DEUXIEME PARTIE :
ETUDE PREALABLE
Cette étape constitue une réflexion globale sur
le domaine concerné par notre projet. Elle permettra de faire ressortir
la problématique, et de définir les objectifs, d'étudier
l'existant et de proposer des solutions.
I. Problématique et objectifs du projet
A. Problématique
Dans le cadre de son programme de restructuration et
d'amélioration de ses prestations, la FEDAS-TOGO a effectué un
certain nombre d'audits pour déceler les domaines où il est
nécessaire de faire des reformes.
Il a été remarqué entre autres beaucoup
insuffisances dans l'organisation et la gestion de son infrastructure
informatique. En effet, le nombre sans cesse croissant des ordinateurs dans le
cadre de ses activités de plus en plus ascendantes entraîne une
quantité plus importante d'informations à gérer à
l'administrateur réseau. Or la gestion d'un parc informatique est un
travail de chaque instant. Un bon administrateur système doit savoir
à tout moment l'état des différentes machines et des
différents services. Un autre aspect clé est que l'administrateur
ne peut pas se permettre de passer son temps devant un tableau avec des voyants
verts en attendant qu'un voyant passe au rouge pour agir. Son temps est
occupé à d'autres tâches et il ne peut donc pas surveiller
le tableau de statut en permanence.
L'examen journalier des logs systèmes est un bon
début. Cependant, si un problème survient, on s'en rend compte
seulement le lendemain. Ce qui peut être trop tard. Tout problème
ou panne peut avoir de lourdes conséquences aussi bien
financières qu'organisationnelles. La supervision des réseaux est
alors nécessaire et indispensable.
Un réseau informatique peut être l'objet de
nombreux problèmes tels que l'indisponibilité d'un ordinateur ou
la défaillance physique du réseau. Les risques sont multiples. De
plus, la FEDAS-TOGO, qui est une institution financière gère
également les transactions monétiques avec sa filiale Afrique
Finance (Money Gram). Toute indisponibilité, même d'une seconde,
pourrait coûter des millions de FCFA, la nécessité
d'empêcher ou d'atténuer les indisponibilités est
vitale.
En plus la non utilisation d'outils de supervision pose
plusieurs problèmes à l'équipe d'exploitation
informatique.
La supervision est donc un volet prioritaire dans la
disponibilité des services offerts aux clients de la FEDAS-TOGO. Il faut
noter aussi que la FEDAS-TOGO ne dispose d'aucun outil de supervision pour la
surveillance des ressources matérielles et logiciels du parc
informatique ce qui pose plusieurs problèmes au service informatique.
- Pas d'alerte en cas de problème d'une unité de
production
- Difficulté d'apprécier une panne car il n'y a
pas d'outil le permettant
- En cas de problème aucune identification de la panne
n'est possible avant l'arrivée de l'équipe de la
société de maintenance.
Ces différentes limites font ressortir alors plusieurs
questions fondamentales que nous nous tentons de résoudre tout au long
de ce document :
- Comment convaincre les dirigeants pour l'achat d'un logiciel
de supervision ?
- Comment intégrer les outils de supervision libres
dans la plate forme déjà mis en place au sein de la FEDAS-TOGO
?
Devant ce constat et dans le cadre de ce mémoire, nous
avons fixé l'objectif de concevoir et de réaliser un
système de monitoring informatique, qui pour le mettre en oeuvre, nous
nous dirigeons naturellement vers une solution libre.
Pourquoi les outils libres (gratuits), pour minimiser
considérablement le coût de l'implémentation du
système de monitoring. En plus la demande à la direction
générale de l'achat d'un logiciel de supervision a eu pour
réponse « cette dépense n'est pas prévu dans le
budget en cours ». Donc pour pallier immédiatement à ce
grave manquement la seule solution rapide est l'utilisation de logiciels qui
coûtent zéro francs. Mais force est de constater aussi que
malgré l'existence des logiciels de supervision à prix
élevé proposés par des sociétés (logiciels
propriétaires) HP Rams 41 224,00 Euro, IMB Tivoli Storage Manager 2
192.14 Euro, les outils proposés par le monde du libre s'avères
plus efficaces en terme de sécurité et de fiabilité. Nous
rappelons que avec les outils libres seule prestation du service
d'implémentation qui est facturée elle est
généralement d'environ 700 000 Fcfa (1 068,7 Euro).
Pour pouvoir intégrer un tel système dans la
plate forme déjà en place sans rien modifier nous avons
pensé à la virtualisation, ce qui nous permettra de créer
une machine virtuelle qui sera le serveur sur lequel sera installé tous
les logiciels (plus précisément nagios centreon et MRTG) pour
l'implémentation du système de monitoring. Elle
nous permet d'avoir une indépendance vis-à-vis du matériel
(la machine virtuelle ne gère pas le matériel) ; elle assure
une disponibilité car en cas de panne physique non critique, il est
simple et rapide de copier à chaud un serveur virtuel vers un serveur
hôte différent. De plus étant donné que nous
évoluons dans le domaine du libre nous aurons besoin
d'expérimentations et tests et seule la virtualisation facilite la
gestion et test de plusieurs versions d'applicatifs de manière
indépendante et sans risque sans oublier aussi le fait qu'elle permet
de répondre rapidement aux besoins de nouveaux serveurs.
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