ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE
OFFICIELLE DE BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE DEPARTEMENT DE
SANTE PUBLIQUE
BP 570 Bukavu
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ETUDE DES FACTEURS LIMITANT L'UTILISATION DES
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METHODES CONTRACEPTIVES CHEZ LES FEMMES DANS LA CITE
D'UVIRA Cas spécifique de l'aire de santé
8ème CEPAC Kasenga,
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Zone de santé d'Uvira
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Par : Freddy SHUKURU SALUMU
Travail de fin de cycle de graduat BAC+ 3
présenté en vue De l'obtention du titre de gradué
en santé publique Directeur : Dr Janvier
KUBUYA, MD, MPH.
Freddy SHUKURU SALUMU
freddy.salumu@ymail.com
Tél : + 243 997295626, 853535114,
993375701
Février 2010
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Ces dernières années ont été
marquées, sur le plan de la survie de la femme, par des
décès maternels suite aux causes liées aux grossesses. En
effet, les complications liées aux grossesses et à l'accouchement
constituent aujourd'hui un problème important de santé publique.
Dans les pays en développement, on estime à 450 des femmes qui
meurent de suite d'une grossesse ou de l'accouchement pour 100.000 naissances
vivantes. En Afrique, la mortalité maternelle moyenne est d'environ 518
décès pour 100.000 naissances avec 920 et 760 décès
maternels pour 1000 naissances vivantes respectivement les régions de
l'Afrique Subsaharienne et de l'Afrique de l'Est et Australe. En Afrique de
l'Ouest et Centrale, la mortalité maternelle est estimée à
1.100 décès pour 100.000 naissances vivantes. En
République Démocratique du Congo, 1.300 femmes meurent chaque
année des causes liées à la grossesse et ou à
l'accouchement1.
Dans le processus de promotion de la santé de la femme,
afin de contribuer à l'atteinte du 5ème objectif du
millénaire pour le développement d'ici 2015, celui portant sur
l'amélioration de la santé maternelle, des stratégies sont
mises en place parmi lesquelles la Planification Familiale, une des composantes
de la Santé de la Reproduction.
Par Santé de la Reproduction, on entend le
bien-être général, tant physique que mental et social, de
la personne humaine, pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses
fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l'absence de maladies ou
d'infirmités2. Planification Familiale est un ensemble des
méthodes qui permettent de conformer à la volonté des
parents le nombre et l'espacement des naissances dans une
famille3.
Dans le monde, près de 123 millions des femmes,
principalement dans le PVD n'ont pas recours à la contraception bien
qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances ou de limiter
le nombre de leurs enfants4. Sur l'ensemble des grossesses se
produisant chaque année dans le monde 38 % ne sont pas
désirées et plus de 6 grossesses sur 10 se concluent par un
avortement provoqué5.
1 UNICEF : La situation des enfants dans le monde,
2009,
2 Définition adoptée par la Conférence
Internationale sur la Population et le Développement (CIPD, 1994)
p65.
3 Dictionnaire de médecine, Flammarion,
7ème édition, Paris, 2001.
~ UNICEF enquête nationale sur la situation des enfants et
des femmes MICS2/2001. Rapport d'analyse p16 5 Wwwhttp/info for
health.org
Selon l'OMS, à l'échelle mondiale l'absence de
l'utilisation d'une méthode contraceptive est responsable de quelques
149000 décès6. Ces décès devraient donc
être évités au cas où les femmes utilisaient des
méthodes contraceptives.
En Afrique, l'utilisation des méthodes contraceptives
est estimée à 25 % alors qu'en Asie, en Amérique latine et
dans les Caraïbes, la prévalence contraceptive varie entre 66 et 69
%7.
Pour ce qui est de l'Afrique centrale, 10 % de femmes en
âge de procréer utilisent la contraception. Seuls quelques pays
comme l'Afrique du sud, le Zimbabwe et le Kenya ont des programmes de planning
familial ayant fait preuve de leurs efficacités8.
En République Démocratique du Congo, la
prévalence contraceptive est descendue vertueusement de 15 % vers les
années 1991 à 4.6 % ce jour. Cette situation explique notamment
la forte mortalité maternelle et infantile estimée 14
,15%9.
Dans l'aire de santé CEPAC Kasenga, notre milieu
d'étude, le taux d'utilisation des méthodes contraceptive est de
8,3 %10 : les femmes n'utilisent guère les méthodes
contraceptives alors qu'elles présentent un très bon rapport
coût avantage. C'est pourquoi notre étude se propose de
répondre à la question principale suivante : Quels sont les
facteurs qui limitent l'utilisation des méthodes contraceptives dans
l'aire de santé de la 8ème CEPAC Kasenga, située dans la
zone de santé d'Uvira en Province du Sud Kivu ?
0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
L'utilisation des méthodes contraceptives est faible dans
l'aire de santé de la 8ème CEPAC Kasenga. Cette faible
utilisation s'expliquerait par :
1. Le manque d'information des femmes sur les méthodes
contraceptives ;
2. Le bas niveau organisationnel des services de Planification
Familiale du fait personnel peu formé en la matière ;
3. Les effets des croyances culturelles et religieuses des
femmes sur les méthodes contraceptives.
6 Population action internationale, choix des contraceptives
acées mondiale a la planification familiale new york 1997 p 26.
7 Population action internationale, choix des contraceptives
acées mondiale a la planification familiale new york 1997 p55.
8Wwwhttp/info for
health.org
9 Population action internationale, choix des contraceptives
acées mondiale a la planification familiale new york 1997
10 Rapport annuel du CH 8ème CEPAC KASENGA 2008
P3
0.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE
0.3.1. Objectifs général
Le présent travail se propose d'apporter une contribution
à l'amélioration de la santé de la femme dans l'aire de
santé de la 8ème CEPAC Kasenga.
0.3.2. Objectifs spécifiques
1. Evaluer le niveau de connaissance des femmes sur les
méthodes contraceptives ;
2. Evaluer le niveau organisationnel des services de
Planification Familiale au niveau du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga ;
3. Apprécier l'impact des croyances culturelles et
religieuses sur l'utilisation des méthodes contraceptives.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Dans l'aire de santé de la 8ème CEPAC
Kasenga, nous enregistrons souvent des avortements criminels consécutifs
à des grossesses non désirées, des accouchements
très rapprochés même après un accouchement par
césarienne et des accouchements chez les femmes trop jeunes ou bien chez
les grandes multipares. Ces femmes devraient utiliser les méthodes
contraceptives pour ne pas compromettre leur vie. C'est pourquoi ce diagnostic
que nous menons dans le cadre de ce travail, nous permettra de dégager
les facteurs qui sont à la base de la faible utilisation des
méthodes contraceptives.
Au terme de cette étude, nous aurons constitué une
banque de données qui servira de référence aux autres
chercheurs et étudiants qui veulent approfondir ce thème.
Au plan pratique, un projet de sensibilisation des femmes sur
l'utilisation des méthodes contraceptives sera proposé.
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES
Lors de la récolte des données sur le terrain, nous
nous sommes heurtés à certaines difficultés notamment :
1. Le refus des quelques femmes à répondre
à nos questions sur un sujet qu'elles ne préfèrent pas.
2. Le coût élevé pour la multiplication de
notre questionnaire d'enquête et pour le déplacement des
enquêteurs.
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Cette étude s'est déroulée dans l'aire de
santé de la 8ème CEPAC Kasenga, quartier Kasenga,
Cité d'Uvira en territoire d'Uvira. Les données collectées
portaient sur la période allant du 1er août 2009 au
1er sept 2009.
La population cible était constituée des femmes
qui venaient faire vacciner leurs enfants dans les services de santé
maternelle et infantile, des femmes enceintes qui fréquentaient le
service de consultation prénatale et des infirmiers affectés au
service de planification familiale.
0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE
Hormis l'Introduction et la Conclusion, le présent travail
comportera les chapitres suivants :
Chapitre 1 : Présentation de l'aire de santé du CH
8ème CEPAC KASENGA.
Chapitre 2 : Les considérations
théoriques sur la santé de la reproduction
Chapitre 3 : La présentation de l'enquête et
résultats
Chapitre 4 : Le projet de sensibilisation des femmes
sur l'utilisation des
Méthodes contraceptives
CHAPITRE 1. PRESENTATION DE L'AIRE DE SANTE DU CH
8ème CEPAC
KASENGA
1.1. APERCU HISTORIQUE11
L'aire de santé 8ème CEPAC Kasenga
est une des 22 aires de santé que compte la zone de santé
d'Uvira. Elle est intégrée formellement dans les activités
de la zone de santé dépuis 1999. Il dispose d'un centre de
santé confessionnel.
1.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE
L'aire de santé de la 8ème CEPAC Kasenga
est située dans la zone de santé d'Uvira en territoire
d'Uvira.
Cette aire de santé s'étend sur les villages: Kiku,
Musheki, Kitundu, Nambala, Mushenya soit une et présente les limites
:
· Au Nord avec l'aire de santé Kiyaya par le
ruisseau Kibondwe qui se jette dans le Lac Tanganyika ;
· Au Sud avec les aires de santé Croix Rouge
Mulongwe et l'aire de santé Mitumba par la rivière Mulongwe qui
se jette dans le lac Tanganyika ;
· A l'Est avec l'aire de santé Croix Rouge par la
route principale de Bukavu ;
· A l'Ouest avec la zone de santé de haut plateau
par le moyen plateau de la chaîne de Mitumba et ce dernier séparer
la ZS d'Uvira et la zone de santé de haut plateau.
L'aire de santé se trouve dans sa grande partie sur une
plaine et des moyens plateaux à l'ouest de l'aire de santé. Le
climat est tropical avec une température variant entre 18 à 29.
elle connait deux saisons : la saison pluvieuse allant de septembre à
mai et la saison sèche allant de mai jusqu'en septembre.
1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
L'aire de santé de la 8ème CEPAC Kasenga
présente une population totale de 18404 habitants parmi lesquels 3365
femmes en âge procréation soit le 21 %.
11 Rapport annuel du CH 8ème CEPAC
KASENGA 2009 p6
1.4. SITUATION SANITAIRE
Les rapports épidémiologiques du Centre de
Santé montrent que le paludisme, les anémies, les maladies
diarrhéiques, les infections des voies respiratoires constituent les
pathologies les plus fréquentes.
Nous notons également les conditions d'hygiène
déplorables caractérisées par manque de système
adéquat pour la gestion des déchets, irrégularité
et faible couverture en eau potable.
1.5 SITUATION SOCIOECONOMIQUE ET CULTURELLE
L'aire de santé est habitée principalement par les
Bafuliiru, les Bavira et les
Babembe.
Les principales religions confessées par les habitants de
l'aire de santé sont le protestantisme, le catholicisme et
l'islamisme.
La plupart de la population de l'aire de santé est
analphabète et croit à des cultures traditionnelles et aux
chambres de prières.
Sur le plan économique, la population dans sa grande
majorité s'occupe de l'agriculture des subsistances. Nous trouvons
également des fonctionnaires de l'Etat, de petits commerçants et
des artisans exerçant quelques métiers
rémunérés.
1.6. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU CENTRE DE
SANTE
1.6.1. Activités
Hormis les activités administratives et
financières, le centre de santé développe les
activités des soins regroupées dans le Paquet Minimum
d'Activités :
- Les activités curatives notamment les consultations
curatives, l'administration des
soins, l'observation des malades, le laboratoire, la pharmacie et
la maternité ;
- Les activités préventives notamment les
consultations préscolaires et les consultations
prénatales, les consultations post natales,
- Les activités promotionnelles notamment la planification
familiale.
1.6.2. Ressources humaines
Les activités du centre de s sont mises en oeuvre par une
équipe composée de :
> 3 infirmiers A1 ;
> 4 Infirmiers A2 ;
> 2 infirmiers A3
> 1 Réceptionniste ;
> 2 Ouvriers chargés de la propreté ;
> 1 Sentinelle.
1.6.3. Ressources financières
Les ressources financières du Centre de Santé
proviennent principalement du recouvrement des coûts et d'autres
partenaires notamment la GTZ.
1.6.4. Ressources matérielles et
équipements
Les matériels et équipements disponibles au Centre
de Santé, en nombre suffisant, émargent de la liste de
matériels et équipements de la Zone de Santé.
Organigramme du Centre de Santé
CODESA
ECZS
I.T.
Administration et
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Activités
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Activités
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Activités
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Finances
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curatives
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préventives
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promotionnelles
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- Réception
- Caisse - Platon
- Ouvriers
- Gardiens des nuits
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- Consultation - Soins
- Maternité
- Laboratoire - Pharmacie
- Observation
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- CPN - CPS
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- Vente MII
- Distribution colliers
- Distribution pure
- VAD
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CHAPITRE 2. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA SANTE DE
LA REPRODUCTION
2.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS
2.1.1. Santé de la reproduction
Par Santé de la Reproduction, on entend : le
bien-être général, tant physique que mental et social, de
la personne humaine, pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses
fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l'absence de maladies ou
d'infirmités. Cela suppose qu'une personne peut mener une vie sexuelle
satisfaisante en toute sécurité, qu'elle est capable de
procréer et libre de la faire aussi souvent ou aussi peu souvent qu'elle
le désire12.
2.1.2. Planification familiale
C'est l'ensemble des méthodes qui permettent de conformer
à la volonté des parents le nombre et l'espacement des naissances
dans une famille.
Le Planning familial est un synonyme impropre de planification
familiale.
2.1.3. Cycle menstruel
C'est l'ensemble des manifestations physiologiques survenant
périodiquement chez la femme. Le cycle normal est de 28 jours ; la
menstruation est son aboutissement13.
2.1.4. Ovogenèse
L'ovogenèse n'est pas un processus continu comme la
spermatogenèse : elle débute au cours de la vie embryonnaire par
l'apparition des gonocytes primordiaux qui subissent une paire après
l'amorce de la division réductionnelle de la
méiose14.
2.1.5. Spermatogenèse
C'est l'élaboration des spermatozoïdes par les
testicules, elle débute à la puberté sous l'influence des
hormones ante hypophysaires et s'arrête à un âge très
variable chez le sujet âgé15.
12 ELISABETH Wollaston : Pratique et gestion de la
planification familiale dans le PVD, ULB 1993 p70.
13 NDAKALA. Cours de physiologie de la reproduction,
U.O.B. 2005. 30
14 DECHAMP Médecine et Biologie de la
reproduction PARIS 2002-2003. P44
15 Jean-Pierre SECHCAMP : La santé des
adolescents et de jeunes PARIS 1989. P 20
2.1.6. Fécondation
C'est la fusion d'un gamète mâle
(spermatozoïde) avec un gamète femelle (Ovule) aboutissant à
la formation d'un zygote16.
2.1.7. La contraception
C'est l'utilisation des procédés temporaires et
réversibles destinés à empêcher la conception. Sont
donc exclus de cette définition les procédés chirurgicaux
irréversibles (vasectomies, ligatures des trompes) qui rentrent dans le
cadre de la stérilisation et non de la contraception.
2.2. APERÇU GENERAL SUR LA PLANIFICATION
FAMILIALE 2.2.1 Historique de la contraception.
Les méthodes scientifiques de contraception apparaissent
au cours du XIXème siècle et surtout, dans sa seconde
moitié.
L'origine de dispositif intra utérin (DIU) ou
stérilet semble remonter à la fin du XIXe siècle. Le
médecin allemand GRAFFEN BERG essaie de perfectionner dès 1919 un
anneau contraceptif. Les anneaux utilisés par la suite, entre les
années 1930 et 1960 (crins de Florence sertis par un fil d'argent et
plastique déformable) donnent d'excellents résultats.
A partir de 1962, le polyéthylène devient la
matière de référence, commercialisée sous des
centaines de modèles. Par ailleurs, la découverte de la
progestérone en 1934 marque les débuts scientifiques de la
contraception hormonale.
En 1968, apparaissent les stérilets
imprégnés de progestérone ou de progestatif de
synthèse.
A l'aube des années 1950, deux équipes
américaines travaillant sur l'inhibition de l'ovulation et sur
l'infertilité font des essais avec de la progestérone,
bientôt remplacée par la norethynodril. La première pilule,
utilisée dès 1957 comme régulateur de la menstruation,
mélange à forte dose norethynodrol et mestronol.
2.2.2. Le concept de la planification familiale
La planification familiale est un concept qui rencontre un
certain nombre de notions. - Notions idéologiques
- Notions du bien être
- Notions des techniques médicales
16 Ndalala : cours de physiologie de la reproduction
UOB 2005 P 38
La notion idéologique de la planification familiale est
un mode de vie que les gens adoptent et qui est lié à la
mentalité et aux comportements de l'individu ou de la
collectivité. D'où chaque individu a le plein droit de
décider du nombre de ses enfants et de déterminer le moment de
leurs naissances. Cette décision doit être prise librement et
selon la conscience de la personne ou du couple qui la prend.
Au sujet de la notion du bien - être et de la
parenté responsable, il est dit que le bien - être est un
état d'épanouissement physique, moral et social pour l'individu,
la famille et la collectivité. Pour atteindre cet épanouissement,
chaque personne doit avoir un bon départ dans la vie. Tout d'abord, elle
a besoin d'une mère qui soit en bonne santé et d'une famille qui
puisse prendre soins d'elle. Ses chances de survie et d'épanouissement
sont réduites si elle naît maladive et si sa mère est
surchargée et/ou malade.
En plus, les besoins de nourriture, d'une eau saine, de soins
médicaux, de formation scolaire et autres besoins qui doivent être
satisfaits, les parents doivent garantir toutes les conditions à leurs
enfants avant de décider leur arrivée au monde. C'est la
parenté responsable.
Par ailleurs, la planification familiale qui est une
philosophie de la vie, une conception du bien être individuel et de la
famille est réalisée à l'aide de la technologie
médicale pour une bonne maîtrise de la fécondation en vue
d'une parenté responsable. Pour ce faire, la planification familiale
utilise les moyens contraceptifs soit pour retarder une première
naissance, soit pour espacer, soit pour limiter les naissances. Elle englobe
aussi la lute contre la stérilité et les infections sexuellement
transmissibles.
2.2.3. Avantages et importance de la planification
familiale
La décision du moment d'avoir un enfant ou le nombre
d'enfants désirés relève du droit fondamental de l'homme.
La planification familiale offre des services qui permettent aux personnes
d'avoir le nombre d'enfants qu'ils désirent, d'éviter les
grossesses non désirées, de réduire le risque de
transmission des IST/VIH/SIDA et d'améliorer la santé de la
mère et de l'enfant.
2.2.3.1. Avantages de la planification familiale pour
la mère
« On pourrait empêcher le quart des morts
maternelles, sauvant ainsi la vie de près de 150. 000 femmes par an, si
on évitait les grossesses non souhaitées en pratiquant largement
la planification familiale ».
grossesses trop nombreuses ou trop rapprochées, la
contraception évite les grossesses non désirées et les
risques d'avortement provoqué avec son cortège des complications
s'ils ne sont pas faits dans les conditions médicales de
qualité.
La contraception peut protéger contre les IST et
certains cancers génitaux. Les méthodes des barrières
comme les condoms féminin et masculin peuvent protéger contre les
IST, VIH et les cancers du col.
La contraception hormonale protège contre le cancer de
l'utérus, des ovaires, du sein et des infections pelviennes.
Quelque soit l'âge de la femme, le risque de
mortalité à l'accouchement durant la quatrième naissance
ou ultérieurement est de 1,5 à 3 fois plus élevé
que durant une deuxième et troisième naissance.
2.2.3.2. Avantages de la planification familiale pour
l'homme
Les hommes, comprennent différemment les messages de
planification famille que les femme, trouvent que les raisons
financières représentent la principale motivation de l'emploi de
la planification familiale alors que les femmes trouvent que c'est la
santé et le besoin pour la mère de se reposer qui sont le
principales motivations de l'utilisation de la planification familiale.
Comme l'homme est le soutien de la famille, la planification
est importante pour lui dans le cadre de la proposition des ressources
utilisables dans la famille car avec la planification familiale est un moyen
d'alléger les difficultés économiques du foyer.
2.2.3.3 Avantages de la planification familiale pour
l'enfant
La planification familiale sauve la vie des enfants en
permettant aux femmes d'espacer leurs grossesses d'au moins deux ans et de
limiter leurs accouchements à leurs meilleures années de
procréation.
La pratique de la contraception offre d'importants avantages aux
enfants, tout comme aux femmes elles - mêmes.
L'espacement des naissances aide à protéger la
santé des enfants. Un enfant conçu plus de deux ans après
la naissance de son aîné a plus de chance de survivre qu'un enfant
conçu, plus tôt.
La planification peut également réduire la
mortalité néonatale et infantile. L'espacement de naissances de
plus de deux ans d'intervalle peut sauver chaque année les vies de
millions de nourrissons et d'enfants.
De nombreuses études ont révèle que le
rapprochement des naissances réduisent les chances de survie ainsi que
la qualité de la vie du nourrisson et de l'enfant né juste
avant.
En effet, le sevrage précoce fragilise l'enfant dont la
naissance est suivie rapidement d'une autre grossesse, la part de la nourriture
des enfants se voit réduire et les risques d'infection sont nombreux.
Quand les naissances sont rapprochées, on met en danger
l'aîné immédiat tout comme le nouveau - né. La
taille de la famille a des effets directs sur la chance de survie de l'enfant
car elle détermine la proportion des ressources de la famille. Dans ce
cas, les chances de l'enfant diminuent dans le cadre d'éducation
(augmentation de scolaire et autres) même l'affection des parents
diminue.
2.2.3.4. Avantages de la planification familiale pour
la communauté en société et la nation entière.
Dans les pays en voie de développement, les programmes
de planification familiale ont joué un rôle important dans la
maîtrise de la croissance démographique. Sans accès
à la contraception moderne, la plupart de gens sont incapables de
limiter efficacement naissances.
En fournissant les informations et des services de bonne
qualité en matière de planification familiale, les programmes ont
aidé la population a avoir moins d'enfants, le fécondité a
diminué et la croissance démographique s'est ralentie.
L'aide que la planification familiale apporte aux individus et
à leurs familles peut avoir des conséquences positives pour la
communauté et la société. Une meilleure santé pour
les femmes, les hommes et les enfants avec comme résultat une population
plus productive. Le nombre de grossesses non désirés et
d'avortement peut être réduit. C'est ainsi que les indicateurs de
développement d'un pays peuvent être utilisés en fonction
du nombre de citoyens à servir.
2.3. LES METHODES DE CONTRACEPTION17
On classe les méthodes contraceptives de plusieurs
façons :
1. En fonction de leur mode d'action ;
2. En fonction de leur efficacité ;
3. En fonction des techniques impliquées.
1. En fonction de mode d'action : A ce stade on
distingue les méthodes :
o Empêchant l'arrivé des spermatozoïdes dans
le col (action sur le spermatozoïde). Ex : Vasectomie, méthodes
barrières.
o Empêchant la progression des spermatozoïdes dans le
col (action sur la glaire). Ex : Pilule progestatifs, implants et injectables)
;
o Méthodes empêchant l'ovulation (action sur
l'ovaire).
Ex : Pilule oestro-progestatif ; Injectables ;
o Méthodes empêchant la progression de l'ovule dans
les trompes (action sur les trompes). Ex : Stérilisation tubaire.
o Méthodes empêchant la nidation (action sur
l'endomètre)
Ex : D.I.U. ; Pilule d'urgence ; ...
2. En fonction de l'Efficacité : Selon
l'efficacité, on distingue :
o Les méthodes très efficaces ; Ex : Vasectomie,
Stérilisation tubaire, Injection et implantation ;
o Les méthodes efficaces ; Ex. Pilule oestro
-progestatifs ; D.I.U.
o Méthodes assez efficaces ; Ex : Condoms ; Diaphragmes
plus spermicide
o Méthode peu efficace ; Ex : Diaphragme seul ;
Spermicide seul ; Abstinence périodique ;
o Méthode mois efficace : Ex. Coït Interrompue.
3. En fonction des techniques impliquées :
En fonction des techniques impliquées on distingue les
méthodes :
o Basées sur les comportements :
- Innées : allaitement maternel
- Acquis : abstinence périodique, coïte
interrompue
17 Elisabeth wollast : Pratique et gestion de la
planification Familiale dans les PVD .ULB 2003 P 155
o Basées sur les techniques impliquées
- Appareils : durées courte : condoms ; diaphragme ;
- Médicaments : action locale : spermicide
Action générale : pilules, injection, implants. -
Chirurgie : vasectomie, Stérilisation tubaire.
Les critères de qualité d'une méthode
(18)
L'accessibilité : le pourcentage d'utilisatrices qui ont
accès à la méthode et aux services de PF
- L'efficacité : c'est le degré de
réalisation de la méthode, donc la capacité
d'empêcher la survenue d'une grossesse.
- La sécurité : la méthode est sure quand
elle n'entraîne pas d'effets défavorables ou dangereux.
- La tolérance : est liée à la rareté
des effets inconfortables, elle dépend à la fois de
l'utilisatrice et de la méthode.
- L'acceptabilité : c'est le pourcentage de personnes,
qui désirant débuter la
contraception, et après voir été
informées sur une méthode, décident de l'utiliser.
- La continuité : C'est le pourcentage des femmes qui
restent à utiliser la méthode
pendant une année.
- La réversibilité : C'est la rapidité du
retour à une fécondité normale à l'arrêt de
la méthode.
- Le coût : C'est le prix d'une méthode
contraceptive pour une utilisatrice suivie pendant un an.
18 ELISABETH Wollast ; Op. Cit. P 190
16 Tableau n° 1. Revue
des différents méthodes et / ou produits
contraceptifs.
Méthodes
|
Indication
|
Contre indication
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Contraceptifs injectables
|
La plupart des
femmes peuvent les employer
|
- Cardiopathie grave
- hypertension artérielle >à 16/10 cm hg
- cancer du sein - Hépatite virale - Nulligeste
- Grossesse en cours
|
- Très efficace
- Confidentielle
- Long terme de la grossesse
- utilisée à n'importe quel âge
- Souplesse dans
les visites de suivi
- Ne diminue pas
le lait maternel
- Empêche les grossesses ectopiques
|
- Changements de cycle menstruel
- Gain de poids
- Règles
prolongées
- Spottings,
- Aménorrhée
- Maux des têtes sévères
- Sécheresses vaginales (chez certaines femmes)
|
Dispositif intra
utérin (stérilet)
|
- Choix de la femme et / ou du couple
- Contre indication d'autres méthodes contraceptives
|
- Grossesse en cours
- Infection pelvienne aigue - Antécédent de
grossesse extra utérine (GEU) -Malformations utérines
importances
- Fibrome sous muqueux
|
- Méthodes
efficace (taux de grossesse accidentelle +0,1 à 3, 1%
femmes/an)
|
- Risque de GEU - Complication infectieuse
- Perforation
utérine
|
Hormonales : - Pilules
|
- Méthodes pour la plupart des femmes et à tout
âge
|
- Cardiopathie grave
- Hypertension
|
-Diminution de nombreuses affections
|
- Risque de frigidité - Infections mycosiques
|
|
|
artérielle
|
gynécologiques et
|
fréquentes
|
|
|
- Diabète
|
non
gynécologiques comme le cancer de l'endomètre de
l'ovaire, les fibromes etc.
|
- Atrophie de l'endomètre
- Hémorragie inter menstruelle
|
|
|
|
- Diminution des irrégularités des cycles, les
dysménorrhées etc.
|
|
Norplan
|
- Toute femme désirant la
|
- Cardiopathie grave
|
- Prévention de la grossesse à long
|
- Spotting, aménorrhée
|
|
contraception
|
- Hypertension
|
terme
|
- disagrement local
|
|
|
artérielle
|
- Confidentielle
|
- Problème
|
|
|
- Diabète
|
- Le taux de continuité bon
|
esthétique
|
|
|
|
-Efficacité excellente
|
|
|
|
|
(supérieure à
|
|
|
|
|
99,5%).
|
|
Méthodes
|
Indication
|
Contre indication
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Méthodes
|
- Choix
|
- Difficulté du
|
- Peu coûteux
|
- Taux d'échec
|
naturelles
|
volontaire du
|
couple à comprendre
|
- Pas d'effets
|
élevé
|
|
couple
|
la méthode
|
secondaires
|
- Exige une
|
|
- Possibilité
|
- Cycles irréguliers
|
|
maîtrise de soi-
|
|
d'utiliser une
|
- Troubles mentaux
|
|
même
|
|
autre méthode
|
-Infections génitales
|
|
- Réduction de la
|
|
- Conformité
|
fébriles
|
|
période sexuelle
|
|
avec certaines
|
- Grossesse contre
|
|
- Refus de
|
|
convictions
|
indiquée pour des
|
|
compréhension
|
|
religieuses
|
raisons médicales
|
|
- Méthodes exigeantes
- Taux d'efficacité chez la femme à cycles
irréguliers.
|
Méthode de
|
- Rapport sexuel
|
-Troubles mentaux
|
- Méthode facile
|
- Risque de EU
|
barrière
|
occasionnel et
|
- Infections génitales
|
- Responsabilité
|
- Complication
|
|
imprévu
|
|
de l'homme dans
|
infectieuse
|
|
- Contre- indication aux autres méthodes
|
|
la contraception (condom)
- Prophylaxie des
|
- Perforation
|
|
- Besoin contraceptif associer à la protection contre les
MST/VIH
|
|
MST
- Protection
contre le cancer et dysphasie du col utérin
|
|
CHAPITRE 3. PRESENTATION DE L'ENQUETE ET RESULTATS
3.1. METHODES DE COLLECTES DES DONNEES
Pour la collecte des données, les méthodes et
techniques suivantes ont été mises à contribution :
3.1.1. Méthodes utilisées
1. La méthode descriptive a permis de décrire la
situation sur la planification familiale dans l'aire de santé de la
8ème CEPAC Kasenga.
2. La méthode comparative a permis de comparer les
résultats de notre étude avec les données de la
littérature.
3.1.2. Techniques utilisées
1. La revue documentaire en consultant les ouvrages et autres
outils en rapport avec le sujet.
2. L'entretien en vue de l'évaluation des connaissances
des prestataires sur le sujet.
3. L'observation participative du niveau organisationnel du
service de PF au niveau du centre de santé 8ème CEPAC
Kasenga.
4. L'enquête au travers un questionnaire qui sera
administré aux femmes et aux prestataires du service de PF.
3.2. OBJECTIFS DE L'ENQUETE
1. Evaluer le niveau de connaissance des femmes sur les
méthodes contraceptives ;
2. Evaluer le niveau organisationnel des services de
Planification Familiale au niveau du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga ;
3. Apprécier l'impact des croyances culturelles et
religieuses sur l'utilisation des méthodes contraceptives.
4. Proposer un projet qui permettrait aux femmes de l'aire de
santé d'utiliser les méthodes contraceptives
3.3. POPULATION ET TAILLE DE L'ECHANTILLON
La population totale de l'aire de santé est estimée
à 18404 habitants soit environs 3067 ménages du fait que chaque
ménage est constitué de 6 personnes en moyenne.
Nous avons pris 5 % soit 153 femmes étant donné que
l'échantillon doit être compris entre 1 et 20 % de la
cible19.
Tableau n° : Détermination de l'échantillon
par avenues
N°
|
Avenues
|
Effectifs
|
Ménages
|
Proportion
|
Echantillon
|
1
|
KALUNDU
|
1323
|
189
|
0,07
|
11
|
2
|
KIVU
|
1498
|
214
|
0,08
|
12
|
3
|
BAVI
|
938
|
134
|
0,05
|
8
|
4
|
REBOISEMENT
|
1022
|
146
|
0,06
|
8
|
5
|
KITU NDU
|
1722
|
246
|
0,09
|
14
|
6
|
KAMANYOLA
|
1008
|
144
|
0,05
|
8
|
7
|
MEMBO
|
735
|
105
|
0,04
|
6
|
8
|
NYATUTWA
|
588
|
84
|
0,03
|
5
|
9
|
KINDU
|
1015
|
145
|
0,06
|
8
|
10
|
KABEGO
|
1323
|
189
|
0,07
|
11
|
11
|
GOMA
|
1029
|
147
|
0,06
|
9
|
12
|
LUMUMBA
|
700
|
100
|
0,04
|
6
|
13
|
KAKOMBE
|
1470
|
210
|
0,08
|
12
|
14
|
BIS MILAH
|
1001
|
147
|
0,05
|
8
|
15
|
SIMBA
|
931
|
133
|
0,05
|
8
|
16
|
REGEZA MWENDO
|
805
|
114
|
0,04
|
7
|
17
|
MUKULIMA
|
735
|
102
|
0,04
|
6
|
18
|
KASALI
|
561
|
80
|
0,03
|
5
|
TOTAL
|
18404
|
3067
|
100%
|
153
|
19 MAHESHE : Cours de démographie G2 2009
p22
3.4. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
3.3.1. Recrutement des enquêteurs
Nous avons recruté 18 enquêteurs soit un
enquêteur par avenue. Ils ont été recrutés sur base
de la connaissance du milieu, des capacités compréhensives et
surtout de la connaissance de la langue utilisée.
3.3.2. Briefing des enquêteurs
Les enquêteurs ont bénéficié d'un
briefing avant leur déploiement dans les avenues. Ce briefing a
porté notamment sur l'explication l'objectif de l'étude, la
compréhension du questionnaire d'enquête et la méthodologie
de l'étude.
3.3.3. Enquête proprement dite
Le point de départ de l'enquête était
l'habitation du chef d'avenue. La direction était indiquée par la
pointe d'un stylo par terre après qu'il soit jeté en l'air. Nous
avons remis le questionnaire aux responsables de chaque ménage en
respectant un pas de sondage égal N/n (N= nombre de ménage et n =
taille de l'échantillon).
Les enquêteurs ont été supervisés pour
se rassurer du bon déroulement de l'étude.
Pour les enquêtés, ne sachant ni lire, ni
écrire, les enquêteurs transcrivaient les réponses sur le
guide après traduction, lecture et explication du questionnaire.
3.3.4. Traitement des données
Les données ont été
dépouillées et saisies en Word. Leur analyse a été
faite en Excel.
3.5. PRESENTATION DES RESULTATS 3.5.1.
Caractéristiques des répondantes
Tableau n° 3 : Répartition des
répondantes selon les tranches d'âge.
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Entre 18-24 ans
|
63
|
41,2
|
Entre 25-35 ans
|
65
|
42,5
|
Entre 36-44 ans
|
25
|
16,3
|
Total
|
153
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 42,5 % de répondantes ont un
âge compris entre 25 et 35 ans, 41,2 % sont comprises entre 18 et 25 ans
et enfin les 25 % restantes sont âgées de 36 à 44 ans.
Tableau n° 4: Répartition des
répondantes selon leur état matrimonial
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Mariée
|
111
|
72,5
|
Union libre
|
5
|
3,3
|
Veuve
|
2
|
1,3
|
Divorcée
|
35
|
22,9
|
Total
|
153
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 5 femmes parmi les 153 soit 3,3 %
de répondantes vivent en union libre, 111 femmes soit 72,5 % de
répondantes sont mariées légalement, 35 femmes soit 22,9 %
de répondantes sont divorcées et 2 femmes soit 1,3 % de
répondantes sont des veuves.
Tableau n° 5: Répartition des
répondantes selon le niveau d'études
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans étude
|
35
|
22.8
|
Primaire
|
65
|
42.5
|
Secondaire
|
41
|
26.8
|
Supérieur
|
12
|
7.8
|
Total
|
153
|
100
|
Selon le tableau ci haut, 22,9 % de répondantes sont
analphabètes, 42.5 % ont fait l'école primaire, 26,8 % ont fait
l'école secondaire et 7,8 % ont fait les études
supérieures.
Tableau n° 6: Répartition des
répondantes selon la religion
Religion
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Catholique
|
32
|
20,9
|
Protestante
|
87
|
56,9
|
Adventiste
|
2
|
1,3
|
Musulmane
|
12
|
7,8
|
Autres
|
20
|
13
|
Total
|
153
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 32 femmes parmi les 153
enquêtées, soit 20,9 % sont de religion catholique, 87 femmes soit
56,9 % sont protestantes, 2 femmes soit 1,3 % sont adventistes, 12 femmes soit
7.8 % sont musulmanes et 20 autres soit 13 % sont dans d'autres religions non
citées dans ce tableau.
Tableau n° 7. : Répartition des
répondantes selon la profession
Professions
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ménagère
|
20
|
13,7
|
Salariée
|
35
|
22,8
|
Autres
|
98
|
64
|
Total
|
153
|
100
|
Selon le tableau précédent, 20 femmes soit 13 %
sont des ménagères, 35 femmes soit 22,8 % sont des
salariées et 98 femmes soit 64 % de répondantes sont sans emplois
stables ou autres.
3.5.2. De la connaissance des femmes sur les
méthodes contraceptives
Tableau n° 8: Répartition des femmes selon
leur connaissance sur la période féconde .
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Connaissent
|
10
|
26,1
|
Ne connaissent pas
|
113
|
73,9
|
Total
|
153
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 73,9 % de femmes
enquêtées ne connaissent pas leur période probable
où elles peuvent concevoir et 26,1 % connaissent.
Tableau n° 9: Répartition des femmes selon
leur connaissance sur les méthodes contraceptives
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Aucune méthode
|
21
|
13,7
|
1-2 méthodes
|
15
|
9,8
|
3-4 méthodes
|
38
|
24,8
|
Plus de 4 méthodes
|
79
|
51,6
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 13,7 % de
femmes ne connaissent aucune méthode contraceptive, 9,8 % connaissent 1
à 2 méthodes, 24,8 % connaissent 3 à 4 méthodes et
51,6 % connaissent plus de 4 méthodes.
Tableau n° 10 : Répartition des femmes selon
leur connaissance de la population cible PF.
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Connaissent
|
41
|
26,8
|
Ne connaissent pas
|
112
|
73,2
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 73,2 % de femmes
ne connaissent pas la population cible PF et 26,8 % connaissent.
Tableau n° 11 : Répartition des femmes selon
qu'elles ont déjà utilisé des méthodes
contraceptives.
Utilisation méthodes contraceptives
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
19,6
|
Non
|
123
|
80,4
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 19,6 % de femmes
ont déjà utilisé une méthode contraceptive et 80,4%
n'ont pas encore utilisé.
Tableau n° 12 : Connaissance des femmes sur les
avantages de la PF
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ne connaissent aucun avantage
|
80
|
52,3
|
Connaissent quelques avantages
|
62
|
40,5
|
Connaissent tous les avantages
|
11
|
7,2
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau nous constatons que, 52,3 % de
femmes enquêtées ne connaissent aucun avantage de la
planification, 40,5 % connaissent quelques avantages et 7,2 % connaissent tous
les avantages.
3.5.3. Résultats en rapport avec le niveau
d'organisation des activités PF dans l'AS
Tableau n° 13 : Répartition des femmes selon
qu'elles ont entendu parler de la PF.
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
132
|
86,3
|
Non
|
21
|
13,7
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 86,3 % de femmes
ont déjà entendu parler de la PF et 13,7 % n'ont pas encore
entendu parler.
Tableau n° 14 : Répartition des femmes selon
la source d'information sur la PF .
Sources d'information
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ecole
|
6
|
4,6
|
Structure de santé
|
37
|
27,4
|
Radio
|
10
|
7,8
|
Amies
|
69
|
52,3
|
Autres
|
10
|
7,8
|
Total
|
132
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 52,3 % de
femmes ont reçu pour la première fois les informations sur la PF
chez les amies, 4,6 % à l'école, 7,8 % à la radio et 27,4
% dans une structure de santé, 7,8 % autres sources.
Parmi les 42 femmes qui ont reçue l'information dans les
structures de santé 20 ont reçu cet information HA de
santé.
Tableau n° 15 : Niveau de satisfaction des femmes
ayant déjà utilisé le service de PF au centre de
santé 8ème CEPAC Kasenga.
Eléments de réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Mauvais
|
69
|
45,1
|
Bonne
|
53
|
34,6
|
Très bonne
|
31
|
20,3
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que parmi les
femmes qui ont utilisé le service de PF du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga, 45,1 % l'ont trouvé mauvais, 34,6.
% l'ont trouvé bon et 20,3 % l'ont trouvé très bon.
Tableau n° 15 : Résultats de l'observation sur
niveau d'organisation des activités PF.
Variables
|
Réponse
|
Existence d'animateurs sanitaires sur la PF dans l'aire de
santé
|
Dans l'AS il n'existe pas d'animateurs sur la PF, la
responsable du service PMI est en même temps animatrice
|
Existence des objectifs concernant l'utilisation PF
|
Pas d'objectifs fixé pour cette activité
|
Existence d'un local approprié
|
Le local utilisé est le même pour la CPS
et CPN
|
Existence de stock suffisant en intrants PF
|
Quelques intrants existent au CH et sont vendu aux femmes
qui le désirent
|
Existence du personnel formé sur la PF
|
La responsable de la CPS et CPN ont
été briffés par l'équipe de l a ZS sure la PF
|
3.7.1.4. Résultats en rapport avec les croyances
socioculturelles et religieuses sur la PF.
Tableau n° 16 : Raisons de non utilisation des
méthodes contraceptives par les femmes selon les femmes ayant
déjà entendu parler de PF.
Causes de non utilisation des contraceptifs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Péché
|
63
|
47,7
|
Tabou
|
7
|
5,3
|
Refus du mari
|
25
|
18,9
|
Gênante
|
30
|
22,7
|
Autres
|
7
|
5,3
|
Total
|
132
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que selon les
femmes qui ont des informations sur la PF, 47,7 % de femmes n'utilisent pas les
méthodes contraceptives car elles considèrent que c'est un
péché, 22,7 % n'utilisent pas car elles sont gênantes, 5,3
% n'utilisent pas pour des raisons diverses (expose à la
stérilité, mode, manque de temps, manque d'argent, etc.), 5,3 %
n'utilisent pas car c'est un tabou et 18,9% n'utilisent pas car leurs maris
refusent.
Tableau n°19 : Réaction des femmes instruites
vis-à-vis des méthodes contraceptives.
Réactions
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Indifférente
|
18
|
15,3
|
Motivées pour pratiquer
|
80
|
67,1
|
Moins intéressées
|
20
|
19,9
|
Total
|
118
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que parmi les 118
femmes ayant fréquenté l'école 67,8 % de femmes sont
motivées pour pratiquer la PF, 15,3 % sont indifférentes aux
méthodes contraceptives et 16,9 % de femmes sont moins
intéressées.
Tableau n° 19 : Réaction des femmes non
instruites vis-à-vis des méthodes contraceptives.
Réactions
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Indifférente
|
10
|
28,6
|
Motivées pour pratiquer
|
20
|
57,1
|
Moins intéressées
|
5
|
14,3
|
Total
|
35
|
100
|
Source : Notre enquête
A la lecture de ce tableau, nous constatons que parmi les
femmes non instruites 28,6 % de femmes sont indifférentes aux
méthodes contraceptives, 14,3 % de femmes sont moins
intéressées et 57,1 % sont motivées pour pratiques la
PF.
3.6. DISCUSSION DES RESULTATS
D'après notre enquête 87,7 % de nos
enquêtées ont un âge compris entre 18 et 35 ans, et parmi
ces répondantes 72,5 % sont mariées et 42,5% ont un niveau de
l'école primaire.
3.6.1. De la connaissance des femmes sur les
méthodes contraceptives
D'après les résultats de notre étude,
73,9 % de répondantes ne connaissent pas leurs périodes probables
de concevoir, 13,7 % ne connaissent aucune méthode contraceptive
(Tableau n° 9) et 52,3 % de femmes ne connaissent pas les avantages de la
PF (Tableau n° 12). Il serait surprenant de constater que les femmes de
l'aire de santé utilisent les méthodes contraceptives par le fait
qu'elles ne connaissent pas leurs avantages. Ceci nous pousse même de
dissocier le fait de citer les méthodes contraceptives, comme l'ont fait
plus de la moitié des enquêtées, de leur connaissance. En
effet, si elles connaissaient les méthodes contraceptives, elles
allaient forcément connaître les cibles (Tableau n° 10), ce
qui n'est pas le cas pour 73,2 %. Par ailleurs, notre étude a
montré que 80 % de répondantes n'avaient jamais utilisé
une méthode contraceptive.
Au vu des résultats de notre étude, nous
constatons que les femmes de l'aire de santé de 8ème CEPAC
Kasenga ont un faible niveau de connaissance sur les méthodes
contraceptives. Cette situation limite l'utilisation des méthodes
contraceptives dans cette aire de santé.
3.6.2. Du niveau organisationnel des activités de la
PF
Les résultants de notre étude nous montrent que
86 % de répondantes ont déjà entendu parler de la PF ;
malheureusement à partir des sources non appropriées, à
plus de 70 % (tableau n° ....); sources qui ne peuvent renforcer la
connaissance des répondantes. En effet, selon les résultats de ce
tableau, il n' ya que 27,4 % de répondantes qui ont reçu le
message sur la PF au niveau des structures sanitaires parmi lesquelles le
centre de santé 8ème CEPAC Kasenga. Au vu des
résultats du tableau n° 15, nous pouvons dire que les femmes ayant
reçu le message de la planification au centre de santé
8ème CEPAC Kasenga étaient moins nombreuses par le
fait le plus de 45,1 % avaient une opinion très négative au sujet
de l'organisation des activités dans ce centre. Cette situation s'est
même confirmée par les observations que nous avons faites (tableau
n° 16) où nous avons constaté notamment :
- Qu'il n'existe pas d'animateurs sur la PF au niveau de l'aire
santé pour
sensibiliser la population sur l'utilisation des méthodes
contraceptives ;
- Que les prestataires n'ont même pas d'objectif à
atteindre par rapport à cette
activité ;
- Le non disponibilité d'un local approprié pour
les causeries local utilisé est le même pour la CPS et CPN
Au total, nous constatons sur base des résultats de
notre étude que le service de PF au centre de santé n'est pas
bien organisés ; cette situation entraînant une faible utilisation
de ces services.
3.6.3. En rapport avec les croyances socio culturelle et
religieuse sur la PF
D'après notre enquête, parmi les 132 femmes qui
ont déjà entendu parler de la planification familiale et
où la majorité sont des protestantes (tableau n° 6), plus de
la moitié disent ne pas utiliser les méthodes contraceptives pour
des raisons socioculturelles notamment à 47,7 % elles considèrent
que c'est un péché et à 5,3 % elles considèrent que
c'est un tabou.
Au vu des résultats de notre étude, nous
constatons que les croyances religieuses et socioculturelles limitent
l'utilisation des méthodes contraceptives dans l'aire de santé
8ème CEPAC KASENGA.
CHAPITRE 4. LE PROJET DE SENSIBLISATION DES FEMMES SUR
L'UTILISATION DES METHODES CONTRACEPTIVES
4.1. JUSTIFICATION DU PROJET
Le service de PF organisé au centre de santé
8ème CEPAC Kasenga prévoit notamment les
activités sur la planification familiale. Ce sont des activités
importantes au cours desquelles, des couples sont sensés venir pour
recevoir des informations concernant les naissances désirables.
Suivant les données disponibles au niveau de ce centre
de santé et les résultats de notre une enquête, les
activités de planification familiale sont faiblement utilisées
par les bénéficiaires potentiels. En effet, les facteurs limitant
cette utilisation ont été identifiés à l'issue de
notre enquête.
Cette situation nous motive à élaborer ce projet de
sensibilisation des parents pour qu'ils comprennent l'importance de la
planification familiale et la pratiqué.
4.2. ZONE D'INTERVENTION ET CIBLES
Les activités de ce projet vont se dérouler dans
l'aire de santé 8ème CEPAC Kasenga en zone de
santé d'Uvira , territoire d'Uvira.
4.3. OBJECTIFS DU PROJET
4.3.1. Objectif global
Ce projet vise à contribuer à l'amélioration
de la santé de la reproduction des couples habitant l'aire de
santé de 8ème CEPAC Kasenga.
4.3.2. Objectifs spécifiques
1. Mettre en place des relais communautaires au niveau de l'aire
de santé ;
2. Renforcer les capacités techniques et logistiques de
ces animateurs dans les activités de sensibilisation ;
3. Sensibiliser les parents pour le changement des
comportements.
4.4. STRATEGIES
Nous proposons exécuter ce projet pour une durée
de douze mois. Nous comptons mettre en place au niveau de chaque avenue des
relais communautaires ; soit un relais pour quinze ménages. Leur
sélection se basera sur le volontariat et la disponibilité. Ils
seront dotés en matériels nécessaires pour travail. Ainsi,
ils pourront redynamiser les activités de sensibilisation par
l'organisation des visites à domicile. Ces relais travailleront sous la
supervision de l'infirmier titulaire du centre de santé.
4.5. RESULTATS ATTENDUS
1. Les animateurs sanitaires sont identifiés au niveau de
chaque avenue de l'aire de santé ;
2. Les animateurs sanitaires sont formés et
équipés pour exécuter les activités de
sensibilisation ;
3. les parents sont sensibilisés et fréquentent
régulièrement les séances de consultation sur la
planification familiale.
4.6. HYPOTHESES
Le taux d'utilisation de service de PF du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga est fonction de notamment :
1. du comportement et attitudes des prestataires affectés
dans ce programme par rapport notamment à l'organisation de ce service
;
2. du degré sensibilisation de la population ;
3. de la disponibilité et de la bonne gestion du
financement.
4.7 ACTIVITES
1. Tenir une séance de restitution des résultats
de l'enquête aux prestataires du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga ;
2. Tenir les séances d'information de la population en
vue de l'identification des animateurs sanitaires ;
3. Organiser des sessions de formation sur la communication
interpersonnelle en faveur de la planification familiale en faveur des
animateurs sanitaires ;
4. Doter les animateurs sanitaires en matériels
nécessaires pour les visites à domiciles (bottes,
imperméables, parapluies, torches, cahiers, stylos, etc.) ;
5. Organiser les visites à domiciles au niveau de l'aire
de santé ;
6. Organiser les missions de suivi et supervision des
activités des relais communautaires.
4.8. INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES
1. 100 % d'avenues de l'aire de santé disposent
d'animateurs sanitaires ;
2. 100 % d'animateurs sanitaires sont formés en
communication interpersonnelle sur la planification personnelle ;
3. 100 % d'animateurs sanitaires sont dotés en
matériels nécessaires ;
4. 100 % de visites à domiciles prévues sont
organisées dans les avenues ;
5. 100 % de parents sont sensibilisés sur les
activités de PF ;
6. 100 % de visites de supervision prévues sont
réalisées.
4.9. CHRONOGRAMME D'ACTIVITES
Principales activités
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Moi1
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M2
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M3
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M4
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M5
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M6
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M7
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M8
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M9
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M10
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M11
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M12
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Tenir une séance de restitution des résultats de
l'enquête
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Identification des animateurs sanitaires
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Organiser des sessions de formation sur la communication
interpersonnelle
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Doter les animateurs sanitaires en matériels
nécessaires pour les visites à domiciles
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Organiser les visites à domiciles au niveau de l'aire de
santé
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Organiser les missions de suivi et supervision des
activités des relais communautaires
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Evaluation
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4.10. SYNTHESE DU BUDGET
Activités
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Nombre/ Quantité
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Coût unitaire
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Durée requise
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Coût total
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Séances d'information
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9
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100 $ US
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1
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900 $ US
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Sessions de formation
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2
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1000 $ US
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1
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2000 $ US
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Logistique
|
-
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Forfait
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Forfait
|
3000 $ US
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Missions de suivi et
supervision
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36
|
50 $ US
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1
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1800 $ US
|
Total
|
7700 $ US
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre attention était attirée sur la faible
utilisation des méthodes contraceptives dans l'aire de santé de
8ème CEPAC Kasenga, une des aires de santé de la zone
de santé d'Uvira en territoire d'Uvira.
Dans ce travail, nous devrions répondre à la
question principale suivante : Quels sont les facteurs qui limitent
l'utilisation des méthodes contraceptives dans cette aire de
santé ?
Pour répondre à cette question, nous avons
estimé que cette faible utilisation s'expliquerait par :
1. Le manque d'information des femmes sur les méthodes
contraceptives ;
2. Le bas niveau organisationnel des services de Planification
Familiale du fait personnel peu formé en la matière ;
3. Les effets des croyances culturelles et religieuses des
femmes sur les méthodes contraceptives.
C'est ainsi qu'un questionnaire a été
élaboré et soumis à 153 femmes habitant cette aire de
santé pour la période de allant du 1er août 2009
au 1er sept 2009.
A l'issue de la saisie, de l'analyse et de
l'interprétation des résultats, nos hypothèses ont
été confirmées. Ainsi, nous concluons que dans l'aire de
santé de 8ème CEPAC Kasenga, la faible utilisation des
méthodes contraceptives est consécutive :
1. Au bas niveau de connaissance des femmes en matière de
planification familiale et d'espacement des naissances.
2. Au bas niveau organisationnel de services de planification
familiale par prestataires du centre de santé.
3. Aux croyances socioculturelles et religieuses des femmes
vis-à-vis des méthodes contraceptives.
Etant donné ce qui précède, nous
suggérons ce qui suit :
Aux Responsables des Ministère ayant
l'éducation dans leurs attributions : Renforcer les programmes
d'éducation pour tous orienté de préférence vers la
femme.
Au Responsable du Ministère de la santé
:
- Coordonner les sensibilisations de la population en
matières de PF et à tous les niveaux ;
- Elaborer les stratégies nationales et guides de nature
à dissuader les résistances de la communauté ;
- Elaborer une politique intégrant la PF dans le paquet
de santé communautaire.
Au Responsable de la zone de santé d'Uvira
:
- Mettre en place dans chaque avenue les animateurs sanitaires PF
; - Associer les autorités de base dans la sensibilisation de la PF.
Au Responsable du centre de santé
8ème CEPAC Kasenga :
- Améliorer le niveau organisationnel des activités
PF ;
- Utiliser tous les canaux de communication en matière de
PF y compris les canaux communautaires et des formations sanitaires ;
- Bien expliquer les difficultés et leurs bienfaits pour
sortir la femme de la torpeur des effets secondaires
|