ANNÉE UNIVERSITAIRE
2009-2010
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
~~~~~~~~~~~~~
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UFR DES SCIENCES DE LA TERRE ET DES RESSOURCES
MINIÈRES
UNIVERSITÉ DE COCODY
N° d'ordre : ..............
CENTRE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE ET D'APPLICATION EN
TELEDETECTION
MÉMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme d'Études
Approfondies (DEA)
EN TETELEDETECTION ET
SIG
Option : ANALYSE SPATIALE ET
ENVIRONNEMENTALE
PRÉSENTÉ PAR
AKADJE Amani Léocadie Marie-Claude
Date de soutenance :
25/01/2011 à 8h00
Directeur de
mémoire : Pr AFFIAN KOUADIO
Co-Directeur : Pr HAUHOUOT
Célestin
Composition du jury
Prof. AKA
KOUAME...........Président
Prof. AFFIAN KOUADIO.......Examinateur
Prof. HAUOUHOT
Célestin....Examinateur
Dr. DJAGOUA Eric ..........Examinateur
ANALYSE DE LA CINEMATIQUE DU TRAIT DE COTE
DE PORT- BOUET
A L'AIDE DU COUPLAGE TELEDETECTION ET SIG
THÈME
ANNÉE UNIVERSITAIRE
2009-2010
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
~~~~~~~~~~~~~
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UFR DES SCIENCES DE LA TERRE ET DES RESSOURCES
MINIÈRES
UNIVERSITÉ DE COCODY
N° d'ordre : ..............
CENTRE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE ET D'APPLICATION EN
TELEDETECTION
MÉMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme d'Études
Approfondies (DEA)
EN TETELEDETECTION ET
SIG
Option : ANALYSE SPATIALE ET
ENVIRONNEMENTALE
PRÉSENTÉ PAR
AKADJE Amani Léocadie Marie-Claude
Date de
soutenance :25/01/2011
Directeur de
mémoire : Pr AFFIAN KOUADIO
Co-Directeur : Pr HAUHOUOT
Célestin
Composition du jury
Prof. AKA
KOUAME...........Président
Prof. AFFIAN KOUADIO.......Examinateur
Prof. HAUOUHOT
Célestin....Examinateur
Dr. DJAGOUA Eric ..........Examinateur
ANALYSE DE LA CINEMATIQUE DU TRAIT DE COTE
DE PORT BOUET
A L'AIDE DU COUPLAGE TELEDETECTION ET SIG
THÈME
AVANT PROPOS
Au terme de ce travail de Diplôme d'Etudes Approfondies
(DEA), nous voudrions exprimer notre gratitude à toutes les personnes
qui ont contribuées à sa réalisation.
Nous rendons grâce à Dieu Tout puissant, qui
dans sa grande bonté, et avec son Esprit nous a donné le
courage, les capacités intellectuelles, financières et physiques
pour mener ce travail jusqu'à son terme.
u Nous remercions le Professeur AFFIAN Kouadio, Doyen de l'UFR
des Sciences de la Terre et des Ressources Minières (STRM) pour son
entière implication dans la formation des étudiants.
u A Dr KOUAME Fernand, Directeur du Centre Universitaire de
Recherche et d'Application en Télédétection (CURAT) et de
l'Ecole Doctorale Appliquée en Télédétection
(EDAT), nous disons grand merci pour l'encadrement qui nous est
réservé dans le centre de recherche, pour ses conseils, sa
disponibilité et ses encouragements.
u Nous remercions Pr KOLI BI Zuéli, Maître
assistant à l'Institut de Géographie Tropicale (l'IGT) et
enseignant au CURAT pour ses sages conseils et sa disponibilité.
u Dr TOURÉ Augustin, Maître assistant à
l'IGT et enseignant au CURAT
U A Pr HAUHOUOT Célestin, Maître de
Conférences à l'IGT et enseignant au CURAT, qui nous a
donné l'amour de la télédétection et des
Systèmes d'informations géographiques, nous disons un merci
infini pour son aide qui nous a été précieuse dans la mise
en oeuvre de ce travail, ses conseils, ses encouragements, sa
disponibilité et sa sympathie à notre égard. Que le
Seigneur le lui rende au centuple.
u Nous exprimons notre gratitude aux Docteurs Bachir SALEY et
DJAGOUA Eric, que nous ne cesserons de remercier pour leur apport, leur aide et
leurs encouragements durant la réalisation de ce travail, que Dieu les
garde.
u Au personnel administratif du CURAT, nous disons merci pour
leur sympathie et l'intérêt porté à notre
personne ;
u Nos remerciements vont à l'endroit de Dongo
Rémi KOUABENAN, Doyen de l'UFR des sciences sociales, à
l'Université de Grenoble en France qui nous a apporté aide et
assistance ;
u A mon oncle ADOU Koman Sylvère, à la CEDEAO
à Abuja qui nous a toujours soutenu et aidé, chaque fois que nous
en avions eu besoin. Nous lui disons merci pour tout.
u A nos aînés du CURAT, nous disons merci pour
leur accueil lors de notre arrivée dans le centre, leur aide et leurs
conseils apportés pour une meilleure conduite de notre travail.
u A tous les étudiants de la promotion EDAT-7, nous
disons merci pour l'amitié qui nous lie, pour leur soutient et leur
aide. Rien ne nous séparera. Et surtout bon vent à SAKO,
MAFFOUÉ, PÉTÉ, GUEDE, ADON, OKAINGNY, TOURÉ, KASSI,
ZRO BI et AMANI. Que Dieu nous garde et qu'il nous aide à progresser.
u A Marius GUEDE, le meilleur des amis qui soit sur la terre,
qui a toujours été là pour nous, nous lui disons merci
pour tout ce qu'il a fait et continu de faire pour nous. Que Dieu le garde dans
le creux de sa main et lui procure beaucoup de chance dans sa vie.
u A nos parents Mr et Mme AKADJE, nous disons merci pour leur
aide, leur soutient leur foi en moi. Que Dieu les garde dans le creux de sa
main.
u A nos frères et soeurs, nous disons merci pour leur
soutient et leurs prières.
u A notre très cher et tendre Ange Paul KONAN, qui par
sa curiosité, bien qu'en ne sachant pas grand chose de la
télédétection nous a aidé à finir notre
travail. nous disons merci pour sa présence, son aide, ses
encouragements, son affection et son attention. Que Dieu nous garde
longtemps
u A notre petite Princesse KONAN Mia-Immanuella qui par sa
naissance a retardé notre travail, je dédie ce travail, tout en
espérant qu'en grandissant elle ait aussi l'amour de la recherche.
u Enfin, à tous ceux que nous n'avons pas pu citer et
qui nous ont apporté leur aide et soutient au cours de cette
étude, nous leur témoignons notre reconnaissance.
TABLE DES MATIERES
|
Pages
|
AVANT-PROPOS....................................................................................
|
i
|
LISTE DES ABRÉVIATIONS
.......................................................................
|
V
|
LISTE DES
FIGURES..............................................................................
|
vi
|
LISTE DES
TABLEAUX...........................................................................
|
vii
|
RÉSUMÉ..........................................................................................
|
viii
|
ABSTRACT.......................................................................................
|
ix
|
|
|
INTRODUCTION
GENERALE...........................................................
|
1
|
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE
L'ÉTUDE..................................................
|
2
|
II.
PROBLÉMATIQUE.............................................................................
|
4
|
|
|
CHAPITRE 1 :
GENERALITES............................................
|
7
|
1.1. PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE.............................................
|
8
|
1.1.1. Situation
géographique..................................................
|
8
|
1.1.2. Composantes physiques de la zone
d'étude.........................
|
8
|
1.2. QUELQUES NOTIONS DE
TÉLÉDÉTECTION ET SIG..................................
|
10
|
1.2.1. La
télédétection..........................................................
|
10
|
1.2.2. Le Système d'Informations
Géographiques (SIG)...................
|
10
|
Conclusion
partielle............................................................................
|
11
|
|
|
CHAPITRE 2 :
MÉTHODOLOGIE........................................
|
12
|
2.1. DESCRIPTION DES
DONNÉES.......................................................
|
13
|
2.1.1. Les données de
télédétection.........................................
|
13
|
2.1.2. Les données
cartographiques.........................................
|
13
|
2.1.3. Le matériel
informatique..............................................
|
14
|
2.2. TRAITEMENT DES
DONNÉES.........................................................
|
15
|
2.2.1. Acquisition du trait de
côte...........................................
|
15
|
2.3. ANALYSE DE LA CINÉMATIQUE DU TRAIT DE
COTE ET DE SON IMPACT A L'AIDE D'UN
S.I.G.............................................................................
|
21
|
2.3.1. Détermination de la
cinématique du trait de côte..................
|
21
|
2.3.2. Simulation du trait du trait de
côte de 2015........................
|
32
|
2.3.3. Couplage des données de
trait de côte avec celles de
l'occupation......................................................................................
|
23
|
Conclusion
partielle.............................................................................
|
25
|
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSION........................
|
26
|
3.1.
RESULTATS........................................................................
|
27
|
3.1.1. Le trait de
côte............................................................
|
27
|
3.1.2. Intégration du trait de
côte dans le SIG...............................
|
32
|
3.2.
DISCUSSION.......................................................................
|
35
|
3.2.1. Difficulté de la
reconnaissance du trait de côte à l'aide des images
satellites..........................................................................................
|
35
|
3.2.2. Apport de la
télédétection...............................................
|
36
|
3.2.3. Comparaison et précision du
travail par rapport aux autres
travaux............................................................................................
|
37
|
Conclusion
partielle.............................................................................
|
38
|
|
|
CONCLUSION
GENERALE................................................................
|
39
|
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES............................................................
|
42
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LISTE DES ABREVIATIONS
BNETD Bureau National
d'Etudes Techniques pour le
Développement
CCT Centre de Cartographie
et de Télédétection
CURAT Centre Universitaire
de Recherche et d'Application en
Télédétection
EDAT Ecole
Doctorale Africaine de
Télédétection
LANDSAT TM Land
Satellite Thematic Mapper
LANDSAT ETM+ Land
Satellite Enhanced Thematic
Mapper Plus
M Mètre
% Pourcentage
SIG Système
d'Informations Géographiques
UTM Universal Transversal
Mercator
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation de la zone
d'étude..............................................................8
Figure 2 : Histogramme d'une image
infrarouge du satellite Terra Aster concernant une plage de l'Atoll de
Majuro dans les îles Marshall
.......................................18
Figure 3: Histogrammes des différentes
canaux de l'image satellite de 1990....................19
Figure 4 : image binaire de
1990.......................................................................21
Figure 5 : Chaîne de traitement pour
l'étude de la cinématique du trait de
côte..................22
Figure 6 : Représentation des
points d'appui ........................................................22
Figure 7 : Buffer du trait de côte
de 2004 à 13,53m de rayon.....................................23
Figure 8 : Résumé de la
méthodologie.................................................................24
Figure 9 : Dynamique du trait de
côte de la baie de port-Bouët entre 1986 et 2004............27
Figure 10 : Traits de côte de la
baie de Port-Bouët..................................................29
Figure 11: Zone d'engraissement de la baie de
Port-Bouët entre 1986 et 1990..................30
Figure 12 : Traits de côte de 1990
et de 2001........................................................30
Figure 13: Traits de côte de 2001 et 2004
de la baie de Port-Bouët...............................31
Figure 14: Zone d'engraissement de la baie de
Port-Bouët entre 2001 et 2004..................31
Figure 15 : Cinématique du trait
de côte de la baie de port-Bouët entre 1986 et 2004.........32
Figure 16: Vue de l'avancée du trait de
côte de 2001 sur l'image de 1990......................33
Figure 17 : Simulation du trait de
côte de 2015 et infrastructures menacées en 2015..........34
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Tableau des pixels de l'image
binaire de 1990............................................20
Tableau II: Statistiques de la dynamique du
trait de côte à Port-Bouët entre 1986 et 2004....38
RÉSUMÉ
Cette étude présente une analyse diachronique de
l'évolution du trait de côte de la baie de Port-Bouët entre
1986 et 2004, à l'aide de l'imagerie satellitale. Elle utilise comme
référence la ligne de rivage instantané. Les variations
observées entre 1986 et 2004 témoignent d'un littoral en
érosion à un rythme moyen de 1,27 m/an. Il a reculé d'au
moins 23m minimum en dix-huit ans. L'étude de la cinématique
entre 1986 et 2004 indique des évolutions importantes
consécutives à l'aménagement du littoral et aux
changements climatiques. Ces résultats ont été
intégrés dans un Système d'Information Géographique
en combinaison avec des informations sur l'occupation du sol pour
l'établissement d'une carte de la dynamique de cette frange
côtière qui sera un outil d'aide à la décision et la
gestion de cet écosystème extrêmement fragile et
vulnérable. Les principales limites de l'approche méthodologique
de cartographie de la mobilité du trait de côte résident
dans la résolution des images aériennes utilisées. Leur
résolution limite l'étude et est source d'erreur dans la
distinction du trait de côte.
Mots-clés: Trait de côte,
Erosion côtière, cinématique,
télédétection, Littoral, SIG, Port-Bouët, Côte
d'ivoire
ABSTRACT
This study presents an analysis of the diachronic evolution of
the coastline of the Bay of Port-Bouët between 1986 and 2004, using
satellite imagery. Satellite photographs are employed in order to retrace the
dynamics of the coastal active fringe from Port-Bouët bay. It uses as
reference the instant shoreline.
The variations observed between 1986 and 2004 show a shoreline
eroding at an average rhythm of 1,27m/year. It moved back of at least 23m
minimum in eighteen years. The study of the shoreline kinematics from 1986 to
2004, points out large evolutions consecutive to the littoral development and
to the climate changes.
These results were integrated into a Geographic Information
System in combination with information on land for the establishment of a
dynamic map of the coastline which will be a tool for decision support and
management this ecosystem is extremely fragile and vulnerable. The main
limitations of the methodological approach to shoreline mapping lie in the
resolution aerial images used. Their resolution limits the study and is a
source of error in coastline distinguishing
Keywords: Shoreline, Coastal erosion,
kinematic, Remote sensing, Littoral, GIS, Port-Bouët, Ivory Coast
INTRODUCTION
GENERALE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE
L'ÉTUDE
Le littoral, Au sens physique du terme, est
la bande comprise entre le niveau des plus basses mers et celui des plus hautes
mers, donc ce que couvre et découvre la mer. Pour KLEIN (2003), il
constitue un espace limité et souvent fragile. C'est un "bien rare" et
attractif, par conséquent très convoité. Etant un milieu
très particulier, bon nombre d'études tant humaines que physiques
lui ont étés dédiées. Elles portent en partie sur
l'érosion. C'est un phénomène résultant de la
conjonction de nombreux facteurs qui peuvent être naturels. En
particulier, elle est due à la variation du niveau de la mer, au vent,
la houle, aux courants et à l'importance des apports
sédimentaires des fleuves de façon cyclique. Elle s'observe au
niveau mondial et bon nombre de régions en sont menacées.
L'érosion peut tout aussi provenir de facteurs
anthropiques. La ligne de rivage, lieu de rencontre entre la terre et la mer
constitue une interface unique si l'on tient à l'attrait
irrésistible qu'il produit sur l'homme. Ainsi, parallèlement
à l'occupation permanente, par l'urbanisation, d'autres formes
d'activités mobilisent de plus en plus les espaces littoraux. Qu'il
s'agisse d'activités économiques, de loisirs, ou de vacances, le
littoral demeure soumis à des pressions anthropiques chroniques. Ce
point de survol entre l'homme et les côtes révèle un
phénomène général de dégradation de la zone
côtière, car l'urbanisation accentue les phénomènes
érosifs sur les littoraux (BEZERT, 2005).
C'est dans ce même ordre d'idée que DURAND
(2004), a montré l'importance de l'urbanisation dans la
déstabilisation de la côte occidentale du golfe du Lion, due au
cours des dernières décennies, à la plus vaste
opération d'aménagement touristique jamais entreprise en France
(Mission Racine). Ce développement touristique a permis la mise en
valeur économique des rivages mais également la
déstabilisation des cordons littoraux. Cette déstabilisation est
survenue dans un contexte sédimentaire défavorable depuis
quelques décennies, en raison d'une recrudescence des
événements tempétueux et d'une diminution de la charge
alluviale apportée par les fleuves, conséquence de leur
équipement en barrages et de la multiplication des extractions de
granulats dans leur lit.
En effet, une meilleure gestion du littoral passe par une
connaissance fine des causes de l'érosion, de leurs conséquences
ainsi que des modalités de ce phénomène. Pour ce faire,
bons nombres d'auteurs s'attarderont sur les conséquences qui sont de
natures diverses. Mais, nous nous pencherons essentiellement dans notre
analyse, sur le recul du trait de côte qui a une dimension
économique et sociale considérable.
L'érosion entraîne la régression des
terres. Cette menace est d'autant plus importante qu'elle se constate à
l'échelle mondiale; plus de 50% des rivages marins de la terre
régressent. En France, le recul est de 24% ( ROBIN, 2002).
En Afrique de l'Ouest, le rythme d'évolution actuelle
des côtes sableuses dans le golfe de Guinée entre la Côte
d'Ivoire et le Cameroun en 30 ans et les risques qui y sont liés ont
suscité et continuent de susciter de nombreuses études. En 2000,
le professeur BLIVI dans son étude sur l'érosion
côtière au Togo démontre un recul important et rapide de 12
m/an à Cotonou et 10 m/an sur la côte togolaise. Ce recul du trait
de côte a généré des dommages importants avec des
déplacements de populations, des destructions d'infrastructures et
autres.
La Côte d'Ivoire n'en a pas été
épargnée. En effet, les 2/3 du trait de côte ivoirien sont
déstabilisés par l'érosion côtière, et ne
cesseront de croître vu l'amplification de la pression socio
économique sur le littoral et les projections mondiales relatives aux
impactes des changements climatiques laissant envisager une accentuation de
l'élévation du niveau de la mer, avec pour corollaire un
renforcement des processus d'érosion sur les côtes basses
(HAUHOUOT, 2000).
HAUHOUOT et al (1997) ont étudié la
cinématique du littoral de Grand-Lahou qui s'avère être un
cas de figure illustrant la tendance générale entre Grand-Bassam
et Sassandra. Leur étude révèle que l'érosion s'est
faite au rythme mesuré de 0,3m/an entre 1957 et 1986 avec une
accélération de 2 m/an sur la période de 1986-1993. Le
recul de la côte à Grand-Lahou menace bon nombre d'habitations
dans un périmètre de 50m. Ce processus est valable pour bon
nombre de plages ivoiriennes.
Nombreuses sont les recherches qui ont portées sur
l'évolution du trait de côte ivoirien dans le but de trouver des
solutions pour la gestion de ce phénomène. Pour ce faire, des
méthodologies sont mises en place et des techniques font l'objet de
préférence. C'est ainsi que AFFIAN et al (2003), dans
leur étude sur l'érosion côtière et des segments
côtiers d'Abidjan et de Grand-Bassam, ont mis en place une
méthodologie basée sur la comparaison de la ligne de rivage
utilisant la photo-interprétation de la photographie aérienne et
l'usage des profils de plage. L'utilisation de la photographie aérienne
leur a permis de déterminer et d'analyser l'évolution du trait de
côte entre 1970 et 1989. Cette méthode est très
prisée par les chercheurs notamment ABÉ (2005) qui l'a
utilisé pour suivre l'évolution des plages de Port-Bouët.
D'autres auteurs, dans leur étude sur les risques
naturels côtiers en Côte d'Ivoire, afin d'en déduire
l'évolution du trait de côte, se basent essentiellement sur la
superposition des traits de côtes multi-dates numérisées
à partir de photographies aériennes, dans un même
référentiel géographique (ROBIN et al, 1997).
Des techniques plus récentes, et découlant du
perfectionnement de la photo-interprétation sont utilisées dans
le même domaine. Il s'agit de la télédétection
satellitale qui est un outil très important de nos jours. C'est en effet
à partir des images LANDSAT MSS de 1973, LANDSAT TM de 1986 et SPOT de
1991 que le centre canadien de recherche scientifique a cartographié la
dynamique côtière de la mer de Beaufort. Après le
rehaussement des images, la superposition des images a été
entreprise afin d'extraire les lignes de côte; extraction établie
sur la base du comportement de l'interface terre - mer qui est lui basé
sur le seuil du niveau de gris.
En Côte d'Ivoire, ces études sur
l'évolution du littoral sont nombreuses. Mais l'érosion
étant un phénomène continu et s'accentuant au fil du
temps, il est important de faire un suivi temporel afin d'assurer la mise
à jour des données. En outre, la fourniture en photographies
aériennes se fait de plus en plus rare, depuis des années, en
Côte d'Ivoire, au profit des images satellitales, il serait plus
judicieux de s'en accommoder et de trouver les méthodologies les mieux
adapter à l'étude de la dynamique côtière.
II.
PROBLÉMATIQUE
La côte de Port-Bouët correspond à un bassin
sédimentaire constitué d'une côte sableuse dont le cordon
barrière isole la lagune Ebrié. Cet espace fait l'objet, d'une
densification de l'occupation humaine avec notamment l'essor des zones
industrialo - portuaires dans cette zone et ses environs. Le
développement touristique et bien d'autres activités
économiques telles que le ramassage de sable pour la construction
auraient permis la mise en valeur des rivages, mais auraient contribué
à la déstabilisation du cordon littoral. La
déstabilisation a été d'autant plus importante qu'elle est
survenue dans un contexte sédimentaire défavorable depuis
quelques décennies, en raison d'une recrudescence des
événements tempétueux et d'une diminution de la charge
alluviale apportée par les fleuves, conséquence de leur
équipement en barrages et de la multiplication des extractions de
granulats dans leur lit.
La conjugaison de forts aléas naturels entre autres les
phénomènes marins (érosion marine) et d'enjeux
considérables concentrés sur cette espace restreint crée
une grande vulnérabilité sur la frange côtière de
Port-Bouët. Aujourd'hui le littoral de Port-Bouët fortement investi,
l'érosion se serait renforcé sur bon nombre de ses plages,
menaçant non seulement le capital touristique des stations
balnéaires, mais en plus pourrait entraîner d'énormes
risques (WOGNIN, 2004).
Pour lutter contre ce phénomène, de
coûteux travaux de défense devraient être engagés.
Mais très souvent, ils ne font que reporter le problème de
l'érosion dans des secteurs jusqu'alors épargnés.
Vu que les projections mondiales laissent envisager une
accentuation de l'élévation du niveau de la mer, avec pour
corollaire un renforcement des processus d'érosion des côtes
basses, un plan de gestion des risques côtiers et du littoral en
général est à appliquer afin de prévenir ces
risques. Une meilleure gestion du littoral abidjanais passe par une
connaissance fine du comportement passé du littoral, du fonctionnement
des littoraux et des mécanismes qui commandent son évolution.
Dans la perspective d'une gestion intégrée
efficiente de la zone côtière, il serait bon de connaître
l'évolution du trait de côte. Pour ce faire, différentes
méthodes existantes notamment le levé de terrain, l'utilisation
de l'imagerie dont la photographie aérienne a longtemps
été prisée dans les études antérieures sur
le trait de côte. Depuis peu, une nouvelle technique issue de l'imagerie
aérienne a fait son apparition dans l'analyse de la cinématique
du trait de côte, c'est la télédétection qui utilise
les images satellitales. Elle demeure inexplorée. Il serait
intéressant de l'expérimenter afin de connaître
l'intérêt et les limites de l'utilisation de l'imagerie LANDSAT.
C'est donc pour expérimenter cette nouvelle technique
que nous avons mené cette étude dont le thème est :
« Analyse de la cinématique du trait côte de
Port-Bouët à l'aide du couplage télédétection
et SIG ».
Cette étude à pour objectif principal de
contribuer à la gestion intégrée de la zone
côtière. Cette contribution s'inscrit dans l'approche scientifique
qui doit éclairer les décisions d'aménagement de la zone
côtière.
Ainsi pour atteindre cet objectif, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques suivants :
Ø Tester la faisabilité de l'utilisation de
l'imagerie LANDSAT ETM dans l'étude de la cinématique du trait de
côte.
Ø Intégrer les données de
télédétection dans un SIG.
De manière à traiter ces questions, ce
mémoire s'organise en trois chapitres.
Le premier chapitre, consacré aux
généralités, présente les éléments
physiques et humains constituants la zone d'étude; et fait un rappel de
quelques notions de télédétection.
Le deuxième chapitre est réservé à
la méthodologie. Il présente d'abord les données
existantes et le matériel à utiliser. Ensuite, il explique les
traitements appliqués aux données satellitales pour aboutir
à la cartographie du trait de côte et à
l'intégration de celui-ci dans un SIG afin de quantifier son
évolution.
Le troisième chapitre présente en premier, les
résultats obtenus par cette l'étude. Ensuite, une discussion
vient souligner les difficultés liées à l'étude,
montrer l'apport de la télédétection dans cette
étude et comparer le travail aux tendances mises en évidence par
des études antérieures.
La conclusion générale expose les principaux
résultats obtenus et les replace dans un contexte plus
général. Elle présente pour finir, les perspectives
futures de cette étude.
CHAPITRE 1 : GENERALITES
Toutes les généralités sur la zone de
Port-Bouët sont répertoriées dans ce chapitre, ainsi que
quelques notions de télédétection et système
d'information géographique.
1.1 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
1.1.1. Situation géographique
Le secteur d'étude est une petite partie du littoral de
la Côte d'Ivoire. Il s'agit du littoral de la ville d'Abidjan,
situé entre 3°55' à 4°05' de longitude ouest d'une part
et 5°13' à 5°17' de latitude nord d'autre part, dans la vaste
courbe largement ouverte sur l'océan atlantique sud (figure 1).
Figure 1: Localisation de la zone
d'étude
1.1.2. Composantes
physiques de la zone d'étude
Cette zone fait partie de l'étroit bassin
sédimentaire côtier de la Côte d'Ivoire recouvrant 2,5 % de
la superficie du territoire ivoirien et est située dans le Sud, sur la
côte atlantique au. Le littoral abidjanais est d'âge
Crétacé-Quaternaire avec une histoire assez simple. Le bassin a
connu trois phases de transgression allant du Crétacé au
Quaternaire : Aptien-Albien (étage supérieur du
Crétacé inférieur), Maastrichtien-Eocène
inférieur et Miocène inférieur On note également
une lacune de sédimentation qui est celle de la fin du
Précambrien-Crétacé.
Cette côte basse est faite d'importants cordons sableux
dont la hauteur ne dépasse pas 4m. Dans le même temps, elle perd
des masses considérables de sable quaternaire qui résultent
surtout d'une érosion côtière.
1.1.3. Climat sur la côte d'Abidjan
Dans cette zone, le climat est régit par les
déplacements en latitude de la zone de convergence intertropicale. C'est
la limite entre deux masses d'air, dont les variations périodiques
règlent l'alternance de saisons sèches et pluvieuses. Cette zone
soumise à un climat connu sous le nom de régime
équatorial de transition (Eldin, 1971) qui se caractérise par
deux saisons de pluies et deux saisons sèches. Les précipitations
sont supérieures à 2000 mm de pluie par an. Les
températures ne varient presque pas, en général autour de
23°C avec l'hygrométrie toujours supérieure à 80%.
Les alizés soufflent le plus souvent du sud-ouest et sud. L'harmattan
n'atteint que le bord de mer quelques jours par an.
1.1.4. Cours d'eau et lagunes
Dans cette zone littorale, des cours d'eau et lagunes
débouchent dans l'océan. Il s'agit de petits fleuves que sont la
Comoé, la Mé, l'Agnéby. La lagune Ebrié fait partie
de ce réseau hydrographique.
La période de basses eaux s'étend de
décembre à avril avec étiage en février- mars. En
général, les régimes de ces cours d'eau sont
calqués sur celui des précipitations.
1.1.5. Sols et végétation
Le littoral abidjanais est formé sur des sables marins
récents ou actuels ne couvrant que quelques centaines de mètres
de large. Ces sols sont peu évolués en surface avec un
léger enrichissement en matière organique, ils sont très
pauvres en sels minéraux et la nappe phréatique y est profonde.
Entre la lagune et la mer, il existe des pseudopodzols de nappe, milieux
très perméables, sur les sables grossiers du cordon littoral avec
présence permanente d'une nappe phréatique à faible
profondeur.
Tout le secteur littoral est très habité, de ce
fait, les formations végétales primitives notamment la
forêt ont laissé place à des cultures et ne couvrent qu'une
faible surface. On y trouve des groupements herbacés littoraux qui
s'observent sur les sables du bord de mer. Ils sont soumis à une
insolation sévère. Il existe aussi des savanes littorales
établies sur les pseudopodzols à horizon humique pratiquement
inexistant et la nappe phréatique remonte jusqu'en surface, une partie
de l'année.
1.1.6. Activités humaines
Le littoral étant le lieu par excellence, le site
d'échange avec l'extérieur, de nombreuses infrastructures
économiques de toute première importance (le port, la raffinerie
de pétrole, l'aéroport, etc.) y ont étés
construites sur le littoral entraînant dans le même temps une
ruée de population sur la côte. Certains de ces ouvrages sont
situés à moins de 500 m de la ligne de rivage et sont par
conséquent, menacés par l'érosion côtière.
Des activités telles que la pêche et le tourisme,
l'exploitation de sable de mer pour la construction ont joué un
rôle important dans la déstabilisation du trait de côte et
continuent de maintenir cette pression sur la côte à Abidjan. Ces
diverses activités jouent un rôle essentiel dans la
dégradation et l'érosion du littoral.
1.2. QUELQUES NOTIONS DE
TÉLÉDÉTECTION ET SIG
1.2.1. La
télédétection
C'est l'ensemble des connaissances et techniques
utilisées pour déterminer les caractères physiques et
biologiques d'objets par des mesures effectuées à distance, sans
contact matériel avec eux. Elle intervient dans de nombreux domaines
tels que la géologie, l'hydrologie, la géographie,
l'aménagement du territoire ; et est un instrument scientifique
utilisé pour la cartographie, la gestion de l'environnement, le suivi de
phénomènes humains et naturels (KANGA, 2005-2006).
1.2.2. Le Système d'Information
Géographique (SIG)
Un SIG est un système de collecte, de gestion, de
conception, de modélisation et de représentation des
données, afin de servir de support à la décision pour un
développement efficient (PAEGELOU, 2004). Il s'agit donc ici
d'élaborer un système qui associe des informations multi- sources
pour créer de nouveaux rapports afin d'évaluer l'incidence de la
cinématique du trait de côte sur les infrastructures en
particulier le bâti.
L'une des conditions de l'utilisation d'un Système
d'Informations Géographiques dans une étude est la mise en place
d'une base de données. Cette phase préparatoire consiste à
recueillir et à traiter l'ensemble des données
géoréférencées pouvant aider à
déterminer les zones côtières touchées par cette
évolution du trait de côte, par conséquent connaître
les zones à risque. L'ensemble des données environnementales
disponibles sera transformé en une information numérique
très manipulable.
Conclusion partielle
De part sa configuration faite d'importants cordons sableux la
baie de Port-Bouët est représentative de l'étroit bassin
sédimentaire côtier Est de la Côte d'Ivoire. Elle est
régie par un climat équatorial de transition avec des
alizés soufflant du Sud-ouest et Sud. Ces sols peu évolués
sont constitués de sable marin. Cette zone est dépourvue en
grande partie de végétation.
L'intérêt de ce choix comme zone d'étude
réside dans le fait que de par sa particularité physique, cette
zone subit une pression anthropique importante due à diverses
activités. En plus les prévisions climatiques mondiales annoncent
d'importants changements qui auront d'énormes répercussions sur
les zones côtières.
Chapitre 2 : méthodologie et materiels
Cette partie vise à présenter la
méthodologie mise en place afin d'atteindre les objectifs
fixés.
Dans un premier temps, nous expliquerons comment s'est fait le
traitement des données, puis, leur exploitation en combinaison avec
d'autres données dans un SIG.
2.1. Description des données et du
matériel
Les données sont de type divers.
2.1.1. Les données de
télédétection
Nous avons utilisé des images LANDSAT fournies par le
site de téléchargement <<www.glcf.umiacs.umd.edi/>>.
Elles sont au nombre de quatre. Ce sont :
· Image LANDSAT TM de 1986,
· Image LANDSAT TM de 1990,
· Image LANDSAT 7 ETM+ de 2001
· Image LANDSAT 7 ETM+ de 2004
Ces images sont de la scène 195-056 avec une
résolution de 28,5m, dans la projection UTM, zone 30. Elles sont
constituées des canaux RVB.
De ces quatre images satellitaires seront extraits les
différents traits de côte qui constitueront dans le SIG la couche
``trait de côte''.
Les positions du trait de côte stockées dans la
base de données correspondent aux dates de 1986, 1990, 2001 et 2004. Ils
se présentent sous forme linéaires. Le temps écoulé
entre les dates est intéressant pour mesurer la cinématique du
trait de côte.
2.1.2. Les données cartographiques
2.1.2.1. La carte de la commune de
Port-Bouët
C'est une carte numérique qui présente le plan
de la commune de Port-Bouët. Elle date de l'an 2004 ; elle a
été fournie par le BNETD.
2.1.2.2. La carte d'occupation du sol
C'est une carte de la ville d'Abidjan. Elle est sous format
numérique, date de 2003 et a été réalisée
par le BNETD/CCT. Elle présente les différents types d'occupation
de l'espace de Port-Bouët que sont :
- les îlots d'Habitation : Ils sont
présentés sous forme de polygone, et renferment tout ce qui
concerne l'habitat.
- les îlots d'équipements : Ils sont
présentés sous forme de polygone et concernent les
équipements industriels, portuaires, sanitaires, scolaires.
- les îlots d'activité : concernent les
endroits regroupant divers genre d'activités
- le réseau ferroviaire se présente sous forme
linéaire.
- La végétation quant à elle se
présente sous forme de polygone.
Certains éléments de l'occupation du sol
constitueront la couche occupation du sol dans le SIG.
2.1.3. Le matériel informatique
· Un ordinateur Pentium IV muni d'un
processeur de type AMD d'une vitesse de 1,79GHz et de 800 de
mémoire RAM a été utilisé, compte tenue du nombre
d'images générées à partir des quatre images pour
la bonne conduite de cette étude.
· Le logiciel ENVI 4.3 a
été utilisé pour le traitement des images satellites
LANDSAT et pour la digitalisation du trait de côte aux différentes
dates.
· Le logiciel ArcView GIS 3.2 a servi
à la cartographie des traits de côte, à la simulation de
trait de côte à l'aide des fonctionnalités SIG.
· Word et Excel ont servi pour le
traitement de texte et pour les tableaux
2.2. traitement des données
2.2.1. Acquisition du trait de côte
2.2.1.1. Définition du trait de
côte
Le trait de côte est une ligne imaginaire entre la terre
et la mer qui marque la limite jusqu'à laquelle peuvent parvenir les
eaux marines; c'est à dire l'extrémité du jet de rive lors
des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux. Elle
est définie par le bord de l'eau calme lors des plus hautes mers
possibles.
Limite de référence indéniable en tant
que séparation linéaire entre deux domaines terrestre et
maritime, le trait de côte est pourtant une notion ambiguë tant le
passage de l'un vers l'autre est progressif dans l'espace et mobile dans le
temps. Il est donc essentiel de choisir une ligne de référence
pour cette étude.
2.2.1.2. Choix d'une ligne de référence
du trait de côte
Cette limite ne peut être matérialisée que
par un trait bien défini qui est à l'accoutumé,
représenté par une ligne. La définition d'une ligne de
référence du trait de côte est un problème
essentiel, car il en existe un bon nombre (ROBIN, 2002) dont la ligne des
hautes eaux, ligne de rivage instantané, l'Ados de plage, le contour de
plage... Le choix de cette ligne dépendra donc d'autres
caractéristiques.
- Résolution spatiale et ligne de
référence
La résolution spatiale des images satellites est de
28,5m pour les images LANDSAT. Ce sont des résolutions acceptables pour
l'extraction d'une ligne de rivage instantané. Mais nous mettrons un
accent sur la résolution spectrale afin d'avoir des images utiles pour
notre travail.
- Résolution spectrale et ligne de
référence
La qualité d'acquisition d'une ligne de
référence est aussi tributaire de la résolution spectrale.
Avec les images LANDSAT, une combinaison de 3 bandes est un apport important
pour la netteté de l'image. Ainsi, la digitalisation du trait de
côte se fait de façon plus aisée. La meilleure expression
pour une discrimination du trait de côte se fait à partir des
bandes TM4, TM5, et TM7.
- Résolution temporelle et ligne de
référence
Le choix d'un pas de temps détermine la
possibilité ou l'absence de possibilité de suivre la
cinématique littorale, en tenant compte de la forme du littoral.
L'évolution d'une ligne de rivage peut être linéaire,
suivre des cycles dans le temps ou être très
irrégulière. Mais, c'est la tendance cumulée sur un
certain temps qui nous intéresse.
- La ligne de référence
adoptée
Nous avons adopté la ligne de rivage instantanée
qui correspond à la surface marine déformée par l'onde de
marée et la pente de l'estran à l'instant de l'enregistrement. On
peut alors considérer que cette limite représente de
manière satisfaisante la position moyenne du trait de côte.
2.2.1.3. Méthodes et techniques de traitement
d'image
L'étude de la cinématique du trait de
côte repose sur le traitement par interprétation numérique
d'une série de traits de côte issus d'images satellites couvrant
la période allant de 1986 à 2004.
- Prétraitement des données
satellitaires
La numérisation du trait de côte par
télédétection est un long processus qui avant d'y parvenir
nécessite des prétraitements préliminaires.
· Qualité des images et rehaussement de
contraste
Ø Date d'acquisition des images
A la date de prise de l'image, toutes les conditions peuvent
ne pas être satisfaisantes pour l'acquisition d'image. Ce qui peut
entraîner une inutilisation des bandes d'une image pour une cartographie
de l'occupation du sol.
Ø Amélioration du contraste des
images
A quelque exception près, une image brute ne permet
pas une extraction directe des objets à analyser. Ainsi pour une
meilleure identification de l'information contenue dans les images, on
procède par diverses techniques, pour l'amélioration du contraste
des différents canaux. Cette opération effectuée est un
rehaussement du contraste par étalement linéaire de dynamique qui
contribue à rehausser le contraste des images, permettant d'obtenir une
meilleure visualisation de l'image.
· Corrections géométriques et
radiométriques des images satellitaires
Ø Correction géométrique des images
La correction géométrique ou le
géoréférencement consiste à corriger la
géométrie d'une image pour la rendre superposable à un
document de référence. Le géoréférencement
permet d'établir un lien formel entre l'image et un
référentiel terrestre donné. Plusieurs méthodes
existent pour géoréférencer une image.
Trois grandes étapes ont étés
nécessaires dans la réalisation de cette correction :
- le choix et la saisie des points de calage : C'est
rechercher à la fois sur le document de référence
(ortho-image) et sur les images à corriger des points parfaitement
identiques et de procéder à leur saisie. Mais pour une meilleure
mise en évidence des éléments linéaires, un filtre
linéaire « passe-haut » est appliqué à
tous les canaux, sur tous les documents.
- le redressement ou la rectification de l'image : Il
s'agit de corriger les perturbations géométriques et distorsions
ayant lieu lors de l'enregistrement des images et affectant les
données.
- le rééchantillonnage des pixels :
Après le redressement, on crée une nouvelle image dans le
référentiel choisi. Cela passe par la création d'une
grille vide conformément à la projection choisie. On affecte les
attributs des pixels de l'image à redresser à ceux de la nouvelle
grille. Dans ce transfert de données, il se trouve que les positions des
pixels de la nouvelle grille ne coïncident pas exactement avec celle de
l'image à redresser. Pour réparer cette anomalie, on
procède par interpolation à un rééchantillonnage
des images.
Les images sont maintenant superposables aux autres
données.
2.2.1.4. Extraction du trait de côte
- Génération de masque pour l'extraction
du trait de côte
Il est important pour affiner l'étude de masquer
certaines zones de la scène car elles sont inutiles à l'analyse
et risque d'interférer sur la zone utile. Un masque est une image
binaire constituée de pixels de valeur =1 ou 0. Lorsqu'un masque est
utilisé, les surfaces affectées de la valeur 1 sont prise en
compte alors que celles affectées à la valeur 0 ne sont pas
prises en compte. On distingue deux types de masques :
- les masques thématiques permettent de s'affranchir de
pixels voisins n'appartenant pas au thème étudié de
manière à améliorer la qualité de la classification
donc la reconnaissance visuelle des objets.
- les masques géographiques sont plus faciles à
délimiter car ils correspondent à des plages de pixels bien
individualisés.
· L'élaboration et l'application du
masque
L'élaboration de masque se fait à partir de la
connaissance des différents histogrammes spectraux des différents
types d'objets contenus dans une image (figure 2). En effet, le masque est
établi sur la base du comportement de l'interface terre - mer qui est
lui basé sur le seuil du niveau de gris. Le seuillage de l'histogramme
est une technique ancienne et très répandue de reconnaissance de
la ligne de rivage instantanée.
Figure 2 : Histogramme d'une image
infrarouge du satellite Terra Aster concernant une plage de l'Atoll de Majuro
dans les îles Marshall (Source : YAMANO et al., 2006 ;
modifié)
Pour ce faire, une valeur de partition est choisie en
examinant la morphologie de l'histogramme de l'image afin d'identifier un point
de rupture ou de transition entre les populations de pixels correspondant aux
zones terrestres et marines.
Ainsi, l'histogramme de l'image de 1990, codé 8 bits,
est représenté par deux courbes bien distinctes. La valeur 37 est
la valeur à partir de laquelle on a une individualisation des deux
courbes sur l'histogramme (figure 3). On peut les séparer afin d'obtenir
deux types de pixels sur l'image.
a)Canal Rouge de l'image 1990
b)Canal Vert de l'image de 1990
c)Canal Bleu de l'image
Figure 3 : Histogrammes des
différents canaux de l'image satellite de 1990
a)Canal Rouge de l'image ; b) Canal Vert de
l'image ; c)Canal Bleu de l'image
- L'opération de l'image
binaire
Pour créer l'image binaire proprement dite, on
écrira un algorithme avec le logiciel Envi4.3. Il s'énonce de la
manière suivante :
Image binaire (b1 le
X) x 255
· b1 correspondant à la bande
avec laquelle on veut créer l'image binaire
· X correspondant au point de rupture ou
de transition entre les populations de pixels correspondant aux zones
terrestres et marines.
Les pixels dont les valeurs sont comprises entre 0 et X seront
codés 1 et les pixels dont les valeurs sont supérieures à
X seront codés 0. Et la limite entre terre et mer se fera de
façon très distincte.
Lorsqu'on applique l'algorithme précédemment
énoncé dans la méthodologie, sur l'image de 1990, on
obtient la formule suivante:
Image binaire de 1990 (b1 le 37) x
255
Tous les pixels dont les valeurs sont comprises entre 0 et 37,
codés 1 représentent la mer et ceux dont les valeurs sont
supérieures à 37 codés 0 représentent la terre
(Tableau I).
Tableau I: Tableau des pixels de l'image binaire
de 1990
On obtient ainsi, l'image binaire de 1990. Tous les pixels
représentant la terre sont en noir et ceux représentants l'eau en
blanc (figure 4).
Figure 4 : image binaire de
1990
Cette méthode sera
appliquée pour toutes les images à traiter,
notamment celles de 1986, 2001 et 2004.
· Numérisation du trait de
côte
Après l'application du masque le fichier sera
transféré dans un logiciel ArcView3.2 afin que le trait de
côte soit numérisé et cartographié. Il en sera ainsi
pour les traits de côte des différentes images.
2.3. analyse de la cinématique du
trait de cote et de son impact a l'aide d'un S.i.g.
2.3.1. Détermination de la
cinématique du trait de côte
Du fait des facteurs érosifs marins et anthropiques, le
trait de côte se déplace au fil des années. Dans sa
dynamique, la plage est soit érodée, stable ou engraissée
et change de morphologie.
Après avoir digitalisé tous les traits de
côtes aux différentes dates, une quantification de
l'évolution devra avoir lieu. En d'autres termes, il sera question de
mesurer l'avancement ou le recul de ce trait depuis 1986. Pour ce faire, nous
utiliserons le fichier cartographique des différents traits de
côte. Ces traits de côte seront superposés automatiquement
dans le SIG, et cela débouchera sur la production d'une carte de la
cinématique du trait de côte. (Figure 5). Cette carte
présentera le trait de côte à différentes dates.
Ainsi on pourra observer les zones d'érosion et les zones de
stabilité de la côte.
Couches d'informations (Traits de côte aux
différentes dates)
Carte de cinématique
Superposition
1
Tableau de mesures de distances et vitesse
2
Figure 5: Chaîne de traitement pour
l'étude de la cinématique du trait de côte
Ensuite, les mesures d'évolution seront faites
perpendiculairement au trait de côte de 1986 dans le SIG, à partir
de 30 points de repère. Ces points ont été
numérisés le long du trait de côte de 1986, avec une
fréquence de 200m entre deux points d'appui (figure 6).
Figure 6 : Représentation des
points d'appui
On mesure ensuite les écarts entre chaque point de
repère sur le trait de côte de 1986 et les traits de côte de
1990, 2001 et 2004, directement à l'écran de l'ordinateur,
toujours à l'aide de la commande « measure » de
ArcView. Cela permettra d'établir le tableau de mesure de distance et de
vitesse du phénomène. La carte de dynamique est une carte
présentant le trait de côte à différentes dates;
ainsi on pourra observer les zones d'érosion de stabilité ou
encore celles d'engraissement de la côte.
2.3.2. Simulation du trait du trait de
côte de 2015
Un quatrième trait de côte s'ajoutera à la
couche d'information `'trait de côte''. C'est celui de 2015. Il sera
obtenu par simulation, à l'aide du SIG, en se basant sur la vitesse
moyenne d'évolution du trait de côte, bien qu'elle puisse
s'accélérer ou se réduire.
Dans un premier temps, il s'agira de déterminer la
taille du phénomène, qui sera donnée par la formule
suivante :
Taille du phénomène en 2015 (en m) =
Vitesse moyenne x (2015-2004)
Cela correspond au phénomène d'érosion
qui se produira entre 2004 et 2015.
A l'aide de la fonction « create buffers »
du SIG, se fera la simulation du trait de côte en 2015 en prenant comme
point d'origine, le trait de côte de 2004. La fonction
« buffer » dessine un anneau autour du trait de côte
de 2004, à une distance indiquée, distance qui sera celle de la
taille du phénomène d'érosion déterminée
à l'aide de la formule déterminée plus haut. Une
digitalisation sera faite pour numériser la partie supérieure de
l'anneau pour créer le trait de côte de 2015.
Partie supérieure du buffer
Figure 7 : Buffer du trait de côte
de 2004 à 13,53m de rayon
2.3.3. Couplage des données de trait de
côte avec celles de l'occupation du sol
Superposés à la couche d'information des
différents traits de côte, les différentes informations
d'occupation du sol que sont le réseau routier, les équipements,
le bâti et la végétation, dans le SIG, permettront
d'identifier clairement :
- Les zones restées stables ;
- Les zones menacées par l'évolution du trait de
côte.
La structuration de cette base de données
superposée à la première permet de faire des
requêtes fondées sur les rapports de voisinages et de distances
entre les objets. Grâce à la typologie des objets, il est possible
de poser des questions du type quels sont les objets situés dans le
voisinage de telle ou telle zone. Il permet donc la prise en comptes
simultanés des conditions physiques (évolution du trait de
côte) et humaines (urbanisation littorale). Le croisement de ces
données débouchera sur des cartes suivant nos objectifs.
Tableau statistiques de la dynamique du trait de côte
entre 1986 et 2004
Dee
;
Création de points de repère
Mesure des écarts entre chaque trait de côte avec
l'outil `'measure''
Carte de cinématique du trait de côte entre 1986
et 2004
Dee
;
Simulation avec l'outil `'Create buffer'' du SIG
Carte du trait de côte de 2015 et infrastructures
menacées en 2015
Dee
;
Digitalisation des traits de côte
Superposition des traits de côte dans un SIG
Images LANDSAT scène 195-056 de 1986, 1990, 2001 et
2004
Dee
;
Etalement linéaire de dynamique
Correction géométrique
Génération de masque
Images binaire de 1986, 1990, 2001 et 2004
Dee
;
Figure 8 : Résumé de la
méthodologie
Conclusion partielle
Le schéma de toutes les démarches suivies pour
atteindre notre objectif est présenté par la figure 8. Cette
méthodologie mise en place a permis de constituer des données
utiles pour la cartographie des traits de côte aux différentes
dates. Leur utilisation dans un SIG va permettre d'analyser la
cinématique et de faire une simulation du trait de côte dans le
futur.
chapitre 3 : Resultats et
discussion
Dans cette partie, il s'agit de présenter les cartes
des différents traits de côte. Ensuite, nous montrerons les
résultats de ces données intégrées dans un SIG,
avec d'autres données complémentaires, qui permettront de
présenter une analyse spatiale de l'évolution du trait de
côte.
Une discussion permettra d'apprécier les
résultats obtenus et les techniques utilisées dans cette
étude.
3.1. RESULTATS
Suite à l'application de la méthodologie
détaillée dans le précédent chapitre, avec les
différentes données, les résultats de cette étude
sont les suivants :
3.1.1. Le trait de côte
Les canaux, rouge, Proche Infrarouge, Moyen Infrarouge
présentent les meilleures images en terme de qualité visuelle.
Ils sont donc utilisés pour la composition colorée en RVB. Cette
composition colorée sera rehaussée par un étalement
linéaire.
3.1.1.1. La cartographie du trait de
côte
Le fichier de l'image binaire est
enregistré sous un format accepté par le logiciel ArcView 3.2
afin d'y effectuer la digitalisation du trait de côte aux
différentes dates. Ils sont ensuite superposés dans le SIG, ce
qui permet d'obtenir la carte de la cinématique du trait de côte
de Port-Bouët (figure 9). Cette Carte s'accompagne d'un tableau (tableau
2) qui regroupe toutes les informations statiques de l'évolution du
trait de côte à ces différentes dates.
CINEMATIQUE DU TRAIT DE COTE DE LA BAIE DE PORT-
BOUET ENTRE 1986 ET 2004
Figure 9 : Dynamique de la baie de
Port-Bouët entre 1986 et 2004
Tableau II: Statistiques de la dynamique du
trait de côte à Port-Bouët de 1986 à
2004
|
1986- 1996
|
1996- 2001
|
2001- 2004
|
1986- 2004
|
|
Taille du phénomène en m
|
Vitesse en (m/an)
|
Taille du phénomène
(en m)
|
Vitesse en (m/an)
|
Taille du phénomène en m
|
Vitesse en (m/an)
|
Taille du phénomène en m
|
Vitesse en (m/an)
|
Station 1
|
7,23
|
1,61
|
9,08
|
0,82
|
2,71
|
0,91
|
19,02
|
1,03
|
Station 2
|
13,35
|
3,34
|
11,96
|
1,09
|
4,43
|
1,48
|
29,75
|
1,65
|
Station 3
|
5,99
|
1,50
|
6,26
|
0,57
|
5,81
|
1,94
|
18,06
|
1,00
|
Station 4
|
11,70
|
2,92
|
10,56
|
0,96
|
3,78
|
1,26
|
26,04
|
1,45
|
Station5
|
6,75
|
1,69
|
10,01
|
0,91
|
1,96
|
0,65
|
18,72
|
1,04
|
Station 6
|
9,96
|
2,49
|
9,02
|
0,82
|
2,26
|
0,75
|
21,24
|
1,18
|
Station 7
|
15,63
|
3,91
|
9,27
|
0,84
|
1,20
|
0,40
|
26,10
|
1,45
|
Station 8
|
9,10
|
2,28
|
9,84
|
0,89
|
4,12
|
1,37
|
23,06
|
1,28
|
Station 9
|
8,54
|
2,14
|
10,00
|
0,91
|
2,43
|
0,81
|
20,97
|
1,16
|
Station 10
|
6,53
|
1,63
|
8,12
|
0,74
|
4,96
|
1,65
|
19,60
|
1,09
|
Station 11
|
6,18
|
1,55
|
9,32
|
0,85
|
1,38
|
0,46
|
16,88
|
0,94
|
Station 12
|
3,81
|
0,95
|
8,98
|
0,82
|
6,36
|
2,12
|
19,15
|
1,06
|
Station 13
|
4,98
|
1,25
|
8,29
|
0,75
|
2,58
|
0,86
|
15,85
|
0,88
|
Station 14
|
4,98
|
1,25
|
9,67
|
0,88
|
1,12
|
0,37
|
15,76
|
0,88
|
Station 15
|
5,22
|
1,31
|
11,84
|
1,08
|
5,27
|
1,76
|
22,33
|
1,24
|
Station 16
|
3,47
|
0,87
|
15,07
|
1,37
|
3,48
|
1,16
|
22,02
|
1,22
|
Station 17
|
7,90
|
1,98
|
13,44
|
1,22
|
1,72
|
0,57
|
23,06
|
1,28
|
Station 18
|
4,75
|
1,19
|
13,02
|
1,18
|
2,49
|
0,83
|
20,26
|
1,13
|
Station 19
|
5,29
|
1,32
|
13,72
|
1,25
|
3,00
|
1,00
|
22,01
|
1,22
|
Station 20
|
9,83
|
2,46
|
10,56
|
0,96
|
2,24
|
0,75
|
22,63
|
1,26
|
Station 21
|
10,13
|
2,53
|
9,13
|
0,83
|
1,96
|
0,65
|
21,22
|
1,18
|
Station 22
|
4,64
|
1,16
|
9,84
|
0,89
|
3,84
|
1,28
|
18,32
|
1,02
|
Station 23
|
5,38
|
1,34
|
7,50
|
0,68
|
2,29
|
0,76
|
15,17
|
0,84
|
Station 24
|
5,15
|
1,29
|
6,36
|
0,58
|
1,63
|
0,54
|
13,13
|
0,73
|
Station 25
|
1,83
|
0,46
|
11,77
|
1,07
|
2,69
|
0,90
|
16,29
|
0,90
|
Station 26
|
2,62
|
0,65
|
11,16
|
1,01
|
4,38
|
1,46
|
18,16
|
1,01
|
Station 27
|
3,64
|
0,91
|
10,12
|
0,92
|
3,54
|
1,18
|
17,30
|
0,96
|
Station 28
|
2,94
|
0,73
|
8,16
|
0,74
|
3,72
|
1,24
|
14,81
|
0,82
|
Station 29
|
1,24
|
0,31
|
9,06
|
0,82
|
3,46
|
1,15
|
13,76
|
0,76
|
Station 30
|
1,24
|
0,31
|
9,41
|
0,86
|
2,62
|
0,87
|
13,27
|
0,74
|
VITESSE MOYENNE ANNUELLE
|
|
1,53
|
|
1,25
|
|
1,02
|
|
1,27
|
Il est important de marquer que malgré la
régression du trait de côte, des zones d'engraissement ont
étés observées, moindre soient-elles. Elles n'apparaissent
pas dans le tableau vu que les points d'appui (stations) utilisés ne
coïncident pas forcément avec elles.
3.1.1.2. Analyse de la dynamique du trait de
côte
- Entre 1986 et 1990
La figure 10 présente un décalage plus ou moins
net entre le trait de côte de 1986 et celui de 1990. Ce qui est synonyme
d'un recul du trait de côte en quatre années. Il atteint une
vitesse moyenne de 1,53m/an. Le trait de côte est plus ou moins
érodé par endroit, mais de manière globale, les zones les
plus stables se situent à l'Est. Cette partie de la baie évolue
de façon plus harmonieuse et plus lente avec un recul de moins de 2m.
Les zones d'érosion accélérée (jusqu'à 15,63
de recul, soit une vitesse de 3,91m/an) se situent elles, dans la partie Ouest
de la baie.
TRAITS DE COTE DE 1986 ET 1990 DE LA BAIE DE PORT
BOUET
Figure 10 : Traits de côte de la
baie de Port-Bouët
Mais, on enregistre aussi une zone d'engraissement du
littoral (figure 11). Il ya eu un regain insignifiant allant de 2,83 à
10,51m sur cette période de quatre (4) ans.
Figure 11: Zone d'engraissement de la baie de
Port-Bouët entre 1986 et 1990
- Entre 1990 et 2001 (figure
12)
Cette période présente des traits de côte
très distincts l'un de l'autre. Le trait de côte à subit
une érosion de 1,25m/an en moyenne durant ces onze années. Il
faut noter que cette évolution s'est faite de façon plus ou moins
harmonieuse avec les phénomènes d'érosion les plus
importants dans la partie centrale de la baie. Cette partie de la baie est
sujette à un recul important qui atteint jusqu'à 15,07m, soit une
vitesse moyenne de 1,37m/an.
TRAITS DE COTE DE 1990 ET 2001 DE LA BAIE DE PORT
BOUET
Figure 12 : Traits de côte de 1990
et de 2001
- Entre 2001 et 2004
Dans cette période, les deux traits de côte sont
plus ou moins confondus. Le phénomène est un peu moins rapide
avec une érosion d'une moyenne de 1,02m/an. Le décalage du trait
de côte n'est pas aussi net sur ces trois années. L'érosion
varie entre 6,36m et 0,71m. On a des zones d'érosion importantes
à l'Ouest et des zones plus stables à l'Est (Figure 13).
TRAITS DE COTE DE 2001 ET 2004 DE LA BAIE DE PORT
BOUET
Figure 13 : Traits de côte de 2001
et 2004 de la baie de Port-Bouët
Néanmoins, des zones d'engraissements ont
été enregistrées à l'Ouest et dans la
deuxième moitié de la baie (figure 14). Il s'agit d'un regain de
terre de moins de 3m de terre.
Figure 14: Zone d'engraissement de la baie de
Port-Bouët entre 2001 et 2004
- Entre 1986 et 2004
La figure 15 présentant la dynamique du trait de
côte entre 1986 et 2004 montre d'importants changements entre 1986 et
2004. D'une façon générale, les résultats
présentent un recul du trait de côte allant de 13,13m à
29,75m, soit respectivement une vitesse allant de 0,73m/an à un peu
plus de 1,65m/an. Mais d'une manière générale le
phénomène érosif a une vitesse moyenne de 1,27 m/an sur la
baie de Port-Bouët.
Mais en vue générale, cette baie de
Port-Bouët a une évolution plus rapide à l'Ouest de sa baie
tandis que sa partie Est évolue plus lentement.
CINEMATIQUE DU TRAIT DE LA BAIE DE PORT- BOUET
ENTRE 1986 ET 2004
Figure 15: Cinématique du trait de
côte de la baie de port-Bouët entre 1986 et 2004
Il est donc bon de noter l'évolution non uniforme du
trait de côte au fil des années ; d'une vitesse de 1,53m/an
sur quatre années (entre 1986 et 1990), elle passe à 1,25m/an en
onze ans (entre 1990 et 2001) et à 1,02m/an entre 2001 et 2004. Et d'une
façon générale, il peut être dit que selon les
années, la côte Est reste plus statique que celle à
l'Ouest.
3.1.2. Intégration du trait de côte dans
le SIG
3.1.2.1 Le trait de côte en 2004
La base de données constituée sur
Port-Bouët à partir de l'occupation du sol sera
intégrée dans un SIG avec les différents traits de
côte. Ainsi, on constate qu'entre 1990 et 2001 le trait de côte
s'est fortement aminci, entraînant en de nombreux endroits le contact des
îlots habités avec la mer (figure 16).
Figure 16 : Vue de l'avancée du
trait de côte de 2004 sur l'image de 1990
3.1.2.2. Infrastructures menacées entre 2004
et 2015
La pression anthropique sur la baie de
Port-Bouët due à la croissance démographique et à
l'économie ainsi que les changements climatiques prévus d'ici des
années vont jouer un rôle décisif dans l'évolution
du trait de côte. En effet, ces phénomènes vont accentuer
le recul du trait de côte. Ce qui va agir sur l'occupation du sol et
mettre en danger de nombreuses infrastructures. Nous avons simulé cette
évolution du trait de côte jusqu'à 2015 afin de
déterminer les infrastructures qui seraient menacées ou
détruits d'ici cette date.
En effet en tenant compte de la vitesse moyenne
d'érosion qui est de 1,27m/an, on calcul la taille du
phénomène d'érosion en 2015.
Taille du phénomène d'érosion en
2015 = 1,27 x (2015-2004)= 13,97m
On constate que sur 11 ans, c'est-à-dire ente 2004 et
2015, le trait de côte connaitra une évolution de 13,97m vers le
continent si rien n'est fait. Ce retrait du trait de côte
entraînera la disparition de bon nombre d'infrastructures entre autre la
destruction d'habitats précaires et d'infrastructures
hôtelières (figure 17).
Figure 17: Simulation du trait de côte de
2015 et infrastructures menacées en 2015
3.2. Discussion
Notre travail sur l'analyse de la
cinématique du trait de côte et l'intégration des
données dans un SIG s'est fait à partir de données
satellitales; il s'agit des images LANDSAT de 28,5m de résolution. Cette
discussion s'articulera autour de plusieurs points.
3.2.1. Difficulté de la
reconnaissance du trait de côte à l'aide des images
satellites.
Ces difficultés sont issues des résolutions
spatiale et spectrale.
3.2.1.1. La résolution spatiale
La qualité d'acquisition d'un trait de côte sur
une image satellitaire est tributaire de la résolution spatiale. Le
pouvoir discriminant d'une émulsion ou d'un capteur est fonction de
l'échelle de prise de vue et d'un indicateur de potentialité
discriminante de l'émulsion ou du capteur. La ligne de rivage
instantanée est en réalité une limite entre les deux
ensembles connexes que sont le milieu immergé et le milieu
émergé. Pour l'acquérir, on détermine le contour
d'un milieu correspondant à la ligne de séparation d'un des
milieux connexes.
La principale difficulté repose sur
l'intégration de ce contour dans le grain d'une image. Un
décalage est toujours possible, décalage exprimant le
degré d'incertitude du positionnement possible du contour.
Il faut noter que la discrimination du trait de côte ne
fut pas très aisée, vu la faible résolution de nos images
LANDSAT. Cette remarque a fait l'objet d'une étude
réalisée par SAMAT et al. (2005). Il ressort des
comparaisons de plusieurs données satellitaires (LANDSAT, SPOT), que les
images LANDSAT ETM à 28,5 m sont utilisables, mais insuffisantes pour
l'appréhension des différentes unités constitutives du
système plage. Alors que les données SPOT 5 à 2,5m et
l'orthophotographie IGN à 50 cm se sont montrés, en revanche,
tout à fait efficaces à partir du moment où une analyse
fine des caractéristiques n'est pas nécessaire.
La digitalisation du trait de côte à partir de
l'image Spot a été plus aisée du fait de sa
résolution de 10m par rapport à celle des images LANDSAT. Elle
est efficace pour ce genre de travaux. Avec les images LANDSAT, il a fallu
faire plusieurs agrandissements afin de bien saisir le trait de côte. Ce
qui est parfois source de nombreuses erreurs lors de la
numérisation.
3.2.1.2. La résolution spectrale
La qualité d'acquisition d'un trait de côte est
aussi tributaire de la résolution spectrale. Le profil
radiométrique d'une image LANDSAT présente :
- les bandes TM1, TM2, TM3, TM4, TM5 et TM7 exprimées
en réflectance respectivement dans les longueurs d'onde bleue, vert,
rouge, proche infrarouge et moyen infrarouge ; et la bande TM6
exprimée en température de surface.
- Le passage de la surface hydrique - surface minérale
d'estran matérialisant la ligne de rivage instantanée est bien
représenté dans chacune des bandes. Toutefois, dans ce milieu, la
meilleure expression de cette transition est obtenue dans TM4 et à
moindre titre par TM5 et TM7. En effet le proche infrarouge est plus
indiqué à cause de la réflectance nulle de l'eau et la
forte réflectance de l'estran et de l'arrière côte.
Une ligne de rivage instantanée est difficile à
détecter dans la partie rouge du spectre en raison de la trop grande
proximité des réflectances entre l'estran humide et l'eau
turbide. Elle est plus difficile à détecter dans la partie bleue.
Le mode panchromatique n'est pas non plus très indiqué pour les
images LANDSAT. Avec les images LANDSAT, dans certaines bandes, l'on ne
perçoit aucun détail autre que le continent et la mer, alors
qu'avec la bande TM4, on perçoit le bâti, le réseau
routier.... Il est donc important de connaître ses objectifs et les
différentes bandes d'une image satellitale avant de choisir celles sur
lesquelles il faut travailler.
3.2.2. Apport de la
télédétection
De nombreuses études récentes sur le trait de
côte ont étés réalisées à partir
d'images satellites, comme c'est le cas de notre travail. Cela a abouti
à des résultats très convainquants en comparaison avec les
études antérieures sur le littoral, basées sur des
photographies aériennes et des documents cartographiques. Le travail de
WOGNIN (2004) ou de HAUHOUOT et al (1997) présente bien cette
méthode qui est de numériser les images et les lignes de rivage
instantané. Ce choix n'est pas fortuit, car selon les auteurs,
l'échelle des photographies aériennes est plus adaptée
pour l'appréhension des unités constitutives du système
plage. Les documents cartographiques sont un apport important dans la
distinction des différentes entités présentes sur la
photographie aérienne.
Une autre méthode d'étude de la
cinématique du trait de côte est le levé topographique de
profil de plage, fait à partir d'un théodolite. KOFFI et
al (1987 et 1994) ont expérimenté cette technique. Elle
consiste à choisir sur la zone du littoral à étudier, des
repères qui feront l'objet d'observations périodiques et
permettront de suivre avec précision l'évolution du rivage. De
cette manière, cette méthode ne reflète pas la
généralité, car ses résultats ne sont vrais que
pour des portions de la zone d'étude. C'est pourquoi elles
étaient complétées, au fil du temps, par des photographies
aériennes ou des documents cartographiques.
Alors que les prises de vue de photographies aériennes
se font de nos jours très rares à causes des coûts et bien
d'autres considérations, la télédétection offre une
prolifération d'images satellites avec des résolutions plus
fines. En plus, elle a l'avantage d'offrir une
répétitivité des images sur une même zone et des
couvertures plus grandes.
Il serait plus judicieux de développer une
méthodologie plus adéquate afin de rendre ces images plus
utiles dans ce domaine. En effet, avec les images satellites de
résolution plus fine que celles des photographies aériennes, il
serait plus judicieux de vulgariser et promouvoir l'utilisation des images
satellites pour l'étude des zones côtières afin de gagner
du temps sur l'avancer des phénomènes érosifs du
littoral.
3.2.3. Comparaison et précision du travail
par rapport aux autres travaux
Le grand nombre de méthodologie tant pour l'analyse
des documents que pour l'exploitation des résultats, fait que deux
chercheurs travaillant séparément dans la même zone peuvent
obtenir des résultats différents (CROWELL et BUCKLEY, 1993).
Ainsi, une chose est de trouver la méthodologie adéquate pour son
étude, mais une autre est de comparer ses résultats avec des
travaux antérieurs afin de les valider.
Lorsque l'on se base sur l'étude de ABÉ
(2005), il s'avère que des résultats presque identiques aux
nôtres ont été trouvés avec des méthodes
différentes. C'est le cas de AFFIAN et al. (2003) qui avec
l'usage de l'interprétation de photographies aériennes et des
profils de plage montrent que sur le plan général, la côte
basse sableuse de Côte d'Ivoire est marquée par un recul qui
demeure très important sur le segment aval du secteur
aménagé d'Abidjan (1,2 m/an). En effet, KOFFI (1994) et WOGNIN
(2004) sur la période allant de 1985 à 1993 ont trouvé
une vitesse d'érosion du trait de côte de respectivement 2,5 et
2,16 et cela avec pour l'un la méthode de levé topographique et
l'autre avec les photographies aériennes.
Mais dans son analyse, ABÉ (2004), a remarqué
qu'à Abidjan l'évolution est fonction des sources de
données, car avec les photographies aériennes la tendance du
trait de côte est le recul depuis 1950. Par contre, les données
cartographiques révèlent dans cette même zone, entre 1950
et 1971, un engraissement du trait de côte suite aux travaux liés
aux aménagements portuaires, avant la dynamique d'érosion.
D'où l'importance de combiner plusieurs sources de données pour
avoir de meilleurs résultats.
Quant à nos résultats, ils présentent
une ressemblance avec ceux de HAUHOUOT et al. (1997) et de ABÉ
(2004) qui ont aussi notés une plus ou moins grande stabilité de
la baie Est. Dans nos travaux, la vitesse d'érosion du trait de
côte est de 1,53 entre 1986 et 1990 ; ce résultat n'est pas
bien loin de celui trouvé par le port d'Abidjan entre 1950 et 1995
(0,67m/an) à partir de photographies aériennes, ou encore de
celui de HAUHOUOT qui est d'environ 2 m/an entre 1986 et 1993.
Conclusion partielle
L'analyse de la cinématique du trait de côte
montre une évolution importante du trait de côte entre 1986 et
2004. Cette évolution vers le continent est d'en moyenne 1,27m/an mais
n'est pas stable tout le long de la baie et aux différentes dates. Entre
1986 et 1990, l'érosion est de 1,53m/an, et de 1,25m/an entre 1990 et
2001 alors qu'il atteint une vitesse de 1,02m/an entre 2001 et 2004. Il
entraine un amincissement du littorale et menace bon nombre d'habitation et
activités, même si l'on constate d'infimes zones d'engraissement.
Conclusion generale
ET PERSPECTIVES
Ce mémoire portant sur la cinématique du trait
de côte de la baie de Port-Bouët, avait pour principal objectif de
contribuer à la gestion intégrée de la zone
côtière en testant la faisabilité de l'utilisation de
l'imagerie LANDSAT ETM dans l'étude de la cinématique du trait de
côte et en intégrant ces données de
télédétection dans un SIG. Il est fondé sur un
important travail méthodologique qui s'est vu limité par la
résolution spatiale des images satellitaires LANDSAT disponibles. En
effet, l'essentiel des documents cartographiques et photographiques concernant
la Côte d'Ivoire est stocké par le BNETD, et est donc difficile
d'accès ou indisponible.
En dépit de cette contrainte qu'est l'accès
difficile aux données spatiales, nous avons pu recenser pour notre
étude des cartes numériques et des images satellitaires LANDSAT
disponibles gratuitement sur le site internet du Global Landcover Facility
(ftp://ftp.glf.umiacs.umd.edu/Landsat/). Ainsi, pour le suivi de la
mobilité du trait de côte, la ligne de référence
sélectionnée est la ligne instantanée de rivage dont
l'analyse de la variation de la position, durant ces deux décennies nous
a permis de retracer l'évolution du trait de côte de la baie de
Port-Bouët.
Cette étude sur la cinématique du trait de
côte révèle un recul moyen de 1,27m/an de la baie de
Port-Bouët avec une zone Est plus statique. Ce recul s'inscrit dans la
tendance régionale à l'échelle du golfe de Guinée
et mondiale. Cette tendance s'accentuera avec l'élévation
attendue du niveau moyen de la mer. Le recul du littoral est en partie dû
à l'érosion qui est d'origine naturelle et anthropique.
Dans la zone rétro littorale, on observe une
concentration de population et/ou d'intérêts économiques.
Le croisement des données de dynamique du trait de côte et celles
de l'occupation du sol a permis d'identifier et de cartographier les
bâtis menacés par l'érosion dans les prochaines
années.
Le recul côtier n'est pas le seul risque côtier
auquel sont exposés les populations et leurs biens, mais il
s'avère le plus menaçant.
Ainsi, nos perspectives futures sont de:
· Généraliser cette méthodologie
à la zone entière du linéaire côtier ivoirien afin
de faire une analyse sur l'ensemble du littoral à des dates identiques
et de déterminer les zones les plus critiques,
· Utiliser des images satellitaires à très
haute résolution spatiale, en vue de réaliser une cartographie
plus précise utilisant des indicateurs clairement identifiés pour
une meilleure compréhension de la mobilité du trait de
côte
· Intégrer des données de la pression
anthropique sur la zone littorale et l'évolution du niveau de la mer au
Système d'Information géographique afin de dresser une carte de
sensibilité du littoral avec les différentes zones à
risques.
Ces perspectives ainsi que d'autres recherches à
venir sur le littoral contribueraient à la mise sur pied de
stratégies pour la protection des populations contre l'érosion
côtière et la gestion intégrée du littoral.
Références
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