA, la propriété du processus de mise en oeuvre ;
b) Avec l'appui de la CNUCED, le Secrétariat doit
développer une formation en ligne/en direct ASCUDA qui doit être
postée sur la plate forme d'apprentissage électronique du COMESA
;
c) Le Secrétariat doit fournir un lien sur le portail de
son site au Web site d'ASYCUDA, pour faciliter les discussions et le partage
d'informations ;
d) Les États membres doivent examiner la
stratégie de rétention du personnel pour assurer l'appui continu
des systèmes ASYCUDA ; la CNUCED et le Secrétariat du COMESA
doivent élaborer une stratégie pour la mise à jour de la
mise en oeuvre d'ASYCUDA dans la région.
Politique Régionale en matière de
compétitivité : Le COMESA a mis en place une commission
régionale sur la compétitivité, pour assurer la mise en
oeuvre de la politique en matière de compétitivité.
L'harmonisation des politiques macroéconomiques
à travers la région et la coopération monétaire,
notamment les systèmes de paiements et de règlement.
Les États membres du COMESA sont actuellement
engagés dans la mise en oeuvre des Programmes d'Harmonisation
Monétaire dans le but de réaliser la convertibilité
limitée. L'évaluation générale des progrès
enregistrés en ce qui concerne la convergence macroéconomique du
COMESA en 2008 montre que le critère fiscal n'avait pas
été rempli par 9 des 19 pays membres.
L'évaluation de la situation de l'inflation en 2008
indique que 13 pays n'avaient pas rempli le critère. L'évaluation
a montré que les performances du COMESA étaient satisfaisantes en
matière de respect des critères secondaires en ce qui concerne le
recours aux instruments indirects de la politique monétaire ;
l'évolution vers les taux de change déterminés par le
marché ; l'adhésion aux 25 principes de base de la Supervision
Bancaire et l'adhésion aux principes de base pour les systèmes de
Paiement Systématiquement Importants.
Pour encourager la mise en oeuvre de la convertibilité
limitée de la monnaie dans le COMESA, il a été
proposé aux États membres de se regrouper en quatre sous groupes
sur base de la proximité géographique et des potentialités
d'accroissement du volume des échanges commerciaux. Les groupes
n'excluent cependant pas la possibilité que les pays ayant de grands
volumes d'echanges commerciaux puissent avoir un arrangement relatif à
la convertibilité limité de la monnaie avec d'autres États
membres situés à l'extérieur de leur sous groupe.
|
Groupe d'Afrique du Nord et de l'Est : Egypte, Soudan, Libye,
Djibouti, Ethiopie, Erythrée ;
Sous groupe de l'Afrique de l'Est et du Centre : Kenya, Burundi,
RD Congo, Rwanda et Ouganda ;
Sous groupe de l'Afrique Australe : Zimbabwe, Zambie, Malawi,
Swaziland ;
Sous groupe des Iles de l'océan indien : Maurice,
Madagascar, Comores et Seychelles.
|
1.2.2.2 Les organes du COMESA sont27
1) La Conférence, composée des Chefs d'Etat ou de
Gouvernement des Etats membres ;
2) Le Conseil des ministres, composé des ministres
désignés par les Etats membres respectifs ;
3) La cour de justice qui comprend une chambre de
première instance ainsi qu'une chambre d'appel ;
4) Le Comité des Gouverneurs des banques centrales,
composé des gouverneurs des autorités monétaires
désignées à cet effet par les Etats membres ;
5) Le Comité intergouvernemental, composé de
secrétaires généraux ou directeurs généraux
des ministères désignés à cet effet par les Etats
membres respectifs ;
6) Les comités techniques, qui sont : le Comité
des affaires administratives et budgétaires, le Comité agricole,
le Comité des systèmes globaux d'information, le Comité
énergétique, le Comité des affaires financières et
monétaires, le comité industriel, le Comité du travail,
des ressources humaines et des affaires sociales et culturelles, le
Comité juridique, le comité des ressources naturelles et de
l'environnement, le Comité du tourisme, de la faune, de la flore
sauvages, le Comité du commerce, des douanes, le Comité des
transports et communications. Les comités techniques sont
constitués de représentants désignés par les Etats
membres à cet effet ;
7) Le Secrétariat, dirigé par un
Secrétaire général nommé par la conférence
pour un mandat de cinq ans renouvelable pour une période
supplémentaire de cinq ans ;
8) Le Comité consultatif des milieux d'affaires et
d'autres groupes d'intérêt, composé d'autant de
représentants des milieux d'affaires et des autres groupes
d'intérêt des Etats membres, que le Comité consultatif
détermine. Ces représentants peuvent se faire accompagner
d'autant d'experts et
27 Traité du COMESA, Article
3
conseillers que le comité consultatif le juge
nécessaire pour son bon fonctionnement.
Le COMESA reste un espace au développement
hétérogène en ce sens que son étendue renferme
d'énormes disparités naturelles et structurelles. Avec environ
2,5 millions de km2 chacun, le Soudan et la RDC comptent plus de
5000 fois la superficie des Seychelles, plus de 1000 fois celle de Maurice,
environs 90 fois la superficie des pays comme le Rwanda et le Burundi et plus
du double de celle de l'Ethiopie, de l'Egypte et de la Namibie. Trois pays
(Egypte, Ethiopie et RDC) comptent à eux seuls environs 50% de la
population totale du COMESA. Excepté l'Egypte, nouvellement admise et
deuxième performance économique du continent avec 91 milliards
USD de PIB réel, quatre pays, le Soudan, le Kenya, l'Ouganda et
l'Ethiopie génèrent à eux seuls le 1/5 du PIB réel
du COMESA. Selon les estimations au titre de 2006, il était prévu
que la croissance du PIB du COMESA passera 5,3 % en 2005, à 5,5 % en
2006. Il est prévu qu'elle passera à environ 6 % en 2007 dans la
même proportion que la plupart des pays subsaharienne. Ces taux de
croissance, tout en étant équilibré, demeure toujours
légèrement en-déca de l'objectif du millénaire pour
le développement (OMD) de 7 % par an. Il est toujours nécessaire
de renforcer la valeur ajoutée et de prendre des mesures pour
alléger les contraintes du coté de l'offre, afin de permettre
à la plupart des économies du COMESA et réaliser une
croissance soutenable et réaliser les OMD d'ici 201528.
TABLEAU 2 : INDICATEURS ECONOMIQUES DES ETATS DU COMESA
(2006)
Rubriques
|
Population
|
Superficie
|
Densité
|
PIB Réel
|
Taux de
|
Taux
|
|
(en
|
(en Mille
|
(personne
|
(en
|
Croissance
|
d'inflation
|
|
Millions
|
Km2)
|
par Km2)
|
Millions)
|
Du PIB Réel
|
en %
|
Pays
|
000)
|
|
(3)
|
|
|
|
|
(1)
|
(2)
|
|
(4)
|
(5)
|
(6)
|
Burundi 7834
|
28 280
|
838 6,1 3,1
|
Comores
|
819
|
2
|
410
|
234
|
1,2
|
4,4
|
R.D.Congo
|
59320
|
2345
|
25
|
5573
|
6,5
|
9,3
|
Djibouti
|
807
|
23
|
35
|
665
|
4,2
|
|
Egypte
|
75437
|
1001
|
75
|
126995
|
6,8
|
4,4
|
Ethiopie
|
79289
|
1104
|
72
|
10789
|
5,4
|
10,9
|
Erythrée
|
4560
|
118
|
37
|
791
|
1,5
|
10,8
|
Kenya
|
35106
|
580
|
61
|
15887
|
5
|
11,5
|
Libye
|
5968
|
1760
|
3
|
46196
|
5
|
3
|
28 Rapport Annuel du COMESA 2007, p
18
Madagascar
|
19105
|
587
|
33
|
4548
|
4,8
|
9,5
|
Malawi
|
13166
|
118
|
112
|
2064
|
8,4
|
9
|
Maurice
|
1256
|
2
|
628
|
5556
|
3,9
|
7,1
|
Rwanda
|
9230
|
26
|
355
|
2399
|
3
|
5,5
|
Seychelles
|
81
|
0,3
|
270000
|
594
|
4,5
|
-0,7
|
Soudan
|
36992
|
2506
|
15
|
18643
|
12,1
|
7,5
|
Swaziland
|
1029
|
17
|
61
|
1574
|
1,8
|
5,1
|
Ouganda
|
29857
|
241
|
124
|
8003
|
5,4
|
6,5
|
Zambie
|
11861
|
753
|
16
|
4324
|
5,9
|
13,3
|
Zimbabwe
|
13085
|
391
|
33
|
5791
|
-5,1
|
850,4
|
TOTAL
|
404802
|
11602,3
|
272375
|
261464
|
86,4
|
970,6
|
Source: - BAD, Rapport
2007 , Selected Statistics an African Countries, Département African
Développement Bank, Vol XXVI, p 52 for (1), (2), (3), (4),
and (5);
- COMESA; Rapport Annuel 2007, p 18 pour (6)
1.2.2.3 Evolution du PIB des pays de la Zone COMESA
Le graphique ci-dessous donne l'évolution du produit
intérieur brut des différents pays membres de la
sous-région COMESA pendant la période 2007. Ce graphique montre
que le PIB de la RDC est presque constant. En effet le PIB de la RDC est
constant et supérieur par rapport à celui de 2006 qui
était de 5,1 mais avec les autres pays membres (Djibouti, Egypte et
Ethiopie) le PIB croit par rapport aux autres pays de la Zone restants.
Croissance du PIB en tant qu'indicateur de performance économique peut
contribuer à l'explication de l'amélioration de la situation
économique dans ces pays de la sous-région du COMESA.
Graphe n° i1: Evolution du PIB en Millions de USD
dans les pays du COMESA
EVOLUTION DU PIB DES PAYS DU COMESA
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Source :
À_partir_de l'Excel
TABLEAU 3 : COMMERCE INTRA-COMESA EN MILLIONS DE USD
(2006)
Rubriques
|
Exportations
|
Importations
|
Réexportations
|
|
(en Millions
|
En Millions
|
(en Millions
|
|
d'USD)
|
d'USD)
|
d'USD)
|
Pays
|
|
|
|
Burundi
|
23,4
|
68,3
|
26,9
|
Comores
|
0,7
|
15,2
|
0
|
R.D.Congo
|
18,7
|
470,2
|
0
|
Djibouti
|
7,8
|
8,4
|
0
|
Egypte
|
505,7
|
266,4
|
0
|
Ethiopie
|
2,6
|
10,8
|
0
|
Erythrée
|
100
|
391,1
|
0,1
|
Kenya
|
911,2
|
243,3
|
130,4
|
Libye
|
105,3
|
211,9
|
0
|
Madagascar
|
22,1
|
71,7
|
1,7
|
Malawi
|
76,1
|
180,9
|
0,7
|
Maurice
|
57,1
|
99,1
|
47,4
|
Rwanda
|
36,2
|
336,9
|
5
|
Seychelles
|
0,5
|
23,7
|
0,2
|
Soudan
|
73,7
|
642,8
|
3
|
Swaziland
|
106,4
|
0,3
|
0
|
Ouganda
|
234,2
|
450,4
|
24,9
|
Zambie
|
140,6
|
253,4
|
4,3
|
Zimbabwe
|
343,9
|
50,2
|
7,2
|
TOTAL
|
2766,2
|
3795
|
251,8
|
Source : Rapport annuel du
COMESA 2007, office nationaux de Statistiques, p 18
1.2.2.4 Evolution des Exportations et Importations dans
le Commerce Intra-
COMESA
Tel qu'il ressort du tableau ci- haut, le commerce intra-ZLE a
constitué de jouer le rôle important pour cette année 2006.
Ceci tient essentiellement au fait que les règles régissant le
régime commercial de la ZLE rendent plus compétitif le commerce
entre les pays membres de cette Zone. Dans le graphique ci-dessous on observe
une évolution à la hausse des importations pour notre pays la
R.D.C ce qui explique la non création de la production intérieur,
et cette situation s'observe pour les autres pays tels que Erythrée,
Ethiopie, Rwanda, Soudan et l'Ouganda. Par contre pour les exportations, la
R.D.Congo est en dessous de 100 car la production intérieure est faible,
mais l'Egypte, Kenya et le Zimbabwe représentent une part importante
dans les exportations, les réexportations est presque constants pour les
pays, mais sauf que le Kenya, Iles Maurice et l'Ouganda représenta une
part considérable car les réexportations jouent un rôle
croissant dans le commerce et le feront davantage lorsque l'union
douanière sera finalement lancée.
Certes, le commerçant transfrontalière informel,
dont la contribution est rarement enregistrée dans les statistiques
nationales et régionales, jouent un grand rôle dans l'exportation
et la réexportation des produits originaires du COMESA. Tel qu'il
ressort de ce qui précède, la mise en oeuvre de la
décision permettant le commerce des produits d'une valeur maximale de
500 USD sans le besoin de produire des certificats d'origine, ainsi que la
libre circulation transfrontière et l'abolition des visas, permettraient
d'améliorer cette contribution29.
29 Rapport annuel du COMESA 2007, office
nationaux de Statistiques, p 17-18
Graphe n° 1.2: Evolution du Commerce
Intra-COMESA en Millions
EVOLUTION DU COMMERCE INTRA-COMESA EN 2006
1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100
0
|
|
EXPORTATIONS IMPORTATIONS REEXPORTATIONS
|
Burundi Comores RDCongo Djibouti Egypte Ethiopie Erythree Kenya Li
bye Madagascar Malawi Maurice Rwanda Seychelles Soudan Swaziland Ouganda Zambie Zimbabwe
Source :
À_partir_de l'Excel
Evolution du commerce total de COMESA de 1997 à
2007 en millions de USD
Source : A partir de la base des
données COMSTAT
1.2.2.5 Evolution du Taux de Croissance en % de la Zone
par rapport aux
pays membres de la COMESA en 2006
Pour ce qui est du taux de croissance des pays de la zone du
COMESA, nous remarquons que le Burundi, Comores, Djibouti, Erythrée,
Kenya, Libye, Madagascar, Maurice, Rwanda, Seychelles, Swaziland, Ouganda et le
Zambie ont un taux en dessous de 6 %, par contre la R.D.Congo, Egypte ont un
taux de 6,5 %, le Malawi et Soudan ont un taux au delà de
8 % et un taux Négatif environs - 5 % pour le Zimbabwe.
Graphe n° 1.3: Evolution du taux de Croissance
COMESA en % par rapport aux pays membres
14
TAUX DE CROISSANCE DE LA ZON COMESA
12
10
-2
-4
-6
4
8
0
6
2
TAUX DE CROISSANCE DE LA ZONE COMESA
Source : Nos calculs
à partir d'Excel
Le rendement du COMESA a continué son expansion en 2006
avec la croissance de PIB à 5 %, en dépit des prix du
pétrole plus élevés. La résilience des
économies se développant à des prix du pétrole plus
élevés a été observée et attribuée en
partie pour remplir de combustible plus haut non cours de matières
premières. De plus, parce que les Etats membres exportateurs
minéraux les prix minéraux plus élevés ont
excentré l'impact sur compte courant de la balance des paiements des
prix du pétrole plus élevés (voir le bulletin de
statistiques du commerce de marchandises du COMESA, 2006). La croissance de PIB
de la région du COMESA a été stimulée par ces cours
plus élevés de matières premières.
Les pays ayant de taux de croissance étaient le Soudan
(10.3 %) et la République démocratique du Congo (7.2 %). La
Zambie, Ouganda, L'Ethiopie, l'Egypte, le Burundi, le Madagascar et le Malawi
ont enregistré des taux de croissance de plus de 5 %. Soutenu par des
prix plus élevés continus de pétrole et de minerai, les
exportations totales des Etats membres du COMESA ont tiré à 79
milliards de dollars en 2006, une augmentation de 54 % pour 2005, le total des
Importations accrues de 22 %. Le commerce du COMESA au PIB le rapport a
grimpé jusqu'aux 55 à 51 % en 2005. Le Burundi, les Comores et la
Zambie ont
enregistré des augmentations de plus 100 % de leurs
exportations totales. L'autre croissance élevée. Les Etats
membres étaient la Libye (73 %), Egypte (50 %), République
démocratique du Congo (61 %), Le Zimbabwe (64 %) et le Madagascar (44
%). Du côté de la demande, la croissance élevée dans
des importations a été inscrite au Zimbabwe (93 %), Djibouti (255
%), Le Burundi (58 %), la Libye (48 %), les Comores (42 %) et la
République démocratique du Congo (42 %).voire le graphique
ci-dessous.
EVOLUTION DE TAUX DE CROISSANCE MOYENNE ANNUELLE DE PIB
DE COMESA
Source : FMI
1.2.2.6 Evolution du Taux d'Inflation % de la Zone par
rapport aux pays
membres de la COMESA en 2006
Bien que la notion de croissance ou du déclin de PIB
demeure un concept obscur pour la plupart des gens, à l'exception des
Economistes, Statisticiens et des politiques, l'inflation d'autre part, est
visible et bien comprise de tout le monde. En fait, même les
illettrés sont capables de sentir et de constater un niveau
élevé d'inflation lorsqu'il survient, étant de leur revenu
réel. Alors que l'inflation est mal vue, lorsqu'elle est à un
seul chiffre de moins de 10 %, elle peut déclencher la croissance
économique. L'évolution taux d'inflation est presque constante
pour tous les pays membres sauf le Zimbabwe qui a un taux largement
supérieur environs 850 % du fait d'une dépréciation
monétaire accéléré.
Graphe n° 1.4: Evolution du taux d'Inflation
COMESA en % par rapport aux pays membres
TAUX D'INFLATION DE LA ZONE COM 2006
-100
400
900
800
700
600
500
300
200
100
0
TAUX D'INFLATION DE LA ZONE COMESA en 2006
Source : Nos calculs à
partir d'Excel
1.3 LA NOTION DU BIEN-ETRE30
Dans cette section, nous nous intéressons à la
notion du bien-être et plus particulièrement à la mesure de
changement du bien-être, en prenant comme point de départ la
notion d'utilité. A cet effet, nous distinguons deux approches : la
première approche sur l'utilité directe et considère les
changements induits dans la consommation et le revenu nominal de la population
à la suite des modifications de l'environnement ou de la politique
économique, comme mesure de la variation du bien-être. La
deuxième, portant sur l'utilité indirecte, met l'accent sur les
changements en termes des variations induites dans l'utilité, en
comparant le niveau d'utilité de la population concernée, qui
correspond aux prix des quantités consommées des produits et au
revenu nominal de la situation de référence, à celui
correspondant de la nouvelle situation. De ce point de vue, c'est la variation
de l'utilité qui est considérée comme mesure de la
variation du bien-être.
En ce qui concerne la notion du bien être, nous donnons
d'abord la formulation de la fonction d'utilité indirecte. Nous le
faisons dans le cas où la
30 Cette section s'inspire de
Decaluwé et al (2001, chapitre 10), Véronique Robichaud (2001) et
Varian (1992, chap. 7 et 10).
fonction d'utilité est celle du type
LES31 de Stone-Geary (1959) qui a comme
particularité d'introduire de dépenses incompressibles dans les
dépenses totale et inversement proportionnelle au niveau du revenu. Elle
peut se formulé comme suit :
I
u(Ci) = n(i - Yi)~j (1)
i=I
I
Sous ContrainteIPiCi = R et Ifli = 1
i=i
Où u(C) : Niveau d'utilité
Õ : Consommation incompressible
Après la maximisation de cette fonction (1), nous obtenons
la fonction de demande de deux produits comme suit :
r
~~
~~(~, ~) = ~~ + ~~ - ~ ~~~~ ~ (2)
~~ ~~~
Ainsi, la fonctiond'utilitée indirecte est obtenue
enremplaçantt (1) dans (2). Parconséquent t
~
~~
~ ~~~
~(~, ~) = ~~ ~~ - ~ ~~~~ ~~
~~~ ~~~
~I~~
= ~~ - ~ ~~~~ ~~ ~~~
~~~(3) .~~~ ~~~
~~ ~ ~~
~~
~ ~~~
= ~~~ ~ n
(yi - /yiPi))~~~ ~~~ ~~~
Al'inverse,, si prenonsàaprésentt la fonction (3)
et intervertissons les termes, nous obtenons
I~
~~
~(~, ~) = ~ ~~~
~~~ ~ + ~ ~~~~ i(4)1
i=I
i=I
31 Linear Expendicture System
Cette relation represente le revenu nominal que doivent posseder
les consommateurs s'ils desirent atteindre un niveau d'utilite indirecte
(4).
Representons (1) par la situation de reference et (2) par la
nouvelle situation
I ~ ~~
~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~~~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~
i=I i=I
v(PlYi) est le niveau d'utilite indirecte
de la situation de reference et
I I vlY2Y2)11= 1 (Y2- I
yiPi2) 13i ~ ~
ii 2)
i=I i=I
est le niveau d'utilite de la deuxième situation. A
present comparons les deux situations c'est-à-dire la deuxième
à la première. Nous obtenons ce qui suit :
~ ~ ~ ~
~~ ~~
~(~~~~) - ~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~ ~~~~ ~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~ - ~~~ - ~ ~~~~~ ~~~~ (5)
i=1 i=1 i=1 i=1
Siàa present nous comparons lapremièree
situationàa ladeuxième,,
nous obtenons :~ ~ ~ ~
~~ ~~
~(~~~~) - ~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~ ~~~~ ~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~ - ~~~ - ~ ~~~~~ ~~~~ (6)
~~~ / i=/ i=/ t=/
Etant donne que (5) represente lapremièree situation,
alors nous la multiplions par le prix composited'unee united'unn panier de
consommation. Ce prix est obtenu par le rapport du revenu nominal des
consommateursàal'utilitee indirecte.
Enfin nous obtenons :
EV =lm(Pi1,1(1i2, 12)~1-
~~-
I
~~~
~ ~~~1
~
~~ ~ ~~~2~2~ + ~ ~~~~~ - ~~
~=~ ~~~
Tr~~ ~ ~ ~~ ~
i=I
~~~~ ~ ~ ~ ~~~~2 ~ ~ ~~~~
~~ ~ + ~ ~~~~1 - ~1
~=~ ~~~ i f=rr
Si VC < 0, et que v(P1Y1) <
v(P2Y2), il y a détérioration du bien
être,
et au cas contraire il y a amélioration du bien être
car v(P1Y1) > v(P2Y2).
~ ~~~ ~
~~ = ~~~ - ~ ~~~~~ ~ - ~ ~~~~
~~~~ ~~~ - ~yiPil)
1=/ 1=/ 1=/
~ ~~ ~ ~
~~ = ~ ~~~~
~~~~ Y2 - 1 yiPi2) - (Y1 -
yiPi1)
1=1 ~=~ ~=~
C'est-à-dire, partant de la situation de
référence, l'on se demande quelle serrait l'augmentation ou la
diminution des revenus des consommateurs équivalente à la
variation du prix relatif des produits pour que ces consommateurs atteignent le
niveau d'utilité de la nouvelle situation.
Si VE > 0, et que > v(P2Y2) >
v(P1Y1) donc il y a amélioration du bien
être ; au cas contraire, il y a diminution du
bien-être car v(P2Y2) <
v(P1Y1).
Mais si, par contre, nous partons de la nouvelle situation et
nous nous demandons quelle serrait la diminution ou l'augmentation du revenu
des consommateurs qui permet suite à la variation du prix relatif des
produits, de retrouver le niveau d'utilité de la situation de
référence.
C'est la notion de Variation Compensatoire donnée par
l'expression ci-dessous :
CV = Y2 - i(pi2,
n(Pi2,32))
i
= y2 213i
Pi
~~ ~ ~~~1~1~ - ~yipi2
~=~ i=1
I I ~~ ~ ~ ~~
= ~~~ - ~ ~~~~~ ~ - ~ ~~~~
~~ ~ ~~~ - ~ ~~~~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~
~~~ ~~~ ~~~ ~~~
CHAPITRE DEUXIEME
ANALYSE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005
A TRAVERS LA MATRICE DE COMPTABILITE
SOCIALE
Dans ce travail, il est question de faire une analyse en
équilibre général des éventuels effets statique de
l'UD du COMESA sur l'économie et le bien-être des populations
congolaises. Une telle analyse requiert l'utilisation d'une MCS pour le
calibrage du MEGC sur l'économie congolaise32. Dans ce
chapitre, il est question d'analyser les caractéristiques de
l'économie congolaise, et cela à travers la matrice de
comptabilité sociale de 2005. Il sera question de construire le cadre
comptable (II.1) et de l'analyser en vue de dégager les principales
caractéristiques de l'économie congolaise (II.2).
II.1. MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE DE LA R.D. CONGO
POUR L'ANNEE
2005 (MCS-R.D.C 2005)
Une MCS est un tableau à double entrée qui donne
une vue d'ensemble d'une économie donnée, pendant une
période de temps donnée, généralement une
année. « Elle retrace les flux comptables entre les agents
économiques ayant pris place dans une économie donnée. Ces
flux se présentent sous forme de recettes en ligne et de dépenses
en colonne. Ainsi, un chiffre à l'intersection d'une ligne et d'une
colonne donnée indique les paiements du compte correspondant à la
colonne au compte représentant la ligne. La cohérence comptable
d'une MCS est garantie par l'égalité entre les recettes totales
(ligne) et les dépenses totales (colonne) pour chaque
compte33»
La matrice de comptabilité sociale (MCS) est
définie aussi comme un outil permettant de présenter les comptes
du Système de Comptabilité Nationale (SCN). En effet, le SCN
consiste en un ensemble cohérent, logique et intégré de
données macro-économiques, organisées sous forme de
comptes de flux, de comptes de patrimoine et de tableaux, qui s'appuie sur un
ensemble de concepts,
32 Blaise NLEMFU (à paraître) en a
construit une MCS, comprenant 2 facteurs de production, 5 agents
institutionnels
33 Ismaël FOFANA, Elaborer une Matrice de
Comptabiité Sociale pour l'analyse d'impacts des chocs et politiques
macroéconomiques, CIRPEE, Quebec, 2007, p.3
de définitions, de nomenclatures et de règles de
comptabilisation approuvés au plan international. Il propose un cadre
comptable complet, au sein duquel les données économiques peuvent
être exploitées et présentées sous une forme qui
convient aux besoins de l'analyse économique, de la prise de
décisions, et de la définition des politiques. (Système de
Comptabilité Nationale de 1993)34.
Les premières matrices de comptabilité sociale
de la R.D.C remontent aux années 1980 et 1987 respectivement, et se
fondent sur le Système de Comptabilité Nationale de 1968, (United
Nations, Economic Commission for Africa, 1984 et Kamiantako, 1993). La
particularité de la matrice de comptabilité sociale de 2005
(MCS-RD005) est qu'elle s'appuie sur les comptes nationaux
élaborés selon le SCN93, dans le cadre d'un programme
d'assistance technique du Fonds Monétaire International (FMI) qui vise,
outre le renforcement des capacités dans le secteur des statistiques du
secteur réel, d'aider la R.D.C à être à jour en
matière de la comptabilité nationale.
Dans cette optique, deux années ont été
retenues pour l'élaboration des comptes nationaux : les années
2005 et 2006, comme année de base et année courante
respectivement. C'est dans ce contexte que nous avons élaboré la
présente Matrice de Comptabilité Sociale de la R.D.C pour
l'année 2005 : « MCSRD005 ». La MCS-RDC 2005 est une matrice
agrégée (ou macroéconomique). Elle offre une
présentation cohérente des transactions qui ont eu lieu au sein
de l'économie congolaise au cours de l'année 2005 et fournit en
outre, la base comptable d'un cadre analytique susceptible de faciliter les
choix des décideurs de la politique économique (Decaluwé,
Martens et Savard, 2001). L'économie de la RDC de l'an 2005 sera
présentée à travers le tableau des ressources et des
emplois (TRE)35 communément appelé Tableau
Entrées- Sorties (TES) et le tableau des comptes économiques
intégrés (TCEI)36 le Tableau de la distribution des
inputs (TDI)37 Tableau de distribution des outputs38. Le
TES et le TCEI seront
34 Blaise NLEMFU, la MCS pour l'économie de
la République Démocratique du Congo, 2005
35 Hubert H.V.GBOSSA, les travaux de
comptabiité Nationale: séminaire de présentation des
résultats des comptes nationaux selon le SCN93, Kinshasa, 2008, p.
20
36 Idem
37 James WABENGA Yango, Analyse de
l'intégration économique au moyen d'un modèle
d'entrées-sorties : « cas de la RDC en 2005 », TFC,
Inédit, UNIKIN, 2008, p.63
38 Idem
à la base de la construction de la matrice de la
comptabilité sociale(MCS)39 de la RDC pour l'année
2005.
La MCS d'une petite économie ouverte au reste du monde
possède cinq types de comptes :
Le compte des activités ;
Le compte des produits ;
Les comptes des facteurs ;
Les comptes des institutions ;
Le compte d'épargne investissement.
II.1.1. Structure de la MCS-RD005
Bien que la MCS puisse prendre diverses configurations, sa
présentation sous forme de tableau entrée-sortie constitue une
caractéristique commune. Elle retrace les flux comptables prenant place
dans une économie à une période donnée,
généralement une année. Ces flux se présentent sous
forme de recettes en ligne et de dépenses en colonne. Ainsi, un chiffre
à l'intersection d'une ligne et d'une colonne donnée indique les
paiements du compte correspondant à la colonne au compte
représentant la ligne. La cohérence comptable d'une MCS est
garantie par l'égalité entre les recettes totales (ligne) et les
dépenses totales (colonne) pour chaque compte. Le degré de
désagrégation des comptes d'une MCS peut varier selon les besoins
de l'étude et la disponibilité des
données40.
En général, une MCS standard se présente
sous forme de six (6) comptes agrégés: un compte courant des
facteurs productifs (travail et capital) ; un compte courant des unités
institutionnelles résidentes (ménages, firmes et gouvernement) ;
un compte des activités productives ; un compte de produits (biens et
services) ; un compte de capital; et enfin, un compte courant du reste du monde
(tableau 4).
Le compte des facteurs productifs
est représenté par le travail et le capital, chacun d'eux pouvant
être décomposé en plusieurs sous-comptes selon
39 Haykel H. SALEM, la construction de la MCS
Macroéconomique, université de Mons, Tunisie, 1996, p.3
40 Ismaël FOFANA, Elaborer une Matrice de
Comptabiité Sociale Pour l'Analyse d'Impacts des Chocs et Politiques
Macroéconomiques, Version révisée - Octobre 2007
les objectifs de l'étude et la disponibilité de
données. Les facteurs reçoivent les revenus de la vente de leurs
services aux activités de production (ligne 1) sous forme de salaire et
de loyer du capital, et sont ensuite distribués aux unités
institutionnelles (colonne 1) sous forme de revenus de travail et de
capital.
Le compte des unités institutionnelles
résidentes comprend les souscomptes "ménages",
"entreprises", et "Etat et administrations publiques", chacun pouvant
être désagrégé à son tour en plusieurs
sous-comptes.
· Le sous-compte des ménages
perçoit des revenus de facteurs (travail et capital), et des
revenus de transfert des entreprises, de l'État et du reste du monde
(ligne 2). Il verse des taxes et des prélèvements sociaux,
acquiert des biens et services de consommation, procède à des
transferts aux autres unités institutionnelles; le revenu
résiduel est investi/désinvesti par le ménage via le
compte de capital (colonne 2).
· Le sous-compte des entreprises reçoit
une part des profits générés par les activités
productives, et des revenus de transfert des autres unités
institutionnelles résidentes et du reste du monde (ligne 2). Ce revenu
est partiellement transféré sous forme d'intérêt, de
dividende, de loyer, d'impôt et de prélèvement social
obligatoire aux propriétaires d'actifs financiers, aux actionnaires et
à l'État ; le résidu du sous-compte des entreprises est
imputé au compte de capital (colonne 2).
· Le sous-compte de l'Etat et des administrations
publiques retient une part des revenus générés par
les agents et les transactions économiques sous forme de
prélèvement obligatoires (impôts sur le revenu et la
richesse, impôts sur la production et sur les produits, et impôts
et taxes sur les importations et les exportations) et des revenus de transfert
des autres institutions résidentes et du reste du monde (ligne 2). Le
revenu du compte de l'Etat et des administrations publiques est alloué
aux achats de services de l'administration publique, des transferts et des
subventions aux ménages, aux sociétés et au reste du
monde; le revenu excédentaire ou déficitaire est
transféré au compte de capital (colonne 2).
Le compte des activités
productives génère des recettes de la vente de
produits7 (ligne 3). Les dépenses de ces activités (colonne 3)
incluent l'achat de matière première et de produits
intermédiaires, le paiement de service locatif des
facteurs (travail et capital) et le paiement de taxes sur la
production net de subvention.
Le compte des produits achète
des biens et services (colonne 4) des producteurs locaux et étrangers
(importations), pour les céder aux ménages, aux administrations
publiques et aux entreprises des branches de production, sous forme de
consommation finale, d'intrants productifs et d'investissement (ligne 4).
Le compte d'investissement combine
la formation brute de capital fixe et les changements de stocks. Il collecte
les épargnes des unités institutionnelles résidentes et
non résidentes (ligne 5) pour l'investissement (colonne 5).
Finalement, les transactions entre les agents résidents
et non résidents sont consignées dans le compte du
reste du monde qui reçoit les revenus de vente des biens
et services à l'économie nationale (importations) et des
transferts des agents résidents (ligne 6). A son tour, le reste du monde
achète des biens et services à l'économie nationale
(exportations) et transfère des revenus aux unités
institutionnelles résidentes, avec soit un solde excédentaire ou
investissement net des agents non résidents dans l'économie
nationale, soit un solde déficitaire ou investissement net des nationaux
à l'étranger (colonne 6).
En somme, la MCS est une synthèse des opérations
comptables ayant pris place au sein d'une économie au cours d'une
période donnée, en général, une année. Ces
informations sont indispensables à l'analyse d'impacts des chocs et
politiques macroéconomiques sur la croissance et la réduction de
la pauvreté dans les pays en développement avec pour but ultime,
éclairer les choix politiques. Par conséquent, disposer d'une MCS
fiable et cohérente est une étape incontournable qui
mérite une attention particulière, tant au niveau des sources de
données primaires qu'à leur compilation pour l'élaboration
de la MCS. La construction d'une MCS standard fait principalement recours
à deux types de tableau des comptes nationaux : le Tableau des
Ressources et des Emplois (TRE) et le Tableau des Comptes Economiques
Intégrés (TCEI)41. La section suivante est
consacrée à la description de ces tableaux.
41 Appelés précédemment
Tableau Entrée-Sortie ou TES, et Tableau d'Ensemble Économique ou
TEE.
TABLEAU 4. STRUCTURE DE LA MCS STANDARD
Activités
3
Ventes Domestiques
Exportations
4
Consommation Intermédiaire
Consommation d'Investissement
Produits
5
Balance du Compte Courant
Capital/ Investissement
6
Importations
Reste Du Monde
1
Paiement aux facteurs
Facteurs
Facteurs
1
Activités
3
Produits
4
Reste Du Monde
6
Unités Institutionnelles Résidentes
2
Capital/ Investissement
5
Unités Institutionnelles
Résidentes
|
2
|
Revenus de facteurs
|
Transferts
|
Taxes et subventions de production
|
Taxes et subventions sur les produits
|
|
Transferts
|
Source : Elaboration
de la MCS d'Ismaël Fofana
TABLEAU 5. STRUCTURE DE LA MATRICE DE COMPTABILITE
SOCIALE DE LA RDC EN 2005
Travail
(1)
|
FACTEURS DE Travail (1)
|
PRODUCTION Capital (2)
|
Ménages (3)
|
UNITES INSTITUTIONNELLES Sociétés
(4)
|
Taxes & Subv.(5)
|
Etat (6)
|
Branches (7)
Paiement facteur travail
|
Produits (8)
|
E-I (9)
|
RDM (10)
Paiement du facteur
|
TOTAL
Rev. du facteur
|
Capital
(2)
|
|
|
|
|
|
|
Paiement facteur capital
|
|
|
|
Rev. du facteur capital
|
Ménages
(3)
|
Revenu du facteur travail vers Mén.
|
Rev. du facteur capital vers mén.
|
Transferts courants divers
|
Dividendes &transferts divers
|
|
Transferts courants &intérêts
|
|
|
|
Transferts courants
|
Rev. des Mén.
|
Sociétés
(4)
|
|
Rev. du facteur capital vers les
sociétés
|
Contributions sociales vers sociétés
|
|
|
|
|
|
|
Transferts courants
|
Rev. des entreprises
|
|
Taxes & Subv.(5)
|
|
|
Impôts sur le rev. & le patrimoine
|
Impôts sur le rev. & le patrimoine
|
|
|
Taxes & Subv. Sur la production
|
Taxes & Subv. Sur produits
|
|
|
T.V.A & Expl.
|
Etat (6)
|
|
Rev. du capital reçu par les APU
|
Contributions sociales vers APU
|
Dividendes & transferts divers
|
Taxes & Subv.
|
|
|
|
|
Transferts courants
|
Recettes de L'Etat
|
Branches
(7)
|
|
|
|
|
|
|
|
Ventes domestiques
|
|
|
Prod. Dom. totale
|
Produits
(8)
|
|
|
Consommation finale effective des mén.
|
|
|
Conso. Fin.
effective
|
Consommation intermédiaire
|
Marges commerciale s &transport
|
Consomm ation Invest.
|
Exports
|
Demande du bien composite
|
|
E-I (9)
|
|
|
Epargnes des mén.
|
Epargne Entreprises
|
|
Epargne publique
|
|
|
|
Epargne étrangère
|
Epargne Agrégée
|
RDM (10)
|
Revenu du facteur travail vers Rdm
|
|
Transferts courants divers
|
Dividendes & transferts courants
|
|
Transferts courants & intérêts
|
|
Importations hors taxes
|
|
|
Paiements des échanges
|
TOTAL
|
Valeur ajoutée du travail
|
Valeur ajoutée du capital
|
Dépenses totales
des mén.
|
Dépenses totales des entr.
|
T.V.A & d'expl.
|
Dép. publ. totales
|
Prod. Totale aux prix de base
|
Prod. Totale aux prix
du marché
|
Invest. Agrégés
|
Recettes des échanges Ext.
|
|
Source : Blaise
NLEMFU(2010) BAHATI MULUNGULA Alain Billy
|
Union Douanière du COMESA et Ses Enjeux sur
l'Economie de la RDC : « Une Evaluation Par un MEGC
»
|
|
|
|
|
|
|
|
P a g e 49
|
|
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|
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|
TABLEAU 6. MCS-RDC 2005 AGREGEE (EN MILLIONS DE FC
COURANTS DE 2005)
Travail (1)
Capital (2)
FACTEURS DE PRODUCTION UNITES
INSTITUTIONNELLES
Ménages (3)
Sociétés (4)
Etat (6)
Taxes & Subv.(5)
Branches (7) Produits (8) E-I (9) RDM (10)
TOTAL
Travail
(1)
|
|
|
|
|
|
|
969487
|
|
|
4219
|
973706
|
Capital
(2)
|
|
|
|
|
|
|
4252265
|
|
|
|
4252265
|
Ménages
(3)
|
958396
|
3094378
|
51458
|
632733
|
|
196897
|
|
|
|
32173
|
4966035
|
Sociétés
(4)
|
|
1094631
|
12796
|
|
|
|
|
|
|
41228
|
1148655
|
|
Taxes & Subv.(5)
|
|
|
30058
|
25136
|
|
|
45174
|
203182
|
|
|
303550
|
Etat (6)
|
63256 39074 157879 303550 219578 783337
|
Branches
(7)
|
|
|
|
|
|
|
|
8105406
|
|
|
8105406
|
Produits
(8)
|
|
|
4641404
|
|
|
240245
|
2838480
|
|
681418
|
1242930
|
9644477
|
|
E-I (9) 182108 203058 278280 17972
681418
|
RDM (10)
|
15310
|
|
9137
|
129849
|
|
67915
|
|
1335889
|
|
|
1558100
|
TOTAL
|
973706
|
4252265
|
4966035
|
1148655
|
303550
|
783337
|
8105406
|
9644477
|
681418
|
1558100
|
|
Source : Blaise
NLEMFU(2010)
II.1.2. MCS-RD005 ET COHERENCE INTERNE
La cohérence interne d'une matrice de
comptabilité sociale est garantie par le fait que, pour chaque compte,
le total de la ligne correspond au total de la colonne, c'est-à-dire les
recettes totales sont identiques aux dépenses totales. En effet, les
recettes sont enregistrées en ligne (indice i) et les dépenses en
colonne (indice j), l'élément général d'une matrice
étant i j, défini comme la dépense du compte j (i = 1,2,3,
,n) qui constitue la recette du compte i (i = 1,2,3,....,n). Ainsi, la
cohérence interne d'une matrice peut se résumer, dans le cas du
compte p, par :
n
~ tpj
j=1
Total des
Recettes du
compte p
|
n
= ~ ~~~
~~~
Total des
Dépenses du
compte p
|
La MCS détaillée de l'économie congolaise
pour l'année 2005 est donnée au tableau 1 en annexe A. Cependant,
pour réaliser le test de cohérence interne, nous allons nous
appuyer sur sa forme réduite42 présentée au
tableau 5. Ainsi partant de ce dernier, on y trouve dix comptes
numérotés de 1 à 10.
La lecture de cette matrice commence par le compte 7 des
branches d'activités de production, source de revenus au sein de
l'économie. En colonne, les branches d'activités de production de
l'économie congolaise ont réalisé une production totale de
8.105.406 millions de Francs congolais courants de 2005 (Mfc). Elles
achètent, pour ce faire, 2.838.480 Mfc d'intrants intermédiaires;
du reste, ils distribuent 969.487 et 4.252.265 Mfc sous forme de revenus de
facteurs travail et capital respectivement. Elles paient 45.174 Mfc à
titre d'impôts indirects sur la production à l'Etat. En ligne, les
produits issus du processus de production sont vendus au prix de base ou encore
mieux sont versés au compte de produits; les rentrées
tirées de ces ventes constituent les recettes de ces branches soit
8.105.406 Mfc. Le compte 8 de produits fait ressortir, en colonne, les
ressources totales (9.644.477 Mfc), c'est-à-dire l'offre
42 Cette agrégation a
été réalisée, partant du tableau 1 (en annexe A),
au niveau des comptes de `Taxes et subvention', de ` Branches
d'activités' et de `Produits' d'où le tableau 5.
globale en biens et services; une partie de ces produits
(8.105.406 Mfc) provient du système productif national alors que l'autre
partie (1.335.889 Mfc) est importée du reste du monde; il convient
d'ajouter à ces deux composantes les taxes sur les produits (45.174 Mfc)
ainsi que les marges commerciales et de transport. En ligne, ces ressources
disponibles sont ensuite affectées à la consommation finale de
l'Etat et des ménages (respectivement 4.641.404 et 240.245 Mfc),
à la consommation intermédiaire (2.838.480 Mfc), à
l'investissement (681.418 Mfc) et enfin à l'exportation (1.242.930
Mfc).
Le compte d'accumulation (compte 9) tire l'essentiel de ses
recettes (ligne 9) des épargnes collectées auprès de
ménages (182.108 Mfc), des entreprises (203.058 Mfc), de l'Etat (278.280
Mfc) et du Reste du Monde (17972 Mfc), constituant ainsi une source de
financement de l'investissement de la Nation (colonne 9).
Les recettes du reste du monde (compte 10, ligne 10)
s'élèvent à 1.558.100 Mfc; le gros de ces recettes
provient des importations de produits (1.335.889 Mfc); une bonne partie est
aussi versée par les ménages (9.137 Mfc), l'Etat (67.915 Mfc) et
les entreprises (129.849 Mfc) comme paiement de transferts courants. Le solde
est constitué de revenus de facteurs (15.310 Mfc) payés par
l'économie nationale sur les investissements des étrangers dans
le pays. Les dépenses courantes du reste du monde (colonne 10) sont
ventilées de la manière suivante : exportations, soit 1.242.930
Mfc, transferts courants aux ménages, aux entreprises et à l'Etat
à concurrence de 32.173 Mfc, 41.228 Mfc et 219.578 Mfc respectivement et
revenus de facteurs (4.219 Mfc) versés à l'économie
congolaise; sur ce compte apparaît un agrégat important dont le
montant est égal à 17.972 Mfc; il est connu sous le nom
d'épargne étrangère et est égal, au signe
près, au solde du compte courant de la balance des paiements
extérieurs. Il est parfois aussi appelé, dans l'hypothèse
de déficit, importation nette de capital étranger dans la mesure
où le déficit courant extérieur est identique à la
somme des importations de capitaux (investissements directs, prêts et
subventions de capital) nettes des exportations de capitaux (dont le
remboursement du principal de la dette extérieure) et de la diminution
des avoirs extérieurs monétaires; auquel cas, l'épargne
étrangère est positive. Par contre, sous l'hypothèse
contraire, il
s'agirait d'une exportation nette de capital et l'épargne
étrangère serait affectée de signe négatif.
Les recettes totales des entreprises (compte 4, ligne 4) sont
de deux natures : les revenus factoriels (1.094.631 Mfc) et les transferts
courants. Ces derniers sont versés par les ménages et le reste du
monde pour des valeurs égales à 12796 Mfc, et 41228 Mfc
respectivement. Ces recettes servent à couvrir les dépenses de
transfert courant des entreprises et le reste, soit 203.058 Mfc, est
épargné; quant aux transferts versés par les entreprises,
632733 Mfc vont aux ménages, 25136 Mfc et 157879 Mfc viennent gonfler
les recettes de l'Etat respectivement à titre de taxes et de transferts
courants, alors que le reste du monde en bénéficie 129849 Mfc.
La même lecture peut être faite pour les deux
autres institutions (les Ménages, compte 3 et l'Etat, compte 6) tout en
mentionnant, néanmoins, leurs dépenses de consommation finale
(voir tableau 6).
Terminons la lecture de notre matrice par le compte des
facteurs de production qui comprend deux sous comptes : les facteurs travail et
capital. Le compte capital (compte 2) est constitué à la
deuxième ligne de la valeur ajoutée versée au facteur
capital sous forme d'excédent brut d'exploitation (4.252.265 Mfc). Cette
valeur ajoutée est versée directement en colonne et en partie aux
ménages (pour le capital des entreprises individuelles, soit 3.094.378
Mfc) puis au compte des entreprises (pour le capital détenu par les
sociétés, soit 1.094.631 Mfc) et enfin au compte de l'Etat (pour
le capital détenu par l'Etat, soit 63.256 Mfc). Par contre, le compte
facteur travail (compte 1), est constitué, à la première
ligne d'une part, de la valeur ajoutée versée sous forme de
salaires bruts (969.487 Mfc), et d'autre part des revenus de facteurs (4.219
Mfc) versés à l'économie congolaise par le reste du monde.
Alors que la première colonne correspond au paiement versé aux
ménages qui détiennent le facteur travail (958.396 Mfc) et au
reste du monde (15.310 Mfc). De la lecture de la MCS-RD005, il en
découle qu'elle possède une structure comptable cohérente.
Autrement dit, la somme des recettes pour chaque ligne i est égale
à la somme des dépenses de la colonne j correspondante (voir
tableaux 4 et 6).
II.1.3. MCS-RD005 ET COHERENCE EXTERNE
La coherence externe au sein de la MCS-RD005 doit être
verifiee à travers trois identites comptables macroeconomiques appelees
aussi « equilibres comptables macroeconomiques ».
Ces equilibres sont donnes par les trois identites comptables
suivantes :
PIB + IM = C + G + IT + EX
et
IM + REV = EX + TRrdm + SR
ou
IT = SM + SE + SG + SR
Avec
PIB : Produit Interieur Brut au prix du marche ;
IM : Importations de produits au prix CAF ;
C : Consommation privee ;
G : Consommation Publique ;
IT : Investissement ;
EX : Exportations de produits aux prix franco de bord ;
REV : Revenus du capital ou revenus de facteurs (nets) payes au
reste du
monde ;
TRrdm : Transferts courants (nets) en provenance du
reste du monde et du gouv ;
SM : Epargne des Menages ;
SE : Epargne des Entreprises ;
SG : Epargne de l'Etat ;
SR : Epargne Etrangère.
Sur la base du tableau 3, nous pouvons demontrer que les trois
identites comptables macroeconomiques sont verifiees. En effet, de la
première equation, on obtient l'identite comptable macroeconomique des
ressources et des emplois assurant la coherence globale de la MCS-RD005,
à savoir :
PIB (5 470 108) +IM(1 335
889)=C(4641404)+G(240245)+IT(681418)+EX(1242930)
puis l'equilibre sur le marche exterieur :
IM (1 335 889) +REV (11 091) =EX (1242930) +TRrdm (86 078)
+SR(17972)
et enfin, l'equilibre entre l'epargne et l'investissement lequel
est donne par :
/T(681418)= Sm(182108)+SE(203058)+SG(278280)+SR(17972)
Il ressort de ce qui précède que la MCS-RD005,
notre cadre comptable, est cohérente. Autrement dit, elle satisfait les
équilibres comptables (tableau 6), encore dits équilibres ex
post. Ainsi, l'ensemble de ces équilibres constitue ce qui est
appelé la situation de référence de l'économie
congolaise en 2005. Cependant, pour pouvoir l'utiliser à la
problématique de notre étude, une ventilation
supplémentaire de quelques comptes s'avère nécessaire.
C'est l'objet du point suivant.
TABLEAU 7. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA
MCS-RD005.
Equations, variables et correspondance avec la
matrice
1. Equilibre sur le marché de biens et
services : PIB+IM=C+G+IT+E~
PIB au prix du marché : PIB =
t(1,7)+t(2,7)+t(5,7)+t(5,8) Importations des biens et services (aux prix
CIF) : IM = t(10,8)
Consommation privée : C = t(8,3)
|
|
Valeurs43
5 470 108
1 335 889
=
6 805 997
=
4 641 404
240 245
|
Consommation publique : G = t(8,6)
|
|
681 418
|
Investissement : IT = t(8,9)
|
|
1 242 930
|
Exportations de produits au prix franco de bord : EX =
t(8,10)
|
|
|
2. Equilibre sur le marché extérieur :
IM+REV=EX+TRrdm+SR
|
|
|
Importations des biens et services (aux prix CAF) : IM
= t(10,8)
|
|
1 335 889
|
Revenus nets de facteurs payés au Rdm : REV =
t(10,1)--t(1,10)
|
|
11 091
|
|
|
=
|
|
|
1 346 980
|
|
|
=
|
Exportations des produits aux prix franco de bord : EX
= t(8,10)
|
|
1 242 930
|
Transferts courants nets en provenance du Rdm :
TRrdm = t(3,10)+t(4,10)+t
|
(6,10)
|
86 078
|
--t(10,3)+t(10,4)+t (10,6)
|
|
Epargne du Reste du monde : SR = t(9,10)
|
|
17 972
|
3. Equilibre entre investissement - épargne :
IT= SM+SE+ SG+SR
|
|
|
|
Investissement : IT = t(8,6)
|
|
681 418
=
|
|
|
182 108
|
Epargne des ménages : SM = t(9,3)
|
|
203 058
|
Epargne des firmes : SE = t(9,4)
|
|
278 280
|
Epargne du Gouvernement : SG = t(9,6)
|
|
17 972
|
Epargne du reste du monde : SR = t(9,10)
|
|
|
Source : Blaise NLEMFU
(MCS2005)
43 En millions de francs
congolais courants de 2005
Figure 1 : Le Flux circulaire des revenus dans la
MCS-RD005
Producteurs
Coûts de facteurs Salaires et Rentes
Epargnes
Taxes Indirectes
Intermédiaires
Revenus des Ventes
Importations
Tarifs d'importations
Et autres transferts
Marché des facteurs
Reste du Monde
Marché des B&S
Exportations
Taxes et autres Transferts
Consommation finales
Transfert courants
Ménages
Transfets
Entreprise
Etat
Epargne -Inv
Epargne Etrangère
Source : Cours de Comptabilité
Nationale, prof. KAMIANTAKO M.A
II.2. CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE CONGOLAISE EN
2005
Les caractéristiques de l'économie congolaise
sont décrites par La structure de la matrice de comptabilité
sociale comporte quatre branches d'activités que sont l'Agriculture
(Agriculture, élevage et pêche ; Sylviculture, Exploitations
forestière et Services annexes), l'Industrie (Extraction ; Industrie
alimentaire, Boisson et Tabac ; Industrie d'Habillement, Textile et Cuir ;
Industrie du Bois ; Industries chimiques ; Industrie des produits
minéraux non métalliques ; Autres industries ;
Électricité, Gaz, Vapeur et Eau ; Construction et Travaux
publics), les Services marchands (Commerce ; Restauration et hôtel ;
Transport, Entrepôts et Télécommunication ; Education et
Santé ; Banques et Assurances ; Autres services marchands ; Production
des services domestiques ; Services d'intermédiation financière
indirectement mesurés) et les Services non marchands comprenant la
production collective des Administrations Publiques. Hormis l'Etat et le reste
du monde, les unités institutionnelles intégrées à
la matrice sont les ménages publics et les autres ménages
regroupant les ménages privés formels et informels, et les
ménages chômeurs ou inactifs. Dans les lignes qui suivent, nous
présentons les caractéristiques de l'économie congolaise
au cours de l'année 2005.
Structure du Produit Intérieur Brut (PIB) de la
R.D.Congo en 2005 Le tableau 8 présente le PIB et ses emplois : En 2005,
le PIB aux coûts des facteurs est évalué à 5.266.926
millions de francs congolais. Exprimé en franc congolais de 2005, le PIB
aux prix du marché s'élève à 5.470.108 millions. Le
revenu généré par le PIB en 2005 est composé pour
96,286% de la rémunération des salariés et de
l'Excédent brut d'exploitation contre 3,714 % pour des impôts sur
importations et exportations, et autres impôts sur les produits. Il est
important de souligner la faiblesse de la pression fiscale, soit 3,714 % du
PIB. La répartition de la demande finale selon ses grandes composantes
montre qu'en 2005, le PIB est affecté pour 89,24% à la
consommation finale (dont 84,850% pour les ménages et 4,392% pour les
administrations publiques), et pour 12,201% à la formation brute de
capital fixe. On note la faiblesse de l'investissement (soit 12,457% du PIB),
phénomène que l'on retrouve dans nombre de pays d'Afrique
subsaharienne.
TABLEAU 8. STRUCTURE DU PIB EN 2005
COMPOSANTES DU PIB
VALEUR EN FC DE 2005 EN % DU PIB
4.641.404
84,850
Consommation privée
240.245
4,392
Consommation Publique
Formation Brute de capital fixe 667.428
12,201
Variation des stocks 13.990 0,256
Exportations 1.242.930 22,722
Importations 1.335.889 -24,422
PIB au prix du marché 5.470.108 100,00
Taxes indirectes nettes 203.182 3,714
PIB aux coûts des facteurs 5.266.926
96,286
Source : Matrice de
comptabilité Sociale, MCS-RD005, en millions de Francs congolais de
2005
1. Secteurs de production
L'analyse sectorielle de la production et de la valeur
ajoutée fait ressortir les caractéristiques suivantes : une
prédominance des activités industrielles et des services
marchands dans la production totale soit 42,601% et 36,002% respectivement.
Leurs parts dans la valeur ajoutée représentent 35,061% pour les
industries contre 38,650% pour les services marchands. Elles sont suivies par
le secteur agricole 17,481% dans la production totale contre 22,971% dans la
valeur ajoutée (tableau 9). Cette situation relève de la faible
utilisation de consommations intermédiaires soit 36 % au total. En
d'autres termes, les secteurs de production ont consacré un faible
pourcentage de leur production totale à l'achat de biens
intermédiaires ; ce qui souligne l'existence des faibles effets
d'entraînement intersectoriels, voire des faibles liaisons en amont au
sein de l'économie congolaise au cours de l'année 2005.
TABLEAU 9. STRUCTURE DE LA PRODUCTION EN
2005
Services Marchands 36,002 38,650 69,161
Production Collectives des APU
|
3,915
|
3,318
|
54,592
|
TOTAL
|
100,00
|
100,00
|
64,423
|
Valeur Ajoutée/Prod
VAj/XSj
84,655
53,020
Agriculture
Industries
SECTEURS DE PRODUCTION
production
XSj/XST
42,601
17,481
Part sectorielle (%)
Valeur Ajoutée
VAj/VA
22,971
35,061
Source : Matrice de la
comptabilité sociale, MCS RD005
Pour ce qui concerne l'économie congolaise, au cours de
l'année 2005, ce sont les services marchands qui constituent la branche
prioritaire clé, le secteur clé de l'économie, occupant
une meilleure place dans la hiérarchie de la demande (1,83) tout comme
dans celle de l'offre (1,86) voir tableau 10, l'inverse de la matrice de
Leontief.
TABLEAU 10. MATRICE DES COEFFICIENTS DE
LEONTIEF
Agriculture
|
1,03
|
0,11
|
0,04
|
0,03
|
1,21
|
|
|
|
|
|
|
Industrie
|
0,1
|
1,18
|
0,42
|
0,3
|
2
|
Agriculture Industrie
Service march
Serv Non March TOTAL
Service
|
0,05
|
0,1
|
1,37
|
0,34
|
1,86
|
March
|
|
|
|
|
|
Serv non march
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
TOTAL 1,18 1,39 1,83 1,67 ,07
|
Source : nos calculs à
partir du logiciel IOW
2. Structure du commerce international
a) Flux commerciaux
L'économie congolaise est extravertie
c'est-à-dire qu'elle est très dépendante de
l'extérieur. Les importations des biens et services représentent
24,42% du PIB en 2005, alors que les exportations n'en représentent que
22,72% (tableau 6), ce qui contribue, dans une large mesure, au renforcement du
caractère structurel du déficit de la balance courante.
Cependant, les dynamiques sectorielles ne sont pas les mêmes (voir
tableau 8). Les produits industriels (dont essentiellement les produits
miniers) sont encore de loin la première source des devises. Sa part
dans les exportations congolaises est de 75,39% et représente 26,9% de
la production totale en 2005. Les services marchands assurent 15,27% des
rentrées de devises. La production collective des APU fournit autour de
8,1% des exportations soit 31,71% de la production totale. Le secteur agricole
ne contribue que très modestement aux exportations
(1,25%). Dans l'ensemble, les exportations ont
représenté 15,25% de la production totale en 2005, contre 84,75%
destinés au marché domestique. Les principales activités
en terme de volume des importations en 2005 sont les industries (78,59%), les
services marchands (15,72%), la production collective des APU (7,05%) et enfin,
l'agriculture (2,55%). La part des importations dans la demande domestique est
de 29,98% pour les produits industriels, 16,28% pour la production collective
des APU, 7,05% pour les services marchands et 2,39% pour les produits agricoles
(voir tableau 11).
TABLEAU 11. STRUCTURE DU COMMERCE INTERNATIONAL EN
2005
|
Elasticités du
|
Droit de
|
Part sectorielle (%)
|
|
commerce ext.
|
douane en %
|
|
Secteurs de production
|
CES
|
CET
|
TIM/IM
|
Mi/M
|
Mi/Qi
|
EXi/EX
|
EXi/XS
|
Agriculture 0,25 0,7 4,1 2,559 2,39 1,249
1,089
Industries 0,51 0,7 13,06 78,597 29,662 75,394
26,989
|
Services
|
0,33
|
0,7
|
0
|
15,721
|
7,051
|
15,217
|
6,446
|
Marchands
|
|
|
|
|
|
|
|
Production collectives des APU
|
3,27
|
0,7
|
0
|
3,122
|
16,275
|
8,141
|
31,71
|
TOTAL
|
-
|
-
|
10,37
|
100
|
16,281
|
100
|
15,25
|
Source : Matrice de la
comptabilité Sociale, MCS RD005
TIM/IM : droits de douane en % des importations
; Mi/M : part sectorielle des importations ;
Mi/Qi : part sectorielle des importations dans
les biens composites
EXi/EX : part sectorielle des exportations ;
EXi/XS : part sectorielle des exportations dans
la production totale
CES : Elasticité de substitution
constante
CET : Elasticité de transformation
constante
b) Barrières douanières
L'approche adoptée pour initialiser le modèle,
dans le cadre de notre travail, ne s'appuie pas sur la grille officielle des
tarifs douaniers tels que fournis par la Direction Générale des
douanes et Accises (DGDA) rapportés à la valeur CAF des
importations pour chaque secteur. Elle prend en compte les éventuels
rabais et autres exemptions44 accordés aux importateurs, ce
qui réduit le taux des droits de douane effectivement collectés.
Avec cette mesure, la RDC réalise des performances faibles, collectant
60,7% des taux
44 Il y a lieu de signaler l'existence
des exemptions particulières, telles que les préférences
commerciales spéciales, à cause des zones franches, des
déficits dans la collecte des droits de douane à cause des
obstacles et difficultés administratives, de la fraude ou de la
corruption.
réglementaires. Selon le FMI45, le manque
à gagner dû aux exonérations pourrait être
supérieur à 1% du PIB. Par ailleurs, une caractéristique
marquante du système fiscal congolais concerne le faible taux de
pression fiscale et les difficultés que les autorités rencontrent
pour mobiliser suffisamment de recettes fiscales afin de financer les
énormes besoins de développement du pays. Les recettes fiscales
n'atteignent pas 10% du PIB en RDC alors qu'elles sont supérieures
à 15% du PIB en moyenne en Afrique Subsaharienne (Rapport FMI, 2007). Vu
le faible taux de pression fiscale et du niveau moyen de revenu par habitant en
RDC, on aurait pu s'attendre à un rôle encore plus important des
taxes sur le commerce international, car plus faciles à collecter. Une
raison de cet apparent paradoxe peut être la porosité des
frontières avec une forte évasion des taxes sur les importations
et les exportations. Ainsi, en se basant sur le tableau 12, on remarque de
fortes disparités selon les secteurs : les droits de douane sont
pratiquement nuls pour les services marchands et les produits collectifs des
APU alors qu'ils sont de 13,06% pour les produits industriels et de 4,1% pour
les produits agricoles. Pour finir, notons que la taxe sur les importations a
contribué à hauteur de 17,68% dans les recettes totales de l'Etat
en 2005.
TABLEAU 12. PARTENAIRES COMMERCIAUX DANS LE
MODÈLE
Région du Monde
|
|
|
|
Pays Membres
|
Marché Commun de
|
l'Afrique
|
Australe
|
et
|
Burundi, Djibouti, Égypte, Érythrée,
Éthiopie, Kenya, Libye, Madagascar,
Malawi, Maurice, Ouganda, République
|
Orientale (COMESA)
|
|
|
|
Démocratique du Congo, Rwanda,
Seychelles, Soudan, Swaziland, Union des
|
|
|
|
|
Comores, Zambie et Zimbabwe.
|
Reste du Monde
|
|
|
|
Tous les Autres Pays non cités ci
dessus
|
Source : source : notre
adaptation à partir de rapport COMESA 2007
En outre, il est important de remarquer que, en 2001-2005, la
COMESA constituait le deuxième partenaire commercial de la RDC
après l'union européenne et la SADC en se basant sur le poids des
transactions commerciales (voir tableau 13). En effet, en moyenne, les
importations en provenance de la zone COMESA représentaient 15% contre
4% pour les exportations. L'Union Européenne est de loin le premier
partenaire commercial : elle fournit près de 42% des importations et
achète plus de 72% des exportations essentiellement les produits
industriels (produits miniers) et la SADC deuxième partenaire commercial
car elle importe 27% en fourniture et achète 3% des exportations.
45 FMI, Réforme de la politique tarifaire
et des taxes indirectes (Mars 2007).
TABLEAU 13. RÉGIONALISATION DU COMMERCE
EXTÉRIEUR DE LA RDC, (EN % DES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS TOTALES),
2001 - 2005 (EN MOYENNE)
Importations en % Exportations en %
CEMAC
3
0,5
SADC
27
3
COMESA 15 4
Union Européenne 42 72
Reste du Monde 13 20,5
Source : Direction of
Trade Statistics, International Monetary Fund
c) Le commerce extérieur
Depuis de nombreuses années, l'économie
congolaise a toujours présenté une balance commerciale
déficitaire : les différentes crises que le pays a
traversé ont affaiblis sa capacité de production, diminuant ainsi
le volume de ses exportations tout en le rendant fortement dépendant des
importations. En effet, comme le montre le tableau 14 ci-dessous, les
exportations de la RDC s'élèvent à millions de CDF 1 242
930 soit 22,7 % du PIB (au prix du marché), alors que les importations
s'élèvent elles à millions de CDF 1 335 889, soit 24,4 % ;
soit un déficit de la balance commerciale de l'ordre de millions de CDF
92 959, soit 1,7 % du PIB.
TABLEAU 14. EXPORTATIONS DE LA RDC (EN MILLIONS DE
CDF)
Agriculture 20331 0,37 34192 0,63
Branches d'activités
Exportations % du PIB (au
prix du marché)
Importations % du PIB (au
prix du marché
Serv Non
|
859420
|
15,71
|
105419
|
1,93
|
Marchand
|
|
|
|
|
Industrie 194012 3,55 933455 17,06
|
Services March
|
68536
|
1,25
|
221111
|
4,04
|
Prod. Coll APU
|
100631
|
1,84
|
41712
|
0,76
|
TOTAL
|
1242930
|
22,72
|
1335889
|
24,42
|
SoLde de La baLance de paiement -
92959
Source : nos calculs
à partir de la MCS de 2005
Quant à la nature des biens importés, le tableau
15 ci-dessous ressort que le gros des importations est constitué des
produits finis qui en représentent 58,70 % ; les biens
intermédiaires et de grande consommation représentent quant
à eux 22,04% ; les biens d'équipement pour l'industrie
représentent 15,31% alors que ceux destinés à
l'Agriculture s'élèvent à peine à 0,46%. Les
matières premières comme les intrants agricoles ne constituent
que, respectivement 3,04 % et 0,44 %. Une fois de plus, l'Agriculture
apparaît comme évoluant pratiquement en autarcie. Cette
ventilation des importations par catégories des biens démontre
que l'économie congolaise est très peu
productive. En effet, la grande partie de ses importations est
constituée des produits finis, alors que les importations des biens
productifs (bien d'équipement et matières premières) ne
représentent que moins de 20%. La situation est plus grave lorsque
l'Agriculture est prise à part : les importations productives en sa
faveur sont inférieures à 5%.
TABLEAU 15. VENTILATION DES IMPORTATIONS SELON LES
CATÉGORIES DES BIENS ( EN % DES OMPORTATIONS)
Catégories des biens % en Importations
Matières premières 3,04
Biens intermédiaire de grande
consommation
|
22,04
|
Produits finis 58,70
Biens d'équipement pour industrie
15,31
Biens d'équipement pour agriculture
0,46
Biens intermédiaires pour agriculture
|
0,44
|
TOTAL
|
100,00
|
Source : Calculs à partir
des données de DGDA
Ce travail traite des effets sur l'économie congolaise
de l'ouverture des frontières au commerce sur l'espace COMESA.
Remarquons que celui-ci n'est pas un partenaire commercial important de la RDC.
En effet, les produits originaires46 des pays membres du COMESA ne
représentent que 6,57 % de l'ensemble des importations. La ventilation
par catégories de biens importés garde la même tendance,
sauf pour les produits finis qui approchent les 10%.47 Ainsi le
COMESA n'est pas encore un partenaire commerciale important de la RDC.
Néanmoins, il peut le devenir très vite étant donné
que 5 de ses membres (Burundi, Rwanda, Ouganda, Soudan, Zambie et Zimbabwe) ont
des frontières communes avec la RDC sur les 9 voisins que cette
dernière compte.
46 La nomenclature de l'OFIDA emploie l' « origine
» pour désigner le pays dans lequel le bien importé a
été produit.
47 Ces chiffres sont, cependant à prendre avec
réserves étant donné l'importance des importations
frauduleuse sur les frontières de la RDC.
TABLEAU 16. ORIGINES DES IMPORTATIONS DE LA
RDC
Matières premières 6,60 93,40
Catégories des biens de la Zone COMESA Origines
des
importations en %
Reste du Monde
Biens intermédiaires de grande
consommation
|
5,70
|
94,30
|
Produits finis 0,70 99,30
|
Biens d'équipement pour industrie 9,90
90,10
Biens d'équipement pour agriculture 2,70
97,30
Intrants agricole 3,00 97,00
Source : Calcules
à partir des données de DGDA
Lorsqu'on observe la situation dans le COMESA (Tableau 18), on
remarque qu'il y a beaucoup de disparités entre les différents
membres. La RDC est son propre grand fournisseur, ceci notamment pour le cas
des réimportations des biens produits sur son territoire. Hormis
elle-même48, le Kenya est son premier partenaire commercial
16,30 % des importations des pays/COMESA, suivi de l'Ouganda, la Zambie, le
Zimbabwe et l'Egypte avec respectivement 14,07 %, 12,90 %, 6,06 %, 2,84 %. Les
autres pays ne couvrent que moins d'1 %.
TABLEAU 17. IMPORTATIONS DE LA RDC ORIGINAIRES DE PAYS
DE COMESA
Pays d'origine
Importation en %
Burundi
|
0,06
|
Congo RD
|
45,85
|
Egypte
|
2,84
|
Kenya
|
16,30
|
Madagascar
|
0,01
|
Îles Maurice
|
0,02
|
Malawi
|
0,07
|
Rwanda
|
0,27
|
Seychelles
|
0,08
|
Soudan
|
0,03
|
Swaziland
|
1,44
|
Ouganda
|
14,07
|
Zambie
|
12,90
|
Zimbabwe
|
6,06
|
Source : données DGDA
d) Les ménages congolais
Les ménages congolais sont représentés dans
notre MCS par 2 ménages représentatifs à savoir : «
les Ménages de ville (MV) et les Ménages
48 La présence de la RDC s'explique pour
des cas de réimportation.
de campagne (MC)». Soulignons que selon plusieurs
enquêtes récentes, la population congolaise vit en majeure partie
en MC, soit 70 % ; et que les populations urbaines sont
généralement mieux loties et moins précaires que les
populations rurales. En effet, les MV perçoivent, en
général, un revenu global nettement supérieur à
celui perçu par les MC. Quelque soit le milieu de résidence, les
revenus du capital sont supérieurs aux revenus du travail, soit
près du triple. En effet, les MV touchent, en millions de CDF, 2 104 177
comme loyers du capital, alors que les revenus du travail
s'élèvent seulement à millions de CDF 651 709, soit un
revenu des facteurs total de millions de CDF 2 755 886. Les MC quant à
eux reçoivent des revenus du capital et du travail de, respectivement en
millions de CDF 990 201 et 306 687, soit un revenu des facteurs total de
millions de CDF 1 296 888. Il ressort que les MV sont de loin plus
favorisés que leurs compatriotes vivant dans les milieux de campagne.
Les ménages congolais ne vivent pas seulement des revenus perçus
des facteurs de production dont ils disposent ; ils reçoivent des
transferts d'autres agents dont le RDM. Les MV reçoivent des autres
Ménages millions de CDF 9 539, tandis que les MC ne reçoivent que
millions de CDF 2 094. Ces chiffres exprimés en pourcentage des revenus
des facteurs s'élèvent pour les MV et MC, respectivement à
0,34 % et 0,16 %. La majeure partie de ces transferts, soit près de 80
%, a été versée par les MV. Les ménages congolais
reçoivent des transferts versés par les Sociétés,
les ISBL, les APU et le RDM, de l'ordre de - exprimés en pourcentage des
revenus des facteurs entre parenthèses -, respectivement pour les MV et
les MC, millions de CDF 461 194 et 217 033 (16 % et 16 %) ; 238 et 93 (moins de
1 % pour les deux) ; 122 167 et 47 509 (4,4 % et 3,6 %) ; 43 784 et 9 611 (1,5
% et 0,7 %). Encore une fois, les MV sont les plus grands
bénéficiaires de toutes les provenances de transferts.
Tous ces chiffres conduisent à un revenu global,
respectivement pour les MV et MC, de millions de CDF 3 392 808 et 1 573 227,
soit une amélioration, par rapport aux revenus des facteurs, de 23 % et
21 %.
Les ménages congolais effectuent aussi des transferts.
Les montants des transferts versés sont légèrement
inférieurs à ceux des transferts reçus, à
l'exception des MC qui versent aux autres ménages plus qu'ils ne
reçoivent d'eux. En effet, les MV et les MC versent globalement aux
autres ménages, respectivement millions de CDF 9 190 et 2 443 ; au RDM 7
343 et 1 952. Les autres dépenses en faveur des Sociétés,
des ISBL et des APU (y compris les impôts sur les revenus)
s'élèvent globalement à millions de CDF 145 042 pour les
MV, et CDF 44 688 pour les MC. Globalement tous ces transferts versés
par les ménages s'élèvent à millions de CDF 154 231
pour les MV et 47 131 pour les MC, soit en pourcentage des revenus globaux 4,5
% et 2,9 %. Ceci confirme que les ménages congolais, de façon
générale, reçoivent plus qu'ils donnent. En ce qui
concerne les consommations finales des ménages, soient les consommations
domestiques, elles s'élèvent à un montant global de CDF 3
142 000 pour les MV, et CDF 1.431.269 pour les MC, soit, respectivement, 93 %
et 91 % des revenus globaux. Quelque le milieu de résidence, la
structure de la consommation se présente globalement de la même
façon. Les trois postes qui dominent cette structure sont les biens de
l'Industrie, de l'Agriculture et ceux des SM avec respectivement 58 %, 25 % et
16 % de la consommation domestique. Le reste est réparti entre les
produits de l'Extraction et des APU. Finalement, les MC se
révèlent être meilleurs épargnants que ceux vivant
en milieu urbain. Ces derniers n'épargnent qu'environ 2,5 % de leurs
revenus globaux, alors qu'en milieu rural cette part atteint près de 7
%.
Après avoir minutieusement présenté
l'économie congolaise à travers la MCS, le chapitre suivant
traite du MEGC Statique calibré sur cette matrice.
CHAPITRE TROISIEME
IMPLICATIONS DE L'UNION DOUANIERE DU
COMESA SUR L'ECONOMIE CONGOLAISE ; UNE
ANALYSE PAR LE MODELE D'EQUILIBRE
GENERAL CALCULABLE
Le but de ce chapitre est d'analyser les implications de
l'union douanière du COMESA sur la structure économique de la RDC
et le volume du commerce, et partant sur le bien-être des ménages
congolais, en recourant à la modélisation en équilibre
général calculable statique.
III.1. MODELE D'EQUILIBRE GENERAL CALCULABLE
L'analyse des impacts dune union douanière est d'une
importance capitale, tant elle implique des effets sur la structure de commerce
au niveau aussi bien national que régional. Les instruments de politique
commerciale, comme par exemple les droits de douane, ont des effets directs et
indirects sur les prix relatifs des produits et des intrants, lesquels effets
sont transmis aux industries et aux marchés des autres économies
de la région avec lesquelles le pays commerce. Dès lors, il
convient de prendre en compte les interactions sectorielles qui en
résultent. A cet effet, la modélisation en équilibre
général offre un cadre analytique permettant de prendre en compte
ces changements de production inter et intra sectoriels, et par extension, les
variations de la demande de différents facteurs de production.
Le modèle utilisé dans ce travail est
adapté aux données de l'économie congolaise (PEP-RDC 1-1),
s'inspire du modèle PEP 1-1, développé en 2009 par
Decaluwé, Lemelin, Maisonnave et Robichaud. PEP-RDC 1-1 se distingue de
PEP 1-1 en la prise en compte de la spécification de la mesure du
bien-être dans le modèle et il est calibré en tenant compte
des particularités structurelles de l'économie congolaise,
analysées au deuxième chapitre.
III.1.1.ÉLABORATION DU MODELE D'ÉQUILIBRE
GENERAL CALCULABLE
La construction des modèles d'équilibre
général calculable, qui sont applicable à l'étude
d'une problématique déterminée, se fait suivant un
ensemble d'étapes de travail bien définies.
Généralement, ces étapes sont au nombre de neuf.
Étape 1. : L'identification de la
problématique
Dans cette étape, le modélisateur se pose la
question de savoir à quoi devrait servir le modèle, quelle serait
son utilité ou encore mieux à quelles questions est - il
censé répondre. Est-on intéressé par l'impact sur
l'économie d'un changement de dotation de facteurs de production, les
normes environnementales, la fiscalité directe ou indirecte, les termes
de l'échange extérieur, etc.
Étape 2. : La collecte des données
statistiques de base
Les données généralement utilisées
proviennent des comptes nationaux, le compte de la balance des paiements, le
tableau des échanges interactivités, les comptes des
administrations publiques, les comptes des opérations
financières, etc. Selon leur nature, ces données peuvent
être des données propres à une année
déterminée, ou encore des moyennes calculées sur un
certain nombre d'années déterminées, sont exprimées
en valeur ou en volume.
Cependant, il est rare que le modélisateur fasse
lui-même la collecte des données primaires en enquêtant
personnellement. La plupart du temps, il recourt à des bases de
données déjà construites.
Étape 3. : La Construction du cadre
comptable
Les données collectées à l'étape
précédente doivent satisfaire certains équilibres, encore
dits ex-post49. Pour cela, les constructeurs des modèles
d'équilibre général calculable ont adopté un cadre
comptable
49 A titre d'exemple : les particuliers ne
peuvent pas consommer davantage que la quantité offerte d'un
bien déterminé. Or,
l'hétérogénéité des bases de données
utilisées fait que cette identité entre quantité offertes
et
demandés n'est pas toujours obtenue du premier coup.
Il faudra donc effectuer des ajustements statistiques quisouvent
nécessiteront un réexamen des définitions
utilisées, par exemple celles des produits , voire un retour aux
données primaires elles-mêmes. (Décaluwé,
1996)
particulièrement opérationnel et connu sous le
nom de matrice de comptabilité sociale. Celle- ci est un tableau
carré à double entrée qui, lorsque complété,
donne les équilibres comptables qui doivent nécessairement
être satisfait à la période ou au moment du temps
observé, pour différentes catégories des flux et de
stocks. L'ensemble de ces équilibres constitue ce qui est appelé
la situation de référence de l'économie
étudiée.
Étape 4. : Le choix des formes
fonctionnelles
Les formes fonctionnelles sont des relations
mathématiques qui décrivent les différentes relations
technologiques et comportementales propres aux producteurs, aux consommateurs
ou à d'autres agents économiques comme l'État et le reste
du monde. En outre, ces relations sont des fonctions d'offre et de demande
d'outputs et d'inputs. Leur ensemble correspond à la vision qu'a le
modélisateur sur le fonctionnement de l'économie
étudiée basée sur l'observation des faits.
Étape 5. : Le calibrage ou choix des valeurs
numériques
Par calibrage, on entend le choix des paramètres des
formes fonctionnelles. Ces valeurs doivent pouvoir satisfaire le critère
fondamental suivant : lorsqu'introduites dans le modèle, elles doivent
permettre au modélisateur de reproduire la situation de
référence, en l'occurrence les chiffres de la matrice de
comptabilité sociale. L'hypothèse est que cette situation
correspond à l'équilibre économique compatible avec les
fonctions numériques spécifiées qui ont été
retenues.
Étape 6. : La Reproduction de la situation de
référence
Il s'agit de reproduire, à l'aide d'un modèle,
la situation de référence, compte tenu des valeurs
numériques des variables exogènes à cette situation et des
valeurs numériques des paramètres résultant de
l'opération de calibrage.
Étape 7. : L'établissement du plan des
simulations ou choix des scénarios
Ce choix est double. Il s'agira d'abord de sélectionner
les variables (prix, quantité ou valeur) ou les paramètres
(ratio, élasticité, etc.) du MEGC, dont on modifiera la valeur
numérique dans le but de traiter plus adéquatement la
problématique identifiée à l'étape 150.
Ensuite établir le plan des simulations, compte tenu des choix
précis qu'il implique, permet au modélisateur d'affiner la
problématique elle-même telle qu'elle a été
formulée à l'étape 1.
Étape 8. : La simulation
Elle consiste à résoudre le MEGC avec la ou les
nouvelles valeurs numériques choisies à l'étape 7 pour les
variables ou paramètres qui traduisent les chocs retenus. Au terme de
cette étape est obtenue la nouvelle simulation.
Étape 9. : L'interprétation des
résultats
Il s'agit, à cette dernière étape, de faire
la comparaison la plus soignée possible de la situation de
référence et de la nouvelle situation51.
Au terme de l'étape 9, l'exercice de
modélisation en équilibre général calculable peut
être considéré comme achevé. Dans certains cas,
cependant, le modélisateur serait tenté de retourner, au vu des
résultats, à l'étape 7, celle du choix du plan des
simulations, afin de modifier la nature ou l'intensité des chocs
retenus, voire aux étapes 4 ou 5, pour modifier certaines formes
fonctionnelles, ou pour changer certaines des valeurs numériques des
paramètres. Par ailleurs, ces 9 étapes sont en pratiques,
résumées en 4 grandes étapes suivantes :
50 A titre d'exemple, si c'est l'impact d'une
plus grande libéralisation du commerce extérieur qui nous
intéresse, il faudra diminuer le taux des droits des douanes à
l'importation. Il s'agit ensuite de choisir l'intensité du choc qui va
être introduit, par exemple, une diminution de ce taux de 10%. On peut
naturellement répéter la simulation des intensités de choc
différentes, à savoir successivement 10, 20 et 30% de diminution.
On peut aussi combiner deux ou plusieurs chocs dans une même simulation,
par exemple, en introduisant simultanément une baisse du taux de douane
de 10% et une augmentation de 10% des subventions aux producteurs produisant
des biens semblables aux biens importés. (Decaluwé et Al.,
1996)
51 Un MEGC, du moins quand il est
appliqué à une économie concrète, contient en
général un très grand nombre de variables. A fin de
faciliter cette comparaison des deux situations, on aura intérêt
ici à se concentrer sur la comparaison des valeurs numériques des
variables les plus susceptibles d'être affectées par la simulation
quitte à examiner d'autres variables si cette première
interprétation semble incomplète ou laisse un sentiment
d'insatisfaction. (Decaluwé et Al., 1996)
1.
le choix pour l'économie étudiée de
désagrégation de la matrice de comptabilité sociale qui
soit pertinent pour l'étude des politiques économiques que l'on
voudra simuler à l'aide du MEGC, et le remplissage pour l'année
de base de la simulation, des cases non nulles de la dite matrice ;
2. le choix des spécifications des comportements des
différents agents, activités et institutions, dont les comptes
constituent les entrées et sorties (ou lignes ou colonnes) de la
matrice.
3. le choix des valeurs prédéterminées
(paramètres ou variables) qui entre dans ces spécifications de
comportement.
4. la simulation des résultats.
Figure N°2 : Neuf Etapes d'Elaboration du
MEGC
1. Identification De La
Problématique
2. Collecte Des Données Statistiques De
BASE
3. Vérification de la cohérence internes
des Données (Cadre Comptable)
|
|
4. Choix des formes fonctionnelles et de la Fermeture
macroéconomique
|
|
5. Choix des valeurs numériques des
paramètres ou calibrage
|
|
6. Reproduction de la situation de
référence
|
|
7. Choix de plan des simulations ou choix des
scénarios
|
|
8. Simulation et obtention de la nouvelle
simulation
|
|
9. Interprétation des
résultats
|
Source : Adapté de Shoven et
Whalley (1992, p.104), (Decaluwé et Al., 2006)
Revérification de la relation entre le choc choisi et
les questions posées.
Modification de la nature et de lintensité du choc de
simulation au vu des résultats de simulation.
Modification des valeurs numériques des paramètres
au vu de simulation.
Modification des formes fonctionnelles au vu des
résultats de simulation.
III.1.2. Description du Modèle PEP1_1
Le modèle statique PEP -- RDC1_1 est une extension du
modèle
PEP1_1 qui s'adapte au modèle standard et utilise par le
reseau de recherche sur les politiques economiques et la pauvrete (PEP)
(Decaluwe et al, 2009). L'equation de la mesure du bien-être a ete
ajoutee, ce qui a requis que des ajustements soient realises dans le
modèle initial. Au point 1, nous presentons les formes fonctionnelles
du modèle statique initial, adaptees à la structure
de l'economie congolaise. Les changements à ce modèle sont
decrits au point 2. Et la liste complète des variables, des
paramètres et des equations du modèle
PEP -- RDC1_1 sera presentee dans les annexes.
III.1.2.1. Formes fonctionnelles dans le modèle
PEP -- RDC1_1
Le modèle PEP -- RDC1_1 comporte sept blocs : la
production, les
revenus et l'epargne, la demande, les prix, les echanges
exterieurs, l'equilibre sur le marche des facteurs et des produits et la
production nationale.
III.2.1.1. LES EQUATIONS
A. PRODUCTION
L'ensemble des activites de production est represente par les
indices j , j~I E CI = {J1P ... . J}. Les
firmes sont supposees operer dans un
environnement parfaitement competitif. Elles maximisent leurs
profits sous contrainte de la technologie de production et sont «
Price-taker », c'est-à-dire les prix des biens et services et des
facteurs sont consideres comme des donnees du marche. La figure 2 decrit la
technologie de production.
Figure N°2 Technologie de Production
Output(XSTi,t)
Consommation Intermediaire
totale (C/i,t)
Valeur Ajoutee (Mi,t)
CES
LEONTIEF
Travail composite (LDCi,t)
Capital Composite (KDCi,t)
Produit1(D/li,t)
Labor I(LDli,t)
Labor2(LD2i,t)
Cap.2(KD2i,t)
Cap.1 (KDli,t)
Produit2 (D/2i,t)
Note : le travail composite et capital composite
y compris la consommation intermediaire possède plusieurs sous
elements
Source : Elabore par Nlemfu MUKOKO
(memoire DEA)
Au niveau du sommet (equations 1 et 2), la production
sectorielle de chaque activite productive j combine la valeur ajoutee et la
consommation intermediaire totale dans les proportions fixes. En d'autres
termes, les deux inputs sont consideres comme strictement complementaires, sans
toute possibilite de substitution, suivant la fonction de production de
Leontief.
1. VA/ = viXST/
2. C Ii = ioiXSTi
Au deuxième niveau, la valeur ajoutee de chaque
industrie est constituee de la main-d'oeuvre composite et du capital composite,
suivant une specification à l'elasticite constante de substitution
(CES).
1
VA
3. V A/ = BiVA [fiiVALDCi-pi VA+ (1 --
fiiVA)KDCi-pi~
|
pVA
i
|
La maximisation du profit (ou minimisation du coût) par
les entreprises les mènent à utiliser la main-d'oeuvre et le
capital au point où la valeur du produit marginal de chacun est egal
à son prix (le taux du salaire et
le taux du loyer de capital respectivement).La demande du travail
qui maximise le profit total des entreprises est donnee par l'equation 4 :
~~
~~ ~~
~~~
~. ~~~~ = ~ ~~ wci KDC-
Au niveau inferieur sur la figure 2, du côte de la
valeur ajoutee, les differentes categories de travail, indexees comme l ? L=
L1,...,Ln,... , sont combinees suivant une technologie à elasticite de
substitution constante (equation 5), laquelle reflète une substitution
imparfaite entre differents types du facteur travail. La firme choisit la
composition de sa main-d'oeuvre de manière à minimiser le
coût du facteur travail, etant donne les taux de salaire relatifs
(equation 6). De la même manière, le capital composite est une
combinaison, de type CES, de differentes categories de capital, indexees k ? K=
K1,...,Kn . Comme dans le cas du facteur travail, il est suppose que les
differentes categories de capital sont des substituts imparfaits (equation 7).
La demande de chaque type de capital est le resultat de la minimisation des
coûts (equation 8).
1
LD
P.
~~~ ~~
5. LDC- = /3/.'D [? I 11 pm) LD~,~
~~
~~~,~
~~~~~ ~~~~~~~~
~~~~,~ ~ ~~~ ~~~~~
LD
6. LD1,1 =
1
KD
P.
~~~ ~~
~. ~~~~ = ~~ ~~ ~? ~~,~ ~~ ~
~ ~~~,~
~~ ~~
~~~,~ = ~~~,~
~~~~~ ~~
~. ~~~~,~ ~ ~~~ ~~~~~ KDC~
Finalement, en revenant au deuxième niveau de la figure
2, du côte de consommations intermediaires, il est suppose que les inputs
intermediaires sont parfaitement complementaires et sont combines suivant la
specification de fonction de production de Leontief (equation 9). Aucune
substitution n'est possible.
9. Mi,l = aij1,~Cli
B. REVENUS ET EPARGNES
Le modèle PEP - RDC1_1 offre la
possibilité d'avoir plusieurs
catégories des ménages et de firmes,
respectivement indexées comme h,hj ? H cAG = {H1,...,Hh,}... et f,fj E F
cAG = { F1,...,Ff,...} , ensemble avec le gouvernement (GVT), et le reste du
monde (ROW). Les éléments pour l'ensemble des agents sont
désignés par : ag,agj E AG=H?F? {GVT,ROW} =
{H1,...,Hh,...,F1,...,Fj,...,GVT,ROW}
Le modèle comporte quatre types d'agents : les
ménages, les entreprises, l'Etat et le reste du monde. Tous les revenus
sont générés à la base par les activités
productrices qui rémunèrent les facteurs de production qu'elles
utilisent aux prix d'équilibre du marché (cfr. Figure
N°3)
Figure N°3 Relations entre les
Institutions
Facteurs de production employés par
l'activité
Facteurs de production employés par
l'activité n
Transferts
Ménages
Consommation
Investissement
Epargne
Consommation
Transferts
Taxes Taxes
Travail
Transferts
Epargne
Marché des biens et services
Revenu total des facteurs
de production
Reste du Monde
Marché des Capitaux
Etat
Taxes
Emprun
Transferts
Capital
Entreprises
Transferts
Source : Adapté de Thurlow (2003)
à partir du mémoire de Blaise Nlemfu (2011)
C. MENAGES
Les revenus des menages proviennent de trois sources : le revenu
du travail, le revenu du capital et les transferts reçus des autres
agents (equation 10).
10. Ylii, = YHLh + YHKh + YHTRh
Chaque type de menage reçoit une part fixe de salaire
de chaque categorie de travail (equation 11). Également, le revenu total
du capital est distribue entre agents, y compris les menages, dans les
proportions fixes (equation 12). Enfin, le revenu des transferts est tout
simplement la somme de tous les transferts reçus par le menage h au
temps t (equation 13).
11. YHLh = ? ~~,~
~ ~~~ ? ~ ~~~,~ ~
~~12. YHKh = ? ~~,~
~ ~~~? ~ ~~,~ ~~~,~~
13. YH7'Rii = ? all TRi,~ll
En soustrayant les taxes directes et les transferts des
menages au gouvernement, du revenu total du menage h au temps t, nous obtenons
le revenu disponible (equation 14). Et après epargne et transferts
auprès des autres agents, le reste du revenu disponible est consacre
à la consommation (equation 15). Finalement, l'epargne des menages est
une fonction lineaire du revenu disponible (equation 16). Cette specification
diffère de celle du modèle « Exter » dans lequel
l'epargne est une proportion fixe du revenu. La specification de l'equation 16,
permet à la propension marginale à epargner d'être
differente de la propension moyenne à epargner.
14. YDHh = YHh - TDHh - TR9,~,~
15. CTHh = YDHh - SHh - ? ~gng TR(yng,*
16. 311 = PIXCONnShOli + ShihYDIlh
D. FIRMES
Les revenus des firmes sont constitues, d'un côte, des
parts sur le revenu du capital et, de l'autre, des transferts reçus
auprès des autres agents.
17. YFf = YFKf + YF7'Rf
18. YFKf = ? k ~? ~ ~~,~~~~,~, ~
~~,~
~~19. YF7'Rf = ? all TRf,an
En deduisant les taxes sur les revenus des firmes, de leurs
revenus totaux, ce qui nous donne les revenus disponibles de chaque firme
(equation 20). L'epargne des firmes est le residu après avoir enleve les
transferts vers les autres agents du revenu disponible des firmes (equation
22).
201 YDFf = YFf - TDFf
211 SFf = YDFf - E ag TRag,f
E. GOUVERNEMENT
Dans le modèle PEP - RDC1_1 , il est possible de prendre
en
compte une variete des taxes dans le temps, contrairement au
modèle statique « Exter ». En effet, l'equation 22 montre que
le gouvernement tire l'essentiel de son revenu des taxes sur les revenus des
menages et des firmes, des taxes sur les produits et sur les importations
(TPRCTS), et des autres taxes sur la production (TPRODN). En plus de ces
diverses formes des revenus fiscaux, le gouvernement reçoit une part de
la remuneration capital et des transferts provenant des autres agents. Les
equations 23 à 34 decrivent les differentes sources des revenus du
gouvernement.
221 YG = YGK El TDHT El TDFT El TPRODN El TPRCTS El YGTR
231 1 YGK = l E k
iegta,Z RkIKDkIi241 TDHT = E h TDHh
251 YDFT = E f TDFf
261 TPRODN = TIWT El TIKT El TIPT
271 TIWT = E i,I TIWi,I
281 TIKT = E k,I TIKk,I,t
291 TIPTt = EI TIPI
301 TPRCTS = TICT El TMT El TIXT
311 TICT = E i TICi
321 TIMT = E m TIMm
331 TIXT = E , TIX,
341 YGTR = E agng TRgvt,agng
De manière similaire pour ce qui a ete dit sur
l'epargne des menages, les revenus des taxes sont decrits comme une fonction
lineaire du revenu total, que ça soit pour les menages (equation 35) que
pour les firmes (equation 36).
351 TDHh = PIXCONç ttdhoh El ttdh1hYHh
36.
TDFf = PIXCONç ttdfof + ttdflfYFHf
Comme mentionne plus haut, le modèle donne la
possibilite d'avoir les taxes sur les facteurs de production (taxes sur le
salaire et le capital), aussi bien les taxes sur la production elle-même
(ensemble ces trois types de taxes constituent « les autres taxes sur la
production » dans le SCN 93). Premièrement, en ce qui concerne les
taxes sur les facteurs de production, le modèle distingue le taux de
taxe par industrie, et aussi par categorie de travail et de capital (equations
37 et 38). Ensuite, une taxe peut être appliquee sur la valeur totale de
la production (equation 39).
37. TIWi,1 = ttiwi,1WiLDi,1
38.TIICk,1 = ttikk,1Rk,1ICDk,1
39. TI P1 = ttip1PP1XS1
Enfin, le modèle compte trois types d'impôts sur
les produits. Les equations 40 et 41 decrivent comment ces impôts sont
leves dans le cas des produits importes et non importes. D'autres impôts
collectes sont les droits et taxes sur les produits importes (equation 42) et
les taxes sur les exportations (equation 43). Il est important de faire
remarquer que dans le cadre de notre etude, ces taux d'imposition sur les
produits importes et exportes sont classes suivant la necessite du produit ou
de la marchandise (le COMESA et le reste du monde).
40. TICnm = tticnm(PLnm + E i PCitmrgi,nm)DDnm
41. TICm =
icm ~(PLm + E i PCitmrgi,m)DDm + ~(E +
ttimm)PWMm e + EiPCitmrg i,m)IMmi
42. TIMm = ttimmPWMm
eIMm
43. TIXx = ttixx(PEx + Ei
PCitmrg2)EXDx
Le surplus ou le deficit courant du budget de l'Etat (epargne
positive ou negative) est la difference entre ses revenus et ses depenses
(equation 44). Ces dernières sont constituees de transferts vers les
autres agents et des depenses courantes sur les biens et services.
44. SG = YG -- ? agng TRagng,gvt -- G
F. RESTE DU MONDE
Le reste du monde reçoit des paiements pour la valeur
des importations, la part du revenu du capital, et des transferts en provenance
des agents domestiques (equation 45). Les depenses du reste du monde en
R.D.Congo sont constituees de la valeur des exportations, et des transferts
vers les agents domestiques. La difference entre les recettes et les depenses
du reste du monde, constitue l'epargne etrangère (equation 46) laquelle
est, en valeur absolue, egale à la balance courante, avec de signe
oppose (equation 47).
45. YROW = e ? ~~~~~~~ + ? ~~~~,~
~~ ~? ~ ~~,~~~~,~ ~ + ? ~~~ ~~~~~,~~~
~ ~
46. SROW = YROW - ? ~~~ ~~~~~~~ - ? ~~~ ~~~~~,~~~
~
47. SROW = -CAB
G. TRANSFERTS
Les transferts des menages vers les autres agents non
gouvernementaux (equation 48) et les transferts des firmes (equation 50) sont
simplement proportionnels à leurs revenus disponibles. Pour ce qui est
des transferts des menages vers le gouvernement, ils sont consideres comme des
contributions au programme social, et à cet effet, ils sont traites de
la même manière que l'impôt sur le revenu des menages
(equation 49). Tous les autres transferts (equations 51 et 52) sont initialises
aux valeurs de la MCS-RD005, et indexes à l'indice des prix du
consommateur.
48. TRagn~,~ =
AragRnllaYDHh
49. TR9,~,~ = PIXCONç troh + trlhYHh
50. TRag,i = AragRiYDFf
~
~~. ~~~~~~,~~~ = ~~~~~~ç ~~~~~~,~~ ~~~
~
~~. ~~~~~,~~~ = ~~~~~~ç ~~~~~,~~~ ~~~
H. DEMANDES
La demande des biens et services, produits localement ou
importes, est constituee de la demande de consommation des menages, de la
demande d'investissement, de la demande des administrations publiques, et des
marges de transport et de commerce. Il est suppose que les menages ont une
fonction d'utilite de type Stone-Geary (à partir de laquelle on a derive
le système lineaire des depenses/demande ou LES). Une des
caracteristiques de cette fonction d'utilite est qu'elle considère un
niveau minimum de
consommation pour chaque bien (ce niveau minimum peut
même être egal à zero pour certains produits). Contrairement
à la fonction d'utilite Cobb-Douglas, dans cette specification, les
elasticites croisees entre deux biens ne sont pas egales à zero, ni les
elasticites revenus egales à 1 pour tous les biens. Ainsi, elle offre un
degre de flexibilite, avec possibilites des substitutions en reponse aux
variations des prix relatifs. La demande de chaque bien par le menage h au
temps t (equation 53) est determinee en maximisant la fonction d'utilite de
Stone-Geary sous contrainte budgetaire
53. Ci,~PCi = Ci,~i~~PCi + ~~,~
~~~~~~~~- ? ~~~,~
~~ ~~~~~~~ ~
La demande d'investissement inclut la formation brute du
capital fixe (FBCF) et les variations des stocks (VSTK). Les deux composantes
de la demande d'investissement sont quasi differentes. En effet, FBCF ne peut
pas être negatif, alors que VSTK peuvent être positif ou negatif.
C'est ainsi que dans notre modèle, VSTK est exogène, fixee en
volume tandis que FBCF est endogène. Les depenses totales
d'investissement sont determinees par l'equilibre entre l'epargne et
l'investissement (equation 92, voir liste des equations en annexe), avec
l'endogeneisation de l'epargne. La formation brute de capital fixe est obtenue
en soustrayant le coût des variations des stocks dans les depenses
totales d'investissement (equation 54), et est distribuee entre les differents
biens dans des proportions fixes (equation 55). L'equation 56 nous donne les
depenses courantes du gouvernement sur les biens et services : pour un niveau
donne de ces depenses, la quantite demandee de chaque bien est une fonction
inverse de son prix.
54.
|
GFCF = IT -
|
? i PC1VS7K1
|
~~.
|
~~~~~~~ ~~~
|
=
|
~~~~~~~~~~~
~~
|
|
~~~
|
|
~~~~~~~~~~~
|
~~.
|
~~~~~~~
|
=
|
~~
|
En plus d'être demandes pour la consommation finale, les
biens et services sont utilises comme inputs dans le processus de production.
Ainsi, la demande intermediaire pour chaque bien est la somme des demandes de
l'industrie (equation 57).
57. ~~~
~~~~ = ~~~~ ~~~ + ~~~~
Finalement, certains services, comme le transport et le
commerce de gros et de details, sont utilises pour deplacer les produits et les
rendre disponibles à la place du marche. Ainsi donc, les taux de marge
sont appliques sur les volumes de production domestique et les importations
pour determiner les quantites de ces marges de services requises pour
distribuer les produits aux acheteurs (equation 58).
581 PCiCGi = yiG~TG
591 DITi = Ei DIi,i
Finalement, certains services, comme le transport et le
commerce de gros et de details, sont utilises pour deplacer les produits et les
rendre disponibles à la place du marche. Ainsi donc, les taux de marge
sont appliques sur les volumes de production domestique et les importations
pour determiner les quantites de ces marges de services requises pour
distribuer les produits aux acheteurs (equation 60).
601 MRGNi = E ii tmrgiiiDDii El E m tmrg imIMm El E x
tmrgfxEXDx
I. OFFRE DES PRODUITS ET COMMERCE
INTERNATIONAL
Dans ce point, nous definissons les relations commerciales
avec le reste du monde à travers l'offre d'exportations et la demande
d'importations. Ceci se materialise en specifiant le comportement des acheteurs
domestiques en fonction de differentes sources d'offre, et le comportement
d'offre des producteurs locaux. Ce dernier comprend deux aspects : en premier
lieu, comment transformer l'output composite en offre des produits, et, en
second lieu, comment l'offre de chaque produit peut atteindre le marche de
destination (voir figure 4). L'hypothèse de petit pays est retenue en ce
sens que le prix mondial du commerce des biens (importes et exportes) est
exogène. Le point 2 sur la production, decrit comment les industries
combinent les inputs pour produire l'output total agrege (voir equation 1).
Ici, cependant, on suppose que les differents produits ne sont pas parfaitement
transformables l'un dans l'autre. Cela est represente au moyen d'une fonction
à elasticite de transformation constante (CET) qui decrit comment
l'ajustement peut s'operer en reponse aux changements des prix (equation
61).
~
61. XS7 · = BP. ~? ~~,~
~ ~
~~ ~~
~~~,~
|
PXT
·
|
La production est allouee parmi les produits de manière
à maximiser les revenus des ventes, etant donne les prix de ces
produits, sous contrainte de l'equation 59. Ainsi, les fonctions d'offre de
produits individuels sont derivees à partir des conditions de premier
ordre en maximisant les revenus (equation 62).
~~ ~~
~~~~
~~. ~~~,~ = ~~~~~~ ~ ~~,~
~~,~
~~~~~~
~~~ ~~~
Ensuite, l'output de chaque produit d'une industrie est
partage entre differents marches (domestique et d'exportation), avec l'objectif
de la maximisation du profit de la firme, etant donne la demande dans chaque
marche et les diverses taxes appliquees (equation 63). On suppose que la
production destinee à un marche est differente de celle destinee
à un autre marche. Cette substituabilite imparfaite est saisie dans le
modèle au moyen de la fonction agregee à elasticite de
transformation constante (CET).
1
x
Pjf
~~,~
63. ~~~,~ = ~~,~ ~ ~~~,~ ~ ~~~,~
~~,~ ~ + ~1 - ~~,~ ~ ~~~~,~ ~
Pour de raisons evidentes, l'output total des produits qui ne
sont pas exportes vers le marche exterieur, est simplement egal à leur
offre sur le marche domestique (equation 64).
64. XS,, = DSj,kx
Les fonctions d'offre relatives sont derivees à partir des
conditions de premier ordre en maximisant le revenu sous contrainte de
l'equation 63.
~
~ ~~,~
~~~,~ = ~~~~~,~ ~~~
~~. ~~~,~
~~,~ ~ ~~~~
~~ ~~
~~. ~~~~ = ~~~~ ~~~~ ~~~~~~
~~~ ~
~~~
Le comportement de l'acheteur est symetrique à celui du
producteur, en ce sens qu'il suppose que les produits locaux sont des
substituts imparfaits des produits importes, ou en d'autres mots, ces biens
sont hétérogènes en considérant
leurs origines. Ainsi, les produits demandés sur le marché
domestique sont des biens composites, combinant les biens produits localement
et ceux importés. La substituabilité imparfaite entre les deux
est représentée par la fonction agrégée (CES)
à élasticité de substitution constante (équation
67).
--1
~167. Qm = Bj, ~ [~~ ~ M ~~rn ~ + (1 - fJ~
~)DD~ ~~m Pm M
68. Qnm = DD,~
Tout comme les vendeurs cherchent à maximiser leurs
revenus, les acheteurs minimisent leurs dépenses, sous contrainte de la
fonction à élasticité constante agrégée
(équation 65). La fonction de demande correspondante est
dérivée à partir des conditions optimales de premier
ordre.
~~~
69. 1Mm = ~ ~~ ~ ~m ~ DDm
~~~~ ~ ~~~~
J. PRIX
Les différents prix et les indices des prix
dépendent naturellement des hypothèses et des formes
fonctionnelles spécifiées ci-haut. Le coût unitaire d'un
output pour une industrie est la somme pondérée des prix de la
valeur ajoutée et des consommations intermédiaires
agrégées (équation 70).
PVA1VA1+PCI1 Cl1
7O. ~~~ =
~~~~
Le prix de la consommation intermédiaire
agrégée est une combinaison des prix des produits des inputs
intermédiaires de l'industrie (équation 72), juste comme le prix
de la valeur ajoutée qui est une combinaison des prix du travail
composite et du capital composite (équation 73). Ainsi en est-il des
prix des facteurs composites. Le prix du travail composite est la somme
pondérée des taux de salaire (incluant l'impôt sur le
salaire) de différentes catégories de travail utilisé dans
l'industrie (équation 74). De même manière, le prix du
capital composite est la somme pondérée des taux des rendements
de différents types de capital utilisé dans l'industrie
(équation 76). Plusieurs formes des taxes apparaissent dans le
modèle. A cet effet, il est
necessaire de definir la relation entre les prix avant taxes
et les prix incluant les taxes. Le prix de base de la production est obtenu
à partir du coût unitaire en additionnant les taxes sur la
production. Egalement, les salaires payes par l'industrie diffèrent des
salaires reçus par les travailleurs par le montant de la taxe sur le
salaire (equation 75).
71. PTi = (1 + ttipj)PPj
72.
PCI =
CI ·
WC -LDC --FRC -KDC · ·
73.
VA ·
PVA =
74. 1 WC- =l ?
i LDC · ·
75. 1 WT//1 = l W/(1 +
ttiwil)
76. 1 RC- =l ? k RT 1141041
KDC · ·
77. IRTIkl = l Rk1(1
+ ttikkl)
K. COMMERCE INTERNATIONAL
Les industries exportatrices ont la possibilite de vendre
leurs outputs sur le marche international et sur le marche domestique. Ainsi,
le prix de leur production agregee est la somme ponderee des prix obtenus sur
chaque marche, suivant le principe d'agregation des prix. Le poids
assigne chaque marche est proportionnel à la quantite
vendue sur le marche (equation 78) ; ce poids varie en fonction de variations
des prix relatifs ou encore, depend de l'elasticite de transformation CET. Le
prix de base obtenu par l'industrie j pour les produits exportables x est la
somme ponderee de ses prix de base sur le marche domestique et ses prix de base
sur le marche d'exportation (equation 79). Le prix FOB paye par les acheteurs
sur le marche d'exportation est different de celui reçu par les
producteurs, car les marges et la taxe sur l'exportation doivent être
ajoutees (equation 81). Et naturellement, pour les produits qui ne sont pas
exportes par une industrie, le prix obtenu est le prix sur le marche domestique
(equation 80).
78.
? iPpOsjm
1PT
XST ·
79. 1/3A =l
|
PExEX~,~-PLxDS ,t
XS~,~
|
|
80. P1,N = PLnx
~~. ~~~~ + ? ~~~~~~~~,~ ~(~ + ~~~~~) = ~~~ ~~~
Comme souligne plus haut, les produits achetes sur le marche
domestique sont des produits composites. Pour les biens faisant face à
la concurrence des importations, le prix composite est la somme ponderee des
prix payes pour les biens produits localement, et les biens importes (equation
84). Le prix paye pour le produit local est la somme des prix reçus par
le producteur, incluant les marges et les taxes indirectes (equation 82). De
façon similaire, le prix paye pour le produit importe est le prix
mondial, exprime en monnaie locale, plus les taxes et droits à
l'importation, les marges et les taxes indirectes sur le marche domestique
(equation 83). Le prix des biens ne faisant face à la concurrence
internationale est simplement le prix paye pour le produit local (equation
85).
82. PD1 = (I + tttc1)~PL1 + ? ii PCiitmrgii)
83. pmm = (i + ttici) ((i +
ttimm) å PWMm + ? ~ PCitmrg~,n~
84. 1 PCm =i
PM maim+ PDinDDin
Qm
85. PCnm = PDnm
L. INDICES DES PRIX
Enfin, quatre indices des prix ont ete definis dans le
modèle : le deflateur de PIB (equation 86), l'indice des prix à
la consommation (equation 87), l'indice des prix de l'investissement (equation
88), et l'indice des prix des depenses publiques (equation 89). Le premier est
l'indice de Fisher, le deuxième est l'indice de Laspeyres, et les deux
derniers sont les indices des prix exacts, avec la specification des fonctions
du type Cobb-Douglas qui decrit la demande des biens pour le motif
d'investissement et pour la consommation publique.
~~~~~~ = ~ ? ~ ~~~~~~~~ ? ~ ~~~~~~~
~~.
?jPVA0jVA0j?j PVA0jVAj
? t ~~~ ? ~~,~ ~
~
87. PIXCOI =
?~~~~
~~ ? ~~~,~
~ ~
~
~~ ~~~~~~
88. P/X/NVPIll = ? ~~~~ ~~
~ ~~~
~~ ~~~~~~89. P/X/NVPuB = ? ~~~~
~~
~ ~~~
90. PIXGVT =
?i(pPccio )Yi
GVT
M. CONDITIONS D'ÉQUILIBRE
L'equation 91 definit l'equilibre entre l'offre et la demande
de chaque bien sur le marche domestique. L'equation 92 assure l'equilibre entre
la demande totale pour le facteur travail et l'offre correspondante. De
façon similaire, les depenses d'investissement total doivent être
egales à la somme des epargnes des agents (equation 94). La somme des
offres des biens domestiques doit être egale à la demande de ces
biens produits localement (equation 96). Et finalement, l'offre sur le marche
d'exportation de chaque bien doit être egale à sa demande
(equation 97).
91. Qi = E h Ci,h + CGi + INVi + VSTKi + DITi + MRGNi
92. Ei LD/,i = LS/
93. Ei KDk,i = KSk
94. IT = E h S11h + E f SFf + SG + SROW
95. ITPRI = IT -- ITPuB + E i PCi +
VSTKi
96. Ei DSi,i = DDi
97. Ei EXi,, = EXD,
N. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT
Le PIB aux prix de base est egal aux paiements effectues aux
facteurs, plus les taxes sur la production autres que les taxes sur le travail
et le capital car dejà incluses dans les coûts des facteurs
(equation 98). D'autre part, le PIB aux prix du marche, par l'approche de la
demande finale, est la somme des depenses finales nettes : consommation des
menages, depenses publiques courantes sur les biens et services, depenses
d'investissement, plus la valeur des exportations, moins la valeur des
importations (equation 101). Pour ce qui est du PIB aux prix du marche par
l'approche des revenus (equation 100), il est egal à la somme des
revenus verses aux facteurs travail et capital, plus les taxes sur les produits
locaux et importes (equation 30), plus les autres taxes sur la production
(equation 26). Le PIB aux prix du marche excède le PIB aux prix de base
par le montant des taxes sur les produits locaux et importes (equation 99).
98. GDPBP = Ei PVAiVAi + TIPT
99. GDPMP = GDPBP + TPRCTS
100. GDPIB = E /,i W/,mLD/,i + E k,iRk,iKDk,i +
TPRODN + TPRCTS
101.GDPFD = E i PCah Cih + CGi + INVi +
VSTKii + E ,PE,FOBEXD, -- E me *
PWMmIMm
I. AJOUTE AU MODELE PEP 1-1 : MESURE DU
BIEN-ETRE
Comme souligne dans le premier chapitre, notre approche de la
mesure du bien-être s'appuie sur la notion de l'utilite indirecte.
Celle-ci met l'accent sur les changements en termes des variations induites
dans l'utilite, en comparant le niveau d'utilite de la population concernee,
qui correspond aux prix des quantites consommees des produits et au revenu
nominal de la situation de reference, à celui correspondant de la
nouvelle situation. De ce point de vue, c'est la variation de l'utilite qui est
consideree comme mesure de la variation du bien-être (equation 102).
~~~
~~~. ~~~ = ~? ~ (~~~~/~~~) ~~~,~ (CTIfi, - ? ~~~,~
~,~ ~~~~~~~ ~ - (CTHOI, - ? ~~~,~
~~ ~~~~~~~~ ~
Si EVh > 0, Il y a ameloiration du bien être,
v(°1,11) etant superieur à
v(°, 1°). Si par contre , EVh
< 0, Il y a diminution du bien être, v(P1, in)
etant
inferieur à v(°, r°).
III.2. CALIBRAGE DES PARAMETRES DU MODELE
La construction des modèles d'equilibre general
calculable (MEGC) s'appuie, en règle generale, sur une matrice de
comptabilite sociale (MCS). Cette MCS decrit l'etat initial de l'economie. La
mise en oeuvre du MEGC se base sur le principe de calibrage. En effet, un
modèle est caracterise par differentes formes fonctionnelles qui
traduisent les comportements de consommation, de production, de taxation et de
transferts des divers agents economiques.
Le calibrage consiste donc à choisir des valeurs
numeriques de differents paramètres de ces fonctions qui soient
compatibles avec l'equilibre de la MCS initiale. Dans des nombreux cas, les
informations contenues dans la MCS ne sont pas suffisantes pour reussir
l'identification de tous les paramètres des fonctions de comportement et
il est necessaire de recourir à des informations complementaires pour
les identifier. Tel est le cas, lorsqu'on choisit des formes telles que les
fonctions à elasticite de substitution constante ou les systèmes
lineaires de depenses, d'autres paramètres peuvent intervenir, comme
l'elasticite de substitution ou l'elasticite-revenu. Les valeurs des
paramètres libres, par opposition aux paramètres calibres, sont
alors necessaires pour l'identification complète de ces fonctions.
Les valeurs attribuées à ces paramètres
libres peuvent être postulées ou s'appuyer sur des estimations
économétriques. Si ces estimations ne sont pas disponibles pour
le pays concerné, il est d'usage emprunter dans la littérature
existante, les élasticités d'un pays aux caractéristiques
similaires. Cependant, le choix de ces paramètres libres est crucial,
parce qu'ils peuvent influencer considérablement les résultats
des simulations effectuées avec le modèle (Annabi et al, 2003,
p.4). Pour ce qui nous concerne, nous nous sommes confrontés au
problème d'absence de séries chronologiques significatives pour
effectuer les estimations de différentes élasticités
à utiliser dans notre modèle. Face à ce problème,
nous nous sommes basé sur celles qu'on a rencontrées dans les
travaux sur la R.D.C et sur celles calculées avec l'aide du logiciel
IOW, sur base des données de l'INS (2005).
En effet, pour les valeurs des paramètres de Frisch,
nous avons eu recours à la thèse de Kibanza Mwania (2006, p. 488)
et pour celles des élasticités du commerce international
(Armington) à l'étude de AGORA?2000 (2007, pp66-67) qui sont
estimées à 0,7 pour tous les secteurs. Tous les autres
paramètres du modèle ont été calculés, avec
l'aide du logiciel IOW, de manière à reproduire les
données de la MCS-RD005.
En outre, en l'absence des données pour estimer les
élasticités de substitution à l'exportation, nous les
avons supposées supérieures aux élasticités
d'Armington et les avons fixées à 3 pour tous les secteurs
d'activité. Cette option se justifie par le fait que, à la suite
d'un changement des prix relatifs, il est plus facile pour les producteurs de
réorienter leur production vers l'exportation que pour les consommateurs
de se détourner (ou se tourner vers) des produits importés. Cela
pour la simple raison que, l'hétérogénéité
est supposée plus grande sur le marché intérieur
(où les biens sont plus variés) qu'à l'exportation
où l'essentiel des flux se concentrent sur quelques produits.
III.3. LE SCENARIO A ANALYSER
Il s'agit de l'adhésion de la RDC à l'UD du
COMESA. Elle a été lancée depuis le mois de
décembre 2008, mais la RDC n'a pas encore confirmé son
adhésion. Une UD s'intègre dans le long processus de libre
échange qui vise à passer du protectionnisme au village
planétaire (mondialisation). Le débat est très nourrit sur
cette question qui est d'ailleurs d'actualité. Certains pensent que
l'heure n'est plus au protectionnisme et qu'il faut tirer avantages des
divergences entre nations en échangeant d'avantage ; d'autres pensent
que l'ouverture au commerce extérieur ne fait que creuser les
disparités qui existent déjà entre pays
industrialisés et pays non- encore industrialisés.
Dans ce travail, nous ne faisons pas l'arbitrage entre les
deux courants de pensée. Nous cherchons à voir dans quelles
conditions serait l'économie congolaise, si jamais elle s'engageait
à participer de façon active à ce type d'accords.
La problématique de l'UD soulève plusieurs
questions étant donné qu' « une UD suppose l'application,
par tous les pays membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la
libre circulation des biens entre la Zone de l'UD sans aucun obstacle interne.
Les recettes douanières sont perçues au point d'entrée de
l'UD, pour être ensuite distribuées aux pays membres de
façon équitable par les institutions chargées de
l'administration de l'UD. Une fois dans l'UD, aucun membre ne peut entretenir
des accords d'échanges préférentiels avec des pays tiers
sans le consentement des autres membres de l'union. Un accord d'échange
préférentiel entre un pays membre et un pays tiers, s'applique
sur tout l'ensemble de l'UD. Tout ceci implique que les états
cèdent leurs autorités aux institutions chargées de
l'administration douanière »52 La question la plus importante, pour
les pays non- encore industrialisés, est celle relative à la
gestion des recettes douanières. Soulignons que celles-ci
52Pearson M., op.cit.,p.2
représentent en général dans ces pays
autour de 40 % des recettes de l'Etat. De ce fait ce type d'accords peut
être vu comme la cession, par l'Etat d'une partie de sa
souveraineté.
L'autre question importante est celle relative à la
protection des industries naissantes. Dans ces pays non-encore
industrialisés, le tissu industriel n'est
qu'éphémère. Ce qui revient à dire que supprimer
les mesures de protection est dans certains cas assimilables à sacrifier
toute son économie. Au-delà de ce questionnement, notons aussi
que l'ouverture au commerce international offre aussi des
débouchés extérieurs pour les producteurs locaux et leur
donne aussi la possibilité de disposer d'intrants de meilleure
qualité qui les rendent plus compétitifs.
Quoiqu'il en soit, les deux cas ne sont pas extrêmement
bons ou mauvais. En effet, l'impact varie d'une économie à une
autre, le plus important étant de mieux le saisir (l'impact), afin de
prendre des mesures adéquates pour se placer du bon côté :
celui des gagnants. Le cas étudié ici est relatif à l'UD
du COMESA. Il se traduit par la suppression totale des tarifs douaniers pour
les échanges avec les pays membres du COMESA et l'application d'un TEC
pour les importations originaires des pays tiers.
La structure tarifaire en vigueur en RDC comprend trois taux,
à
savoir :
|
5 % pour les biens d'équipement, les
matières premières brutes, les intrants agricoles, les machines
automatiques pour le traitement de l'information, le lait et autres
préparations pour l'alimentation des enfants, les collections
d'assemblage CKD53 ainsi que les intrants pharmaceutiques ;
|
53 Complet Knock Down : à l'état
complètement démonté
10 % pour les collections d'assemblage
MKD54, les produits alimentaires de grande consommation, les
pièces de rechange, les pièces détachées et les
accessoires ainsi que les intrants industriels, etc. ;
et 20 % pour les autres produits
finis55.
La structure tarifaire du TEC du COMESA quant à elle, se
présente de la manière suivante :
5 % pour les matières premières
;
15 % pour les produits intermédiaires et
de grande consommation ;
30 % pour les produits finis ;
et 0 % pour les biens d'équipement.
Dans ce travail, nous prenons en compte les taux moyens pour
les deux cas, (5% + 10% + 20% / 3%) = 11,6 % et (5% + 15% +
30% + 0% / 4%) = 12,5 % respectivement pour la RDC et le
COMESA, soit une augmentation de 0,009 % (c'est-à-dire
12,5% - 11,6% / 100 du fait que le taux moyen est en
pourcentage).
Il s'agira de voir quel impact pourrait avoir ce
réarmement tarifaire consécutif à l'UD, sur les
activités de production, la demande intérieurs et le
bien-être des ménages, selon qu'ils vivent en milieu rural ou
urbain.
III.4. BOUCLAGE DU MODELE
« Appelées aussi règles de bouclage
macroéconomique ou contraintes de système, ces conditions
d'équilibre doivent être satisfaites mais ne sont pas prises en
compte par les agents au moment de leur décision. Ces contraintes vont
influencer les signaux envoyés aux agents (les prix) de
54 Medium Knock Down : à l'état
sémi-démonté.
55 Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe
National de Travail de la RDC, Kinshasa, Octobre
2004, pp1-4.
manière à rendre leurs décisions
compatibles avec la cohérence macroéconomique du modèle.
En effet, puisque des rigidités ont été introduites dans
le modèle, les comportements microéconomiques sont naturellement
affectés et l'adoption de règles d'allocation des ressources
alternatives devient alors nécessaire en vue de maintenir la
cohérence macroéconomique. Plus concrètement, il
s'agit de déterminer quelles sont les variables qui vont s'ajuster pour
obtenir l'équilibre ex post. Par exemple, l'investissement peut
s'ajuster au montant de l'épargne ou alors l'épargne (ou les taux
d'épargne) peut s'ajuster à un investissement fixe en terme
réel. Ces règles de bouclage sont essentielles car elles
déterminent la manière dont l'économie va s'ajuster
à la suite d'un choc exogène quelconque. D'après Suwa
(1991), il y a quatre grands types de spécification :
Le bouclage keynésien
crée la possibilité de chômage. La demande de travail
devient alors endogène ;
L'optique kaldorienne suppose que
les facteurs ne sont pas payés à leur productivité
marginale et l'équilibrage [entre épargne et investissement]
passe par une redistribution des revenus influant sur le taux d'épargne
;
Johansen accorde au contraire un
rôle déterminant à l'investissement ; la consommation ou
l'épargne s'ajuste alors de manière résiduelle ;
Le bouclage néoclassique donne
un rôle moteur à l'épargne : l'investissement varie pour
assurer l'égalité ex post.»56
Toutes ces modalités de bouclage reposent
essentiellement sur l'équilibrage entre l'épargne et
l'investissement ainsi que sur le fonctionnement du marché des facteurs
de production. En outre, il s'agit également d'indiquer la façon
dont doivent s'ajuster la balance extérieure et le déficit
public.
56 Nicolas Hérault, op.cit., p 25
Pour notre cas, afin de mieux représenter
l'économie congolaise, nous faisons un bouclage de type
keynésien. Celui-ci est spécifié de la manière
suivante : Sur le marché des facteurs de production, le salaire nominal
est fixe, alors que le taux de salaire réel est flexible. L'offre de
travail est endogène, ce qui donne la possibilité de
chômage. Le travail est mobile entre les différentes branches. Le
facteur capital est spécifique à chaque branche ; l'offre est
alors fixe et le rendement flexible ;
En ce qui concerne l'équilibre Epargne-Investissement,
le volume de l'investissement est fixe ; l'ajustement se fait à travers
l'épargne qui est flexible ;
L'égalité entre emplois et ressources pour le
budget de l'Etat s'impose. L'ajustement se fait à travers le
déficit public qui fluctue pendant que les dépenses et les
recettes sont fixes ;
Pour ce qui et des échanges avec l'extérieur, le
taux de change est flottant et l'épargne étrangère
fixe.
III.5. LIMITES DU MODELE
Nous présentons dans les lignes qui suivent les
critiques d'ordre général formulées à l'encontre
des MEGC, critiques que nous adressons au modèle << PEP RDC 1-1
» tout en y ajoutant quelques particularités. D'une manière
générale, on reproche souvent aux résultats des MEGC
d'être fortement sensibles d'une part aux formes fonctionnelles et aux
valeurs des paramètres qui caractérisent les comportements
micro-économiques des agents, et d'autre part aux modes de bouclage
macroéconomiques choisis. Pour remédier à ces
inconvénients, en l'absence d'estimation économétrique
solide des fonctions de comportement, nous avons réalisé des
<< tests de sensibilité » portant sur les paramètres
stratégiques du modèle (entre autres les
élasticités de substitution). Par ailleurs, différentes
alternatives de bouclage ont été proposées dans le but
d'en comparer les résultats. Rappelons que le
modèle « PEP-RDC 1-1 » est un modèle
statique et non dynamique. Par conséquent, ce modèle nous permet
de ne saisir que les effets statiques (de l'union douanière de COMESA) ;
les effets dits de seconde période (ou effets dynamiques) n'y sont pas
pris en compte.
En outre, ce cadre statique ne nous permet pas de porter un
jugement sur la vitesse de l'ajustement ou la séquence des impacts d'une
politique donnée. De ce fait, le modèle « PEP-RDC 1-1 »
ne constitue pas un outil de prévision mais plutôt un outil
permettant une analyse contrefactuelle. En effet, en simulant l'adhésion
de la R.D.Congo à l'union douanière de COMESA, ce modèle
nous permet d'examiner l'état dans lequel aurait été
l'économie congolaise si une telle politique avait été
mise en place durant l'année 2005.
Enfin, le modèle ne comporte que quatre secteurs
d'activités. Il aurait été intéressant de ventiler
davantage les secteurs et les facteurs de production (voire les ménages)
pour pouvoir tirer le maximum d'informations possibles. Dans le même
ordre d'idées, la désagrégation régionale du
commerce international en zone géographique, en utilisant le
critère d'appartenance au COMESA, nous aurait permis d'analyser les
effets spécifiques attendus de chaque zone, notamment les effets du
tarif extérieur commun pour les marchandises dans le commerce.
Cependant, le logiciel « GAMS » utilisé, étant en mode
démo, cela ne nous a pas permis d'aller au-delà de 300 variables
et pouvoir résoudre un système de plus de 300 équations,
limitant ainsi le degré de désagrégation de notre
modèle. Dans l'ensemble, le modèle « PEP-RDC 1-1 »
comporte 273 équations à 293 variables. Nous avons introduit 20
restrictions de manière à ce que le nombre d'équations
(273) corresponde à celui des variables endogènes (273).
Certaines de ces 20 restrictions, déterminent les règles de
bouclage du modèle évoquées ci-dessus.
En outre, compte tenu des valeurs numériques des
variables exogènes et de celles des paramètres résultant
de l'opération de calibrage,
nous avons testé le modèle et il a «
tourné » en reproduisant la situation de référence
(voir annexe). Nous avons donc de bonnes raisons de croire que notre
modèle est bon et est fin prêt (sinon approprié) pour les
simulations.
III.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO57
Après avoir fait la simulation, passons maintenant
à l'analyse des résultats. Ceux-ci sont présentés
suivant de grands groupes, soient : impact sur la structure de la production,
impact sur les prix, impact sur la demande, impact sur le compte courant de la
balance des paiements, impact sur le compte courant de l'état, impact
sur la rémunération des facteurs de production, impact sur le
revenu, la consommation et le bien-être des ménages. Avant d'y
arriver, voyons d'abord comment se sont comportés les prix étant
donné que ce sont ceux-ci qui assurent l'équilibre sur les
différents marchés.
1) IMPACT SUR LES PRIX
Ce scénario de la suppression de 85% du taux de droit
de douane a conduit à un réarmement tarifaire,
c'est-à-dire à une augmentation du taux moyen sur les biens
importés de 0,009 %. Cette variation étant très faible,
son impact sur les différentes grandeurs de l'économie congolaise
est aussi très négligeable, (Cfr. Scénarii à
analyser, P91).
Le taux des taxes à l'importation étant
relevé de 85%, la première conséquence est la hausse du
prix domestique des importations de (12,5125%) en moyenne c'est-à-dire
(12,435 + 3,525 + 17,045 + 17, 045)/4 du prix des biens importés (PM).
La hausse est plus importante pour les importations du secteur service marchand
et service non marchand (17,045%) alors que pour le secteur Industrie (3,525%)
et secteur Agriculture (12,435%), (Cfr. Tableau N°1).
Cette hausse a à son tour, influé sur les prix
à la consommation du bien composite qui augmente, mais très
légèrement, soit 8,628% pour le secteur Agricole, 8,194%, 8,064%
et 5,224% respectivement pour le secteur
57 L'ensemble des résultats de la
simulation se retrouvent en annexe de ce travail
industriel, Service marchand et service non marchand. Cette
dernière variation est moins importante que la précédente,
à cause du prix domestique des produits locaux qui n'a presque pas
bougé, (Cfr. Tableau N°1).
Les autres prix marquent aussi des variations très peu
significatives.
Il s'agit : du prix à la production des biens ; du prix
de la valeur
ajoutée.
|
|
|
|
|
|
TABLEAU
N°1:
|
EFFETS SUR LES PRIX
|
VARIABLES
|
SECTEURS DE PRODUCTION
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
WC
|
Agr
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
WC
|
Ind
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
WC
|
SM
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
WC
|
SNM
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
RC
|
Agr
|
1.000
|
1.203
|
20.302
|
RC
|
Ind
|
1.000
|
1.230
|
22.965
|
RC
|
SM
|
1.000
|
1.194
|
19.374
|
RC
|
SNM
|
1.000
|
1.063
|
6.301
|
PP
|
Agr
|
1.000
|
1.086
|
8.585
|
PP
|
Ind
|
0.986
|
1.097
|
11.185
|
PP
|
SM
|
1.001
|
1.078
|
7.679
|
PP
|
SNM
|
1.000
|
1.049
|
4.865
|
PT
|
Agr
|
1.000
|
1.086
|
8.585
|
PT
|
Ind
|
1.000
|
1.112
|
11.185
|
PT
|
SM
|
1.000
|
1.077
|
7.679
|
PT
|
SNM
|
1.000
|
1.049
|
4.865
|
PCI
|
Agr
|
0.998
|
1.080
|
8.245
|
PCI
|
Ind
|
0.997
|
1.080
|
8.306
|
PCI
|
SM
|
0.807
|
0.873
|
8.132
|
PCI
|
SNM
|
0.748
|
0.809
|
8.120
|
PVA
|
Agr
|
1.000
|
1.086
|
8.647
|
PVA
|
Ind
|
1.000
|
1.137
|
13.661
|
PVA
|
SM
|
1.000
|
1.075
|
7.476
|
PVA
|
SNM
|
1.000
|
1.022
|
2.157
|
PE
|
Agr
|
1.000
|
1.124
|
12.388
|
PE
|
Ind
|
1.000
|
1.132
|
13.171
|
PE
|
SM
|
1.000
|
1.114
|
11.422
|
Union Douanière de COMESA et Ses Enjeux sur
l'Economie de la RDC :
Page 97
8.439
12.388
13.171
11.422
8.439
8.533
10.472
7.403
3.027
12.435
3.525
17.045
17.045
8.628
8.194
5.224
8.227
8.205
6.026
9.732
17.045
8.064
|
« Une Evaluation en EGC »
|
|
|
|
|
PE
|
SNM
|
1.000
|
1.084
|
PE_FOB
|
Agr
|
1.317
|
1.480
|
PE_FOB
|
Ind
|
1.145
|
1.296
|
PE_FOB
|
SM
|
0.290
|
0.323
|
PE_FOB
|
SNM
|
1.000
|
1.084
|
PD
|
Agr
|
1.198
|
1.301
|
PD
|
Ind
|
1.289
|
1.424
|
PD
|
SM
|
0.568
|
0.610
|
PD
|
SNM
|
1.000
|
1.030
|
PM
|
Agr
|
1.248
|
1.403
|
PM
|
Ind
|
1.457
|
1.508
|
PM
|
SM
|
0.568
|
0.664
|
PM
|
SNM
|
1.000
|
1.170
|
PC
|
Agr
|
1.200
|
1.303
|
PC
|
Ind
|
1.339
|
1.448
|
PC
|
SM
|
0.568
|
0.613
|
PC
|
SNM
|
1.000
|
1.052
|
PIXCON
|
|
1.000
|
1.082
|
PIXINV
|
|
1.000
|
1.082
|
PIXGVT
|
|
1.000
|
1.060
|
PIXGDP
|
|
1.000
|
1.097
|
E
|
|
1.000
|
1.170
|
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
2) IMPACT SUR LA DEMANDE
Il s'agit ici de la demande des biens locaux des
ménages, la demande d'investissement, la demande intermédiaire et
la demande des biens composites.
La demande des ménages publics augmenté de
0,265% pour le secteur agricole, 6,113% pour le secteur industrie, 1,039% pour
le secteur service marchand et 26,278% pour le secteur service non marchand
mais, moins que celle des autres ménages (0,321% pour le secteur
agricole, 7,315% pour le secteur industrie, 1,244% pour le secteur service
marchand et 30,010% pour le secteur non marchand). Dans tous les cas, la hausse
ne dépasse pas 7,345%.
Ce qui traduit la hausse des quantités des biens et
services sur le marché. En ce qui concerne la demande d'investissement,
elle diminue de (- 8,106%)pour le secteur agricole, pour le secteur industrie
(-7,737%) tandis qu'elle reste constante pour les deux autres secteur (SM et
SNM), cela montre un impact de la hausse du taux d'intérêt. Pour
la demande intermédiaire des produits les trois premiers secteurs ont
enregistrés une hausse alors que le dernier secteur n'a pas
changé. Enfin, la demande du gouvernement est restée
inchangé pour le secteur agriculture et industrie par contre une
diminution par les deux autres Service marchand de -7,462% et service non
marchand de - 4,964%), (Cfr. Tableau N°2).
TABLEAU N°2: EFFETS SUR
LA DEMANDE
VARIABLES
|
|
SECTEURS DE PRODUCTION
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Demande des biens et services par les mén. (en
volume)
C Agr HP 236853.165 237479.770 0.265
C Ind HP 508718.740 539814.694 6.113
C SM HP 306702.024 309888.022 1.039
C SNM HP 21138.000 26692.685 26.278
710559.496
712843.204
0.321
C Agr Ha
1526156.220
1638257.105
7.345
C Ind Ha
920104.309
931554.928
1.244
C SM Ha
SNM
63415.000
82446.020
C
Ha
30.010
Demande d investissement (en volume)
INV Ind 485897.665 448301.867 -7.737
INV SM 0.000 0.000 0.000
INV
|
SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
INV
Agr
14145.302
12998.653
-8.106
Demande totale d investissement (en valeur)
IT 681418.000 681418.000 0.000
|
Demande du gouvernement (en volume)
CG Agr 0.000 0.000 0.000
CG Ind 0.000 0.000 0.000
CG SM 120709.191 111701.761 -7.462
SNM
171736.000
163210.181
CG
-4.964
Demande totale des biens intermédiaire par
secteur (en volume)
DIT
|
Agr
|
462057.650
|
484106.157
|
4.772
|
DIT
|
Ind
|
1014807.267
|
1065179.126
|
4.964
|
DIT
|
SM
|
1631014.475
|
1719604.604
|
5.432
|
DIT
|
SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
3) IMPACT SUR LE COMPTE COURANT DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
La suppression de 85% du taux de droit de douane sur les
produits a eu comme conséquence l'augmentation en volume des
importations dans le secteur de l'industrie (7,681%) et la diminution de volume
des importations dans le secteur agricole (-0,757%) ce qui se répercute
sur la production en réalisant un excédent enfin d'exporter
davantage. L'ajustement du compte courant par le taux de change passe par la
dépréciation de 17,045%, qui va stimuler une augmentation des
exportations pour la quantité du bien X pour le secteur agricole de
12,955%, 10,624% pour le secteur industrie, 15,919% pour le secteur service
marchand et 25,750% pour le secteur non marchand. Cet accroissement des
exportations est nécessaire pour financer les importations, le
déficit courant extérieur, (Cfr. Tableau N°3).
TABLEAU N°3: EFFETS SUR
LE COMMERCE INTERNATIONAL
VARIABLES
|
SECTEURS DE PRODUCTION
|
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
|
Production totale par secteur (en volume)
|
|
XST
|
Agr
|
1416927.000
|
1443157.297
|
1.851
|
XST
|
Ind
|
3453001.000
|
3625615.332
|
4.999
|
XST
|
SM
|
2918130.000
|
3052891.167
|
4.618
|
XST
|
SNM
|
317348.000
|
360842.980
|
13.706
|
|
Production du bien i par le secteur j (en
volume)
|
XS
|
Agr Agr
|
1410638.000
|
1436745.249
|
1.851
|
XS
|
Agr Ind
|
6257.000
|
6379.419
|
1.957
|
XS
|
Agr SM
|
32.000
|
32.571
|
1.784
|
XS
|
Agr SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
XS
|
Ind Agr
|
1247.000
|
1290.509
|
3.489
|
XS
|
Ind Ind
|
3412465.000
|
3583904.633
|
5.024
|
XS
|
Ind SM
|
39289.000
|
40405.348
|
2.841
|
XS
|
Ind SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
XS
|
SM Agr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
XS
|
SM Ind
|
2985.000
|
3147.736
|
5.452
|
XS
|
SM SM
|
2915145.000
|
3049743.109
|
4.617
|
XS
|
SM SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
XS
|
SNM
|
Agr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
XS XS XS
EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX EX
EX
|
« Une Evaluation en EGC »
|
Page 100
|
|
|
|
|
|
SNM
|
Ind
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SNM
|
SM
|
2140.000
|
2564.150
|
19.820
|
SNM
|
SNM
|
315208.000
|
358277.227
|
13.664
|
Quantité du bien x exportée par le
secteur j (en volume)
|
|
Agr
|
Agr
|
15435.000
|
17434.588
|
12.955
|
Agr
|
Ind
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Agr
|
SM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Agr
|
SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Ind
|
Agr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Ind
|
Ind
|
931941.000
|
1030950.554
|
10.624
|
Ind
|
SM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Ind
|
SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SM
|
Agr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SM
|
Ind
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SM
|
SM
|
188093.000
|
218034.704
|
15.919
|
SM
|
SNM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SNM
|
Agr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SNM
|
Ind
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SNM
|
SM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SNM
|
SNM
|
100631.000
|
126543.306
|
25.750
|
Demande mondiale d exportation du bien x (en
volume)
15435.000
17434.588
12.955
EXD Agr
EXD Ind 931941.000 1030950.554 10.624
EXD SNM 100631.000 126543.306 25.750
EXD
SM
188093.000
218034.704
15.919
Quantité demandée du bien composite (en
volume)
Agr
|
1430642.000
|
1454454.177
|
Ind
|
3539734.000
|
3695706.900
|
SM
|
2978530.000
|
3079099.720
|
SNM
|
256289.000
|
272348.885
|
|
Importation par secteur (en volume)
|
Agr
|
34192.000
|
33933.079
|
Ind
|
1049968.000
|
1130616.051
|
SM
|
210017.000
|
205307.645
|
SNM
|
41712.000
|
41142.359
|
Q Q Q Q
IM IM IM IM
1.664
4.406
3.376
6.266
7.681
-2.242
-1.366
-0.757
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
Nous remarquons que dans le tableau N°3.1. une hausse de
revenu du reste du monde pour une valeur de 22,589% en maintenant
constant leur l'épargne ce qui montre un impact positif
car ce revenu contribue plus à l'amélioration de la situation
extérieur.
TABLEAU N°3.1.: LE
RESTE DU MONDE
VARIABLES LIBELLES REFERENCE SIMULATION VARIATION EN
%
Revenu du reste du monde
1553881.000
1904890.003
YROW
22.589
SROW
|
Epargne du reste du monde
|
17972.000
|
17972.000
|
0.000
|
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
|
4) IMPACT SUR LE COMPTE COURANT DE L'ETAT
La suppression de 85% des droits de douane a contribué
à la diminution des recettes publiques (tableau 2), et partant, à
celle du revenu total du Gouvernement (-5,645 %). Les dépenses publiques
étant supposées fixes, cette diminution des recettes joue un
rôle dépressif sur l'offre d'épargne à travers le
creusement du déficit public (-23,719%). Notons que les recettes totales
provenant des taxes sur les produits et les importations ont baissé de -
63,740% contre -100% sur les recettes totales issues essentiellement des taxes
sur les importations du fait que l'Etat réalise ses ressources sur base
des recettes mobilisée à maximiser mais étant donné
la suppression de droit de douane de 85%, l'Etat aura des difficultés
à maximiser davantage ses ressources, (Cfr. tableau 4).
TABLEAU N°4: EFFETS SUR
LE REVENU - EPARGNE
|
1. EFFETS SUR LE REVENU-EPARGNE DES MENAGES
|
|
VARIABLES
|
TYPES DES MENAGES
|
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
|
|
Revenu total des ménages
|
|
|
YH
|
HP
|
1283512.000
|
1448453.124
|
12.851
|
YH
|
Ha
|
3682523.000
|
4189000.100
|
13.754
|
|
|
Revenu du travail
|
|
|
YHL
|
HP
|
769547.000
|
837619.131
|
8.846
|
YHL
|
Ha
|
1959020.000
|
2132309.826
|
8.846
|
|
|
Revenu du capital
|
|
|
YHK
|
HP
|
251634.000
|
304083.203
|
20.843
|
YHK
|
Ha
|
1083664.000
|
1309536.946
|
20.843
|
|
« Une Evaluation en EGC »
|
Page 102
|
|
|
|
|
Revenu des transferts
|
|
YHTR
|
HP
|
262331.000
|
306750.790
|
16.933
|
YHTR
|
Ha
|
639839.000
|
747153.328
|
16.772
|
|
Revenu disponible
|
|
YDH
|
HP
|
1239268.000
|
1398523.431
|
12.851
|
YDH
|
Ha
|
3657635.000
|
4160689.121
|
13.754
|
|
Taxes sur le revenu des ménages
|
|
TDH
|
HP
|
19237.000
|
21709.102
|
12.851
|
TDH
|
Ha
|
10821.000
|
12309.270
|
13.754
|
|
Consommation totale des ménages
|
|
CTH
|
HP
|
1160351.000
|
1309464.992
|
12.851
|
CTH
|
Ha
|
3481053.000
|
3959820.853
|
13.754
|
|
Epargne des ménages
|
|
SH
|
HP
|
27316.000
|
30826.315
|
12.851
|
SH
|
Ha
|
154792.000
|
176081.372
|
13.754
|
|
2. EFFETS SUR LE REVENU-EPARGNE DES
ENTREPRISES
|
|
VARIABLES
|
TYPES DES FIRMES
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
|
Revenu Total des entreprises
|
|
YF
|
firmes
|
1148655.000
|
1381891.581
|
20.305
|
|
Revenu du capital
|
|
YFK
|
firmes
|
1094631.000
|
1322789.847
|
20.843
|
|
Revenu des transferts
|
|
YFTR
|
firmes
|
54024.000
|
59101.734
|
9.399
|
|
Taxes sur le revenu des entreprises
|
|
TDF
|
firmes
|
25136.000
|
30375.209
|
20.843
|
|
Revenu disponible
|
|
YDF
|
firmes
|
1123519.000
|
1351516.372
|
20.293
|
|
Epargne des entreprises
|
|
SF
|
firmes
|
203058.000
|
244264.860
|
20.293
|
|
3. EFFETS SUR LE REVENU-EPARGNE DU
GOUVERNEMENT
|
|
VARIABLES
|
LIBELLES
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
YG
|
Revenu total du gouvernement
|
783337.000
|
739116.098
|
-5.645
|
|
YGK
|
Revenu total du capital
|
63256.000
|
76440.732
|
20.843
|
TDHT
|
Revenu total des taxes directes sur les mén.
|
30058.000
|
34018.372
|
13.176
|
TDFT
|
Revenu total des taxes directes sur les entr.
|
25136.000
|
30375.209
|
20.843
|
TPRODN
|
Revenu total des taxes sur la prod.
|
45174.000
|
52825.353
|
16.938
|
|
« Une Evaluation en EGC »
|
|
Page 103
|
|
|
|
|
|
TIPT
|
Revenu total des taxes sur la prod.
|
45174.000
|
52825.353
|
16.938
|
TPRCTS
|
Revenu total des taxes sur les
prod. et les imp.
|
203182.000
|
73674.193
|
-63.740
|
|
TICT
|
Revenu total des taxes sur les prod.
|
57822.000
|
65115.961
|
12.615
|
TIMT
|
Revenu total des taxes sur les import.
|
138530.000
|
0.000
|
-100.000
|
|
TIXT
|
Revenu total des taxes sur les export.
|
6830.000
|
8558.231
|
25.304
|
YGTR
|
Revenu des transferts
|
416531.000
|
471782.239
|
13.265
|
G
|
Dépenses totales du gouv.
|
240245.000
|
240245.000
|
0.000
|
SG
|
Epargne du gouvernement
|
278280.000
|
212273.452
|
-23.719
|
|
SOURCE
|
: RESULTATS DU MODELE PEP RDC 1-1
|
|
|
|
5) IMPACT SUR LA REMUNERATION DES FACTEURS DE
PRODUCTION
Dans ce type de bouclage, le mécanisme d'ajustement
porte sur les prix. L'augmentation de 8,227% du niveau de l'indice des prix
à la consommation (tableau 1 « PIXCON ») contribue à la
diminution du pouvoir d'achat des ménages, leurs salaires nominaux
étant supposés rigides.
Cette situation entraîne une augmentation de la demande
du travail dans les différents secteurs d'activité et contribue
donc à la diminution du chômage. Ainsi, les implications de
l'abaissement de 85% du taux de droit de douane sur les prix de facteurs et de
celui des consommations intermédiaires importées engendrent non
seulement une hausse totale de la production, mais aussi celle du PIB
réel de 14,594 (tableau 5). Par ailleurs, l'augmentation du PIB
réel de 14,594% couplée avec la diminution du chômage, va
générer l'épargne manquante pourtant nécessaire au
financement de l'investissement qui du reste est maintenu fixe en volume.
TABLEAU N°5: EFFETS
SUR LA PRODUCTION NATIONALE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
VARIATION EN %
11.685
11.685
11.685
14.594
VARIABLES
|
LIBELLES
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
GDP_BP
|
PIB réel ou au PIB prix de base
|
5266926.000
|
6035605.034
|
GDP_FD
|
PIB, optique dépense
|
5470108.000
|
6109279.204
|
GDP_IB
|
PIB, optique revenu
|
5470108.000
|
6109279.231
|
GDP_MP
|
PIB, optique production
|
5470108.000
|
6109279.227
|
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
« Une Evaluation en EGC » Page
104
6) IMPACT SUR LA PRODUCTION
Dans le tableau N°6 nous avons les effets sur la
production. Il y a un accroissement en volume du niveau d'activité dans
tous les secteurs : 1,851% pour le secteur agricole, 4,999% pour l'industrie,
4,618% pour les services marchands et 13,706% pour les services non marchands
(tableaux 1). Dans l'ensemble des secteurs produisant les biens faisant l'objet
de la suppression des droits de douane (les secteurs agricole et de
l'industrie), on devrait s'attendre à ce que l'augmentation de leur
production soit assez faible car trop dépendant de l'investissement qui
du reste a relativement baissé pour les deux secteurs soit
respectivement 8,106% et 7,737% (tableaux 4). Cependant, cet accroissement est
plus prononcé pour le secteur de l'industrie pour la simple raison que
les prix des produits industriels comparativement à ceux des produits
agricoles sont nettement favorables aux consommateurs. Cette réaction
des consommateurs est suffisante pour expliquer le niveau d'activité de
4,999% dans le secteur industriel contre 1,851% pour le secteur agricole. Les
services marchands et non marchands qui n'entrent pas dans la composition de
l'investissement, ont vu leur production s'accroître. Leur forte
intensité relative en main-d'oeuvre en serait la cause principale, (Cfr.
Tableau N°6).
« Une Evaluation en EGC » Page
105
TABLEAU N°6: EFFETS
SUR LA PRODUCTION
VARIABLES
|
INDICES
|
SECTEURS DE PRODUCTION
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Valeur ajoutée en volume
|
|
|
|
|
|
VA
|
|
Agr
|
1199496.000
|
1221701.192
|
1.851
|
VA
|
|
Ind
|
1830788.000
|
1922308.462
|
4.999
|
VA
|
|
SM
|
2018221.000
|
2111423.776
|
4.618
|
VA
|
|
SNM
|
173247.000
|
196991.831
|
13.706
|
Consommation intermédiaire en volume
|
|
CI
|
|
Agr
|
217970.193
|
222005.279
|
1.851
|
CI
|
|
Ind
|
1579690.91 0
|
1658659.115
|
4.999
|
CI
|
|
SM
|
1117645.30 9
|
1169258.906
|
4.618
|
CI
|
|
SNM
|
192572.981
|
218966.587
|
13.706
|
Demande de travail en volume
|
|
LD
|
lab
|
Agr
|
683719.000
|
706849.663
|
3.383
|
LD
|
lab
|
Ind
|
713778.000
|
811385.353
|
13.675
|
LD
|
lab
|
SM
|
1221028.00 0
|
1317640.635
|
7.912
|
LD
|
lab
|
SNM
|
110042.000
|
134053.306
|
21.820
|
Demande du capital en volume
|
|
KD
|
cap
|
Agr
|
515777.000
|
515777.000
|
0.000
|
KD
|
cap
|
Ind
|
1117010.00 0
|
1117010.000
|
0.000
|
KD
|
cap
|
SM
|
797193.000
|
797193.000
|
0.000
|
KD
|
cap
|
SNM
|
63205.000
|
63205.000
|
0.000
|
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
|
|
7) IMPACT SUR LE REVENU, LA CONSOMMATION ET LE BIEN-ETRE
DES
MENAGES
Les ménages congolais voient leur revenu
s'accroître de 12,851% pour les ménages publics et de 13,754% pour
les autres ménages (tableau 7). Cette inégalité dans la
répartition des revenus s'explique par le fait que le facteur capital
détenu essentiellement par les autres ménages a vu son rendement
réel progresser. Par contre, le niveau du revenu des ménages
publics se justifie par les effets bénéfiques de la diminution du
chômage compensée par la baisse des salaires réels. La
structure dans la répartition du revenu des ménages se
reflète aussi dans celle de leur consommation réelle
« Une Evaluation en EGC » Page
106
quoiqu'en nette progression pour tous les ménages
(tableau 2). Le niveau de bien-être des ménages (mesuré par
la variation équivalente) est déterminé par les revenus
perçus, le prix à la consommation et la composition de leur
panier de consommation, s'est amélioré de 4,591% pour l'ensemble
de ménages. Il est de 3,874% pour les ménages publics et de
4,841% pour les autres ménages, (Cfr. Tableau N°7).
TABLEAU N°7: EFFETS
SUR LE BIEN-ETRE DES MENAGES
HP Ha All
Variation du Revenu Nominal
Variation de l indice de prix à la
consommation
|
8.227
|
8.227
|
8.227
|
13.520
12.851
13.754
Variation Equivalente
3.874
4.841
4.591
SOURCE : RESULTATS DU MODELE PEP RDC
1-1
III.7. INTERPRETATION DE RESULTATS
Le carambolage étudié étant lié au
commerce extérieur, les branches qui ont été les premiers
à être touchés par celui-ci, sont celles qui sont le plus
en relation avec le RDM. En effet, dans ce travail, il a été
ressorti que les Industries sont en affaire avec le RDM, elles sont plus
orientées dans le cadre d'exportation et d'importation. Remarquons ici
que les Industries représentent la branche la plus touchée par ce
choc. En effet, toutes les variables représentant la production, la
demande intermédiaire, ou autres concernant cette branche étant
donné qu'il y a un accroissement des activités de production et
de la demande intermédiaire des produits pour les trois premiers
secteurs alors que le dernier secteur n'a pas changé.
La plus touchée des branches est les SM parce que la
branche des Industries est son premier fournisseur en consommation
intermédiaire. Les Industries elle-même, ont tenu le coup
étant donné que dans leur consommation intermédiaire,
l'Agriculture est le plus important partenaire. Cette hausse sur la structure
de production influe sur la situation des firmes
« Une Evaluation en EGC » Page
107
qui ont vu l'augmentation dans les différents secteurs
d'activités et où les ménages congolais voient leur revenu
s'accroître avec une inégalité dans la répartition
des revenus qui s'explique par le fait que le facteur capital détenu
essentiellement par les autres ménages a vu son rendement réel
progresser par contre, le niveau du revenu des ménages publics se
justifie par les effets bénéfiques de la diminution du
chômage compensée par la baisse des salaires réels .
En fin de compte, ce sont les ménages congolais qui
empatissent, car la hausse des prix des biens composites alors que le revenu
s'est améliorer un peu (mais inégalement répartis) ceux-ci
a conduit d'observer que le bienêtre des ménages s'est
amélioré tant soit peu mais très minime.
Les autres ménages sont les plus
pénalisés par cet accord de libreéchange. En effet, leur
bien être s'est dégradé de façon plus importante que
celui des ménages publics.
III.8. RECOMMANDATIONS : AJUSTEMENTS ET ADAPTATIONS
Quoique positifs, les résultats des effets attendus de
l'Union douanière du COMESA sur la structure et le volume de commerce,
voire sur le bien-être des ménages congolais, restent assez
modestes. Cette marginalisation peut être attribuée à
beaucoup de facteurs entre autres : la structure et les coûts de
production, les coûts élevés de transport dus à la
mauvaise qualité des infrastructures (Amjadi and Yeats, 1995 ; Limao et
Venables, 2001), la persistance des barrières non tarifaires (collier,
1995 ; collier et Gunning, 1999), etc. Ainsi donc, pour pouvoir profiter
pleinement de cette ouverture régionale (c'est-à-dire maximiser
ces résultats positifs), des ajustements et adaptations s'avèrent
nécessaires pour accompagner la République Démocratique du
Congo dans son adhésion à L'UD de COMESA. Les aspects dont il
faut tenir compte sont entre autres :
L'ajustement fiscal : la nécessité de trouver des
substituts aux pertes de recettes engendrées par le
démantèlement tarifaire consécutif à la mise en
oeuvre de l'union douanière;
« Une Evaluation en EGC » Page
108
La facilitation du commerce et la diversification des
exportations : cet appui aura pour objet de favoriser le développement
de produits d'exportation et de maîtriser les opportunités
offertes par le marché d'exportation de COMESA ;
L'ajustement lié à la production et à
l'emploi : il s'agit d'un appui apporté aux sociétés
contraintes de restructurer ainsi que pour faire face à l'ajustement
subi par les travailleurs (indemnités de chômage, etc..) ;
Le développement des compétences et le
renforcement de la productivité : l'objectif de cet appui est
d'accroître le niveau de compétitivité et de
productivité, à travers un renforcement de compétences de
la main-d'oeuvre, une amélioration de l'organisation et des structures
de gestion des entreprises ainsi que le développement des
infrastructures de soutien à l'économie ;
L'amélioration de l'environnement du secteur productif
et la compétitivité globale de l'économie : cet appui
permettra de : (i) assurer la sécurité physique et juridique, et
moderniser l'environnement légal, réglementaire et administratif
; (ii) favoriser la stabilité macroéconomique, promouvoir
l'investissement productif et l'innovation ; (iii) améliorer de
l'accès aux services collectifs et aux infrastructures de base ; (iv)
renforcer la capacité des acteurs et la compétitivité du
facteur travail ; (v) faciliter l'accès aux financements.
En ce qui concerne la République Démocratique du
Congo, nous avons simulé un choc pour voir son ampleur sur la structure
économique de la R.D.Congo et suite à la lumière des
résultats du modèle « PEP RDC 1-1 », l'adhésion
de la R.D.Congo à l'union douanière passe par la mise en place
d'un ensemble de reformes internes, tant fiscales qu'économiques, pour
pouvoir profiter pleinement de cette ouverture régionale.
« Une Evaluation en EGC » Page
109
CONCLUSION
Ce travail consiste à examiner les implications de l'UD
du COMESA sur l'économie congolaise, en mettant en exergue l'analyse des
effets statique et le bien-être des ménages.
Dans le premier chapitre, nous avons fait un aperçu
théorique sur les généralités conceptuelles et
théoriques de l'Intégration Régionale, L'Union
Douanière du COMESA et le Bien-être.
Dans le second chapitre, nous avions analysé les
caractéristiques de l'économie congolaise, et cela à
travers la matrice de comptabilité sociale de 2005 ; Il était
question de construire le cadre comptable et de l'analyse en vue de
dégager les principales caractéristiques de l'économie
congolaise.
En fin dans le troisième chapitre, il a
été question d'analyser les implications de l'union
douanière du COMESA sur la structure économique de la RDC et le
volume du commerce, et partant sur le bien-être des ménages
congolais, en recourant à la modélisation en équilibre
général calculable statique en simulant un choc à partir
d'un taux de tarifs douaniers à l'importation de 85% et l'analyse des
scénarii, bien entendu après avoir présenté le
modèle utilisé qui est un modèle d'Equilibre
Général Calculable.
En effet, dans ce travail, nous avons émis deux
hypothèses selon lesquelles :
A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact
généralement négatif sur l'économie congolaise.
Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les
différentes grandeurs macro économiques ;
Cette UD pourrait avoir un impact sur le bien-être
inégalement distribué entre les ménages. Les Autres
ménages (ménages ruraux) verront leur bien-être se
dégrader alors les ménages publics verront le leur
s'améliorer.
C'est ainsi qu'après analyse, il en sort que nos
hypothèses de recherche sont validées car l'union
douanière du COMESA provoque un accroissement de quelques variables
macroéconomiques et une détérioration des certains
d'autres (effets combinés) mais aussi une amélioration du
bienêtre des ménages.
« Une Evaluation en EGC » Page
110
Ainsi, ces résultats ont confirmé nos
hypothèses de recherche. Mais, il sied de remarquer qu'à court
terme, l'union douanière du COMESA pourrait avoir un impact
négligeable sur l'économie congolaise voire un impact
négatif, mais cet impact n'est pas le même lorsqu'on observe les
différents agrégats macroéconomiques dans le temps.
Dans le chapitre portant sur l'analyse de la structure de
l'économie congolaise, il a été démontré que
le secteur clé de cette économie est le secteur « Industrie
>>. Après le choc, on remarque que la branche « agriculture
>> subit une détérioration moindre par rapport aux autres
branches. Cette perte enregistrée au sein de la branche «
agriculture >> a des effets sur la croissance économique, sur
l'emploi, sur le prix et sur d'autres branches de l'économie qui tombent
en détérioration. Il en est de même pour le revenu de
l'Etat qui subit une variation à la baisse. Mais ces résultats
montrent que, compte tenu des caractéristiques de l'économie
Congolaise en 2005, L'UD du COMESA a un impact positif, mais limité, sur
le volume des échanges. Dans l'ensemble, ces résultats paraissent
être concordants avec ceux trouvés dans la littérature et
confirment notre première hypothèse, bien que les effets obtenus
semblent être assez modestes, notamment en ce qui concerne les effets de
l'adhésion à l'union douanière et le bien-être des
ménages.
Achevons ce travail en disant que, l'adhésion de la
R.D.Congo à L'union douanière du COMESA semble être
positive sous réserve qu'un ensemble des mesures d'accompagnements
soient mises en oeuvre ; non seulement pour maximiser les effets positifs
attendus mais aussi pour renforcer la capacité du pays à
participer aux échanges au sein de cette zone.
« Une Evaluation en EGC » Page
111
BIBLIOGRAPHIE
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Opportunités et fractures, de Boeck, Bruxelles, 2007.
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3. COMESA, Traité du COMESA.
4. ROMER,D. ; Macroéconomie approfondie ;Ediscience ;
Paris ;1996
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;5ème édition ;De boeck ;Paris ;2003
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Croissance et de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa, 2006.
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enquêtes sur l'emploi et sur la consommation des ménages /
2004-2005, Kinshasa, 2008.
8. Silem A. & Albertini J.M., Lexique d'économie,
4ème édition, Dalloz, Paris, 1992.
II. COURS, MEMOIRES ET ARTICLES
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échange de la SADC : création du bien être, Mémoire
DEA/Master, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion,
Université de Kinshasa, une analyse en EGC
2. Wabenga yango james(2010), Impact de l'intégration
économique de la CEPGL sur l'économie de la RDC, Mémoire,
FASEG-UNIKIN avec un modèle d'EGC
3. KUYIKAMA LUWE Stéphane Fanny(2009), Dotation
Factorielle et Pauvreté des Ménages au Congo Kinshasa,
Mémoire, FASEG-UNIKIN, analyse d'un MEGC
4. Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe
National de Travail de la RDC, Kinshasa, 2004.
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5. Musumpe M. Ngoy (2007-2008), L'union douanière du
COMESA : Avantages et Inconvénients pour RDC. Une analyse en
équilibre général calculable, Mémoire,
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de
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douanière au sein de l'UEMOA, une analyse quantitative, juillet
2001.
7. Décaluwé B., Cockburn J., Cloustier M.H.,
Education et pauvreté au Vietnam : une analyse en
équilibre général calculable, CIRPEE, Laval.
8. Décaluwé, Fofana & Cockburn, Impacts
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Afrique de l'Ouest : le pari de la réduction de la pauvreté
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9. Fall B., La modélisation de la pauvreté,
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10. Mukoko Samba (2007-2008), Elaboration des modèles
économiques, Notes de cours, Deuxième licence, Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion, Université de Kinshasa.
11. Lukusa Dia Bondo (2007-2008), Théorie de l'Echange
International, Notes de cours, Première Licence Economie, Faculté
des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Kinshasa.
12. Fofana I., Elaborer une Matrice de Comptabilité
Sociale pour l'analyse d'impacts des chocs et politiques
macroéconomiques, CIRPEE, Québec, 2007.
13. Gbossa H.H.V., Les travaux de comptabilité
nationale en RDC. Année de base 2005, Séminaire de
présentation des résultats des comptes nationaux selon le SCN93,
Kinshasa, les 7, 8 août 2008.
14. Bongoy Mpekesa Y. (2008-2009), Organisations
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15. Inyongo Iloisumo (2007-2008), Impact de la Zone de Libre
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effets de l'ouverture au commerce international : le cas de l'Afrique du
Sud, Centre d'économie du développement, Université
Bordeaux IV, Bordeaux, 2004.
17. Koulakoumouna E., Transport routier et
effectivité de l'intégration régionale dans l'espace
CEMAC : enjeux et contrainte pour le développement durable du Congo,
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18. Lukongo B., Social accounting matrix and applied
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19. Mabushi E., Intégration régionale des
petites économies et perspectives du COMESA, Thèse de
doctorat, Université Catholique de Louvain, présentée le
15/02/05.
20. Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion du secteur
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2008.
21.. Mokonda Bonza, Politique agricole, Notes de cours,
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23. Pearson M., Arrangements commerciaux régionaux
entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 2008.
24. KAWATA BWALUM ;Macroéconomie ;notes de cours
;1ère Licence ;Faseg ;Unikin ;2009.
25. KAMIANTAKO M. Antoine ; méthodes quantitatives de
l'économie ; notes de cours, 3ème Graduat ; Faseg ;Unikin
;2008.
« Une Evaluation en EGC » Page
114
III. AUTRES DOCUMENTS
1. Banque Centrale du Congo (2005-2008), Rapports annuels.
2. Conférence des Nations Unies pour la
Coopération et le Développement (2009), Rapport sur le
Développement Economique En Afrique, Nations Unies.
3. WABENGA YANGO ; Analyse de l'intégration
économique au moyen d'un modèle d'entrées-sorties ; TFC ;
Faseg ; Unikin ; 2008.
ANNEXES
« Une Evaluation en EGC » Page
116
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
AVANT PROPOS iii
LISTE DES ABREVIATIONS iv
INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. PROBLÉMATIQUE DE L'ETUDE 1
0.1.1. Questions de recherche 4
0.1.2. Hypothèses de recherche 4
0.2. REVUE DE LA LITTERATURE 5
0.3. BUT ET OBJECTIF DE L'ETUDE 8
0.4. INTERET ET DELIMITATION DE L'ETUDE 8
0.2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 8
0.8. CANEVAS DE L'ETUDE 10
CHAPITRE PREMIER 11
GENERALITES SUR LES CONCEPTS D'INTEGRATION ECONOMIQUE, DU COMESA
ET LE BIEN-ETRE 11
I.1 INTEGRATION REGIONALE 11
1.1.1. Typologie d'integration economique 12
1.1.2 Raisons economiques pour la creation des organisations
regionales et sous-regionales 13
1.1.3 Processus d'integration economique regionale 14
1.1.1.4. Croisement des caracteristiques des mecanismes
d'integration regionale 17
TABLEAU 1. CROISEMENT DES CARACTÉRISTIQUES DES
MÉCANISMES D'INTÉGRATION RÉGIONALE 17
1.1.1.5 Avantages de l'integration regionale (IR) 17
1.1.1.6 Coûts de l'IR 18
1.1.1.7. Echanges Internationaux 18
1.2. PRESENTATION DU COMESA 19
1.2.1 Marche commun de l'Afrique australe et orientale (COMESA)
19
1.2.2 UNION DOUANIÈRE DU COMESA 26
1.2.2.1. Contexte de l'Union Douanière 26
1.2.2.2 Les organes du COMESA sont 30
TABLEAU 2 : INDICATEURS ECONOMIQUES DES ETATS DU COMESA (2006)
31
1.2.2.3 Evolution du PIB des pays de la Zone COMESA 32
TABLEAU 3 : COMMERCE INTRA-COMESA EN MILLIONS DE USD (2006) 33
1.2.2.4 Evolution des Exportations et Importations dans le
Commerce Intra-COMESA 34
1.2.2.5 Evolution du Taux de Croissance en % de la Zone par
rapport aux pays membres de la COMESA en 2006 35
12.2.6 Evolution du Taux d'Inflation % de la Zone par rapport aux
pays membres de la COMESA en 2006 37
13 LA NOTION DU BIEN-ETRE 38
II.1 MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE DE LA R.D. CONGO POUR
L'ANNEE 2005 : MCS-R.D.C 2005 42
CHAPITRE DEUXIEME 42
ANALYSE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 42
A TRAVERS LA MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE
42
II.11 Structure de la MCS-RD005 44
TABLEAU 4. STRUCTURE DE LA MCS STANDARD 47
TABLEAU 5. STRUCTURE DE LA MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE DE LA
RDC EN 2005 48
TABLEAU 6. MCS-RDC 2005 AGREGEE (EN MILLIONS DE FC COURANTS DE
2005) 49
II.12. MCS-RD005 ET COHERENCE INTERNE 50
II.13. MCS-RD005 ET COHERENCE EXTERNE 53
TABLEAU 7. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS-RD005.
55
II.2. CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 56
TABLEAU 8. STRUCTURE DU PIB EN 2005 57
1 Secteurs de production 57
TABLEAU 9. STRUCTURE DE LA PRODUCTION EN 2005 58
TABLEAU 10. MATRICE DES COEFFICIENTS DE LEONTIEF 58
2. Structure du commerce international 58
TABLEAU 11 STRUCTURE DU COMMERCE INTERNATIONAL EN 2005 59
TABLEAU 12. PARTENAIRES COMMERCIAUX DANS LE MODÈLE 60
TABLEAU 13. RÉGIONALISATION DU COMMERCE EXTÉRIEUR
DE LA RDC, (EN % DES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS TOTALES), 2001 -
2005 (EN MOYENNE) 61
TABLEAU 14. EXPORTATIONS DE LA RDC (EN MILLIONS DE CDF) 61
TABLEAU 15. VENTILATION DES IMPORTATIONS SELON LES
CATÉGORIES DES BIENS ( EN % DES OMPORTATIONS) 62
TABLEAU 16. ORIGINES DES IMPORTATIONS DE LA RDC 63
TABLEAU 17. IMPORTATIONS DE LA RDC ORIGINAIRES DE PAYS DE COMESA
63
CHAPITRE TROISIEME 66
IMPLICATIONS DE L'UNION DOUANIERE DE COMESA SUR L'ECONOMIE
CONGOLAISE ; UNE ANALYSE PAR LE MODELE D'EQUILIBRE
GENERAL CALCULABLE 66
III.1 MODELE D'EQUILIBRE GENERAL CALCULABLE. 66
III.11ÉLABORATION DU MODELE D'ÉQUILIBRE GENERAL
CALCULABLE 67
Figure N°2 : Neuf Etapes d'Elaboration du MEGC 71
III.12. Description du Modèle [ [ [ [ - [ 72
III.12.1 Formes fonctionnelles dans le modèle [ [ [ -
IEIEI[ - [ 72
« Une Evaluation en EGC » Page
118
III.2.1.1. LES EQUATIONS 72
A. PRODUCTION 72
B. REVENUS ET EPARGNES 75
C. MENAGES 76
D. FIRMES 76
E. GOUVERNEMENT 77
F. RESTE DU MONDE 79
G. TRANSFERTS 79
H. DEMANDES 79
I. OFFRE DES PRODUITS ET COMMERCE INTERNATIONAL 81
J. PRIX 83
K. COMMERCE INTERNATIONAL 84
L. INDICES DES PRIX 85
M. CONDITIONS D'ÉQUILIBRE . 86
N. PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 86
I. AJOUTE AU MODELE PEP 1-1 : MESURE DU BIEN-ETRE 87
III.2. CALIBRAGE DES PARAMETRES DU MODELE 87
III.3. LE SCENARIO A ANALYSER 89
III.4. BOUCLAGE DU MODELE 91
III.5. LIMITES DU MODELE 93
III.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO 95
1) IMPACT SUR LES PRIX 95
TABLEAU N°1: EFFETS SUR LES PRIX . 96
2) IMPACT SUR LA DEMANDE 97
TABLEAU N°2: EFFETS SUR LA DEMANDE 98
3) IMPACT SUR LE COMPTE COURANT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
99
TABLEAU N°3: EFFETS SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL 99
TABLEAU N°3.1.: LE RESTE DU MONDE. 101
4) IMPACT SUR LE COMPTE COURANT DE L'ETAT 101
TABLEAU N°4: EFFETS SUR LE REVENU - EPARGNE 101
5) IMPACT SUR LA REMUNERATION DES FACTEURS DE PRODUCTION 103
TABLEAU N°5: EFFETS SUR LA PRODUCTION NATIONALE ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE 103
6) IMPACT SUR LA PRODUCTION 104
TABLEAU N°6: EFFETS SUR LA PRODUCTION 105
7) IMPACT SUR LE REVENU, LA CONSOMMATION ET LE BIEN-ETRE DES
MENAGES 105
TABLEAU N°7: EFFETS SUR LE BIEN-ETRE DES MENAGES 106
III.7. INTERPRETATION DE RESULTATS 106
III.8. RECOMMANDATIONS : AJUSTEMENTS ET ADAPTATIONS 107
CONCLUSION 109
BIBLIOGRAPHIE 111
I. OUVRAGES 111
II. COURS, MEMOIRES ET ARTICLES 111
III. AUTRES DOCUMENTS 114
ANNEXES 115
TABLE DES MATIERES 116
« Une Evaluation en EGC » Page
120
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1. CROISEMENT DES CARACTÉRISTIQUES DES
MÉCANISMES D'INTÉGRATION RÉGIONALE 17
TABLEAU 2 : INDICATEURS ECONOMIQUES DES ETATS DU COMESA (2006)
31
TABLEAU 3 : COMMERCE INTRA-COMESA EN MILLIONS DE USD (2006)
33
TABLEAU 4. STRUCTURE DE LA MCS STANDARD 47
TABLEAU 5. STRUCTURE DE LA MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE DE LA
RDC EN 2005 48
TABLEAU 6. MCS-RDC 2005 AGREGEE (EN MILLIONS DE FC COURANTS DE
2005) 49
TABLEAU 7. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS-RD005.
55
TABLEAU 8. STRUCTURE DU PIB EN 2005 57
TABLEAU 9. STRUCTURE DE LA PRODUCTION EN 2005
58
TABLEAU 10. MATRICE DES COEFFICIENTS DE LEONTIEF
58
TABLEAU 11. STRUCTURE DU COMMERCE INTERNATIONAL EN 2005
59
TABLEAU 12. PARTENAIRES COMMERCIAUX DANS LE MODÈLE
60
TABLEAU 13. RÉGIONALISATION DU COMMERCE EXTÉRIEUR
DE LA RDC, (EN % DES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS
TOTALES), 2001 - 2005 (EN MOYENNE) 61
TABLEAU 14. EXPORTATIONS DE LA RDC (EN MILLIONS DE CDF)
61
TABLEAU 15. VENTILATION DES IMPORTATIONS SELON LES
CATÉGORIES DES BIENS ( EN % DES OMPORTATIONS) 62
TABLEAU 16. ORIGINES DES IMPORTATIONS DE LA RDC
63
TABLEAU 17. IMPORTATIONS DE LA RDC ORIGINAIRES DE PAYS DE COMESA
63
III.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO 95
TABLEAU N°6: EFFETS SUR LES PRIX 96
TABLEAU N°4: EFFETS SUR LA DEMANDE 98
TABLEAU N°5: EFFETS SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL
99
TABLEAU N°3: LE RESTE DU MONDE 101
TABLEAU N°2: EFFETS SUR LE REVENU - EPARGNE
101
TABLEAU N°7: EFFETS SUR LA PRODUCTION NATIONALE ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE 103
TABLEAU N°1: EFFETS SUR LA PRODUCTION
105
TABLEAU N°8: EFFETS SUR LE BIEN-ETRE DES MENAGES
106
LISTE DES FIGURES
FIGURE N°1 FLUX CIRCULAIRE DES REVENUS DANS LA MSC-RD005
54
FIGURE N°2 ETAPES D'ELABORATION DU MEGC 69
FIGURE N°3 TECHNIQUE DE PRODUCTION 71
FIGURE N°4 RELATIONS ENTRE INSTITUTIONS 73
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