
B.P.2012 KISANGANI
FACULTE DE DROIT
Département de Droit Public
DE L'INTERVENTION DE L'ONU DANS LES CONFLITS
.
ARMES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO LA MONUC A LA
MONUSCO
DE
Par
Olivier ATAMADRI MANVOTAMA
TRAVAIL DE FIN DE CYCLE
Présenté en vue de l'obtention du Grade de
Gradué en Droit
Option : Droit Public
Directeur
: C.T. Mathias DHEDONGA
Encadreur : Ass. Maurice KALE
ANNEE ACADEMIQUE : 2010-2011
EPIGRAPHE
« Nul ne peut expliquer comment une époque qui a
atteint un haut niveau de savoir scientifique et technologique n'est pas en
mesure d'éviter les guerres et les conflits à
répétition »
(NDJONDJO NDULA K'ASHA M., Le Droit au service de la Paix,
Kinshasa, 2007, p.48)

DEDICACE
A toutes les victimes de conflits armés


AVANT - PROPOS
La sagesse populaire nous apprend que la vie n'a pas de
brouillon. C'est en ce titre que Salluste, dans son livre « De
conjuratione catilinae » nous demande de marquer l'histoire. Pour ce
faire, reconnaissant lui-même qu'il y a deux moyens : la force physique
et la force de l'esprit, il nous invite à nous appuyer fortement sur la
force intellectuelle.
C'est en nous inscrivant dans cette logique que nous avons
produit ce travail qui est le fruit d'une abnégation sans pareille et
dont vous avez l'honneur de découvrir la quintessence dans les pages qui
suivent.
Ce travail a connu, reconnaissons-le, le concours de plusieurs
personnes sans lequel il ne serait pas réalisé. Qu'il nous soit
permis de leur exprimer nos sentiments de profonde gratitude.
Nos remerciements s'adressent de prime abord à
l'Eternel Yahvé, le maître de temps et de circonstances qui nous a
pourvu des forces nécessaires pour la réalisation d'un tel
travail.
Nous sommes obligé à Messieurs le Chef des
Travaux Mathias DHEDONGA et l'Assistant Maurice KALE, respectivement directeur
et encadreur de ce Travail de Fin de Cycle, qui ont accepté volontiers
de guider de mains de maîtres, nos premiers pas dans le monde
scientifique. Que le Seigneur leur rende au centuple.
Nous exprimons également nos sentiments de
reconnaissance à nos très chers parents Bernard AVORO et
Marie-Madeleine ANZOYO, à notre frère aîné Alexis
MAWADRI, à nos soeurs aînées Noel MAWANZO, Pascaline
DRILAYO, Clémentine DRIBHAZOYO pour les multiples sacrifices consentis
afin que nous bénéficiions d'une formation intégrale.
Nous adressons nos remerciements au Révérend
Frère Michel NINO, à messieurs WASANTA JALAYATH, WASANTA KUMARA,
NISHANTA, KOTI, RAJENDRA POONA, HAMID GAUSSI, BASHIR, Jonathan BUCKINGHAM,
AYAS, AZMYLI, SATIPA, Benjamin ANDIGO, SAAMIR, ABDALA SEMBESEMBE, à
madame INA CURIC pour leurs soutiens tant moral que matériel.

Nous remercions sincèrement messieurs MADINI MONGI,
l'Attaché de l'Ambassade de la France au Soudan du Sud, OLIVIER MICHEL,
le coordonnateur de projet total E & P au Soudan du Sud, KODJO, le
chargé de la Division de l'Information Publique de la MONUSCO à
Kisangani pour leurs soutiens et franche collaboration.
Nos gratitudes sont exprimées à : JUBA ROYAL
DRIVING SCHOOL, GREAT LAKES COMPUTER INSTITUTE de Juba, BWAISE BAPTIST
ASSOCIATION LIMITED de Kampala pour ce qu'ils ont fait de nous.
Nos expressions de reconnaissance s'adressent à nos
amis et compagnons de lutte : Emmanuel ALARA, Nicolas SINGBA, Thierry MATIGA,
Eric BANGA, Godefroy TANDEMA, Dieudonné BULE, Dominique SANGA,
Jean-Pierre ESELE, Frédéric ADUBHO, Olivier BAKIA,
Dieudonné ASSANE, Abel BUNZAGO, Ephraïm AKWAKWA, Jean-Pierre
MOGOPALE, Liévin BAYO, Yanick ALONGA, Benjamin DHEZUNGA, Bene NZATE,
Kerene LOMO, BAYELONGANDI DIPO, UNGA BOSSE, Damien KASEREKA, Archange TENGBUTI,
Marcel ZUMA, Michel AWUNYI, Donatienne ABOLENDRA, Maguy KAIKO, Jean-Claude
ANGWI, Jean-Marie EFIO, Jean AYIKI, Laurent MANDEYI, Edouard IMIYAMUDANGA,
Guylain MUKOMBO, Placide ADRUPIAKO, Sixte TANDEMA, Sabrine DAKO, Jackson
MUKUNYU, Léa KAVUO.
Nous serions ingrat si nous terminions cette page sans
remercier les autorités décanales et les enseignants de la
Faculté de Droit. C'est en ce titre que nous les rassurons de nos
profondes reconnaissances pour le souci qu'ils accordent à notre
formation.
Grosso modo, nous exprimons nos sentiments de gratitude à
tous ceux et celles qui, de près ou de loin, nous ont aidé
à voir ce jour mémorable.
Olivier ATAMADRI MANVOTAMA
LISTE DES ABBREVIATIONS
ADF : Allied Democratic Forces
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
APC : Armée du Peuple Congolais ou Armée Populaire
Congolaise
DDR : Désarmement Démobilisation
Réinsertion
DDRRR : Désarmement Démobilisation Rapatriement
Réinsertion Réintégration. Ex - FAR : Ex - Forces
Armées Rwandaises

FARDC : Forces Armées de la République
Démocratique du Congo
FDD : Forces de Défense de la Démocratie
FDLR : Forces Démocratique de Libération du
Rwanda
FLN : Front de Libération Nationale
FMI : Fonds Monétaire International
FNL : Forces Nationales de Libération
FPJC : Front Populaire pour la Justice au Congo
FRF : Forces Républicaines Fédéralistes
FRPI : Force de Résistant Patriotique en Ituri
GBM : Groupe de la Banque Mondiale
LRA : Lord Resistance Army
MLC : Mouvement de Libération du Congo
MONUC : Mission de l'Organisation des Nations Unies en
République Démocratique du Congo
OMP : Opération de Maintien de la Paix
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONU : Organisation des Nations Unies
ONUB : Opération des Nations Unies au Burundi
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
R.D.C : République Démocratique du Congo
RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie
RCD/K - ML : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie/Kisangani Mouvement de Libération
RCD/N : Rassemblement des Congolais Démocrates et
Nationalistes
SDN : Société des Nations
UPC : Union des Patriotes Congolais.


0.0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
En examinant attentivement la Charte des Nations-Unies, il en
découle que l'ONU est cette structure internationale créée
en vue de maintenir la paix dans le monde. Ceci se fait jour dans le
préambule de sa Charte en ces termes :
« Nous, peuples des Nations-Unies, résolus :
- A préserver les générations futures du
fléau de la guerre qui deux fois à l'espace d'une vie humaine a
infligé à l'humanité d'indicibles souffrances ;
- A proclamer à nouveau notre foi dans les droits
fondamentaux de l'homme dans la dignité et la valeur de la personne
humaine, dans l'égalité des droits des femmes et des hommes ainsi
que des nations grandes et petites ;
- A créer les conditions nécessaires au maintien
de la justice et du respect des obligations nées des traités et
autres sources du droit international ;
- A favoriser le progrès social et instaurer de
meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande »1
En cogitant sur l'ONU, nous ne jouissons pas de la
prétention d'être le premier dans ce domaine. En effet, bien avant
nous, l'on peut citer les chercheurs qui se sont efforcés à
percer le monde de l'ONU que voici :
Charles CHAUMONT, dans son investigation sur les
Nations-Unies, arrive à cette conclusion : « dans le domaine du
maintien de la paix, l'organisation a eu depuis 1946 à examiner un
certain nombre des cas concrets dans lesquels les fonctions en matière
de sécurité se sont exercées, bien que certaines des plus
importantes affaires ont été débattues en dehors des
Nations-Unies ». C'est dans ce contexte que les Nations-Unies sont
intervenues par plusieurs fois dans le monde et en Afrique
particulièrement. Certaines de ces interventions ont été
couronnées de succès et d'autres des
échecs.2
1 ONU, Charte des Nations-Unies, (en ligne),
San Francisco, 1945. Disponible sur
http://www.un.org/fr
documents/chartes/pdf/charte.pdf consulté le 02/01/2011 à
16h00
2 CHAUMONT, C., L'ONU, Collection «que
sais-je?», Paris, PUF, 1982, p.62.

SAFARI MULUME a porté sa réflexion sur les
« mécanismes de l'ONU en matière de résolution
pacifique des conflits. Cas de la République Démocratique du
Congo de 1998 à 2004 ». Il s'est posé la question de savoir
ce que serait l'efficacité de l'action des NationsUnies. Finalement, il
est arrivé à cette affirmation : « malgré ses
faiblesses, les mécanismes des Nations-Unies pour résoudre les
conflits ont fonctionné correctement et sont parvenus à ramener
la paix quoiqu'encore fragile en République Démocratique du Congo
».3
LIMONGO SIKEKE, a formulé ses recherches sur l'ONU en
ces termes : « l'ONU face au régionalisme politique et
sécuritaire, considération sur le droit d'ingérence
humanitaire pratiquée par l'OTAN et l'Union Africaine ». Sa
problématique était de savoir ce que l'ONU pensait de ce nouveau
droit qui ne figure pas dans sa charte, cependant faisant partie
intégrante de l'acte constitutif de l'Union Africaine. L'ONU serait
prête à réviser sa charte afin d'y consacrer le droit
d'ingérence humanitaire ? Il en arrive à la déclaration
suivante : « lorsque l'OTAN déploie se troupe au Kosovo et l'UA au
Darfour, l'ONU dénote une ingérence dans les affaires
intérieures des Etats ».4
KANDOLO LUKELWA a mené une intelligence sur : «
l'ONU face à ses objectifs et réalisations en Afrique ». En
menant cette étude, sa préoccupation majeure était de
savoir la nature juridique de l'ONU au regard du droit international et son
bilan en Afrique. Au terme de son investigation, il fait cette
allégation : « ... la nature juridique de l'ONU serait une
organisation internationale à vocation universelle et joindre à
cela le bilan négatif de cette dernière en Afrique
».5
A voir les choses de près, les chercheurs
précités ont plus porté leur attention sur les
mécanismes des Nations-Unies pour résoudre les conflits, sa
considération sur le droit d'ingérence humanitaire, ses objectifs
et réalisation en Afrique. Lesdits chercheurs ont le mérite
d'être cités par nous, car leurs recherches s'apparentent à
celles que nous voulons mener à savoir : « De l'intervention de
l'ONU dans les conflits armés en RDC. De la MONUC à la MONUSCO
».
3 SAFARI MULUME, Mécanismes de l'ONU en
matière de résolution pacifique des conflits. Cas pratique de la
RDC, 1998-2004, TFC, FD, UNIKIS, 2003-2004.
4 LIMONGO SIKEKE, L'ONU face au
régionalisme politique et sécuritaire : considération sur
le droit d'ingérence humanitaire pratiqué par l'OTAN et l'UA,
Mémoire de Licence, FD, UNIKIS, 2006-2007.
5 KANDOLO LUKELWA, L'ONU face à ses
objectifs et réalisation en Afrique, TFC, FD, UNIKIS, 2008-2009.

Il se dégage de ces études que tous les
chercheurs sus évoqués ont esquissé tel ou tel aspect de
l'intervention de l'ONU en Afrique et des relations entre l'ONU et d'autres
organisations internationales. Il y a lieu de remarquer que ces études
ne se limitent qu'à donner le bilan de ces interventions. Fort de ce qui
précède, nous jetons notre dévolu sur les deux
dernières missions de l'ONU en RDC en vue non seulement de peindre un
tableau représentant son bilan, mais également d'analyser sa
pertinence et de faire des projections.
0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis son accession à la souveraineté tant
nationale qu'internationale, la République Démocratique du Congo
se caractérise par des crises récurrentes à telle enseigne
que l'on est en droit de dire que la guerre ou le conflit est la règle
et la paix ou la concorde l'exception. Les différentes rébellions
post coloniales le démontrent fort bien. En guise d'exemple, force nous
est de citer la rébellion de 1964, les rebellions de 1998.
Au regard de ces conflits, l'ONU est déjà
intervenue deux fois en RDC sous des appellations diverses. Parmi ces
interventions, c'est la deuxième (celle allant de 1999 à nos
jours) qui nous intéresse. Cela retient notre attention d'autant plus
qu'elle semble perdurer, aller de prorogation à prorogation et a
déjà deux noms : MONUC et MONUSCO. Il y a également eu des
controverses dans la classe politique congolaise (majorité
présidentielle et opposition politique) autour de la prolongation de son
mandat.
Allant de ce qui précède, nous disons donc que
tout cela aurait une portée sémantique. Il importe de
l'interpréter afin de le comprendre. Pour ce faire, il appert que trois
questions sont capitales :
- Quelle serait la nature des conflits armés dans lesquels
l'ONU est intervenue ?
- Qu'est ce qui expliquerait le renouvellement continu du mandat
de l'ONU et le changement du nom de son intervention en RDC ?
- Quelle serait la pertinence de l'intervention de l'ONU en RDC
?

0.3. HYPOTHESE
« Elle (hypothèse) n'est qu'une explication
possible d'un comportement et doit être vérifiée dans le
cadre d'une étude scientifique »6. Comme réponse
provisoire aux questions précédentes, il y a lieu de dire que
:
- Ces conflits armés seraient international et interne
;
- D'une part l'incapacité de l'Etat congolais à
pouvoir remédier aux conflits qui surgissent à son sein, et
surtout à restaurer l'autorité de l'Etat sur toute
l'étendue nationale, serait à la base de cette prolongation
infinie du mandat de l'ONU en RDC ;
- D'autre part, les agents servant sous le drapeau de l'ONU en
RDC seraient animés d'un esprit lucratif, d'où leurs plaidoyers
pour le renouvellement sans cesse du mandat de l'ONU en RDC.
Quant à son intervention, elle ne serait pas
pertinente, car inadaptée aux réalités du terrain. Ceci se
laisse voir par des nouveaux conflits qui naissent sous les yeux de l'ONU en
RDC.
Par ailleurs, le changement de la MONUC par la MONUSCO
s'expliquerait par le fait que la première ait réussi à
ramener une paix relative, d'où la nécessité de la
stabiliser, de « l'absolutiser » par la seconde.
0.4. METHODOLOGIE 0.4.1.
Méthode
Pour Madeleine GRAWITZ, la méthode est un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre une vérité qu'elle poursuit, démontre
et vérifie.7
A cet effet, nous ferons usage de la méthode juridique
appelée aussi exégétique. Car dans ce travail, il nous
semble judicieux de pouvoir analyser, interpréter les textes juridiques
internationaux qui meuvent l'ONU en RDC.
6 WIKIPEDIA, Méthodologie [en ligne],
disponible sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9
methodologie#hyptoh.C3.A8se consulté le 14 février 2011
à 14h45.
7 GRAWITZ, M., Méthode des sciences
sociales, 2e édition, Paris, Dalloz, 1974, p.289.

Cette méthode sera renchérie par l'analyse
systémique car selon le schéma explicatif eastonien, il y a lieu
de dire que l'ONU est un système au sein duquel, il y a les inputs dans
notre cas qui sont les multiples crises en RDC. Ces crises qui entrent dans la
boîte en conversion ou boîte noire qui est le conseil de
sécurité de l'ONU. De la boîte noire, ce sont les
résolutions ou les interventions qui sortent comme les outputs.
Continuant leur cycle de l'environnement à la boîte noire, de la
boîte noire à l'environnement, soit comme des crises, des
demandes, soit comme des interventions, des solutions. C'est le feedback.
0.4.2. Technique
Dans ce travail, la technique documentaire sera d'application.
Nous compilerons les ouvrages, les documents, les notes de cours pour mener
à bonnes fins cette oeuvre.
0.5. INTERET DU TRAVAIL
Ce travail permettra sur le plan théorique à
l'avancement de la théorie du droit international. L'on comprendra
également que l'ONU est une organisation internationale qui s'aligne
dans le rang du droit international. Cette investigation nous fera connaitre le
rôle que l'ONU a joué dans les crises en RDC.
Sur le plan pratique, cette recherche pourra servir de
référence aux futurs chercheurs qui aborderont les sujets
similaires au notre.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Notre investigation sera, dans l'espace, axée sur la
République Démocratique du Congo. Par contre, dans le temps, elle
portera sur la période allant de 1999 à 2011.Nous jetons notre
dévolu sur cette période parce qu'elle est relativement la plus
longue des Missions de l'ONU en République Démocratique du Congo,
la plus grande et la plus couteuse. Au cours de cette période la Mission
a connue deux appellations et des multiples crises.
0.7. DIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail
connaîtra deux grands moments :
- Considérations générales sur l'ONU et les
crises en RDC ; - L'intervention de l'ONU dans la crise en RDC.

CHAPITRE PREMIER : DES CONSIDERATIONS GENERALES SUR
L'ONU ET LES CONFLITS ARMES EN RDC
0. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il sera question de présenter
brièvement l'organisation des Nations Unies (ONU), l'historique des
conflits armés en République Démocratique du Congo (RDC)
et de clarifier certains concepts qui nous seront utiles tout au long de ce
travail.
SECTION I. GENERALITES SUR L'ONU
PARAGRAPHE 1. Création et siège de l'ONU
La symphonie d'au revoir faite à la
Société des Nations (SDN) a permis la création de l'ONU.
Suite à plusieurs conférences dont la dernière, celle de
San Francisco fit que la Charte des Nations Unies ait été
signée le 26 Juin 1945, laquelle fit son entrée en vigueur le 24
Octobre 1945.8 Il convient de retenir que le « siège de
l'ONU se situe sur un territoire international dans la ville de New York aux
Etats-Unis.»9
PARAGRAPHE 2. Buts, Principes et Membres de l'ONU
Dans ce point, nous présenterons succinctement les buts,
les principes et les membres des Nations Unies.
I.2.2.1. Buts de l'ONU
L'Organisation des Nations Unies s'est assigné les buts
suivants :
- « Maintenir la paix et la sécurité
internationales ;
- Développer entre les nations des relations amicales ;
- Réaliser la coopération internationale ;
- Etre un centre où s'harmonisent les efforts des nations
vers les fins communes.»10
8 ONU, Charte des Nations Unies. Note Liminaire,
[en ligne], San Francisco, 1945, Disponible sur
http://www.org/fr/document/charter/pdf/charter.pdf
(consulté le 2/1/2011 à 16 h 10).
9 KANDOLO LUKELWA, L'ONU face à ses
objectifs et réalisation en Afrique, TFC, FD, UNIKIS, 2008-2009,
p9
10 Article 1er de la Charte des Nations
Unies

I.2.2.2. Principes de l'ONU
En vue de la réalisation de ses buts, l'Organisation des
Nations Unies et ses membres ont l'obligation de conformer leur agir aux
principes qui suivent :
- L'égalité souveraine de tous les
membres ;
- Les membres doivent remplir de bonne foi les
obligations qu'ils ont assumées aux termes de la Charte de l'ONU ;
- Le règlement pacifique des
différends internationaux ; - Le non recours à
la force contre un Etat ;
- L'assistance à l'organisation par ses
membres en faveur d'une action entreprise par elle conformément à
la Charte ;
- La non assistance à un Etat par les
membres contre lequel l'organisation entreprend une action préventive ou
coercitive ;
- En vue du maintien de la paix et de la
sécurité internationales, l'organisation fait en sorte que les
Etats non membres des Nations Unies agissent en conformité avec ces
principes ;
- La non ingérence dans les affaires
internes d'un Etat.11 I.2.2.3. Membres de l'ONU
Eu égard aux membres de l'ONU, il sied de noter qu'il y
a deux groupes des membres. Les membres originaires sont les Etats qui ont
participé à la Conférence des Nations Unies pour
l'Organisation internationale à San Francisco ou qui ont
antérieurement signé la Déclaration des Nations Unies du
1er Janvier 1942 et qui ont signé et ratifié la Charte
des Nations Unies conformément à son article 110.12
Les membres adhérents sont les autres Etats pacifiques qui
ont accepté d'être liés par la Charte des Nations Unies,
sont capables de l'appliquer et disposés de le faire.13
A lire attentivement l'article 4 de la Charte, l'ONU est une
organisation à traité
ouvert.
11 Article 2 de la Charte des Nations Unies.
12 Article 3 de la Charte des Nations Unies
2
13 Article 4 al. 1 de la Charte des Nations Unies.

PARAGRAPHE 3. Nature juridique de l'ONU
Etant une organisation internationale par excellence, l'ONU se
distingue des autres organisations.
Répondant à la question de savoir ce que serait
la personnalité juridique de l'ONU, Sir Gerald FITZMAURICE fit cette
déclaration devant la commission du droit international : « De par
sa composition et sa vocation, l'ONU constitue un système propre qui a
une personnalité juridique objective.»14
I.2.3.1. Personnalité objective de l'ONU
En parlant de la personnalité juridique de l'ONU, la
Charte ne fait mention nulle part de la personnalité objective,
toutefois elle dispose que « l'Organisation jouit sur le territoire de
chacun de ses membres de la capacité juridique qui lui est
nécessaire pour exercer ses fonctions et atteindre ses
buts.»15
C'est plutôt la Cour qui éclaire notre religion
eu égard à la personnalité objective de l'ONU. Dans son
avis du 11 Avril 1949 relatif à la réparation des dommages subis
au service des Nations Unies, la Cour a affirmé que l'organisation
était destinée à exercer des fonctions et à jouir
des droits qui ne s'expliquent que si l'organisation possède une large
mesure de personnalité internationale et la capacité d'agir sur
le plan international.
Se remettant dans la logique de la Cour, il y a lieu de
remarquer que c'est avec une audace sans précédent qu'elle
prolonge cette personnalité juridique subjective, à
l'égard des membres, en une personnalité juridique objective, qui
s'impose aux Etats tiers.
Enfonçant le clou, « la Cour est d'avis que
cinquante Etats, représentant une large majorité des membres de
la communauté internationale, avaient le pouvoir, conformément au
droit international, de créer une entité possédant une
personnalité objective et non pas seulement une personnalité
reconnue par eux seuls.»16
14 Gerald Fitz Maurice, cité par DECAUX, E.,
Droit international Public, 4ème Edition, Paris,
Dalloz, 2004, p140.
15 Article 104 de la Charte des Nations Unies.
16 DECAUX, E., Op. Cit. p.140.

I.2.3.2. Droit de l'organisation
L'Organisation est revêtue des droits spéciaux
« Dans le cadre juridique ainsi défini, l'ONU a
développé un droit propre, concernant aussi bien ses rapports
avec les tiers que le statut de ses agents.»17
N'ayant pas un territoire propre, l'ONU négocie et
conclut les accords bilatéraux avec les pays hôtes sur les sols
desquels elle est implantée.
Outre cela, un traité multilatéral
précise les privilèges et immunités dont l'organisation
est bénéficiaire.
C'est ainsi qu'un accord de siège entre les Nations
Unies et les Etats-Unis a été conclu le 26 Juin 1947 qui
confère l'extraterritorialité au district administratif que
constitue le siège des Nations Unies à New York.
Eu égard aux privilèges et immunités dont
bénéficient l'ONU et ses agents sont une transposition des
privilèges et immunités diplomatiques. Cela permet à
l'Organisation d'exercer sa protection fonctionnelle en faveur de ses
fonctionnaires.
La Charte souligne l'indépendance du personnel des
Nations Unies, dans le fil de la tradition de la Société des
Nations qui avait été instaurée sur le modèle de la
fonction publique française et du service civil britannique. La Charte
précise :
« 1. Dans l'accomplissement de leurs devoirs, le
Secrétaire général et le personnel ne solliciteront ni
n'accepteront d'instructions d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité
extérieure à l'Organisation. Ils s'abstiendront de tout acte
incompatible avec leur situation de fonctionnaires internationaux et ne sont
responsables qu'envers l'Organisation ;
2. Chaque Membre de l'Organisation s'engage à respecter
le caractère exclusivement international des fonctions du
Secrétaire général et du personnel et à ne pas
chercher à les influencer dans l'exécution de leur
tâche.»18
17 KANDOLO LUKELWA, Op. Cit. p.93.
18 Article 100 de la Charte des Nations
Unies.

Ce faisant, « tout un droit de la fonction publique
internationale a été mise en place pour définir les liens
statutaires et contractuels entre les agents et l'Organisation, sous le
contrôle d'une juridiction spéciale, le tribunal administratif des
Nations Unies.»19
PARAGRAPHE 4. Mission principale de l'ONU : Le maintien de
la paix
Il ressort de la lecture assidue de la Charte des Nations
Unies que la mission principale de l'ONU est le maintien de la
paix.20 Tous les dispositifs de la Charte ne font que concourir
à la mise sur pied de cette mission.
Confirmant cette mission, Leonard S. écrit : «
Presque tout le monde reconnaît que ces objectifs et les organisations
qui sont chargées de les atteindre représentent une offensive
concertée contre la guerre.»21
Toutes les potentialités de la Charte n'ont pas
été mises en oeuvre faute notamment de mise en place effective du
Comité d'Etat-major.
Par ailleurs, des mécanismes qui n'étaient pas
prévus au départ ont acquis une grande importance pratique.
Pour DECAUX E., bien plus, à coté de
l'intervention des Nations Unies se sont développés d'autres
formes d'actions, avec la notion controversée d'ingérence
humanitaire.22
I.2.4.1. Intervention des Nations Unies
Le maintien de la paix et de la sécurité
internationale étant la responsabilité principale du Conseil de
sécurité, pour ce faire, celui-ci dispose des compétences
définies aux chapitres VI, VII, VIII et XI.23
Le chapitre VI est consacré au règlement pacifique
des différends. Parmi les moyens permettant le règlement
pacifique des différends, il sied de noter qu'il y a la
négociation,
19 PELLET, A. et RUZIE, D., Les fonctionnaires
internationaux, Collection « Que saie-je ? », Paris, PUF, 1992,
p220.
20 Article 1er de la Charte des Nation
Unies.
21 LEONARD, S., KENWORTHY, Parlons des Nation
Unies, Tournoi, Casterman, 1963, p20.
22 DECAUX, E., Op. Cit., p150.
23 Article 24 al.1 et 2 de la Charte des
Nations Unies.

l'enquête, la médiation, la conciliation,
l'arbitrage, le règlement judiciaire, le recours aux organismes ou
accords régionaux, les recommandations.24
Contrairement au chapitre VI, le chapitre VII traite de
l'action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte
d'agression. En titre d'action, l'on peut noter : l'interruption
complète ou partielle des relations économiques et des
communications ferroviaires, maritimes, aériennes, postales,
télégraphiques, radioélectriques et des autres moyens de
communication, ainsi que la rupture des relations diplomatiques,25
des démonstrations, des mesures de blocus et d'autres opérations
exécutées par des forces aériennes, navales ou terrestres
et Membres des Nations Unies.26
Le chapitre VIII parle des accords régionaux. Ce
chapitre rejoint plus ou moins le chapitre VI en ce sens qu'il traite
également du règlement pacifique des différends.
L'occasion est donnée aux parties au différend de pouvoir le
régler en concluant des accords régionaux ou en se
référant aux organismes régionaux. Lesquels accords sont
pris en considération conformément aux buts de l'ONU, par le
Conseil de sécurité.27
Au chapitre XI, la Charte statue sur le régime
international de tutelle. Lequel régime permet au Conseil de
sécurité d'affermir la paix et la sécurité
internationales...
I.2.4.2. Ingérence humanitaire
Une exception au principe de l'inviolabilité de la
souveraineté nationale, l'ingérence humanitaire a fait l'objet de
deux résolutions dont 43/131 du 8 Décembre 1988 et 45/100 du 14
Décembre 1990.
Pour sa part, la résolution 43/131 se rapporte à
l'assistance humanitaire aux victimes des catastrophes naturelles et situation
d'urgence du même ordre. Elle met également un accent sur
l'accès aux victimes par les organisations non gouvernementales
opérant à des fins strictement humanitaires.
24 Article 33 al.1 et article 38 de la Charte
des Nations Unies.
25 Article 41 de la Charte des Nations
Unies.
26 Article 42 de la Charte des Nations
Unies.
27 Articles 52 et 53 de la Charte des Nations
Unies.

Allant de ce qui précède, la résolution
45/100 est venue compléter le dispositif en prévoyant la mise en
place de couloir humanitaire.
Mais à coté de la mission des ONG qui est ainsi
confirmée, c'est le rôle des Nations Unies et des Etats qui va
être mis en relief par la suite, à travers des résolutions
de plus en plus audacieuses du Conseil de
sécurité.28
L'ingérence humanitaire devient un argument
incontournable par lequel le Conseil de sécurité peut passer d'un
conflit interne à une action internationale.
PARAGRAPHE 5. Organes de l'ONU
Ce point traitera essentiellement des organes principaux de
l'ONU. I.2.5.1. Assemblée Générale
En examinant le chapitre IV de la Charte de l'ONU,
l'Assemblée générale est composée de tous les
membres des Nation Unies. Chaque pays membre y est représenté par
cinq personnes ou plus.
L'Assemblée générale est
compétente pour discuter de toutes les affaires relatives aux buts des
Nations Unies. Elle étudie les principes généraux de
coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité
internationale, y compris les principes qui régissent le
désarmement et la règlementation des armements. Il est reconnu
à l'Assemblée générale le pouvoir de provoquer des
études et de faire des recommandations en vue de développer la
coopération internationale dans les domaines politiques, du droit
international, économique, social, de la culture intellectuelle et de
l'éducation, de la santé publique.
Cet organe remplit, conformément aux chapitres XII et
XIII, les fonctions relatives au régime international de tutelle.
Dans ses prérogatives, l'Assemblée
générale examine et approuve le budget de l'Organisation, tous
arrangements financiers et budgétaires conclus avec les institutions
spécialisées.
28 DECAUX, E., Cité par KANDOLO LUKELWA,
Op. cit, p.18.

Eu égard au vote, chaque membre de l'Assemblée
générale dispose d'une voix. Les décisions de
l'Assemblée générale sur les questions importantes sont
prises à la majorité des deux tiers des membres présents
et votants. Les questions importantes dont il s'agit sont les suivantes : les
recommandations relatives au maintien de la paix et de la
sécurité internationales, l'élection des membres du
Conseil économique et social, l'élection des membres du Conseil
de tutelle, l'admission de nouveaux membres dans l'Organisation, la suspension
des droits et privilèges de membres, l'exclusion de membres, les
questions relatives au fonctionnement du régime de tutelle et les
questions budgétaires.
Un membre qui doit à l'Organisation le montant
égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les
deux années complètes écoulées peut se voir retirer
le droit de vote s'il est prouvé que ce retard de paiement est dû
à sa mauvaise foi.
L'Assemblée générale a des sessions
annuelles et des sessions extraordinaires. Elle a également son
règlement intérieur. Chaque session a un président
désigné.
I.2.5.2. Conseil de sécurité
Selon le chapitre V de la Charte, le Conseil de
sécurité se compose de quinze membres dont cinq sont permanents.
Il s'agit de la République de Chine, la France, la Russie, le
Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, et les Etats-Unis
d'Amérique. Les dix autres membres de l'Organisation sont élus,
à qualité de membres non permanents du Conseil de
sécurité, par l'Assemblée générale sur base
des critères suivants : la contribution des membres de l'Organisation au
maintien de la paix et de la sécurité internationales et aux fins
de l'Organisation, et aussi la répartition géographique
équitable.
Les membres non permanents du Conseil de sécurité
sont élus pour une durée de deux
ans.
Chaque membre du Conseil de sécurité a un
représentant au Conseil.
Le Conseil de sécurité a pour
responsabilité principale le maintien de la paix et de la
sécurité internationale. Pour ce faire, les pouvoirs
spécifiques lui sont accordés par l'Organisation aux chapitres
VI, VII, VIII et XII de la Charte.

Par rapport au vote, « chaque membre du Conseil de
sécurité dispose d'une voix. Les décisions du Conseil de
sécurité sur des questions de procédure sont prises par un
vote affirmatif de neuf membres. Les décisions du Conseil de
sécurité sur toutes autres questions sont prises par un vote
affirmatif de neuf membres dans lequel sont comprises les voix de tous les
membres permanents, étant entendu que, dans les décisions prises
aux termes du chapitre VI et du paragraphe 3 de l'article 52, une partie
à un différend s'abstient de voter.»29
Chaque membre du Conseil de sécurité a un
représentant en temps plein au siège de l'Organisation.
Le Conseil de sécurité tient des réunions
périodiques auxquelles chaque pays membre ou non membre des Nations
Unies peut y participer. Cependant, n'ont droit au vote que les membres du
Conseil de sécurité.
Le Président du Conseil de sécurité est
désigné conformément à son règlement
intérieur.
I.2.5.3. Conseil économique et social
Conformément au chapitre X de la Charte, le Conseil
économique et social compte en son sein cinquante quatre membres de
l'Organisation des Nations Unies, élus par l'Assemblée
générale dont dix-huit membres pour une durée de trois
ans.
Chaque Etat membre du Conseil économique et social y est
représenté par une personne.
Le Conseil économique et social mène les
études sur les matières ayant trait aux domaines
économiques, social, de la culture intellectuelle et de
l'éducation, de la santé publique et d'autres domaines connexes
et adresse des recommandations sur toutes ces questions à
l'Assemblée, aux membres de l'Organisation et aux institutions
spécialisées intéressées.
Le Conseil traite également les problèmes des
droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous. Il convoque
des conférences internationales sur des questions de sa

compétence. En se concertant avec les institutions
spécialisées, il peut coordonner leurs activités.
Le Conseil travaille en collaboration avec les autres organes et
institutions spécialisées des Nations Unies.
Disposant d'une voix, chaque membre du Conseil économique
et social participe aux décisions. Celles-ci sont prises à la
majorité des membres présents et votants.
Les Etats non membres dudit Conseil et les institutions
spécialisées peuvent participer à ces assises sans droit
de vote.
Le Président du Conseil économique et social est
désigné conformément à son règlement
intérieur.
I.2.5.4. Conseil de tutelle
Le Conseil de tutelle a pour siège de la matière le
chapitre XIII de la Charte des Nation Unies.
Le Conseil de tutelle se compose de trois catégories des
membres :
- Les membres chargés d'administration
des territoires sous tutelle ; - Les membres permanents du
Conseil de sécurité ;
- Et d'autres membres élus pour trois ans
par l'Assemblée générale. Chaque membre n'a qu'un
représentant au Conseil.
Exerçant concurremment ses fonctions avec
l'Assemblée générale, le Conseil de tutelle est
compétent pour :
- Examiner les rapports soumis par
l'autorité chargée de l'administration ; -
Recevoir des pétitions et les examiner en consultation de ladite
autorité ;
- Faire procéder à des visites
périodiques dans les territoires administrés par ladite
autorité, à des dates convenues avec elle ;

- Prendre ces dispositions et toutes autres
conformément aux termes des accords de tutelle.30
Le Conseil de tutelle établit un questionnaire qui
porte sur les progrès des habitants de chaque territoire sous tutelle
dans les domaines politique, économique et social et dans celui de
l'instruction.
Quant au vote, tout membre du Conseil de tutelle n'a droit
qu'à une voix. Les décisions dudit Conseil sont prises à
la majorité des membres présents et votants.
Le Président du Conseil est désigné selon le
règlement intérieur.
Rappelons toutefois qu'avec la fin de la colonisation, le
rôle du conseil de tutelle ne se fait plus sentir.
I.2.5.5. Cour internationale de justice
Le Cour internationale de justice tire sa base juridique du
chapitre XIV de la Charte des Nation Unies.
Outre cela, cette juridiction principale des Nations Unies
dispose d'un statut régissant son fonctionnement. Cela est établi
sur la base du Statut de la Cour permanente de justice internationale et
faisant partie intégrante de la Charte des Nations Unies.
Les membres des Nations Unies sont de fait partie au Statut de la
Cour internationale de justice, mais les non membres peuvent, sous certaines
conditions, y devenir partie.
Eu égard au règlement juridictionnel du litige, la
décision de la Cour doit être exécutée de bonne foi
pour tout membre des Nations Unies.
Les arrêts de la Cour peuvent être
exécutés suite à des recommandations ou des mesures prises
par le Conseil de sécurité sur demande de la partie victime au
litige.
La Cour peut émettre des avis consultatifs sur toutes
questions juridiques. Relatif à sa composition, la Cour compte neuf
juges.

I.2.5.6. Secrétariat
Le secrétariat est l'objet du chapitre XV de la Charte
des Nations Unies. Cet organe est constitué d'un Secrétaire
général, le plus haut fonctionnaire de l'Organisation,
nommé par l'Assemblée générale sur recommandation
du Conseil de sécurité. Il est assisté de personnel que
peut exiger l'Organisation.
En effet, « le secrétariat général,
organe de direction, assure le fonctionnement matériel de
l'organisation. Il est chargé des tâches de préparation et
d'exécution des décisions des organes
délibérants.»31
Recrutés sur base des plus hautes qualités de
travail, de compétence, d'intégrité et d'équilibre
géographique32, le Secrétaire général et
le personnel doivent travailler en toute indépendance.33
PARAGRAPHE 6. Institutions spécialisées
Par institutions spécialisées, il faudrait entendre
des institutions autonomes, créées soit subsidiairement par l'ONU
soit rattachées à l'ONU suite à des accords
bilatéraux.
I.2.6.1. Programme Alimentaire Mondial (PAM)
Suite à une série de catastrophes durant
l'année 1962, l'Assemblée générale des Nations
Unies décida en 1963 de créer le PAM pour venir en aide aux
personnes les plus démunies au monde. Son but principal est d'apporter
une aide d'urgence aux populations souffrant de la faim, mais l'aide au
développement fait également partie de son travail.
Le Programme alimentaire mondial s'est assigné l'objectif
de fournir une aide alimentaire :
- Aux victimes de catastrophes naturelles ;
- Aux personnes réfugiées ou
déplacées à l'intérieur de leur propre pays ;
31 MULAMBA MBUYI, B., Droit international
public, cours inédit, troisième graduat, FD, UNIKIS, 2010-
2011, p.43.
32 Article 101 paragraphe 3 de la Charte des
Nation Unies.
33 Article 100 de la Charte des Nation
Unies.

- Aux pauvres souffrant de la faim qui
n'arrivent pas à se sortir de la pauvreté et de la
malnutrition.34
Le Programme alimentaire mondial a son siège à
Rome. I.2.6.2. Programme des Nation Unies pour le
développement (PNUD)
Ayant pour rôle d'aider les pays en développement
en leur fournissant des conseils mais également en plaidant leurs causes
pour l'octroi de dons, le PNUD fait partie des programmes et fonds de l'ONU.
Les origines de PNUD remontent aux années 1950 avec la
création par l'Assemblée générale des Nations Unies
du Programme élargi d'assistance technique (PEAT ou EPTA en anglais) et
la mise en place en décembre 1958 du Fonds spécial des Nations
Unies (FSNU). Vu les activités proches de ces deux organisations,
l'Assemblée générale a décidé de leur fusion
par la résolution 1029 et a créé le 1er Janvier
1966 le PNUD.
L'action du PNUD est principalement axée sur :
- La promotion de la gouvernance
démocratique ;
- La prévention des crises (catastrophes,
guerres,...) ;
- La réduction de la pauvreté ;
- L'aide à la gestion durable des
ressources (énergie, environnement) ; - La lutte contre
la propagation du VIH/SIDA ;
- La promotion du développement
humain.35
Le PNUD siège à New York.
34 WIKIPEDIA, Programme Alimentaire Mondial,
[en ligne], Disponible sur http ://fr.
wikipedia.
org/wiki/programme alimentaire mondial # historiques, consulté
le 19 mars 2011 à 9h30.
35 WIKIPEDIA, Programme des Nations Unies pour
le Développement,[en ligne], Disponible sur http : //fr.
wikipedia. org/wiki/ Programme
des Nations Unies pour le développement # Promotion de la gouvernance
d.C3. AS mocratique, consulté le 19 mars 2011 à 9h00.

I.2.6.3. Fonds Monétaire International (FMI)
Créé en Juillet 1944, le FMI a pour fonction
d'assurer la stabilité du système monétaire international
et la gestion des crises monétaires et financières.
Pour ce faire, il fournit des crédits aux pays qui
connaissent des difficultés financières telles qu'elles mettent
en péril l'organisation gouvernementale du pays, la stabilité de
son système financier (banques, marchés financiers) ou les flux
d'échanges de commerce international avec les autres
pays.36
Le FMI siège à Washington.
I.2.6.4. Groupe de la Banque Mondiale (GBM)
Etabli le 27 Décembre 1945, le Groupe de la Banque
Mondiale est constitué de la Banque Internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD) et l'Association
internationale de développement (AID ou IDA) créées pour
lutter contre la pauvreté en apportant des aides, des financements, des
conseils aux Etats en difficulté.37
Le Groupe de la Banque Mondiale siège à Washington.
I.2.6.5. Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
Créée le 7 Avril 1948, l'OMS est l'institution
spécialisée de l'ONU pour la santé. Elle dépend
directement du Conseil économique et social des Nations Unies et son
siège se situe à Genève, en Suisse, sur la Commune de
Pregny Chambésy.
Selon sa constitution, l'OMS a pour objectif d'amener tous les
peuples du monde au niveau de santé le plus élevé
possible, la santé étant définie dans ce même
document comme un « état de complet bien-être physique,
mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité.»38
36 WIKIPEDIA, Fonds Monétaire
International, [en ligne], Disponible sur http :fr.
wikipedia.org/wiki/Fonds
monétaire international, consulté le 19 mars 2011 à 9h
50.
37 WIKIPEDIA, Banque Mondiale, [en ligne],
disponible sur :
http://fr.
wikipedia.org/wiki/Banque
Mondiale.
38 WIKIPEDIA, Organisation Mondiale de la
Santé, [en ligne], disponible sur :
http://fr.wikipedia.
org/wiki/Organisation Mondiale de la Santé.

SECTION II. DES GENERALITES SUR LES CONFLITS ARMES EN
RDC
PARAGRAPHE 1. Clarification de concepts
Ce point portera essentiellement sur les termes valises qui
pourront nous accompagner tout au long de cette investigation.
I.2.1.1. Conflits armés
Par conflit armé, il faut entendre tout affrontement
armé.
En effet, « la notion de conflit armé semble couvrir
un plus large spectre de situations que le concept de guerre qui aurait une
signification étroite.»39
Outre cela, le concept « conflit armé » est plus
usité par les institutions juridiques modernes.40
I.2.1.1.1. Conflit armé international
Le conflit armé international est «
traditionnellement l'affrontement armé entre les
Etats.»41
Le conflit armé est, ou peut être
réputé international dans six cas :
- Le conflit armé est
interétatique ;
- Le conflit armé est interne mais il a
fait l'objet d'une reconnaissance de belligérance ;
- Le conflit armé est interne, mais il
s'y produit une ou plusieurs interventions étrangères ;
- Le conflit armé est interne, mais
l'ONU y intervient ; - Le conflit armé est une guerre
de libération nationale ; - Le conflit armé est
une guerre de sécession.
39 BAXTER, R., Cité par DAVID, E.,
Principes de Droit des conflits armés, 2ème
Ed., Bruxelles, Bruyant, 1999, p.93
40 CAILLOIS, R., Cité par DAVID, E., Op.
Cit. p.93.
41 KOLB, R., Ius in bello. Le droit international
des conflits armés, Collection de droit international public,
Baale. Genève. Munich ; Bruxelles, Helbing et Lichtenhahn ; Bruylant,
2003, p.71.

I.2.1.1.2. Conflit armé non international
internationalisé
Appelé aussi conflit armé interne
internationalisé, ce conflit est, à proprement parler,
international.
A ce sujet, Robert KOLB écrit : « il peut exister
des conflits armés internes sur lesquels vient se greffer un
élément international par le fait que des Etats étrangers
interviennent notamment en envoyant des troupes sur place, troupes qui
combattent aux côtés de l'une des parties au conflit
interne.»42
A y regarder de près, Robert KOLB énonce les
situations qui rendent possible l'internationalisation des conflits
armés internes.
I.2.1.1.3. Conflit armé interne
A l'opposé de conflit armé international, le
conflit armé interne est tout affrontement armé n'ayant pas un
élément d'extranéité. « Le conflit armé
interne oppose, sur le territoire d'un Etat, ses forces armées et les
armées dissidentes ou des groupes armés organisés qui,
sous la conduite d'un commandement responsable, exercent sur une partie de son
territoire un contrôle tel qu'il leur permet de mener des
opérations militaires continues et
concertées.»43
I.2.1.2. Guerre
La guerre est « l'affrontement des forces armées
de deux ou plusieurs Etats, ou des forces armées de groupes
organisés sur le territoire d'un seul Etat.» Dans la guerre, il y a
la notion du grand embrasement social, du « sursaut collectif » qui
demande « toutes les énergies » et « rassemble »
tous les membres de la cité.44
Dans la plupart de cas, la guerre est le conflit armé
interétatique. Par conséquent, elle est un conflit armé
international.
42 DAVID, E., Op. Cit., pp119-120.
43 BOUCHET, F., Cité par KISOMBWE, Chomba
Lukongo, A., Résolution de l'Organisation des Nations Unies sur la
Guerre en République Démocratique du Congo. Analyse de la
faiblesse de leur application de 2000 à 2002, in Revue de
l'IRSA, n° 14, Sd., p.145.
44 CAILLOIS, R., Cité par DAVID, E., Op.
Cit., p.93.

Le concept « guerre » a une acception
étroite, car elle « ignore des situations qui sont en
deçà de la belligérance [...] telle qu'incidents de
frontière, raids de bandes armées, rebellions sans contrôle
de territoire, etc. »45
Allant de ce qui précède, le concept « guerre
» sera peu usité par nous. PARAGRAPHE 2. Historique de
conflits armés congolais
Avant d'entamer cette partie, il sied de noter que les
conflits armés dont il sera question sont ceux qui remontent des
années 1996-1998 et ayant occasionné la mise sur pied d'une
mission de maintien de paix de l'ONU en République Démocratique
du Congo.
Aidés, en Octobre 1996, par les armées
rwandaises et ougandaises, les rebelles de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) arrivent par la
lutte armée à la mise en sac du régime de Mobutu. Ce fut
en Mai 1997.
Vu les dégradations des relations entre le
Président Laurent-Désiré KABILA et les Rwandais, d'une
part et les Ougandais d'autre part, ceux-ci créent des alibis pour
engager une deuxième guerre sur le sol congolais.
Le Rwanda évoque le droit de poursuivre des
génocidaires rwandais se trouvant en RDC. Le 2 Août 1998, par le
biais de la rébellion Banyamulenge anti-Kabila organisée à
partir des Kivu, le Rwanda parvient à envahir le territoire congolais. A
cette circonstance, le Rwanda soutient le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie, RCD (mouvement rebelle armé).
Peu après, le RCD s'est allié à
l'Ouganda. Celui-ci à son tour évoque également son droit
de traquer les rebelles de la LRA (Lord Resistance Army) qui attaquent son
territoire depuis l'Est du Congo.
Etant donné toutes ces agressions et rebellions, le
Président Laurent-Désiré Kabila invite les armées
zimbabwéenne, angolaise, namibienne et tchadienne pour le secourir afin
de mettre fin à ces attaques.
45 DAVID, E., Op. Cit., p.93.

C'est dans ce contexte que l'ONU intervient en exigeant aux
parties en conflit de signer un accord de cessez-le-feu et le règlement
du conflit et en envoyant sur le terrain une force chargée d'aider les
parties dans la mise en oeuvre dudit accord.46
PARAGRAPHE 3. Nature de conflits armés congolais
Les conflits armés évoqués ci-haut ont
mis en face sept Etats membres de l'ONU. Il s'agit notamment de la RDC, du
Zimbabwe, de l'Angola, de la Namibie, du Tchad, du Rwanda et l'Ouganda. C'est
ainsi que Zacharie A. et D'OTHEE, F-J., qualifieront ces conflits armés
de « véritable guerre continentale menée en territoire
congolais.»47
Abondant dans le même sens, le Conseil de
sécurité, dans sa résolution 1234 (1999) du 9 Avril 1999,
déclare que « le conflit actuel en République
Démocratique du Congo constitue une menace pour la paix, la
sécurité et la stabilité dans la région.»
En effet, « la guerre que la RDC a connue à partir
du 02 Août 1998 a impliqué directement plusieurs Etats africains
[...] et nombre de mouvements rebelles et autres groupes armés
étrangers.»48 Ces groupes armés étrangers
sont : les Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD) et les
Forces Nationales de Libération (FNL) pour le Burundi, les Ex-Forces
Armées Rwandaises (Ex-FAR) et Interamwe pour le Rwanda, et les
Democratic Front Army (ADF), les NALU et Lord Resistance Army (LRA) pour
l'Ouganda.
Au niveau interne, la RDC a connu quatre mouvements de
rébellion, à savoir : le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie (RCD), le Mouvement de Libération du Congo (MLC), le
Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani Mouvement de
Libération (RCD/K-ML) et le Rassemblement des Congolais
Démocrates et Nationalistes (RCDN). En suite, la RDC a connu le
mouvement Mai-Mai, un mouvement des patriotes congolais constitué, selon
les déclarations, pour lutter contre l'invasion du territoire congolais
par les armées rwandaises et ougandaises.49
Au regard de définition donnée
précédemment des conflits armés et de diverses sortes de
ces conflits, force est de constater que la guerre congolaise du 2 Août
1998 a le caractère d'un conflit armé à la fois
international et interne.
46 KISOMBWE, Chomba, Lukongo, A., Op. Cit.,
p.143.
47 ZACHARIE, A. et D'OTHEE, F-J. Cités par
KISOMBWE, Chomba, Lukongo, A. Op.Cit., p.144.
48 KISOMBWE, Chomba, Lukongo, A., Op. Cit.,
p.144.
49 Idem, pp.144-145.

Il s'agit du conflit armé international lorsque l'on
tient compte des affrontements qui ont opposé d'une part les
armées ougandaises et rwandaises et, d'autre part, les armées
nationales de la RDC, du Zimbabwe, de la Namibie, de l'Angola et du Tchad. Par
ailleurs, il s'agit du conflit armé interne quand l'on prend en compte
seulement les affrontements opposant les forces armées congolaises et
les mouvements de rébellion.50
C'est sur base de cette qualification de conflits armés
congolais que divers accords ont été signés et qui
permirent le retrait de troupes étrangères du sol congolais.
SECTION III. CONCLUSION
Ce chapitre nous permet de ne pas être malvenu à
ce travail. Il constitue l'entrée à la matière.
En effet, ce chapitre nous a permis de répondre
à certaines préoccupations majeures à savoir : la
connaissance de l'Organisation des Nations Unies et ses institutions
spécialisées, d'une part, et la genèse des conflits
armés congolais dans lesquels l'ONU est intervenue et leurs natures
d'autre part.
Nous avons compris que l'ONU est cette organisation
internationale qui a pour cheval de batail le maintien de la paix et de la
sécurité internationale.
Par rapport à la nature des conflits armés
congolais, nous retenons, grâce aux concepts que nous avons
clarifiés préalablement, que ces derniers sont à la fois
internes et internationaux.
Tout compte fait, il importe alors de savoir ce qu'était
et/ou est l'intervention de l'ONU dans ces différents conflits
armés.
50 KISOMBWE, Chomba, Lukongo, A., Op.cit.,
p.145.

CHAPITRE DEUXIEME : DE L'EFFECTIVITE DU MANDAT DE LA
MONUC ET DE LA MONUSCO
SECTION I. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous traiterons tour à tour du mandat
de la MONUC et MONUSCO, de la problématique de leur application, d'une
part, de leur prorogation d'autre part. Enfin, il sera question du changement
du nom de la mission.
SECTION II. DU MANDAT DE LA MONUC
Au sujet de la MONUC Braeckman nous renseigne que : « la
MONUC est une mission des Nations-Unies envoyée en République
Démocratique du Congo pour contribuer à la restauration de la
paix et de la sécurité nationale suite aux conflits armés
qui ont parsemé l'histoire politique du pays depuis le 2 août 1998
»51
Eu égard à son mandat, la mission des
Nations-Unies en République Démocratique du Congo a un mandat qui
évolue au rythme de différentes résolutions du Conseil de
sécurité des Nations-Unies.52
Il découle de ce qui précède que la MONUC
fonde ses actions sur les différentes résolutions de Conseil de
sécurité, d'où la nécessité de les examiner,
ce faisant, nous retiendrons les résolutions allant de l'an 1999
à l'an 2011.
PARAGRAPHE 1. Du mandat de la MONUC durant l'année
1999
Instituant la mission de l'organisation des Nations-Unies en
République Démocratique du Congo par sa résolution 1279
(1999) du 30 novembre 1999 le Conseil de sécurité a
articulé le mandat de la MONUC autour de cinq points à savoir
:
« Etablir des contacts avec les signataires de l'accord de
cessez-le-feu au niveau des quartiers généraux et dans les
capitales des Etats signataires ;
51 BRAECKMAN, C., Les nouveaux
prédateurs, Paris, Fayard, 2000, p.47.
52 MWAYILA TSHIYEMBE, La transition en RDC :
Bilant et perspective, Paris, l'Harmattan, 2005, p.81.

Etablir une liaison avec la commission militaire mixte et lui
fournir une assistance technique dans l'exercice de ses fonctions
découlant de l'Accord de cessez-le-feu, y compris les enquêtes sur
les violations du cessez-le-feu ;
Fournir des informations sur les conditions de
sécurité dans tous ses secteurs d'opérations, notamment
sur les conditions locales affectant les décisions futures concernant
l'introduction du personnel des Nations-Unies ;
Elaborer des plans en vue de l'observation du cessez-le-feu et du
dégagement des forces ;
Maintenir la liaison avec toutes les parties à l'Accord
de cessez-le-feu afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux
personnes déplacées, aux enfants et autres personnes
touchées et d'aider à la défense des droits de l'homme, y
compris les droits de l'enfant »53
Envisagée sous cet angle, la MONUC apparait soit comme
investie d'une mission diplomatique soit comme une mission de renseignement
soit encore comme les deux à la fois.
La mission diplomatique se laisse voir à travers des
contacts qu'elle doit établir avec les signataires de l'Accord de
cessez-le-feu, au niveau des quartiers généraux et dans les
capitales des Etats signataires.
En fournissant des informations sur les conditions de
sécurité dans tous ses secteurs d'opération, la MONUC se
révèle comme une mission de renseignement.
PARAGRAPHE 2. Du mandat de la MONUC durant l'année
2000
Au courant de l'année 2000 le conseil de
sécurité a adopté cinq résolutions portant sur le
conflit armé en RDC. Il s'agit notamment des résolutions 1291 ;
1304 ; 1316 ; 1323 et 1332.
La résolution 1291, reprenant le mandat confié
à la MONUC par la résolution 1279, ajoute des missions nouvelles
dont :
- Faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et veiller au
respect des droits de l'homme ;

- Coopérer étroitement avec le facilitateur du
dialogue national et lui prêter main forte ; - Déployer des
experts de l'action antimines et coordonner leur action.
La résolution 1304, abonde dans le même sens que
la résolution 1273, assigne à la MONUC la surveillance de la
cessation des hostilités, du désengagement des forces et du
retrait des forces étrangères.
Les résolutions 1316 ; 1323 et 1332 ne
s'écartent pas de la logique de celles qui les ont
précédé.
PARAGRAPHE 3. Du mandat de la MONUC durant l'année
2001
Le conseil de sécurité a adopté trois
résolutions au courant de l'année 2001 relatives au conflit
armé en RDC. Il s'agit exactement des résolutions 1341 ; 1355 et
1376.
La résolution 1341 relaie le mandat de la MONUC contenu
dans les résolutions 1279 ; 1291 et 1304.
Il ressort de la lecture combinée de paragraphes 32 et
36 de la résolution 1355 que la MONUC est autorisée à
prêter non assistance, sur demande et dans les limites de ses moyens pour
le désarmement, la démobilisation, le rapatriement et la
réintégration de groupes armés et surveiller le processus.
Elle doit constituer une capacité d'observation des droits de l'homme.
La MONUC doit également créer des stations de radio des
Nations-Unies afin de faire mieux comprendre le processus de paix et le
rôle à la population locale et aux parties.
La résolution 1376 enfonce le clou sur le rôle
que doit jouer la MONUC dans le processus de désarmement,
démobilisation, rapatriement, réinstallation et
réinsertion comme il en était le cas dans la résolution
1355. Pour ce faire est exigée la pleine et entière
coopération des parties avec les opérations militaires et
logistique de la MONUC.
PARAGRAPHE 4. Du mandat de la MONUC durant l'année
2002
L'année 2002 a été marquée par
trois résolutions adoptées par le conseil de
sécurité relatives au conflit armé en RDC. Il s'agit
successivement des résolutions 1399 ; 1417 et 1445.

Aux termes de la résolution 1417, la MONUC, en plus des
rôles lui reconnus précédemment « le mandat de prendre
les mesures nécessaires dans les zones de déploiement de ses
unités armées et pour autant qu'elle l'estime dans les limites de
ses capacités :
- S'assurer la protection des personnels, dispositif,
installations et matériels des Nations-Unies et de la commission
militaire mixte se trouvant dans les mêmes localités ;
- De veiller à la sécurité et à la
liberté de mouvement de ses personnes ;
- Et d'assurer la protection des civils sous la menace imminente
de violences physiques »54
Les résolutions 1399 et 1445 constituent la caisse de
résonnance des résolutions évoquées dans les
années antérieures.
PARAGRAPHE 5. Du mandat de la MONUC durant l'année
2003
Au courant de l'année 2003 le conseil de
sécurité des Nations-Unies a adopté six résolutions
afférentes au conflit en République Démocratique du Congo.
Il s'agit des résolutions 1457 ; 1468 ; 1484 ; 1489 ; 1493 et 1501.
Aux termes de la résolution 1493, il y a lieu de
remarquer que la MONUC, en coordination avec les autres organismes des
Nations-Unies, les donateurs et les organisations non gouvernementales a pour
mandat d'assister, pendant la période de transition, le gouvernement
à la reforme des forces de sécurité, au
rétablissement de l'Etat de droit et à la préparation et
à la tenue des élections sur l'ensemble du territoire de la
République Démocratique du Congo.
PARAGRAPHE 6. Du mandat de la MONUC durant l'année
2004
L'année 2004 est marquée par l'adoption de cinq
résolutions par le conseil de sécurité de l'ONU. Il s'agit
de résolution 1522 ; 1533 ; 1552 ; 1555 et 1565.

La résolution 1522 à son article 4 appelle la
communauté internationale à continuer d'apporter son aide pour
l'intégration et la restriction des forces armées de la
République Démocratique du Congo, conformément à la
résolution 1493 (2003) du Conseil de sécurité.
La résolution 1533, créant un mécanisme
pour renforcer l'embargo sur les armes aux groupes armés opérant
dans l'Est de la RDC, quant à elle, prie la MONUC de continuer à
utiliser tous les moyens dans la limite de ses capacités, pour
s'acquitter des tâches indiquées à l'article 19 de la
résolution 149355 et en particulier pour inspecter autant
qu'elle l'estime nécessaire sans préavis les cargaisons des
aéronefs et de tout véhicule de transport utilisant les ports,
aéroports, terrains d'aviation, bases militaires et postes
frontière au Nord et au Sud Kivu et en Ituri.
Elle autorise également la MONUC à saisir ou
recueillir, comme il conviendra les armes et tout matériel connexe dont
la présence sur le territoire de la RDC interviendrait en violation des
mesures imposées par l'article 20 de la résolution
149356 et à disposer de ces armes et matériels d'une
manière appropriée.
Agissant en vertu du chapitre VII de la Charte des
Nations-Unies, le Conseil de sécurité par le biais de sa
résolution 1565 confie un mandat constant à la MONUC. C'est ce
qui ressort de la lecture combinée des articles 4, 5, 6 et 7 de ladite
résolution.
Aux termes de ces articles, la MONUC a pour mandat de :
Promouvoir le rétablissement de la confiance, et se
déployer et maintenir une présence dans les principales zones
susceptibles d'instabilité pour y dissuader la violence, notamment en
empêchant que le recours à la force ne menace le processus
politique, et pour permettre au personnel des Nations-Unies d'y opérer
librement, en particulier dans l'Est de la République
Démocratique du Congo ;
Assurer la protection des civiles, y compris le personnel
humanitaire, sous la menace imminente de violences physiques ;
Assurer la protection des personnels, dispositifs, installations
et matériels des Nations-Unies ;
55 La résolution 1493 art. 19 stipule que
toutes les parties donnent libre accès aux observateurs militaires de la
MONUC, y compris dans tous les ports, aéroports, terrains d'aviation,
bases militaires et postes frontière ...
56 La résolution 1493 art. 20 dit que tous
les Etats, y compris la RDC prennent les masures, nécessaires pour
empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects
depuis leur territoire ou par leurs nationaux ou moyen de leur aéronefs
au navires ...

Veiller à la sécurité et à la
liberté de mouvements de ses personnels ;
Etablir les relations opérationnelles
nécessaires avec l'opération des Nations-Unies au Burundi (ONUB)
et avec les gouvernements de la République Démocratique du Congo
et du Burundi, afin de coordonner les efforts tendant à surveiller et a
décourager les mouvements transfrontaliers de combattants entre les deux
pays ;
Surveiller le respect des mesures imposées par
l'article 20 de la résolution 1493 du 28 juillet 2003, notamment sur les
lacs, en coopération avec l'ONUB et entant que de besoins, avec les
gouvernements concernés et avec le groupe d'experts visé à
l'article 10 de la résolution 1533 du 12 mars 2004, y compris en
inspectant autant qu'elle l'estime nécessaire et sans préavis,
les cargaison des aéronefs et de tout véhicule de transport
utilisant les ports aéroports, terrains d'aviation, bases militaires et
postes frontières au Nord et au Sud-Kivu et en Ituri ;
Saisir ou recueillir, comme il conviendra, les armes et tout
matériel connexe dont la présence sur le territoire de la
République Démocratique du Congo interviendrait en violation des
mesures imposées par l'article 20 de la résolution 1493 et
disposer de ces armes et matériels d'une manière
appropriée ;
Observer et rendre compte dans les plus brefs délais, de
la position des mouvements et groupes armés, et de la présence
militaire étrangère, dans les principales zones
d'instabilité, notamment en surveillant l'usage des aérodromes
et les frontières, en particulier sur les actes ;
La MONUC a également pour mandat, en appui au gouvernement
d'unité nationale et de transition, de :
Contribuer aux arrangements pris pour la
sécurité, des institutions et la protection des hautes
personnalités de la transition à Kinshasa jusqu'à ce que
l'unité de police intégrée pour Kinshasa soit prête
à assumer cette responsabilité'et aider les autorités
congolaises à maintenir l'ordre dans d'autres zones stratégiques,
comme recommandé au troisième rapport spécial du
secrétaire général ;

Appuyer les opérations de désarmement de
combattants étrangers conduites par les forces armées de la
République Démocratique du Congo ;
Faciliter la démobilisation et le rapatriement
volontaires des combattants étrangers désarmés et des
personnes à leur charge ;
Contribuer à la phase de désarmement du
programme national de désarmement, démobilisation et
réinsertion (DDR) des combattants congolais et des membres de leurs
familles, en surveillant le processus et en assurant le cas
échéant la sécurité dans certains secteurs
sensibles ;
Contribuer au bon déroulement du processus
électoral prévu par l'Accord global et inclusif en aidant
à l'établissement d'un environnement sûr et pacifique pour
la tenue d'élections libres et transparentes ;
Aider à la promotion et à la défense des
droits de l'homme, en prêtant une attention particulière aux
femmes, aux enfants et aux personnes vulnérables, enquêter sur les
violations des droits de l'homme pour mettre fin à l'impunité, et
continuer de coopérer avec les efforts tendant à veiller à
ce que les personnes responsables de violations graves des droits de l'homme et
du droit international humanitaire soient traduites en justice, en liaison
étroite avec les organismes compétentes des Nations-Unies ;
Outre ce qui précède, la MONUC a
également pour mandat, dans la mesure de ses capacités et sans
préjudice de l'exécution des missions visés aux articles 4
et 5, d'apporter conseil et assistance au gouvernement et aux autorités
de transition, conformément aux engagements de l'Accord global et
inclusif, y compris par l'appui aux trois commissions mixtes envisagées,
pour contribuer à leurs efforts tendant à mener à bien
;
L'élaboration des lois essentielles, y compris la future
constitution ;
La réforme du secteur de la sécurité, y
compris l'intégration des forces de défenses nationales et de
sécurité intervienne ainsi que le désarmement, la
démobilisation et la réinsertion et, en particulier, la formation
et la supervision de la police en s'assurant de leur caractère
démocratique et pleinement respectueux des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ;

En vue de réaliser sa mission, la MONUC est
autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires, dans la
limite de ses capacités et dans les zones de déploiement de ses
unités.
PARAGRAPHE 7. Du mandat de la MONUC durant l'année
2005
Se penchant sur le problème de paix et de
sécurité en République Démocratique du Congo, le
conseil de sécurité de l'ONU a adopté six
résolutions dont 1596 ; 1612 ; 1616 ; 1621 ; 1635 ; 1649 dans le but de
résoudre les conflits armés congolais.
A lire attentivement ces résolutions, le mandat de la
MONUC reste celui prévu par la résolution 1565 (2004).
PARAGRAPHE 8. Du mandat de la MONUC durant l'année
2006
L'année 2006 est marquée par l'adoption de neuf
résolutions par le conseil de sécurité, à savoir :
les résolutions 1654 ; 1669 ; 1671 ; 1674 ; 1692 ; 1693 ; 1698 ; 1711 ;
1736. Toutes ces résolutions gardent en vue le mandat reconnu à
la MONUC par la résolution 1565 (2004).
PARAGRAPHE 9. Du mandat de la MONUC durant l'année
2007
Le conseil de sécurité a adopté, au courant
de l'année 2007, six résolutions consacrées à la
situation en RDC. Il s'agit des résolutions 1742 ; 1751 ; 1756 ; 1768 ;
1771 ; 1794.
Il ressort de la lecture de toutes ces résolutions que
la MONUC a pour mandat, dans la limite de ses capacités et dans ses
zones de déploiement, d'aider le gouvernement de la République
Démocratique du Congo à instaurer dans le pays un environnement
stable en matière de sécurité et à cette fin, elle
doit assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel
et des installations des Nations-Unies. La MONUC doit également assurer
la reforme du secteur de la sécurité. La MONUC doit attacher la
plus haute priorité au règlement de la crise dans les Kivu sous
tous ses aspects, en particulier par la protection des civils. Ce faisant, elle
doit utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les
civils sous la menace imminente de violences physiques, en particulier dans les
Kivu.
Le mandat de la MONUC consiste également à aider
à la promotion et à la défense des droits de l'homme et
enquêter sur les violations des droits de l'homme pour mettre fin
à l'impunité.

PARAGRAPHE 10. Du mandat de la MONUC durant l'année
2008
La résolution 1856 (2008) confie à la MONUC la
protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel et des
installations des Nations-Unies. Le désarmement et démobilisation
des groupes armés étrangers et congolais et surveillance des
moyens dont ils disposent : « formation et accompagnement des FARDC
à l'appui de la reforme du secteur de la sécurité, la
sécurité du territoire de la République
Démocratique du Congo ; la consolidation des institutions
démocratiques et de l'état de droit.
Eu égard à la protection des civils, une
priorité, la MONUC dispose de tous les moyens nécessaires, dans
la limite de ses capacités et dans les zones de déploiement de
ses unités.
Le paragraphe 8 de la résolution 1856 stipule « qu'il
importe que la MONUC s'acquitte intégralement du mandat
énoncé dans la présente résolution ».
PARAGRAPHE 11. Du mandat de la MONUC durant l'année
2009
La résolution 1906 (2009) reprend le mandat assigné
à la MONUC par la résolution 1856 (2008). Toutefois quatre
principales priorités émergent de la nouvelle résolution
:
- « Assurer la protection des civils et le respect de
leurs droits et statut conformément aux textes de lois internationaux
sur le droit humanitaire, les droits de l'homme et les droits des
réfugiés ;
- Eliminer la menace que représentent les groupes
armés congolais et étrangers, particulièrement les FDLR et
la LRA, à travers le renforcement des programme DDR (Désarmement,
Démobilisation et Réinsertion des groupes armées
congolais) et DDRRR (Désarmement, Démobilisation, Rapatriement,
Réinstallation et Réinsertion des groupes armés
étrangers) et par des opérations militaires, la stabilisation des
zones libérées du contrôle de ces groupes armés et
en menant à bon port les processus de paix initiés à
Nairobi et à Goma ;
- Marquer des progrès dans la reforme du secteur de
sécurité, notamment la réforme des FARDC, de la PNC
(police nationale congolaise), des systèmes judiciaire et correctionnel
;

- Planifier, l'éventuelle baisse des effectifs et le
retrait de la MONUC qui ne comportent aucun risque de retour de
l'instabilité »57
SECTION III. DU MANDAT DE LA MONUSCO
PARAGRAPHE 1. Du mandat de la MONUSCO durant l'année
2010
La mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la
stabilisation de la République Démocratique du Congo (MONUSCO)
remplace la MONUC sur base de la résolution 1925 (2010).
Aux termes de cette résolution, la MONUSCO a pour
mandat : la protection des civils, du personnel et des locaux, des
installations et du matériel des Nations-Unes, la stabilisation et la
consolidation de la paix.
PARAGRAPHE 2. Du mandat de la MONUSCO durant l'année
2011
La MONUSCO et le gouvernement de la République
Démocratique du Congo ont à atteindre, aux termes de la
résolution 1991 (2011), les objectifs suivant :
i. Achever les opérations militaires en cours dans les
Kivu et la Province Orientale ;
ii. Améliorer les moyens dont dispose le Gouvernement
de la République Démocratique du Congo pour protéger
efficacement la population en le dotant de forces de sécurité
professionnelles, responsables et durables ;
iii. Assoir l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire en créant dans les zones libérées des
groupes armés une administration civile congolaise.
Outre ce qui précède, la MONUSCO appuiera
l'organisation et la tenue d'élections nationales, provinciales et
locales. Elle doit récolter les informations qui constituent les menaces
à la sécurité.
La MONUSCO doit continuer à garder une force de
réserve capable d'être redéployée rapidement dans le
pays.
La MONUSCO est appelée à appuyer les
autorités congolaises pour l'élaboration et la mise en oeuvre
d'une stratégie nationale globale de développement du secteur de
la sécurité.

Elle doit également aider les autorités
congolaises compétentes à empêcher que tout appui soit
apporté aux groupes armés.
En sus, la MONUSCO doit continuer d'oeuvrer, en collaboration
avec l'équipe de pays des Nations-Unies et les autorités
congolaises « à adopter et mettre en oeuvre le programme de
consolidation de la paix dans les provinces non touchées par le conflit
et de continuer d'aider à mettre en oeuvre le plan de stabilisation et
de reconstruction élaboré par le gouvernement, notamment par
l'application de la stratégie internationale d'appui en matière
de sécurité et de stabilisation [...] »58
Ayant cerné le mandat de la mission de maintien de paix
de l'ONU en RDC, de la MONUC à la MONUSCO, à travers les
différentes résolutions de conseil de sécurité,
nous avons compris que le mandat de la mission est
évolutif.59 Il importe alors de savoir son
applicabilité.
SECTION IV. PROBLEMATIQUE D'APPLICATION DU MANDAT DE LA
MONUC ET DE LA MONUSCO
Cette partie traitera essentiellement de causes
exogènes et endogènes aux NationsUnies qui influenceraient
négativement l'application du mandat de l'opération de maintien
de la paix de l'ONU en RDC.
PARAGRAPHE 1. Causes exogènes aux Nations-Unies
Plusieurs causes influencent négativement
l'opération de maintien de la paix en République
Démocratique du Congo. Parmi ces causes nous pouvons relever : le non
respect direct par les parties signataires de l'accord de cessez-le-feu de
Lusaka.60
Vu la partition, à l'époque, du pays, les
autorités congolaises refusaient de fois d'accorder l'autorisation de
s'en voler pour les appareils de la MONUC.61
L'insécurité62 et
58 Résolution, 1991 (2011) §.20.
59 MWAYILA TSHIYEMBE, ibidem.
60 -ONU, Rapport du secrétaire
général sur la Mission de l'Organisation des Nations-Unies en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2000, §.49,
§.50.
- ONU, Troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unes en
République Démocratique du Congo du 12 juin 2000, §.13, p.2
; §.21, p.3 ; §.24, p.4.
61 -ONU, Rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2000, §.49

les attaques dirigées contre le personnel de la
MONUC63 n'ont pas permis à ce dernier de réaliser leur
mission. L'infrastructure délabrée du pays64 et la
méfiance à l'égard de MONUC65 n'ont pas
facilité à Mission de réaliser son mandat. La MONUC a
aussi la restriction de la liberté de circuler66 et la
multiplicité de parties en conflit67. Les combats ça
et là68 et le refus de coopérer69 avec la
MONUC n'ont pas permis à celle-ci d'exécuter avec aisance son
mandat. Le non paiement régulier de solde des forces armés
congolaises, manque de soutien logistique durable, leur sous
équipement70 et leur incapacité de conserver les
territoires conquis71 n'ont pas permis à la MONUC de
réaliser sa mission avec efficacité. La non participation du
gouvernement congolais dans la proposition de résolution eu égard
au mandat de la Mission a de façon lointaine permis la non prise en
compte des aspirations de l'Etat congolais pour la résolution du
conflit.
-ONU, Deuxième rapport du secrétaire
général sur la Mission de l'Organisation des Nations-Unies en
République Démocratique du Congo du 18 avril 2000, §.10, p.2
; §.18, p.3 ; §.54, p.7.
62 -ONU, Rapport du secrétaire
général sur la mission de l'Organisation des Nations-Unies en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2000, §.49
-ONU, Onzième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 2 juin 2002, §.20 et 22,
p.4 ; §.33, p.6.
63 -ONU, Douzième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unie en
République Démocratique du Congo du 18 octobre 2002, §.24,
p.6
-ONU, Seizième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 31 décembre 2001,
§.11, p.3
64 -ONU, Rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2000, §.56,
57.
65 -ONU, Onzième rapport su secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unes en
République Démocratique du Congo du 2 juin 2002, §74,
p.13
-ONU, Douzième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 18 octobre 2002, §.49,
p.12.
66 -ONU, Rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2000, §.49
-ONU, Troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République démocratique du Congo du 12 juin 2000, §.34 et
35, p.5.
67 Voy. l'annexe I, Glossaire des groupes
armés
68 ONU, Deuxième rapport spécial du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 27 mai 2003,
§.20, p.6.
69 -ONU, Deuxième rapport spécial du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 27 mai 2003,
§.20, p.7.
- ONU, Vingt-cinquième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 2 avril 2008, §49,
p.11.
70 - ONU, Dix-huitième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 2 août
2005, §.28, p.7.
- ONU, Rapport présenté par le secrétaire
général en application des paragraphes 10 et 14 de la
résolution 1649 (2005) du conseil de sécurité du 22 mai
2006, §.35, p.10
- ONU, Vingt-troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 20 mars 2007, §.15,
p.4.
71 ONU, Vingt-et-unième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 13 juin
2006, §.52, p.12.

PARAGRAPHE 2. Causes endogènes aux Nations-Unies
Parmi les causes qui ont limité la performance de la MONUC
et/ou de la MONUSCO, certaines d'entre elles sont aux dites missions. Force est
d'en relever quelques unes.
Toutefois, avant d'en arriver, il sied de signaler que d'une
manière générale le « « Rapport
Brahimi » [en 2000] dresse l'inventaire des points
faibles du système. Il souligne particulièrement la question des
mandats attribués aux opérations de paix, et la constitution des
contingents multinationaux. Les solutions passent toutefois par une implication
financière et matérielle des États membres plus grande,
qui n'est pas acquise. Trois séries d'obstacles réduisent la
capacité militaire de l'organisation et minorent l'efficacité des
opérations conduites par les casques bleus.
D'abord les moyens juridiques, le mandat que les
États assignent à la force d'urgence est souvent insuffisant,
inadapté aux circonstances ou volontairement ambigu afin de favoriser le
consensus lors du vote au Conseil de sécurité. Si bien que les
responsables de leur application, soucieux de réduire les risques,
l'interprètent de façon réductrice. C'est la critique
majeure qui est adressée aux OMP, à la fois par les militaires
chargés de les animer et par les politiques chargés d'en assurer
la charge. Sur le terrain, les soldats de l'ONU se trouvent confrontés
à des armées aguerries, particulièrement combatives,
déterminées, face auxquelles ils ont pour instructions de limiter
leur action à une présence supposée dissuasive. Lorsqu'ils
sont autorisés à ouvrir le feu, c'est en application de «
règles d'engagement » (connues des militaires sous leurs initiales
anglaises, ROE, rules of engagement) particulièrement inhibitrices.
Ainsi celles imposées aux casques bleus en Bosnie précisaient que
ces derniers ne pouvaient ouvrir le feu qu'en cas de légitime
défense. Or cette dernière était interprétée
par les ROE elles-mêmes comme la situation dans laquelle ils se trouvent
lorsqu'ils sont la cible de tirs et seulement pendant la durée de ces
derniers. Si bien qu'en cas de tirs sporadiques, par exemple de salves ou de
fusillades de tireurs isolés, la possibilité de riposte devient
pratiquement inexistante.
Ensuite les effectifs qui sont mis à la disposition
de ces forces sont limités à plus d'un titre. Le caractère
très hétérogène des troupes envoyées par les
pays contributeurs nuit à leur efficacité militaire. En effet,
lorsque des contingents sont fournis par plus de 89 pays, de niveaux de
développement différents, de cultures militaires disparates,
d'équipements défensifs hétéroclites, de niveaux
techniques composites, de langues parlées bigarrées... le
commandement devient aléatoire, les opérations complexes
impossibles et le temps de réponse considérablement
allongé. De surcroît, les motivations de certains effectifs sont
davantage tournées vers la recherche d'une rémunération en
dollars versée par l'ONU que vers l'accomplissement d'une mission de
service public international de paix. Pour les ressortissants de certains pays,
participer à une OMP, c'est obtenir la fourniture d'un équipement
parfois revendu au plus offrant dans un des multiples circuits du marché
noir. De nombreux cas de détérioration voire de destruction de
matériels liés à l'inexpérience de leurs
utilisateurs font courir des risques supplémentaires aux
intéressés comme aux ressortissants d'autres pays. Ils
accroissent le coût des opérations, déjà fort
critiquées par les États membres sur ce plan. Le coût total
approximatif des opérations de 1948 au 30 juin 2003
s'élève à environ 28,73 milliards de dollars US. Nombre
d'opérations ont généré un endettement de
l'organisation qui l'a portée au bord de la faillite. Ce qui a conduit
à une réduction des effectifs

et à une modération budgétaire
également nuisibles à l'efficacité des opérations.
Ainsi, le montant des crédits ouverts pour la période du 1er
juillet 2002 au 30 juin 2003 s'élève à environ 2,63
milliards de dollars US et celui des crédits approuvés pour la
période du 1er juillet 2003 au 30 juin 2004 à environ 2,17
milliards. Mais ce qui est encore plus préoccupant, c'est que les
contributions non acquittées au titre du maintien de la paix au 31 mai
2003 représentent près de la moitié de ces sommes, soit
environ 1,15 milliard de dollars US.
Enfin, les équipements dont disposent les OMP sont
le plus souvent inadaptés pour s'opposer utilement aux armements des
parties au conflit. Face à l'armée fédérale
yougoslave dotée d'armes lourdes, de chars, de missiles, durant les
années quatre-vingt-dix, les casques bleus disposent en
général de VAB (véhicules blindés de l'avant) qui
encadrent les convois d'assistance humanitaire. Leur couleur blanche est
destinée à les faire repérer ostensiblement plutôt
qu'à les camoufler, en vue de les protéger ou de leur permettre
des actions militaires surprises. Quant aux avions de l'OTAN, ils sont surtout
utilisés pour assurer les déplacements, la logistique et le
transport des secours, notamment lors du pont aérien sur Sarajevo. Fait
aussi gravement défaut le renseignement sans lequel l'action
armée est vouée à l'improvisation. Or les Nations unies
n'ont pas le droit de faire de l'espionnage, de recourir à des
informateurs sur les positions, les déplacements, les effectifs de ceux
qui s'opposent à elles. Enfin, la chaîne de commandement
s'étire de façon beaucoup trop longue entre l'unité qui
opère sur le terrain et son chef suprême, le Secrétaire
général de l'ONU à New York. À ce
phénomène s'ajoute le décalage horaire qui ne permet pas
toujours des communications en temps réel entre le décideur,
dépourvu d'une véritable structure de veille 24 heures sur 24, et
l'exécutant. »72
L'hétérogénéité de
personnel militaire de la MONUC et de la MONUSCO a d'une ou d'autre autre
manière contribué à une exécution difficile de leur
mandat. Car les militaires de diverses nationalités, formations,
idéologies ont servi ou servent encore la cause de la paix en
République Démocratique du Congo. Toute cette diversité
peut entrainer diverses motivations au sein de la mission et faire la mission
fonctionner en ordre dispersé et pas avec efficacité.
Le déploiement progressif des soldats de
paix73 alourdi le travail de la MONUC et de la MONUSCO. Etant
donné que l'ONU ne possède pas une armée
prépositionnée et à chaque fois que le besoin se fait
sentir, il faut encore recourir aux pays membres pour constituer une force de
maintien de paix. Tout cela ne se passe pas par un automatisme. Il faudrait
patienter.
72 MARIO BETTATI, L'Usage de la force par
l'ONU [en ligne] disponible sur
www.cairn.info/revue-pouvoirs-2004-2-p-111.htm consulté le
10juin2011 à 12h00
73- En titre d'exemple voir cas concret repris par
l'annexe V
-ONU, Deuxième rapport spécial du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations unies en
République Démocratique du Congo su 27 mai 2003, §.53,
p.16.

Le fait pour le conseil de sécurité de placer le
mandat de la mission de maintien de paix (MONUC) quarante quatre mois plus tard
sous le chapitre par la résolution 149374 a également
été une faiblesse qui ne permettait pas par exemple la protection
de civils.
Certains membres du personnel de la MONUC se sont
livrés pendant une certaine période, à des exploitations
et abus sexuels75. Cet acte d'indiscipline les a parfois distrait
des objectifs de la mission.
La mission a également connu des difficultés en
matière de traitement d'information.76 Ceci constitue un
obstacle qui ne permet pas de diagnostiquer les problèmes qui se posent
sur le terrain et d'en trouver solution.
Le financement de la mission par les pays membres ne
fonctionne pas par l'automatisme et le taux de change officiel qui majore le
coût des activités en République Démocratique du
Congo.77
Le fait que la mission soit sursollicitée en
matière sécuritaire entraine parfois de maque de forces de
réserve « ce qui continue de compromettre sérieusement sa
capacité de répondre à des crises sécuritaires de
façon efficace et en temps voulu ».78
PARAGRAPHE 3. De la pertinence du mandat de la mission
Il sied de dire que le mandat de la mission en
République Démocratique du Congo a un caractère
pragmatique, flexible mais toujours dynamique en fonction de l'évolution
du processus de paix et de la consolidation de celle-ci.
Il convient de comprendre que « le thème central,
évident à travers toutes les résolutions, est la constance
et la détermination de la communauté internationale à
aider les congolais dans leur quête de bonne gouvernance qui doit
s'achever avec la tenue d'élection libres et démocratiques. La
MONUC [ou la mission] ne peut qu'accompagner et faciliter le
74 KAHAMBU KITWANDUMBA J, L'intervention de l'ONU
dans la pacification des Etats. Expérience de la MONUC en RDC, TFC,
RI, FSSAP, UNIKIS, 2008-2009, p.20.
75 ONU, Dix-septième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 15 mars
2005, §.35, pp.20-21.
76 ONU, Seizième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 31 décembre 2004,
§.44, p.11.
77 ONU, Troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 12 juin 2000, §.43,
p.6.
78 ONU, Quatrième rapport spécial du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 21 novembre
2008, §.57, p.13.

processus de paix. C'est au peuple congolais lui-même que
revient la responsabilité de prendre en charge de ce processus
historique de son pays ».79
Fort de ce qui précède, il y a lieu de dire que la
mission n'a pas à se substituer à l'Etat congolais.
Le mandat et l'action de la mission sont pertinents.
Néanmoins, cette pertinence se trouve amoindrie par fait que l'Etat
congolais80 n'ait pas existé pendant des dizaines
d'années.
Par ailleurs, il importe de retenir que malgré les
entraves de tous genres, la mission a en son actif un certain nombre de
réalisation. Nous pouvons citer les opérations militaires que la
mission a menées et contenues à mener.81 La formation
militaire et policière qu'elle donne. En 2006, par exemple, la MONUC a
formé et certifié 1008 instructeurs de la Police nationale
congolaise.82 Eu égard aux élections de 2006, la MONUC
a assuré la sécurité générale et s'est
chargée de redistribution en gros du matériel électoral
avec 166 pôles de redistribution.83 Dans le cadre de
l'opération de désarmement, démobilisation, rapatriement,
réinstallation, réintégration, la MONUC a dû
également travailler.84 Le programme des Nations-Unies a
aussi appuyé l'opération de désarmement,
démobilisation et réintégration.85 Il sied de
signaler que ce tableau n'est pas exhaustif.
SECTION V. DE LA PROBLEMATIQUE DE LA PROROGATION DU
MANDAT ET DU CHANGEMENT DU NOM DE LA MISSION
Cette section traitera d'abord de la prorogation du mandat de la
mission puis du changement de son nom.
79 ONU, MONUC. Résolutions adoptées
par le conseil de sécurité 2 avril - 1 octobre 2004, SL,
DIPM, SD, p.5.
80 L'Etat dont il est question ici, c'est l'Etat aux
sens politique, sociologique. C'est l'institution qui a la capacité de
faire, de faire faire et d'interdire de faire.
81 Voy l'annexe III
82 ONU, Vingt-et-unième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 13 juin
2006, §.25, p.6.
83 ONU, Vingtième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 28 décembre 2005,
§.19, p.5.
84 Voy. L'annexe IV
85 Voy. L'annexe II

PARAGRAPHE 1. De la prorogation du mandat de la mission
Il importe de savoir que les causes exogènes et
endogènes qui ont influencé négativement l'application du
mandat de la mission86 ont pour conséquence logique la
prolongation de ladite mission.87
Il sied de retenir aussi que le conseil de
sécurité accordait le plus souvent à la mission le mandat
dont la durée est de six mois. Ce qui fait qu'à chaque fois que
la situation sur le terrain ne se normalisait pas et que l'on était face
aux données nouvelles, il fallait renouveler la durée du mandat
de la mission.
Par ailleurs, il faudra également comprendre que «
la mise en oeuvre du mandat est ponctuée par des moments
d'activités intense au fur et à mesure que la mission franchit
des étapes décisives. Une telle intensification du rythme
d'activité d'une mission peut également arriver pendant la mise
en oeuvre d'un programme de DDR (Désarmement, démobilisation,
réinsertion), pendant la période menant à un scrutin
électoral ou pendant les mois et les années critiques suivant la
formation d'un nouveau gouvernement ».88
L'application du mandat de la mission n'est pas un allant de
soi. L'ONU le reconnait elle-même qu'il y a des moments critiques que la
mission doit traverser tel que : « les premiers mois après un
cessez-le-feu ou un accord de paix constituent une des périodes les plus
critiques dans la vie d'une nouvelle mission qui doit s'efforce
d'établir sa crédibilité. Les occasions manquées au
cours de cette période sont difficiles à rattraper par la suite
».89 Si tel est le cas, il faut un mandat qui doit accorder une
période relativement longue pour son exécution. Dans ce cas, les
mandats courts doivent connaître forcément des prolongations.
Reconnaissant « les graves problèmes de
sécurité que soulèvent, en République
Démocratique du Congo, plus particulièrement dans les Kivu et la
Province Orientale, la présence continue de groupes armés, la
nécessité d'assoir encore l'autorité de l'Etat, le risque
d'une résurgence des conflits avec le retour des refugiés et des
personnes déplacées et la poursuite de l'exploitation illicite
des ressources naturelles (le conseil de sécurité des
86 Cf. la section III paragraphe1et 2
87 Voy l'annexe VI
88 Nations-Unies, Opérations de maintien
de la paix des nations-unies. Principes et Orientation, 2008, pp.67-68 [en
ligne] disponible sur :
http://www.un.org/fr/peacekeeping/documents/corpstome
doctrine fr.pdf consulté le 18 aout 2011, à 12h00'
89 Nations-Unies, op.cit, p.69.

Nations-Unies se dit) résolu à éviter
qu'un vide sécuritaire n'entraine le retour de l'instabilité dans
le pays ».90
Le fait que l'autorité de l'Etat congolais a
été battue en brèche pendant des décennies ne fait
que complexifier la tâche à la MONUC/MONUSCO et militer en faveur
de prorogation de son mandat.
Allant de ce qui précède, l'honorable
député François Mwamba enfonce le clou avec un
mépris sans précédent. « S'exprimant au nom de
l'opposition à l'Assemblée nationale, [il] a
déclaré au conseil [de sécurité de l'ONU] que son
parti, le Mouvement pour la libération du Congo, était favorable
au maintien du mandat et de la configuration actuels de la mission
jusqu'à la fin du cycle électoral à venir en 2012
».91
Emboitant le pas à François Mwamba, le
Président du sénat Léon Kengo wa Dondo a souligné
que « les Forces armées, la police et l'appareil judiciaire
n'avaient pas encore les moyen dont ils avaient besoin pour s'acquitter de
leurs tâches respectives. A son avis, les discussion concernant le
retrait de la composante militaire de la MONUC étaient
prématurées ».92 Fort de cela, les prorogations
du mandat de la mission sont loin de terminer.
PARAGRAPHE 2. Du changement du nom de la mission
Il sied de rappeler que, dans le cadre de notre étude,
la mission de maintien de la paix de l'ONU en République
Démocratique du Congo fut instituée par la résolution 1279
du 30 novembre 1999 sous le nom de « mission de l'organisation des
Nations-Unies en République Démocratique du Congo », MONUC
en sigle. La mission a été rebaptisée « Missions de
l'organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République
Démocratique du Congo » ou « MONUSCO » par la
résolution 1925 du 28 mai 2010. Cette nouvelle appellation est
entrée en vigueur le 1 juillet 2010.
Le passage de la MONUC à la MONUSCO s'explique par le fait
que « la République Démocratique du Congo est entrée
dans une nouvelle phase [...] »93
90 Résolution du conseil de
sécurité du 28 mai 2010 (Préambule).
91 ONU, Rapport du conseil de sécurité
sur sa mission en République Démocratique du Congo du 13 au 16
mai 2010, §.14, p.5
92 ONU, Rapport du conseil de sécurité
sur sa mission en République Démocratique du Congo du 13 au 16
mai 2010, §.15, p.5.
93 Résolution 1925 du 28 mai 2010, §.1,
p.3

La MONUC avec pour missions principales de faire respecter
l'accord de cessez-lefeu en République Démocratique du Congo dit
aussi accord de cessez-le-feu de Lusaka94 amener les congolais
à un accord global et inclusif, mettre sur pied un gouvernement d'union
nationale, de réconciliation et de transition ; les accompagner aux
élections libres, transparentes, démocratiques et inclusives
à tous les niveaux.
A voir les choses de cette façon, l'on peut dire que
globalement la MONUC a atteint son point culminant. Elle est parvenue à
ramener la paix dans le pays.
Reconnaissant que « l'autorité de l'Etat a
été sérieusement battue en brèche par des dizaines
d'années de mauvaises gouvernance, particulièrement dans l'Est de
la République Démocratique du Congo, dans tous les pays, la
présence de l'Etat demeure timide et ses moyens d'agir sont
limités. Ces difficultés sont aggravées par l'ampleur du
problème de la corruption, qui pèse sur la capacité des
autorités centrales d'assure des services, de percevoir effectivement
des recettes et de rétablir l'état de droit. La
décentralisation prévue et la révision prévue du
tracé des frontières des provinces restent en suspens et risquent
d'accroitre les tensions entre autorités centrales et provinciales et
d'intensifier les conflits locaux »,95 il y a
nécessité d'une mission de stabilisation pour pérenniser
les acquis de la MONUC.
Que vient faire la MONUSCO ? Elle vient pour la stabilisation
et la consolidation de la paix. Celle-ci n'est rien d'autre que « des
mesures visant à réduire les risques de reprises d'un conflit et
à jeter les bases d'une paix durable à travers le renforcement
des capacités nationales en matière de gestion des conflits
».96
Ce faisant, les résolutions 1925 du 28 mai 2010 et 1991
du 28 juin 2011 sont claires et précises sur les objectifs à
atteindre par le gouvernement de la République Démocratique du
Congo et la Mission, à savoir :
- Achever les opérations militaires en cours dans les
Kivu et la Province Orientale et réduire ainsi autant que possible la
menace que constituent les groupes armés et rétablir la
stabilité dans les zones sensibles ;
94 Voy. Accord de cessez-le-feu en République
Démocratique du Congo [en ligne] disponible sur
http://www.grip.org/bdg/g1701.html.
95 ONU, Trente et unième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
Nations-Unies en République Démocratique du Congo du 30 mars
2010, §.75, p.19.
96 Nations-Unies, op.cit, p.105.

- Améliorer les moyens dont dispose le gouvernement de
la République Démocratique du Congo pour protéger
efficacement la population en le dotant de forces de sécurité
professionnelles, responsables et durables appelées à reprendre
progressivement les fonctions de la MONUSCO en matière de
sécurité ;
- Assoir l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire en créant dans les zones libérées des groupes
armés une administration civile congolaise, en particulier une police,
une administration territoriale et des investiguions garantir de l'état
de droit.
MONUSCO doit également appuyer la commission
électorale nationale indépendante dans son effort d'organisation
des élections.
SECTION VI. CONCLUSION
Dans ce chapitre, il a été essentiellement
question de la réalisation des mandats de la MONUC et de la MONUSCO.
Pour ce faire, nous avons revisité les
différentes résolutions du conseil de sécurité eu
égard au mandat de la mission en République Démocratique
du Congo. Nous sommes parvenus à comprendre que la Mission a un mandat
évolutif au rythme de la réalité sur le terrain.
Quant à l'application du mandat de la mission, nous
sommes arrivé à comprendre que cela n'est pas un allant de soi,
car la mission a connu et connait encore des entraves qui sont d'ordres
exogène et endogène aux Nations-Unies. Ces entraves ont pour
conséquence la prorogation de la mission.
Le mandat et l'action de la mission sont pertinents.
Par rapport au changement du nom de la mission, il est
à retenir que cela est dû au franchissement par la
République Démocratique du Congo de la nouvelle phase de la
mission, c'est-à-dire la stabilisation et la consolidation de la
paix.

CONCLUSION GENERALE
C'est sur l'intervention de l'ONU dans les conflits armés
en RDC dans la période allant de 1999 à 2011 qu'a porté
notre investigation.
Au cours de cette recherche trois questions fondamentale nous ont
guidé, en l occurrence :
-Quelle serait la nature des conflits armés dans lesquels
l'ONU est intervenue en RDC?
-Qu'est ce qui expliquerait le renouvellement continu du mandat
de l'ONU et le changement du nom de son intervention en RDC?
-Quelle serait la pertinence de l'intervention de l'ONU en RDC
?
Comme réponses provisoires aux questions
précédentes, nous avions dit que : -Ces conflits armés
seraient international et interne ;
-D'une part, l'incapacité de l'Etat congolais à
pouvoir remédier aux conflits qui surgissent à son sein, et
surtout à restaurer l'autorité de l'Etat sur toute
l'étendue nationale, serait à la base de cette prolongation
infinie du mandat de l'ONU en RDC ;
-D'autre part, les agents servant sous le drapeau de l'ONU en
RDC seraient animés d'un esprit lucratif, d'où leurs plaidoyers
pour le renouvellement sans cesse du mandat de l'ONU en RDC.
Quant à son intervention, elle ne serait pas
pertinente, car inadaptée aux réalités du terrain. Ceci se
laisse voir par des nouveaux conflits qui naissent sous les yeux de l'ONU en
RDC.
Par ailleurs, le changement de la MONUC à la MONUSCO
s'expliquerait par le fait que la première ait réussi à
ramener une paix relative, d'ou, la nécessité de la stabiliser,
de l'absolutiser par la seconde.
A cet effet, nous avons fait usage de la méthode
juridique appelée aussi exégétique. Car dans ce travail,
nous avons analysé, interprété les textes juridiques
internationaux qui meuvent l'ONU en RDC.

Cette méthode a été renchérie par
l'analyse systématique car selon le schéma explicatif eastonien,
il y a lieu de dire que l'ONU est un système au sein duquel, il y a les
inputs dans notre cas qui sont les multiples crises en RDC. Ces crises qui
entrent dans la boîte en conversion ou boîte noire qui est le
conseil de sécurité de l'ONU. De la boîte noire, ce sont
les résolutions ou les interventions qui sortent comme les outputs.
Continuant leur cycle de l'environnement à la boite noire, de la boite
noire à l'environnement, soit comme des crises, des demandes, soit comme
des interventions, des solutions. C'est le feedback.
Dans ce travail, la technique documentaire a été
d'application. Nous avons compilé les ouvrages, les documents, les notes
de cours pour mener à bonnes fins cette oeuvre.
Pour ce faire, nous avons subdivisé cette
réflexion en deux chapitres. Dans le premier chapitre, nous avons
présenté brièvement l'organisation des Nations-Unies
(ONU), l'historique des conflits armés en République
Démocratique du Congo avec un ton particulier sur leur nature, et,
clarifié certains concepts qui nous ont été utiles tout le
long de ce travail.
Dans le second chapitre, nous avons traité tour
à tour du mandat des MONUC et MONUSCO, de la problématique de
leur application, d'une part, de leur prorogation d'autre part. Enfin, il a
été question du changement du nom de ladite mission.
Allant de ce pas, nous avons abouti aux résultats selon
lequel : les conflits armés sur lequel a porté notre cogitation
étaient des natures internationale et interne. Il s'agit du conflit
armé international lorsque l'on tien compte des affrontements qui ont
opposé d'une part les armées Ougandaises Rwandaises et d'autre
part, les armées nationales de la RDC, du Zimbabwe, de la Namibie, de
l'Angola et de Tchad. Par ailleurs, il s'agit du conflit armé interne
quand l'on prend en compte seulement les affrontements opposant des forces
armées congolaises et les mouvements de
rébellion.97
Les facteurs exogènes et endogènes constituant
les obstacles à l'exécution du mandat de la mission ont
entrainé le retard dans son exécution, ayant également
pour conséquence logique le renouvellement continu du mandat de l'ONU en
RDC. Ceci est renchéri par l'ampleur de la tâche que la mission
doit accomplir puis que « l'autorité de l'Etat congolais a
97 KISMBWE, Choma, Lukungo, A., Op.cit,
p.145
été sérieusement battue en brèche
par des dizaines d'années de mauvaise gouvernance, [...] la
présence de l'Etat demeure timide et ses moyens d'agir sont
limités »98
Le franchissement d'une nouvelle phase99 par la RDC
a motivé le changement du nom de la mission. La RDC est dans une phase
de consolidation de la paix. Car la MONUC a efficacement servi la cause de la
paix d'où la nécessité de conserver cette paix.

La pertinence de l'intervention de l'ONU en RDC est visible
par le fait qu'elle ait contribué au respect de l'accord de
cessez-le-feu en République Démocratique du Congo. Ce qui a
permis aux congolais d'arriver à un accord global et inclusif instituant
le gouvernement d'union nationale et de transition avec comme pierre de touche
les élections libres, transparentes et démocratiques de 2006.
Elle s'emploie activement avec une approche multidimensionnelle à
préserver ces acquis par une consolidation de paix.
Fort de ces résultats, nous sommes parvenus à
confirmer partiellement nos hypothèses. Les hypothèses qui
affirmaient que les agents de l'ONU en RDC seraient animés d'un esprit
lucratif, d'où leurs plaidoyers pour la prorogation continue du mandat
de la mission ; l'intervention de l'ONU ne serait pas pertinente ont
été rejetées.
Par ailleurs, la mission a connu également de retard
dans l'exécution de son mandat entre autre, à cause de
déploiement parfois retardé des casques bleus. En vue
d'éviter un pareil retard, il serait opportun que l'ONU dispose d'une
armée prépositionnée, prête à faire une
intervention rapide. Nous nous rallions également au « «
rapport Brahimi » [qui] recommande une restructuration profonde du
Département des opérations de maintien de la paix, le
renforcement des moyens dont dispose le siège pour planifier les
missions, la création d'une unité de gestion de l'information et
d'analyse stratégique, des normes de déploiement rapide, des
règles fermes d'engagement sur le terrain. »100
Outre cela, l'Etat congolais a failli dans sa mission
régalienne, plus spécialement dans celle de protéger la
population et ses biens. Pour pallier cela, il est impérieux que la
République Démocratique du Congo se dote d'une
géostratégie de paix. Laquelle passe
98 ONU, Trente et unième rapport de
secrétaire général sur la mission de l'ONU en
République Démocratique du Congo du 30 mars 2010, §.75,
p.19
99 Résolution 1925 du 28 mai 2010, §.1,
p.3.
100 MARIO BETTATI, L'Usage de la force par l'ONU, [en
ligne], disponible sur www.cairn.info/revuepouvoirs-2004-2-p-111.htm
consulté le 10juin2011 à 12h00
également par la reforme du secteur sécuritaire
en vue des armées et polices républicaines, professionnelles et
respectueuses de l'Etat de droit. Que l'Etat congolais privilégie la
bonne gouvernance et l'état de droit comme mode de gestion de la res
publica.
En définitive, nous n'avons nullement la
prétention d'avoir épuisé toutes les matières
relatives à l'intervention de l'ONU dans les conflits armés en
République Démocratique du Congo. Les domaines tels que :

- La stratégie militaire utilisée par la mission
dans la pacification de la RDC ; - La contribution de la mission dans le
domaine du développement durable ; - L'analyse de l'Accord sur le statut
des forces ou le statut de la mission
(SOFA/SOMA) ;
- Le dommage causé par la mission ;
- La coopération miliaire : FARDC-casques bleus, etc.
n'ont pas été abordés par nous. Nous espérons voir
les chercheurs futurs approfondir ces thèmes.

BIBLIOGRAPHIE
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Fayard, 2000.
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2008-2009.
LIMONGO SIKEKE, L'ONU face au régionalisme
politique et sécuritaire : considération sur le droit
d'ingérence humanitaire pratiqué par l'OTAN et l'UA,
Mémoire de Licence, FD, UNIKIS, 2006-2007.
MULAMBA MBUYI, B., Droit international public, cours
inédit, troisième graduat, FD, UNIKIS, 2010-2011, p.43.
III.

TEXTE OFFICIEL
- Charte des Nations Unies
IV. RESOLUTIONS DE CONSEIL DE SECURITE DE NATIONS
UNIES
- La résolution 1304 du 16 juin 2000 - La
résolution 1316 du 23 août 2000
- La résolution 1323 du 13 octobre 2000
- La résolution 1332 du 14 décembre 2000 - La
résolution 1399 du 19 mars 2002
- La résolution 1445 du 4 décembre 2002 - La
résolution 1493 du 28 juillet 2003
- La résolution 1522 du 15 janvier 2004 - La
résolution 1533 du 15 mars 2004
- La résolution 1566 du 01 octobre 2004
- La résolution 1856 du 22 décembre 2008 - La
résolution 1925 du 28 mai 2010
- La résolution 1991 du 28 juin 2011
V. ARTICLES ET REVUES
KISOMBWE Chomba Lukongo A., Résolution de
l'Organisation des Nations Unies sur la Guerre en République
Démocratique du Congo. Analyse de la faiblesse de leur application de
2000 à 2002, in Revue de l'IRSA, n° 14, Sd.
ONU, Résolution adoptées par le conseil de
sécurité 9 avril 1999 - 1 octobre 2004, SL, DIPM, SD.
ONU, Comprendre le mandate de la MONUC. Résolution
1906 du conseil de sécurité 23 décembre 2009, SL,
DIMP, SD.
VI. WEBOGRAPHIE
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du Congo [en ligne] disponible sur
http://www.grip.org/bdg/g1701.html.
http://fr.wikipedia.org/wiki/deuxi%C3%A8me
guerre du Congo#Glossaire des groupes a m.C3.A
http://monusco.unmission.org/Default.aspx?tabid=4905
http://www.lecongo.info/news/province-orientale-la-monusco-lace-l'operation
« iron-first» a-dungu!
http://www.un.org/fr/peacekeeping/documents/corpstome_doctrine_fr.pdf
http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/monusco/facts.shtnl
MARIO BETTATI, L'Usage de la force par l'ONU, [en
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Nations-Unies, Opérations de maintien de la paix
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Programme des Nations Unies pour le développement # Promotion de la
gouvernance d.C3. AS mocratique


www.ikvpaxchristi.nl/.../...
VII. AUTRES DOCUMENTS
- ONU, Résolutions adoptées par le conseil de
sécurité 2 avril - 1 octobre 2004, SL, DIPM, SD.
- Jonas MFUOATIE, Acquis et défis du DDR en Ituri,
présentation à la conférence sur le DDR, la
sécurité et la réconciliation en Ituri, octobre
2007.
- ONU, Rapport du conseil de sécurité sur sa
mission en République Démocratique du Congo du 13 au 16 mai
2010.

- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'Organisation des Nations-Unies en République
Démocratique du Congo du 17 janvier 2000.
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 8 octobre 2010.
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2011.
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 12 mai 2011.
- ONU, Rapport présenté par le secrétaire
général en application des paragraphes 10 et 14 de la
résolution 1649 (2005) du conseil de sécurité du 22 mai
2006.
- ONU, Deuxième rapport du secrétaire
général sur la Mission de l'Organisation des NationsUnies en
République Démocratique du Congo du 18 avril 2000.
- ONU, Deuxième rapport spécial du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 27 mai
2003.
- ONU, Dix-huitième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'Organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 2 août 2005.
- ONU, Dix-septième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 15 mars 2005.
- ONU, Douzième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunie en
République Démocratique du Congo du 18 octobre 2002.
- ONU, Onzième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 2 juin 2002.
- ONU, Quatrième rapport spécial du
secrétaire général sur la mission de l'organisation des
nations-unies en République Démocratique du Congo du 21 novembre
2008.
- ONU, Seizième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 31 décembre 2001.
- ONU, Seizième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 31 décembre 2004.
- ONU, Trente et unième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des Nations-Unies en
République Démocratique du Congo du 30 mars 2010.
- ONU, Troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunes en
République Démocratique du Congo du 12 juin 2000.
- ONU, Vingt-cinquième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 2 avril 2008.
- ONU, Vingt-et-unième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 13 juin 2006.

- ONU, Vingt-huitième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 30 juin 2009.
- ONU, Vingtième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nationsunies en
République Démocratique du Congo du 28 décembre 2005.
- ONU, Vingt-septième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 27 mars 2009.
- ONU, Vingt-troisième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 20 mars 2007.

TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
DEDICACE AVANT-PROPOS
0.0. INTRODUCTION 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 8
0.2. PROBLEMATIQUE 10
0.3. HYPOTHESE 11
0.4. METHODOLOGIE 11
0.5. INTERET DU TRAVAIL 12
0.6. DELIMITATION DU SUJET 12
0.7. DIVISION DU TRAVAIL 12
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L'ONU ET LES
CONFLITS
ARMES EN RDC 13
I.1. INTRODUCTION 13
I.2. GENERALITES SUR L'ONU 13
I.2.1. Création et siège de l'ONU 13
I.2.2. Buts, Principes et Membres de l'ONU 13
I.2.3. Nature juridique de l'ONU 15
I.2.4. Mission principale de l'ONU : Le maintien de la paix
17
I.2.5. Organes de l'ONU 19
I.2.6. Institutions spécialisées 24
I.3. GENERALITES SUR LES CONFLITS ARMES EN RDC 27
I.3.1. Clarification de concepts 27
I.3.2. Historique de conflits armés congolais 29
I.3.3. Nature de conflits armés congolais 30
I.4. CONCLUSION 31 CHAPITRE DEUXIEME : DE LA REALISATION DU
MANDAT DE LA MONUC ET DE LA

II.1. INTRODUCTION 32
II.2. DU MANDAT DE LA MONUC 32
II.2.1. Du mandat de la MONUC durant l'année 1999 32
II.2.2. Du mandat de la MONUC durant l'année 2000 33
II.2.3. Du mandat de la MONUC durant l'année 2001 34
II.2.4. Du mandat de la MONUC durant l'année 2002 34
II.2.5. Du mandat de la MONUC durant l'année 2003 35
II.2.6. Du mandat de la MONUC durant l'année 2004 35
II.2.7. Du mandat de la MONUC durant l'année 2005 39
II.2.8. Du mandat de la MONUC durant l'année 2006 39
II.2.9. Du mandat de la MONUC durant l'année 2007 39
II.2.10. Du mandat de la MONUC durant l'année 2008 40
II.2.11. Du mandat de la MONUC durant l'année 2009 40
II.3. DU MANDAT DE LA MONUSCO 41
II.3.1. Du manda de la MONUSCO durant l'année 2010 41
II.3.2. Du mandat de la MONUSCO durant l'année 2011 41
II.4. PROBLEMATIQUE D'APPLICATION DU MANDAT DE LA MONUC ET DE
LA
MONUSCO 42
II.4.1. Causes exogènes aux Nations-Unies 42
II.4.2. Causes endogènes aux Nations-Unies 44
II.4.3. De la pertinence du mandat de la mission 46
II.5. PROBLEMATIQUE DE LA PROROGATION DU MANDAT ET DU CHANGEMENT
DU NOM DE LA MISSION 47
II.5.1. De la prorogation du mandat de la mission 48
II.5.2. Du changement du nom de la mission 49
II.5. Conclusion 51
CONCLUSION GENERALE 52
BIBLIOGRAPHIE 55
TABLE DES MATIERES 60
ANNEXE II ANNEXE III ANNEXE IV ANNEXE V ANNEXE VI


Glossaire des groupes armés101
Les groupes sont classés selon l'Etat dans lequel ils sont
les plus actifs Angola
- UNITA
République Démocratique du Congo
- Alliance des Forces démocratiques pour la
Libération du Congo (AFDL) : alliance
soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, qui évinça
Mobutu et porta Kabila au pouvoir.
- Armée du Peuple Congolais (APC) : ou Armée
Populaire Congolaise aile militaire du
RCD-ML
- Armée Nationale Congolaise (ANC) : aile militaire du
RCD-Goma
- Banyamulenge : Tutsis du Sud-Kivu, qui fut
particulièrement actifs dans AFDL, et toujours influent au sein de
l'ANC
- Forces Armées Congolaises (FAC) : armée nationale
de la République démocratique du Congo
- Front de Libération du Congo (FLC) : alliance que
l'Ouganda tenta de monter en coalisant le MLC, le RCD-N et RCD-ML sous
l'égide de Jean-Pierre Bemba en novembre 2000 pour centraliser le
contrôle des Provinces orientale et de l'Equateur en 2000. Projet
abandonnée en août 2001.
- Maï-Maï : terme générique pour des
groupes de milices congolaises patriotiques. Le terme se réfère
également à différents mouvements de résistances en
Afrique orientale du temps de l'occupation coloniale
- Mouvement de Libération du Congo (MLC) : groupe
rebelle soutenu par l'Ouganda, opérant en Province de l'Equateur, et
dirigée par Jean-Pierre Bemba. Créé en 1998. Parfois
erronément considéré comme les forces ougandaises elles
mêmes.
- Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) : nom
partagé par divers groupes armés, mais généralement
employé pour le RCD-Goma :
101
http://fr.wikipedia.org/wiki/deuxi%C3%A8me_guerre_du_Congo#Glossaire_des_groupes_arm.C3.A

o RCD-Congo : facteur du RCD-Goma, dirigée par Kin-Key
Mulumba, qui fit sécession en juin 2002
o RCD-Goma : groupe rebelle soutenu par le Rwanda,
fondé dans la ville de Goma en août 1998 contre Laurent Kabila.
Techniquement, l'ANC est la branche militaire du RCD-Goma, mais la distinction
n'est pas toujours faite
o RCD-K : groupe rebelle soutenu par l'Ouganda, dirigé
par Wamba dia Wamba, qui fit sécession du RCD-Goma en mars 1999. Il
devint le RCD-ML dirigé par Nyamwisi en septembre 1999. Egalement connu
sous le nom de RCD-Wamba. Voir RCD-K/ML
o RCD-ML : groupe rebelle soutenu par l'Ouganda, dirigé
par Mbusa Nyamwisi. Actif dans le Nord, le Sud Kivu et l'Ituri. Voir RCD-K/ML.
Aurait accepté de l'armement de Kinshasa, en accord avec l'Ouganda, qui
furent partagés avec le FDLR contre les forces Tutsi
o RCD-National (RCD-N) : groupe rebelle soutenu par l'Ouganda,
et dirigé par
Roger Lumbala, qui quitta le RCD-K/ML et est maintenant
allié ave le MLC
- Union des patriotes congolais (UPC), dirigé par
Thomas Lubanga. Mouvement proche du Rwanda, principalement actif en Ituri et
essentiellement constitué de membes de l'ethnie Hema.
Burundi
- Conseil national pour la défense de la
démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) :
groupe rebelle généralement dénommé FDD
- Forces Armées Burundaises (FAB) : armée nationale
burundaise, dominée par les Tutsis, coopérant occasionnellement
avec le RCD et le RDF
- Front de Libération Nationale (FLN ou FROLINA) : milice
hutue dirigée par Joseph Kalumba
Rwanda
- Armée de Libération du Rwanda (ALR) :
successeur Hutu des organisations Interahamwe et du RDR, basée dans le
Kivu recrutant aussi des Hutus congolais. Devint le FDLR en septembre 2000.
- Forces démocratiques de libération du Rwanda
(FDLR) : principal groupe Hutu antiTustsi actuellement actif, soutenu par
Kinshasa. Créé en 2000 après que les

organisations hutues de Kinshasa et l'ALiR du Kivu
décidèrent de fusionner. En juillet 2002, les unités du
FDLR toujours présentes à Kinshasa se rendirent au Kivu. 15000
à 20000 membres.
- Interahamwe : Hutus rwandais anti-tutsi Hutus, largement
responsables du génocide de 1994, et qui fuirent au Congo oriental
- Rassemblement Démocratique pour le Rwanda : successeur
de l'organisation Interahamwe, qui se fondit dans l'ALiR
- Forces de Défense du Rwanda (FDR) : armée
nationale rwandaise, dominée par les
Tutsis. Changea de nom pour Armée Patriotique du Rwanda
(APR) en juin 2002
- Front patriotique rwandais (FPR) : aile politique du groupe
rebelle soutenu par l'Ouganda, dirigé par Paul Kagame, et qui prit le
pouvoir en 1994 en mettant en fuite les génocidaires.
Ouganda
- Allied Democratic Forces (ADF) : groupe rebelle actif en
Ouganda occidental, avec des bases arrières en DRC, globalement
inactif
- Uganda Peoples Defense Force (UPDF) : armée nationale de
l'Ouganda
ANNEXE II
Exécution du programme DDR en Ituri avec l'appui direct du
PNUD102 DDR Phase 1 : Province Orientale (septembre 2004 - juin
2005) Effectifs des ex-combattants démobilisés
102
www.ikvpaxchristi.nl/.../...

No
|
Territoire
|
Effectifs
|
%
|
1
|
Aru
|
1220
|
11
|
2
|
Djugu
|
3388
|
30,7
|
3
|
Irumu
|
5435
|
49,3
|
4
|
Mahagi
|
969
|
8,8
|
5
|
Mambasa
|
17
|
0,1
|
|
Total
|
11029
|
100
|
Armes collectées auprès des ex-combattants
démobilisées
No Types Nombre
1 Armes individuelles et collectives 5403
2 Grenades 158
3 Mines 549
4 Appareils radio (phonies) 395
5 Cartouches de tous calibres 276753
Effectifs démobilisés phase 2
No
|
Territoire
|
Effectifs/Adultes
|
Autres
|
Total
|
1
|
Aru
|
54
|
85
|
130
|
2
|
Djugu
|
3775
|
46
|
3821
|
3
|
Irumu
|
1336
|
1213
|
2549
|

4
|
Mahagi
|
72
|
53
|
125
|
5
|
Mambasa
|
05
|
93
|
98
|
|
Total
|
5233
|
1490
|
6723
|
En faisant une synthèse sur l'exécution du
programme DDR en Ituri pour les phases 1 et 2, on constate qu'elles ont permis
de démobiliser plus de 22000 combattants (dont près de 5800
enfants) grâce à l'appui direct du PNUD d'une part entre septembre
2004 et juin 2005 et, d'autre part, entre juin et septembre 2006.
En outre, entre mars et juin 2007, le PUND a
procédé, en Ituri, à la destruction de 7000 armes
légères sur les 13000 récupérées et 55000
munitions diverses sur les 765000 récoltées. L'on note aussi
qu'au cours de la même période 4000 chargeurs ont
été récupérés à coté de 1000
bombes et 1000 mines103
ANNEXE III
Les opérations militaires menées ou appuyées
par la MONUC et la MONUSCO en RDC104
103 Jonas MFUOATIE, Acquis et défis du DDR en Ituri,
présentation à la conférence sur le DDR, la
sécurité et la réconciliation en Ituri, octobre
2007.
104 - ONU, Dix-huitième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'Organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 2 août 2005, §34,
p.8
- ONU, Vingt-septième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 27 mars 2009, §15,
pp.3-4
- ONU, Vingt-huitième rapport du secrétaire
général sur la mission de l'organisation des nations-unies en
République Démocratique du Congo du 30 juin 2009, §13 et
§15, p.4
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 8 octobre 2010, §10,
p.3
Année Nom d'opération Lieu d'opération
Objectif

Sud Kivu
2005 Opération Faucon et
Opération poigne de fer
2006 Opération conjointe
FARDC-MONUC
« Kimia II »
2009 Opération Rudia II
(directive commune FARDC-MONUC)
2009 Opération Iron Stone
(FARDC-MONUC)
Sud Kivu
Sud Kivu Protéger les civiles et neutraliser des FDLR
Limites les déplacements de FDLR et protéger la
population civile
Province Orientale (district Haut et Bas Uélé)
Province Orientale (District Ituri)
Contenir la menace que présente l'armé de
résistance du seigneur et protéger les populations locales
Déloger et neutraliser les éléments
restants de la force de résistance patriotique en Ituri (FRPI) et du
front populaire pour la justice au Congo (FPJC)
2010 Opération vitrine Nord Kivu Faire pression sur les
groupes armés,
améliorer la protection des populations locales,
renforcer les contacts avec les populations locales, empêcher les groupes
armé de mener leurs opérations et appuyer les efforts faits par
le gouvernement pour capturer les auteurs des attaques dans les
régions
Opération Usalama wa Umma (Protection des populations) et
opération Matua ya Maana (Pas décisif) [Opération
conjointes FARDC-
MONUSCO]
Nord Kivu Détruire le bastion des FDLR
Opération Bouclier protecteur
Sud Kivu Prévenir les activités des groupes
armés et
d'assurer la protection des populations locales à la
suite d'un regain d'activité, au sein de la province, des FDLR et
d'autres groupes armés dont les forces républicaines
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 17 janvier 2011, §6 et
§7, p.2 ; §16, pp.4-5 ; §18, p.5 ; §43, p.10
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des nations-unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 12 mai 2011, §21, p.6
-
http://www.lecongo.info/news/province-orientale-la-monusco-lace-l'operation
« iron-first» a-dungu!
- ONU, Rapport du secrétaire général sur la
mission de l'organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo du 12 mai 2011, §14,
p.4.
fédéralistes (FRF) et des éléments
des forces nationales de libération (FNL) du Burundi
2010 Opération Rudia umbrella Province Orientale
Prévenir de nouvelles actions de la LRA,
Haut-Uélé telles que les massacres commis en
décembre
2008 et janvier 2009 et faciliter l'accès humanitaire
à la zone

Province Orientale
Opération Kimia na Lombango (Protection imminente)
Accroitre la pression sur deux groupes armés
résiduels de l'Ituri, à savoir le front de résistance
patriotique de l'Ituri (FRPI) et le front populaire pour la justice au Congo
(FPJC) et pour renforcer la protection des civils
Améliorer la protection des civils et faciliter
l'acheminement de l'aide humanitaire
Neutraliser les milices qui poursuivaient leurs
activités dans le sud du territoire d'Irumu
Assurer la sécurité des populations civiles,
restaurer la confiance des habitants de ces localités et interdire toute
activité aux groupes armés
2010 Opération Ituri Umbrella Province Orientale
Ituri
Province Orientale (Haut-Uélé)
Opération Bamanga I et
Bamanga II
Province Orientale (Uélé)
2011 Opération Bokila ya
Nkoyi (chasse au léopard) (FARDC soutenue par la
MONUSCO)
Province Orientale (Ituri)
2011 Opération Iron First
(Point d'acier)
Province Orientale Haut-Uélé
Equateur Protéger les civils
2010 Opération Western Thrust
(FARDC soutenue par la
MONUSCO)
2011 Opération Eagle Eye et
opération Easter Shield
2011 Opération Mapena Nord-Kivu Décourager les
activités des groupes armés et
Mupya (Aube nouvelle) offrir une meilleure protection aux
civils FARDC appuyée par la
MONUSCO

ANNEXE IV
Opération Désarmement Démobilisation
Rapatriement Réinsertion Réintégration de 2002 à
juillet 2011105
Nationalités Combattants Dépendants Total
Rwandais 10129 9681 19810
Ougandais 565 309 874
Burundais 3772 132 3904
Autres 29 0 29
Total 14495 10122 24617
ANNEXE V
Personnel de la MONUSCO : autorisation de déploiement
actuelle : jusqu'au 30 juin 2012 par la Résolution du conseil de
sécurité 1991 du 28 juin 2011106
Effectif maximum autorisé
- 19815 militaires
- 760 observateurs militaires
- 391 personnels de police
- 1050 membres d'unités de maintien de l'ordre ainsi
qu'une composante civile, judiciaire et pénitentiaire
appropriée
105
http://monusco.unmission.org/Default.aspx?tabid=4905
106
http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/monusco/facts.shtnl
Effectif actuel (30 juin 2011)

- 18970 personnels en uniforme - 17009 soldats
- 715 observateurs militaires
- 1246 policiers
- 981 personnels civils internationaux - 2827 personnels civils
locaux
- 616 volontaires des Nations-Unies
ANNEXE VI
Les résolutions du conseil de sécurité
portant prolongation du mandat de la MONUC ou de la MONUSCO
Résolutions Durée et but de prolongation du
mandat
S/RES/1273 du 5 novembre 1999 Aux termes de laquelle le conseil a
prorogé le mandat du
personnel militaire de liaison des Nations-Unies
S/RES/1316 du 23 août 2000 Aux termes de laquelle le
conseil de sécurité a, entre
autre, décidé de proroger le mandat de la MONUC
jusqu'au 15 octobre 2000 afin de permettre la poursuite des activités
diplomatiques et de donnée au conseil la possibilité de
réfléchir au mandat futur de la MONUC

S/RES/1323 du 13 octobre 2000 Aux termes de laquelle le conseil
de sécurité a, entre
autres, décidé de proroger le mandat de la MONUC
jusqu'au 15 décembre 2000
S/RES/1332 du 14 décembre 2000 Aux termes de laquelle le
conseil de sécurité a, entre
autres, décidé de proroger le mandat de la MONUC
jusqu'au 15 juin 2001
S/RES/1355 du 15 juin 2001 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 15 juin
2002
S/RES/1417 du 14 juin 2002 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 30 juin
2003
S/RES/1489 du 26 juin 2003 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 30 juillet
2003
S/RES/1493 du 28 juillet 2003 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 30 juillet
2004
S/RES/1555 du 29 juillet 2004 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 1 octobre
2004
S/RES/1565 du 1 octobre 2004 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 31 mars
2005
S/RES/1692 du 30 juin 2006 Par laquelle le conseil décide
de proroger jusqu'au 30
septembre 2006 l'autorisation de redéployer
temporairement, au maximum, un bataillon d'infanterie, un hôpital
militaire et 50 observateurs militaires de l'ONUB au profit de la MONUC
S/RES/1711 du 29 septembre 2006 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 15 février
2007
S/RES/1856 du 22 décembre 2008 Le déploiement de la
MONUC est prorogé jusqu'au 31
décembre 2009
mois
S/RES/1925 du 28 mai 2010 Le mandat de la MONUC est
prorogé jusqu'au 30 juin
2010
S/RES/1991 du 28 juin 2011 Le mandat de la MONUSCO est
prorogé jusqu'au 30 juin
2012

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