CONCLUSION
De nos jours la lutte contre la propagation de
l'infection à VIH a pris une autre tournure avec l'avènement du
test de dépistage considéré comme l'interface entre la
prise en charge des malades et la prévention.
Face à la sous utilisation des services de
dépistage, nous avons entrepris une étude en vue d'optimiser
leur utilisation par les personnes exerçant dans le secteur informel en
particulier le petit commerce.
Notre étude dont l'objectif général
était : « Etudier les facteurs expliquant la faible
utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les
personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de
Ouagadougou », a révélé les principaux facteurs
qui sont :
Ø L'insuffisance de connaissance des personnes
exerçant dans le secteur informel en particulier le petit commerce sur
le VIH/SIDA et le test de dépistage.
Ø L'insuffisance de la sensibilisation tant sur le
VIH/SIDA que sur le test de dépistage.
Ø La non prise en compte du secteur informel dans la
planification des activités des centres de dépistage.
Ø L'existence de la stigmatisation et de la
discrimination associées au VIH/SIDA.
Ø La non-gratuité du test de
dépistage.
Au vu de ces résultats obtenus qui pourront être
approfondis par d'autres études afin de mieux appréhender ce
concept d'utilisation des services de dépistage dans notre pays, nos
hypothèses ont été confirmées car nous avons
atteint nos objectifs par la détermination des différents
facteurs qui expliquent la faible utilisation des services de CDV du VIH par
les personnes exerçant dans le petit commerce. En effet, notre
étude a effectivement démontré que la faible utilisation
des services de dépistage par les personnes exerçant dans le
petit commerce est liée à des nombreux facteurs dont celle qui a
une grande influence négative sur l'utilisation des services de
dépistage est l'insuffisance de sensibilisation.
En vue de contribuer à une meilleure utilisation de ces
services par ce groupe, nous avons formulé des recommandations dont
les principales sont :
A court terme :
Ø La gratuité du test de dépistage.
Ø L'organisation des campagnes de sensibilisations et
des journées de dépistage volontaire au profit du secteur
informel.
Ø Le financement des plans d'actions des centres de
dépistage volontaire du VIH
A long terme :
Ø la gratuité du traitement par les
médicaments anti retro viraux.
Nous pensons que la mise en oeuvre de ces recommandations
contribuera à améliorer l'utilisation des services de
dépistage du VIH par le secteur informel et réduire la
propagation de l'infection à VIH dans notre pays.
Pour ce faire nous lançons cet appel de Emmanuel
KEMERERA Haut fonctionnaire en charge du SIDA en Ouganda, cité par Jean
Noël SAWADOGO dans son mémoire de fin d'études
supérieures en soins infirmiers et obstétricaux, aux personnes
exerçant dans le secteur informel en particulier le petit
commerce : «Cette maladie s'est engouffrée chez nous de toutes
parts, et le seul avis que je puisse vous donner est d'aller vous faire
volontairement tester ... »
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