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UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION B.P
832 KINSHASA
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OPTION ECONOMIE MATHEMATIQUE
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MEMOIRE
Sciences E
Pour obtenir le titre de Licencie en
conomiques
Présenté et soutenu
publiquement
MESKIA MAVANGA Jeremy-Ngankwey
Février 2010
IMPACT DU COUT DES SOINS DE
SANTE DES MENAGES A KINSHASA
Cas du paludisme
Directeur de mémoire : MVUDI MATINGU
Séraphin, Professeur et Doyen de la faculté des sciences
économiques et de gestion, Professeur à l'Université de
KONGO, à l'université William BOOTH
Jury:
MUKENDI MULUMBA KABAMBA : Professeur à la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion , Lecteur
SHIDI Hortense IHEMBA, Chef des Travaux
à la Faculté des sciences Economiques et de Gestion,
Rapporteur
(c)
jeremymeskia@yahoo.fr ,
avril 2010
In memoriam
Seigneur, bénis tous ceux qui m'ont porté,
soutenu, et encouragé,... parents, amis et bienfaiteurs. Eternelle
félicité à Rolyne MESKIA et Maguy MESA.
Dédicace
A toi mon Dieu Tout Puissant, pour ton amour, ta
grâce et ton assistance sans fin. Je lève mes yeux vers toi et le
secours me vient oh Eternel qui a fait les cieux et la terre. Seigneur tu es un
bouclier pour moi, tu es ma gloire, celui qui relève ma tête.
A mes parents Roslin MES'KIA BUSULU et Rose
LUZINGU MALELE et vous mes frères et soeurs, parce qu'il
est impossible de trouver des qualificatifs et de mots à la hauteur de
l'amour et soutien que vous nous avez toujours témoigné.
A toi Solange EMBALU; cette affection et cette
persévérance que tu ne cesses de me témoigner m'ont
encouragé durant ce temps d'amitié.
Résumé
A la suite de la crise financière des années 80,
les gouvernants de la RDC a été contraints de modifier ses
structures sanitaires. Cette politique entrainera l'essor de nombreuses
études sur la demande de soins de sante en RDC. Ces études se
sont intéressées a l'aspect coût monétaire et non
monétaire de la demande de soins ainsi qu'aux dépenses des
ménage au des prestations des soins. Cependant, elles ont
négligé les différents systèmes d'assurance maladie
et les différentes étapes ou dépenses entreprises par les
ménages pour soigner la malaria : c'est l'impact du
coût. L'originalité de ce mémoire
découle du fait qu'il analyse d'une part, les recours aux soins et les
dépenses de sante et d'autre part, fait ressortir les relations qui
existent entre les dépenses des ménages et les soins du paludisme
d'un échantillon représentatif de la population du quartier MBUKU
dans la commune de Lemba dans ville de Kinshasa en 2010, l'analyse par le
logiciel SPSS a été utilises pour étudier l'impact du
coût des soins de santé. Les résultats montrent que les
dépenses des soins de santé prennent une part importante sur les
dépenses mensuelles totales des ménages.
Mots cles: Impact coût des soins de
santé, ménages, paludisme
Abstract
Since the financial crisis of the early 80s, controlling them
of the RDC was constrained to modify are medical structures. This policy wills
entrain the rise of many studies on the request for care of health in RDC.
These studies were interested has the aspect cost monetary and nonmonetary of
the request for care like to the household expenses to services of the care.
However, they neglected the various systems of sickness insurance and the
various stages or expenditure undertaken by the households to look after the
malaria: it is the impact of Co û T.
The originality of this memory rises owing to the fact that it
analyzes on the one hand, the recourse to the care and the expenditure of
health and on the other hand, emphasizes the relations which exist between the
household expenses and the care of the paludism of a sample representative of
the population of district MBUKU in the commune of Lemba in town of Kinshasa in
2010, the analysis by software SPSS was use to study the impact of Coût
of the care of health. The results show that the expenditure of the care of
health takes a significant share on the total monthly expenditure of the
households.
Keywords: Impact Coût of the care of health, households,
paludism
REMERCIEMENTS
Au seuil de ce travail, nous avons l'obligation morale
d'exprimer nos sentiments de gratitude et de profonds remerciements à
tous ceux qui nous ont apporté leur concours tout au long de notre
formation et pendant la réalisation du présent travail, il s'agit
notamment du Professeur MVUDI MATINGU Séraphin et du Chef des Travaux
Madame SHIDI Hortense IHEMBA, grâce à qui, nous avons
élevé le niveau de cette dissertation.
A travers la maison Alma Divinatio,
nous présentons nos vifs remerciements ainsi qu'à tout le
personnel pour leur soutien aussi divers qu'il soit.
Aux familles KENE-KENE, MULONGO Ruphin et Ruth MAFUTA,
MUNZADI, OKANA, ODIO, BANITA, MUKIDI, NGANKWEY, MESIA et KILEBA, dont nous ne
saurons passer sous silence l'amour et l'affection qu'elles ne cessent de nous
faire preuve. Nous leurs sommes reconnaissant pour leur soutien et sacrifice
durant cette période.
A nos frères et soeurs : Rosine, Méroline,
Valantine, Ndongo, Tshioka, Meski, Mukabaya, Matondo, Nsaniang, Laetitia,
Ernest, Axel, Noëlla, Priscile, Emanuel, Grâce, Ruphine,
Plamédie, Taty, Mude, Alain, Jacques, Jackie, Reby, Valentia, Anderson,
Armande, Irène Kilole, Niclette Mesa, Deyna, et Papy Mulongo, nous leurs
exprimons nos sincères gratirudes.
A tous les amis : Renette KULONGA, Rossy Milwan, Elvis
Mwaymba, Flory Mungobila, Tshibo Mayeye, Françi Soka, José
Munkweme, Gedéon Milwan, Nseye, Yves Ibanga, Alpha Ntal, Guylain Sanga,
Mariette Mane, Gisel Andaka, Ruth Olenu, Sabrina Okima, Yav Samushet, Bibi,
Yalowando, Bopol, Christ Digonda, Landry Mavila, Cyril
Pardon, David Mubwa, Hongerence Kitoko, Sandrine et Mama
Munkweme, Nous avons la profonde joie de leur exprimé
nos
sentiments les meilleurs.
Ils sont nombreux ceux qui ont droit à notre gratitude,
leur nombre nous plonge dans l'embarras et nous nous demandons par qui
commencer tant qu'il est difficile d'estimer et d'évaluer l'appui moral
et matériel qu'il n'ont cessé de nous apporter tout au long ce
cursus qui a tant duré.
Aux uns et aux autres de nos lecteurs, nous demandons de ne
pas nous tenir rigueur pour les imperfections et autres erreurs
matérielles qui se seraient, indépendamment de notre
volonté, glissé dans ce travail. Qu'ils veillent bien nous en
excuser.
TABLE DES MATIERES
in memoriam 2
dedicace 3
remerciements 6
table des matieres 7
0. introduction 11
0. 1. problematique 11
0.2. objectifs de l'etude 13
0.3. hypothese de travail 13
0.4. choix et interet du sujet 14
0.5. delimitation du sujet 14
chapitre premier: generalites sur le paludisme 15
1.1. definition des concepts 15
1.1.1. paludisme 15
1.1.2. cout 16
1.1.2.1. definition: 16
1.1.2.2. types de couts 16
1.1.3. menage 18
i.1.3.1. sorte de menages 18
1.1.3.2. budget du menage 18
1.2. situation du paludisme en rdc 19
1.2.1. especes plasmodiales 19
1.2.2. principaux vecteurs 19
chapitre deuxieme : politique et systeme de sante en rdc 21
2.1. politique de sante en rdc 21
2.2. structure du systeme medico-sanitaire 22
2.2.1. services du gouvernement 22
2.2.2. services medicaux des societes privees 22
2.2.3. organisations philanthropiques medicales 23
2.3. mission et organisation du systeme medico sanitaire 23
2.3.1. niveau central 23
ii.3.2. niveau intermediaire 24
2.3.3. niveau peripherique 24
2.4. role de l'etat dans le secteur de la sante 26
2.5. types de systeme medico sanitaire 26
2.5.1. systeme formel 26
2.5.2. systeme informel 27
2.6.1. personnel de sante 27
2.6. 2. infrastructures 28
2.6.3. decentralisation et deconcentration 28
2.7. financement du secteur de la sante en rdc 29
2.8. probleme des tarifications 30
chapitre troisieme : verification empirique du cout des soins de
sante contre le paludisme 32
3.1. presentation du quartier mbuku 32
3.1.1. configuration historique 32
3.1.2. aspect geographique 32
3.1.3. subdivisions administratives 32
3.1.4. aspect socio-economique 33
3.1.5. population 33
3.2. methodologie de la collecte et traitement de donnees 33
3.3. presentation des resultats 34
3.3.1. caracteristiques socio-demographiques des menages enquetes
34
3.3.1.1. taille des manages 34
3.3.1.2. niveau d'instruction du chef de menage 34
3.3.1.3. occupation du chef de menage 34
3.3.2. depenses mensuelles des menages 34
3.3.2.1. depenses alimentation (dal) 34
3.3.2.2. depenses la scolarisation (dscol) 34
3.3.2.3. depenses des soins de sante (dss) 35
3.3.2.4. depenses des loyers (dloy) 35
3.3.2.5. depenses des transports (dtrans) 35
3.3.2.6. depenses d'equipement (dequi) 35
3.3.2.7. depenses d'habillement (dhab) 35
3.3.2.8. depenses le transfert (dtrans) 36
3.3.2.9. depenses de consommation d'eau (deau) 36
3.3.2.10. depenses de consommation d'electricite (delect) 36
3.3.2.11. depenses pour le bois (dbois) 36
3.3.2.13. depenses pour la communication (dcom) 36
3.3.2.14. depenses de loisir et boisson (adlb) 37
3.3.2.15. depenses mensuelles totales des menages (dmtm) en fc
37
3.3.3.1. depenses pour la consultation (dcon) 37
3.3.3.2. depenses pour le laboratoire 37
3.3.3.3. depenses d'hospitalisation 38
3.3.3.4. depenses de non hospitalisation 38
3.3.3.5. depenses pour le controle 38
3.3.3.6. depenses des medicaments 38
3.3.3.7. autres depenses 38
3.3.3.8. depenses totales des soins de sante pour le paludisme
39
3.3.4. autres aspects lies au paludisme 39
3.3.4.1. lieu des soins 39
3.3.4.2. medicaments prescrits 39
3.3.4.3. jours de travail perdus 39
3.3.4.4. connaissance du mode de transmission du paludisme 40
3.3.4.5. connaissance des moyens de lutte contre le paludisme
40
3.3.5. impact du cout economique des soins du paludisme 40
conclusion 41
bibliographie 43
annexe 50
LISTE DES ABBREVIATIONS
AS : Aire de Santé
BCZS : Bureau Central de Zone de Santé
CS : Centre de Santé
FC : Franc Congolais
IST : Infection Sexuellement Transmissible
K : Capital
L : Travail
OMD : Objectifs du Millénaires pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de le Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PEV : Programme Elargie de Vaccination
PIB : Produit Intérieur Brut
PNLP : Programme National de lutte contre le Paludisme
RDC : République Démocratique du Congo
SPSS : Statistical Pactkage for the social Science
SSP : Soins de Santé Primaire
ZS : Zone de Santé
0. INTRODUCTION
0. 1. PROBLEMATIQUE
Le développement socio-économique d'un pays
dépend de plusieurs facteurs dont la santé. Ce dernier est un
secteur fondamental qui occupe une place de choix dans le développement
des nations, dans la mesure où la santé affecte directement la
croissance économique en agissant sur le facteur travail (L) et capital
(K).
Pour cela, les pays du monde entier s'investissent pour
améliorer la santé de leurs populations en améliorant
leurs conditions de vie et en luttant contre les maladies susceptibles
d'empêcher la croissance économique et le développement
durable en général. Parmi ces maladies, nous pouvons citer : la
tuberculose, le VIH/SIDA et le paludisme qui sont les grandes maladies à
combattre dans le cadre des objectifs du millénaire du
développement d'ici 2015, (4ème OMD).1
A propos du paludisme, d'aucun n'ignore que cette maladie fait
partie du paysage tropical et subtropical du globe terrestre, en particulier
ceux de l'Afrique sub-saharienne ainsi que de quelques régions
tempérées méditerranéennes. Elle est la maladie la
plus meurtrière du monde plus que le VIH/SIDA. Elle menace en permanence
40% de l'humanité, soit deux milliards d'individus.2
Selon les estimations de l'OMS faites sur 30 pays d'Afrique,
le paludisme attaque 96 millions de personnes chaque année et cause 1
à 3 millions de morts chez les enfants de moins de 5 ans.3
Toujours selon l'OMS, le paludisme serait responsable de 59% des motifs
externes de consultation chez les enfants de moins de 5 ans, 41% des motifs de
consultation chez les femmes enceintes, 54% des motifs d'hospitalisation chez
les femmes enceintes.4 Il serait une de grandes causes
également du dépeuplement et de la dégradation de la
qualité de vie aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural de la RDC
et de pays sub-saharienne en général.5
Pourtant les vecteurs du paludisme sont connus ainsi que les
médicaments pour soigner cette maladie.
1 FMI, OCDE, ONU, Banque Mondiale, Rapport sur les
Objectifs du millénaire de développement trouvable sur
WWW.paris21.org/betteworld
2 MULUMBA MADISHALA M.D. Paul., Eléments de
Protozoologie Médicale, Kinshasa, Médiaspaul, Collection
Publications Universitaires, 2006, p.17-45
3 Idem
4 OMS, Profil Entomologique du paludisme en
RDC, Septembre 2007, p.6
5 MULUMBA MADISHALA M.D. Paul., Op.cit, p.
17-45
En RDC, le paludisme fait partie des trois grandes causes de
morbidité et de mortalité. Son impact sur la réduction de
la capacité au travail (invalidation ou absentéisme) et sur
l'économie en général n'est pas encore bien
évalué.
En absence de cette maladie, la demande de soins de
santé dans les ménages sera moindre. En Outre, nous savons qu'en
RDC, les soins de santé sont essentiellement financés par les
ménages.
Par ailleurs, la RDC, pays du Tiers-Monde dont le revenu par
tête d'habitant est difficile à déterminer à cause
du caractère naturel de son économie et des rapports
monétaires non encore développés ;6 la
consommation annuelle par ménage est estimée à 1735$ dans
les villes. Ce chiffre cache de grandes disparités suivant les types des
ménages : elle est de 1450$ pour les "ménages privés
informels" contre 2360$ pour les "ménages publics" qui sont les mieux
nantis.7 La consommation annuelle des ménages (y compris
l'autoconsommation et les loyers imputés) est de 2055 $, cela prouve que
la population congolaise vit en dessous du seuil de
pauvreté.8 Néanmoins le revenu moyen mensuel pouvait
se chiffrer à 97,5 USD par ménage en 2006, soit un revenu
dépensé par jour et par personne de 0,85$ US.
Dans ces revenus, il n'est pas impossible que les
dépenses de soins de santé liées au paludisme soient un
fardeau insupportable par les ménages.
La ville de Kinshasa connait un taux de paludisme très
élevée, lié généralement à
l'insalubrité, à la présence des eaux de marées,
des eaux stagnantes partout dans la ville. De nombreuses structures sanitaires
existantes, pratiquent une discrimination de prix pour soigner cette maladie,
avec une incidence certaine sur les dépenses des ménages dans
cette ville. Mais cette incidence n'a pas encore fait l'objet d'une
évaluation dans les études que nous avons lu. C'est pour cette
raison que nous avons voulu tenté d'en évaluer.
Notre préoccupation est d'analyser ou d'étudier
l'impact du coût des soins de santé relatif au paludisme dans les
ménages kinois du quartier MBUKU de la commune de KISENSO.
6 BAKAFWA WASHIKONA, Economie de Pays en
Développement, G2, UNIKIN, FASEG, 2005, p. 33
7 Projet CRI (Country of Return Information- information sur le
pays de retour). Fiche pays : RDC, mai 2007. Adresse par courrier
électronique :
return@vluchtelingenwerk.be
8 Document Stratégique de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté, Juin 2006, 38 pages
0.2. OBJECTIFS DE L'ETUDE 0.1.1.
Objectifgénéral
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer le poids des dépenses liées aux soins de
santé du paludisme dans les dépenses mensuelles des
ménages en vue de proposer certaines stratégies des luttes contre
le paludisme.
0.1.2. Objectifs spécifiques
Cette étude se propose comme objectifs spécifiques
d'évaluer:
+ Le coût des soins de santé relatif au paludisme
pour les ménages du dit quartier; et
+ Sa part dans les dépenses des ménages.
0.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL
Partant des nos objectifs spécifiques, notre
hypothèse s'énonce sont comme suit: Les dépenses de
santé pour le traitement du paludisme prennent une part importante dans
les dépenses mensuelles des ménages.
0.4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 0.3.1.
Méthodes
S'agissant de méthodes,9 nous estimons recourir
aux méthodes statistiques et analytiques.
· La méthode analytique nous permet d'analyser les
résultats obtenus afin de faire les prévisions si possible;
· La méthode statistique, nous aide à
regrouper les données de ménages dans le but d'élaborer
les calculs des coûts économiques de la malaria et les tableaux de
synthèse.
0.3.2. Techniques
GRAWITZ et PINTO soutiennent que les techniques sont des outils
à la disposition de la recherche, elles sont limitées en nombres
et sont connues à la plupart de sciences.10 Pour
élaborer ce travail, nous avons fait usage de techniques suivantes :
- Techniques documentaires : ces techniques
permettent d'accéder à des recherches antérieures
grâce aux documents (journaux, rapports annuels etc.) ;
9 ARON R., La lutte des classes, Gallimard, Paris,
1964, p.72
10 Madeleine G, et Roberto P., Méthode en
Sciences Sociales, 8ème édition, Dalloz, Paris,
1990, p.2
- Interview: elle vient compléter les
informations que les techniques qualitatives ne nous ont pas fournies ;
- Techniques d'échantillonnages :
nous avons procédé à un sondage aléatoire simple
auprès d'un échantillon des ménages et des personnes
vivants avec le paludisme afin d'analyser les résultats des variables
retenus.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La justification de cette étude réside
essentiellement dans l'analyse comparative des coûts économiques
relatifs aux soins du paludisme sur les dépenses effectives des
ménages contre cette maladie.
Le choix du sujet de recherche est judicieux, dans la mesure
où la variation des dépenses des ménages, due au revenu
par tête d'habitant qui est difficile à déterminer, peut
influencer négativement la qualité de soins de santé. En
outre, la non urbanisation, les érosions, les trous, les eaux
stagnâtes, la localisation sur la colline du quartier où est
porté notre choix sont de faits saillants de notre étude.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Nous délimitons notre travail dans un cadre temporel
et spatial. Par rapport au temps, elle couvre la période allant
d'octobre à décembre 2010 ; période de reproduction des
anophèles a cause grandes pluies.
Par rapport à l'espace, notre étude ne concerne
que des ménages qui ont souffert du paludisme qui habitent au quartier
MBUKU dans la commune de KISENSO.
0.6. CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis, l'introduction et la conclusion, le travail est
réparti en trois chapitres. Le premier porte sur les
généralités; le deuxième parle de la politique et
du système de santé en RDC et le troisième est
consacré à la vérification empirique du coût des
soins de santé contre le paludisme.
Chapitre Premier: GENERALITES SUR LE PALUDISME
Ce chapitre présente les
généralités sur le paludisme, analyse comment la RDC peut
contrôler le paludisme et étudie ensuite la manière dont on
peut faire reculer le paludisme.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1.1. Paludisme
1.1.1.1. Définition du paludisme
Selon le dictionnaire de médecine Flammarion, le
paludisme vient du mot latin palus, qui signifie marais et en anglais malaria;
maladie fébrile, parasitaire, endémique et cosmopolite due
à un protozoaire, sporozoaire du genre plasmodium transmise par la
piqûre de la femelle hématophage d'un moustique du genre
anophèle.
Le paludisme selon l'encyclopédie est une maladie
parasitaire produite par un protozoaire parasite du sang et transmise par un
moustique des régions chaudes et marécageuses.
Le dictionnaire médical stipule que le paludisme est
une maladie infectieuse endémique provoquée par des parasites du
genre plasmodium et transmise à l'homme par la piqûre des femelles
de moustiques du genre anophèles.11
1.1.1.2. Historique du paludisme12
Les connaissances empiriques des alchimistes au
moyen-âge avaient permis l'établissement des liens de
causalité entre la redoutable affection fébrile et
proximité des marécages d'où l'expression «
fièvre des marais » d'une part, mal aria ou mauvais air,
d'autre part, dont dérivent respectivement les termes synonymes de
paludisme.
En 1650, l'écorce d'un arbuste sauvage, quinquina,
importé du Pérou où les autochtones l'utilisaient depuis
des temps immémoriaux, a permis aux européens d'accéder
enfin au traitement de la malaria.
En 1820, deux chimistes, Pelletiers et Caventou, isolent de
l'écorce de quinquina une trentaine d'alcaloïdes dont les
célèbres quinines et quinidines. En 1880, un biologiste, Laveran,
découvre dans les globules rouges des patients atteints de la malaria le
protozoaire responsable de cette inffection qu'il baptisa du nom Plasmodium et
obtint pour cette découverte le Prix Nobel de médecine.
En 1898, Bignama, puis Grassi en 1899, décrivent le
cycle complet des plasmodiums chez l'anophèle. Le développement
hépatique des plasmodiums chez l'être humain est
démontré en 1948 par Shortt et Garnham.
De 1820 jusqu'à 1940 environs, aucun progrès
thérapeutique n'avait été réalisé, mais peu
avant la seconde guerre mondiale, la chloroquine, premier antipaludique de
synthèse, est préparé et ouvre la voie à toute une
série de dérivées.
En 1957, le recherches sont entreprises dans le monde par
l'OMS. Après des succès rapides surtout en zone subtropicale et
tempéré, dans les pays développé, dans les Iles,
les progrès deviennent lents, en particulier dans les pays
déshérités.
En 1961 lors de la découverte de P. Facifarum
résistantes aux amino-4-quinoléines, antipaludiques de
synthèse largement utilisés, et leur extension au monde et
actuellement inquiétante ; alors qu'en 1968 un programme de lutte est
redéfinit afin d'éradiquer les effets de la maladie
(mortalité et morbididté). A présente, la recherche est
orientée vers la lutte anti vectorielle, le traitement curatif et
prophylactique (résistance aux insecticides) sont d'ordre technique mais
aussi économique, le traitement requiert de nouveau produit efficaces
contre les souches de P. Falciparum résistantes aux amino-4-
quinoléines, et des antipaludiques visées
exoérythrocytaire.
I.1.1.3. Cause du paludisme
Les causes du paludisme sont d'une part naturelles et d'autre
part anthropiques. Les causes naturelles sont : la sécheresse et
l'inondation ; et les causes anthropiques sont : les barrages, les
étangs, l'irrigation, la déforestation, et l'amélioration
de l'habitation.
1.1.2. Coût
1.1.2.1. Définition:
Au sens figuré, le coût est une valeur, un prix
estimé des biens et services; fondée sur la comparaison des
revenus, pendant une période données. Selon les
économistes, le coût désigne une dépense de
l'entreprise nécessaire à la réalisation de sa
production.
1.1.2.2. Types de coûts13
D'une manière générale le coût d'une
maladie comprend :
A. Coûts directs
13 Jean IVE CAPUL et Olivier Garnier.,
Dictionnaire d'Economie et de Sciences sociales, Paris, Hatier, p.100
Il est généralement impossible de calculer la
somme des coûts réels de cas de maladie, c'est pourquoi nous
allons utiliser le coût explicite14 par malade
c'est-à-dire le coût qui se réfère aux
dépenses effectivement liées au paiement d'un épisode de
maladie. Ce coût est aussi variable selon le cas, et comprend : les
coûts de consultation, de médicament, de l'hospitalisation, de
transport, etc.
- Coût de traitement : ce
coût englobe les dépenses consacrées à l'achat de
médicament prescrit par le médecin après la confirmation
d'un diagnostic;
- Coût de consultation: ce
sont les dépenses effectuées par le malade avant d'être
reçu par un médecin ;
- Coût de laboratoire : par
coût de laboratoire, il faut considérer les dépenses
engagées par le test de laboratoire afin d'infirmier ou de confirmer le
diagnostic posé;
- Coût de transport: ce sont
des frais payés par le malade pour se rendre à l'hôpital
;
- Coût d'hospitalisation : ce
sont les frais engagés par le malade quand il est interné
à l'hôpital pour un suivi permanent;
- Coût de traitement : ce
coût englobe les dépenses consacrées à l'achat de
médicament prescrit par le médecin après la confirmation
d'un diagnostic;
B. Coûts indirects
Le coût indirect est la somme exprimé en
unité monétaire du travail. Cela se compose de frais annexe. Ce
coût peut être considéré comme implicite et fixe dans
le cas des malades prises en charges par la société,15
et ces coûts concernent les catégories de population ayant une
fonction productive pour la société, car un patient malade sera
toujours contraint de suspendre son activité professionnelle pendant une
période, ce qui est préjudiciable pour l'employeur et
indirectement pour la société.
Pour les économistes, ces coûts sont
considérés comme véritable coût social par les
pertes potentielles de production. Autrement dit, la maladie a un coût
qui prend en compte non seulement les frais médicaux mais aussi le
travail potentiellement perdu.
Dans ce cadre, ces coûts peuvent aussi entrer en compte
ce que les auteurs anglo-saxons appellent les effets intangibles.16
Il s'agit ici d'évaluer les effets du paludisme sur la qualité de
la vie (la morale de patient ou de son entourage, l'angoisse, les pertes
effectives, souffrances, etc....). Les effets liés à
14 LUKUSA DIA BONDO., Notes de Cours d'Economie
Politique II, G2, UNIKIN, FASEG, p. 67
15 LUKUSA DIA BONDO., Op.cit
16 BERSNIAK A et DURU G, Op.cit. p.77.
la perte de bien-être sont réels mais difficiles
à évaluer en terme monétaires, c'est pourquoi ils sont
souvent oubliées dans les différents études sur le
coût d'une maladie dans une société et par
conséquent guider les médecins de la politique sanitaires.
C. Coût Total
Il représente la somme des coûts directs ou
Coût fixes ou encore implicite et le coût indirects d'un
épisode de paludisme.17 Il est possible de calculer par
patient ou par maladie dans une unité de lieu comme la région ou
un pays. Connaitre le coût de chaque maladie permet de réaliser
des comparaisons entre pathologies, ou pour une pathologie, entre pays
1.1.3. Ménage
Un ménage est constitué des personnes
appartenant à certaines catégories de population
complétée à part, notamment les militaires logés en
casernes, les élèves internes, qui ont leur résidence
personne dans ce logement.18
Par ailleurs, un ménage se définit comme
étant un ensemble apparenté ou non qui reconnaissent
l'autorité d'une seul et même personne vivent dans un logement et
prennent souvent leur repas en commun et participent aux dépenses
courantes.19
En outre, un ménage ou cellule de consommation est
l'ensemble des personnes vivant des mêmes revenus et partageant les
mêmes repas (c'est l'unité d'analyse).20
I.1.3.1. Sorte de ménages
On distingue deux types de ménages ci-dessous :
> Ménage nucléaire ; où tout les
membres sont issus d'une famille, c'est-àdire composé de couple
et de leurs enfants;
> Ménage nucléaire élargie ;
où nous trouvons les membres qui sont autour d'un noyau familial (couple
avec enfant) et les membres des parentés plus au moins lointains.
1.1.3.2. Budget du ménage
Il faut entendre par budget du ménage une description
à postériori des dépenses et des revenus moyens de
ménages.21
17 KUZONDISA MBONGA, Notes de Cours d'Economie
Politique I, G1 FASEG, UNIKIN, p.67
18 Roland Pressant., Dictionnaire
Démographique., p.11
19 P. LUTUTALA., Introduction à la
démographie, L1 Démographie, UNIKIN, Notes inédit,
1993-1994
20 C PRESVELOU, Sociologie de la consommation
familiale, Bruxelles, édition Ouvrière, 1968, p.73
21 HOUYOU, Budget Ménagères,
Nutrition et Mode de vie à Kinshasa, Kinshasa, PUZ, 1973, p. 96
> Le revenu d'un ménage est assimilé aux
dépenses globales du ménage (dépenses de consommations et
transfert). Il a plusieurs origines : salaire, l'entreprise moderne ou
traditionnelle rémunérant capital ou travail
investi.22
> Les dépenses de ménage sont les
dépenses réalisées par le ménage en vue de
l'acquisition des biens et services de consommation, dépenses
occasionnées à l'achat d'immobilier.23
1.2. SITUATION DU PALUDISME EN RDC
Les recherches sur le paludisme en RDC, ont
débuté au début du XXème siècle.
D'abord orientées vers la protection des expatriés, elles
s'étendirent rapidement à toutes les couches de la population. On
dénombre plus de 300 publications consacrées a ce sujet.
1.2.1. Espèces plasmodiales
Trois espèces plasmodiales sont rencontrées en
RDC, à savoir : Plasmodium Falciparum, responsable des formes graves du
paludisme et qui demeure l'espèce la plus fréquente (95%),
Plasmodium Ovale et Plasmodium Malariæ. Ces deux dernières
espèces peuvent se trouver séparément ou en infections
mixtes avec Plasmodium Falciparum.24
1.2.2. Principaux vecteurs
Les vecteurs les plus rencontrés sont Anophèles
gambiae (92%), Anophèles funestus (vecteur principal pour la
région des hauts plateaux de l'Est), Anophèles nili,
Anophèles moucheti, Anophèles brunnipes, et Anophèles
paludis.25
1.2.3. Dynamique de transmission
Au moins 97% de la population vit dans les zones à
paludisme stable caractérisé par les faciès
équatorial et tropical. La Cuvette centrale, a une transmission
permanente. Elle est une zone d'hyper endémique (50 à 75% des
personnes infectées) et d'holoendémie (plus de 75% des personnes
infectées).
22 Idem, p. 281
23 HOUYOU, Op.cit, p. 280
24 MULUMBA MADISHALA Paul., Op.Cit, p.14-45
25 CHIMANUKA B., BAHWERE P., BISIMWA B., ZOZO N.,
PLAZIER-VERCAMMEN JA, DONNEN P., Envolving altitude malaria un a poor rural
area surrounding the paediatric hospital of Lwiro in Kivu,
The American Society of Tropical Medicine and Hygiène, 2001.
Les 3% restant vivent dans les régions montagneuses de
l'Est de la RDC oü le paludisme est instable avec probabilité de
persistance de l'épidémie.26
La transmission est sporadique et saisonnière sur les
hauts plateaux de l'Est (Katanga), les provinces du Sud, du Nord Kivu, et dans
l'Ituri (Province Orientale). Le taux d'inoculation moyenne varie ente 2,8 et
620,5 piqûres par personne par an à Kinshasa et l'indice
sporozoïtique va jusqu'à 7,2% en milieu urbain.27 La
transmission du paludisme est moins élevée en zone urbaine, mais
plus élevée en zone périphérique.28
26 Brigitte LAISHE et Mr. Jean-Paul GAYILONI,
Rapporte caritasdev.cd, 3ème Round du Fonds Mondial
contre le paludisme, 2009
27 KAZADI W. et al, Urbain Malaria in Kinshasa, The American
Society of Tropical Medicine and Hygiene, 2000, Poster présentation,
N.602
28 Rapport sur la santé dans le Monde : Pour
un réel Changement, 1999, p.19
Chapitre Deuxième : POLITIQUE ET SYSTEME DE
SANTE EN RDC
2.1. POLITIQUE DE SANTE EN RDC
L'évolution historique du système de
santé de la RDC, comme celle d'autres Etats Africains, est
marquée par le caractère institutionnel et par l'initiative des
pouvoirs publics. La situation sanitaire de la RDC a connu des niveaux
variables depuis la période coloniale jusqu'à ce jour. A l'aube
de l'indépendance, la politique sanitaire était essentiellement
axée sur la médecine curative, à travers des centres
médico-chirurgicaux et des dispensaires satellites.
Avec les changements socio-politiques des années 1960
et 1970, le système de santé a connu des profondes perturbations.
La population ne pouvait accéder aux rares soins de santé que
grâce aux efforts de plusieurs intervenants qui ont commencé
à expérimenter des politiques de santé communautaire
respectivement à Bwamanda (Province de l'Equateur), à Kisantu
(Province du Bas-Congo), à Kasongo (Province du Maniema) et Vanga
(Province du Bandundu).
Ces expériences vont être déterminantes
et vont influencer la politique de santé de la RDC et dont
l'évolution a abouti à l'adhésion de la RDC à la
charte africaine de développement visant la Santé pour Tous
à l'horizon 2015 et a adopté la stratégie des Soins de
Santé Primaires (SSP) comme stratégie de base. En vue de
favoriser l'accessibilité géographique aux SSP, le pays a
été subdivisé en 306 Zones de Santé (ZS) en 1985
puis en 515 en 2004.
Les ZS desservent chacune en moyenne 100.000 habitants en
milieu rural et 150.000 en milieu urbain. Chaque ZS comprend un Bureau central
de la ZS (BCZS), un Hôpital général de
référence (HGR) et 15 à 20 Centres de Santé (CS)
desservant chacun une Aire de Santé (AS), émanation de la
communauté locale.
La politique qui régit le secteur de la Santé
des années 1978 à ce jour a pour option fondamentale « la
satisfaction des besoins de santé de toute la population qu'elle soit en
milieu urbain ou en milieu rural ». Elle vise:
- l'éducation concernant les
problèmes de santé et les méthodes de lutte ; -
la promotion de bonnes conditions nutritionnelles ;
- la protection matérielle et infantile
y compris la planification familiale ; - la lutte contre les
épidémies et les grandes endémies ;
- la vaccination contre les maladies
infectieuses ;
- le traitement des maladies et des
lésions courantes ;
- l'approvisionnement en eau saine et les
mesures d'assainissement de base; - la fourniture des
médicaments essentiels ;
- la Santé mentale ;
- le Processus gestionnaire ;
- la formation continue.
2.2. STRUCTURE DU SYSTEME MEDICO-SANITAIRE
Au 30 juin 1960, la RDC disposait d'une organisation
médicale importante et perfectionnée. A cette époque le
système sanitaire congolais était très bien
structurée avec des installations académiques qui faisaient la
fierté du pays au lendemain de l'indépendance.
Pour preuve, la population de certains pays africains comme la
Zambie, la République Sud africaine, le Kenya pour ne citer que
ceux-là venaient se faire soigner dans des hôpitaux de la
place.29 Depuis, nous constatons un mouvement inverse. Ce sont
maintenant les congolais qui vont se faire soigner dans ces pays et
prêter des services dans ce domaine. Ce qui prouve à suffisance
qu'il y a un problème dans l'organisation de notre système
sanitaire.
Avant 1960, les services médicaux du territoire congolais
étaient assurés par une triple organisation :30
- les services médicaux du gouvernement
; - les sociétés privées ;
- les oeuvres philanthropiques
médicales.
2.2.1. Services du gouvernement
Ils étaient dirigés par le Médecin en chef
et comprenait cinq grandes subdivisions:
- Services d'Assistance médicale
- Services des Laboratoires médicaux
;
- Service d'Approvisionnement en
médicaments, produits et matériels de toutes les formations
gouvernementales et agréer étaient assurés par le
Dépôt central médico- pharmaceutique (DCMP) ;
- Service de l'Enseignement médical;
- Service d'Hygiène publique.
2.2.2. Services médicaux des sociétés
privées
Ils s'occupaient de soins médicaux curatifs et
prophylactiques de leurs employés et leurs familles et quelques fois de
toute la population résidant dans leur rayon d'action. Il faut signaler
à ce propos que les cliniques universitaires de Kinshasa (CUK)
appartenaient à l'ONATRA, avant d'être achetés par MGR
Gillon.
2.2.3. Organisations philanthropiques médicales
Elles étaient créées à
l'initiative des missions religieuses et/ou d'autres institutions
privées, qui assuraient une grande part de la charge de soins
médicaux. Leurs activités étaient coordonnées par
le gouvernement, en raison de la part bénévole prise par ces
organisations dans les soins à la population.
2.3. MISSION ET ORGANISATION DU SYSTEME MEDICO
SANITAIRE
En RDC, le système sanitaire est organisé par
le Ministère de la Santé Publique, secondé par le
Secrétariat Général dans la gestion administrative. Ce
Ministère est représenté dans chaque province par un
Ministère provincial de santé qui agit en lieu et place de
l'autorité sanitaire centrale. Le Ministère de la Santé a
pour mission d'assurer la fourniture à l'ensemble de la population des
soins de santé de qualité à meilleur coût. Ces
différentes fonctions sont essentiellement :
· l'administration des soins de santé, du
médicament et des équipements techniques;
· la gestion de l'environnement pour la santé ;
· la gestion du partenariat pour la santé ;
· la gestion des ressources humaines, des finances et du
patrimoine ;
· Etudes, planification et normalisation;
· L'organisation de l'enseignement des sciences de la
santé.
Jusqu'en 1978, la RDC avait un système sanitaire
hérité de la colonisation. Depuis lors, le fondement de notre
politique est basé sur la stratégie des soins de santé
primaire (SSP), suite à l'adhésion du pays à la charte
d'Alma ATA (1978) et à la Charte de Développement en Afrique
(1980). Concrétisant cette adhésion en 1981, la RDC avait
élaboré une politique sanitaire nationale fondé sur les
soins de santé primaires dont l'objectif était de rendre
accessible les soins de santé à toute la population
congolaise.
Pour bien remplir ses fonctions, le Ministère de la
Santé Publique est structuré en pyramide sanitaire qui comprend :
le niveau central; le niveau intermédiaire ; et le niveau
périphérique.
2.3.1. Niveau central
Il a essentiellement un rôle normatif,
stratégique et de régulation. Il comprend le Cabinet du Ministre,
le Secrétariat Général, 13 directions centrales et 52
directions de programmes/services spécialisés tels que les
programmes de lutte contre le paludisme, l'onchocercose, la tuberculose, le
VIH/SIDA et IST, le Programme National de la Nutrition, le Programme National
de Santé de la Reproduction et le Programme Elargi de Vaccination (PEV).
Les programmes
de lutte contre la maladie sont placés sous la
coordination de la Direction de la lutte contre la maladie
(4èmeDirection).
II.3.2. Niveau intermédiaire31
Ce niveau joue le rôle d'appui technique,
d'accompagnement, d'encadrement et logistique aux zones de santé. Dans
sa configuration actuelle, il est constitué de 11 divisions provinciales
et de 48 districts de santé. Chaque division provinciale comprend des
bureaux correspondant aux directions normatives du niveau central, un
hôpital et un laboratoire du niveau provincial de
référence. Chaque district de santé comprend trois
cellules chargées de :
· des services généraux et études;
· de l'inspection des services médicaux et
pharmaceutiques ; et
· du service d'hygiène.
Ces cellules sont supervisées par le Médecin Chef
de District. Un district supervise environ une dizaine de zones de
santé.
2.3.3. Niveau périphérique
La ZS est le niveau opérationnel. Il comprend BCZS, un
HGR et un réseau de CS. La ZS est dirigée par le Médecin
Chef de Zone appuyé par les membres de l'équipe cadre de la ZS.
Sur recommandation des Etats Généraux de la Santé tenus en
février 2000, le Ministère de la Santé a initié le
processus de révision de la carte sanitaire du pays, en vue de
rapprocher les services de santé de la population et d'éviter le
chevauchement d'une ZS entre deux entités administratives
décentralisées. Ainsi, le nombre de ZS est passé de 306
à 515 en 2005.32
31 LOKOTA Materne Claude, Economie de la
Santé, Cours L2 EPI, 1999, p.49
32 NGOBEBE, Notes de Cours de Santé
Publique, G2 Gestion Hospitalière, ISTM, p.35
2.4. ORGANIGRAMME DE L'ORGANISATION MEDICO-SANITAIRE EN
RDC
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
Cabinet du Ministre
INRB
Première Direction
Deuxième Direction
Troisième Direction
Services généraux et
personnel
Hôpital
Pharmacie et laboratoire
Secrétariat général
Sixième Direction
Epidémiologie, Gds
Endémie, Méd. Préventive,
Hygiène, assainissement
Soin de santé primaire
Enseignement et formation
Cinquième Direction
Quatrième Direction
PEV BNL/BNT
BCT BCC/SIDA
Ceplanut PSND
BNLO TDCI
Premier Bureau
Inspection Provinciale
Deuxième Bureau
Troisième Bureau
Quatrième Bureau
Cinquième Bureau
SPT
PEV BNL/BNT BCT BCC/SIDA Ceplanut PSND,
BNLO
Sixième bureau
Bureau Central de la ZS
Centre de Santé de
référence
Hôpital général de
Référence
Centre de Santé/ Poste de
Référence
Délégation
Appui technique
Source : Secrétariat général, Service
informatique, novembre 2010
2.4. ROLE DE L'ETAT DANS LE SECTEUR DE LA SANTE
D'une manière générale, les
dépenses de la santé se chiffrent entre 13 et 15% du revenu
mondial. En 2005, elles se sont chiffrées à plus de 1.700
milliards de dollars, ce qui représente plus au moins 13 % de revenu
mondial. La seule ampleur des dépenses que l'Etat consacre à la
santé fait qu'il est absolument indispensable de comprendre l'effet de
la politique des gouvernements sur la santé de la population. Le
rôle de l'Etat varie d'un pays à l'autre. Trois raison d'ordre
économique justifient et orientent l'action de l'Etat, à savoir
:
1. Les pauvres n'ont pas toujours les moyens d'obtenir les
soins de santé propres améliorer leur productivité et leur
bien - être. Les pouvoirs publics peuvent faire reculer la
pauvreté en investissant pour la santé de la population.
2. Certaines interventions de santé d'authentiques
biens publics ou créent d'importance externalités positives. Les
marché privés n'en produiraient que peu.
3. Comme le fonctionnement des marchés de santé
et de l'assurance maladie présente des faiblesses, l'Etat peut
améliorer le bien - être en améliorant le fonctionnement de
ces marchés.
Une bonne politique de santé tient compte des
différences de prévenance des maladies. Elle est efficace si elle
accroit le bien - être de la population par une amélioration de
son état de santé, par une plus grande satisfaction du
consommateur ou par une réduction du coût total des services par
rapport à ce qu'il serait si l'Etat n'intervenait pas.
2.5. TYPES DE SYSTEME MEDICO SANITAIRE
En RDC nous avons deux types de système, où d'un
coté le système formel représentant l'organisation
étatique et de l'autre côté le système informel qui
en plus parait mieux organisé que le système formel.
2.5.1. Système formel
Tel qu'évoqué plus haut, c'est la structure
étatique qui organise le système de soins de santé selon
le désir du pouvoir public. Il se fait que depuis un certain temps,
cette structure officielle n'est plus à mesure d'assurer avec
efficacité les objectifs qui lui sont assignés par
l'autorité publique. Aujourd'hui, cette structure est
caractérisée par un délabrement avancé des
infrastructures, des équipements et de la fuite systématique des
cadres vers les secteurs informel.
Les bâtiments qui abritent les services centraux du
Ministère de la Santé publique, sont en général en
mauvais état non entretenu. Au niveau de
Kinshasa, la Capitale de la RDC, on peut enregistrer quelques
installations qui résistent telles que les Cliniques Universitaires de
Kinshasa, l'Hôpital Général, de référence de
Kinshasa, la Clinique Ngaliema, la Pédiatrie de Kalembelembe... il y a
également d'autres qui se meurent sous l'oeil complaisant de
l'autorité.33
Nous citons l'hôpital de Kitambo, la Clinique Kinoise,
le centre hospitalier Roi Baudouin 1er. Si à Kinshasa, il y a
des installations qui ont un degré de délabrement avancé,
qu'en est-il au niveau de l'intérieur du pays ? En effet, à
l'intérieur du pays certains Centres de Santé sont très
délabrés et rendent de soins quasiment inefficaces. Ces
hôpitaux qui avaient un objectif d'abord social sont devenus de vrais
centres d'affaires où de médecins et l'ensemble du personnel
n'ont pas d'honoraires décents.
2.5.2. Système informel
Depuis que la structure dite formelle est devenue inefficace,
il s'est produit au milieu des années 80 un engouement des nationaux
d'investir dans le secteur sanitaire pour faire face à
l'inefficacité du système public afin d'éviter. C'est
grâce à ce système appelé informel, mais qui est
devenu composante essentielle de l'ossature du système sanitaire
congolais, l'offre de soin de santé s'est élargie jusqu'aux
couches les plus démunies. C'est grâce au secteur informel que
nous trouvons à Kinshasa au moins un Centre Médical dans chaque
quartier avec une présence remarquée à l'intérieur
du pays.
2.6. DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE SYSTEME SANITAIRE
EN RDC
Au lendemain de l'indépendance, les autorités
sanitaires du Congo ont dû faire face aux grandes difficultés
d'ordre technique qui persistent en grande partie encore à l'heure
actuelle.
2.6.1. Personnel de santé
Les données du tableau 1montrent que les ressources
humaines pour la santé constituent un problème sérieux
pour le secteur dans son ensemble en RDC.
A travers ce tableau 1, nous remarquons que le nombre de
médecins est certes passé de 2.000 en 1998 à 3116 en 2006
et celui des infirmiers de 27.000 à 43.021 pour la même
période, mais ce nombre demeure insuffisant au regard du poids de la
population et surtout de la mauvaise répartition de ce personnel.
En RDC en effet, il y a 1 médecin pour 20.143 habitants
alors que la norme exige 1 médecin pour 10.000 d'habitants et 1
infirmier diplômé pour 8.000 habitants alors que la norme est de 1
infirmier diplômé pour 5000 habitants. Aussi, presque 60% des
médecins qui travaillent dans le secteur public sont basés
à Kinshasa ou on ne dénombre que 10% de la population. Cette
situation a comme conséquence la carence du personnel dans certaines
provinces notamment les Provinces du Maniema et de l'Equateur. Elles ne
disposent respectivement que de 13 et 31 médecins. C'est
généralement l'infirmier diplômé qui est titulaire
du centre de santé dans ces provinces.
Le tableau 2, nous indique que plus de 70% du personnel de
santé congolais sont installés en milieu urbain. En outre, ce
tableau montre que près de la moitié des médecins que
compte le pays résident à Kinshasa.
Les personnels de la santé sont très souvent
accablé sous le poids des arriérés des honoraires par
ailleurs insuffisants. En outre, les personnels sont butés à
plusieurs problèmes notamment :
- Les barèmes sont établis en
fonction de l'ancienneté plutôt qu'en fonction des qualifications
et des responsabilités ;
- Les problèmes de transport contribue
au retard et l'absentéisme au service;
- Manque d'autonomie de gestion du personnel
de la plupart des programmes et services entrainent une mauvaise
répartition du personnelle et une pléthore dans certains
services.
2.6. 2. Infrastructures
La RDC compte actuellement 401 hôpitaux dont 176
appartenant à l'Etat, 179 aux confessions religieuses, 46 aux
entreprises du secteur public et privé ; 7725 autres
établissements de soins comprennent les centres de santé de
référence, les centres de santé, les maternités,
les dispensaires et les polycliniques appartenant également à
l'Etat, aux entreprises, aux confessions religieuses, aux ONG et aux personnes
privées physiques et morales.
2.6.3. Décentralisation et
déconcentration
Dans le but de consolider l'unité nationale et de
créer des centres d'impulsion et de développement à la
base, la nouvelle constitution votée par referendum en 2006 a
structuré l'administration congolaise en 26 provinces dotées de
la personnalité juridique et exerçant des compétences de
proximité. Les ZS sont situées dans les entités
territoriales dénommées « territoire ou commune » et
seront à ce titre directement financées par les budgets
déconcentrés. Depuis 2004, les Aires de Santé (AS)
élaborent des micro plans intégrés qui sont
consolidés au niveau du BCZS pour en faire un plan de la ZS.
Ce plan de la ZS est transmis au niveau provincial, qui a le
pouvoir de mobiliser d'autres partenaires potentiels.
Des mécanismes de passerelles sont mis en place,
notamment par l'ouverture des lignes de crédits pour les ZS afin de
faciliter le suivi des flux financiers et des dépenses à tous les
niveaux du système de santé.
2.7. FINANCEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE EN RDC
Le pays traverse une crise multi dimensionnelle depuis
plusieurs décennies. Cette crise amorcée au cours des
années 70 s'est poursuivie aux années 90 et aggravée avec
la crise financière internationale de 2007, transformée en crise
économique, et crise sociale.34
Sur le plan économique , il y a la quasi paralysie de
l'activité économique essentielle de base, avec comme
conséquence, un déficit budgétaire croissant, une fuite
des capitaux, une dévalorisation de la monnaie nationale, un
déséquilibre de la balance des paiements, un taux
élevé de chômage, une baisse de la production, insuffisance
de revenu, un endettement excessif, une perte grandissante du pouvoir d'achat
de la population.
Sur le plan social les services publics de base tels que le
logement, l'éducation et le soins de santé ne sont plus
assurées de façon satisfaisante. A l'heure actuelle, des indices
sérieux indiquent que la santé en RDC n'a pas
bénéficié des stratégies adéquates de
financement et est aujourd'hui à la base de cératines contre
performance justifiant la mise en place des reforme une liste exhaustive de ces
contre-performance put se présenter en ces terme :35
La part du budget alloué à la santé, qui
était de 4,7% moyenne entre 2003 et 2006 et très faible. Certaine
pays font déjà un effort pour augmenter cette part. Au
Mozambique, par exemple, les dépenses publiques de santé ont
augmenté en 1992 et 1993, dans le cadre d'un programme de reforme
économiques plus vastes et la Mauritanie s'est engagée à
accroitre sensiblement l'enveloppe de la santé en 1992 et 1996.
36 Il n'en est pas le cas en RDC, les dépenses de la
santé ont diminué tout au long des ces crises ci-haut
citée.
Il ressort de ce tableau 3, que de 2003 à 2006, la part
budgétaire alloué à la santé varie de 4.90%
à 4.03%, ce qui est inférieur à la norme proposée
par l'OMS qui est de l'ordre de 10 à 15%. Suite à cette
situation, nous remarquons que ce sont les consommateurs de soins de
santé qui supporte eux même cette charge.
34 Ministère de la Santé Publique :
Politique et plan directeur de financement des services de santé, 1999,
p.5-6
35 Ministère de la Santé Publique :
Politique et plan directeur de financement des services de santé,
1999, p.5-6
36 Rapport sur développement dans le Monde.,
Investir dans la santé, 1993, p.164
La RDC a fait siens les objectifs du Millenium pour le
Développement qui consister à :
- Réduire de 3/4 la mortalité
maternelle d'ici 2015;
- Réduire de 2/3 la mortalité des
enfants de moins de 5 ans d'ici 2015 ;
- Stopper et inverser les tendances de la
propagation du VIH/SIDA d'ici 2015.
L'engagement du Gouvernement dans ce domaine s'est traduit par
l'allocation des ressources importantes au secteur de la Santé. Ainsi,
dans le cadre du budget aménagé 2004 et 2005, il a accordé
la priorité aux dépenses du secteur social. Les crédits
relatifs aux dépenses de lutte contre la pauvreté dans le secteur
social ont représenté 31% du Budget total évalué
à 528 milliards de Francs Congolais. Sur ce montant, 5,6% soit 29,7
milliards de Francs Congolais ont été affectés au secteur
de la santé, ce qui représente 1,2% du PIB nominal de 2004. Les
allocations budgétaires se rapportant à la lutte contre le
paludisme sont difficiles à déterminer.
En matière de financement, l'histoire sanitaire de la
RDC retient 4 époques à savoir :
- La période coloniale,
caractérisée par des budgets de santé suffisant
financé essentiellement par le trésor public avec l'appui du
secteur privé et des confessions religieuses ;
- La période de l'après
indépendance, (1960-1979) durant la quelle les troubles politiques et la
crise socio-économique provoquant un amenuisement de plus en plus
drastique de contribution du gouvernement ;
- La période dite de «
l'âge d'or » de soins de santé primaires (1982-1988) durant
laquelle le pays reçu un flot de ressources extérieures contre
balançant les effets négatifs du désagrément de
l'Etat ;
- La période de retour de
ténèbres (1990-1997)) caractérisé par une absence
quasi complète de contribution du secteur public au financement de la
santé et la suspension des coopérations bilatérales. C'est
à partir de cette période que le secteur de la santé
débuta son autofinancement.
Pour être viable, le système de financement de la
santé doit être conçu de manière à
répondre au besoin de la population.
2.8. PROBLEME DES TARIFICATIONS
Le problème de tarification auxquelles sont
confrontées les ménages faces aux formations médicales
sont liés d'une part à la qualité des soins de
santé, à la main d'oeuvre employé, d'autre part, aux
catégories socio-
professionnelle. Ces formations médicales sont
confrontées au dilemme de tarification selon les catégories
sociales.
L'élaboration d'une tarification en matière de
santé nous offre plusieurs avantages :
· elle permet de faire une comparaison des services entre
eux ;
· en fixant le prix, elle permet
d'homogénéiser la qualité des services rendus. En
matière de santé, les prix ne s'équilibrent pas d'eux
même selon les mécanismes de l'offre et de la demande, car ce
domaine est riche en situation de monopole.
Néanmoins, la pratique d'une tarification pose un
sérieux problème et impose des révisions
fréquentes.37 Ces dernières permettent d'éviter
que les prix ne deviennent trop et influencent de façon important la
qualité des soins. Par ailleurs, Signalons que, la tarification
dépend des catégories socioprofessionnelles.
37 A. BERSNIAK et G. DURU, Economie de la
Santé, Masson, 1997, p.69
Chapitre Troisième : VERIFICATION EMPIRIQUE DU
COUT DES SOINS DE SANTE CONTRE LE PALUDISME
Ce chapitre est subdivisé en trois sections:
- Présentation du quartier MBUKU ;
- Méthodologie de la collecte et
traitement des données ; - Interprétation des
résultats ;
- Connaissance de mode de transmission du
paludisme ; - Impact du coût économique des soins
du paludisme.
3.1. PRESENTATION DU QUARTIER MBUKU38
3.1.1. Configuration historique
Le Quartier MBUKU est une entité administrative
décentralisée dépourvue de la personnalité
juridique et qui compte parmi les 17 quartiers qui forment la Commune de
Kisenso.
Jadis, il a été contrôlé par la
Commune de Lemba. Mais suite à l'arrêt ministériel
n°69/012 du 23 janvier 1969 fixant les limites de 24 Communes de la Ville
de Kinshasa, le Commissaire Sous-Régionale de Mont Amba transmettra
cette portion de terre à la Commune de KISENSO.
3.1.2. Aspect géographique
Le quartier MBUKU qui à 3Km2 de superficie est
limité :
au Nord par l'avenue Congo-fort qui le sépare du Quartier
Libération;
à l'Est par l'avenue Kinduku qui le sépare du
Quartier Amba ;
au Sud par la rivière Kwambila, limitrophe du Quartier
Mandela de la
Commune Mont Ngafula ;
à l'Ouest par l'avenue Congo-fort qui le sépare du
Quartier Mbanza-Lemba de la commune de Lemba.
3.1.3. Subdivisions administratives
Le Quartier est subdivisé en groupement suivant :
Kwambila, Bandundu, Dibaya, Kahundu, Kimpese, Mangombo, Nzau-Lemba, Fwala,
Nzenga, Sindiki.
Le quartier a 26 avenues qui sont: Congo-fort, Kuigola, Home
30 Mbinza, Mbandaka, Kianza, Akadi, Kivuvula, Kitambala, Mozengo 1 Et 2
Malomba, Kasanza, Mpangu, Pelende, Mandungu, Tungu, Nsele, Kingudi,
38 Rapport Annuel, Quartier MBUKU, exercice 2010
Kiboko, Yumbi 1 Et 2, Kinzulu, Kwambila, Kinzumbi, Mafwa, Yasa
Bomenge, Niwa, Bomba.
En outre, le Quartier à un bureau qui fonctionne avec 7
Agents et Chefs de quartier.
3.1.4. Aspect socio-économique
Dans le Quartier MBUKU on y retrouve le activité
à caractère social tels que : Organisations Non Gouvernementale,
écoles, organisations communautaires, centres de santé publique,
dispensaires et maternités privées.
Les activités commerciales exercées sont les
petits commerce de détail notamment : 25 boutiques, 10 pharmacies, 1
hôtel bar, 3 pompes funèbres, 11 maisons de communications, 5
maisons de couture, 1 muni boulangerie, 1 studio photo, 3 menuiseries, 2
dépôts de ciments, et 2 cordonneries.
3.1.5. Population
Suivant le rapport de l'exercice 2010, la population du
Quartier s'élève à 18 890 dont 18 861 nationaux et 29
étrangers. Notons que le Quartier est en majorité habité
par les étudiants et travailleurs de l'Université de Kinshasa.
3.2. METHODOLOGIE DE LA COLLECTE ET TRAITEMENT DE
DONNEES
Pour collecter les données de cette étude, nous
avons commencé par recueillir les informations uniquement sur le
Quartier MBUKU afin de constituer notre base de sondage. Ayant à notre
disposition le nombre d'avenues, nous avons procédé par la
reconstitution de notre échantillon en faisant appel à
l'échantillonnage systématique qui constitue une variante du
sondage aléatoire.
Dans un premier temps, à partir du nombre total des
avenues, nous avons choisi 15 avenues au hasard comme cibles en raison de 4
ménages par avenues. Nous avons organisé des interviews
auprès de 4 ménages sur 15 avenues. Ce qui nous donne un
échantillon de 60 ménages.
Après le dépouillement et la codification des
questionnaires, les données de l'enquête ont été
vérifiées avant d'être traités à l'ordinateur
avec le logiciel EPIDATA. Ensuite, les données ont été
analysées grâce au logiciel SPSS.39
39 SPSS : Statistical Pactkage for the Social Science,
logiciel d'analyse statistique
3.3. PRESENTATION DES RESULTATS
3.3.1. Caractéristiques socio-démographiques
des ménages enquêtés
3.3.1.1. Taille des manages
Dans le Quartier MBUKU, la taille moyenne des ménages
est de 5,75 personnes. On observe très peu de ménages
composés de plus de 13 personnes soit 3,4% ; 46,6% ménages ont
une taille compris entre 4 et 6 personnes.
3.3.1.2. État matrimonial du chef de
ménage
Il apparaît après la lecture de ce tableau 5, que
53,3% des chefs de ménage sont des mariés, 35% sont des
célibataires, les veuf(ve)s représentent 8,3% et 1,7 % des
enquêtés sont de divorcés et 1,7% sont des polygames.
3.3.1.2. Niveau d'instruction du chef de
ménage
Il ressort de ce tableau 6, que 43,3% des chefs de
ménages sont des licenciés, 35,5% gradué(e)s, 13,3% ont
atteint le niveau secondaire et 8,3% ont arrêté à
l'école primaire.
3.3.1.3. Occupation du chef de ménage
Le tableau 7, nous renseigne que sur 60 chefs de
ménages enquêtés, 56,6% sont des fonctionnaires, 16,8% sont
des travailleurs dans le secteur privé, 3,0% sont entre autres
commerçants et ménagères.
3.3.2. Dépenses mensuelles des ménages
3.3.2.1. Dépenses alimentation (Dal)
Il ressort de ce tableau 8, que 35,0% des ménages
dépensent une somme comprise entre 15000 et 45000FC pour l'alimentation,
3,3% ont dépensé entre 45000 et 75000FC, 11,7% ont
dépensé entre 75000 et 105000FC, 5,0% ont dépensés
une somme comprise entre 105000 et 135000FC, 23,3% de ménages ont
dépensés entre 135000 et 165000 FC, 6,7% ont
dépensé entre 165000 et 225000FC et 8,3% de ménage ont
dépensé au-delà 225000FC. Nous remarquons que la moyenne
de ces dépenses est de 114000FC soit 126,6$USD par ménage.
3.3.2.2. Dépenses la scolarisation (Dscol)
Ce tableau 8, nous indique que 31,7% des ménages
dépensent une somme comprise entre 5000 et 15000FC pour la
scolarisation, 48,3% ont dépensé entre 15000 et 25000FC, 15,0%
ont dépensé entre 25000 et 35000FC, 5,0% ont
dépensés au-delà 35000FC. Nous remarquons que la moyenne
de ces dépenses est de 19333,3FC soit 21,2 $USD par ménage.
3.3.2.3. Dépenses des soins de santé
(Dss)
Ce tableau 9, nous montre que 62,2% des ménages
dépensent une somme comprise entre 100 et 1500FC pour les soins de
santé, 10,8% ont dépensé entre 1500 et 3000FC, plus de
27,0% dépensé au-delà 4500FC. La moyenne de ces
dépenses est de 2159,45FC soit 2,3$USDpar ménage.
3.3.2.4. Dépenses des loyers (Dloy)
Il ressort de ce tableau 10, que 40,4% des ménages
dépensent une somme comprise entre 10000 et 20000FC pour le loyer, 48,9%
ont dépensé entre 20000 et 40000FC, 10,0% ont
dépensé au-delà 40000FC. Nous remarquons en outre que la
moyenne de ce dépenses est de 26063,8FC équivaut 28,6$USD par
ménage.
3.3.2.5. Dépenses des transports (Dtrans)
Ce tableau 11, nous montre que 57,8% des ménages
dépensent une somme comprise entre 500 et 1000FC pour le transport,
11,1% ont dépensé entre 1000 et 2000FC, 15,6% ont
dépensé entre 2000 et 3000FC,15,7% ont dépensés
au-delà 3000FC. La moyenne de ces dépenses est de 1533,3FC soit
1,6$USD par ménage.
3.3.2.6. Dépenses d'équipement
(Déqui)
Il ressort de ce tableau 12, que 42,9% des ménages
dépensent moins de 4500FC pour procurer l'équipement, 35,7% ont
dépensé entre 45000 et 9000FC, 21,4% ont dépensé
au-delà 9000FC. La moyenne de ces dépenses est de 5785,7FC soit
6,3$USD par ménage.
3.3.2.7. Dépenses d'habillement (Dhab)
9000FC, 33,3% ont dépensé au-delà de 9000FC.
La moyenne de ces dépenses s'élève à 9812,5FC soit
10,7$USD par ménage.
3.3.2.8. Dépenses le transfert (Dtrans)
Il ressort de ce tableau 14, que 42,9% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1000 et 10000FC pour le transfert en
faveur des autres, 28,6% ont dépensé entre 20000 et 30000FC,
28,6% ont dépensé au-delà 30000FC. La moyenne de ces
dépenses est de 20928,57FC soit 22,9$USD par ménage.
3.3.2.9. Dépenses de consommation d'eau
(Deau)
Ce tableau 15, nous montre que 33,3% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1000 et 3000FC pour l'eau, 25,0% ont
dépensé entre 3000 et 6000FC, 16,7% ont dépensé
entre 6000 et 9000FC,25,0% ont dépensés au-delà 9000FC. La
moyenne de ces dépenses est de 5666,67FC par ménage.
3.3.2.10. Dépenses de consommation
d'électricité (Délect)
Ce tableau 16, nous montre que 12,5% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1000 et 3000FC pour
l'électricité, 25,0% ont dépensé entre 3000 et
6000FC, 16,7% ont dépensé entre 6000 et 9000FC, 12,5% ont
dépensé entre 12000 et 15000FC et 33,3% ont dépensé
au-delà de 15000 ; avec une moyenne de 9812,5FC soit 10,7$USD par
ménage.
3.3.2.11. Dépenses pour le bois (Dbois)
Il ressort de ce tableau 17, que 11,1% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1000 et 3000FC pour le bois, 3,7% ont
dépensé entre 6000 et 9000FC, 22,2% ont dépensé
entre 9000 et 12 000FC, 33,3% ont dépensés entre 12000 et 15000
et 29,6% ont dépensé au-delà 15000FC. La moyenne de ces
dépenses est de 8722,2FC soit 9,5$USD par ménage.
3.3.2.12. Dépenses pour les braises (Dbr)
Ce tableau 18, nous montre que 14,8% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1 000 et 3 000FC pour la braise,
11,1% ont dépensé entre 3 000 et 6 000FC, 74,1% ont
dépensé au-delà 9 000FC. La moyenne de ces dépenses
est de 8574,0FC soit 9,4$USD par ménage.
3.3.2.13. Dépenses pour la communication
(Dcom)
Ce tableau 19, nous indique que 45,3% des ménages
dépensent moins de 4500 pour la communication et 54,7% ont
dépensés au-delà 9000FC. La moyenne de ces dépenses
est de 16344,3FC soit 17,9$USD par ménage.
3.3.2.14. Dépenses de loisir et boisson
(ADlb)
Ce tableau 20, nous montre que 41,8% des ménages
dépensent une somme comprise entre 500 et 4500FC pour le transport,
21,8% ont dépensé entre 4 500 et 9 000FC, 14,5% ont
dépensé entre 9 000 et 13 500FC, 1,8% ont dépensés
entre 13500 et 18 000 20,0% ont dépensé au-delà 18 000FC.
La moyenne de ces dépenses est de 8490,9FC soit 9,3$USD par
ménage.
3.3.2.15. Dépenses mensuelles totales des
ménages (DMtm) en FC
Les dépenses mensuelles est la sommes de toutes les
dépenses ci-
haut.
Soit :? = + + + + +
é + + + + é + + + +
D'Où : ? = + , + , +
, + , + , + , + , + , +
, + , + , + , =
, , $
3.3.3. Dépenses mensuelles des soins de sante pour
le paludisme
Le tableau 21, nous démontre que 38,3% des ménages
enquêtés n'ont pas souffert du paludisme contre 61,7% qui en ont
souffert.
3.3.3.1. Dépenses pour la consultation
(Dcon)
Il ressort de ce tableau 22, 67,5% des ménages
dépensent une somme comprise entre 2500 et 4500FC pour la consultation,
32,4% ont dépensé entre 4500 et 9000FC. La moyenne de ces
dépenses est de 4554,04FC soit 5,0$USD par ménage.
Ce tableau 24, nous indique que 21,6% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1 000 et 1 000FC pour le test de
laboratoire, 27,0% ont dépensé entre 1 000 et 1 500FC, 24,3% ont
dépensé entre 1 500 et 2 000FC et 29,7% ont dépensé
au-delà 2 000FC. La moyenne de ces dépenses est de 1594,59FC soit
1,7$USD par ménage.
3.3.3.3. Dépenses d'hospitalisation ( )
Il ressort de ce tableau que 50,0% des ménages
dépensent une somme entre 5 000 et 10 000FC en cas d'hospitalisation,
12,5% ont dépensé entre 10 000 et 15 000FC, 37,5% ont
dépensé entre 3 000 et 4500 avec une moyenne de 11 875FC soit
13,0$USD par ménage.
3.3.3.4. Dépenses de non hospitalisation ( )
Il ressort de ce tableau 25, 8,1% des ménages
dépensent une somme comprise entre 1000 et 1500FC en cas de la non
hospitalisation, 27,0% ont dépensé entre 500 et 1 000FC, 10,8%
ont dépensé entre 1500 et 2 000FC et 32,4% ont
dépensé plus de 2 000FC. La moyenne de ces dépenses est de
1560,3FC soit 1,7$USD par ménage.
3.3.3.5. Dépenses pour le contrôle ( )
Ce tableau 26, nous montre que 78,3% des ménages
dépensent moins de 10 000 pour le contrôle, 21,6% ont
dépensé au-delà de 10 000FC, avec une moyenne de 7162,16FC
soit 7,8$USD par ménage. Ces dépensent incluent la consultation
et les examens de laboratoire.
3.3.3.6. Dépenses des médicaments ( )
Il ressort de ce tableau 27, que 73,0% des ménages
dépensent une somme entre 300 - 1500FC pour achat des médicaments
de paludisme, 10,8% ont dépensé entre 1500 et 3000FC, 16,2% ont
dépensé entre 3000 et 4500 avec une moyenne de 1508,1FC soit
1,6$USD par ménage.
3.3.3.7. Autres dépenses ( )
Ce tableau 28, nous montre que 41,8% des ménages
dépensent entre 1000 et 3000 pour autres dépenses, 21,8% ont
dépensé entre 6 000 et 9 000FC, 14,5% ont dépensé
entre 9 000 et 12 000 et 20,0% ont dépensé au-delà 12
000FC. La moyenne de ces dépenses est de 5472,9FC équivaut
à 6,0$USD par ménage. Ces dépenses englobent les
dépenses garde malade, transport.
Les dépenses totales des ménages pour les soins
de santé est la somme de toutes les moyennes notamment: de consultation
(DCon), laboratoire (Lab),
(l'hospitalisation(CasH), non
hospitalisation(CasNH)),
contrôle(DMCont), et les Autres dépenses
mensuelles(ADMp).
Soit : é = ? + + ( h h) + +
é
é = 4554,05 + 1594,59 + 13435.3 + 7162,16 + 5472,9
= 33727,1 FC soit 37,0$USD
Les dépenses mensuelles totales des ménages
s'élèvent 28 674,27FC soit 31,5$USD c'est-à-dire, un
ménage dépense près de 31,5$USD pour soigner un membre de
famille qui souffre de paludisme.
3.3.4. Autres aspects liés au paludisme 3.3.4.1.
Lieu des soins
Il découle de ce tableau 29 que 44,8% des ménages
se sont soignés dans des centres de santé contre 55,2% qui prend
la direction de l'hôpital.
3.3.4.2. Médicaments prescrits
Il ressort de ce tableau30 que 70,2% des malades ont
été soigné par la quinine comprimé et perfusion,
13,5% ont subi l'injection d'arthemether, 16,2% malades ont été
soignés par le fancidare.
3.3.4.3. Jours de travail perdus
Il ressort de ce tableau 31 que 16,3% de patients ont perdu 2
à 4 jours de travail, 24,3% en ont perdu entre 5 et 7 jours et 13,5% ont
perdu plus de 7 jours de travail; avec une moyenne de 5 journées de
travail perdues.
3.3.4.4. Connaissance du mode de transmission du
paludisme
Ce tableau 32 nous démontre que 72,9% des patients savent
comment attraper le paludisme contre 27,0% qui sont ignorants.
3.3.4.5. Connaissance des moyens de lutte contre le
paludisme
Ce tableau 33 nous renseigne que 79,6% de patients savent comment
combattre le paludisme contre 20,4% qui ont déclaré le contraire.
3.3.5. Impact du coût économique des soins du
paludisme
L'impact de coût économique sur le budget de
ménage est dégagé par le rapport des dépenses
totales des soins( é ) sur les dépenses
totales
des ménages( é ).
é
= é 100
= , 100 = 13%
,
Un ménage consacre près de 13% de son budget
pour soigner un membre de famille qui souffre du paludisme.
En comparant les dépenses moyennes globales des soins
de santé qui s'élèvent à 2159,45FC soit 2,4$USD et
les dépenses moyennes de soins contre le paludisme qui sont de 33
727,7FC, soit 37,0$USD nous remarquons ce qui suit dans ce
tableau:
Ce tableau 34 nous renseigne que les dépenses
mensuelles des soins contre sont de 94,0% contre les dépenses mensuelles
globales de santé de ménages qui sont de 6,0%.
Notons que les dépenses de soins de santé pour
les ménages ayant connu un cas de paludisme sont énormes. Vu
l'importance de ce montant, il y a une nécessité de recommander
la lutte contre le paludisme en RDC ; parce que l'impact de ces dépenses
dans les dépenses globales des soins de santé de ménages
sont importantes.
CONCLUSION
Au terme de cette étude consacrée à
l'impact du coût économique de soins de santé des
ménages à Kinshasa« cas du paludisme », l'objectif est
celui d'évaluer le poids de dépenses liées aux soins de
santé contre le paludisme dans les dépenses totales des
ménages par l'application des outils statistiques.
De la réponse à cette question, nous avons
procédé à une analyse empirique afin de dégager les
dépenses totales moyennes des ménages et ses
caractéristiques et les dépenses totales moyennes de soins de
santé contre le paludisme dans des ménages. La question suivante
devrait trouver une réponse dans ce travail : quel est l'impact du
coût des soins de santé relatif au paludisme dans les
ménages kinois du Quartier MBUKU de la Commune de KISENSO ?
Pour orienter cette investigation, nous sommes partis de
l'hypothèse
suivante :
Les dépenses de santé pour le paludisme prennent
une part très importante dans les dépenses mensuelles de
ménages.
Pour la vérification, nous avons utilisé et
recouru aux techniques documentaires, d'échantillonnages et d'interviews
plus précisément sur l'analyse statistique avec le logiciel SPSS.
Nous avons constaté ce qui suit:
- la taille moyenne des ménages
enquêtés est de 5,75 personnes;
- les dépenses totales moyennes
mensuelles des ménages s'élèvent à 247 414,69FC
soit 271,8$USD ;
- Les dépenses totales moyennes pour
les soins du paludisme sont se chiffrent à 33 727,1 FC équivaut
à 37,0$USD ;
- les ménages ayant connu un cas de
paludisme ont été soigné à 70,2% dans des centres
de santé contre 29,7% qui se sont fait soignés dans les
hôpitaux;
- les médicaments prescrits sont
à 16,2% le fancidare, 70,3% la quinine comprimée et injectable,
et 13,5% d'artermether ;
- 16,3% des patients ont perdu 2 à 4
jours de travail, 24,3% en ont perdus entre 5 et 7 jours et 13,5% ont perdus
plus de 7 jours de travail, la moyenne étant de 5 journées
perdues de travail.
En ce qui concerne la connaissance du mode de transmission,
72,9% des ménages savent comment on attrape le paludisme contre 27,0%
qui ne savent pas; 79,6% connaissent comment combattre le paludisme contre
20,4% qui ignorant,
En comparant les dépenses mensuelles pour les soins de
paludisme qui est de 33727,1 FC soit 37,0$USD et les dépenses mensuelles
de ménages qui s'élèvent à 247 414,69FC, nous
remarquons que ces dépenses prennent une part importante soit 13% sur
les dépenses mensuelles totales des ménages. Ce montant pourrait
bien servir à autre chose si l'on arrivait à stopper la
propagation de cette maladie
En outre, en comparant les dépenses mensuelles des
soins de santé globale des ménages qui s'élèvent
à 2159,45FC (ou 2,4$USD) soit 6,0% des dépenses totales et les
dépensent des soins contre le paludisme qui sont de 33 727,7FC soit
94,0% de dépenses totales. Nous remarquons que les dépenses des
soins de santé pour les ménages ayant connu un cas de paludisme
sont énormes.
De ce qui précède, nous pouvons conclure que
l'impact du paludisme est énorme dans les dépenses des
ménages.
Face à cette situation nous suggérons aux
ménages de mettre sur pied les stratégies énoncées
par l'OMS pour lutter contre le paludisme notamment :
- l'assainissement intra et péri
domestique qui est l'ensemble d'action menées autour et dans la maison
ayant pour but de lutter contre la reproduction des moustiques, (exemple :
boites de sardines, flaques d'eau). En ce qui concerne ce point,
l'aménagement prendra en compte, les trous d'aération, couvrir
les fenêtres, les fosses septiques et les fentes qui constituent les
cachettes des moustiques ;
- l'utilisation des moustiquaires
imprégnées ce sont des tissus des fibres de coton de fibre
synthétique de forme variable et des différentes dimensions dont
on entour de lit et qu'on trempe dans un bain d'insecticide appelé
« déltanethrine » qui protège contre les moustiques et
autres insectes ;
- la brigade d'hygiène donne quelques
conseils aux chefs des ménages notamment :
> couvrir les poubelles ;
> curer les caniveaux ;
> bien gérer les déchets par
incinération;
> l'enfouissement et le recours à un service pour les
déchets ;
> débroussailler la parcelle et l'environnement.
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réel Changement, 1999, p.19
12. Roland Pressant., Dictionnaire Démographique.,
p.11
13. Round du Fonds Mondial contre le paludisme, 2009
Annexe 1 :
UNIVERSITE DE KINSHASA Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion Département d'Economie Option : Economie
Mathématique B.P. 832 KINSHASA XI
PROTOCOLE D'ENQUÊTE SUR LE COÛT ECONOMIQUE
DE LA MALARIA
I. IDENTIFICATION DU MALADE
1. Rue : N° Commune
2. Nombre de ménages dans la parcelle : / /
3. Numéro du ménage / ......../
II. VARIABLES SOCIO DEMOGRAPHIQUES
1. Nom et post nom du chef de ménages:
2.
Féminin
Sexe du chef de ménage : Masculin :
3. Niveau d'étude du chef de ménage
4. Occupation du chef de ménage
5. Etat civil du chef de ménage : Marié(e) :
|
6.
|
7.
|
8.
|
9.
|
10.
|
|
|
|
|
|
|
|
Célibataire :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11. Taille du ménage (nombre des personnes) :
|
12.
|
13.
|
14.
|
15.
|
|
|
|
|
|
III. VARIABLES MEDICO ECONOMIQUES
1. Avez-vous connu un cas de malaria ces 30 derniers jours ?
FC
FC
FC
FC
FC
FC
Oui : Nom:
2. Combien avez-vous dépensé pour la
consultation?:
3. Combien avez-vous dépensé pour les tests de
laboratoire ? :
4. Combien avez-vous dépensé pour le traitement ?
:
5. Combien avez-vous dépensé pour
l'hospitalisation ? :
6. Combien avez-vous dépensé pour les frais de
garde malade ?
7. Combien avez-vous dépensé pour le transport?
8. Combien de personnes en ont souffert dans votre
ménage?:
9. Où ont-ils été soignés ?
10. Combien de journée de travail (ou d'étude) le
malade avait perdu?:
11. Savez-vous comment attrape-t-on la malaria? Oui Nom:
12. Savez-vous comment combattre la malaria? Oui Nom:
13. A combien pourriez-vous estimer vos dépenses
mensuelles ?
- Alimentation/mois FC
- Achat des produits FC
- Autres dépenses (loisir, boisson..)
FC
- Bois FC
- Communication FC
- Equipement FC
- Habillement FC
- L'eau FC
- L'électricité FC
- Loyer FC
- Santé FC
- Scolarisation FC
- Transfert FC
- Transport FC
14. Quel est le médicament qui vous a été
prescrit ?
Annexe 1 :
Tableau n°1 : Effectifs de différentes
catégories de personnels de santé en RDC en 2006
N°
|
Catégories
|
Effectifs
|
Proportions (1 pour ... habitant)
|
1.
|
Médecins
|
3 116
|
20 143
|
2.
|
Pharmaciens
|
331
|
189623
|
3.
|
Dentistes
|
71
|
884018
|
4.
|
Administrateur gestionnaires L1 et G3
|
1 104
|
56853
|
5.
|
Infirmiers L1, A1, A2 et A3
|
43 021
|
8.000
|
6.
|
Kinésithérapeutes
|
253
|
248084
|
7.
|
Techniciens de Radio
|
212
|
296063
|
8.
|
Techniciens de Laboratoire
|
870
|
72144
|
9.
|
Techniciens en Assainissement
|
156
|
402341
|
10.
|
Assistants en pharmacie
|
270
|
232464
|
11.
|
Techniciens Anesthésistes
|
73
|
859798
|
12.
|
Nutritionnistes et Diététiciens 301
|
301
|
208523
|
13.
|
Ingénieurs sanitaires
|
1
|
62165273
|
14
|
Techniciens odontologistes
|
3
|
20321458
|
15.
|
Techniciens Orthopédistes
|
6
|
20321758
|
16.
|
Epidémiologistes
|
2
|
31382637
|
|
17.
|
Biologistes
|
5
|
12553055
|
18.
|
Hygiénistes
|
15
|
4184352
|
19.
|
Administratifs
|
36645
|
1713
|
20
|
TOTAL
|
86445
|
154 380 157
|
Source : PNLP, Faire reculer
le Paludisme «Plan stratégique 2007-2011 » juin 2007, 83
p
Tableau n°2. Répartition des médecins,
chirurgiens - dentistes et pharmaciens par province et en milieu de
résidence40
Province
Catégorie et milieu de résidence
|
Kinshasa
|
Bas Congo
|
Bandundu
|
Equateur
|
P. orient
|
Nord Kivu
|
Sud Kivu
|
Maniema
|
Katanga
|
Kasal orit
|
Kasal occ
|
Ensemble du pays
|
:
|
93
|
54
|
6
|
13
|
46
|
35
|
33
|
7
|
19
|
63
|
25
|
104
|
Médecins Urbain
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
6
|
|
20
|
10
|
94
|
67
|
73
|
54
|
47
|
15
|
87
|
42
|
46
|
650
|
Rural
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
95
|
15
|
10
|
80
|
11
|
89
|
80
|
22
|
28
|
10
|
71
|
205
|
Total
|
0
|
9
|
0
|
|
9
|
|
|
|
1
|
5
|
|
6
|
Chirurgiens dentiste Urbain
|
76
|
2
|
0
|
1
|
3
|
2
|
1
|
0
|
4
|
2
|
6
|
97
|
Rural
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
1
|
0
|
2
|
1
|
0
|
12
|
Total
|
76
|
6
|
0
|
1
|
3
|
6
|
2
|
0
|
6
|
3
|
6
|
109
|
Pharmaciens
urbain
|
39
|
5
|
1
|
3
|
1
|
6
|
9
|
0
|
11
|
6
|
4
|
85
|
Rural
|
0
|
9
|
2
|
1
|
3
|
4
|
2
|
1
|
7
|
1
|
6
|
36
|
Total
|
39
|
14
|
3
|
4
|
4
|
10
|
11
|
1
|
18
|
7
|
10
|
121
|
Source : Rapport n°41
du ministère de santé, Mai 1999, p.86
40 Rapport du Ministère de santé :
Etat de lieux du secteur Santé, Mai 1999, p.86
Tableau n°3. Evolution du budget alloué (en franc
congolais) au Ministère de la Santé Publique en RDC, de 2003
à 2006
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Budget global pays
|
334 629 891
|
528 333 000
|
806 169 429
|
1 039 561
|
|
724
|
000
|
000
|
000 000
|
Budget accordé à la santé
|
16 394 063
|
28 671 595
|
35 936 413
|
41 848
|
|
465
|
376
|
659
|
168 202
|
Pourcentage alloué à la
santé
|
4,90%
|
5,43%
|
4,4%
|
4,03%
|
Budget exécuté
|
9 012 975 111
|
9 355 927
|
19 676 548
|
18 756 844
|
|
|
078
|
930
|
993
|
Taux d'exécution du
|
54,98%
|
54,98%
|
54,75%
|
44,82%
|
Budget accordé
|
|
|
|
|
Source: PNLP, op.cit,
p.23
Tableau n°4 : Répartition des ménages
selon la taille de manage
Taille
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1 - 3
|
12
|
20
|
4 -6
|
28
|
46,6
|
7 - 9
|
14
|
23,3
|
10 - 12
|
4
|
6,7
|
13 et plus
|
2
|
3,4
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Tableau n°5 : Répartition des ménages
selon leur état matrimonial du chef de ménage
Etat-civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
21
|
35,0
|
Marié
|
32
|
53,3
|
polygame
|
1
|
1,7
|
Divorcé
|
1
|
1,7
|
Veuf
|
5
|
8,3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°6 : Répartition des ménages
selon leur niveau d'instruction du chef de ménage
Niveau d'instruction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Licencié
|
26
|
43,3
|
Gradué
|
21
|
35
|
Diplômé
|
8
|
13,3
|
Primaire
|
5
|
8,3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°8 : Dépenses mensuelles des
ménages pour alimentation en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
15000 - 45000
|
24
|
35,0
|
45000 - 75000
|
2
|
3 ,3
|
75000 - 105000
|
7
|
11,7
|
105000 - 135000
|
3
|
5,0
|
135000 - 165000
|
14
|
23,3
|
165000 - 195000
|
4
|
6,7
|
195000 - 225000
|
4
|
6,7
|
255000 et plus
|
5
|
8,3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°9 : Dépenses mensuelles des
ménages pour les soins de santé en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
100 - 15000
|
23
|
62,2
|
1500 - 3000
|
4
|
10,8
|
4500 et plus
|
10
|
27,0
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°10 : Dépenses mensuelles des
ménages pour le loyer en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
10000 - 20000
|
19
|
40,4
|
20000 - 40000
|
23
|
48,9
|
40000 et plus
|
5
|
10,0
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°11 : Dépenses mensuelles des
ménages pour le transport en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
500 - 1000
|
26
|
57,8
|
1000 - 2000
|
5
|
11,1
|
2000 - 3000
|
7
|
15,6
|
3000 et plus
|
7
|
15,6
|
Total
|
45
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
tableau n°12 : Dépenses mensuelles des
ménages pour équipement en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Momns de 4500
|
6
|
42,9
|
4500 - 9000
|
5
|
35,7
|
9000 et plus
|
3
|
21,4
|
Total
|
14
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°13 : Dépenses mensuelles des
ménages pour habillement en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Momns 4500
|
17
|
51,5
|
4500 - 9000
|
5
|
15,2
|
9000 et plus
|
11
|
33,3
|
Total
|
33
|
100
|
Source : Notre enquête
Tableau n°14 : Dépenses mensuelles des
ménages pour le transfert en faveur des autres en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 10000
|
9
|
42,9
|
20000 - 30000
|
6
|
28,6
|
30000 et plus
|
6
|
28,6
|
Total
|
21
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°15 : Dépenses mensuelles des
ménages pour l'eau en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 3000
|
8
|
33,3
|
3000 - 6000
|
6
|
25,0
|
6000 - 9000
|
4
|
16,7
|
9000 et plus
|
6
|
25,0
|
Total
|
24
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°16 : Dépenses mensuelles des
ménages pour l'électricité en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 3000
|
3
|
12,5
|
3000 - 6000
|
6
|
25,0
|
6000 - 9000
|
4
|
16,7
|
12000 - 15000
|
3
|
12,5
|
15000 et plus
|
8
|
33,3
|
Total
|
24
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°17 : Dépenses mensuelles des
ménages pour le bois en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 3000
|
3
|
11,1
|
6000 - 9000
|
1
|
3,7
|
9000 - 12000
|
6
|
22,2
|
12000 - 15000
|
9
|
33,3
|
15000 et plus
|
8
|
29,6
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°18 : Dépenses mensuelles des
ménages pour les braises en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 3000
|
4
|
14,8
|
3000 - 6000
|
3
|
11,1
|
9000 et plus
|
20
|
74,1
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°19: Dépenses mensuelles des
ménages pour la communication en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Momns 4500
|
24
|
45,3
|
9000 et plus
|
29
|
54,7
|
Total
|
53
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°20: Autres dépenses (loisir, boisson..)
mensuelles des ménages en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
500 - 4500
|
23
|
41,8
|
4500 - 9000
|
12
|
21,8
|
9000 - 13500
|
8
|
14,5
|
13500 - 18000
|
1
|
1,8
|
18000 et plus
|
11
|
20,0
|
Total
|
55
|
100
|
Oui
37
Non
23
Total
60
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°21 : Cas de paludisme dans les ménages
enquêtés Cas de paludisme
Fréquence
Source : Nos
enquêtes
|
|
Pourcentage
|
|
|
61,7
|
|
|
38,3
|
|
|
100
|
Tableau n°22 : Dépenses mensuelles des
ménages pour consultation en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
2500 - 4500
|
25
|
67,5
|
4500 - 9000
|
12
|
32,4
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°24: Dépenses mensuelles des
ménages pour le test de laboratoire en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
500 - 1000
|
8
|
21,6
|
1000 - 1500
|
10
|
27,0
|
1500 - 2000
|
9
|
24,3
|
2000 et plus
|
11
|
29,7
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°25: Dépenses des ménages en cas
l'hospitalisation en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
5000 - 10000
|
4
|
50,0
|
10000 - 15000
|
1
|
12,5
|
15000 - 20000
|
3
|
37,5
|
Total
|
8
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°25 : Dépenses mensuelles des
ménages en cas de non hospitalisation en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
500 - 1000
|
10
|
27,0
|
1000 - 1500
|
3
|
8,1
|
1500 - 2000
|
4
|
10,8
|
2000 et plus
|
12
|
32,4
|
Total
|
29
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°26 : Dépenses mensuelles des
ménages pour le contrôle en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 10000
|
29
|
78,3
|
10000 et plus
|
8
|
21,6
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°27 : Dépenses mensuelles des
ménages pour achat médicament contre le paludisme en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
300 - 1500
|
27
|
73,0
|
1500 - 3000
|
4
|
10,8
|
3000 - 4500
|
6
|
16,2
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°28 : Autres dépenses mensuelles des
ménages pour le paludisme en FC
Montant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1000 - 3000
|
23
|
41,8
|
3000 - 6000
|
12
|
21,8
|
6000 - 9000
|
8
|
14,5
|
9000 - 12000
|
1
|
1,8
|
12000 et plus
|
11
|
20,0
|
Total
|
55
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°29: Répartition des ménages
selon le lieu des soins
Lieu des soins
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Centre de santé
|
26
|
70,2
|
Hôpital
|
11
|
29,7
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°30 : Distribution selon les médicaments
prescrits
Médicaments prescrits
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fancidare
|
6
|
16,2
|
Quinine
|
26
|
70,3
|
Artermether
|
5
|
13,5
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°31: Répartition des ménages
selon les fours de travail perdus
Jours perdus de w
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
2 - 4
|
24
|
16,3
|
5 - 7
|
9
|
24,3
|
8 - 10
|
5
|
13,5
|
Total
|
37
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Tableau n°32: Répartition selon la manière
attrape - t - on le paludisme
Oui
25
Non
12
Total
37
Source : Nos
enquêtes
Tableau n°33: Répartition selon la manière
de combattre paludisme Connaissance Fréquence
Source : Nos
enquêtes
Connaissance
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
27
|
72,9
|
Non
|
10
|
27,0
|
Total
|
37
|
100
|
|
|
Pourcentage
|
|
|
79,6
|
|
|
20,4
|
|
|
100
|
Tableau n°33 : Impact du paludisme dans les
dépenses de ménages
Dépenses de ménages
|
|
Dépenses moyennes
|
Dépenses totales des soins notés
(
|
é )
|
33727,7FC
|
Dépenses totales des ménages notés
(
|
)
|
247 414,69FC
|
Total noté ( )
|
|
281142,39
|
Source : sur base de nos
calculs
Tableau n°34: Comparaison des dépenses globales
de santé et les dépense du paludisme
Dépense des soins de santé
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Dépenses globales des soins de santé
|
2159,45
|
6,0
|
Dépense des soins contre le paludisme
|
33 727,7
|
94,0
|
Total
|
35887,15
|
100
|
Source : sur base de nos
calculs
|