Les paramètres biologiques sont des organismes qui
permettent de caractériser l'état d'un écosystème
et de mettre en évidence ses modifications naturelles ou
provoquées (Beaux, 1997). Parmi ces organismes on peut citer les
bactéries, les protozoaires, les champignons, la macrofaune, les algues
et les végétaux supérieurs.
Bactéries bioindicatrices de
pollution
Les bactéries utilisées comme bioindicatrices
de pollution sont réparties en 3 principaux groupes : les streptocoques
fécaux, les coliformes fécaux et les coliformes totaux. Les
coliformes sont d'origine fécale. Ils ne sont pas dangereux par eux
même, mais constituent des indicateurs de la présence des autres
micro organismes pathogènes (Ramade, 1982). On les retrouve
également dans les milieux pauvres en oxygène où les
bactéries sulfo-réductrices réduisent les
sulfates en sulfures et produisent l'hydrogène sulfuré d'odeur
caractéristique (Ramade, 1995).
Protozoaires des eaux polluées
Ils sont très fréquents dans les zones de
dégradation et de décomposition active. Il s'agit de quelques
flagellés, des ciliés et quelques organismes sessiles à
régime bactériophages. On note la présence des
rotifères dans les eaux fortement polluées (Ramade, 1995).
Champignons des eaux polluées
Les eaux chargées de matières organiques
renferment une riche flore fongique. Ces champignons requièrent
cependant la présence simultanée d'oxygène en
quantité suffisante et d'azote nitrique (Payne, 1986)
Macro faune caractéristique de
pollution
Elle concerne seulement la macro faune
invertébrée benthique ou périphytique qui comprend les
espèces vivantes au niveau de l'interface eau-sédiment dans
certaines conditions. Ces organismes sont importants car certains d'entre eux
sont sensibles à différents niveaux de pollution (Moore,
1979).
Algues des eaux polluées
Dans les eaux désoxygénées suite
à une pollution organique, les algues disparaissent totalement.
Cependant, lorsque le taux d'oxygène reste suffisant, les
micro-organismes décomposeurs libèrent des nitrates et phosphates
à partir de la matière organique de l'effluent ; enrichissant
ainsi le milieu en éléments nutritifs. Ceci favorisera à
long terme la pullulation des algues. Il y a dans ce cas, une augmentation de
densité de la biocénose algale tels que les Diatomées,
certaines algues vertes et les algues bleues (Radoux et al, 1995).
Végétaux supérieurs
Il s'agit des plantes aquatiques et périaquatiques qui
caractérisent les milieux pollués. On peut citer entre autres
Ceratophyllum, salvinia, Eichhornia (jacinthes d'eau), Ipomoea
aquatica, Cyperus papyrus, Echinochloa colona, Echinocloa pyramidalis, Pistia
stratiotes (Laitues d'eau), Leersia hexandra, Enydra fluctuans
(Dejoux, 1988). Certaines de ces plantes indicatrices de la pollution des eaux
supportent de fortes charges polluantes, et sont utilisées pour
l'épuration naturelle des eaux usées dans les stations de
traitement des eaux usées. C'est le cas de Pistia stratiotes,
Salvinia sp., Ipomeea aquatica, Enydra fluctuans, Hydrocotyle umbellata et
certaines Lemnacea (Lemma, Sprirodela, Wollffia) (Charbonnel,1989 ;
Agendia,1995; Crites & Tchobanoglous,1998 tous cités par Kengne,
2000).