Introduction
De nombreux pays en développement comme le
Sénégal ont un marché du travail très complexe
qui est le lieu de rencontre entre l'offre de l'emploi et la demande de
l'emploi. Très sensible. Cette sensibilité est due à une
répartition inégale de l'emploi au sein de sa population. Cette
répartition inégale peut être expliquée par des
facteurs tels que le chômage, l'emploi et la population active. Le
chômage semble un peu élevé aux yeux de la population mais
tel n'est le cas avec un taux de chômage de 5,63% (source : DPS,
2004, du rapport de synthèse de l'Enquête
Sénégalaise Auprès des Ménages réalise en
2001-2002 (ESAM 2)). Si on regarde bien, on dira le contraire mais parce que
cette partie de la population qui réclame d'être chômeur
fait parti de la population inactive. Le taux de chômage a relativement
diminué entre 1994/1994 et 2001/2002 en passant de 7,53 à 5,63%
mais l'inverse se produit dans la capitale avec une augmentation d'un point
(16,38% à 17,11%). Cette diminution est due au politique d'emploi
menée par l'Etat du Sénégal.
L'objectif de ce travail est d'étudier les
inégalités sur la répartition du travail que
présente le marché sénégalais. Cette marche
présente plusieurs secteurs d'activité et chaque secteur
d'activité peut être décomposé en plusieurs
branches. Sur ce marché, on assiste à une montée
fulgurante des femmes avec un taux d'activité de 46,3%. Mais aussi, le
secteur informel occupe une place importante dans le marché du travail
avec personnel important due à la une non qualification des
composantes.
L'évolution des notions de formation, de travail
et d'activité productive agit sur la répartition de la vie active
entre les différents âges que sont celui de la formation initiale,
de la vie active ou professionnelle, puis la retraite. L'étude du
marché Sénégalaise du travail se fait par une analyse
théorique et une analyse statistique. L'analyse théorique nous
permet de définir des concepts et terminologies tels que le
chômage, l'emploi et la population active et ces concepts seront
mesurés à l'aide des taux. L'analyse statistique s'appuie sur
les données de l'ESAM2 réalisé en 2001/2002.
L'étude de ce thème se fait en 3
sections : d'abord, la première section définit les concepts
et terminologies qui sont la population active, le chômage, l'emploi,
ensuite dans la deuxième section, une étude la distribution de
l'emploi et le chômage sera faite et enfin, la section3 étudie
les politiques de l'emploi menées par l'Etat du Sénégal et
ses perspectives.
Section1 : Définition des concepts et
terminologies
La population active, l'emploi et le chômage
constituent l'étude de cette section.
1. La population active
Au moment de l'ESAM 2, la population totale du
Sénégal est de 8 millions d'habitants. Cette population
totale est composée de la population active et de la population
inactive. On utilise la population active pour évaluer un des facteurs
de production qui est le travail. Cependant, pour cela, il vaut mieux utiliser
uniquement la population active occupée même si le nombre de
chômeurs donne un indicateur intéressant sur les ressources
potentielles totales du facteur travail. La mesure de la population active
pose des problèmes statistique car la délimitation entre avoir un
emploi et ne pas avoir est beaucoup moins claire qu'on pour le penser, par
exemple : doit-on prendre compter les étudiants qui font un stage
pour améliorer leur employabilité. On constate qu'on plus de
femmes que d'hommes. Dans le rapport de l'ESAM 2, la population potentiellement
active est de 64,2% de la population totale. La population active correspond
les personnes qui déclarent exercer ou chercher à exercer un
travail professionnel; il s'agit généralement d'une
activité rémunérée, c'est-à-dire d'une
activité professionnelle qui concourt directement ou indirectement
à la production de biens et de services marchandes ou non marchandes.
On le peut définir autrement selon le Bureau
International du Travail (BIT) comme étant le regroupement de la
population occupée et les chômeurs. Cette définition a
été adoptée en 1982 par la résolution du BIT. La
population active peut être mesurée le taux d'activité
comme étant le rapport de la population active sur la population
totale en milieu de l'année multiplié par 100. A
coté de la population active, on a la population inactive qui est
composé des enfants, les personnes au foyer, les élèves et
étudiants (même si certains étudiants travaillent bien plus
de 15h par semaine), les handicapés, les rentiers, les retraités
et toutes personnes qui se trouvent dans une situation d'inactivité
similaire, qui n'ont pas de travail et n'ont pas cherché de travail
dans une période bien donnée. Dans cette population active, on
peut parler de population en âge de travailler. Cette catégorie
varie selon la définition de scolarité obligatoire (pour le BIT,
l'âge minimum au travail est de 15 ans le contexte juridique ou
socio-économique se diffère, on choisit 10 ans comme
l'âge de référence dans la mesure où peu d'enfants
travaillent avant cet âge. Cela est schématisé comme
suit :
Cette population potentiellement active est de 55,3% de
la population totale dont 65,4% d'hommes et 46,5% de femmes (tableau n°
1.1). On constate qu'il y a plus d'hommes occupés que femmes selon le
milieu de résidence. Par exemple, en milieu rural, parmi les 64,7%,
72,9% sont des hommes et 57,5% sont des femmes. On constate une opposition dans
la population potentiellement inactive (37,2%), 46,8% sont des femmes contre
26,3% des hommes.
Tableau n°1.: La répartition de la
population potentiellement active
selon le statut de
l'emploi
statut
|
Sénégal
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
Actifs
|
65,4
|
46,3
|
55,3
|
Inactifs
|
26,3
|
46,8
|
37,2
|
ND
|
8,3
|
6,9
|
7,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Effectif
|
3 136 857
|
3 557 403
|
6 694 260
|
Source : DPS/2004,
ESAM2
L'analyse du tableau n° 1.2 et le graphe
n°1, montre que la participation à l'activité
économique est plus intense entre 20 et 59 ans. En effet, les taux
d'activité sont largement au dessus des 50% à cet intervalle.
Mais le taux le plus est observation dans les intervalles 10-14 ans
révolus et plus de 70 ans révolus et plus. Le premier intervalle
est l'âge d'apprentissage alors le dernier est l'âge de la
retraite.
Tableau n°1.: Répartition de la
population habituellement active selon
l'âge et le taux
d'activité
Groupe
|
Sénégal
|
D'âges
|
Occupé
|
Chômeur
|
PAT
|
TA
|
10-14ans
|
432565
|
24825
|
1247663
|
36,7
|
15-19ans
|
492343
|
44133
|
1020719
|
52,6
|
20-24ans
|
461832
|
45303
|
806216
|
62,9
|
25-29ans
|
380832
|
33743
|
590998
|
70,2
|
30-34ans
|
358326
|
22907
|
513914
|
74,2
|
35-39ans
|
296900
|
11147
|
397973
|
77,4
|
40-44ans
|
291422
|
9862
|
372713
|
80,8
|
45-49ans
|
238221
|
5169
|
297050
|
81,9
|
50-54ans
|
186434
|
4628
|
246558
|
77,5
|
55-59ans
|
123583
|
2750
|
180761
|
69,9
|
60-64ans
|
101748
|
1453
|
174993
|
59,0
|
65-69 ans
|
60 606
|
392
|
118 779
|
51,3
|
70-74 ans
|
40 815
|
1040
|
112 680
|
37,1
|
75 ans et +
|
26 076
|
787
|
107 642
|
25,0
|
Total
|
3 491 692
|
208 139
|
6 188 659
|
59,8
|
Source : DPS/2004, ESAM2
Graphique : taux
d'activité par âge au Sénégal
Source : DPS/2004, EASM2
2. L'emploi
La notion de l'emploi peut être définie
comme l'activité occupée par une personne qui concourt pour le
développement d'un pays. L'emploi est caractérisé par le
marché du travail qui est définie comme la rencontre entre
l'offre de travail et la demande de travail. Le premier émane des
employés alors le dernier émane des entreprises. Le taux d'emploi
reflète la capacité d'une économie à utiliser ses
ressources en main-d'oeuvre. Il est défini comme étant le rapport
entre la population en âge de travailler et la population disposant un
emploi rapporté en pourcentage.
Il y a plusieurs formes d'activités
qualifiées professionnelles. Une activité est dit professionnelle
si elle participe à la création de richesse. Malgré, la
diversité des formes d'activités professionnelles, l'emploi
constitue une notion abstraite. En passant le revue de l'évolution de la
notion de l'emploi telle qu'elle est constituée à travers de
l'évolution des courants économiques a savoir les classiques, les
néoclassiques avec l'installation du chômage durable qui ont
à la mise en place de palliatifs et à des formes juridiques de
reconnaissances de l'utilité sociale du travail non salarié , la
crise sociale, et la conjoncture juridique qui ont engendré une
dégradation des statuts comparative à la stabilité du
contrat à durée indéterminée à plein temps
qui demeure la référence du droit du travail. en concluant sur
le dépassement du contrat de travail qui pourrait prendre la forme
d'<<un contrat d'activité>> qui agrège l'emploi
permanant à temps plein ,l'emploi permanant à temps partiel, le
journalier/occasionnel voir même d'autre forme d'emploi.
On décompose l'emploi en plusieurs parties
à savoir l'emploi permanant à temps plein qui qualifie un
employé travaillant plus de 48h par semaine à une durée
indéterminé occupe 37,5% de la population, alors qu'un emploi
est dit emploi permanant à temps partiel si l'employé travaille
plus de 48h par semaine avec une durée déterminée,
constitue 12,5% .on parle de journalier/occasionnel si l'employé
travaille le jour ou occasionnellement avec un taux de 4,8% et d'autre
temporaire a un taux de 1,5% selon le tableau n° 1.3 . On ne peut pas
parler d'emploi et faire une abstraction à des notions comme le
sous-emploi et le plein emploi.
Tableau n°1.: Répartition en
pourcentage des personnes occupées
selon la nature de
l'emploi
nature de l'emploi
|
Sénégal
|
homme
|
Femme
|
total
|
%
|
%
|
%
|
permanant à plein temps
|
43,2
|
30,6
|
37,5
|
permanant à temps partiel
|
10,6
|
14,9
|
12,5
|
Saisonnier
|
40,0
|
48,0
|
43,6
|
Journalier
|
4,5
|
5,1
|
4,8
|
autre temporaire
|
1,7
|
1,4
|
1,5
|
ND
|
0,0
|
0,1
|
0,0
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Effectif
|
1 295 197
|
1 166 113
|
2 461 310
|
Source : DPS/2004, ESAM2
Le sous-emploi correspond la situation du marché
du travail dans laquelle les demandes d'emploi (ou offre de travail de la part
de la population active) sont supérieurs aux offres d'emploi (ou demande
de travail de la part des entrepreneurs) c'est-à-dire la main d'oeuvre
est excédentaire par rapport aux besoins donc il ya du chômage.
Pour Keynes, un sous-emploi durable est possible si la production
résultante de la demande effective (ou anticipée) des
entrepreneurs est toujours faible, donc il en résultera un chômage
involontaire. Au niveau national, dans la population actuellement
occupée, le sous-emploi concerne 21,8% (tableau n° 1.4).
L'analyse du graphique 6 permet de constater que le
taux de sous-emploi est plus élevé chez les hommes que chez les
femmes : respectivement, il est 23,1% et 19,8%. Le commerce ;
l'agriculture, l'élevage et la forêt ; les autres services
marchands sont les principaux travaux des sous-employés avec des taux
respectives de 30,7% ; 21,4% et 11,0%, soit 63,1% de l'ensemble.
Tableau n°1.: Répartition des taux de
sous-emploi selon la branche
d'activité
branche d'activité
|
Sénégal
|
%
|
TSE
|
Agriculture, Elevage et forêt
|
21,4
|
18,8
|
Pêche
|
3,5
|
25,1
|
Extraction
|
1,1
|
26,0
|
Fabriques de produits alimentaires, boissons et tabac
|
3,8
|
26,9
|
branches manufacturières
|
5,4
|
23,1
|
Eau, Electricité et gaz
|
0,9
|
24,1
|
Bâtiments et Travaux Publics
|
8,8
|
29,6
|
Commerce
|
30,7
|
24,5
|
Restaurants et hôtels
|
0,9
|
23,7
|
Transports et communications
|
3,7
|
15,9
|
banques, Assurances et autres Etablissements financiers
|
0,1
|
6,0
|
Services domestiques
|
4,1
|
26,3
|
Autres services marchands
|
11,0
|
14,6
|
Administrations publics
|
2,1
|
10,8
|
administrations privées
|
2,4
|
22,0
|
organismes internationaux, Ambassades et consulats
|
0,1
|
8,4
|
Total
|
100,0
|
21,8
|
Effectif des sous-employés
|
422 771
|
Source : DPS/2004,
ESAM2
3. Le chômage
C'est le fait ne pas avoir d'emploi, d'en rechercher
un et être disponible pour travailler. Le terme peut désigner
aussi l'ensemble des chômeurs. Le chômage est un problème
récurrent de déséquilibre entre la demande et l'offre
d'emploi. Le phénomène s'est accru après la crise des
années 70 dans les pays développés. Le chômage peut
être définir selon le BIT comme étant sans emploi,
disponible pour travailler et à la recherche effective d'un emploi, sans
avoir travaillé (même une heure) dans la semaine
précédant l'enquête. Hormis, la norme officielle de la
définition, on constate en effet une diversité des situations
possibles face à l'emploi.la science économique distingue
plusieurs de chômages selon leur cause actuelle :
- Le chômage de mobilité, ou chômage
frictionnel : les travailleurs employés
sont en permanente mobilité. A tout moment, des
individus quittent leur emploi pour changer d'entreprise, de région de
salaire, de poste ou de condition de travail. A la mobilité entre les
différents emplois s'ajoutent les périodes de mobilité
entre activité et inactivité.
- Le chômage conjoncturel est lié à
l'évolution négative de l'économie, au
ralentissement de l'activité sur la courte ou moyenne
période. Le produit intérieur brut détermine le nombre
d'emplois. Ce type de chômage disparait quand l'activité se
redresse.
- Le chômage structurel découle de
l'inadéquation qualitative entre l'offre
et la demande de travail.la consommation et la production
entrainent inévitablement des entrées au chômage, les
entreprises réduisent sensiblement leur volume de production. Il peut
être aussi du aux caractéristiques fondamentales du marché
du travail (mode de détermination des salaires, types de relations
sociales ...) ou plus généralement aux
caractéristiques globales de l'ensemble de l'économie (nature des
équipements, niveau de formation ...). Or, les secteurs sinistrés
pour résister aux secteurs en expansion substituent du travail au
capital, ce qui peut aussi constituer une cause de chômage structurel.
- Le chômage saisonnier lié aux variations
d'activité au cours de l'année dans
certains secteurs économiques (le tourisme) et le
chômage technique, subit par des travailleurs dont les moyens de
productions sont inutilisables, sont à classer secondaires du
chômage.ces types de chômages se qualifient de chômage
répétitif car l'actif se situe dans une situation dans laquelle
il alterne les périodes d'activités et de chômage.
A coté de ces chômages, il existe
d'autres tels le chômage classique qui correspond à une situation
de chômage où les entreprises produisent des quantités
inférieures à la demande parce la rentabilité d'une
production plus importante est jugée trop faible ; le chômage
keynésien désigne une situation où les entreprises
renoncent à produire faute de débouchés : c'est un
chômage lié à l'insuffisance de la demande ; le
chômage naturel qui est une notion néoclassique désigne un
niveau de chômage en dessus duquel on ne peut pas descendre sans
provoquer une hausse du taux de l'inflation et le chômage volontaire qui
est la résultante, soit du refus des travailleurs d'accepter le niveau
de salaire existant, soit de l'intervention des syndicalistes ou de l'Etat qui
impose aux entreprises des niveaux de couts salariaux supérieurs au
niveau de salaire qui permettrait le plein emploi.
Le chômage est mesuré par le taux de
chômage qui est le rapport du nombre de chômeur sur la population
en âge de travailler. Le chômage est un fléau qui touche
tous les pays du monde en particulier ceux qui sont qualifié de en
développement, certains sont plus touchés que les autres. C'est
le cas du Sénégal, dont en regardant bien le tableau n° 1.5,
son taux de chômage est de 5,6% mais ce qui est un peu paradoxale car en
analyse la population par structure, la partie inactive est importante et elle
représente les jeunes qui sont à la maison à boire du
thé par exemple. Entre 1994-1995 et 2001-2002, le taux de chômage
a sensiblement diminué au niveau national en passant de 7,53 à
5,63. Elle varie aussi selon l'âge. Les groupes d'âges 15-19 ans,
20-24 ans et 25-29 ans révolus sont beaucoup plus concernés par
le chômage que les autres groupes. Le taux le bas est observé au
niveau du groupe d'âge 65-69 ans révolus
Tableau n°1.6:
Répartition des chômeurs dans la population active selon
l'âge
Groupe d'âge
|
Chômeur
|
Total actif
|
TC
|
10-14 ans
|
24 825
|
457 390
|
5
|
15-19 ans
|
44 133
|
536 476
|
8,2
|
20-24ans
|
45 303
|
507 135
|
8,9
|
25-29 ans
|
33 743
|
414 575
|
8,1
|
30-34 ans
|
22 907
|
381 222
|
6
|
35-39 ans
|
11 147
|
308 047
|
3,6
|
40-44 ans
|
9 862
|
301 284
|
3,3
|
45-49 ans
|
5 169
|
243 390
|
2,1
|
50-54 ans
|
4 628
|
191 062
|
2,4
|
55-59 ans
|
2 750
|
126 333
|
2,2
|
60-64 ans
|
1 453
|
103 201
|
1,4
|
65-69 ans
|
392
|
60 998
|
0,6
|
70-74 ans
|
1 040
|
41 855
|
2,5
|
75 ans et +
|
787
|
26 863
|
2,9
|
Total
|
208 139
|
3 699 831
|
5,6
|
Source : DPS/2004,
ESAM2
Section2 : la
distribution de l'emploi et le chômage
L'emploi et le chômage sont facteurs qui
préoccupent les autorités administratives. Pour prendre des
mesures, les autorités doivent étudier la distribution de ces
facteurs selon le sexe, l'âge, le milieu de vie, la branche
d'activité ...
1. La distribution de l'emploi
L'emploi est l'activité d'une personne qui
concourt à la création de richesse. Malgré tout, il y a
toujours des irrégularités. Ces irrégularités
peuvent être expliquées par la répartition de la population
active selon le secteur d'activité, la situation de l'employé,
l'occupation de l'emploi, le genre et la branche d'activité.
1.1. Selon le secteur d'activité
Au Sénégal, le secteur institutionnel
prédominant est le ménage ou l'individuel aux un taux
d'occupation de 88,4% talonné de loin les secteurs d'activités
tes que le secteur privé ou les autres secteurs. La proportion des
femmes (92,3%) est plus importante que celle des hommes (85,4%). Selon le
milieu résidence, les ménages arrivent en tête mais cette
proportion est plus importante en milieu rural qu'en milieu urbain (95,1%
contre 79,8% pour les autres villes et 65,2% pour Dakar) et il est suivi des
autres secteurs en milieu rural (2,1%), des secteurs publics dans les autres
villes (6,9%) et du secteur privé à Dakar (20,0%). En analysant
le tableau n° 2.1, la répartition sexuelle est
hétérogène. Dans les secteurs comme le privé ou le
gouvernement, la dominance des hommes est très nette avec des taux de
9,3% contre 5,5% chez les femmes à Dakar (8,0% contre 4,5% dans les
autres villes et 3,2% contre 2,6% en milieu rural). Dans tous les secteurs
institutionnels, c'est Dakar qui arrive presqu'en tête. Et ceci est du
à une forte concentration des activités dans la capitale.
Tableau n°2.1:
Répartition en% des personnes occupées selon le secteur
d'activité
Source : DPS/2004, ESAM2
1.2. Selon la situation des professions occupées
Le tableau n° 2.2 donne la répartition de
l'emploi selon la situation des professions occupées. Vue ces
résultats, l'économie Sénégalaise est
dominée par le secteur informel. Sur le plan national, au moins huit
personnes sur dix travaillent indépendamment ou comme aide familial et
sont constituées en majorités de femmes (48,8% comme
indépendant et 37,6% comme aide familial). Selon le milieu de
résidence, il est préférable de travailler comme
salarié ou indépendant surtout en milieu urbain alors en milieu
rural vue la rareté des investissements, la situation dominante est aide
familial.
Tableau n°2.2:
Répartition en % des personnes occupés selon la situation
professionnelle
Source : DSP/2004,
ESAM2
1.3. Selon la nature de l'emploi
La plupart de la population occupée a un
emploi permanant à temps plein (37, 5%) ou emploi saisonnier (43,6%).
Selon les résultats du tableau n° 2.3, l'emploi permanant à
temps plein est le fait des hommes (43,2% d'entre eux contre 30,6% des femmes).
Les tendances se diversifient selon le milieu de résidence. Il est
préférable de travailler permanant à temps plein ou
à temps partiel alors qu'en milieu rural, il y a une dominance des
saisonniers (59,1%) et 20,8% des actifs occupent un travail permanant
à temps plein. Au Sénégal, comme en milieu rural, le
travail saisonnier est le fait surtout des femmes (48,0% contre 40,% chez les
hommes sur les 59,1% de la population active et 62,0% contre 56,4% chez les
femmes sur la population activement rurale). En milieu urbain, les hommes comme
les femmes ont une préférence de travailler entre permanant
à temps plein ou à temps partiel que de travailler comme
saisonnier ou journalier mais en faite le travail permanant à temps
partiel est surtout le fait des hommes (43,2% contre 30,0% des femmes) alors
que les femmes travaillent permanant à temps partiel ( 14,0 contre 10,6%
des hommes).
Tableau n°2.3:
Répartition en % des personnes occupées selon la nature de
l'emploi
Source : DPS/2004, ESAM2
2. La distribution du chômage
Le chômage est un facteur qui préoccupe les
autorités. On étudie comment le chômage est réparti
selon le genre, l'âge, le milieu de résidence, l'expérience
des chômeurs et selon la durée.
2.1. La répartition du chômage au
Sénégal selon l'âge
Avec une population constituée en
majorité de jeune âgé de 15 à 30 ans, c'est à
ce niveau que les taux de chômage sont plus élevés. Selon
le tableau8, le groupe d'âge 20-24 ans révolus arrivent en
tête avec un taux de 8,9% suivi de très prés les groupes
d'âges 15-19 ans révolus et 25-29ans révolus. Le taux de
chômage est relativement faible si l'âge s'éloigne. Par
exemple, pour le groupe d'âge 65-69 ans révolus sur les 60998
actifs, seulement 392 sont au chômage soit 0,6%.
Tableau n°2.4:
La répartition du chômage au Sénégal selon
l'âge
Source : DPS/2004, ESAM2
2.2. La répartition du chômage selon le milieu
résidence et l'âge
Les résultats du tableau n°2.5 montrent que
le taux de chômage, quelque soit l'âge, est plus important en
milieu urbain qu'en milieu rural. Mais le taux de chômage est plus
élevé dans la capital (17,1% contre 8,5% pour les autres villes).
En analysant le taux de chômage de la capitale, les proportions des
groupes d'âges (10-14 ans, 15-19 ans, 20-24 ans et 25-29 ans
révolus) sont très forts avec des taux respectifs de 34,4%,
27,9%, 26,5% et 22,2%. Cette tendance est presque groupes d'âges (3,1%
pour les 10-14 ans, 3,8% pour les 15-19 ans, 2,4% pour les 20-24 ans et 1,8%
pour les 25-29 ans révolus). A Dakar, le taux de chômage est
milieu rural la nullité du taux de chômage affecte le groupe
d'âge 65-69 ans révolus.
Tableau n°2.5:
La répartition des chômeurs selon la résidence et
l'âge
Source : DPS/2004, ESAM2
2.3. La répartition du chômage selon
l'expérience professionnelle
Selon les résultats du tableau n°2.6, un
peu plus de six demandeurs actuels d'emploi sur dix (61,1%) ont
déjà travaillé soit 130986 des chômeurs actuels. En
milieu rural, la portion des chômeurs ayant déjà
travaillé est de 85,2% (soit 85294 chômeurs contres 40,2% dans les
autres villes (soit 15738 chômeurs) et 39,8% à Dakar (soit 29954)
a fortement influencé la tendance ainsi observé au niveau
national.
Dans le cas des chômeurs n'ayant jamais
travaillé (38,6%), plus de la moitié vivent en zone urbaine
(59,8% dans les autres villes et 59,6% à Dakar) contre 14,6% en milieu
rural. En outre, les analyses montrent que la majorité des
chômeurs ayant au moins une expérience professionnelle
résident en milieu rural: 65,1% contre 29,9% à Dakar et 12,0%
dans les autres villes. L'effet de genre est au profit des hommes selon le
milieu de résidence avec des proportions de 76,7% dans les autres
villes, 68,9% des ruraux et 65,5% à Dakar.
Ainsi, plus la moitié (53,7%) des
chômeurs ayant déjà travaillé sont des
<<agriculteurs ou ouvriers de l'agriculture et de la pêche>>
sur le plan national et il est suivi des <<ouvriers et employés
non qualifiés>> avec un taux de 23,9%. Ces résultats
révèlent également que les zones urbaines sont
caractérisées par la prédominance des chômeurs
actuels expérimentés ayant comme profession <<ouvriers et
employés non qualifiés>> : 48,2% à Dakar et
41,3% dans les autres villes mais en milieu rural 77,3% de ces chômeurs
expérimentés sont des <<agriculteurs ou ouvriers de
l'agriculture et de la pêche>>.
Au niveau national, l'analyse selon le genre montre
que les hommes prédominent quelque soit la profession. Cependant,
l'observation montre que l'écart entre le sexe est réduit chez
les <<ouvriers et employés non qualifiés>> :
55,3% sont des hommes contre 44,8% de femmes. Selon le milieu de
résidence, ces résultats mettent en évidence que les
chômeuses expérimentées prédominent seulement au
niveau des <<professions intermédiaires>> et des <<
ouvriers et employés non qualifiés>> à Dakar, ainsi
qu'au niveau des <<employés de types administratifs>> et du
<< personnel des services et vendeurs>> dans les autres villes.
Tableau n°2.6:
La répartition du chômage selon l'expérience
professionnelle
Source : DPS/2004, ESAM2
2.4. Répartition du chômage selon la durée
de chômage, le sexe et le milieu de résidence
Le tableau n°2.7 montre que plus la moitié
des demandeurs d'emploi ayant entrepris des démarches (56,1%) ont
chômé moins d'un an. En outre, 24,0% de cette population
chômeurs ont chômés plus de 8 ans. Quelque soit le
durée du chômage, les hommes semblent être plus
exposés au chômage. La tendance générale ainsi
observée se dégage selon le milieu de résidence avec des
variantes. En effet, plus de deux tiers des demandeurs d'emploi (67,7%) qui ont
chômés moins d'un habitent en milieu rural contre 48,8% dans les
autres villes et moins de la moitié à Dakar (47,2%). Les
personnes ayant chômés plus de 8 ans sont plus nombreux en milieu
urbain (26,9% à Dakar et 24,3% pour les autres villes) qu'en zone rurale
(21,7%).
En milieu rural comme en zone urbaine la durée
du chômage touche plus les hommes que les femmes quelque soit la
durée, à Dakar où la durée de chômage entre 6
et 8 ans affecte plus les femmes que les hommes. La durée moyenne
nationale du chômage est de 3,5 ans alors qu'elle est relativement faible
pour les hommes et les femmes (3,1 ans contre 3 ans). La situation est la
même pour les hommes et les femmes avec des durées moyennes
respectives de 2,7 ans et 3,5 ans en milieu rural et à Dakar. La
situation est tout à fait le contraire dans les autres villes où
passent en moyenne moins de temps dans le chômage : 2,9 ans contre
3,5 ans chez les hommes.
Tableau
n°2.7: La répartition du chômage selon la durée,
le sexe et le milieu de résidence
Source : DPS/2004, ESA
Section 3 : les
politiques de l'emploi et les perspectives
Pour lutter contre le chômage et créer des
emplois, l'Etat du Sénégal a mené de nombreuses politiques
de création de l'emploi. Mais avant l'avènement de l'alternance
2000, l'outil clé pour la création de l'emploi est la
Délégation à l'Insertion, à la réinsertion
et à l'emploi. Avec le DIRE, nombreuses organisations pour la
création de l'emploi ont créées notamment le FSE puis
réhabilitées par les nouvelles autorités gouvernementales
au lendemain de l'alternance politique de mars 2000. D'autres ont
été mises en place par ces nouvelles autorités telles que
le FNAE, ANEJ, FNPJ, l'OFJBAN etc.
Dans un premier temps, les divers organisations seront
développées à tour de rôle en s'appuyant sur leurs
missions confiées, ensuite de voir les réalisations qui en
découlent et d'étudier les limites de ces politiques et les
perspectives des politiques d'emploi.
1. Les différentes organisations de
financement pour la création de l'emploi
Ces principales organisations de financement pour la
création de l'emploi sont le FSE, le FNAE, le FNE, le FNPJ, l'ANEJ,
l'OFEJBAN, et tant d'autres.
1.1. Le Fonds National pour l'Emploi, FNE
Il constituait l'un des instruments phares du DIRE.
Son but était de gérer les allocations financières
reçues de l'Etat et destiner à financer des projets soumis par
des personnes physiques ou morales que sont:
- les licenciés du secteur privé ou parapublic
pour des raisons économiques.
- Les agents de l'Etat, fonctionnaires ou non cessant
volontairement leurs
fonctions.
- Les émigrés de retour au
Sénégal.
- Les diplômés de l'enseignement
supérieur.
1.2. Le Fonds Spécial de l'emploi, FSE
Depuis sa création, il constituait le second
moyen d'intervention de la DIRE. IL était destiné à
assurer le financement total ou partiel des projets en moindre envergure et
s'orientant vers l'auto emploi avec quelques opportunités de
création d'emploi occasionnels (2 à 2,5 par cas). Egalement sont
concernés les petits projets destinés à favoriser la
création d'entreprises de production individuelle et/ou communautaire
(groupement de production féminine, groupement d'intérêt
économique etc.).
1.3. Le Fonds National d'action pour l'emploi, FNAE
IL a été créé en
décembre 1998, puis réhabilité par les nouveaux pouvoirs
publics le fonds est l'instrument central d'une nouvelle politique de l'emploi
fondée à la fois sur le concept de la formation et de
l'apprentissage et sur un partenariat tripartite entre l'Etat, le secteur
privé et les collectivités locales. Le FNAE a pour objectif
principal d'appuyer la réalisation des orientations et des
stratégies définies par le gouvernement à travers la
Politique Nationale de l'Emploi et le Plan d'Action pour l'Emploi. Ces
interventions les plus importantes sont les suivantes:
- le financement des projets et des programmes de
générations de
générations d'emplois issus des
collectivités locales, des associations des jeunes ou d'autres
catégories de personnes touchées par le chômage ou le sous
emploi.
- L'aide au développement de l'auto emploi par la
promotion de micro activités
industrielles ou collectives génératrices de
revenues.
- l'apport d'un soutien à la croissance et au
développement d'entreprises
existantes et notamment les micro-entreprises, les PME-PMI
à forte potentialité d'emploi.
- la facilité de la concentration et à la
réalisation sur les politiques
macro-économiques et sectorielles dans leurs relations
avec l'emploi.
IL convient de noter que le FNAE a deux composantes
qui sont la convention nationale Etat-Employeurs pour la l'emploi des jeunes et
l'appui à l'entrepreneuriat et le financement de microprojets. Par
ailleurs, le Fonds cible particulièrement les jeunes demandeurs d'emploi
identifiés lors des Recensement Générale des Demandeurs
d'Emploi (RGDE). Enfin, le fonds travaille en collaboration avec le secteur
privé, les collectivités locales et la société
civile mais aussi avec d'autres organismes de financement comme le Fonds de
Solidarité Emploi Retraité des travailleurs du
Sénégal (FSER) et le Fonds de Promotion Economique (FPE).
1.4. Agence Nationale pour l'Emploi des Jeunes, ANEJ et le
Fonds Nationale pour la Promotion des Jeunes, FNPJ
L'ANEJ a été créé 2001 par le
décret n°109-2001 du 07 février 2001 et le FNPJ a
été mis en place par le décret n°284-2001 du 13 Avril
2001 et est placé sous la tutelle du ministère de la jeunesse, et
a pour objectif de pallier les difficultés rencontrés par les
jeunes demandeurs d'emploi ou création d'emploi du fait de la faiblesse
ou de l'inaccessibilité des stratégies d'accompagnement,
d'information, d'encadrement et de conseil. Elle a pour mission:
- d'assister les jeunes à la recherche d'un emploi,
d'une formation ou d'un
conseil professionnel.
- d'accueillir les jeunes demandeurs d'emploi et les informer
de leurs droits et obligations.
- Créer une banque de données recensant des
idées de créations d'emploi et
d'entreprises.
- d'assister les jeunes pour la création
d'activités productives génératrices
de revenus.
- Intervenir par tous les moyens sur le marché du
travail en vue de favoriser
l'emploi des jeunes.
Avec une Telle mission, l'agence occupe une position
stratégique dans le secteur de la formation de la lutte contre le
chômage, le sous emploi et la pauvreté.
Quant au Fonds National de Promotion de la Jeunesse,
FNPJ, elle est aussi placé sous la tutelle du ministère de la
jeunesse et s'inscrit dans la même démarche que l'ANEJ mais va
plus loin. En effet, grâce à son concours financier, il permet de
concrétiser les projets des personnes physiques en particuliers ceux des
jeunes.
1.5. Les autres structures d'accompagnement pour la
création
de
l'emploi
Les autorités étatiques ont pu
s'appuyer sur d'autres structures d'accompagnement pour la création de
l'emploi:
- L'Agence Nationale chargée de la Promotion de
l'Investissement et des
Grands Travaux (APIX) est une structure autonome dont la
création remonte à juillet 2000. Son objectif principal est
d'assister dans la conception et la mise en oeuvre de la politique
définie par l'Etat dans les domaines de la promotion de l'investissement
et des grands travaux.
- L'Agence de Développement et d'Encadrement des
Petites et Moyennes
Entreprises (ADEPME) est une structure dont la mission est
d'appuyer les micros, petites et moyennes entreprises en allant de la formation
en gestion à la facilitation de l'accès aux services de conseils
et au financement.
- L'Agence d'Exécution des Travaux
d'Intérêt Public (AGETIP) vise à
améliorer les capacités de gestion technique et
financière des entreprise/maître d'oeuvre en recourant à la
formation et à l'embauche de main d'oeuvre qualifiée grâce
à des chantiers -école.
- L'Agence Nationale du plan de Retour vers l'Agriculture
(ANREVA) a mis
en place des pôles d'émergence
intégrées qui sont de véritables niches d'emplois pour
les jeunes agriculteurs à travers du programme GOANA (Grande Offensive
de l'Agriculture pour la Nourriture et de l'Abondance).
En somme, l'ensemble de ces stratégies notamment
les actions contre le sous emploi et le chômage, la création
d'organisations financières témoignent de la volonté des
pouvoirs publics à résoudre les problèmes de l'emploi dont
souffre le Sénégal. Ces différentes stratégies
retenues dans le but d'atteindre les objectifs de la politique de l'emploi ont
concouru à un certain nombre de réalisations.
2. Les Résultats des
différents politiques d'emploi
Toujours à travers de se politiques de prises en
charge des difficultés d'emplois, des résultats ont
été obtenus grâce aux structures pour assurer la promotion
de l'emploi et de l'insertion professionnelle tout en assurant leur
développement l'ANEJ, l'APIX etc.
2.1. Les résultats obtenus par l'ANEJ
Au cours de l'année 2008, l'ANEJ a
mobilisé 9238 jeunes dans le cadre de ses missions à travers les
différents services qu'elle offre, à savoir l'animation
économique (5809 jeunes), l'élaboration des projets (824 jeunes),
le placement (2291) et la formation (314 jeunes).
Tableau
n°3.1: Activité de missions
Activités
|
Effectifs de jeunes
|
Pourcentage %
|
Animation économique
|
5809
|
62,88
|
Elaboration de projet
|
824
|
8,92
|
Formation
|
314
|
3,40
|
Placement
|
2291
|
24,80
|
Total
|
9238
|
100
|
Source : ANEJ, rapport
d'activités
Dans sa mission d'assister les jeunes à la
recherche d'emploi, l'ANEJ a organisé des activités d'animation
économique essentiellement constituées d'information,
d'orientation, d'appui-conseil et de suivi afin de leur permettre de se
ressourcer et d'avoir un regain d'espoir. Il s'agit d'informer le jeune sur les
opportunités de formation et d'insertion. En effet, 5809 jeunes ont pu
bénéficier d'assistance de ce type à travers tout le
Sénégal c'est-à-dire du service information, orientation,
appui-conseil et suivi.
Dans d'appui à l'élaboration des plans
d'affaires, l'ANEJ a pu accompagner plusieurs jeunes à identifier un
créneau porteur en termes d'activités rentables et des sources de
financement disponibles. Ainsi au cours de l'année 2008, 824 plans
d'affaires ont élaborés, avec une capacité de
création de 4513 emplois directs pour un cout global de 11 270 344 926
FCFA. Le grand nombre de projets montés provient de la région de
Dakar et concerne près de 3/4 des investissements financiers de
l'ensemble des projets pour un montant de 8 368 840 523 FCFA, soit 74,3% du
cout global et le potentiel d'emplois à créer est de 2667. Ainsi,
Dakar bénéficie de plus de la moitié des projets
montés (69,3%).
Tableau n°3.2:
La répartition des projets par région
Région
|
Projets montés
|
Coûts des projets
|
Nombre d'emploi à créer
|
Nombre
|
%
|
Montant
|
%
|
nombre
|
%
|
Dakar
|
571
|
69,3
|
8 368 840 523
|
74,3
|
2667
|
59,1
|
Kaolack
|
30
|
3,6
|
118 064 767
|
1,0
|
165
|
3,7
|
Tambacounda
|
6
|
0,7
|
41 957 925
|
0,4
|
37
|
0,8
|
Kédougou
|
1
|
0,1
|
10 000 000
|
0,1
|
15
|
0,3
|
Kaffrine
|
6
|
0,7
|
25 909 785
|
0,2
|
18
|
0,4
|
Thiès
|
64
|
7,8
|
1 398 977 380
|
12,4
|
642
|
14,2
|
Ziguinchor
|
38
|
4,6
|
363 075 802
|
3,2
|
168
|
3,7
|
Kolda
|
8
|
1,0
|
30 870 900
|
0,3
|
44
|
1,0
|
Saint louis
|
38
|
4,6
|
397 413 850
|
3,5
|
288
|
6,4
|
Louga
|
7
|
0,8
|
30 138 040
|
0,3
|
46
|
1,0
|
Matam
|
2
|
0,2
|
21 737 550
|
0,2
|
18
|
0,4
|
Sédhiou
|
11
|
1,3
|
118 940 593
|
1,1
|
92
|
2,0
|
Fatick
|
11
|
1,3
|
60 438 067
|
0,5
|
81
|
1,8
|
Diourbel
|
31
|
3,8
|
283 979 744
|
2,5
|
232
|
5,1
|
Total
|
824
|
100,0
|
11 270 344 926
|
100,0
|
4513
|
100,0
|
Source : ANEJ, Rapport d'activités, 2008
En vue de renforcer les capacités
managériales du jeune demandeur d'emploi afin de lui faciliter son
insertion dans le milieu professionnel, la mission de formation reste un volet
très important dans le dispositif de l'ANEJ. Ainsi, au cours de
l'année 2008, 314 jeunes ont été formés en
entreprenariat pour mieux développer leur esprit d'entreprise et
susciter des vocations d'entrepreneur. Elle confère aux jeunes des
compétences techniques et managériales leur permettant de prendre
des initiatives économiques et de porter leur projet à termes,
avec plus de chance de succès.
Le placement d'un jeune demandeur d'emploi dans le
professionnel fait la partie intégrante des missions de l'ANEJ. Pour ce
concerne les demandeurs d'emploi, près de 2007 candidats ont
été reçus au cours de l'année 2008. Cependant,
seuls 874 d'ente eux ont été intégrés dans la basse
de données de l'ANEJ. Pour le placement en entreprise proprement dit,
31 jeunes ont pu trouver un emploi ou stage par le biais de l'ANEJ, soit
seulement moins de 4% des inscrits.
Toutefois sur l'international, dans le cadre du
programme d'émigration avec l'Espagne, 759 jeunes filles et
garçons pu décrocher un emploi en début d'année.
2.2. Les résultats de l'APIX
Pour assurer pleinement ses missions, l'APIX
agrée les investissements selon le Code de l'Investissement (CI) et le
statut d'Entreprise Franche d'Exploitation (EFE). Ainsi, tout en appuyant les
entreprises) investir, l'APIX tient compte du nombre d'emplois prévus
quel que soit le régime d'agrément accordé à
l'entreprise.
- Investissements agréés
En 2008, sur les 341 projets agréés
par l'APIX d'un montant totale d'investissement de 643 043984 550 FCFA, sous le
régime <<Code d'Investissement>>, 7069 emplois
étaient prévus. Par contre, seuls 22 projets sous le
<<Entreprise Franche d'Exploitation ont été
agréés avec 945 emplois prévus pour un montant
d'investissement de 22 736 555 227 FCFA. Pour l'ensemble des projets
agréés par l'APIX, le volume d'emplois potentiels prévus
s'élève à 8014.
Tableau n°3.3:
Investissements agrées
2008
|
Régime
|
Nombre de projet agrées
|
Investissement agréés
|
Emplois prévus
|
CI
|
341
|
643 043 984 550
|
7069
|
EFE
|
22
|
22 736 555 227
|
945
|
Total
|
363
|
665 780 539 777
|
8014
|
Source : base de données APIX, 2008
- Investissement des Sénégalais de
l'extérieur
L'APIX assiste également les
Sénégalais vivant à l'extérieur ayant des projets
d'investissement. Avec un montant total d'investissement de 11 919 324 449
FCFA, 36 projets au régime du <<Code d'Investissement>> ont
été agréés en 2008 pour un volume d'emploi
prévu de 497 postes. Cependant, un seul projet a été
agréé au profit des Sénégalais de
l'extérieur sous le régime <<Enterprise Franche
d'Exploitation>> pour un montant de 107 200 000 FCFA avec une
création prévisionnelle de 16 postes d'emplois.
Tableau n°3.4:
Investissement agrées
2008
|
Régime
|
Nombre de projet agrées
|
Investissement agréés
|
Emplois prévus
|
CI
|
36
|
11 919 324 449
|
497
|
EFE
|
1
|
107 200 000
|
16
|
Total
|
37
|
12 026 524 449
|
513
|
Sources: base de données APIX, 2008
3. Les limites et les perspectives de la
politique de l'emploi
Il est évident qu'une politique nationale à
fortiori est une politique de l'emploi qui veut être efficiente doit
identifier les obstacles qui se dressent devant elle et tenter de les
surmonter. Ces les limites seront exposées dans un premier temps et dans
un second les perspectives de la politique de l'emploi au
Sénégal.
3.1. Les limites de la politique de l'emploi
L'expérience, en matière de politique
d'emploi, a montré des résultats mitigés et son
évolution a connu des perturbations liées à un certain
nombre de facteurs. En effet, depuis plus d'une décennie, on ne constate
que la persistance de la crise économique et ses conséquences
à tous les niveaux. Cette situation aggravée par la stagnation,
voir même la régression du secteur moderne. Parallèlement,
on constate à une croissance prodigieuse de la demande d'emploi
doublée par un manque de coordination et de cohérence en
matière d'emploi. Il faut également souligner une insuffisance
des ressources financières consacrées à la promotion de
l'emploi à laquelle s'ajoutent les contraintes liées à
leur allocation (mécanismes de financement, apports, garanties, taux
d'intérêt). Toutefois, certaines limites sont d'ordre sectoriel
c'est-à-dire spécifique aux différents secteurs moderne,
rural et informel
a. Les limites dans le secteur
moderne
Les limites de la politique de l'emploi dans le secteur
moderne sont fortement liées aux difficultés que connait ce
secteur. Il est clair que celles-ci entravent toutes les tentatives de
promotion de l'emploi dans ce secteur. Ces difficultés sont liées
à divers éléments:
- Le coût des facteurs reste élevé:
le prix de l'énergie (eau, électricité, le fuel)
représente 20% des coûts d'exploitation des entreprises. Ces
coûts sont plus élevés parmi les pays du tiers monde. IL
faut ajouter aussi les coûts de fret et des transports maritimes.
-La régression de l'investissement: le
vieillissement du matériel d'exploitation de l'industrie
sénégalaise et le déficit de modernisation technologique
sont fortement dénoncés par les observateurs comme inefficace. La
régression des investissements due à la rareté des
ressources financières ou de leur d'accessibilité est
aggravée par l'obsolescence de l'outil de production.
-La forte pression fiscale: instabilité et
aggravation de la pression fiscale est due en raison de la multiplication des
nouveaux textes.
-Des capacités entreprenariat sont souvent mal
orientées sur le plan national, insuffisamment identifiées et mal
exploitées par le système économique.
-Un niveau et une structure de qualifications
professionnelles actuelles sont et/ou déséquilibrées par
rapport aux nouvelles exigences de la compétition économique.
b. Les limites dans le secteur
informel
Les facteurs qui empêchent l'amélioration
des performances du secteur en matière de création d'emplois
productifs durables et rémunérateurs sont les suivants:
- la précarité des emplois et de revenus
tirés du travail informel.
- La relative instabilité géographique des
activités économiques des opérations.
- Le niveau d'analphabétisme très
élevé des acteurs économiques
- La vétuste et l'insuffisance des
équipements et matériels d'exploitation des unités de
production.
- L'absence d'un système d'information fiable en
matière de gestion financière (malgré les efforts du
SIME), commerciale et technique.
-L'absence d'une définition juridique claire du
concept du secteur informel de la part des autorités publiques de la
tutelle.
- Les difficultés insurmontables pour
accéder au crédit (banques, sociétés
d'investissement) et du marché.
c. Les limites dans le secteur rural
Les principales limites rencontrées par la
politique de l'emploi dans le secteur rural sont les suivantes:
-Une maîtrise insuffisante de l'eau (conditions
climatiques aléatoires) qui fait de l'agriculture une activité de
haut risque.
-Un système d'exploitation de type familial
créant un faible d'esprit d'entrepreneur.
- Une faible capacité d'organisation et de gestion
de la part des producteurs.
-Un régime foncier très peu incitant pour
l'investissent privé (loi sur le domaine national).
-Un système de financement bancaire peu
adapté au développement des entreprises locales (accès
difficiles au crédit d'exploitation et de commercialisation des produits
agricoles).
-Un accès insuffisant au marché des biens
et services.
-Un faible niveau des relations agriculture-industrie.
En fin de compte ces différentes limites
sectorielles relèvent les difficultés contre le sous-emploi et le
chômage que dans la politique de l'emploi proprement définie. A
cet acte, il faut ajouter certains facteurs que l'Etat n'a pratiquement aucune
prise. Ces facteurs s'expriment en termes d'une avancée de la
technologie, d'une forte pression syndicale, d'une rareté des capitaux
(servant à financer les politiques) du à l'augmentation des taux
d'intérêts internationaux, des aléas climatiques etc. C'est
pour cette raison que les perspectives ont été retenues afin de
palier à ces divers obstacles.
3.2. Les perspectives de la politique de l'emploi
Les perspectives n'ont pas été
dégagées dans le seul souci de lever les obstacles qui se
dressent devant la promotion de l'emploi au Sénégal, mais
également de fournir de nouvelles orientations et stratégies en
vue d'atteindre à terme le plein d'emploi soutenu par une croissance
durable. Par conséquent, nous présenterons successivement les
perspectives qui se dessinent à l'horizon temporel.
3.2.1. Les
perspectives à court terme
Ces perspectives mettent l'accent sur certains
éléments qui sont les suivants:
a) Mise en place d'un dispositif
incitative et stimulant de la création de l'emploi:
A cet effet, les orientations et stratégies de la
nouvelle politique de l'emploi doivent tendre vers une rationalisation et une
modernisation des politiques d'emploi. Cela appelle une politique de
proximité avec les offreurs d'emploi, les entreprises en particulier les
PME-PMI. Ce dispositif devra également d'établir un service de
promotion de ressources humaines en remplacement du service de la main d'oeuvre
d'où la redynamisation du service public de l'emploi.
b) Développement du
Système d'Information sur le Marché de l'Emploi (SIME) :
IL passe par la mise en place de l'observatoire nationale des
métiers et qualifications, l'élaboration durant les deux
années à venir un répertoire national de l'emploi des
métiers et des qualifications professionnelles. Egalement, le SIME devra
permettre la réalisation d'une enquête sur l'emploi et le
chômage.
Cette restructuration devra aboutir à mettre sur pied
un dispositif institutionnel renforcé et participatif. En effet, le
renforcement des structures publiques chargées de l'emploi passe par une
direction de l'emploi forte des services publics de l'emploi autonome de
bureaux régionaux de l'empois souples. De plus, appuyé sur le
plan institutionnel, toutes les parties intervenant dans la mise en oeuvre de
la politique de l'emploi qui contribueront au renforcement des cadres de
coopérations et des structures de partenariat. Enfin, il faudra formuler
et mettre en oeuvre un programme d'amélioration des capacités
humaines de différentes structures.
3.2.2. Les perspectives
au moyen et long terme
Les perspectives au moyen et long termes sont
principalement les suivants :
a) La création
de micro-entreprises
Dans cette optique, il s'agira :
- De renforcer les capacités d'intervention des
organismes de financement
en incitant les bailleurs de fonds à contribuer
davantage aux ressources financières.
- De créer des fonds de garantie pour faciliter le
financement de micro
projet.
- Réduire les obstacles rencontrés par les
demandeurs d'emploi à l'accès au
Financement du FNAE et autres lignes.
b) Redynamisation du secteur
agricole
A ce niveau, il s'agira impérativement de
relancer la production agricole et briser la monoculture arachidière au
profit des cultures vivrières et des cultures hautement
compétitives sur le marché international de ce fait, il faut agir
sur un certain nombre de facteurs qui permettront l'amélioration et
l'accroissement de l'emploi en milieu d'une part et d'autre part la
réduction de l'exode rural vers la capitale. Ces facteurs sont :
- L'augmentation des revenus des paysans
- Réorganisation judicieuse des campagnes agricoles au
profit des paysans.
- Le renforcement de la complémentarité entre le
secteur agricole et les
différents sous secteurs.
- Le rééquilibrage entre les cultures de rentes
et les cultures vivrières.
- Définir et mettre sur pied un système
financier adapté et d'accès facile au monde rural.
- Promouvoir l'agriculture extra-hivernage par une grande
maîtrise de l'eau.
c) Modernisation du
secteur informel
Les initiatives en termes d'organisation juridique
prises par le gouvernement témoignent d'une situation de l'emploi
d'autant plus préoccupant dans ce secteur. En effet, depuis septembre
95, le plan d'action pour le secteur informel considérait que les
activités de ce secteur sont parfaitement licites et devraient pas
être marginalisées par le seul fait qu'elles sont exercées
dans les conditions qui ne respectent pas entièrement le formalisme
légal en vigueur. Sous cet angle, il faudra entamer certaines
réformes en tenant en compte des réalités du secteur. Ces
réformes sont traduites par les principaux éléments
suivants :
- Une réglementation juridique du secteur informel.
- Attraction du surplus du secteur informel et son
réinvestissement dans
d'autres secteurs porteurs de croissance et à haute
intensité de main d'oeuvre par la mise en place d'un système
`'parapublic'' financier adéquat.
- Une fiscalité proportionnelle à la
rentabilité des différentes activités.
- Une formation et une information qui profiteront à un
très grand nombre
d'intervenants du secteur.
- La prise en compte du secteur dans les mesures de politiques
économiques.
Toutes ces éléments devraient permettre
de lutter contre la précarité des emplois, favoriser aussi le
développement de l'auto-emploi et la création d'emplois
salariés dans les PME et micro-entreprises. En outre, ils doivent
faciliter l'insertion des demandeurs d'emplois dans le marché du travail
et par conséquent, engendrer les résultats escomptés de la
politique de l'emploi au Sénégal.
Conclusion
Les problèmes de chômage et de sous-emploi
aggravés par la complexité du marché du travail, ont
amené à adopter en 1998 une politique nationale de l'emploi pour
la résolution de ceux-ci. C'est ainsi qu'il a fixé des objectifs
globaux sectoriels puis déployé des moyens considérables
pour leurs réalisations. Or cette politique rencontra certains limites
d'où l'élaboration de certains perspectives. Il ressort de cela
l'importance que le gouvernement sénégalais a accordée
à l'emploi.
Même si beaucoup d'efforts ont été
faits dans le domaine de l'emploi, notamment dans l'encadrement des jeunes, les
résultats mitigés reposent sur toute la problématique de
la prise en charge des difficultés liées au chômage au
Sénégal. La mise en place de l'offre des jeunes demandeurs
d'emploi de la banlieue et le projet de leur recensement marquent une fois de
plus l'engagement des autorités. Toutefois, le contexte particulier de
2008 marqué par des tensions budgétaires, l'accentuation de la
dette intérieure, la fin de certains travaux n'a pas été
favorable à la création de l'emploi.
Cependant, quelle que soit l'importance de cette
politique de l'emploi, elle est appelée impérativement à
une gestion rigoureuse, efficiente et doit être suivi de façon
quasi-permanente. De même, il doit non seulement contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des couches les plus
vulnérables de la société mais encore viser les secteurs
porteurs de croissance économique durable. Ceci devra contrecarrer un
autre phénomène social : la pauvreté, qui frappe une
proportion considérable de la population sénégalaise.
Bibliographie
BREMOND Janine et GELEDAN Alain, Dictionnaire des Sciences
Economiques et Sociales, éd. Belin, 2002, 576 pages
FRAGNIERE Jean-Pierre, Comment Réussir un
Mémoire, éd. DUNOD, 1996, 2e éd
MAZEROLLE Fabrice, Démographie
économique, éd. Vuibert, Sept 2005, 284 pages
Ndiaye Moustapha, La politique de l'emploi au
Sénégal, mémoire de maitrise, Faseg, 2002
DPS, Enquête Sénégalaise Auprès
des Ménages, rapport de synthèse, ANSD, Octobre 1997
DPS, Enquête Sénégalaise Auprès
des Ménages 2, rapport de synthèse, ANSD, Juillet 2004
DPS, Situation Economique et Social du
Sénégal, ANSD, Novembre 2009
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