REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
B.P 854-BUKAVU
SECTION DES SCIENCES COMMERCIALES, ADMINISTRATIVES ET
INFORMATIQUE
IMPACT DE L'INFLATION SUR LA CONSOMMATION DES
PRODUITS PETROLIERS DE 2000 à 2007
Présenté par Joseph WABITA Milenge
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de Licencié en Pédagogie Appliquée
Option : Sciences Commerciales &
Administratives
Directeur : Professeur Modeste MUKE
Zihisire
Codirecteur : Assistant Joël NJANGALA
Cibashimba
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2007-2008
EPIGRAPHE
« ... Ne crains rien, car je suis avec
toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car Je suis ton
Dieu ; Je te fortifie, Je viens à ton secours, Je te soutiens de ma
droite triomphante... »
Esaïe
41 :10
IN MEMORIAM
A toi père MILENGE Mukobelwa Shadrack pour
vos nombreux sacrifices consentis à notre endroit, notamment la
volonté de nous apprendre votre métier et l'amour fraternel qui
caractérisé toute la famille, nous t'en serons toujours
reconnaissant. La mort nous a arraché cruellement ton existence, le 07
novembre 1997 avant que nous avions encore besoin de toi; voilà
maintenant que tu ne goûtes pas le fruit de nos efforts.
Père, que ton âme repose en paix
!
Joseph WABITA Milenge
DEDICACE
A l'Eternel Dieu Tout-puissant, miséricordieux qui,
malgré notre imperfection, ne cesse de s'occuper de nous.
A ma mère Collette MAZAMBI ;
A toute la famille du Professeur Pascal ISUMBISHO ;
A vous mes frères et soeurs ;
A ma future épouse et nos enfants ;
A mes amis et amies, tantes et oncles, cousins et
cousines.
Nous dédions ce modeste travail !
Joseph WABITA Milenge
REMERCIEMENTS
Le présent travail qui consacre le fruit de nos
efforts, ne pourrait pas aboutir à son terme sans l'aide et les
encouragements de plusieurs personnes auxquelles nous devons d'une
manière particulière exprimer le sentiment de notre profonde
gratitude.
Nos remerciements s'adressent d'abord au Professeur MUKE
Zihisire et à l'assistant Joël NJANGALA pour avoir accepté
de nous diriger et co-diriger en dépit de vos nombreuses charges, que
Dieu soit votre ombrelle dans vos fonctions et recherches
scientifiques.
C'est avec un sentiment attrayant que nous exprimons notre
profonde gratitude à tous les membres du corps académique de
l'ISP/Bukavu et en particuliers tous les enseignants de la Section des Sciences
commerciales & Administratives et Informatique qui ont assuré et
veillé à notre formation pendant ces cinq années
d'études supérieures.
Nous tenons à remercier de tout coeur le Professeur
Pascal ISUMBISHO M. et son épouse Rachel KUBOTA M., pour tout le soutien
tant moral que financier qu'ils n'ont cessé de nous apporter durant nos
études.
Nos remerciements fraternels s'adressent à toi notre
mère Collette et tous les membres de notre famille, frères et
soeurs pour pouvoir nous assister et accepter tels quels nos manquements, que
ce travail vous soit un réconfort tant soit peu.
Nous vous remercions de tout coeur Maman Mariam BILULU
Anandomi, pour nous avoir soutenu, dans la mesure du possible, dans tous les
secteurs de la vie, que notre Dieu vous bénisse dans tous vos
desseins.
Nos remerciements s'adressent également à la
famille CIZA Sanvura, pour pouvoir se préoccuper de nous pendant toute
notre formation, vos interventions nous ont été d'une très
grande importance, que le bonheur de Dieu vous accompagne dans votre vie.
Nos remerciements les plus bienveillants s'adressent
à tous nos compagnons de lutte et connaissances à savoir :
Lucie CIREZI, Delphin KIMOTO, Robert SADI, Albin ASENDE, Zacharie Imbana,
Théthé KATCHELEWA, Marie MATITA, NYOTA Ruhusa, MWADJUMA K.,
Django WABENGA, Laban KYALANGALILWA, Germaine UBOTA, Robert BATUMALI, Yves
MUNEMBWE, MUSUBAO Itumba, Pierre BAHATI, Etienne RIZIKI, SATAGA Bin Saleh,
Assistant MASILYA, Georges ALUNGA, KISEKELWA, Olivier LUKEKA, ...
Nous ne pouvons pas terminer cette étape sans
toutefois adresser nos sentiments de compliments à tous nos amies et
amis qui nous ont soutenu d'une manière ou d'une autre à
l'aboutissement de ce travail et qui ne sont pas cités nommément
de trouver ici, l'expression de notre franche reconnaissance.
Joseph WABITA Milenge
RESUME
L'analyse de l'impact de l'inflation sur la consommation des
produits pétroliers dans la ville de Bukavu a été faite
dans le but de comprendre les variables qui l'influencent et leurs effets sur
la vie socio-économique.
Les données ont été
récoltées dans les archives des institutions publiques au niveau
provincial, notamment à la Banque Centrale du Congo (BCC/Sud-Kivu),
à la Division Provinciale de l'Economie Nationale (DPEN), à
l'Office des Douanes et Accises (OFIDA), enfin à la Direction de
Services des Entreprises Pétrolières du Congo (SEP/Congo).
Les résultats obtenus indiquent que la consommation des
produits pétroliers évolue au moment où le taux
d'inflation diminue, ce qui dénote un impact négatif de
l'inflation sur la consommation des produits pétroliers, avec
les coefficients de détermination et de
corrélation de #177;0311et 0,970 pour l'Essence ; #177;0,395 et
0,156 pour le Gasoil ; #177;0,246 et 0,061 pour le Jet A1 et
#177;0,352 et 0,124 pour le Pétrole lampant ; ; ( étant la valeur calculée de t pour la constante et étant la valeur de t tabulaire pour la variable
indépendante) pour l'Essence; pour le Gasoil ; pour le Jet A1 et pour le Pétrole ; avec á = .05. Nous avons conclu
que l'inflation a un impact négatif sur la consommation de produits
pétroliers, grâce à cette analyse nous sommes
arrivés à estimer les équations de régression
linéaire simple devant aider aux consommateurs des produits
pétroliers d'en user avant toute décision de consommation,
lesquelles se présentent de la manière suivante :
pour l'Essence 5284856-3412x+u, pour le Gasoil 6.431.899,92-7174x+u, pour le Jet A1 3412264,08-2225x+u, et pour le Pétrole lampant 1853697,16-2999x+u. Ces équations permettront de prévoir
ce que sera la consommation future des ces produits.
Toutefois, l'analyse des données avec les variables
retenues, nous a révélé une relation statistiquement
significative entre la consommation et les prix des produits
pétroliers ; de même en introduisant toutes les variables
retenues, nous avons trouvé que le taux d'inflation, le cours de change
sont des variables qui influencent négativement la consommation des
produits pétroliers à Bukavu ; par contre les variables
comme la croissance démographique et l'évolution des importations
des nouveaux engins (motos, véhicules, bateaux,
générateurs, etc.) influencent positivement cette consommation,
mais à une proportion très piètre pour l'évolution
démographique que pour l'importation des nouveaux matériels.
CHAPITRE 0
INTRODUCTION
1.1. PROBLEMATIQUE
Depuis plusieurs décennies, les économies
mondiales sont en proie à l'existence simultanée de taux de
chômage et d'inflation élevés et croissants qui,
même, certains pays industrialisés éprouvent beaucoup de
peine à juguler cette crise consécutive aux effets de choc
pétrolier des années 1973 et 1980.
Le terme inflation était rarement employé dans
les ouvrages d'économie avant 1914, sauf pour désigner certaines
situations jugées exceptionnelles et, caractérisées par
des émissions qualifiées d'excessives de papiers monnaie.
D'après B. BERNIER et Y. SIMON (1976, p. 66), l'inflation est la hausse
généralisée et continue des prix des biens et des
services. Mais, pour comprendre ce terme P-A. SAMUELSON et W-D. NORDHAUS (2000,
p.579), parlent de l'exemple suivant : « Nous avions
l'habitude d'aller dans des magasins avec de l'argent dans nos poches et venir
avec de la nourriture dans de paniers. Mais, maintenant, nous y allons avec de
l'argent dans nos paniers et nous revenons avec de la nourriture dans nos
poches ». Ceci, montre que l'inflation génère des
sérieuses conséquences tant sur le plan économique que
social dans plusieurs pays, entreprises et ménages, dont notamment la
dépréciation monétaire, la hausse des coûts, la
désarticulation du secteur économique en
général; bref, l'inflation crée des
déséquilibres dans la production.
P. KOTLER et B. DUBOIS (1984, p.371), précisent
qu'après la guerre de Kippour (Premier choc pétrolier de
1973-1974), les pays arabes s'approprièrent les ressources
pétrolières en réduisant la production, laquelle
était évaluée à environ 25 % en novembre 1973.
Cette politique fait que le prix du baril de pétrole passe de 2,18 $
juste avant la guerre à 5 $ en 1973 ; 11 $ en 1974 ; 15 $ en
1979 pour atteindre 35 $ en 1981 ; voire 108 $ en 2007. Suite à
cette situation, le monde fut soudainement plongé dans une crise sans
précédent ; la pénurie de pétrole
entraîna une carence des produits dérivés et
synthétiques, il s'en suivit un renchérissement des coûts
conduisant à une escalade inflationniste.
Le fait est d'autant aussi vrai qu'il s'est
développé en République Démocratique du Congo des
situations d'instabilité économique au cours des années
1974 et 1975, lesquelles conduisirent à des poussés
inflationnistes caractérisées notamment par des divers
dépravations des principaux indicateurs macroéconomiques (taux
d'inflation élevés, de fluctuations de la monnaie par la
dévaluation et la dépréciation du taux de change
continue,...), ceci résulte exclusivement de la domination de la
politique budgétaire sur la politique monétaire. A ce sujet, M.
FRIEDMAN, (1993, pp. 192-208.), a écrit : « Depuis un temps
immémorial, les souverains, qu'ils soient rois, empereurs, ou
parlementaires, ont été tentés de recourir à
l'augmentation de la quantité de monnaie pour se procurer les ressources
nécessaires à la guerre, à la construction de monuments ou
à toutes autres ambitions. Ils ont souvent succombé à la
tentation et, chaque fois, l'inflation n'a pas tardé à se
manifester ». L'inflation, influence suffisamment sur la consommation
des ménages et des entreprises par rapport à leurs revenus en
général et en particulier la consommation des produits
pétroliers.
Bien que le pays possède de gigantesques gisements
pétroliers à Moanda et d'autres réserves à
travers les provinces, la production n'arrive pas à couvrir tous les
besoins de la population en produits pétroliers, et pour y arriver, l'on
est obligé à recourir aux importations pour subvenir aux besoins
de cette dernière. Ce qui revient à préciser qu'en ce qui
concerne la consommation de produits pétroliers en République
Démocratique du Congo, le pays est subdivisé en trois zones de
ravitaillements et même le prix est fixé en fonction des
réalités que l'on retrouve dans chaque zone. Il s'agit entre
autre de la zone Ouest, qui consomme une partie de la production provenant de
Moanda et une autre partie est importée des autres pays via Matadi et
Brazzaville ; la zone Sud consomme les produits pétroliers en
provenance de la Zambie et de l'Angola et la zone Est consomme les
produits pétroliers en provenance de l'Arabie saoudite via le Kenya, le
Rwanda et la Tanzanie.
Du fait que chaque partie du pays présente ses
réalités, le prix de produits pétroliers sur le
marché est aussi fonction de ces dernières. Pour certains
ménages, par exemple, la hausse de prix de produits pétroliers
entraîne instantanément la diminution du niveau de leur
consommation bien que le revenu reste le même. Ce qui revient à
dire que celui qui utilise le pétrole, réduira sa consommation,
et pourquoi pas fait recours à d'autres produits de substitutions, si le
prix augmente très sensiblement. Pour d'autres, quelle que soit la
hausse de prix, ils sont appelés à se conformer au prix du
marché ; cette situation aura comme conséquence la hausse de
prix des biens et services qu'ils offrent sur le marché, le cas typique
c'est celui de mars 2008 avec la guerre de Kenya qui avait opposé les
deux protagonistes kenyans lors des élections
présidentielles ; ce qui a entrainé un
déséquilibre entre l'offre en produits pétroliers et la
demande de la population, il s'en est suivi un accroissement brutal de prix des
biens et services sur le marché de Bukavu comme le cas du sucre qui
s'achetait à 500 FC le Kilogramme dans une durée de deux semaines
le prix était passé à 700 FC, voire 800 FC jusqu'à
ce jour. C'est pour cette raison que nous avons décidé de mener
une étude ayant pour thème : « l'impact de
l'inflation sur la consommation des produits pétroliers pour une
période allant de 2000 à 2007 », pour examiner au fil
du temps les différentes conséquences qu'entraine la hausse de
prix ainsi que de savoir les paramètres qui traduisent cette
augmentation.
En effet, dans la plupart des pays à travers le monde,
le secteur pétrolier constitue un élément moteur de toute
économie nationale, c'est-à-dire que l'Etat y attache une
importance capitale, car la hausse comme la baisse de prix de produits
pétroliers entraîne simultanément une variation des prix
des autres biens et services. Tel est le cas de la RD Congo qui n'est pas
épargné de cette situation; bien qu'elle soit parmi les pays
producteurs du pétrole au monde. A cet effet, l'inflation est donc
considérée comme un état de tension provoqué par un
excès de la demande effective compte tenu de l'offre réelle des
biens et services par une augmentation des coûts de production qui
entraîne une hausse de prix.
Bref, comme le confirme A. SENETERE (1980, p.2)
que : « l'inflation est pour chaque individu un
problème fondamental et qu'il doit en tenir compte, bien dans ces
décisions personnelles que professionnelles», ainsi tout
investissement, tout emprunt, toute consommation, surtout de produits
pétroliers doit faire l'objet d'une étude adéquate.
Vu ce qui précède, nous avons formulé
notre problématique en ces termes :
· Quel est l'impact de l'inflation sur la consommation
des produits pétroliers à Bukavu et ses environs ?
· Comment décider en fonction de l'inflation dans
la prise en compte des dispositions de consommation de produits
pétroliers ?
· Comment pouvons-nous nous comporter dans l'avenir face
à l'inflation ?
Telles sont des questions auxquelles nous tenterons de
répondre tout au long de notre étude et d'y apporter si possible
quelques stratégies et recommandations pouvant aider les responsables
politiques, chefs d'entreprises et les ménages à juguler
l'inflation.
1.2. HYPOTHESE TRAVAIL
Selon le Grand Dictionnaire Encyclopédique LAROUSSE
(1984, p.542), « l'hypothèse est une proposition visant
à fournir une explication vraisemblable d'un ensemble de faits, et qui
doit être soumise au contrôle de l'expérience, de
l'expérimentation ou vérifiée ses
conséquences »
Ainsi, pour cerner le champ de notre travail et donner
réponse à notre problématique, nous avons formulé
les hypothèses selon lesquelles :
· l'inflation aurait un impact négatif sur la
consommation des produits pétroliers de 2000 à 2007 ;
· l'analyse et la compréhension des
phénomènes antérieurs liés à l'inflation
permettraient par projection de prédire l'évaluation de la
consommation des produits pétroliers dans un environnement
inflationniste.
1.3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le sujet sous étude présente un
intérêt évident tant sur le plan théorique que
pratique. L'initiative d'entreprendre cette étude sur le plan
théorique était motivée par le fait que nous voulions
approfondir nos connaissances sur le phénomène inflationniste et
ses effets dans le secteur pétrolier et d'apporter ainsi notre
contribution scientifique.
Sur le plan pratique, ce travail servira comme outil aux
dirigeants du gouvernement, aux opérateurs économiques et chefs
d'entreprises, enfin aux consommateurs ; d'évaluer dans la prise en
compte d'une décision de consommation de produits pétroliers tous
les paramètres liés au phénomène inflationniste
afin de remédier aux conséquences qui en découlent.
1.4. DELIMITATION DU SUJET
Les produits pétroliers sont consommés dans
toute la République Démocratique du Congo. Ils sont
considérés comme la source d'énergie la plus importante,
mais pour des raisons financières et temporelles, notre étude
prendra seulement comme champ d'investigation la ville de Bukavu et ses
environs en ce qui concerne la consommation de produits pétroliers, et
cela pendant la période allant de 2000 à 2007, soit une
durée de 8 ans. Et donc, nos conclusions ne seront valables que pour la
ville de Bukavu et ses environs et pour cette durée
mentionnée.
1.5. ETAT DE LA QUESTION
Notre étude s'inscrit dans le cadre de
l'économie générale, précisément dans le
domaine de gestion des effets inflationnistes. Un certain nombre des travaux
similaire a déjà été réalisé dans ce
domaine à l'ISP/Bukavu et dans d'autres universités de la place.
A ce sujet, nous avons retenu les travaux suivants :
1. BARHACHIKUBAGIRWA M., avait parlé de :
« la protection des consommateurs dans un environnement
inflationniste : cas des consommateurs du courant électrique dans
la ville de Bukavu de 2003 à 2005 ». Après son
étude, il a abouti aux résultats suivants : d'une part,
seulement 2 % de la population Bukavienne sont abonnés à la SNEL.
Il a trouvé que les causes qui expliquent cette diminution en nombre
d'abonnés est entre autre la dégradation du niveau de vie de la
population et ses effets d'entraînements, la diminution non mesurable de
la quantité produite d'énergie électrique due à des
problèmes techniques déséquilibrant ainsi l'offre du
courant électrique alors que la demande est en accroissement. D'autre
part, le manque inavoué d'un instrument juridique adéquat pour la
protection des consommateurs du courant électrique, qui est un manque
d'une politique de promotion énergétique au pays.
2. POLEPOLE M., orienta son étude sur :
« l'analyse des effets inflationnistes sur la gestion des
créances commerciales à la Société Nationale
d'Electricité Direction Régionale du Sud-Kivu ».
Celui-ci a trouvé que la SNEL/DRK enregistre des manques à gagner
à cause de l'immobilisation des liquidités dans les
créances accordées aux clients étant donné que le
courant électrique se vend à crédit et cela en monnaie
nationale qui subisse de fluctuations au jour le jour. Il ajoute encore que les
pertes de change subies par la SNEL/DSK, proviennent du retard de paiement qui,
malgré l'indexation de ses factures en dollars américains, la
société établit ses factures en monnaie nationale et les
abonnés s'acquittent en monnaie nationale, c'est ainsi que, lors de la
conversion en dollars, elle subit une différence de change
négative, car la monnaie aura déjà perdue son pouvoir
d'achat.
3. MUSHOBOZI M., lui va parler de « l'inflation
et ses effets sur la tenue de la comptabilité d'une entreprise
individuelle : cas des établissements ALPHA de
1998-2001 ». Après analyse des données, il a
trouvé que la politique appliquée par l'établissement
ALPHA pour minimiser les effets d'inflation est bonne, surtout la
réévaluation des immobilisations et l'indexation des prix aux
dollars américains.
Notre contribution en ce domaine est le fait d'avoir
analysé l'impact de l'inflation sur la consommation de produits
pétroliers ; ceci constitue ainsi l'originalité de notre
étude du fait qu'aucun des travaux cités ci-haut n'a jamais
traité le thème de notre travail.
1.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Pour récolter, analyser et interpréter les
données de ce travail, nous avons fait recours aux méthodes et
techniques ci-après :
1.6.1. Méthodes et techniques de récoltes
des données
Pour réaliser ce travail, nous avons fait recours
à la méthode explicative qui nous a permis de construire
aisément un modèle d'aide à la prise de décision de
la consommation des produits pétroliers de type linéaire, qui
selon SENDRINE et al. (1998, p.3), « consiste à mettre en
relation une variable dépendante et des variables indépendantes
toutes étant quantitatives ».
La méthode analytique, nous a permis d'analyser les
différentes variables du modèle pour saisir l'impact de
l'inflation sur la consommation des produits pétroliers.
Quant aux techniques, notre travail a nécessité
l'usage de la technique documentaire, laquelle nous a aidé à la
construction de la théorie. En plus, celle-ci nous a permis de
récolter les données statistiques relatives aux
différentes variables.
1.6.2. Technique d'analyse des
données
Pour analyser les données, nous nous sommes servi de
quatre types de techniques d'analyse :
a. L'analyse exploratoire des
données
Selon G. WILLIAM (2005, p.7), trois éléments
importants résument l'essentiel de cette analyse de la façon
suivante :
- La construction des séries chronologiques que nous
avons ensuite consignées dans les tableaux statistiques à double
entrée ;
- La transformation des données brutes en indices
statistiques, ce qui contribue à rendre les variables beaucoup plus
indépendantes ; et
- La présentation graphique sur base des ces indices
pour permettre la visualisation des tendances et/ou des structures des
variables ainsi que leur évolution dans le temps.
Il faut en suite préciser que, ces calculs nous ont
été facile grâce aux logiciels d'analyses statistiques
comme : Eviews version 7.5 ; SPSS (Statistical Package of Social Sciences) for
Windows version 12.0. AMADO (Analyse graphique d'une Matrice de Données)
version 1.02 et Microsoft Office Excel 2007 avec « l'utilitaire
d'analyse ».
b. L'analyse initiale des données
L'analyse initiale consiste à choisir entre la (ou les)
méthode(s) statistique(s), à appliquer pour l'analyse des
données. Dans le cadre de notre travail, le choix a été
porté sur l'analyse de régression en tant que outil qui permet
d'étudier et de mesurer la relation existant entre deux ou plusieurs
variables.
c. L'analyse multivariée des
données
Pour ANDERSON, et al. (2004, p. 625), l'analyse
multivariée des données se fait pour un déploiement
d'espaces multidimensionnels de la transformation des données pour
réduire les dimensions et faciliter l'interprétation, voire la
recherche de structure. C'est dans ce cadre que notre analyse a porté
sur la régression simple et multiple.
d. L'analyse confirmatoire
Il est question ici de tous les tests d'hypothèses qui
ont été appliqués afin de généraliser les
résultats et de tirer des conclusions conséquentes. De ce fait,
pour valider nos conclusions, il a fallu nous assurer de la qualité de
la représentation du phénomène par le modèle
appliqué. Pour la validité globale du modèle, les
coefficients de corrélation et de détermination ont
été calculés.
1.6.3. Méthode d'estimation de
modèle
Pour B. HAUDEVILLE (1996, p.53), un modèle est
l'ensemble des variables organisées selon un système
cohérent de relations mathématiques. Il permet alors d'estimer
une équation, c'est-à-dire de déterminer la valeur des
paramètres de la fonction qui va relier une variable à ses
déterminants présumés. En effet, ce modèle
économétrique nous permettra de vous rendre compte de la fonction
de consommation qui tient compte de l'inflation, aussi bien de la croissance
démographique, du cours de change que d'autres variables qui influencent
la consommation des produits pétroliers.
1.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Pour donner un sens aux chiffres et aux lettres qui
constituent ce travail, nous nous sommes heurté à des multiples
difficultés dont la plus majeure était le manque des moyens
financiers, car arriver à réunir toutes les données de ce
travail, il a fallu effectuer plusieurs déplacements à travers la
ville de Bukavu
En plus, la réticence de certains responsables des
entreprises dans la récolte des données, a été un
handicap non négligeable. Pour contourner toutes ces difficultés,
nous avons été contraint d'être patient et tenace.
1.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction, notre travail est subdivisé en
deux grands chapitres.
Le premier porte sur les considérations
théoriques où sont définis tous les concepts clés
du travail.
Le deuxième chapitre est consacré à la
présentation, au traitement et à l'analyse des données
recueillies.
La conclusion générale clôturera
l'ensemble du travail.
CHAPITRE 1
CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans ce chapitre, nous présenterons d'une
manière générale les considérations d'ordre
théorique de l'inflation et de la consommation.
1.1. L'INFLATION DANS L'ECONOMIE
1.1.1. APPROCHE THEORIQUE DE
L'INFLATION
Parler de l'inflation, c'est souvent une enquête et
instruire un procès. Il y a toujours un bouc émissaire sur qui on
pointe du doigt pour désigner le facteur de l'inflation. Pour les uns
les salaires sont coupables, pour les autres la monnaie augmente trop vite ou
circule trop aisément. « La société permissive
qui pousse à vouloir toujours plus sans tenir compte des ressources
disponibles engendre la société d'inflation » Y. CAPUL
(1981, p. 212).
1.1.1.1. Notions sur
l'inflation
L'inflation est une notion dont chaque individu doit prendre
en compte dans son environnement. Tout individu doit procéder à
une identification des stratégies des bases et des mesures
appropriées pour faire face à l'inflation.
Sur le plan économique, il faudra se pencher sur la
manière dont les opérateurs économiques et les
ménages pourraient se comporter dans un environnement inflationniste.
Pour ce faire, nous allons d'abord voir ses origines.
1.1.1.2. Origine de
l'inflation
L'inflation est aussi vieille que les économies du
marché. C'est un phénomène qui tire ses origines dans les
temps anciens bien que sa nocivité soit de plus en plus
d'actualité aujourd'hui. Les premiers économistes qui se sont
penchés sur les causes de la hausse de prix comme le soulignent P.
BEZBAKH et al. (2006, pp 25-26), furent tentés par
l'explication monétariste. Ce fut le cas de J. Bodin au
16ème siècle, qui attribua à l'afflux d'or et
d'argent en provenance d'Amérique la « cherté de toute
chose », bien qu'il n'ait pas limité son analyse au rôle
de la monnaie elle - même.
Aux 17 et 18ème siècle, W. Petty, J.
Locke, D. Hume, puis D. Ricardo au début du 19ème
siècle systématiseront l'explication des variations du niveau des
prix nominaux par celles de la masse monétaire. Hume indiquait, en
effet, que si la quantité de monnaie double
« miraculeusement » pendant la nuit, l'ensemble de prix
sera multiplié par deux le lendemain. Selon Ricardo, la valeur globale
des marchandises à échanger est déterminée par le
stock de métal disponible : la hausse des prix ne peut provenir que
d'une augmentation de ce stock, ou de la multiplication des moyens de paiement
représentant chacun un poids réduit l'or et l'argent. Dans le
premier cas, la hausse du prix des marchandises réduit le pouvoir
d'achat d'une monnaie surabondante, alors que dans le deuxième cas la
dépréciation des espèces sanctionne le fait qu'elle
représentent un équivalent or - inférieur.
Les effets négatifs de l'inflation ont commencé
à se faire sentir au 20ème siècle lors des
guerres mondiales (1914 - 1918 et 1940 - 1945), des guerres du Vietnam et du
Moyen-Orient qui ont notamment entrainé la crise
pétrolière et avec toutes ses conséquences pour les jeunes
Etats, comme la République Démocratique du Congo, par exemple.
1.1.1.3. Définition de l'inflation
Plusieurs définitions ont été
proposées sur l'inflation. Elle est définie tantôt par ses
causes, tantôt par ses manifestations ou encore par ses
conséquences.
Selon Y. BERNARD et al., (1976, p.255), l'inflation
est un phénomène général d'ajustement, par voie
monétaire, des tensions s'exerçant dans un ensemble socio -
économique et caractérisé par la hausse du niveau
général des prix et la dépréciation de la
monnaie.
C'est dans le même sens que le professeur M. MABI,
(2005, p.129) dit que l'inflation est un ensemble de
déséquilibres entre l'offre et la demande des secteurs de
production et groupement de consommateurs, prenant leur origine aussi bien dans
les ruptures d'équilibres qui accompagnent les fluctuations de la
conjoncture intérieure et extérieure, que dans une modification
de caractéristiques structurelles de l'économie. Ces
déséquilibres se propagent, s'amplifient ou se résorbent,
selon un processus cumulatif ; en raison d'une perversion des
mécanismes économiques.
Cette définition met en exergue les
éléments suivants :
- L'inflation résulte d'un ensemble de
déséquilibres sectoriels et non d'un déséquilibre
entre quantités globales. Ce phénomène se localise
à l'échelle des firmes et des secteurs, des particuliers et des
classes sociales ;
- L'inflation est de nature structurelle et les facteurs
conjoncturels ne sont que des causes immédiates d'un
déséquilibre, dont l'origine profonde provient de mauvaises
structures économiques.
M. FRIEDMAN (1976, p.117), montre que « l'inflation
est une hausse des prix régulière et soutenue ». Ce
phénomène de la hausse de prix qui, en tant que tel,
définit l'inflation. Mais, il faut apporter tout de suite la
précision que toute hausse de prix n'est pas inflationniste. On
définit l'inflation par une hausse des prix mais on ne renverse pas la
proposition en disant que toute hausse de prix est inflationniste. Quand dira -
t - on qu'elle ne l'est pas ?
D'abord, il faut évidemment prendre en
considération la généralité des prix. Il peut y
avoir des prix en hausse, des prix en baisse, des prix stationnaires ;
nous supposons que la fusion de tous ces mouvements engendre un niveau
général des prix en hausse, mais s'il y a hausse de prix de
certains éléments de l'ensemble sans qu'il y ait une hausse
générale des prix, alors il n'y a pas inflation.
Selon A. SAENS (1987, p. 167), l'inflation est
communément définie comme une érosion du pouvoir d'achat
de l'unité monétaire, de sa valeur en terme de biens et services.
Dévaluation ou dépréciation désignent un
phénomène distinct : la baisse de la valeur d'une
unité monétaire en termes d'autres, dites devise,
l'érosion du pouvoir d'achat en termes de biens et services
étrangers payables en devises.
Cette érosion se manifeste notamment par la hausse du
niveau général des prix, mais pas nécessairement, les
mécanismes de l'économie (production, revenu, prix). En ce sens,
le processus inflationniste est fondé sur des mécanismes
macroéconomiques.
Dans toutes ses définitions, nous pouvons souligner les
caractéristiques essentielles de l'inflation, notamment « la
manifestation d'un déséquilibre économique » qui
peut être durable et caractérisé par une hausse
générale des prix ; « le mécanisme
monétaire » qui doit tenir compte, à un moment
donné, de l'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie, enfin,
« le processus économique » avec l'ensemble de
concepts qui s'y réfère et dont le comportement n'est pas
stable.
1.1.1.2. Principales formes de l'inflation
Le phénomène inflationniste peut revêtir
des caractères variés selon le rythme auquel il se
développe, selon le contexte dans lequel il prend naissance et selon les
modalités principales qu'il emprunte (Y. BERNARD et al., 1976,
pp. 255 - 256).
1.1.1.3. Selon les rythmes (ou
degrés)
On distingue :
a. L'inflation lente ou rampante (ou encore
« creeping inflation »).
On appelle inflation rampante, une situation durable mais
modérée de hausse du niveau général des prix. C'est
un phénomène universel qui, dans certains cas, affecte même
les pays développés. Elle se caractérise par une
évaluation lente du niveau moyen des prix, 1 à 3 % l'an pour
certains auteurs et 1 à 4 % l'an pour d'autres.
Selon B. RYELANDT (1970, p. 47), le seuil de l'inflation
rampante est arbitraire. Les agents économiques se voient obligés
de vivre sans ajustement ni fluctuation remarquable.
b. L'inflation ouverte (ou « open
inflation »)
Elle est révélée par un taux de hausse
des prix de l'ordre de 5 à 10 % (pouvant même aller
circonstanciellement jusqu'à 20 % l'an). C'est un
phénomène inflationniste déclaré avec tous les
symptômes correspondant à l'apparition des conséquences sur
la structure économique.
c. L'inflation galopante ou Hyperinflation
L'inflation galopante est caractérisée par une
hausse des prix plus importante atteignant des taux annuels compris entre 10 %
à 30 % dans certains pays industrialisés et parfois 100 % ou
plus dans quelques pays du tiers - monde.
Les prix montent d'heures en heures plus vite que les
autorités monétaires ne pourront les faire baisser. Une fois
installée, surviennent des sérieuses difficultés.
Généralement, on indexe la plupart des contrats sur un indice des
prix ou sur une devise étrangère, telle que les dollars. Il
s'agit d'une situation extrême où l'économie dépasse
toutes limites en matière de fluctuation journalière des prix.
Elle conduit à une crise souvent accompagnée des troubles
sociaux.
Une telle situation décourage et rend ainsi plus
difficile le financement des investissements. Le rythme de la croissance
économique pourrait s'en trouver ralenti.
1.1.1.4. Selon le contexte
Ici, nous distinguons deux types d'inflation, à savoir
celle de prospérité et celle de pénurie.
a. L'inflation de prospérité
Elle existe dans une économie de croissance, à
cause des anticipations optimistes des agents économiques qui sont en
avance sur la réalisation des résultats escomptés. Elle
peut rester modérée et, en tout cas, se développe de
façon progressive.
b. L'inflation de pénurie
Comparativement à l'inflation de
prospérité, l'inflation de pénurie est causée par
l'insuffisance de l'appareil productif qui ne parvient pas à fournir une
offre des biens et des services à hauteur de la demande. Cette
irrégularité est d'autant plus inflationniste que les revenus
nominaux s'accroissent (hausse de prix due à la rareté des biens
et des services, succès des revendications salariales).
1.1.1.5. Selon les modalités
a. L'inflation par la demande
On parle de l'inflation par la demande, lorsqu'il y a
déséquilibre entre l'offre des produits disponibles et les
revenus distribués. Autrement dit, l'inflation par la demande des
consommateurs.
Ceci peut être représenté graphiquement de
la manière suivante :
Graphique 1 : Inflation par la demande
Prix D D*
O
Hausse de prix P'
P Augmentation de la demande
Q Q' Quantités
Source :
http//:www.Wikipédia ``notions d'inflation'
accès le 6 février 2008
L'inflation par la demande explique la hausse de prix par un
déséquilibre entre l'offre qui est insuffisante à la
demande des consommateurs et P. BEZBAKH (2006, p. 36), montre que l'inflation
par la demande peut avoir lieu suite aux raisons suivantes :
- L'anticipation des nouvelles hausses de prix peut conduire
les chefs d'entreprises à stocker une partie des produits en attendant
qu'elles se produisent, ce qui raréfie l'offre immédiatement
disponible ;
- Les anticipations inflationnistes poussent également
les consommateurs à intensifier leur demande pour éviter de
supporter les hausses de prix à venir ; cela peut même
s'effectuer par l'intermédiaire d'une désépargne, surtout
si leurs dépôts sont mal protégés de l'inflation.
- La demande de crédit émanant des consommateurs
comme des entrepreneurs cherchant à emprunter pour accroître leur
capacité productive tendra à faire augmenter les taux
d'intérêt, surtout si l'épargne se contracte ;
- Des dépenses d'équipements nouveaux, qui
accroîtront l'offre ultérieurement, ne se traduisent
immédiatement que par un accroissement des revenus distribués, et
par la prise en compte dans les prix du coût généralement
plus élevé au capital de remplacement.
b. L'inflation par les coûts
Selon P. BEZBAKH et al., (2006, p. 36), montrent que
l'idée directrice de l'explication de l'inflation par les coûts de
production est que celle-ci provient d'une croissance de la
rémunération des facteurs de production supérieure
à celle de leur productivité. Cette hausse incite les chefs
d'entreprises à relever les prix de leurs produits (biens et services)
offerts aux entreprises ou aux ménages qui tendront à nouveau
à élever leurs prix ou revendiquer des nouvelles hausses de
rémunération.
c. L'inflation par la monnaie
Pour P. BEZBAKH et al. (2006, p. 26), l'inflation par
la monnaie part de la théorie quantitative de la monnaie. La formulation
la plus courante de cette théorie est à porter au crédit
de l'économiste et mathématicien américain Irving Fisher,
qui l'a formalisée sous la forme d'une équivalence MV =
PT ; dans laquelle M représente la masse monétaire en
circulation, V = vitesse de circulation de la monnaie ou nombre de fois
où une unité monétaire qui permet de régler les
transactions, P = le niveau général des prix et T = le volume de
production.
Une définition plus large de la masse monétaire
déboucha sur l'expression MV + M'V' = PT, qui distingue les
espèces en circulation M des dépôts M', chaque composante
de la masse monétaire globale ayant une vitesse de circulation propre
(respectivement V et V'). Ce qui signifie que, tout accroissement
monétaire supérieur à celui de la production réelle
se traduira par un ajustement à la hausse de l'ensemble des
échanges soit égale à celle de la nouvelle quantité
de monnaie en circulation.
Ainsi, de proche en proche et période en
période, se crée et s'entretient le processus inflationniste,
permis par l'accroissement de la demande, engendré par celui de revenu
et facilité par la création de monnaie et de crédit.
d. L'inflation importée
Un autre grand circuit inflationniste est celui des
échanges extérieurs. Il peut se mettre en oeuvre selon deux
processus distincts. Selon P. BEZBAKH et al., (2006, p. 45), si des
hausses de prix importantes surviennent dans un pays donné (ou si elles
sont nettement plus fortes que dans le reste du monde), et si la demande
étrangère est élastique par rapport à ces prix, il
se produit un déficit de la balance commerciale, puisque les
exportations diminuent alors que les produits étrangers deviennent plus
compétitifs sur le marché intérieur. La dégradation
de la situation financière de ce pays, qui ne manquera pas de se
produire, entraînera une dépréciation de la monnaie
nationale (sauf si elle sert de monnaie de réserve internationale, comme
dans le cas du dollar américain), cela aura pour effet d'enrichir le
coût des importations et d'entretenir l'inflation intérieure. En
théorie, on peut certes espérer que la dépréciation
monétaire relance les exportations, ce qui fait de la dévaluation
volontaire une arme de politique économique.
1.1.1.2. Causes de l'inflation
Ces causes sont multiples, mais se cristallisent
essentiellement dans les déséquilibres entre l'offre et la
demande.
Y. Bernard et al., (1976, pp. 255 - 256)
précisent que les principales causes d'inflation peuvent être
liées soit sur :
- Le désajustement entre la demande et
l'offre ;
- Les hausses de coûts ;
- L'offre de la monnaie, quand elle est trop
abondante ;
- Le déséquilibre consommation -
investissement ;
- Les dépenses publiques, excessives par rapports
à leurs moyens de financement ;
- Les structures économiques, sociales et
psychologiques (qui y sont liées).
Tout processus de développement nécessite des
transformations de structures économiques et sociales ; les
mutations sont nécessairement difficiles à réaliser et
s'accompagnent de tensions et de secousses. Des secteurs importants et des
relations structurelles tardent à s'adapter aux besoins nouveaux ;
cela réduit les possibilités de réponse de l'offre
à une demande dont l'intensité globale et l'orientation tendent
à varier rapidement lors de telles transformations. Ces causes sont
à l'origine des tendances et comportements que l'on observe sur le
marché. Elles se présentent comme suit :
1.1.1.2.1. Tendances du marché
Selon M. KINZONZI (1979, p.14), les tendances du marché
sont gravement affectées par la détérioration du pouvoir
d'achat en monnaie locale. Dans un contexte hyper-inflationniste, les
symptômes ci - après s'observent pendant une période
prolongée de forte inflation :
- Il y a augmentation des dépenses publiques, des
déficits fiscaux ainsi qu'une augmentation de la masse monétaire
due à l'émission de la monnaie fiduciaire ;
- Le crédit en monnaie locale est
réduit ;
- La monnaie locale est souvent remplacée dans sa
fonction de dénominateur commun des valeurs par les devises
fortes ;
- Il y a tendance à faire supporter aux clients les
conséquences des effets de l'inflation par les agents
économiques. Les clients essaient de les transférer à
d'autres ;
- L'on assiste à des changements continuels et
significatifs des prix des biens et services incluant le taux de change, les
salaires, les taxes, les taux d'intérêt, ...
- Il y a accroissement de frais généraux
dû au changement de lois et règlements ;
- Au sein de l'économie, se développent des
mécanismes de protection comme l'indexation et toutes les variations
sont automatiquement ajustées ;
- Il y a accroissement de l'incertitude et recherche des
profits dans la spéculation financière et la réduction
d'investissements productifs ;
- L'instabilité économique, sociale et politique
incite le gouvernement à tenter de contrôler la situation à
travers différentes pistes offertes par la manipulation des variations
macroéconomiques.
- Enfin, les salaires tendent à chuter, l'on assiste
à une récession sur le marché et une baisse des stocks
(provision) en biens et services et une augmentation des coûts
unitaires.
1.1.1.1.2. Comportement du marché
Selon M. KINZONZI (1979, p. 16), dans un environnement
inflationniste, le comportement du marché se présente comme
suit :
- la demande et l'offre des biens se déterminent en
fonction des prévisions inflationnistes ;
- l'épargne en monnaie locale est réduite
très sensiblement, conduisant ainsi à des placements temporaires
en actifs liquides offrant un refuge contre l'inflation ;
- de manière générale, les prix ne sont
élastiques et les augmentations de prix peuvent être suivies d'un
accroissement de la demande ;
- comme les prix deviennent de plus instables, ils cessent
d'être une référence pour les décisions d'achat de
consommateurs.
1.1.1.2. Conséquences de l'inflation
Les conséquences de l'inflation s'avèrent
différentes selon le degré et suivant les secteurs ainsi que les
classes sociales considérées.
1.1.1.2.1. Les effets de l'inflation sur les revenus
Par l'inflation, s'opère une redistribution des revenus
par le transfert de pouvoir d'achat de tous ceux dont les revenus
s'élèvent moins que le prix en faveur de ceux dont les revenus
montent plus vite que le prix.
Dans une opération à crédit, l'inflation
bénéficie au débiteur qui a emprunté une monnaie
à fort pouvoir d'achat et remboursement avec une monnaie à valeur
moindre.
L'inflation diminue également le pouvoir d'achat des
salariés, car leurs rémunérations restant relativement
fixes par rapport à l'inflation. Pour remédier à cette
situation, les pays à économie stable, sur revendication des
travailleurs, ont réussi à indexer les salaires à l'indice
de coût de la vie.
1.1.1.2.2. Les effets de l'inflation sur la production
Ils diffèrent selon qu'il s'agit d'une inflation
galopante, douce ou rampante.
L'inflation galopante, en réduisant sensiblement la
valeur de la monnaie, rend difficile les échanges équitables et
pousse les agents économiques à des activités de pure
spéculation.
Une inflation douce peut, par contre, contribuer indirectement
à la croissance économique. Tandis qu'une inflation rampante
favorise les investissements dans ce sens que les entreprises qui constatent
l'augmentation de la demande sont appelées à accroître
l'offre dans l'espoir d'en tirer un maximum de profit.
1.1.2. L'INFLATION
DANS L'ENTREPRISE
1.1.2.1. Nature du problème
L'inflation fausse complètement la gestion des
entreprises en leur donnant l'illusion de réaliser des profits, alors
que ceux - ci ne sont pas nominaux, en déformant les calculs de
rentabilité et en faisant asseoir les impôts sur des gains
fictifs. Elle fausse également l'estimation de leur valeur
patrimoniale.
Dans cet état de choses, il se pose un problème
d'évaluation du patrimoine de l'entreprise, parce que l'unité de
mesure change constamment de valeurs dans le temps. Ainsi, il faut trouver
comment mesurer les ressources, les coûts et les revenus en
période de forte inflation tant que les distorsions qu'elle provoque
sont importantes au niveau micro et macroéconomique.
Selon A. SENETERE (1980, p.1), les effets néfastes de
l'inflation imposent la nécessité de procéder à des
corrections des informations comptables pour aboutir à des
résultats, à une valeur patrimoniale reflétant d'une
manière plus sincère la réalité contrairement au
système comptable classique qui comptabilise les biens non -
monétaires à leurs coûts historiques d'acquisition.
Cette comptabilité d'inflation vise non seulement
à améliorer l'information financière, mais
également à reconnaître un résultat qui tient compte
des effets de l'inflation. Le résultat calculé sur base des
coûts historiques est également plus élevé que celui
des charges dues aux ajustements.
Les répercussions de l'inflation sur l'évolution
du patrimoine de l'entreprise ont des effets sur la dépréciation
monétaire dont :
- La sous-évaluation des valeurs immobilisées
amortissables, le calcul des amortissables et les calculs des amortissements
à leurs coûts historiques, ceci paraît insuffisant pour
permettre leur remplacement ;
- La dépréciation des créances en monnaie
nationale et les pertes de changes des dettes contractées en devises
étrangères ;
- L'évaluation des stocks par le choix de la
méthode qui donne de bons résultats ;
- La situation de trésorerie est faussée dans la
mesure où les liquidités obtenues des opérations
antérieures deviennent insuffisantes pour assurer le financement du
cycle d'exploitation.
1.1.2.2. Effets de l'inflation dans une entreprise
Les effets de l'inflation qui affectent le comportement des
entreprises peuvent être classées comme suit : ceux qui
affectent le management comme un tout, ceux qui concernent la planification,
l'information et processus de contrôle, et enfin ceux qui visent les
transactions.
a. Le mangement est principalement affecté par les
incertitudes causées par l'inflation et se traduisent par une
augmentation du nombre de variables requérant une analyse constante. Les
activités des entreprises doivent être menées dans le cadre
à haut risque marqué et très marqué par
l'intervention du gouvernement.
b. La planification, le système d'inflation et les
procédures de contrôle exigent les meilleurs instruments pour
mesurer l'impact de l'inflation. Plusieurs décisions doivent être
prises, plusieurs alternatives doivent être évaluées et
plusieurs difficultés sont à identifier par la
compréhension et l'interprétation de l'information
reçue.
Selon P. BEZBAKH et al. (2006, p. 61), les effets
principaux de l'inflation se font sentir sur la valeur réelle de
créances et de dettes, sur la rentabilité économique et
financière des entreprises et sur les échanges
extérieurs.
1°) Les transferts liés à l'endettement
et au placement
L'existence d'un endettement important fait apparaître
des transferts de revenus entre créanciers et débiteurs qui
peuvent devenir considérables en période de montée de
l'inflation. Celle-ci diminue en effet le coût réel de
l'endettement en fonction de la différence entre la hausse du niveau
moyen des prix et le taux d'intérêt débiteur.
Le phénomène qui explique la collaboration de
l'entreprise avec l'extérieur est que le circuit de circulation des
stocks est toujours lié aux dettes en amont et aux créances en
aval.
- Les créances : sont composées
d'éléments d'actifs monétaires (clients, prêts
à moins d'un an) sous rubrique de réalisations.
Pour bien gérer les créances, il faut les
indexer pour ne pas subir des pertes lors de la hausse de prix. Dans le cas
contraire, elles lui seront payées en une monnaie à pouvoir
d'achat faible. La perte que l'entreprise peut subir dans ce cas sera
enregistrée dans le compte 64 « Charges et pertes
divers » lesquelles charges et pertes viendront raboter le compte 82
« Résultat brut d'exploitation ».
- Les dettes : sont réparties en dette
à long, moyen et court terme et constituent des éléments
du passif.
Les dettes à long terme durent plus ou moins longtemps
dans l'entreprise. Pour que leur valeur soit gardée en pouvoir d'achat,
il faut les actualiser à l'aide d'un coefficient d'inflation ou
d'utilisation. Autrement, elles perdent leur valeur et seront
remboursées ou payées en monnaie ayant un pouvoir d'achat faible.
Dans ce cas-là, c'est le prêteur qui va perdre au profit de
l'entreprise.
En ce qui concerne les dettes à court terme, la logique
est la même, sauf que l'effet est moindre étant donné que
leur âge est inférieur ou égal à un an. Le gain que
l'entreprise réalise dans ce cas sera enregistré dans le compte
74 « Produits et profits divers », lesquels produits et
profits gonflent le compte 82 « Résultats brut
d'exploitation ».
2°) L'inflation et la rentabilité des
entreprises
Il est difficile d'apprécier l'effet de l'inflation sur
la capacité des entreprises à « faire du
profit », et sur leur taux de rentabilité (profit
rapporté du capital mis en oeuvre). Cet effet est pourtant d'une
importance considérable, car il détermine en grande partie le
volume des investissements et, par conséquent, le niveau de
l'activité.
En longue période, la hausse des prix est
généralement associée à des phases d'expansion, car
elle permet une stabilité, voire une hausse de la rentabilité des
investissements. « Mais après le premier choc
pétrolier, la montée de l'inflation s'accompagna d'une
dégradation de la rentabilité économique des entreprises,
et à la désinflation récente correspond, au contraire
à son redressement » (BEZBAKH, 2006, p.62).
3°) L'effet de levier et la rentabilité
financière
L'inflation exerce une action d'un autre ordre sur la
rentabilité des entreprises. En effet, comme elle réduit le poids
de la dette, les entreprises sont d'autant plus incitées à
recourir au financement externe que le taux de profit interne est
supérieur au taux d'intérêt des capitaux empruntés,
car une telle situation élève la rentabilité de leurs
fonds (ou capitaux) propres : c'est ce que l'on appelle « effet
de levier ».
4°) L'inflation et le commerce extérieur
Un effort différentiel entre un pays et ses concurrents
commerciaux tend à dégrader le solde de ses échanges
extérieurs puisque ses produits deviennent moins attractifs pour les
acheteurs étrangers par les produits importés.
1.1.3. CONCEPTS-CLES A L'INFLATION
1.1.3.1. Le taux d'inflation
C'est un pourcentage de variation du niveau
général des prix et se mesure de la manière
suivante : (source : http://www.Wikipédia
``Notions d'inflation'' accès le 06 février 2008)
Mais comment mesurons - nous le niveau des prix auquel fait
référence la définition ? Au niveau du concept, le
niveau des prix est mesuré par la moyenne pondérée des
biens et des services d'une économie. Pratiquement, nous calculons le
niveau global des prix en élaborant des indices des prix des biens de
consommation ou de production.
Selon Wikipédia, on peut distinguer le taux mensuel
d'inflation, taux d'inflation pour une période autre que le mois et le
taux d'inflation moyen.
a. Taux mensuel d'inflation
L'inflation se manifeste, en général, par une
augmentation des prix à la consommation. Pour mesurer le niveau des
prix, on calcule une moyenne sur les prix d'un ensemble de produits de
référence, moyenne tenant compte des quantités d'articles.
Soit donc P0 le prix moyen au 1er janvier et
P1 le prix moyen au 1er février, le taux
d'accroissement i1 des prix à la consommation pour
le mois de janvier est donné par la formule i1 = ()
Ou encore 1 + i1 = P1/ P0.
(Wikipédia Op. Cit).
b. Taux d'inflation pour une période autre
que le mois
Le taux d'inflation trimestriel est déterminé
par : 1+ i3 = P3/P0. Or,
nous savons que P3/P0 =
(P3/P2)(P2/P1)(P1/P0).
1+ i3 = (1 + i1)(1 +
i2)(1 + i3), i3 est
le taux trimestriel équivalent à l'ensemble des trois taux
i1, i2 et
i3, autrement dit les quantités Pi se comportent
comme des valeurs acquises par un capital placé à
intérêts composés.
c. Taux d'inflation moyen
Sur un trimestre, on peut définir un taux d'inflation
mensuel moyen i par la formule : (1 + i)3 =
1+ t3 = (1 + i1)(1 +
i2)(1 + i3), d'où i =
(1+ t3)1/3 - 1. C'est sur le taux mensuel, supposé
constant pour les trois mois concernés, qu'il faudrait appliquer pour
obtenir le même taux trimestriel, c'est aussi le taux mensuel
équivalent au taux trimestriel i3.
1.1.3.2. L'indice général des prix
C'est un indice qui permet de mesurer un chiffre unique, de
quantité importante des prix à la consommation. On
s'intéresse principalement au prix des produits que l'on juge
représentatifs de la consommation des ménages. Cet indice
constitue un instrument de référence par l'économie dans
la mesure où son évolution ou sa variation permet de mesurer
l'inflation.
Pour B. BERNER et al., (1976, p.67), la mesure de la
hausse des prix n'est pas aussi simple que le laissent supposer les
publications destinées au grand public. Malgré leurs
défauts et leurs insuffisances, les indices de prix servent de mesure au
phénomène inflationniste. On peut utiliser l'indice des prix de
détail ou de gros.
L'indicateur le plus représentatif de la hausse de prix
de détail est « l'indice mensuel de prix » à
la consommation. Il mesure l'évolution du prix de l'ensemble des biens
et services consommés par les ménages urbains dont le chef est
ouvrier ou employé. Par contre, les indices de prix de gros sont
essentiellement les indices des produits alimentaires, des produits industriels
et des produits énergétiques.
1.1.3.3. La déflation
La déflation en économie, est un terme
désignant la diminution du pouvoir d'achat de la monnaie en biens et
services.
Selon l'Encyclopédie Encarta (2005), la
déflation est une baisse soutenue du niveau général des
prix, comme celle qui est survenue au cours de la crise économique de
1929. Elle est généralement associée à une
érosion prolongée (de longue période) de l'activité
économique et à un niveau de chômage élevé.
Néanmoins, les baisses de prix généralisées sont
aujourd'hui très rares, et l'inflation est devenue la principale
variable macroéconomique affectant la planification économique,
publique ou privée.
1.1.3.4. La désinflation
Selon P-A. SAMUELSON et W-D. NORDHAUS (1995, p. 760), la
désinflation est synonyme de la baisse du taux d'inflation correspondant
à une augmentation des prix mais à un système de moins en
moins important qu'auparavant.
Pour l'Encyclopédie
« http:www.Google.fr ''Inflation et désinflation''
accès le 13 avril 2008 », la désinflation est une baisse du
taux d'inflation, qui reste positif. Par exemple, si pendant des années
l'inflation s'est située à 10 % en moyenne et que l'inflation des
années suivantes baisse à 7 %, puis 5 % ou encore 2 %, on parlera
de phénomène désinflatoire. Lorsque l'inflation approche
à zéro, on risque un passage en déflation.
1.1.3.5. La stagflation
La stagflation consiste en la concomitance d'une croissance
faible voire négative, avec un niveau élevé d'inflation.
Selon le Dictionnaire HACHETTE (1999, p. 1780), la stagflation
est une situation économique d'un pays où coexistent la
stagnation de l'activité économique et l'inflation.
1.2. APPROCHE THEORIQUE DE LA CONSOMMATION
1.2.1. QUELQUES DEFINITIONS
Dans le langage courant, la consommation peut être
définie comme étant le fait de consommer des biens et services,
généralement dans le but de satisfaire ses besoins ou ses
désirs. Elle est le fait des consommateurs, des entreprises et de
l'Etat.
Selon Y. BERNARD et J-C COLLI (1976, p.134), la consommation
est l'emploi d'un bien ou service à la satisfaction d'un bien,
impliquant la destruction de ce bien ou de ce service.
La consommation selon Wikipédia (source :
http://www.Wikipédia, ``consommation'' accès le 11 mars
2008), est définie de deux manières :
- La consommation finale : qui est la quantité
d'un bien (ou d'un service) qui, par usure ou destruction concourt à la
satisfaction directe de besoins des agents économiques intérieurs
sans contribuer à l'accroissement de la production.
- La consommation intermédiaire : en
comptabilité nationale ; utilisation intégrale d'un bien ou
d'un service dans un processus de production.
1.2.2. PLACE DE LA CONSOMMATION DANS L'ECONOMIE
La consommation, exercée en tant que fonction
économique par les ménages fait partie du cycle économique
général. Le budget des ménages comporte comme
ressources :
- Leurs revenus ;
- L'agent qu'ils peuvent emprunter ;
- Celui qu'ils peuvent retirer de leur patrimoine
(désépargne).
Ces ressources sont employées pour :
- Leurs consommations ;
- Leurs impôts et taxes ;
- Leurs remboursements d'emprunts ;
- Leur constitution d'épargne et leurs investissements
(immobiliers,...). En principe l'épargne sert à une consommation
différée dans le temps.
On voit donc que la consommation dépend des revenus des
consommateurs mais aussi de leurs comportements vis-à-vis de
l'argent.
1.2.3. STRUCTURE DE LA CONSOMMATION
Selon un article de Microsoft® Encarta sur DVD
(2006) ; la consommation peut être classée en fonction de la
nature des biens consommés. Il existe trois grandes nomenclatures de
consommation :
- Les nomenclatures
fonctionnelles : distinguent les dépenses selon
les besoins qu'elles satisfont, elles regroupent les produits
complémentaires (par exemple ; automobile et essence) ou
substituables (le train et l'automobile comme moyen de transport suscitant des
dépenses) en huit postes :
· L'alimentation
· L'habillement
· Le logement
· L'équipement du logement
· Le transport
· La santé
· Les loisirs et
· Une rubrique résiduelle - Les
nomenclatures de durabilité : regroupent les produits
selon leur durée d'utilisation : les biens durables
(téléviseurs, machines à laver, automobiles, etc.)
s'opposent aux biens semi-durables (essentiellement habillement) ou non
durables (alimentation, dépenses d'énergie).
- Les nomenclatures de
productions : regroupent les dépenses par branche
d'activités ou par produit, c'est-à-dire, retiennent comme
critère la nature des biens et services.
1.2.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
- - Offre et demande, en économie, mécanisme
fondamental qui met en parallèle le niveau de production et le niveau de
consommation, de façon à ajuster ces deux paramètres en
cas de dépassement de l'un par rapport à l'autre, et qui
détermine la fonction des prix des biens, des services et produits
financiers (Encyclopédie Encarta, Op. Cit.).
- Selon la théorie de l'offre et de la demande, les
prix du marché des biens et des services sont déterminés
par la relation entre l'offre et la demande. Ce qui revient à dire, que
lorsque l'offre est supérieure à la demande, les vendeurs doivent
baisser les prix pour stimuler les ventes, réciproquement, lorsque la
demande dépasse l'offre, les acheteurs surenchérissent pour
éliminer leurs concurrents.
- 1.2.4.1. L'offre
- - Selon Y. BERNARD et J-C COLLI, (1976, p. 299) ;
l'offre est la mise à la disposition du marché des biens et
services. Par extension, c'est le volume des biens et services ainsi mis
à la disposition de la demande.
- L'offre est donc la quantité d'un certain bien offert
par les vendeurs pour un prix donné. Elle tend
généralement à augmenter lorsque le prix monte : plus
le prix est élevé, moins les vendeurs sont disposés
à vendre.
- 1.2.4.1.1. L'évolution
de l'offre
-
- Lorsque les coûts de production de l'offreur sont
modifiés, la courbe de l'offre se déplace en conséquence.
Si par exemple, quelqu'un découvre une nouvelle manière de faire
pousser le blé, les producteurs tenteront d'accroître les volumes
vendus, si bien que la courbe O0 se déplacera vers
la droite et deviendra O1. Cet accroissement de l'offre
provoque une baisse du prix d'équilibre qui passe de
P0 à P1 ; quant à la
quantité d'équilibre, elle augmente de Q0
à Q1 car la quantité demandée est
accrue par la baisse du prix. Cette évolution n'a d'effet que sur
l'offre, la courbe de la demande reste elle identique.
- Graphiquement, cette situation peut se présenter
comme suit :
- - - - - - - - Graphique 2 : Evolution de
l'offre
- - Prix D
O0
- - -
O1
-
- P0
Augmentation de l'offre
- Baisse de prix P1
- - - - - Q0
Q1 Quantités
- 1.2.4.2. La demande
-
- La demande est la quantité d'un certain produit
demandé par les consommateurs ou acheteur pour un prix donné.
- Selon D. BEGG et al. (2005, p. 15), la demande de bien est
la quantité de ce bien que les consommateurs sont disposés
à acheter pour tout prix possible de ce bien, toutes choses restant
égales. C'est-à-dire toutes variables pouvant influencer la
quantité étant constantes.
- La demande tend en général à baisser,
quand le prix augmente ; plus les prix sont élevés, moins
les acheteurs sont disposés à acheter.
1.2.42.1. L'évolution de
la demande
-
- Lorsque beaucoup de personnes désirent un bien, la
quantité qui en est demandée pour un prix donné tend
à augmenter. Cette hausse de la demande peut dériver d'une
évolution des goûts, quand les consommateurs accroissent le
désir qu'ils ont d'un bien donné. L'évolution de la
demande peut être représentée graphiquement par une
translation de la courbe de la demande vers la droite. La courbe initiale
D0 est alors remplacée par la courbe
D1 ; la conséquence de ce changement est la
hausse du prix d'équilibre qui passe de P0 à
P1, tandis que s'accroît également la
quantité qui passe de Q0 à
Q1. (Confer, graphique 1 : inflation par la
demande).
- 1.2.5. LE PRIX
1.2.5.1. Notions
- Le prix, en économie, valeurs des biens
estimés en fonction de ce que l'acquéreur est prêt à
donner sur un marché pour les obtenir.
- Les prix sont généralement exprimés en
monnaie, instrument d'échange et unité de compte. Toutefois, dans
les systèmes fondés sur le troc, le prix pouvait être
exprimé à travers l'échange de produits de base ayant une
valeur comparable. Les prix de ces produits étaient ainsi définis
les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de règlement que
constitue l'argent ne soit utilisé.
- 1.2.5.2. Détermination des prix en fonction de
l'offre et de la demande
-
- Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande dans la mesure où il
existe dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet
d'établir pour tout produit, un équilibre entre la production et
la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que
les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs
sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de
déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et
de quelle manière.
- Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la
demande qui déterminent le prix des produits (http//:www.google.com
``fixation des prix'' accès le 21 Juin 2008). Ainsi, lorsque la
demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un
équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont
définis sur la base des coûts de production et de distribution,
qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie
employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation
même de l'entreprise.
- 1.2.5.3. Les effets de variations de prix
-
- En faisant l'hypothèse de l'existence d'un bien
X et d'un bien Y pour le consommateur, on notera l'existence
d'un « effet de substitution ». en effet, si le
prix du bien X diminue mais que le revenu reste stable, alors le prix
du bien Y devient plus cher de manière relative, et donc le
consommateur aura tendance à consommer davantage de biens X.
Egalement à noter l'effet dit de
« Revenu », la baisse du prix du bien X
et la stabilité du revenu entrainent une augmentation du pouvoir d'achat
du consommateur qui le conduira à consommer plus de bien X et
plus de bien Y en fonction de ses préférences ses deux
effets ont été mis en évidence par John HICKS (Microsoft
Encarta®, sur DVD 2006, Op. Cit.).
- - CHAPITRE 2
- ANALYSE DES EFFETS INFLATIONNISTES SUR LA CONSOMMATION DES
PRODUITS PETROLIERS
- - Sous ce chapitre, nous allons présenter et
interpréter les résultats de notre étude qui avait comme
objet de montrer comment la consommation de produits pétroliers a
évolué ces huit dernières années face à
l'inflation ainsi que les causes et les effets d'entrainements de cette
dernière.
- 2.1. L'INFLATION ET SON COMPORTEMENT
-
- La perte du pouvoir d'achat étant un des
éléments qui caractérise l'inflation, il est donc
important de comprendre les conséquences qu'elle entraîne sur les
revenus et sur la production. La hausse des prix se traduit par des effets
négatifs comme la détérioration des conditions de vie des
personnes à revenus fixes, ainsi que l'inefficacité des
prévisions économiques. Cependant il faut noter que l'inflation
conduit également à des modifications sociales en favorisant
certaines catégories des personnes dont les revenus sont indexés
et pénalise les autres.
- 2.1.1. Evolution de l'inflation de 2000 à 2007
- Généralement, le délabrement du tissu
économique observé en République démocratique du
Congo en général, particulièrement dans la ville de Bukavu
ces dernières années ; pousse la plupart des
opérateurs économiques à se spécialiser dans
d'autres créneaux pour minimiser les dégâts relatifs
à la baisse de leurs recettes réelles. Les politiques
macro-économiques ont une incidence réelle sur les
activités des circuits formel et informel. L'inflation affecte toutes
les couches de la population mais les conséquences sont insoutenables
pour les individus démunis.
- Le taux d'inflation a beaucoup entraîné
l'incertitude dans la détermination du prix réel et a
entravé la compétitivité de l'économie du pays. Les
données qui nous ont permis de tracer la courbe de tendance relatives au
taux d'inflation durant les huit ans considérés sont
présentées au tableau 5.
- Tableau 5 : Evolution du taux d'inflation de 2000
à 2007.
- Année
|
- 2000
|
- 2001
|
- 2002
|
- 2003
|
- 2004
|
- 2005
|
- 2006
|
- 2007
|
- Taux en %
|
- 451,44
|
- 357,0
|
- 20,28
|
- 9,97
|
- 31,74
|
- 6,46
|
- 34,18
|
- 9,90
|
- Source : Banque centrale du Congo
-
- La figure 3 présente la courbe de l'évolution
du taux d'inflation de l'année 2000 à l'année 2007.
- Graphique 1 : Evolution du taux d'inflation de 2000
à 2007
- - 2.1.2. Approche évaluative de l'inflation
année par année
- a. Pour l'année 2000
- - Cette année a été essentiellement
marquée par une dépréciation de l'inflation, soit de
526,61% en 1999 contre celui de 451,44% en 2000. Ceci serait dû à
la guerre du RCD qui prévalait dans l'Est du pays à
l'époque. Selon la Banque Centrale (Rapport annuel, 2000, p. 21), la
situation politique du pays n'a pas permis aux autorités
monétaires de bien contrôler la masse monétaire. Pendant ce
temps, toutes les activités étaient paralysées suite
à l'instabilité qui régnait dans la partie Est de la
République et qui n'a pas permis aux opérateurs
économiques d'effectuer de nombreuses sorties pour ravitailler la ville
en produits de consommation courante. Vu cette absence sur le marché,
chaque acteur, s'il ne quitte pas le marché, développait ses
propres moyens de sécurité, ce qui aurait conduit à terme
à une implication de l'instabilité de la conjoncture
économique.
- Il faut souligner en outre ; que la mise en
circulation des Franc Congolais a coïncidé avec
l'éclatement de la guerre du 2 Août 1998. Comme conséquence
immédiate, les mesures d'encadrement éditées par
l'autorité monétaire pour assurer la stabilité de cette
nouvelle unité monétaire n'ont pas pu être
appliquées à cause de cette crise. D'où la tendance
haussière généralement remarquée dans la fixation
des prix et des cours de change pendant la période sous étude.
- b. Pour l'année 2001
- - L'année 2001 a été marquée par
l'instauration par la Banque Centrale du Congo d'un programme de stabilisation
macroéconomique dénommé Programme Intérieur
Renforcée en sigle ``PIR''. Ce dernier a été
élaboré avec l'assistance des services du Fonds Monétaire
International ``FMI'', et avait une double finalité à
savoir : stabiliser le cadre macroéconomique en vue de
préparer les conditions de la relance économique et favoriser la
reprise de la coopération internationale. Au plan
macroéconomique, le PIR avait pour objet ultime de casser
l'hyperinflation.
- Pendant ce temps, le taux est passé de 451,44 % en
2000 à 160,04 % en 2001. Cette dépréciation était
destinée à rétablir les conditions de rentabilité
des investissements par la mise en place d'un cadre légal susceptible de
sécuriser les biens et les personnes. De même, il a
été retenu la centralisation de toutes les recettes fiscales et
parafiscales à la Banque Centrale ainsi que l'abolition du
système de compensation des taxes dues à l'Etat avec ses
dépenses de consommation en bien et services (Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2001, p. 22).
- c. Pour l'année 2002
- - Comparativement à l'année 2001, cette
année a été meilleure sur le plan conjoncturel, le taux
d'inflation est passé de 160,04 % à 20,28 % ; ce taux
était de deux chiffres contre trois pour l'année
précédente, suite à deux événements majeurs
qui sont la fin de l'exécution du PIR et le démarrage du
programme triennal 2002 - 2005 à partir du premier avril 2002. Le PIR a
été exécuté de manière satisfaisante et a
permis à la République Démocratique du Congo de
bénéficier des retombées importantes. Parmi celles-ci il y
a lieu de relever :
· La reprise de la coopération avec la
Communauté Financière Internationale après plus d'une
décennie de rupture ;
· L'apurement des arriérés envers les
principales créancières multilatérales grâces
essentiellement à un mécanisme de crédit relais consentis
à la RD Congo par la Belgique, la France, la Suède ainsi que
l'Afrique du Sud ;
· La restructuration de la dette envers le club de
Paris.
- Après l'exécution satisfaisante du PIR et dans
le but d'en consolider les acquis, le gouvernement a mis en place, depuis le
mois d'avril 2002 et avec le concours des partenaires extérieurs, le
programme triennal soutenu par la Facilité pour la Réduction de
la Pauvreté et pour la Croissance ``FRPC'', le crédit de la
relance économique et le crédit d'appui au programme
Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et de Réhabilitation
``PMURR'' de la Banque Mondiale ainsi que les ressources d'autres bailleurs
tels que la BAD, l'UE et le PNUD.
- Un autre élément important ; est que
pendant ce temps le vent de la réunification a commencé à
soufflé dans le pays, ce qui aurait permis aux autorités
monétaires d'avoir accès au contrôle de la masse
monétaire lentement mais sûrement.
- d. Pour l'année 2003
- - Cette année a été aussi
marquée par un recul de taux d'inflation qui passait de 20,28% en 2002
à 9,97 % en 2003. Au cours de cette année, le gouvernement a
poursuivi l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre
du Programme Economique du Gouvernement ``PEG''. Ce programme s'est
exécuté dans un contexte marqué par des progrès
notables au plan politique, avec la promulgation le 04 Avril 2003 de la
nouvelle constitution de transition et la mise en place, le 11 Juillet de cette
même année du Gouvernement d'Union Nationale (Banque Centrale du
Congo, Rapport annuel 2002 - 2003, p. 9).
- e. Pour l'année 2004
- - Pour ce qui est de l'année 2000 jusqu'en 2003, la
courbe du taux d'inflation était toujours descendante. On observe une
reprise d'inflation, soit de 9,97 % en 2003 à 31,74 % en 2004. Cette
hausse est due à des contre performances qui ont été
observées au niveau de la DGRAD. Lesquelles s'expliqueraient notamment
par la rupture des stocks des passeports ordinaires et autres imprimés
des valeurs.
- Néanmoins, au huitième mois, l'indice de prix
renseigne un ralentissement de l'inflation suite notamment à la
révision de la hausse de prix des produits pétroliers
opérés au cours de la première semaine du mois de
septembre 2004 où la monnaie a connu une stabilité relative.
- f. Pour l'année 2005
- - Par rapport à l'année
précédente, cette année a connu un recul du taux
d'inflation, soit de 31,74 % en 2004 à 6,46 % en 2005. Dans les premiers
mois, il y a eu une hausse brusque du taux de change au marché
parallèle, et progressive à l'officiel qui a eu fortement une
influence sur les prix des différents produits de première
nécessité et de consommation courante. En plus de cette hausse du
taux de change, d'autres faits peuvent expliquer cette flambée des prix,
il s'agit entre autres :
- Des conditions sécuritaires précaires, surtout
dans l'Est de la République ; dans les milieux ruraux qui
approvisionnent la ville ;
- De la brève inactivité des opérateurs
économiques après les festivités de fin
d'année ;
- La carence en carburant faisant passer le prix d'un litre
d'Essence et du Gasoil à 2 $ au marché parallèle à
la mi-janvier 2005 à Bukavu.
- Mais vers décembre, on a constaté une
diminution des prix de plusieurs biens de consommation courante suite à
la baisse du taux de change appliqué au marché parallèle,
taux influencé par celui pratiqué à l'officiel et à
l'appel lancé par l'autorité politique aux opérateurs
économiques (Banque Centrale du Congo, Rapport annuel des
activités économiques, 2005, p.14).
- g. Pour l'année 2006
- Par rapport à l'année 2005, le taux
d'inflation a connu une croissance, qui a conduit à une variation de
6,47 % en 2005 à 34,18 %. Cependant, de 2004 à 2006, le taux
d'inflation annuel en République Démocratique du Congo
connaît une remontée fulgurante qui perturbe le cadre
macroéconomique et risque de compromettre la croissance
économique attendue dans les prochains jours, le développement
humain de la population congolaise et, bien entendu, le point
d'achèvement et les chances de la République Démocratique
du Congo de voir sa dette extérieure réduite de plus de 90%.
(Banque Centrale du Congo, Rapport annuel des activités
économiques, 2006, p. 14).
h. Pour l'année 2007
- - Comparativement à l'année
précédente, cette année va encore connaître un recul
de l'inflation, soit de 31,18 % en 2006 à 9,90 % en 2007. Selon la
Banque Centrale du Congo (Rapport annuel, 2007, p. 14), la tendance la plus
dominante a été caractérisée sur le marché
de Bukavu par la stabilité des prix suite à la diminution du taux
de change, et qui cette dernière résulterait de l'accroissement
de l'offre des plusieurs produits sur le marché. Ceci montre que le taux
d'inflation demeure dans les limites du tolérable malgré les
effets d'une inflation importée causé par la hausse des prix du
pétrole.
- 2.2. LA CONSOMMATION DE PRODUITS PETROLIERS
- - Les produits pétroliers consommés dans la
ville de Bukavu et ses environs, proviennent tous de l'Arabie Saoudite, en
passant par le Kenya ou la Tanzanie pour entrer au pays (République
Démocratique du Congo) via le Rwanda. En effet, les indépendants
ou les opérateurs économiques sont ceux qui approvisionnent la
ville en pétrole. Parmi eux, nous voyons :
a.a. Les établissements MBUGUJE
a.b. Le Groupe Industriel du Kivu (GINKI)
a.c. La société KOTECHA
a.d. Le groupe KABOYI
a.e. Les établissements la PROVIDENCE
a.f. Les établissements BUGUGU
a.g. Etc.
- Ces derniers importent différents types de produits
notamment : l'Essence ou super carburant ; le Gasoil ou Mazout ;
le Pétrole lampant, et le Jet A1. Notons qu'ils importaient aussi le
Gaz ou AV Gaz et était consommé uniquement par les missionnaires
d'Afrique, et qui étaient les seuls consommateurs dans la ville de
Bukavu, mais à partir de 2004, ils ont interrompu son importation car sa
demande devenait de plus en plus faible, raison pour laquelle ce dernier
produit ne fera pas partie de notre analyse.
- En effet, nous allons présenter dans le tableau
ci-dessous l'évolution de la consommation de produits pétroliers
à Bukavu et ses environs, durant les 8 ans considérées.
- - Tableau 2 : Evolution de la consommation de produits
pétroliers dans la ville de Bukavu en litre
- Année
|
- Essence
|
- Gasoil
|
- Jet A1
|
- Pétrole lam
|
- Total
|
- 2000
|
- 3.959.864
|
- 2.991.130
|
- 2.108.115
|
- 411.279
|
- 9.470.388
|
- 2001
|
- 3.709.655
|
- 3.937.974
|
- 2.847.551
|
- 918.212
|
- 11.393.392
|
- 2002
|
- 4.297.450
|
- 3.807.398
|
- 2.036.830
|
- 62.774
|
- 10.204.452
|
- 2003
|
- 3.941.696
|
- 4.349.993
|
- 1.838.414
|
- 1.601.634
|
- 11.711.737
|
- 2004
|
- 3.206.617
|
- 3.319.761
|
- 2.491.737
|
- 2.635.865
|
- 11.653.980
|
- 2005
|
- 3.929.714
|
- 5.392.471
|
- 3.230.716
|
- 4.593.158
|
- 17.146.059
|
- 2006
|
- 8.337.014
|
- 12.412.690
|
- 6.813.881
|
- 1.758.914
|
- 29.322.499
|
- 2007
|
- 7.754.475
|
- 8.636.132
|
- 3.881.440
|
- 84.901
|
- 20.356.948
|
- Total
|
- 39.136.485
|
- 44.847.549
|
- 25.248.684
|
- 12.066.737
|
- 121.259.455
|
- Moyenne
|
- 4.892.060,625
|
- 5.605.943,625
|
- 3.156.085,5
|
- 1.508.342,125
|
- 15.157.431,88
|
- Source :
- Rapports annuels de 2000 à 2007 de l'OFIDA.
- Archives de l'OFIDA/Entrepôt : rapports des
importations marchandises de 2004 à 2007
- - Il ressort de ce tableau que durant les 8 ans
considérés par notre étude, la ville de Bukavu a
consommé dans l'ensemble 121.259.444 litres de carburants, dont une
consommation annuelle de 15.157.431,88 litres pour tous les produits. Il se
dégage donc, une variation annuelle de 1.360.820 litres, soit, 13,96% de
l'augmentation annuelle de la consommation des produits pétroliers. Ce
chiffre est composé de quatre produits (Essence, Gasoil, Jet A1 et
Pétrole lampant). La tendance de l'évolution de la consommation
du carburant dans la ville de Bukavu et ses environs est
présentée graphiquement par la figure2.
- - Figure 4: Evolution de la consommation des produits
pétroliers
- - Ce graphique montre la tendance générale de
la consommation de produits pétroliers dans la ville de Bukavu et ses
environs. Pendant les cinq premières années, la consommation se
situait entre 9.000.000 litres et 12.000.000 litres, mais la croissance de la
demande s'est observé à partir de l'année 2005
jusqu'à l'année 2006 laquelle est arrivée jusqu'à
29.322.499 litres .Tout d'un coup la courbe de la consommation va
commencer à décroitre précisément en 2007, avec une
décroissance de 29.322.499 litres à 20.356.948 litres, soit une
différence de -8.965.551,00 litres.
- En ce qui concerne la particularité de chaque
produit, disons pendant les huit ans retenus pour cette étude, la ville
a consommé 39.136.485 litres d'Essence avec une moyenne annuelle de
4.892.060 litres ; 44.847.549 litres, soit en moyenne 5.605.943,625 litres de
Gasoil par an ; 25.248.684 litres, soit, 3.156.085,5 litres de Jet A1 par
an et 12.066.737 litres, soit, 1.508.342,125 litres par an de Pétrole
lampant. Les graphiques ci-dessous, présentent la croissance de la
consommation de chaque produit pris individuellement car tous n'évoluent
pas de la même façon de même que leur demande sur le
marché de Bukavu :
- - - Graphique 5 : Evolution de la consommation de
produits pétroliers (par produits)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - Ces graphiques montrent
que chaque produit présente sa propre évolution ; ainsi pour
l'essence durant les six premières années, soit de 2000 à
2005 la consommation variait entre 3.000.000 et 4.200.000 litres, mais vers la
fin 2005 jusque 2006 la consommation a sensiblement monté soit le
double de 2005 jusqu'à 8.337.014 litres, arrivé à 2007
elle a encore diminué jusqu'à atteindre 7.754.475 litres. Pour le
Gasoil, la tendance de la courbe de consommation oscillait entre 2.991.130 et
5.392.471 litres durant les cinq premières années, soit de 2000
à 2005 et à la fin de cette dernière année il y a
eu une croissance de 7.020.219 litres ; après il s'est
remarqué une décroissance de -3.776.558 litres. S'agissant de Jet
A1, la courbe a la tendance croissante et décroissante ; de 2000
à 2001 il y a eu croissance de 739436 litres, de 2001 jusque 2003 c'est
la décroissance, encore de 2003 jusque de 2006 c'est la croissance, mais
de 2006 à 2007 on a observé une décroissance de 2.932.441
litres. Par contre, pour le Pétrole lampant, on constate une croissance
de la première année, juste après 2001, il y a eu une
décroissance de 855.438 litres ; de 2003 à 2006, c'est la
croissance jusqu'à 1957293 litres les deux dernières
années c'était la décroissance, dont -2.834.244 litres en
2006 et -1.674.013 litres en 2007. Cette baisse brutale s'explique par le fait
que les grands importateurs n'avaient pas importés le Pétrole
lampant durant toute l'année, les statistiques de 2007 ont
été constituées dans l'ensemble à partir du
pétrole en provenance du Rwanda, dans des bidons de 20 litres.
- Des ces données, nous avons cherché à
comparer si l'évolution du taux d'inflation aurait un impact sur la
consommation des produits pétroliers. Ainsi, le tableau suivant met en
relation l'évolution de taux d'inflation et celle de la consommation des
produits pétroliers.
- Tableau 3 : Relation entre l'évolution de
taux d'inflation et de la consommation des produits pétroliers de 2000
à 2007
- Année
|
- Taux d'inflation
|
- Essence
|
- Gasoil
|
- Jet A1
|
- Pétrole lampant
|
- 2000
|
- 451,44 %
|
- 3.959.864 l
|
- 2.991.130 l
|
- 2.108.115 l
|
- 411.279 l
|
- 2001
|
- 357,00 %
|
- 3.709.655 l
|
- 3.937.974 l
|
- 2.847.551 l
|
- 918.212 l
|
- 2002
|
- 20,28 %
|
- 4.297.450 l
|
- 3.807.398 l
|
- 2.036.830 l
|
- 62.774 l
|
- 2003
|
- 9,97 %
|
- 3.941.696 l
|
- 4.349.993 l
|
- 1.838.414 l
|
- 1.601.634 l
|
- 2004
|
- 31,74 %
|
- 3.206.617 l
|
- 3.319.761 l
|
- 2.491.737 l
|
- 2.635.865 l
|
- 2005
|
- 6,46 %
|
- 3.929.714 l
|
- 5.392.471 l
|
- 3.230.716 l
|
- 4.593.158 l
|
- 2006
|
- 34,18 %
|
- 8.337.014 l
|
- 12.412.690 l
|
- 6.813.881 l
|
- 1.758.914 l
|
- 2007
|
- 9,90 %
|
- 7.754.475 l
|
- 8.636.132 l
|
- 3.881.440 l
|
- 84.901 l
|
- Source : Archives de l'OFIDA et Rapports de la
BCC (2000-2007)
- - Les résultats que ce tableau présente,
montrent qu'il existe certains flux de croissance et décroissance de la
consommation des produits pétroliers par rapport au taux d'inflation, du
fait que lorsque le taux d'inflation diminue, la consommation pour certains
produits augmente, soit il diminue ensemble avec la consommation des autres
produits et cela d'une année à une autre. C'est pourquoi, nous
sommes obligé de calculer le niveau de relation qui existe entre la
croissance de ces deux variables (taux d'inflation et consommation des produits
pétroliers) afin d'en tirer de conclusions statistiquement
vérifiables.
- - - Graphique 6 : Relation entre l'Inflation et la
Consommation des produits pétroliers
- - - - - - - - - - - - - - - Où : : est la
fonction de consommation estimée, X : le taux d'inflation et
u : le terme d'erreur. Les calculs correspondants à ces
résultats se trouvent en annexe 1.
- Ces graphiques montrent que la relation entre la
consommation de produits pétroliers et le taux d'inflation
présentent successivement les coefficients de corrélations et de
détermination, de #177;0311et 0,970 pour l'Essence ; #177;0,395 et
0,156 pour le Gasoil ; #177;0,246 et 0,061 pour le Jet A1 et
#177;0,352 et 0,124 pour le pétrole lampant ; ; ( et étant
la valeur calculée de t pour la constante et la variable
indépendante ; étant la valeur de t tabulaire pour les deux
variables) pour l'Essence; pour le Gasoil ; pour le Jet A1 et pour
le Pétrole ; avec á = .05. De ces résultats, nous
avons rejetée l'hypothèse nulle et admettre l'hypothèse
alternative, c'est-à-dire que ces deux variables ne sont pas
statistiquement significatives, quand le taux d'inflation augmente la
consommation des produits pétroliers diminue ; de même, s'il
diminue la consommation augmente ; ce qui nous permet d'affirmer notre
hypothèse de recherche selon laquelle l'inflation aurait un impact
négatif sur la consommation des produits pétroliers. Toutefois,
les coefficients des variables indépendantes sont des signes
négatifs, ce qui veut dire que l'inflation influence négativement
la consommation des produits pétroliers à Bukavu.
- En effet, nous avons essayé d'estimer ce que peut
être la consommation future des produits pétroliers à
l'aide de nos équations estimées de la régression
linéaire simple lesquelles aideront aux responsables des entreprises,
chefs de ménages, aux autorités politico-administratives,
d'utiliser chaque fois avant toute décision de consommation de l'un ou
l'autre type produits pétroliers. Ainsi, ces équations nous
révèlent ce qui suit : pour l'Essence 5284856-3412x+u, ce
qui nous permet de prévoir qu'en 2012, soit 5 ans après, si le
taux d'inflation serait de 5%, Bukavu consommera en moyenne 5.267.796
litres ; pour le Gasoil 6.431.899,92-7174x+u, soit une prévision de
6.396.029 litres ; 3412264,08-2225x+u, par conséquent, nous
prévoyons une consommation de 3.412.052,705 litres de Jet A1 et
1853697,16-2999x+u, soit une consommation prochaine de 1.838.702,16 litres de
pétrole lampant, toutes choses restant égales par ailleurs.
- Le contraire de cette situation serait, celui de dire que si
le taux d'inflation augmentait la consommation des produits pétroliers
serait réduite. Supposons par exemple qu'on ait en 2012 un taux
d'inflation de 50%, la consommation future de produits pétroliers serait
de : 5.114.256 litres pour l'Essence, 6.073.199,92 litres pour le Gasoil,
3.301.014 pour le Jet A1 et 1.703.747 litres pour le Pétrole lampant,
toutes choses restant égales par ailleurs. Ces résultats nous
permettent d'affirmer notre deuxième hypothèse de recherche selon
laquelle l'analyse et la compréhension des phénomènes
antérieurs liés à l'inflation permettraient par projection
de prédire l'évaluation de la consommation des produits
pétroliers dans un environnement inflationniste.
- Toutefois, la variation de cette consommation pourrait
être fonction de plusieurs autres variables que nous allons chercher
à connaître dans le point qui suit.
- 2.3. ANALYSE DES DONNEES SELON LES VARIABLES RETENUES
- Cette analyse vise à identifier la variable ou les
variables qui ont des effets sur la consommation des produits pétroliers
dans la ville de Bukavu et ses environs. C'est ainsi que, dans notre
étude, nous avons retenu d'analyser les variables telles que le prix de
produits pétroliers, le taux de croissance démographique, le
cours de change et le nombre des engins importés.
2.3.1. Analyse des données par la régression
simple
2.3.1.1. Le prix de produits
pétroliers
- Les carburants sont des produits stratégiques. L'Etat
y accorde une attention particulière. Le prix a été
fixé par l'Etat dans un arrêté interministériel
qu'on appelle « Structure de
prix », dans lequel on décrit le prix d'achat,
le bénéfice et on fixe un prix de vente. Le commerçant est
libre d'aller en deçà mais il n'est pas libre d'aller au
delà du prix fixé. Ce document est encore appelé PMF ou
prix moyen frontière (CIF ou CAF).
- A partir du PMF, on ajoute les coûts de charges
d'exploitations (loyer, transport, charge du personnel, services
consommés, ...), les impôts, taxes et le pourcentage de
bénéfice, puis on fixe le prix de vente qu'on appelle
« Prix de référence réel
USD/m3) » et le « Prix de
référence à appliquer
(USD/m3) » ; à partir duquel les
commerçants ne sont pas autorisés de franchir. En effet, la
structure de prix peut-être modifiée selon les modifications sur
le marché mondial. Dans le tableau ci-dessous, nous présentons
l'évolution des pris des produits pétroliers.
- Tableau 7 : Evolution des prix des produits
pétroliers (en $ et en FC)
- Année
|
- Essence
|
- Gasoil
|
- Jet A1
|
- Pétrole lampant
|
- 2000
|
- 0,82$
|
- 17,89 FC
|
- 0,81$
|
- 17,67 FC
|
- 0,67$
|
- 14,62 FC
|
- 0,71$
|
- 15,49 FC
|
- 2001
|
- 0,77$
|
- 159,54 FC
|
- 0,76$
|
- 157,47 FC
|
- 0,58$
|
- 120,18 FC
|
- 0,62$
|
- 128,46 FC
|
- 2002
|
- 0,70$
|
- 242,54 FC
|
- 0,69$
|
- 239,08 FC
|
- 0,52$
|
- 180,17 FC
|
- 0,50$
|
- 173,25 FC
|
- 2003
|
- 0,89$
|
- 360,45 FC
|
- 0,87$
|
- 352,35 FC
|
- 0,64$
|
- 259,20 FC
|
- 0,58$
|
- 234,90 FC
|
- 2004
|
- 0,90$
|
- 356,02 FC
|
- 0,85$
|
- 336,24 FC
|
- 0,70$
|
- 276,91 FC
|
- 0,60$
|
- 237,35 FC
|
- 2005
|
- 0,97$
|
- 457,69 FC
|
- 1,01$
|
- 476,57 FC
|
- 0,85$
|
- 401,07 FC
|
- 0,74$
|
- 349,17 FC
|
- 2006
|
- 1,19$
|
- 557,09 FC
|
- 1,18$
|
- 552,41 FC
|
- 1,08$
|
- 505,59 FC
|
- 1,17$
|
- 547,72 FC
|
- 2007
|
- 1,12$
|
- 578,60 FC
|
- 1,22$
|
- 630,26 FC
|
- 1,29$
|
- 666,43 FC
|
- 1,21$
|
- 625,10 FC
|
- Source : Division de l'Economie Nationale
- Il ressort de ce tableau que tous les prix n'ont pas les
mêmes tendances évolutives, Les graphiques ci-dessous
présentent l'évolution des prix de chaque produit.
- Graphique 7 : Evolution des prix des produits
pétroliers
- - - - - - - - - - - - - Il ressort de ces graphiques que,
dans l'ensemble, les prix des produits pétroliers évoluent tous
de la même manière. Comme on peut le constater de 2000 à
2003, les prix ont connu un ascenseur, mais vers l'année 2003-2004 les
prix ont évoluent au ralenti. Néanmoins, vers la fin de
l'année 2007, les prix ont connu une reprise. Pour l'Essence, la
variation moyenne de prix est de 70,089FC, soit 118,166% d'augmentation
annuelle ; pour le Gasoil la variation est de 76,573FC, soit 119,693%
l'an ; en ce qui concerne le Jet A1, on trouve 81,476FC, soit 115,668%
chaque année, enfin le Pétrole lampant présente 76,201FC
de croissance annuelle, soit 114, 863%.
- En effet, cette observation nous a poussé à
nous poser la question de savoir si cette évolution des prix des
produits pétroliers pouvait avoir un impact sur la consommation des
produits pétroliers.
- Dans les graphiques qui suivent, nous présentons la
linéarité qui existe entre les prix et les produits
pétroliers. (Les calculs correspondants sont en annexe 1).
- Graphique 8 : Relation entre les prix et la
consommation des produits pétroliers
- - - - - - - - - - - - - - - Dans l'ensemble, ces graphiques
présentent des coefficients de corrélations de la
régression linéaire simple de #177;0,68 pour l'Essence ;
#177;0,77 pour le Gasoil ; #177;0,67 pour le Jet A1 et #177;0,12 pour le
pétrole. Avec (,; ddl = 1 = 12,706), l'intervalle de confiance
pour la consommation de l'Essence est de -347.272,79 litres ; 5.374.848,33
litres; la consommation des produits pétroliers dépend
significativement du prix des produits pétroliers ; (,;
ddl = 1 ; = 12,706), les paramètres estimés pour
le Gasoil appartiennent significativement dans l'intervalle pour la
consommation et pour le prix. Avec (,; ddl = 1 ; = 12,706),
l'intervalle de confiance pour le Jet A1 est de; et , enfin avec (,;
ddl = 1 ; = 12,706), l'intervalle de confiance pour le
pétrole lampant est de et . Avec ces résultats nous avons
constaté que la consommation des produits pétroliers
dépend significativement de leurs prix.
- Cela, nous permet de conclure que l'évolution de la
consommation des produits pétroliers est fonction de l'évolution
des leur prix, laquelle peut être expliquée soit par la croissance
de la population, soit par l'importation des nouveaux engins (véhicules,
motos, générateurs, bateaux, ...), soit par le cours de change.
Dans ce cas, une analyse de la régression multiple nous sera utile afin
de tester la linéarité qui existerait entre ces variables ainsi
que leurs dépendances par rapport à la consommation.
- 2.3.2. Analyse des données par la régression
multiple
- - Pour ce type d'analyse, l'évaluation des variables
s'avère indispensable pour connaître leur évolution et leur
impact sur la consommation des produits pétroliers.
2.3.2.1. Le cours de change
- - Il existe une variété de
cours qui exprime, à un moment donné, la valeur d'une monnaie par
rapport à une autre unité monétaire. Il y a un cours
continu qui résulte de l'état des transactions se
déroulant sur l'ensemble des marchés financiers où
s'échangent les monnaies. Il peut être complété par
un cours officiel (ce que l'on appelle le fixing). Une séance
est alors consacrée à la fixation d'un cours des monnaies. Lors
de la clôture de la séance boursière, les cours qui se sont
établis constituent la cote officielle : c'est ce cours qui sert de
référence pour les opérations de change de la
clientèle des banques, notamment les particuliers, qui n'interviennent
pas sur les marchés financiers en qualité de cambistes.
- L'évolution du cours des monnaies peut
varier également en fonction de la réalisation effective des
transactions qui se règlent en devises : il se fixe alors un cours
au comptant et un cours à terme. Ce dernier permet de se prémunir
contre les variations des taux de change, car il autorise à fixer pour
aujourd'hui le prix d'une transaction qui sera réglée en devises
à une date ultérieure. À l'inverse, ce même
mécanisme est à la base des comportements spéculatifs que
l'on observe en matière de fixation du cours des monnaies. Dans le cadre
de notre travail, le cours au comptant va nous servir pour notre analyse,
lequel son évolution se présente dans le tableau
ci-dessous :
- - Tableau 8 : Evolution du cours interbancaire en
dollars américains (1USD en FC)
- - Année
- Mois
|
- 2000
|
- 2001
|
- 2002
|
- 2003
|
- 2004
|
- 2005
|
- 2006
|
- 2007
|
- Janvier
|
- 5,95
|
- 50,00
|
- 327,35
|
- 413,55
|
- 351,29
|
- 460,97
|
- 435,34
|
- 530,53
|
- Février
|
- 9,00
|
- 50,00
|
- 335,57
|
- 416,69
|
- 379,12
|
- 472,45
|
- 433,38
|
- 549,37
|
- Mars
|
- 9,00
|
- 50,00
|
- 334,61
|
- 416,11
|
- 381,87
|
- 494,28
|
- 437,36
|
- 559,41
|
- Avril
|
- 9,00
|
- 50,00
|
- 319,88
|
- 414,80
|
- 383,16
|
- 510,15
|
- 446,19
|
- 552,45
|
- Mai
|
- 9,00
|
- 104,42
|
- 318,04
|
- 415,90
|
- 385,37
|
- 512,40
|
- 444,45
|
- 529,15
|
- Juin
|
- 18,67
|
- 344,52
|
- 333,47
|
- 420,16
|
- 386,58
|
- 453,91
|
- 448,37
|
- 497,45
|
- Juillet
|
- 23,50
|
- 269,75
|
- 338,22
|
- 429,83
|
- 388,85
|
- 481,46
|
- 454,65
|
- 495,83
|
- Août
|
- 23,50
|
- 295,92
|
- 344,62
|
- 422,79
|
- 390,95
|
- 485,53
|
- 463,49
|
- 494,86
|
- Septembre
|
- 23,50
|
- 311,51
|
- 356,50
|
- 394,94
|
- 405,81
|
- 464,80
|
- 485,65
|
- 495,15
|
- Octobre
|
- 30,73
|
- 318,65
|
- 372,98
|
- 372,90
|
- 425,54
|
- 457,98
|
- 515,03
|
- 496,91
|
- Novembre
|
- 50,00
|
- 321,55
|
- 399,18
|
- 372,93
|
- 428,28
|
- 454,05
|
- 531,59
|
- 497,46
|
- Décembre
|
- 50,00
|
- 320,08
|
- 377,40
|
- 369,37
|
- 440,08
|
- 414,23
|
- 522,12
|
- 500,72
|
- Somme
|
- 261,85
|
- 2486,40
|
- 4157,82
|
- 4859,97
|
- 4746,90
|
- 5662,21
|
- 5617,62
|
- 6199,29
|
- Taux moyen
|
- 21,82
|
- 207,20
|
- 346,49
|
- 405,00
|
- 395,58
|
- 471,85
|
- 468,14
|
- 516,61
|
- Source : Rapports annuels des activités
économiques de 2000 à 2007 de la Banque centrale du Congo
- - En observant ce tableau, nous constatons que le cours de
change de dollar américain par rapport à la monnaie nationale,
évolue très vite. Par exemple, si on prend le 1$ = 5,95 FC en
Janvier 2000, par contre 1$ = 50FC en 2001 ce qui montre une évolution
suite à des raisons que nous avons évoquées dans les
points précédents. Ainsi, dans le graphique qui suit nous allons
présenter la tendance de l'évolution du cours de change selon la
Banque Centrale du Congo.
- - Graphique 9 : Evolution du cours de change en dollars
américains
- - Ce graphique montre une évolution croissante du
cours de change de dollars américains par rapport à la monnaie
nationale, soit en moyenne 21,82 FC pour 1$ en 2000 ; 207,20 FC en
2001 ; 346,49 FC en 2002 ; 405,00 FC en 2003 ; 395,58 FC en
2004 ; 471,85 FC en 2005; 468,14 FC en 2006 et 516,61 FC en 2007. Il se
dégage une accroissance annuelle de 61,849 FC, soit 120,03%.
- 2.3.2.1. La croissance démographique
- La démographie étant une étude de la
population humaine et de son évolution, principalement du point de vue
quantitatif, traite des caractéristiques géographiques, sociales
et économiques d'une population précise et de son
développement dans le temps. Les données démographiques
peuvent inclure l'analyse de la population sur base de l'âge, des
conditions physiques, de l'emploi, de la position sociale, donnant la taille et
la densité de chaque division composite ; les mutations de la
population à la suite des naissances, mariages et
décès ; les statistiques démographiques sur les
migrations, leurs effets et leur incidence sur les conditions
économiques. C'est dans ce cadre que nous avons cherché à
savoir si la croissance démographique aurait un impact statistiquement
significatif sur la consommation des produits pétroliers. Le tableau
ci-dessous, présente l'évolution de la population dans la ville
de Bukavu de 2000 à 2007.
- Tableau 9 : Evolution démographique de la ville
de Bukavu
- - Année
|
- 2000
|
- 2001
|
- 2002
|
- 2003
|
- 2004
|
- 2005
|
- 2006
|
- 2007
|
- Effectif
|
- 331.779
|
- 355.569
|
- 397.136
|
- 415.521
|
- 459.070
|
- 492.605
|
- 531.757
|
- 544.857
|
- Source : Archives de la Mairie de Bukavu
- - Il ressort de ce tableau que la démographie de la
ville Bukavu présente une évolution linéaire, laquelle se
présente graphiquement de la manière suivante :
- - Graphique 10 : Croissance démographique
dans la ville de Bukavu
- - Il se dégage de ce graphique que la tendance
démographique est vraisemblablement linéaire avec une forte
évolution moyenne annuelle de 26.634,75 unités, soit un taux
annuel de 6,46%, laquelle nous permettra, dans les paragraphes qui suivent, de
voir si elle explique l'augmentation de la consommation des produits
pétroliers dans la ville de Bukavu.
- 2.3.2.3. Importation de nouveaux engins
- - D'après nos estimations, nous avons cru que
l'augmentation de la consommation des produits pétroliers serait
fonction de l'augmentation des nouveaux engins (véhicules, bateaux,
motos, avions, etc.). Compte tenu des données que nous avons recueillies
sur le terrain, nous nous limiterons seulement sur les véhicules
importés dans la ville de Bukavu pour la période allant de 2000
à 2007. Ainsi, les données se présentent comme suit :
- - Tableau 10 : Evolution des véhicules
importés
- - Année
|
- 2000
|
- 2001
|
- 2002
|
- 2003
|
- 2004
|
- 2005
|
- 2006
|
- 2007
|
- Unités importées
|
- 116
|
- 152
|
- 132
|
- 187
|
- 202
|
- 609
|
- 689
|
- 718
|
- Source : Archives OFIDA : Rapports des
2000-2007
- - Ce tableau indique que 2.805 véhicules ont
été importées dans la ville de Bukavu soit une moyenne
annuelle de 350,625 unités, représentant un taux annuel de 12,5
%. La tendance de cette évolution se présente graphiquement de la
façon suivante :
- - - Graphique 11 : Evolution des véhicules
importés à Bukavu
- - Il se dégage de ce graphique, qu'entre
l'année 2000 et 2004, le nombre des véhicules importés
variait entre 116 et 202 ; une hausse de 609 a été
observée en 2005, soit le double de l'année
précédente laquelle s'est ralentie en 2006, soit 689 et 718
unités en 2007. On observe ainsi une forte évolution moyenne
annuelle de 75,25 unités, soit 35,80%. Cette dernière, nous
permettra de connaître si l'évolution des engins expliquerait
l'évolution de la consommation des produits pétroliers.
- - Après la présentation et
l'évaluation, le temps est celui d'analyser et interpréter les
résultats de la régression multiple selon les différents
produits se trouvant en annexe 2.
- d.i.1.a. Pour l'Essence
- - Après analyse des données, les
résultats se présentent de la manière suivante :
l'équation de la régression estimée est : =
-471,2846+0,777970,191899+u ; ce qui montre que la consommation de
l'Essence dépend significativement de toutes les variables
indépendantes, car le coefficient de détermination est de
0,988894, soit 98,89%. Ceci nous a permis de dire que la variabilité de
la consommation de l'Essence est expliquée par les variables
indépendantes retenues. Avec (Fc = 66,78 > Ft =
4,12, á = .05%), nous rejetons l'hypothèse selon
laquelle les coefficients de ces variables sont nuls, et que donc le cours de
change, le taux d'inflation sont de bonnes variables explicatives de la
consommation de l'Essence.
- Par contre, la croissance démographique et
l'augmentation de nouveaux engins utilisant l'Essence influencent positivement
la consommation de celle-ci, mais à une faible proportion.
- d.i.1.b. Pour le Gasoil
- - Ici, l'analyse nous donne les résultats
suivants : =
-406,3615+0,2143360,158877+u ; le coefficient de détermination est
0,989513, soit 98,95%, (Fc = 70,77> Ft = 4,12,
á = .05%). Comme pour le précédent, nous rejetons
l'hypothèse nulle, selon laquelle les coefficients des variables
indépendantes seraient nuls ; ce qui revient à
préciser que les variables indépendantes retenues expliquent
significativement la consommation de Gasoil à Bukavu.
- d.i.1.c. Pour le Jet A1
- - Quant aux résultats fournis par l'analyse de Jet
A1, nous constatons que la fonction estimée est =
-762,0973+0,4203890,715622+u ; le coefficient de détermination est
de 0,961269, soit 96,13%, (Fc = 18,61> Ft = 4,35,
á = .05%). Ceci nous poussent à affirmer que le taux
d'inflation, la croissance démographique et le cours de change sont de
variables explicatives de la consommation de Jet A1, et que l'hypothèse,
selon laquelle les coefficients des variables seraient nuls est
rejetée.
- d.i.1.d. Pour le Pétrole Lampant
- - Les résultats de l'analyse pour le pétrole
lampant nous indiquent ce qui suit :
- =-793,7496+0,4796380,669847+u ; le coefficient de
détermination est de 0,951035, soit 95,10% ; (Fc = 14,57
> Ft = 4,35, á = .05%). Avec ces résultats,
nous avons rejeté l'hypothèse nulle selon laquelle les
coefficients des variables indépendantes sont nuls. Dans ce cas, nous
confirmons l'hypothèse que le taux d'inflation et le cours de change
influencent significativement la consommation de pétrole à
Bukavu. De même, la croissance démographique est aussi une
variable explicative de cette consommation mais à une très
faible proportion, soit de 0,001684.
- Signalons enfin que le régime politique change du
jour le jour dans notre pays, émanant de vent de rebellions et
mutineries à répétition ; la situation politique au
niveau local, national qu'international et tant d'autres paramètres
constituent des variables explicatives de la consommation de produits
pétroliers, bien que cette étude ne les a pas pris en compte du
fait qu'elles sont qualitatives alors que ce travail s'est basé sur une
analyse des données quantitatives.
- CONCLUSION
- Après avoir parcouru pas à pas toutes les
étapes de notre étude, nous voici maintenant à son terme.
Nous allons présenter la synthèse des aspects essentiels de notre
investigation et des résultats obtenus.
- Notre problème a été celui d'examiner
l'impact de l'inflation sur la consommation des produits pétroliers de
2000 à 2007. Cela nous a amené à formuler nos
hypothèses de la manière suivante :
- l'inflation aurait un impact négatif sur la
consommation des produits pétroliers ;
- l'analyse et la compréhension des
phénomènes antérieurs liés à l'inflation
permettraient par projection de prédire l'évaluation de la
consommation des produits pétroliers dans un environnement
inflationniste.
- Pour vérifier ces hypothèses, nous avons mis
sur pied un plan dont voici le contenu:
- Le premier chapitre a été consacré aux
notions d'ordre théorique. Dans le premier point nous avons parlé
de l'inflation en économie. Il était question de faire un survol
sur l'approche théorique de l'inflation, de présenter l'inflation
dans l'entreprise. Ensuite, nous avons défini les concepts ayant trait
à l'inflation. Dans le deuxième point, nous avons
présenté les généralités de la consommation.
Il était également question de présenter l'approche
théorique de la consommation où nous avons
développé quelques notions sur l'offre et la demande. Ensuite,
nous avons parlé du prix et de sa variation.
- Le deuxième chapitre a porté sur l'analyse des
effets inflationnistes sur la consommation des produits pétroliers dans
la ville de Bukavu et ses environs. Les résultats de l'analyse se
présentent de la manière suivante :
- pour l'Essence : les coefficients de
corrélations et de détermination sont respectivement de
#177;0,311et 0,970
- pour le Gasoil ; #177;0,395 et 0,156
- pour le Jet A1 ; #177;0,246 et 0,061 ;
- pour le pétrole lampant #177;0,352 et 0,124.
- Les résultats fournis par le test t, nous
ont amené à rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle les
deux variables étaient statistiquement liées. Ce qui nous a
conduit à l'affirmation de notre première hypothèse selon
laquelle l'inflation aurait un impact négatif sur la consommation des
produits pétroliers. Avec les équations estimées de la
régression, nous avons essayé de prévoir la consommation
de 2012 en produits pétroliers sous l'hypothèse que le taux
d'inflation varierait entre 5 et 50%, et si toutes choses restant égales
par ailleurs, au cours de cette année la consommation de l'Essence
varierait entre 5.267.796 et 5.114.256 litres ; pour le Gasoil 6.396.029 et
6.073.199,92 litres ; pour le Jet A1 3.412.052,705 et 3.301.014 litres,
enfin pour le Pétrole lampant 1.838.702,16 et 1.703.747 litres ;
ce qui confirme notre deuxième hypothèse selon laquelle l'analyse
et la compréhension des phénomènes antérieurs
liés à l'inflation permettraient par projection de prédire
l'évaluation de la consommation des produits pétroliers dans un
environnement inflationniste.
- Néanmoins, avec l'analyse de la relation de prix des
produits pétroliers et les quantités consommées, nous
avons trouvé qu'il existe une relation statistiquement significative, au
moment où les prix augmentent, les quantités consommées
augmentent également. Certes, nous avons trouvé que la relation
n'était pas linéairement positive, c'est pourquoi l'introduction
des autres variables nous a été nécessaire pour savoir
l'impact de chaque variable sur cette consommation. Les résultats de
cette dernière analyse ont relevé qu'en général la
consommation des produits pétroliers est statistiquement
expliquée par le taux d'inflation et le cours de change.
- Eu égard à ces résultats, nous
suggérons ce qui suit :
- Aux autorités politico-administratives :
renfoncer la lutte contre l'inflation car les résultats montrent que
plus l'inflation augmente moins les quantités consommées
diminuent au moment où la population augmente et la demande en produits
pétroliers ne cesse d'accroître avec l'augmentation des nouveaux
engins comme les véhicules, les motos, les bateaux, voire les usagers
des groupes électrogènes ou générateurs pour
éclairage dans certains coins de la ville suite au délestage de
courant fourni par la Société Nationale d'Electricité.
Egalement, l'augmentation des tanks dans les installations de SEP/Congo pour
servir de réserve en cas d'une quelconque pénurie qui pourra
survenir et dégrader l'offre disponible.
- Aux autorités monétaires : veiller sur la
masse monétaire en circulation et à d'autres paramètres
qui peuvent être causés par l'accélération de
l'inflation afin de contribuer à l'amélioration des conditions de
vie des populations du Sud-Kivu en général et de Bukavu en
particulier.
- Aux opérateurs économiques de la ville de
Bukavu : éviter de ne pas provoquer la pénurie de produits
pétroliers dans l'intention de créer la spéculation des
prix.
- En somme, notre étude arrive à son terme et
nous permet de dégager le constat selon lequel l'inflation a un
impact négatif sur les produits pétroliers ; nous croyons
avoir ouvert une nouvelle piste pour d'autres chercheurs ; nous aimerions
qu'ils nous complètent pour d'autres aspects que cette étude n'a
pas abordé afin d'élargir les recherches sur l'inflation et
trouver les bonnes pistes des solutions. Du reste, nous restons attentif
à toutes les remarques qui nous aideraient à améliorer ce
travail.
- - BIBLIOGRAPHIE
- a.g.A. OUVRAGES
- 1. ANDERSON, SWEENEY et WILLIAMS, Statistiques
pour l'économie et la gestion, De Boeck, Paris, 2001.
2. BEGG, D., FISCHER, S. et RUDIGER, B., Exercices
et problèmes corrigés de microéconomie,
Dunod, Paris, 2003.
3. BERBAKH, P., Inflation et
désinflation, La Couverte, Paris, 2006.
4. BERNARD, B. & SIMON, Y.,
Macroéconomie, Tome 2, Dunod, Paris, 1976.
5. BERNARD, Y. & COLLI, Jc., Vocabulaire
économique et financier, Editions du Seuil, Paris,
1976.
6. ERIC Dor, Econométrie, cours et
exercices adaptés aux besoins des économistes et
gestionnaires, Pearson Education, France, 2004.
7. FRIEDMAN, F., La monnaie et ses
pièges, Dunod, Paris, 1993.
8. FRIEDMAN, M., Inflation et système
monétaire, Calmann-Lévy, Paris, 1976.
9. HAUDEVILLE, B., Econométrie
appliquée, Estem, Paris, 1996.
10. KOTLER, P. & DUBOIS, B., Marketing
Management, 5e éd., Englewood-cliff, New
Jersey, 1984.
11. KINZONI, M., Inflation et
réévaluation des bilans des entreprises au
Zaïre, PUZ, Kininshasa, 1979.
12. RYELAND, B., L'inflation en pays
sous-développés, Mouton, Paris, 1970.
13. SAMUELSON, P-A. & NORDHAUS, W-D.,
Economie, 16e éd., economica,
Paris, 2000.
14. SAMUELSON, P-A. & NORDHAUS, W-D.,
Economie, 18e éd., economica,
Paris, 2005.
15. SAMUELSON, P-A. & NORDHAUS, W-D.,
Macroéconomie, 14e éd., les
éditions d'organisations, Paris, 1976.
16. SANDRINE, L. et VALERIE, M.,
Econométrie des séries temporelles
macroéconomiques et financières, éd.,
economica, 1998.
17. SEANS, A., Monnaie et finance,
2e éd., De Boeck, Bruxelles, 1987.
18. SENETERE, A., Inflation et
gestion, Dunod, Paris, 1980.
19. WILLIAM, G., Econométrie,
5e éd., Pearson Education, France, 2005.
20. YVES, C., Dictionnaire économique et
social, Hâtier, Paris, 1981.
- a.g.B. DICTIONNAIRE
- 1. Grand Dictionnaire Encyclopédie LAROUSSE, Vol 5,
Mont parnasse, Paris, 1984.
a.g.C. COURS
- 1. MABI M., Cours de la monnaie dans l'économie,
2ème Licence/ISC/Kin./2004-2005.
- a.g.D. MEMOIRES ET T.F.E.
- 1. BARHACHIKUBAGIRWA M., La protection des consommateurs
dans un environnement inflationniste : cas des consommateurs du courant
électrique dans la ville de Bukavu de 2003 à 2005,
inédit, ISP/Bukavu, 2004 - 2005.
2. POLEPOLE M., Analyse des effets inflationnistes sur la
gestion des créances commerciales à la Société
Nationale d'Electricité Direction Régionale du Sud-Kivu,
inédit, ISP/Bukavu, 2003 - 2004.
3. MUSHOBOZI M., Inflation et ses effets sur la tenue de
la comptabilité d'une entreprise individuelle : cas des
établissements ALPHA de 1998-2001, inédit, ISP/Bukavu, 2001
- 2002.
a.g.E. RAPPORTS
- 1. BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport annuel, 2000, 2001,
2002, 2003, 2004.
2. BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport des activités
économiques, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007.
3. Rapport de 2000 à 2007 de l'OFIDA/Bukavu.
4. Rapports des importations marchandises : Archives de
l'OFIDA/Entrepôt de 2004 à 2007.
5. Division de l'Economie Nationale :
« Structure de prix » de 2000 à 2007.
- a.g.F. WEBOGRAPHIE
- 1. Microsoft Encarta, collection 2006 sur DVD
2. http://www. google.fr/
3. http://www.google.com
4. http://www. Wikipédia
Encyclopédie libre/
5. http://www.BCC.com
- - TABLE DES MATIERES
-
EPIGRAPHE.....................................................................................................I
- IN
MEMORIAM................................................................................................II
-
DEDICACE....................................................................................................III
-
REMERCIEMENTS..........................................................................................IV
-
RESUME........................................................................................................V
Esaïe 41 :10
2
IN MEMORIAM 3
DEDICACE 3
INTRODUCTION 5
1.1. PROBLEMATIQUE 5
1.2. HYPOTHESE TRAVAIL
5
1.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
1.4. DELIMITATION DU SUJET
5
1.5. ETAT DE LA QUESTION
5
1.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
6
1.7. DIFFICULTES RENCONTREES
7
1.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE 1 8
CONSIDERATIONS THEORIQUES
8
1.1. L'INFLATION DANS L'ECONOMIE
8
1.1.1. APPROCHE THEORIQUE DE
L'INFLATION 8
1.1.1.1. Notions sur l'inflation
8
1.1.1.2. Origine de l'inflation
8
1.1.1.3. Définition de
l'inflation 8
1.1.1.2. Principales formes de
l'inflation 9
1.1.1.3. Selon les rythmes (ou
degrés) 9
1.1.1.4. Selon le contexte
9
1.1.1.5. Selon les
modalités 9
1.1.1.2. Causes de l'inflation
11
1.1.1.2.1. Tendances du
marché 11
1.1.1.1.2. Comportement du
marché 11
1.1.1.2. Conséquences de
l'inflation 12
1.1.1.2.1. Les effets de
l'inflation sur les revenus 12
1.1.1.2.2. Les effets de
l'inflation sur la production 12
1.1.2.L'INFLATION DANS
L'ENTREPRISE 12
1.1.2.1.Nature du problème
12
1.1.2.2.Effets de l'inflation
dans une entreprise 12
1.1.3. CONCEPTS-CLES A
L'INFLATION 13
1.1.3.1. Le taux d'inflation
13
1.1.3.2. L'indice
général des prix 14
1.1.3.3. La déflation
14
1.1.3.4. La désinflation
14
1.1.3.5. La stagflation
14
1.2. APPROCHE THEORIQUE DE LA
CONSOMMATION 14
1.2.1. QUELQUES DEFINITIONS
15
1.2.2. PLACE DE LA CONSOMMATION
DANS L'ECONOMIE 15
1.2.3. STRUCTURE DE LA
CONSOMMATION 15
1.2.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
16
1.2.4.1. L'offre 16
1.2.4.1.1. L'évolution de
l'offre 16
1.2.4.2. La demande 17
1.2.42.1. L'évolution de
la demande 17
1.2.5. LE PRIX 17
1.2.5.1. Notions 17
1.2.5.2. Détermination des
prix en fonction de l'offre et de la demande 17
1.2.5.3. Les effets de variations
de prix 17
CHAPITRE 2 18
ANALYSE DES EFFETS
INFLATIONNISTES SUR LA CONSOMMATION DES PRODUITS PETROLIERS 18
2.1. L'INFLATION ET SON
COMPORTEMENT 18
2.1.1. Evolution de l'inflation
de 2000 à 2007 18
2.1.2. Approche évaluative
de l'inflation année par année 18
2.2. LA CONSOMMATION DE PRODUITS
PETROLIERS 19
2.3. ANALYSE DES DONNEES SELON
LES VARIABLES RETENUES 23
2.3.1. Analyse des données
par la régression simple 23
2.3.1.1. Le prix de produits
pétroliers 23
2.3.2. Analyse des données
par la régression multiple 25
2.3.2.1. Le cours de change
25
2.3.2.1. La croissance
démographique 25
2.3.2.3. Importation de nouveaux
engins 26
CONCLUSION 28
BIBLIOGRAPHIE 29
TABLE DES MATIERES 31
-
.......................................................................................................51
- - ANNEXE 1 : ANALYSE DE LA REGRESSION LINEAIRE
SIMPLE
1. Relation Taux inflation-Consommation
d'Essence
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,31155383
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,09706579
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- -0,0534232
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 2028827,96
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 2,6549E+12
|
- 2,6549E+12
|
- 0,64500238
|
- 0,45253733
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 2,4697E+13
|
- 4,1161E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 2,7352E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LI NC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 5284856
|
- 868172,504
|
- 6,087334
|
- 0,00089398
|
- 3160514,41
|
- 7409197,58
|
- Taux d'inflation
|
- -3412,0145
|
- 4248,44701
|
- -0,8031204
|
- 0,45253733
|
- -13807,59
|
- 6983,56084
|
- 2. Relation Taux d'inflation-Consommation de
Gasoil
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Statistiques de la régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,39505438
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,15606796
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- -0,0154126
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 3252653,65
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
- - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 1,1739E+13
|
- 1,1739E+13
|
- 1,10957721
|
- 0,3327338
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 6,3479E+13
|
- 1,058E+13
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 7,5218E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
- -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 6431899,92
|
- 1391869,85
|
- 4,62104982
|
- 0,00361138
|
- 3026117,1
|
- 9837682,74
|
- Taux d'inflation
|
- -7174,664
|
- 6811,18702
|
- -1,0533647
|
- 0,3327338
|
- -23841,038
|
- 9491,71019
|
3. Relation Taux d'inflation-Consommation de Jet
A1
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,24683485
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,06092744
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- -0,0955846
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 1703216,3
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 1,1293E+12
|
- 1,1293E+12
|
- 0,38928266
|
- 0,55563982
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 1,7406E+13
|
- 2,9009E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 1,8535E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 3412264,08
|
- 728837,332
|
- 4,68179102
|
- 0,00338962
|
- 1628863,38
|
- 5195664,78
|
- Taux d'inflation
|
- -2225,2936
|
- 3566,60315
|
- -0,6239252
|
- 0,55563982
|
- -10952,457
|
- 6501,86989
|
- 4. Relation Taux d'inflation-Consommation de
Pétrole lampant
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,35239874
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,12418487
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- -0,0217843
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 1553179,17
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 2,0523E+12
|
- 2,0523E+12
|
- 0,85076088
|
- 0,3919176
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 1,4474E+13
|
- 2,4124E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 1,6527E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
- -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 1853697,16
|
- 664633,706
|
- 2,78905079
|
- 0,03161709
|
- 227397,073
|
- 3479997,25
|
- Taux d'inflation
|
- -2999,9243
|
- 3252,41938
|
- -0,922367
|
- 0,3919176
|
- -10958,308
|
- 4958,45921
|
5. Relation Prix-consommation d'Essence
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,68524849
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,4695655
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,38115975
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 1555009,51
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 1,2843E+13
|
- 1,2843E+13
|
- 5,31148137
|
- 0,06071102
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 1,4508E+13
|
- 2,4181E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 2,7352E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 2513787,76
|
- 1169253,63
|
- 2,14990802
|
- 0,07511581
|
- -347272,8
|
- 5374848,33
|
- Essence
|
- 6969,7573
|
- 3024,19523
|
- 2,30466513
|
- 0,06071102
|
- -430,18184
|
- 14369,6964
|
- 6. Relation Prix-Consommation Gasoil
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,76760998
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,58922508
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,52076259
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 2269269,34
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 4,432E+13
|
- 4,432E+13
|
- 8,6065392
|
- 0,02616126
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 3,0897E+13
|
- 5,1496E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 7,5218E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
- -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 1376700,19
|
- 1649831,28
|
- 0,83444908
|
- 0,4359849
|
- -2660291,5
|
- 5413691,9
|
- Gasoil
|
- 12249,5782
|
- 4175,48434
|
- 2,93369037
|
- 0,02616126
|
- 2032,53611
|
- 22466,6203
|
7. Relation Prix-Consommation de Jet A1
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - Statistiques de la
régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,65309516
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,42653329
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,33095551
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 1330988,6
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 7,9058E+12
|
- 7,9058E+12
|
- 4,46268235
|
- 0,07909835
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 1,0629E+13
|
- 1,7715E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 1,8535E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 1642851,9
|
- 857063,491
|
- 1,91683803
|
- 0,10371986
|
- -454306,91
|
- 3740010,71
|
- Jet A1
|
- 4993,82008
|
- 2363,93158
|
- 2,11250618
|
- 0,07909835
|
- -790,51212
|
- 10778,1523
|
- - Relation Prix-Consommation de Pétrole
lampant
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Statistiques de la régression
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination multiple
|
- 0,12102283
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- 0,01464652
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Coefficient de détermination R^2
|
- -0,1495791
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Erreur-type
|
- 1647446,66
|
|
|
|
|
|
- - - - - - Observations
|
- 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - - - - - - ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
- - - - -
|
- ddl
|
- SCE
|
- ME
|
- F
|
- VC F
|
|
- - Régression
|
- 1
|
- 2,4206E+11
|
- 2,4206E+11
|
- 0,08918541
|
- 0,77528817
|
|
- - Résidus
|
- 6
|
- 1,6284E+13
|
- 2,7141E+12
|
|
|
|
- - - - Total
|
- 7
|
- 1,6527E+13
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - - - - - - - -
|
- Coefficients
|
- Erreur-type
|
- Statistique t
|
- Probabilité
|
- LINC = 95%
|
- LS NC = 95%
|
- Constante
|
- 1250138,16
|
- 1042495,05
|
- 1,19917899
|
- 0,2756633
|
- -1300755,3
|
- 3801031,63
|
- Pétrole Lampant
|
- 893,655788
|
- 2992,42571
|
- 0,29863926
|
- 0,77528817
|
- -6428,5461
|
- 8215,8577
|
- ANNEXE 2 : ANALYSE DE LA REGRESSION
MULTIPLE
1. Relation entre : la consommation d'Essence, le taux
d'inflation, le cours de change, croissance démographique et importation
des nouveaux engins
- Dependent Variable: ESSENCE
|
- Method: Least Squares
|
- Date: 10/13/08 Time: 14:37
|
- Sample: 1 8
|
- Included observations: 8
|
- Variable
|
- Coefficient
|
- Std. Error
|
- t-Statistic
|
- Prob.
|
- IMPORT
|
- 0.049464
|
- 0.150941
|
- 0.327703
|
- 0.7647
|
- DEMO
|
- 0.001129
|
- 0.000703
|
- 1.605652
|
- 0.2067
|
- TAUX_D'INFLATION
|
- 0.191899
|
- 0.256508
|
- 0.748121
|
- 0.5087
|
- COURS_DE_CHANGE0
|
- 0.777397
|
- 0.361854
|
- 2.148370
|
- 0.1209
|
- C
|
- -471.2846
|
- 265.9662
|
- -1.771971
|
- 0.1745
|
- R-squared
|
- 0.988894
|
- Mean dependent var
|
- 341.2275
|
- Adjusted R-squared
|
- 0.974086
|
- S.D. dependent var
|
- 194.3454
|
- S.E. of regression
|
- 31.28527
|
- Akaike info criterion
|
- 9.993343
|
- Sum squared resid
|
- 2936.305
|
- Schwarz criterion
|
- 10.04299
|
- Log likelihood
|
- -34.97337
|
- F-statistic
|
- 66.78153
|
- Durbin-Watson stat
|
- 2.864453
|
- Prob(F-statistic)
|
- 0.002906
|
- 2. Relation entre : la consommation de Gasoil, le taux
d'inflation, le cours de change, croissance démographique et importation
des nouveaux engins
- - Dependent Variable: GASOIL
|
- Method: Least Squares
|
- Date: 10/13/08 Time: 14:39
|
- Sample: 1 8
|
- Included observations: 8
|
- Variable
|
- Coefficient
|
- Std. Error
|
- t-Statistic
|
- Prob.
|
- DEMO
|
- 0.000846
|
- 0.000722
|
- 1.170577
|
- 0.3263
|
- COURS_DE_CHANGE0
|
- 0.843316
|
- 0.371648
|
- 2.269124
|
- 0.1080
|
- IMPORT
|
- 0.158877
|
- 0.155026
|
- 1.024836
|
- 0.3809
|
- TAUX_D_INFLATION
|
- 0.214336
|
- 0.263451
|
- 0.813571
|
- 0.4755
|
- C
|
- -406.3615
|
- 273.1646
|
- -1.487607
|
- 0.2336
|
- R-squared
|
- 0.989513
|
- Mean dependent var
|
- 345.2563
|
- Adjusted R-squared
|
- 0.975531
|
- S.D. dependent var
|
- 205.4141
|
- S.E. of regression
|
- 32.13201
|
- Akaike info criterion
|
- 10.04675
|
- Sum squared resid
|
- 3097.398
|
- Schwarz criterion
|
- 10.09640
|
- Log likelihood
|
- -35.18701
|
- F-statistic
|
- 70.76920
|
- Durbin-Watson stat
|
- 2.048698
|
- Prob(F-statistic)
|
- 0.002668
|
- 3. Relation entre : la consommation de Jet A1, le taux
d'inflation, le cours de change, croissance démographique et importation
des nouveaux engins
- Dependent Variable: JET_A101
|
- Method: Least Squares
|
- Date: 10/13/08 Time: 14:40
|
- Sample: 1 8
|
- Included observations: 8
|
- Variable
|
- Coefficient
|
- Std. Error
|
- t-Statistic
|
- Prob.
|
- DEMO
|
- 0.001638
|
- 0.001438
|
- 1.138608
|
- 0.3376
|
- COURS_DE_CHANGE0
|
- 0.715622
|
- 0.739946
|
- 0.967128
|
- 0.4048
|
- TAUX_D_INFLATION
|
- 0.420389
|
- 0.524526
|
- 0.801464
|
- 0.4815
|
- C
|
- -762.0973
|
- 543.8667
|
- -1.401258
|
- 0.2557
|
- R-squared
|
- 0.961269
|
- Mean dependent var
|
- 303.0213
|
- Adjusted R-squared
|
- 0.909629
|
- S.D. dependent var
|
- 212.8092
|
- S.E. of regression
|
- 63.97434
|
- Akaike info criterion
|
- 11.42401
|
- Sum squared resid
|
- 12278.15
|
- Schwarz criterion
|
- 11.47366
|
- Log likelihood
|
- -40.69605
|
- F-statistic
|
- 18.61454
|
- Durbin-Watson stat
|
- 1.516396
|
- Prob(F-statistic)
|
- 0.018613
|
- 4. Relation entre : la consommation de Pétrole
lampant, le taux d'inflation, le cours de change, croissance
démographique et importation des nouveaux engins
- Dependent Variable: PETROLE_LAMPANT0
|
- Method: Least Squares
|
- Date: 10/13/08 Time: 14:42
|
- Sample: 1 8
|
- Included observations: 8
|
- Variable
|
- Coefficient
|
- Std. Error
|
- t-Statistic
|
- Prob.
|
- DEMO
|
- 0.001684
|
- 0.001581
|
- 1.065132
|
- 0.3649
|
- COURS_DE_CHANGE0
|
- 0.669847
|
- 0.813516
|
- 0.823398
|
- 0.4706
|
- TAUX_D_INFLATION
|
- 0.479638
|
- 0.576678
|
- 0.831726
|
- 0.4666
|
- C
|
- -793.7496
|
- 597.9414
|
- -1.327470
|
- 0.2763
|
- R-squared
|
- 0.951035
|
- Mean dependent var
|
- 288.9300
|
- Adjusted R-squared
|
- 0.885747
|
- S.D. dependent var
|
- 208.0841
|
- S.E. of regression
|
- 70.33509
|
- Akaike info criterion
|
- 11.61359
|
- Sum squared resid
|
- 14841.07
|
- Schwarz criterion
|
- 11.66324
|
- Log likelihood
|
- -41.45436
|
- F-statistic
|
- 14.56694
|
- Durbin-Watson stat
|
- 1.432688
|
- Prob(F-statistic)
|
- 0.026292
|
- - - -
|
|