BURKINA FASO UNITE-PROGRES-JUSTICE
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO-DIOULASSO
INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE en vue de
l'obtention du
DIPLOME D'INGENIEUR DE CONCEPTION EN VULGARISATION
AGRICOLE THEME :
DYNAMIQUE DES SYSTEMES DE PRODUCTION DU VILLAGE DE
GOMBELEDOUGOU DANS LA ZONE COTONNIERE DE HOUNDE : EVALUATION
ET MODELISATION TECHNICO-ECONOMIQUE
Présenté par : TAPSOBA Alexis
Maître de stage : Mr Idrissa SINOU
Directeur de mémoire : Dr Salimata
POUSGA
No : -2010 / Vulgarisation Agricole Juin 2010
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REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il nous est vraiment agréable
d'exprimer toute notre reconnaissance et nos sincères remerciements
à toutes les personnes qui, par des actes divers ont contribué
à sa réalisation. Plus particulièrement, nous remercions
:
> L'administration de l'Institut du Développement Rural
pour nous avoir trouvé une structure pour notre stage de fin de cycle
;
> Monsieur TRAORE François, ex- Président de
l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) de nous avoir
accueilli dans la structure et mis à notre disposition les moyens pour
le bon déroulement de notre stage ;
> Monsieur SINOU Idrissa, notre maître de stage et chef
de service Suivi-Évaluation de l'UNPCB, pour l'attention portée
à notre égard;
> Au Dr Salimata POUSGA, notre Directrice de mémoire
pour sa grande disponibilité et ses conseils très enrichissants
;
> Monsieur SANKARA Fernand, pour ses conseils et commentaires
de qualité
> Au Pr. Marc DUFUMIER enseignant chercheur à
l'Institut National Agronomique Paris-Grignon (INAPG) et au Pr. SEBASTIEN
Bainville, Maître de conférence et également enseignant au
Centre National d'Etudes en Agronomie des Régions Chaudes (CNEARC) de
Montpellier, qui nous ont initiés à la pratique de la
démarche pour la « caractérisation des systèmes
agraires » ;
> L'ensemble du corps professoral de l'Université
Polytechnique de Bobo-Dioulasso, pour la formation qu'il nous a
dispensée ;
> Tous les producteurs de Gombèlèdougou pour
leur disponibilité et leur esprit d'ouverture; une pensée
particulière à la famille KANI pour nous avoir accordé
l'hospitalité, et porté une attention particulière
à notre travail;
> Un merci particulier à mon binôme BERNIER
François pour sa franche collaboration ;
> A mes amis qui n'ont cessé de me soutenir tant sur
le plan moral que matériel, à mes promotionnaires avec qui
l'ambiance a toujours été au beau fixe et à mes camarades
pour leur esprit de construction et d'abnégation;
> A ma tutrice, Madame RAKISTABA pour son soutien
inestimable;
> Aux familles TAPSOBA et alliées, nous exprimons notre
profonde gratitude; > A la grande UGEB, nous disons un merci particulier.
TABLE DES MATIERES DEDICACE
iiREMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ABREVIATIONS vii
LISTE DES FIGURES viii
LISTE DES PHOTOS ix
LISTE DES ANNEXES x
RESUME xii
ABSTRACT xiii
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 3
1.1. DEFINITIONS DES TERMES COURANTS 3
1.1.1. Système de culture 3
1.1.2. Système d'élevage 3
1.1.3. Système de production agricole 3
1.1.4. Exploitation agricole 3
1.1.5. Système agraire 4
1.2. SYNTHESE SUR LES SYSTEMES DE PRODUCTION AU BURKINA FASO 4
1.2.1. Systèmes de culture 4
1.2.1.1. Systèmes basés sur le degré
d'intensification 4
1.2.1.2. Systèmes de culture liés à la
disposition spatiale des champs et aux systèmes
de restitution organique 5
1.2.1.3. Systèmes de culture avec ou sans restitution de
la matière organique 6
1.2.1.4. Systèmes de culture basés sur les
techniques de semis direct et les plantes de
couverture 6
1.2.1.5. Systèmes de culture basés sur la position
topographique des champs 6
1.2.2. Systèmes d'élevage 7
1.2.2.1. Système pastoral traditionnel 7
1.2.2.2. Système sédentaire 8
1.2.2.3. Système péri-urbain 9
1.3. CREATION ET ROLE DE L'UNPCB 10
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE 12
2.1. DESCRIPTION DE LA DEMARCHE 12
2.1.1. Approche systémique 12
2.1.2. Démarche de dialogue 12
2.2. CONTENU DE LA DEMARCHE 13
2.2.1. Choix de la zone 13
2.2.2. Généralités sur la zone
d'étude 13
2.2.2.1. Climat 13
2.2.2.2. Pluviosité 13
2.2.2.3. Température 14
2.2.2.4. Pédo-morphologie 14
2.2.3. Analyse du paysage agraire 17
2.2.4. Analyse de l'histoire agraire 17
2.2.5. Analyse des systèmes agraires actuels
18
2.2.6. Analyse des systèmes de production 18
2.3. METHODES D'EVALUATION DES PERFORMANCES TECHNICO-ECONOMIQUES
19
2.3.1. Evaluation des systèmes de culture et
d'élevage 19
2.3.2. Evaluation des systèmes de production
20
2.4. MATERIELS ET OUTILS DE RECOLTE DES DONNEES 21
2.4.1. Matériels 21
2.4.2. Outils utilisés 21
2.4.2.1. Contributions de l'interprète 21
2.4.2.2. Restitution des résultats 22
2.4.2.3. Traitement des données 22
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 23
3. 1. LECTURE DU PAYSAGE AGRAIRE 23
3.1.1. Géomorphologie 23
3.1.2. Hydrologie 23
3.1.3. Sols 23
3.1.4. Climat 24
3.1.5. Végétation 25
3.1.6. Parcellaires et aménagements 25
3.1.7. Constructions 26
3.1.8. Animaux d'élevage 27
3.2. EVOLUTION HISTORIQUE DU SYSTEME AGRAIRE 30
3.2.1. Facteurs de production 30
3.2.1.1. Gestion du Foncier de 1960 à 2009 30
3.2.1.2. Evolution de la force de travail de 1960 à 2009
33
3.2.1.3. Evolution de l'utilisation du capital de 1960 à
2009 35
3.2.2. Résumé des typologies des
systèmes de production 36
3.3. ANALYSE DU PAYSAGE AGRAIRE ACTUEL 39
3.3.1. Caractérisation des systèmes de culture
39
3.3.1.1 Diversité des pratiques et opérations
culturales déterminantes 39
3.3.1.2. Diversité des systèmes de culture 46
3.3.1.3. Performances technico-économiques des
différents systèmes de culture 49
3.3.2. Caractérisation des systèmes
d'élevage 51
3.3.2.1. Systèmes avicoles 51
3.3.2.2. Systèmes d'élevage porcin (SE3 et SE4)
52
3.3.2.3. Systèmes d'élevage des petits ruminants :
ovins (SE5) et caprins (SE6) 54
3.3.2.4. Systèmes d'élevage axés sur les
bovins 55
3.3.2.5. Performances technico-économiques des
systèmes d'élevage 57
3.4. ANALYSE TECHNICO-ECONOMIQUE DES SYSTEMES DE PRODUCTION 58
3.4.1. Caractérisation des exploitations types de la
zone d'étude 58
3.4.1.1. Exploitations de grandes familles 58
3.4.1.2. Exploitations de familles moyennes 60
3.4.1.3. Exploitations de petites familles 62
3.4.2. Evaluation et Modélisation économique
des systèmes de production 63
CONCLUSION/PERSPECTIVES 65
BIBLIOGRAPHIE 67
ANNEXES I
SIGLES ET ABREVIATIONS
AICB : Association Interprofessionnelle du Coton
du Burkina
CRHB : Cellule d'Appui Technique
GPC : Groupement des Producteurs de Coton
IDR : Institut du Développement Rural
INSD : Institut National de la Statistique et de
la Démographie
INERA : Institut de l'Environnement et de
Recherches Agricoles
Ra : Revenu agricole
SAU : Surface Agricole Utile
SOCOMA : Société Cotonnière
du Gourma
UD/UDPC : Union Départementale /Union
Départementale des Producteurs de Coton
UNPCB : Union Nationale des Producteurs de Coton
du Burkina
UPB : Université Polytechnique de
Bobo-Dioulasso
UP/UPPC : Union Provinciale/ Union Provinciale
de Producteurs de Coton
VAB : Valeur Ajoutée Brute
VAN : Valeur Ajoutée Nette
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Evolution du cumul pluviométrique annuel sur 8
ans à Gombélédougou 14
Figure 2. Localisation du terroir de Gombélédougou
sur la carte des sols du Burkina 155
Figure 3 : catena approximatif aux abords du village. 166
Figure 4: transect montrant les types de sols et l'occupation de
l'espace du village de
Gombèlèdougou 29
Figure 5 : carte d'occupation du terroir en 1994 32
Figure 6 : illustration de la typologie évolutive de
Gombèlèdougou 38
Figure 7: histogramme des moyennes pluviométriques de
Gombèlèdougou de 2003 à 2008 43
Figure 8: Calendrier de travail pour un attelage bovin 44
Figure 9 : Histogramme de comparaison de la productivité
de la terre des systèmes de culture
49 Figure 10: Histogramme de comparaison de la
productivité du travail des systèmes de cultures
49 Figure 11: Courbe d'évolution du prix du sac de
100kg de maïs au cours de l'année 2008-
2009 à Gombèlèdougou 50
Figure 12: diagramme de comparaison des revenus avicoles 52
Figure 13: diagramme de comparaison des valeurs ajoutées
de l'élevage porcin 53
Figure 14: Histogramme de comparaison des VAB/mère des
différents systèmes d'élevage 57
Figure 15: Histogramme de comparaison des VAB/HJ des
différents systèmes d'élevage 58
Figure 16: histogrammes montrant le calendrier de travail des SP1
59
Figure 17: diagramme circulaire montrant les contributions
respectives des systèmes de
culture et d'élevage aux Systèmes de productions
(SP1) 59
Figure 18: histogramme correspondant au calendrier de travail des
SP 4 61
Figure 19: histogramme représentant le calendrier de
travail des SP 5 62
Figure 20: modélisation des exploitations à partir
des revenus agricoles par actif des
différentes exploitations enquêtées de
l'échantillon raisonné 63 Figure 21: courbes
d'évolution du revenu agricole par actif en fonction de la surface
exploitée
64
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: synthèse des opérations culturales et
des temps de travaux 41
Tableau 2 : Comparaison des systèmes de culture et leurs
performances technicoéconomiques 48
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Fabrique des socs de la charrue Foro bana 27
Photo 2 : La charrue Foro Bana 27
Photo 3 : Art de la poterie 27
Photo 4 : Bovins de parcours 28
Photo 5 : Boeufs de trait sous une étable 28
Photo 6 : Porcs dans une flaque d'eau 28
LISTE DES ANNEXES ANNEXE 1 : SYSTEMES DE
CULTURE II
Annexe 1.1 : Diversité des systèmes de culture et
opérations dominantes II
Annexes 1.2 : principaux systèmes de culture et
évaluation de leurs performances économiques III Annexe 1.3 :
Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations
du
type SP1 IV Annexe 1.4 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP2 IV Annexe 1.5 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP3 V Annexe 1.6 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP4 V Annexe 1.7 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP5 VI Annexe 1.8 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP6 VI Annexe 1.9 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP7 VII Annexe 1.10 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du
type SP8 VII
ANNEXES 2 : LES SYSTEMES D'ELEVAGE VIII
Annexe 2.1 : Les différents systèmes
d'élevage et leurs performances économiques VIII
Annexe 2.2 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP1 IX Annexe 2.3 : Evaluation des
performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP2
X Annexe 2.4 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage
des exploitations du type SP3 X Annexe 2.5 : Evaluation des performances des
systèmes d'élevage des exploitations du type SP4 XI
Annexe 2.6 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP5 XI Annexe 2.7 : Evaluation des
performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP6
XII Annexe 2.8 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP7 XII Annexe 2.9 : Evaluation des
performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP8
XIII
ANNEXE 3 : DONNEES DES PERFORMANCES TECHNICO-ECONOMIQUES DES
SYSTEMES DE PRODUCTION XIV
Annexes 3.1 : évaluation des performances
technico-économiques des systèmes de production des
agro-éleveurs XIV Annexes 3.2 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de
production des grands éleveurs (SP2) XVII Annexes 3.3 :
Evaluation des performances technico-économiques du système de
production des grands éleveurs (SP3) XX Annexes 3.4:
Evaluation des performances technico-économiques du système de
production des SP4 XXI
Annexes 3.5: Evaluation des performances
technico-économiques des SP5 XXIII
Annexes 3.6 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des SP6
XXIV Annexes 3.7 : Evaluation des performances technico-économiques
du système de
production des SP7 XXV Annexes 3.8: Evaluation des
performances technico-économiques du système de
production des SP8 XXVI
ANNEXE 4 : CALCUL DES SEUILS DE SURVIE ET DE REPRODUCTION
SOCIAL XXVII
RESUME
Les exploitations agricoles de l'ouest du Burkina sont en
période de turbulence due à la longue crise qui affecte la
filière coton dont les répercussions affectent l'ensemble des
systèmes de production. L'Union National des Producteurs de Coton du
Burkina (UNPCB) s'est mise à la recherche de solution pour anticiper les
effets néfastes. Elle a ainsi entrepris une campagne de diagnostic
agraire sur douze des principales zones cotonnières. Ce diagnostic vise
à mieux appréhender la diversité des exploitations
agricoles et les contraintes qui limitent leur développement afin d'y
apporter des solutions durables.
C'est dans cet esprit que la présente étude a
été réalisée dans le village de
Gombèlèdougou dans la zone cotonnière de Houndé.
L'approche systémique a été d'un grand
intérêt pour accéder à la réalité et
à la complexité des différentes exploitations. Elle a
permis de collecter et d'analyser les données qualitatives et
quantitatives. Elle a servi de cadre méthodologique pour réaliser
une typologie dynamique des exploitations agricoles de la zone d'étude
et d'évaluer leurs bases techniques et économiques.
Sur la base des facteurs agro-écologiques et
socio-économiques, les exploitations ont été
catégorisées par niveaux d'équipement, accès aux
ressources et par modes de reproduction de la fertilité. La
majorité des systèmes de culture est basée sur la rotation
coton/maïs, mais les difficultés d'accès aux intrants
favorisent l'accroissement des superficies en sorgho.
L'élevage quoique diversifié est de type extensif
malgré la réduction de l'espace pastorale. Les résultats
ont aussi montré que la mise en commun des facteurs de production
constitue une garantie de stabilité et de durabilité pour une
exploitation et érigent les grandes familles au rang des producteurs
à revenus élevés. Les familles moyennes à revenus
modestes sont à la recherche d'autres alternatives aux cultures de
rente. Quant aux petites exploitations, elles ont besoin d'un soutien minimum
au risque d'être réduit en main d'oeuvre agricole.
Les difficultés d'accès aux intrants et la non
maîtrise du marché des céréales surtout du maïs
constituent une entrave à l'émergence d'une agriculture
céréalière à même de compenser le manque
créé par la distorsion des cours du coton.
Mots clés : UNPCB, système de
production, agriculture familiale, diagnostic agraire.
ABSTRACT
Agriculture in western Burkina Faso is in trouble due to some
crisis in the cotton sector which affect all production systems.The National
Cotton Producers community of Burkina Faso (UNPCB) has developed strategies to
help producers with cotton management. Therefore, agrarian diagnosis campaigns
were organized in the main 12 regions involved in cotton production in the
country. The main objective of these campaigns is to assess the constraints
that farmers are facing, and to propose some sustainable solutions.
The present study was then carried out in this framework in
Gombèlèdougou, which is a cotton production district situated at
around 40 km from Houndé (Tuy province). The systemic approach was used
as an important tool to evaluate farmer's realities as well as the complexity
of the production systems, and this allowed qualitative and quantitative
analysis of data. This approach was also used as method to realize a dynamic
classification of all production systems of the area and to evaluate their
management and economic aspects.
Using agro-ecology and socio-economy as factors, the
production systems were categorized according to: the level of equipments,
availability of resources and the method used to regenerate soil fertility.
Most of the crop production systems are based on a round cotton/ maize but, the
difficulties in getting agricultural inputs encourages sorghum culture which
require less inputs.
Animal production is widely distributed but the production system
is still extensive despite the reduction of the grazing areas.
It was found that mixing together the production factors
contribute to the stability and the sustainability of the production systems,
and this arise the whole family on the category of producers with high income
level. Families with middle level of income as looking for others alternatives
to cash crop. Poor families with very limited level of income need support if
they have to remain independent. The constraints relating to the non
availability of agricultural inputs and the difficulty to control cereals
markets in general and maize in particular contribute to make it very difficult
to find a solution such as cereals as cash crop to replace the situation of
crisis linked to cotton.
Key-words: Cotton, farming
systems, agrarian diagnosis.
INTRODUCTION GENERALE
Le Burkina Faso est un pays situé au coeur de l'Afrique
Occidentale et localisé entre le 9ème et le
15ème degré de latitude Nord, et entre le
5ème et le 20ème degré de longitude
Est. Il couvre 274200 Km2 de superficie avec une étendue de
600 Km Nord-Sud et 800 Km Ouest-est. Il compte environ 14,7 millions
d'habitants (INSD, 2006). Trois zones climatiques se distinguent : le Nord
sahélien, le Centre soudanien et le Sud-ouest soudano-guinéen. Le
village de Gombèlèdougou qui a été le site de notre
étude est un village de la commune rurale de Koumbia qui appartient
à la province du TUY dans la région des HAUTS BASSINS
située à l'Ouest du pays. La population du TUY est estimée
à 17195 habitants pour une superficie de 378 Km2, soit une
densité moyenne de 36,1 habitants au Km2 (CRHB, 2007).
L'économie du Burkina repose principalement sur
l'Agriculture et l'Elevage et les zones de l'ouest offrent les meilleures
potentialités. En effet, le secteur primaire contribue pour environ 40%
du PIB et occupe une population active estimée à 90 % (BONKOUNGOU
et al., 1987). Les cultures vivrières et de rente occupent
l'essentiel des superficies et la main d'oeuvre est généralement
familiale. La chute des cours mondiaux du coton pendant ces dernières
années conjuguée aux difficultés d'accès aux
intrants a fortement perturbé l'agriculture familiale. En plus, les
risques s'accentuent dans le secteur agricole à cause des aléas
climatiques, la pauvreté des sols, le manque d'espace et la
récente crise financière mondiale.
Les Programmes d'Ajustement Structurelles (PAS), qui ont
contraint beaucoup d'États subsahariens comme le Burkina Faso à
démissionner de certains secteurs stratégiques comme
l'agriculture depuis les années 1990, ont fortement contribué
à l'appauvrissement des populations rurales. Pourtant, l'agriculture
familiale est actuellement pratiquée par 1,4 milliard de personnes dont
96 % résident dans les pays du sud (FERRATON et TOUZARD, 2009). Les
agriculteurs ruraux développent des stratégies appropriées
à leurs réalités géopédo-climatiques et
socio-économiques afin de faire faces aux difficultés aux quelles
ils sont confrontées.
Notre étude se déroule dans un contexte de
crises répétitives de la filière coton
caractérisé par la chute des cours du coton. Cependant, les
coûts des intrants s'accroissent d'année en année et
affectent profondément la production des petites exploitations. Le
Burkina Faso a enregistré un déficit de près de 70
milliards de F.CFA entre 2004 et 2007, concomitamment les revenus des
producteurs ont chuté de 26 %. Ainsi, sur l'ensemble des recettes
d'exportation du Burkina, la part du coton est passée de 65% dans les
années 90 à 57 % en 2007 (AICB. 2008). Les agriculteurs ruraux
développent alors des stratégies plus ou moins adaptées
aux réalités
géo-pédo-climatiques et socio-économiques
de leurs exploitations afin de faire face aux difficultés auxquelles
ils sont confrontés. Mais quelles peuvent être réellement
ces stratégies
d'adaptation développées par les producteurs aux
niveaux local, individuel et collectif ? Parmices solutions, quelles
sont les plus durables ?
L'UNPCB a entrepris une campagne de caractérisation des
exploitations agricoles dans douze zones agro-écologiques couvertes par
les différentes sociétés cotonnières (SOFITEX,
FASOCOTON, SOCOMA). La finalité de cette étude est le
renforcement de ses capacités d'intervention auprès de ses
producteurs membres.
L'objectif global de notre étude est de réaliser la
différenciation typologique des exploitations agricoles de la zone. Plus
spécifiquement, il s'agit de :
> identifier et de caractériser les systèmes de
production dans le village de Gombèlèdougou ;
> établir un modèle technique des
différents systèmes de production de la zone d'étude ;
> évaluer les performances technico-économiques des
systèmes de production.
Cette étude a permis de cerner au mieux la
complexité de l'agriculture de la zone d'étude. Il s'agit
d'expliquer les raisons de la chute des productions agricoles et
particulièrement celles du coton dans la zone d'étude,
d'appréhender les facteurs influençant cette régression et
les éventuelles adaptations développées par les acteurs de
la production. Le document est
organisé en trois parties. La première partie
concerne la synthèse bibliographique sur le système de
production. Quant à la deuxième partie, elle décrit la
méthodologie de notre étude. Enfin, la troisième partie
présente les résultats obtenus.
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 1.1.
Définitions des termes courants
1.1.1. Système de culture
Le système de culture est l'ensemble des
modalités mises en oeuvre sur des parcelles traitées de
manière identique. Chaque système de culture se définit
par la nature des cultures, leur ordre de succession et les itinéraires
techniques appliqués à ces différentes cultures, ce qui
inclut le choix des variétés pour les cultures retenues
(SEBILLOTTE, 1976).
1.1.2. Système d'élevage
Le système d'élevage se défini comme un
ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé par
l'homme en vue de valoriser des ressources par l'intermédiaire d'animaux
domestiques pour en obtenir des productions variées (lait, viande, cuirs
et peaux, travail, fumure, etc.), ou pour répondre à d'autres
objectifs (LHOSTE et al., 1993).
1.1.3. Système de production agricole
Le système de production est un mode de combinaison
entre terre, force et moyens de travail à des fins de production
végétale ou animale, commun à un ensemble d'exploitations.
Il se caractérise par la nature des productions, la force de travail
(qualification), les moyens de travail mis en oeuvre et par leurs
proportions.
1.1.4. Exploitation agricole
Selon DUFUMIER (1996), l'exploitation agricole est une
Unité de production agricole dont les éléments
constitutifs sont la force de travail (familiale et salariée), les
surfaces agricoles, les plantations, le cheptel, les bâtiments
d'exploitation, les matériels et outillage. C'est le lieu où le
chef d'exploitation combine ces diverses ressources disponibles et met ainsi en
oeuvre son système de production.
L'exploitation est familiale lorsque la force de travail
utilisée pour la mise en d'oeuvre du système de production est
exclusivement issue des membres de la famille du chef d'exploitation.
L'exploitation est capitaliste lorsque la force de travail est
une main d'oeuvre salariée.
1.1.5. Système agraire
MAZOYER et ROUDARD (1997), décrivent le système
agraire comme l'« Expression d'un type d'agriculture historiquement
constitué et géographiquement localisé, composé
d'un écosystème cultivé caractéristique, et d'un
système social productif défini, celui-ci permettant d'exploiter
durablement la fertilité de l'écosystème cultivé
correspondant. Le système productif est caractérisé par le
type d'outillage et d'énergie utilisé pour défricher
l'écosystème, pour renouveler et exploiter sa fertilité.
Le type d'outillage et d'énergie utilisé est lui-même
conditionné par la division du travail régnant dans la
société de l'époque. »
1.2. Synthèse sur les systèmes de production
au Burkina Faso
1.2.1. Systèmes de culture
Les travaux de SEGUY et al. (1996) ont abouti à une
matrice des systèmes de culture dont les principales composantes sont
intégrées dans les modes de gestion de la fertilité des
sols et des cultures (variétés, intrants, rotation et travail du
sol).
1.2.1.1. Systèmes basés sur le degré
d'intensification
Trois types ont été classés par PIERIE
(1989) :
> Systèmes de culture manuelle à faible
intensification : ils constituent la première étape du
processus d'intensification en zone soudano-sahélienne et
caractérisés par une faible intensité culturale en rapport
avec la pratique de la jachère, des doses faibles d'engrais
minéraux pour les cultures de rente compensées par l'utilisation
de la matière organique (fumier). Ces systèmes se
caractérisent également par les pratiques techniques et des
outils traditionnels et, l'emploie de semences de meilleure qualité
parfois sélectionnées.
> Systèmes de culture manuelle
intensifiée : ils constituent la transition entre l'agriculture
itinérante et l'agriculture intensive. Ils se caractérisent par
une rotation culturale sans jachère, une forte fertilisation
minérale, un meilleur contrôle des adventices, des cultures de
rente, une préparation et une utilisation traditionnelle du sol.
> Système de culture mécanisée
avec traction animale : ces systèmes intègrent
entièrement les activités d'élevage dans celles de
l'agriculture et se caractérisent par une forte fumure minérale,
un meilleur contrôle des adventices et des maladies, la traction animale
intervenant dans le labour, l'enfouissement des pailles ou le semis. La fumure
organique utilisée ou non en complément à la fertilisation
minérale est une variante caractéristique (importante).
1.2.1.2. Systèmes de culture liés à la
disposition spatiale des champs et aux systèmes de restitution
organique
Ces systèmes ont été étudiés
par plusieurs auteurs en milieu paysan. Ils ont fait l'objet de
travaux de SEDOGO (1981), AMBOUTA et al. (1994) et KAMBIRE
(1994). On distingue :
> Systèmes de culture de case :
ils sont caractérisés par la permanence des
cultures. Le maïs est la principale culture avec le sorgho associé
au piment, à l'aubergine au tabac et au sorgho blanc. La
proximité du champ de maïs aux habitations lui fait
bénéficier de plus d'apports de matière organique (ordures
ménagères, fumier, compost...) et minérale (cendre). Les
résidus de récoltes sont en partie utilisés et le reste
brûlés lors du nettoyage des champs.
> Systèmes de culture de village :
ils concernent des champs intermédiaires situés
à plus de cent mètres (100 m) des habitations et
caractérisés par l'exploitation continue de ces champs avec
présence de jachères dont la fréquence augmente avec
l'éloignement. Les cultures principales sont le sorgho, l'arachide et le
cotonnier tandis que les cultures secondaires sont représentées
par le pois de terre, le niébé et le sorgho blanc. Les
résidus de récolte sont exportés et le reste
brûlé ou pâturé par les animaux.
> Systèmes de culture de brousse : les
champs de brousse sont théoriquement situés autour du village et
exploités individuellement ou collectivement, le sorgho et le mil
étant les principales cultures souvent associées au
niébé. Il y a une faible utilisation de la fumure organique. La
mise en jachère ou l'abandon du champ s'explique plutôt par une
contrainte ponctuelle (enherbement...) que par le besoin de laisser reposer le
sol pour restaurer la fertilité. Il y a exportation des résidus
de récolte sans restitution d'éléments nutritifs.
De ces trois systèmes de culture, il ressort la
pratique de la lutte anti-érosive par la mise en place de diguettes
(cordons pierreux, diguettes en terre, bandes enherbées d'andropogon
gayanus) dont l'importance varie au fur et à mesure que l'on
s'éloigne des habitations.
1.2.1.3. Systèmes de culture avec ou sans
restitution de la matière organique
Les systèmes de culture sans restitution de la
matière organique se caractérisent principalement par l'absence
de toute forme d'apport organique en dehors des restitutions obligatoires que
sont les racines de culture. Les différents types de restitution sont
les restitutions organiques par voie naturelle (jachère de longue
durée), et les restitutions organiques par apports réguliers
d'amendements organiques au sol généralement sous forme de
compost de moindre qualité selon KAMBIRE (1994).
1.2.1.4. Systèmes de culture basés sur les
techniques de semis direct et les plantes de couverture
Les systèmes de semis direct et les plantes de
couverture se caractérisent par des semis directs sur couverture
végétale (CHARPENTIER, 1998). Ils nécessitent un sol
continuellement couvert et qui ne soit plus travaillé. Cette couverture
est assurée par la production de biomasse dans la parcelle
cultivée ou par transfert de la biomasse du milieu environnant sur la
parcelle de culture. Les principaux systèmes sont de deux ordres :
> Systèmes en culture continue
La couverture est assurée par les résidus de
récolte et la biomasse des plantes installées pour une campagne
à l'intérieur de la culture (cas du Mucuna, du dolique...).
Lorsque la couverture est assurée par le transfert de la biomasse du
milieu environnant (Andropogons) sur la parcelle de culture, elle est
épandue régulièrement sur le sol avant le semis ou
après la levée entre les lignes de semis.
> Systèmes alternant plantes de couverture et
culture
La plante de couverture est installée en
dérobée dans une culture et laissée ensuite en
végétation l'année suivante et parfois plusieurs
années. La plante peut servir de pâturage ou de fourrage en saison
sèche lorsque la plante de couverture reste en place pendant plusieurs
années (Pueraria p., Brachiaria r., Stylosanthes h.)
1.2.1.5. Systèmes de culture basés sur la
position topographique des champs
Ils ont faits l'objet d'étude par BACYE (1993) dans le
nord du Burkina. Il a classé ces systèmes de culture en trois
catégories :
> Systèmes de culture sur sol de mi-pente
Ils sont caractérisés par l'instauration d'une
jachère après dix à quinze années de culture
de mil. Le travail est fait suivant le système de culture de brousse
et les parcelles en culture
continue de mil se distinguent par la pratique ou non du
labour et/ou de la fumure organique, des aménagements
anti-érosifs. Les résidus de culture restent sur place et
pâturés par les animaux en saison sèche.
> Systèmes de culture sur sol de bas de
pente
Les champs sont localisés dans les aires d'habitation
et le sol travaillé suivant les systèmes de culture de case. Ces
systèmes de cultures se caractérisent par une culture continue de
mil parfois en association avec le niébé, une utilisation de la
fumure organique (fumier de petits ruminants, fientes de volailles et
déchets de cuisine, déjection du bétail) chaque deux ou
trois ans, une utilisation de la traction animale pour le labour et surtout une
jachère de courte durée. Il existe aussi des systèmes
caractérisés par une rotation de type sorgho-jachère sans
labour ni apport de fumure, ni d'aménagement anti-érosif.
1.2.2. Systèmes d'élevage
L'étude des systèmes d'élevage peut donc
être faite, selon DIALLO (1987), de plusieurs manières selon que
l'on privilégie un ou plusieurs aspects caractéristiques du
système. Les systèmes de production animale se définissent
selon les critères suivants :
> Part des produits de l'élevage dans le revenu brut
;
> Approvisionnement des ménages ou des unités de
production ;
> Types de cultures pratiquées parallèlement
à l'élevage ;
> Distance parcourue par le bétail ;
> Durée des déplacements du bétail.
On distingue actuellement deux systèmes
d'élevage au Burkina Faso : le système pastoral traditionnel
(transhumance) et le système d'élevage sédentaire
(agro-pastoralisme et système périurbain).
1.2.2.1. Système pastoral traditionnel
Ce système d'élevage est dominé par les
Peuls qui y ont de fortes traditions. Originaire de la zone sahélienne,
le système d'élevage Peul tire ses fondements de la
mobilité et d'une exploitation opportuniste des ressources pastorales
(LANE et MOOREHEAD (1993), cités par KAGONE (1996)) composées
principalement des pâturages, des points d'eau et des cures
salées. L'insertion de ce système d'élevage dans les
terroirs des villages de l'Ouest du Burkina date des sécheresses
intervenues lors des années 1971-1972 et 1983-1984. Ces années
sèches ont entraîné une pénurie en fourrage et en
eau et ont occasionné des pertes
animales estimées, respectivement à 11 % et 5%
de l'effectif national (MEYER (1989), cité par MARA, (1997)). Avant
cette période, les éleveurs Peuls pratiquaient la transhumance
saisonnière dans cette partie du pays. A partir de la dernière
sécheresse, ce système d'élevage s'est établit dans
les terroirs. Les mouvements du bétail sont de faibles amplitudes et
s'effectuent sur plusieurs zones.
PAGO (1985) ajoute qu'il s'agit de la transhumance qui est
caractérisé par le déplacement saisonnier cyclique des
troupeaux, synchrone du régime des pluies, pour l'exploitation des
ressources fourragères et hydrauliques temporaires dans un espace
agraire dont les éleveurs ont la maîtrise technique par droit
d'usage coutumier.
Ce système concerne les troupeaux pour lesquels aucun
objectif commercial n'est envisagé à moyen terme (METZEL et al.,
1995). Dès les premières pluies les troupeaux retournent dans
leur lieu septentrional d'origine. Les pistes traditionnelles empruntées
ne sont pas fixes et changent avec l'occupation des terres par l'agriculture ;
ceci est souvent source de conflits sociaux entre agriculteurs et
éleveurs. Les vaches restent généralement au campement
(BOSMA et al., 1996).
Les intrants utilisés dans ce système
d'élevage se limitent aux produits vétérinaires, les
investissements sont faibles.
1.2.2.2. Système sédentaire
Ce système se caractérise par un cheptel
fixé toute l'année sur une aire restreinte, centré sur un
point d'eau ou une agglomération avec cependant pour certaines
unités animales, des mouvements journaliers d'une certaine ampleur
(PAGOT., 1985). On distingue le système agro-pastoral et le
système péri-urbain.
Le système agro-pastoral : ce système a
deux origines :
· Les pasteurs traditionnels qui ont
développé une activité de culture (culture
vivrière) en complément à l'élevage et
sédentarisés depuis plus d'une ou deux générations
; il s'agit des peuls sédentaires.
· Les agriculteurs traditionnels qui ont trouvé
dans l'élevage une activité
complémentaire peu coûteuse car consommant les
sous-produits de l'agriculture. En général, seulement les boeufs
de labour bénéficient d'un meilleur suivi sanitaire et de
compléments alimentaires avant le début des travaux
champêtres en saison sèche. Le fumier est utilisé pour
accroître les rendements des cultures. Ce système d'élevage
de bovins concerne surtout les bovins de traction et est né à
partir du développement de la culture attelée dans
la zone cotonnière. Les agriculteurs, ayant appris au
fil du temps à maîtriser les techniques d'élevage de bovins
en gérant leurs animaux de trait, ont peu à peu investi les
revenus agricoles dans la constitution de cheptel naisseur
intégré aux exploitations. La majeure partie des exploitations a
uniquement des bovins de trait. Le nombre de bovins de trait s'est accru et
atteint parfois quatre à cinq paires. Bien que lent, le processus tend
à se développer dans certains terroirs saturés et
confrontés à la baisse de fertilité des terres. Les
effectifs restent limités pour l'instant à une quarantaine de
têtes par exploitation en moyenne. Les animaux sont gardés sur les
exploitations et exploitent les ressources du territoire pastoral. Les
producteurs pratiquent le stockage des résidus de culture pour la
complémentation en saison sèche, mais les stocks restent faibles
pour le moment.
Le développement de ce type d'élevage reste
limité du fait de plusieurs contraintes dont celles liées
à l'alimentation des animaux en saison sèche. Ces élevages
peuvent toutefois constituer un levier important pour l'intégration
agriculture/élevage dans cette partie du pays.
1.2.2.3. Système péri-urbain
Ce type d'élevage est à visée
commerciale. Les possibilités d'extension de ces systèmes de
production sont faibles car la pression foncière est importante. L'axe
du développement doit être recherché dans
l'amélioration génétique du troupeau constitué en
grande partie de races locales, sous réserve que les problèmes
d'alimentation aient été résolus (METZEL et al., 1995).
Les soins apportés aux animaux entraînent des rendements de 5-6
litres/ jour/ vache laitière, voire beaucoup plus pour les animaux de
races exotiques (10-15 litres). L'approvisionnement des grandes villes du
Burkina en lait et produits laitiers locaux sont le fait essentiel des
éleveurs péri-urbains.
Les principaux acteurs sont en général des
travailleurs retraités, des hommes politiques et des riches
commerçants des villes. Les élevages sont établis sur des
fermes dont le domaine est une propriété privée,
aménagée ou en voie d'aménagement (HAMADOU et
al., 2002).
1.3. Création et rôle de l'UNPCB
Créée en avril 1998, l'Union Nationale des
Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPCB) a pour objectif global
l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble des producteurs de
coton. Pour venir à bout de ses objectifs elle a mis en place des
structures décentralisées que sont les Unions Provinciales (UP),
les Unions Départementales (UD) et les Groupements de Producteurs de
Coton (GPC). Ainsi le village de Gombèlèdoudou compte
actuellement sept (7) GPC encadrés par un agent technique coton (ATC).
Il est couvert par l'UDP de la Commune rurale de KOUMBIA.
La crise mondiale de la filière coton qui trouve son
fondement sur divers facteurs affecte l'UNPCB depuis plus de 3 ans. Cette
situation contraint la structure à une meilleure capacité
d'organisation au niveau national et à un accroissement de ses moyens
afin d'évoluer efficacement vers une gestion plus professionnelle de la
filière. C'est pourquoi ses partenaires techniques et financiers UNPCB
ont souhaité l'accompagner afin qu'elle puisse faire face aux
défis futurs de la filière coton.
Pour la mise en oeuvre des activités de l'UNPCB, un
programme quinquennal a été réalisé par les
élus, techniciens et cadres de cette structure au cours d'un atelier de
planification qui s'est tenu à Orodara du 3 au 6 juillet 2007. Les
activités reposent sur trois (03) axes et décomposés en 12
projets :
L'axe 1 « Renforcement des capacités des
Organisations de Producteurs de Coton (OPC) » s'appuie principalement sur
un renforcement du conseil de gestion financière aux OPC et un
renforcement des capacités de l'UNPCB à fournir des services aux
OPC (communication, diversification, santé...).
L'axe 2 « Renforcement des capacités des producteurs
» s'appuie essentiellement sur l'alphabétisation fonctionnelle et
le Conseil à l'Exploitation Familiale (CEF).
L'axe 3 « Renforcement des capacités d'innovation
et d'anticipation de l'UNPCB » doit permettre à cette
dernière d'accroître son rôle dans la filière et de
participer à l'amélioration de son environnement
économique et financier.
La politique de développement de l'UNPCB en deux
décennies a eu pour impact la forte différenciation des
exploitations dans le bassin cotonnier tandis qu'aucune politique d'appui
ciblées n'a été mise en place pour s'adapter à la
diversité de situations de ces exploitations. Ainsi l'UNPCB se nourrit
l'ambition d'apprécier l'impact de ses activités et d'adapter ses
interventions selon la spécificité des zones cotonnières
et des types d'exploitations qui y sont.
Pour ce faire elle a commandité « une étude
de la dynamique des systèmes agraires en zone cotonnière du
Burkina Faso ». Le but étant de comprendre le fonctionnement des
exploitations agricoles dans diverses zones agro-écologiques et
socio-économiques du pays et d'élaborer une typologie dynamique
des systèmes de production.
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE 2.1.
Description de la démarche
Nous avons adopté une approche d'analyse-diagnostic
pour connaître et comprendre le fonctionnement systémique des
exploitations agricoles. Aussi le souci est de faire une description exhaustive
de cette réalité au regard de la grande quantité
d'informations accumulées. Nous avons complété à
cette méthodologie une démarche de dialogue fondée sur
l'observation et l'écoute.
2.1.1. Approche systémique
L'approche systémique est une démarche allant du
général au particulier. La méthodologie comporte donc
différentes étapes portant sur des échelles d'analyse de
plus en plus fines, chacune de ces étapes apportant une série de
questions dont les réponses ne peuvent être trouvées qu'en
changeant d'échelle d'analyse. Ainsi, le niveau de détail
recherché est déterminé par l'étape
précédente. C'est pourquoi la définition de CAPILLON et
SEBILLOTE (1980) soutient que : « L'approche systémique vise
l'analyse des relations, la mise en évidence des niveaux d'organisation,
grâce à l'éclairage multidisciplinaire dépassant la
spécialisation des sciences et le cloisonnement des savoirs ».
Cette approche systémique diffère de l'approche
analytique. En effet pour certains auteurs l'approche analytique cherche
à prouver pour connaître alors que l'approche systémique
cherche à comprendre pour maîtriser.
2.1.2. Démarche de dialogue
Au-delà de la méthode développée
et des savoir-faire qui y sont liés, la démarche requiert des
attitudes particulières, propices à la construction collective
des connaissances, ainsi que de nouveaux comportements professionnels avec les
agriculteurs. Il s'est agi pour nous de réapprendre à observer,
à écouter et à dialoguer tout en évitant les biais
introduits dans tout dialogue par les rapports hiérarchiques. Une des
originalités de cette démarche est qu'elle permet de mener des
diagnostics dans des régions où aucune information
préalable n'existe, en se fondant sur les deux sources d'informations
que sont les observations directes et les enquêtes auprès des
agriculteurs.
2.2. Contenu de la démarche
2.2.1. Choix de la zone
Les différentes missions effectuées par l'UNPCB
auprès des responsables locaux des différentes zones à
étudier ont permis de retenir le village de Gombèlèdougou
comme zone d'étude. Aussi au regard de la superficie de ce village, nous
nous sommes limités à Gombèlèdougou pour un souci
d'efficacité.
2.2.2. Généralités sur la zone
d'étude
Le village de Gombèlèdougou est situé
à 18 km de la commune rurale de Koumbia. Il est à environ 95 km
de Bobo-Dioulasso sur l'axe routier Koumbia-Dano dans la province du Tuy.
Situé dans la zone cotonnière du Burkina Faso, son terroir
s'étend sur environ 10.000 ha, selon les premiers travaux
cartographiques de PARE (1994). Le village comptant environ 200 exploitations
agricoles. Les assolements y sont dominés par le système de
culture coton/maïs chez les autochtones et coton-maïs-sorgho chez les
allochtones. D'autres cultures sont toutefois réalisées telles
que le niébé, l'arachide, le sésame, etc., sur de petites
superficies (OUEDRAOGO, 2004).
2.2.2.1. Climat
Gombèlèdougou est situé dans la zone
climatique Sud-soudanienne dont la pluviométrie varie entre 1000 et 1200
mm (GUINKO, 1984). Ce climat est caractérisé par deux saisons :
une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison sèche est
constituée d'une période sèche et fraîche de
novembre à février, et d'une période sèche et
chaude de mars à Mai, précédant l'installation de
l'hivernage en mai-juin (SAVADOGO, 1995).
2.2.2.2. PluviositéElle varie d'une année
à l'autre par rapport à la moyenne annuelle calculée qui
est de 963
mm, avec un coefficient de variation de 14%. Les
premières pluies utiles interviennent entre avril et mai selon les
années (OUEDRAOGO, 2004), mais ces deux mois enregistrent
généralement d'importantes poches de sécheresse. La saison
pluvieuse se prolonge parfois au mois d'octobre, avec souvent de petites
pluies.
Pluviosite annuelle (mm)
|
1400 1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
Pluviosité annuelle Moyenne des 8 ans
|
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Années
Figure 1 : Evolution du cumul pluviométrique annuel sur 8
ans à Gombélédougou Source: Poste d'observation de
l'INERA.
2.2.2.3. Température
Les températures les plus élevées sont
enregistrées en mars-avril soit 34°C environ et correspondent
à la période où l'évapo-transpiration est
très intense (180mm), les points d'eau tarissent, le tapis
herbacé disparaît et les ligneux minimisent la perte d'eau par
transpiration en perdant leurs feuilles (PARE, 1995).
2.2.2.4. Pédo-morphologie
Le terroir du village de Gombèlèdoudou est
situé dans la zone des sols ferrugineux tropicaux. La figure 2 situe sa
localisation sur la carte des sols du Burkina Faso.
Le relief est relativement accidenté, formant des
buttes s'ouvrant sur plusieurs bassins versants. Dans l'espace agricole,
l'érosion hydrique est parfois importante sur les versants. En 1994 et
1995, un programme test de lutte anti-érosive à base de cordons
pierreux sur courbes de niveaux corrigées a été
exécuté sur deux bassins versants cultivés. Il n'a pas
connu beaucoup de succès à cause des complications dans la
conduite des animaux lors de la préparation des champs. Les agronomes
ont proposé des haies vives en bandes sur courbes de niveau
corrigées en 1995 et 1996. Ces aménagements se sont seulement
limités aux parcelles de départ, les agriculteurs n'ayant pas
poursuivi les travaux sur d'autres bassins versants cultivés du terroir.
La figure 3 représente la catena approximative des zones
cultivées et
pastorales aux abords du village de Gombèlèdoudou
et les principales espèces végétales
caractéristiques.
Les environs des concessions des villages Bwaba ne sont
généralement pas cultivés. La forêt sèche
à Anogeissus leiocarpus et ficus sp représente
une relique de formations ripicoles en bordure du bas-fond situé juste
à l'entrée du village. La zone cultivée commence un peu
plus loin avec les champs de coton, de maïs et de sorgho principalement.
La zone cultivée commence un peu plus loin avec les champs de coton, de
maïs et de sorgho principalement. La zone pastorale débute sur le
bassin versant après les champs. La plus grande partie de l'espace
cultivé se situe dans la partie sud-est/sud-ouest du terroir.
Figure 2. Localisation du terroir de Gombélédougou
sur la carte des sols du Burkina
Source : INERA/CTG, 2003
Village
|
Forêt sèche
|
Coton/Maïs
|
Zone pastorale (2 400 m de transect) Pente ~5
%
|
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
Ceiba pentandra Manguifera indica
|
Anogeissus leiocarpus. Ficus sp.
|
Lannea microcarpa Vitellaria paradoxa
|
Lannea acida, Combretum
spp
|
Parkia biglobosa, Combretum nigricans Piliostigma
thonningii
|
Combretum nigricans, Entada africana, Pterocarpus erinaceus,
Terminalia macroptera
|
Terminalia macroptera, Combretum nigricans, Combretum molle
Terminalia laxiflora
|
Daniellia oliveri, Terminalia macroptera, Lannea microcarpa,
Piliostigma
thonningii
|
Crossopteryx febrifuga, Entada africana, Terminalia
laxiflora, Piliostigma
thonningii
|
Crossopteryx febrifuga Terminalia macroptera, Pterocarpus
erinaceus, Piliostigma
thonningii
|
Sida alba, Sida acuta, Cassia tora Hyptis spicigera
|
Rothboellia exaltata
|
Dihetropogon hagerupii, Loudetia togoensis Schizachyrium
exile
|
Schizachyrium platyphyllum, Brachiaria
lata, Paspalum orbiculare
|
Loudetia simplex, Andropogon pseudapricus, Microchloa
indica,
Andropogon ascinodis
|
Schizachyrium exile, Microchloa indica,
Schizachyrium platyphyllum Loudetia simplex
|
Andropogon ascinodis, Microchloa indica, Paspalum
orbiculare,
|
Andropogon ascinodis, Microchloa indica, Hypparhenia sp.,
Schizachyrium sangineum
|
Hypparhenia sp., Schizachyrium platyphyllum, Sorghastrum
bipennatum, Paspalum orbiculare
|
Colline (Isoberlinia doka)
Zone agricole
Figure 3 : catena approximatif aux abords du village,
localisation de sites d'étude (P1 à P6) et espèces
dominantes dans différentes parties morphologiques.
16
Source : OUEDRAOGO (2003)
2.2.3. Analyse du paysage agraire
La lecture du paysage constitue pour nous une porte
d'entrée pour notre étude et une base d'entretien avec les
agriculteurs rencontrés sur le terrain ou lors des enquêtes.
L'objectif de cette première étape est de
dépeindre l'environnement biophysique des exploitations agricoles, d'en
identifier les différentes unités et de décrire la
manière dont les agriculteurs les exploitent.
Les informations collectées concernent les facteurs
d'ordre physique et agro-écologique (topographie, géologie,
pédologie, hydrographie, climat, botanique...). La combinaison de ces
facteurs les uns avec les autres et, ultérieurement, avec d'autres
éléments techniques et socioéconomiques, ont contribuer
à expliquer les différents types de cultures, de champs, de
pâtures et de parcours observés, ainsi que leur localisation selon
la prescription de LIZET et RAVIGNANT (1987).
Le résultat attendu est l'élaboration d'un
zonage agro-écologique de la région étudiée qui
rend compte des unités de l'écosystème, exploitées
de manière similaire, mais aussi leur caractérisation biophysique
et agronomique, de même que leur localisation les unes par rapport aux
autres.
Nous avons eu recours à un guide et interprète
natif du village pour cerner au mieux cette partie de l'étude qui nous a
permis de réaliser un transect et la carte d'occupation actuelle que
nous avons complété au fur et à mesure de nos
entretiens.
2.2.4. Analyse de l'histoire agraire
Il s'agit à cette étape de comprendre la
dynamique des exploitations agricoles. Le paysage que nous avons observé
n'est rien d'autre que le résultat des pratiques de cultures et
d'élevage que les agriculteurs de la zone ont développées
et des aménagements qu'ils ont progressivement réalisés.
Le paysage actuel est le fruit de cette évolution.
L'objectif poursuivi par cette phase est la reconstitution du
passé des populations de la zone d'étude en se focalisant sur les
facteurs d'évolution et surtout les systèmes agraires existant.
Pour ce faire nous nous sommes intéressés à l'état
du milieu et aux ressources naturelles ; de même nous avons
caractérisé les systèmes de production à travers
les facteurs de production (moyens techniques, capital, main d'oeuvre et
foncier). Aussi les activités annexes ont été prises en
compte.
Le résultat attendu à cette étape est la
situation des différents systèmes agraires
caractérisés dans le temps.
Nous avons ainsi réalisé plus d'une soixantaine
d'entretien avec des personnes d'âge différents pour aboutir
à une typologie dynamique de la zone étudiée. Ce sont des
entretiens ouverts comme le recommandent BLANCHET et GOTMAN (2007), qui ont
été réalisés. Ces entretiens ont permis de corriger
les contradictions, de reconstituer les trajectoires d'évolution des
exploitations agricoles, d'identifier et de comprendre les systèmes de
culture et d'élevage actuel et de dresser une pré-typologie. De
cette pré-typologie, nous avons effectué un
échantillonnage raisonné sur des exploitations
archétypiques représentatives de la diversité et de la
dynamique actuelle.
2.2.5. Analyse des systèmes agraires actuels
Les résultats de l'analyse du paysage, de l'histoire
agraire, des moyens de production et l'organisation sociale permettent de
décrire et de mieux cerner les systèmes actuels. L'objectif est
de caractériser les systèmes de culture et d'élevage et
d'apprécier leurs performances. Cette étude s'est faite sur des
bases qualitatives et quantitatives.
L'étude qualitative des systèmes de culture
s'intéresse aux caractéristiques des parcelles, les choix des
espèces et leurs associations et successions, les degrés
d'intensification et les produits obtenus en fonction des itinéraires
techniques et des calendriers culturaux.
L'étude quantitative des systèmes de culture
prend en compte les performances agronomiques et les flux des produits par
rapport au marché et aux temps de travaux à travers les
entretiens réalisés. Nous avons donc estimés les
performances économiques et l'efficience techniques de ces
systèmes.
Nous avons procédé à une démarche
similaire pour étudier les systèmes d'élevage. A ce niveau
l'évaluation des performances a pris en compte la commercialisation des
produits animaux limités aux animaux sur pieds et aux produits
lactés.
Les résultats de cette étape de l'étude
constituent une ouverture vers la compréhension des systèmes de
production par le biais des combinaisons et des interactions confirmant ainsi
la validité de la pré-typologie.
2.2.6. Analyse des systèmes de production
La caractérisation des systèmes de culture et
d'élevage ouvre la porte à la compréhension des
systèmes de production mais n'explique pas tout, comme le fait remarquer
MORIN (1997) : « Le tout est plus que la somme des parties ».
L'analyse technico-économique de ces systèmes se
révèle insuffisante pour expliquer les choix techniques et
économiques des
agriculteurs et des éleveurs. Notre analyse des
systèmes de production consiste à étudier non seulement
chacun des sous-systèmes qui les composent surtout leurs interactions et
leurs interférences, mais aussi comprendre les choix d'allocation des
ressources entre les différentes activités pratiquées.
L'objectif de cette étude est de construire une
représentation simplifiée mais raisonnée de la
complexité : un modèle.
A partir des entretiens, nous avons utilisés les
données qualitatives et quantitatives pour répertorier et lier le
nombre d'actifs par type d'exploitation, les surfaces cultivées
annuellement et les friches si elles existent, le niveau d'équipement,
les activités agricoles et d'élevage et leurs combinaisons et
enfin les autres activités pratiquées et l'organisation du
travail. Cette démarche nous a permis de dresser des calendriers de
travail faisant figurer les pointes de travail que nous avons analysées.
Nous avons estimé les performances technicoéconomiques des
exploitations agricoles. Nous avons également comparé les
exploitations entre elles en prenant comme variable le revenu par actif
familiale en fonction de la SAU par actif familial. Enfin, nous avons
comparé la totalité des exploitations retenues à un seuil
de survie et à un seuil de reproduction sociale que nous avons
préalablement estimés localement afin d'évaluer leurs
efficiences et leurs viabilités économiques.
2.3. Méthodes d'évaluation des performances
technico-économiques
2.3.1. Evaluation des systèmes de culture et
d'élevage
Pour l'étude des performances des systèmes,
l'évaluation de la productivité de la terre, du rendement par
tête de femelle animal et de la productivité du travail a
été réalisée au travers du calcul de la Valeur
Ajoutée Brute (VAB), qui correspond à la productivité du
système.
VAB = Produit Brut - Consommations
Intermédiaires
|
PB = quantité totale effectivement produite X par le
système de prix
CI = quantité de biens et services détruits au
cours de la production x prix
VAB/ha : productivité de la terre ; VAB/h .j :
productivité du travail.
Cependant ce calcul ne s'effectue pas de la même
manière suivant qu'on évalue une culture, une association de
cultures ou un système de cultures.
Lorsqu'il s'agit d' :
> une association de cultures, PB = Ó
productions X prix unitaire de chaque produit
> un système de culture, PB = [Ó (P x
pu) p1 du SC1+ Ó (P x pu) p2 du SC 2 + ...+ Ó
(P x pu) pn du SCn] / (nombre de parcelle de
l'assolement) en tenant compte de
l'ensemble des cultures ou associations de cultures intervenant
dans la rotation,
où P = productions ; pu = prix unitaire de chaque produit
; p1, p2...pn = parcelles 1,2,...n ; et SC1, 2 et 3 représentent
respectivement les systèmes de culture.
2.3.2. Evaluation des systèmes de production
Un Système de Production (SP) présent dans une
exploitation se compose d'une combinaison de systèmes de culture et de
systèmes d'élevage. Les entretiens permettent de comprendre le
fonctionnement global de chacun des systèmes de production.
L'échantillon n'a pas de valeur statistique, le choix des exploitations
enquêtées a été orienté par les grands types
mis en évidence au cours de l'analyse de l'histoire agraire.
A ce stade, il importe d'évaluer le Revenu agricole
(Ra) réellement produit par le fonctionnement des exploitations pour
connaître les moyens disponibles pour la famille. Ils sont issus des
systèmes de culture, des systèmes d'élevage, et
d'activités complémentaires.
Ra = VAN- (salaires+impôts+taxes
+Intérêts du capital+Rente foncière -
Subventions)
Avec :
|
VAN = VAB - Amortissements
|
VAN : Valeur Ajoutée Nette
VAB totale = Ó (PB-CI)
Pour analyser les performances techniques et
économiques des systèmes de production, les exploitations ayant
accès aux mêmes facteurs de production (terre, travail et capital)
et présentant la même combinaison de systèmes de culture et
d'élevage ont été regroupées. Pour comparer les
exploitations entre-elles, le revenu agricole est rapporté au nombre
d'actifs. Les
résultats sont représentés en fonction de la
Surface Agricole Utile (SAU) rapportée elle aussiau nombre d'actifs.
Pour repérer les exploitations les plus en
difficultés, le « seuil de survie » dans le village a
été évalué (calcul présenté en
annexe). Il correspond au revenu nécessaire pour satisfaire les
principaux besoins d'une famille.
2.4. Matériels et outils de récolte des
données
2.4.1. Matériels
Les moyens logistiques mis à notre disposition par
l'UNPCB pour l'étude sont entre autre des motocyclettes adaptées
aux zones d'études et le carburant nécessaire. De même du
matériel de couchage constitué de lit-picot et de matelas ont
été mis à notre disposition. Cette structure a
également assuré notre déplacement dans la zone
d'étude à l'aller comme au retour et a pris part à la
restitution des résultats de l'étude aux acteurs.
En plus de ces éléments mis à notre
disposition, nous avons trouvé un logement sur place. En dehors du
matériel de prise de notes régulièrement renouvelé
sur place (cahiers, stylos, gommes crayons de papier...), nous nous sommes
munis d'une loupe jumelle pour faciliter la lecture du paysage au regard de la
végétation qui constitue parfois un gène pour la
visibilité. Le matériel d'éclairage était
constitué des lampes de poches manuelles et à piles. Un appareil
photo numérique était utilisé pour immortaliser les
images. Nous recourions au départ à la vidéo-projection du
village pour recharger nos différents appareils
(téléphones, ordinateurs, piles) mais
l'irrégularité de cette activité puis son arrêt en
hivernage nous a contraint à nous acquérir un groupe
électrogène, ce qui revenait coûteux surtout en
matière de carburant.
2.4.2. Outils utilisés
Il s'agit principalement des outils de communication. En effet
au regard de la méthodologie et des types d'information voulue, nous
avons adopté une attitude d'apprenant vis-à-vis des agriculteurs.
Les enquêtes étaient directes mais les visites du voisinage
donnaient quelques rares fois lieu à un entretien de groupe pourvoyeur
d'informations générales. Les entretiens ouverts nous ont permis
d'obtenir les réponses aux questions que l'on se pose.
2.4.2.1. Contributions de l'interprète
Notre structure d'accueil a également mis à notre
disposition un interprète qui a constitué une réelle
interface entre les personnes enquêtées et nous. En effet il avait
une bonne maîtrise de
la localité, l'avantage étant qu'il est natif du
village et connaît pratiquement la majorité des personnes vivant
sur le terroir. Sa connaissance des trois langues (bwaba, dioula et
mooré) a été un facteur de facilité d'accès
à l'information et son expérience en interprétariat du
genre a fait de lui une personne de ressource. Il a toute fois
été pris entièrement en charge par l'UNPCB.
2.4.2.2. Restitution des résultats
Les résultats de l'étude ont été
portés à la connaissance des acteurs à travers une
approche participative. Les producteurs ont porté leurs
appréciations et suggestions à travers des discussions qui ont
permis de compléter les informations. Ils ont également
discuté de perspectives d'amélioration des productions. Les
représentants de la structure d'accueil ont également
participé.
2.4.2.3. Traitement des données
Les données qualitatives ont fait l'objet de
confrontations et les éléments majeurs ont été
retenus.
Les données quantitatives ont été
traitées par les logiciels Open
Office. Org Cal et Microsoft Excel. Le
logiciel Microsoft Word a servi à la rédaction et les logiciels
MS Pain et Office Manager pour le traitement des images.
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 3. 1.
Lecture du paysage agraire
3.1.1. Géomorphologie
Le village de Gombèlèdougou est marqué
par une ceinture rocheuse fait de cuirasses latéritiques plus ou moins
dégradées avec quelques affleurements surtout au Nord et dans sa
partie Ouest-Sud-ouest ; il devient monotone par endroit avec la
présence de buttes témoins. Ces formations sont stables et
soumises à l'érosion. On note également une
présence accrue d'ondulations succédées de zones plus
basses avec quelques fois des crevasses ou des cuvettes dans la grande partie
du territoire (Nord-Ouest, sud-ouest et Est) donnant des vallées
étroites quelques fois inondées. Ces roches selon GINKO, (1987)
dateraient du Birrimien et leur armature réelle est constituée de
cuirasses bauxitiques des sommets et ferrugineuses des glacis
périphériques. Le point le plus élevé culmine
à 319m. Des pentes rectilignes (OuestEst, Nord-Sud) se notent dans une
grande partie du village, elles sont suivies de pentes obliques se remarquant
dans les parties ondulées.
3.1.2. Hydrologie
Les formations rocheuses et les pentes d'écoulement
favorisent la présence d'un grand nombre de talwegs ; de nombreuses
ravines se rencontrent dans ce village, certains constituants des
frontières naturelles soit avec la forêt soit avec d'autres
villages. Aussi une zone d'écoulement (vers le Sud) de surface surtout
hivernale se rencontre au Nord-est où la nappe est peu profonde par
rapport aux autres parties du territoire soit un peu moins d'un mètre.
La seule retenue d'eau naturelle est la mare du Bouékan qui se
présente comme un lac peu profond situé en haut de pente. Les
eaux des talwegs coulent vers les ravines et celles des ravines se rassemblent
avec les excédents de Bouékan pour descendre vers le Sud en
direction de la Bougouriba dont une ramification est à la
frontière du village de Hintiédougou.
3.1.3. Sols
Les formations géologiques, la topologie et
l'hydrographie favorisent l'existence d'un nombre variable de sols. Les sols de
Gombèlèdougou sont dans leur grande majorité
gravillonnaires surtout sur les terres hautes. Il s'agit des sols de l'Ouest,
du Sud-ouest, du Nord-ouest et une partie du Sud-est. Ce sont des sols
ferrugineux tropicaux lessivés plus ou moins profonds dépassant
quelques fois un mètre (1 m). Ils proviennent soit de la
dégradation sur place de la
cuirasse latéritique, dans ce cas les grains sont
grossiers (>5mm) et ils se localisent sur les ondulations ou les terres
proches des escarpements ; soit du transport suivi de dépôt plus
ou moins proche sur les terres hautes (dans ce cas les grains ont une taille
moyenne entre 2 et 5 mm) ; ou soit encore plus loin des grains qui deviennent
plus petits (<1 mm) dans les zones proches des bas-fonds ou des talwegs. Les
sols argileux et limoneux se rencontrent dans la zone de Bouékan (zone
pastorale) et le long des zones de ruissellement où l'argile se
dépose tandis que le sable se dépose légèrement le
long des talwegs et des ravines. Les premiers sont profonds quelques fois
jusqu'à 50cm et faits d'une argile brun à blanchâtre tandis
que les seconds plus sombres sont faits d'argiles hydromorphes et de limons
issus de l'accumulation d'éléments transportés plus haut
avec une profondeur pouvant aller jusqu'à 1,10m. Les zones de bas-fonds
localisées à l'Ouest, au Sud-ouest, au Nord-ouest et au Nord-est
sont plus riches en limons et en argiles tandis qu'on n'y rencontre presque pas
de sables. Les sols peu profonds (environ 30 cm) se rencontrent sur les
ondulations où affleurent les cuirasses latéritiques : ce sont
des zones de ruissellement superficielles en hivernage. On y rencontre des
argiles grisâtres et des dépôts sableux le long des talwegs.
A l'Est du territoire proche de la frontière avec Nahirindio se
rencontrent les quelques rares sols sablo-argileux plus ou moins profonds. Dans
les champs on observe des bases de tiges de cultures qui sont des
résidus de récoltes, produits organiques ayant un
intérêt agronomique et participant ainsi à la constitution
du sol agricole.
3.1.4. Climat
Gombèlèdougou est situé dans la zone
climatique Sud-soudanienne dont la pluviométrie varie entre 1000 et 1200
mm (GUINKO, 1984). Ce climat est caractérisé par deux saisons :
une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison sèche est
constituée d'une période sèche et fraîche de
novembre à février, et d'une période sèche et
chaude de mars à Mai, précédant l'installation de
l'hivernage en mai-juin (SAVADOGO, 1995).
La pluviométrie varie d'une année à
l'autre par rapport à la moyenne annuelle calculée qui est de 963
mm, avec un coefficient de variation de 14%. Les premières pluies utiles
interviennent entre avril et mai selon les années (OUEDRAOGO, 2004),
mais ces deux mois enregistrent généralement d'importantes poches
de sécheresse. La saison pluvieuse se prolonge parfois au mois
d'octobre, avec souvent de petites pluies.
Les températures les plus élevées sont
enregistrées en mars-avril soit 34°C environ et correspondent
à la période où l'évapo-transpiration est
très intense (180mm), les points d'eau tarissent, le tapis
herbacé disparaît et les ligneux minimisent la perte d'eau par
transpiration en perdant leurs feuilles (PARE, 1995).
3.1.5. Végétation
Notre zone d'étude est peuplée par la flore
soudanienne mésophile selon le découpage phytogéographique
fait par Guinko., 1984. Cette flore qui assure la survie des populations par
divers apports est progressivement dégradée par des facteurs tant
climatiques qu'anthropiques. Ainsi pour comprendre le paysage, nous avons
retenu trois caractéristiques de végétations
représentatives des forêts (Mou et Capo), des jachères et
des champs en culture proprement dit. La végétation de la
forêt présente une densité d'arbres et d'arbustes assez
importants tant du point de vue de la taille que de l'espacement. On y
rencontre des espèces comme Pteurocarpus, Gliricidia sepium, Leucena
leucocephala, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Cordia mixa...Une
partie de la Capo présente l'aspect d'une jachère car autrefois
exploitée avant son reclassement. Les jachères sont
caractérisées par la présence de Pterocarpus sp ;
Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Adansonia
digitata...qui sont des arbres de grande taille et ayant
un certain espacement entre eux. Aussi des arbustes de ces espèces,
Combretum glutinosum en grand nombre et Annona senegalensis se
rencontrent dans les jachères. D'autres espèces d'arbustes et
d'herbacées comme Loudetia togoensis, Andropogon
pseudapricus, Andropogon fastigiatus, Diheterogon Hagerpii, Sporobolus
pyramidalis, Paspalum scrobiculatum, P. orbiculare, Schizachyrium
platyphyllum...se rencontrent dans ces zones. Les champs quant à
eux présentent des arbres caractéristiques comme Parkia,
Vitellaria, Tamarindus et quelques Pterocarpus. Entre les champs
une ceinture végétale formée de Fedherbia albida,
Acacia sp et beaucoup d'herbacées se rencontre. Des espèces
exotiques (plantées) comme Fedherbia albida, Eucaliptus
camaldulensis, Mangifera indica, Albizia lebbeck, Adansonia digitata, Jatropha
gossipifolia, J. curcas sont plantées soit en haie vive, soit en
bande quelques rares fois.
3.1.6. Parcellaires et aménagements
Le finage villageois est bien organisé. On note la
présence de cases de champs un peu partout tandis que dans la
cité les champs de cases sont quasi inexistants. Les champs sont
étendus et côtoient les jachères. Entre les champs
existent des périmètres de sécurité où se
rencontrent
des herbacées et des légumineuses comme les
Acacia sp servant de pâturage pour les Boeufs de traits. Des
cordons pierreux sont placés perpendiculairement aux talwegs et aux
pentes des escarpements ; ces codons sont parallèles entre eux dans les
champs. Des espèces plantées en haie vives séparent
quelques fois deux champs consécutifs. Dans les champs il existe des
allées qui croisent les pistes entre champs et ces pistes
débouchent sur des routes secondaires.
3.1.7. Constructions
La cité de Gombèlèdoudou est au centre du
territoire de ce village. Les habitats sont composés de maisons
traditionnelles bwabas, dafings, mossis, et peulhs, et de maisons modernes.
Quatre quartiers à proximité l'un de l'autre sont centrés
tandis que le hameau peuhl se situe à quatre (4) Km à l'Est du
village dans l'ex-zone pastorale.
Le quartier bwaba centré, aux habitations
groupées est divisé en sous-quartiers suivant les familles
autochtones. Les maisons traditionnelles peu hautes mais creusées dans
le sol sont au coeur du quartier et habitées par des personnes plus
âgées. Elles disposent d'une porte dont la hauteur est d'environ
0,5 m et d'une fenêtre ouverte par une jarre au niveau du toit. Ces
maisons sont entourées par une diversité de maisons modernes
faites de briques en pierre taillée ou en ciment. A l'intérieur
de ces sous-quartiers, on observe des maisons de petites tailles (2-3 m sur
80cm de largeur) qui représentent des lieux de culte. Ces quatre
sousquartiers aux habitats serrés à savoir LANSA, KARAYE, HOURY
et WEYEN qui représentent les noms des ancêtres fondateurs sont
bien délimités car séparés par des pistes. On y
rencontre aussi des puits traditionnels dont les margelles sont faites de
jarres retournées et percées par le fond et des puits plus
modernes construits en briques ou en béton.
Au Sud du quartier bwaba se trouve le marché du
village, le quartier dafing et le campement de chasse. Ce quartier a ses
habitations construites comme ceux du quartier bwaba avec des douches le plus
souvent à l'intérieur. Il dispose aussi d'une mosquée et
de quelques puits extérieurs. Il est habité par des dafings et de
dagaris en nombre plus réduits.
Du Nord au Nord-est s'étend le quartier mossi. C'est le
plus grand du village. Les maisons sont surtout ceux des quartiers bwabas avec
aussi des cases traditionnelles mossis. Ce quartier compte trois sous-quartiers
à savoir NOKTAABA au Nord-ouest, NEMATOULAYE, au Centre-nord, et
AMDALAYE au Nord. Ces quartiers disposent de mosquées et de quelques
rares lieux de sacrifices traditionnels.
Gombèlèdougou dispose d'un certain nombre
d'infrastructures. En effet on note la présence d'un centre de
santé (CSPS) à l'Ouest du village, un centre de vaccination
vétérinaire à l'Est,
une école primaire à 6 classes avec peu de
logement enseignants, une école franco-arabes dans le quartier
NAMATOULAYE, des madrasas, un centre d'alphabétisation en langue, des
boutiques divers dont de céréales, des forages (5-6), des
moulins, des magasins de stockage d'intrants des GPC, des lieux de cultes
(mosquée de vendredi, églises AC, AD et Catholique), des lieux de
distraction(terrains kiosques vidéoclubs...), des restaurants....
Le marché actuel du village est fait de hangars couverts
de paille et de quelques maisons construites servants de boutiques. Il a lieu
tous les dimanches.
On trouve également au village cinq forges avec des
spécialisations plus ou moins variées. Les activités
vont de la confection et de l'entretien des dabas à la conception
d'attelages à
traction bovine et asine (charrettes, charrues houes Manga et
triangles, socs divers...). Aussila confection de portes, fenêtres...et
de maintenance de divers matériels. La plus remarquable de ces
conceptions est la charrue «FORO BANA » à la satisfaction des
producteurs.
Photo 1 : Fabrique des socs de la charrue Foro
bana
Photo 2 : La charrue Foro Bana
Photo 3 : Art de la poterie
Sur les toits de certaines habitations on remarque la
présence d'antennes télé et de téléphonie
fixe. Malgré la faible couverture du réseau de
téléphonie mobile, beaucoup de gens disposent de
téléphones portables.
Le village de Gombèlèdougou est relié
à ses voisins Nahirindio, Intiédougou, Man, Pê et
Sébédougou par des routes carrossables. De même une route
secondaire mène ce village à la Nationale n°1 à 18 Km
au Nord-ouest.
3.1.8. Animaux d'élevage
Au dos des concessions, on peut voir des boeufs de traits.
Quant aux chèvres, c'est la vaine pâture dans les champs ou
à proximité des habitations. Aux alentours et à
l'intérieur des concessions on peut voir de la volaille (composée
de poules et de pintades). Dans le quartier bwaba et même aux environs
des autres quartiers divaguent des porcs en saison sèche. Quant
aux troupeaux de boeufs, ils se rencontrent le plus souvent dans
les jachères et surtout à l'intérieur de la forêt
classée de la Mou.
Photo 5 : Boeufs de trait Photo 6 : Porcs dans
une
Photo 4 : Bovins de parcours sous une étable
flaque d'eau
Figure 4: transect montrant les types de sols et l'occupation de
l'espace du village de Gombèlèdougou
Résultats et Discussions
3.2. Evolution historique du système agraire
L'analyse du système agraire se base sur cinq (5)
périodes ayant marqué l'évolution socioéconomique
et politique du Burkina Faso :
> Ère de l'indépendance (1960-1970) ;
> La période du développement de la culture
cotonnière (1970-1983) ;
> La vague migratoire (1983-1992) ;
> Un respect du zonage agricole (1992-2002) ; > Vers une
saturation du terroir (2002 - 2009).
La typologie des systèmes de production sera
établie sur les périodes ci-dessus annoncées.
3.2.1. Facteurs de production
3.2.1.1. Gestion du Foncier de 1960 à 2009
En 1960 : l'ensemble des surfaces
cultivées (y compris les jachères) ne dépassait
probablement pas 500 ha. Rapporté à la surface du terroir
(environ 10 000 ha), cela illustre la disponibilité en terres à
cette période. L'acquisition de nouvelles parcelles nécessite
juste un travail de défrichage et l'accord des autorités
coutumières concernées. Ce facteur n'est donc pas limitant pour
les exploitations. Les champs villageois sont alors regroupés au Sud du
village. Cela va se traduire par l'acquisition par chaque famille/lignage de
parcelles en plusieurs endroits de cet espace à vocation agricole. Il en
résulte une 'mosaïque' de parcelles dans cette zone, dont les
exploitants (ou à défaut les autorités coutumières)
reconnaissent les 'propriétaires' (ou utilisateurs), même lorsque
la mise en jachère date de plusieurs décennies. De ce fait, plus
la famille est nombreuse, plus son domaine foncier va s'étendre en
surface. Les sols sont relativement homogènes dans la zone à
vocation agricole considérée, puisque les champs sont
regroupés. Aucun témoignage ni donnée ne nous permet de
poser l'hypothèse d'une acquisition des terres les plus favorables par
les personnalités les plus influentes.
De 1970 à 1983 : l'ensemble
des surfaces utilisées pour l'agriculture ne dépassait pas 600 ha
vers 1970, et sont regroupés au Sud et vers l'Est. La terre était
donc encore largement disponible à cette période. Ce facteur
n'est donc toujours pas limitant pour les exploitations. Au début des
années 1980, environ 500 ha sont cultivés par 60 à 80
exploitations. En comptabilisant les jachères, on atteint de l'ordre de
2000 ha occupés. La disponibilité en terre est encore
énorme et non problématique comparée à la situation
qui prévaut dans les parties septentrionales où les migrants se
sont installés dès la première sécheresse de
1973-1975.
L'augmentation possible des surfaces cultivées
grâce à la traction animale et les velléités
d'accroissement des surfaces liées à la culture du coton
établissent de profondes différences entre les familles.
Certaines d'entre elles exploitent ainsi désormais jusqu'à une
vingtaine d'hectares. C'est une période où certaines
'propriétés' lignagères prennent beaucoup d'ampleur tandis
que d'autres lignages poursuivent leurs activités sur leur anciennes
'possessions'...
De 1983 à 1992 : comme dans
la plupart des villages de l'ouest du pays, le boom démographique, le
développement de la culture du coton et la généralisation
de la pratique de la culture attelée contribuent à une nouvelle
perception de l'espace, désormais considéré comme fini.
Il importe donc à chacun d'acquérir une part, la
plus conséquente possible de terres, pour satisfaire les besoins actuels
en rapport avec les moyens de production. De plus, il s'agit à plus long
terme de sécuriser le patrimoine foncier familial pour permettre
l'accès à des terres suffisamment vastes aux enfants et aux
descendants. C'est dans ce contexte que de nouvelles terres sont mises en
culture, à la périphérie de la zone agricole
traditionnelle où sont principalement installées des migrants
sans doute en raisons des risques encourus : crues dévastatrices mais
surtout ravageurs et bêtes sauvages, divagation de bétail...
D'autres zones plus lointaines sont mises en culture : vers le
point d'eau de Bouékan, particulièrement attractif pour
les agro-éleveurs, vers la forêt de la Kapo, le long des pistes
menant à Sébédougou, Pê, Intiédougou ou
Nahirindio... A noter que ces zones boisées sont au départ
considérées comme des terres marginales pour l'agriculture par
les autochtones, qui considèrent qu'elles recèlent trop de
dangers. Mais après les premières défriches
effectuées par des migrants, les autochtones investirent la zone afin
d'accroître leur patrimoine foncier à cause des multiples
avantages sont désormais liés à la
'propriété' coutumière foncière.
En tout état de cause, la situation évolue
très rapidement : si jusqu'au début des années 1980 de
vastes superficies sont mises à disposition des nouveaux arrivants, il
n'en est plus le même une dizaine d'années plus tard ! Ainsi le
foncier devient un facteur important conditionnant les possibilités
d'évolution des systèmes de production.
De 1992 à 2002 : le projet
test du zonage a été une réelle opportunité de
contrôle de la ressource foncière mais également de son
état de socle agricole. En effet le respect du zonage et l'application
en temps réel des techniques de gestion de la fertilité des sols
sous supervision du projet PDRI et de l'INERA devaient assurer une utilisation
durable de la ressource. L'espace étant devenu fixe, seuls les efforts
de gestion de la fertilité étaient les seuls issus pour des
rendements satisfaisants. Les familles comptant les plus d'actifs au moment du
zonage étaient les privilégiés mais tout actif, autochtone
comme migrant, a un accès équitable
à la ressource à la seule différence que le
migrant doit s'acquitter des frais annuels auprès de son tuteur.
Vers KOUMBIA
Vers SEBEDOUGOU
ZONE DE MSE EN DEFENS
ZONE AGRICOLE
Vers PÊ
ZON
PASTORALE
Vers INTIEDOUGOU
Figure 5 : carte d'occupation du terroir en 1994
De 2002 à 2009 : c'est une
nouvelle relance de la course aux hectares car beaucoup n'ayant pas suivi
rigoureusement les techniques de gestion de la fertilité lors du zonage
pour des raisons diverses (difficultés d'accès au matériel
et aux mesures d'accompagnement,...) rencontrent des problèmes de bonne
terre. Aussi les chefs coutumiers et de lignage font valoir leurs droits au
détriment de la collectivité. De plus, l'occupation d'une portion
de la partie nord autrefois non exploitée par consensus réveille
le conflit entre les trois villages. On apprend que plus de 200 ha ont
été distribué clandestinement par le chef de brousse pour
selon lui limiter l'avancée des producteurs des autres villages. Enfin
en 2008, il y'a instauration d'une rente foncière de 5000 f CFA par an
et par champ qui, selon les responsables administratifs du village, est
sensé remplacer les obligations foncières et renforcer la
trésorerie du CVD. Mais force est de constater que ces liens existent
toujours avec quelques évolutions.
3.2.1.2. Evolution de la force de travail de 1960 à
2009
De 1960-1970 : c'est la main
d'oeuvre familiale qui conditionne les activités productrices de
l'exploitation. Les fils du chef de famille, même si ils se marient
souvent jeunes, peu après leur initiation, restent sur l'exploitation
paternelle jusqu'à la mort du chef de famille. Le plus âgé
des fils (ou un oncle) dirige dans les faits les activités agricoles
dès que son père atteint un certain âge mais celui-ci
conserve ses prérogatives en matière de gestion des produits de
la récolte et du grenier familial. Dès lors, les travaux
champêtres et l'acquisition foncière sont collectifs.
En cas de retard observé dans les activités
(absences, maladies, fâcheries...), le système d'entraide
villageois permet de faire appel à une main d'oeuvre conséquente
un jour donné.
Ce qui limite les velléités
d'indépendance des jeunes, notamment en cas de mésentente au sein
de la famille, c'est sans doute leur moindre force de travail (jeune couple
sans enfant en âge de travailler et travail exclusivement manuel). Outre
rendre pénible et fastidieux les travaux agricoles, une moindre force de
travail (2 individus) comporte le risque de compromettre la récolte en
cas de maladie ou de déficience d'un ou des membres de l'exploitation.
De plus, de part leur manquement aux us et coutumes, ils risquent d'avoir plus
de mal à solliciter une aide. Le travail réalisé par les
femmes est par ailleurs considérable, puisque outre les tâches
domestiques (cuisine, collecte du bois mort...) et de cueillette
(karité, néré...) qui leur incombe, elles sont très
actives dans les champs. Les hommes épousant de nombreuses femmes,
disposent donc d'une plus grande force de travail.
De 1970 à 1983 : c'est
toujours la main d'oeuvre familiale qui conditionne les activités
productrices. L'autorité du chef de famille demeure et il
bénéficie toujours de l'appui de ses fils. L'entraide perdure,
les hommes et les femmes formant des groupes d'entraide distincts.
Le premier attelage bovin utilisé au village date de
1963 ou 1964. Une deuxième famille suit dans la décennie mais
c'est semble-t-il à partir des années 1970 que l'ensemble des
producteurs va progressivement adopter cette nouvelle technique de travail.
De 1970 à 1983 :
l'apprentissage des techniques nécessaires à la
maîtrise de l'attelage bovin est un facteur important. Ainsi, ceux qui
possèdent boeufs, charrues et techniques sont très
sollicités.
De 1983 à 1992 : de nouveaux
comportements des jeunes se développent à la faveur du
développement de la culture du coton et plus généralement
des cultures commerciales et des différentes sources de revenus
monétaires. De plus, la doctrine révolutionnaire encourage
l'émancipation sociale et la rupture avec les excès
qualifiés de « féodaux », qui ne sont pas l'apanage des
chefferies coutumières et qui concerne aussi parfois l'organisation des
familles.
Ainsi, du fait par exemple de la problématique de la
répartition des revenus du coton à l'échelle de
l'exploitation familiale, des jeunes se segmentent et individualisent leur
système de production.
Il existe néanmoins une diversité de situations
qui vont de la séparation dans des conditions de type conflictuelles,
accompagnée parfois d'un processus de 'deshéritage' (et
conduisant à de nouvelles entités partant de 'zéro')
à une simple attribution annuelle de la responsabilité et des
revenus liés à une parcelle donnée.
D'autre part, la composition des familles de migrants est encore
plus hétérogène, puisque l'on y observe toute une
mosaïque de situations nuancées...
La maîtrise des techniques liées à la
traction animale conditionne par ailleurs les 'qualifications' des actifs
agricoles, même si ces savoirs se diffusent rapidement et que les
nouvelles générations sont formées de plus en plus
tôt aux rudiments de ces opérations culturales.
Nous avons parlé plus haut de l'impact de ces nouvelles
techniques sur la productivité du travail et sur les facilités et
avantages qu'elles comportent. Utilisé sur une seule exploitation,
l'attelage complet (bovin et matériel) permet la mise en culture et
l'entretien d'une dizaine d'hectares.
Enfin, le développement des activités non
champêtres et la modification des conceptions et pratiques en
matière d'éducation (et notamment la scolarisation) influencent
l'organisation du travail et le rôle dévolu à chaque actif.
On observe donc des variantes entre systèmes de production qui
résultent parfois des différences concernant leur force de
travail.
De 1992 à 2002 : à la
faveur du zonage on assiste à des segmentations surtout du coté
des migrants pour bénéficier des 2.5 ha. Cette deuxième
phase de scission se renforce par le niveau d'équipement et la situation
de l'agriculture à cette époque. On note par contre des
difficultés liées à la main d'oeuvre car beaucoup se
retrouvent avec de grandes superficies et peu ou pas de main d'oeuvre. Le chef
de famille autochtone bénéficie quelque peu du soutien et du
travail de ses fils et des migrants assujettis. La course aux
équipements et à l'achat de la main d'oeuvre devient une
nécessité surtout avec l'augmentation des superficies de coton et
les nouvelles tendances à la scolarisation. La différenciation
des systèmes de production se fonde désormais sur les diverses
variantes techniques et économiques.
De 2002 à 2009 : elle est
toujours à majorité assurée par la main d'oeuvre familiale
mais des particularités s'installent aux files du temps. La chute du
prix d'achat du coton, source de revenus, l'accroissement des prix des intrants
et les difficultés d'accès et enfin l'exploitation du site
d'orpaillage réduit conséquemment la main d'oeuvre et ouvre
encore la porte à la
naissance de nouveaux ouvriers agricoles. Ces ouvriers ne sont
pas très visibles mais proviennent en majorité de familles de
migrants n'ayant plus la possibilité d'accroître leurs superficies
ou de quelques rares autochtones décapitalisant mais dans ce cas ils se
déplacent dans des villages voisins. L'entraide demeure par contre une
voie de recours lors des goulots d'étranglement. Tout le travail est
facilité le niveau d'équipement.
3.2.1.3. Evolution de l'utilisation du capital de 1960
à 2009
Avant 1960 : le seul produit
agricole destiné au payement de l`impôt de capitation est
l'arachide dont les superficies dépassaient celle du coton. Les
éventuels surplus (céréales, tubercules, arachides...)
sont échangés ou commercialisés localement pour investir
le plus souvent dans le petit bétail. L'isolement économique avec
les grands centres urbains ne permet pas d'envisager l'adoption de
véritables spéculations à commercialiser. Le régime
colonial n'offre par ailleurs pas de débouchés commerciaux
intéressants en ce qui concerne l'arachide ou le coton. L'élevage
d'ovins et de caprins constitue donc alors l'unique forme de capitalisation.
De 1960 à 1967 : les quelques
produits agricoles commercialisés le sont en quantités modestes.
Il s'agit souvent des éventuels surplus (céréales,
tubercules, arachides...) d'une agriculture toujours tournée vers la
satisfaction des besoins alimentaires familiaux. Le petit bétail
constitue toujours la forme la plus courante de capitalisation mais quelques
individus se lancent dans les bovins. Ce type d'investissement rappelons-le,
est d'autant plus risqué que les bêtes ne sont pas gardées
à l'intérieur du village mais souvent confiées à
l'extérieur.
De 1970 à 1983 : de plus en
plus de systèmes de production augmentent leur capital grâce
à l'accès au crédit de la société
cotonnière qui finance l'acquisition de bovins, de charrues et de
charrettes. L'accès à des terres (assez fertiles) et la force de
travail disponible rend possible la capitalisation de ces systèmes de
production. Les statistiques relèvent d'ailleurs extrêmement peu
d'impayés (déficit annuel de la production cotonnière) et
de crédits non couverts. C'est à partir de cette période
que certains systèmes de production capitalisent de manière plus
significative.
De 1983 à 1992 :
l'accès aux crédits de la société
cotonnière et les conditions foncières favorisent toujours la
capitalisation des exploitations, dont l'immense majorité cultive
désormais le coton. La réussite des producteurs ayant
adopté la traction animale encourage les autres cultivateurs et
l'acquisition d'un attelage propre devient la préoccupation de
l'ensemble des systèmes de production qui n'en possède pas.
Pour bénéficier de la traction animale sur
l'ensemble de leurs parcelles (dans le cas des familles exploitant plus de 10
hectares) ou pour profiter des opportunités liés aux services
(main d'oeuvre contre prêt d'attelage ou de matériel, prestations
entraînant des revenus monétaires ou en nature...), l'acquisition
d'une deuxième paire de boeufs (voire plus) et de matériels
supplémentaires constituent les principales formes de capitalisation
pour les systèmes de production qui en ont les moyens.
Dans le même temps, la capitalisation dans les petits
ruminants (ou les porcins désormais) se poursuit et est accessible
à de plus en plus de foyers, ce qui va même entraîner pour
partie l'abandon des champs de case. En effet, la quantité d'animaux en
divagation au sein du village et les difficultés d'administration du
village liées au caractère hétéroclite et
hétérogène de la population rendent compliquée le
respect par tous de la surveillance des animaux.
De 1992 à 2002 : Le prix
d'achat du coton moyennement satisfaisant encourage à l'accroissement
des superficies pour cette spéculation au détriment des autres
cultures. L'acquisition d'une autre paire de boeufs ou d'autres attelages
s'avèrent porteurs non seulement pour le travail de ses propres terres
mais également la prestation de service.
La capitalisation par les petits ruminants est connue de tous
et l'élevage porcin s'est accru au même rythme que les autres
types, ce qui a conduit à la disparition des champs de cases durant
cette période.
De 2002 à 2009 : Tous les
produits agricoles majeurs sont vendus mais seul le coton demeure une
filière organisée, le maïs étant laissé
à la merci des usuriers qui fixent les prix de façon plus ou
moins uniforme sans un contrôle réel de l'Etat. Les calendriers
monétaires sont donc sous contrôle non pas des producteurs
eux-mêmes mais d'un ensemble de variantes.
3.2.2. Résumé des typologies des
systèmes de production
Les grands producteurs sont actuellement
représentés par les grandes familles d'agro-éleveurs et
les éleveurs semi-sédentaires (transhumants) qui disposent d'au
moins 5 «têtes» (troupeaux). La « tête»
étant chez les éleveurs peuls en l'occurrence, l'expression
désignant un troupeau d'un seul parc contenant au minimum 70 boeufs et
au maximum 100. Les familles moyennes sont représentées par les
producteurs les mieux équipés et les éleveurs
sédentaires. Les petites familles comprennent les manuels et les
bergers. En effet, certains bergers se retrouvent aujourd'hui détenteurs
d'un petit troupeau auquel sont souvent joints les animaux confiés. Par
contre certains manuels n'ont pas pu s'équiper durant toutes ces
années et parmi eux naissent des mains d'oeuvres agricoles non visibles.
C'est pourquoi des travailleurs salariés viennent le plus souvent des
villages voisins et que les habitants de Gombèlèdoudou
qui veulent effectuer ce travail se rendent eux aussi dans les
villages voisins (cf. illustration suivante).
TYPOLOGIE DYNAMIQUE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE
GOMBELEDOUGOU AU COURS DU TEMPS
TRANSHUMANTS
AGROPRECUSEURS (grandes familles) S : 5-15 ha
+ Jachères
B=1 VACHES CONFIEES EN SECRET
AGROCHASSEURS Pêche + cueillette S : 2-5
ha
M1 : migrants du premier ordre
M2 : migrants du second ordre
A : autochtones
1960 1980 1992
M1 M2
INSTALLATION 1er ELEVEUR PEUL
MANUELS (A) Familles nucléaires S : 2-5
ha
Accès TA
AGRO-ELEVEURS (A)
S: 10-20ha
BT=2P ; TA VACHES CONFIEES
AGRO-CHASSEURS S : 5-12
BT=1P ; TA
VACHES CONFIEES
Légende
BT : boeufs de traits
TA : traction animale
TM : traction motorisée
S : superficie (ha)
= 3 TROUPEAUX
ELEVEURS TRANSHUMANTS
MIGRATION PEUL
AGRO-ELEVEURS (A&M1)
S: 12-30ha
BT=2P ; TA TROUPEAU CONFIE
MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A& M1)
S : 2-8 ha BT=0 ; accès TA
EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1) Familles
nucléaires
S : 5-12 ha
BT=1P ; TA
MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A, M1&M2)
S : 2-8 ha de 2-5 ans BT=0 ; accès TA
BERGERS
AGRO-ELEVEURS (A&M1)
S : 12-30ha de 2-18 ans BT=3P ; TA&TM TROUPEAU CONFIE
EN VOIE DE CAPITALISATION (A&M1)
S : 5-12 ha de 2-10 ans BT=2P ; TA
EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1&M2) S :
5-12 ha de 2-10 ans BT=1P ; TA
GRANDS ELEVEURS Transhumants
(semisédentaires)
= 5TROUPEAUX
ELEVEURS SEDENTAIRES =1 TROUPEAU
2002
AGRO-ELEVEURS (A&M1) S : 12-40ha de 2-25
ans
BT=3P ; TA&TM
TROUPEAU CONFIE
80-100% des parcelles labourées
CAPITALISANTS (A&M1) S : 12-20 ha de 2-15
ans
BT=2P ; TA& accès à la TM 60-100% des parcelles
labourées
EN VOIE DE CAPITALISATION (A&M1) S : 5-12 ha
de 2-10 ans
BT=1P ; TA±accès à la TM 60-90% des
parcelles labourées
EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1&M2) S :
5-12 ha de 2-10 ans BT=1P ; TA
60-90% des parcelles labourées
MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A, M1&M2)
S : 2-8 ha de 2-10 ans
BT=0 ; accès TA
20-60% des parcelles labourées
GRANDS ELEVEURS Transhumants
(semisédentaires)
=5 TROUPEAUX
ELEVEURS SEDENTAIRES =1 TROUPEAU
BERGERS
2009
Prestations de service
Main d'oeuvre
Main d'oeuvre
Figure 6 : illustration de la typologie évolutive de
Gombèlèdougou
3.3. Analyse du paysage agraire actuel
Les différents systèmes sont ici définis
dans un premier temps. Un accent est porté sur la diversité des
pratiques culturales, le calendrier cultural, l'analyse des performances
techniques des systèmes de culture et d'élevage de ces
exploitations. Ensuite, nous analyserons les systèmes de production
typiques, précédemment définis. Nous insisterons notamment
sur les contraintes propres à chacun de ces systèmes. Elles
conduisent à une diversité de stratégies correspondant
à la perception que chaque producteur a de ses intérêts
propres.
3.3.1. Caractérisation des systèmes de
culture
Le coton et le maïs totalisent de l'ordre de 75 % des
superficies cultivées à Gombèlèdoudou. C'est en
effet la culture du coton qui conditionne principalement l'accès aux
intrants notamment les engrais minéraux et elle représente une
garantie prévisible de revenus monétaires (prix fixé
à l'avance). Le maïs constitue la base de l'alimentation, c'est la
céréale de loin la plus produite dans la zone et les
excédents éventuels peuvent facilement être
commercialisés.
La caractérisation des systèmes de culture que
nous avons présentés repose particulièrement sur l'analyse
de la diversité des opérations culturales pratiquées. Le
relief, les caractéristiques du sol et du milieu influencent
également les pratiques et les performances des systèmes de
culture basés sur le coton et le maïs. Mais dans le contexte de
Gombèlèdoudou, ce sont surtout les contraintes techniques et
économiques qui vont déterminer les systèmes de culture
adoptés.
La diversité des pratiques est
synthétisée dans un premier temps pour les opérations
culturales les plus déterminantes. Les contraintes, atouts et limites
sont analysés afin de préciser les facteurs qui influencent le
choix des producteurs.
Dans un deuxième temps, les systèmes de culture
sont simplement définis en fonction des combinaisons les plus
archétypiques des pratiques sur le finage de
Gombèlèdoudou. Un tableau récapitulatif introduit ensuite
la discussion des performances techniques et économiques de ces
différents systèmes de culture.
3.3.1.1 Diversité des pratiques et opérations
culturales déterminantes
L'unité « homme-Jour par hectare (H.J/ha) » est
utilisée pour évaluer la quantité du travail.
III.-Résultats et Discussions
Elle correspond au nombre de journées de travail
multipliées par le nombre d'actifs mobilisés pour la
réalisation de l'opération sur un hectare.
L'épandage de fumure organique dans les champs a un
impact sur la production et donc sur les performances
technico-économiques du système de culture dans lequel elle est
intégrée. La réalisation de cette opération joue un
rôle crucial dans le mode de gestion de la fertilité des sols.
C'est pourquoi ce facteur est retenu pour décrire la diversité
des systèmes de culture.
Tableau 1: synthèse des opérations culturales et
des temps de travaux
Opérations
|
Fenêtre de temps
|
main d'oeuvre
|
Quantité de travail
|
Équipement et animaux
|
Capital
|
Epandage de la fumure organique
|
mi-avril à Juin
|
Qualifiée en cas de
location d'un camion
|
6 à 8 H.J/ha
|
: sacs, vélo, charrette,
pelles ; âne, boeuf voir camion pour la traction
|
Bovins en nombre
suffisant
|
Labour motorisé
|
Mai à Juillet
|
Actif qualifié pour la conduite du tracteur
|
0,2 à 0,33 H.J/ha
|
tracteur, charrue à disques
|
22 500F CFA
|
Labour attelé à traction
animale
|
Mai à Juillet
|
charrue et accessoires, socs billonneurs, socs de labour,
boeufs de traction
|
4 à 8 H.J/ha
|
1 actif pour tenir la
charrue et au moins 1
autre pour guider les boeufs
|
liquidités pour
l'entretien du matériel voire pour l'acquisition de
nouveaux équipements
|
Préparation manuelle du sol
|
Mai à Juillet
|
|
16 H.J/ha
|
Houe
|
|
Traitement herbicide de pré-
levée
|
(2-3 jours) après le semis
|
1 homme adulte
|
1 H.J/ha
|
pulvérisateur
|
commande SOFITEX ou liquidités pour un achat du produit
comptant
|
Épandage des engrais minéraux : NPK et
Urée
|
10 à 25 jours après le semis
|
|
0,5 à 1,5 H.J/ha
|
Pioche à semer
|
|
Traitement herbicide post- levée : faciiter
les opérations de sarclage
|
selon l'étalement
des travaux
|
l'homme adulte par
pulvérisateur
disponible
|
2 H.J/ha
|
pulvérisateur
|
commande SOFITEX ou liquidités pour un achat du produit
comptant
|
Premier sarclage manuel
|
de 10 à 25 jours
après le semis
|
|
4 à 20 H.J/ha si
attelé ; jusqu'à 40 H.J/ha si travail
entièrement manuel
|
Houes
|
|
Conclusion/perspectives
Les engrais organiques sont disposés en priorité
sur les endroits du champ les plus appauvris. Les quantités vont de
quelques sacs de 50 Kg transportés à vélo à
plusieurs voyages de camions (ou remorque de tracteur soit 10 tonnes). 20
à 30 charrettes (petit ou grand plateau) correspondraient à 5
tonnes environ (informations diffusées et/ ou retenues au village). Le
nombre de tas varie d'une dizaine à quelques dizaines par parcelle. Cela
nous a conduits à considérer trois types de pratiques : apport
important, de l'ordre de grandeur des recommandations ; apport modeste, moindre
mais significatif et absence d'apport en matière organique.
Nous pouvons souligner que la majorité des
systèmes de production dans la zone dispose d'au moins une paire de
boeufs mais n'épandent pas de matière organique dans leur champ.
La quantité de fumure organique potentiellement produite sur
l'exploitation (et donc son impact) est considérée (à tord
semble-t-il parfois) comme négligeable comparée aux efforts
déployés.
L'opération de préparation du sol favorise le
développement des plants cultivés : bonne levée, lutte
contre les adventices et croissance rapide de l'appareil racinaire. Par
ailleurs, la vitesse de réalisation de cette opération joue un
rôle crucial dans la gestion du calendrier cultural.
Le labour motorisé réalisé avec un
tracteur présente trois avantages majeurs : la rapidité (3
à 5 ha par jour) mais en pratique, l'opération de rayonnage
systématiquement réalisée après le labour va
limiter l'avancée des travaux (2 H.J/ha mais 1 seul actif par outil) de
semis ; le labour relativement profond réalisé avec une charrue
à disques favorise l'infiltration, la rétention en eau et limite
l'échec des semis tout en facilitant le développement racinaire ;
il peut s'effectuer sur un sol relativement sec dès les toutes
premières pluies (même sporadiques).
Ses contraintes principales sont le capital nécessaire
que ce soit pour son achat ou pour la prestation de service ; la qualification
requise car seuls quelques individus au village maîtrisent la traction
motorisée ; son inadaptation aux parcelles peu accessibles (voie
d'accès trop étroite) ; son inadaptation aux parcelles où
poussent de nombreux ligneux et où subsistent trop de souches.
Ce mode de préparation du sol est encore largement
minoritaire (< 5% des terres cultivées). Il y a cependant une
dynamique, notamment en matière d'offre de services. La plupart du
temps, les producteurs qui pratiquent le labour motorisé
bénéficient d'un certain capital. C'est pourquoi nous avons voulu
illustrer les performances technico-économiques de cette
opération à travers son intégration dans un système
de culture intensif (engrais minéraux et organiques, traitements
herbicides...) : cas du SC1 moto-mécanisé.
L'accès à la traction animale correspond
à plusieurs cas de figure : attelage(s) complet(s) propre(s) et
attelage(s) complet(s) non propre(s) ; attelage incomplet ; et accès
sporadique (1 jour sur 3 typiquement)
Dans notre modèle, nous avons ainsi
différencié des attelages expérimentés et des
attelages moins performants, réclamant grossièrement deux fois
plus de temps pour un même travail.
Un enfant de moins de 15 ans est mobilisé à cet
effet. On le considère comme actif dans le calcul du temps de travail
des opérations attelées (labour, sarclage, buttage) dans la
mesure oüil est indispensable à leur bon
déroulement.
Deux types de préparation du sol à la traction
animale sont : le labour à plat et le labour superficiel. Dans le cas
d'un début précoce des pluies ou plus généralement
d'un rapport favorable entre attelages disponibles et superficies à
travailler, le labour « à plat » est pratiqué. Dans le
cas contraire, beaucoup plus fréquent, un travail superficiel du sol,
plus rapide, est privilégié.
Il faut souligner qu'à Gombèlèdoudou, une
bonne partie de ces labours est réalisée dans des conditions
d'humidité du sol peu favorables. Au regard de la distribution moyenne
des pluies (figure 7), nous avons considéré que la moitié
des parcelles est travaillée dans ces conditions peu favorables. Les
estimations réalisées avec les producteurs laissent penser que le
temps de travail est alors doublé !
Figure 7: histogramme des moyennes pluviométriques de
Gombèlèdougou de 2003 à 2008
Source : relevés pluviométriques de l'INERA
et de la SOFITEX (2003-2008)
Le calendrier de travail présenté sur la figure 8
ci-dessous représente ce que la force de travail d'un attelage bovin
propre et expérimenté peut permettre : la mise en culture de 12,5
hectares.
Travail (en Homme.jour)
25
20
30
15
10
5
0
labour sarclage buttage
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC
Figure 8: Calendrier de travail pour un attelage bovin
Nous avons ici un maximum de 25 H.J (en Juillet) soit 12,5
journées de travail pour l'attelage par quinzaine. (2 actifs sont en
effet mobilisés par attelage dans le modèle). En fait 15 H.J/ha
sont suffisants pour débuter le labour mais par la suite 5 H.J/ha pour
le sarclage (qui commence théoriquement 15 jours après les semis)
et le buttage attelés (45 jours après semis) sont
nécessaires. Ces dernières opérations vont en effet se
dérouler souvent 'simultanément' sur différentes parcelles
selon l'étalement des travaux.
Dans le cas d'une exploitation bénéficiant d'un
attelage en contrepartie de services (conduite d'attelage, participation
à des opérations manuelles ou autres...) et qui ne
bénéficie de l'attelage qu'un jour sur trois, environ 4 hectares
pourront bénéficier de la traction animale. La pratique du labour
manuel ne concerne qu'une minorité de parcelles sur le terroir de
Gombèlèdoudou. Autrefois commune, cette pratique a quasiment
disparue de nos jours. Le traitement herbicide total (et de
pré-levée) est la solution privilégiée, puisqu'il
permet ensuite d'effectuer immédiatement un semis direct. Dans certains
cas, seuls les billons de l'année précédente sont
retravaillés pour créer un environnement favorable au semis et
à la levée des plants cultivés. Dans d'autres cas, un
léger labour est effectué sur l'ensemble de la parcelle afin
d'éliminer les mauvaises herbes.
Il est admis au village que le labour permet une meilleure
rétention de l'humidité du sol et est favorable à la
production végétale. Quant au semis direct présente
l'avantage indéniable d'accélérer la mise en culture en
sautant l'opération de préparation du sol. Cependant, il
représente une alternative par défaut, comme en témoigne
la moindre proportion de parcelles non travaillées (environ 10 à
20 % de parcelles en semis direct observées sur le terrain).
Le traitement à l' « herbicide total » (puis
éventuellement de pré-levée) conditionne alors la
réalisation du semis direct à cause des risques de
prolifération des adventices.
Effectué en général juste après le
semis, le traitement de pré-levée (couramment
désigné « colle »), permet de retarder
significativement la prolifération des adventices. Cette
opération diminue de manière sensible le temps de travail de
l'opération de premier sarclage. Rapide, la progression du chantier
réalisé par 1 seul actif peut 'suivre le rythme' de semis de 5
actifs.
La dose d'engrais épandue constitue la principale
caractéristique de cette opération. Il est recommandé
d'épandre le NPK 15 jours après le semis et l'urée environ
45 jours après le semis. Une pratique commune est l'application des deux
types d'engrais (NPK + urée) lors de la même opération, de
30 à 45 jours après le semis. Cela est expliqué par la
difficulté d'organisation du travail à une période
où les travaux de sarclage sont très contraignants (mois qui suit
les semis). Les pratiques varient en fonction de la quantité d'engrais
disponible et de la perception qu'a le producteur de ses intérêts
propres.
Quelques exemples de facteurs courants expliquant
l'impossibilité, pour la majorité des producteurs, de respecter
la dose de 4 sacs par hectare sur l'ensemble de leurs surfaces sont entre
autres : la vente d'engrais minéraux pour assurer l'alimentation de la
famille durant la soudure ; l'augmentation des surfaces cultivées en
maïs par rapport au coton (rapport 1/3 ou 1/2); la réduction du
crédit accordé en engrais (impayés, rendements
exagérément faible traduisant le 'détournement' des
engrais fournis, problèmes internes au GPC...)
D'autres raisons permettent en revanche de mieux respecter la
dose théoriquement optimale : parcelle particulièrement fertile
où la dose de NPK est diminuée et allouée ailleurs ;
parcelle où un épandage de matière organique a
été effectué ; accès plus importants aux engrais
grâce aux relations avec le GPC et/ou les fournisseurs ; accès
alternatif (achat auprès de cultivateurs à la recherche de
liquidités, engrais non subventionnés trouvés sur le
marché noir...).
Pour simplifier, nous avons considéré des
systèmes de culture où la dose de 4 sacs/ha est respectée
et des systèmes de culture où la dose est diminuée d'un
tiers (2,67 sacs/ha).
La façon d'épandre les engrais en elle
même varie. Dans la majorité des cas, les granulés sont
juste déposés aux pieds des plants. Mais afin d'optimiser leur
impact (et pour éviter les risques liés au ruissellement),
certains cultivateurs les enfouissent légèrement toujours aux
pieds des
plants. Cela prend néanmoins plus de temps (1,5 H.J/ha au
lieu de 0,5 H.J/ha) et suppose une main d'oeuvre (familiale) motivée.
Effectué dans le cas de parcelles envahies par les
adventices, cette opération permet avant tout de retarder
considérablement les travaux de sarclage qui représentent le pic
de travail. Nous avons considéré des proportions
grossières de parcelles traitées pour illustrer la
diversité des pratiques. Elle est un peu moins rapide que le traitement
pré-levée car le risque lié à la toxicité du
produit pour les plants cultivés implique une plus grande attention dans
son application.
L'opération de sarclage correspond au pic de travail de
la plupart des systèmes de production. L'accès à la
traction animale est heureusement facilité car les travaux de sarclages
attelés sont (environ trois fois) plus rapides que les travaux de
préparation du sol. Pour donner un ordre de grandeur et d'après
nos enquêtes, le temps nécessaire à la réalisation
des travaux de sarclage est divisé par deux dans le cas d'un sarclage
attelé préliminaire. D'après les données obtenues,
on peut faire l'approximation que le même facteur 2 s'applique en
fonction de la réalisation des opérations de traitement
herbicides de pré-levée et de post levée. Par ailleurs,
l'âge de mise en culture de la parcelle influence son « taux
d'enherbement » et accroît la force de travail à mobiliser.
Enfin, la nature du sol exerce également une influence. Aussi difficile
que soit l'estimation de ce facteur, nos recherches nous ont permis d'estimer
que ces parcelles réclament environ 50% de force de travail
supplémentaires pour le désherbage.
Dans la pratique, pour de nombreux systèmes de production,
l'enchaînement des chantiers, parcelle par parcelle, ne suffit souvent
pas à effectuer les premiers sarclages.
3.3.1.2. Diversité des systèmes de
culture
La rotation Coton // Maïs domine, mais
l'hétérogénéité des modes de conduite est
telle que nous avons distingué jusqu'à 9 systèmes de
cultures basés sur cette rotation. Ceci afin d'illustrer la
diversité des pratiques culturales à
Gombèlèdoudou.
> Système de culture 1 (SC1) :
moto-mécanisée, intensif à rotation « Coton //
Maïs »
Ces systèmes de culture reposent sur la
disponibilité suffisante en engrais minéraux, véritable
facteur limitant de la production dans la zone. La dose d'engrais
minéraux est ainsi celle qui est recommandée par la SOFITEX. De
plus, la date d'épandage des engrais est respectée. Juste
après le semis, un traitement de pré-levée
spécifique est réalisé sur toutes les parcelles. Un
traitement post levée est de plus effectué sur la moitié
des parcelles. On note une préparation du sol à l'aide d'un
tracteur, un apport important en fumure organique, comparable
aux doses recommandées. De même la
préparation du sol par traction animale peut s'effectuer, la
moitié des parcelles faisant l'objet d'un labour à plat plus
profond et plus lent. Il y'a une durée importante d'exploitation
(âge des parcelles de 2 à 25 ans).
> Système de culture 2 (S) : « Coton //
Maïs » avec apport en fumure organique
Ce système de culture représente le cas des
systèmes intensifs, où la dose d'engrais minéraux est
respectée. Par ailleurs, les traitements herbicides ou l'apport en
matière organique favorisent sensiblement les rendements et la
durabilité du système par rapport aux pratiques les plus
courantes. La préparation du sol se fait avec un labour à plat
pour la moitié des parcelles en fonction de l'humidité. Les
rendements sont proches de ceux du SC1 mais avec des temps de travaux
relativement plus élevés.
> Système de culture 3 (SC3) : « Coton //
Maïs » classique, peu intensif
Ce système de culture est celui qui représente
le plus typiquement l'agriculture à Gombèlèdoudou. La
préparation du sol se fait par des labours superficiels grâce
à la traction animale. Les doses en engrais minéraux
diminuées de la moitié au tiers par rapport aux recommandations.
Il n'y a pas d'apport en fumure organique ou cet apport est moindre. Les
traitements herbicides sont moyennes et les temps de travaux liés au
sarclage légèrement augmentés du fait de l'âge des
terrains.
> Système de culture 4 (SC4) : la rotation «
Coton // Maïs » exclusivement manuel
Il y'a pratique de semis direct. Le sarclage
entièrement manuel double les temps de travaux et diminue la surface
maximum cultivable. Il n'y a pas de buttage et les doses, en engrais
minéraux, sont diminuées d'un tiers par rapport aux
recommandations pour accroître les superficies au détriment de
l'intensification. Conséquence, les rendements sont moindres et
affectent la durabilité de l'exploitation.
> Système de culture 5 (SC5) : la rotation «
Coton // Maïs » dans les zones inondées
Les sols sont relativement favorables à la production
d'après les données recueillies, on attribue un gain de 25 % par
rapport aux sols classiques. On peut affecter un supplément de 50 % pour
les travaux de sarclage du fait de la sensibilité à l'enherbement
et de l'humidité relative des sols. Les doses, en engrais
minéraux, sont diminuées d'un tiers du fait de la
fertilité. La préparation du sol se fait en traction animale avec
un labour superficiel. Il n'y a pas d'apport en fumure organique et les
traitements herbicides sont importants, ce qui diminue les temps de travaux
liés au sarclage.
> Système de culture 6 (SC6) : la rotation «
Coton // Maïs » extensif
Dans le contexte de Gombèlèdoudou, de vastes
superficies sont emblavées par certains producteurs, à tel
point que des pratiques particulièrement extensives sont
observées. Ces
pratiques se font sur des sols relativement favorables
à la production. D'après les données recueillies, on
attribue un gain de 25 % par rapport aux sols classiques. On note par contre
une sensibilité à l'enherbement du fait de l'humidité
relative des sols. Les résultats de nos enquêtes nous permettent
d'admettre un supplément de 50 % pour les travaux de sarclage. Les
traitements herbicides sont importants (proportion élevée de
parcelles traitées), ce qui réduit les temps de travaux
liés au sarclage.
On rencontre d'autres types de rotations culturales :
La rotation Coton // Maïs // Coton //
Sorgho
La rotation Coton // Maïs // Sorgho (ou petit
mil) La rotation Coton // Coton // Maïs
La rotation Coton // Maïs // arachide ou
niébé//Maïs La rotation Maïs // Sorgho
La monoculture de Maïs.
Quant à la monoculture du maïs, elle est
représentée par le système de culture SC9 qui se pratique
dans les zones inondées. A ce niveau il y'a un apport important en
fumure organique et un strict respect des doses d'engrais organiques
recommandées. Les rendements se trouvent alors doublées par
rapport à la moyenne au village. De plus il est parfois possible
d'effectuer eux productions au cours de la même saison.
Tableau 2: Comparaison des systèmes de culture et leurs
performances technico-économiques
Identifiant SC SC1 S
rotation C/M C//M
descriptif
moto-mécanisé/inteintensif
TRAVAIL TOTAL (H.J/ha) 76 80
|
SC3 C/M typique
84
|
SC4 C/M manuel
89
|
SC5 C//M bas fond 86
|
SC6 C/M extensif 73
|
SC7
C/M/C/S
87
|
SC8 C//M/S
80
|
SC9 M//M bas fond
86
|
SC10 M//S_Mil
79
|
SC11 M//S_Mil
79
|
SC12 C/M//a_n//M
80
|
SC13 C//C/M
87
|
Rendements Coton
|
2125
|
1858
|
1273
|
673
|
1841
|
898
|
1270
|
1273
|
|
|
|
1499
|
1562
|
(kg/ha) Maïs
|
3676
|
3085
|
2196
|
1014
|
2868
|
1112
|
2076
|
2196
|
4500
|
1903
|
2554
|
2281
|
2410
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
1331
|
713
|
|
1206
|
1282
|
|
|
Mil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
987
|
1213
|
|
I
|
Niébé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
650
|
|
Arachide
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1035
|
|
PRODUIT BRUT (Fcfa)
|
358029
|
340179
|
215611
|
108511
|
295170
|
128252
|
168941
|
162133
|
472500
|
161379
|
189605
|
201610
|
252535
|
CONSO INTERMEDIAIRES
|
124251
|
119001
|
92280
|
68280
|
100905
|
80655
|
75548
|
72253
|
119001
|
23850
|
41802
|
81708
|
105561
|
Valeur Ajoutée Brute (Fcfa
|
233778
|
221178
|
123331
|
40231
|
194265
|
47597
|
93394
|
89880
|
353499
|
137529
|
147803
|
119902
|
146974
|
V A B / Hectare
|
233778
|
221178
|
123331
|
40231
|
194265
|
47597
|
93394
|
89880
|
353499
|
137529
|
147803
|
119902
|
146974
|
V A B / Homme.jour
|
3475
|
2985
|
1694
|
552
|
2486
|
689
|
1174
|
1267
|
4110
|
1837
|
2017
|
1495
|
1683
|
3.3.1.3. Performances technico-économiques des
différents systèmes de culture
PRODUCTIVITE DE LA TERRE
|
400000 350000 300000 250000 200000 150000 100000 50000 0
|
|
|
|
VAB/ha
|
|
SC1
S
SC3
SC4
SC5
SC6
SC7
SC8
SC9
SC10
SC11
SC12
SC13
|
SYSTEME DE CULTURE
Figure 9 : Histogramme de comparaison de la productivité
de la terre des systèmes de culture
PRODUCTIVITE DU TRAVAIL
VAB/HJ
4500
4000
2500
2000
3500
3000
1500
1000
500
0
SC1
S
SC3
SC4
SC5
SC6
SC7
SC8
SC9
SC10
SC11
SC12
SC13
1
SYSTEMES DE CULTURE
Figure 10: Histogramme de comparaison de la productivité
du travail des systèmes de cultures
L'analyse de ces deux graphiques montre que le SC9 a la
meilleure productivité tant au niveau de la terre que du travail. Cela
s'explique par son degré d'intensification et sa localisation spatiale
mais il ne peut être produit sur de très grandes superficies.
Le SC1 est plus rémunérateur que le S alors qu'ils
présentent des productivités faiblement écartées.
La quantité de travail pourrait donc expliquer cette
différence.
La productivité du travail du SC8 est plus
élevée que celle du SC7 tandis sa productivité de la terre
de cette culture est voisine de celle du SC7. Cela s'explique sans doute par
l'effet du précédent coton dont bénéficie le SC7 et
qui réduit le coût des consommations intermédiaires.
PRIX DU MAÏS A GOMBELEDOUGOU (Achat au marché en
2008-2009)
prix par sac (1001(g)
|
20000 18000 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0
|
|
Maïs
|
J F M A M J J A S O N D
mois
Figure 11: Courbe d'évolution du prix du sac de 100 kg de
maïs au cours de l'année 2008- 2009 à
Gombèlèdougou
L'analyse de cette courbe montre que les fluctuations du
marché du maïs entraînent un déséquilibre en
défaveur des producteurs notamment les plus petits en superficie. En
effet un des phénomènes d'appauvrissement, d'après nos
enquêtes est l'usure. Les producteurs en période de soudure
empruntent des sacs de maïs évalués au prix de la
période. Par contre le remboursement se fait en sacs juste au tout
début de la récolte, cela étant motivé par les
créanciers. D'où un sac emprunté en août sera
remboursé avec trois sacs soit environ 200% de
bénéfice.
3.3.2. Caractérisation des systèmes
d'élevage
L'élevage est une activité faisant partie
intégrante des exploitations agricoles familiales de
Gombèlèdoudou qui peut être considéré
aujourd'hui comme une zone purement agropastorale. Toutes les familles en
général pratique l'élevage naisseur en ce qui concerne les
petits ruminants et celui des bovins de traits.
3.3.2.1. Systèmes avicoles
L'élevage de poulets (SE1)
L'élevage de volaille est pratiqué dans toutes
les familles. Les animaux divaguent à l'intérieur et aux
alentours des concessions, certains vont jusque dans les champs. En dehors des
plus jeunes, très peu de volailles reçoivent des soins
particuliers en termes d'alimentation. Les aspects sanitaires sont quelques
fois pris en compte avec l'administration d'un vaccin en périodes
froides une seule fois par an. Mais de nos entretiens, il ressort que le vaccin
s'avère inefficace, ce qui a provoqué une mortalité
élevée en 2008. Les poussins sont nourris aux termites et
très peu en petit mil car le mil provoque des diarrhées
conduisant à la mort.
L'élevage de pintades (SE2)
Des différences de conduite existent entre les poules
et les pintades. En effet les poules bénéficient des grains de la
basse-cour tandis que les pintades se contentent plus de la vaine pâture
et se rendent jusqu'en brousse où elles sont soumises à un fort
taux de prédation. Cela entraîne des différences : ainsi
l'âge de première ponte est de 5 mois chez la poule contre 7 mois
chez la pintade. L'âge de la réforme est de 4 ans maximum chez la
poule tandis qu'elle va jusqu'à 6 ans chez la pintade. Mais ces animaux
sont généralement vendus avant cet âge. Il ressort de nos
entretiens que la fréquence des pontes est étroitement
liée à l'alimentation et l'intervalle entre une éclosion
et une nouvelle ponte est de 1 mois. La moyenne des pontes est de 12 oeufs (le
maximum étant 15 oeufs). La mortalité des poussins est
élevée et s'explique par les maladies en bas âge, les
éperviers, les pluies...
La ponte régulière au niveau des pintades a surtout
lieu dans un intervalle de 6 mois. Les oeufs de pintades sont couvés par
les poules avec environ 25 oeufs par couvaison. En hivernage on assiste
quelques fois à 100% d'éclosion mais les pintadeaux subissent une
mortalité élevée. Les ventes se font en
général en décembre pour les fêtes de fin
d'année et surtout en début hivernage où la demande chez
les bwaba et les dagaris se fait pressante pour les sacrifices. Les faibles
coûts d'élevage de pintade le rendent plus
rémunérateur que celui du poulet.
RENDEMENT ANNUEL PAR TETE
Rendementhete/an (f CFA)
|
70 60 50 40
|
|
|
|
|
|
|
SE1
SE2
|
30 20 10 0
|
|
1
SYSTEME AVICOLE
VAB ANNUELLE
|
80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000
10000
0
|
|
|
|
|
VAB/tete/an
|
|
|
SE1
SE2
|
|
1
SYSTEME AVICOLE
Figure 12: diagramme de comparaison des revenus avicoles
3.3.2.2. Systèmes d'élevage porcin (SE3 et
SE4)
L'élevage porcin est apparu il y'a de cela 40 ans mais
il n'a été adopté par la majeur partie des bwaba que
seulement 15 ans. Cette activité est largement dominée par les
femmes. Il existe deux types de conduites de l'élevage porcin :
> le porc de race locale (SE3),
> le porc de race améliorée « Nassari
nabouèri » (SE4).
En saison sèche les porcs subissent également la
vaine pâture après le « petit déjeuné ».
C'est une activité peu coûteuse lorsque les porcs sont totalement
abandonnés à eux-mêmes tandis l'achat de compléments
devient une charge qui se répercute sur le prix de vente de l'animal.
L'alimentation est généralement faite de drèches de sorgho
mélangé au son de maïs ou sorgho et de la poudre de
néré. Aussi l'élagage de feuilles et fruits de Cordia
mixa (frais ou secs) largement répandu dans le village facilite les
charges en aliment. Certaines herbes appelées localement Pampo
wèro et Buya yukan sont également fournies aux
porcs.
En hivernage où la divagation est formellement
interdite, les porcs sont enfermés dans leurs enclos construits en terre
ou attachés à la corde sous les arbres, ce qui entraîne des
blessures à l'animal sur les parties en contact avec la corde.
L'élevage porcin est aujourd'hui au stade de
spécialisation avec l'achat d'autres races comme « nassari
nabouèri » (porc blanc plus grand et physiquement imposant par
rapport aux races locales), et sur le métissage. Ce type
d'élevage est exclusivement intensif.
La reproduction commence dès l'âge de 7 mois mais
l'âge de réforme est très variable et lié à
la demande. Certaines personnes confient leurs femelles à celles qui
possèdent des races plus avantageuses pour le métissage moyennant
1500 f CFA.
Les traitements vétérinaires se résument au
vaccin contre le charbon, le Bernil et l'Oxytetracycline pour
les exploitations plus organisé.
La mortalité est liée aux maladies et surtout aux
piqûres de scorpions et est plus élevée en basâge.
Le marché d'écoulement du porc est endogène.
La production malgré moyenne n'arrive pas à satisfaire la
demande, ce qui emmènent les bouchés à se fournir dans les
villages voisins.
Il est à noter que seuls les bwaba sont les principaux
consommateurs de porcs, les migrants étant dans leur grande
majorité des musulmans. Les prix sont variables en fonction de la taille
de l'animal. Les porcs de race locale coûtent entre 6000 et 17500 f CFA
tandis que les porcs de races exotiques ou métissées
coûtent de 28500 à 82000 f CFA l'unité. Les couples de 5
mois destinés à l'élevage coûtent 37500 au
minimum.
VAB/TETE/AN
SE3
SE4
VAB/T ET E/AN (f CFA)
100000
40000
90000
80000
70000
60000
50000
30000
20000
10000
0
SYSTEME D'ELEVAGE PORCIN
Figure 13: diagramme de comparaison des valeurs ajoutées
de l'élevage porcin
Le SE4 est plus porteur que le SE3 mais les choix actuels des
producteurs tendent vers le métissage pour toujours minimiser les
coûts de production liés au porc de race.
3.3.2.3. Systèmes d'élevage des petits
ruminants : ovins (SE5) et caprins (SE6)
Des ovins existent au village mais leur élevage se
révèle très difficile, situation aggravée surtout
avec la recrudescence des vols. Néanmoins certains disposent d'un
cheptel important surtout au niveau des peuls. En effet chez ces
éleveurs le travail est bien organisé et l'élevage d'ovins
est confié aux enfants (en général non scolarisés)
à tours de rôles pour trois jours. Les caprins sont à la
charge des femmes dont la majeure partie constitue leur capital quand bien
même certains animaux appartiennent exclusivement à la famille.
Le mode de conduite diffère peu. Les ovins
reçoivent plus de soins du fait qu'ils sont destinés de facto
à la vente et à l'utilisation lors des fêtes musulmanes
où l'achat se trouve être groupé. Les caprins sont au
piquet et sont vendus en cas de nécessité (dépense
surprise, santé, scolarité,...). La vaine pâture est le
mode le plus observé en saison sèche car il n'existe pratiquement
pas de complémentation, l'élagage étant rigoureusement
contrôlé par les agents forestiers. En hivernage les caprins sont
à la corde. Les ovins sont conduits avec le bovin dans zones les
parcours. Notons que les ovins sont très rarement conduits au sud lors
des transhumances car les bergers refusent du faite de la difficulté de
conduites.
La première mise-bas chez les caprins est de 10 mois,
le bouc pouvant débuter la reproduction dès 3 mois. Les
mâles reproducteurs sont réformés dès l'âge de
5 ans et les femelles non vendues sont réformées dès 8
ans. Chez les ovins seul le géniteur n'est pas vendu et il est
gardé pendant deux ans. L'âge de reproduction des mâles est
de 4 à 5 mois tandis que chez les femelles la première mise-bas
débute dès 6 mois. La réforme des femelles d'ovins est
variable et débute le plus souvent dès la 5ème
année. On assiste très souvent à des gestations
groupées en début hivernage (mois de juin). Les avortements sont
en majorité dus à la qualité de l'eau et dans ce cas la
mortalité peut aller de 10 à 30 % des adultes. Les mâles
sont vendus dès l'âge de 10 à 12 mois.
3.3.2.4. Systèmes d'élevage axés sur
les bovins Cas particulier des boeufs de traction (SE7)
C'est un élevage particulier qui se pratique dans la
majorité des familles disposant de plus d'une paire mais les cas les
plus fréquents sont les animaux confiés. En effet les familles
Bwaba embauchent en général un petit Dagari qui est chargé
de conduire les boeufs de traits moyennant 6000 f CFA par mois. Les bergers
peuls regroupent en général plusieurs boeufs de
propriétés différentes parmi lesquels on retrouve souvent
des femelles (élevage naisseurs).
L'acquisition de boeufs de traits répond à un
besoin de l'exploitation agricole et du capital social. Les producteurs
accordent une importance à la race lorsqu'ils achètent les jeunes
boeufs de deux ans environs. Certains estiment que les métissent
présentant un meilleur aspect physique et peu exigeant en aliment
fournissent les meilleurs performances en travail et vieillissent moins. Mais
en général les types métissés sont peu
rémunérateurs à la réforme. D'autres
s'intéressent par contre aux zébus pour obtenir de meilleurs prix
à la reforme. D'autres enfin n'achètent qu'en fonction des
finances qu'ils disposent au moment de l'achat. Le prix d'achat est aussi
fonction des relations existant entre les deux parties mais le prix minimal
pour un mâle de deux ans est de 70000 f CFA.
La majorité des animaux sont fournis par les
éleveurs peuls de Gombèlèdougou ou des villages
environnants ou à défaut par des transhumants.
Le dressage commence dès 2 à 2,5 ans en faisant
la pause de l'anneau nasal mais tout le processus de dressage n'est pas
respecté à la lettre. Ensuite l'animal est attelé à
la charrette avec un autre déjà dressé pour lui permettre
de suivre le pas. Enfin il est attelé à la charrue dès le
début de l'hivernage avec l'animal dressé. En
général, tous les producteurs procèdent ainsi pour dresser
le boeuf nouvellement acquis avant de réformer les plus
âgés qui ont pratiquement 7 à 10 ans en fonction de
l'appartenance. En effet il ressort que les Mossés réforment plus
tôt pour avoir des meilleures offres tandis que les Bwaba
réforment tardivement et voient leur profit diminuer. Ainsi le prix
à la reforme est d'au moins 225000 lorsque l'animal est
réformé tôt.
L'alimentation des boeufs de trait est le facteur qui
conditionne la bonne conduite de l'hivernage. En effet beaucoup d'animaux
présentent en mai un état de fatigue faute d'alimentation
conséquente et ne peuvent donc supporter les travaux à sec dans
les champs. Ainsi certaines familles fournissent un complément
alimentaire en tourteau de coton mais à des quantités minimes
cars il ressort qu'un apport important entraîne un engraissement qui
devient également néfaste pour l'animal.
Le système pastoral des éleveurs
transhumants (SE9)
L'élevage bovin proprement dit se présente ainsi
que le montre la typologie évolutive comme la deuxième
activité source de capital incontestablement plus élevée
que celle de l'agriculture. Les grands éleveurs disposent d'un cheptel
important (en moyenne 5 troupeaux) et pratiquent la transhumance faute d'eau et
de ressources alimentaires conséquentes sur place. Du coup il y'a une
faible restitution de la matière organique. Ces éleveurs ont
recours à la main d'oeuvre, le berger, en fonction du nombre de troupeau
qu'ils disposent. Ainsi pour un troupeau (plus de 70 boeufs) il faut en plus du
propriétaire un berger payé à 10000 f CFA par mois pour un
contrat qui dure au moins 6 mois. Le plus souvent un taurin de deux ans est
donné en lieu et place de la somme d'argent ; à défaut une
génisse de même âge est donnée. Le déplacement
vers le sud-ouest débute en début février et dure trois
mois. Il concerne la majorité du troupeau et seules les vaches devant
alimenter la famille en lait restent. Ce déplacement suit la
localisation des points d'eau et tient compte des éventuels foyers de
maladies. Le propriétaire du troupeau joue le rôle
d'éclaireur. Au cours du trajet des compléments en sel et
tourteau sont donnés surtout aux femelles ayant mises bas. Le retour en
fin avril ou début mai se fait pour éviter au maximum la
confrontation avec les agriculteurs de ces zones. Notons que le couloir
pastorale est pratiquement inexistant parce que occupé par les
agriculteurs au regard de l'enrichissement du couloir en matière
organique. De retour l'espace devient une contrainte majeure au village. Ainsi
la majorité des ces éleveurs se ruent sur la forêt de la
Mou avec pour argument d'éviter les affrontements. Ainsi beaucoup de ces
éleveurs avancent qu'ils préfèrent les sanctions
infligées par les agents forestiers qui s'élèvent au
minimum à 200.000 f CFA. Aussi les femmes peules sont obligées de
se déplacer jusque dans la forêt pour traire le lait
destiné à la vente en hivernage. Cette production laitière
n'est pas une priorité mais une vache fournie en moyenne 2 litres de
lait par jour mais en saison sèche cette production n'est que de 0,5
litre par jour pour les vaches gardées sur place.
Il ressort également de nos entretiens que la
fréquence de mise bas est plus élevée pour les boeufs
en transhumance que ceux restant sur place regard au régime alimentaire.
Ces animaux
bénéficient de l'herbe fraîche sur une grande
période de l'année contrairement aux animaux qui restent sur
place.
Très peu d'animaux sont vendus au village hormis les
boeufs de traits. En effet le déplacement au sud-ouest permet de
rejoindre la frontière de la Côte d'Ivoire voire la Guinée
Conakry pour des ventes conséquentes mais cette vente se fait en
réalité avec les batailleurs qui suivent les mêmes
itinéraires.
Le système pastoral des éleveurs
sédentaires (SE8)
Il s'agit des éleveurs ayant à peine un troupeau
ou en charge un troupeau soit confié soit un rassemblement des boeufs
confiés formant ainsi un troupeau. Ce type d'élevage concerne les
boeufs de parcours qui présente un aspect physique maigre surtout en
saison sèche, ce qui pousse les bergers à tricher quelque fois en
rentrant de façon nocturne dans la forêt pour alimenter les
boeufs. Cette pratique s'observe même en hivernage du fait que les
jachères sont devenues rares tandis que la forêt fournit un
potentiel important. Seulement en cas de prise en flagrant, c'est le
propriétaire qui supporte la charge des sanctions. Le manque crucial
d'eau est un facteur contribuant fortement à une faible reproduction des
boeufs de ce type d'élevage. En effet, les avortements sont
fréquents dus aux eaux boueuses. La reproduction est donc
irrégulière. Toute fois certaines vaches arrivent à
respecter une naissance tous les 18 mois.
3.3.2.5. Performances technico-économiques des
systèmes d'élevage
SE1
SE2
SE3
SE4
SE5
SE6
SE7
SE8
SE9
100000
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
VAB/TETE
VAB/MERE DES SYSTEMES D'ELEVAGE
SYSTEMES D'ELEVAGE
Figure 14: Histogramme de comparaison des VAB/mère des
différents systèmes d'élevage
VAB/HJ (F CFA)
25000
20000
35000
30000
15000
10000
5000
0
SYSTEMES D'ELEVAGE 1
VAB/HJ
SE
1 SE
2 SE
3 SE
4 SE
5
Figure 15: Histogramme de comparaison des VAB/HJ des
différents systèmes d'élevage
3.4. Analyse technico-économique des systèmes
de production
3.4.1. Caractérisation des exploitations types de la
zone d'étude
3.4.1.1. Exploitations de grandes familles
Les grandes familles sont constituées par les
éleveurs transhumants, les Agro-éleveurs et les exploitations
capitalisantes qui ont des revenus relativement élevés par
rapport à la moyenne de la population. Elles emploient de la main
d'oeuvre et recourent surtout à l'entre-aide.
La taille de la famille est supérieure à 30 et
la main d'oeuvre représente au minimum 12 actifs familiaux. Ils
exploitent une superficie moyenne de 22 ha et les systèmes de culture
sont basés sur la rotation coton-maïs avec un travail du sol
effectué à l'aide de la traction motorisée. Ils pratiquent
le SC1 mais intègrent également en complément les S, SC7,
SC9 et SC12 avec une forte utilisation de l'engrais minéral. Les terres
sont cultivées en continue et la fertilité est restaurée
par l'apport de fumure organique. Le cheptel bovin dépasse une vingtaine
de vaches mères et confiées en général à un
berger. Cela est une forme de thésaurisation mais l'importante fumure
organique produite n'est pas suffisamment exploitée. Pour ces
systèmes, la VAB des systèmes de culture contribue pour 64% (soit
8 490 665 f CFA) à la formation de leur VAB ; tandis que
l'élevage contribue à hauteur de 4 867411 f CFA.
Travail (en Honvnejour)
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
00
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC (
Mois)
Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
Figure 16: histogrammes montrant le calendrier de travail des SP1
Les grands éleveurs : SP2
Les grands éleveurs désignent les producteurs
dont l'activité est basée sur l'élevage et dont le cheptel
s'inscrit dans la fourchette de 2 à plus de 5 « têtes »
(troupeaux). Seul le SE5 est concerné par ce type d'élevage mais
quelques rares transhumants intègrent le petit ruminant en l'occurrence
les ovins (SE5). Ce système recourt nécessairement à une
main d'oeuvre conséquente (au moins 1 berger par troupeau en plus du
propriétaire). Ils produisent des céréales sur des
superficies réduites. Il est présenté comme
économiquement rentable.
15345124; 96%
681018; 4%
PB SC PB SE
Figure 17: diagramme circulaire montrant les contributions
respectives des systèmes de culture et d'élevage aux
Systèmes de productions (SP1)
Intervenant pour 96% à la formation de la VAB de ces types
de système, la VAB du système d'élevage correspond
à la richesse qui s'ajoute annuellement à l'exploitation, les
parts vendues, autoconsommées et utilisées pour l'accroissement
du troupeau ayant été prises en
compte. Produite sur des superficies difficiles à
évaluer la VAB ramenée à l'hectare élève
énormément les revenus de ces exploitations.
Les exploitations concernées par ce type de système
de production sont celles ayant une main d'oeuvre familiale non
négligeable (de 6 à 12). Elles disposent d'au moins deux paires
de boeufs de traits et de l'attelage complet et ont recours quelques fois
à la location du tracteur pour le labour des superficies. Elles
pratiquent les S, SC5, SC7, SC12 et SC13 principalement.
Ces exploitations intègrent les systèmes
d'élevage centrés sur l'aviculture, les petits ruminants, les
boeufs de parcours avec un nombre réduit de vaches mères et
parfois les porcins pour les exploitations bwaba de ce type. Cela se fait en
relation avec la taille de la famille et elles recourent à des bergers
lorsque la famille ne dispose pas de la main d'oeuvre qualifiée à
cet effet.
Les exploitations du SP3 mobilisent moins la fumure organique
malgré la présence du troupeau qui gravite les parcours et est
parqué le soir. Les boeufs de traits sont également
prélevés de cet élevage ou acquis à partir des
revenus de l'élevage. Elles recourent fortement à l'entraide lors
des pics de sarclage et surtout de récolte.
3.4.1.2. Exploitations de familles moyennes
Elles concernent les exploitations de revenus modestes,
disposant au minimum une paire de boeufs et de l'équipement en
conséquence ou des éleveurs sédentaires. Ces types
d'exploitations disposent de superficies suffisantes mais exploitent juste une
partie faute de main d'oeuvre. Le reste est réservé sous forme de
jachère ou mis temporairement à la disposition d'un migrant. Il
s'agit d'exploitations qui à la faveur des bonnes périodes
d'achat du coton ou des bonnes saisons ont pu introduire dans leur cheptel des
femelles dans l'élevage bovin qui, aujourd'hui, se rapproche de
l'effectif d'un troupeau. Les systèmes de culture rencontrés dans
les exploitations de ce type sont SC3, SC5, SC6, SC12 avec quelques cultures
secondaires à superficie très réduites. Les
systèmes d'élevage SE1, SE2, SE3, SE4, SE5 SE6 et SE7 quoique en
nombre des têtes restreint font partie intégrante du
système de production. Ils fournissent une quantité acceptable de
fumure organique aux superficies exploitées. Ces types d'exploitations
emblavent jusqu'à 14 ha et emploient en moyenne 8 actifs familiaux.
Travail (en Hommejour)
120,0
100,0
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV
DEC Mois
CALENDRIER DE TRAVAIL SP 4
MAÏS
ARACHIDE
COTON
NIEBE 2M
Sorgho blanc 3-4M ATTELAGE BOVINS MAÏS 3M
TOTAL SE
Figure 18: histogramme correspondant au calendrier de travail des
SP 4
Les exploitations de ce type concernent les migrants de
deuxième génération, les familles en scission et les
autochtones de « castes inférieures ». Certaines disposent
d'un capital conséquent mais les difficultés d'accès
à la terre limitent leurs investissement d'où leur orientation
vers l'élevage naisseur. Certaines exploitations disposant de l'attelage
en surplus procèdent à la prestation de service.
Ce type de système de production concerne la
majorité des migrants peuls surtout dont l'activité principale
est l'élevage. La production céréalière ne concerne
que moins de deux hectares. Les principaux systèmes de culture
pratiqués sont le SC 9, le SC 10 et SC 11.
Ces types d'exploitations sont basés sur l'aviculture
(SE 1 et SE 2), le petit ruminant (SE 5, SE6) et le SE 8. Ils ont l'avantage de
pouvoir mieux mobiliser la fumure organique à travers la rotation des
parcs nocturnes et de produire du lait. Il a l'avantage d'occuper uniquement la
main d'oeuvre familiale qui en réalité constitue le
véritable réservoir en berger.
Les seules activités annexes sont le tissage des nattes
à base de tige de céréales ou d'Andropogon par
les femmes en saison sèche. Les hommes quant à eux oeuvrent au
stockage de quelques quantités de fourrage vers la sortie de
l'hivernage.
3.4.1.3. Exploitations de petites familles
Les manuels de la zone sont de deux types : les migrants
nouveaux venus qui, en réalité ne disposent pas très
souvent d'un capital conséquent pour s'équiper, et les
producteurs pauvres ou décapitalisant au regard de la situation des
marchés et des impayés accusés au sein des GPC. Pour ce
qui concerne le premier cas l'équipement est généralement
une question de temps tandis le second est liée à une question
d'adaptation ou de manque de soutien.
Les systèmes de cultures adoptés dans ce type de
production sont le SC 4, le SC 8, SC 10 et le SC 12. L'élevage
pratiqué intègre uniquement l'aviculture (SE 1 et SE2) et quelque
peu le petit ruminant (SE3 et SE4).
Ces exploitations constituent des réservoirs en main
d'oeuvre agricole mais agissent surtout par le canal de l'entraide. En
général, la possibilité d'accès à la
traction animale se fait en dégageant un actif sous forme de main
d'oeuvre aux exploitations mieux nanties.
Travail (en Hommejour)
60
40
20
70
50
30
10
0
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC
(Mois)
CALENDRIER DE TRAVAIL
ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M
MAÏS 2M MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
Mil pénicillaire 3M
Figure 19: histogramme représentant le calendrier de
travail des SP 5
Les bergers sont des producteurs dont l'activité est
étroitement liée à celui des agriculteurs disposant des
ressources à thésauriser sous forme d'animaux. Ils reproduisent
les troupeaux confiés et bénéficient de son salaire et des
autres avantages comme l'accès à la traction animale le lait et
d'une partie de la fumure organique. Ils pratiquent la culture
céréalière à travers le SC 10 et quelque peu de
SE5, SE1 et SE2. Dans le cas particulier des boeufs de trait, les
écoliers assurent le relais en hivernage, ce qui décharge
certains bergers qui peuvent alors s'occuper de leurs champs.
III.-Résultats et Discussions
3.4.2. Evaluation et Modélisation économique
des systèmes de production
La synthèse des enquêtes techniques et
économiques réalisées nous a permis de représenter
sur le graphique ci-dessous le revenu de chaque actif de chaque type
d'exploitation en fonction de la surface disposée. Chaque nuage traduit
un système de production similaire mis en oeuvre par un type
d'exploitation. Cependant nous n'avons pas pris en compte la superficie
occupée par les systèmes d'élevage eu égard aux
difficultés d'estimation des espaces de parcours et de transhumances.
Les données des différents calculs se trouvent aux annexes 3 et
4.
Au regard de l'échantillon réduit des
exploitations enquêtées nous avons procédé à
une modélisation à travers une représentation graphique de
l'évolution du revenu agricole par actif en fonction de la
superficie.
RAIACTIF (f CFA)
1400000
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50
SAU/ACTIF
SP6
SP2
MODELISATION TECHNICO-ECONOMIQUE
SP8
SP3
SP5
SP1
SP7
Sp4
39 38
37 36
35 34
33 32
31 30
29 28
27 26
25 24
1,67 22
21 20
19 18
17 16
15 14
13 12
11 10
9 8
7 6
5 4
3 2
1
Figure 20: modélisation des exploitations à partir
des revenus agricoles par actif des différentes exploitations
enquêtées de l'échantillon raisonné
La grande diversité des exploitations familiales de la
zone d'étude, voire au-delà, peut donc se simplifier par un
regroupement tenant compte des pratiques, des superficies par actif mais aussi
les revenus engrangés par chaque système de production. Nous
arrivons donc à classer chaque actif dans l'une des trois
catégories de familles qui existent, aucune exploitation privée
n'ayant été trouvée dans la zone d'étude.
Le calcul de ces revenus n'a pas pris en compte la contribution
des cultures secondaires peu représentatives et autoconsommées,
de même que l'élevage porcin.
III.-Résultats et Discussions
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
RA/ACT IF (f CFA)
0
REVENUS AGRICOLES PAR ACTIF
SP1
GRANDES FAMILLES
SP3
SP4
FAMILLES MOYENNES
SP6
SP7
SP8
PETITES FAMILLES
SP5
0 1 2 3 4
SP2
SAU/ACTIF (ha)
SEUIL DE SURVIE
SEUIL DE REPRODUCTION SOCIALE
-200000
-400000
-600000
Figure 21: courbes d'évolution du revenu agricole par
actif en fonction de la surface
L'analyse des courbes d'évolution des revenus agricoles
de chaque actif d'une exploitation donnée montre que les grandes
familles tant agro-éleveurs que d'éleveurs disposent des revenus
les plus considérables largement au dessus des seuils de pauvreté
et de reproduction sociale. Les familles restées unies ont pu affronter
les périodes de crises. En effet depuis les années 80,
l'expansion des superficies et le partage des retombées du coton ont
divisé la majorité des familles. Ainsi, vivre en grande famille
constitue une garantie de durabilité des exploitations quand bien
même les revenus par tête ne sont pas des plus
élevés. Ces résultats confirment ceux de SERPANTIE et al.,
(1993) et de DUFUMIER. M., (2005).
Les revenus de familles moyennes sont au dessus des seuils de
survie et de reproduction sociale. Elles maintiennent ou accroissent leurs
revenus à partir de l'élevage naisseur faute de facilités
de diversification. Leurs revenus par tête sont plus élevés
mais elles ne peuvent faire face à une longue crise.
Les petites familles oscillent entre le seuil de survie et le
seuil de reproduction sociale. Les difficultés liées à
l'équipement et l'accès aux intrants entravent leur essor. Une
crise mineure tant climatique qu'économique a tendance à les
ramener en dessous du seuil de survie. Toute fois l'esprit de solidarité
développé depuis des décennies dans la zone constitue une
base pour ces exploitations non seulement pour accéder à la
traction bovine mais aussi pour s'équiper à la suite d'une bonne
campagne surtout cotonnière.
CONCLUSION/PERSPECTIVES
Les contraintes de temps ne nous ont pas permis
d'accéder à toutes les diversités de pratiques, de savoirs
et de contraintes des exploitations familiales de la zone d'étude. Toute
fois le peu de connaissances acquises constitue un plus. En effet partis de
familles élargies et organisées sous la direction d'un chef
d'exploitation ou de lignage, les habitants ont façonné leur
milieu jusqu'à constituer un zonage agro-écologique (au cours des
années 90) qui se voulait durable pour des générations.
Mais comme par récurrence, les différentes contraintes
d'organisation n'ont pas permis aux habitants de Gombèlèdoudou de
promouvoir l'intensification des productions face à l'explosion
démographique, à la désagrégation des grandes
familles et aux crises de fertilités.
Dix années après la réorganisation de
l'espace à Gombèlèdoudou, les caractéristiques
chimiques du sol indiquent une forte acidité et un niveau de
régression avancé des pâturages de la zone pastorale. Les
résultats de notre étude montrent que les systèmes
culturaux n'ont pas fortement évolué et restent basés sur
la rotation coton//maïs. Mais ces trois dernières années,
les superficies de sorgho ne cessent de s'accroître surtout chez les plus
pauvres. Les différences se notent surtout sur le degré
d'intensification, le niveau d'équipement et la disponibilité de
la main d'oeuvre familiale. Les contraintes du pâturage et les modes de
production ont conduit les éleveurs à la transhumance mais
surtout à l'occupation de la forêt classées de la Mou.
Ainsi une différenciation nette des exploitations en trois familles se
perçoit aujourd'hui, les modalités d'accès aux moyens de
production restant fixes. Nous retenons donc qu'il existe une étroite
relation entre le milieu et les modes de mise en valeur. De même, le jeu
des intérêts et des contraintes des différentes
catégories d'agriculteurs entraîne des évolutions
permanentes.
Le village de Gombèlèdougou se trouve
aujourd'hui à la croisée des chemins. L'exploitation durable de
la zone requiert une réorganisation du milieu par les producteurs
aujourd'hui « conscients » des véritables risques des crises
de fertilité.
~ Une redynamisation du zonage agro-pastoral par tous les acteurs
et villages
concernés :
L'implication des responsables des trois villages à
travers un dialogue franc et constructif en faveur des populations est une
nécessité. Aussi un projet de suivie et de gestion rigoureuse
des
problèmes de fertilité sont envisageables. De
même la question de l'intégration agricultureélevage doit
faire de nouveau l'actualité car elle est profondément remise en
cause.
> Une amélioration des conditions d'élevage
à travers l'embouche car des possibilités
existent. Cela passe par la résolution du
problème général d'eau en saison sèche auquel est
confrontée la population, mais aussi des séances de formation en
ce qui concerne l'amélioration génétique des
espèces.
L'amélioration des conditions de vie et de production
agricole permettra de sauver l'exploitation familiale de la zone
d'étude.
> La mise en place d'une politique agricole solide en faveur
des petits producteurs
surtout en matière de commercialisation des produits
agricoles comme le maïs. Elle requière la construction d'une banque
de céréales et la mise en place d'une organisation solide
similaire à celle du coton pour soutenir la production. Des
facilités d'accès aux intrants doivent être
développées pour les petites et moyennes familles au risque
qu'elles ne deviennent de véritables réservoirs en main d'oeuvre
agricole. De même la diversification de la production doit être
encouragée surtout le maraîchage, le riz pluvial et les tubercules
dont des possibilités existent et le besoin de production a
été exprimé.
> Des séances de formation en gestion de l'exploitation
agricole sont devenues un
besoin exprimé par les producteurs surtout ceux de
revenus élevés. Les grands producteurs ont des revenus qu'ils ont
du mal à fructifier autrement à l'échelle du village, des
alternatives sont donc à penser.
La poursuite des recherches et des études du genre
permettront de :
> pouvoir diagnostiquer les véritables problèmes
de l'agriculture familiale, c'est pourquoi des études sur la composition
physico-chimiques des sols doit s'accentuer ;
> estimer avec plus de précision les rendements
à travers la conception de logiciels prenant en compte les facteurs de
production et les variantes utilisées dans notre étude.
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ANNEXES
Annexe 1 : systèmes de culture
II
Annexe 1.1 : Diversité des systèmes de
culture et opérations dominantes
Identifiant SC SC1moto SC1a SC1b SC1c S SC3 SC4 SC5 SC6
SC7 SC8 SC9 SC10 SC11 SC12 SC13 SC14 SC15 SC16 SC17
rotation C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M
C//M//C//SC//M//C//SC//M//C//S C//M//S M//M M//S_Mil M//S
//M//a_n/MC//M//a_n/MC//C//M C//C//M
Caractéristiques motorisé intensif intensif
intensif amélioré typique manuel bas fond extensif - - - - bas
fond - - - - - -
Age_parcelle (années) 2 - 25 2 - 25 2 - 15 2 - 10 2 - 15 2
- 10 2 - 10 2 - 20 2 - 20 10 - 25 10 - 25 10 - 25 10 - 25 10 - 20 2 - 10 2 - 10
2 - 25 2 - 20 2 - 20 2 - 20
Type de Sol G G G G G G G Inond. G G G G G Inond, G G G G G G
Taux de fertilité 1 1 1 1 1 1 1 1,25 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1
Taux d'enherbement 1 1 1 1 1 1 1 1,5 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1
Engrais minéraux (sacs/ha) 4 4 4 4 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7 3 2
2 1,8 4,00 0 1,3 3 2 4 2,7
Engr. Organiques (taux/ha) 1,33 1,33 0,66 0 0,66 0 0 0 0 0,66 0 0
0 0 1,33 0,66 0 0 0,66 0
Préparation du sol (H.J/ha) 2,25 9 6 6 6 6 0 6 6 6 6 0 6 6
12 12 6 6 6 6
Travail du sol (labour) tracteur profond* oui oui oui oui non oui
oui oui oui non oui oui profond profond oui oui oui oui
Travail à sec oui possible possible possible possible
possible non possible possible possible possible possible oui
Herbicide prélevée (%traité) 100 100 100 100
100 50 50 100 100 100 50 50 50 100,00 0 0 100 50 100 50
Mise en culture (H.J/ha) 9 16 13 13 13 12 6 13 13 13 12 6 12 13
18 18 13 12 13 12
Herbicide postlevée (%) 50 50 50 50 50 0 0 50 50 38 13 13
33 50,00 0 0 38 0 50 0
Sarclage(s)/dem. (H.J/ha) 15 15 15 15 15 21 34 19 15 16 21 33 19
19 26 26 16 24 15 22
TRAVAIL TOTAL (H.J/ha) 76 83 79 78 79 84 89 86 73 84 88 90 80 86
79 79 77 84 85 90
Rendements Coton 2125 2025 1824 1725 1572 1273 673 1841 898 1837
1287 687 1273 1725 1273 1837 1287
(kg) Maïs 3676 3479 3018 2758 2554 2196 1014 2868 1112 3018
2196 1014 2196 4500 1903 2554 2561 2002 2821 1999
Sorgho 713 541 125 541 1282 1213
Mil 713 541 125 541 1282 1213
Niébé 700 600
Arachide 1140 930
PRODUIT BRUT (Fcfa) 358029 340179 301174 280334 257750 215611
108511 295170 128252 245072 175276 86476 162133 472500 161379 189605 226940
176280 296160 208909
CONSO INTERMEDIAIRES 124251 119001 119001 119001 100905 92280
68280 100905 80655 96864 76140 53640 72253 119001 23850 41802 92788 70627
118418 92703 Valeur Ajoutée Brute (Fcfa) 233778 221178 182173 161333
156845 123331 40231 194265 47597 148208 99136 32836 89880 353499 137529 147803
134152 105653 177742 116206 V A B / Hectare 233778 221178 182173 161333
156845 123331 40231 194265 47597 148208 99136 32836 89880 353499 137529 147803
134152 105653 177742 116206
V A B / Homme.jour 3475 2985 2608 2338 2250 1694 552 2486 689
1897 1228 398 1267 4110 1837 2017 2144 1557 2370 1480
Annexes 1.2 : principaux systèmes de culture et
évaluation de leurs performances économiques
Identifiant SC SC1 S
rotation C/M C//M
caractéristiques
moto-mécanisé/inteintensif
|
SC3 C//M typique
|
SC4 C/M manuel
|
SC5 C//M bas fond
|
SC6 C//M extensif
|
SC7 SC8
C//M/C/S
C//M/S gravillonnaire gravillonnaire
|
SC9 M//M bas fond
|
SC10 SC11 SC12 SC13
M//S_Mil M/S_Mil C//M/a_n//M
C/C/M gravillonnaire gravillonnaire
gravillonnaire gravillonnaire
|
TRAVAIL TOTAL (H.J/ha)
|
76
|
80
|
84
|
89
|
86
|
73
|
87
|
80
|
86
|
79
|
79
|
80
|
87
|
Rendements Coton
|
2125
|
1858
|
1273
|
673
|
1841
|
898
|
1270
|
1273
|
|
|
|
1499
|
1562
|
(kg/ha) Maïs
|
3676
|
3085
|
2196
|
1014
|
2868
|
1112
|
2076
|
2196
|
4500
|
1903
|
2554
|
2281
|
2410
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
1331
|
713
|
|
1206
|
1282
|
|
|
Mil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
987
|
1213
|
|
|
Niébé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
650
|
|
Arachide
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1035
|
|
PRODUIT BRUT (Fcfa)
|
358029
|
340179
|
215611
|
108511
|
295170
|
128252
|
168941
|
162133
|
472500
|
161379
|
189605
|
201610
|
252535
|
CONSO INTERMEDIAIRES
|
124251
|
119001
|
92280
|
68280
|
100905
|
80655
|
75548
|
72253
|
119001
|
23850
|
41802
|
81708
|
105561
|
Valeur Ajoutée Brute (Fcfa
|
233778
|
221178
|
123331
|
40231
|
194265
|
47597
|
93394
|
89880
|
353499
|
137529
|
147803
|
119902
|
146974
|
V A B / Hectare
|
233778
|
221178
|
123331
|
40231
|
194265
|
47597
|
93394
|
89880
|
353499
|
137529
|
147803
|
119902
|
146974
|
V A B / Homme.jour
|
3475
|
2985
|
1694
|
552
|
2486
|
689
|
1174
|
1267
|
4110
|
1837
|
2017
|
1495
|
1683
|
Annexe 1.3 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du type SP1
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs)
|
autoconso
|
Tx vente précoce (0à1) Tx vente
mi-saison(0à1) P B
|
1331
|
4
|
13
|
7
|
0,1
|
0,65
|
3676
|
36
|
336
|
57
|
0,1
|
0,65
|
3676
|
4
|
37
|
7
|
0,1
|
0,65
|
700
|
2
|
4
|
3
|
0,25
|
0,5
|
1455
|
2
|
7
|
4
|
0,25
|
0,5
|
2125
|
40
|
21245
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
SC
Sorgho blanc( 4 rouge) mois
Maïs 3 mois
Maïs 2 mois
Niébé cycle court
cycle 3 mois
COTON
CUEILLETTE
karité
néré
autres produits de cueillette 2413
oseille 83038 875 82163
gombo 182000 875 181125
C I VAB
143054 26450 116604
3715273 804375 2910898
412254 95375 316879
59063 15950 43113
73659 18950 54709
3505425 1035770 2469655
302413 0 302413
180000 0 180000
120000
VAB/ha
|
VAB/hj
|
116604
|
3761
|
323433
|
4589
|
316879
|
4012
|
86225
|
1026
|
109419
|
855
|
246966
|
2298
|
Annexe 1.4 : Evaluation des performances des systèmes
de culture des exploitations du type SP2
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs) autoconso vente
précoce,taux(0à1) vente mi-saison, taux(0à1) P B
|
987
|
3
|
7
|
4
|
0,2
|
0,65
|
1262
|
3
|
9
|
4
|
0,2
|
0,65
|
2118
|
4
|
22
|
27
|
0,2
|
0,65
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
SC
Mil pénicillaire 3mois Sorgho rouge 4 mois Maïs 3mois
CUEILLETTE
karité
néré
VAB/ha
|
VAB/hj
|
96680
|
1055
|
111859
|
1496
|
188048
|
2572
|
C I VAB
88260 15750 72510
99419 15525 83894
227048 39000 188048
122413 0 122413
72000 0 72000
48000
autres produits de cueillette 2413
oseille 45078 475 44603
gombo 98800 475 98325
Annexe 1.5 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du type SP3
SC
|
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs) autoconso
|
|
Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi
saison(0à1)
|
P B
|
C I
|
VAB
|
VAB/ha
|
VAB/hj
|
Sorgho rouge 4 mois
|
638
|
4
|
6
|
7
|
0,1
|
0,7
|
67280
|
26450
|
40830
|
40830
|
540
|
Maïs R/B 3 mois (SR21_
|
4500
|
24
|
274
|
57
|
0,1
|
0,7
|
2976065
|
572250
|
2403815
|
400636
|
5725
|
Maïs R/B 2 mois (SR21_
|
3085
|
4
|
31
|
7
|
0,1
|
0,7
|
339756
|
95375
|
244381
|
244381
|
3141
|
niébé cycle court
|
700
|
2
|
4
|
3
|
0,25
|
0,5
|
59063
|
14513
|
44550
|
89100
|
1033
|
cycle 3mois
|
1350
|
2
|
7
|
3
|
0,25
|
0,5
|
68344
|
17513
|
50831
|
101663
|
754
|
COTON
|
1858
|
36
|
16721
|
|
|
|
2758883
|
921393
|
1837490
|
204166
|
1921
|
CUEILLETTE
|
|
|
|
|
|
|
302413
|
0
|
302413
|
|
|
karité
|
|
|
5
|
|
|
|
180000
|
0
|
180000
|
|
|
néré
|
|
|
5
|
|
|
|
120000
|
|
|
|
|
autres produits de cueillette
|
|
|
|
|
|
|
2413
|
|
|
|
|
oseille
|
|
|
|
|
|
|
83038
|
875
|
82163
|
|
|
gombo
|
|
|
|
|
|
|
182000
|
875
|
181125
|
|
|
Annexe 1.6 : Evaluation des performances des systèmes
de culture des exploitations du type SP4
V
SC rdmt/ha (kg) nb quart d'ha récolte(sacs) autoconso
|
|
Tx vente précoce(0à1) Tx vente
mi-saison(0à1)
|
P B
|
C I
|
VAB
|
VAB/ha
|
VAB/hj
|
Sorgho rouge
|
790
|
2
|
4
|
3
|
0,2
|
0,65
|
41662
|
13225
|
28437
|
56873
|
1354
|
Maïs 3 mois
|
2277
|
10
|
58
|
22
|
0,2
|
0,65
|
598872
|
180404
|
418468
|
167387
|
2724
|
Maïs 2 mois
|
2147
|
4
|
22
|
3
|
0,2
|
0,65
|
224566
|
74404
|
150162
|
150162
|
2020
|
niébé cycle court
|
500
|
2
|
3
|
2
|
0,25
|
0,5
|
42188
|
10200
|
31988
|
63975
|
688
|
cycle 3mois
|
1035
|
2
|
5
|
3
|
0,25
|
0,5
|
52397
|
13200
|
39197
|
78394
|
506
|
COTON
|
1413
|
20
|
7063
|
|
|
|
1165313
|
481410
|
683903
|
136781
|
1275
|
CUEILLETTE
|
|
|
|
|
|
|
102413
|
0
|
102413
|
|
|
karité
|
|
|
5
|
|
|
|
60000
|
0
|
60000
|
|
|
néré
|
|
|
5
|
|
|
|
40000
|
|
|
|
|
autres produits de cueillette
|
|
|
|
|
|
|
2413
|
|
|
|
|
oseille
|
|
|
|
|
|
|
33215
|
350
|
32865
|
|
|
gombo
|
|
|
|
|
|
|
72800
|
350
|
72450
|
|
|
Annexe 1.7 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du type SP5
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs) autoconso
|
|
Tx vente précoce(0à1) Tx vente
mi-saison(0à1) P B
|
846
|
4
|
8
|
5
|
0,2
|
0,65
|
2918
|
16
|
119
|
39
|
0,2
|
0,65
|
2709
|
4
|
28
|
5
|
0,2
|
0,65
|
500
|
2
|
3
|
2
|
0,25
|
0,5
|
1035
|
2
|
5
|
3
|
0,25
|
0,5
|
1457
|
28
|
10200
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
C I
|
VAB
|
VAB/ha
|
VAB/hj
|
26450
|
62541
|
62541
|
821
|
375750
|
850562
|
212640
|
3477
|
92500
|
191159
|
191159
|
2456
|
10200
|
31988
|
63975
|
688
|
13200
|
39197
|
78394
|
506
|
684014
|
998986
|
142712
|
1337
|
0
|
202413
|
|
|
0
|
120000
|
|
|
600
|
56340
|
|
|
600
|
124200
|
|
|
SC
Sorgho rouge 4mois
Maïs 3 mois
Maïs 2 mois
Niébé cycle court
cycle 3mois
COTON
CUEILLETTE
karité
néré
88991
1226312 283659 42188 52397
1683000 202413 120000 80000
autres produits de cueillette 2413
oseille 56940
gombo 124800
SC rdmt/ha (kg) nb quart récolte(sacs) autoconsommatioTx
vente précoce(0à1) Tx vente
mi-saison(0à1) P B C I VAB
Mil pénicillaire 3 mois 987 3 7
Sorgho rouge 4 mois 1262 3 9
Maïs 3 mois 2118 4 22 CUEILLETTE
VAB/ha
|
VAB/hj
|
96480
|
988
|
111699
|
1474
|
186433
|
2550
|
karité
|
|
|
2
|
|
|
|
48000
|
0
|
48000
|
|
|
néré
|
|
|
2
|
|
|
|
32000
|
0
|
|
|
|
autres produits de cueillette
|
|
|
|
|
|
|
2413
|
|
|
|
|
oseille
|
|
|
|
|
|
|
33215
|
350
|
32865
|
|
|
gombo
|
|
|
|
|
|
|
72800
|
350
|
72450
|
|
|
3
|
0,2
|
0,65
|
3
|
0,2
|
0,65
|
20
|
0,2
|
0,65
|
88110 15750 72360
99299 15525 83774
225433 39000 186433
82413 0 82413
Annexe 1.8 : Evaluation des performances des systèmes
de culture des exploitations du type SP6
Annexe 1.9 : Evaluation des performances des
systèmes de culture des exploitations du type SP7
SC
|
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs) autoconso
|
|
Tx vente précoce(0à1) Tx vente
mi-saison(0à1)
|
P B
|
C I
|
VAB
|
VAB/ha
|
VAB/hj
|
Sorgho blanc
|
998
|
2
|
5
|
2
|
0,2
|
0,7
|
52081
|
13225
|
38856
|
77712
|
1028
|
Maïs 3 mois
|
2459
|
6
|
37
|
16
|
0,2
|
0,7
|
383591
|
141702
|
241889
|
161260
|
2498
|
Maïs 2 mois
|
1654
|
2
|
8
|
2
|
0,2
|
0,7
|
85300
|
35765
|
49536
|
99071
|
1313
|
niébé cycle court
|
500
|
1
|
1
|
1
|
0,25
|
0,5
|
21094
|
5100
|
15994
|
63975
|
688
|
cycle 3mois
|
1020
|
1
|
3
|
1
|
0,25
|
0,5
|
25819
|
6600
|
19219
|
76875
|
496
|
COTON
|
1549
|
12
|
4648
|
|
|
|
766961
|
329234
|
437727
|
145909
|
1314
|
CUEILLETTE
|
|
|
|
|
|
|
102413
|
0
|
102413
|
|
|
karité
|
|
|
5
|
|
|
|
60000
|
0
|
60000
|
|
|
néré
|
|
|
5
|
|
|
|
40000
|
|
|
|
|
autres produits de cueillette
|
|
|
|
|
|
|
2413
|
|
|
|
|
oseille
|
|
|
|
|
|
|
23725
|
250
|
23475
|
|
|
gombo
|
|
|
|
|
|
|
52000
|
250
|
51750
|
|
|
Annexe 1.10 : Evaluation des performances des systèmes
de culture des exploitations du type SP8
SC
|
rdmt/ha (kg) nb quart
|
|
récolte(sacs) autoconso
|
|
Tx vente précoce(0à1) Tx vente
mi-saison(0à1)
|
P B
|
C I
|
VAB
|
VAB/ha
|
VAB/hj
|
Mil pénicillaire 3 Mois
|
1012
|
2
|
5
|
2
|
0,2
|
0,65
|
60201
|
10500
|
49701
|
99402
|
1116
|
Sorgho rouge 4 mois
|
1302
|
2
|
6
|
2
|
0,2
|
0,65
|
68270
|
10350
|
57920
|
115840
|
1406
|
Maïs 3 mois
|
1854
|
4
|
19
|
11
|
0,2
|
0,65
|
195959
|
27000
|
168959
|
168959
|
2270
|
CUEILLETTE
|
|
|
|
|
|
|
42413
|
0
|
42413
|
|
|
karité
|
|
|
2
|
|
|
|
24000
|
0
|
24000
|
|
|
néré
|
|
|
2
|
|
|
|
16000
|
|
|
|
|
autres produits de cueillette
|
|
|
|
|
|
|
2413
|
|
|
|
|
oseille
|
|
|
|
|
|
|
18980
|
200
|
18780
|
|
|
gombo
|
|
|
|
|
|
|
41600
|
200
|
41400
|
|
|
Annexes 2 : Les systèmes d'élevage
Annexe 2.1 : Les différents systèmes
d'élevage et leurs performances économiques
Identifiant SE
|
SE1 poulets
|
SE2 Pintades
|
SE3 SE4 SE5
Porcins race localePorcin race NassariOvins
|
SE6 èriCaprins
|
SE7 SE8 SE9
Boeufs de tratBoeufs de pacourTranshuman
|
TOTAL TRAVAIL_SE
|
3
|
14,7
|
34,5
|
35,435
|
4,85
|
4,85
|
286
|
196,25
|
1081,25
|
Rendements/Tête
|
10,6
|
59,8364857
|
5,365
|
10,8871392
|
1,56252857
|
1,68131199
|
|
0,22898584
|
0,54363148
|
PRODUIT BRUT (Fcfa)
|
64385
|
448773,643
|
320034
|
502531
|
101581
|
83721
|
655154
|
297436
|
7829013
|
CONSO INTERMEDIAIRES
|
2897
|
3072
|
126167
|
158167
|
3150
|
3150
|
8062
|
77500
|
2666041
|
Valeur Ajoutée Brute (Fcfa
|
61488
|
448423,643
|
193867
|
344364
|
98431
|
80571
|
319077
|
219936
|
5162972
|
V A B / TETE/AN (F CFA)
|
10248
|
74737,2738
|
48467
|
86091
|
16405
|
13429
|
79769
|
15327
|
46936
|
V A B / Homme.jour
|
20496
|
30505,0097
|
5619
|
9718
|
20295
|
16613
|
1114,67921
|
1121
|
18037
|
Annexe 2.2 : Evaluation des performances des
systèmes d'élevage des exploitations du type SP1
SE rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes annuellesautoconsommésutilisé sur SP
dégâts cultureProduit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,62
|
30
|
319
|
|
|
|
403581
|
14486
|
389095
|
12970
|
129698
|
coqs
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pintades femelle
|
59,84
|
15
|
898
|
|
|
|
1121934
|
0
|
1121934
|
74796
|
76322
|
mâle
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ovins brebis
|
1,47
|
15
|
22
|
|
|
|
244502
|
8250
|
236252
|
15750
|
48712
|
béliers
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,55
|
8
|
12
|
|
|
|
109460
|
4875
|
104585
|
13073
|
17577
|
boucs
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
boeufs Lait (l/j)
|
2
|
|
109500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL TETES TRANS
|
|
54
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taurillon
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Génisse <2,5
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TROUPEAU vache_transh
|
0,43
|
18
|
8
|
|
|
50000
|
1517396
|
158514
|
1358882
|
75493
|
3762
|
taurillon
|
|
10
|
|
|
|
0
|
0
|
|
0
|
|
|
Génisse <2,5
|
|
10
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
vache_parcou
|
0,11
|
18
|
2
|
|
|
0
|
815385
|
139500
|
675885
|
37549
|
3444
|
BOEUFS TRACTION
|
|
8
|
86154
|
519000
|
50000
|
0
|
655154
|
102000
|
553154
|
69144
|
|
Annexe 2.3 : Evaluation des performances des
systèmes d'élevage des exploitations du type SP2
SE rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
dégâts cultureProduit Brut
|
Conso Interm
|
VAB
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules 10,59
|
10
|
106
|
|
|
134162
|
5267
|
128896
|
12890
|
42965
|
coqs
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pintades femelle 59,84
|
12
|
718
|
|
|
897547
|
0
|
897547
|
74796
|
61058
|
mâle
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ovins brebis 1,58
|
8
|
13
|
|
|
136141
|
4050
|
132091
|
16511
|
27235
|
béliers
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres 1,68
|
6
|
10
|
|
|
83721
|
3150
|
80571
|
13429
|
16613
|
boucs
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
boeufs Lait(l/j) 15
|
|
821250
|
|
|
|
|
|
|
|
transhumanceTotal têtes Transhumance
|
490
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taurillon
|
149
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Génisse <2,5
|
149
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
vache_transhmance 0,51830258
|
176
|
91
|
|
200000
|
12868764
|
4365458
|
8503306
|
48314
|
23539
|
B parcours TOTAL TETES parcours
|
34
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taurillon
|
8
|
|
|
|
821250
|
|
821250
|
|
10770
|
Génisse <2,5
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
vache_parcou0,22898584
|
15
|
3
|
|
|
288462
|
116250
|
172212
|
11481
|
878
|
Boeufs de Traction
|
4
|
43077
|
72000
|
0
|
115077
|
0
|
115077
|
28769
|
|
BT non propres
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2.4 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP3
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
utilisé sur SP
|
Produit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,56
|
20
|
211
|
|
|
267345
|
10094
|
257251
|
12863
|
85750
|
coqs
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pintades femelle
|
59,84
|
6
|
359
|
|
|
448774
|
350
|
448424
|
74737
|
30505
|
mâle
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
porcins nassari truies nabo
|
10,89
|
4
|
|
|
|
502531
|
158167
|
344364
|
86091
|
9717
|
vérats
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ovins brebis
|
1,51
|
6
|
9
|
|
|
99481
|
2400
|
97081
|
16180
|
20017
|
béliers
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,69
|
8
|
14
|
|
|
111825
|
2700
|
109125
|
13641
|
22500
|
boucs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
boeufs Lait (l/j)
|
2
|
|
109500
|
|
|
|
|
|
|
|
taurillon
|
|
2
|
|
|
|
0
|
|
0
|
|
|
Génisse <2,5
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
vache_parcou
|
0,22898584
|
4
|
0,92
|
|
|
92308
|
31000
|
61308
|
15327
|
170
|
BOEUFS TRACTION
|
|
6
|
64615
|
423000
|
25000
|
512615
|
0
|
512615
|
85436
|
|
Annexe 2.5 : Evaluation des performances des
systèmes d'élevage des exploitations du type SP4
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
Produit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,56
|
6
|
63
|
|
80219
|
2897
|
77321
|
12887
|
25774
|
coqs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
pintades femelle
|
59,84
|
4
|
239
|
|
299182
|
0
|
299182
|
74796
|
20353
|
mâle
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
ovins brebis
|
1,46
|
2
|
3
|
|
32460
|
1350
|
31110
|
15555
|
6414
|
béliers
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,66
|
4
|
7
|
|
55617
|
2250
|
53367
|
13342
|
11003
|
boucs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
BOEUFS TRACTION
|
|
2
|
26731
|
231000
|
257731
|
0
|
257731
|
128865
|
|
Annexe 2.6 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP5
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes autoconso
|
Produit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
|
VAB/hj
|
poulets
|
poules 10,60
|
|
12
|
127
|
129267
|
5794
|
123473
|
10289
|
41158
|
|
coqs
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
pintades
|
femelle 59,84
|
|
5
|
299
|
373978
|
0
|
373978
|
74796
|
25441
|
|
mâle
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
ovins
|
brebis
|
1,54
|
4
|
6
|
67020
|
1875
|
65145
|
16286
|
13432
|
|
béliers
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
caprins
|
chèvres
|
1,68
|
6
|
10
|
83721
|
2625
|
81096
|
13516
|
16721
|
|
boucs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
boeufs
|
Lait(l/j)
|
|
|
7
|
383250
|
|
|
|
|
|
TOTAL TETES parcours
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
taurillon
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
Génisse <2,5
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
vache_parcou
|
0
|
2
|
0 travaux sur SP
|
38462
|
15500
|
22962
|
11481
|
117
|
BOEUFS TRACTION
|
|
4
|
43077 327000
|
370077
|
51000
|
319077
|
79769,2308
|
1115
|
Annexe 2.7 : Evaluation des performances des
systèmes d'élevage des exploitations du type SP6
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
Produit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,61
|
15
|
159
|
|
201404
|
7461
|
193943
|
12930
|
64648
|
coqs
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
brebis
|
1,56
|
18
|
28
|
|
304742
|
9450
|
295292
|
16405
|
60885
|
béliers
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,68
|
12
|
20
|
|
167442
|
6300
|
161142
|
13429
|
33225
|
boucs
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
boeufs Lait(l/j)
|
7
|
|
383250
|
|
|
|
|
|
|
Total Boeufs parcours
|
|
56
|
|
|
|
|
|
|
|
parcours taurillon
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
Génisse <2,5
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
taureau
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
vache_parcou
|
0,17245251
|
25
|
4
|
|
843590
|
193750
|
649840
|
25994
|
3311
|
BOEUFS TRACTION
|
|
4
|
-53462
|
72000
|
18538
|
-117400
|
135938
|
33985
|
|
BT non propres
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2.8 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP7
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
Produit Brut
|
Conso Interm VAB
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,3899848
|
2
|
20,7799697
|
|
26424,9621
|
1241,66667
|
25183,2954
|
12591,6477
|
8394
|
coqs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
pintades femelle
|
59,8364857
|
3
|
179,509457
|
|
224386,822
|
0
|
224386,822
|
74795,6072
|
15264
|
mâle
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,58276127
|
2
|
3,16552254
|
|
27512,8073
|
1350
|
26162,8073
|
13081,4036
|
5406
|
boucs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
BOEUFS TRACTION
|
|
2
|
21538,4615
|
163500
|
185038,462
|
0
|
185038,462
|
92519,2308
|
|
BT non propres
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2.9 : Evaluation des performances des systèmes
d'élevage des exploitations du type SP8
SE
|
rdmt PB/tête nb têtes
|
|
total ventes
|
autoconso
|
dégâts cultureProduit Brut
|
Conso Interm VAB
|
|
VAB/Tête
|
VAB/hj
|
poulets poules
|
10,56
|
6
|
63
|
|
|
80219
|
2897
|
77321
|
12887
|
25774
|
coqs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ovins brebis
|
1,54
|
4
|
6
|
|
|
67020
|
2250
|
64770
|
16193
|
13354,7334
|
béliers
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
caprins chèvres
|
1,66
|
4
|
7
|
|
|
55617
|
2250
|
53367
|
13342
|
11003,4884
|
boucs
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BOEUFS TRACTION
|
|
2
|
-107692
|
48000
|
0
|
-59692
|
-127500
|
67808
|
33904
|
|
BT non propres
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Travail (en Homme.jour)
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
J F M A M J J A S O N D
( Mois)
Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
5100
Piles de torche
Eau
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
155000
10800
Entretien bicyclette/moto
10500
Entretien tracteur
225000
Pétrole
2403670
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
TOTAL Entretien matériel agricole
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
INTERETS SUR EMPRUNTS
nb HJ payés prix unitaire
1000
LOGEMENT
SUBVENTIONS DIRECTES
BILAN NET
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
0
0
TOTAL
0
0
0
5000
0
RENTES FONCIERES
Annexe 3 : Données des performances
technico-économiques des systèmes de production
Annexes 3.1 : évaluation des performances
technico-économiques des systèmes de production des
agro-éleveurs
Annexe 3.1.1 : Calendrier de travail des SP1 Annexe
3.1.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
Annexe 3.1.3 : Calcul des amortissements
économiques (cas du SP1)
5000000
TRACTEUR
5000000
20
250000
225000
DIVERS
|
|
|
|
sacs
|
|
|
200
|
lance pierre
|
|
|
75
|
cordage
|
|
|
10
|
couteau
|
|
|
200
|
|
|
prix/unité
|
|
1
10 12 100 12
quantité
|
|
|
|
2000
|
3
|
667
|
100
|
900
|
1
|
900
|
|
1000
|
1
|
1000
|
|
2400
|
1
|
2400
|
|
prix total
|
durée /vie
|
amortisssem
|
ententretien
|
AMORTISSEMENTS
|
|
prix/unité
|
TOTAL nombre
|
374887
prix total
|
|
|
|
durée /vie
|
amortisssem
|
entretien
|
GRENIER
|
boukarou
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MATERIEL LABOUR/BUTTAGE/SARCLAGE
|
3
3
3
3
3 2 2
2
3
2
3
12 12 12
12 10
10
1 1
11 1
|
|
|
|
|
Charrue FORO BANA 1
|
40500
|
121500
|
30
|
4050
|
500
|
Charrue FORO BANA 2
|
30500
|
0
|
30
|
0
|
500
|
Roulette
|
|
5000
|
15000
|
5
|
3000
|
|
CHARRUE originale
|
50000
|
0
|
15
|
0
|
1000
|
Corps butteur ORD
|
20000
|
0
|
15
|
0
|
1000
|
Corps butteur Forgeron
|
15000
|
0
|
10
|
0
|
1000
|
AXE roulette
|
500
|
1500
|
1
|
1500
|
|
chaîne
|
|
3000
|
9000
|
30
|
300
|
|
SOCS labour (ailes) 1
|
7000
|
0
|
1
|
0
|
|
SOCS labour (ailes) 2
|
3500
|
10500
|
1
|
10500
|
|
SOCS sarclage (ailes) 1
|
4500
|
0
|
1
|
0
|
|
SOCS sarclage (ailes) 2
|
3000
|
6000
|
1
|
6000
|
|
SOCS butteurs (ailes) 1
|
5000
|
0
|
1
|
0
|
|
SOCS butteurs (ailes) 2
|
3000
|
6000
|
1
|
6000
|
|
SOCS dents (sous soleus
|
e 1000
|
0
|
1
|
0
|
|
SOCS dents (sous soleus
|
e 750
|
0
|
1
|
0
|
|
TALON 1
|
|
2000
|
0
|
2
|
0
|
|
TALON 2
|
|
1500
|
3000
|
2
|
1500
|
|
TALON charrue 1
|
700
|
0
|
2
|
0
|
|
TALON charrue 2
|
500
|
1500
|
2
|
750
|
|
TALON Butteur
|
1000
|
0
|
2
|
0
|
|
TALON Butteur
|
500
|
1000
|
2
|
500
|
|
Contre-soc
|
|
1000
|
3000
|
2
|
1500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NETTOYAGE/SARCLAGE
|
|
|
|
|
|
Houe / Daba
|
750
|
9000
|
2
|
4500
|
0
|
Pioche semis
|
300
|
3600
|
5
|
720
|
50
|
Dessoucheuse arbustres
|
750
|
9000
|
5
|
1800
|
100
|
Dessoucheuse arbustres
|
2 500
|
0
|
2
|
0
|
100
|
machette
|
|
1500
|
18000
|
10
|
1800
|
200
|
hache
|
|
1000
|
10000
|
5
|
2000
|
200
|
faucille
|
|
2000
|
20000
|
5
|
4000
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
TRAITEMENT
|
|
|
|
|
|
pulvérisateur
|
30000
|
30000
|
10
|
3000
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
TRANSPORT
|
|
|
|
|
|
charrette petit plateau
|
125000
|
0
|
10
|
0
|
1000
|
charrette grand plateau
|
200000
|
200000
|
10
|
20000
|
1000
|
charrette asine
|
90000
|
0
|
20
|
0
|
1000
|
vélo
|
|
30000
|
330000
|
20
|
16500
|
500
|
moto
|
|
300000
|
300000
|
10
|
30000
|
5000
|
4867411;
36%
8490665;
64%
PB SC
PB SE
Annexe 3.1.4 : tableau récapitulatif des revenus
agricoles du SP1
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortisseme
|
ntsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
PB SP
|
13358075
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
|
/résident
|
PB SC
|
8490665
|
2403670
|
6086995
|
276682
|
3194
|
374887
|
5712108
|
0
|
5712108
|
9889399
|
824117
|
282554
|
PB SE
|
4867411
|
427625
|
4439785
|
|
9969
|
|
4439785
|
262494
|
4177291
|
|
|
|
Annexe 3.1.5 : Contribution des SC et SE à la
formation du SP1
Annexes 3.2 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des grands
éleveurs (SP2)
Annexe 3.2.1 : Calendrier de travail des SP2 Annexe
3.2.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
100,0
40,0
90,0
80,0
70,0
60,0
50,0
RENTES FONCIERES
5000
0
0
0
INTERETS SUR EMPRUNTS
nb HJ payés prix unitaire
TOTAL
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
1000
0
LOGEMENT
0
SUBVENTIONS DIRECTES
BILAN NET
0
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
nb q loués prix unitaire TOTAL
Travail (en Homme.jour)
20,0
30,0
10,0
0,0
J F M A M J J A S O N
Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
0
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
3450
|
Entretien bicyclette/moto
|
1500
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
75625
|
Annexe 3.2.3 : Calcul des amortissements
économiques (cas du SP2)
AMORTISSEMENTS TOTAL 26822
|
|
|
|
|
|
|
prix/unité
|
nombre
|
prix total
|
durée /vie
|
amortisssem
|
entretien
|
location
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MATERIEL LABOUR/BUTTAGE/SARCLAGE
|
1 1
1 1
1 1 1 1 1
1 1
3
3
3
3
3
3
3
|
|
|
|
|
|
Charrue FORO BANA 1
|
40500
|
40500
|
30
|
1350
|
500
|
|
Charrue FORO BANA 2
|
30500
|
0
|
30
|
0
|
500
|
|
Roulette
|
|
5000
|
5000
|
5
|
1000
|
|
12000
|
CHARRUE originale
|
50000
|
0
|
15
|
0
|
1000
|
|
Corps butteur ORD
|
20000
|
0
|
15
|
0
|
1000
|
|
Corps butteur Forgeron
|
15000
|
0
|
10
|
0
|
1000
|
|
AXE roulette
|
500
|
500
|
1
|
500
|
|
|
chaîne
|
|
3000
|
3000
|
30
|
100
|
|
|
SOCS labour (ailes) 1
|
7000
|
0
|
1
|
0
|
|
|
SOCS labour (ailes) 2
|
3500
|
3500
|
1
|
3500
|
|
|
SOCS sarclage (ailes) 1
|
4500
|
0
|
1
|
0
|
|
|
SOCS sarclage (ailes) 2
|
3000
|
3000
|
1
|
3000
|
|
|
SOCS butteurs (ailes) 1
|
5000
|
0
|
1
|
0
|
|
|
SOCS butteurs (ailes) 2
|
3000
|
3000
|
1
|
3000
|
|
|
SOCS dents (sous soleus
|
e 1000
|
0
|
1
|
0
|
|
|
SOCS dents (sous soleus
|
e 750
|
0
|
1
|
0
|
|
|
TALON 1
|
|
2000
|
0
|
2
|
0
|
|
|
TALON 2
|
|
1500
|
1500
|
2
|
750
|
|
|
TALON charrue 1
|
700
|
0
|
2
|
0
|
|
|
TALON charrue 2
|
500
|
500
|
2
|
250
|
|
|
TALON Butteur
|
1000
|
0
|
2
|
0
|
|
|
TALON Butteur
|
500
|
500
|
2
|
250
|
|
|
Contre-soc
|
|
1000
|
1000
|
2
|
500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NETTOYAGE/SARCLAGE
|
|
|
|
|
|
|
Houe / Daba
|
750
|
2250
|
2
|
1125
|
0
|
|
Pioche semis
|
300
|
900
|
5
|
180
|
50
|
|
Dessoucheuse arbustres
|
750
|
2250
|
5
|
450
|
100
|
|
Dessoucheuse arbustres
|
2 500
|
0
|
2
|
0
|
100
|
|
machette
|
|
1500
|
4500
|
10
|
450
|
200
|
|
hache
|
|
1000
|
3000
|
5
|
600
|
200
|
|
faucille
|
|
2000
|
6000
|
5
|
1200
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TRAITEMENT
|
|
|
|
|
|
|
pulvérisateur
|
30000
|
0
|
10
|
0
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TRANSPORT
|
|
|
|
|
|
|
charrette petit plateau
|
125000
|
0
|
10
|
0
|
1000
|
|
charrette grand plateau
|
200000
|
0
|
10
|
0
|
1000
|
|
charrette asine
|
90000
|
0
|
20
|
0
|
1000
|
|
vélo
|
|
30000
|
90000
|
20
|
4500
|
500
|
|
moto
|
|
300000
|
0
|
10
|
0
|
5000
|
conso essenc
|
TRACTEUR 5000000 0 20 0 225000
|
conso essenc
|
DIVERS
|
|
|
10 6
100 10
|
|
|
|
|
|
sacs
|
|
200
|
2000
|
3
|
667
|
100
|
|
lance pierre
|
|
75
|
450
|
1
|
450
|
|
|
cordage
|
|
10
|
1000
|
1
|
1000
|
|
|
couteau
|
|
200
|
2000
|
1
|
2000
|
|
|
Annexes
Annexe 3.2.4 : tableau récapitulatif des
revenus agricoles du SP2
CI
AmortissementsVAN
VAB/HJ
VAB/Ha
VAB
IMPOT,$alaire...REVENU AGRICOLE
PB SP
16026142
TOTAL
/résid
/actif
PB SC
5
1106952
11069520
578571
0
578571
26822
3059
242157
605393
75625
681018
PB SE
10490949
360000
10850949
55589
10850949
4494175
15345124
Annexe 3.2.5 : Contribution des SC et SE à la
formation du SP2
681018; 4%
15345124; 96%
PB SC PB SE
XIX
Annexes 3.3 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des grands
éleveurs (SP3)
Annexe 3.3.1 : Calendrier de travail des SP3 Annexe
3.3.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
Travail (en Homme.jour)
180,0
160,0
140,0
120,0
100,0
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
J F M A M J J A S O N D
(Mois)
Mil pénicillaire 3M
ATTELAGE BOVINS
COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M
MAÏS 2M
0
INTERETS SUR EMPRUNTS
nb q loués prix unitaire TOTAL
RENTES FONCIERES
5000
0
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
0
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
LOGEMENT
SUBVENTIONS DIRECTES
nb HJ payés prix unitaire TOTAL
1000
0
0
BILAN NET
0
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
25000
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
10800
|
Entretien bicyclette/moto
|
10500
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
1694193
|
Annexe 3.33. : Tableau récapitulatif des revenus
agricoles du SP3
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortissem
|
entsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
|
PB SP
|
8871719
|
|
|
|
|
124887
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
|
566466
|
/résident
|
PB SC
|
6836841
|
1694193
|
5142648
|
285703
|
3262
|
5017761
|
0
|
5017761
|
6797597
|
194217
|
PB SE
|
2034879
|
204711
|
1830168
|
|
9949
|
1830168
|
50332,005
|
1779835
|
|
|
Travail (en H orn rn ejour)
120,0
100,0
40,0
20,0
80,0
60,0
0,0
J F M A M J J A S O N D
Mois
CALENDRIER DE TRAVAIL SP 4
MAÏS
ARACHIDE COTON
NIEBE 2M
SORGHO BLANC 3-4M
ATTELAGE BOVINS
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
0
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
5900
|
Entretien bicyclette/moto
|
3000
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
782143
|
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
SUBVENTIONS DIRECTES
RENTES FONCIERES
INTERETS SUR EMPRUNTS
LOGEMENT
BILAN NET
nb q loués prix unitaire TOTAL
nb HJ payésprix unitaire
5,2
5000
1000
0
TOTAL
5167
5167
0
0
0
Annexes 3.4: Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des SP4
Annexe 3.4.1 : Calendrier de travail des SP4 Annexe
3.4.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
PB SE 725209 24%
PB SC 2333424 76%
PB SC PB SE
Annexe 3.4.2 : tableau récapitulatif des revenus
agricoles du SP4
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortissem
|
entsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
PB SP
|
3058633
|
|
|
|
|
48827
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
369333
|
/résident
|
PB SC
|
2333424
|
782143
|
1551281
|
155128
|
1706
|
1502455
|
5167
|
1497288
|
2216000
|
158286
|
PB SE
|
725209
|
6497
|
718712
|
|
239571
|
718712
|
0
|
718712
|
|
|
Annexe 3.2.5 : Contribution des SC et SE à la
formation du SP4
Annexe 3.5.4 : tableau récapitulatif des
revenus agricoles du SP5
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
0
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
3450
|
Entretien bicyclette/moto
|
1500
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
75625
|
Travail ( Homme.jour)
160
140
120
100
80
60
40
20
0
JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUL AOUT SEPT OCT NOV DEC
ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M
NIEBE 2M
MAÏS 2M
MAÏS 3M
TOTAL
0
0
TOTAL
0
0
0
|
|
|
nb q loués
|
prix unitaire
5000
0
|
RENTES FONCIERES
|
|
|
|
|
|
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
INTERETS SUR EMPRUNTS
|
|
|
|
|
|
nb HJ payés
|
prix unitaire
1000
|
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
|
|
|
|
|
|
LOGEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SUBVENTIONS DIRECTES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BILAN NET
|
|
|
|
|
|
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortissem
|
entsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
|
PB SP
|
2520237
|
|
|
|
|
26422
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
|
274829
|
/réside
1
|
PB SC
|
601270
|
75625
|
525645
|
210258
|
2587
|
499224
|
0
|
499224
|
2198629
|
PB SE
|
1918967
|
99561
|
1819406
|
|
2756
|
1819406
|
120000
|
1699406
|
|
Annexes 3.5: Evaluation des performances
technico-économiques des SP5
Annexe 3.5.1 : Calendrier de travail des SP5 Annexe
3.5.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
Annexes 3.6 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des SP6
Annexe 3.6.1 : Calendrier de travail des SP6 Annexe
3.6.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
0
RENTES FONCIERES
5000
0
0
INTERETS SUR EMPRUNTS
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
10,0
1000
10037
0
LOGEMENT
SUBVENTIONS DIRECTES
10037
BILAN NET
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
nb q loués prix unitaire TOTAL
nb HJ payés prix unitaire TOTAL
Travail(en Hommejour)
10,0
0,0
J F M A M J J A S O N D
(Mois)
Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
25000
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
7700
|
Entretien bicyclette/moto
|
8500
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
1243714
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortisseme
|
ntsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
PB SP
|
4823224
|
|
|
|
90747
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
425242
|
/résident
|
PB SC
|
3760699 1243714
|
2516985
|
179785
|
1982
|
2426238
|
10037
|
2416201
|
3401932
|
141747
|
PB SE
|
1062525 76794
|
985731
|
|
3393
|
985731
|
0
|
985731
|
|
|
Annexe 3.6.3 : tableau récapitulatif des
revenus agricoles du SP6
Annexes 3.7 : Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des SP7
Annexe 3.7.1 : Calendrier de travail des SP7 Annexe
3.7.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
Travail(en Homme.jour)
60
50
40
30
20
70
10
0
JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC
(Mois)
CALENDRIER DE TRAVAIL
ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
MAÏS 3M
Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE
Mil pénicillaire 3M
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
0
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
3500
|
Entretien bicyclette/moto
|
2000
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
339059
|
0
5000
RENTES FONCIERES
0
0
INTERETS SUR EMPRUNTS
TOTAL
nb HJ payés prix unitaire
-1190
-1,2
1000
0
LOGEMENT
SUBVENTIONS DIRECTES
-1190
BILAN NET
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
nb q loués prix unitaire TOTAL
Annexe 3.7.3 : tableau récapitulatif des
revenus agricoles du SP7
|
|
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ
|
Amortissem
|
entsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
PB SP
|
1186649
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif /réside
|
PB SC
|
908325
|
537526
|
370799
|
61800
|
653 26107
|
344693
|
-1190
|
345882
|
621615 155404 6
|
PB SE
|
278325
|
2592
|
275733
|
|
91911
|
275733
|
0
|
275733
|
|
|
|
Annexes 3.8: Evaluation des performances
technico-économiques du système de production des SP8
Annexe 3.8.1 : Calendrier de travail des SP8 Annexe
3.8.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation
25,0
20,0
35,0
30,0
15,0
0
5000
RENTES FONCIERES
0
0
INTERETS SUR EMPRUNTS
1000
0
0
LOGEMENT
SUBVENTIONS DIRECTES
BILAN NET
0
TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION
SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES
nb q loués prix unitaire TOTAL
nb HJ payés prix unitaire
TOTAL
Travail (en Homme.jour)
10,0
5,0
0,0
JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC
(Mois)
Mil pénicillaire 3M
ATTELAGE BOVINS COTON
ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M
AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU
DU SYSTEME DE PRODUCTION
|
Eau
|
Essence/Gasoil (moto/tracteur)
|
0
|
TOTAL Entretien matériel agricole
|
3500
|
Entretien bicyclette/moto
|
2000
|
Entretien tracteur
|
0
|
Pétrole
|
|
|
|
TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC
|
53750
|
Annexe 3.8.3 : tableau récapitulatif des
revenus agricoles du SP8
|
|
CI
|
VAB
|
VAB/Ha
|
VAB/HJ Amortissem
|
entsVAN
|
IMPOT,$alai
|
re...REVENU AGRICOLE
|
|
|
PB SP
|
826484
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
/actif
210620
|
/résident
|
PB SC
|
427423
|
53750
|
373673
|
186836
|
2333 27107
|
346566
|
0
|
346566
|
842480
|
105310
|
PB SE
|
399061
|
-96853
|
495914
|
|
1361
|
495914
|
0
|
495914
|
|
|
ACTIFS 2 primaire college
|
lycee
|
SAR/SM
|
CETIC
|
Taille famille
|
6
|
2
|
0 1
|
0
|
0
|
ratio actif/dependants
|
0,33333333
|
|
|
|
|
|
dependants/actifs
|
3
|
|
|
|
|
|
SCOLARISATION TOTAL 115600
|
|
|
scolarité
|
primaire
|
|
1500
|
3000
|
|
|
|
college
|
|
70000
|
0
|
|
|
|
SAR
|
|
15000
|
0
|
|
|
|
CETIC
|
|
15000
|
0
|
|
|
|
lycee
|
|
32500
|
32500
|
|
|
|
fournitures
|
|
8900
|
80100
|
|
|
|
|
|
unité
|
primaire
|
secondaire
|
lycée
|
|
cahiers
|
96p
|
200
|
1200
|
2400
|
3000
|
|
bics
|
|
75
|
150
|
300
|
450
|
|
crayon
|
|
75
|
75
|
150
|
150
|
|
gomme
|
|
75
|
75
|
75
|
75
|
|
regle
|
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
compas, rapporteur
|
100
|
100
|
200
|
500
|
|
sacs/an
|
|
1500
|
1500
|
2000
|
2000
|
|
|
|
|
3200
|
5225
|
6275
|
|
tenue
|
|
4000
|
7200
|
9225
|
10275
|
Suppléments Seuil de Reproduction sociale
:
vêtements supplémentaires
|
4000
|
24000
|
épargne mariage
|
|
2000
|
12000
|
repas fêtes
|
|
2500
|
15000
|
amélioration repas
|
|
50
|
18250
|
funéraille
|
|
|
200000
|
anti palu
3000
18000
1000
6000
autres
Sauce/legumes
|
117000
|
|
117000
|
proteines animales
|
500
|
|
26000
|
|
nb kg/pers/jou
|
rnb kg total
|
prix/kg
|
|
Céréales
|
0,3
|
657
|
106
|
69490
|
Patates
|
0,5
|
90
|
100
|
9000
|
moulin
|
|
657
|
25
|
16425
|
Sel
|
|
|
|
2000
|
huile
|
1
|
365
|
25
|
9125
|
ustensiles
|
|
|
|
2500
|
eau/boisson
|
2
|
4380
|
0
|
0
|
eau/domestiq
|
5
|
10950
|
0
|
0
|
vêtements
|
|
1000
|
|
6000
|
sandales
|
|
500
|
|
3000
|
savon
|
|
3250
|
|
19500
|
petrole
|
|
250
|
|
13000
|
lampe
|
|
|
|
1500
|
SOINS / SANTE prix/pers/an TOTAL : 24000
NOURRITURE 6 personnes TOTAL : 251540
BESOINS DOMESTIQUES unité 43000
seuil
seuil
58090
348540
617790
TOTAL
TOTAL PAR ACTIF
174270 308895
LOGEMENT
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30000
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30000
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NOURRITURE
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41923
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251540
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284790
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SOINS / SANTE
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24000
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24000
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BESOINS DOMESTIQUES
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43000
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79000
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SCOLARISATION
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115600
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115600
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115600
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survie/pers SEUIL SURVIESEUIL REPR
Annexe 4 : Calcul des seuils de survie et de
reproduction social
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