INTRODUCTION GENERALE
On entend par intégration une forme de vie
associée des peuples. Il nous reviendrait à affirmer que les
différences véritables qui existaient entre nous, naissent de
l'indépendance de notre zone. De ce fait, verront le jour des Etats
ayant vécu des politiques et une histoire propre à chacun.
Considérant comme acquis, le partage en commun de la
culture et des coutumes, l'intégration dont nous parlons ici
intéresse les domaines politiques et économiques.
En effet, ce regroupement qui a abouti à la mise en
place de l'Union Douanière Equatoriale (UDE), devenue Commission de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale,
aujourd'hui, a commencé par l'Union Douanière et Economique de
l'Afrique Centrale (UDEAC). Il a essentiellement été question de
la mise en place, par les Etats membres, d'une politique visant l'harmonisation
des économies de nos Etats et l'instauration d'une libre circulation
véritable des personnes et des biens au sein de notre communauté.
Cette grande ambition découle d'un processus et d'une histoire qui se
présentent comme suit :
Tout d'abord, la conférence de Bandoeng en 1955
où l'intention politique des Etats Africains s'est
concrétisée par la mise en place d'une organisation
économique régionale.
Les Etats d'Afrique Centrale ont compris très tôt
l'intérêt que présente la coopération
économique et l'intégration régionale.
Vers les années 1950, la République
Centrafricaine, le Congo et le Tchad constituaient une entité
géoéconomique intégrée dénommée
Afrique Equatoriale
Française (AEF). Le 29 juin 1959, ces pays
créent l'Union Douanière Equatoriale (UDE). Le Cameroun c'est
associé à l'UDE qu'en 1962. Devenus autonomes et
indépendants en 1960, ils optent pour la consolidation des liens
tissés sous le régime colonial pour le renforcement d'Union
Douanière.
La première construction en Afrique Centrale est celle
de l'Union Douanière et Economique de l'Afrique Centrale (UDEAC). Cette
Union naît le 08 décembre 1964 sur les décombres de l'UDE
qui existait depuis 1959 entre les pays fondateurs. L'UDEAC avait un programme
ambitieux: la création d'un marché commun, la coordination des
programmes sectoriels de développement et l'harmonisation des politiques
industrielles et économiques en 1968 qui aboutit au retrait du Tchad et
du Centrafrique. Le Centrafrique a souhaité l'élargissement de
l'Union au Zaïre. Devant le refus des autres Etats à cet
élargissement, le Tchad et le Centrafrique ont décidé de
créer en 1968 avec le Zaïre l'Union des Etats de l'Afrique Centrale
(UEAC) qui n'a qu'une existence éphémère. Le Centrafrique
a aussitôt réintégré l'UDEAC.
Le traité entre en vigueur le 1er janvier
1966. La République de Guinée Equatoriale a adhéré
à l'UDEAC le 1er janvier 1985. L'UDEAC a fonctionné
sans interruption jusqu'en février 1998.
Le Traité instituant la Communauté Economique et
Monétaire a été signé le 16 mars 1994 à
N'Djamena (Tchad). A ce jour, ratifié par décrets
présidentiels par le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le
régime juridique et institutionnel de la CEMAC, ainsi que la convention
régissant l'union économique de l'Afrique Centrale (UEAC) et la
convention régissant la Cour de Justice de la CEMAC ont
été signées le 05 juillet 1996 à Libreville.
La CEMAC est composée de six Etats membres. Elle
présente d'importantes
potentialités économiques. Elle est
située au coeur de l'Afrique Centrale, la zone CEMAC comprend le
Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la
Guinée Equatoriale et le Tchad. Sa population est estimée en 2008
à 37.596.000 d'habitants1, répartie sur une superficie
de 3 millions de Km2.
Les Chefs d'Etat et les gouvernements des pays membres ont
lancé officiellement les activités de la communauté
économique et monétaire de l'Afrique Centrale le 25 juin1999 avec
la nomination des responsables des divers organes et l'adoption d'un plan
d'action dit « Déclaration de Malabo ». La CEMAC a pour
objectif de promouvoir, un développement harmonieux des Etats membres
dans le cadre de l'institution :
- une union économique
- et une union monétaire.
Dans chacun de ces domaines, les Etats membres entendent
passer d'une situation de coopération, qui existe déjà
entre eux à une Union susceptible de parachever le processus
d'intégration Economique et Monétaire.
La CEMAC est née de l'établissement d'une Union
de plus en plus étroite entre les peuples des Etats membres pour
réaffirmer leur solidarité géographique et humaine, la
promotion de marchés nationaux en mettant un frein aux entraves du
commerce intercommunautaire, la collaboration des programmes de
développement, l'harmonisation des projets industriels, le
développement des pays membres au profit des Etats et régions
défavorisés, la création d'un véritable
marché commun.
La CEMAC est composée de deux Unions :
- une Union Economique de l'Afrique Centrale (UEAC);
1 Source: sommet des chefs d'Etat de la communauté,
juillet 2008 à Yaoundé (Cameroun)
- une Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC).
La CEMAC fonctionne en commençant par la Conférence
des Chefs d'Etat, Organe suprême qui détermine les grandes
orientations de la Communauté et ses institutions et oriente l'action du
Conseil des Ministres de l'UEAC et du Comité Ministériel de
l'UMAC. Elle se réunit au moins une fois par an. Toutefois, elle peut
dans l'intervalle de deux sessions ordinaires se réunir à
l'initiative de son président ou à la demande d'un de ses membres
en assemblée extraordinaire. Le conseil des Ministres (3 Ministres par
Etat) assure la direction de chacune des unions.
La présidence de la commission, plate tournante entre
les institutions prépare et contrôle les décisions et leurs
applications. La Cour de Justice Communautaire et le Parlement Communautaire
sont des institutions à vocation de contrôle.
D'autres structures ont été admises ou
créées en tant qu'organisations spéciales. C'est le cas de
la Force Multinationale de la Communauté.
L'événement marquant à été
la détermination des Chefs d'Etat concernés à dynamiser le
processus d'intégration Economique en cours plusieurs pendant
décennies dans la sous région. Il répond à
l'entente des Etats, des peuples préoccupés par les insuffisances
de la stratégie et des méthodes applicables jusqu'alors, et
d'essayer de voir s'opérer un grand bord qualitatif dans une
coopération économique et monétaire authentique, en vue
d'un développement harmonieux et solidaire des pays membres dans un
espace économique intégré.
Les Etats, tous conscients de ce noble objectif ne peuvent le
concrétiser qu'en donnant les moyens nécessaires notamment par
:
- la recherche de la convergence de leur politique
macroéconomique;
- la stabilité de la monnaie commune pour une gestion
efficace et cohérente de leur économie;
- la sécurité et l'amélioration de
l'environnement dans les activités économiques de la
Communauté par un cadre réglementaire adopté et des
procédures crédibles de règlement des
différends;
- l'élargissement progressif de la liberté de
circulation, de résidence et d'établissement de populations gages
à l'adhésion à un grand dessein communautaire.
Les organisations internationales, régionales et
sous-régionales ont défini par la doctrine une définition
proposée au cours des travaux de codification du droit de traité
selon laquelle, est une organisation internationale, régionale et
sous-régionale une « association d'Etats constituée par un
traité, dotée d'une constitution et organes communs
possédant une personnalité juridique distincte de celle des Etats
membres2».
Cette définition paraît trop « doctrinale
» et trop réductrice du fait des différentes coutumes dans
la pratique internationale pour refléter la réalité
concrète. Prise au pied de la lettre dans un raisonnement à
contrario, elle obligerait peut être à écarter de la
catégorie des organisations, celle, d'entre elles qui ne
bénéficient pas de l'ensemble des critères retenus dans la
définition.
Pour cette raison, la définition n'est pas reprise dans
la pratique conventionnelle. Mais il ne faut pas l'écarter, c'est la
seule qui soit satisfaisante du point de vue théorique. En effet, elle
attire l'attention sur ces deux aspects fondamentaux d'une intégration
communautaire: son fondement conventionnel et sa nature institutionnelle.
2 Source: Sr. Gerald Fitzmaurice, in A/CN. 4/101, art 3 ann,
CDI.1956 II P. 106
Le fonctionnement est inévitablement marqué par
la tension et la complémentarité des principes de droit de
traité d'une part, et des exigences d'autonomie et de toute
efficacité d'autre part.
La CEEAC instituée en 1983 avait comme mandat d'une
part, le dialogue politique dans la région et d'autre part, la
création sur une période de douze (12) ans minimum et vingt (20)
ans maximum d'une Union Douanière et l'établissement des
politiques sectorielles communes.
Ses actions en matière d'intégration n'ont
produit à ce jour aucun résultat concret pour plusieurs raisons
(conflits, insuffisances institutionnelles, faible engagement des Etats).
Dans l'hypothèse d'un retour durable à la paix
et à la sécurité dans cette partie de l'Afrique
particulièrement complexe et meurtrie par les multiples conflits de la
dernière décennie, la proposition est d'apporter une contribution
à la reconstruction post-conflit.
Considérant qu'il peut y avoir de solution entre
nationaux aux crises multiformes en sous région de la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) incluse, elle
accorde une attention toute particulière aux dynamiques
transfrontalières notamment aux initiatives multinationales susceptibles
de mobiliser une force au service de la paix et la
sécurité3.
La CEMAC joue un rôle dans la région par le
développement sous régional depuis le 04 décembre 2002, la
Force Multinationale en Centrafrique, mandatée par l'Union Africaine,
avec l'approbation de l'organisation des Nations Unies (ONU), mise en oeuvre
dans le cadre des accords de Libreville, signés le 20 octobre 2002.
3 Conférence de Malabo en 1999 sur le mécanisme
régional de prévention des conflits.
Le 12 juillet 2008, la Force Multinationale devient Mission de
Consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX). Outre des contingents
militaires de la Communauté (CEEAC) celle-ci comprend désormais
une branche civile destinée notamment à aider au démarrage
du dialogue politique.
Les Chefs d'Etat de la CEMAC ont signé, par ailleurs
lors de leur Conférence de Brazzaville le 28 janvier 2004, un «
Pacte de non agression, de solidarité et d'assistance mutuelle entre les
membres de la Communauté ».
La meilleure manière de définir et de construire
notre objet de recherche, est de bâtir une problématique
permettant de soumettre à une intégration systématique ses
aspects réels dans la communauté Economique et Monétaire
de l'Afrique Centrale (CEMAC), mise en relation avec la question qui est
posée sur la dynamisation de la paix dans l'espace de la CEMAC. Ainsi le
public des sous région se pose la question sur le rôle qu'elle
peut jouer pour le maintien de la paix.
Pour répondre à ces interrogations, il nous faut
en première partie parler du processus d'intégration dans la sous
région et de la politique commune des Etats membres pour le maintien de
la paix dans la zone de la CEMAC (1ère partie).
En second lieu, notre étude sera axée sur
l'efficacité et les perspectives d'avenir de l'intégration et son
dynamisme de la paix dans la zone de la CEMAC (2ème partie).
PREMIERE PARTIE
LE PROCESSUS D'INTEGRATION ET LA POLITIQUE
COMMUNE DES ETATS MEMBRES POUR LE MAINTIEN DE LA PAIX DANS LA ZONE
CEMAC
L'analyse de la première partie permettra de mettre en
évidence, le processus de l'intégration dans la communauté
économique et monétaire de l'Afrique Centrale (chapitre premier),
il sera ensuite souci de l'étude de la politique commune de Etats
membres de la communauté pour le maintien de la paix dans la zone CEMAC
(chapitre deuxième).
CHAPITRE I
LE PROCESSUS DE L'INTEGRATION DANS LA
COMMUNAUTE ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE
CENTRALE (CEMAC)
Les rapprochements institutionnels entre
sociétés politiques sont anciens et l'on peut voir dans la
Grèce antique, les ancêtres des organisations internationales
contemporaines. Ce n'est cependant qu'une fois étant consacré une
forme fondamentale d'organisation des sociétés humaines. Au sens
moderne du terme ces organisations régionales ou sous régionales,
ont commencé à se développer par des actes
spécifiquement créateurs.
Dans ce chapitre nous aborderons la question du traité
constitutif de l'intégration (section I), ensuite nous mettrons en
exergue l'organisation et le fonctionnement de la communauté
économique et monétaire de l'Afrique Centrale (section II).
SECTION I : Le traité constitutif d'une
intégration
En tant que sujet dérivé du Droit international,
la CEMAC n'existe que par un traité multilatéral,
véritable acte de naissance dont l'initiative est extérieure
à la communauté ou n'importe qu'elle organisation. L'acte
créateur est une convention ou traité4 etc.
Le traité constitutif d'une organisation est une forme
habituelle de l'acte constitutif des organisations internationales. L'exigence
d'un tel accord est le consentement des Etats à appliquer les textes
d'une personne juridique dont le
4 Additif au traité de la CEMAC. Relatif au système
institutionnel et juridique de la communauté
fonctionnement aura toujours été, c'est à
de degrés variables des compétences, des incidences sur le
contenu ou l'exercice de leurs propres compétences. Chaque Etat membre
est ainsi à mesure d'y participer qu'après en avoir
exprimé le désir par ratification, adhésion ou simple
signature selon les dispositions du traité5
Paragraphe 1 - La procédure d'élaboration
de la conclusion d'un acte constitutif
Un traité conclu entre plusieurs Etats est un
traité multilatéral, il présente sur le traité
bilatéral l'avantage d'avoir un champ d'application plus étendu
et même, théoriquement illimité. Il est
particulièrement adopté en fonction de l'élaboration du
droit puisqu'il favorise son inefficacité et sa
généralisation.
A partir du milieu du XIXe siècle, le traité
multilatéral s'est définitivement implanté comme le
procédé normal de l'élaboration du droit conventionnel. La
terminologie du droit international s'est alors enrichie d'expression comme
"traitéloi", " traité législatif ", " convention
générale " et " traité multilatéral
général ".
Les principales particularités de la conclusion de
traités multilatéraux sont en rapport avec leur nature et leur
fonction à savoir:
- l'institutionnalisation de la procédure
d'élaboration ;
- le recours à de procédés spéciaux
destinés à étendre la communauté des Etats
contractants.
A) Institutionnalisation de la procédure
d'élaboration
La procédure d'élaboration de convention
multilatérale traduit de manière frappante
l'interpénétration des techniques proprement
interétatiques de coordination et des mécanismes institutionnels
nouveaux de plus intégrés.
5 Article 6 de l'additif du traité consécutif de la
CEMAC
L'institutionnalisation est particulièrement
marquée par une convention élaborée au sein d'un
même collectif permanent d'une intégration régionale ou
sous-régionale, où se pratique la « diplomatie parlementaire
», c'est à dire une technique de négociation qui emprunte
largement aux méthodes des assemblées parlementaires
nationales.
Néanmoins, cette évolution comprend aussi des
mécanismes d'élaboration au sein d'une conférence
diplomatique ad hoc réunis spécialement en vue de la
négociation d'une convention particulière, car certains aspects
s'apparentent également de plus en plus de forme parlementaire.
Dans l'un ou l'autre cas, il est essentiel de garder à
l'esprit que ce ne sont pas les représentants des peuples de la
région ou sous- région qui agissent mais bien ceux d'Etats
souverains.
a- Elaboration par une conférence
- Convention et composition de conférences :
· Traditionnellement, on a cru pouvoir distinguer les
conférences réunissant les Etats membres de la communauté
sur une base égalitaire en vue d'élaborer des règles de
droit (conférence de chefs d'Etats de la CEMAC pour la création
de la CEMAC).
Dans le cas de la CEMAC, la convention d'une conférence
sera à l'initiative de son président ou à la demande d'au
moins deux de ses membres.
· composition des conférences.
En ce qui concerne la CEMAC, la présidence de la
conférence est assurée par chaque Etat membre, qui
bénéficie d'un pouvoir pour la détermination de la date de
la conférence et la Présidence de la commission rapporte les
affaires inscrites à
l'ordre du jour des réunions de la conférence et
assure le secrétariat. L'Etat qui assure la présidence de la
conférence est appelé Etat dépositaire.
L'adoption des textes s'effectue en règle
générales par le procédé du vote. Au terme de
l'article 19 de la convention de Vienne, cette disposition n'a aucune valeur
supplétive et rien n'empêche la conférence de fixer une
autre majorité, ou de retenir l'unanimité, ou d'adopter le texte
par consensus.
b- Elaboration par un organe permanent de la
communauté
Créées en vue de renforcer et faciliter la
coopération interétatique, la plupart des organisations ont
compétence pour encourager la conclusion des conventions
internationales. Leur capacité n'est limitée que par le principe
de spécialité : les conventions conclues au sein de la
communauté doivent être conformes au but et à l'objet de
celles-ci. La plupart des chartes constitutives des organisations
précisent le champ d'application et les modalités d'exercice de
cette compétence.
Dans la pratique, les dispositions qui sont pertinentes sont
interprétées intensivement. Dans le silence de texte, il est
toujours possible de faire appel à la théorie de pouvoir
implicite pour justifier la mise en oeuvre d'une telle compétence.
L'élaboration au sein des organisations est le domaine
où la forme de la diplomatie parlementaire est la plus
justifiée.
La planification de l'élaboration du droit
conventionnel devient possible grâce à la permanence des organes.
Elle échappe à la pression unilatérale des Etats. Les
procédures internes de la communauté sont opposables aux Etats
membres et, sauf pour les Etats à les modifier selon les règles
propres à la communauté, ils ne peuvent les adopter
discourtoisement.
B) Extension de la communauté des Etats et
institution du dépositaire
On entend par traité fermé est un traité
qui ne contient pas de clause autorisant les Etats, autres que les parties
contractantes, à se soumettre au régime établi par le
traité, au prix d'un minimum des formalités procédurales
(acte unilatéral ou concerté de signature, accession ou
adhésion). Si tel est le cas, en effet, les parties contractantes
originelles celles qui ont négocié le traité
définissent discourtoisement et à l'unanimité. A quelles
conditions elles accepteront de voir un Etat tiers devenir partie à ce
traité ?
Au contraire, le traité ouvert permet à un Etat
non contractant, de devenir membre par un simple acte unilatéral et sans
que les parties originaires puissent lui imposer des conditions
particulières. Appartiennent à cette catégorie de
traités multilatéraux généraux, les conditions de
codification du droit communautaire ou autres droits internationaux.
En réalité, les traités de type
totalement ouvert ou fermé sont exceptionnels et la distinction n'est
pas toujours facile à mettre en oeuvre. De nombreux traités sont
ouverts mais à des catégories d'Etats déterminés
à l'avance. D'autres sont dits semi fermés ; la faculté
d'adhésion est subordonnée à une invitation formelle de
l'ensemble des Etats signataires ou à leur acceptation.
Le problème de la clause où tout Etat à
l'ouverture du traité peut donc être global. Dans ce cas, le
traité est à vocation sous-régionale ou partielle. Les
critères sélectifs dans la pratique sont très
variés et comportent souvent les restrictions mises à
l'invitation, à la négociation : critères politiques
(qualité d'Etat démocratique participation à une
organisation régionale, sous régionale ou internationale).
La tendance de la participation n'en est pas moins
marquée depuis la seconde guerre mondiale. Si le droit du traité
n'a pas été reconnu dans l'abstrait et d'une manière
générale, il reste que de nombreuses conventions
multilatérales d'intérêt général, soient
totalement ouvertes et comportent des clauses. Cette tendance est
affirmée avec la fin de la guerre froide et est confirmée par les
dispositions de la convention de Vienne concernant d'une part la signature
différée et l'adhésion, d'autre part et surtout, les
réserves.
a- Signature différée et
adhésion
· La signature différée : Avant tout
procédé d'authentification du texte du traité, la
signature n'était, à l'origine ouverte qu'aux seuls Etats qui
avaient participé à la négociation ; y procédaient
ceux de ces Etats dont les négociateurs considéraient le texte
comme satisfaisant. Cette possibilité est ouverte à des Etats qui
n'ont pas pris part à la négociation ou qui y ayant
participé, n'ont pas jugé opportun de signer la convention au
moment de son adoption. C'est ce que l'on appelle la « signature
différée ». Elle constitue un moyen d'extension des
traités multilatéraux en permettant à un Etat soit
d'accomplir un premier pas vers un traité auquel il était
totalement étranger, soit de se repentir après réflexion
;
· l'adhésion : l'adhésion est l'acte par
lequel un Etat qui n'a pas signé le texte du traité exprime son
consentement définitif à y être lié. Cette
procédure a la même portée que celle de la signature et de
la ratification. Dans ces constitutions, les précautions qui entourent
la procédure de ratification ne s'imposent plus : l'Etat adhérant
a pris, à l'égard du traité le recul nécessaire ;
il a eu tout loisir de peser les avantages et les inconvénients de son
engagement.
L'adhésion permet, plus efficacement que les signatures
différées, d'étendre le champ d'application d'une
réglementation conventionnelle : elle traduit en effet, le consentement
d'un Etat à être lié par le traité, au même
titre que la ratification, l'acceptation ou l'approbation.
Toutefois l'efficacité du procédé pour la
généralisation du régime conventionnel, est
déterminée par deux (2) éléments :
- les critères matériels retenus pour
définir le champ d'application de la clause d'adhésion
(critère géographique, liste limitative etc.) ;
- la procédure d'accueil de la demande
d'adhésion.
b- La réserve
En présence d'un traité dont l'objet, le but et
le contenu sont semblables lui conviennent à l'exception de quelques
unes de ses dispositions, tout Etat intéressé a le choix entre
deux (2) attitudes : refuser de devenir partie ce traité afin
d'échapper à l'application de ses dispositions ou bien ne pas
couper entièrement les ponts, consentir à s'engager mais en
déclarant en même temps, soit qu'il est exclu purement et
simplement de son engagement ses dispositions qui ne rencontrent pas son
agrémentl, soit qu'il attend du traité, une signification
particulière et acceptable pour lui. Si l'Etat opte pour cette
réserve, elle devient l'attitude de faire une déclaration, on dit
qu'il formule des réserves à la signature, à la
ratification, à l'acceptation, à l'approbation ou à
l'adhésion.
c- Avantages et inconvénients
Le procédé des réserves fait l'objet des
sévères critiques. On lui reproche de modifier le traité,
de porter atteint à son intégrité, de bouleverser son
équilibre, de morceler son régime. Ces objections ne sont pas
à prouver de valeurs mais elles
sont décisives. Les réserves, en effet, facilitent
l'acceptation de traité et favorisent en conséquence l'extension
de leur champ d'application.
Les restrictions conventionnelles à la formulation de
réserves sont un principe de liberté. La règle
fondamentale en ce domaine est que les parties contractantes sont libres
d'introduire, de limiter, de faciliter à leur gré la formulation
de réserve.
L'idéal reste évidemment de retrouver le plus
rapidement possible une application intégrante du traité; aussi
il suffit d'un acte multilatéral de retrait pour que disparaissent
réserve et objection aux réserves ; ce retrait peut intervenir
à tout moment.
Le choix du dépositaire est la fonction selon la
procédure générale commune à tous les
traités, les lettres de ratification sont échangées entre
les Etats contractants. A l'échange de lettres de ratification est alors
substituée l'opération de dépôt des instruments de
ratification. A cet effet, les Etats membres désignent d'un commun
accord un dépositaire du traité et lui confient la tâche de
centraliser toute la procédure. Chaque signature n'a plus besoin de
faire qu'un seul envoi. Il adresse au dépositaire l'instrument de
ratification que celui-ci confie en suite à tous les autres Etats
membres après avoir établi le procès-verbal de
réception.
En règle générale, l'Etat sur le
territoire duquel se déroulent les négociations où se
réunit la conférence d'élaboration est
désignée comme dépositaire. Ce sont essentiellement des
tâches d'administration du traité. Cependant une question se pose
: le dépositaire est il compétent, au delà de ses
fonctions matérielles, pour vérifier la régularité
des actes accomplis par les Etats intéressés?
Confirmant le point d'équilibre atteint, sans
difficulté, par les pratiques, l'article 77 de la convention de Vienne
de 1969 répond par l'affirmatif, mais uniquement en ce qui concerne la
régularité formelle ; en cas de divergence de vue, le
dépositaire doit porter la question à l'attention des Etats
membres.
Paragraphe 2 : La valeur juridique du traité
constituant la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale (CEMAC)
A) La personnalité juridique de la
communauté
Toute organisation internationale est dotée dès
sa naissance de la personnalité juridique internationale. C'est un
élément de sa définition. Cette personnalité est
fréquemment reconnue de manière externe dans les traités
constitutifs des organisations régionales ou sous-régionales, ou
dans des instruments collatéraux.
Que les actes de création soient silencieux sur ce
point n'autorise pas à mettre en doute la possession d'une
personnalité juridique internationale. Celle-ci résulte
implicitement mais nécessairement de besoin exprimés par les
Etats membres de la communauté à l'occasion de
l'établissement de l'organisation de la sous- région (CEMAC).
S'il a été jugé opportun de mettre en
place une institution permanente et non pas une simple conférence, c'est
avec l'intention de lui conférer les caractéristiques
garantissant son efficacité : la possession de la personnalité
juridique qui est l'une des principales caractéristiques de toutes
institutions internationales ; elle trouve son fondement dans la convention
constitutive dans son ensemble, sans qu'il ait besoin d'une disposition
l'attribuant expressément.
En effet, comme toute personne morale, la CEMAC possède
une mesure minimale de personnalité juridique: ce « noyau dur
» de la personnalité peut être qualifiée de
fonctionnalité dans le cas de la communauté.
La fonctionnalité de la communauté est
dérivée de la volonté des Etats membres et plus
précisément des objectifs qu'ils ont assigné à
chaque organe qui détermine la fonctionnalité connue à une
organisation. On peut en déduire les limites de la personnalité
de la communauté variable d'une personnalité à une autre.
La personnalité in concerto correspond à l'exercice de la
compétence y compris implicite, nécessaire à la
réalisation des objectifs impliqués par la
spécialité de la communauté et seulement de ses
compétences.
Comme cela résulte de l'esprit de la
démonstration précédente, la cour de la justice de la
communauté le précisera dans sa convention. Il est interdit de
raisonner par analogie avec la personnalité juridique des Etats. Cette
dernière ne peut constituer un modèle que d'un point de vue
très abstrait et très lointain.
Il est plus utile de constater que les objectifs donnés
aux organisations internationales, régionales ou sous-régionales
en fonction des acteurs de la vie internationale, obligent à
établir des rapports juridiques tant avec d'autres sujets du droit
international qu'avec les ressortissants des Etats membres.
La communauté possède dans chaque Etat membre la
capacité juridique la plus large connue aux personnes morales par la
législation nationale. Elle est représentée à
l'égard de tiers et en justice par la Présidence de la
Commission, sous préjudice de disposition de convention et statut
particuliers, notamment la convention de UMAC. Sa personnalité
contractuelle est régie par la loi applicable au contrat en cause et
mise en oeuvre devant les juridictions nationales compétentes.
B) Le contrôle de l'acte constitutif de la
communauté
Les hauts dirigeants de la communauté lors de la
réunion du conseil des ministres de la CEMAC, le 11 Décembre 2000
à N'djamena (Tchad), a été installée solennellement
la cour qui est chargée du contrôle juridictionnel des
activités et de l'exercice budgétaire de la communauté.
Elle rend des arrêts en dernier ressort sans les violations des textes
organiques, le contentieux relatif à l'interprétation de ce texte
et des actes juridiques de la communauté, sur les litiges nés
entre la communauté et les agents de ces institutions, elle donne ses
avis à l'harmonisation des législations nationales dans les
matières relevant du domaine du traité (article 17). La
création de la cour traduit la conviction que celle-ci respecte le droit
et l'obligation incombant aux Etats membres. Elle peut permettre le
fonctionnement des Unions dans l'intérêt de la
communauté.
La cour de la justice comprend une chambre juridique et une
chambre de compte. Chaque chambre dispose d'un greffe. Elle se compose de 13
juges et est dirigée par l'un de ceux-ci élu par ses pairs,
premier président, assisté de deux (2) juges élus
président de chambres.
La chambre judiciaire tranche, sur recours de tout Etat
membre, de tout organe de la CEMAC ou de toute personne physique ou morale qui
justifie d'un intérêt certain et légitime de tous les cas
de violation de dispositions de traité de la CEMAC.
La chambre de compte vérifie le compte de la
communauté selon la modalité fixée par son statuts. Dans
le cadre de la surveillance multilatérale des politiques
budgétaires des Etats membres et conformément à l'article
25 de l'additif et l'article 65 de la convention de l'UEAC, les cours de compte
national à l'issue de contrôle effectué par elles, peuvent
solliciter en cas de besoin, le concours de la
chambre de compte communautaire.
Le parlement communautaire est l'assemblée
représentative de populations de la CEMAC. Les membres du parlement sont
chacun représentant de toutes les populations de la communauté.
Ils prennent le nom de député.
Le parlement peut être saisi pour émettre des
avis sur les affaires intéressantes de la communauté. Toutefois,
les avis sont obligatoires dans les domaines suivants :
- intégration de voies de communication des Etats membres
en vue d'assurer la libre circulation des biens et des personnes ;
- interconnexion de télécommunication pour
constituer un recours communautaire performant ;
- interconnexion d'énergie ;
- interconnexion d'information ;
- interconnexion sociale ;
- politique de la santé publique, de l'éducation,
de l'environnement et de l'agriculture etc.
Section 1 : L'organisation et le fonctionnement de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale
(CEMAC)
La nouvelle dynamique en cours dans la zone franc au
demeurant, nécessaire au regard des mutations et des recentrages des
stratégies de coopération et de développement
observés en Afrique, et sur d'autres continents dont l'Europe, renforcer
la solidarité entre leurs peuples dans le respect de leurs
identités nationales respectives cela réaffirme leur attachement
aux principes de liberté, de démocratie et de respect des droits
fondamentaux des personnes et des Etats de droit.
La mission essentielle de la Communauté est de
promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre
de l'institution des deux Unions : une Union Economique et une Union
Monétaire. Dans chacune de ces deux domaines, les Etats entendent passer
d'une situation de coopération, qui existe entre eux, à une
situation d'union susceptible de parachever le processus d'intégration
économique et monétaire.
Les Etats membres sont soucieux d'assurer le bon fonctionnement
des institutions et des organes prévus des le traité.
Paragraphe 1 : L'organisation de la Communauté
Economique de l'Afrique Centrale
Ce traité fonde juridiquement la communauté
Economique de l'Afrique Centrale et retient expressément le principe de
deux unions dont l'Union Economique d'Afrique Centrale (UEAC) et l'Union
Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC).
A) La convention régissent l'Union Economique de
l'Afrique Centrale (UEAC)
Selon l'acte constitutif de la CEMAC. Les Etats membres de la
Communauté tirent des avantages de leur appositionnel à la
même Communauté Monétaire et de la nécessité
de la compléter par une Union Economique. Les Etats sont conscients des
handicapes résultant de l'enclavement et de la nécessité
d'appuyer dans un esprit de solidarité, les efforts de ces Etats visant
à réduire leurs handicaps en vue d'un développement
harmonieux de la Communauté.
La nécessité de favoriser le développement
économique des Etats membres grâce à l'harmonisation de
leurs législations, à l'unification de leurs marchés
intérieurs et à la misse en oeuvre de la
politique commune dans les secteurs essentiels de leurs économies de
marché ouvertes, concurrentielles et favorisant l'allocation optimale
des recours, prenant en compte les acquis obtenus dans le cadre des
organisations régionales africaines auxquelles participent les Etats
membres.
a) Fondement et action de l'Union Economique
:
1- Fondement :
- Les objectifs : les hautes parties contractantes
créent entre l'Union Economique de l'Afrique Centrale ci-après
dénommé l'Union Economique, afin d'établir en commun
accord les conditions d'un développement économique et social
harmonieux dans le cadre d'un marché ouvert et d'un environnement
juridique approprié ;
- Le principe : l'Union Economique dans la limite des
objectifs que le traité de la CEMAC et la présente convention lui
assignent. Elle respecte l'identité nationale des Etats membres.
Les organisations de l'Union Economique et les institutions
spécialisées de celle-ci édictent, dans l'exercice des
pouvoirs normatifs que la présente convention leur attribue, des
prescriptions minimales des règlementations, cadre qu'il appartient aux
Etats membres de compléter conformément a leurs règles
constitutionnelles respectives.
2- Les actions et les politiques
sectorielles
· Les actions de l'union Economique: Les Etats
membres considèrent leur politique économique commune contre une
question d'intérêt commun et veillent à leur coordination
au sein du conseil en vue de la réalisation
des objectifs définis à l'article 2 paragraphe
(b).
· La coordination des politiques économiques est
assurée, confrontée aux dispositions prévues au titre III
de la convention régissant l'UEAC ;
· La fiscalité : l'Union Economique harmonise les
législations fiscales qui régissent les activités
économiques et financières... article 4 de la convention
régissant l'UEAC;
· Le marché commun : le marché de l'Union
Economique, est prévu par l'art. 2 de la convention comporte, selon le
rythme prévu par le programme mentionné à l'art. 7, et
sous réserve des exceptions énoncées à l'art.
16.
· Les politiques sectorielles :
· L'enseignement, la recherche et la formation
professionnel les actions communes à entreprendre en application de
l'art. 4 paragraphe de la convention à pour but la rationalisation et
l'amélioration des performances de l'enseignement supérieur, de
la recherche et de formation professionnelle;
· Les transports, les télécommunications ;
dans le cadre du programme de travail mentionné à l'art. 7 de la
convention, le conseil des Ministres arrête, à la majorité
qualifiée et sur proposition du Secrétaire Exécutif, les
mesures visant à renforcer et à améliorer, en vue de leur
interconnexion, les infrastructures de télécommunication des
Etats membres aussi bien que les modalités de leur mise en oeuvre :
· L'agrumiculture, l'élevage, et la pêche,
dans le cadre du travail mentionné à l'art. 7 de la convention,
le conseil des Ministres arrête:
· Définit par voie des règlements les
systèmes d'information mutuelles auxquelles participent les Etats
membres en vue de la coordination de leurs politiques agricoles, pastorales et
piscicoles;
· L'énergie et la protection de l'environnement
:
· Les Etats s'engagent à définir par les
systèmes d'informations mutuelles
auxquels participent les Etats membres en vue de la
coordination de leurs politiques énergétiques. Les Etats membres
sont invités à mettre simultanément en vue la sauvegarde
du développement des ressources énergétiques, même
dans le cadre de la protection de l'environnement, le conseil des Ministres
définit par voie de règlement les systèmes d'information
mutuelle et des orientations que les Etats membres sont invités à
respecter.
B) convention régissant l'Union Monétaire
de l'Afrique Centrale (UMAC)
Les avantages que les Etats membres tirent de leur
appartenance à la même communauté monétaire est de
renforcer la nécessité de consolider les acquis de la
coopération monétaire existant entre les Etats membres par
l'effet contiguë des articles 22 et 23 de novembre 1972 entre les Etats
membres de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale d'une part, et entre
ceux-ci avec la République française d'autre part, ainsi que le
traité à l'adhésion de la Guinée Equatoriale.
Il est de l'intérêt propre de leurs pays et dans
l'intérêt commun d'intégrer leur coopération
monétaire articulée autour d'un institut d'émission
commun, et seul le respect des droits et obligations incombant aux participants
à une Union Monétaire peut permettre son fonctionnement dans
l'intérêt propre de chacun de ses membres.
La communauté de monnaie et les indépendances
qu'elle entraîne par une mise en cohérence de leurs politiques
économiques et un développement harmonisé de leurs
politiques économiques nationales.
Les Etats membres sont convenus des dispositions suivantes :
a) les principes : les hautes parties contractantes instituent
entre elles l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC)
ci-après dénommée Union Monétaire,
afin de créer en commun les conditions d'un
développement économique harmonieux dans le cadre d'un
marché ouvert et d'un environnement juridique approprié.
L'Union Monétaire agit dans la limite des objectifs du
traité de la convention qui la régissent. Elle respecte
l'identité nationale des Etats membres.
Elle se caractérise par l'adoption d'une même
unité monétaire dont l'émission et confiée à
une Institution d'émission commune, la Banque des Etats de l'Afrique
Centrale (BEAC), régie par des statuts propres annexés à
la convention.
L'union monétaire participe à l'exercice de la
surveillance multilatérale dans les conditions prévues par la
convention de l'UEAC, par la coordination des politiques économiques et
la mise en cohérence des politiques budgétaires nationales avec
la politique monétaire commune.
Les Etats membres s'engagent à apporter leur concours
afin d'assurer le plein respect des dispositions de la convention et des textes
par leur application notamment en ce qui concerne :
- les règles génératrices de
l'émission monétaire ;
- la mise en commun des réserves de charge ;
- la libre circulation des signes monétaires et la
liberté des transferts entre Etats de l'Union Monétaire ;
- les mesures d'harmonisation des législations
monétaires, bancaires ou financières et du régime des
changes ;
- les procédures de mise en cohérence des
politiques économiques.
L'unité monétaire légale des Etats membres
de l'union est le Franc de la Coopération Financière en Afrique
Centrale (FCFA).
La définition de Franc de la Coopération
Financière en Afrique Centrale est celle en vigueur à la
signature de la présente convention. La dénomination et la
définition de l'unité monétaire de l'union pourront
être modifiées après concertation entre les Etats membres
et la France, qui garantit la convertibilité du FCFA
b - Les dispositions institutionnelles : les organes de l'union
monétaire sont :
· La conférence des chefs d'Etats, instituée
par le traité est l'autorité suprême de l'union
monétaire, à ce titre, elle :
- décide de l'adhésion d'un nouveau membre ;
- prend acte du retrait d'un Etat membre de l'union
monétaire ;
- fixe le siège de l'institut d'émission ;
- nomme et révoque le gouverneur et le vice gouverneur de
l'institut d'émission sur proposition du comité
ministériel.
· Le comité ministériel examine les
grandes orientations des politiques économiques respectives des Etats
membres de l'union monétaire et en assure la cohérence avec la
politique monétaire commune, conformément aux dispositions du
titre III de la convention;
· Le privilège exclusif de l'émission
monétaire sur le territoire de chaque état membre de l'union
monétaire est confié à la Banque des Etats de l'Afrique
Centrale (BEAC).
L'objectif de la BEAC est de garantir la stabilité de
la monnaie. Elle apporte son soutien aux politiques économiques
générales élaborées dans les Etats membres de
l'union monétaire.
Les missions fondamentales relevant de la BEAC consistent
à :
- Définir et conduire la politique monétaire de
l'union ;
- Emettre les billets de banque et les monnaies
métalliques qui ont cours légal et pouvoir libératoire
dans l'union monétaire ;
- Conduire les opérations de change ;
- Définir des Etats membres ;
- Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
paiement.
La BEAC assiste également les Etats membres dans leurs
relations avec les institutions financières internationales (FMI et la
Banque mondiale).
Le Gouverneur et le vice gouverneur de la BEAC sont
nommés par la conférence des chefs d'Etats sur proposition du
comité ministériel dans les conditions prévues par le
statut de la BEAC.
Paragraphe 2 : Le fonctionnement de la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)
La CEMAC fonctionne par des organes agissant dans la limite
des pouvoirs qui leur sont conférés par le traité ainsi
que par la convention régissant l'Union Economique de l'Afrique Centrale
(convention de l'UEAC) et celle régissant l'Union Monétaire de
l'Afrique Centrale (convention de l'UMAC).
A) La conférence des chefs d'Etat et le conseil
des ministres de l'UEAC et le comité ministériel de
l'UMAC
a- La conférence des chefs d'Etat
La conférence des chefs d'Etat détermine la
politique de la communauté et oriente l'action du conseil des ministres
de l'UEAC et du comité ministériel de l'UMAC. Elle fixe le
siège des institutions et des organes de la communauté. Elle
nomme leurs dirigeants conformément aux dispositions prévues par
leurs textes constitutifs respectifs. Elle se réunit au moins une fois
par an sur convention de son président ou à la demande au moins
deux de ses membres.
La présidence de la conférence est
assurée par chaque Etat membre, successivement et selon l'ordre
alphabétique des Etats, pour une année civile. Le
secrétaire exécutif rapporte les affaires inscrites à
l'ordre du jour des réunions de la
conférence des chefs d'Etat dont il assure le
secrétariat. Le Gouverneur de la BEAC assiste à ses
réunions.
b- Le conseil des ministres de l'UEAC
Le conseil des ministres assure la direction de l'Union
Economique par l'exercice des pouvoirs que la convention de l'UEAC, lui
accorde. Le conseil est composé des représentants des Etats
membres comprenant les ministres en charge des Finances et des affaires
économiques. Chaque délégation nationale ne peut comporter
plus de trois (3) ministres et ne dispose que d'une voix. Pour des questions
qui ne portent pas principalement sur les questions économiques et
financières, et par dérogation à l'article 9 de l'additif,
le conseil peut réunir en formation ad hoc les ministres
compétents.
Dans ce cas, les délibérations acquises
deviennent définitives, après que le conseil en ait
constaté la compatibilité avec la politique économique et
financière de l'union économique.
Le conseil se réunit au moins deux fois par an et aussi
suivant que les circonstances l'exigent.
La présidence du conseil est assurée pour une
année civile, par l'Etat membre exerçant la présidence de
la conférence des chefs d'Etat.
c- le comité matériel
Le comité examine les grandes orientations des
politiques économiques respectives des Etats membres de la
communauté, et en assure la cohérence avec la politique
monétaire commune, les attributions du comité ministériel
sont précisées
dans la convention régissant l'UMAC. Chaque Etat membre
est représenté au comité ministériel par deux
ministres dont le ministre chargé des finances.
La présidence du comité est tournante. Elle est
assurée, pour une année civile et par ordre alphabétique,
par le ministre des finances. Il se réunit sur convocation du
président, au moins deux fois par an dont une pour la ratification de
compte de la BEAC. Il se réunit également à la demande de
la moitié de ses membres ou encore à la demande du conseil
d'administration de la BEAC. Le Gouverneur de la BEAC, rapporte les affaires
inscrites à l'ordre du jour des réunions du comité. Le
secrétaire exécutif de l'UEAC assiste à ces
réunions.
B) Le Président de la Commission et le
comité inter état de la communauté
La Présidence de la Commission est placée sous
l'autorité d'un Président assisté d'un Vice
Président. Le Président de la Commission est nommé par la
conférence des chefs d'Etat pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable
une fois. Il choisit sur des critères de compétence,
d'objectivité et d'indépendance. Il exerce ses fonctions dans
l'intérêt général de la communauté. Il est
chargé de l'animation de l'UMAC. Pendant la durée de ses
fonctions, le secrétaire exécutif n'exerce aucune autre fonction
professionnelle ou politique rémunérée ou non. Lors de son
entrée en fonction, il s'engage devant la cour de justice communautaire,
à observer les devoirs d'indépendance, de réserve,
d'honnêteté et de délicatesse nécessaire à
l'accomplissement de sa mission par un serment6.
Le mandat du Président de la Commission peut être
interrompu par la démission ou la révocation. Cette
révocation peut être prononcée lorsque le Président
ne remplit plus les conditions nécessaires à l'exercice de ses
fonctions ou s'il a commis une faute grave notamment la violation des devoirs
prévus aux alinéas
6 Article 7 de la convention régissant l'UMAC
3 et 4 de l'article 177. La révocation est
prononcée par la conférence des chefs d'Etat sur proposition du
conseil des ministres.
Si les circonstances l'exigent, le conseil des ministres peut
suspendre de ses fonctions le Président de la Commission en attendant
l'aboutissement de la procédure de révocation. Dans ce cas, le
Vice Président assure l'intérim.
Le Vice Président est nommé et exerce ses
fonctions dans les mêmes conditions que le Président de la
Commission. Le Président de la Commission assure le bon fonctionnement
de l'union économique, par les pouvoirs propres que la convention lui
confère. Il transmet à la conférence des chefs d'Etat et
au conseil des ministres des propositions, recommandations et avis
nécessaires ou utiles à l'application de la convention
régissant l'UEAC à son fonctionnement.
Le Président de la Commission exerce sous le
contrôle du conseil des ministres le pouvoir d'exécution des actes
adoptés par celui-ci, exécute le budget de l'union
économique, veille à l'application par les Etats membres à
leurs ressortissant des dispositions de la convention et des actes pris par les
organes de l'union économique en vertu de celui-ci. Il établit un
rapport sur le fonctionnement de l'union économique qu'il soumet,
assorti de l'avis du conseil des ministres, au parlement communautaire.
Le Président assure la publication du bulletin officiel
de la communauté. Il propose à l'adoption du conseil des
ministres l'organigramme des services de l'union économique et nomme aux
différents emplois dans la limite des postes budgétaires
ouverts.
Le comité inter Etat prépare la
délibération du conseil des ministres
7 Convention régissant l'UMAC
notamment en examinant et en donnant son avis sur les
propositions inscrites à l'ordre du jour du conseil. Il est
composé d'un représentant titulaire et d'un représentant
suppliant désigné par chaque membre pour un mandat de trois (3)
ans en cas de besoin, il peut faire appel à des experts choisis en
raison de leur compétence. L'union économique est placée
sous l'autorité du secrétaire exécutif chargé de
son animation, il arrête des règlements d'application, prend des
décisions formelles, des recommandations et des avis.
CHAPITRE II
LA POLITIQUE COMMUNE DES ETATS MEMDRES POUR
LE MAINTIEN DE LA PAIX DANS LA ZONE CEMAC
Traditionnellement, l'on ne considérait que deux corps
des règles bien distincts applicables à chacun des aspects
fondamentaux de la vie politique internationale : la paix et la guerre. La
première était consacrée au droit de la paix, la seconde
au droit de la guerre.
La prévention des conflits tend à prendre le pas
sur la réglementation du déroulement dans les
préoccupations de la communauté et ne relève ni du droit
de la paix, ni du droit de la guerre dans leur occupation traditionnelle.
A l'époque contemporaine, l'interdiction de la force
dans les relations internationales est hissée au niveau d'une norme
impérative de valeur très large. Elle est affirmée par
l'article 2 paragraphes 3, et 33 de la charte des Nations Unies8 de
1970 touchant les relations amicales et les coopérations entre les
Etats.
Dans l'état actuel de son développement, la
société internationale ne peut exiger que les parties à un
différend aboutissent à un règlement effectif. Toutefois,
la tendance est de multiplier les pressions en ce sens, par le recours à
des procédures diplomatiques souvent collectives.
Dans un sens relativement étroit, on peut tenter de
caractériser à contrario la contrainte, par opposition au recours
à la force multinationale au sens de mesure militaire. La contrainte
serait ainsi toute forme de pression autre que le recours à la force.
Elle ne peut donc servir que de point de départ aux procédures de
maintien de la paix.
8 Chapitre 1 but et principe de la charte des Nations Unies.
Dans ce chapitre nous aborderons, la modalité des
règlements pacifiques des différends dans la zone de la CEMAC
(section 1), ensuite, nous allons mettre en exergue, les moyens armés
pour le maintien de la paix dans l'espace CEMAC (section 2).
SECTION 1 : La modalité de règlement
pacifique des différends dans la zone CEMAC
Lorsqu'ils ont créé la première
organisation internationale politique, les Etats lui ont assigné comme
finalité principale le maintien de la paix, en particulier par
l'apaisement et la prévention des tensions internationales. Par leur
existence même, les organisations internationales régionales,
sous-régionales devaient constituer des moyens de règlement
pacifique des différends. La tendance la plus naturelle était de
transposer, dans leur cadre, les modes de règlement déjà
acceptés et mis en oeuvre dans les rapports interétatiques (Cf.
la Grèce veut obtenir de la Grande-Bretagne réparation des
atteintes portées15aux droits d'un de ces nationaux en
Palestine à l'époque sous mandat anglais. La cour, qui vient
d'être installée en 1920, va rendre de l'affaire : il s'agit
notamment de l'obligation de négociation préalable comme moyen de
désamorcer les conflits... « Rec. 1920, p. 15 »).
C'est la nature des procédures classiques qui a
été modifiée lorsqu'il a été reconnu
à certaines organisations, en particulier à l'ONU, des pouvoirs
de décision en vue du maintien de la paix. Certes, il n'a pas
été possible de mettre en oeuvre des dispositions les plus
énergétiques et contraignantes du chapitre VII de la charte des
Nations Unies16. Pour le maintien de la paix il est
nécessaire d'envisager par une procédure diplomatique ou par la
procédure instituée.
15 Concession Mavrommatis (Grèce c. Royaume-Uni), CPJI, en
Palastine et à Jérusalem, 30 août 1924 et 26 mars 1925.
16 Chapitre 7 de la charte des Nations Unies : Action en cas de
menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression
Paragraphe 1 : Les procédures diplomatiques
Les procédures diplomatiques sont anciennes,
utilisées pour les conflits trop importants afin de justifier ou de
permettre l'intervention d'une organisation internationale, régionale ou
sous-régionale. Elles tendent à un rapprochement des points de
vue jusqu'à l'acceptation d'une solution commune par les parties au
litige, et peuvent être utilisées, pour tous les litiges. Elles
permettent de faire appel à tous les arguments, de fait ou de droit. Ces
procédures font parfois intervenir un tiers (Cf. Le navire
français «Lotus>> ayant en haute mer, le navire charbonnier
turc « Bose Court >>, ce dernier coula et il eut de nombreuses
victimes. A l'occasion d'une escalade du navire français dans un port
turc, les autorités turques décidèrent d'intenter des
poursuites pénales contre l'officier de quart français de service
au moment de l'accident17).
A) L'entente directe par voie de négociation
diplomatique
La négociation est une technique la plus ancienne. En
général elle met en présence les parties qui sont en
conflit direct : les tiers peuvent cependant y intervenir en vue d'en faciliter
l'aboutissement de solution entre les parties en litige.
La négociation a un minimum degré de
l'obligation de régler pacifiquement les différends
internationaux ou internes, et condition de mise en oeuvre des
procédés plus techniques, l'obligation de négocier a un
fondement coutumier. On peut considérer que le statut des organisations
internationales, régionales ou sousrégionales ne constitue qu'une
sorte de codification particulière solennelle de cette obligation (en
vue de prévenir autant que possible le recours à la force dans
les rapports entre les Etats, la puissance contractant convient d'employer tous
leurs efforts pour assurer le règlement pacifique des différends
internationaux)18.
17 CPJI : Arrêt sur l'affaire du Lotus 1927.
18 Source : Art 1er de la convention pour le
règlement des conflits internationaux signées à la
Haye.
L'obligation de négocier ne s'impose pas en soi
dès que deux parties sont en litige, parce qu'elle constitue le minimum
de ce qui est attendu d'eux pour régler pacifiquement tout
différend. A ce titre, la négociation directe entre les parties
au conflit constitue la technique de droit commun : elle trouve à
s'appliquer en toute circonstance, même sans texte.
L'obligation de négocier n'est jamais purement formelle
mais sa partie est susceptible de degré. Au niveau minimal celui d'une
obligation non conditionnée, elle n'est pas seulement d'entamer des
négociations, mais encore de les poursuivre autant possible en vue
d'assurer à des accords19.
En cas d'échec, un tiers en mesure de vérifier
que les parties ont fait preuve de la bonne volonté nécessaire
pour qu'aucune d'entre elles ne puisse être accusée de manquer
à son obligation.
L'obligation de conclure repose en effet nécessairement
sur un fondement conventionnel que tel est le cas, il s'agit de ce que l'on
propose d'appeler une négociation bloquée. On peut en voir une
illustration dans les accords de dévolution qui prévoient que le
nouvel Etat prendra toute disposition pour accéder aux conventions
internationales qui le liaient avant l'accession à l'indépendance
: la négociation qu'il prendra avec les parties à ces
traités doit conduire de sa part au moins avec le souci de devenir
partie à ces conventions.
Les négociations directes ont d'autant de chance
d'aboutir que le litige qui oppose les parties est aigu ou d'origine
récente. Il est courant de faire appel à des Etats par rapport au
litige ou d'accepter leur intervention pour débloquer une situation,
éviter une escalade ou donner une meilleure opposabilité à
la solution négociée.
19 Cf. Selon la CPJI, le règlement judiciaire «
n'est qu'un succédané au règlement direct et à
l'amiable des conflits entre les parties » (ordonnance du 19 Août
1929, affaire des Zones Franches entre la France et la Suisse, série A,
numéro 22.
B) L'intervention d'un tiers sous forme de bons offices
ou de Médiation
Il est toujours possible aux parties dans un litige de faire
appel dès le rapport de la négociation ou au cours de celui-ci
à d'autres parties neutres (Etats ou toute personne sujet du droit
international) dans l'espoir de faciliter cette négociation.
Même s'en tenant ici à des modes strictement
interétatiques, les techniques utilisées sont assez
diversifiées et qu'il soit possible de les classer selon une gamme
ascendante. Deux critères de classification peuvent être
envisagés : l'importance du rôle reconnu aux tiers, le
degré d'institutionnalisation.
Le recours à des tiers ne vise pas seulement à
faciliter la négociation ellemême. Il peut également faire
l'objet d'apaiser la tension ou de préparer les conditions d'ouverture
à la négociation, ou encore de garantir le respect de la solution
négociée : à côté de la formule bien connue
des opérations de maintien de la paix (la recherche de solution des
conflits dans la sous-région de la CEMAC sous l'auspice du
président gabonais en République Centrafricaine).
Sous les auspices d'une organisation internationale,
régionale ou sous régionale, il y a aucune différence de
degré entre ces procédures, d'où le flottement de
terminologie dans la pratique.
a- Les bons offices
On utilise le mot vocable "bons offices" pour définir
l'intervention des tiers qui se fixent comme tache d'apaiser la tension qui
surgit entre deux parties en conflits. Sa mission se termine lorsque les
parties acceptent de se rencontrer et discuter une négociation. La
technique des bons offices pose des problèmes quant à la personne
de l'autorité ou de la personnalité chargée de mener la
négociation mais elle ne connaît pas le fond de problème.
La nature des limites de cette
technique est liée au mécanisme de « seule
négociation >>.
La partie proposant ses services n'y a donc été
convié ni par les protagonistes, ni par une quelconque institution
internationale ou sous- régionale.
Reste à savoir si les « bons offices >> ne
servaient indirectement des intérêts de l'un ou de l'autre
protagoniste. Ces situations ambiguës ont pour conséquence
l'hypothéquer la confiance des protagonistes envers les bons offices et
de mettre en cause sa mobilité voir sa moralité. L'exemple de la
sous- région de l'Afrique Centrale en 1998 quand Ange Félix
Patassé l'ex président de la RCA a proposé ses bons
offices au Congo Brazzaville, alors en proie aux sourdement de la guerre
civile.
Son offre fut délinée par les autorités
congolaises au motif que la Centrafrique surtout à de divers conflits
internes avait de problèmes à régler chez lui.
Cependant, en vue de renforcer la légitimité des
bons offices et de restaurer un climat de confiance aux entrevues des
belligérants, les conditions suivantes peuvent être
envisagées :
- La création d'un système sous-régional de
fichier de candidature, contrôlé au niveau de chaque Etat, au
moyen de question mère et d'enquête ;
- Vérification sur les qualités dont se
prévaut le candidat :
- Mettre en place un système pour que les bons offices
soient menés collégialement.
b- La mediation.
La médiation propose les bases d'un accord. Les parties
en conflit peuvent demander à une personne neutre qui s'appelle
médiateur d'indiquer les bases de négociation. Cette
procédure propre est la base d'un accord. Le médiateur met en
présence les parties en conflit et prend part jusqu'à la fin (le
10juillet 1985, les services secrets français coulent à
l'explosif le Rainbow Warrior, navire battant
pavillon britannique et propriété du mouvement
écologiste international Greenpeace, suite à des essais
nucléaires français dans le Pacifique. Un citoyen
néozélandais, trouve la mort dans l'attentat. Sur cette affaire
un tribunal arbitral statue sur cette affaire...)20.
La médiation est confiée soit à des
représentants de gouvernements tiers, soit à des
personnalités indépendantes. Les parties peuvent refuser des
négociations proposées par le médiateur ou la solution de
fond.
Le principe de la volonté des parties neutralise les
potentialités offertes par la médiation. Cette soumission quasi
absolue à la volonté des protagonistes tendant à
l'accorder sur l'identité des facilitateurs, soit des capacités
limitées allouées aux facilitateurs qui peuvent exercer aucune
pression morale qui tient nécessairement à la personnalité
de celui-ci tel qu'en fut le cas honoré de la présence en
Centrafrique avec AMADOU TOUMANI TOURE. L'exemple de la médiation dans
la sous- région CEMAC avec le président Ad hoc, le Doyen El hadj
OMAR BONGO le facilitateur dans la CEMAC surtout dans la négociation
entre protagonistes centrafricains.
Paragraphe 2 Les procédures instituées
L'exigence du consentement des parties et les modalités
de constitution de l'organe de règlement expliquant la conclusion de
nombreux accords, traités (exemple : conclusion de la convention de la
Haye 1907 acte général d'arbitrage, 1928. Convention
européenne pour le règlement pacifique des différends
1957).
Alors que l'enquête et la conciliation ne sont que des
procédures préliminaires, l'arbitrage est une procédure
définitive.
20 Cf. Affaire Rainbow Warrior (médiation du
Secrétaire Général des Nations Unies)
A) L'enquête et la conciliation a-
Enquête
1- L'enquête est un moyen de règlement non
juridictionnel, consistant dans une recherche portant sur des faits
présentés comme à l'origine d'un litige, en vue de
constater leur matérialité, leur nature, les circonstances qui
les accompagnent, et dans la fourniture d'un rapport aux parties. Cette
tâche est le plus souvent confiée à un organe
collégial dit commission d'enquête qui consiste à la fois
dans son déclenchement et dans sa portée en vertu d'un accord
spécial entre les parties en litige, qui précisera la mission qui
lui est confiée. Il indique les faits à examiner, les
modalités de composition et le délai de la constitution,
l'étendue des pouvoirs de la commission.
Le rapport de la commission d'enquête n'a aucun
caractère obligatoire : les parties restent entièrement libres de
suites à lui donner. D'autant que la commission doit s'en tenir à
tirer la moindre conclusion, même lorsque celle-ci découle
nécessairement des faits.
Ces caractéristiques font que l'enquête ne se
suffit à elle-même comme moyen de règlement. Elle est
complémentaire des procédés de la négociation ou du
règlement juridictionnel ou arbitral.
L'institution de l'enquête, dans sa forme originelle est
enfermée dans des limites tellement strictes qu'elles en affectent
l'efficacité et l'utilité. Une fois le premier pas franchi, il
n'est pas rare de voir les parties acceptées d'élargir sa
portée. En outre, plusieurs conventions ont tenté de reprendre
à cette critique, en perfectionnant, le mécanisme et en
accroissant le domaine d'investigation de proposition de la commission, art 90
du premier protocole additionnel de 1877 aux
conventions de Genève de 194921 prévoit
la constitution d'une commission d'enquête afin d'établir la
matérialisation des faits.
En l'occurrence, l'enquête sous les auspices des
organisations internationales, régionales et sous-régionales, le
bilan de l'enquête interétatique est assez mince, surtout
maritime, de médiocre importance.
b- conciliation
La conciliation est l'intervention d'une commission afin
d'examiner un différend national ou international,
préconstituée ou acceptée par les parties à
l'occasion d'un litige qui fera de celles-ci des propositions en vue d'un
arrangement. La conciliation est d'origine récente (au lendemain de la
seconde guerre mondiale, l'idée de Nicolas POLITIS, juriste Grec). Cette
procédure s'est développée après 1945 notamment
sous l'influence de la diplomatie Suisse.
Elle a été retenue par plusieurs conventions de
codification (droit de traité, succession d'Etat, droit de mer). Elle
nécessite le consentement des parties d'oül'exigence
d'une convention (tout acte juridique).
En raison de ce fonctionnement conventionnel, les solutions
sont trop diversifiées pour que l'on puisse parler d'un régime
unique et uniforme de la conciliation.
Malgré l'étendue de ses pouvoirs et la
procédure suivie, la commission reste un organe non juridictionnel et la
solution qu'elle propose ne s'impose aux parties en litige. La procédure
de conciliation parfois teintée d'une procédure d'arbitrage (Cf.
la sentence fut notifiée aux parties le mai 1977. le Chill fit publies
de nouvelles cartes portant la délimitation décidée, sans
attendre les neuf mois qu'accorde le tribunal pour exécuter la
sentence)22.
21 Cf. Droit humanitaire dans les conflits armés
internationaux que nationaux
22 Canal de Beagle (Argentine c. Chili), Sentence arbitrale, 22
avril 1977, ILM 1978, p, 364
Ce mode de règlement a paru aux Etats un compromis
satisfaisant si l'on en juge par le très grand nombre de traités
qui contiennent un engagement d'y recourir. Mais à considérer que
la faible densité de son application fut surtout un moyen hypocrite pour
les Etats d'échapper à des procédures plus
contraignantes.
B) L'arbitrage
Plus respectueux de la souveraineté de partie que le
règlement juridictionnel, l'arbitrage l'a précédé
dans l'histoire des relations internationales.
La souveraineté implique le droit de refuser
d'être devant un tiers ; elle implique tout au tant le droit de faire
exception à ce refus par un engagement conventionnel23.
Ce consentement à l'arbitrage doit être
suffisamment clair et précis pour constituer une véritable
obligation juridictionnelle (Art 38 de la convention 1 de la Haye de 1907).
Les conventions d'arbitrage ou clause d'arbitrage d'un accord
dont l'objet principal n'est pas le règlement des différends
peuvent être conclues après un litige. Cette solution
présente des inconvénients politiques et juridiques. Pour les
éviter les parties peuvent exprimer l'application d'une convention, sur
l'arbitrage préalable aux litiges éventuels et organiser à
l'avance la procédure.
L'accord des parties sur le recours à l'arbitrage,
à l'occasion d'un litige, s'exprime par voie des accords. Les
conventions ayant cet objet sont dénommées compromis d'arbitrage.
L'acceptation de l'arbitrage pour les litiges encore éventuels est un
progrès du droit de l'arbitrage en ce qu'elle permet de définir
la portée de ce
23 Cf. C'est le cas du pacte de 1945 pour les Etats de la ligue
arabe et des protocoles de 1964 pour les membres de l'OUA.
mode de règlement en l'absence de tension politique,
à l'issue d'une négociation diplomatique, mais surtout en ce
qu'elle autorise le déclenchement de la procédure d'arbitrage. La
CIJ a rappelé la portée de cette obligation dans son avis
consultatif du 26 avril 1988. (Applicabilité de l'obligation d'arbitrage
en vertu de l'accord du 26 juin 1947 relatif au siège de l'ONU). Le
nombre de tels engagements a augmenté régulièrement au XXe
siècle, tant par voie de traité multilatéral que par voie
de convention bilatérale ; tant au plan universel qu'à
l'échelon régional pour de règlement des différends
en général, aussi que pour le règlement de litiges
spécifiques.
L'engagement d'arbitrage peut être contenu dans une
clause d'un traité dont l'objet appartient en général au
groupe des clauses finales du traité (le traité d'arbitrage
précis le droit applicable au différend. Cette solution implique
que la décision sera fondée sur le droit international et non sur
des considérations d'opportunité ou
d'équité...)24.
L'engagement d'arbitrage obligatoire est une portée
plus large quand il est contenu dans un traité ou accord portant sur le
règlement des différends. La négociation des accords de ce
genre ne mérite en effet d'être engagée que si des
catégories assez larges de différends sont concernées.
Tout différend est arbitrable si telle est la volonté des
parties. La pratique de l'arbitrage est stratégique dans des
intérêts d'enjeux politiques, sans le caractère très
technique du différend. Selon le dictionnaire de la terminologie du
droit international, un différend est arbitrable si :
· la question est posée en terme
général en raison du fait qu'il est susceptible d'une
décision sur la base du droit international ou régional ;
· la question est posée par rapport à une
clause compromissoire ou à un traité d'arbitrage en raison du
fait que les différends rentrent dans les prévisions de cette
clause ou de ce traité.
24 Cf. Alabama (Etats-Unis c.Grande-Bretagne), sentence
arbitrale, 14 septembre 1872, RAI, t. II, p. 713
Le procédé arbitral se déroule, en
principe conformément aux règles de procédure
établies par les parties dans le compromis d'arbitrage ou des autres
instruments conventionnels qui les lient. Les règles proposées
par les textes généraux tels les conventions de la Haye de 1899
et de 1907 ou l'acte général de 1928, ne présentent donc
qu'un caractère supplétif. A défaut des règles
écrites l'organe arbitral a compétence pour préciser le
déroulement de l'instance.
L'instance se clôture par la décision finale des
arbitres, c'est-à-dire le prononcé de la sentence si elle est le
fait d'organe collégial, il suffit qu'elle ait obtenu une
majorité de ses membres.
Comme toutes les décisions des tribunaux, le fait que
la sentence soit définitive n'interdit pas toute contestation à
son égard. Cependant, l'exercice des voies de recours contre la sentence
rencontre certains obstacles tenant à la non permanence de l'organe
arbitral.
Section 2 : Les moyens armés pour le maintien de
la paix dans la sous région
La CEMAC joue un rôle dans le maintien de la paix dans
la région par le déploiement, sous sa direction depuis le 04
Décembre 2002, de la FOMUC, mandaté par l'Union Africaine avec
l'approbation de l'ONU.
Le 21 Juin 2008, la force deviendra Mission pour la
Consolidation de Paix en Centrafrique (MICOPAIX), et passe sous
l'autorité de CEEAC. Constituée de quatre (04) contingents
militaires, elle, comprend désormais une branche civile destinée
notamment à aider au démarrage du dialogue politique en
Centrafrique.
Les chefs d'Etat de la CEMAC ont par ailleurs signé
lors de leur conférence de Brazzaville, le 28 Janvier 2004, un pacte de
non agression, de solidarité et d'assistance mutuelle entre les pays
membres de la communauté.
L'étude de cette section nous amènera à
voir les actes créateurs de la force multinationale ou
multidimensionnelle (paragraphe1), ensuite, nous étudierons le mandat de
la mission et l'attribution à la force (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Les actes créateurs de la force
pour le maintien de la paix dans la CEMAC
A) La force multinationale de la CEMAC
La force multinationale de la communauté est
l'ensemble des personnels civils et militaires, ainsi que le matériel
constituant le commandement et les unités engagées dans
l'opération conformément aux décisions prises par les
chefs d'Etats de la CEMAC à Brazzaville, le 21 Mars 2003.
La FOMUC est née le 02 Octobre 2002, lorsque les chefs
d'Etat des pays membres sont réunis à Libreville au Gabon pour
trouver une solution face à la situation qui prévalait entre la
République du Tchad et la République Centrafricaine. Trois (03)
mesures étaient prises : une au plan politique, une autre au plan
sécuritaire et militaire, une autre encore au plan de la
coopération
? Sur le plan sécuritaire et militaire, il a
été décidé que le Tchad et la RCA devraient
déployer leurs armées respectives chacun de son coté le
long de la frontière entre les deux pays et devraient effectuer de
patrouille mixte.
Dans un délai d'un mois et pour une durée de
six (06) mois renouvelable, un contingent de 300 à 350 hommes devrait
être déployé en RCA. Une compagnie spéciale
était chargée d'assurer la sécurité du chef de
l'Etat centrafricain (Ange Félix Patassé).
Des observateurs quant à eux étaient
chargés de l'observation de la sécurisation de la
frontière tchado centrafricaine et devraient prendre part à la
restructuration des forces armées centrafricaines (FACA). Par la suite,
du 23 au 25
Octobre 2002 s'est tenue une réunion des chefs d'Etat
major des pays de la CEMAC à Libreville pour déterminer les
caractéristiques de cette force, la contribution des Etats en personnel
et faire une analyse des questions liées à sa mise en oeuvre.
C'est au cours de la restitution de leurs travaux devant le ministre gabonais
des affaires étrangères, le 25 Octobre 2002 que les chefs d'Etat
major entendront la première attaque de Bangui par les
éléments du général Bozizé.
Cette attaque n'ayant été modifiée sur le
plan politique, la mise en place de la force va se faire progressivement comme
suit :
· Le sept (07) Novembre 2002, mise en place de la partie
des précurseurs ;
· Le dix neuf (19) Novembre 2002, mise en place de la
deuxième partie des précurseurs ;
· Du 04 au 09 Décembre 2002, projection du premier
échelon de la force ;
· Le 21 Décembre 2002, fonds de la projection et
relève des éléments de CENSAD qui se sont
désengagés du 02 au 27 Décembre 2002.
La date du 15 Mars 2003, suite de coup d'Etat militaire
orchestré par le Général François BOZIZE a
été important dans l'histoire de la RCA et également un
tournant dans celle de la force multinationale de la CEMAC, les choses
ont-elles été réengagées ?
La force comptant alors 310 militaires dont 153 gabonais, 126
congolais et 31 équato-guinéens et 10 blindés, cette
force, en dépit d'un vide juridique notoire a pu avec le moyen dont elle
dispose, participer à la sécurisation de la ville de Bangui avec
de patrouilles nocturnes jusqu'au 15 Mars 2003. A l'issue des
événements du 15 Mars 2003, pendant 6 jours, la France est en
attente d'instruction. Le 21 Mars 2003, s'était tenu à
Brazzaville au Congo un sommet des chefs d'Etat de la CEMAC
qui prend les décisions, pour le maintien de la force
en RCA et une intégration d'un contingent tchadien sera effectif
début Mai 2003, le contingent équatoguinéens aura
été désengagé entre temps à la fin du mois
de Mars suite à une décision purement souveraine du gouvernement
de la Guinée Equatoriale.
B) De la force multinationale de la CEMAC à la
MICOPAX
Après l'activité menée par le
secrétaire général de la CEEAC particulièrement sur
l'étude et la validation à tout les niveaux des statuts du
conseil de paix de la mission de la Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) vers la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).
En Février 2007, une délégation
conjointe après une mission de contrôle à Bangui de
l'opération du maintien de la paix dans la sous région de la
CEMAC, a demandé une audience et a été reçue par le
secrétaire général de la CEEAC.
L'objet de cette rencontre était de demander à
la CEEAC d'entrevoir la possibilité d'un transfert d'autorité de
la CEMAC vers la CEEAC de la mission de la paix en RCA pour raison de
conformité juridique internationale.
Le secrétaire général de la CEEAC a
donné la mission d'étude des conditions permissibles de transfert
d'autorité à l'état major régional. Une
première validation interne entraînant des conditions permissives
a été opérée au niveau du secrétaire
général avant d'être soumise à la réunion de
la commission de défense et de sécurité (CDS).
Le 31 Août 2007 à Malabo, les membres de la CDS
ont, « après avoir réaffirmé l'obligation de
solidarité avec la RCA pour des raisons d'efficacité et de
conformité juridique accueilli favorablement la proposition de transfert
de la
CEMAC vers la CEEAC (de la FOMUC vers la FOMAC) >>. Par
ailleurs, ils se sont rendus « disponible à structurer dans ce sens
la décision des instances supérieures du COPAX >>.
La conférence des chefs d'Etat et du gouvernement
à Brazzaville, ont « donné mission au comité des
ambassadeurs d'étudier toutes les conditions de transfert
d'autorité entre la CEMAC et la CEEAC en ce qui concerne la mission de
la paix en RCA >>.
Après une première réunion de tour
d'horizon sur la question de transfert
d'autorité le soutien du secrétariat
général a réalisé deux missions à Bangui
:
- première mission de transmission des lettres
d'information aux institutions de la RCA et aux acteurs de la mission de paix
sur la tenue prochaine d'une expertise de théâtre par une
délégation du comité des ambassadeurs assistée par
des cadres du département d'intégration humaine, paix et
sécurité, stabilité du secrétariat
général de la CEEAC ;
- deuxième mission d'expertise de
théâtre. La base des travaux du comité des ambassadeurs,
les caractéristiques générales de la mission ont
été examinées par le conseil des ministres du COPAX, fin
Février en Libreville et valides le 10 Mars 2008 par la session
extraordinaire de la conférence des chefs d'Etat et des gouvernements
à Kinshasa.
Le détail de la composition de son
élément militaire et policier a été
arrêté début Mai 2008 par la commission de défense
et de sécurité, qui a aussi proposé le nom de code de la
mission « MICOPAX 1>> soit la première du COPAX.
Paragraphe 2 : Le mandat de la mission et les
attributions
Du 02 au 03 Juin 2003, s'est tenue à nouveau à
Libreville une réunion des chefs d'Etat de la CEMAC qui détermine
le protocole relatif au mandat et statut de la force multinationale de la CEMAC
en RCA, lui donnant ainsi une forme juridique.
Les ministres ont instruit la commission de défense de
sécurité de se réunir en Avril 2008 pour proposer dans un
bref délai le mandat de mission de paix du COPAX en RCA ;
générer les moyens civils et militaires qui remplaceraient la
force militaire en RCA évaluant les acquis de cette mission.
A) Le mandat de la mission et les attributions de la
force multinationale de la CEMAC
Cette force multinationale de la CEMAC est ouverte à
tout Etat membre de la sous région. Elle a pour mission de contribuer
à la sécurisation de la RCA ; contribuer à la
restructuration des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ; accompagner
le processus de transition pour la réconciliation nationale, le retour
à l'ordre constitutionnel et la restauration d'une paix durable.
Dans le cadre de la contribution à la sécurisation
de la RCA, la force multinationale est chargée de :
- contrôler la totalité de l'aéroport en
plus du camp militaire M'POKO ;
- contrôler les points sensibles aux infrastructures
vitales qui sont définis par le
gouvernement de la RCA et le commandement de la force de la
CEMAC ; contribuer à la défense de la ville de Bangui ;
- rétablissement de la liberté de circulation sur
les principaux axes routiers : Bangui - Bossembélé - Bouar ;
Bangui -Damara - Subit ; Bangui - Boali - Carnot ;
- contribuer au contrôle de la zone Nord, à la
sécurisation des principales villes et à l'opération de
désarmement.
Pour atteindre ces objectifs, la force multinationale
collabore avec les autorités centrafricaines, en particulier les FACA,
la police, la gendarmerie d'une part et le Bureau des Nations Unies en RCA
(BONUCA), d'autre part.
Dans le cadre de la mission de restructuration de FACA, la force
multinationale, en collaboration avec le BONUCA est chargée de :
- procéder à des audits d'évaluation ;
- dresser un état des lieux réel de FACA ;
- dresser un état de besoin de FACA (équipement,
infrastructures, formation) ; - assurer la formation et l'instruction de
FACA.
La force multinationale sera assistée par l'armée
française qui dispose de l'expertise et des moyens adéquats.
Dans le cadre de mission d'accompagnement du processus de
transition, la force multinationale peut être appelée à
renforcer la police et la gendarmerie pour maintenir l'ordre public.
La force multinationale de la CEMAC, placée sous
l'autorité politique du président du comité Ad hoc, est
commandée par un officier général nommé par lui. Le
président du comité Ad hoc, est assisté par un conseil
politico-militaire constitué par le représentant des
gouvernements engagés dans la force de la CEMAC. Les membres de la force
multinationale de la CEMAC se conforment en toute circonstance ou instruction
à l'instance politique mandatée pour la gestion centrafricaine,
notamment le président de la République Gabonaise.
Les personnels civil, militaire de la force multinationale de
la CEMAC, conservent les privilèges de leur juridiction nationale et
obtiennent inscription de cette mission comme campagne dans leur carnet
militaire ou de service.
Pendant la durée de leur mandat, les personnels sont
considérés comme
étant en service commandé de la CEMAC. A ce
titre, ils bénéficient de : - traitement mensuel ;
- prime de dépaysement ;
- soins médicaux et évacuations sanitaires ;
- logement des cadres ;
- décoration ;
- compensation pour blessure ou maladies invalidantes,
invalidité partielle ou totale, décès...
Les frais de voyage des officiers à la charge de l'Etat,
les autres prestations liées au stage sont supportées par la
partie.
Trois (03) compagnies types, 105 viennent des Etats
contributeurs de troupes (Congo, Gabon et Tchad), ils sont de deux
relèves ; relève interne pour le changement relatif de site.
Cette relève est logiquement supportée par le budget de la CEMAC
; une relève nationale réalisée une fois, tous les six
(06) mois selon le plan de relève établie entre le COMFORCE, le
FFG et les chefs d'Etat major généraux de forces armées
contributrices de troupes.
B) Le mandat de la mission et les attributions de la
MICOPAX
A la 13ème session ordinaire de la conférence
des chefs d'Etat et de gouvernement à Brazzaville, les chefs d'Etat, ont
analysé la question de transfert d'autorité, donné mission
au comité des ambassadeurs de la CEEAC d'étudier toutes les
conditions de transfert d'autorité entre la CEMAC et la CEEAC en ce qui
concerne la mission de paix en RCA.
Le 02 mai 2008 après un travail de fouille des experts
sur la base des populations du secrétariat général de la
CEEAC, les membres de la CDS, réunis en leur session, valident le mandat
et proposent la génération des moyens civils et
militaires de la mission de la paix du COPAX. De
différents dossiers, il faut retenir :
· un mandat multiconfessionnel de consolidation de paix
;
· la nomination d'un représentant spécial du
chef d'Etat, responsable de la mission de paix du COPAX en RCA;
· une durée du mandant de six (6) mois renouvelable
jusqu'a l'horizon 2013 ;
· le baptême de la mission: MICOPAX (mission pour la
consolidation de paix en Centrafrique) ;
· la mise à disposition dans un premier temps de
600 personnes pour la mission. Le soutien financier et logistique du
supplément de 100 personnes est supporté pour les Etats membres
de la CEEAC ;
· les Etats de la CEEAC non membres de la CEMAC contribuent
au même titre en ressources financières que les Etats de la CEEAC
de la CEMAC ;
· les contributions des Etats-CEEAC membres de la CEMAC
se font dans le même système actuel (commission de la CEMAC vers
la cellule administrative et financière mise en place par l'Union
Européenne). Celles des Etats CEEAC non membres de la CEMAC se font par
le système de passage au Secrétariat Général de la
CEEAC, vers la CAF.
La volonté politique des chefs d'Etat affirmée
pour sécuriser la RCA, créant ainsi une dynamique participative
de tous à quelque niveau que ce soit (recevoir de force et de
matériel, financement, appui politique et diplomatique).
Présuppositions : redéfinition du mandat de la
force de maintien de paix. Les éléments de cette
redéfinition devront éclairer les aspects suivants :
· temps de transition minimum de six mois;
· type d'opération de maintien de paix: Peace
Building ou Peace Renforcement;
· durée du mandat: un an renouvelable une fois;
- acceptation du renfoncement de la force avec une dominante
très marqué au niveau de la police, des militaires et des
civils;
- maintien de l'opération de Boali des forces
françaises;
- maintien du fonctionnement du mécanisme financier de la
CEMAC au profit de la nouvelle force à engager.
Le règlement de toutes les questions avec les Etats
membres de la mission, l'opération Boali est la force Française
au Gabon dans sens de la poursuite du soutien logistique mis en place pour la
FOMUC.
La force en tenant compte de la participation multinationale
et multidimensionnelle sans dissoudre la capacité réactive, la
cohésion et la cohérence ce lui-ci (expérience positive de
la FOMUC). La capacité réactive intégrée,
l'autonomie de modalité et l'appui au niveau de la couverture
aérienne des forces françaises. Le règlement de toutes les
questions financière liées à la troupe dans le cadre des
primes en conformité avec le dispositif mis en place pour la FOMUC.
DEUXIEME PARTIE
EFFICACITE ET PERSPECTIVES D'AVENIR DE
L'INTEGRATION ET SON DYNAMISME DE L A PAIX DANS LA SOUS REGION DE
LA CEMAC
L'analyse de cette deuxième partie nous permettra de
voir l'efficacité de l'intégration de la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale et les perspectives
d'avenir (chapitre 1), ensuite, l'étude de l'efficacité et les
perspectives d'avenir de la politique commune des Etats dans le domaine du
maintien de la paix dans la sous région (chapitre 2).
CHAPITRE I
EFFICACITE ET PERSPECTIVES D'AVENIR DE
L'INTEGRATION DE LA CEMAC
La CEMAC a fait des avancées réelles et obtenu
des acquis durant ces dernières années. Même si l'on peut
constater des piétinements, sinon des faiblesses en ce qui concerne la
mise en oeuvre des certaines failles peuvent être
révélées. Ces avancées n'en demeurent pas dans le
compte obtenu par notre Communauté depuis les dernières
années.
En effet, le diagnostic montre que le passage de l'UDEAC
à la CEMAC ne s'est pas traduit par une amélioration
significative.
L'intégration ne constitue pas un objectif en soi de
la mutation, elle se présente par contre comme une réponse
appropriée aux défis auxquels les Etats membres de la CEMAC
doivent faire face.
Dans ce chapitre, nous aborderons l'étude de
l'efficacité de l'intégration (section 1), ensuite mettrons en
exergue les perspectives d'avenir de l'intégration (section 2).
Section 1 : L'efficacité de l'intégration
de la CEMAC
Afin de relancer la dynamique du processus
d'intégration, les six Etats membres de l'UDEAC ont décidé
en 1994, de créer la CEMAC dont l'entrée en vigueur le 25 juin
1999, fut marquée par l'adoption d'un plan d'action dit
Déclaration de Malabo en terme de structure et de politique. La CEMAC
marque une avancée significative ; principe de liberté et de
démocratie etc.
Il est intéressant avant d'étudier
l'efficacité de l'intégration dans le cadre de l'Union Economique
de l'Afrique Centrale (paragraphe 1), et ensuite sera l'étude de
l'efficacité de l'intégration Monétaire (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : L'efficacité de
l'intégration dans le cadre de l'Union Economique de l'Afrique Centrale
(UEAC)
L'Union Economique de l'Afrique Centrale vise à
renforcer la compacité de l'activité économique et
financière par l'harmonisation de règles qui régissent le
fonctionnement de ces activités. Elle assure la convergence vers des
performances soutenables par la coordination des politiques économiques
et la mise en cohérence des politiques budgétaires nationales,
avec la politique monétaire commune de même que la création
du marché commun sous-régional et l'institution de la
coordination des politiques sectorielles nationales ainsi que la mise en oeuvre
des actions communes dans le domaine essentiel lui incombant.
La réalisation des objectifs assignés à
l'Union Economique est soumise à une construction de celle-ci sera
entreprise au cours d'un processus en tri de cinq années chacune soit un
délai de quinze années à compter de l'entrée en
vigueur du traité instituant la CEMAC et des conventions
subséquentes. Cette période tient compte naturellement des acquis
de l'UDEAC.
La première étape (25 juin 1999 à 2004) est
consacrée à :
- la création de toute condition nécessaire au
fonctionnement du marché commun ;
- engager un processus de coordination des politiques
nationales en matière d'agriculture, d'élevage, d'industrie, de
commerce, de transport et des télécommunications,
- aller vers le processus de mise en place de l'instrument de
libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes ;
- aller vers le développement de la coordination des
politiques commerciales et des relations économiques avec l'autre
région ;
- aller à la création de l'action commune dans
le domaine de l'enseignement, de la
formation professionnelle et de la recherche.
- Au cours de la seconde étape (25 juin 2004 au 24 juin
2009) :
- établissement, de la libre circulation des biens, des
services, des capitaux et des personnes ;
- mise en oeuvre des actions communes dans des secteurs
cités au paragraphe précédent ;
- engagement d'un processus de coordination des politiques
nationales d'environnement et d'énergie ;
- renforcement et amélioration des infrastructures
nationales des transports et de télécommunication en vue de leur
interconnexion.
Les actions entreprises au cours de la troisième
étape, étaient de l'état d'avancement de celles
initiées au cours des deux premières étapes. Toutefois, il
est envisagé d'instaurer des politiques sectorielles communes dans
toutes les matières faisant l'objet d'une coopération au sein de
l'Union Economique.
L'Union Economique complète qui implique l'unification
des politiques économiques, fiscales et sociales. Il s'agit dans le cas
d'espèce d'une intégration profonde qui englobe la suppression
des contraintes opérant à l'intérieur d'un même pays
à savoir :
- les normes industrielles et environnementales ;
- les règles conservatrices des marchés ;
- les règlementations sanitaires et phytosanitaires
etc.
Nous pouvons citer le cas du marché unique
européen réalisé en 1993 qui est un exemple
d'intégration profonde. La baisse progressive des tarifs obtenus par le
biais des négociations commerciales multilatérales, la
sophistication des processus technologiques de l'importance croissante des
normes environnementales constitue autant d'éléments d'une
intégration économique.
Du point de vue global, ces différentes étapes
de l'intégration, apparaissent comme progressives, et
échelonnées pour permettre aux pays membres de s'armer
progressivement à la mondialisation ou les éléments tels
que la libre circulation des facteurs de production, l'existence des
marchés viables avec l'harmonisation des politiques en faveur de
l'économie de marché et du capitalisme, sont des pré
requis.
A cet effet on peut citer l'exemple d'une structure telle que
l'OHADA qui réunit les pays des sous région d'Afrique centrale et
de l'ouest, pour l'harmonisation de leur droit commercial. Bien plus, une fois
arrivé à la dernière étape, qui est celle de
l'intégration économique totale, les membres pourront alors
connaître une action heureuse dans la mondialisation car
préparée à ces différentes faces,
l'intégration économique constitue donc une bouée de
sauvetage pour les pays en développement, face à la
mondialisation qui exige la compétition et surtout face aux
inégalités de développement entre les pays membres.
Tous ces types d'accords impliquent une libéralisation
discriminatoire à l'égard des pays tiers. C'est donc l'une des
raisons essentielles pour lesquelles les économistes en commerce
international utilisent l'expression intégration régionale.
Paragraphe 2 : Efficacité de l'intégration
dans le cadre de l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale
(UEMAC)
L'Union Monétaire de l'Afrique Centrale dont le
siège est établi à Yaoundé au Cameroun est en
charge de la politique monétaire, la Banque des Etats de l'Afrique
Centrale (BEAC) en constitue la pierre angulaire. Elle se caractérise
par l'adoption d'une même unité monétaire dont
l'émission est confiée à la BEAC qui est l'institution
d'émission commune. Elle participe avec l'Union Economique, à
l'exercice de la surveillance multinationale par la coordination des politiques
économiques et la mise en oeuvre des politiques budgétaires
nationales avec la politique monétaire commune.
Les organismes spécialisés de l'UMAC sont en
outre, la BEAC, la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC), la Bourse
des Valeurs Mobilières et le Groupe d'Action contre le Blanchiment
d'Argent en Afrique Centrale (GABAC). Tout comme au niveau de l'Union
Economique, d'autres institutions spécialisées peuvent se
créer à mesure des besoins de réalisation des objectifs
assignés à l'Union Monétaire.
Les performances macro-économiques engagées par
les économies des pays de la CEMAC sont en grande partie, dues au
rôle déterminant joué par la BEAC et les autres
commissions.
En effet, la BEAC qui est une institution d'émission a
su, pendant de longues années, avec indépendance et
efficacité, et à la grande satisfaction des Etats, garantir la
validité de notre monnaie commune, gérer les réserves des
changes des Etats, maîtriser la masse monétaire afin de nous
préserver d'une inflation destructrice, préparer et mettre en
oeuvre la programmation monétaire des Etats, mener sous sa
responsabilité les études sectorielles relevant de sa
compétence, instaurer la surveillance multilatérale,
maîtriser les mouvements des taux d'intérêts, gérer
le compte d'opération avec parcimonie et intelligence, accorder des
avances structures solitaires aux Etats membres.
La BEAC joue un rôle d'avant-garde dans ce vaste
mouvement qui s'accélère à tout moment. Comment ne pas se
féliciter de ce bilan élogieux, de cet exemple unique
d'institution à laquelle les Etats ont abandonné la
prérogative régalienne de battre monnaie. Puisse les Etats
membres de la CEMAC édifier pour approfondir l'intégration
régionale en Afrique Centrale.
La politique monétaire a visé principalement dans
la Communauté :
- le maintien de la stabilité et la consolidation des
réserves de change, conditions nécessaires;
- et soutien de l'activité économique.
Afin de créer les conditions propices à une
relance des économies de la zone, les taux d'intervention de banque ont
été réduits.
En ce qui concerne les réserves obligatoires
appliquées aux établissements de crédit; les coefficients,
qui étaient uniformes au départ ont été
réaménagés et différenciés selon les Etats
pour mieux contrôler la liquidité bancaire et pour tenir compte
également des disparités constatées entre les Banques dans
les différents Etats membres.
L'activité du marché monétaire a
été marquée par :
- un accroissement du concours de l'intérêt
d'émission au système bancaire tissant la reprise de distribution
du crédit bancaire ;
- une réduction des placements bancaires auprès
de la Banque Centrale en liaison avec la hausse des emplois des banques et les
effets induits des réserves obligatoires;
- enfin, un recul des transactions sur la compétence
interbancaire fait de la surliquidité du système bancaire.
La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC), elle a
pour rôle permanent, le traitement des diverses déclarations
périodiques, aux rapports des banques et établissement des notes
pour les sessions de la Commission Bancaire et l'analyse approfondie de la
situation du système bancaire. Il y a en outre une étude sur les
transferts d'argent par les banques à travers les opérations de
Western Union et le Money Guam etc., le déploiement de l'application
AMORCE et la participation à des missions particulières, en
renforcement des équipes de contrôle sur place dans la CEMAC.
Le traitement des déclarations périodiques, des
rapports et de correspondances a permis de relever certaines difficultés
des établissements et d'y apporter des réponses
adéquates.
Le traitement des déclarations des banques
(périodicité mensuelle) et des établissements
(périodicité trimestrielle) s'effectue
régulièrement à travers le système de collecte
d'exploitation et la restitution aux banques et aux établissements
financiers des Etats réglementaires (CERBER), les déclarations
sont de plus en plus satisfaisantes.
Les traitements effectués de la commission bancaire de
l'Afrique Centrale (COBAC) ont permis au contrôle permanent de
présenter à chaque session de la commission bancaire une ou
plusieurs notes et études sur les situations du système bancaire.
Il en ressort une augmentation continue de l'activité bancaire en
renforcement des fonds propres et des meilleurs équilibres financiers
d'ensemble.
L'étude des rapports sur le contrôle interne
s'est faite à la lumière du règlement COBAC R-2001/01
relatif au contrôle interne dans les établissements de
crédit. Dans l'ensemble, des évolutions positives ont
été relevées dans la majorité des
établissements. Toute fois, des lacunes persistent pour ce qui concerne
le contrôle opérationnel, la capacité opérationnelle
de l'audit interne, la séparation des tâches, la mesure, la
surveillance et la maîtrise des risques ainsi que le reportage tant
interne qu'externe.
Au cours de l'exercice 2005, six (6) établissements
financiers et trois (3) Banques ont fait l'objet de vérification de
portée générale. Ces contrôles ont mis l'accent sur
trois (3) points spécifiques: le contrôle interne, la lutte contre
le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la
conformité.
L'importance de ce contrôle interne a sa place dans la
maîtrise des risques auxquels sont confrontés les
établissements de crédit, ont milité pour la publication
d'un règlement spécifique pour la COBAC dans le but d'inciter les
établissements de crédit à mettre en oeuvre des structures
et procédures pour un véritable système de contrôle
interne. Les équipes d'inspection ont ainsi insisté sur la
qualité des systèmes de contrôle interne mis en place dans
les établissements de crédit préalablement au
démarrage imminent de contrôle thématique sur le
respect.
Tel que le précise la réglementation en vigueur
(règlement COBAC R2005/01 relatif au diligence des établissements
de crédit en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux
et le financement du terrorisme), les établissements de crédit
sont amenés à mettre en place une politique et des
procédures de lutte antiblanchiment et contrôle le financement du
terrorisme.
Pendant les vérifications, une attention
particulière a été portée, les avancées
déjà réalisées par les établissements de
crédit en la matière par tous les pays membres.
Section 2 : Les perspectives d'avenir de
l'intégration de la CEMAC
L'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de
l'ouest (UEMOA) est généralement citée comme un exemple de
réussite en matière d'intégration dans la zone d'Afrique.
Elle a été créée en 1994 au mois d'août,
pratiquement au même moment que la CEMAC, mais aujourd'hui le processus
des intégrations y semblent plus avancées, notamment en
matière de libre circulation des biens et des personnes, du respect de
critère de convergence macroéconomique, du financement et de la
mise en oeuvre des projets communautaires, notamment à travers la bourse
régionale des valeurs mobilières (BRVM) et les interventions de
leur situation de financement du développement la BOAD (Banque Ouest
Africaine de Développement).
Il sera abordé dans cette section; la politique des
états de la CEMAC pour un avenir de l'économie et de la monnaie
au delà de la sous région (paragraphe 1), ensuite sera
abordé l'étude d'esprit communautaire comme moteur de
l'intégration et outil d'avenir (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : la politique des états de la CEMAC
pour un avenir de l'économie et la monnaie de la sous
région
L'intégration ne constitue pas un
phénomène naturel, mais résulte d'un processus soutenu par
des politiques et stratégies communautaires auxquelles souscrivent
toutes les parties prenantes par un engagement solide, scrupuleusement
respecté.
cet engagement solidaire se traduit par l'acceptation
volontaire de chaque état partenaire de sa souveraineté avec les
autres pays partenaires. Dans cette démarche,la conviction profonde est
que le bénéfice résultant de cette gestion partagée
est plus grande dans le cadre de l'intégration que dans le cadre d'une
approche solitaire au quotidien,des arbitrages sont toujours nécessaires
entre des décisions communautaires avec une portée à moyen
et long terme des contraintes nationales à court terme.
Dans cette vision à long terme,la solidarité ne
doit pas s'entendre comme un acte de charité ou d'assistance des plus
grands envers les plus petits ou des plus nantis envers les moins riches . Mais
plutôt comme une stratégie de partenariat gagnant, dans lequel
chaque État partenaire trouve un compte. Mais se mettre ensemble pour
bâtir un avenir commun suppose de la confiance, que ce soit entre les
différents États partenaires ou vis-à-vis des institutions
communautaires mises en place. Cette confiance ciment de l'intégration
et de l'Union devrait aussi s'instaurer de façon définitive entre
les principaux responsables chargés de la conduite des activités
des structures mises en place par les chefs d'Etat et de
gouvernement pour réaliser les objectifs
d'intégration sous régionale.
Le communiqué final de la 18eme session ordinaire du
conseil des Ministres indique un nombre des perspectives d'avenir de la
Communauté.
En abordant les points relatifs au rapport d'activité
de 2008 et au programme d'action, le conseil après avoir instruit la
commission à prendre en compte les questions de sensibilisation de la
population aux questions d'intégration dans les actions de l'avenir.
Compte tenu des conséquences prévisibles de la
crise financière internationale actuelle, le conseil a demandé
à la commission de prioriser son plan d'action et d'observer une
exécution prudente des différents budgets. A cet effet, un mandat
a été donné à la commission de la CEMAC de
réaménager ces budgets, notamment la mise en oeuvre des projets
qui n'ont pas connu un début d'exécution.
La nécessité d'une recommandation pour la mise
en oeuvre, dès la fin mars 2009, de chacun de cinq (5) points de
croissance identifiés à savoir, l'Agriculture et
l'Agro-industrie, l'économie forestière, l'élevage, la
pêche et les mines etc.
Dans le même cadre de la recommandation suivante, le
conseil des ministres a formulé:
- La mise en oeuvre par tous les Etats, des actions en vue de
renforcer leurs stratégies budgétaires pour adapter leurs
dépenses aux recettes actuelles et futures, l'amélioration des
performances des règles financières;
- La diversification et la dynamisation des secteurs
d'activité non pétrolier pour
réduire la vulnérabilité des
économies de la sous région aux chocs extérieurs;
- Le renforcement de l'intégration régionale
à travers notamment l'application de
la libre circulation des biens, des services, des capitaux et
surtout des personnes.
La mise en oeuvre des politiques ambitieuses de
développement des infrastructures de base et une coopération
renforcée en matière de sécurité et de politique
étrangère.
- Le développement d'un système financier
sous-régional efficace capable de lever
des fonds nécessaire au financement des programmes
d'investissement;
- le renforcement du contrôle et de la
réglementation bancaire dans la sous
région.
Il est aussi question de modifier les disposition de la
décision relative aux réglementations et quote-part des Etats
parties au programme de sécurité aérienne et de maintien
de navigabilité des Aéronefs (COSCAP) en vue d'une meilleure
appropriation du projet par les Etats membres.
Assurer la mise en oeuvre du premier volet de la
stratégie CEMAC 2010 sur les technologies de l'information et de la
communication, le conseil a pris des diverses mesures réglementaires
notamment les politiques de régulation des communications
électroniques au sein des Etats membres de la CEMAC, les régimes
juridiques des activités de communication électronique dans les
Etats membres de la CEMAC.
Paragraphe 2: L'esprit communautaire comme moteur de
l'intégration et outil d'avenir.
L'esprit communautaire est la conscience et la volonté
des membres d'un groupe de partager entre eux des valeurs et des
intérêts communs, qu'ils cherchent à réaliser
ensemble, de manière solidaire. La manifestation ultime de l'esprit
communautaire. Cet esprit dépend de plusieurs facteurs et peut varier en
fonction du groupe (étatique, communautaire, ...). L'identité
régionale ou communautaire n'inclut pas l'identité nationale;
contraire, elle rassemble au niveau communautaire les buts et les valeurs qui
sont communs aux différents membres.
Le principal blocage est donc souvent un blocage mental.
Cette mentalité de fermeture doit progressivement laisser place à
une mentalité d'ouverture et de solidarité pour que les freins
à l'intégration soient levés. Bâtir cet esprit
communautaire prend du temps, et savoir souvent plus accessible à une
jeunesse désireuse d'ouverture qu'à ceux dont les
perceptions(notamment vis à vis des visions ) ont déjà
été façonnées. Ces jeunes de la CEMAC seront
également les premiers bénéficiaires de cette
intégration et sa matérialisation ne fait que les
pénaliser et compromettre les opportunités que peut leur offrir
un monde de plus en plus intégré.
Le renforcement du processus d'intégration
dépendra également de l'évolution politique,
économique et sociale dans les États membres. Un esprit
communautaire durable se fonde sur l'existence d'un environnement propice dans
les sociétés qui font partie. Toute une série de
conditions sont nécessaires au niveau national pour assurer le cadrage
d'un projet d'intégration : l'espace des principes démocratiques,
la bonne gouvernance des politiques nationales qui reconnaissent l'importance
de la dimension sous-régionale, un secteur privé pouvant assurer
son rôle moteur de la croissance économique.
Ainsi les axes suivants permettraient de favoriser le
développement de l'esprit communautaire :
- faire connaître la CEMAC (diffusion du rapport
d'activité, des textes, de brochure, organisation de débats, de
conférence, émission télévisée, cours de
droit communautaire...);
- s'assurer que le but et les valeurs de la CEMAC et la
manière de mettre ceux-ci en oeuvre sont partagés par les
individus membres de la Communauté (élections
démocratiques, consultations populaire, implication des acteurs de la
société civile etc.);
- assurer un dialogue permanent afin de travailler de
manière solidaire (chaque
Etat membre paie sa participation du budget communautaire,
chaque individu membre est prêt à faire des concessions car il
privilégie l'intérêt de la Communauté plutôt
que son intérêt purement étatique).
Les Etats de la CEMAC doivent faire face aux défis
suivants :
- la libéralisation du commerce mondial, le monde
devient progressivement un vaste marché ouvert, le cycle des
négociations commerciales au GATT et aujourd'hui l'OMC se traduisent par
un démentèlement progressif des droits de douane et de protection
dans tous les secteurs;
- l'avènement des grands pôles régionaux :
une concurrence de plus en plus mondialisée laisse peu de chance aux
entreprises tributaires des marchés étroits;
- le développement des nouvelles technologies et la
transformation des facteurs de production des Nations, les économies les
plus riches ne sont plus celles qui possèdent le plus de matières
premières. Ce sont, de plus en plus celles qui possèdent le
capital humain et la technologie pour exploiter et transformer ces
matières premières.
Quelques soient les moyens qui leur sont alloués, la
qualité de ces institutions est liée a la capacité de
leurs dirigeants à mobiliser leurs troupes derrière des objectifs
précis et ambitieux. Par ailleurs une vision et des capacités
d'influence au plus haut niveau sont nécessaires. La CEMAC constitue un
large espace multinational et un fonctionnaire statutaire de sa
présidence de la commission, pilotant un domaine important de
l'intégration sociale ou économique, doit, pour réussir sa
mission produire des résultats visibles et influencer une multitude
d'acteurs et des organisations. Ainsi, certains critères sont de plus en
plus exigés dans la détermination des profils requis pour ces
postes i). Avoir tout au moins fait ses preuves au niveau national, ii) avoir
une expérience régionale ou internationale, iii) avoir une bonne
expérience de la gestion transactionnelle, vi), avoir des qualifications
techniques avérées dans son domaine d'intervention.
CHAPITRE II
PERSPECTIVE D'AVENIR DE LA POLITIQUE COMMUNE
DES ETATS MEMBRES POUR LE MAINTIEN DE PAIX DANS LA
SOUS REGION
Les populations d'Afrique, et plus particulièrement
celles de l'Afrique Centrale ont été parmi les principales
victimes des conflits armés. Même si ce problème n'est plus
loin il s'en faut, le seul, auquel l'Afrique Centrales est confrontée.
Les conflits violents ont causé des souffrances sans nom et retardent le
développement de la sous région ces dernières
années, on a de plus en plus pris conscience de lien étroit entre
développement et sécurité collective dans la sous
région et dans le reste du monde. Cette prise de conscience fait aussi
l'objet d'une reconnaissance exploit dans la nouvelle stratégie
européenne pour l'Afrique.
Cette section va étudier les perspectives d'avenir de
la paix dans le cadre de la sous région (Paragraphe1), il sera ensuite,
l'étude des perspectives d'avenir de la paix dans le cadre national
(paragraphe 2).
Section 1 : Les perspectives d'avenir de la paix dans le
cadre de la sous région
Paragraphe 1 : Définition des stratégies
entre la CEMAC et la CEEAC
Au regard du programme multidimensionnel qui s'est
développé en RCA pour la réconciliation nationale, la
lutte contre la pauvreté, le règlement des questions
humanitaires, la restructuration du secteur de sécurité, la
sécurisation du pays et la promotion des institutions
républicaines dans un Etat de droit, une présence de la Force
Multinationale de la CEEAC à Bangui est fortement conseillée pour
prendre le pas sur le transfert d'autorité.
Le problème de sécurité
transfrontalière posé par les ZARAGUNAS
(coupeurs de routes) qui trouvent une zone de refuge en RCA
devrait être analysée par l'ensemble des Etats membres afin de
trouver une stratégie commune applicable partout pour soulager les Etats
de la sous région.
Des conseils réçus de tous les interlocuteurs
de la mission d'expertise, de théâtre, il ressort une orientation
commune, celle d'une stratégie souple de transfert l'autorité qui
aurait deux éléments essentiels, sectoriels à savoir:
- la souplesse du transfert d'autorité à
l'entrée de la CEEAC ;
- la planification de la sortie des crises (fin de mission
après l'apparition des
facteurs positifs de restructuration du secteur de
sécurité à l'horizon 2012-2013).
Pour la réalisation du transfert d'autorité, le
comité d'ambassadeurs propose la présupposition et les conditions
de faisabilité ci-après:
- la présupposition : accord de cessé le feu
signé par tous les belligérants à la crise, constance de
la conférence de chefs d'Etat et des gouvernements de la CEEAC dans le
soutien, diplomatique, logistique et financier de la mission ; mise en oeuvre
de la stratégie de lutte contre l'insécurité
transfrontalière.
- Condition de faisabilité : stratégie
d'entrée, préservation du trépied de la mission de la
FOMUC (le comité d'ambassadeurs suggère que le président
de la République Gabonaise, président du comité ad hoc,
reste la pièce maîtresse du trépieds en assumant les
fonctions des chefs d'Etat, responsables de la mission de paix de CEEAC) ;
rendre multidimensionnelle la mission de la paix de la CEEAC; entretenir et
développer les actions de paix actuellement entreprises en RCA ; revoir
l'actuel mandat pour une légère modification concernant les
aspects suivants : mission de police, mission humanitaire pour la
réalisation des actions civilo-militaires, mission de participation
à la restructuration du secteur de sécurité pour garantir
le transfert de l'autorité, faire adhérer les populations
à la mission de paix de la CEEAC et informer régulièrement
les belligérants, les populations et la société civile des
actions menées ou pouvant être menées, une opération
de communication est désormais nécessaire. Pour sa
faisabilité il faut:
- confier cette mission au représentant spécial
de la conférence de chefs d'Etat et des gouvernements du COPAX ;
- la réduction de la communication de la mission de paix
en RCA.
Pour la question de financement de la mission de paix en RCA,
que conduit la
CEEAC, après le résultat très probant de la
CEMAC, il est souhaitable de :
- conserver la structuration mise en place par l'Union
Européenne et la France : la cellule administrative et financière
(CAF) entreprendre les discussions avec l'Union Européenne pour que le
dixième FED (Fond Européen pour le Développement)
reconduise le financement de la paix en RCA et entrevoie l'augmentation de ce
financement particulièrement pour l'année 2010, année
électorale qui demandera l'augmentation des effectifs et occasionnera
une haute tension opérationnelle ;
- conserver la contribution française à partir de
l'appui logistique des forces françaises au Gabon et d'opération
à Boali;
- responsabiliser l'autorité politico-religieuse de la
mission de paix en République Centrafricaine assurer à la fois la
contribution des Etats membres de la CEMAC à travers la commission de
cette communauté et des autres Etats non membres de la CEMAC à
travers la sécurité de celle-ci.
· Réaliser une conférence des
donateurs pour recevoir une aide substantielle de la communauté
internationale au regard de l'introduction d'une composante police et de la
réalisation des actions civilo-militaires et humanitaires au profit des
populations.
Au regard de l'élargissement de la base, peut
contribuer à la constitution de la force et de fait du principe de
génération de force, il est proposé d'organiser une
confiance de génération de force au niveau de la commission de
défense et de sécurité du COPAX en réunion
spécialement dédiée à cette question pour permettre
d'obtenir et de préciser la contribution de chacun des Etats.
Pour tenir compte du principe du cadre d'action adoptée
par le Conseil Exécutif
de l'Union Africaine en juin 2006 à Bangui sur
l'Exécution des programmes de reconstruction et de développement
post-conflit, il est souhaitable qu'une stratégie de partie soit
élaborée en mettant en place un comité de reconstruction
post-conflit avec comme lignes directrice de travail :
· La stabilisation de la consolidation de l'Etat de droit
;
· Le retour estimé à un pourcentage
acceptable de la population déplacée dans leurs villages ;
· La réalisation du programme DDR.
Paragraphe 2 : Les issus pour la mise en place d'une
force communautaire efficace et dynamique
En s'appuyant sur une méthodologie de la paix et
d'expertise sociale est nécessaire de mettre en place un processus
d'observation transfrontalière dans les zones des conflits, avec un
accent particulier porté sur la paix et la sécurité. Une
série d'enquêtes devra être effectuée dans diverses
zones transfrontalières sur une période d'essai en matière
de paix. Des correspondants locaux seront chargés de recueillir des
informations sur les échanges transfrontaliers et sur la conjoncture
générale à travers des rencontres sur le terrain dans des
zones des conflits
La mission de la paix dans la sous région a en revanche
estimé que cette première étape vers la réalisation
du modèle du maintien de la paix devrai commencer en RCA. Cette mission
doit être le processus de la sous région pour mettre en place des
méthodes permettant la réalisation du maintien de la paix : -
rétablir la disponibilité des équipements, dans le
prolongement du premier relèvement des crédits d'entretien
programmé des matériels efficaces ;
- poursuivre la modernisation de forces, avec un accent tout
particulier sur l'effort de recherche et de développement, domaine dans
lequel un écart s'est malheureusement creusé avec les partenaires
internationaux ;
- consolider la professionnalisation, par des mesures visant
à garantir l'attractivité des carrières militaires et
à fidéliser les personnels.
Le fonds de consolidation de la professionnalisation a
été créé et est doté, dès la
première année de la nouvelle force (MICOPAX), consacré
aux recrutements, financer des mesures d'aide au logement des personnels.
Des crédits supplémentaires seront affectés
à l'instruction et à l'entraînement des forces, les
crédits dévolus à l'activité des forces.
Les crédits consacrés à l'environnement
professionnel immédiat, comme au cadre de vie et de travail des
militaires, font l'objet d'un effort significatif. Il s'agit en particulier des
dépenses d'équipement individuel, d'infrastructures ou de
munitions.
Les ajustements d'effectifs permettront d'améliorer les
capacités des armées à participer aux missions de
sécurité et le maintien de la paix. La création de postes
au profit de la gendarmerie permettra de se conformer et des autres personnels
nouveaux, disposent d'orientation et de programmation relative à la
sécurité et le maintien de la paix.
Il faut remédier à un sous-effectif chronique du
service de santé des militaires infirmiers et techniciens. Des
hôpitaux des armées seront créés, des
médecins supplémentaires recrutés.
Un plan de reconnaissance professionnelle des personnels
civils, centré sur un renforcement de l'attractivité de la
MICOPAX, sera également mis en oeuvre grâce à un appui des
partenaires internationaux. Cet effort est à lui seul supérieur
au total des mesures prises en faveur du personnel civil dans les budgets la
force.
De surcroît, des mesures d'action sociale en faveur des
conditions de vie du personnel civil et militaire seront engagées et
financées.
En estimant que l'effort considérable effectué
depuis 2002 au profit du Centrafrique comportait en retour, une exigence accrue
de bonne gestion, la
nouvelle mission de la paix en RCA poursuivra la modernisation
de son mode de gestion. Ainsi le contrôle de gestion et
l'amélioration des circuits administratifs seront accentués.
Les forces multinationales sont des soldats des Etats membres
de la communauté, autorisés à porter les armes pour
défendre la partie de l'espace en conflit, des droits du citoyen et des
droits des peuples, face à une menace extérieure ou des conflits
internes. À ce titre, la force est au coeur de la défense de la
démocratie dont elle tire statut et légitimité. Par
conséquent, la démocratisation de l'armée découle
du même processus de démocratisation de l'État et de la
société.
Pour l'avoir ignoré, le Rwanda, le Burundi, la RDC, le
Congo Brazzaville se sont retrouvés dans le gouffre. D'où les
conférences nationales et autres forums démocratiques
organisés parce que les Etats s'étant dérobés de
leurs responsabilités. Aujourd'hui, les milices victorieuses au service
d'un homme ou d'un clan, tiennent lieu de l'armée nationale et paradent
partout semant la mort et la désolation. La République
Centrafricaine a été sauvée de la tragédie par
l'intervention étrangère. L'illusion de construire la
démocratie sans démocratisation de l'armée s'étant
dissipée, il est temps de réfléchir sur le profil du
soldat, du policier, du gendarme du XXI e siècle ; sur les missions de
défense, maintien de l'ordre et de la paix eu égard à la
menace polymorphe ; sur le gabarit de la force républicaine à
créer de toutes pièces dans ces pays de l'Afrique centrale et des
Grands Lacs. Ce qui exige de :
![](Lintegration-et-le-dynamisme-de-la-paix-dans-la-zone-de-la-CEMAC1.png)
Définir le statut, la composition, le commandement, la
localisation de la force publique ;
![](Lintegration-et-le-dynamisme-de-la-paix-dans-la-zone-de-la-CEMAC2.png)
d'élaborer une stratégie de défense, de
maintien de l'ordre et de maintien de la paix ;
![](Lintegration-et-le-dynamisme-de-la-paix-dans-la-zone-de-la-CEMAC3.png)
rehausser le niveau de recrutement (bac pour la force publique)
à compétence égale, respecter l'équilibre national
et régional ;
![](Lintegration-et-le-dynamisme-de-la-paix-dans-la-zone-de-la-CEMAC4.png)
déterminer le contenu de la formation (notamment
l'enseignement du droit constitutionnel et du droit humanitaire), de
l'équipement en fonction des missions à accomplir ;
- régler les problèmes d'intendance (logement,
transport, pouvoir d'achat des soldes de gestion des carrières) de
santé, de retraite ;
![](Lintegration-et-le-dynamisme-de-la-paix-dans-la-zone-de-la-CEMAC5.png)
évaluer les coûts, dire qui paie et combien
paie-t-il, car la défense de la liberté à un coût
généralement ignorer par les champions de la
démocratie.
Section 2 : Perspectives d'avenir pour le maintien de
paix par une politique nationale
Pour un retour durable et une stabilité d'un Etat et
qui permettra le développement dans la sous région il faut que
l'Etat doit structurer et moderniser sa politique interne. L'Etat doit mettre
en place une armée nationale intégrée et respectée
l'ensemble de droits fondamentaux et le respect des accords qu'il signe avec
les partis politiques, militaires et civils ...
Paragraphe 1 : Armée nationale
intégrée
Des débat et écrits, touchent la question de la
place de l'armée dans la nation. C'est le problème de l'isolement
de l'armée de sa coupure avec la population. Certains auteurs ont voulu
avoir dans l'armée nationale une sorte d'ordre retranché de la
vie politique trouvent sa grandeur dans l'obéissance, l'esprit de
sacrifie le renoncement se repliant sur un sort de générale
«mette».
Au plan juridique, le problème apparaît comme celui
de l'insertion des institutions militaires dans la région
démocratique.
La question pourrait d'abord se poser en ce qui concerne le
recrutement de l'armée :
- armée de métiers ou volontariat ;
- armée nationale reposant sur la conscription ou le
service obligatoire.
Il a été affirmé depuis l'époque
révolutionnaire que de la force politique (l'armée est la
réunion de force de tous les citoyens. Cf. : décret 6-12-decembre
1780).
Il a également le problème de condition juridique
qui est posé : exercice de liberté et de droit politique,
liberté d'opinion, de groupement, l'élection,
l'éligibilité. Les garanties des principes fondamentaux sont :
- Défense nationale et disposition constitutionnelle,
un certain nombre de règles concernant l'organisation et le
fonctionnement de la défense nationale figure absolument dans la
constitution. La défense nationale doit bénéficier des
garanties constitutionnelles résultant de leur caractère
nationale cf. : principe relatifs aux caractères et à l'emploi
dans l'armée nationale.
Cf. : dispositions relatives aux compétences aux
différentes autorités en matière de défenses
nationales.
Défense nationale et compétemment parlementaire
l'article 34 de constitution Française intervenir le domaine de la loi
:
Règles conservant les subjections imposaient par la
défense nationale au citoyen concernant leur personne et leurs biens
;
Règles concernant les garanties fondamentales
accordées aux fonctionnaires civiles de la défense nationale ;
· Les principes généraux de l'organisation de
la défense nationale. Par ailleurs en terme de la constitution d'autre
compétence revient au parlement :
* Autorisé la déclaration des guerres (article
35)
- Prolongement de l'état de siége au delà
de 12 jours ;
· Approuver les différents traités ou accords
relatifs à l'organisation internationale et nationale coptant cession
échange.
La mission de l'armée nationale, si le sujet du rôle
fondamentale de la constitution ne figurant pas aux programme de formation de
l'ESPOA cela
expliquerait peut être l'indication des décisions
importantes et l'absence d'une vision civique et d'une conscience morale qui
avait caractère par ces officiers militaires des affaires de l'Etat
centrafricaine.
Tous avaient manqué de saisir l'occasion pour
travailler dans un esprit de solidarité, le souffle d'un
véritable développement d'un pays. Chaque officier doit avoir une
vue des notions d'organisation administrant un Etat et de développement
social.
Paragraphe 2 : Réconciliation nationale :
dialogue et paix
La sous région de la Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale particulièrement la
République Centrafricaine, est confrontée à un nombre
impressionnant d'enjeux dans le secteur politique, humanitaire et en
matière de sécurité.
Ainsi il est important que le gouvernement élabore des
stratégies pour répondre à un grand nombre de ces enjeux
avec le soutien de la sous région et de la communauté
internationale. S'agissant de la valorisation et des efforts du Gouvernement
Centrafricain en vue de stabiliser le pays et faire face aux menaces de la paix
puis créer les conditions du développement et de la
sécurité humaine. Pour cela, il faut hiérarchiser les
priorités de l'action de la commission de conciliation et de la paix,
les organiser selon un calendrier et les cordonner avec les projets nationaux
et internationaux à court et moyen terme. L'action de la commission pour
permettre de répondre aux priorités les plus urgentes de
consolidation de la paix, identifiées au cours des discussions avec les
autorités Centrafricaines et de la communauté locale et
internationale des donateurs lors de la présente réunion
consacrée à la République Centrafricaine 2008. Il est
important de privilégier ces priorités car elles sont les
clés de la stabilité du pays et de l'établissement d'une
paix qui contribuera à la survie du redressement d'une croissance
soutenue et du développement.
CONCLUSION GENERALE
Tout compte fait, nous disons enfin que les peuples de la
CEMAC sont dans la lumière sur l'intégration de leur sous
région. Ils ont enfin compris qu'ils sont abusés. De sommet en
sommet durant dix ans, nos dirigeants n'ont fait que nous promettre des
lendemains meilleurs sans actes porteurs d'espoir. Les peuples avaient compris
que la mise en oeuvre d'une politique de développement est un long
processus qui requiert du temps et de la patience. Ils refusent de comprendre,
qu'assurer la libre circulation des personnes et des biens a les mêmes
exigences. Les peuples n'ont pas tort. Dans les rues des différentes
capitales de la zone CEMAC, toutes les oreilles refusent d'entendre que le
passeport CEMAC sera disponible au plus tard en janvier 2010-2011, soit deux
décennies après l'élaboration de ce projet. Il est normal
que l'on s'en moque, quand on jette un petit regard sur les réalisations
et le fonctionnement de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(CDEAO), pourtant sont aussi des Africains qui font face aux mêmes
problèmes que ceux de l'Afrique Centrale, cela démontre un manque
de volonté politique au niveau de la sous région de l'Afrique
centrale.
Les résolutions du 9e sommet instituant une
journée CEMAC qui aura pour but de sensibiliser les populations sur ce
qu'est l'intégration sous-régionale, est un projet louable. Mais
les observateurs avertis restent dubitatifs quant à sa mise en
exécution. Il ne serait pas faux d'affirmer que c'est une manière
de faire croire à l'opinion publique régionale et internationale
que les Etats ont un véritable souci d'inciter leurs peuples à
l'unité et à la solidarité. Nous souhaiterons que cette
initiative aille jusqu'au bout de sa logique. Car, elle pourrait renforcer la
solidarité sous-régionale.
En mettant en exergue cette initiative, nous pensons qu'il
serait judicieux de mettre activement en contribution la jeunesse de la CEMAC,
car, il y va de leur intérêt et de leur avenir.
Notre sujet est aussi relatif aux questions de la paix et de
la sécurité dans le monde et la sous région de la CEMAC en
particulier qui interpelle le monde et constitue l'une des priorités du
moment.
En effet, les guerres et autres mouvements divers
d'instabilité qui s'imposent ça et là démontrent
à suffisance la raison d'être des grands groupes humanitaires
socioéconomiques à y apporter une attention particulière
en vue de permettre une vie plus stable présentant des meilleures
garanties à nos populations.
Au regard des efforts consentis dans cet ordre au sein de
notre zone CEMAC, les lendemains laissent un optimisme, nous pouvons faire
confiance aux discours et promesses qui invitent les différents
protagonistes de notre milieu à revenir aux meilleurs sentiments et
porter le regard vers un avenir constructif. Cependant il y a une nette
évolution de mentalité qui s'est opérée au sein de
nos peuples africains.
La promotion d'une stabilité durable est
particulière en RCA, elle reste tributaire de la mobilisation d'une
assistance adéquate de la communauté internationale, afin de
permettre aux pays de la sous région de relever les nombreux
défis auxquels est confrontée la RCA sur le plan
socio-économique. L'ensemble des partenaires de la RCA qui apportent une
assistance requise. Il importe que le Gouvernement poursuive et approfondisse
les initiatives dans le domaine de la gouvernance, tant il est vrai qu'une plus
grande transparence et rigueur dans la gestion de la chose publique et la
promotion de Droit de l'homme..
Les différentes entités qui se sont
présentées au dialogue politique inclusif doivent prendre en
compte l'avenir du Centrafrique pour un retour durable de la paix et de la
sécurité. Tous les fils et filles de Centrafrique souhaitent que
les recommandations pertinentes soumises aux autorités soient
appliquées de manière appropriée afin de favoriser
rapidement la réconciliation nationale, la paix et la relance du
développement.
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GENERAUX
o S. BASTID, « problèmes juridiques posés par
les organisations internationales », Paris, les Cours de Droit,
1971-1972
o R FISHER, W. URY, « comment réussir une
négociation », Edition du seuil, 1982
o Organisation des Nations Unies, Enseigner ce qui sont le
maintien de la paix et le rétablissement de paix, NEW6YORK, 1993
o Tsafack A Nanfosso, conférence sur : «
l'intégration économique en zone CEMAC ».Université
de Yaoundé II, 2005
II- OUVRAGES SPECIFIQUES
o « La République Centrafricaine, un pays
blessé à la recherche de la paix et la réconciliation
» ; Bangui, 1996
o Restructuration de l'armée, sécurité
et développement « politique et stratégie pour une
armée républicaine au service du développement »
Bangui, 1999
o « Synthèse de l'activité menée
pour le transfert d'autorité de la mission de paix en Republique
Centrafricaine », Libreville, le 08 Mai 2008.
III- PUBLICATIONS
o F.COSTANTIN, « L'intégration régionale en
Afrique noire », Revue française des sciences politique, Octobre
1972
o Frédéric DORCE, Gabon, « les croisade d'Omar
BONGO », JAE du 20juillet au 02 août 1998
o « Les organisations internationales Africaines,
étude comparative », collection Droit et Société,
janvier 1988. Edition L'harmattan.
o Alain Plantey, « Principe de Diplomatie », Edition A.
Pedone Paris 2000
o Roger A. Tsafack Nanfosso, « l'intégration en
zone CEMAC », Conférence publique à l'Institut de l'Economie
et des Finance, Libreville 12 juillet 2005
o Patrick Daillier et Alain Pellet, « Droit International
Public », 6eme Edition, Janvier 2001
o BLAISE TCHIKAYA « Mémento de la jurisprudence du
Droit International Public », 4eme édition. 2007.
IV- SOURCES JURIDIQUE
o Traité du 16 mars 1994 instituant la CEMAC o Additif au
traité du 05 juillet 1996
o Convention régissant l'UEAC
o Convention régissant l'UMAC
o Convention régissant la Cour de Justice
Communauté
o Rapport du Secrétaire Général de la CEEAC
au Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine, Addis
Abeba 29 mai 2008
o Rapport du Président de la commission sur la situation
de la RCA,
Addis Abeba 29 mai 2008
o Rapport Final du Dialogue Politique Inclusif, Bangui 20
décembre 2008
o Rapport d'activité de la première étape du
processus d'intégration économique de la CEMAC, 1999-2004
o Règlement n°1/00-CEMAC-042-C-04, portant
institution et condition d'attribution du Passeport CEMAC
o Règlement n°7/00/CEMAC-062-CM-04, adoptant
l'Accord
Intergouvernemental portant création du Centre
Sous-régional de Maintenance des Télécommunication des
pays d'Afrique Centrale de la CEEAC
o Acte Additionnel n°3/00-CEMAC-046-CM-05, instituant un
mécanisme autonome de financement de la Communauté
o Charte des Nations Unies, San Francisco, le 26 juin 1945.
V- ENSEIGNEMENTS ACADEMIQUES
o C. Armel Doubane, « Droit des Organisations
Internationales » 2006- 2007
o P. Dimbo, « Droit International Public » 2006-2007 o
Panda, « Grands Services Publics », 2007-2008
o E. Demba « Doit International Humanitaire »,
2006-2007
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES SIGLES iv
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE
LE PROCESSUS D'INTEGRATION ET LA POLITIQUE COMMUNE DES ETATS
MEMBRES POUR LE MAINTIEN DE LA PAIX DANS LA ZONE CEMAC 8 CHAPITRE I
LE PROCESSUS DE L'INTEGRATION DANS LA COMMUNAUTE
ÉCONOMIQUE
ET MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE CENTRALE (CEMAC) 9
Section 1 : Le traité constitutif d'une intégration
9
Paragraphe 1 - La procédure d'élaboration de la
conclusion d'un acte constitutif 10
A) Institutionnalisation de la procédure
d'élaboration 10
a- Elaboration par une conférence 11
b- Elaboration par un organe permanent de la communauté
12
B) Extension de la communauté des Etats et institution du
dépositaire 13
a- Signature différée et adhésion 14
b- La réserve 15
c- Avantages et inconvénients 15 Paragraphe 2 : La
valeur juridique du traité constituant la Communauté Economique
et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) 17
A) La personnalité juridique de la communauté
17
B) Le contrôle de l'acte constitutif de la
communauté 19 Section 2 : L'organisation et le fonctionnement de la
Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) 20
Paragraphe 1 : L'organisation de la Communauté Economique
de l'Afrique Centrale 21
A) La convention régissent l'Union Economique de
l'Afrique Centrale (UEAC) 21
B) convention régissant l'Union Monétaire de
l'Afrique Centrale (UMAC) 24 Paragraphe 2 : Le fonctionnement de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)
27
A) La conférence des chefs d'Etat et le conseil des
ministres de l'UEAC et le comité
ministériel de l'UMAC 27
a- La conférence des chefs d'Etat 27
b- Le conseil des ministres de l'UEAC 28
c- le comité matériel 28
B) Le Président de la Commission et le comité inter
état de la communauté 29
CHAPITRE II
LA POLITIQUE COMMUNE DES ETATS MEMDRES POUR LE MAINTIEN DE LA
PAIX DANS LA ZONE CEMAC 32
Section 1 : La modalité de règlement pacifique des
différends dans la zone CEMAC 33
Paragraphe 1 : Les procédures diplomatiques 34
A) L'entente directe par voie de négociation diplomatique
34
B) L'intervention d'un tiers sous forme de bons offices ou de
Médiation 36
a- Les bons offices 36
b- La médiation. 37
Paragraphe 2 Les procédures instituées 38
A) L'enquête et la conciliation 39
a- Enquête 39
b- conciliation 40
B) L'arbitrage 41
Section 2 : Les moyens armés pour le maintien de la paix
dans la sous région 43
Paragraphe 1 : Les actes créateurs de la force pour le
maintien de la paix dans la CEMAC 44
A) La force multinationale de la CEMAC 44
B) De la force multinationale de la CEMAC à la MICOPAX
46
Paragraphe 2 : Le mandat de la mission et les attributions 48
A) Le mandat de la mission et les attributions de la force
multinationale de la CEMAC 48
B) Le mandat de la mission et les attributions de la MICOPAX
50 DEUXIEME PARTIE
EFFICACITE ET PERSPECTIVES D'AVENIR DE L'INTEGRATION ET SON
DYNAMISME DE L A PAIX DANS LA SOUS REGION DE LA CEMAC 53 CHAPITRE I
EFFICACITE ET PERSPECTIVES D'AVENIR DE L'INTEGRATION DE LA CEMAC
54
Section 1 : L'efficacité de l'intégration de la
CEMAC 54
Paragraphe 1 : L'efficacité de l'intégration
dans le cadre de l'Union Economique de l'Afrique Centrale (UEAC) 55 Paragraphe
2 : Efficacité de l'intégration dans le cadre de l'Union
Monétaire de l'Afrique
Centrale (UEMAC) 57
Section 2 : Les perspectives d'avenir de l'intégration de
la CEMAC 61
Paragraphe 1 : la politique des états de la CEMAC pour un
avenir de l'économie et la
monnaie de la sous région 62
Paragraphe 2: L'esprit communautaire comme moteur de
l'intégration et outil d'avenir. 64
CHAPITRE II
PERSPECTIVE D'AVENIR DE LA POLITIQUE COMMUNE DES ETATS
MEMBRES POUR LE MAINTIEN DE PAIX DANS LA SOUS REGION 67
Section 1 : Les perspectives d'avenir de la paix dans le cadre de
la sous région 67
Paragraphe 1 : Définition des stratégies entre la
CEMAC et la CEEAC 67
Paragraphe 2 : Les issus pour la mise en place d'une force
communautaire efficace et
dynamique 70
Section 2 : Perspectives d'avenir pour le maintien de paix par
une politique nationale 73
Paragraphe 1 : Armée nationale intégrée
73
Paragraphe 2 : Réconciliation nationale : dialogue et paix
75
BIBLIOGRAPHIE 78
I- OUVRAGES GENERAUX 78
II- OUVRAGES SPECIFIQUES 78
III- PUBLICATIONS 78
IV- SOURCES JURIDIQUE 79
V- ENSEIGNEMENTS ACADEMIQUES 80
TABLE DES MATIERES 82
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