CHAPITRE 2.0 : REVUE DE LA LITTÉRATURE
2.1 Définitions
Auto épuration : ensemble des
processus biologiques, chimiques et physiques permettant à un
écosystème aquatique équilibré de transformer ou
d'éliminer les substances (essentiellement organiques) qui lui sont
apportées. Les organismes vivants (bactéries, champignons,
algues...) jouent un rôle essentiel dans ce processus.
L'efficacité augmente avec la température et le temps de
séjour. La capacité d'auto épuration d'un système
peut être inhibée. Elle dépend aussi des conditions du
milieu: température, équilibre en sels minéraux et en
matières organiques, et de l'absence de substances toxiques paralysant
l'activité microbienne.
Bassin versant : surface d'alimentation d'un
cours d'eau ou d'un lac. Le bassin versant se définit comme l'aire de
collecte considérée à partir d'un exutoire, limitée
par le contour à l'intérieur duquel se rassemblent les eaux
précipitées qui s'écoulent en surface et en souterrain
vers cette sortie.
Eaux usées : eaux transportant des
déchets résidentiels et industriels ; mélange d'eau et de
matières solides en suspension ou de matières solides
dissoutes.
Eutrophisation : processus naturel
d'enrichissement des lacs, des rivières et des étangs en
éléments nutritifs dissous, stimulant la croissance des algues et
d'autres plantes microscopiques.
Gestion des eaux : étude,
planification et surveillance des ressources en eau ; application de techniques
de développement et de contrôles quantitatifs et qualitatifs en
vue d'utiliser de façon polyvalente et à long terme les diverses
formes de ressources hydriques.
Pollution de l'eau : introduction de
déchets industriels et institutionnels et d'autres matières
nocives ou nuisibles, en quantité suffisante pour entraîner une
dégradation mesurable de la qualité de l'eau.
Gestion intégrée des ressources en
eau : la gestion intégrée des ressources en eau est un
processus qui favorise le développement et la gestion coordonnés
de l'eau, des terres
et des ressources connexes, en vue de maximiser, de
manière équitable, le bien-être économique et social
en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité
d'écosystèmes vitaux (GWP, 2000)
2.2 Ecologie des Rivières Tropicales
Les milieux aquatiques se divisent en deux groupes :
- les écosystèmes marins dont l'ensemble constitue
un macro écosystème appelé océan mondial, ils
présentent une concentration en sel proche de 35g/l;
- les écosystèmes d'eau douce ou limniques
constitué de l'ensemble des eaux courantes, stagnantes et lacustres
continentales, contrairement à l'écosystème marin, les
eaux continentales sont plus diluées et présente une variation
spatiale autant dans la concentration que dans la composition. La concentration
en sel peut être de 100 à 1000 fois moins importante que dans les
océans (Payne, 1986).
Les écosystèmes limniques se divisent en deux
groupes:
· les écosystèmes lentiques (lacs,
étangs et marais)
· les écosystèmes lotiques (fleuves,
rivières, torrents...)
Les eaux lotiques, sujet de notre travail, sont des
systèmes ouverts forts dépendants des systèmes voisins.
Ils sont très influencés par l'environnement terrestre et sont
peuplés par des communautés qui à tous les niveaux
trophiques sont tributaires des matériaux allochtones transportés
par le courant (Payne, 1986). Elles peuvent être divisées en trois
régions:
> Le crénon: région de sources
et de leurs émissaires. La température y est peu variable et les
végétaux sont surtout des algues et les mousses ;
> Le rithron: partie supérieure du
cours d'eau représenté par les ruisseaux et les
petites rivières ;
> Le potamon: partie inférieure du
cours d'eau, située à l'embouchure.
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