1. Objectif de l'étude
Le but de notre travail est d'avoir une juste
appréciation de l'impact de l'alimentation sur les performances de la
reproduction. Pour cela nous avons entrepris une étude
expérimentale qui est réalisée dans 7 élevages (1
suivi ,6 pour lesquels on a récolté des informations grâce
a un questionnaire) dans la wilaya de M'SILA.
1. MATERIELS ET METHODES
1.1. Matériels
1.1.1. Première partie (suivi d'élevage)
Le suivi est porté sur 20 vaches laitiers, de race
Holstein, l`âge moyen est de 4ans, ces vaches sont en relatif bon
état d`embonpoint, les conditions d`élevages sont relativement
bon, L'alimentation varie en fonction du stade physiologique de l'animal,
pendant les 3 derniers semaines avant le mise bas les animaux reçoivent
en plus d`un bon fourrage, des concerté de façon croissante
1.1.2. Deuxième partie
15 questionnaires sont distribués à des
vétérinaires dans la région du M`SILA, nous avons
récupéré 10 questionnaires, que 6 concerne des
élevages de type laitier.
1.2. Méthode :
1.2.1. Première partie (suivi
d'élevage) :
Le suivi de cet élevage s'est déroulé en
collaboration avec un vétérinaire praticien privé.
Les renseignements recueillis pour chaque vache sont :
numéro d'identification, race, date de naissance, type de production,
dates des inséminations artificielles, date du vêlage,
l'intervalle vêlage- première insémination et en fin
l'intervalle vêlage insémination fécondante.
2.2.1.1 Méthode de notation de l'état
corporel :
Ø Période de notation : La prise de la note
d'état corporel est effectuée en fin de gestation.
Ø L'état corporel de tous les animaux est
estimé par le même opérateur, caractérisé par
une
note allant de 0 (cachectique) à 5 (très gras)
avec une échelle de 0,5 point (AGABRIEL et al., 1986).
Lors de l'examen de l'état corporel sur une vache, nous
avons pris en considération l'ensemble des régions :
Ø Tubérosité ischiatique (pointe de la
fesse),
Ø Vertèbres coccygiennes,
Ø Vertèbres lombaires : apophyses
épineuses et transverses des vertèbres lombaires et pointe de la
hanche (pointe de l'ilium).
L'opérateur doit se tenir directement derrière
l'animal, pour mieux voir ces endroits du corps. La palpation manuelle du tissu
adipeux sous-cutané avec la main, associée à l'inspection
visuelle, est essentielle pour obtenir une meilleure précision en
évitant les erreurs dues à l'état du pelage.
Selon une grille de notation établie par l'Institut
Technique de l'Elevage Bovin (BAZIN, 1984), chaque critère anatomique se
voit attribuer par un observateur une note de 0 à 5, la note globale
correspondant à une moyenne de 6 notes (avec une précision de 0,5
point), de 0 pour une vache cachectique à 5 pour une vache très
grasse.
Les principaux critères d'appréciation de
l'état corporel des vaches laitières sont illustrés dans
le tableau 3 (page 14 partie bibliographique).
2. Résultats
2.1. Les résultats de la notation de l'état
corporel en fin de gestation :
les données sont illustrées dans le tableau
suivant :
Tableau n°01 : résultats de la
notation de l'état corporel en fin de gestation.
Note d'état corporel
|
Nombre de vaches
|
Pourcentage (%)
|
|
??=3
|
13
|
65
|
<3
|
7
|
35
|
Figure n° 1 : Distribution du nombre de
vaches ayant un bon ou mauvais état corporel
Le tableau et la figure précédents, montrent
que sur les 20 vaches suivies, 13 vaches ont un bon état corporel (=
3), ce qui représente un pourcentage de 65%, alors que le reste
présente un état corporel médiocre, ce qui
représente un pourcentage de 35%.
2.2. Résultats de reproduction
2.2.1. L'intervalle vêlage-première
insémination IVIA1
Tableau n°02 : Pourcentage des vaches
dont l'IVIA1 répond ou non aux normes
IVIA1
|
NOMBRE DE VACHES
|
POURCENTAGE (%)
|
<40 J
|
1
|
5
|
40-70
|
11
|
55
|
>70
|
8
|
40
|
Figure n° 02 : Pourcentage des vaches
dont l'IVIA1 répond ou non aux normes.
Le tableau et la figure précédents, montrent que
sur les 20 vaches suivies une seule vache à un intervalle
vêlage-première insémination IVIA1 < 40
jours, ce qui représente un pourcentage de 5% de l'ensemble du cheptel
suivi.
11 vaches ont un intervalle vêlage-première
insémination IVIA1 entre 40 et 70 jours, ce qui
représente un pourcentage de 55% de l'ensemble du troupeau.
8 vaches montrent un intervalle vêlage-première
insémination IVIA1 > 70 jours, ce qui représente
40% du troupeau.
2.2.2. L'intervalle vêlage-insémination
fécondante
Tableau n°03 : Etude proportionnelle des
vaches dont l'intervalle vêlage -insémination fécondante
répond ou non aux normes
IVIF
|
NOMBRE DE VACHES
|
POURCENTAGE (%)
|
<40j
|
0
|
0
|
40-110j
|
12
|
60
|
>110j
|
8
|
40
|
Figure n° 03 : Etude proportionnelle des
vaches dont l'intervalle vêlage - insémination fécondante
répond ou non aux normes.
Le tableau n°03 et la figure n°03 montrent qu'aucune
vache n'a un intervalle vêlage-insémination fécondante <
40 jours, et que 12 vaches ont un intervalle vêlage-insémination
fécondante situé entre 40 et 110 jours, ce qui représente
un pourcentage de 60% de l'ensemble des animaux suivis. D'autre part, 9 vaches
ont un intervalle vêlage-insémination fécondante >110
jours, ce qui représente un pourcentage de 40% de l'ensemble du
suivi.
2.2.3. Relation entre la note d'état corporel et
l'IVIA1 :
Tableau n°04 : Effet de la note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIA1
IVIA1
|
Note d'état corporel
|
Nombre de vaches
|
Nombre total des vaches
|
Pourcentage
%
|
<40j
|
=3
|
1
|
13
|
7.5
|
40-70j
|
9
|
69.25
|
>70j
|
3
|
23,25
|
Figure04 : Effet de la note d'état
corporel en fin de gestation sur l'IVIA1
Le tableau et la figure précédents, montrent que
sur les 13 vaches qui présentent un bon état corporel (=3), on
observe que 10 présentent une IVIA1 optimal (<40j) ou
acceptable (40-70j) ce qui représente un pourcentage de 76,75%. 3 vaches
présentent un IVIA1 relativement important (>70j) et qui
représente un pourcentage de 23,25%.
2.2.4. Relation entre la note d'état corporel et l'IVIF
:
Tableau n° 05 : Effet de la bonne note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIAF
IVIAF
|
Note d'état corporel
|
Nombre de vaches
|
Nombre total des vaches
|
Pourcentage
%
|
<40j
|
=3
|
0
|
13
|
0
|
40-110j
|
8
|
61.5
|
>110j
|
5
|
38.5
|
Figure 05 : Effet de la bonne note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIAF.
Les résultats du tableau n°05et de figure 05,
montrent que sur les 13 vaches qui présentent un bon état
corporel (=3), il y a :
- 8 présentent un IVIF acceptable (=110j) ce qui
représente un pourcentage de 61,5%
- 5 présentant un IVIF relativement important
(>110j), ce qui représente un pourcentage de 38,5%.
2.2.5. Relation entre la mauvaise note d'état corporel
et l'IVIA1 :
Tableau n°06 : Effet de la mauvaise note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIA1
IVIA1
|
Note d'état corporel
|
Nombre de vaches
|
Nombre total de vaches
|
Pourcentage
%
|
<40j
|
<3
|
0
|
7
|
0
|
40-70j
|
2
|
28.5
|
>70j
|
5
|
71.5
|
Figure 06 : Effet de la mauvaise note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIA1.
Les résultats du tableau n°06 et de figure 06,
montrent que sur les 7 vaches qui présentent un mauvais état
corporel (<3), il y a :
- 2 vaches présentant une IVIA1 acceptable
(40-70j) : 28,5%.
- 5 vaches présentant une IVIA1 plus
prolongée (>70j) : 71,5%.
2.2.6. Relation entre la mauvaise note d'état corporel
et l'IVIF
Les résultats trouvés sont illustrés dans
le tableau suivant :
Tableau 07 : Effet de la mauvaise note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIAF
IVIAF
|
Note d'état corporel
|
Nombre de vaches
|
Nombre total de vaches
|
Pourcentage
%
|
<40j
|
<3
|
0
|
7
|
0
|
40-110j
|
4
|
57
|
>110j
|
3
|
43
|
Figure 07 : effet de la mauvaise note
d'état corporel en fin de gestation sur l'IVIAF.
Les résultats du tableau n°08 montrent que sur les
7 vaches qui présentent un mauvais état corporel (<3), il y a
:
- 4 vaches présentent un IVIF acceptable (=110j) ce
qui représente un pourcentage de 57%.
- 3 vaches présentent un IVIF (>110j) ce qui
représente un pourcentage de 43%.
2.2.7. Deuxième partie
Dans le deuxième partie de notre travail, nous avons
distribué des questionnaires à certains
vétérinaires (15) dans la région du M`SILA, dans le but de
faire une relation entre les conditions d`élevage, surtout
l`alimentation et face de retour en chaleurs après insémination,
nous avons récupéré 10 questionnaires, que 6 concerne des
élevages de type laitier.
Les méthodes et les résultats du questionnaire
sont illustrés dans les tableaux ci-dessous :
Tableau n°08 : résultats des questionnaires
Elevage
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Taille du troupeau
|
80
|
20
|
20
|
20
|
15
|
10
|
8
|
6
|
4
|
1
|
3
|
1
|
Type de stabulation
|
Mixte
|
Entravé
|
Libre
|
Mixte
|
Libre
|
Entravé
|
|
Type d'alimentation
|
Fourrage
Paille
Concentré
|
Fourrage
Paille
Concentré
|
Fourrage
Paille
|
Fourrage
Paille
Concentré et autres
|
Fourrage
Concentré
|
Fourrage
Paille
Concentré
|
Etat corporel en fin de gestation
|
3-3,5
|
3-3,5
|
2-2,5
|
3-3,5
4-4,5
|
3-3,5
|
3-3,5
|
Méthodes de détection des chaleurs
|
Glaire
Beuglement
Chevauchement
|
Glaire
Beuglement
|
Glaire
Beuglement
Chevauchement
|
Diminution de production laitière
Chevauchement
|
Glaire
Beuglement
|
Glaire
Beuglement
|
Fréquence de la métrite (%)
|
0-2
|
5-10
|
0-3
|
50
|
0-5
|
5-10
|
IA sur méthode de détection des chaleurs
|
Chaleurs naturelles et induites
|
Induites
|
Chaleurs naturelles
|
Chaleurs naturelles
|
Chaleurs naturelles et induites
|
Chaleurs induites
|
Tableau n°9 : fréquences d'apparition du Repeat
preeding en fonction des élevages.
Elevage
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Nombres des vaches qui reviennent en chaleurs après IA1
|
28
|
11
|
12
|
10
|
4
|
3
|
Nombres des vaches qui reviennent en chaleurs après IA2
|
2
|
3
|
11
|
5
|
3
|
2
|
Nombres des vaches qui reviennent en chaleurs après IA3
|
-
|
2
|
11
|
5
|
2
|
1
|
Pourcentage du Repeat breeding (%)
|
0
|
10
|
55
|
25
|
15
|
10
|
Commentaires :
Elevage 01 : absence de cas de repeat breeding.
Elevage 02, 05 et 06 : malgré une bonne conduite
d'élevage (bon état corporel 3 à 3,5), on constate des cas
de repeat breeding (10% et 13,3% respectivement) ??
Elevage 03 : haut pourcentage de repeat breeding (55%).
Elevage 04 : pourcentage relativement élevé
(25%) de repeat breeding malgré une bonne conduite alimentaire
(fourrage, concentré, paille et autres).
3. Discussion
3.1. Première partie (suivi
d'élevage)
3.1.1. Etat d'embonpoint
La détermination de l'état corporel est une
méthode indirecte d'estimation de la quantité d'énergie
métabolisable dans le tissu adipeux et musculaire des vaches, elle est
subjective et diffère d'un individu à l'autre. La variation du
BCS (Body-Condition-Scor) avant et après le vêlage est un bon
indicateur du futur rendement de reproduction et de la production
laitière.
De nombreux auteurs s'accordent à dire que
l'état corporel au tarissement doit être compris entre 3 et 4
(GERLOFF, 1988 ; BYERS, 1998) et doit également être maintenu
jusqu'au vêlage en évitant les gains ou pertes excessifs de poids,
c'est-à-dire ne doit pas baisser plus d'une unité après la
parturition (BUTLER et al., 1989 ; FERGUSON et al., 1992 ; DOMECQ et al.,
1997).
L'évaluation de la condition corporelle est un outil
qui s'utilise pour ajuster l'alimentation et la gestion du troupeau de
manière à maximiser la production laitière et minimiser le
risque de troubles de reproduction.
Dans notre étude expérimentale, les
résultats montrent qu'en fin de gestation 65 % des vaches ont un BCS
supérieur ou égale à 3 en fin de gestation et 28,57% des
vaches ont un BCS inférieur à 3.
3.1.1. Alimentation
La plupart des auteurs reconnaissent qu'avant et après
le vêlage, la sous-alimentation sévère et prolongée
de la vache affecte la fonction ovarienne et contribue à allonger la
durée de l'anoestrus après le vêlage (WILTBANK et al, 1964
; DUNN et al., 1969 ; OXENREIDER et WAGNER, 1971 ; Mc CLURE, 1972 ; PERRY et
al, 1991 ; JOLLY, 1992 ; MAC DOUGALL et al., 1995).
Selon certains auteurs, l'apport alimentaire semble avoir plus
d'influence avant qu'après le vêlage (RICE, 1980 ; PETERS et
RILEY, 1982).
WRIGHT et al. (1982) et RICHARDS et al. (1991) relèvent
un effet positif d'un apport énergétique croissant avant le
vêlage (streaming up) sur la restauration de l'activité ovarienne
après le part.
Par contre, de nombreux auteurs pensent que dans les
élevages laitiers, il est préférable d'augmenter les
apports alimentaires avant, mais surtout après le vêlage (PACCARD,
1977 ; PERRY et al., 1991 ; STAGG et al., 1995).
Plus tard, l'étude récente de BUTLER (2000) a
confirmé qu'un changement brusque des besoins nutritionnels au
vêlage et l'augmentation rapide de la production laitière dans les
60 premiers jours de lactation favorisent l'installation d'un bilan
énergétique négatif, fortement corrélée avec
le nombre de jours ouverts (intervalle vêlage conception).
Le taux des femelles ayant un intervalle
vêlage-première insémination inferieur à 70 jours
est de 76,75% pour les vaches qui ont BCS = 3 et de 28,5% pour les vaches qui
ayant BCS< 3 en fin de gestation. Donc en peut déduire qu'il ya une
corrélation négative entre la note d'état corporelle et
l'IVIA (la reprise de l'activité ovarien), cela confirme que
l`alimentation (le bon état corporel) joue un rôle primordiale
dans la détermination des performance de la reproduction (bon retour en
chaleur), ce rôle primordial n`est pas absolu mais reste relatif, parce
qu`il y a 23,25% des vaches qui ont un bon état corporel
présentent un IVIA1 qui ne répond pas aux normes (IVIA1>70j)
et cela peut être le résultat de l'action d`autre facteurs
comme ; la mauvaise détection des chaleurs, les chaleurs
silencieux, la saison ou la mauvaise conduite d`élevage.
Ainsi, pour les vaches ayant un mauvais état corporel
(< 3), 71,5% présentent un IVIA1 prolongé (> 70 j), cela
est en faveur de l`hypothèse affirmant que le mauvais rationnement
(mauvais état corporel) peut seul entraîner une perturbation des
performances de la reproduction (fertilité).
D`autre part, 61,5% des vaches ayant un bon état
corporel présentent un IVIF acceptable (= 110 j). Ce pourcentage, bas
par rapport à celui (76,75%) des vaches ayant un bon état
corporel et un IVIA1 répondant aux normes (= 70 j), peut être
expliqué par une mauvaise utilisation de technique d`insémination
ou par l`existence de pathologies utérines.
38,5% des vaches ayant un bon état corporel
présentent un IVIF plus prolongé (= 110 j), ce qui signifie qu'un
bon état corporel n'empêche pas l'infécondité, et
cela peut être imputé aux facteurs précédemment
cités.
Ainsi, 57% des vaches ayant un mauvais état corporel
(< 3) présentent un IVIF répondant aux normes (< 110 j),
alors que 43% des vaches avec un mauvais état corporel (< 3)
présentent un IVIF trop long, ce qui démontre que tout
déséquilibre alimentaire a des conséquences nocives sur
les performances de la reproduction (fécondité)
Conclusion du suivi
La période de tarissement est très importante
pour la fertilité ultérieure de la vache laitière car elle
permet d'ajuster la balance énergétique et d`améliorer
l'état de chair, puisque la vache laitière tombe
inévitablement dans un bilan énergétique négatif
après le part du fait de l'augmentation des besoins de production et de
la baisse d'appétit (durant les deux premiers mois). Une bonne gestion
du tarissement évite l'allongement de l'inactivité ovarienne
(IVIA1).
Par conséquent, un état corporel satisfaisant au
tarissement est nécessaire pour une meilleure fertilité
post-partum.
3.2. Deuxième partie
(questionnaire)
Elevage 01 : absence de cas de repeat
breeding en raison de l'association de plusieurs facteurs :
Ø Bonne conduite alimentaire (fourrage, paille et
concentré).
Ø Bon état corporel (3 à 3.5).
Ø Fréquence de métrite basse (0 à
2 %).
Ø Bonne détection des chaleurs.
Elevages 02, 05 et 06 : On peut expliquer les
cas de repeat breeding (10%, 13,3% et 10%) par l'incrimination d'autres
facteurs que l'alimentation :
Ø Mauvaise détection des chaleurs,
Ø Taux relativement élevé de
métrites,
Ø Mauvaise manipulation lors de l'IA.
Elevage 03 : Haut taux de repeat breeding
(55%) consécutif à la mauvaise conduite alimentaire (état
corporel 2 à 2,5).
Elevage 04 : Le pourcentage
élevé (25%) de repeat breeding malgré la bonne conduite
alimentaire (fourrage, concentré, paille et autres) est expliqué
inévitablement par le taux élevé de métrites.
Conclusion du questionnaire
A l`analyse des résultats du questionnaire, on peut
conclure que l`alimentation joue un rôle primordial dans l`installation
de l'infertilité à chaleurs régulières
(repeat-breeding) et cela selon deux mécanismes :
Ø La formation de follicules
kystiques
Qui a pour origine des déséquilibres
alimentaires, notamment le déficit énergétique au cours
des 3 premiers mois de lactation, et le déficit azoté au cours
des 2 premiers mois.
Ø La mortalité embryonnaire
précoce
Les facteurs nutritionnels précédemment
cités pourraient intervenir en ne permettant pas à l`embryon de
disposer des éléments nutritifs nécessaires au
début de son développement.
Conclusion
D'après nos résultats, nous constatons qu'il y a
une corrélation positive entre le bon état corporel et la
réussite de l'insémination.
En effet les vaches inséminées avec un bon
état corporel en fin de gestation présentent une bonne
fertilité, par contre les vaches inséminées en mauvais
état corporel présentent une fertilité médiocre.
Ce résultat est déjà retrouvé par
plusieurs auteurs : WILTBANK et al., 1964 ; DUNN et al.,
1969 ; OXENREIDER et WAGNER, 1971 ; Mc CLURE, 1972 ; PERRY et al, 1991
; JOLLY, 1992 ; MAC DOUGALL et al., 1995 ; BUTLER et al., 1989 ;
FERGUSON et al., 1992 ; DOMECQ et al., 1997 ; GERLOFF, 1988 ; BYERS,
1998 ; HENZEN., 2004.
Cela confirme l'effet important de l'alimentation sur les
performances de la reproduction.
|