Vérification empirique d'irréalisme des certaines hypothèses du modèle de Wilson dans la gestion de stock de produit fini( Télécharger le fichier original )par Romain DIASONUA ISC Matadi - Graduat 2010 |
Chapitre premier :GENERALITES CONCEPTUELLES SUR LES STOCKS
Beaucoup de définitions ont été données par les différents auteurs sur le concept « stock ». Il nous est difficile de donner toutes les définitions ici, mais nous retenons quelques-unes parmi elles. Ø Le stock est une réserve quelconque momentanément inemployée et qui a une valeur économique et destinée à satisfaire une demande future.((*)1) Ø Le stock est l'ensemble des marchandises ou des articles accumulés dans l'attente d'une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d'alimenter les utilisateurs au fur et à mesure de leurs besoins sans leur imposer les délais et les à-coups d'une fabrication ou d'une livraison par des fournisseurs.((*)2) Ø Le stock est une provision de produits en instance de consommation.((*)3) Ø Le stock est l'ensemble des marchandises, des matières ou fournitures, des déchets des produits semi-ouvrés, des produits finis, des produits ou travaux en cours, des emballages commerciaux, qui sont la propriété de l'entreprise.((*)4) Ø Le stock d'un article est une certaine quantité de cet article maintenue en magasin à un moment donné, en prévision des demandes provoquées par les besoins des utilisateurs de cet article.((*)5) Ø Le stock est l'ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour être soit vendus en l'état, au terme d'un processus de production ; soit consommés au premier usage...((*)6) De toutes les définitions données, celle qui nous semble le mieux compréhensive est celle qui justifie le stock sur un instant donné et que les flux ne peuvent être mesurés que sur une période donnée. Ainsi nous pouvons dire de notre part que le stock est une réserve d'un bien ou d'une quantité donnée dont la consommation ou l'usage ultérieur plus ou moins proche permet de satisfaire les besoins des agents économiques.
Compte tenu de son influence ou de sa capacité à jouer un rôle de tampon au milieu des activités de fabrication et de commercialisation dans l'entreprise, nous pouvons classer les stocks selon trois types à savoir : l'utilisation du produit, le volume de stock et le niveau dans le montant de stock.
Le fonctionnement régulier du cycle d'exploitation est assuré par la détention des stocks qui garantit la continuité de la production et la permanence des débouchés. C'est ainsi que l'entreprise est amenée à détenir trois catégorie de stocks : le stock des matières, des encours de production et des produits finis.((*)7) A. STOCKS DES MATIERES. Selon A. RAPIN, « les matières sont des éléments matériels acquis par l'entreprise à l'extérieur et qui sont mis en stock en vue d'une utilisation ultérieure pour la production, la commercialisation ou la vente. »((*)8) Nous disons que les stocks des matières sont des réserves des biens à consommer ultérieurement. On distingue : les stocks de matières premières, consommables, des empaquetages ou des conditionnements, des marchandises et des emballages. A.1. LES STOCKS DES MATIERES PREMIERES Ce sont des substances, des objets, des éléments de stock utilisés en vue d'assurer la fabrication des produits semi-ouvrés et/ou des produits finis et qui se retrouvent dans la composition physique ou chimique de ces derniers.((*)9) Les matières premières sont destinées à être incorporées aux produits et qui servent de base à la fabrication de ces produits. A.2. LES STOCKS DE MATIERES CONSOMMABLES Ce sont des matières qui concourent indirectement à la fabrication, à la distribution ou à l'administration.((*)10) On fait aussi allusion aux réserves de biens qui concourent soit : Z directement à la fabrication du produit (se trouvant dans le produit fabriqué) ; Z indirectement à la fabrication du produit (sans être incorporé au produit fabriqué). A noter que, dans l'industrie, les matières premières et les matières consommables peuvent être des produits très élaborés constituant des sous ensembles, achetés ou fabriqués par l'entreprise, destinés à être assemblés, après usinage éventuel, pour constituer le produit fabriqué destiné à la vente.((*)11) A.3. LES EMPAQUETAGES OU MATIERES DE CONDITIONNEMENT Ce sont des matières qui assurent le conditionnement des produits finis fabriqués et qui font corps avec ces derniers. Ces matières sont intégrées dans le processus de fabrication des produits finis qu'elles doivent contenir et protéger.((*)12) A.4. LES STOCKS DE MARCHANDISES Ce sont des biens économiques acquis à l'extérieur et destinés à être revendus en l'état. Elles constituent la valeur d'exploitation la plus importante d'une entreprise commerciale.((*)13) Les marchandises sont aussi des réserves des biens économiques achetées pour être revendus sans subir ou après avoir subi une légère transformation. A.5. LES STOCKS D'EMBALLAGES Ce sont des réserves des matières qui concourent pour faciliter le transport, la vente et la livraison des marchandises ou des produits finis vendus. B. STOCKS PRODUITS SEMI OUVRES. Ce sont des réserves des matières qui ont été lancées au cycle de fabrication mais qui n'ont pas atteint la phase finale de la fabrication et qui sont rentrées temporairement en magasin pour une réintroduction ultérieure dans le processus de fabrication. C. STOCKS DES PRODUITS FINIS. Ce sont des réserves des produits qui ont atteint le stade final du cycle de fabrication et qui sont prêt à la vente. En outre du produit principal, on peut obtenir certaines fabrications qui donnent des produits dits résiduels (déchets et rebuts) et des sous-produits. Ces produits peuvent influencer les calculs de coûts (lors de l'évacuation ou à la réutilisation ou encore à la vente) ; il y a lieu d'en tenir compte. v Les déchets sont des résidus de fabrication, constitués des éléments souvent des matières premières ou encore des impuretés se dégageant à la fabrication. v Les rebuts sont des produits finis ou semi-ouvrés impropres à l'usage prévu.((*)14) v Les sous-produits sont des produits secondaires obtenus au cours de la fabrication du produit fini principal. 1.2.2. SELON LE VOLUME DE STOCKLe processus technologique, la forme du marché sur lequel l'entreprise s'approvisionne et la forme de celui sur lequel elle vend des biens manquent profondément le volume et la structure de l'actif brut de l'entreprise. Le temps de séjour de matières et des produits finis d'une part, et la durée de cycle d'exploitation d'autre part, sont les facteurs déterminants de cette structure.((*)15) Ce qui nous conduit à distinguer : A. STOCK REEL (sr)
C'est la quantité de stock physique se trouvant dans le magasin. B. STOCK NET (sn) C'est la différence entre le stock réel et les demandes différées éventuelles. (Sont des demandes qui peuvent être satisfaites au moment où elles s'expriment par manque de stock, mais qui les seront en priorité lors de la prochaine livraison puisque les clients sont supposés patients.((*)16) sr peut être égal à zéro et sn peut être négatif Si les clients sont impatients, on parle de demandes perdues au lieu de demandes différées. C. STOCK DISPONIBLE (sd) C'est la somme du stock réel et les commandes encours ou d'attentes diminuée de demandes différées éventuelles.((*)17) * (1) (1) MAPHANA ma NGUMA, Cours de recherche operationnelle, 1è licence ECAP, UNIKIN, 1999, inédit * (2) (2) RAMBAUX, A, Gestion économique des stocks, cité par Pierre ZERMATI, La pratique de la gestion des stocks, éd. Bordas, Paris 1984, page 20 * (3) (3) Ibidem, page 4 * (4) (4) BAZUREAU, F. et al, Dictionnaire d'économie et sciences sociales, éd.Nathat, Paris 1989, page 292 * ( (5) DELFOSSE, M.G., cité par LEHMANN, J.P., Gestion de la production, éd. Diffusion universitaire Cia, Louvain, 1983, page 1 * ( (6) SILEM, A, Encyclopédie de l'économie et de la Gestion, éd. Hachette, sl, 1994, page 512 * ( (7) CONSON, P. et LAVAUD, R., Fond de roulement et politique financière, cité par P. CONSON, La Gestion financière de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 1981, page 20 * ( (8) RAPIN, A et POLY, J., Comptabilité Analytique d'Exploitation, 7 è éd.Dunod, Paris, 1974, page 23 * ( (9) LOKO, B., et SAMBA, L., Comptabilité Analytique, éd. Afrique, Kinshasa, 2000, page 305 * ( (10) LOKO, B., et SAMBA, L., Op.cit, page306 * ( (11) ZERMATI, P., Op.cit, page 5 * ( (12) LOKO, B., et SAMBA, L., Op.cit, page 306 * ( (13) Ibidem, page 305 * (1 (14) BELL, J.M. et RAULET, C., Comptabilité Analytique et contrôle de gestion, Tome 1, éd. Dunod, Paris, 1988, page76 * ( (15) CONSON, P., Op.cit, page 21 * ( (16) MAPHANA ma NGUMA, Op.cit * ( (17) Ibidem. |
|