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GIES
ET
TIF S
TE G
Mémo ire pr éparé par : Elias Fenji
ro
Mémo ire di rigé par : R. A.
Présentation
L'objet de ce mémoire et de présenter les hedge
funds, de comprendre les outils utilisés par la gestion alternatif,
d'analyser la performance de ces fonds par rapport au risque pris, de montrer
les aspects positifs de ces véhicules d'investissement relativement
récents, et de montrer que l'intérêt premier des hedge
funds en gestion d'actifs est le rendement absolu.
Les gestionnaires de hedge funds visent des rendements positifs
quelles que soient les conditions de marché, leur objectif principal
étant la conservation du capital des investisseurs.
Remarque préliminaire
Nous utiliserons tout au long de ce mémoire le mot «
Hedge fund » pour désigner un fond de gestion alternatif.
Index
Introduction7
I. Definition d'un hedge fund
&&&&&.&&&&&&&&&&&&...8
Qu'est-ce qu'un hedge fund ? ...8
Histoire&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
10
Hedge funds
aujourd'hui&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.11
II. Comment fonctionne un hedge fund ? 11
Les
investisseurs&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.13
Le
promoteur&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..14
Hedge fund
fees&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..14
Les « Water-marks
»&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&14
Les «Hurdles rates
»&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&....14
Les outils des hedge
funds&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&...15
Le
levier&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
15
La vente à découvert «Short selling
»&&&&&&&&&&&&&&&&
15
High frequency
trading&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
16
III. Les différentes strategies des hedge
funds&&&&&&&&&&&&
17
Stratégie
Long/Short&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
18
La
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
18
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
19
Example&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
19
Les chiffres
clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&20
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
22
Evolution des AUM de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&
22
Global
Macro&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
23
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&23
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
23
Chiffres
Clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
24
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
25
Evolution des AUM de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&25 Evénement
historique
notable&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
26
Convertibles
arbitrage&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
27
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&27
Application&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
27
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
27
Exemple&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
28
Chiffres
clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
28
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
29
Evolution des AUM de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&
29
Fixed
Income&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
30
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&30
Application&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
31
Enjeux
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
31
Evènement
Historique&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
31
Chiffres
Clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
32
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
33
Evolution des
AUM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
34
Emerging
Markets&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&34
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&34
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
34
Chiffers Clés
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
35
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
36
Evolution des
AUM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
36
Managed
Futures&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
37
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
37
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
38
Chiffres
clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
38
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
39
Evolution des
AUM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
40
Event
Driven&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
41
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
41
Arbitrage de
fusion&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
41
Exemple&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
42
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
42
Titres en
détresse&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
42
Exemple
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&43
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
44
Chiffres
Clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
44
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&
45
Evolution des AUM de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&
46
Multi-Strategy&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
47
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
47
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&...48
Evolution des
AUM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
49
Dedicated Short
Biais&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&49
Stratégie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&49
Enjeux&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..49
Chiffres
Clés&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.50
Analyse de la performance de la
stratégie&&&&&&&&&&&&&&&..51
Evolution des
AUM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.51
IV. Cadres
Réglementaire&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.53
Situation aux
USA&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&53
Securities Act
(1933)&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.55
Regulation
D&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&55
Regulation
S&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.55
Securities Exchange Act
(1934)&&&&&&&&&&&&&&&&&&&55
Investment Company Act
(1940)&&&&&&&&&&&&&&&&&&.56
Investment Advisors Act
(1940)&&&&&&&&&&&&&&&&&&..56
Blue Sky
Laws&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..57
National Securities Improvement Act
(1996)&&&&&&&&&&&&&&57
Dodd Frank
Law&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..57
Situation en
Europe&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..57
V. Mesure du risque et de la
performance&&&&&&&&&&&&&..59
Comparaison des risque entre les hedge funds et les fonds
traditionnels&&&...60 Les autres facteurs de
risques&&&&&&&&&&&&&&&&&&&....62
Risque de
liquidité&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&62
Risque de
contrepartie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..62
Risque de
marché&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.62
Risque de
personnalité&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..63
Mesure de la
performance&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.63
Le ratio de
Sharpe&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.63
Le ratio
d'information&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
64
Les ratios de
Treynor/Jensen&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
64
Le
CAPM&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
64
Le jensen
Alpha&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&65
Le ratio de
Treynor&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
66
Conclusion&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&67
Bibliographie&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.68
Introduction
Le grand public semble régulièrement
redécouvrir l'existence des hedge funds, ces fonds d'investissement dont
on dit que la gestion est différente, car ils « spéculent
». Les hedge funds existent en fait depuis soixante ans.
Les retentissantes faillites des fonds LTCM en 1988 et Amaranth
en 2005 ont créés une très grande méfiance à
l'égard de ces véhicules d'investissements opaques et
mystérieux pour les politiques et le public. Cependant, les hedge funds
contribuent à diversifier le choix des investisseurs aussi bien
qu'à réduire la volatilité globale des portefeuilles, tout
en créant une liquidité, critique, au bon fonctionnement des
marchés financiers.
Nous commencerons ce mémoire par définir ce qu'un
hedge fund et comment il fonctionne. Puis nous présenterons en
détail les typologies et stratégies de ces fonds, pour ensuite
aborder le contexte réglementaire dans lequel évoluent ces fonds.
Enfin nous analyserons le profil « rendement/risque » des hedge
funds.
I. Définition d'un hedge fund.
Qu'est-ce qu'un hedge fund?
Un hedge fund selon une définition sommaire
fréquemment utilisé dans les rapports officiels est
«tout véhicule d'investissement collectif qui est
organiséprivativement, qui est administrépar des gestionnaires
d'investissements professionnels est qui n'est pas largement ouvert au
public»
Le terme peut également se définir en
considérant les caractéristiques les plus fréquemment
associé aux hedge funds:
- Ce sont des partnerships privés ou des
sociétés offshores.
- Ils utilisent une grande variété de
stratégies d'investissement, en se servant largement de l'effet de
levier, des ventes à découvert et des produits
dérivés. - Leur base d'investisseurs est constituée de
riches individus et d'institutions1.
Par ailleurs, les hedge funds ne sont pas assujettis aux
nombreuses réglementations de protections des investisseurs qui
s'appliquent aux fonds d'investissements classiques «Mutual funds » -
par exemple, les réglementations concernant le degré de
liquidité des actifs gérés, les réglementations
limitant l'utilisation de l'effet de levier, celles visant les conflits
d'intérêt, les réglementations exigeant que les parts des
OPCVM soient remboursables à tout moment.
Cette absence de réglementation permet aux hedge funds
d'utiliser des techniques d'investissement sophistiquées d'une
manière beaucoup plus importante que les OPCVM.
Il faut toutefois noter que, bien que les hedge funds ne soit pas
obligées d'être enregistrés « Avant le passage de la
loi Dodd-Frank aux USA» et qu'ils soit dispensés des
réglementations applicables aux OPCVM, ils sont toutefois soumis aux
mêmes mesures antifraudes que les fonds traditionnels.
Histoire
Le premier hedge fund est attribué à Alfred Winslow
Jones en 1949. En fait le terme hedge fund est cité pour la
première fois en 1956 pour décrire le fait que le fonds
d'investissement de Jones est à la fois leveraged (Levier) et hedged
(Couvert).
En effet, l'objectif de Jones, et de nombreux hedge funds
aujourd'hui encore, est de développer des stratégies assurant un
fort rendement tout en ayant une faible exposition aux fluctuations des
marchés sur lesquels il investit. Dans ce but, il combine deux
techniques fortement spéculatives :
1. Il réalise un stock picking judicieux qui consiste
à acheter de bonnes actions et vendre de mauvaises actions, lui
permettant de s'immuniser de la baisse des marchés puisque les mauvaises
actions qui sont vendues baissent plus fortement que les bonnes. Cette
stratégie permet donc de diminuer le risque de marché pris par
l'investisseur, qui se couvre alors contre les évolutions
défavorables du marché. Toute la difficulté est de
déterminer les bonnes actions des mauvaises.
2. Il achète ensuite, pour augmenter son rendement, les
bonnes actions à crédit pour ne pas dépenser trop. Ce
mécanisme correspond au levier de l'investissement.
Ainsi, en combinant la couverture et le levier, Jones arrive
à obtenir entre 1949 et 1966 un rendement annuel de 17.3%, tout en
prélevant 20% de commissions sur la performance du fonds.
Cependant, malgré son indéniable succès,
Jones a perdu confiance en sa capacité à pouvoir trouver les
bonnes actions à acheter (vendre à découvert), il
décida de transformer sa société (qui avait le statut de
partenariat général) en société en commandite et
décida d'embaucher d'autres gestionnaires pour l'aider dans le stock
picking et leurs donna une autonomie totale sur une partie du fond.
En substance, Jones avait créé ce qui était
probablement le premier fond multigestionnaire diversifié.
Ceci dit, des chercheurs ont récemment découvert
des indicateurs d'activité de hedge fund préalable à
Jones. La plus ancienne source identifiés à ce jour semble
être un livre intitulé Scientific Forecasting ,
publié en 1931 à New York par l'éditeur Greenberg. Dans ce
document, l'auteur, Karl Karsten, résume la plupart des principes
clés de la gestion d'un hedge fund.
Les hedge funds aujourd'hui
Les années 80, via la maturation de nouvelles
techniques financières, vont voir un nouvel essor des hedge funds qui
vont augmenter pour atteindre 250 en 1989, puis 2700 en 1996. Leur performance
exceptionnelle crée leur succès.
Mais les années 90 vont voir aussi la faillite
retentissante de certains fonds : la plus célèbre est celle de
Long-Term Capital Management (LTCM), causée par la crise asiatique et la
dévaluation du rouble consécutive. En effet, LTCM est à ce
moment-là long d'obligations à hauts rendements (junk bonds), qui
deviennent illiquides en 1998 à cause de la demande importante des
investisseurs pour des obligations de bonne qualité (fly to quality).
Cette faillite, puis aussi celle en 2005 du fonds Amaranth, n'ont
néanmoins pas permis l'essor d'une réglementation sur ces
sociétés de gestion particulières. En effet, outre les
utilisations de techniques spéculatives risquées, les hedge funds
se caractérisent par une réglementation très souple voire
inexistante, ainsi qu'une possibilité très limitée pour
leur client de retirer le capital investi dans ces fonds.
La crise financière de 2007-2008 voit l'essor d'une
volonté politique allant dans le sens de la réglementation. Il
est difficile pourtant de responsabiliser les hedge funds comme étant
à l'origine de cette crise.
Néanmoins, leurs activités spéculatives ont
accompagné et certainement permis la frénésie de ces
dernières années qui a abouti à l'implosion de 2008 :
hausse du prix des matières premières, hausse du prix du
pétrole, titrisation démesurée d'emprunts subprimes, etc.
Mais les caractéristiques très particulières des hedge
funds rendent aujourd'hui difficile l'application d'une réglementation
et la mise en place de mesures de risque adéquates.
Les hedge funds représentent aujourd'hui une part
significative des transactions sur de nombreux marchés. Autrefois petits
groupes d'entrepreneurs, ils sont aujourd'hui, le plus souvent, de grandes
institutions financières qui emploient des centaines de personnes.
Compte tenu de leur importance croissante et de leur
spécificité, les hedge funds éveillent des suspicions
quant à leur capacité présumée à
déstabiliser les marchés voire à leur faire courir un
risque systémique. Si ces inquiétudes sont légitimes pour
certains, les hedge funds restent néanmoins des fonds d'investissement
très rentables pour les investisseurs.
Aujourd'hui on dénombre quelque 9500 hedge funds avec des
encours totaux (AUM) estimés à 1806 Md$ (voir figure
ci-dessous)
Les AUM pour les hedge funds et les funds of funds
dépassent les 2300Md$ en 2011
Les hedge funds représentent cependant une faible partie
des actifs sous gestions mondiaux : environ 1.5% du total en 2008 (voir
figure ci-dessous)
II. Comment fonctionne un hedge fund
Le premier élément caractéristique d'un
hedge fund est son approche de gestion, qui se doit d'être active
plutôt que passive. Rappelons que l'approche passive postule que,
dès lors que les marchés financiers sont efficients, des paris
sur les titres ou les secteurs ne peuvent plus assurer une performance
supérieure à celle du marché dans son ensemble. Par
conséquent, il est plus raisonnable et moins couteux d'imiter le
comportement du marché par le biais d'un portefeuille reproduisant sa
performance globale que de conduire une gestion active. Par opposition,
l'approche active rejette l'idée d'efficience des marchés et
prétend faire mieux que la gestion indicielle grâce à ses
deux degrés de liberté :
- Le stock picking qui a pour objet de dénicher des
actions sous évaluées.
- Le market timing qui cherche à prévoir
l'évolution du marché, c'est-à-dire à intervenir au
bon moment plus que sur la bonne valeur.
En conséquence, elle met également bien plus
l'accent sur la qualité des gérants de portefeuille et la
recherche en matière de titres et de marchés.
Nous nous sommes basés sur la base de données du
crédit suisse pour classer les différents types de gestion
existant, sachant qu'elle représente la base de référence
dans l'industrie.
- Convertible arbitrage
- Long/Short Equity
- Emerging Markets
- Dedicated Short Biais
- Event Driven
1- Distressed
2- Merger & Aquisitions - Fixed Income Arbitrage
- Global Macro
- Managed Futures
- Multi-Strategy
La répartition des encours (AUM) par stratégie a
évoluée entre 2000 et 2010, au début des années
2000 la stratégie macro était la plus utilisé mais depuis
et avec le
« Bull Market» entre 2003 et 2008 une grande partis de
hedge funds adoptent la stratégie « Long/Short. »
Les encours gérés sont également en
augmentation croissante, comme on peut le remarquer sur la figure
ci-dessous.
Les Investisseurs
Traditionnellement, les particuliers fortunés ont
été les principaux investisseurs dans les hedge funds, cherchant
ainsi à obtenir des rendements acceptables tout en protégeant
leur capital. La situation est toutefois en train de changer, les investisseurs
institutionnels investissant davantage dans les fonds parce que ces instruments
sont peu liés aux portefeuilles traditionnels composés d'actions,
d'obligations et de titres du marché monétaire. La
répartition entre les investisseurs dans les hedge funds à
travers le monde, à l'automne 2008, est illustrée par la figure
Ci-dessous.
9 %
Academic institutions
3 %
Corporate investors
5 %
Pension funds
24 %
Private individuals
6 %
Government agencies
10 %
Capital markets
1 % Other
Banks
18 %
Insurance companies
11 %
Funds of funds
13 %
En 2009 les plus importants investisseurs dans les hedge funds
étaient les fonds de pension et les banques, représentant 42 % du
capital de l'industrie. Le montant d'actif total que ces investisseurs sont
prêts à affecter aux hedge funds s'est accru, atteignant 28 % en
moyenne au moment. En outre, un peu plus de la moitié de ces
investisseurs envisageaient d'augmenter les montants affectés aux hedge
funds
En décembre 2009, 67 % des investisseurs à avoir
net élevé (HNW) américains (à savoir, ceux dont
l'actif investissable dépasse un million de dollars US)
détenaient des placements dans des hedge funds. « De plus, la
popularité de ces fonds ne devrait pas décroître dans un
avenir prévisible, étant donné que les (HNW) souhaitent
équilibrer leurs portefeuilles à long terme »
La forte baisse des marchés boursiers après
l'éclatement de la bulle Internet de 2001 a incité les
investisseurs institutionnels, et plus spécifiquement les fonds de
pension, à diversifier leurs actifs et à rechercher des sources
de rendement plus élevé. Ce qui les a conduits à
réorganiser leur gestion pour accéder à des allocations
stratégiques plus
dynamiques. Ce fut la mise en place de la structure
cSur/satellites qui permet des délégations de gestion
spécialisées pour incorporer des actifs dits alternatifs. Les
hedge funds en particulier sont apparus comme une solution séduisante en
termes de diversification et de rendement pour réduire leurs
déficits, la performance des marchés boursiers ayant
baissé de près de 40 %.
Le promoteur
Le promoteur (sponsor) d'un hedge fund est
généralement le personne ou l'entité à l'origine de
sa création. Le promoteur détient le plus souvent la
majorité des actions ou celles bénéficiant d'un droit de
vote, ce qui lui permet de contrôler le processus de décision.
Hedge fund fees
Les hedge funds se rémunèrent de deux
manières. Il y'a les frais de gestion qui varie
généralement de 1,5% à 2,0%, bien qu'il existe des fonds
qui demandent entre 0,5% à 1,0%, il y'a également des fonds qui
exigent jusqu'à 5,0%. Les frais dépendent du montant de capital
investi, de la contribution en capital de l'investisseur ou de la valeur brute
des actifs (VBA) détenus par l'investisseur, mais en
général les frais sont de 2%.
Il y'a aussi une commission de performance, qui est un
pourcentage des profits réalisés, la structure de la commission
est variable. Cependant, la majorité des hedge funds appliquent un taux
de 20% sur les profits.
Les « water-marks» - honoraires au
rendement
Les honoraires au rendement sont une des principales
caractéristiques des hedge funds. Ces fonds ont, en règle
générale, une « high-water mark » pour s'assurer que le
gestionnaire ne touche des honoraires au rendement que sur les
bénéfices produits par des rendements positifs au-delà
d'un certain niveau.
Ainsi, un fonds qui a une valeur initiale de 110, qui perd 10 une
année mais regagne 5 l'année suivante ne prendra pas de
performance fee sur la 2e année, malgré une performance positive,
car la NAV (Net Asset Value) reste inférieure à 110.
Les « hurdles rates»
Le fond ne se verse pas de commission tant que la performance
annualisée ne dépasse pas un benchmark (Ex : Federal Funds
Rate).
Les Outils des hedge funds
Le levier
L'intérêt de ce procédé est
d'amplifier une exposition à un titre, marché, ou passer un cap
en termes d'actifs de manière à pouvoir entrer dans un trade,
tout en gardant un niveau de capital initial identique. Le levier se mesure en
ratio des capitaux totaux sur les capitaux propres initiaux. Par exemple, un
gérant qui possède $10M et en emprunte 30 crée un levier
de 4 :1. Il y a différents moyens de créer du levier :
- Le moyen le plus simple consiste à emprunter
- On peut aussi créer du levier en vendant à
découvert ou en investissant dans des produits dérivés
tels les « future contracts », qui sont un moyen d'avoir une
exposition à un titre, un marché, sans investir totalement (et
donc immobiliser) la somme totale requise comme ce serait le cas pour un achat
de titres. Par exemple, avec une position de $100M en SPX futures, il ne suffit
que de 11.4% du montant. Ces $11.4M sont déposées en
collatéral, sur lequel les ajustements de la position de $100M sont
effectués en « marked to market », i.e. en continu.
Le levier offre deux avantages :
- La liquidité supplémentaire permet au
gérant de produire un rendement additionnel supérieur au
coût de cette même liquidité additionnelle (i.e.
l'intérêt dans le cas d'un emprunt).
- Dans le cas d'un arbitrage, le levier permet de
démultiplier les gains : très
utilisé en Fixed Income Arbitrage, où les gains
« unleveraged » sont relativement faibles (entre 1 et 80 bps).
Le levier est souvent perçu comme agressif et donc comme
risqué. Or ce n'est pas toujours le cas. Prenons l'exemple suivant : un
gérant effectue une vente à découvert de 10 millions de
manière à couvrir une exposition au marché de 10 millions.
L'exposition au marché finale est donc de 0 (i.e. Beta neutral). Le
levier est de 2 :1 ; Comparé à un fonds classique investi
à 10 millions avec une exposition de 100% au marché, le risque de
marché de 0% fait de la stratégie « leveraged »
l'investissement le moins risqué !
La vente à découvert « Short
selling»
La vente à découvert est une opération
spéculative typiquement effectuée par un gérant qui table
sur la baisse du prix d'un titre. Le gérant va vendre ce titre bien
qu'il
ne le possède pas. Pour être en mesure de le livrer
à l'acheteur, il va emprunter le titre à un prime broker et
s'engage à le lui restituer ultérieurement.
Il y a 2 cas dans lesquels il est intéressant d'avoir
recours à la vente à découvert :
- Le gérant constate que les actions d'INTEL sont
surévaluées à 30$, il décide de les vendre, quitte
à les racheter plus tard quand elles seront revenues à un prix
plus bas. Le hic, c'est que le gérant ne dispose pas de ces actions dans
son portefeuille. Peu importe, le prime broker dispose d'une liste d'action
à prêter. Le gérant emprunte les actions qu'il vend
immédiatement et décide d'attendre que les actions baissent pour
les racheter. Les actions baissent a 25$ le gérant décide de les
racheter, de les rendre au prime et d'empocher la différence de 5$
(moins les commissions + frais) entre le prix de vente et le prix d'achat.
- En guise de couverture sur une position longue : prenons un
exemple de la stratégie Long Short : un gérant veut avoir une
exposition uniquement au risque spécifique d'un titre, sans le risque
systémique. Il est long sur un titre, mais short sur un indice type SPX
(pour simplifier, on considère ici l'indice comme un titre
traditionnel). Ainsi, il « couvre » son risque de marché avec
la vente à découvert de l'indice. En effet, si le marché
baisse de 10%, ce qu'il perd en étant long sur le titre, il le gagne en
étant short sur l'indice. Il reste seulement avec la surperformance du
titre par rapport au marché (qui peut être positive ou non).
La vente à découvert a cependant un coût.
En effet, il faut rémunérer le prêteur. Il faut aussi payer
au propriétaire les dividendes du titre que l'on emprunte. Mais le
gérant qui vend le titre place en général le cash
reçu et perçoit un intérêt sur cette somme, ce qui
diminue le coût d'emprunt.
High frequency trading
Réaliser à très grande vitesse un nombre
faramineux de transactions et accumuler au final beaucoup d'argent grâce
à de très faibles gains captés lors de chacune de ces
opérations d'achat-vente d'actifs.
Une disposition prise en 2000, a été l'un des
éléments techniques déclenchant le HFT, lorsqu'il a
été décidé que les transactions seraient
effectuées selon des prix calculés à deux décimales
près après la virgule, ouvrant la voie à la l'accumulation
des mini-profits résultant de ces fugaces opérations. Un milliard
d'actions seraient traitées quotidiennement, soit 60% du volume des
transactions boursières sur les places américaines, pour un
bénéfice annuel estimé à 21,8 Md$.
III. Les différentes stratégies des hedge
funds.
Les gestionnaires de hedge funds utilisent une foule de
stratégies, lesquelles peuvent être classées de diverses
façons : selon le processus ou la stratégie, la catégorie
d'actif, l'emplacement géographique, le secteur industriel ou les
sources de rendements. À ce jour, il n'existe pas de système
normalisé de classification des stratégies de hedge funds.
La classification la plus complète des dernière
stratégies et sous stratégies des hedge funds (HFR)
La figure ci-dessous tente de donner une classification
des stratégies de hedge funds.
Dans cette partie on expliquera en détails les
différents types de stratégies, nous donnerons quelques exemples
pratiques pour les plus courantes et nous présenterons des tableaux
d'indicateurs (performance, volatilité&&Etc)
Stratégie de couverture d'action - Long Short
Equity (LSE)-
La stratégie
Dans une stratégie de couverture d'actions (positions
d'actions en compte/à découvert), les décisions de
placement prises par le gestionnaire dépendent de la mesure dans
laquelle les actions visées sont sous-évaluées ou
surévaluées par rapport aux prix courants du marché. Cette
stratégie repose largement sur le talent du gestionnaire à
déterminer la juste valeur d'une action. D'ordinaire, Ils effectuent des
analyses tant quantitatives que qualitatives.
Les gestionnaires de hedge funds prennent des positions sur
toute l'étendue de la gamme risque-rendement et tentent de
démarquer leur performance de celle de la catégorie d'actif dans
son ensemble.
Les stratégies de couverture d'actions allient les
positions d'actions en compte et à découvert, ce qui a pour effet
d'amenuiser le risque propre à la direction du marché. Les
rendements proviennent des mouvements de prix des titres choisis.
Ainsi, comme nous l'avons mentionnée au début de ce
mémoire, les rendements des hedge funds s'écartent
généralement des rendements des marchés d'actions
sousjacents.
Une stratégie de couverture d'actions consiste à
détenir des positions d'actions en compte et à découvert,
avec pour résultat une exposition nette soit en compte soit à
découvert. L'objectif est de ne pas être neutre au marché.
De plus, on exclut de cette catégorie les portefeuilles aux seules
positions en compte.
Enjeux
Cette stratégie est très répandue, car elle
offre les avantages de l'investissement classique (miser sur un titre
sous-évalué), tout en permettant de prendre position sur des
titres surévalués grâce à la vente à
découvert.
Cependant, le nombre croissant d'acteurs fait diminuer les
opportunités d'arbitrage, notamment en ce qui concerne le pair trading,
ou les spreads ont tendance à diminuer. Il faut alors augmenter le
levier pour contrer cette tendance.
Exemple
Considérons les titres ATT et Verizon. Imaginons qu'ATT
cote à 100, et Verizon à 103. Le spread est de --3 (ATT vs
Verizon).
Le trader veut parier sur une amélioration de la situation
d'ATT par rapport à Verizon, sans être affecté par le
marché Télecom. Il parie donc sur le fait que le spread entre les
2 fournisseurs de service va se réduire, même si les 2 titres sont
en baisse ou en hausse. La seule chose qui compte est le spread.
Le trader voit à horizon 1 mois les ventes Verizon
augmenter de 5% alors que celles de ATT vont augmenter de 12%, avec l'impact
suivant sur les titres : ATT cotant dans un mois à 111 et Verizon
à 110, le spread étant de +1.
Le trader prend les positions suivantes : long ATT avec 1,03
action, et short Verizon avec une action. Estimons que les 2 fournisseurs ont
la même exposition au marché i.e. Beta(A) = Beta(V). Le P/L est
actuellement de 0, avec une exposition au marché
minime, nous sommes quasi-neutre en Beta, i.e. 0,03 * Beta *
(R(marché Télecom) - Rf)
Un mois plus tard, la prévision du trader s'avère
juste et les cotations sont à 111 pour ATT et 110 pour Verizon.
Le trader gagne 11 sur ATT, mais en perd 7 sur Verizon, soit au
total il gagne +4. En effet, le spread passe de --3 à +1, en pariant
juste sur le spread, le trader empoche la différence. Mais il a aussi
une exposition au marché de 0,03 * Beta, que l'on estime insignifiante
ici pour simplifier. Cette exposition au marché est choisie par le
trader, de manière à être élevée s'il voit le
marché haussier, et faible s'il voit le marché baissier.
Au total il réalise un bénéfice de +4 (en se
protégeant du risque marché)
Les chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
On constate que sur ces 5 dernières années, en
moyenne la stratégie LSE a un rendement supérieur à la
fois au S&P et au DJ World (6.68% contre 0.18% et - 1.17%), tout en offrant
une volatilité moins élevée (7,9% contre 17,07% et
19,15%).
Le rendement cumulé sur les 5 dernières
années est supérieur au S&P et au DJ World (38.19% contre
3.97% et - 5.71%)
On voit aussi que la stratégie est partiellement
corrélée aux indices et qu'au pire de la crise des subprime les
pertes de la stratégie était de loin inférieurs à
ceux des autres indices (-17% contre -50% (S&P) et -57%(DJ World)
L'évolution des AUM de la stratégie
On remarque que les AUM ont chutés dramatiquement avec
le commencement de la crise des subprimes, ceci est probablement due à
la réduction du risque aussi bien que celui du levier «
deleveraging »
Global Macro
Stratégie
Les fonds «global macro » constituent un exemple de
stratégie directionnelle. Les gérants de ces fonds cherchent
à tirer profit des déséquilibres macroéconomiques
pour spéculer sur la direction des prix de marché des monnaies,
des actions, des obligations ou des matières.
Avec une approche fondamentale globale, les gestionnaires
investissent de manière opportuniste, évoluant entre pays,
marchés et instruments selon les fluctuations prévues de taux
d'intérêt, de taux de change et de liquidité. Diverses
stratégies sont employées selon les occasions
repérées. La plupart des fonds investissent à travers le
monde, tant dans les marchés établis que dans ceux en
émergence.
Leurs décisions d'investissement reposent essentiellement
sur leur intuition et se font de façon descendante (top down).
C'est-à-dire qu'ils commencent par identifier une situation de
déséquilibre macroéconomique (où les prix des
éléments d'actif ne sont pas à leur prix
d'équilibre ou à leur prix cible) pour ensuite choisir les
éléments d'actif à acquérir ou vendre à
découvert.
Enjeux
La flexibilité est le plus grand avantage de cette
stratégie, qui n'est pas confinée à une certaine classe,
géographie, secteur, etc.
Le principal risque des fonds macro est le timing, c'est à
dire la détermination du point d'inflexion à partir duquel le
cycle change et leur scénario se concrétise.
Exemple
Prenons le cas où un gestionnaire macro mondial
prévoit un élargissement des écarts de taux
d'intérêt entre le Canada et les États-Unis, suite à
une hausse des taux d'intérêt au Canada.
Le gestionnaire de fonds établit une position d'achat du
dollar canadien (et de vente du dollar US) en attente d'une hausse du dollar
canadien par rapport à sa contrepartie US, suite à une hausse des
taux d'intérêt canadiens. Le risque associé à cette
stratégie est la possibilité d'une baisse du dollar canadien par
rapport au dollar US.
Le dollar canadien augmente par rapport au dollar US, le
gestionnaire dénoue la position et empoche les plus-values de la
différence du prix d'achat du dollar canadien et de son prix de vente
par rapport aux dollar US.
Les chiffres clés
Analyse de la performance de la stratégie
On constate que sur ces 5 dernières années, en
moyenne la stratégie Global Macro a un rendement supérieur
à la fois au S&P et au DJ World (7.66% contre 0.78% et - 1.17%),
tout en offrant une volatilité moins élevée (7,9% contre
17,07% et 19,15%).
Le rendement cumulé sur les 5 dernières
années est supérieur au S&P et au DJ World (44.63% contre
3.97% et - 5.71%)
On remarque également que la stratégie est
dé-corrélée des indices S&P (0.26) et DJ World (0.35)
ce qui tout à fait prévisible considérant que cette
stratégie n'est pas exclusivement centré sur les marchés
actions.
Cette stratégie a été très
impressionnante durant les cinq dernières années par son
rendement relatif à la volatilité, comme on peut observer sur le
graphe du
« drawdown » la stratégie est resté
très stable durant la période de chute des autres indices (-1%
contre -55% pour le S&P et -57% pour le DJ World).
L'évolution des AUM de la stratégie
On remarque que la stratégie a attirée d'avantage
de capitaux après la crise des subprimes, ce qui pourrait s'expliquer
par l'anticipation des gestionnaires sur les déséquilibres
macroéconomique crée par l'intervention des états pour
sauver les banques et la transformation des dettes privé en dettes
publique avec pour conséquence des déficits budgétaires
incontrôlable et un endettement insupportable.
Evènement historique notable
Certains gérants de fonds « global macro » sont
devenus célèbres, notamment Georges Soros, gérant du
Quantum Fund, « l'homme qui a vaincu la Banque d'Angleterre ».
En effet, en 1992, il a fait un pari opportuniste sur la livre
sterling qui était surévaluée par rapport aux autres
monnaies européennes et il a vendu à découvert 10
milliards de livres sterling. Lorsque la Banque d'Angleterre décida
d'agir et de procéder à un redressement de son taux directeur
afin de rendre l'emprunt de sa monnaie par les spéculateurs plus
coûteux, c'était trop tard!
Même si la Banque d'Angleterre a essayé de racheter
des quantités massives de sa propre monnaie, le cours de la livre
continua à chuter et la monnaie quitta le système
monétaire européen. Les gains de George Soros furent
estimés à 1.1 milliard de dollars. En contrepartie, la presse l'a
accusé de déstabilisateur de marchés. Pour conclure, la
« global macro » est un ensemble de stratégies basées
sur une expertise quantitative approfondie, une analyse macro financière
avancée et une gestion de risque rigoureuse.
Convertible Arbitrage
La stratégie
Le convertible arbitrage est une stratégie qui vise
à tirer des rendements des caractéristiques de ces titres
analogues à celles d'obligations, d'actions ou d'options d'achat. Une
opération type consiste à détenir une position longue sur
des titres convertibles de la société A (p. ex. obligation ou
action privilégiée) et une position courte sur des actions
ordinaires de la même société. Il y a différents
types d'arbitrage de titres convertibles; certains gestionnaires s'appliquent
à obtenir des flux monétaires positifs, tandis que d'autres vont
plutôt négocier leur position courte sur des actions afin
d'optimiser le ratio de couverture (delta). Certains gestionnaires feront des
« opérations de couverture inverses » si le titre convertible
est surévalué (c.-à-d. qu'ils vendront à
découvert les obligations convertibles et achèteront les
actions), ce qui peut être coûteux s'il y a portage
négatif.
Application
Une obligation convertible (OC) est un titre hybride
composé d'une obligation et d'une option d'achat sur actions, les deux
composantes étant liées par la propriété de
conversion, selon laquelle le détenteur de l'OC peut échanger
cette obligation contre des actions à un prix déterminé
à l'avance (c.-à-d. à un prix établi en fonction de
l'option d'achat sur les actions ordinaires qui y est
intégrée).
Si les investisseurs détiennent des OC uniquement en
position longue, ils tirent profit de la hausse des marchés des actions
tout en se protégeant contre la baisse des marchés obligataires.
La valeur de l'obligation dépend des taux d'intérêt, de la
qualité de crédit et de la date d'échéance, tandis
que la valeur de l'option sur actions est influencée par le cours de
l'action sous-jacente, la volatilité de ce cours et les dividendes.
Enjeux
Il existe des risques inhérents à cette
stratégie, qui peuvent amener un gérant à défaire
ses positions : la disparition de l'arbitrage (la sous-évaluation/
surévaluation n'existe plus), l'agrandissement de l'écart entre
le convertible est le sous-jacent (la position devient tellement risquée
que le gérant applique une stratégie de « Stop Loss »,
il préfère perdre « un peu » que continuer et perdre
« tout »), un événement inattendu (downgrading etc.),
conversion forcée de l'émetteur (l'émetteur force le
détenteur de l'obligation à convertir - une clause dans le
contrat (« covenant ») permet à l'investisseur de savoir si
l'émetteur peut ou pas forcer la conversion, s'il peut, l'obligation a
moins de valeur en général).
Exemple
Un gérant achète pour $1,244,000 d'obligations
convertibles de Sandisk, de valeur faciale $1,000,000 à 6,5%. Les titres
sont convertibles en 18,360 actions, qui se négocient à $66,75.
Le gérant couvre sa position en vendant à découvert 75% de
sa position, i.e. 13,770 actions, au prix de marché, soit un gain
immédiat de $919,148.
Le cash obtenu est placé et rapporte $43,650
(après frais de courtage). Le coupon de 6,5% rapporte lui $65,000. Le
rendement total est donc (43,650 + 65,000)/1,244,000 = 8,7%. Le prix de
l'action chute de $66.75 à $56.125 en 2 semaines. Le gérant ferme
ses positions. Il réalise un gain de (66.75 - 56.125) * 13,770 = 146,306
sur le short, $20 sur le cash de la vente et subit une perte de $127,000 sur le
convertible. Le gain total est donc de 19500/1244000 = 1,6% sur 2 semaines,
annualisé à presque 40% !
Les chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
La stratégie convertible arbitrage offre un rendement
annuel moyen de 3.22% sur 5 ans, supérieur aux indices S&P500
(0.18%) et DJ World (-1.17%)
Cette stratégie a prouvé être relativement
performante durant des périodes de fortes baisses (2008) ou les pertes
subit par la stratégie était deux fois inférieurs aux
autres indices.
La volatilité est inférieure aux autres indices
10.64% contre 17,07% pour le S&P500, 19,15% pour le DJW. La
corrélation est un peu faible par rapport aux indices actions (0,66)
Le rendement cumulé sur 5 ans (17.16%) est
supérieur aux indices actions S&P (3.97%) et DJW (-5.71%) il n'est
inférieur qu'au benchmark MLUS (19.43%)
L'évolution des AUM de la stratégie
Le flux de capitaux vers cette stratégie a baissé
de 24% durant la crise des subprimes pour finalement atteindre le niveau de
2007 quatre ans plus tard, on pourrait l'expliquer par la fuite des capitaux
des stratégies actions/obligations suite à la croissance de la
volatilité.
Fixed Income Arbitrage
Stratégie
Les gestionnaires de fonds fixed income arbitrage visent à
profiter d'anomalies d'évaluation entre titres à taux
d'intérêt apparentés. La plupart de ces gestionnaires
transigent à l'échelle mondiale, dans le but de produire des
rendements soutenus avec peu de volatilité.
Les stratégies de fixed income arbitrage comprennent
l'arbitrage de swaps de taux d'intérêt, l'arbitrage d'obligations
gouvernementales américaines et non américaines, l'arbitrage sur
les courbes de rendement à terme ainsi que l'arbitrage de titres
adossés à des créances hypothécaires.
Les stratégies fixed income arbitrage utilisent un levier
très élevé (30 X l'investissement initial) cependant le
degré de levier employé dans ce genre de stratégie
dépend du type de positions dans le portefeuille, notamment les
transactions sur base, les écarts Intermarché, les
opérations sur courbe de rendement, les stratégies d'options
à valeur relative et les stratégies de financement.
En règle générale, les transactions sur base
comportent moins de risques que les transactions sur courbe de rendement.
Application
Une transaction sur base est un exemple de stratégie
d'arbitrage de revenu fixe. Cette transaction consiste à acheter ou
à vendre un contrat à terme sur taux d'intérêt et,
simultanément, à vendre ou à acheter de façon
symétrique un titre de revenu fixe livrable aux termes du contrat
à terme.
Décisions du gestionnaire et occasion de profit. Un
gestionnaire de hedge fund achète une obligation de l'État tout
en vendant un contrat à terme portant sur cette obligation. Le profit
à en tirer dépendra :
1. de l'incertitude concernant l'obligation à livrer
selon le contrat à terme;
2. des fluctuations de l'offre et de la demande des obligations
correspondantes.
Les principales stratégies sont :
· L'anticipation sur les déformations de la courbe
des taux :
· Aplatissement/ pentification. Par exemple, long 2 ans,
short 10 ans à sensibilité équivalente.
· Butterfly. Par exemple, long 2 ans et 30 ans, mais short
10 ans. L'idée est de jouer un resserement entre les extrêmes (2
et 30 ans) et le milieu (10 ans) sur la courbe des taux.
Enjeux
Cette stratégie est extrêmement quantitative. Son
principal risque est donc un risque de modèle et de gérant.
Evènement historique notable
Long Term Capital Management (LTCM) a été un hedge
fund créé en 1994 par John Meriwether, trader d'obligations
très réputé chez Salomon Brothers.
La stratégie de LTCM consistait en la découverte
d'obligations fondamentalement identiques mais valorisées
différemment par le marché, il suffisait alors de vendre à
découvert l'actif survalorisé (US Treasuries), et avec l'argent
ainsi récupéré d'acheter l'actif sous-valorisé (les
obligations a rating inferieur de pays tiers).
La gestion de LTCM reposait avant tout sur l'utilisation d'un
important effet de levier pour un dollar possédé, LTCM
plaçait plus de 35 $, ce qui lui a permis d'afficher des
résultats remarquables les quatre premières années (40 %
de rendement* annuel en 1995 et 1996).
Or en août 1998, la Russie se trouve dans
l'impossibilité d'honorer sa dette. À la grande surprise du monde
financier, aucun accord n'est trouvé avec le FMI pour renflouer ses
caisses.
Durant les quatre derniers jours d'août, Wall Street perd
12 %. La panique fige les marchés qui deviennent illiquides et la fuite
vers les US treasuries (flight to quality) qui s'ensuit creuse l'écart
des taux entre les obligations US et celles dans le portfeuille de LTCM. Du
jour au lendemain, LTCM perd 5 milliards de dollars, 90 % du capital qui avait
été accumulé depuis sa création.
Chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
La stratégie Fixed Income Arbitrage offre des
rendements annuels moyens sur 5 ans de 7,72%, légèrement
inférieurs aux rendements de l'indice obligataire mais supérieur
à l'indice actions (Citigroup WGBI 7.9% et DJW -1.17%).
Cependant, la volatilité est légèrement
supérieur à l'indice obligataire mais deux fois inférieur
par rapport à l'indice action 8.86% contre 7,90% pour Citi WGBI et
17,15% pour DJW).
On remarque qu'il y'a une légère
corrélation par rapport aux marchés actions / obligations (0,78
contre le Citi WGBI et 0,40 contre le DJW). On peut trouver une meilleure
diversification dans d'autres stratégies.
L'évolution des AUM de la stratégie
Le flux de capitaux vers la stratégie fixed income a
suivi la même tendance baissière qu'a connu l'industrie
alternative, durant la période de crise 2007-2008. Cependant les AUM ont
repris leurs tendance à la hausse une fois les marchés
stabilisés pour dépasser le niveau d'avant crise.
Emerging Markets
Stratégie
La stratégie de marchés émergents
utilisée par les gestionnaires de hedge funds consiste à investir
dans les actions ou les obligations dans les marchés émergents
à travers le monde. Souvent, une telle stratégie correspond
à une stratégie exclusivement en compte : c'est que plusieurs
pays émergents ne permettent pas les ventes à découvert et
n'offrent pas d'instruments dérivés valables pour couvrir des
positions.
Ensuite eu égard à leur niveau de
développement et compte tenu de leur cycle économique
particulier, ces marchés constituent des potentiels de diversification
importants par rapport aux marchés des pays développés,
lesquels sont de plus en plus corrélés les uns aux autres en
raison de leur intégration croissante.
Cependant, le fait d'investir dans ces marchés expose le
portefeuille au risque de devises, les fluctuations de devises en pays
émergents ne pouvant généralement pas être couvertes
à l'aide de produits dérivés.
Cette situation peut être résolue à travers
l'investissement dans des ETF (Exchange Traded Funds) country (Ex. THD,
BZQ&.Etc)
Enjeux
Les pays émergents sont affectés d'une
très forte volatilité, et l'approche indicielle de la
stratégie comporte des risque certains. De plus, compte tenu du peu
d'efficience de certains marchés émergents et du manque
d'information, des situations imprévisibles peuvent surgir.
Chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
La stratégie emerging markets offre un rendement annuel
moyen sur 5 ans de 9.84%, supérieur au DJW Emerging Index (6.82%)
grâce à l'usage des ETF's qui permettent de prendre des positions
Long/Short sans risque de change dans un marché très volatile. Le
rendement est également très supérieur au DJWI
(-1.17%).
La volatilité de la stratégie (10,92%) nettement
inférieur au DJWI (19.15%), et au DJWEI (26.42%).
La stratégie est moyennement corrélé aux
deux indices (0.73) DJWI et (0.83) DJWEI.
Dans le passé la vente à découvert
était très difficile pour les fonds emerging markets, mais avec
l'avènement des Short et Ultra Short ETF's, le rendement de ces fonds a
nettement augmenté et leur volatilité a sérieusement
baissé.
L'évolution des AUM de la stratégie
Le flux des AUM vers la stratégie Emerging Markets a
chuté de plus de 57% avec la crise des subprimes, ceci est dû aux
rédemptions des investisseurs des fonds EM afin de couvrir les pertes
subies sur les autres investissements.
Managed Futures (Commodity Trading Advisors - CTA)
Stratégie
Une stratégie de contrats à terme
gérés repose sur les spéculations quant à
l'orientation des prix des devises, des marchandises, des actions ou des titres
obligataires.
Les gestionnaires qui appliquent cette stratégie
transigent dans les marchés au comptant (« spot ») ou à
terme, partout dans le monde; on les nomme conseillers en placement de produits
dérivés « Commodity Trading Advisors » ou « CTA
», en anglais). Ils font habituellement appel à des méthodes
de transaction systématiques ou discrétionnaires.
Les gestionnaires systématiques font usage de
données se rapportant à un marché ou à un titre
particulier, relevant souvent de l'analyse technique, afin de suivre les
tendances. Les gestionnaires discrétionnaires utilisent quant à
eux une démarche moins quantitative, en s'appuyant tant sur l'analyse
fondamentale que sur l'analyse technique.
Les transactions généralement associées
à une stratégie de contrats à terme gérés
sont les suivantes :
· Le suivi de tendance, au moyen de l'analyse technique et
du stop loss. Les instruments transigés englobent les contrats à
terme de devises, les contrats à
terme de gré à gré ainsi que les options et
warrants cotés en Bourse et hors cote.
· Les transactions directionnelles à long terme,
selon les tendances fondamentales des marchés.
· Les transactions au comptant de court terme, s'appuyant
sur les données de flux financiers.
Enjeux
L'éclatement d'une bulle spéculative sur les
marchés à terme, ces stratégies sont trop exposées
aux informations macroéconomiques, aux aléas climatiques et aux
évènements politiques.
Chiffres Clé
Analyse de la performance de la stratégie
Le rendement annuel moyen sur 5 ans de la stratégie CTA
est de 10.20% contre 0.78% pour S&P, -5.01% pour GSCI et -1.17% pour DJWI.
Ce qui démontre que les CTA ont surpondéré leur
portefeuille en matières premières aux dépend des index
futures. Le rendement sur cinq ans (69.31%) est impressionnant sans être
étonnant si on considère la flambé des matières
premières durant ces cinq derniers années
La volatilité (12,55%) est deux fois inférieurs que
celle du GSCI (26,5%), ce qui permet de considérer que cette
stratégie offre un rendement très respectable face au rendement
négatif du GSCI (les CTAs investissent majoritairement dans les
matières
premières), avec un risqué divisé par 2! La
volatilité de la stratégie est également inferieur
à celle des indices classiques (17.07% pour S&P, et 19.15% pour
DJWI) .
Sa corrélation négative par rapport aux indices
classiques (-0,10 contre S&P500 et - 0,04 contre DJWI) en fait une
stratégie de diversification idéale.
L'évolution des AUM de la stratégie
On comprendra facilement l'évolution positive du flux des
AUM si on revoit la performance de cette stratégie par rapport aux
marchés actions et autres stratégies alternatifs. En termes de
rendement, préservation de capitaux et protection contre l'inflation, la
stratégie Managed Futures a été très
performante.
Event Driven
Stratégie
Une stratégie event driven vise à cerner les
mouvements de prix provoqués par un événement important au
sein d'une société : fusion, restructuration, liquidation,
faillite ou réorganisation. Il existe deux sous-catégories de
stratégies event driven:
1. l'arbitrage de fusions ou de risque (non directionnelle).
2. les titres en détresse ou à haut rendement
(directionnelle).
Arbitrage de fusion
Les gestionnaires d'arbitrage de fusions exploitent
l'activité de fusion afin de profiter de l'écart entre les
valeurs courantes des titres au marché et leurs valeurs dans
l'éventualité d'une fusion, d'une restructuration ou d'une autre
transaction concernant la société. Les gestionnaires envisagent
généralement une transaction après une déclaration
publique.
La plupart des gestionnaires d'arbitrage de fusions exploitent
tant les transactions en comptant que celles en actions. Avant de mettre en
place sa stratégie, le gestionnaire analyse la probabilité que la
transaction ait lieu, le prix offert et l'échéancier de la
transaction. La probabilité de succès de la transaction a un
effet direct sur l'importance des positions prises par le gestionnaire, la
rentabilité de l'arbitrage reposant sur la réalisation effective
de la transaction
Exemple
Cas de fusions où les actionnaires de la
société cible se voient offrir des actions de la
société acheteuse, l'écart est la différence entre
les valeurs courantes des titres de la société cible et de la
société acheteuse.
Cet écart est acquis quand l'arbitragiste achète le
titre de la société cible (société B) et vend celui
de la société acheteuse (société A).
1- Déclaration de prise de contrôle : la
société A est l'acheteuse, la société B est la
cible de contrôle.
2- Offre : la société A fait une de prise de
contrôle de la société B, l'offre comporte une prime de 20
% par rapport au cours actuel.
3- Réaction du marché : normalement le cours du
titre A stagnera ou baissera, le cours du titre B augmentera de 10%.
4- Attentes du gestionnaires : le gestionnaire vend a
découvert le titre de A, le gestionnaire achète le titre de B.
La stratégie sera profitable si la prise de contrôle
réussit et les cours des titres convergent, de telle sorte que le titre
de A baisse et/ou celui de B augmente ou un autre acheteur, la
société E (le nouvel acquéreur), fait une offre
supérieure à celle faite par A.
Le gestionnaire changera dès lors sa position à
découvert de la société A à la
société E.
Enjeux
Lorsqu'une transaction s'effectue dans une industrie
réglementée (par exemple, dans le secteur bancaire), le
gestionnaire tient compte du risque réglementaire (le risque que la
transaction soit rejetée par les autorités pertinentes).
Titres en détresse
Les gestionnaires de fonds faisant appel aux titres en
détresse ou à haut rendement interviennent sur les marchés
d'obligations et d'actions, avec des stratégies visant des
événements courants ou prévus tels que l'annonce d'une
faillite ou d'une réorganisation d'entreprise à la suite d'un
défaut obligataire.
Les titres en détresse ou à haut rendement ne sont
généralement pas de qualité placement; ils
nécessitent donc des vérifications préalables en
profondeur afin de tirer avantage de leurs cours réduits.
Les investisseurs dans de tels titres visent l'accroissement du
capital plutôt qu'une source de revenu.
De bons rendements reposent sur la capacité des
gestionnaires à analyser les situations entourant ces
événements, plutôt que sur l'orientation des marchés
d'actions ou d'obligations.
On établit une distinction entre les gestionnaires qui
investissent dans les titres en détresse ou à haut rendement
selon le niveau de la structure de capital dans laquelle ils investissent
(dette ou capitaux propres, rang du titre), l'étape du processus de
restructuration et la mesure dans laquelle les gestionnaires participent
à la négociation des conditions et à la gestion de la
restructuration (à savoir, le gestionnaire établit si le
placement est passif ou actif).
Dans certains cas, les gestionnaires peuvent se voir attribuer
une place au conseil d'administration de la société, peuvent y
jouer un rôle actif, s'il y a lieu, et peuvent même engager des
recours judiciaires contre la société, des membres du conseil ou
ses administrateurs.
Exemple
1. Un Corporate Raider (Carl Icahn) prête cent millions de
dollars à Suntrust, la société se sert des fonds pour se
restructurer et/ou rembourser une partie de sa dette.
2. Suntrust se retrouve par la suite en difficulté
financière, puis en faillite (ou au bord de la faillite).
3. Suntrust fait défaut sur sa dette, ce qui
entraîne une diminution de la valeur du prêt.
Décisions du gestionnaire et occasion de profit:
4. Un gestionnaire, spécialiste des titres en
détresse, analyse la situation en vue d'y investir
éventuellement, soit dans les actions, soit dans les obligations de la
société.
5. Le gestionnaire de hedge fund se posera les questions
suivantes :
· La société a-t-elle une valeur à
long terme?
· La société fait-elle face à des
difficultés (un niveau de levier excessif, par exemple) qui peuvent
être corrigées?
· Les indicateurs opérationnels de la
société semblent-ils en déclin?
· Quelle catégorie de dette viendra en tête
des priorités dans la restructuration?
Si l'analyse avantages-coûts de la société
en détresse se révèle favorable, le gestionnaire pourra
faire un placement passif ou actif. Son but consiste à acheter les
titres de la société en détresse à très bas
prix et de les revendre à un prix bien plus élevé,
habituellement après une période prolongée de
restructuration.
Enjeux
Le risque de cette stratégie, c'est que la
société se retrouve en faillite, n'ayant pu se redresser
après la restructuration.
Chiffres Clés
Analyse de la stratégie
On remarque qu'Event Driven offre un rendement supérieur
à la majorité des classes d'actifs classiques à
l'exception du Credit Suisse High Yield Index (5.34% contre 3.40% pour le
S&P, 3.29% pour DJW et7.39% pour le CSHIY)
La volatilité de la stratégie est plus faible que
celle des autres indices (8.05% contre 15.82 pour le S&P500, 10.94% pour le
CSHYI et 17.8% pour DJW)
La stratégie est relativement corrélée aux
autres indices. C'est principalement dû au fait que les
opportunités offertes par des évènements spéciaux
sont bien dépendants des marchés.
L'évolution des AUM de la stratégie
La sous-stratégie Merger Arbitrage d'Event Driven a
accusé un flux négatif de capitaux après la crise des
subprimes, ce qui est facile à expliquer si on considère qu'en
période de crise l'activité Fusion-Acquisition devient
anémique.
Le flux vers la sous-stratégie titre en
détresse et redevenue relativement stable après un pique en 2007,
elle risque de voir son flux de capitaux augmenter si la crise de la dette
souveraine provoque une récession de l'économie mondiale.
Multi Strategy
Stratégie
Les fonds Multi-Strategy sont caractérisés par
leur capacité d'allouer dynamiquement des capitaux entre
différentes stratégies.
L'utilisation de plusieurs stratégies, et la
capacité à réaffecter des capitaux entre elles, en
réponse aux opportunités de marché, signifie que ces fonds
ne peuvent pas facilement être attribués aux catégories
traditionnelles des hedge funds.
Application
Dépendant de l'opportunité le fond pourrait
adopter n'importe quelle stratégie ou se confiner à une seule.
Les chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
La Multi-Strategy offre un rendement annuel moyen de 2.10%
contre (3.40% pour S&P, 6.49% pour CWGBI, et 3.29% pour le DJWI). La
stratégie sous - performe tous les indices classiques.
La volatilité (8.49%) est deux fois plus faible par
rapport aux indices actions, mais elle est légèrement plus
élevée que le CWGBI (7.5%)
La stratégie est moyennement corrélée aux
indices actions (0.58 pour le S&P 500 et 0.62 pour le DJWI) mais elle est
décorrélée par rapport au CWGBI (-0.01) ce qui pourrait
s'explique par le fait que les gestionnaires de fonds Multi-Strategy favorisent
les positions directionnel plus exposés au marchés actions sans
grand succès en terme de performance.
L'évolution des AUM de la stratégie
Le rendement de la Multi Strategy est assez faible, donc, elle
ne présente d'intérêt que comme stratégie de
diversification, ce qui expliquerait la stabilité des flux durant la
période de crise 2007-2008.
Dedicated short Biais
Stratégie
C'est une stratégie d'investissement où les fonds
prennent plus de positions à découvert que de positions longues.
Le gestionnaire utilise cette stratégie lorsqu'il 'a la conviction que
plus de titres vont diminuer en prix que croître. C'est une
stratégie d'investissement relativement risqué, surtout dans un
marché ou la hausse se prolonge.
Enjeux
Il existe des obstacles à la vente à
découvert : dans de nombreux pays, elle est tout simplement interdite
(Chine, pays émergents). Dans d'autres cas, l'aspect fiscal rend la
vente à découvert peut attractive. Les fonds de pensions n'ont
pas le droit de vendre à découvert. Il faut aussi parfois trouver
la contrepartie qui accepte le prêt, ce qui n'est pas toujours
aisé du fait notamment des contraintes légales.
L'aspect éthique a son importance aussi : certains fonds
ne veulent pas être traités de « vautours » en vendant
un titre à découvert car c'est profiter d'une
déroute&
Chiffres Clés
Analyse de la performance de la stratégie
Il est à noter que les marchés étant
haussiers sur le long terme, la stratégie short bias apparaît
comme non-attractive en termes de rendements négatif (-5.34%), avec une
volatilité supérieure aux indices classiques. Toutefois,
l'intérêt de cette stratégie réside dans son
potentiel de diversification, en raison de sa corrélation largement
négative avec le S&P (3.4%) et le DJW (3.29%).
L'évolution des AUM de la stratégie
Le flux d'argent vers cette stratégie a été
divisé par deux entre 2007 et 2008, on pourrait suspecter les
investisseurs d'avoir anticipé la crise des subprimes et de s'être
positionnés dans les fonds short biais pour en profiter avant de retirer
leurs investissement durant la période de reprise qui s'ensuivait.
IV. Cadre réglementaire des hedge funds
Dans le passé, le besoin de réglementation et de
supervision des intermédiaires financiers traitant avec le public avait
rarement été contesté.
L'objectif de la réglementation était triple:
· De protéger les investisseurs et les
déposants contre les abus et la négligence par le biais de
licences, d'enregistrement et de transparence accru ;
· De réduire les risques systémiques et de
s'assurer de la solidité et de l'intégrité du
système financier, en imposant des exigences en capitaux propres ;
· De s'assurer que les clients obtiennent un service de
qualité à des prix compétitifs ;
La situation réglementaire des hedge funds,
comparé à celle des intermédiaires financiers
traditionnels comme les banques, les OPCVM, les primes brokers ou les
compagnies d'assurance, a toujours été équivoques.
D'un côté, les hedge funds opèrent sur des
marchés réglementés, ils utilisent l'infrastructure de
centres financiers réglementés et font des transactions avec des
institutions financières réglementées pour mettre en Suvre
leurs stratégies d'investissement. Ils sont donc dans un sens
indirectement réglementés.
D'un autre côté, les hedge funds ont tendance
à se structurer de manière à éviter la supervision
réglementaire directe et d'échapper aux enregistrements
applicables aux restes des sociétés d'investissement (Ex. OPCVM)
.
Ils veulent fonctionner avec un maximum de flexibilité,
ce qui est précisément ce que les régulateurs ne veulent
pas des fonds traditionnels.
Dans cette partie du mémoire nous allons revoir le cadre
réglementaire relatif aux sociétés d'investissements en
général et son application aux hedge funds en particulier aux
niveaux des Etas Unis et de l'Europe.
La situation aux Etats Unis
L'économie américaine est principalement
fondée sur le dogme de l'autorégulation des marchés. En
conséquence, le gouvernement ne devrait intervenir que comme
remède lorsque les forces du marché ne parviennent pas à
corriger certaines perturbations.
Toutefois, le krach boursier de 1929 et la dépression
qui s'ensuivait a également établi la ferme conviction que des
marchés financiers non réglementés pourrait conduire
à une spéculation rampante, d'éventuelles bulles, et la
ruine d'investisseurs non protégés.
La conséquence, a été le passage de
réglementations fédérales strictes, qui contrôlent
l'accès des investisseurs aux véhicules d'investissements, et
placent des limites contraignantes sur les institutions financières
quant aux types d'activités qu'elles sont autorisés à
exercer .
Aujourd'hui, trois agences fédérales supervisent
les institutions financières traitant avec le public. La securities and
exchange commision (SEC) à pour rôle de contrôler tout ce
qui est relatif aux valeurs mobilières et appels public a
l'épargne. La Commodities futures trading commission (CFTC) surveille
les marchés à termes. Et, finalement la Réserve
Féderale, qui a pour mandat de surveiller les banques.
Les hedge funds basés et/ou opérant aux US, seront
plutôt concerné par la SEC et a moindre mesure la CFTC.
La SEC et un organisme gouvernemental quasi judiciaire dont
la mission première est de protéger les investisseurs, maintenir
l'intégrité des marchés de valeurs mobilières et
garantir un accès égal aux informations financières.
La SEC tire ses pouvoirs de régulateur à partir
d'une série d'actes parmi lesquelles :
· Le Securities Act (1933) qui règlemente l'appel
public à l'épargne et la dissémination d'information
financières.
· Le Securities Exchange Act (1934) qui réglemente
les firmes de courtage, agents de transfert et agences de compensation ainsi
que les organismes autorégulés, comme le NYSE.
· Investment Company Act (1940), qui réglemente les
entreprises qui servent d'intermédiaires du public dans les placements
en valeurs mobilières.
· Investment Advisers Act (1940), qui réglemente les
entreprises ou les praticiens individuels rémunérés en
tant que conseiller en placement.
Bien que toutes ces lois fixent des règles qui semblent
bien fonctionner pour les fonds d'investissement traditionnels, Ils sont
incompatibles avec les stratégies des hedge funds comme par exemple, la
vente à découvert, les produits dérivés ou encore
les commissions de performance.
Les hedge funds américains doivent donc utiliser
certaines exceptions et lacunes propres aux lois sur les valeurs
mobilières pour opérer en dehors de leurs portées.
Jusqu'à présent, les hedge funds ont
réussi à contourner la réglementation, tout simplement
parce que leurs investisseurs sont, soit des particuliers fortunés, ou,
des institutionnels avertis - et les lois fédérales des valeurs
mobilières présument que ces investisseurs sont capables de
protéger leurs propres intérêts sans intervention de la
SEC.
The Securities Act (1933)
L'article 5 du Securities Act exige la registration
auprès de la SEC de tous les titres proposés en appel public
à l'épargne. En pratique, la plupart des hedge funds évite
ce processus de registration, lent et coûteux, avec toute son exigence en
termes de divulgation d'information à travers la structuration de leur
offre en tant que «placement privé», ce qui la rend
automatiquement exempté de registration.
L'exemption d'un placement privé fédéral
découlant de l'article 4 (2) du Securities Act, permet à la SEC
d'exempter certaines offres de registration avec l'agence si elles n'impliquent
pas un appel public à l'épargne.
Regulation D
La Regulation D sert de refuge pour les placements
privés. La règle 506 est d'un intérêt particulier
pour les hedge funds, elle spécifie les exigences que les offres doivent
satisfaire pour être exemptées.
En résumé, l'offre doit être restreinte aux
investisseurs accrédités.
Dans tous les cas, l'émetteur doit déposer un
formulaire D auprès de la SEC au plus tard 15 jours après la
première vente de part. Le formulaire D informe essentiellement la SEC
que le fond a utilisé la Regulation D et permet également de
fournir des informations basic sur le gestionnaire et son offre.
Regulation S
Alternativement, les hedge funds américains ciblant des
investisseurs étrangers peuvent utiliser le règlement S pour
réclamer une exemption de registration.
Securities Exchange Act (1934)
Les hedge funds peuvent être affectés par le
Securities Exchange Act de deux façons :
· Ils peuvent être considérés comme des
«Dealers » plutôt que des «Traders ». Section 3 (a)
(5) du Securities Exchange Act définit généralement un
dealer comme «une personne qui est engagée dans le métier
d'achat et de vente de titres pour son compte propre ». En revanche, un
trader est «une personne
qui achète et vend des valeurs mobilières, soit
individuellement soit en qualité de fiduciaire, mais pas dans le cadre
d'une activité régulière ». Cette distinction est
subtile, mais cruciale, parce que les « dealers » doivent se
registrer auprès de la SEC tandis les «traders » sont
normalement exempt de registration.
· Les hedge funds peuvent avoir plus de 500 investisseurs.
Section 12 (g) du Securities Exchange Act exige que tout émetteur ayant
500 porteurs d'une catégorie de titres de capitaux propres, et des
actifs de plus de 10 millions de dollars à la fin de l'exercice le plus
récent devrait remplir les formulaires de registration auprès de
la SEC . Pour éviter cette procédure, les hedge funds devraient
donc toujours avoir moins de 500 investisseurs.
Investment Company Act (1940)
En théorie, tout fonds commun de placement qui
répond à la définition d'une société
d'investissement devrait s'enregistrer en vertu du Investment Company Act et de
se conformer aux règlements dudit act. Etre inscrit implique plusieurs
restrictions sur les types d'investissements que l'on peut faire aussi bien que
sur la stratégie d'investissement, en particulier par rapport à
l'usage du levier, des produits dérivés et de la vente à
découvert,
Section 3 (c) (1) exclut de la définition de
société d'investissement tout émetteur dont les titres en
circulation (autres que les obligations à court terme) sont
détenus par pas plus de 100 bénéficiaires
américains. En outre, l'émetteur ne devrait pas avoir recours
à l'APE pour ses valeurs mobilières, ce qui est tout à
fait en conformité avec la clause «safe harbor» de la
Regulation D.
Investment Advisors Act (1940)
Pendant longtemps, seuls quelques conseillers de hedge funds
étaient enregistrés avec la SEC en tant que conseillers
d'investissement, principalement parce que leurs clients institutionnels on en
fait un préalable à tout investissement.
Mais la majorité des conseillers de hedge funds
n'étaient pas enregistrés. Au lieu de cela, ils ont
profité de la soi-disant «Investment adviser exemption» en
vertu de l'article 203 (b) (3) de l'Investment Advisers Act.
Dans cette section, un conseiller en placement n'était
pas obligé de s'inscrire auprès de la SEC si :
· Il a eu moins de 15 «clients» au cours des 12
derniers mois,
· Il ne fait pas de publicité en tant que conseiller
en placement.
· Il ne donne pas de conseil à une
société d'investissement enregistré auprès de la
SEC.
Blue Sky Laws
En plus des lois fédérales discuté
ci-dessus, chaque État américain a ses propres statuts et
règlementation qui complètent les lois fédérales et
régissent l'offre et la vente de titres aux résidents de l'etat
en question.
National Securities Markets Improvement Act (1996)
Le NSMIA est essentiellement une tentative de mettre à
jour et modifier les Securities Acts précédents ainsi que de
créer un code uniforme que les entreprises et les régulateurs
pourraient suivre. Il propose plusieurs amendements cruciaux aux lois
susmentionnées et libéralise un certain nombre de règles
concernant les sociétés d'investissement dispensées
d'enregistrement auprès de la SEC.
Dodd-Franck Law (2010)
La loi dodd- Frank oblige tous les hedge funds à
l'exception des family offices de s'enregistrer auprès du SEC et de
soumettre à certaines exigences de transparence et de reporting
appliqués aux fonds traditionnel.
La situation en Europe
L'un des principes fondamentaux du processus d'intégration
européenne a été la création d'un marché
interne intégré, dans lequel existe quatre libertés
fondamentales - la libre circulation des biens, des personnes, des services et
du capital.
En ce qui concerne le capital, la communauté
européenne a approuvé la directive 85/611/CEE sur «la
coordination des dispositions législatives, réglementaires et
administratives relatives aux Undertakings for Collective Investment in
Transferable Securities" connu sous l'acronyme UCITS, une façon
compliquée de dire «Fond ».
L'objectif principal de la directive UCITS a été de
créer un passeport unique pour la commercialisation et la distribution
des OPCVM à travers les pays membres de l'union.
Malgré ses intentions louables, la directive UCITS a
prouvé être un succès mitigé:
· La gamme des Fonds UCITS a été
limitée à ceux qui investissent dans des «valeurs
mobilières», à savoir, essentiellement les actions et
obligations. Cette restriction a empêché la création de
fond monétaire UCITS ou encore de fond de fond conforme à la
directive.
· En théorie, une fois qu'un fond UCITS a obtenue
l'approbation des régulateurs d'un état membre, l'agreement de
distribution devient une simple formalité parmi le reste des
états. En pratique, la directive UCITS a été
interprétée et appliqué différemment dans
différents états.
En conséquence, les fonds UCITS créés dans
un pays étaient principalement vendus à aux particuliers de ce
pays.
UCITS II a été élaboré avec comme
objectif l'harmonisation des lois européenne, ainsi de permettre la
création de fond UCITS (monétaire, fond de fond,
dérivés et indiciels). UCITS II a été
abandonné comme étant trop ambitieux.
Finalement, la directive UCITS III a été
adoptée par les membres de l'union, permettant l'harmonisation des lois
sur la distribution des parts de fond dans les pays membres.
La situation des hedge funds en Europe a, en un sens,
évolué de façon parallèle à celle des OPCVM.
Initialement, afin de protéger les investisseurs des excès de
risques, les régulateurs avaient imposés des restrictions sur la
distribution des produits alternatifs, la vente à découvert et
l'usage des instruments financiers volatiles.
En conséquence, la plupart des gestionnaires
européens s'était installés offshore, à l'exception
de ceux de deux pays, le Royaume-Uni et la Suisse, qui disposaient de
réglementations accommodantes.
Avec l'augmentation de la demande des produits de gestion
alternative, les régulateurs européens ont finalement
acceptée les hedge funds comme un style de gestion viable. Ils ont
progressivement assoupli les lois sur les hedge funds et permis aux
investisseurs traditionnels d'investir dans ces fonds.
Par conséquent l'industrie européenne des hedge
funds commence à émerger et les fonds qui se sont établie
offshore commencent à reconsidérer leurs domiciliations.
Cependant, la culture européenne reste un obstacle, les
investissements qui font usage de produits dérivés ou d'effet de
levier sont considérés avec beaucoup de suspicions. Les pertes
subites par des entreprises qui utilisent les mêmes instruments que les
hedge funds (Ex. Affaire Kerviel - Société
Générale, Barings Bank, Metalgesselshaft) n'aident pas le cas des
hedge funds.
V. Mesure du risque et de la performance
La volatilité est la principale composante du risque. Elle
existe lorsque les résultats sont incertains. En général,
plus le niveau de risque pris est élevé, le niveau de rendement
le sera également. Mais, il y'a également un plancher pour les
rendements, appelé, «Taux sans risque.»
Le placement sans risque (Bon de trésor) donne droit
à un rendement de base pour récompenser les investisseurs d'avoir
commis des capitaux.
La relation typique entre la volatilité (comme mesure de
risque) et le rendement est illustré dans le graphique ci-dessous.
L'investissement risqué exige une rentabilité plus
élevée, c'est la raison pour laquelle on ne peut évaluer
la rentabilité d'un placement sans prendre en considération le
risque associé.
Sur le graphique ci-dessus on constate deux fonds A et B, le
fond A à une rentabilité de 6% avec un risque proche de celui du
taux sans risque. Le fond B par contre a une rentabilité
légèrement supérieur à 6% avec un risque
associé de 12%.
Du point de vue de l'efficience des risques, le Fonds A serait
le premier choix, malgré le fait que son rendement absolu est
inférieur au rendement du fond B. Cet exemple démontre la
nécessité de mesurer le rendement de façon ajusté
au risque. Le ratio de Sharpe fait exactement cela.
Le ratio de sharpe est considéré comme le pilier
des statistiques de risque des hedge funds.
Comparaison des risques entre les hedge funds et les
fonds traditionels.
Les mouvements des marchés de capitaux et de taux
représentent des forces qui animent respectivement un mouvement
corrélé à travers les actions et les obligations. Ce
comportement corrélé est capturés par des benchmarks comme
le S&P 500, le CAC 40&.Etc.
Par ailleurs, dans le monde des investissements traditionnels,
les gestionnaires sont jugés sur la base de leur performance par rapport
à ses benchmarks. Par conséquent, le comportement des fonds
traditionnels est proche de celui de leurs benchmarks.
Par contre, les hedge funds qui sont jugés sur leurs
performances absolues, adoptent une approche de mesure de risque autre que la
simple exposition aux risques de marchés. Ce qui rend la mesure de leurs
performances très complexe, cette situation est d'avantage
exacerbé par le fait qu'il n'y'a pas de force qui fait converger le
rendement vers celui d'un index.
Le fait que les risques des placements traditionnels sont
à la fois linéaires et additive nous permet de les analyser en
utilisant des approches relativement simples.
Le comportement des hedge funds est nettement plus complexe pour
les raisons suivantes:
- Risque Idiosyncrasique : le principal risque d'un fond
traditionnel est le risque directionnel du marché, En revanche, les
hedge funds cible le risque "idiosyncrasique», définit par vernimen
comme étant un risque indépendant des phénomènes
qui affectent l'ensemble des titres.
- Valeurs relative : le hedge funds visent souvent les valeurs
relatives du à leur capacité de vendre à
découvert.
- Optionality : contrairement aux fonds traditionnels, les hedge
funds peuvent utiliser les options. Ces instruments introduisent un
comportement nonlinéaire (Convexité) dans le portefeuille.
- Le levier.
- Asymmetric Trading: les placements traditionnels sont
typiquement du genre buy-and-hold, la période de détention
moyenne est généralement d'un an ou plus. En revanche, de
nombreux hedge funds adoptent des stratégies d'achat/vente opportuniste,
leur période de détention est d'un mois, parfois
même une seule journée. Les stratégies
asymétriques introduisent la convexité tout comme les options,
parce que le comportement a l'égard des
positions profitables est différent de celui envers celle
qui ne le sont pas, tout simplement on se débarrasse des actifs avec des
moins-values aussi vite que possible et on garde les actifs avec les
plus-values.
Le profil de rendement des hedge funds par rapport aux
investissements traditionnels parait très intéressant :
Les autres facteurs de risques :
La volatilité est l'asymétrie ne sont pas les
seuls facteurs affectant le rendement d'un hedge fund, d'autre facteurs
existent et peuvent affecter le profil risque/rendement d'un hedge fund.
Le risque de liquidité
Il y'a une corrélation de comportement entre les actifs
non liquide, Typiquement en période de crise il y'a un mouvement de
« flight to quality» ou fuite vers les actifs de qualité, les
instruments non liquide ont tendance à sous performer le
marché.
Les hedge funds qui sont habituellement « long » les
instruments les moins liquides et à découvert sur les plus
liquides peuvent avoir des pertes corrélé. Cette situation est
aggravée par des problèmes spécifiques au portefuille qui
lorsqu'une perte est subite, et si le capital est investi dans des instruments
non liquides l'investisseur ne peut les céder rapidement pour lever des
fonds et répondre aux appels de marge.
Le risque de contrepartie
Comme on l'a vécu durant la crise des subprimes, la
banque, le broker ou l'institution qui as pris la contrepartie a un trade peut
faire faillite et si la transaction a été faite de gré
à gré, le risque de perte devient réel.
Le risque de marché
Ce risque est mesurable comme on l'a vue au début de cette
section, on peut utiliser plusieurs méthodes pour le quantifier, la VaR,
le ratio de sharpe&&&..Etc
La figure ci-dessous quantifie les corrélations entre les
différents risques de marché auxquelles peut être
exposé un hedge fund:
Risque de personnalité
Plusieurs personnes sont devenues très riche en
gérant un hedge fund, cette richesse les a élevées au
statut de stars. Les gens réagissent à cela très
différemment. Certains reste humble, alors que d'autres développe
de grand ego. Malheureusement pour eux les marchés ne traitent pas les
célébrités de façon spéciale. Le manager qui
ne reconnaît pas la force ultime du marché subira son
humiliation.
Mesures de la performance
La plupart des comparaisons de performance entre hedge funds se
concentrent exclusivement sur le rendement absolu. Ils ignorent les mesures du
risque et de la performance ajustée à ce risque. Pire encore, ils
ne fournissent aucun moyen susceptible d'aider à comprendre si la
performance historique est due au talent du gestionnaire ou tout simplement au
fruit du hasard. Néanmoins, ces comparaisons sont largement
utilisé par les promoteurs de hedge funds pour démontrer que la
performance de leur fond est supérieur à celle de la
compétition
Comparer des fonds qui ont les mêmes
caractéristiques de risque et/ou de rendement est suffisamment simple :
à risque égal, plus de rendement est toujours mieux, à
rendement égal, moins de risque est préférable. Les
problèmes surgissent lorsqu'on doit choisir entre plusieurs fonds avec
des profils risque/rendement anticipés différents. La question
qui se pose alors est la suivante : sur une échelle relative, quel
rendement supplémentaire représente une compensation suffisante
pour plus de risques ?
En pratique, nous avons un certain nombre d'outils de mesure de
rendement à notre disposition pour nous aider à choisir entre
investissements risqués. La liste est tellement longue qu'on 'a parfois
l'impression que chaque gestionnaire de fond est capable de choisir ses propres
mesures.
Nous mentionnons ci-dessous les mesures de (rendement/risque) les
plus utilisées.
Le ratio de sharpe
La définition du ratio de Sharpe est remarquablement
simple. Le ratio mesure la quantité de «rendement
excédentaire par unité de volatilité» fournie par un
fonds. Il est calculé en divisant le rendement excédentaire du
fonds par sa volatilité. La forme algébrique du ratio est la
suivante :
Cette formule pourrait être également écrite
de la façon suivante :
= ( é * ) +
L'interprétation du ratio de Sharpe est simple: plus le
ratio est élevé le mieux c'est. Un Ratio élevé
signifie que le fonds en question a produit un rendement élevé
pour son niveau de volatilité.
Le Ratio d'information
Récemment Sharpe a révisé la
définition de sa formule, maintenant intitulé ratio
d'information et a suggéré une nouvelle
interprétation du ratio en termes de différentiel de rendement
par rapport à un benchmark. La nouvelle forme algébrique est la
suivante :
= ( )/
Rp représente le rendement du portefeuille, Rb : le
rendement du benchmark et TEp la « tracking error» du fond P par
rapport au benchmak B. D'un point de vue financier le différentiel de
rendement correspond à une stratégie d'investissement qui
consiste à acheter le fond et vendre a découvert le benchmark.
Dans ce cadre un ratio d'information élevé
représente un écart positif du benchmark car, il implique un
rendement attendu plus élevé que le risque
supplémentaire.
Le ratio de Treynor et le Jensen Alpha
Le CAPM (Capital Asset Pricing Model)
Pilier de la finance économique moderne le CAPM a
été développé pour:
1. Expliquer le besoin de diversification.
2. Fournir une base théorique à
l'évaluation des actifs avec rendement incertain dans un marché
concurrentiel.
3. Expliquer la différence entre les primes de risques
des actifs.
La formule du CAPM est la suivante :
( ) = + ([ ( )] )
Le CAPM affirme que le rendement attendu d'un actif donné
doit être égale au taux sans risque majoré d'une prime de
risque. Ce dernier dépend linéairement de l'exposition au risque
de marché (le Beta de l'actif) aussi bien que de la prime de risque du
marché (ce que le marché paie en prime pour la prise de ce
risque).
Les hedges funds utilisent une formule de marché
adaptée du CAPM qui prend en considération les
particularités du risque spécifique aux actifs du fond. Sa forme
algébrique et la suivante :
=? ( ) + + [ ] + ( )
Ri et Rm sont respectivement le rendement de l'actif et celui du
marché, #177;(i) est le rendement spécifique anticipé de
l'actif (il représente le talent du gestionnaire dans le choix de
l'actif) et u(i) représente le rendement spécifique
non-anticipé de l'actif.
Comme nous le verrons bientôt, cette équation
constitue la source de deux mesures de rendement importantes des portefeuilles
financiers, à savoir, le ratio de Treynor et le Jensen Alpha.
Le Jensen Alpha
Le Jensen Alpha est défini comme la différence
entre le rendement réalisé et le rendement prédit par le
CAPM. Sa forme algébrique est la suivante :
? = (
La formule peut être éclatée comme
suit:
? = [ ] [ ]
Ainsi, le Jensen Alpha est mesurée comme étant
la différence entre la prime de risque effectivement
réalisé et la prime de risque attendue. Or, selon le CAPM,
seul le risque de marché devrait être récompensé,
alors l'alpha devrait être nul. Si ce n'est pas le cas, l'alpha peut
être interprété comme un indicateur de bonne performance
quand il est positif et de mauvaises performances quand il est
négatif.
Le ratio de Treynor
Selon le modèle de marché du CAPM, la valeur
ajoutée d'un gestionnaire est mesuré par alpha, alors que
l'exposition au risque du marché est mesurée par béta.
Treynor, l'un des fondateurs de la théorie moderne des portefeuilles a
suggéré la comparaison des deux indicateurs :
( ) = ( )/ ( )
Si on remplace #177;(p) par sa définition et après
simplification on obtient :
( ) = ( )/ ( )
Tous les rendements sont généralement
exprimés sur une base annuelle, de sorte que le ratio de Treynor est
lui-même annualisé.
Le ratio de Treynor est une mesure de risque/rendement
similaire au ratio de Sharpe, la grande différence réside dans le
fait qu'il mesure seulement le risque systémique et pas le risque total.
Des valeurs élevées du ratio de Treynor sont toujours
souhaitables car elles indiquent un plus grand rendement par unité de
risque (marché).
Comme nous l'avons mentionné plus haut il existe plusieurs
autres instruments permettant de mesurer la performance absolue des fonds tout
en considérant le risque associé. Certain permettent
également de séparer les rendements due au talent du gestionnaire
de ceux due au fruit du hasard.
Conclusion
"Be Fearful When Others Are Greedy, And Greedy When Others Are
Fearful"
Les hedge fund sont devenus un style d'investissement
incontournable pour les individus et institutions désireux de
diversifier leurs portefeuilles et/ou d'optimiser leurs rendements. Leur
croissance ne fera que s'accélérer, surtout avec les crises
financières qui se succèdent et la volatilité qui
s'ensuit.
Les hedge funds peuvent paraitre complexe et flou, mais ceux qui
s'y intéressent et comprennent leurs mode de fonctionnement, trouverons
qu'ils offrent des opportunités d'investissement
intéressantes.
Bibliographie
Fung & Hsieh, « The Primer of Hedge Funds »,
1999.
Daniel Capocci, Introduction aux hedge funds, Paris,
Economica, 2004.
Hull J. (2005), Options, Futures, and Other Derivatives. (6th
edition). New York: Prentice Hall.
Elton E.J. and Gruber M.J. (1995), Modern Portfolio Theory and
Investment Analysis, John Wiley & Sons, fifth edition.
Fung W. and Hsieh D.A. (2000a), "Measuring the market impact of
hedge funds", Journal of Empirical Finance,
Lhabitant, Francois-Serge. Handbook of hedge funds
Websites
www.hfr.com
www.hedgeindex.com
www.barclayhedge.com
www.wikipedia.com
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