MINISTÈRE DE LA SANTE
BURKINA FASO
??????????
??????????
SECRÉTARIAT GENERAL
Unité - Progrès - Justice
??????????
ÉCOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE
« Dr COMLAN A. A QUENUM »
??????????
CENTRE DE FORMATION EN
DÉVELOPPEMENT SOCIO - SANITAIRE
??????????
SERVICE DE FORMATION SUPÉRIEURE EN
SOINS INFIRMIERS ET OBSTÉTRICAUX
(SFSSIO)
JURY DE SOUTENANCE :
Dr BAKOUAN Didier :
Président
Dr SANOU Joseph : Membre
Dr SOME Jean François : Membre
Dr BONOU Martine : Membre
M. TONI D. Fulgence : Membre
MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDES
Présenté par :
Monsieur ZIGANI Zambendé
En vue de l'obtention du Diplôme de Technicien
Supérieur en Soins Infirmiers et Obstétricaux.
DIRECTEUR DE MÉMOIRE :
Dr Jean François SOME
Médecin
|
CONSEILLER DE MÉMOIRE :
Monsieur D. Fulgence TONI.
Conseiller de Santé
|
Année Académique 2003-2004
DÉDICACES
JE DÉDIE CE TRAVAIL A
Ø Mon père Koudolégna Paul,
in memoriam, repose en paix
Ø Mes frères Toboussigna Francis et Larba
Halidou, in memoriam reposez en paix.
Ø Ma mère Tallalou Lucie DARGA, ce
travail est le fruit de tes efforts, accepte-le.
Ø Mon épouse Édith et mon fils
Timothée Jean Nicaise ce travail m'a souvent
éloigné de vous. Acceptez-le comme le vôtre et qu'il soit
pour vous, surtout toi Nicaise un modèle de persévérance
dans la vie.
Ø Mes frères Téné Athanase,
Domido Kisito, Ali François, Sibiri Pierre et Séni, vous
qui m'avez toujours soutenu, ceci est le résultat de vos efforts.
Ø Toutes les victimes de cette infection à
travers le monde et particulièrement au Burkina.
REMERCIEMENTS
Ce travail n'aurait pas abouti sans le soutien de certaines
personnes. A toutes ces personnes, nous disons merci en pensant
particulièrement à :
? Notre Directeur de mémoire, docteur Jean
François SOME, chargé du conseil dépistage
volontaire et anonyme au SP/CNLS-IST/PAMAC, pour avoir accepté de nous
encadrer malgré sa charge de travail.
? Notre conseiller de mémoire, monsieur Donyo
Fulgence TONI Conseiller de Santé enseignant
permanent à l'Ecole Nationale de Santé Publique, qui
malgré ses occupations pédagogiques et administratives, a mis
tout en oeuvre pour nous encadrer afin que ce travail aboutisse.
? Docteur Babou BAZIE Médecin de
Santé Publique au SP/CNLS-IST, pour son appui technique.
? Monsieur Toro Daniel DRABO, Attaché de
Santé, chef du bureau de lutte contre la maladie à la Direction
Régionale de la Santé du Centre-est, pour son appui technique et
matériel.
? Monsieur Roger ADAKRO, à la
bibliothèque de la Direction des Études et de la Planification du
Ministère de la Santé, pour ses conseils et son appui
matériel.
? Monsieur Théophile GOUNABOU, Conseiller
de Santé à la retraite pour ses conseils.
? Monsieur Inoussa KONFE technicien de
maintenance informatique pour son appui matériel.
? Monsieur Saïdou ZOURE à
l'entreprise COLAS à Tenkodogo pour son appui matériel.
? Monsieur Ibrahim GNANKINE au service
administratif et financier de la Direction des Ressources Humaines du
Ministère de la Santé, pour son appui matériel et
technique.
? Nos encadreurs du CFDS pour leurs conseils et
leurs appuis techniques.
? Nos camarades de la onzième promotion de la
SESSIO, pour l'esprit de solidarité qui a prévalu durant
ces deux années de formation.
? Aux animateurs et responsables des
différents centres de CDV du VIH suivant de la ville de
Ouagadougou : CICDoc, AFAFSI, CMA de Pissy, Vie Positive, `'Espoir
SOS-SIDA'', AJPO pour leur participation à l'enquête.
? Les petits commerçants de la ville de
Ouagadougou, en particulier ceux des marchés de Sankariaré, de
Baskuy, de Paag-La-Yiri, de Nabi-Yaar, de Zabré-daaga, du
Théâtre Populaire et ceux installés devant la Maison du
Peuple, pour avoir accepté participer aux travaux d'enquête.
? A l'Organisation Mondiale de la Santé,
pour son appui financier.
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES TABLEAUX
|
7
|
LISTE DES ANNEXES
|
9
|
LISTE DES ABRÉVIATIONS
|
10
|
DÉFINITION OPÉRATIONNELLE DES TERMES
|
12
|
RÉSUME DU MÉMOIRE
|
14
|
INTRODUCTION
|
16
|
CHAPITRE 1
|
PROBLÉMATIQUE
|
18
|
1.1
|
Énoncé du problème
|
19
|
1.2
|
Justification
|
21
|
1.3
|
Question de recherche
|
22
|
1.4
|
Hypothèses de recherche
|
22
|
1.5
|
But de la recherche
|
22
|
1.6
|
Objectifs de la recherche
|
22
|
CHAPITRE 2
|
REVUE DE LA LITTÉRATURE ET CADRE
CONCEPTUEL
|
24
|
2.1
|
Revue de la littérature
|
25
|
2.2
|
Cadre conceptuel
|
38
|
CHAPITRE 3
|
MÉTHODOLOGIE
1(*)
|
43
|
3.1
|
Cadre de l'étude
|
44
|
3.2
|
Champ de l'étude
|
44
|
3.3
|
Type d'étude
|
46
|
3.4
|
Population d'étude
|
46
|
3.5
|
Méthode, techniques et instruments de collecte des
données
|
48
|
3.6
|
Limites de l'étude
|
48
|
3.7
|
Déroulement de l'enquête
|
48
|
3.8
|
Considérations éthiques
|
50
|
3.9
|
Méthodes de traitement des données
|
50
|
CHAPITRE 4
|
: PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
|
51
|
4.1
|
Résultats issus des petits commerçants
|
52
|
4.2
|
Résultats issus des responsables des centres de
dépistage
|
75
|
CHAPITRE : 5
|
DISCUSSION DES RÉSULTATS
|
85
|
CHAPITRE : 6
|
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
|
95
|
CHAPITRE : 7
|
RECOMMANDATIONS
|
98
|
CONCLUSI0N
|
101
|
BIBLIOGRAPHIE
|
103
|
ANNEXES
|
106
|
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU I
|
Répartition des petits commerçants selon l'âge
|
55
|
TABLEAU II
|
Répartition des petits commerçants selon l'état
matrimonial
|
56
|
TABLEAU III
|
Répartition des petits commerçants selon le niveau
d'instruction
|
57
|
TABLEAU IV
|
Répartition des petits commerçants selon l'heure de
début de travail le matin
|
58
|
TABLEAU V
|
Répartition des petits commerçants selon l'heure
d'arrêt de travail le soir
|
59
|
TABLEAU VI
|
Répartition des signes du SIDA ressortis par les petits
commerçants
|
60
|
TABLEAU VII
|
Répartition des voies de transmission du VIH citées par les
petits commerçants
|
61
|
TABLEAU VIII
|
Répartition des moyens de prévention du VIH cités par
les petits commerçants
|
62
|
TABLEAU IX
|
Répartition des éléments de sensibilisation sur le
VIH/SIDA retenus par les petits commerçants
|
63
|
TABLEAU X
|
Répartition des capacités de la personne séropositive
ressorties par les petits commerçants
|
64
|
TABLEAU XI
|
Répartition des sources d'information sur l'existence du test
ressorties par les petits commerçants
|
65
|
TABLEAU XII
|
Répartition des lieux de réalisation du test cités par
les petits commerçants
|
66
|
TABLEAU XIII
|
Répartition des centres de dépistage cités par les
petits commerçants
|
67
|
TABLEAU XIV
|
Répartition des petits commerçants selon le coût du
test donné
|
69
|
TABLEAU XV
|
Répartition des petits commerçants selon
l'appréciation faite du coût du test
|
70
|
TABLEAU XVI
|
Répartition des petits commerçants selon les raisons
évoquées pour accepter le test
|
71
|
TABLEAU XVII
|
Répartition des petits commerçants selon les raisons
évoquées pour refuser le test
|
72
|
TABLEAU XVIII
|
Répartition des petits commerçants selon les raisons
évoquées pour refuser le test même gratuit
|
73
|
TABLEAU XIX
|
Répartition des petits commerçants selon
l'appréciation faite du coût des médicaments
|
74
|
TABLEAU XX
|
Répartition des personnes à l'origine du rejet
de la PV/VIH/SIDA citées par les petits commerçants
|
75
|
TABLEAU XXI
|
Répartition des petits commerçants selon l'attitude face
à la séropositivité du/de la partenaire
|
76
|
TABLEAU XXII
|
Répartition des suggestions émises par les petits
commerçants pour améliorer l'utilisation des services de
dépistage
|
77
|
TABLEAU XXIII
|
Répartition des types de test utilisés par les responsables
des centres de dépistage
|
79
|
TABLEAU XXIV
|
Répartition des délais d'obtention du résultat d'un
test ressortis par les responsables des centres de dépistage
|
80
|
TABLEAU XXV
|
Répartition des mesures prises par les responsables
des centres pour garantir la confidentialité
|
81
|
TABLEAU XXVI
|
Répartition des moyens utilisés par les responsables des
centres pour faire la publicité
|
83
|
TABLEAU XXVII
|
Répartition des thèmes traités par les responsables
des centres lors des séances de sensibilisation
|
84
|
TABLEAU XXVIII
|
Répartition des personnes à l'origine du rejet de la
PV/VIH/SIDA ressorties par les responsables des centres
|
86
|
TABLEAU XXIX
|
Répartition des difficultés rencontrées par les
responsables des centres
|
87
|
TABLEAU XXX
|
Répartition des suggestions émises par les responsables des
centres pour améliorer l'utilisation des services de
dépistage
|
88
|
LISTE DES ANNEXES
1
|
Demande d'autorisation d'enquête
|
2
|
Autorisation d'enquête du Directeur Régional de la
Santé de Ouagadougou
|
3
|
Autorisation d'enquête du directeur de la RAGEM
|
4
|
Guide d'entretien
|
5
|
Questionnaire auto-administré
|
LISTE DES ABRÉVIATIONS
AAS
|
Association African Solidarité
|
ABI
|
Amicale Burkinabé des Infirmiers(ères)
|
ABSF
|
Association Burkinabé des Sages Femmes
|
ADS
|
Association Dialogue Action SIDA.
|
AFAFSI
|
Association des Femmes Africaines Face au SIDA
|
AJPO
|
Association des Jeunes pour la Promotion des Orphelins
|
ALAVI
|
Association Laafi la Viim
|
ARV
|
Anti-Rétro Viral
|
BIT
|
Bureau International du Travail
|
CDV
|
Conseil Dépistage Volontaire
|
CFA
|
Communauté Financière Africaine
|
CFDS
|
Centre de Formation en Développement Socio-sanitaire
|
CICDoc
|
Centre d'Information de Conseil et de Documentation
|
CMA
|
Centre Médical avec Antenne chirurgicale
|
DLM
|
Direction de la Lutte contre la Maladie
|
ELISA
|
Enzym Linked Immuno-Sorbent Assay
|
INSD
|
Institut National des Statistiques et de la
Démographie
|
IST
|
Infection Sexuellement Transmissible
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ONPE
|
Office Nationale de la Promotion de l'Emploi
|
ONU SIDA
|
Programme commun des Nations Unies sur le SIDA
|
PAMAC
|
Programme d'Appui au Monde Associatif et Communautaire
|
PNLS
|
Programme National de Lutte contre le SIDA
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
PTME
|
Prévention de la transmission mère- enfant
|
PV/VIH
|
Personnes Vivant avec le VIH
|
RAGEM
|
Régie Autonome de Gestion des Équipements
Marchands
|
SESSIO
|
Section d'Études Supérieures en Soins Infirmiers et
Obstétricaux
|
SFSSIO
|
Service de formation en Soins Infirmiers et
Obstétricaux
|
SMI
|
Santé Maternelle et Infantile
|
SP/CNLS- IST
|
Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte
contre le SIDA et les IST
|
SIDA
|
Syndrome de l'Immuno Déficience Acquise
|
UFR
|
Unité de Formation et de Recherche
|
USA
|
United State of America: Etats-Unis d'Amérique
|
VIH
|
Virus de l'Immuno déficience
Humaine
|
DÉFINITION OPÉRATIONNELLE DES TERMES
FACTEURS :
Ensemble d'éléments concourant à un
résultat. Ici ce sont tous les
éléments liés aux personnes
exerçant dans le petit commerce et aux
services de CDV qui concourent à la faible utilisation
de ces derniers.
UTILISATION :
Demande de service exprimée par les personnes
exerçant dans le
petit commerce auprès des centres de CDV.
SERVICE :
Activité professionnelle exercée dans les
centres de CDV par les
personnes qui y travaillent.
STATUT SÉROLOGIQUE :
Situation par rapport à la sérologie VIH. Il est
soit positif soit négatif.
PV/VIH/SIDA :
Personne infectée par le VIH/SIDA et/ou affectée
par l'infection d'un parent, d'un ami ou d'un proche.
PARTENAIRE SEXUEL :
Personne avec qui on a des relations sexuelles laquelle
personne est de sexe féminin ou masculin.
COMMUNICATION :
Processus dynamique qui permet d'échanger des
idées et de transmettre des informations d'un individu à un ou
à un groupe d'individus en vue d'apporter des changements de
comportements désirés.
COMPORTEMENT :
C'est la façon d'agir d'un individu ou d'un groupe
d'individus sous tendue par des croyances et pratiques transmises de
génération en génération et pouvant être
positives ou négatives.
CHANGEMENT DE
COMPORTEMENT :
Abandon des comportements susceptibles de provoquer la
contamination par l'infection à VIH.
OBSTACLE :
Ensemble des facteurs et/ou des difficultés qui
entravent l'utilisation des services de dépistage.
FACTEUR DE RISQUE :
Caractéristiques ou conditions de vie d'une personne ou
d'un groupe de personnes qui les exposent à un danger de contracter ou
de développer un processus morbide ou d'en subir plus
particulièrement les effets dommageables.
POPULATION ACTIVE
Ensemble des personnes des deux sexes qui fournissent la main
d'oeuvre pour la production des biens et services. Elle comprend les actifs
occupés et les chômeurs.
PUBLICITÉ :
Ensemble d'activités ayant pour objet de faire
connaître les centres
de CDV du VIH et d'amener les populations à les
fréquenter.
RÉSUME DU MÉMOIRE
L'humanité est aujourd'hui confrontée à
un grand fléau appelé VIH/SIDA.
Au nombre des mesures entreprises pour freiner sa progression,
le test de dépistage occupe une place importante en ce sens qu'il est
situé au carrefour de la prévention des nouvelles infections et
de la prise en charge des malades. C'est ainsi que le Burkina à l'instar
des pays très touchés a fournis des efforts pour offrir les
services de dépistage à toute la population.
Mais ces services restent sous utilisés par les couches
socioprofessionnelles tel le secteur informel.
Cette étude a été réalisée
dans le but d'optimiser l'utilisation de ces services par cette couche dans la
ville de Ouagadougou.
Nous avons cherché à vérifier les
hypothèses suivantes
? L'insuffisance de connaissance des personnes exerçant
dans le petit commerce sur le VIH/SIDA et le dépistage volontaire du VIH
explique la faible utilisation des services de CDV du VIH.
? Il existe des facteurs liés aux services de CDV et de
prise en charge du VIH/SIDA, qui sont à la base de la faible
utilisation des services de CDV du VIH.
? L'existence de la stigmatisation / discrimination
associées au VIH/SIDA
dans la communauté explique la faible utilisation des
services de CDV du
VIH.
Pour ce faire, les objectifs suivants devraient être
atteints à l'issue de l'étude.
? Apprécier le niveau de connaissance des personnes
exerçant dans le petit commerce sur le VIH/SIDA et le test de
dépistage volontaire du VIH.
? Identifier les facteurs liés aux services de
dépistage volontaire et de prise en charge du VIH qui pourraient
expliquer la faible utilisation des services de CDV du VIH par les personnes
exerçant dans le petit commerce dans la ville de Ouagadougou.
? Vérifier l'existence de la stigmatisation /
discrimination associées au VIH/SIDA dans la communauté.
? Apprécier les opinions et les attitudes des personnes
exerçant dans le petit commerce sur le VIH/SIDA et le test de
dépistage volontaire du VIH.
Au terme de l'étude nos hypothèses ont
été vérifiées car nous avons atteint les objectifs
en déterminant les facteurs qui expliquent la faible utilisation des
services de dépistage dans la ville de Ouagadougou par les personnes
exerçant dans le petit commerce. Au nombre de ces facteurs, il y'a
l'insuffisance de connaissance des petits commerçants sur le VIH/SIDA et
le test de dépistage, l'existence de la stigmatisation/discrimination
associées au VIH/SIDA.
A ces facteurs s'ajoutent la non gratuité du test, le
délai d'obtention des résultats du test, les exigences de
fonctionnement des centres de dépistage, la non prise en compte des
acteurs du secteur informel dans la planification des activités des
centres de dépistage.
Nous avons terminé cette étude en formulant des
recommandations susceptibles d'améliorer l'utilisation des services de
dépistage par les acteurs du secteur informel.
Elles vont de l'organisation des campagnes de sensibilisation
sur le VIH/SIDA et le test de dépistage, des journées de
dépistage volontaire et gratuit au profit des acteurs du secteur
informel, à la gratuité du test et des antis rétro
viraux.
INTRODUCTION.
La fin du XXème siècle est marquée par
l'apparition de nouvelles maladies infectieuses souvent d'origine virale dites
maladies émergentes. Au nombre de celles-ci, figure le syndrome de
l'immunodéficience acquise (SIDA).
Causé par le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH), le SIDA a été décrit pour la première fois
en 1981 par des médecins américains.
Depuis cette date, l'infection à VIH continue de se
propager dans le monde à un rythme alarmant. Le programme commun des
Nations Unies sur le VIH/SIDA estime à environ 14.000 le nombre de
nouvelles infections chaque jour et entre 34 et 46 millions celui de personnes
vivant avec le VIH (PV/VIH) dans le monde (rapport, ONU SIDA 2003).
(16)
Malgré le caractère cosmopolite de cette
infection, l'Afrique au sud du Sahara est la partie du monde la plus
touchée avec environ 66,25% soit plus de 26 millions le nombre de
PV /VIH (ONU SIDA 2003). (16)
La région australe de l`Afrique avec des taux de
séroprévalence pouvant dépasser les 30% dans certains pays
est la partie du continent la plus atteinte par l'infection.
Le Burkina Faso qui a officiellement reconnu l'existence du
SIDA en 1986 avec une déclaration de 10 cas à l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) vient en deuxième position des pays
les plus touchés par l'infection en Afrique de l'Ouest. De 7,17% en
1997, le taux de séroprévalence du VIH au Burkina a tendance
à se stabiliser et est aujourd'hui estimé à 4,2% selon
les dernières estimations de l'ONU SIDA 2003. (16)
Du simple problème de santé, l'infection
à VIH est devenue un véritable problème de
développement bouleversant la vie sociale et économique de la
plupart des nations, des communautés et des individus.
Malgré la mise au point des tests de dépistage
en 1985, la communauté scientifique mondiale n'a encore trouvé ni
médicament capable de la guérir ni vaccin capable de la
prévenir.
Alors contre la progression fulgurante du VIH, la seule arme
efficace reste la prévention. Celle-ci vise à réduire
cette propagation par un changement de comportement. Avant de changer de
comportement, il est fondamental de connaître son statut
sérologique c'est - à- dire faire le test de dépistage.
Le test de dépistage s'impose donc comme la première étape
d'une prévention efficace et durable.
Le conseil dépistage volontaire (CDV) est actuellement
reconnu comme une stratégie efficace située au centre de la
prévention et de la prise en charge du VIH/SIDA. Les recherches
conduites au Kenya, en Tanzanie et à Trinidad par Family Health
International en collaboration avec l'ONU SIDA, l'OMS et le Center for AIDS
Prévention Studies de l'université de Californie à San
Francisco (USA) ont donné la preuve que le CDV est une stratégie
à la fois efficace et économique dans le cadre de la facilitation
du changement de comportement.
Ces résultats ont suscité au sein des
organisations internationales y compris les programmes nationaux de lutte
contre le SIDA (PNLS) de nombreux pays et les donateurs l'intérêt
et le soutien du CDV en tant que composante valable de tout programme de lutte
contre le VIH/SIDA compréhensible. (6)
Au Burkina Faso, ces services sont de développement
récent et sont encore sous utilisés par certaines
catégories socioprofessionnelles dont les personnes exerçant dans
le secteur informel.
La présente étude cherche à
élucider les raisons de cette sous utilisation des services de Conseil
Dépistage Volontaire du VIH par le secteur informel en prenant le cas
particulier des personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville
de Ouagadougou.
Les principales articulations de ce travail sont :
Ø La problématique de la recherche
Ø La revue de la littérature et le cadre
conceptuel de la recherche
Ø La méthodologie de recherche
Ø La présentation des résultats
Ø La discussion des résultats
Ø La synthèse des résultats
Ø Les recommandations.
· 1. 1. Énoncé du problème
Les approches de la prévention du VIH et de la prise
en charge des cas de SIDA exigent des individus la connaissance de leur
sérologie VIH. L'importance du CDV a entraîné un
élargissement de la promotion et le développement des services
qui le pratiquent.
Le caractère prioritaire du CDV pour un système
de santé dépend de la séroprévalence du VIH dans la
communauté. Dans les pays où cette séroprévalence
est basse, il est plus pertinent de cibler les services de CDV sur les groupes
les plus touchés. Par contre dans les pays à forte
séroprévalence, il est plus approprié d'ouvrir les
services de CDV à toute la population.
Le Burkina Faso fait partie des pays à forte
séroprévalence et accorde une priorité au
développement des services de CDV. De ce fait, sous le contrôle du
Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les
Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST), les centres de conseil-
dépistage volontaire ont été mis en place tant par les
structures de soins publiques et parapubliques que par les associations de
lutte contre le SIDA.
Ainsi de quatre (4) centres en 2001, les centres de CDV sont
passés à 25 en 2002 et à 29 en 2003 sur toute
l'étendue du territoire (SP/CNLS-IST PAMAC 2003). (18)
Gérés pour la plupart par les associations de
lutte contre le SIDA ou financés par des Organisations Non
Gouvernementales (ONG) internationales, la majorité de ces centres reste
concentrée dans la ville de Ouagadougou soit 70% d'entre eux. (18)
Malgré ces efforts visibles consentis ces
dernières années pour le développement des services de
CDV, ceux-ci restent très insuffisants en nombre et inégalement
repartis sur l'ensemble du territoire national. Cette situation limite leur
accès à toute la population.
Cependant dans la ville de Ouagadougou qui renferme 70% de
ces services, ce sont essentiellement les élèves/étudiants
et les fonctionnaires qui les utilisent. En effet au cours de l'année
2002, ce sont 19,9% des élèves/étudiants et 14,1% des
fonctionnaires qui ont eu à utiliser ces services (CNLS-IST / PAMAC
2002). (18)
Quant aux personnes exerçant dans le secteur informel
qui compte plus de 80% des actifs urbains de notre pays (INSD 1991), ce sont
seulement 12,11% d'entre elles qui ont fait leur test de dépistage en
2002. (18)
A la lumière de ces résultats des
activités des centres de CDV du VIH au cours de l'année 2002, le
constat est que ces services sont sous utilisés par les
différentes couches socioprofessionnelles au Burkina. Cette sous
utilisation est encore plus importante pour les personnes exerçant dans
le secteur informel.
Alors qu'est-ce qui pourrait expliquer cette sous utilisation
des services de CDV du VIH par cette couche pourtant importante dans la vie
économique et sociale du Burkina ?
Quelles que soient les raisons de cette situation, si elles
ne sont pas identifiées afin de susciter un changement de comportement
au sein des acteurs du secteur informel, le taux de
séroprévalence du VIH dans ce groupe qui est déjà
de 20,49% dans les centres de dépistage (CNLS-IST / PAMAC 2002) (18)
pourrait aller crescendo. De ce fait, l'économie du Burkina
déjà affectée par l'infection à VIH, le sera encore
davantage. En effet le secteur informel contribue pour plus de 31% au produit
intérieur brut (PIB) du Burkina.
Pour donc améliorer l'utilisation de ces services de
CDV du VIH, il conviendrait d'élaborer de nouvelles stratégies en
complément de celles déjà existantes au regard des
facteurs explicatifs.
C'est dans cette perspective que notre recherche
s'intéresse au diagnostic des facteurs qui expliquent la faible
utilisation des services du CDV du VIH par les acteurs du secteur informel
particulièrement les personnes exerçant dans le petit commerce
dans la ville de Ouagadougou.
· 1. 2
Justification de l'étude
Depuis l'apparition du VIH/SIDA, plusieurs stratégies
de lutte ont été utilisées pour réduire sa
propagation au nombre desquelles la prévention des nouvelles infections
et la prise en charge des malades.
Malgré cela, l'infection continue de se propager
(augmentation de nouvelles infections et des malades), dû entre autre au
fait que la plupart des individus ignorent leur statut sérologique dont
la connaissance est fondamentale dans toute action de lutte. C'est ainsi que
les organisations internationales de lutte contre le VIH/SIDA telles l'OMS et
l'ONU SIDA ont recommandé et encouragé la pratique du conseil
dépistage volontaire du VIH, interface entre la prévention et la
prise en charge de l'infection à VIH.
Cependant un problème d'utilisation des services de
dépistage par les différentes couches socioprofessionnelles se
pose dans la plupart des pays en développement dont le Burkina.
C'est pourquoi, en l'absence d'étude pouvant expliquer
la situation du secteur informel par rapport à l'utilisation des
services de dépistage au Burkina, nous avons porté notre choix
sur ce dernier en prenant le cas du petit commerce qui représente 69,40%
des activités du secteur informel dans la ville de Ouagadougou.
Cette étude présente un intérêt
pédagogique. Outre cet intérêt, elle permettra de mettre
à la disposition des différents gestionnaires des projets et
programmes de lutte contre le VIH/SIDA des informations utiles sur les raisons
de la faible utilisation des services de CDV du VIH par cette couche
socioprofessionnelle.
Au cours de notre carrière professionnelle d'infirmier
d'Etat nous avions rencontré des situations où des personnes
exerçant dans ce secteur sont décédées d'une
maladie ayant une symptomatologie similaire à celle du SIDA sans que
leur entourage ni elles-mêmes n'aient pu savoir la cause exacte du
décès.
Nous pensons que cette étude permettra aux personnes
qui le désireront, de connaître leur statut sérologique et
partant d'adopter des comportements à moindre risque.
Enfin les exigences académiques qui nous imposent de
nous initier au travail de recherche à travers un sujet
d'actualité et d'intérêt en santé publique.
1.3 Question de recherche.
Quels sont les facteurs qui expliquent la faible utilisation
des services de CDV du VIH par les personnes exerçant dans le petit
commerce dans la ville de Ouagadougou ?
· 4. Hypothèses de recherche
1.4.1. L'insuffisance de
connaissance des personnes exerçant dans le petit commerce sur le
VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du
VIH explique la faible utilisation des
services de CDV du VIH.
1.4.2. Il
existe des facteurs liés aux services de CDV et de prise en charge du
VIH qui sont à la base de la faible utilisation des services de
CDV du VIH.
1.4.3. L'existence de la stigmatisation / discrimination
associées au VIH/SIDA dans la communauté explique la faible
utilisation des services de CDV du VIH.
1.5. But
Notre étude a pour but de contribuer à
l'optimisation de l'utilisation des services de CDV du VIH par les personnes
exerçant dans le secteur informel en vue de réduire la
progression du VIH/SIDA au Burkina.
1.6. Objectifs
1.6. 1. Objectif général
Étudier les facteurs qui expliquent la faible
utilisation des services de CDVA du VIH par les personnes exerçant dans
le petit commerce dans la ville de Ouagadougou.
1 6 .2. Objectifs
spécifiques
1.6. 2. 1 : Apprécier le niveau de
connaissance des personnes exerçant dans le petit commerce sur le
VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH.
1.6.2. 2 : Identifier les
facteurs liés aux services de dépistage volontaire et
de prise en charge du VIH qui
pourraient expliquer la faible utilisation des services de CDV du VIH par les
personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de Ouagadougou
1.6.2. 3 : Vérifier
l'existence de la stigmatisation / discrimination associées
au VIH/SIDA dans la
communauté.
1.6 2.
4 : Apprécier les opinions et les attitudes des personnes
exerçant
dans le petit
commerce sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du
VIH.
1.6.2. 5 :
Recueillir les suggestions des animateurs des services de dépistage et
des personnes exerçant dans le petit commerce sur les actions à
entreprendre pour améliorer l'utilisation des services de CDV du
VIH.
1.6. 2. 6 : Formuler des
recommandations susceptibles d'améliorer
l'utilisation des services de
CDV du VIH par les personnes exerçant dans le commerce.
· 2.1. Revue de la
littérature.
Dans notre revue de la littérature, vu la
particularité du secteur informel dont fait partie le petit commerce,
nous allons dégager ses caractéristiques avant de poser la
problématique de l'utilisation des services de CDV du VIH.
Nous allons nous appuyer sur cette revue pour construire notre
cadre théorique à défaut d'un modèle.
2. 1.1. Les
caractéristiques du secteur informel.
2. 1.1. 1 Définitions du secteur
informel.
Pour Jacques CHARMES, consultant GTZ, le secteur informel est
par définition : « constitué des emplois et des
activités économiques qui ne sont pas enregistrées ou qui
le sont mal, non par volonté délibérée de se
soustraire aux réglementations en vigueur mais par incapacité ou
inaptitude de ces réglementations à s'appliquer à des
réalités spontanément constituées et par nature,
difficiles à saisir. Il joue un rôle capital dans le
développement non seulement parce qu'il peut apparaître comme le
creuset, où se forgent l'esprit d'entreprise et l'initiative
privée, mais parce qu'il est le lieu où se déploient les
facultés et les potentialités d'adaptation des populations aux
rigueurs de l'ajustement, le lieu où se réalise la
flexibilité que requiert l'application des lois du
marché ». (9)
Selon le rapport du Directeur Général du BIT
lors de la conférence internationale du Travail à sa
78ème session en 1991, le secteur informel
serait : « L'ensemble de très petites unités
de production et de distribution de biens et services implantés dans les
pays en développement. Ces unités appartiennent essentiellement
à des travailleurs indépendants qui exploitent parfois une main
d'oeuvre familiale voire quelques salariés ou apprentis. Elles disposent
au mieux des capitaux très modestes et font appel à des
techniques rudimentaires et à une main d'oeuvre peu qualifiée, si
bien que leur productivité est faible. Elles ne peuvent
généralement procurer à ceux qui en vivent que des revenus
minimes très irréguliers et un emploi des plus
instables ». (7)
Pour l'Administration Fiscale Burkinabé, le secteur
informel se définit comme étant l'ensemble des opérateurs
économiques manipulant un faible volume d'affaires et exerçant en
marge des méthodes modernes de gestion.
Il se caractérise par :
- Une méthode de gestion archaïque, ce qui a pour
conséquences les difficultés de pouvoir appréhender le
revenu. (7)
En somme, le secteur informel est formé d'entrepreneurs
individuels travaillant pour leur propre compte ou qui peuvent employer des
salariés de façon permanente, quel que soit le lieu d'exercice,
le caractère permanent ou saisonnier et la modalité d'exercice
(à titre principal ou secondaire) de l'activité.
2. 1.1. 2 Place du secteur informel dans
l'économie nationale du Burkina.
Le secteur informel occupe une place très importante
dans l'économie du Burkina. L'enquête démographique
menée par l'INSD en 1991, estime que 80% des actifs urbains
évoluent dans ce secteur dont 58,1% des femmes. Sa contribution au
produit intérieur brut (PIB), est estimée à 31%.
Somme toute, il est remarquable que le secteur informel
participe à :
· la redistribution des revenus. (7)
2. 1.1. 3 Les principaux domaines
d'activités du secteur informel.
Ce sont :
Ø Artisanat de production : Est réuni dans
ce groupe, l'ensemble des activités de transformation de matières
premières locales ou importées en vue de la production des biens
à dominante utilitaire.
Il désigne les bijoutiers, les couturiers, les
menuisiers, les potiers, les dolotières, les fabricants de clés,
les tisserands etc.
Ø Artisanat d'art : C'est l'ensemble des
activités de production des biens à vocation culturelle
artistique et /ou décorative. C'est le support de l'expression
culturelle et de l'environnement social. Il désigne les musiciens,
sculpteurs, peintres, calligraphes et teinturiers etc.
Ø Artisanat de service : il rassemble beaucoup
d'activités hétéroclites souvent mal connues et mal
appréciées mais combien nécessaires pour la
collectivité. Il assure la restauration, la réhabilitation,
l'entretien, la réparation et tous les autres services utiles à
la longévité des biens et matériels en usage dans la
cité. Il désigne les balayeurs, cireurs, mécaniciens,
photographes, serveurs de bar, coiffeurs, domestiques.
Ø Les activités de construction : Elles
désignent les briquetiers, maçons, plombiers, carreleurs,
tulliers et charpentiers.
Ø Le petit transport : il concerne les
propriétaires de charrettes à traction humaine ou animale
destinées au ramassage du sable, bois, eau, et d'autres marchandises.
Ø Le petit commerce : Sont rangés dans ce
groupe tous les petits circuits de commercialisation des biens marchands. Ces
opérateurs procèdent à la spéculation entre les
prix d'achat et ceux de la vente. C'est le groupe le plus instable à
l'intérieur d'un même sous-groupe entre sous-groupe et
intergroupes. Les acteurs sont soit des ambulants ou installés dans des
boutiques ou des étals. (9)
2. 1.1. 4 Importance du petit commerce
dans le secteur informel.
Selon les résultats de l'enquête de l'Office
Nationale de la Promotion de l'Emploi (O N P E) réalisée en 1987
dans les cinq principales villes du Burkina que sont Ouagadougou, Bobo,
Banfora, Ouahigouya, Koudougou, les activités du petit commerce sont les
plus importantes dans le secteur informel. Elles représentent à
elles seules 68,80% des activités du secteur informel (Gouvernement du B
F : Enquête sur le secteur informel ONPE 1987. Élaboration B
I T).
Pour ce qui concerne la ville de Ouagadougou, les
activités du petit commerce représentent 69,40% des
activités du secteur informel (Gouvernement du B F ; Enquête
sur le secteur informel O N P E 1987. Élaboration B I T). (9)
1. 2. 2 .La problématique de
l'utilisation services de C D V du V I H
Dans notre revue de la littérature relative à
l'utilisation des services de C D V, nous nous sommes
référés aux travaux traitant de la fréquentation
des services de CDV tant dans le monde qu'au Burkina en ce sens qu'ils
constituent des variantes du concept à l'étude.
Ainsi nous essayerons tout d'abord d'appréhender les
définitions du concept de conseil dépistage, de décrire
les étapes de C D V, et donner les avantages du CDV. Nous terminerons
par l'examen des facteurs qui ont constitué des obstacles à
l'utilisation des services de CDV du VIH tel que décrits par certains
auteurs.
1. 2. 2.1. Définitions des concepts.
a).Le Conseil :
Pour Peter PIOT et al. le conseil consiste en un face à
face au cours duquel, une personne en aide une autre à prendre des
décisions et à agir en conséquences.
Dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, le conseil
consiste à donner des renseignements qui permettent à l'individu
de prendre des décisions susceptibles de réduire le risque de
transmission. Il peut ainsi s'adresser au conjoint, à la famille, aux
amis et à tous ceux qui s'occupent de la personne infectée, qu'il
s'agisse de séropositifs ou de personnes qui s'estiment exposées
au risque d'infection. (1)
b).Le dépistage :
Selon le dictionnaire de médecine Flammarion(1992), le
dépistage est une recherche systématique chez un sujet ou au sein
d'une collectivité, d'une affection latente au moyen de techniques
simples et peu coûteuses, mais suffisamment fiables.
Ici c'est le fait de rechercher l'infection à VIH.
c).Le consentement :
Il correspond à la notion de libre choix et signifie
que le test ne doit être fait sans l'accord de la personne
concernée à qui toutes les informations sur les avantages et les
possibles inconvénients du dépistage doivent être
exposés. (3)
d).Le principe du volontariat :
Il signifie que tout individu a le droit de refuser de se
soumettre au test sans que l'on ne puisse l'y obliger. Tout test de
dépistage doit être précédé par le
consentement éclairé de la personne, lequel doit être
valide aux yeux de la loi. C'est donc dire que seuls les clients ayant atteint
l'âge de la majorité devant la loi peuvent donner un consentement
éclairé. Pour les autres, il faudra une autorisation parentale ou
des tuteurs légaux. En général, les personnes ayant au
moins 18 ans sont considérées comme majeures aux yeux de la loi.
(3)
e).La confidentialité :
C'est le fait de garder un secret, et dans le cas particulier
du conseil dépistage, de garantir le caractère intime et
personnel des entretiens.
Dans la relation d'aide, elle traduit le fait qu'une personne
plaçant sa confiance en une autre susceptible de l'aider lui confie son
secret. Cette dernière se trouve dans l'interdiction de le divulguer
sans consentement.
La confidentialité est valable aussi bien en interne
entre collègues qu'en externe avec d'autres personnes. Elle ne peut
être levée qu'en cas de référence et lorsque cela
s'inscrit dans l'intérêt du client. Dans ce cas, son avis est
indispensable à la levée de la confidentialité. (3)
f).Le principe de l'anonymat :
L'anonymat est un modèle d'organisation mis en place
dans les centres de CDV pour renforcer la confidentialité.
Le nom du client est remplacé par un numéro de
code qu'il garde tout au long du processus de découverte de sa
sérologie. Seul le conseiller a accès au résultat et au
client lui-même. Cela permet donc d'exclure les autres acteurs dans la
gestion de la confidentialité des résultats, puisse qu'ils ne
peuvent connaître le numéro de code et la personne à la
fois. (3)
g).Le conseil dépistage volontaire :
Pour Michel CARTOUX, cité dans l'étude sur
l'organisation du C D V dans la ville de Ouagadougou par Jean-François
SOME et Athanase ZAGARE ; la notion du CDV renvoie à celle de
« relation et de dialogue entre deux personnes visant
à :
- révéler un statut sérologique,
- prévenir la transmission de l'infection à
VIH,
- fournir un soutien psychosocial aux sujets infectés,
à leurs partenaires et à leurs familles,
- organiser leur prise en charge psychosociale et
médicale ». (19)
Pour Alice DESCLAUX et al, (1997), le CDV est un
« acte de prévention qui permet de personnaliser l'information
pour que chaque personne conseillée puisse adopter un changement de
comportement et prenne la décision de se soumettre en toute connaissance
de cause et soit bien informée des conséquences personnelles,
médicales et sociales en cas de résultat positif ».
(23)
En somme, le conseil dépistage consiste en un dialogue
confidentiel entre un consultant et un conseiller en vue de permettre au
consultant de surmonter le stress lié au test de dépistage et de
prendre des décisions personnelles en rapport avec le VIH/SIDA. Le
processus du conseil englobe l'évaluation du risque personnel de
transmission du VIH et la discussion sur les modes de prévention. Il
aborde en particulier les problèmes d'ordre affectif et social
liés à une infection à VIH éventuelle ou
réelle et au SIDA.
1. 2. 2. 2. Les étapes de conseil
dépistage.
Plusieurs étapes sont identifiées dans la
conduite du dépistage:
Ø le conseil pré-test qui cherche un
consentement éclairé au dépistage du VIH et une
préparation à l'annonce des résultats du test ;
Ø la réalisation du test
(prélèvement et analyse) qui permet le diagnostic biologique de
l'infection à VIH ;
Ø le conseil post test qui comprend l'annonce du
résultat, la gestion psychosociale des réactions du client, les
conseils de prévention et en cas de sérologie positive ;
Ø l'orientation vers un réseau de prise en
charge psychosociale et biomédicale
Ø le suivi post test qui est une approche
personnalisée des problèmes du client et une recherche avec lui
des solutions appropriées. (3)
1.2.2.3. les objectifs du conseil.
a) Le conseil pré-test :
- Demander à la personne ce qui l'amène à
effectuer cette démarche aujourd'hui.
- Aider la personne à identifier son niveau d'exposition
à un ou plusieurs risques ainsi que leur contexte (relation, usage
d'alcool, de drogue, évènements négatifs).
- Vérifier les connaissances de la personne sur les modes
de transmission et de prévention ainsi que sur le test.
- Évaluer avec la personne son degré d'exposition
au risque.
- Aider la personne à faire le point sur les
stratégies de prévention qu'elle a déjà
utilisées.
- Explorer l'impact de sa démarche de test sur son
entourage.
- Anticiper les émotions liées au
résultat.
- Demander à la personne d'évaluer les avantages
et les inconvénients de sa démarche de test.
- Aider la personne à prendre ou à confirmer sa
décision.
- Indiquer à la personne tous les numéros utiles
dont elle pourrait avoir besoin pendant l'attente des résultats.
b) Le conseil post test positif :
- Donner le résultat.
- Laisser la personne le temps d'exprimer ses émotions.
- S'assurer que la personne a compris les résultats.
- Évaluer les besoins immédiats de la personne
(soutien médical, social, personnel administratif, financier).
- Informer la personne sur les stratégies
thérapeutiques existantes.
- Évaluer ce qui l'inquiète le plus (A qui
aimerait-elle en parler ? A qui pense-t-elle qu'elle devrait en
parler ?)
- Valider la personne dans ses sentiments et ses émotions
et l'aider à anticiper les différentes phases du vécu de
la séropositivité.
- En fonction des données recueillies dans
l'évaluation de la situation de la personne, l'informer sur les moyens
et options possibles qu'elle peut utiliser pour éviter une sur
contamination ou réduire la transmission de l'infection à VIH.
- Envisager avec la personne toutes les ressources dont elle
dispose pour faire face à la situation (partenaire, famille, entourage
proche, numéros verts).
- Voir avec la personne si elle a besoin d'aide pour la
notification à sa partenaire.
- Mettre à la disposition de la personne les ressources du
réseau mis en place par le centre de dépistage (travailleurs
sociaux, médecins, psychologues, associations).
c) Le conseil post test négatif :
- Donner le résultat.
- Vérifier la compréhension des
résultats.
- Demander à la personne ce qu'elle pense et ce qu'elle
ressent (A qui va-t-elle en parler et comment ?)
- Envisager avec elle les moyens qu'elle compte utiliser pour
rester séronégative.
- Discuter et explorer en profondeur toute procédure de
prévention présentée par la personne (intentions,
degré d'expérience ou non, problèmes rencontrés
précédemment dans l'utilisation de ce moyen, anticipation
éventuelle des difficultés, alternatives et solutions
envisagées).
- Aider la personne à concevoir ou confirmer un plan
idéalisé de réduction des risques.
- Donner l'adresse des réseaux et associations et toute
information utile de prévention (brochures, dépliants). (15)
1. 2.2. 4. Les avantages du conseil dépistage
volontaire.
Pour l'ONUSIDA, le CDV joue un rôle important dans la
prévention du VIH, car il aide les individus à modifier leurs
comportements sexuels afin d'éviter s'ils sont séropositifs de
transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester
séronégatifs s'ils ne sont pas infectés.
L'autre rôle primordial du CDV est de faciliter le
recours précoce et adéquat des personnes séropositives ou
séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge
médicale, la planification familiale, le soutien psychologique et
social, l'assistance juridique et le conseil en matière de vie
positive.
Le CDV est également crucial pour permettre aux femmes
et à leurs familles de profiter des interventions visant à
prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Un accès accru au CDV permet en outre de contribuer
à combattre la stigmatisation et la discrimination, à promouvoir
la sensibilisation et à soutenir les droits de l'homme. (13)
Pour Peter PIOT et al. les avantages du CDV pour la
communauté sont la prévention de la transmission du
VIH grâce à un changement éclairé de
comportement et l'identification des candidats potentiels aux essais de
médicaments et de vaccins. (1)
Pour le SP/CNLS-IST, le CDV participe au niveau national pour
une meilleure surveillance épidémiologique et une meilleure
planification des politiques et des stratégies de lutte contre le VIH
mais surtout une prise en charge précoce et efficace de l'infection
à VIH. (8)
En résumé, le CDV permet de mieux combattre
l'infection à VIH tant au niveau individuel, communautaire que
national.
1.2.2.5 Le diagnostic de laboratoire de l'infection
à VIH.
La détection d'anticorps constitue la meilleure
méthode de laboratoire pour poser le diagnostic d'une infection à
VIH.
On distingue d'une part les épreuves initiales et
d'autre part les épreuves complémentaires.
a) Les épreuves initiales :
Pour Peter PIOT et al. l'épreuve sérologique
initiale la plus utilisée pour rechercher les anticorps anti-VIH, est
l'épreuve ELISA.
Bien qu'ELISA soit relativement simple, son utilisation
à grande échelle est sérieusement limitée dans de
nombreux pays en développement par le coût des réactifs,
l'investissement initial en équipement de laboratoire et l'obligation
d'une source d'électricité stable.
Face à cette situation, on a mis au point des
épreuves plus simples qui n'exigent aucun appareil, sont plus rapides et
a priori moins onéreuses. Ces épreuves pourraient avantageusement
remplacer les techniques actuelles d'ELISA, ce sont les tests simples/rapides.
(1)
Pour le docteur Gaby VERCAUTEREN, chercheur au
département de blood safety and clinical technology de l'OMS à
Genève, les tests simples rapides ne nécessitent pas
d'électricité et sont faciles à pratiquer et à
interpréter. De plus, la réalisation du test dure moins de vingt
(20) minutes et est d'un coût peu élevé. Ils ont une bonne
durée de conservation et sont capables de résister à des
températures de 30 à 40 degrés celcius et avoir un minimum
de perte.
Au nombre de ces types de test, certains ne nécessitent
ni laboratoire, ni équipement spécifique, ni expérience
particulière. Il s'agit des chromatographic membrane test qui sont le
Serotrip, le Doublecheck, le Determine. Elle termine en disant qu'il est
probable qu'avec une organisation et une gestion appropriée, ces tests
pourront être utilisés à grande échelle. (10)
b) Les épreuves complémentaires :
Elles sont utilisées pour confirmer un diagnostic
positif aux épreuves initiales. La plus utilisée est le
Western-blot. (1)
1. 2.2. 6. Les obstacles à l'utilisation des
services de CDV du VIH.
Les travaux antérieurs relatifs aux obstacles à
l'utilisation des services de CDV des auteurs consultés identifient deux
principaux groupes d'obstacles:
les obstacles liés aux services (services de
dépistage et de prise en charge du VIH) et ceux liés à la
communauté.
a). Les obstacles liés aux services :
Pour les différents auteurs que nous avons
consultés, ces obstacles sont:
Pour Family Health International (juin 2001) dans le cadre de
la mise en oeuvre d'un projet de prévention et de soins, les obstacles
liés au CDV dans les pays en développement sont dus au manque de
personnel qualifié, au manque de respect de la confidentialité,
à l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services
de CDV et au manque des ressources financières pour couvrir le
fonctionnement des services. (11)
Odette ROUAMBA dans son étude
intitulée: « Dépistage du VIH et remise des
résultats au Burkina », réalisée à Bobo
Dioulasso en 1994, a montré que le prix du test de dépistage
est un obstacle pour de nombreuses couches défavorisées qui
préfèrent prendre l'argent du test pour se nourrir au lieu de
l'utiliser pour apprendre leur séropositivité. (22)
Une étude réalisée par DAMESYN et al. en
1998 portant sur des jeunes couples en zone rurale du Kenya occidentale a
montré que 95% des participants accepteraient le test s'il était
gratuit. S'ils devaient payer le service, 31 à 40% ont indiqué
qu'ils paieraient le montant demandé. (13)
L'analyse du rapport coût-efficacité a
montré que le CDV présente des avantages en particulier dans le
domaine de la prise en charge et de la qualité de la vie. En effet,
SWEAT et al. en 1998 et 2000 utilisant une cohorte de dix mille (10 000)
personnes fréquentant le CDV, ont estimé que l'intervention avait
permis d'éviter 1104 infections à VIH au Kenya et 985 infections
en République Unie de Tanzanie.
Le coût du CDV par client a été de 29 USD
en Tanzanie et de 27 USD au Kenya. Le montant par infection
évitée a été en moyenne de 346 US Dollars en
Tanzanie et de 249 US Dollars au Kenya. (13)
Des études ont montré que lorsque les individus
peuvent obtenir les résultats de leur test VIH en quelques heures
grâce aux techniques simples/rapides, les taux de fréquentation
des centres de dépistage s'améliorent.
En effet, selon le résultat d'une étude
réalisée au Malawi par MSOWOYA et al. en 2000 sur la
fréquentation des centres de CDV, celle-ci était au départ
faible mais a quadruplé quand les tests simples/rapides ont
été introduits. (13)
b). Les obstacles liés à la
communauté :
De la lecture des ouvrages, il ressort que la
stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA est le seul obstacle
lié à la communauté qui explique la faible utilisation des
services de CDV.
Ø La stigmatisation plonge ses racines dans le
passé. Elle a été décrite comme une
caractéristique qui « discrédite
significativement» un individu aux yeux des autres. A ce titre, le
sociologue américain Erving Goffman soutient que l'individu soumis
à la stigmatisation est une personne à l'identité
« altérée » qui est « rendue
indigne» aux yeux des autres.
Une bonne part de la stigmatisation associée au VIH
s'appuie sur des pensées négatives déjà
implantées et les renforce.
Les PV/VIH SIDA sont considérées comme celles
qui ont mérité ce qui leur arrive car elles ont fait quelque
chose de mal. Les hommes infectés peuvent être
considérés comme des clients des prostituées, les femmes
comme étant de moeurs légères ou comme des
prostituées.
La stigmatisation que s'infligent à elles-mêmes
les PV/VIH ou la honte qu'elles ressentent lorsqu'elles intériorisent
les réactions des autres sont aussi manifestes. Cette forme de
stigmatisation peut entraîner la dépression, le repli et des
sentiments d'inutilité. Elle réduit au silence des individus et
des communautés déjà diminuées et pousse les gens
à se sentir responsable de leur situation. (14)
Ø La discrimination, quant à elle se produit
lorsqu'on fait une distinction entre des personnes, qui a pour effet que ces
individus soient traités de manière inégale et injuste
parce qu'ils appartiennent à un groupe particulier. (14)
Ø Les causes de la stigmatisation/discrimination.
Pour l'ONU SIDA, elles sont provoquées par toutes
sortes de facteurs notamment une mauvaise compréhension de la maladie. A
celle-ci s'ajoutent les mythes concernant la transmission du VIH, les
préjugés, l'insuffisance de traitement, le fait que le SIDA
soit incurable, les craintes sociales concernant la sexualité, les peurs
liées à la maladie et à la mort. (14)
Ø L'impact de la stigmatisation/discrimination sur la
prévention.
La stigmatisation/discrimination compromettent l'action de la
prévention en ce sens que les gens par crainte d'avoir à les
subir, ont peur de connaître leur statut VIH et reculent face à
l'adoption des mesures préventives.
Cette crainte de la discrimination empêche les gens de
consulter pour bénéficier d'un traitement contre le SIDA. Ils
peuvent être dissuadés de recourir aux services de CDV piliers des
programmes de prévention, de traitement et de soins. Les PV/VIH peuvent
ainsi se retrouver isolées, privées de soins et de l'appui qui
pourraient atténuer l'impact de l'épidémie.
L'Association SIDA Info Service a réalisé un
sondage du 20 octobre au 07 novembre 2003 auprès de 166 personnes
séropositives habitant les régions Iles de France Provence,
Alpes-côte d'Azur et Aquitaine en France, et a obtenu les
résultats suivants :
La majorité des personnes 63% ont été
victimes des discriminations. Dans la moitié des cas, celles-ci sont
survenues dans les relations amoureuses (conjoints, partenaires sexuels) soit
50% et amicales 50% des cas. L'environnement familial avec 38,2% et le
voisinage 25% des cas sont également évoqués par nombre de
personnes qui considèrent que, finalement, dans ce contexte, ne pas
dévoiler sa séropositivité demeure la seule solution pour
ne pas être rejetées.
C'est le même résultat qui a été
obtenu par BAGGALEY et al. En 1998 en Zambie dans une étude où
sur 465 jeunes interrogés sur l'intérêt porté au
test, la majorité d'entre eux ne tenaient pas à se décider
pour le test par crainte d'être séropositifs. (13)
Odette ROUAMBA, dans son étude a montré que
52,7% des enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en cas
de séropositivité.
Pour elle, la peur du rejet social qui se traduit par la
perte du respect dont jouissait le séropositif et même
jusqu'à sa mort où il n'aura pas les honneurs dus à une
personne de respectable, la perte du foyer conjugal pour les femmes
séropositives est l'un des obstacles au test de dépistage.
(22)
Nous constatons à la lumière des points de vue
les auteurs que nous avons pu consulter que les facteurs pouvant expliquer le
faible utilisation des services de CDV du VIH existent et sont variés.
Ce sont l'ignorance de l'existence de ces services, leurs avantages, le prix du
test, le manque de confidentialité dans les prestations de CDV, Le
délai d'obtention des résultats, l'insuffisance de la
disponibilité et de l'accessibilité de la prise en charge des
PV/VIH/SIDA, la stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA.
2. 2 .Cadre conceptuel.
La présente étude a besoin de s'appuyer sur une
théorie de départ qui va permettre de circonscrire le sujet et
d'orienter la collecte des données. A défaut d'un modèle
théorique, nous avons élaboré un modèle conceptuel
en considérant trois facteurs. Il s'agit principalement des facteurs
liés aux personnes exerçant dans le petit commerce, aux services
(services de dépistage et de prise en charge du VIH), et à la
communauté.
La présence ou non de l'un de ces facteurs pourrait
influencer dans un sens comme dans l'autre l'utilisation des services de
dépistage par les personnes exerçant dans le petit commerce.
2.2. 1.Facteurs liés aux personnes
exerçant dans le petit commerce.
Il s'agit de la connaissance des personnes exerçant
dans le petit commerce sur le VIH/SIDA, le test de dépistage volontaire,
de leurs opinions et attitudes vis à vis du test de dépistage
2.2. 1. 1. La connaissance.
C'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins
juste sur quelqu'un ou quelque chose; de savoir de façon plus ou moins
précise quelqu'un ou quelque chose. (19)
Si les personnes exerçant dans le petit commerce ont
une idée sur le VIH/SIDA, sur l'existence du test de dépistage,
et ses avantages, des centres de dépistage (conditions d'accès,
localisation), cela pourrait les amener à utiliser le service de
dépistage du VIH.
2.2.1. 2. Opinions.
Selon le dictionnaire universel de poche, l'opinion est un
jugement personnel, un avis émis sur un sujet. L'opinion publique
désigne la manière de penser la plus répandue au sein
d'une collectivité.
Les opinions sont, l'ensemble des croyances philosophiques,
politiques, religieuses, d'une personne ou d'un groupe.
Ainsi ce que les personnes exerçant dans le petit
commerce pensent, entendent dire sur le VIH/SIDA, le test de dépistage,
le statut de séropositif va forcement influencer leur désir de
faire le test de dépistage.
2.2. 1 .3. Attitudes
Dans les sciences sociales, le terme désigne une
disposition profonde durable et d'intensité variable à produire
un comportement donné.
Elle implique un état dans lequel l'individu est
prêt d'une certaine manière à une certaine stimulation.
Elle n'est pas innée, elle est construite à partir de la
perception de l'objet en cause laquelle perception peut être directe ou
mentale. L'utilisation du service de dépistage est fonction de
l'attitude des personnes exerçant dans le petit commerce face au test et
à l'infection à VIH.
2.2;2. Facteurs liés aux services de
dépistage.
Il s'agit de la sensibilisation, du coût des
prestations, des exigences du fonctionnement, de la prise en compte des
personnes exerçant dans le petit commerce dans les plans d'action, de la
confidentialité du processus du dépistage et des types de tests
utilisés dans le cadre du dépistage du VIH.
2.2 2. 1. La sensibilisation :
C'est une stratégie de communication qui consiste
à apporter des messages à une ou plusieurs personnes afin de (l')
ou les amener à changer d'attitude face à une situation.
Elle est la principale action de lutte contre la
stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA.
La sensibilisation à travers des campagnes
d'information du public devra avoir pour but de susciter une
compréhension précise de l'infection à VIH : modes de
transmission, méthodes de prévention et évolution.
Une implication des personnes vivant avec le VIH aidera les
individus à comprendre qu'il est possible de vivre avec le VIH. De plus
ces campagnes devront faire savoir aux communautés que le SIDA se soigne
et les mettre au courant des progrès scientifiques dans ce domaine.
De ce fait, si les personnes exerçant dans le petit
commerce sont sensibilisées sur le VIH / SIDA et le test de
dépistage volontaire du VIH, leur attitude face à ces derniers
pourrait changer et elles pourraient ainsi accepter d'utiliser les services de
dépistage du VIH.
2.2. 2. 2. Le coût des prestations.
La plupart des centres de dépistage offrent des
prestations payantes, si les personnes exerçant dans le petit commerce
pensent qu'elles n'ont pas les ressources nécessaires pour payer ces
prestations, cela peut réduire leur accès au test de
dépistage.
2.2 .2. 3. Les exigences de fonctionnement.
Le fonctionnement des centres de conseil dépistage
volontaire est organisé d'une certaine manière qu'il peut imposer
des contraintes notamment les jours et heures d'ouverture aux utilisateurs. Si
les personnes qui exercent dans le petit commerce n'arrivent pas à se
conformer à ce mode de fonctionnement, leur accès au test de
dépistage peut être réduit.
2.2.2. 4. La planification des activités.
Pour être conforme aux principes de base de la gestion,
toute action doit être planifiée. (19)
Ainsi la planification des activités des centres de
dépistage prenant en compte les personnes exerçant dans le petit
commerce pourrait faciliter leur accès au test de dépistage.
2.2.2. 5. La confidentialité.
Pour que les services de conseil dépistage volontaire
et anonyme soient acceptés, il faut garantir la confidentialité.
Si les personnes exerçant dans le petit commerce pensent que le
résultat de leur test sera porté à la connaissance des
autres personnes à leur insu, elles ne vont pas utiliser les services de
CDV du VIH.
En conséquence il faut mettre en place un
système pour éviter des entorses à la
confidentialité afin de permettre une meilleure utilisation de ces
services.
2.2.2. 6. Le délai d'obtention du résultat du
test de dépistage.
Le délai d'attente pour l'obtention des
résultats d'un test de dépistage est à l'heure actuelle de
trois (03) jours. Cependant il existe des types de tests permettant d'obtenir
le résultat le même jour en quelques heures. Ce sont les tests
dits simples / rapides.
L'option pour l'un ou l'autre type de test peut influencer
l'utilisation des services de dépistage des personnes exerçant
dans le petit commerce.
2.2.3. Facteurs liés aux services de
prise en charge.
La connaissance de l'existence de la prise en charge,
notamment en ce qui concerne les médicaments anti-rétro viraux
(ARV) et des infections opportunistes leur disponibilité et
accessibilité sont des éléments qui pourraient influencer
l'utilisation du service de dépistage par les personnes exerçant
dans le petit commerce, car plus elles savent qu'elles pourraient
accéder facilement à la prise en charge plus elles seront
disposées à utiliser le service.
2.2 .4. Facteurs liés à la
communauté : stigmatisation/discrimination associées au
VIH.
Il s'agit principalement de l'existence des personnes ayant
été victimes de la stigmatisation / discrimination à cause
de leur statut de séropositif ou de malade de SIDA. Si les personnes
exerçant dans le petit commerce ont déjà vu des personnes
qui ont été rejetées parce qu'elles portent en elles le
virus du SIDA cela peut les conduire à ne pas utiliser les services de
dépistage par crainte de subir le même sort si leur
résultat s'avérait positif.
SCHÉMA DU CADRE CONCEPTUEL.
3.1. Cadre de l'étude
Le Burkina Faso est un pays d'Afrique Occidentale. Il couvre une
superficie de 274 200 kilomètres carrés et sa population est de
10 312 609 habitants dont 48,2% de sexe masculin et 51,2% de sexe
féminin.
(INSD : Recensement général de l'habitat et
de la population 1996).
Sur le plan administratif, le pays est divisé en treize
(13) régions, 45 provinces, 49 communes et 8 228 villages.
Les ethnies qui y vivent sont au nombre de 60 dont les
principales sont les mossis, les bobos et les peuls.
Les principales religions rencontrées sont :
l'islam (52%), le christianisme (24,3%) et l'animisme (23,3%).
Les principales activités économiques sont le
commerce, l'élevage et l'agriculture.
3.2 Champ de l'étude
La ville de Ouagadougou siège de la région du
centre est la capitale politique du Burkina. Elle est située dans la
province du Kadiogo.
Cette province comprend six départements (Saaba,
Tanghin-Dassouri, Konki-Ipala, Pabré, Koubri et Komsilga) et la commune
de Ouagadougou. Les données éducationnelles de la province se
présentent comme suit : 411écoles dont 176 privées,
71 établissements secondaires dont 57 privés et 66
établissements d'enseignements techniques.
Le taux de scolarisation était de 40,90% en 1998.
La commune de Ouagadougou comprend quant à elle cinq
arrondissements dirigés chacun par un maire d'arrondissement et dix sept
(17) villages. Elle comprend ainsi trente (30) secteurs et dix-sept (17)
villages repartis comme suit dans les arrondissements
Arrondissement de Baskuy qui comprend les secteurs
suivants : 1 ; 2 ; 3 ; 4 5 ; 6 ; 7;
8 ; 9 ; 10 ; 11 et 12
Arrondissement de Bogodogo qui comprend les secteurs suivants:
14; 15; 28; 29 et les villages de Balkuy et Yamtenga.
Arrondissement de Boulmigou qui comprend les secteurs
suivants. 16; 17;18; 19; et les villages de Zongo, Zagtouli, Sandogo et Boassa.
Arrondissement de Signoghin qui comprend les secteurs suivants
20; 21; 22 et les villages de Bissighin, de Yaguema, Darsalam et
Kamboinsé.
Arrondissement de Nongremassom qui comprend les secteurs
suivants: 13; 23; 24; 25; 26; 27; et les villages de Sakoula, Polesgo,
Doumtenga, Nioko II et Soguedin. (10)
La ville de Ouagadougou se réduit aux trente secteurs
des cinq arrondissements de la commune. Elle couvre une superficie de 320
kilomètres carrés. Elle est limitée au nord par les
villages de Bassinko et de Kamboinsé, au sud par le département
de Komsilga, à l'Est par les villages de Gampela et de Yamtenga et
à l'Ouest par les villages de Zagtouli et de Zongo. Sa population est de
709 736 habitants selon le recensement démographique de 1996. Elle
pourrait atteindre 939 931 habitants en 2003 et 973 522 habitants en 2004
selon les projections de l'INSD. (10)
La population active de la ville de Ouagadougou en 1996 est de
244 878 personnes dont 176 732 hommes et 68 146 femmes. (9)
Répartition des centres de
dépistage dans la ville de Ouagadougou
Les centres de conseil dépistage volontaire du VIH sont
repartis sur l'étendue du territoire national avec une majorité
dans la ville de Ouaga. A l'intérieur de la ville ils sont
inégalement repartis dans les différents secteurs comme
suit :
Secteur numéro 03 : Association Burkinabé des
Sages Femmes (ABSF), Centre d'Information de Conseil et de Documentation
(CICDoc).
Secteur numéro 5: Association des Femmes africaines
Face au SIDA (AFAFSI)
Secteur numéro 11: Association African
Solidarité (AAS)
Secteur numéro 13: Association Laafi la Vimm (ALAVI)
Centre Médical (CM) saint Camille. Amicale Burkinabé des
Infirmières (ABI).
Secteur numéro 15: Santé Maternelle et Infantile
(SMI)
Secteur numéro 17: Centre Médical avec Antenne
chirurgicale (CMA de Pissy), -Association Dialogue SIDA action (ADS),
Association Vie Positive, Association la Bergerie
Secteur numéro 20: Association SOS SIDA jeunesse
mobilisée
Secteur numéro 28: Association des Jeunes pour la
Promotion des Orphelins (AJPO), Santé Maternelle et Infantile(SMI)
Secteur numéro 30: Centre Médical avec Antenne
chirurgicale (CMA).
De tous ces centres, seulement dix (10) d'entre eux (AAS,
AFAFSI ALAVI, Association Vie Positive, Association la Bergerie, AJPO, CICDoc,
CMA de Pissy, SMI du secteurs 15), offrent le service de CDV du VIH de
façon permanente. Les autres l'offrent de façon ponctuelle (CMA
secteur 30, ABI, ADS, SMI secteur 28) ou dans des cas bien précis
(PTME): CM saint Camille, ABSF. (13)
3.3. Type d'étude
Notre étude est transversale à visée
descriptive car nous voulons identifier et décrire les facteurs qui
expliquent la faible utilisation des services de dépistage du VIH par
les personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de
Ouagadougou. Elle nous a permis de recueillir des données qualitatives
et quantitatives.
3. 4. Population d'étude
La population de notre étude est de deux
catégories :
Ø Les personnes exerçant dans le petit commerce:
C'est l'ensemble des personnes âgées d'au moins 18 ans sans
distinction de sexe, n'ayant pas encore fait le test de dépistage et qui
exercent l'activité de petit commerce.
Ø Les responsables des centres de dépistage
volontaire du VIH résidant dans la ville de Ouagadougou.
3. 4 1. Critères d'inclusion
Pour les petits commerçants
Être une personne exerçant dans le petit
commerce.
Être installé dans un endroit fixe dans la ville
de Ouagadougou et possédé une boutique ou un étal.
Être âgé d'au moins 18 ans.
N'avoir pas déjà fait le test de
dépistage volontaire du VIH.
Pour les responsables des centres de
dépistage :
Être un responsable de centre de dépistage
volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou.
3 .4.1.Echantillon / Echantillonnage
3. 4. 1.1. Taille de
l'échantillon.
Pour la première population à savoir les
personnes exerçant dans le petit commerce, leur nombre dépassant
dix mille personnes(10.000) nous avons déterminé la taille de
l'échantillon à partir de la formule de SCHWARTZ suivante:
z²pq
n =
d²
Avec:
n = représente le nombre minimal que doit comporter
l'échantillon si nous voulons une précision des résultats
que nous nous sommes fixés.
z = écart fixé à 1,96 qui correspond
à un degré de confiance de 95%
p = proportion des personnes exerçant dans le secteur
informel qui font le dépistage volontaire du VIH ; ici p= 0,12
q = 1-p = 0,88
d = degré de précision voulue d = 0,04
Z²pq (1,96)² X
[(0,12) X (0,88)]
d'où n= =
= 254 personnes
d²
(0,04)²
Pour les responsables des centres de dépistage, nous
avons dix-sept centres, mais seulement dix (10) offrent le service de CDV de
façon permanente. De ce fait nous avons pris tous les responsables de
ces centres soit dix (10) personnes.
3. 4 .1.2. Méthode
d'échantillonnage
Pour avoir les éléments de notre
échantillon, nous avons opté pour un échantillonnage
raisonné car l'échantillon est obtenu sans probabilité
fixée d'avance c'est à dire qu'il n'est pas possible d'attribuer
à chaque élément la probabilité de figurer dans
l'échantillon.
Il est accidentel car nous avons pris les personnes que nous
avons trouvées et qui ont bien voulu participer à l'étude
si elles répondaient aux critères de la population
d'étude, et ce jusqu'à atteindre la taille désirée
de l'échantillon.
3. 5. Méthode,
techniques et instruments de collecte des données.
3. 5.1. Méthode de
collecte des données
Au cours de notre étude, nous avons utilisé
l'enquête pour collecter nos données.
3. 5. 2. Techniques et instruments de collecte
des données
Pour la première population de notre étude
à savoir les personnes exerçant dans le petit commerce, nous
avons utilisé l'entretien individuel structuré comme technique et
un guide d'entretien comme instrument de collecte des données.
Pour la deuxième population à savoir les
responsables des centres de dépistage, nous avons utilisé le
Questionnement comme technique et un Questionnaire auto-administré
comme instrument de collecte de donnée.
3. 6. Limites de l'étude
Notre étude a pour population cible les personnes
exerçant dans le secteur
informel qui comprend plusieurs types d'acteurs : les
artisans, les petits transporteurs, les petits commerçants etc.
Nous aurions dû considérer toutes ces composantes
dans notre population, mais les contraintes de temps auxquelles s'ajoutent
celles des ressources financières
ne nous ont pas permis de réaliser cela. Certes, avec
la population considérée à
savoir celle des personnes exerçant dans le petit
commerce qui est la composante majoritaire du secteur informel nous
espérons donc que les résultats qui découleront, pourront
s'appliquer aux autres composantes du secteur informel, ce
malgré les différences qui existent entre
celles-ci.
3. 7 Déroulement de l'enquête
3.7. 1 Validation des instruments
Pour valider nos instruments de collecte des données,
nous avons utilisé la méthode de pré-test auprès
des populations ayant la même caractéristique c'est à dire
exerçant dans le secteur informel plus particulièrement les
marchands ambulants de la ville de Ouagadougou. Celui-ci a duré sept (7)
jours.
Le pré-test des responsables des centres de CDV s'est
déroulé dans la ville auprès des centres qui ne font pas
partie de l'échantillon.
A la méthode de pré-test nous avons
associé celle des juges.
Les Questions qui ont subi des modifications sont les
suivantes :
Au niveau du Questionnaire auto
administré.
? Question numéro 2: « Durant combien de
jours ouvrez-vous votre service dans la semaine ? »
Au lieu de « Quels sont vos jours
d'ouverture ? »;
? Question numéro 6: « Quel est le
délai d'attente pour obtenir le résultat d'un
test ? »
Au lieu de
« Combien de temps faut-il attendre pour avoir le
résultat de son test? »
Au niveau du guide d'entretien
? Question numéro 18 « Si oui,
précisez la source d'information »
au lieu de « Si oui,
où ? »
? Question numéro 21: « Si oui, citez au
moins un centre »
au lieu de « Si oui pouvez-vous donner
le nom d'un centre ? »
? Question numéro 22: « Précisez sa
localisation ». au lieu de
« Où est-il
situé ? »
3. 7. 2 .Enquête proprement
dite
Pour la réalisation de l'enquête, nous avons
déposé les Questionnaires auprès des responsables des
centres de CDV avant de repasser les récupérer.
Pour les petits commerçants, nous avons tenu à
informer les responsables de leurs organisations de notre intention de
réaliser une enquête. Ces derniers ont ensuite informé
leurs représentants dans les différents marchés de la
ville de notre passage. C'est après tout cela que nous nous sommes
rendus sur le terrain pour la collecte des données auprès de
cette population.
L'entretien avec les petits commerçants a duré
deux semaines du 30 avril au 15 mai 2004 et celui avec les responsables des
centres de CDV sept jours à cause de leurs calendriers de travail
très chargés. Cette enquête a été
réalisée par nous seul.
3.7. 3. Difficultés rencontrées
Les difficultés que nous avons rencontrées au
cours de notre étude sont de plusieurs ordres :
La récupération du Questionnaire
auto-administré a connu un retard à cause du non-respect du
rendez-vous par les enquêtés.
Pour ce qui est du guide d'entretien, les difficultés
se résument aux interruptions des entretiens par les clients et la
gestion de la confidentialité des informations en ce sens que les
enquêtées sont parfois plus de deux personnes dans la même
boutique. Enfin les difficultés financières qui se sont
posées comme une contrainte.
3.8. Considérations éthiques
Avant de nous rendre sur le terrain pour la réalisation
de l'enquête proprement dite, nous avons dû observer certaines
mesures afin d'être en règle avec les prescriptions en la
matière.
Ainsi, nous avons eu à déposer une demande
d'autorisation d'enquête auprès des autorités de la ville
de Ouagadougou. En Réponse à cette demande, une autorisation
d'enquête No 04-00188/MS/SG/DRSC en date du 02 mars 2004 du Directeur
Régional de la Santé de la région du centre et une autre
émanant du directeur de la RAGEM nous ont été
délivrées pour réaliser notre enquête.
Par souci de retrouver sur le terrain en cas de besoin les
personnes ayant participé à l'enquête, nous avons
écarté toutes les personnes exerçant dans le petit
commerce mais qui sont des marchands ambulants.
Pour assurer le caractère confidentiel des informations
recueillies, nous avons garantit l'anonymat à tous les participants
à l'enquête.
3. 9. Méthodes de traitement des
données
Après la collecte des données, nous avons
procédé à un dépouillement manuel de celles-ci. A
l'issue de cela, nous les avons enregistrées sur le logiciel Epi Info.
Elles ont été analysées sur le même logiciel Epi
Info. La saisie des données a été faite sur le logiciel
Word.
A l'issue de l'enquête, nous avons obtenu les
résultats suivants :
Populations d'étude : Au
cours de cette enquête, nous avons travaillé avec d'une part les
personnes exerçant dans le petit commerce, et d'autre part les
responsables des centres de conseil dépistage volontaire du VIH.
4.1. Résultats du guide d'entretien
adressé aux personnes exerçant dans le petit
commerce.
Echantillon : Nous avons
interrogé au total 254 personnes correspondant à la taille de
l'échantillon de départ. Sur ces 254 personnes, 35 soit 13,77%
ont déclaré avoir déjà fait leur test de
dépistage. Elles ont été écartées comme le
prévoyait les critères d'inclusion.
Les présents résultats concernent les
Réponses de 219 personnes soit 86,22% de l'échantillon initial
Tableau I) : Répartition des
enquêtés selon l'âge
n=219
Classe d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
18 -27 ans
|
75
|
34
|
34
|
28- 37 ans
|
107
|
49
|
83
|
38- 47 ans
|
26
|
12
|
95
|
48- 57 ans
|
8
|
4
|
99
|
58- 67 ans
|
3
|
1
|
100
|
TOTAL
|
219
|
100
|
|
Les personnes comprises dans la tranche d'âge de 28
à 37 ans sont les plus nombreuses (49%). Elles sont suivies par celles
comprises dans la classe d'âge de 18 à 27 ans (34%).
Plus de trois quarts des personnes enquêtées
(83,11%) ont moins de 36 ans.
L'âge moyen calculé est de 29,6 ans.
(écart type = 7,8).
Répartition des enquêtés selon le
sexe n=219
Masculin =138 soit 63%
Féminin=81 soit 37%
La majorité (63%) des personnes enquêtées
sont de sexe masculin.
Tableau II) : Répartition des
enquêtés selon l'état matrimonial.
n =219
Etat matrimonial
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Célibataires
|
90
|
41,10
|
Vie de couple
|
127
|
57,99
|
Veuve
|
2
|
0,91
|
TOTAL
|
219
|
100
|
Plus de la moitié des personnes enquêtées
(58%) ont une vie de couple. Elles sont suivies de loin par les
célibataires (41%).
Tableau III) : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction.
n=219
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Non instruits
|
87
|
39,73
|
Alphabétisés
|
7
|
3,2
|
Primaire
|
57
|
26
|
Secondaire
|
67
|
30,6
|
Supérieur
|
1
|
0,45
|
TOTAL
|
219
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que la plupart
des personnes enquêtées (60,27%) sont instruites.
Les personnes enquêtées n'ayant jamais
été à l'école sont les moins nombreuses
(39,73%).
Répartition des enquêtés selon la
religion n=219
Musulmans =172 soit 78,53%.
Chrétiens =47 soit 21,47%.
Plus de trois quarts des personnes enquêtées
sont de religion musulmane. Les chrétiens sont minoritaires (21%).
OCCUPATIONS DES PETITS
COMMERCANTS
Question : n° 1 :
«Travaillez-vous tous les jours dans la semaine ? «. n=219
Réponse: Oui = 177 soit 81%.
Non = 42 soit 19%.
La majorité des personnes enquêtées (81%)
travaillent sept jours sur sept contre seulement (19%) qui travaillent six
jours sur sept.
Question : n° 2
« Si non, quels sont les jours au cours desquels vous ne travaillez
pas dans la semaine ? »
n=42
Réponse : Dimanche= 42 soit
100%.
Le dimanche est le seul jour de la semaine pendant lequel les
personnes enquêtées ne travaillent pas.
Question : n°3 « A quelle
heure commencez-vous le travail le matin ? »
Tableau IV) : Répartition des
enquêtés selon l'heure de début de travail
le matin
n=219
Heure de début de travail
|
Effectif
|
Pourcentage
|
6 heures
|
2
|
0,91
|
7 heures à 7 heures 30 minutes
|
101
|
46,12
|
8 heures à 8 heures 30 minutes
|
100
|
45,57
|
9 heures
|
13
|
5,94
|
10 heures
|
3
|
1,37
|
TOTAL
|
219
|
100
|
Un peu plus des 2/3 des personnes enquêtées
commencent à travailler le matin entre 7 heures et 7 heures 30 minutes.
Elles sont suivies par celles qui débutent entre 8 heures et 8 heures
30 minutes (45,57%).
Question : n°4 «A quelle heure
cessez-vous le travail le soir ? »
Tableau V) : Répartition des
enquêtés selon l'heure d'arrêt de travail le
Soir.
n=219
Heure d'arrêt de travail
|
Effectif
|
Pourcentage
|
17 heures et 17 heures 30 minutes
|
121
|
52,25
|
18 heures et 18 heures 30 minutes
|
85
|
38,81
|
19 heures 30 minutes
|
13
|
5,93
|
TOTAL
|
219
|
100
|
La majorité des personnes enquêtées
(52,25%) cessent le travail entre 17 heures et 17 heures 30 minutes. Elles sont
suivies de près par celles qui le font entre
18 heures et 18 heures 30 minutes
CONNAISSANCES SUR LE VIH/SIDA
Question : n°5 «Quels sont les
signes du SIDA que vous connaissez ? »
Tableau VI) : Répartition des signes du
SIDA ressortis par les enquêtées.
n=219
Signes du SIDA
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Diarrhée
|
123
|
56,16
|
Boutons
|
52
|
23,74
|
Amaigrissement
|
96
|
43,84
|
Douleurs abdominales
|
35
|
15,98
|
Fièvre
|
24
|
10,96
|
Plaies
|
10
|
4,57
|
Toux
|
13
|
5,94
|
Chute des cheveux
|
10
|
4,57
|
NB: Les réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Les signes majeurs du SIDA que sont la diarrhée et
l'amaigrissement sont les signes les plus cités par les
enquêtées. Ils sont suivis de loin par les
« boutons » les douleurs abdominales et la fièvre
sont connus par les personnes enquêtées.
Question : n°6 « Quelles sont
les voies de transmission du SIDA que vous
connaissez ? » n
=219
Tableau VII) : Répartition des
voies de transmission du VIH
ressorties par les
enquêtés. n=219
Voie de transmission
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sexuelle
|
217
|
99,08
|
Sanguine
|
84
|
38,36
|
Materno-foetale
|
30
|
13,70
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Presque la totalité des personnes
enquêtées connaissent la voie sexuelle de transmission du VIH
(99%) qui est donc la voie la plus connue. La voie Materno-foetale est la voie
la moins connue par les personnes enquêtées (8,90%).
Question : n°7 «Quels sont les
moyens de la prévention du VIH que vous connaissez ? »
n=219
Tableau VIII) : Répartition des moyens
de prévention du VIH ressortis
par les
enquêtés. n=219
Moyens de prévention
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fidélité
|
121
|
55,25
|
Port du préservatif
|
154
|
70,32
|
Usage d'instruments stériles
|
79
|
36,07
|
Abstinence
|
4
|
24,46
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Le port du préservatif est le moyen de
prévention de la transmission du VIH le plus connu par les personnes
enquêtées (70,32%). La fidélité au partenaire sexuel
est le 2ème moyen de prévention connu par les
enquêtées (55,25%).
SENSIBILISATION SUR LE VIH/SIDA
Question : n°8 « Avez-vous
déjà assisté à une séance de sensibilisation
sur le
SIDA ? » n = 219
Réponse: Oui=63 soit 28,77%
Non=156 soit 71,23%.
La majorité (71%) des personnes enquêtées
disent n'avoir jamais assisté à une séance de
sensibilisation sur le VIH/SIDA.
Question : n°9
« Si oui, qu'avez-vous retenu de cette sensibilisation ? »
Tableau IX) :
Répartition des éléments de sensibilisation
retenus
par les enquêtées. n=63
Eléments de sensibilisation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Voie de transmission
|
18
|
28,57
|
Prévention
|
42
|
66,66
|
Signes du SIDA
|
3
|
4,76
|
Soutien aux PV/VIH
|
3
|
4,76
|
NB: Les Réponses ne sont pas mutuellement
exclusives.
La prévention de la transmission du VIH est
l'élément de sensibilisation le plus retenu par les personnes
enquêtées (66,66%). Cet élément est suivi de loin
par la voie de transmission (28,57%).
OPINIONS/ATTITUDES SUR LE VIH/SIDA
Question : n° 10 « Une
personne apparemment bien portante peut-elle avoir le virus du SIDA dans son
corps ? » n=219
Réponses: Oui = 174 soit 79,5%.
Non = 17 soit 7,7%.
Nsp = 28 soit 12,8%
Plus des trois quarts (79,5%) des personnes
enquêtées savent qu'une personne apparemment bien portante peut
avoir le VIH dans son corps.
Question : n° 11. «Si oui,
quelles sont les capacités de la personne séropositive ?
»
Tableau X) :
Répartition des capacités de la personne
séropositive
citées par les
enquêtées.
n=219
Capacités de la PV/VIH
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Avoir des enfants séronégatifs
|
77
|
35,56
|
Vivre longtemps
|
92
|
42
|
Continuer à travailler
|
117
|
53,42
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
«Continuer à travailler » est la
capacité de la personne séropositive la plus ressortie par les
personnes enquêtées (53,42%), la capacité de
« vivre longtemps » et « d'avoir des enfants
séronégatifs » ne sont pas à négliger.
CONNAISSANCES SUR LE TEST DE DEPISTAGE
Question : n° 12 «Savez-vous
ce qu'une personne peut faire pour savoir qu'elle porte le virus du SIDA ou ne
le porte pas dans son corps ? » n =219
Réponses: Oui = 213 soit 97,26%
Non = 2 soit 0,91%.
Nsp = 4 soit 1,82%
La presque totalité des personnes
enquêtées disent être au courant de l'existence du test de
dépistage.
Seulement 1% (n=2) affirment ignorer son existence.
Question : n°
13«Si oui, quelle est votre source d'information ? »
Tableau XI) Répartition
des sources d'informations sur l'existence du test
de
dépistage ressorties par les personnes enquêtées.
n=213
Sources d'information
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Media (Radio +Télévision)
|
198
|
92,95
|
Centre de santé
|
23
|
10,79,
|
Séance de sensibilisation
|
11
|
5,16
|
Lycée et collèges
|
19
|
8,92
|
Autre personne
|
42
|
19,72
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Parmi les personnes enquêtées, la
majorité (92,95%) a obtenu l'information sur l'existence du test par les
médias (radio+télévision).
Question : n° 14
«Connaissez-vous des lieux où on peut faire le test de
dépistage à Ouagadougou ? » n=213
Réponses: Oui = 136 soit
64,32%.
Non = 77 soit 35,68%.
Plus de la moitié des personnes enquêtées
(64%) connaissent les lieux de réalisation du test à Ouagadougou,
tandis que 36% d'entre elles ne les connaissent pas.
Question : n° 15
« Si oui, où peut-on le faire ? »
Tableau XII) : Répartition des lieux de
réalisation du test
ressortis par les enquêtés.
n=136
Lieu de réalisation du test
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Dispensaire
|
4
|
2,94
|
Maternité
|
4
|
2,94
|
Hôpital
|
87
|
63,97
|
Clinique privée
|
27
|
19,85
|
Centre de dépistage
|
54
|
39,70
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
L'hôpital est le lieu le plus cité par la
majorité des personnes enquêtées (63,97%), le centre de
dépistage vient en deuxième position (39,70% des personnes
enquêtées).
Question : n° 16
«Si centre de dépistage, citez au moins un centre »
Tableau XIII.) : Répartition des centres
de dépistage cités par
les
enquêtées.
n = 54
Centre de dépistage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
AAS
|
1
|
1,85
|
AJPO
|
2
|
3,7
|
ALAVI
|
6
|
11,11
|
CIC Doc
|
22
|
40,70
|
CM SAINT CAMILLE
|
11
|
20,37
|
CMA secteur 30
|
1
|
1,85
|
CMA de Pissy
|
10
|
18,52
|
SMI 15
|
3
|
5,55
|
SOS SIDA
|
5
|
9,25
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Le centre de dépistage du CICIDoc est le plus
cité par les personnes enquêtées (40,70%). Le centre de
dépistage du centre médical saint Camille vient en
deuxième position.
SENSIBILISATION SUR LE TEST DE
DEPISTAGE
Question : n° 17
« Avez-vous déjà assisté à une séance
de sensibilisation sur le test de dépistage du VIH ? »
n=213
Réponses: Oui =19 soit 8,93%.
Non =194 soit 91,07%.
La presque totalité des personnes
enquêtées (91%) disent n'avoir jamais assisté à une
séance de sensibilisation sur le test de dépistage du VIH.
Question : n° 18
« Si oui, qu'avez-vous retenu de cette sensibilisation ? »
n=1
Réponses: Déroulement du test=
4 soit 21%.
Avantages du test = 15 soit 79%
Plus des trois quarts des personnes enquêtées
(79%) disent avoir retenu des séances de sensibilisation les avantages
du test (se protéger et protéger les autres).
COUT DU TEST
Question : n° 19 «Avez-vous déjà entendu parler du
coût du test ? »n =213
Réponses: Oui =72 soit 34,27%.
Non = 141soit 65,73%
Plus de la moitié des personnes enquêtées
déclarent n'avoir pas entendu parler du coût du test.
Question : n° 20
« Si oui, quel est son coût ? »
Tableau XIV) Répartition des personnes
enquêtées en fonction du coût du
test donné.
n=72
Coût du test
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Gratuit
|
36
|
50
|
500 F CFA
|
28
|
38,89
|
Inférieur à 500 F CFA
|
2
|
2,78
|
Supérieur à 500 FCFA
|
6
|
8,33
|
TOTAL
|
72
|
100
|
Pour la moitié des personnes enquêtées, le
test est gratuit contre plus du tiers (38,89%) qui dit qu'il coûte 500 F
CFA.
Question : n° 21
«Comment trouvez-vous ce coût ? »
Tableau XV) : Répartition des
enquêtés en fonction de l'appréciation faite du
coût du test.
n=36
Appréciation du coût
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Abordable
|
17
|
47,22
|
Peu abordable
|
14
|
38,89
|
Pas abordable
|
5
|
13,89
|
TOTAL
|
36
|
100
|
Près de la moitié des personnes
enquêtées (47%) trouvent que le coût du test à 500F
CFA est abordable, contre 38,89% qui le trouvent peu abordable.
OPINIONS/ATTITUDES SUR LE TEST
Question : n° 22
« Vous qui ne connaissez pas encore votre statut
sérologique, accepteriez-vous de le connaître si on vous le
proposait ? » n= 219
Réponses: Oui =164 soit 75%.
Non =31 soit 14%.
Nsp = 24 soit 11%.
Les trois quarts des personnes enquêtées sont
disposées à connaître leur statut sérologique si la
proposition leur est faite contre 14% qui ne sont pas disposées
à le connaître.
Question: n° 23 «Expliquer votre
attitude»
Tableau XVI) : Répartition des
enquêtés en fonction des raisons de
l'acceptation du test
évoquées n =164
Raisons évoquées
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Se soigner à temps
|
13
|
7,93
|
Savoir son état de santé
|
96
|
58,54
|
Etre rassuré
|
15
|
9,15
|
Se protéger et protéger les autres
|
40
|
24,39
|
TOTAL
|
164
|
100
|
Pour plus de la moitié des personnes
enquêtées, «Savoir son état de santé » est
la raison de l'acceptation du test de dépistage. Pour le quart des
personnes enquêtées c'est « pouvoir se protéger
et protéger les autres » contre seulement 7,93% qui
l'acceptent pour «se soigner à temps ».
Tableau XVII) : Répartition des
enquêtés en fonction des raisons du refus
de test.
n=55
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Risque de décès rapide si séropositif
|
31
|
56,36
|
Délai d'obtention du résultat du test
|
15
|
27,27
|
Manque de moyens financiers
|
9
|
16,37
|
TOTAL
|
55
|
100
|
pour plus de la moitié (56,36%) des personnes
enquêtées, le risque de décès rapide en cas de
sérologie positive est la raison du refus du test de
dépistage.
Le délai d'obtention du résultat du test est la
raison du refus du test pour 27,27%.
Le manque des ressources financières est la raison du
refus pour 21,82% des enquêtées.
Question: n° 24 « Pensez-vous que
si le test était gratuit les gens allaient accepter de le faire ?
» n=219
Réponses: Oui=130 soit 59,36%.
Non =55 soit 25,11%.
Nsp =34 soit 15,53%.
Plus de la moitié des personnes enquêtées
pensent que si le test était gratuit les gens allaient accepter le faire
contre 25% qui pensent que le test même gratuit ne serait pas
accepté.
Question: n° 25 «Si non, pourquoi?
»
Tableau XVIII) :
Répartition des enquêtés en fonction des raisons
du
refus du test même gratuit.
n=55
Raisons évoquées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Absence de médicaments
|
2
|
3,63
|
Peur d'être séropositif et mourir vite
|
51
|
92,72
|
Délai d'attente des résultats long
|
2
|
3,34
|
TOTAL
|
55
|
100
|
Pour la majorité des personnes
enquêtées (92,73%) la peur d'être séropositive est la
raison du refus du test même gratuit.
CONNAISSANCE SUR LA PRISE EN CHARGE
Question: n° 26 «Savez-vous qu'il
existe médicaments qui permettent à personne séropositive
de ne pas mourir vite ? » n=219
Réponses: Oui = 170 soit 77%.
Non =49 soit 23%.
Plus des trois quarts des personnes enquêtées
(77%) sont au courant de l'existence des médicaments qui aident les
séropositifs à vivre avec le virus.
Question: n° 27 « Si oui, avez-vous
entendu parler du coût de
ces médicaments? »
n=170
Réponses : Oui=46 soit
27%.
Non =124 soit 73%.
Près des trois quarts (73%) des personnes
enquêtées n'ont jamais entendu parler du coût des
médicaments.
Question: n° 28 « Si oui, comment
trouvez-vous ce coût ? »
Tableau XIX) : Répartition des
enquêtées en fonction de l'appréciation
faite du coût des
médicaments. n=46
Appréciation Du Coût
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très abordable
|
2
|
4,35
|
Abordable
|
8
|
17,39
|
Peu abordable
|
10
|
21,74
|
Pas abordable
|
26
|
56,52
|
TOTAL
|
46
|
100
|
Plus de la moitié (56,52%) des personnes
enquêtées trouvent que le coût des médicaments n'est
pas abordable.
STIGMATISATION/DISCRIMINATION
Question: n° 29 « Avez-vous vu une
personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH/SIDA au
cours de l'année 2003 ? » n=219
Réponses : Oui= 89 soit
40,64%.
Non = 130 soit 59,36%.
Plus des deux cinquièmes des personnes
enquêtées (40,64%) disent avoir déjà vu des
personnes qui ont été rejetées parce qu'elles ont le
VIH.
Question: n° 30 « Si oui qui a
été à l'origine de cette pratique ? »
Tableau XX) : Répartition des personnes
à l'origine du rejet de
La PV/VIH/SIDA citées
par les enquêtées.
n=89
Personnes à l'origine du rejet de la PV/VIH
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Famille
|
71
|
79,77
|
Amis
|
43
|
48,31
|
Voisins
|
15
|
16,85
|
NB: les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Les membres de la famille sont les plus cités
(79,77%) comme étant à l'origine du rejet des PV/VIH/SIDA par les
personnes enquêtées.
Question: n° 31 « Pensez-vous que
les personnes de votre entourage peuvent rejeter une personne si elles savent
qu'elle a le VIH ? » n=219
Réponses: Oui = 49 soit
22,37%.
Non = 108 soit 49,32%.
Nsp = 62 soit 28,31%.
Près du quart des personnes enquêtées
(22,37%) pensent que les personnes de leur entourage peuvent rejeter une
personne si elles savent qu'elle a le VIH/SIDA, contre 49,32% qui pensent que
leur entourage ne rejettera pas une PV/VIH.
Question: n° 32 « Que ferez-vous
face à la séropositivité de votre partenaire sexuel ?
»
Tableau XXI) Répartition des petits
commerçants selon l'attitude face à la
Séropositivité
du/ de la partenaire
Attitude face à la séropositivité du
partenaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Aucun changement
|
19
|
8,68
|
Test et prise de précautions
|
125
|
57,07
|
Test et séparation
|
75
|
34,25
|
TOTAL
|
219
|
100
|
Plus de la moitié des personnes enquêtées
(57,07%) disent faire le test et en cas de séronégativité
prendre leurs précautions pour ne pas se contaminer.
Plus du tiers (34,25%) feront le test et en cas de
séronégativité rompre les relations avec le/la
partenaire.
Question: n° 33 «
Expliquer votre attitude » n=219
1) Raison de l'acceptation du test et de la prise des
précautions n=125
Toutes les personnes enquêtées expliquent leur
attitude par le désir d'apporter leur soutien à une personne qui
en a besoin et éviter de se contaminer.
2) Raisons de l'acceptation du test et de la
séparation n=75
Les personnes enquêtées (n=8) expliquent leur
attitude par le fait qu'elles ont été trahies par leurs
partenaires
La majorité des personnes enquêtées
(n=60) explique leur attitude par la difficulté de se protéger
contre le VIH tout en partageant leur vie avec une personne
séropositive.
Enfin les personnes enquêtées (n=7) expliquent
leur attitude par le souci d'avoir des enfants séronégatifs et
pouvoir vivre longtemps pour les élever.
3) Raisons d'aucun changement avec le/la
partenaire n=19
Toutes les personnes enquêtées (n=19) expliquent
leur attitude par le fait qu'elles sont déjà atteintes et ne
voient donc pas la nécessité de faire le test.
SUGGESTIONS
Question: n° 34 «Que pensez-vous
que l'on puisse faire pour vous permettre de faire le test de
dépistage ? »
Tableau XXII) : Répartition des
suggestions émises par les enquêtées.
n=219
Suggestions émises.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Rendre les soins gratuits
|
7
|
3,20
|
Rendre le test gratuit
|
62
|
28,31
|
Indiquer les centres de dépistage
|
14
|
6,39
|
Revoir le prix des ARV a la baisse
|
10
|
4,57
|
Revoir le prix du test a la baisse
|
4
|
1,83
|
Organiser des séances de sensibilisation sur le test
|
191
|
87,21
|
Rapprocher les services de dépistage des
commerçants
|
85
|
38,81
|
Soutenir avec les médicaments
|
2
|
10,50
|
NB: les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
L'organisation des séances de sensibilisation sur le
test afin de connaître les avantages de ce dernier est la plus
émise par les personnes enquêtées (87,21%) pour
améliorer l'utilisation des services de dépistage.
Elle est suivie de loin par le rapprochement des services de
dépistage des commerçants.
4.2.) Résultat du Questionnaire
auto-administré aux responsables des centres de conseil dépistage
volontaire du VIH.
Echantillon : Sur un total de dix
centres au départ nous avons obtenu les Réponses de sept
responsables soit 70% de l'échantillon (chaque centre étant
dirigé par un responsable).
REPARTITION DES CENTRES DE DEPISTAGE SELON LE TYPE
DE CENTRE n=7
Associatif =5
Non associatif = 2
La plupart des centres existants sont gérés par
les associations de lutte contre le VIH/SIDA.
FONCTIONNEMENT DES CENTRES DE DEPISTAGE
Question: n° 2 «Combien de jours par semaine
ouvrez-vous votre centre ? » n=7
Réponses: 5 jours sur 7 = 2
6 jours sur 7= 5
La majorité des responsables des disent ouvrir
leurs centres six jours sur sept dans la semaine.
Question: n °3 «Quelles sont vos heures
d'ouverture ? »
Réponses :
Le matin n=7
7 heures 30 minutes = 4
8 heures = 3
Plus de la moitié des responsables déclarent
ouvrir leurs centres à 7heures 30. le reste dit le faire à 8
heures.
Le Week end n= 5
8 heures =
4
8 heures 30 minutes = 2
La grande majorité des responsables des centres (4)
déclarent ouvrir leurs centres à 8 heures contre 2 qui le font
à 8 heures 30 minutes
Question: n° 4
«Quelles sont vos heures de fermeture? »
Le Soir n=7
17 heures = 3
18 heures = 4
Plus de la moitié des responsables déclarent
fermer leurs centres à 18 heures et 3 le font à 17heures.
Le Week- end n=5
12 heures = 4
17 heures = 1
La grande majorité des responsables des centres (4)
disent fermer à 12 heures contre 1 qui le fait à 17 heures.
TYPES DE TESTS UTILISES
Question: n° 5
«Quels sont les types de test que vous utilisez ? »
Tableau XXIII) : Répartition des
types de tests utilisés par les responsables
des centres de
dépistage. n=7
Type de test
|
Fréquence
|
ELISA seul
|
3
|
Test Simple/Rapide
|
5
|
Western blot
|
3
|
NB: les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Le test simple/rapide est le plus utilisé par
les responsables des centres dépistage.
Question: n° 6
«Quel est le délai d'attente pour obtenir le résultat d'un
test? » n=7
Tableau XXIV) : Répartition du
délai d'attente pour l'obtention du
résultat d'un test
ressorti par les responsables des centres.
n=7
Délai d'attente
|
Fréquence
|
24 heures
|
1
|
3 jours
|
5
|
7 jours
|
3
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Le délai d'attente pour l'obtention du résultat
d'un test est de 3 jours dans 5 centres, celui-ci est suivi de loin par
celui de 7 jours.
CONFIDENTIALITE
Question: n° 7
«Quelles sont les mesures que vous avez prises pour garantir la
confidentialité dans votre centre ? »
Tableau XXV) : Répartition des
mesures prises pour garantir la
confidentialité
par les responsables des centres.
n=7
Type de mesures prise
|
Fréquence
|
Anonymat
|
7
|
Gestion informatisée des données
|
4
|
Salle de conseil privée
|
7
|
Système de code
|
7
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Hormis la gestion informatisée des données qui
n'est appliquée que dans quatre centres, les autres mesures (anonymat,
système de code et salle de conseil privée) sont
appliquées dans chacun des centres enquêtés.
COUT DES PRESTATIONS
Question: n° °8
«Quel service faites-vous payer? » n=7.
Réponses: Conseil seul
= 1
Test de dépistage = 5
Aucun = 1
Dans près des trois quarts
des centres les services sont payants.
Question: n°10 «Quel est montant
demandé ? » n=6
Réponse : 500 FCFA
Le montant demandé du
service est de 500 Fcfa
PUBLICITE/
Question: n° 9
«Faites-vous de la publicité ou autre forme de promotion pour votre
centre ? » n=7
Réponses : Oui=6
Non =1
La grande majorité des centres (6) font de la
publicité afin de faire connaître leurs centres et promouvoir le
test de dépistage
Question: n° 10
«Si oui, quels sont les moyens utilisés ? »
Tableau XXVI) : Répartition des moyens
utilisés pour la publicité
par les responsables des
centres de dépistage.
n=7
Moyens utilisés
|
Fréquence
|
Pancartes publicitaires
|
6
|
Dépliants
|
2
|
Affiches
|
3
|
Débats radio diffusés.
|
4
|
Débats télévisés
|
3
|
Spots radio/télévisés
|
2
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
L'usage de la pancarte publicitaire est le moyen le plus
utilisé par les responsables des centres (6) pour faire connaître
les services de dépistage et promouvoir le test.
SENSIBILISATION
Question: n° 11
«Organisez-vous des campagnes de sensibilisation du public sur les
IST/VIH/SIDA? » n=7
Réponse : :
Oui =7
Tous les centres de dépistage organisent des campagnes
de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA.
Question: n ° 12 «Si oui, quels sont les
thèmes traités ? »
Tableau XXVII) :
Répartition des thèmes traités lors des séances de
sensibilisation par les
responsables des centres.
n=7
Thèmes traités
|
Fréquence
|
Mode de transmission
|
7
|
Facteurs favorisants
|
7
|
Moyens de prévention
|
7
|
Dépistage volontaire du VIH
|
7
|
Soutien aux PV/VIH
|
2
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Hormis le thème sur le « soutien aux
PV/VIH » qui est traité par deux centres,
les autres thèmes sont traités par tous les
centres.
Question: n ° 13 «Les PV/VIH sont-elles
impliquées? » n=7
Réponses : Oui
=6.
Non=1
La majorité des responsables des centres (6 ) disent
impliquer les PV/VIH sont dans leurs activités de sensibilisation.
PLANIFICATION DES ACTIVITES
Question: n ° 14
«Faites-vous une planification des activités de votre centre ?
Réponse : Oui =7
Tous les responsables disent faire une planification des
activités de leurs centres.
Question: n ° 19 « Le secteur
informel notamment le petit commerce est-il pris en compte ? » n=7
Réponses : Oui = 2
Non =5
La majorité des responsables des centres (5) disent ne
pas prendre en compte le secteur informel dans la planification des
activités de leurs centres.
STIGMATISATION/DISCRIMINATION ASSOCIEES AU
VIH/SIDA
Question:
n ° 15 « Pensez-vous que la stigmatisation/discrimination
associées au
VIH peuvent être les causes de la faible utilisation des
services de CDV du VIH ? »
Réponses : Oui = 6
Non =1
Pour la majorité des responsables des centres
enquêtés (6) la stigmatisation et la discrimination
associées au VIH/SIDA peuvent être les causes de la faible
utilisation des services de dépistage.
Question: n ° 16 «
Si oui, avez-vous déjà rencontré des personnes qui en ont
été victimes au cours de l'année 2003 ? » n=6
Réponses : Oui = 5
Non =1
La majorité des responsables des centres (5) disent avoir
rencontré au cours de l'année 2003 des personnes qui ont
été victimes de la stigmatisation/discrimination car vivant avec
le VIH/SIDA.
Question: n °17 «Si oui, qui a
été à l'origine de cette pratique ? »
Tableau XXVIII) : Répartition des
personnes à l'origine de rejet
de la PV/VIH/SIDA
ressorties par les responsables des
centres de
dépistage.
n=5
Personnes à l'origine du rejet de la PV/VIH
|
Fréquence
|
Famille
|
4
|
Amis
|
2
|
Voisins
|
3
|
NB: Les Réponses ne sont pas mutuellement
exclusives
Les membres de la famille sont les plus mises en cause par les
responsables (4) comme étant à l'origine de cette pratique.
Question: n °18 «Quelles sont
à votre avis les mesures à prendre pour réduire voire
faire disparaître cette pratique ? » n=5
Tous les responsables ont proposé la sensibilisation
sur le VIH/SIDA.
La sensibilisation est la seule mesure
préconisée par les enquêtés comme mesure à
prendre pour réduire voire faire disparaître cette pratique.
DIFFICULTES
Question: n °19 «Rencontrez-vous
des difficultés dans le cadre du dépistage ? »
n=7
Réponses : Oui = 6
Non = 1
Plus des trois quarts (6) des responsables des centres disent
rencontrer des difficultés dans le cadre du dépistage.
Question: n °20 «Si oui,
décrivez-les ? »
Tableau XXIX) : Répartition des
difficultés rencontrées par les
responsables des centres
de dépistage. n=6
Difficultés rencontrées
|
Fréquence
|
Prise en charge des conseillers et des examens de
laboratoire
|
1
|
Insuffisance de salles de conseil
|
2
|
Insuffisance de conseillers
|
1
|
Gestion de la sérodiscordance
|
1
|
Remise d'un résultat positif
|
1
|
Loyer du local
|
1
|
Manque de moyens logistiques
|
1
|
NB: Les Réponses ne sont pas mutuellement
exclusive
L'insuffisance de salle pour les activités de conseil
est la difficulté la plus rencontrée par les responsables des
centres (2)
SUGGESTIONS
Question: n °21 « Que pensez-vous
que l'on puisse faire pour améliorer l'utilisation de vos services par
les personnes exerçant dans le secteur informel et
particulièrement le petit commerce ? »
Tableau XXX) : Répartition des
suggestions émises par les responsables
des centres de
dépistage. n=7
Suggestions émises
|
Fréquence
|
Faire la sensibilisation
|
4
|
Faire la Décentralisation des services de
dépistage
|
3
|
Réduction du coût voire la gratuité des
anti rétro viraux
|
1
|
NB: Les Réponses ne sont pas
mutuellement exclusives.
Les suggestions émises par les responsables des centres
pour améliorer l'utilisation de leurs services, vont de la
sensibilisation des acteurs du petit commerce à la réduction du
coût voire la gratuité des anti rétro viraux.
Les résultats auxquels notre étude est parvenue
méritent d'être analysés. Dans ce chapitre, nous avons mis
en exergue les principaux résultats obtenus et les aspects importants de
l'étude relatifs à nos variables.
I) LES CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES DES PERSONNES
ENQUETEES
1) Age
La majorité des enquêtées (83,11%), ont un
âge compris entre 18 et 37 ans avec une moyenne d'âge de 29,5 ans.
Cette tranche d'âge est comprise dans la tranche de 15 à 39 ans.
Les statistiques du SP/CNLS depuis l'apparition de l'infection à VIH
montrent que la tranche de 15 à 39 ans est la plus touchée par
l'infection à VIH dans notre pays (plus des trois quarts des cas de
VIH.
Cela s'explique par le fait qu'elle est la couche où
l'activité sexuelle est très importante et le changement de
partenaires sexuels y est fréquent.
2) Sexe.
La plupart des enquêtés (63%) est de sexe
masculin. Ce qui pourrait signifier la prédominance des hommes dans le
domaine du petit commerce sur les femmes.
Cependant, selon les statistiques de l'ONPE, les femmes sont
plus nombreuses que les hommes dans le secteur informel ( 58,1% des acteurs du
secteur informel). (3)
Cela voudrait dire que les femmes sont plus actives dans
d'autres domaines du secteur informel autre que le petit commerce. De plus un
bon nombre de celles qui sont dans le petit commerce emploient des personnes de
sexe masculin.
3) Etat matrimonial
Plus de la moitié (58%) des personnes
enquêtées a une vie de couple. Ce résultat confirme les
statistiques des services de dépistage de l'année 2002 selon
lesquelles, seulement 27,3% des personnes mariées ont eu à
utiliser les services. Un nombre non négligeable est
célibataire. Le célibat pour André YAMEOGO cité par
Jean Noël SAWADOGO est un facteur de risque de l'infection à VIH
car il favorise le changement de partenaires sexuels. (23)
4) Niveau d'instruction
Près des deux cinquièmes (2/5) ne sont pas
instruites. Ce résultat confirme les statistiques des services de
dépistage de l'année 2002 qui ont montré que ce sont les
personnes non instruites qui fréquentent le moins les centres de
dépistage.
Plus de la moitié des enquêtées a
été à l'école, ce qui constitue un atout pour la
transmission des messages de sensibilisation.
4) Religion
Les personnes de religion musulmane sont les plus nombreuses
confirmant ainsi que l'Islam est la religion la plus pratiquée dans
notre pays (52% de la population) et dans la ville de Ouagadougou.
L'activité du commerce a toujours été dominée par
les musulmans depuis les temps immémoriaux.
II) LES FACTEURS LIES AUX PETITS
COMMERCANTS
1) Connaissances sur le
VIH/SIDA et le test de dépistage
Les voies de transmission ne sont pas toutes connues des
personnes enquêtées.
Seule la voie sexuelle est plus connue par les
enquêtées (99%).
Il en est de même des signes et les moyens de
prévention dont seuls la diarrhée et le port du
préservatif sont le plus connus par les enquêtées (
respectivement 56% et 70% d'entre elles les ont ressorties).
Cela peut s'expliquer par le fait que la voie sexuelle est la
principale voie de transmission, la diarrhée l'un des principaux signes
du SIDA, le préservatif le principal moyen de prévention.
Quant au test de dépistage, la presque totalité
(97%) des personnes enquêtées sont au courant de son existence..
Cependant, les lieux de sa réalisation, ses avantages ne sont connus
que par une minorité des personnes enquêtées. En effet, ce
sont seulement 39% et 25% des enquêtées qui savent respectivement
que le test volontaire se réalise dans un centre de dépistage et
à savoir qu'il permet de se protéger et de commencer les soins
à temps. Pour la majorité d'entre elles (57,31%), les avantages
du test se résument à « savoir son état de
santé ».
Cette situation peut être due à l'insuffisance
et à l'inégale répartition des centres de dépistage
d'une part et à l'insuffisance de la promotion du test.
Tout cela constitue des facteurs pouvant influencer
négativement l'utilisation des services de dépistage comme le
confirment certaines études.
En effet, BOHMER et al. en 1997 dans une étude
réalisée auprès d'adolescents ougandais, a montré
que la localisation des services était un des obstacles à la
fréquentation des services de CDV. (13)
D'autre part, Family Health International dans le cadre de la
mise en oeuvre d'un projet de prévention et de soins, a montré
que l'un des obstacles au CDV dans les pays en développement est
l'ignorance des avantages du test par les clients potentiels. (11)
Nous pensons que la création des centres de
dépistage intégrés aux services de santé et
l'organisation des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA et le test de
dépistage permettront de mieux connaître ceux-ci et
d'améliorer l'accessibilité et l'acceptabilité du test de
dépistage.
Notre hypothèse selon laquelle «
l'insuffisance de connaissance sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
explique la faible utilisation de ces services par les personnes
exerçant dans le petit commerce» est ainsi
vérifiée.
ATTITUDE FACE AU TEST DE
DEPISTAGE
La majorité des enquêtées soit 75% sont
disposées à accepter le test s'il leur était
proposé. Ce résultat confirme ceux obtenus par des études
antérieures.
Ainsi, Odette ROUAMBA, en 1994 dans son étude
intitulée : « Dépistage volontaire et remise
des résultats » réalisée auprès des
femmes enceintes à Bobo, a montré que 90,8% des femmes
étaient disposées à accepter le test s'il leur
était proposé. (22)
Il en est de même de
l'étude réalisée en 2000 par SANOU Marie Joseph Habiba
Ben Rhomdane auprès des étudiants de l'université de
Ouagadougou dans laquelle 73,7% des étudiants sont prêts à
accepter le test. (23)
Enfin, Jean Noël SAWADOGO, dans son étude
réalisée en 2003 sur les connaissances, attitudes et pratiques
des jeunes de Kaya sur le CDV du VIH, a montré que 80% d'entre eux sont
disposés à faire le test de dépistage. (23)
Cependant cette disposition à faire le test ne va pas
toujours de paire avec l'engagement réel vers celui-ci.
Ainsi, une étude réalisée en Zambie par
ROSENSVARD et al. en 1998 sur l'intérêt porté à
l'utilisation des services de dépistage offerts sur 4 812 participants
provenant des zones rurales et urbaines, a montré qu'initialement 37%
ont indiqué leur intérêt à utiliser les services,
seulement 3,6% se sont présentés au CDV. (13)
Ce résultat reflète un intérêt
abstrait pour le test qui ne se traduirait pas immédiatement par une
demande effective si les services étaient proposés.
Il souligne la nécessité de promouvoir
activement par des sensibilisations, le test de dépistage afin que les
avantages soient connus et que les intentions des clients potentiels se
traduisent en faits concrets.
III) LES FACTEURS LIES AUX SERVICES DE
DEPISTAGE
1) les exigences de fonctionnement
Les centres de dépistage enquêtés ne
fonctionnent que six jours sur sept dans la semaine et aucun ne ferme
après 18 heures durant ces jours ouvrables.
Cet état de fait pourrait s'expliquer par
l'insuffisance des conseillers.
Les acteurs du secteur informel notamment les petits
commerçants travaillent sept jours sur sept et cessent le travail
entre 17 heures 30 minutes et 18 heures.
Il en résulte que ceux-ci éprouvent des
difficultés pour se rendre dans les centres de dépistage
après le travail.
Nous pensons qu'un réaménagement du programme
des centres de dépistage qui pourront fermer après 18 heures
permettrait aux petits commerçants de pouvoir
s'y rendre après le travail.
2) La sensibilisation
Tous les centres de dépistage organisent des
séances de sensibilisation du public au cours desquelles les
thèmes touchant tant l'infection à VIH que le test de
dépistage sont abordés.
Cependant la non prise en compte du secteur informel en
particulier le petit commerce dans la planification de leurs activités
fait que les personnes enquêtées ne sont pas bien touchées
par ces activités de sensibilisation. En effet elles sont 29% des
personnes exerçant dans le petit commerce à avoir assisté
à une séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA, et 9% sur le
test de dépistage.
Nous pensons que toutes les associations de lutte contre cette
terrible infection en particulier celles qui s'occupent du dépistage
doivent prendre en compte dans leurs plans d'actions cette couche
socioprofessionnelle. Ainsi les campagnes de sensibilisation qui pourront se
dérouler dans les marchés permettront aux petits
commerçants de mieux connaître l'infection à VIH et surtout
de connaître les avantages du test de dépistage.
3) Le coût du test
Dans la majorité des centres de dépistage,
nonobstant le but non lucratif des prestations, une contribution
financière non obligatoire de 500 Fcfa est demandée aux clients.
Ce montant est jugé non abordable par 39% des petits
commerçants et constitue la raison du refus du test pour 16% des
personnes enquêtées. Pour celles-ci, « tu peux
t'asseoir toute une journée sans encaisser cinq cents francs ;
alors c'est difficile dans ces conditions de prendre cinq francs juste pour
savoir si on porte le germe d'une maladie que l'on ne pourra pas
soigner ».
Odette ROUAMBA (1994) dans son étude a abouti à un
résultat analogue lorsqu'elle dit « le coût du test
empêche certaines couches de la société de se faire
dépister. La population préfère prendre l'argent du test
pour se nourrir au lieu de l'utiliser pour apprendre sa
séropositivité. ». (22)
Pour lever l'obstacle que constitue le coût, 59% des
enquêtées pensent que rendre le test gratuit, augmenterait
l'acceptation du test.
Cela est confirmé par le résultat d'une
étude réalisée par DAMESYN et al. en 1998 portant sur des
jeunes couples en zone rurale du Kenya occidentale qui a montré que 95%
des participants accepteraient le test s'il était gratuit. S'ils
devaient payer le service, 31 à 40% ont indiqué qu'ils paieraient
le montant demandé. (13)
Au regard de tout cela, nous pensons qu'il est
nécessaire de rendre le test gratuit car cela permet
d'améliorer l'utilisation des services de dépistage ce qui
réduit la transmission de nouvelles infections et partant le nombre de
malades à traiter. D'ailleurs la prise en charge d'un malade est
plus onéreuse que le coût d'un test. En effet, SWEAT et al. en
1998 et 2000, utilisant une cohorte de 10 000 personnes fréquentant le
CDV, ont estimé que l'intervention avait permis d'éviter 1104
infections à VIH au Kenya et 985 infections en République Unie de
Tanzanie
Le coût du CDV par client a été de 29
Dollars US en Tanzanie et de 27 Dollars US au Kenya. Le montant par infection
évitée a été en moyenne de 346 Dollars US en
Tanzanie et de 249 Dollars US au Kenya. (13)
4) Le délai
d'obtention des résultats
Le délai d'obtention des résultats de
test de dépistage est de trois jours dans la majorité des centres
de dépistage (71,43%).
Les personnes exerçant dans le petit commerce
sont 27,72% à refuser le test pour le long délai d'attente pour
l'obtention des résultats du test.
Des études ont montré
que lorsque les individus peuvent obtenir le résultat de leur test en
quelques heures grâce aux techniques simples/rapides, ils ont plus
tendance à utiliser les services de dépistage que s'ils doivent
attendre des jours. En effet, selon le résultat d'une étude
réalisée au Malawi par MSOWOYA et al. en 2000, sur la
fréquentation des centres de CDV, celle-ci était faible mais a
quadruplé quand les tests simples/rapides ont été
introduits. (13)
Nous pensons que l'utilisation de ces types de test
permettrait d'annoncer le résultat du test dans les meilleurs
délais car comme l'a dit Philippe Msellati, « dans le
cadre d'un centre de dépistage anonyme, où les personnes ont une
démarche volontaire pour réaliser leur sérologie, il est
essentiel de donner le résultat dans les meilleurs
délais ».(12)
Cela va permettre aux clients de continuer leurs
activités économiques.
Notre hypothèse selon laquelle « il
existe des facteurs liés aux services de CDV qui sont à la base
de la faible utilisation de ces services par les personnes exerçant
dans le petit commerce» est ainsi vérifiée.
IV) FACTEURS LIES A LA COMMUNAUTE.
L'existence de la stigmatisation/discrimination
associées au VIH.
Notre étude a abouti à un résultat selon
lequel au cours de l'année 2003, la population d'étude a
rencontré des personnes qui ont été rejetées
à cause de leur sérologie VIH positive. En effet, ce sont 41% des
personnes exerçant dans le petit commerce et 83,33% des responsables des
centres de dépistage qui ont eu à les rencontrer. La
majorité des personnes à l'origine du rejet appartiennent
à la famille qui pourtant doit être le premier soutien de la
personne infectée.
Les raisons de la persistance de ce phénomène
sont nombreuses. En sus de l'absence de traitement curatif de l'infection
à VIH, elles sont nombreuses les enquêtées à
considérer que la personne séropositive est l'épouse
infidèle, le mari client des prostituées, l'enfant qui
n'écoute pas les conseils des parents. Bref celui ou celle qui est la
honte de la famille.
Par crainte d'avoir à subir le rejet, les personnes
exerçant dans le petit commerce refusent de connaître leur statut
VIH. Ainsi, elles sont 92,72 % à refuser le test même offert
gratuitement par peur d'être séropositif et mourir.
Le même résultat a été obtenu par
BAGGALEY et al. en 1998 en Zambie dans une étude où sur 465
jeunes interrogés sur leur intérêt à faire le test,
la majorité d'entre eux ne tenaient pas à se décider pour
le test par crainte d'être séropositifs. (13)
Nous pensons que des campagnes de sensibilisation touchant
toutes les couches socioprofessionnelles de la communauté en vue de
leur permettre de comprendre le VIH /SIDA (voies de transmission,
évolution, moyens de prévention etc.) sont indispensables pour
vaincre ce phénomène.
En sus de cela, il est capital d'élargir l'accès
à des soins et à des traitements efficaces, si l'on veut briser
le cercle vicieux de la stigmatisation et de la discrimination.
Notre hypothèse selon
laquelle « L'existence de la stigmatisation/discrimination
associées au VIH dans la communauté est à la base de la
faible utilisation de ces services par les personnes exerçant dans le
petit commerce» est ainsi vérifiée.
Notre étude
intitulée « Etude des facteurs expliquant la faible
utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par le
secteur informel : cas des personnes exerçant dans le petit
commerce dans la ville de Ouagadougou », s'est
particulièrement intéressée aux connaissances des
personnes exerçant dans le petit commerce sur le VIH/SIDA, le test de
dépistage volontaire du VIH, leur attitude face au test. Elle s'est
aussi intéressée au mode de fonctionnement des centres de
dépistage, et l'existence de la stigmatisation et de la discrimination
associées au VIH.
Cette étude a décelé aussi bien des
éléments positifs que des éléments négatifs
des différentes variables examinées.
CONNAISSANCE SUR LE VIH/SIDA ET LE TEST
Les points forts
? L'information sur l'existence du test a touché la
grande majorité des personnes exerçant dans le petit commerce qui
ont déclaré être informées grâce aux moyens
de communication que sont les media de son existence.
? L'existence des centres de dépistage dont certains
sont intégrés aux services de santé.
? La bonne disposition des personnes exerçant dans le
commerce à faire le test.
Les Points faibles
? L'insuffisance de la connaissance des voies de transmission,
les signes cliniques les moyens de prévention du VIH/SIDA et des
avantages du test par les personnes exerçant dans le petit commerce ce
qui pourrait empêcher ces dernières à traduire en acte leur
intention à faire le test.
? L'insuffisance de la connaissance des centres de pistage
comme lieux de prédilection pour la réalisation d'un test de
dépistage volontaire.
? L'insuffisance et la mauvaise répartition des centres
de dépistage dans la ville de Ouagadougou ce qui ne favorise pas leur
accessibilité géographique.
SENSIBILISATION
Point fort
? L'organisation des campagnes de sensibilisation par les
animateurs des centres de dépistage avec une implication des personnes
vivant avec le VIH/SIDA et des thèmes variés dont le test de
dépistage.
Point faible
? La non prise en compte de la spécificité du
secteur informel en particulier le
petit commerce dans les activités de
sensibilisation surtout celles traitant du test de dépistage.
LA STIGMATISATION/DISCRIMINATION ASSOCIEES AU VIH
Point faible
? L'existence de la stigmatisation /discrimination
associées au VIH dans notre pays et dans la ville de Ouagadougou ce qui
pourrait empêcher les personnes exerçant dans le petit commerce
à ne pas vouloir connaître leur sérologie par crainte d'en
être victime en cas de séropositivité ; si des mesures
concrètes ne sont pas prises pour la faire disparaître.
DELAI D'OBTENTION DES RESULTATS.
Point faible
? Le délai d'obtention de résultat du test un
peu long pouvant réduire l'engouement pour le test par les personnes
exerçant dans le petit commerce.
LE COUT DU TEST
Point faible
? La non gratuité déclarée du test. En
effet il est demandé une participation de 500 FCFA ce qui pourrait
empêcher les personnes exerçant dans le petit commerce à
s'engager à faire le test.
L'étude sur les facteurs expliquant la faible
utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les
personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de Ouagadougou,
nous a permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs
susceptibles d'influencer négativement l'utilisation des services de
dépistage par ce groupe socioprofessionnel.
En vue d'aider à la résolution des dites
insuffisances et contribuer à une meilleure utilisation de ces
services, nous formulons les recommandations suivantes à l'endroit des
différents intervenants dans le processus de dépistage dans notre
pays.
Deux types de recommandations ont été
formulées : les recommandations à court terme et celles
à long terme.
A COURT TERME
Au Ministère de la
Santé
? Rendre gratuit le test de dépistage du VIH.
Aux Partenaires Financiers
? Apporter un appui financier aux structures chargées
du conseil dépistage à travers le financement de leurs plans
d'action.
Au SP/CNLS-IST/PAMAC
? Recycler le personnel des centres de conseil
dépistage volontaire.
? Organiser des journées de dépistage gratuit
à l'intention des acteurs du secteur informel.
Aux Structures chargées du
dépistage
? Prendre en compte le secteur informel dans la planification
des activités des centres de dépistage.
? Organiser des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA
et le test de dépistage volontaire au profit des acteurs du secteur
informel.
Aux Acteurs du secteur informel
? Faire le test de dépistage afin de se situer sur sa
sérologie et pouvoir réaliser ses activités dans la
sérénité.
A LONG TERME
Au Ministère de la
Santé
? Rendre les médicaments anti retro viraux gratuits.
? Etendre la création des centres de dépistage
intégrés aux formations sanitaires à toutes les structures
de soins publiques.
CONCLUSION
De nos jours la lutte contre la propagation de
l'infection à VIH a pris une autre tournure avec l'avènement du
test de dépistage considéré comme l'interface entre la
prise en charge des malades et la prévention.
Face à la sous utilisation des services de
dépistage, nous avons entrepris une étude en vue d'optimiser
leur utilisation par les personnes exerçant dans le secteur informel en
particulier le petit commerce.
Notre étude dont l'objectif général
était : « Etudier les facteurs expliquant la faible
utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les
personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de
Ouagadougou », a révélé les principaux facteurs
qui sont :
Ø L'insuffisance de connaissance des personnes
exerçant dans le secteur informel en particulier le petit commerce sur
le VIH/SIDA et le test de dépistage.
Ø L'insuffisance de la sensibilisation tant sur le
VIH/SIDA que sur le test de dépistage.
Ø La non prise en compte du secteur informel dans la
planification des activités des centres de dépistage.
Ø L'existence de la stigmatisation et de la
discrimination associées au VIH/SIDA.
Ø La non-gratuité du test de
dépistage.
Au vu de ces résultats obtenus qui pourront être
approfondis par d'autres études afin de mieux appréhender ce
concept d'utilisation des services de dépistage dans notre pays, nos
hypothèses ont été confirmées car nous avons
atteint nos objectifs par la détermination des différents
facteurs qui expliquent la faible utilisation des services de CDV du VIH par
les personnes exerçant dans le petit commerce. En effet, notre
étude a effectivement démontré que la faible utilisation
des services de dépistage par les personnes exerçant dans le
petit commerce est liée à des nombreux facteurs dont celle qui a
une grande influence négative sur l'utilisation des services de
dépistage est l'insuffisance de sensibilisation.
En vue de contribuer à une meilleure utilisation de ces
services par ce groupe, nous avons formulé des recommandations dont
les principales sont :
A court terme :
Ø La gratuité du test de dépistage.
Ø L'organisation des campagnes de sensibilisations et
des journées de dépistage volontaire au profit du secteur
informel.
Ø Le financement des plans d'actions des centres de
dépistage volontaire du VIH
A long terme :
Ø la gratuité du traitement par les
médicaments anti retro viraux.
Nous pensons que la mise en oeuvre de ces recommandations
contribuera à améliorer l'utilisation des services de
dépistage du VIH par le secteur informel et réduire la
propagation de l'infection à VIH dans notre pays.
Pour ce faire nous lançons cet appel de Emmanuel
KEMERERA Haut fonctionnaire en charge du SIDA en Ouganda, cité par Jean
Noël SAWADOGO dans son mémoire de fin d'études
supérieures en soins infirmiers et obstétricaux, aux personnes
exerçant dans le secteur informel en particulier le petit
commerce : «Cette maladie s'est engouffrée chez nous de toutes
parts, et le seul avis que je puisse vous donner est d'aller vous faire
volontairement tester ... »
BIBLIOGRAPHIE
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manuel du praticien, OMS Genève ; 131 pages
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ANNEXES
* 1 _
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