I.3.3. SYMPTOMATOLOGIE ET
PATHOGENIE
- Lésions cutanées : intertrigo à
candida débute au fond d'un pli cutané et s'étend
symétriquement, il est cuisant et prurigineux, sa surface est rouge
verminée, suitante, ses contours dentilès sont soulignés
par une collerette dont le bord interne est libre. Il siège surtout au
niveau des plis inguino - cruraux, inter fessiers, sous-mammaires, des
commissures labiales (perlèche) ; plus rarement des aisselles, de
l'ombilic, des espaces interdigitaux.(9)
Chez les nourrissons, les lésions du siège
peuvent s'étendre, réalisant de grandes plaques
erythématosquameuses.
Les candidoses cutanéo - muqueuses chroniques, rares,
parfois granulomateuses, surviennent chez les sujets présentant un
déficit plus ou moins prononcé de l'immunité
cellulaire.
- Lésions unguéales : les candidas
atteignent électivement la base des ongles, provoquant un péri
onyxis : bourrelet rouge, douloureux, dont la pression peut laisser
sourdre du pus. L'atteinte periunguéales ;
- Lésions des muqueuses : les candidoses buccales
sont fréquentes chez les petits enfants, le vieillard, au cours des
traitements antibiotiques à large spectre et chez le malade porteur du
virus VIH : le muguet buccal se présente comme un semis de
tâches blanchâtres, reposant sur une base
érythémateuse, siégeant sur la face interne de joues, le
dos de la longue, les gencives, le palais ou le pharynx.
Les levures sont également responsables de stomatites
et de glossites érythémateuses (langue rouge,
dépaillée) et de la classique langue noire. Les candidoses
génitales déterminent chez la femme des vulvites, des vaginites,
des ceroïcites : elles sont fréquentes au cours de la
grossesse, lors de la prise de contraceptifs oraux ou après la
memapause. Chez l'homme, on peut avoir une balanite qui impose la recherche
d'un diabète.
Les candidoses profondes sont due à la propagation
d'une candidose cutanée ou surtout muqueuse et réalisent des
candidoses digestives (oesophagienne, gastrique intestinale) se greffant
volontiers sur des lésions préexistantes (ulcère, cancer),
respiratoire (laryngites, bronchites, broncho-pneumonies du nourrissons)
urinaire (urétrites, cystites).
Les candidoses digestives (oesophagiennes) sont
fréquentes chez les immunodéprimés (SIDA). (1, 7,11)
La symptomatologie est peu caractéristique :
fièvre variable avec ou sans frissons, altération de
l'état général parfois splénomégalie. La
découverte de la porte d'entrée est le meilleur
élément d'orientation du diagnostic : muguet buccal ou
intestinale parfois, surtout cathéter veineux, particulièrement
suspect s'il existe une thrombose ou des abcès autour du
cathéter. Dans ce cas, les hémocultures et la culture de
cathéter confirment facilement le diagnostic. Les complications
métastatiques des septicémies à candida sont
fréquentes. L'atteinte rénale (abcès) est pratiquement
constatée ; elle s'objective par une Candidurie.
Les localisations cutanées et musculaires ;,
facilement biopsiables, n'ont été rapportées que chez des
malades en aplasie ou chez des héroïnomanes (folliculite).
D'autres locations (articulaires, osseuses, myocardique) ont
été également décrites.
II EME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE
|