UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE
FACULTE DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION
OPTIMISATION DE LA GESTION DE LA TRESORERIE DANS UNE
ENTREPRISE CONCESSIONNAIRE : Cas de la CAMI S.A.
Rapport de stage académique effectué en
vue de l'obtention de la Licence en Administration des Entreprises
(LIADE)
Présenté et soutenu
par :
RAINCHOU THOMAS
Encadreur Académique :
Encadreur Professionnel :
M. Désiré EMBOGO
Mme Blondine NGUETSOP
. Responsable du Bureau
Chef de Service Trésorerie
................des stages
Année Académique
2009 - 2010
DEDICACES
A la mémoire de Mgr Yves Plumey,
omi ; Mgr Jean Pasquier, omi et de mes parents
Kilah Marguerite et Landjo Donat Joseph.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude au
Seigneur Dieu pour la vie, la santé, et toutes les grâces
reçues tout au long de cette année académique.
Notre gratitude va également à l'endroit de ceux
et celles dont l'apport considérable a rendu possible notre stage, et a
favorisé son bon déroulement. Puissent-ils se reconnaître
à travers :
· S. E. Monseigneur Joseph Djida, omi, Evêque de
Ngaoundéré ;
· S.E. Monseigneur Samuel Kleda, Archevêque
Métropolitain de Douala ;
· Son Eminence Christian Cardinal Tumi, Archevêque
émérite de Douala ;
· Mr Paul MOEUN NJOH, Directeur des ressources humaines
de CAMI ;
· Mr Nicolas Capus, Directeur Administratif et
Financier ;
· Mr Roger Ekoka, Chargé de Mission à la
Direction Administrative et Financière, et Responsable des services
comptables;
· Mme Blondine Nguetsop, Responsable du service
trésorerie de CAMI;
· Mr Moukoko Elame Herve, Responsable du bureau
comptabilité ;
· L'ensemble du personnel des services
comptables ;
· Le corps professoral de la Faculté des Sciences
Sociales et de Gestion de l'Université Catholique d'Afrique
Centrale ;
· La famille sacerdotale des prêtres du
Diocèse de Ngaoundéré ;
· L'Abbé Robert Rosalito Dingoto, notre parrain
d'ordination ;
· L'Equipe Sacerdotale de la Paroisse Marie
Médiatrice d'Etoudi ;
· L'Equipe Sacerdotale de la Paroisse Sacré Coeur
de New-Bell;
· Les soeurs de la Présentation de Marie Rivier
d'Atta.
LISTE DES
ABREVIATIONS
BFR
|
:
|
Besoin en Fond de Roulement
|
CA
|
:
|
Chiffre d'Affaire
|
CAMI
|
:
|
Cameroon Motors Industries
|
CEMAC
|
:
|
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale
|
CFAO
|
:
|
|
FR
|
:
|
Fond de Roulement
|
IET
|
:
|
International
|
OHADA
|
:
|
Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires
|
PPR
|
:
|
Pinault Printemps Redoute
|
S.A.
|
:
|
Société Anonyme
|
SAV
|
:
|
Service Après Vente
|
SFCE
|
:
|
|
XAF
|
:
|
Franc CFA
|
ÄBFR
|
:
|
Variation du Besoin en Fond de Roulement
|
ÄFR
|
:
|
Variation du Fond de Roulement
|
SOMMAIRE
DEDICACES
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
SOMMAIRE
IV
INTRODUCTION GENERALE
1
IÈRE PARTIE : PRESENTATION DE
LA CAMI S.A. ET APPROCHE THEORIQUE SUR LA GESTION DE LA TRESORERIE
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA CAMI S.A.
4
CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE SUR LA
GESTION DE LA TRESORERIE
15
2ÈME PARTIE :
OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A. ET ANALYSE CRITIQUE
30
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE LA TRESORERIE
CHEZ CAMI S.A.
31
CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC ET ANALYSE CRITIQUE
DE L'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A.
43
CONCLUSION GENERALE
44
ANNEXES
RR
INTRODUCTION GENERALE
Les profondes mutations technologiques et économiques
que connaît actuellement le monde, et qui sont tributaires des effets de
la mondialisation, orientent radicalement les modes de financement des
entreprises, désormais contraintes à se prémunir non
seulement de l'utilisation inefficace des ressources, mais aussi des
aléas conjoncturels relatifs à l'acquisition et à
l'investissement des capitaux1(*). Cette situation s'est davantage
révélée avec la crise économique et
financière dans laquelle le monde est entré vers la fin de
l'année 2007, et qui a entrainé de grosses difficultés
financières pour de nombreuses entreprises. Les enseignements
résultant de cette crise ont permis d'établir la
vulnérabilité particulière des entreprises exportatrices
et importatrices, ainsi que des filiales de grands groupes multinationaux.
La prise de conscience du fait que la défaillance de la
plupart des ces grandes entreprises était essentiellement imputable aux
situations d'illiquidité, a rendu pertinente la nécessité
de mobiliser de façon efficiente les capitaux pour le financement des
besoins, et celle de maîtriser les flux de trésorerie. Il devient
indispensable pour le management de la performance, de contrôler la
formation de la trésorerie au cours d'un exercice, de comprendre et de
conduire de façon lucide le passage d'une trésorerie à
l'autre au cours d'une période d'exploitation.
Pour G. Cause, gérer la trésorerie, c'est
assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût,
c'est-à-dire faire face en permanence aux échéances tout
en maintenant les soldes de trésorerie au minimum en utilisant les
crédits les moins chers et les placements les plus
rémunérateurs2(*). Il ne suffit plus seulement d'assurer la
sécurité et la rentabilité de l'entreprise à
n'importe quelle condition, mais il faut aussi de garantir un système de
trésorerie efficace et efficient.
L'enjeu est davantage complexe pour les entreprises
importatrices et concessionnaires, qui doivent compter non seulement avec les
fluctuations des parités des devises, mais aussi avec les exigences des
termes de la concession. En effet, les contrats de concession prévoient
généralement en terme de quantité, un niveau minimum de
produits à acquérir au bout d'une période, quelque soit le
niveau de la demande exprimée en aval. La question qui se pose
dès lors, au regard des ces conditions souvent contraignantes pour de
telles entreprises, est de savoir dans quelle mesure la gestion de leurs
trésoreries peut-elle orienter le pilotage de leurs performances? Quels
sont les moyens dont elles disposent pour améliorer la gestion de leur
trésorerie? Comment optimiser un système de suivi et de
traitement des flux de trésorerie dans une entreprise
concessionnaire ?
Pour répondre à ces interrogations, nous avons
effectué un stage académique dans le cadre de nos études
de Licence en Administration des Entreprises, dans les services comptables de
la CAMI S.A., filiale du grand groupe multinational CFAO. Nous sommes
particulièrement familiarisés aux instruments d'optimisation de
la trésorerie. D'où le choix de notre
thème : « Optimisation de la gestion de
la trésorerie dans une entreprise concessionnaire : cas de la CAMI
S.A. ». L'objectif étant d'analyser les différents
outils d'aide à la prise des décisions de trésorerie chez
CAMI S.A., afin d'orienter la réflexion managériale vers les
clés d'une gestion performante de la trésorerie.
Ce rapport, dont la méthode est à la fois
descriptive et analytique, est structuré en deux grandes parties
constituées chacune de deux chapitres. Il s'agit, premièrement
d'une présentation de la CAMI S.A. dans son organisation et ses
activités (chapitre I), et d'une approche théorique sur la
gestion de la trésorerie (Chapitre II). Ensuite, il sera question de
décrire la pratique de l'optimisation de la trésorerie chez CAMI
S.A. (Chapitre III) et d'effectuer un diagnostic des forces et des faiblesses
de ce système en mettant en évidence l'intérêt de
l'optimisation de la trésorerie dans le management de la performance
(Chapitre IV).
Ière PARTIE : PRESENTATION DE LA CAMI S.A.
ET APPROCHE THEORIQUE SUR LA GESTION DE LA TRESORERIE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE
LA CAMI S.A.
FICHE D'IDENTIFICATION DE LA CAMI S.A.
Dénomination :
|
Cameroon Motors Industries S.A.
|
Sigle :
|
CAMI
|
Siège Social :
|
B.P. 1217 Douala, Bonaberi Z.I.
|
Téléphone :
|
(237) 33 39 76 55 / 33 39 80 56 / 33 39 06 96
|
Fax :
|
(237) 33 39 66 56
|
Site web :
|
www.cfaogroupe.com
|
N° identification :
|
MO 097 100000 634 G
|
Registre de commerce :
|
RC 4060 Douala
|
Forme juridique :
|
Société Anonyme (SA) avec Conseil
d'Administration
|
Capital Social :
|
2176680000 FCFA
|
Actionnaires
|
CFAO (60%)
NOUTCHOGOUIN Jean Samuel (9,2%)
DOMISSECK MICHEL (7,8%)
EL HADJ FADIL ABDOULAYE (4,5%)
EL HADJ PANTAMI (3,3%)
E.E.C. (3,3%)
Autres (11,9%)
|
Activités :
|
- Concessionnaire des marques TOYOTA, IVECO et HINO dans
l'importation et la vente des véhicules neufs et occasions, des
pièces de rechange automobile et pneumatiques.
- Importation et vente des produits YAMAHA.
|
Effectif du personnel
|
302
|
Réseau :
|
4 agences sur l'ensemble du territoire national
|
1.0. INTRODUCTION
La Société CAMI S.A., filiale du groupe CFAO,
s'impose sur le marché camerounais et même sous régional
comme l'un des plus grands concessionnaires automobiles. Dans cette
première partie de notre rapport, il sera d'abord question de proposer
une présentation générale de la CAMI; par la suite nous
décrirons son environnement et ses activités ; et nous
présenterons enfin le service Trésorerie.
1.1. PRESENTATION GENERALE DE LA CAMI S.A.
1.1.1. Historique et place de la CAMI dans
l'économie nationale
1.1.1.1. Historique de la CAMI S.A.
Le groupe CFAO intervient en Afrique depuis plus d'un
siècle dans le cadre de la distribution automobile.
Propriété du grand groupe français PPR, Le groupe
CFAO dont le siège se trouve à Sèvre en France, est
présent dans une trentaine de pays africains ainsi que dans les
Départements et Territoires français d'Outre-Mer, à
travers ses quatre branches d'activités : CFAO Automotive,
Europharma, CFAO Industries & Trading, CFAO Technologies.
La filiale CAMI, de la branche CFAO Automotive, est
entrée au Cameroun en 1974 après l'Assemblée Constitutive
de septembre 1971 qui a décidé de sa création. Son capital
social s'est progressivement enrichi avec la participation de quelques
particuliers camerounais, même si la CFAO est demeurée
l'actionnaire majoritaire détenant les 60% des actions. Initialement
spécialisée dans la commercialisation des produits de marque
Toyota, la CAMI a fortement diversifié son portefeuille avec
l'introduction des produits Hino, Iveco, Bridgestone et Yamaha.
1.1.1.2. Place de la CAMI
S.A. dans l'économie nationale
Depuis
son entrée au Cameroun en 1974, la CAMI a connu une importante
évolution pour devenir leader du marché automobile camerounais.
Aujourd'hui elle possède une importante part de marché dans le
secteur automobile avec un réseau de 4 agences réparties sur
l'ensemble du territoire national et une couverture sous-régionale (zone
CEMAC et zone hors OHADA) en matière de ventes. Le Cameroun
représente la plus grande partie de son Chiffre d'Affaire dont la
tendance peut se repartir de la manière suivante :
Figure 1 - Carte du chiffre d'Affaire de CAMI S.A.
Source : Nous-mêmes.
Au Cameroun, l'Agence de Yaoundé dont la
clientèle est essentiellement constituée par les services
administratifs (38% du Chiffre d'Affaire), représente la majorité
de son Chiffre d'Affaire avec une tendance autours de 55%.
Totalement intégrée dans l'économie
nationale, la CAMI S.A. offre aujourd'hui une gamme diversifiée de
produits et de service. Elle alimente le marché de l'automobile au
Cameroun par l'importation et la commercialisation des grandes marques de
véhicules dotées de nouvelles technologies et par les services
d'entretien correspondants. Elle développe ses activités en
générant les emplois dans plusieurs corps de métiers et
dispose aujourd'hui de près de 302 salariés qui participent
à ses objectifs selon une organisation propre.
1.1.2. Organisation de la
CAMI S.A.
La CAMI S.A. est organisée autours de deux grandes
instances :
- Une instance décisionnelle qui représente le
gouvernement d'entreprise. Celle-ci est constituée d'un Conseil
d'Administration composé de douze membres dont un Président
Directeur, cinq administrateurs, cinq directeurs et un commissaire aux comptes.
Cette instance se réunit en Assemblée Générale et
prescrit des orientations stratégiques pour la gestion de l'entreprise.
- Une instance de gestion qui regorge les différentes
directions de l'entreprise, notamment la Direction Administrative et
Financière, la Direction des Ressources Humaines, La Direction
Commerciale, la Direction Informatique et la Direction Technique. Les quatre
agences de l'ensemble du réseau national, reliées sur le plan
opérationnel à la Direction Générale, ont chacune
à leur tête un Responsable d'agence et une équipe
constituée d'un responsable administratifs et financier, des agents
commerciaux, des caissiers, des comptables, des techniciens et des agents
d'accueil et de sécurité.
1.1.2.1. Les missions des
directions
La Direction Générale (PDG) :
En tant que dispositif mettant en présence les actionnaires,
les salariées et les tiers, la direction générale de la
CAMI se présente à la fois comme une représentation et une
fonction de l'entreprise. Elle a pour mission de représenter
l'entreprise sur le plan légal, institutionnelle et symbolique en toute
circonstance. Elle est chargée de l'orientation de la stratégie
de l'entreprise, de son organisation, de l'animation managériale et
veille à la réalisation des objectifs et à l'assurance des
résultats.
La Direction Administrative et
financière (DAF) : Elle associe quatre entités. Le
service comptable, responsable la collecte, du stockage et du traitement de
l'information financière de l'entreprise ; Le service
contrôle de gestion et audit dont la mission est non seulement
d'inspecter et de vérifier les informations financières mais
aussi d'offrir une vision des évolutions de l'entreprise et de son
environnement en temps réel, à moyen et à long
terme ; Le service juridique et contentieux qui veille à
l'observation des différentes règlementations relative à
la vie de l'entreprise et se charge de suivre et veiller au dénouement
des contentieux, et au recouvrement des créances litigieuses ;
enfin le service crédit chargé de la gestion des comptes et de
l'accord des crédits relatifs aux clients de long terme.
La Direction Commerciale (DC) : Elle a
pour mission d'appliquer les orientations commerciales de l'entreprise, de
suivre la réalisation desdites orientations, d'assister les
différentes agences dans leurs besoins commerciaux et de soigner l'image
de l'entreprise vis-à-vis de la clientèle et des autres tiers.
La Direction Informatique (DI) : Elle
s'occupe de la gestion du réseau informatique et de toute l'interface
mis en place pour la bonne communication dans l'entreprise. Sa mission est
d'assurer la sauvegarde des moyens de communication dans chaque service, de
garantir l'efficience du réseau de télécommunication et
des applications automatisées, et de veiller à la
sécurité des informations par l'usage des mots de passe ou des
authentifications.
La Direction Technique (DT) : Elle est
chargée de l'organisation, de la coordination et de l'animation des
activités des différentes unités techniques (ateliers de
montage et de maintenance). En relation avec la Direction Commerciale, elle
supervise l'ensemble de l'activité technique de l'entreprise aussi bien
au Siège que dans les agences, et participe activement
au suivi des projets de Recherche et Développement visant à
améliorer, optimiser et fiabiliser la qualité des services
(particulièrement le SAV).
1.1.2.2. Organigramme de
la CAMI
L'organigramme de la CAMI S.A (voir Annexe n°1),
répond non seulement au besoin de spécialisation du travail et de
situation de l'autorité, mais également au souci de
décentralisation des décisions et de coordination des actions. Sa
structure est à la fois hiérarchique et fonctionnelle dans la
mesure où les différentes lignes de l'autorité sont
spécifiées sur la base des grandes fonctions du cycle de
l'entreprise, notamment la fonction administrative et financière, la
fonction commerciale, la fonction ressources humaines...etc.
1.2. L'ENVIRONNEMENT ET L'ACTIVITE DE LA CAMI S.A.
1.3.1. L'environnement de
la CAMI S.A.
Selon Alain Derray et Alain Lusseault, « les
entreprises n'existent qu'immergées dans leur milieu de vie et ce milieu
est pour chacune, si modeste soit-elle, de plus en plus
complexe »3(*).
Cette réalité se vérifie bien chez CAMI S.A. qui doit
compter avec ses concurrents, s'adapter à l'évolution des besoins
des clients et aux nouveaux modes de financement, travailler en relation avec
d'autres entreprises, s'engager dans des multiples relations de collaboration
et de partenariat, et suivre la réglementation en vigueur dans son
secteur d'activité. C'est tout ceci qui constitue son environnement.
Nous nous limiterons ici à n'en décrire que les aspects
économiques et juridiques.
1.3.1.1. Environnement
économique de CAMI S.A.
L'environnement économique de CAMI est constitué
d'un marché en amont, d'un marché en aval, et des concurrents.
Le marché en amont est celui de ses approvisionnements
en marchandises et services divers. Les biens (véhicules, pièces
détachées et autres consommables automobiles) sont pour la
plupart importés de l'étranger alors que les services
(électricité, gardiennage, communication, eau, assistance
juridique...etc.) sont fournis par des entreprises locales. Le marché en
aval par contre est constitué de ses clients et demandeurs de services
divers, l'Etat étant le plus représentatif (38% de son Chiffre
d'Affaire). Les concurrents de CAMI, en dépit de sa position de leader
du secteur depuis près d'une dizaine d'année, sont toutes les
entreprises au Cameroun qui évoluent dans l'importation et la
commercialisation des produits automobiles. On peut citer SUMOCA, SACAM, SODAC,
ARIC MOTORS...etc.
1.3.1.2. Environnement
juridique de CAMI S.A.
La CAMI S.A. en tant qu'entreprise de droit camerounais
s'insère dans la logique de la réglementation commerciale et
fiscale en vigueur au Cameroun notamment en matière de conditions
d'exercice de l'activité commerciale, de forme juridique, de
régime fiscal et des normes de gestion. Elle agit dans le cadre des
dispositions des Actes Uniformes de l'OHADA, créée le 17 octobre
1993, par un traité des Etats membres, avec pour mission d'harmoniser le
droit des affaires en Afrique. Ces dispositions prévoient, pour les
sociétés anonymes un capital minimum de 10 millions de francs, et
la désignation d'un ou plusieurs administrateurs pris parmi les
actionnaires. Dans le cadre de son activité principale, la CAMI
obéit également au contrat de concession qui lie la CFAO au
constructeur automobile Toyota, et qui lui accorde
l'exclusivité de la distribution des produits Toyota au Cameroun.
En matière de gestion, la CAMI dont le régime
fiscal est celui du réel, se conforme aux normes de l'OHADA ainsi
qu'à celles de l'Administration fiscale camerounaise, faisant obligation
aux entreprises de tenir leurs comptabilités selon les diverses
instructions et règlements édictés par les Actes
Uniformes, et de suivre les principes comptables qui garantissent la
sincérité et la régularité des informations
financière ainsi que le reflet de l'image fidèle du patrimoine.
1.3.2. La notion de
concession et les activités de la CAMI S.A.
En lien avec son objet social défini à sa
création, La CAMI exerce dans le cadre d'un contrat de concession, une
activité principale à laquelle elle associe d'autres
activités dites secondaires conformément à sa politique de
diversification pour s'adapter aux évolutions liées à son
secteur d'activité et mieux répondre aux besoins de sa
clientèle.
1.2.3.1. La notion de
Concession
La concession peut se définir comme « une
convention liant le fournisseur à un nombre limité de
commerçants auxquels il réserve la vente d'un produit sous
condition qu'ils satisfassent à certaines
obligations »4(*).
Un contrat de concession implique une activité d'achat et de vente dans
ce sens que le concessionnaire achète les produits du concédant
et les revend pour son propre compte. Il suppose également une
exclusivité de fourniture, et oblige le concédant à ne
fournir, pour un marché donné, ses produits qu'à son seul
concessionnaire. Enfin, Il induit une exclusivité d'approvisionnement
dans la mesure où le concessionnaire s'engage à n'acheter
certains produits qu'auprès de son seul concédant.
La CAMI S.A. est soumise à ces conditions
génériques, dans le cadre des contrats de concession qui lie sa
maison mère, la CFAO, avec les constructeurs dont elle représente
les marques au Cameroun (Toyota, Iveco, Hino et Bridgestone). Elle
bénéficie par ailleurs, de la part de ses concédants,
d'une assistance en matière de formation, d'information sur les
produits, de système d'information et du service après vente.
Pour se prémunir des risques liés aux fluctuations des cours des
devises, et bénéficier des effets d'économie
d'échelle, toutes les filiales CFAO dans le monde, ayant les mêmes
concédants, adressent leurs commandes par l'intermédiaire d'une
Centrale d'Achat située en France (la SFCE pour les véhicules,
Capstone pour les pièces détachées et IET pour les pneus),
et les règle à l'immédiat dès la mise en route des
marchandises.
1.2.3.2. Les
activités de la CAMI S.A.
a) Les activités Principales
A titre principal, l'activité de la CAMI se
résume en l'importation et la commercialisation des véhicules,
des pièces détachées et accessoires, à la
maintenance automobile et au service après vente. Cette activité
principale occupe 93.50% de l'ensemble de ses activités et couvre plus
de 85% de son chiffre d'affaire. A ce titre, la CAMI, prioritairement
concessionnaire sur le territoire camerounais de la marque Toyota, a
élargi sa gamme de produits et propose aussi à ses clients des
véhicules de marque Iveco.
b) Les activités secondaires de la CAMI
S.A.
A titre secondaire, la CAMI importe et commercialise les
motos, les groupes électrogènes, les moteurs de bateaux, les
pièces détachées et accessoires de marque Yamaha. Elle
vent également les produits pneumatique de marque Bridgestone et a
initié depuis quelques années la commercialisation des
véhicules d'occasions pour répondre aux besoins des clients.
1.3. LE SERVICE TRESORERIE
Le Service Trésorerie de la CAMI est une entité
de la Direction Administrative et Financier. Il est doté d'une
organisation propre, et chargé d'un certain nombre de missions dont la
division en des différentes tâches permet de définir les
activités du personnel qui y travaille.
1.3.1. Les missions du
Service
1.3.1.1. Les missions
générales
Le Service Trésorerie est chargé du
reporting quotidien de la situation de trésorerie des différentes
agences aux services centraux ; du suivi de l'évolution des
encaisses sur tout le réseau et de la trésorerie nette de
l'entreprise ; du suivi de l'évolution des comptes
« moteurs » de la trésorerie. Cette mission de
suivi a pour objectif d'offrir une lucidité sur la capacité de
l'entreprise à faire face à ses engagements et d'optimiser la
gestion quotidienne de la trésorerie.
1.3.1.2. Les missions
spécifiques
Les missions générales de la trésorerie
se déclinent en diverses tâches et activités qui sont
exécutées au quotidien. Ces activités forment donc les
missions spécifiques du service. Il s'agit de :
· Connaître, Analyser, apurer et suivre les
différents comptes bancaires de l'entreprise et les soldes en date
de valeur sur chaque compte, pour effectuer les nivellements nécessaires
;
· Contrôler et comptabiliser les divers frais
bancaires et agios, ainsi que les commissions sur cautions perçues par
les banques ;
· Suivre les relations avec les banques (conditions,
réclamations, statistiques...) ;
· Etablir la situation journalière de
trésorerie (consultation des comptes en ligne et informations sur tout
montant important de virement de nivellement) et élaborer le reporting
de trésorerie et le tableau des indicateurs de performance.
· Suivre les crédits spots (niveau,
échéance, intérêts...), les effets de commerce et
leurs maturités ;
· Analyser les Dépenses à effectuer et les
Encaissements attendus par l'entreprise, ainsi que les soldes
prévisionnelles en date de valeur de chaque compte et déterminer
les besoins de trésorerie ;
· Proposer les prévisions et le plan de
trésorerie à valider par le DAF et préparer les
correspondances de mise en place des financements nécessaires pour
couvrir les besoins ou pour effectuer les nivellements nécessaires.
1.3.2. Organisation et
fonctionnement du service
1..3.2.1. Organisation du
service
Le service trésorerie de CAMI, dans l'optique de la
polyvalence des compétences prônée par la politique
générale, travaille en synergie avec le service comptable. Son
fonctionnement au quotidien est animé par quatre personnes dont une
responsable (Trésorière), une assistante trésorière
et deux comptables. Les comptables interviennent dans l'analyse et les
traitements comptables des opérations à incidences de
trésorerie et assistent le trésorier dans certaines tâches
spécifiques telles que les rapprochements bancaires,
l'élaboration des reporting, le suivi des effets de commerce...etc.
1.3.2.2. Fonctionnement du
service
Les activités du Service Trésorerie sont pour la
plupart déclenchées par toutes les opérations que
l'entrepris réalise et qui ont une incidence sur la trésorerie.
Il s'agit notamment des règlements clients et fournisseurs et des
mouvements de fonds de toute nature. Ces opérations s'accompagnent
systématiquement des documents justificatifs qui servent de base aux
traitements comptables correspondants. La prévision et la surveillance
permanente des flux de trésorerie constituent essentiellement le nerf du
fonctionnement de la trésorerie chez CAMI. Elle conduit à
l'élaboration des tableaux de suivi mentionnés ci-dessus pour
servir à la prise de décisions correspondantes.
1.4. CONCLUSION
Ce premier chapitre de notre rapport nous a donné une
connaissance succincte de la CAMI S.A. et du service de la trésorerie
où nous avons effectué notre étude. Nous pouvons entrevoir
la CAMI comme une grande entreprise suffisamment intégrée dans
l'économie du Cameroun. Par son activité, elle alimente une part
importante de l'économie nationale et par la diversité des
métiers qu'elle génère, elle se présente sur le
plan académique comme une plateforme réelle pour l'application
concrète des théories et des outils de gestion. Il convient
maintenant de nous pencher sur l'optimisation de la gestion de la
trésorerie.
Chapitre II :
APPROCHE THEORIQUE SUR LA GESTION DE LA TRESORERIE
2.0. INTRODUCTION
La gestion de la trésorerie a revêtu des enjeux
cruciaux pour les entreprises depuis la systématisation des
marchés financiers et monétaires. Longtemps
considérée comme une activité passive dans l'entreprise,
avec l'impératif de sécurité en matière des fonds
disponibles, elle est devenue plus active et constitue une fonction vitale dans
l'entreprise, avec la mission d'apporter un surcroit de rentabilité
à l'ensemble des activités. L'objectif est de ressortir la
problématique qui préside aujourd'hui à la de gestion de
la trésorerie, pour permettre de mieux appréhender sa formation
au cours d'une période, et de saisir les clés de son
optimisation.
2.1. DEFINITIONS ET
PROBLEMATIQUE
2.1.1. Définitions
Etudier la gestion de la trésorerie, nécessite
par souci de lucidité, de préciser les notions de
trésorerie et de gestion (appliquée à la
trésorerie), et de mettre en évidence le rôle même du
trésorier.
2.1.1.1. Définition de la
trésorerie
Le terme de trésorerie recouvre différentes
notions liées à gestion et à l'analyse financière.
Le Petit Larousse le définit comme étant
« l'ensemble des actifs liquides d'une entreprise »5(*). Compris dans ce sens, elle
représente la somme de l'encaisse monétaire, des comptes banques,
des titres et effets immédiatement négociables d'une
entreprise6(*). Le plan
Comptable Général français l'appréhende par le
biais de sa variation et la définit comme la différence entre les
disponibilités d'une entreprise et les concours bancaires courants,
ainsi que les soldes créditeurs de banque qui figurent dans son
patrimoine7(*).
2.1.1.2. Gestion de la trésorerie et rôle
du trésorier
La gestion de la trésorerie est l'ensemble des
activités qui, dans une entreprise, permettent de conduire, d'organiser
et de suivre la formation et l'évolution de la trésorerie.
D'après Jean-Luc Bazet & Pascal Faucher, la gestion de la
trésorerie, essentiellement opérationnelle, subit l'influence des
décisions stratégiques qui s'exercent sur les choix
d'investissements et les choix de financements stables
générateurs du fond de roulement net global de
l'entreprise8(*).
Le rôle du trésorier est donc de suivre le besoin
en fond de roulement de l'entreprise pour prévoir les insuffisances ou
les excédents de trésorerie. Il est chargé de la gestion
des flux d'encaissement et de décaissement des fonds relatifs à
l'activité et à la vie même de l'entreprise.
Traditionnellement considéré comme le garant de l'actif liquide
de l'entreprise, et le négociateur auprès des banques, le
rôle du trésorier s'est étendu aujourd'hui, eu égard
à la prise de conscience de l'interdépendance des fonctions
d'investissement et de financement. Il doit « appréhender
globalement la gestion des flux financiers »9(*) et son point de vue est
nécessaire pour le choix des financements à long terme. Ses
activités au quotidien doivent lui permettre d'identifier les risques
liés aux flux de trésorerie et de choisir les moyens de
couverture apte à les neutraliser.
2.1.2. Problématique de la gestion de la
trésorerie
2.1.2.1. Objectifs de la gestion de la
trésorerie
L'objectif de la gestion de la trésorerie dans cette
perspective est la prévision des besoins et insuffisances de
trésorerie et l'identification des moyens de financement correspondants.
Il s'agit aussi de trouver les meilleurs placements en termes de coût,
de rémunération et de risque pour les éventuels
excédents. L'ensemble des décisions qui en découlent
permet donc d'équilibrer les ressources et les emplois de
trésorerie pour obtenir une trésorerie qui tend vers zéro.
A la réalité, il s'agit de maintenir un niveau de l'encaisse qui
permet de couvrir d'une part les risques de défaillance imprévue
des clients, de faire face au coût du financement, et de ne pas
négliger les opportunités de gains10(*).
2.1.2.2. Les possibilités offertes pour la
gestion de la trésorerie
Un certain nombre de possibilités s'offre au
trésorier pour réaliser son objectif de gestion. En
matière du choix des sources de financement ou du placement des
excédents, il a la possibilité d'évoluer ou non dans le
circuit bancaire. En dehors du circuit bancaire, il est évident que la
première source de financement d'une entreprise doit être sa
capacité d'autofinancement11(*). Les autres options possibles relèvent d'une
part, du pouvoir relationnel que l'entreprise détient sur ses
partenaires et dans son secteur d'activité, et d'autres parts, de la
possibilité dont elle dispose pour effectuer des opérations
financières à court terme sur le marché monétaire
sans intermédiation bancaire (négociation des titres de
créance par exemple).
L'entreprise peut également recourir aux concours
bancaires à court terme pour renforcer sa trésorerie, ou aux
placements par l'intermédiaire des organismes spécialisés
en cas d'excédent de trésorerie. Le choix de ces
possibilités est le plus souvent motivé, soit par les meilleures
conditions de coûts associées, soit par l'épuisement des
autres possibilités.
2. 2. LA SOURCE, LA
FORMATION ET LE SUIVI DE LA TRESORERIE
La gestion de la trésorerie présuppose la
connaissance des éléments qui la constituent et les
mécanismes de sa formation. Il convient donc d'en décrire la
source, les éléments constitutifs et les techniques de suivi.
2.2.1. La source et la formation de la
trésorerie
2.2.1.1. Le fond de roulement et la
trésorerie.
Dans l'hypothèse d'une entreprise qui se crée
nouvellement, avant tout investissement, la trésorerie prend source des
divers fonds apportés par les promoteurs et des divers emprunts
initialement contractés. Ces fonds constituent en fait les ressources
stables de l'entreprise dont le surcroît, après tout emploi
durable, devra servir à financer tout au moins le début des
activités. Ce surplus est désigné dans le langage
financier par fond de roulement permanent. Il constitue en fait la source de la
trésorerie et lui est même confondu à l'origine de
l'entreprise. Durant la vie de l'entreprise, le fond de roulement, entendu
comme le surplus des ressources durables de l'entreprise sur ses emplois
durables, va demeurer la source ultime de la trésorerie, abstraction
faite des « mouvements par lesquels l'encaisse de trésorerie
se trouve employé constamment et se reforme
simultanément »12(*).
De façon générale, les différentes
variations de ce fond de roulement sont imputables, en augmentation, aux
nouveaux apports en capitaux, aux émissions d'emprunts, aux prêts
obtenus à long et moyen termes, au bénéfice maintenu dans
l'entreprise et à la diminution des actifs immobilisés (cessions
et amortissement). En diminution, elles sont imputables à la
réduction du capital (remboursement), aux prêts consentis à
long et moyen terme, à la distribution des dividendes, aux pertes
subies, et aux nouveaux investissements.
2.2.1.2. Trésorerie, besoin en fond de
roulement et fond de roulement
A tout moment de la vie de l'entreprise, le fond de roulement
permet de faire face aux besoins de financement des facteurs immédiats
d'activité (acquisition des inputs, rémunération du
travail, fiscalité ...etc.). Il se régénère par
contre grâce aux fonds résultant de la vente des outputs
créés par l'activité. Dans la réalité, il
existe des décalages temporels et financiers entre ces dépenses
et ces recettes d'exploitation. Ces décalages proviennent d'une part, du
temps qui s'écoule entre le moment de l'acquisition des inputs et celui
de la sortie des produits finis ; et d'autres parts de la politique de
marge appliquée dans l'entreprise. Ils impactent les stocks, les
créances d'exploitation et les dettes d'exploitation, et créent
de ce fait un besoin permanent de financement que l'on désigne par
besoin en fond de roulement. En temps réel donc, la trésorerie de
l'entreprise résultera chaque fois de l'écart qui existe entre
son fond de roulement permanent et son besoin en fond de roulement, et toute
variation de cette différence induira une variation correspondante de la
trésorerie.
A titre d'exemple, considérons une entreprise qui
présente en N-1 un fond de roulement de 1000 avec un besoin en fond de
roulement de 850. Si en N, ce fond de roulement passe à 1200 et le
besoin à 600, on peut résumer les différentes variations
dans le tableau suivant :
Tableau 2.1 - Détermination de la variation
de trésorerie
|
Année N-1
|
Année N
|
Variation
|
FR
|
1000
|
1200
|
200
|
BFR
|
850
|
600
|
(150)
|
Trésorerie
|
150
|
600
|
450
|
Source : Nous-mêmes.
On voit bien que la variation de trésorerie (600-150 =
450) correspond à la différence entre la variation du fond de
roulement (200) et la variation du besoin en fond de roulement (-150). Il faut
également remarquer que toute amélioration de la
trésorerie résulte, soit d'une diminution du besoin en fond de
roulement, soit d'une amélioration du fond de roulement permanent. En
dehors de tout apport externe, et de toute dépense d'investissement,
cette amélioration correspond à la capacité
d'autofinancement (Cash Flow Net) de l'entreprise. On peut donc
admettre que :
Variation de Trésorerie = Cash Flow Net
+ Variation du besoin en fond de roulement.
2.2.2. Le suivi périodique et quotidien de la
trésorerie
Le suivi de la trésorerie correspond au suivi de toutes
les opérations de l'entreprise qui induisent les variations du fond de
roulement et du besoin en fond de roulement. Cette tâche peut se faire de
façon périodique, mais aussi en temps réel.
2.2.2.1. Le suivi périodique et ses
insuffisances
L'objectif essentiel de la gestion de la trésorerie
étant la prévision des besoins et insuffisances de
trésorerie, la méthode de suivi périodique de la
trésorerie se veut budgétaire. Suivre périodiquement la
trésorerie consiste donc à prévoir les encaissements et
décaissements de l'entreprise sur différentes périodes
d'activité, à les budgétiser et à contrôler
leurs réalisations. On peut avoir des prévisions pluriannuelles
dont l'objectif est d'encadrer, plutôt que de prévoir
précisément, la trésorerie à un horizon de trois
à cinq ans. Le tableau suivant, peut être utilisé dans
cette perspective :
Tableau 2.2. - Prévision pluriannuelle de
trésorerie13(*)
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
Ressources à long termes (R)
|
. Capacité d'autofinancement
. Cessions d'actifs
. Apport de capitaux propres
. Nouveau emprunts à LT
|
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|
|
Total
|
|
|
|
Emplois de long terme (E)
|
. Investissements
. Remboursements d'emprunts à LT
. Dividendes
|
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|
|
Total
|
|
|
|
Variation du fond de roulement (R-E)
|
|
|
|
Variation du Besoin en fond de roulement
Variation de la Trésorerie
(ÄFR-ÄBFR)
Trésorerie nette (fin
d'année)
|
|
|
|
Cette approche pluriannuelle, limitée par le fait
qu'elle ne permet de visualiser la situation de trésorerie que pour un
seul jour de l'année, doit être raffinée par un budget
mensuel qui s'obtient soit à partir du fond de roulement normatif, soit
à partir des flux de trésorerie passés, soit à
partir des flux comptables décalés. Ce budget pourrait donc se
présenter ainsi :
Tableau 2.3 - Budget de trésorerie (exemple
de présentation)14(*)
Rubriques
|
Total
|
J
|
F
|
M
|
|
D
|
Au-delà
|
1. Encaissements d'exploitation TTC
Encaissement sur CA antérieurs
Encaissement sur CA budgétés
Dont - terme effets
Dont - terme autres
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2. Encaissements hors exploitation
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3. Total des encaissements (1+2)
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4. Décaissements d'exploitation TTC
Décaissements sur achats antérieurs
Décaissements sur achats budgétés
Dont - terme effets
Dont - terme autres
Salaires et charges externes
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5. Décaissements hors exploitation
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6. Total décaissements (4+5)
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TVA collectées (a)
TVA déductible (b)
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7. Flux fiscaux
TVA à décaisser (a-b)
Autres impôts et taxes
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|
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|
8. Total des flux fiscaux
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9. Solde de flux de trésorerie
(3-6-8)
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10. Solde début du mois
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|
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11. Solde fin du mois (9+10)
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans la pratique, le budget de trésorerie s'accompagne
pour un suivi, des réalisations constatées et permet de
contrôler les prévisions. Les écarts entre les flux
réels et les flux budgétés font l'objet d'analyse donnent
lieu à des ajustements nécessaires. Ce budget demeure tout de
même insuffisant dans la mesure où il ne permet
d'appréhender la trésorerie qu'une fois par mois. Or la gestion
de la trésorerie concerne également la surveillance des
dépenses et recettes au jour le jour. D'où la
nécessité de l'appréhender en temps réel.
2.2.2.2. Le suivi en temps réel de la
trésorerie
A titre de rappel, la trésorerie d'une entreprise est
constituée de l'ensemble de ses actifs liquides, c'est-à-dire de
la somme de l'encaisse monétaire, des comptes banques, des titres et
effets immédiatement négociables. Le suivi au jour le jour de la
trésorerie implique non seulement une évaluation fine de ces
éléments constitutifs, mais également une surveillance
permanente des facteurs de leurs variations. Si l'évaluation de
l'encaisse monétaire détenue par l'entreprise est plus simple, et
se résume en un inventaire physique dont le résultat est
rapproché aux soldes comptables, l'évaluation des autres
éléments s'avère plus complexe parce que liée aux
paramètres de leurs créations.
Les comptes banques sont évalués compte tenu des
conditions de banque et des dates de valeur qui introduisent des écarts
entre la trésorerie comptable et la trésorerie bancaire et pose
la nécessité de rapprochement. La technique utilisée par
les banquiers pour le calcul des intérêts, agios et frais divers
relatifs aux mouvements des comptes bancaires, est
L'échelle15(*). Elle permet d'appréhender en temps
réel les soldes effectifs des comptes en prenant en considération
les conséquences des positions débitrices ou créditrices
des capitaux en compte au regard des conditions de banque. Cette technique peut
également être reprise en entreprise pour l'évaluation de
tous les comptes banques. Elle se présente sous la forme d'un tableau
(voir annexe n°2) qui fait apparaître les positions des capitaux en
compte, les jours courus en date de valeur, les « nombres »
correspondant, les intérêts débiteurs et créditeurs
selon les cas, et les soldes effectifs des comptes. Les titres et effets
négociables quant à eux, en dehors du fait qu'ils se
répercutent généralement sur les comptes banques, font
l'objet d'un contrôle permanent qui permet une lucidité quant aux
échéances associées.
Le suivi en temps réel de la trésorerie peut se
faire sous la forme du tableau suivant :
Tableau 2.4 - Tableau journalier de
trésorerie (exemple de présentation)16(*)
Mois de : JANVIER N
|
|
Prévu
|
Réel
|
Total
|
DATE :
|
1
|
2
|
|
31
|
1
|
2
|
|
31
|
prév
|
réel
|
?ce
|
Recettes d'exploitation
Recettes sur exploitation antérieure
Encaissement chèques et ccp
Encaissement effets
Encaissement divers
Recettes hors exploitation
|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
1. Total recettes
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Dépenses d'exploitation
Dépenses pour achats chèques
Dépenses pour achats effets
Dépenses pour achats divers
Dépenses pour frais de personnel
Dépenses pour impôts et taxes
Etc........................................
Dépenses hors exploitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Total dépenses
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Solde (1-2)
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Remboursement crédit CT
Remboursement emprunts LT
|
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Solde de départ reporté
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Solde cumulé avant décision
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|
|
|
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|
|
|
|
Dans le cadre d'une trésorerie gérée en
devises, on peut être confronté à des difficultés
plus complexes. L'un des buts poursuivis dans ce cadre est la réduction
de l'exposition de change. On est ainsi amené à traiter pour un
temps très limité, un nombre important de données, et ce
à l'aide de systèmes informatisés, afin
d'appréhender de façon permanente la position de change nette
après compensation (à un taux standard).
2.3. L'OPTIMISATION DE LA
TRESORERIE
La question de l'optimisation de la trésorerie est
celle de la gestion de la trésorerie de manière à
permettre à l'entreprise de poursuivre ses activités en faisant
face à ses engagements, sans négliger les opportunités
liées aux disponibilités qu'elle pourrait détenir. Les
moyens d'optimisation sont fondamentalement dépendants de la politique
de trésorerie adoptée par l'entreprise.
2.3.1. La politique de trésorerie
2.3.1.1. Le niveau optimum de l'encaisse
Le niveau optimum de l'encaisse est par définition le
niveau de réserve de liquidité immédiatement accessible
que doit détenir une entreprise afin d'optimiser « le mieux
les contraintes contradictoires concernant le risque de défaillance
imprévue d'un client, le coût du financement et donc le
résultat de l'exploitation, la pratique d'une politique
d'opportunités, etc.....»17(*). Un tel niveau d'encaisse doit répondre en
même temps au souci de « ne pas conserver des liquidités
inemployées et à celui de ne pas employer des capitaux permanents
pour financer de simples décalages momentanés de
trésorerie »18(*). Le choix du niveau optimum dépend de la
politique de trésorerie adoptée par l'entreprise.
2.3.1.2. Les schémas possibles
L'idée à la base étant que la
trésorerie s'améliore à mesure que le fond de roulement
permanent couvre le besoin en fond de roulement, et que ce fond de roulement
varie sous l'induction du cash flow, la situation d'équilibre
de la trésorerie se recherche dans l'accroissement du cash
flow. Celui-ci doit être supérieur ou au moins égal
à l'augmentation du besoin en fond de roulement.
La première politique, celle de la prudence19(*), consiste alors à faire
augmenter les capitaux permanents et le cash flow plus vite que ne croissent
l'actif immobilisé et le besoin en fond de roulement. Dans ce cas la
trésorerie s'améliore constamment et les capitaux permanents ne
sont même pas toujours utilisés. L'entreprise renonce ainsi
à une expansion plus rapide et supporte de ce fait un coût de
financement plus élevé.
Une autre politique est celle qui préfère
maintenir le plus possible l'égalité entre le fond de roulement
permanent et le besoin en fond de roulement, et couvrir les impératifs
courants de trésorerie par des ressources à court terme. Cette
politique de l'équilibre permet aussi une moins grande immobilisation
des fonds comme la première.
Une dernière politique, celle du risque, consiste
à assurer la couverture de l'ensemble du besoin en fond de roulement par
la trésorerie à court terme. Plus fréquente dans les
entreprises dont la croissance est forte et qui se préoccupent moins
d'assurer la croissance de leur cash flow, ou dans les entreprises en
déclin, ce schéma présente beaucoup de risques et permet
cependant une rémunération plus accentuée des ressources
investies.
2.3.2. Les moyens d'optimisation de la
trésorerie
Les différentes fiches de suivi de la trésorerie
font généralement état pour une année, une
période ou une journée considérées, soit d'un
excédent de trésorerie, soit d'un besoin de financement de
l'activité de l'entreprise. L'optimum de la gestion de la
trésorerie est supposé atteint si celle-ci ne présente
plus d'excédents ou de besoins supplémentaires par rapport
à la politique de trésorerie. A l'équilibre, la gestion
optimale est celle qui fait tendre constamment l'encaisse, du point de vue
quantitatif, vers zéro en étant légèrement
supérieur. Les moyens qui permettent d'atteindre cet optimum sont
choisis avec un souci permanent d'une part de réduire les coûts
des financements en maximisant les gains d'opportunités, et d'autres
parts de se prémunir des aléas conjoncturels. Ces moyens sont
soit extra-bancaires ou bancaires.
2.3.2.1. Les moyens extra-bancaires
Les moyens extra-bancaires qui sont en effet internes à
l'entreprise, concernent essentiellement la politique de trésorerie en
matière d'immobilisation et de besoin en fond de roulement.
a. La gestion des
immobilisations
Il est en effet possible d'améliorer la
trésorerie en s'assurant du plein emploi des immobilisations. Le
principe ici est de ne pas conserver inutilement des immobilisations quelque
soit leur nature et de ne pas non plus thésauriser. La conservation des
immobilisations non employées, en dehors des raisons de
sécurité, représente un manque à gagner important
pour l'entreprise et peut engendrer des frais très élevés
d'entretien. Il est donc important pour l'optimisation de la trésorerie
de faire ou de faire faire « périodiquement par un audit, la
révision de toutes les immobilisations dans le but de découvrir
celles qui sont devenues inutiles ou improductives et (...) procéder
à leur réalisation »20(*). Cette réalisation apporte souvent un
surcroît de liquidité fort appréciable.
b. La gestion du besoin
en fond de roulement
L'amélioration de la trésorerie peut aussi
s'obtenir en agissant sur le besoin en fond de roulement dans le but de faire
disparaître les déficits momentanés de trésorerie.
Il s'agit alors de diminuer le besoin en fond de roulement par une gestion
efficace de l'actif circulant et par l'allègement du passif exigible.
· Pour la gestion de l'actif circulant, il convient de
distinguer les stocks, les créances et les disponibilités. En
matière de stock, un meilleur arbitrage entre les charges de
détention et les risques onéreux de rupture est
nécessaire. En fonction de l'environnement économique de
l'entreprise, il faut apprécier la possibilité de financer un
stock plus important et l'avantage financier à attendre par rapport
à celui qu'on obtiendrait par d'autres moyens. Dans tous les cas, la
connaissance des divers stocks fournie par un inventaire permanent est la
première mesure de gestion dans ce sens21(*).
S'agissant des créances, la maîtrise de la
durée du crédit, du montant et des garanties
éventuellement offertes est un facteur d'optimisation de la
trésorerie. Si les délais accordés aux clients doivent se
situer dans une perspective de compétitivité, l'on gagnerait
aussi à tenir compte des délais des fournisseurs pour
alléger au maximum les besoins de financement qui résultent de ce
décalage.
Les disponibilités doivent être cernées,
selon la politique de l'entreprise en matière de trésorerie, en
trois niveaux : une trésorerie de transaction pour faire face aux
besoins courants, une trésorerie de sécurité ou de
précaution en prévention aux aléas, et une
trésorerie spéculative pour la réalisation des
opérations de nature à procurer un profit si des occasions se
présentent. On peut signaler ici que certains paiements au comptant des
fournisseurs, lorsque les disponibilités le permettent, peuvent se
révéler profitables dans la mesure où ils donnent lieu
à des escomptes que l'on peut considérer comme des
rémunérations de placements de court terme.
· L'allègement du passif exigible doit se
comprendre ici comme des mesures de nature à ralentir des sorties de
trésorerie. Ce qui est possible si l'entreprise met en oeuvre de moyens
de règlements qui impliquent un délai d'encaissement et instaure
des dates fixes de règlement (le 1er, le 10 ou le 30 du mois)
avec pour effet le décalage des sorties de quelques jours. L'on peut
aussi exploiter toutes les possibilités de crédit en veillant
à ne pas anticiper les décaissements pour impôts, charges
sociales et loyers par exemple. Sur ce plan, certains crédits (cautions
douanes, obligations cautionnées, cautions de transit...etc.) peuvent
permettre soit de différer certains décaissements, de les
éviter ou encore d'accélérer des rentrées des
fonds. La négociation des délais avec les fournisseurs peut aussi
conforter la trésorerie.
2.3.2.2. Les moyens bancaires et les marchés
monétaires et financiers.
Certaines possibilités bancaires peuvent permettre aux
entreprises d'améliorer la gestion de leur trésorerie notamment
en matière de besoin de financement à court terme et de placement
de surliquidités. Le recours à ces possibilités peut
résulter, soit d'un arbitrage entre les coûts et avantages
liés et ceux relatifs aux autres moyens, soit plutôt de
l'épuisement des autres possibilités.
Comme moyen de financement à court terme par circuit
bancaire, nous pouvons citer l'escompte des effets de commerce, les
découverts et autres concours bancaires, les crédits spots, les
crédits de stockage, crédits syndiqués...etc. Les
entreprises conservent aussi la possibilité, dans le cadre du
marché monétaire (court terme), de recourir aux techniques
d'affacturage, ou à l'émission des billets de
trésorerie ; et dans le cadre du marché financier (long et
moyen termes) d'émettre des emprunts obligataires et d'ouvrir leur
capital au public (amélioration du fond de roulement permanent).
Comme moyen de placement à court terme, s'agissant des
produits bancaires, les entreprises peuvent disposer des comptes à terme
bloqués et rémunérés ou acquérir les bons de
caisse émis par les banques. Dans le cadre du marché
monétaire il existe des organismes de placements collectifs en valeurs
mobilières tels que les sociétés d'investissement à
capitaux variables et les fonds communs de placements qui offrent des produits
très diversifiés. Ces organismes permettent aux entreprises
« de se décharger de la gestion du placement et de laisser le
soin à des spécialistes de faire fructifier les fonds
investis »22(*).
2.4. CONCLUSION
Au terme de la deuxième étape de ce travail,
rappelons qu'il était question des généralités sur
la gestion et l'optimisation de la trésorerie. La gestion de la
trésorerie se veut essentiellement prévisionnelle. Il s'agit de
prévoir les insuffisances et les facilités de trésorerie
en rapport avec l'activité de l'entreprise. Le suivi peut se faire
à l'aide des fiches pluriannuelles, périodiques et surtout
quotidiennes, qui mettent en évidence les excédents et les
déficits momentanés de trésorerie, et font appel aux
décisions de gestion. L'optimisation consiste donc, d'une part à
gérer la trésorerie de manière à garantir la
solvabilité de l'entreprise tout en profitant des opportunités
relatives aux excédents éventuels, et d'autres parts à
couvrir les risques conjoncturels.
2ème
PARTIE : OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A. ET ANALYSE
CRITIQUE
Chapitre III :
OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A.
3.0. INTRODUCTION
Les activités de la trésorerie chez CAMI S.A.
sont au centre des préoccupations permanentes de la Direction
Administratives et Financières dont la mission essentielle
intègre non seulement l'assurance de la solvabilité de
l'entreprise, mais aussi la recherche des ressources nécessaires
à tout besoin de financement. Dans ce chapitre de notre travail, il est
question d'une part de décrire la pratique de la gestion de la
trésorerie à la CAMI S.A., et d'autres parts de présenter
les moyens d'optimisation qui y sont mis en oeuvre, ainsi que les
difficultés qui se dégagent au quotidien.
3.1. POLITIQUE ET
CONFIGURATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A.
La gestion de la trésorerie chez CAMI S.A. incarne une
politique de base spécifique qui oriente non seulement la recherche de
l'optimum en termes de niveau de trésorerie, mais aussi les objectifs de
gestion en termes de cadre de financement et d'emploi. Cette politique oriente
également le niveau de centralisation du pouvoir et les processus de
traitement des opérations de trésorerie.
3.1.1. La politique de trésorerie chez CAMI
S.A.
La politique de trésorerie chez CAMI S.A. est
essentiellement prudentielle dans ce sens qu'une attention particulière
est accordée à la maîtrise permanente des variations du
besoin en fond de roulement, avec la contrepartie de booster les gains de
rentabilité de l'activité et d'accroitre la capacité
d'autofinancement. En effet, par la limitation de la croissance de son actif
immobilisé23(*), la
CAMI augmente plus rapidement ses capitaux permanents et focalise sur la
gestion de son besoin de financement courant. Cette politique se traduit par
les objectifs visés dans la gestion de la trésorerie et les
niveaux de prise de décision.
3.1.1.1. Les objectifs de gestion : la politique
de financement et d'emploi
Deux objectifs principaux sont assignés à la
gestion de la trésorerie chez CAMI S.A. : d'une part,
prévoir à tout moment les besoins de financements courants de
l'entreprise ainsi que les ressources de financement relatives à son
activité ; et d'autres parts, mettre en évidence, en temps
réel, les éléments à l'appui des décisions
de trésorerie.
Ce double objectif se déploie en lien avec la politique
de financement de l'entreprise. CAMI S.A. souhaite financer ses
activités par les fonds sécrétés par ces
mêmes activités. Il s'agit en effet d'assurer, dans la mesure du
possible et en permanence, le financement des besoins courants par les
ressources à court terme. Cette politique de financement, basée
sur le principe de l'équilibre financier, assigne à la gestion de
la trésorerie une mission d'optimisation de la politique de recouvrement
des créances clients et un devoir de gestion efficace et efficiente des
concours bancaires. La fonction trésorerie est donc chargée de
maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux
échéances et d'optimiser la rentabilité des fonds. Il
s'agit à cet effet de contrôler les flux financiers, de garantir
la sécurité et la rentabilité des fonds par une bonne
application de conditions de banque (jours de valeur, frais, circuits optimaux,
taux d'intérêts), de prévoir et assurer les
échéances au moyen d'un plan de trésorerie.
Cet objectif de gestion de la trésorerie chez CAMI se
déploie en générant une série de décisions
de trésorerie qui se prennent en fonction du niveau de
centralisation.
2.2.1.2. Le niveau de centralisation
La CAMI dispose de quatre agences sur l'ensemble du territoire
national et ses opérations de trésorerie (en termes de gestion et
de décision) sont centralisées au Siège à Douala.
Les décisions opérationnelles de trésorerie se prennent
rigoureusement sur la base des analyses issues de différentes fiches de
prévisions et de suivi. Ces décisions, généralement
initiées par la fonction trésorerie, font l'objet d'une
approbation préalable de la hiérarchie (DAF & PDG) avant
toute mise en exécution24(*). Sur le plan stratégique, la trésorerie
est associée aux décisions de politique générale
d'entreprise, dans la mesure où elles présentent à long ou
à moyen termes des incidences de trésorerie.
Ce niveau de centralisation de la trésorerie traduit
bien la politique prudentielle de la CAMI en matière de gestion des flux
financiers, et conditionne d'une manière ou d'une autre la configuration
même de la trésorerie quant aux flux et aux processus de
traitement.
3.1.2. La configuration de la trésorerie chez
CAMI
L'environnement de la trésorerie de CAMI,
au-delà de l'organisation même que nous avons décrite
à la première partie, intègre d'une part les
événements qui causent des mouvements de fonds, et d'autres parts
les processus de traitement y relatifs.
3.1.2.1. Les flux de trésorerie
Comme dans toutes les entreprises commerciales, on peut
regrouper les flux de trésorerie de la CAMI en flux de
décaissement et flux d'encaissement.
Les flux de décaissements sont les opérations de
toute nature induisant une diminution du niveau de trésorerie. Chez
CAMI, il s'agit des divers règlements liés à
l'activité, effectués localement ou à
l'étranger : règlements fournisseurs,
Rémunérations du personnel et autres charges salariales,
Impôts et taxes, remboursements de crédits et divers frais
financiers... D'autres flux de décaissements non liés à
l'activité peuvent également intervenir de façon
ponctuelle. C'est le cas des règlements relatifs aux opérations
d'investissement, à la distribution des dividendes, et aux
activités à caractère social (Programme de lutte contre le
SIDA).
Les flux d'encaissement sont des mouvements d'entrée de
fonds dans l'entreprise qui influent sur l'accroissement du niveau de
trésorerie. Il s'agit d'une part des règlements clients issus des
ventes au comptant ou à crédit sur le territoire national comme
à l'international, et d'autre part des flux provenant des concours et
endettement bancaires à court terme. On peut aussi citer, même
s'ils sont rares, les encaissements liés aux opérations de
désinvestissement ou aux apports en capitaux.
Tous ces flux de trésorerie sont cernés et
traités, dans le cadre de leur gestion, d'après un processus
précis.
3.1.2.2. Les processus de traitement des flux de
trésorerie
Chez CAMI, la gestion des flux de trésorerie suit
quatre grandes étapes : la prévision des flux, la collecte
des informations relatives aux flux constatés, l'analyse des flux
constatés, et la prise des décisions d'optimisation.
a- La prévision
des flux de trésorerie
La prévision des flux de trésorerie se fait chez
CAMI à un double niveau. D'un point de vue purement stratégique,
cette prévision se fait à long et moyen termes dans le cadre du
plan pluriannuel et du budget annuel de trésorerie (voir annexe
n°3). Les éléments à la base de cette
prévision sont d'une part la vision même des évolutions de
l'entreprise telle que perçue dans sa politique générale,
et d'autre part la prévision sur l'horizon annuel des approvisionnements
et services liés, ainsi que des ventes attendues.
D'un point de vue opérationnel, la prévision de
trésorerie chez CAMI se fait sur un horizon de très court terme
(hebdomadaire) et sur la base des engagements relatifs à
l'activité. Il s'agit à ce niveau, de prévoir pour chaque
jour de la semaine les différents flux bancaires en rapport avec les
règlements des commandes de marchandises en cours de route, des effets
à payer ou à recevoir. Il convient de signaler ici que les
centrales d'achats de la CFAO exigent un règlement au comptant pour les
marchandises commandées et que les effets à payer pris en compte
dans la prévision ne concernent généralement que les
factures des transitaires (frais d'importation et de
dédouanement)25(*).
b- La collecte des
informations de trésorerie
La collecte des informations de trésorerie est la phase
qui permet au jour le jour de déterminer la situation de
trésorerie chez CAMI. Elle consiste en l'extraction des soldes bancaires
(position comptable) du logiciel de gestion comptable Anael de la suite IBM As
400, et la consultation en ligne des comptes bancaires pour un traitement plus
rigoureux en date du jour.
En dehors du logiciel de traitement des données
comptables, la CAMI dispose de deux logiciels pour la collecte et le traitement
des informations de trésorerie. Le logiciel
« Episoft » sur le quel sont traités les
rapprochements des comptes bancaires, et le logiciel
« Kyriba » doté d'une connectivité bancaire
internationale pour l'extraction des relevés de comptes. C'est sur la
plateforme de ce dernier que sont réalisé les différents
tableaux de suivi de la trésorerie notamment le reporting
général de trésorerie (journaux, soldes, positions,
écarts, statistiques, contrôles des frais bancaires...).
Cette phase de collecte de données de
trésorerie, conduit également à des déplacements
physiques (généralement mensuels) vers les banques dont la
connectivité n'est pas établie avec la CAMI. Ces données
sont alors retraitées sur des feuilles de calcul Excel de la Suite
Microsoft Office, pour la détermination de la situation réelle
(voir annexe n° 4).
c- L'analyse de la
situation de trésorerie
L'analyse de la situation de trésorerie a une double
orientation chez CAMI. Elle permet d'une part d'orienter les prévisions
pour les périodes avenirs, et d'autre part de prendre les
décisions d'optimisation. En effet, les prévisions des flux de
trésorerie permettent d'avoir une lucidité sur les
éventuels déficits ou excédents de trésorerie.
L'analyse de la situation permet alors de confronter les besoins de financement
de l'heure issus des prévisions avec le niveau de trésorerie
actuel pour rechercher les financements nécessaires ou orienter les
excédents qui se révèlent.
d- La prise des
décisions de trésorerie
Les décisions prises dans le cadre de la gestion de la
trésorerie chez CAMI visent à l'optimiser. Il s'agit non
seulement de maintenir le niveau minimum de trésorerie permettant de
faire face aux engagements, mais aussi de minimiser les frais financiers en
réduisant les découverts qui subsisterait dans un compte
bancaire. Ces décisions peuvent porter sur les nivellements de compte
à compte en ordonnant des virements d'un compte créditeur dans
une banque X vers un compte débiteurs d'une banque Y, ou tout simplement
vers un autre compte d'une banque en prévision à un engagement
à honorer. Ces décisions peuvent également porter sur la
mise en place, le renouvellement, la diminution ou l'abandon d'un
crédit.
3.2. LE PROCESSUS
D'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI
L'optimisation de la trésorerie chez CAMI est un
processus qui vise à améliorer le niveau de liquidité de
l'entreprise de manière à pouvoir constamment faire face au
besoin de financement avec le moindre coût possible et utiliser au mieux
les excédents de liquidité.
3.2.1. La gestion du besoin de financement
La prévision des flux de trésorerie
révèle sur un horizon de temps donné les besoins de
financement nécessaires à la continuité de
l'activité de CAMI. L'optimisation de la trésorerie passe donc
par la prévision de ces besoins et la recherche des financements
correspondants.
3.2.1.1. La prévision des besoins de
financement
La prévision des flux de trésorerie permet par
confrontation des décaissements avec les encaissements d'une
période (journée ou semaine), d'identifier les périodes
déficitaires qui ne sont en réalité que des
périodes de besoin de financement. Il est donc possible, sur un horizon
donné, de répertorier les dates à besoins de financement
et les niveaux de financements nécessaires.
3.2.1.2. Les solutions de financement
La gestion des besoins de financement consiste à
trouver les financements nécessaires pour les résorber. La CAMI
recoure généralement d'une part aux encaissements issus des
ventes au comptant et d'autre part à l'endettement bancaire à
court terme. Pour la CAMI, ces crédits octroyés à court
terme dans le circuit bancaire sont destinés à la couverture des
besoins générés par l'exploitation, c'est-à-dire
les cycles des approvisionnements, de stockage et de distribution. Par le
même principe, leur remboursement est assuré par les ressources de
même nature.
Compte tenu du volume d'activité et des risques et
contraintes liés, la CAMI a négocié préalablement
des lignes de crédit auprès de ses partenaires bancaires. Elle
fait habituellement usage des crédits de caisses et des crédits
de financement du cycle d'exploitation.
a- Les crédits de
caisses
Ce sont des concours bancaires destinés à la
couverture des déficits ponctuels de trésorerie devant se
résorber très prochainement (au maximum dans le mois). Ces types
de crédits a priori libérés de toute exigence de garantie
formelle, prennent la forme d'une ouverture de crédit découlant
d'une convention signée ab initio avec la banque. Ces types de
crédits présentent l'avantage que leur montant peut être
ajusté aux besoins de l'entreprise.
Les découverts bancaires
Ils sont consentis pour une période plus longue en
guise d'anticipation des entrées importantes de fonds. Leur accord est
soumis à un cautionnement des dirigeants de CAMI et le taux, de l'ordre
de 8.5% à 10%, varie d'une banque à l'autre. Le tableau suivant
présente en synthèse les lignes de découverts de la CAMI
auprès de quelques grandes banques :
Tableau 3.1 - Lignes de découverts de la
CAMI S.A. (en million de XAF)
|
SGBC
|
SCB CA
|
BICEC
|
CBC
|
ECOB
|
STD
|
CITI
|
BQ ATL
|
Lignes
|
1000
|
1500
|
1050
|
400
|
400
|
NR
|
600
|
200
|
Taux %
|
9
|
9.5
|
10
|
9.75
|
9.75
|
9.45
|
9.50
|
10
|
Les crédits de campagnes (crédits
spots)
Ce sont des découverts de très courte
duré que la CAMI octroie (généralement pour une quinzaine
de jours) auprès des banques et qui sont matérialisés par
des billets à ordre à un taux fixe variant de 6.20% à 10%
selon les banques. A la différence des découverts ordinaires, les
approvisionnements en compte pendant une période de spot ne
résorbent pas avant échéance la ligne de crédit
dont la méthode de remboursement et les modalités de calcul des
intérêts (précompté ou post compté) sont
négociées sont négociés à titre
spécifique avec les banques.
Tableau 3.2 - Lignes de crédits spots de la
CAMI S.A. (en million de XAF)
|
SGBC
|
SCB CA
|
BICEC
|
CBC
|
ECOB
|
STD
|
CITI
|
BQ ATL
|
Lignes
|
2000
|
2000
|
1000
|
0
|
NR
|
0
|
300
|
NR
|
Taux %
|
6.2
|
6.2
|
6.2
|
|
6.75
|
|
6.7
|
6.7
|
b- Les crédits de
financement du cycle d'exploitation
Il s'agit principalement de l'escompte sur papier commercial,
des crédits par signatures et du financement des marchés publics.
Par l'escompte commercial, la CAMI obtient des financements en
revendant aux banquiers à des conditions convenues (taux entre 9% et
11%, plafond de délais et de nominal...), les effets de commerce qu'elle
détient dans son portefeuille. C'est le moyen le plus utilisé par
la CAMI pour résorber le besoin en fond de roulement créé
par le déphasage entre l'exigence de règlement au comptant
auprès des centrales d'achat, et les délais qu'elle accorde
à ses clients pour apurer leurs factures.
Les crédits par signature correspondent par contre
à des cautions simples limitées dans le temps et pour un montant
plafonné. La CAMI obtient ce type de crédit auprès des
Administration Douanière et Fiscale, sur la base d'un engagement par
signature de son banquier, lui permettant ainsi de différer le
règlement des droits de douane et d'autres taxes à l'importation,
au moins jusqu'à la vente des marchandises concernées.
Le financement des marchés publics comprend les
cautions qui permettent d'éviter les dépôts de garanties et
donc l'immobilisation des fonds dans tous les contrats avec l'Etat. Par ce type
de financement, la CAMI bénéficie des paiements à titre
d'avance sur les commandes de l'Etat. Ce mode de financement est
prépondérant chez CAMI, dans la mesure où l'Etat
représente son plus grand client (en termes de chiffre d'affaire).
3.2.2. La gestion des excédents de
trésorerie
Conformément à la politique prudentielle de la
gestion de la trésorerie chez CAMI, et compte tenu des exigences des
contrats de concession du groupe CFAO, les placements financiers ne sont pas
pratiqués. Les excédents de trésorerie servent le plus
souvent à anticiper le paiement de certains engagements avec pour effet
non seulement de détendre la trésorerie, mais aussi de minimiser
les coûts.
De façon schématique, l'optimisation de la
trésorerie chez CAMI pourrait se décliner comme un effort
permanent d'assurer la solvabilité de l'entreprise compte tenu des
contraintes de son cadre d'activité. Il s'agit dans ce cadre d'annuler
les coûts d'une potentielle insolvabilité et de réduire au
maximum les coûts du financement du besoin en fond de roulement. En
effet, la CAMI achète ses marchandises au comptant et les revend
à des clients qui, pour la grande majorité, payent à
terme. Il subsiste donc en permanence un besoin en fond de roulement dont il
faut trouver le financement. La cartographie de ce système
d'optimisation est donnée par le schéma suivant :
Financements bancaires (crédits de
caisses)
Crédits du cycle d'exploitation
Avances clients
Règlement clients Comptants
Règlement clients à terme
Fond de roulement initial
Règlements fournisseurs au comptant
Financements obtenus
Règlement clients comptants & à
termes échus dans les bons délais
Avances clients
Frais approvisionnem. & coût de
stockage
Frais financiers
Salaires, impôts & taxes + charges
diverses
Excédents éventuels
CHIFFRE D'AFFAIRE
APPRIVISIONNEMENT
AUTRES CHARGES
FOND DE ROULEMENT
BESOIN EN FOND DE ROULEMENT
Revenus financiers
Figure 2 - Cartographie de l'optimisation de la
trésorerie chez CAMI S.A.
Source : Nous-mêmes.
La gestion de la trésorerie chez CAMI, présente
aussi un certain nombre de difficultés qui alimentent au quotidien les
préoccupations du service.
3.3. DIFFICULTES DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI
3.3.1. Les difficultés de gestion
La gestion de la trésorerie chez CAMI fait face
à trois types de difficultés. L'une liée à la
politique de stockage, l'autre à la circulation des informations et la
dernière à l'utilisation des logiciels.
En effet, compte tenu des contrats de concessions de la CFAO
avec ses concédants, la CAMI est tenu d'acquérir par mois un
minimum de marchandises indépendamment des besoins de son marché.
Ce qui induit un plus grand niveau de besoin en fond de roulement à
financer lorsque les ventes ne suivent pas.
En matière de circulation des informations, la plupart
des données qui alimentent la gestion de la trésorerie sont
généralement issues, aussi bien des divers services de
l'entreprise (Service Clientèle, Service Fournisseurs,
Comptabilité, Caisses...etc.), que des partenaires bancaires. Cette
gestion dépend également des informations fournies par la
hiérarchie de l'entreprise en matière d'orientations, de
visées et d'engagements hors activités. L'obtention des ces
informations en temps voulu n'est pas toujours évidente, et crée
parfois des difficultés énormes quant à l'optimisation de
la trésorerie. A titre d'exemple le constat des impayés de
traites escomptés ou remis à l'encaissement n'a
généralement lieu qu'à la réception d'un avis du
banquier, qui peut arriver après quelques jours de retard. Ce qui remet
en cause les prévisions et les décisions envisagées
à l'avance pour la gestion de la trésorerie. Il en va de
même pour l'obtention des informations auprès des banques qui
n'ont pas de connexion réseau avec la CAMI.
La difficulté se fait d'avantage plus complexe avec
l'utilisation des logiciels lorsque, à cause d'une divergence de
formulation d'un simple libellé d'opération entre la banque et la
comptabilité, il devient pratiquement impossible de rapprocher un compte
bancaire. La correction de telles anomalies engendre souvent d'énormes
coûts en termes de temps, et influe négativement sur les processus
d'optimisation.
3.3.2. Les solutions envisagées
La solution envisagée au problème de stockage
est celle de la cession entre les filiales du groupe dans la
sous-région. Les différentes filiales
« Automotive » de la CFAO en Afrique ont en fait
la possibilité de s'entraider dans l'écoulement des marchandises
en fonction des besoins exprimés sur les marchés
concernés.
Les solutions envisagées pour les autres
difficultés sont généralement ponctuelles et fonction des
cas qui se présentent. La solution la plus récurrente est celle
du déplacement physique à la recherche des informations
nécessaires pour une prise de décision plus optimale. D'autres
solutions plus en aval consistent souvent à trouver les moyens pour
limiter les conséquences (en termes de coûts) de toutes les
anomalies découlant de ces difficultés.
C'est le cas par exemple lorsqu'une traite impayée est
représentée au banquier avec la garantie de la solvabilité
du client concerné ; ce dernier prenant à son compte une
partie des coûts du retard accusés. La prévention de ces
difficultés constitue aussi la préoccupation du service
trésorerie et participe également à la mesure de la
performance du service.
3.4. CONCLUSION
Nous venons de décrire la pratique de la gestion de la
trésorerie à la CAMI S.A., et les moyens d'optimisation qu'elle
met en oeuvre, ainsi que les difficultés qui se dégagent au
quotidien. Notons que le principe de prévision apparaît comme le
nerf de la pratique d'une gestion de trésorerie. C'est ce qui permet
à la CAMI d'assurer un pilotage performant de sa trésorerie en
dépit du caractère restreint des moyens qu'elle met en oeuvre. En
effet, les conditions contractuelles de concession ne lui laissent que le
recours aux concours bancaires ponctuels pour l'apurement de ses besoins de
financement, et lui interdisent toute spéculation financière. Il
importe maintenant d'examiner les forces et faiblesses de cette pratique.
Chapitre IV :
DIAGNOSTIC ET ANALYSE CRITIQUE DE L'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI
S.A.
4.0. INTRODUCTION
L'une des démarches fondamentales d'amélioration
de tout processus systémique en particulier, et de toute oeuvre humaine
en générale, est la recherche et la détection, pour une
prise de conscience, des différentes forces et faiblesses qui les
structurent. Le système d'optimisation de la trésorerie chez CAMI
tel que nous l'avons décrit plus haut, pourrait bien se prêter
à cette démarche, non pour une remise en cause
systématique, mais dans le but de cerner les pistes pour une plus grande
efficacité. Il s'agit pour nous dans cette dernière étape
de notre travail, sans aucune prétention à l'exhaustivité
et à la spécialité, d'opérer un diagnostic interne
et externe de ce système et de proposer les quelques clés d'un
surcroit de performance.
4.1. LES FORCES DU SYSTEME
D'OPTIMISATION DE LA CAMI S.A.
Il ne se fait aucun doute, compte tenu de la politique
même de trésorerie de la CAMI, que son système
d'optimisation soit efficace. La continuité de ses activités en
donne d'ailleurs la preuve irréfutable, ce d'autant plus que le risque
d'insolvabilité est très élevé pour une entreprise
comme elle qui paye ses fournisseurs au comptant alors que la majorité
des ses clients paye à terme. Cette efficacité est imputable
à un certain nombre de facteurs dont nous nous contenterons
d'évoquer ici quelques uns, sur le plan externe et interne.
4.1.1. Les forces environnementales de la
trésorerie (opportunités)
La première opportunité qui dynamise la gestion
de la trésorerie de CAMI et qu'il convient d'évoquer ici est
l'ouverture de ses partenaires financiers. C'est une opportunité que la
CAMI a pu saisir par la force de son pouvoir de négociation en faisant
preuve de confiance. La CAMI dispose des comptes bancaires dans presque toutes
les Institutions Financière du pays et même dans certaines grandes
banques étrangères ; des comptes auxquels sont
associés des lignes importantes de découverts et de
crédits de campagnes, pour lui permettre de faire face à tout
moment à ses besoins de financement. Cette opportunité se
manifeste également par les facilités de crédits par
signatures obtenues auprès des administrations douanières et
fiscales, et par les relations privilégiées qu'elle entretient
avec l'Etat.
En ce qui concerne l'environnement plus restreint de la
trésorerie et interne à l'Entreprise, Il faut évoquer la
coordination de l'ensemble des services et reconnaître le dynamisme de la
direction commerciale en matière d'objectif de vente par rapport aux
prévisions de trésorerie, et aussi en matière de
recouvrement des créances.
3.1.2. Les forces internes au service
trésorerie.
En interne au service trésorerie, on doit
reconnaître comme force la motivation du personnel et sa
compétence. Le personnel de la trésorerie est bien formé
et expérimenté en matière de comptabilité et
finance, et bénéficie également de formation
professionnelle permanente surtout dans le domaine de l'utilisation des
progiciels de gestion de la trésorerie. La méthode de travail
représente un atout indéniable pour l'optimisation de la
trésorerie de CAMI. C'est une force imputable aux procédures de
gestion des flux de trésorerie appliquées par le personnel, et au
bon niveau de conduite des projets. L'utilisation des logiciels est aussi un
facteur clé d'amélioration qui permet les gains de temps et donc
d'efficacité.
Ces facteurs de succès que nous avons
évoqué et bien d'autres encore, n'épuisent cependant pas
les perspectives d'efficacité ; et les facteurs non
exploités par la CAMI peuvent révéler quelques faiblesses
de son système d'optimisation de la trésorerie.
4.2. LES FAIBLESSES DU
SYSTEME D'OPTIMISATION DE LA CAMI S.A.
Les faiblesses évoquées sont d'ordre externe et
interne au service trésorerie.
4.2.1. Les faiblesses environnementales de la
trésorerie
Comme faiblesse environnementale du système
d'optimisation de la trésorerie chez CAMI, nous pouvons citer les
relations de l'entreprise avec ses fournisseurs clés, le niveau
d'autonomie par rapport à la tutelle (CFAO) et l'excès de
prudence dans la politique de trésorerie.
En matière de relation avec les fournisseurs la CAMI,
nous le savons, représente les marques de grands constructeurs
automobiles en vertu des contrats de concessions de sa tutelle (la CFAO). Ces
contrats présentent souvent des contraintes non favorables à
l'amélioration de la trésorerie, notamment celle qui oblige
à acquérir une quantité minimale de marchandises sur une
période (le mois), compte non tenu des besoins du marché. La
même faiblesse s'exprime par rapport aux centrales d'achat qui exigent
des filiales CFAO un règlement au comptant des marchandises acquises.
C'est une faiblesse qui traduit au fond un faible pouvoir de négociation
de la part de la CAMI au regard de sa stratégie.
Par rapport au niveau d'autonomie vis-à-vis de la
tutelle, il est manifeste que la CAMI ne peut prendre certaines
décisions de trésorerie par elle-même sans
référence à la CFAO. La gestion des situations de
surliquidité par exemple se fait par référence à la
tutelle et les placements des excédents de trésorerie ne sont pas
permis.
Cette deuxième faiblesse cache mal celle d'un
excès de prudence qui consiste à se prémunir des risques
en évitant d'en prendre. L'une des raisons fondamentales pour lesquelles
la CAMI est obligé de payer ses achats de marchandises au comptant est
la prévention des risques de change, parce que ces achats se font en
Yen, connu pour son caractère très fluctuant. Il en est
de même pour l'interdiction de faire des placements qui vise la
protection contre les risques de taux. Comme le soulignent Alain Derray et
Alain Lusseault, de plus en plus, la mondialisation des marchés et la
volatilité des marchés financiers obligeront les entreprises
à prendre un minimum de risques à se familiariser aux outils de
leurs couvertures plutôt qu'à les éviter26(*). La capacité à
faire face aux risques deviendra un critère de disqualification des
entreprises.
4.2.2. Les faiblesses internes de la
trésorerie
Sur le plan interne au service trésorerie la faiblesse
à évoquer ici est celle de la complexité du système
d'information en place. La trésorerie de CAMI, utilise à elle
seule plusieurs applications informatiques différentes (Kyriba pour la
prévision et le suivi des flux, Episoft pour le rapprochement des
comptes bancaires, Anael de IBM AS 400 pour la comptabilité, Excel pour
d'autres analyses...). La coordination entre ces diverses applications n'est
pas toujours assurée de façon optimale. Ce qui représente
un défaut couteux sur le plan de l'efficacité et de la gestion du
temps qui est un élément très précieux dans
l'optimisation de la trésorerie.
4.3. POUR UN SURCROIT DE
PERFORMANCE
Toutes ces faiblesses que nous avons
énumérée, face au système actuel d'optimisation de
la trésorerie chez CAMI, s'expriment en termes de manque à gagner
et donc d'opportunité à saisir. La performance actuelle de la
trésorerie de CAMI n'est pas négligeable, mais, nul ne l'ignore,
toute entreprise pour rester compétitive aujourd'hui est sommée
de générer et d'entretenir la croissance de sa performance. C'est
dans cette optique que nous ébauchons ces quelques propositions, et
essayons de mettre en évidence l'intérêt de l'optimisation
de la trésorerie pour la performance d'une entreprise.
4.3.1. Proposition de solutions aux faiblesses
évoquées
Nous donnons ici deux propositions, l'une par rapport à
la politique prudentielle de la CAMI et l'autre par rapport aux progiciels de
gestion de la trésorerie.
Si nous partons de l'hypothèse qu'il vaut mieux pour
une entreprise de disposer à tout moment d'une trésorerie nette
proche de zéro ou du moins légèrement positive, pour ne
pas avoir un besoin de financement de courts termes dont la satisfaction sera
couteuse (charge financière), il va de soi que la CAMI gagnerait
beaucoup plus en renégociant les conditions de règlement de ses
commandes de marchandises. Si en effet, cette éventualité est
acquise, l'effet qui suit sera de détendre le besoin de financement et
de limiter le recours aux concours bancaires souvent couteux. Le risque
à courir ici sera alors celui de la fluctuation du Yen, la
monnaie d'approvisionnement. Ce risque peut néanmoins être
modulé par les techniques de change à terme, négociable
auprès des partenaires financiers27(*). Une technique équivalente est aussi
applicable pour les fluctuations des taux en matière de placements. Il
s'agit des contrats de taux à terme (ferme ou optionnels).
En matière de progiciel de gestion, il existe
désormais sur le marché des progiciels de plus en plus
interfacés avec la comptabilité (progiciels
intégrés) qui permettent d'éviter des saisies multiples
des informations. C'est le cas par exemple pour les Enterprise Resource
Planning (ERP) dotés d'une interface de gestion de la
trésorerie et très utilisés dans les grandes
entreprises et même dans les PME. Ils proposent une très forte
coordination de l'ensemble des activités de l'entreprise.
4.3.2. L'intérêt de l'optimisation de la
trésorerie
Selon Michel COUCOUREUX, Thierry CUYAUBERE & Jacques
MULLER, « la performance est la réalisation des
objectifs que s'est fixés l'organisation. Elle ne se définit pas
seulement par l'obtention des résultats quantitatifs, mais
également par l'optimisation des moyens mis en oeuvre dans toutes les
dimensions »28(*). Cette définition de la performance est celle
que nous adoptons dans notre démarche, dans la mesure où elle
intègre les notions de résultats, se ramenant ainsi à
l'efficacité, et la notion d'optimisation des moyens qui renvoie
à l'efficience. Pour le fonctionnement des entreprises, la
trésorerie est en même temps un moyen, et un indicateur. Elle
« joue un rôle prépondérant dans le financement
de l'activité, et son évaluation permet de caractériser la
santé présente ou future de la firme »29(*). Il en découle de toute
évidence, que l'optimisation de la gestion de la trésorerie
conduit à l'assainissement du financement de l'entreprise et à
une meilleure évaluation de la performance même du management
d'entreprise.
4.4. CONCLUSION
Le but de cette dernière étape de notre travail
était d'ébaucher une analyse critique du système
d'optimisation de la trésorerie chez CAMI. Ce but nécessitait en
lui-même que soit dégagés les forces et les faiblesses de
ce système, afin de proposer quelques pistes de réflexion en vue
d'un surcroit d'optimisation, et de mettre en évidence
l'intérêt de l'optimisation de la trésorerie dans le
pilotage de la performance. Nous pouvons dire ici que l'efficacité du
système de CAMI est imputable aussi bien à son pouvoir de
négociation face à ses partenaires financiers, qu'au dynamisme de
son personnel. Néanmoins, la CAMI gagnerait à modérer sa
politique prudentielle de trésorerie pour expérimenter plus
d'outils d'optimisation et les techniques de couverture des risques de
trésorerie.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce rapport, rappelons qu'il était question
pour nous, de mettre en évidence les moyens dont disposent les
entreprises engagées dans un contrat de concession, pour optimiser la
gestion de leur trésorerie. Une préoccupation qui s'est voulue
pratique et empirique, dans la mesure où nous nous appuyés sur le
cas d'une société concessionnaire d'automobiles au Cameroun, la
CAMI S.A. Nous y avons effectué notre stage académique de deux
mois et avons participé activement aux traitements des opérations
de trésorerie (rapprochements bancaires, reconstitution des
arrêtés de compte, imputations comptables des
opérations...). Ce qui nous a permis de nous familiariser aux techniques
d'optimisation de la trésorerie et de mesurer son importance pour le
management de la performance en entreprise.
Soulignons d'abord que la CAMI S.A. est l'un des plus grands
acteurs du secteur camerounais de l'automobile. Elle participe à
l'activité économique nationale, non seulement par ses
métiers ordinaires (Importation et commercialisation des automobiles),
mais aussi par la prestation des services de maintenance, en tant que filiale
de droit camerounais du groupe CFAO, concessionnaire de la marque Toyota. La
diversité des services qu'elle offre fait d'elle une
génératrice d'emploi dans plusieurs corps de métiers, et
son organisation de type fonctionnel la présente, à notre avis,
comme un terrain fertile d'expérimentation des techniques et des outils
théoriques de gestion.
L'optimisation de la trésorerie chez CAMI, en dehors
des impératifs génériques, est soumise à trois
contraintes majeures : Premièrement, La CAMI, en vertu du contrat
de concession, est tenu d'acquérir un minimum de marchandise par mois,
peut importe les besoins de son marché ; deuxièmement, elle
est obligé de régler ses commandes dès la mise en route
c'est-à-dire sans délai, contrairement à la
majorité de ses clients qui règlent à terme ; enfin,
compte tenu de la politique prudentielle de sa tutelle la CFAO, la CAMI n'est
pas autorisée à faire des placements financiers sur ses
excédents de trésorerie. Toutes ces contraintes ramènent
la question de l'optimisation de la trésorerie à celle de la
recherche des meilleurs financements possibles pour l'apurement de ses besoins
d'exploitations. Elle fait donc appel aux concours bancaires et aux
crédits de financements d'exploitation pour répondre à
cette préoccupation.
Nous pensons cependant que les contraintes qui orientent la
gestion de la trésorerie chez CAMI, peuvent faire objet de
négociation avec pour effet de détendre considérablement
les pressions de trésorerie. Une renégociation des
modalités de règlement des fournisseurs, pourrait
réorienter les préoccupations d'optimisation à la faveur
de notre entreprise en décompressant son besoin en fond de roulement.
Elle pourrait alors expérimenter la technique de change à terme
pour se prémunir des effets néfastes des fluctuations de
devises.
Ce stage nous aura permis de nous rendre compte que
l'optimisation de la gestion de la trésorerie conduit
nécessairement à l'assainissement du financement de l'entreprise
et à une meilleure évaluation de la performance même du
management en générale. La gestion de l'entreprise ne
devrait-elle pas y accorder une attention particulière, au regard des
tendances financières actuelles ?
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
1) Le Petit Larousse Illustré 2004,
Larousse/VUEF, Paris, 2003, p. 1030.
Ouvrages de gestion
1) ADERRAY & A. LUSSEAULT, Management de
l'entreprise, Collection Gestion, Ellipses, Paris, 2008.
2) G. ALPHONSI & P. GRANDJEAN, Pratique de gestion et
d'analyse financière, Les éditions d'organisation, Paris,
1984.
3) G. CAUSSE, Analyse économique de l'entreprise,
Dunod, Paris, 1983.
4) J.L. BAZET & P. FAUCHER, Finance d'entreprise,
Manuel & Applications, Groupe Revue Fiduciaire, Nathan, Paris,
2007.
5) J.P. LAHILLE Analyse Financière
(Aide-Mémoire), Dunod, Paris, 2007.
6) M. COUCOUREUX, T. CUYAUBERE & J. MULLER,
Contrôle de gestion, Manuel et Applications, Groupe Revue
Fiduciaire, Nathan, Paris, 2007.
Documents d'entreprise
1) DIRECTION DE L'AUDIT CFAO, Contrôle Interne,
Mémento, mai 2009.
Autres documents
1) « Plan Comptable Général
Français », in
www.plancomptable.com.
2) « Concession, Définition », in
http://www.lexinter.net/JF/concessionnaire.htm.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
SOMMAIRE
IV
INTRODUCTION GENERALE
1
IÈRE PARTIE : PRESENTATION DE
LA CAMI S.A. ET APPROCHE THEORIQUE SUR LA GESTION DE LA TRESORERIE
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA CAMI
S.A.
4
FICHE D'IDENTIFICATION DE LA CAMI S.A.
4
1.0. INTRODUCTION
5
1.1. PRESENTATION GENERALE DE LA CAMI S.A.
5
1.1.1. Historique et place de la CAMI dans
l'économie nationale
5
1.1.1.1. Historique de la CAMI S.A.
5
1.1.1.2. Place de la CAMI S.A. dans
l'économie nationale
5
1.1.2. Organisation de la CAMI S.A.
6
1.1.2.1. Les missions des directions
7
1.1.2.2. Organigramme de la CAMI
8
1.2. L'ENVIRONNEMENT ET L'ACTIVITE DE LA CAMI
S.A.
9
1.3.1. L'environnement de la CAMI S.A.
9
1.3.1.1. Environnement économique de CAMI
S.A.
9
1.3.1.2. Environnement juridique de CAMI S.A.
9
1.3.2. La notion de concession et les
activités de la CAMI S.A.
10
1.2.3.1. La notion de Concession
10
1.2.3.2. Les activités de la CAMI S.A.
11
1.3. LE SERVICE TRESORERIE
12
1.3.1. Les missions du Service
12
1.3.1.1. Les missions générales
12
1.3.1.2. Les missions spécifiques
12
1.3.2. Organisation et fonctionnement du
service
13
1..3.2.1. Organisation du service
13
1.3.2.2. Fonctionnement du service
14
1.4. CONCLUSION
14
CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE SUR
LA GESTION DE LA TRESORERIE
15
2.0. INTRODUCTION
15
2.1. DEFINITIONS ET PROBLEMATIQUE
15
2.1.1. Définitions
15
2.1.1.1. Définition de la
trésorerie
15
2.1.1.2. Gestion de la trésorerie et
rôle du trésorier
16
2.1.2. Problématique de la gestion
de la trésorerie
16
2.1.2.1. Objectifs de la gestion de la
trésorerie
16
2.1.2.2. Les possibilités offertes pour la
gestion de la trésorerie
17
2. 2. LA SOURCE, LA FORMATION ET LE SUIVI DE LA
TRESORERIE
17
2.2.1. La source et la formation de la
trésorerie
18
2.2.1.1. Le fond de roulement et la
trésorerie.
18
2.2.1.2. Trésorerie, besoin en fond de
roulement et fond de roulement
18
2.2.2. Le suivi périodique et
quotidien de la trésorerie
20
2.2.2.1. Le suivi périodique et ses
insuffisances
20
2.2.2.2. Le suivi en temps réel de la
trésorerie
22
2.3. L'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE
24
2.3.1. La politique de
trésorerie
24
2.3.1.1. Le niveau optimum de l'encaisse
24
2.3.1.2. Les schémas possibles
24
2.3.2. Les moyens d'optimisation de la
trésorerie
25
2.3.2.1. Les moyens extra-bancaires
26
2.3.2.2. Les moyens bancaires et les marchés
monétaires et financiers.
28
2.4. CONCLUSION
29
2ÈME PARTIE :
OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A. ET ANALYSE CRITIQUE
30
CHAPITRE III : OPTIMISATION DE LA
TRESORERIE CHEZ CAMI S.A.
31
3.0. INTRODUCTION
31
3.1. POLITIQUE ET CONFIGURATION DE LA TRESORERIE
CHEZ CAMI S.A.
31
3.1.1. La politique de trésorerie
chez CAMI S.A.
31
3.1.1.1. Les objectifs de gestion : la
politique de financement et d'emploi
32
2.2.1.2. Le niveau de centralisation
32
3.1.2. La configuration de la
trésorerie chez CAMI
33
3.1.2.1. Les flux de trésorerie
33
3.1.2.2. Les processus de traitement des flux de
trésorerie
34
3.2. LE PROCESSUS D'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE
CHEZ CAMI
36
3.2.1. La gestion du besoin de
financement
36
3.2.1.1. La prévision des besoins de
financement
36
3.2.1.2. Les solutions de financement
37
3.2.2. La gestion des excédents de
trésorerie
39
3.3. DIFFICULTES DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
CHEZ CAMI
40
3.3.1. Les difficultés de
gestion
40
3.3.2. Les solutions envisagées
41
3.4. CONCLUSION
42
CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC ET ANALYSE
CRITIQUE DE L'OPTIMISATION DE LA TRESORERIE CHEZ CAMI S.A.
43
4.0. INTRODUCTION
43
4.1. LES FORCES DU SYSTEME D'OPTIMISATION DE LA
CAMI S.A.
43
4.1.1. Les forces environnementales de la
trésorerie (opportunités)
43
3.1.2. Les forces internes au service
trésorerie.
44
4.2. LES FAIBLESSES DU SYSTEME D'OPTIMISATION DE LA
CAMI S.A.
44
4.2.1. Les faiblesses environnementales de
la trésorerie
45
4.2.2. Les faiblesses internes de la
trésorerie
46
4.3. POUR UN SURCROIT DE PERFORMANCE
46
4.3.1. Proposition de solutions aux
faiblesses évoquées
46
4.3.2. L'intérêt de
l'optimisation de la trésorerie
47
4.4. CONCLUSION
48
CONCLUSION GENERALE
49
BIBLIOGRAPHIE
51
ANNEXES
A
ANNEXES
Service Paye
Infirmerie
Service Appels d'offre
Service Transit
Service Crédit
Comptabilité
Contrôle de gestion
Service contentieux
Service des achats
Centre de formation Afrique Francophone
PDG
DAF
DT
DRH
DI
DC
SAV
Légende
PDG : Président Directeur Général
DAF : Direction Administrative et financière
DT : Direction Technique
DRH : Direction des Ressources Humaines
DI : Direction Informatique
DC : Direction Commerciale
SAV : Service après vente
Annexe n° 1 : Organigramme
général de la CAMI S.A.
.
ANNEXE N° 2 : EXEMPLE D'ÉCHELLE
D'INTÉRÊTS
ECHELLE D'INTERÊT :
SGBC
Arrêté du : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ Compte N° : _ _ _ _ _ _ _ _ _
|
Intérêt
|
|
|
|
Total Agios :
|
|
Taux
|
|
|
|
Nombres
|
crédit
|
|
|
SOLDE NET :
|
|
Débit
|
|
|
|
Nombre de jours
|
|
|
Assiette Montant T.V.A.
T.V.A.
|
|
Soldes
|
Crédit
|
|
|
|
Débit
|
|
|
|
Mouvements des capitaux
|
Crédit
|
|
|
Assiette de la commission de découvert
|
|
Débit
|
|
|
|
Assiette de la commission de compte :
|
|
Date de valeur
|
|
|
|
|
ANNEXE N° 4 : TABLEAU DE RECONSTITUTION DES
ARRÊTÉS DE COMPTE
RECONSTITUTION DES ARRETES DE COMPTES
CA SCB CAMEROUN
COMPTE N° 00114101000-83
Période : 28/02/2006 au 31/03/2006
Société : CAMI S.A
|
|
Date de valeur
|
Mouvement de capitaux
|
Soldes en valeur
|
Nbre de jours
|
Nombres
|
Taux (1)
|
Intérêts débiteurs
|
Taux (2)
|
Intérêts débiteurs
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* 1 Cf. J.L. BAZET & P.
FAUCHER, Finance d'entreprise, Manuel & Applications, Groupe Revue
Fiduciaire, Nathan, Paris, 2007, p. 423.
* 2 Cf. G. CAUSSE,
Analyse économique de l'entreprise, Dunod, Paris, 1983.
* 3 A. DERRAY & A.
LUSSEAULT, Management de l'entreprise, Collection Gestion, Ellipses,
Paris, 2008, p. 11.
* 4 « Concession,
Définition », in
http://www.lexinter.net/JF/concessionnaire.htm.
* 5
« Trésorerie » in Le Petit Larousse
Illustré 2004, Larousse/VUEF, Paris, 2003, p. 1030.
* 6 Cf. G. ALPHONSI & P.
GRANDJEAN, Pratique de gestion et d'analyse financière, Les
éditions d'organisation, Paris, 1984, p. 229.
* 7 Cf. PCG Art. 932 - 9 et
10.
* 8 Cf. J.L. BAZET & P.
FAUCHER, Op. Cit., p. 393.
* 9 Ibidem, p. 394.
* 10 Cf. G. ALPHONSI &
P. GRANDJEAN, Op. Cit., p. 315.
* 11 CF. J.P. LAHILLE
Analyse Financière (Aide-Mémoire), Dunod, Paris, 2007,
p. 227.
* 12 G. ALPHONSI & P.
GRANDJEAN, Op. Cit., p. 288.
* 13Cf. M. COUCOUREUX, T.
CUYAUBERE & J. MULLER, Contrôle de gestion, Manuel et
Applications, Groupe Revue Fiduciaire, Nathan, Paris, 2007, p. 385.
* 14 Adaptation
inspirée de M. COUCOUREUX, T. CUYAUBERE & J. MULLER, Op. Cit.,
p. 388.
* 15 C'est une règle
de calcul par laquelle le banquier décompte le montant des
intérêts, agios et autres frais, sur le principe
mathématique des intérêts simples, en déterminant
successivement et en fonction des conditions de banque, le produit des capitaux
en comptes par le nombre de jour couru en date de valeur
(« Nombre »), et l'intérêt correspondant par
division avec le taux et le nombre des jours dans l'année (360).
* 16 Adaptation
inspirée de G. ALPHONSI & P. GRANDJEAN, Op. Cit., p.
307.
* 17 G. ALPHONSI & P.
GRANDJEAN, Op. Cit., p. 315.
* 18 Ibidem, p.
318.
* 19 Cf. Ibidem, p.
316.
* 20 Ibidem, p.
326.
* 21 Cf. Ibidem, p.
335.
* 22 J.L. BAZET & P.
FAUCHER, Op. Cit., p. 412.
* 23 L'observation de
l'actif immobilisé de la CAMI permet de constater pour l'exercice 2009,
un amortissement de presque 90%, avec un accroissement, à la limite,
négligeable sur les trois dernières années.
* 24 Cf. DIRECTION DE
L'AUDIT CFAO, Contrôle Interne, Mémento, mai 2009, pp.
10-13.
* 25 Les fournisseurs de
services de transit chez CAMI sont principalement SDV, SOCOMAR, SAGA, GIODIS,
SITAMAR et ARTES.
* 26 Cf. A. DERRAY & A.
LUSSEAULT, Op. cit., p. 14.
* 27 Jean Louis BAZET et
Pascal FAUCHER définissent le change à terme comme un contrat de
change consistant à fixer aujourd'hui avec un tiers le cours d'une
devise à acheter ou à vendre de manière
irrévocable. Ce type de couverture est très couramment
réalisé par les entreprises exportatrices et ou importatrices.
Cf. Op. Cit., p. 432.
* 28 M. COUCOUREUX, T.
CUYAUBERE & J. MULLER, Op. Cit., p. 21.
* 29 Ibidem, p.
381.
|