INTRODUCTION
Depuis des temps anciens, la gestion des stocks est
caractérisée par deux orientations majeures.
La première privilégie l'approche
théorique et y emprunte bon nombre de ses concepts, de ses
modèles et hypothèses conduisant à faire émerger ce
que l'on a appelé une « nouvelle gestion industrielle des
stocks » qui reconnaît aux entreprises la capacité
de prendre des décisions stratégiques inspirées
directement de la théorie des jeux d'hypothèse jouant un
rôle très important dans ses développements.
La seconde privilégie l'étude empirique des
structures des marchés et s'inscrit dans le prolongement des approches
ou expériences développés dans les années
passées. Cette approche, plutôt sectorielle, a beaucoup
évolué depuis le paradigme initial. Si elle s'est
développée au travers d'études des cas et d'analyses des
expériences détaillées, elle présente
l'intérêt d'avoir donné lieu à un certain nombre de
travaux d'économétriques qui ont contribué à une
meilleure compréhension des phénomènes
étudiés.
Cette double orientation n'épuise pas en fait l'univers
de la gestion industrielle des stocks dont on mesure alors la complexité
et l'étendue. D'abord parce que l'innovation tend à occuper une
place de plus en plus importante dans la discipline et que, depuis une certaine
année s'est développé un courant évolutionniste
dont l'ambition est par des démarches théoriques et/ou empirique
notamment, de produire des modèles et des concepts destinés
à permettre une meilleure compréhension des processus
d'innovation. Finalement, le gestionnaire en arrive à reconnaître
l'importance des processus de décision et de l'organisation interne de
l'entreprise, il privilégie des approches dynamiques plutôt que
des théories ou d'analyses en termes d'équilibre. Il
reconnaît l'hétérogénéité des
comportements des acteurs et l'existence des modèles
différenciés selon les secteurs, selon leur stade de
développement ou encore selon certaines caractéristiques
technologiques.
Modèle de Wilson déclaré universel ou
modèle par excellence et idéaliste dans la gestion des stocks
nous aidera à faire le parallélisme entre les deux orientations.
Cette perspective nous amènera à trouver les
éléments de réponse aux préoccupations
suivantes :
- Que présente l'état de l'art et la nature des
problèmes auxquels la firme est confrontée en utilisant
l'approche empirique dans la gestion de ses stocks du produit fini ?
- Quels sont les aspects décisionnels et les conditions
de réalisation de calcul préparatif de la quantité
économique des stocks et aux décisions
stratégiques ?
- Quelle est l'importance de validation empirique et
stratégique ?
Notre objectif n'est pas de former des
économètres et des statisticiens, ce qui impliquerait un tout
autre dispositif. Il s'agit de donner aux gestionnaires les moyens
d'interprétation et d'appréciation de la validité d'un
certain nombre de thèses dans une dimension plus particulière qui
leur permettront de réaliser une confrontation intéressante entre
leur expérience et le résultat théorique.
A travers cette analyse, nous essayerons de vérifier
empiriquement l'irréalisme des certaines hypothèses du
modèle de Wilson dans la gestion moderne et dynamique des stocks en
aval. Tout en épinglant l'importance du recours au modèle
universel de gestion des stocks dans la mesure où une négligence
notoire en matière de gestion des stocks conduit à des
problèmes de diverses natures parmi lesquels la rupture des stocks avec
ses conséquences sur l'activité de l'entreprise et l'excès
qui est de nature à augmenter exagérément les coûts,
nous estimons que les responsables de l'entreprise sous études sont
suffisamment avertis pour prendre toutes les dispositions en vue
d'épargner leur entreprise des conséquences néfastes d'une
éventuelle gestion hasardeuse des stocks en général et
ceux des produits finis en particulier.
Notre thème d'étude a été
motivé par notre curiosité scientifique orientée vers la
gestion des stocks dont les paramètres diffèrent des
réalités d'une entreprise à une autre. Le degré
d'irréalisme des hypothèses du modèle universel inspire
souvent les gestionnaires des entreprises à l'adoption des
stratégies afin d'éviter de subir les conséquences dues
à la mauvaise gestion. C'est exactement cette raison qui nous a
poussés à vérifier les hypothèses du modèle
de Wilson dans la gestion des stocks à la Cimenterie Nationale qui est
une entreprise industrielle d'intérêt non négligeable,
implantée dans la province du Bas Congo.
La mise en chantier de ce travail a été rendue
possible par la combinaison des méthodes inductives et déductives
en vertu de leur complémentarité. La récolte des
données a été assurée entre autres par la technique
indirecte ou documentaire et l'interview.
En dehors de cette introduction, la présente
étude est subdivisée en quatre chapitres : Le premier traite
des généralités conceptuelles sur les stocks, le
deuxième approfondit les bases théoriques de la gestion
économique des stocks, le troisième présente le cadre de
l'étude à savoir la Cimenterie Nationale, «CINAT» en
sigle et le quatrième vérifie les hypothèses du
modèle de Wilson dans la gestion de stock du produit ciment de la
Cimenterie Nationale de 1996 à 1998.
Une conclusion comprenant la synthèse, le
résultat et les suggestions sanctionnera le terme de notre
étude.
Comme dans l'élaboration de tout travail scientifique,
les difficultés d'ordre divers ne manquent pas ; nous avons
été confrontés aussi à plusieurs difficultés
dont les plus remarquables sont :
Z Les difficultés d'ordre matériel dans la
collecte des données suite au manque d'une bibliothèque de taille
et la rareté de documentations spécialisées ;
Z Les difficultés d'ordre financier étant
donné que notre droite du budget est fort limitée.
Chapitre premier :
GENERALITES CONCEPTUELLES SUR LES
STOCKS
1.1. DEFINITIONS
Beaucoup de définitions ont été
données par les différents auteurs sur le concept
« stock ». Il nous est difficile de donner toutes les
définitions ici, mais nous retenons quelques-unes parmi elles.
Ø Le stock est une réserve quelconque
momentanément inemployée et qui a une valeur économique et
destinée à satisfaire une demande future.((*)1)
Ø Le stock est l'ensemble des marchandises ou
des articles accumulés dans l'attente d'une utilisation
ultérieure plus ou moins proche et qui permet d'alimenter les
utilisateurs au fur et à mesure de leurs besoins sans leur imposer les
délais et les à-coups d'une fabrication ou d'une livraison par
des fournisseurs.((*)2)
Ø Le stock est une provision de produits en
instance de consommation.((*)3)
Ø Le stock est l'ensemble des marchandises,
des matières ou fournitures, des déchets des produits
semi-ouvrés, des produits finis, des produits ou travaux en cours, des
emballages commerciaux, qui sont la propriété de
l'entreprise.((*)4)
Ø Le stock d'un article est une certaine
quantité de cet article maintenue en magasin à un moment
donné, en prévision des demandes provoquées par les
besoins des utilisateurs de cet article.((*)5)
Ø Le stock est l'ensemble des biens ou des
services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour
être soit vendus en l'état, au terme d'un processus de
production ; soit consommés au premier usage...((*)6)
De toutes les définitions données, celle qui
nous semble le mieux compréhensive est celle qui justifie le stock sur
un instant donné et que les flux ne peuvent être mesurés
que sur une période donnée.
Ainsi nous pouvons dire de notre part que le stock est une
réserve d'un bien ou d'une quantité donnée dont la
consommation ou l'usage ultérieur plus ou moins proche permet de
satisfaire les besoins des agents économiques.
1.2. TYPOLOGIE DES STOCKS.
Compte tenu de son influence ou de sa capacité à
jouer un rôle de tampon au milieu des activités de fabrication et
de commercialisation dans l'entreprise, nous pouvons classer les stocks selon
trois types à savoir : l'utilisation du produit, le volume de stock
et le niveau dans le montant de stock.
1.2.1. SELON L'UTILISATION DU
PRODUIT.
Le fonctionnement régulier du cycle d'exploitation est
assuré par la détention des stocks qui garantit la
continuité de la production et la permanence des
débouchés. C'est ainsi que l'entreprise est amenée
à détenir trois catégorie de stocks : le stock des
matières, des encours de production et des produits finis.((*)7)
A. STOCKS DES MATIERES.
Selon A. RAPIN, « les matières sont des
éléments matériels acquis par l'entreprise à
l'extérieur et qui sont mis en stock en vue d'une utilisation
ultérieure pour la production, la commercialisation ou la
vente. »((*)8)
Nous disons que les stocks des matières sont des
réserves des biens à consommer ultérieurement.
On distingue : les stocks de matières
premières, consommables, des empaquetages ou des conditionnements, des
marchandises et des emballages.
A.1. LES STOCKS DES MATIERES PREMIERES
Ce sont des substances, des objets, des éléments
de stock utilisés en vue d'assurer la fabrication des produits
semi-ouvrés et/ou des produits finis et qui se retrouvent dans la
composition physique ou chimique de ces derniers.((*)9)
Les matières premières sont destinées
à être incorporées aux produits et qui servent de base
à la fabrication de ces produits.
A.2. LES STOCKS DE MATIERES CONSOMMABLES
Ce sont des matières qui concourent indirectement
à la fabrication, à la distribution ou à
l'administration.((*)10)
On fait aussi allusion aux réserves de biens qui
concourent soit :
Z directement à la fabrication du produit (se trouvant
dans le produit fabriqué) ;
Z indirectement à la fabrication du produit (sans
être incorporé au produit fabriqué).
A noter que, dans l'industrie, les matières
premières et les matières consommables peuvent être des
produits très élaborés constituant des sous ensembles,
achetés ou fabriqués par l'entreprise, destinés à
être assemblés, après usinage éventuel, pour
constituer le produit fabriqué destiné à la vente.((*)11)
A.3. LES EMPAQUETAGES OU MATIERES DE
CONDITIONNEMENT
Ce sont des matières qui assurent le conditionnement
des produits finis fabriqués et qui font corps avec ces derniers. Ces
matières sont intégrées dans le processus de fabrication
des produits finis qu'elles doivent contenir et protéger.((*)12)
A.4. LES STOCKS DE
MARCHANDISES
Ce sont des biens économiques acquis à
l'extérieur et destinés à être revendus en
l'état. Elles constituent la valeur d'exploitation la plus importante
d'une entreprise commerciale.((*)13)
Les marchandises sont aussi des réserves des biens
économiques achetées pour être revendus sans subir ou
après avoir subi une légère transformation.
A.5. LES STOCKS
D'EMBALLAGES
Ce sont des réserves des matières qui concourent
pour faciliter le transport, la vente et la livraison des marchandises ou des
produits finis vendus.
B. STOCKS PRODUITS SEMI
OUVRES.
Ce sont des réserves des matières qui ont
été lancées au cycle de fabrication mais qui n'ont pas
atteint la phase finale de la fabrication et qui sont rentrées
temporairement en magasin pour une réintroduction ultérieure dans
le processus de fabrication.
C. STOCKS DES PRODUITS
FINIS.
Ce sont des réserves des produits qui ont atteint le
stade final du cycle de fabrication et qui sont prêt à la
vente.
En outre du produit principal, on peut obtenir certaines
fabrications qui donnent des produits dits résiduels (déchets et
rebuts) et des sous-produits. Ces produits peuvent influencer les calculs de
coûts (lors de l'évacuation ou à la réutilisation ou
encore à la vente) ; il y a lieu d'en tenir compte.
v Les déchets sont des résidus de fabrication,
constitués des éléments souvent des matières
premières ou encore des impuretés se dégageant à la
fabrication.
v Les rebuts sont des produits finis ou semi-ouvrés
impropres à l'usage prévu.((*)14)
v Les sous-produits sont des produits secondaires obtenus au
cours de la fabrication du produit fini principal.
1.2.2. SELON LE VOLUME DE STOCK
Le processus technologique, la forme du marché sur
lequel l'entreprise s'approvisionne et la forme de celui sur lequel elle vend
des biens manquent profondément le volume et la structure de l'actif
brut de l'entreprise. Le temps de séjour de matières et des
produits finis d'une part, et la durée de cycle d'exploitation d'autre
part, sont les facteurs déterminants de cette structure.((*)15) Ce qui nous conduit
à distinguer :
A. STOCK REEL (sr)
C'est la quantité de stock physique se trouvant dans le
magasin.
B. STOCK NET (sn)
C'est la différence entre le stock réel et les
demandes différées éventuelles. (Sont des demandes qui
peuvent être satisfaites au moment où elles s'expriment par manque
de stock, mais qui les seront en priorité lors de la prochaine livraison
puisque les clients sont supposés patients.((*)16)
sr peut
être égal à zéro et
sn peut
être négatif
Si les clients sont impatients, on parle de demandes perdues
au lieu de demandes différées.
C. STOCK DISPONIBLE (sd)
C'est la somme du stock réel et les commandes encours
ou d'attentes diminuée de demandes différées
éventuelles.((*)17)
D. STOCKS DE PROTECTION OU
STRACTEGIQUE
Ce sont des réserves destinées à pallier
les conséquences des ruptures des approvisionnements dues aux
accélérations imprévues des sorties liées à
des événements politiques, économiques ou financiers et
à parer aux incidents capables de freiner la continuité de
l'exploitation, aux erreurs de prévision.
E. STOCKS CYCLIQUES
Ce sont des réserves représentant la
moitié de stocks qui tourne et sert à honorer les demandes des
clients.
Les spécificités des stocks ci-dessus peuvent
être identifiées sur la figure suivante :
Figure n°1
Source : GAVAULT L. et al, Gestion des
Stocks, éd. J.Delmas & Cie, Paris, 1982, page 20
F. STOCK MORT.
C'est l'annulation d'un article au moment du flux
d'entrée et de sortie de cet article.
G. STOCK DE SURPLUS OU
EXCEDENTS.
Articles inutiles qu'il faut liquider.((*)18)
H. STOCK DE SECURITE
Supplément d'articles destiné à couvrir
un risque provoqué plus lors d'épuisement du stock de
série économique.
Il est important de noter que certains auteurs, en particulier
dans le monde de la comptabilité, utilisent le terme de
« stock de sécurité » pour désigner en
le « stock de protection ».((*)19)
I. STOCKS DE TRANSIT.
Les stocks existants entre les divers stades de production ou
de stockage définitif, permettent une programmation de la production et
une utilisation des ressources efficientes.((*)20)
Articles destinés à une utilisation à la
fois exceptionnelle, déterminée et prochaine.
Généralement, ils ne séjournent pas au magasin.((*)21)
J. STOCK DE RECUPERATION.
Constitué d'articles provenant de dépose ou de
démolition et en attente d'une remise en état permettant leur
réemploi.((*)22)
1.2.3. SELON LE NIVEAU DANS LE MONTANT DES
STOCKS
On observe que les décisions à prendre
concernent des différentes natures des stocks et la planification des
achats et de la production. En conséquence, les fluctuations des ventes
sont de nature à perturber l'ensemble de l'organisation de processus
industriel et commercial autant plus que les différentes natures de
stocks sont liées entre elles.((*)23)
Il s'avère important de connaître le niveau de
chaque stock. C'est sur base de ce niveau qu'on peut ou non s'approvisionner.
Nous distinguons à ce point trois niveaux de stock,
à savoir : le stock maximum, le stock minimum et le stock moyen.
A. STOCK MAXIMUM.
C'est le niveau qu'il faut éviter de dépasser
pour une ou plusieurs raisons suivantes :
§ aires de stockage insuffisantes,
§ risques de mévente,
§ coût global trop élevé.((*)24)
B. STOCK MINIMUM.
C'est le stock planché au-dessous duquel le stock ne
doit plus descendre. Il peut correspondre à la consommation normale
pendant le délai de réapprovisionnement.
C. STOCK MOYEN.
C'est la moyenne arithmétique correspondant à la
valeur du stock maximum et à la valeur du stock minimum.
C'est la somme de stock de production et le stock cyclique, au
cas où le stock actif maxi et le stock de protection sont
constants.((*)25)
Où si Etant
le stock de la période i varie de 1 à n.
Le stock représente une anticipation sur les besoins
à venir et doit servir à éviter toute attente aux
utilisateurs dans l'entreprise même en dehors d'elle, tout retard
dû au délai de livraison des fournisseurs et aux
irrégularités possibles de la production.((*)26)
Ce qui nous a amené à pouvoir distinguer deux
éléments essentiels dans tous stocks, à savoir :
v Un élément actif qu'il s'agit de
définir les limites de variation évoluant entre un stock maximum
et un stock minimum, et,
v Un élément inactif, improductif dont la simple
raison d'être est d'empêcher la rupture de stock en
considérant un stock de protection.
1.3. UTILITES, ROLES ET INCONVENIENT DE
STOCK.
1.3.1. UTILITES DE STOCK.
Le stock assure la consommation régulière du
produit, même s'il y a une certaine fluctuation à la
fabrication ; le stock permet la flexibilité à l'entreprise
dans la programmation de sa production et de sa consommation ; le stock
amortit et donne de l'équilibre sur les effets des fluctuations
saisonnières ou cyclique des commandes ; dans un pays à
forte inflation, le stock permet, dans un but spéculatif, un achat
à bas prix pour une revente à la hausse ; le stock sert
aussi à parer à la pénurie, aux conséquences
imprévues d'accident qui peuvent influencer l'arrêt des machines
à n'importe quel moment ; également, le stock répond
au souci de la direction dans la stabilité d'emploi du personnel.
1.3.2. ROLES DE STOCK.
Le stock joue sans doute le rôle du régulateur,
dans ce sens qu'il évite la rupture de stock qui peut influencer
directement la baisse ou la perte de la clientèle. Il permet de
répondre au délai juste de livraison du produit à la
clientèle sans tenir compte de la fluctuation du temps de la
fabrication.
« Il sert donc à rendre indépendante
les opérations successives dans le procédé de fabrication
ou dans la distribution d'un article vers le client »((*)27)
Les stocks jouent donc un rôle crucial dans
l'organisation taylorienne de l'entreprise car ils permettent à chaque
composante de l'entreprise de se concentrer sur l'optimisation locale de la
partie de l'organisation qui lui est confiée, en créant des
matelas de sécurités pour faire face aux défauts
éventuels de coordination entre les différentes entités
qui fonctionnent de façon indépendante.((*)28)
1.3.3. INCONVENIENTS DE
STOCK.
Après avoir pris connaissance sur l'utilité des
stocks, il y a lieu d'évoquer quels en sont les
inconvénients :
Z La présence d'invendus qui immobilisent une part de
la trésorerie.
Z La vente de ces articles ne permet pas la
récupération totale du revenu à la trésorerie parce
que ces articles sont souvent vendus au rabais ;
Z Le caractère périssable de certains
produits ;
Z Les intempéries, l'incendie, des rongeurs ou les
inondations ;
Z La rupture entraîne un manque à la vente qui
fera perdre sa clientèle.
Si nous les comparons à leurs utilités, nous
nous rendons compte que, malgré les inconvénients, le stock est
utile et rend des services.((*)29)
Chapitre deuxième :
BASES THEORIQUES DE GESTION
ECONOMIQUE DES STOCKS.
2. 1. DEFINITIONS.
2.1.1. GESTION.
Le concept « gestion » ressort de l'action
de gérer ; plusieurs auteurs ont défini de leur façon
la gestion.
Ø Selon Terry, « la gestion est un processus
spécifique consistant en activité de planification,
d'organisation d'impulsion et de contrôle visant à
déterminer et à atteindre des objectif définis,
grâce à l'emploi d'être humain et à la mise en oeuvre
d'autres ressources.((*)30)
Ø La gestion est une activité qui ordonne les
efforts en combinant des événements isolés et des
informations éparses en relation significatives. Ces relations
permettent à leur tour de résoudre des problèmes et
d'atteindre des objectifs.
Ø La gestion est un ensemble de décisions qui
fixent des objectifs et prévoient les moyens de les
réaliser.((*)31)
De toutes les définitions requises, nous disons que la
gestion est l'administration des règles à respecter, des
critères de choix dans les différents domaines : finance,
politique, commerciale, ressources humaines, etc.
2.1.2. GESTION DES STOCKS.
La gestion des stocks est, dans un nombre d'entreprises, un
domaine dans lequel apparaissent des relations, des divergences
d'intérêt.
Ø Gérer le stock, c'est faire en sorte qu'il
soit constamment apte à répondre aux demandes des clients, des
utilisateurs des articles stockés.((*)32)
Ø La gestion de stock est le maintien de stock
nécessaire et suffisant pour un coût le plus réduit
possible. ((*)33)
Ø Gérer un stock, c'est pour l'essentiel,
prévoir les dates et les volumes des réapprovisionnements
successifs.((*)34)
Ø La gestion des stocks est l'ensemble des
activités de gestion concernant les stocks et devant permettre de
résoudre des problèmes ci-après :
Z A quel stade du processus de production doit-on constituer
le stock ?
Z Par chaque stock, quelle quantité et comment se
réapprovisionner ?((*)35)
Nous disons que la gestion des stocks est une organisation
évoluée basée sur l'analyse et le contrôle
statistique et comptable des stocks.
Les techniques de gestion des stocks permettent de
rationaliser les mouvements des approvisionnements de toute nature :
matière d'oeuvre, produit semi-fini passant en magasin
intermédiaire, produits finis en attente de livraison, outillage,
matières d'entretien, pièces de rechange, fournitures de bureau,
etc. ((*)36)
2.2. ROLES ET NECESSITES DE LA GESTION DES
STOCKS.
La connaissance de la gestion des stocks est nécessaire
au contrôle de la production car elle permet de lancer sans aléas
de matière en fabrication et déterminer la quantité
optimale à commander, de déclencher en temps opportun le
réapprovisionnement, d'assurer la livraison d'une commande dans le
délai prévu, de contrôler le maintien des stocks au niveau
convenable sans pléthore, d'éviter le risque de rupture
prévisible, de contrôler l'automatisation des affectations
comptables.
Son rôle ne se résume pas seulement à
appliquer avec talent des techniques plus ou moins élaborées de
suivi des entrées et des sorties, il faut au contraire avoir au
préalable une connaissance assez approfondie des activités de
l'entreprise, des cycles d'approvisionnement, de fabrication, de vente ;
l'ensemble de ces différents cycles conditionne le mouvement de stock
dont le gestionnaire doit assurer la gestion optimale. Car « le
mouvement des stocks au travers d'un établissement industriel ou
commercial comporte des opérations multiples, génératrices
de frais qu'il convient de bien connaître et organiser dans l'ordre le
plus parfait pour éviter des recherches, des gaspillages, des
défauts d'approvisionnement.»((*)37)
2.3. MODELE DE GESTION ECONOMIQUE DES
STOCKS.
2.3.1. NOTION.
La gestion économique des stocks consiste à
satisfaire dans les délais requis la demande des services utilisateurs
ou des clients externes à l'entreprise en minimisant les coûts
liés au stockage.((*)38)
Ces coûts comportent généralement le
coût lié à l'acquisition et à la passassion d'une
commande ; le coût de possession des stocks et le coût de
rupture des stocks.
Le gestionnaire devrait prendre en considération
plusieurs paramètres entre autres le délai de livraison, les
possibilités physiques de stockages, le prix d'achat, l'allure de la
demande à l'égard de l'article géré, les conditions
de livraison, pour définir la date et le volume de la quantité
économique à commander.
Comme disait LEO CHARDONNET : « la
gestion des stocks constitue un dilemme pour la plupart des entreprises quelle
que soit leur taille ou leur secteur d'activité, et la plupart des
problèmes de gestion des stocks peuvent alors être convenablement
résolus par l'application des modèles mathématiques qui
consiste à calculer la quantité économique à
commander. »((*)39)
Parmi les décisions de gestion industrielle, l'une des
plus importantes consiste à définir des programmes de production
et de stockage, permettant de satisfaire la demande au moindre coût,
((*)40), tout en
évitant les risques de rupture des stocks et limitant le montant des
stocks.
Un modèle, par rapport à la
réalité, présente des variables et des
hypothèses simplificatrices.
A. LES VARIABLES
Dans l'optique mathématique, il s'agit d'une grandeur
ou un facteur susceptible de changer et de faire changer de valeur.
Nous distinguons les variables endogènes et les
variables exogènes.
A.1. Les variables
endogènes : Elles sont
contrôlables par le gestionnaire. Ces variables sont :
Z La quantité à commander qui est le nombre
d'articles que l'entreprise peut produire ou acheter auprès de ses
fournisseurs ;
Z La période de réapprovisionnement qui consiste
à déterminer le moment où il faut commander pour
éviter l'accumulation de stock injustifié.
A.2. Les variables
exogènes : Le gestionnaire ne peut les
contrôler ; elles dépendent de l'environnement
extérieur de l'entreprise.
Ces variables sont :
Z La demande qui est la quantité d'un article
consommé durant une période de temps
déterminée ;
Z Le cycle en période de réapprovisionnement qui
est le temps séparant deux réceptions consécutives de
l'article commandé. Ce cycle peut être inférieur,
égal ou supérieur au délai de livraison ;
Z Le délai de livraison qui est le temps
s'écoulant entre la date de passassion de commande et la date de
réception de l'article commandé ;
Z Les coûts liés à la gestion où
nous avons :
a) les coûts d'approvisionnement ou d'acquisition qui
est l'ensemble de frais engagé pour approvisionner son entrepôt,
du prix d'achat ;
b) les coûts de stock ou de possession de stock qui sont
de frais inhérents à l'existence même du stock. Ces
coûts peuvent être exprimés en pourcentage de valeur du
stock moyen
Comme nous dit C et C RAULET : «le coût de
possession des stocks est déterminé en étudiant les
charges du service magasin. Ces charges sont regroupées dans un centre
d'analyse ayant pour assiette de frais la valeur moyenne du stock. Pour
obtenir le coût de possession, il y a lieu d'ajouter au coût de ce
centre, le coût financier de l'investissement que représente le
stock car l'existence de ce stock immobilise des capitaux et le coût de
dépréciation. »((*)41)
c) Les coûts de rupture de stock qui sont de frais
engendrés par le fait que, à un moment donné, le stock
étant épuisé, il n'est plus possible de satisfaire la
demande.((*)42)
d) Le coût d'achat total qui est la somme de frais
exigés en contrepartie de la livraison de marchandise.
B. LES HYPOTHESES
Différentes catégories d'hypothèses sont
données pour les variables exogènes. Mais « les
problèmes de gestion des stocks sont essentiellement liés
à l'existence des différents coûts parfois antagonistes
à partir desquels sont élaborés les règles de
gestion optimale. »((*)43) Ce qui conduit souvent à prendre
simplement les hypothèses sur les coûts pour définir la
politique de gestion. (43)
B.1. Le coût
d'approvisionnement peut être fonction de la
quantité à commander, dans ce cas on parle du coût
d'approvisionnement variable et il peut être indépendant de la
quantité à commander d'où l'appellation du coût
d'approvisionnement.
B.2. Le coût de
stockage : trois hypothèses sont retenues dont
deux sont liées à la demande au cours du cycle et une liée
à la modalité d'entrée des articles commandés en
stock :
Z Concernant la demande :
- Si elle est important, le coût de stockage sera
fonction du stock moyen au cours du cycle.
- Si elle est faible, le coût de stockage sera fonction
du stock final
Z Concernant la modalité, on distingue les
entrées immédiates en stock et des entrées progressives.
B.3. Le coût de
pénurie où nous avons aussi deux
hypothèses : la rupture de stock tolérée et la
rupture de stock non tolérée que le gestionnaire doit tenir
compte de la situation des clients impatients où il est appelé
à déterminer la période de rupture de stock et la
situation des clients patients où il est appelé à
déterminer le volume optimal de demande différée.
En considérant l'optimisation ou avenir certain de la
firme, un modèle nous servira de base pour répondre à
toute décision d'optimisation suivant les hypothèses retenues sur
les variables. En d'autre terme, quand et combien il faut commander de
manière à satisfaire le coût de gestion rationnelle tout en
maximisant le profit et en minimisant les coûts.
Il existe plusieurs modèles de gestion des stocks parmi
lesquels nous citons :
§ Le modèle déterministe ou à
venir certain ;
§ Le modèle aléatoire ;
§ Le modèle à juste temps.
Pour ce qui concerne notre travail, nous adoptons le
modèle déterministe où nous épinglons
précisément le modèle de Wilson.
2.3.2. MODELE DE WILSON
A. NOTION SUR LE MODELE
Un modèle est une présentation d'un
phénomène qui permet de traduire sous une forme
généralement quantitative, et sous certaines hypothèses,
les relations qui lient entre elles les variables caractéristiques de ce
phénomène.((*)44)
Le modèle de Wilson indique que la quantité
à commander est celle pour laquelle la somme des coûts de
lancement des commandes et des coûts de possession des stocks est
minimale.((*)45)
Tenant compte des coûts fixes d'envoi et de
réception par commande, et du coût d'immobilisation unitaire des
stocks, le modèle de Wilson a pour but de déterminer la
quantité optimale pour chacune des commandes, c'est-à-dire,
déterminer la cadence optimale de réapprovisionnement en
recherchant un arbitrage entre le coût de passassion des commandes et le
coût de stockage.
B. HYPOTHESES DU MODELE
- La demande est supposée connue, elle est
exprimée en volume ;
- La demande est considérée comme une variable
continue ;
- Le délai de livraison est inexistant (l =
0) ;
- Le cycle n'est pas imposé ;
- L'entrée en stock s'effectue en un seul lot unique
(stock immédiat) ;
- Le coût de stockage sera fonction du stock moyen, cela
suppose que la demande est important ;
- Il n'y a pas de rupture de stock ;
- Le coût d'achat est constant.
C. CALCUL DE LA QUANTITE DE COMMANDE PAR LA
FORMULE DE WILSON
C.1. QUELQUES SYMBOLES
UTILISES
Q : Quantité produite ou à
commander ;
Da : Demande annuelle ;
N : Nombre de fois à commander ;
T : Cycle (période de
réapprovisionnement) ;
ka : Coût d'approvisionnement ;
Ka : Coût total annuel d'approvisionnement ;
ks : Coût de stockage par cycle ;
Ks : Coût total annuel de stockage ;
Kp : Coût total de pénurie ;
KT : Coût total d'approvisionnement ;
Ku : Coût unitaire ;
K(Q) : Coût total de gestion ;
Qe : Quantité économique à
commander ;
è : La durée.
C.2. FORMULES.
ks x x Q
· Coût de stockage annuel : Ks
= -----------
2
ka x Da
· Coût d'approvisionnement annuel :
Ka = ---------
Q
ka x
Da ks x x Q
· Coût total de gestion : K(Q) =
--------- + ----------- + ku x Da
Q 2
Ou K(Q) = Ka +
Ks + ku x Da
C.3. VARIANTES DU
MODELE((*)46)
Il existe plusieurs différentes variantes tenant sur la
modification des hypothèses du modèle :
v La première variante porte sur l'hypothèse
considérant la comme une variante discrète.
La minimisation de la somme du coût total de gestion
fera l'objet de la méthode pour la politique optimale de stock. Et
lorsque sa dérivée pas rapport à la quantité donne
zéro, on dit que le coût total est minimal.
Formules
ka x Da ks x x
Q
K(Q) = -------- + ----------- + Ku
x Da
Q
2
K(Q) ka x Da ks x
------- = -------- + ------- or K(Q) = 0
Q Q2 2
ka x Da ks x 2 x ka x Da -
Q2 x ks x
0 = --------- - ------- 0 =
--------------------------------
Q 2 2
2 x Q2
On applique à ce niveau le chiasme :
0 = 2 x ka x Da - Q2 x ks x On tire la
valeur de Q
2 x ka x Da
ks x Q2 x = 2 x ka x Da
Q2 = ------------
ks x
Q = 2 x ka x
Da
Ks x
Donc la quantité optimale à commander ou la
quantité économique à commander
2 x ka x Da
(Qe) est: Qe = -------------
ks x
Cette quantité trouvée (Qe) doit satisfaire
à la condition
2 x ka x Da
Qe (Qe - 1) < -------------- Qe
(Qe +1)
Ks x
Da
· Le nombre de fois à commander (No):
No = ----
Qe
Qe x
· La période de réapprovisionnement
(To) : To = ----------
Da
· Le coût total de gestion sera
ka x Da ks x x Q - 1
K(Qe) = --------- + ----------------- + ku
x Da
Q
2
· La deuxième variante repose sur la
quantité à commander qui n'entre pas en une fois dans le stock
mais en quantité réduite repartie sur un temps par rapport
à la production.
Formules
1
Du
Q = Qe 1 - ----
Pu
Du = Demande
par unité de production ; Pu = Production par unité de
temps
Le K(Q) minimum sera :
ka Da Du
Q
K(Q) = -------- + ks x 1- --- --- + Ku x
Da ((*)47)
Q Pu
2
· La troisième variante est basée sur la
gestion simultanée de plusieurs articles à la fois. Si le
gestionnaire opte en une fois la passation de commande de plusieurs articles,
cela lui permettra de minimiser le coût d'approvisionnement. Etant
donné que chaque article a son cycle, le problème se pose sur la
détermination de ce cycle. Il serait optimal d'avoir la même
longueur du cycle pour tous les articles du lot. Le coût total de gestion
sera basé en fonction du cycle.
La formule pour la détermination du cycle pour les
articles du lot sera :
2 x ka x Da
T° = Qe = -------------
ks
· Pour la détermination de la quantité
optimale à commander en même temps pour chaque article du lot:
Dat x Qe
Da x T
Qto = ------------ ou Qto =
-------
è
· Le nombre à commander est le même :
No =
---
To
· Le coût total de gestion :
ka x ks x
Da x T
K(T) = -------- +
--------------- +ku x Da
T
2
Après avoir déterminé la quantité
optimale à commander (Qe), le nombre de fois à commander (N), la
période de réapprovisionnement (T) et le coût total de
gestion, le gestionnaire doit ensuite déterminer un stock d'alerte pour
éviter toute rupture de stock.
Le délai de livraison (l) sera comparé au temps
qui sépare deux réceptions (Tw : cycle). Deux situations
peuvent se présenter :
- Si l < T : Dans ce cas le stock d'alerte
(Sa) sera
Formule
Sa = Da x l
- Si l T : Dans ce cas il y a des stocks en cours de
route, il faut calculer d'abord le nombre de commande en cours
(Cc) ainsi : Cc = l T=K
Le nombre minimum de commande Cc (min)=K, il faut prendre le
plus grand entier inférieur à l, le stock d'alerte réel
(Sar) sera calculé en tenant compte du stock d'alerte disponible.
Formule
Sar = Sad - [k]Q
Chapitre troisième :
PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE.
3.1. APERCU GENERAL.
3.1.1. HISTORIQUE.
La Cimenterie Nationale, en abrégé
« CINAT » est un des acquis de la deuxième
république, l'oeuvre personnelle du président de la
république du Zaïre, le feu Maréchal MOBUTU SESE SEKO, qui
au cour de sa visite officielle en République Fédérale
d'Allemagne en 1969, avait exprimé le désir de voir
s'ériger au Zaïre, actuel Congo Démocratique, une cimenterie
capable de répondre aux besoins du redressement économique
spectaculaire qu'il venait d'imprimer au pays depuis déjà
quelques années.
C'est ainsi que la firme KLOCKNER-Industrie Anlagen, expert
de tels projets soumit à la République du Zaïre une offre
pour la fourniture complète d'une cimenterie clé en main, tout en
s'engageant d'adopter les procédés plus modernes correspondant au
développement technique le plus récent dans l'industrie du
ciment.
Des tractations engagées depuis février 1970
aboutirent à la signature le 09 juin 1970 à Kinshasa d'un contrat
de fourniture clé sur porte d'une cimenterie d'une capacité de
1000 tonnes de ciment par jour.
Le 27 octobre 1970, fut autorisée la fondation d'une
Société Zaïroise par Action Limitée, la
« Cimenterie Nationale » pour assurer la réalisation
et l'exploitation future du projet faisant l'objet du contrat de la
fourniture.
En mai 1971, les études géologiques et celles
sur les conditions et la rentabilité d'une nouvelle Cimenterie au
Zaïre dictèrent le choix du site de Kimpese comme étant
l'emplacement industriel de rendement optimal.
Après la pose de la première pierre le 30
novembre 1971, les travaux de construction de l'usine ont effectivement
démarré en février 1972 pour s'achever le 20 octobre 1974,
date à laquelle sortit le premier sac de ciment CINAT.
Nous signalons en passant que la structure du capital social
se présente comme suit : 92% à Etat congolais ; 7%
à Family Holding ; 1% à Peter WULF
3.1.2. STATUTS
JURIDIQUES.
La Cimenterie Nationale « CINAT » en
sigle, est une société d'économie mixte à
caractère industriel et commercial ayant pour forme juridique
« Société Congolaise par Action
Limitée » dont la création a été
sanctionnée par l'ordonnance n° 287 du 27 octobre 1970.
Entérinée par l'acte notarié du 24
octobre 1970, elle a été enregistrée le même jour
à l'office notarial de Kinshasa sous le n° 16108, volume CLXV 198
à 220
3.1.3. SIEGES.
La CINAT est régie par les STATUTS publiés dans
le Moniteur congolais n°4/11/71 tels que modifiés à ce jour.
Le siège social est établi à Kinshasa sur l'avenue le
Colonel LUKUSA n° 11, dans la commune de la Gombe. Le siège
d'exploitation est à Kimpese, Territoire de Songololo, Province du Bas
congo.
3.1.4. IMPACT SUR LE PLAN
SOCIO-ECONOMIQUE.
Avec l'implantation de la CINAT au Bas Congo, il y a lieu de
noter :
- La diminution du taux de chômage dans la province du
Bas Congo en donnant du travail à plus de 500 personnes ;
- Plus de 2500 personnes /membres de famille des
travailleurs bénéficient directement des avantages sociaux
procurés par la CINAT ;
- Le payement de la taxe provinciale perçue sur chaque
sac vendu dans le Bas Congo et les différentes taxes perçues
auprès de ses distributeurs.
3.1.5. EFFETS
D'ENTRAINEMENT.
- Accroissement considérable de la population à
la cité de Kimpese : de 12 à 15.000 âmes en 1974,
cette population s'est accrue jusqu'à atteindre un niveau de 30 à
35.000 âmes en 1986 et cette population ne cesse
d'accroître ;
- Construction de deux cités résidentielles pour
le logement décent des travailleurs avec dispensaires, piscine,
cantines, terrain de football, volley, et tennis pour divertissement ;
- Adduction d'eau potable pour les deux cités CINAT
ainsi que pour la cité toute entière pour la population de
Kimpese où avant l'implantation de la CINAT sévissait la
Bilharziose et autres maladies épidémiques et endémiques
à cause justement de la mauvaise qualité d'eau locale.
- Installation d'une station REGIDESO à Kimpese par
effet d'entraînement de la CINAT.
3.2. ORGANISATION STRUCTURO
FONCTIONNELLE.
3.2.1. LES ORGANES.
La société est administrée par un conseil
d'Administration et un comité de gestion.
A. CONSEIL
D'ADMINISTRATION.
Le conseil d'administration détermine les grandes
lignes d'administration, le programme des activités et des
stratégies à suivre. Ce conseil est présidé par le
Président Administrateur Délégué.
B. COMITE DE GESTION.
Cet organe exécute les décisions du conseil
d'Administration et assure la gestion courante de la CINAT, dans les limites
des pouvoirs qui lui ont été conférés.
Figure n° 2 3.2.2. ORGANIGRAMME DU
SIEGE D'EXPLOITATION
Administrateur Directeur Général
Administrateur Directeur Technique
Directeur Usine
Directeur Administrateur Adjoint
Directeur Technique Adjoint
Chef du
Chef du Chef du
Chef du
Département Administrateur
Département Production Département Entretien
Département Etude et Recherches
Chef de chef de chef
de chef de chef de chef de
chef de chef de chef de chef de
Service service service
service service service
service service service service
Personnel administratif comptabilité
carrière fabrication garage
mécanique électricité contrôle
étude
Et
Judiciaire
Administrateur Comptabilité Bureau
Magasin Expédition Groupe
Secrétariat Ensachages Bâtiment
Social de et salaire de
et achat et vente Privé de
et
L'Usine
gestion
sécurité Information
Source : Chef du Département Administratif / CINAT
Kimpese
3.2.3. FONCTIONNEMENT DU SIEGE
D'EXPLOITATION.
A. DIRECTION DE SIEGE
D'EXPLOITATION.
La direction de siège est représentée par
un administrateur Directeur Général (ADG) qui assume la
coordination de l'usine et supervise l'administration technique qui est
représentée par un Administrateur Directeur Technique (ADT). Ce
dernier assure l'activité de l'entreprise par le biais de Directeur de
l'Usine (DU) qui à son tour est assisté par un Directeur
Administrateur Adjoint (DAA) et un Directeur Technique Adjoint (DTA). Le
directeur de l'usine coordonne aussi le service de sécurité, le
secrétariat et le service comptabilité et finance.
B. DIRECTION
ADMINISTRATIVE.
La direction administrative comprend le département
administratif ; ce dernier coordonne :
a) le service du personnel qui comprend le bureau Social,
Comptabilité et salaire, et la gestion des dossiers de l'usine ;
b) le service administratif gère le Magasin &
Achat et Expédition &
Vente.
C. DIRECTION TECHNIQUE.
La direction technique coordonne trois départements
suivants :
a) le Département production qui gère le service
Carrière, service Fabrication et le bureau d'Ensachage ;
b) Le Département Entretien gère le service
Garage, le service Mécanique, le service Electricité et
Bâtiment ;
c) Le Département Etude et Recherche supervise le
service Contrôle et qualité, et le service Etude.
3.3. PROCESSUS DE FABRICATION DE
CIMENT.((*)48)
La Cimenterie Nationale a une usine moderne, sa
capacité de production journalière est de 1.000 tonnes de
Clinker, soit 320.000 tonnes de ciment par an. La CINAT fabrique pour le moment
le ciment portland normal (CP 325) par un processus de dix étapes que
nous pouvons représenter sur la figure n° 3 (sur la page
suivante).
3.3.2. FONCTIONNEMENT
A. EXPLOITATION DES MATIERE
PREMIERE.
Les matières premières exploitées sur
place, dans la carrière, pour la fabrication sont les
suivantes :
1. le calcaire : roche riche en carbonate de calcium
(caCo3) 95%
2. les argiles : il y en a trois sortes pour la
composition :
- argile normale : riche en oxyde
d'aluminium ;
- argile latérite : riche en
oxyde de fer ;
- argile silencieuse : riche en
oxyde de silicate.
B. CONCASSEUR DE LA MATIERE
PREMIERE.
Il y a deux concasseurs :
B1. Un concasseur à marteaux pour le calcaire
concassé avec une granulation de 0-40 mm. A l'aide des bandes
transporteuses, les concassés sont acheminés dans le hangar de
stockage des matières premières ;
B2. Un concasseur à cylindre pour les argiles
qui suivent la même voie de transport jusqu'au stockage des
matières premières. Ces dernières stockées
séparément seront ensuite simultanément et successivement
reprises par le gratteur latéral qui les dépose sur la bande
transporteuse et les amène dans la trémie du broyeur à
cru ;
B3. De cette trémie, les matières
coulent, à travers les dosateurs,
dans le broyeur à cru à concurrence de 20%
d'argile et 80% de
calcaire.
C. BROYAGE DE LA MATIERE
PREMIERE.
Les matières sont séchées avec l'air
chaud venant du four, refroidie à 140°C dans la tour de
refroidissement et broyées par le broyeur à cru de type tirax
unidan à revêtement auto classant, ayant deux chambres : la
chambre de séchage et la chambre de broyage.
Le broyeur tirax unidan est un moulin cylindrique rempli de 59
tonnes de corps broyant de différentes dimensions à savoir :
des boulets d'acier de 90 mm, 80 mm, 70 mm, 60 mm, 50 mm et 30 mm de
diamètre. La charge broyante, par effet de cascades, pulvérise le
mélange calcaire et argile jusqu'à une finesse de 12% refus sur
tamis de 90 microns et une humidité inférieure à 1%. La
matière ainsi pulvérisée est séparée en deux
fractions, dans un séparateur à air. La fraction fine
séparée de l'air de transport dans un cyclone est stockée
dans un silo à l'aide de la pompe flux tandis que la fraction
grossière est recyclée au
broyeur. Le gaz chaud nécessaire au séchage et
au transport balaye le broyeur à l'aide d'un grand ventilateur de
circulation. A sortie de l'atelier de broyage, il rencontre le gaz venant du
four et sont évacués par le ventilateur de mélange
à travers un filtre électrostatique vers l'atmosphère.
D. RECYCLAGE DE LA
MATIERE.
La farine captée dans le filtre électrostatique,
est renvoyée au silo de stockage par l'intermédiaire de la pompe
flux.
E. LES SILOS DE STOCKAGE DE LA FARINE.
La farine ainsi séparée est stockée dans
trois silos d'une capacité de 3.000 tonnes chacun, accomplissant quatre
opérations :
E1. Le remplissage effectué par la pompe
flux.
E2. L'homogénéisation se fait au moyen
de l'air comprimé.
E3. L'alimentation du four à l'aide de pompes
FULLER.
E4. La vidange s'effectue au moyen de l'air
d'homogénéisation
et des sur presseurs.
F. L'ALIMENTATION DU FOUR.
La farine soutirée par les sur presseurs est accueillie
par une vis transporteuse qui la dépose à travers la goulotte de
l'élévateur à godet jusqu'au dosimat qui la dose pour le
four. Cette farine dosée est refoulée vers les cyclones par
l'intermédiaire de la pompe FULLER alimentée en air
comprimé par un grand compresseur. Il y a deux pompes FULLER
installées, une servant de réserve.
G. LES CYCLONES OU LES
PRECHAUFFEURS.
La farine alimentée au four passe par les prés
chauffeurs ou cyclones. Les cyclones sont des cônes revêtus de
briques réfractaires à l'intérieur. On les appelle
échangeurs de chaleur parce qu'ils cèdent leur chaleur
reçue du gaz de fumée venant du four à la matière
qui s'en réchauffe. Il y a alors échange de chaleur entre la
matière et le gaz à fumée. La température du gaz
à fumée à la sortie du four varie entre 350° C -
450° C, tandis que la farine sortant des pré chauffeurs aura
gagné une température allant de 750° C à 800°
C.
H. LA FARINE DANS LE FOUR.
La farine déshydratée et
préchauffée à 800° C entre le four
décarbonaté à 30% et y subit une action thermique. La
décarbonatation se produit jusqu'à 1.000° C pour être
complète. La température reste constante toute la durée de
la décarbonatation.
Il y a quatre différentes zones dans la cuisson de la
farine :
H1. La zone de déshydratation et de
carbonisation primaire
environ 30% (préchauffage) de 350
-750° C
H2. La zone de décarbonatation 750
-1.000° C
H3. La zone de cuisson transitoire de 1.000
-1250° C suivie de
la cuisson proprement dite de 1250 -
1450° C
H4. La zone de refroidissement 1450° C à
800° C dans le four
suivie du refroidissement dans les ballonnets
de 800° C à
150° C. Dans le four, entre 1.000° -
1450° C, les oxydes
de calcium pour former les minéraux du
Clinker.
La farine qui vient de subir les actions thermiques, sera
refroidie et prendra le nom de Clinker. Le clinker sortant des refroidisseurs
avec une température de plus ou moins 150° C sera
entraîné dans le bal de stockage par une chaîne
entraîneuse.
I. BROYEUR DU CIMENT.
Le Clinker ainsi fabriqué sera broyé en
présence d'une petite quantité de gypse, pour réguler la
prise du ciment fabriqué.
Le gypse est un sulfate de calcium hydraté. On broie le
Clinker et le gypse ensemble tout en injectant de l'eau pour réduire le
pourcentage en chaux libre (oxyde de calcium) et refroidir le ciment à
une température inférieur à 120° C. Le ciment
fabriqué sera refoulé par la pompe flux jusqu'aux silos de
stockage de ciment.
J. L'ENSACHAGE.
Le ciment stocké dans les trois silos est
soutiré par le bas, il tombe sur un système de vis transporteuse.
Cette matière se verse dans les godets de l'élévateur qui
dépose dans le petit silo de remplissage.
L'ensachage se fait au moyen d'une ensacheuse flux à 12
becs. Cette ensacheuse est rotative. Sa capacité de rotation est de 180
tours/heure, c'est-à-dire en raison de 12 becs, on peut remplir 2.160
sacs de ciment ou 108 tonnes/heure.
Il y a lieu de noter que grâce à ses filtres, la
CINAT a résolu le problème de pollution de la nature. Ils sont
placés à chaque coin de l'usine où une fuite de ciment ou
de farine pouvait se manifester.
Chapitre quatre :
VERIFICATION
DES HYPOTHESES DU MODELE DE WILSON DANS LA GESTION DES STOCKS DU PRODUIT
CIMENT.
Dans ce chapitre, nous allons nous efforcer de vérifier
l'application du modèle de base de Wilson dans la gestion des stocks du
ciment à la Cimenterie Nationale de 1996 à 1998.
Cette vérification reposera sur les hypothèses
du modèle parmi lesquelles on retrouve la demande, exprimée en
valeur qui est considérée comme une variable continue, le
délai de livraison est nul, la prise en compte de différent
coûts, etc.
Nous tenons à signaler qu'il s'agit de la gestion d'un
stock produit fini pour lequel les entrées sont constituées de
quantités produites et les sorties, les commandes passées
à l'entreprise par ses clients. Pour y parvenir, nous allons parcourir
de prime abord l'évolution statistique de produit ciment notamment sur
la production et la vente, en suit viendra l'appréciation de la gestion
de stock du ciment et l'étude simplificatrice des hypothèses du
modèle de Wilson dans la gestion des stocks ciment et en fin l'analyse
critique sur la gestion de stock du produit ciment à la Cimenterie
Nationale.
4.1. EVOLUTION STATISTIQUE DU PRODUIT CIMENT.
Nous allons parcourir dans cette section les matériaux
qui serviront des socles chiffrés de notre étude. Il sera donc
question de présenter les statistiques de production et de vente qui
représentent effectivement le mouvement des entrées et des
sorties qui nous permettront de tracer les graphiques de l'évolution des
stocks en dents de scie.
Tableau n° 1 STATISTIQUE DE PRODUCTION
DU CIMENT
PAR MOIS
ANNEE MOIS
|
1996
|
1997
|
1998
|
Janvier
|
7053
|
-
|
4401
|
Février
|
9718
|
3989
|
818
|
Mars
|
180
|
206
|
8574
|
Avril
|
4615
|
-
|
-
|
Mai
|
-
|
-
|
4429
|
Juin
|
1096
|
-
|
6321
|
Juillet
|
-
|
-
|
8396
|
Août
|
1474
|
-
|
9092
|
Septembre
|
-
|
-
|
8717
|
Octobre
|
1627
|
107
|
-
|
Novembre
|
-
|
-
|
9718
|
Décembre
|
-
|
-
|
3931
|
TOTAL
|
25763
|
4302
|
64397
|
Source : Département production
CINAT/Usine.
Tableau n° 2 STATISTIQUE DE
CONSOMMATION
(Expédition &
Vente) DU CIMENT PAR MOIS
ANNEE MOIS
|
1996
|
1997
|
1998
|
Janvier
|
4203
|
-
|
2088
|
Février
|
10643
|
3359
|
2932
|
Mars
|
3368
|
715
|
7068
|
Avril
|
836
|
101
|
1207
|
Mai
|
3395
|
-
|
4870
|
Juin
|
1185
|
-
|
5231
|
Juillet
|
285
|
5
|
9375
|
Août
|
1484
|
-
|
6201
|
septembre
|
-
|
20
|
10144
|
octobre
|
1168
|
-
|
1090
|
novembre
|
449
|
97
|
9800
|
décembre
|
-
|
-
|
4003
|
TOTAL
|
27016
|
4297
|
64009
|
Source : département production
CINAT/Usine.
COMMENTAIRE:
Le tableau n° 1 nous démontre ce qu'a
été la production du ciment en tonne à la CINAT pendent
l'intervalle de notre étude et le tableau n° 2 nous donne ce qu'a
été sa consommation.
Nous constatons qu'au tableau n° 1, il y a eu une forte
production au mois de février 1996 et novembre 1998, et l'année
1997 était quasiment improductive pour de raison purement interne de
l'entreprise.
Et au tableau n° 2, il y a eu une forte consommation au
mois de février 1996 et septembre 1998. Une baisse remarquable en 1997
due à l'improductivité de cette même année.
COMMENTAIRE.
Le présent tableau regroupe les statistiques des
données des tableaux n° 1 et n° 2, ce présent tableau
nous permet de faire un tableau synthèse sur les productions et les
consommations de la CINAT par semestre et de tracer le graphique à dents
de scie.
4.2. L'APPRECIATION DE LA GESTION DES STOCKS
CIMENT.
Nous nous retrouvons dans le devoir de calculer les
différents paramètres susceptibles d'éclairer ce qu'a
été effectivement la gestion des stocks du ciment à la
Cimenterie Nationale pendant notre période d'étude. Ces
paramètre d'appréciation de la gestion des stocks sont : les
stocks moyens, le taux de rotation et le taux de couverture moyenne des
stocks.
Il est impérieux de regrouper les statistiques
semestrielles reprises dans les tableaux précédents dans le but
de préparer le calcul de ces paramètres de gestion des stocks.
Tableau n° 4 REGROUPEMENT DE PRODUCTION
ET DE
CONSOMMATION PAR
SEMESTRE
|
|
Stock au début
|
Production
|
Total
|
Consommation
|
Stock à la fin
|
1996
|
1è semestre
|
1 263
|
22 662
|
23 925
|
23 630
|
295
|
|
2è semestre
|
295
|
3 101
|
3 396
|
3 386
|
10
|
1997
|
3è semestre
|
10
|
4 195
|
4 205
|
4 175
|
30
|
|
4è semestre
|
30
|
107
|
137
|
122
|
15
|
1998
|
5è semestre
|
15
|
24 543
|
24 558
|
23 396
|
1 162
|
|
6è semestre
|
1 162
|
39 854
|
41 016
|
40 631
|
403
|
TOTAUX
|
|
94 462
|
|
95 322
|
|
Moyenne annuelle
|
|
31 487,33
|
|
31 774
|
|
Source : Nous - même, à partir des
données du tableau n° 3
Les données du tableau ci-dessus nous conduisent
à faire le calcul sur les stocks moyens, le taux de rotation des stocks
ainsi que la couverture des stocks.
4.2.1. STOCK MOYEN.
Comme nous l'avons défini au chapitre premier, c'est la
moyenne arithmétique correspondant à la valeur du stock initial
et à la valeur du stock final.
Formule:
stock
initial + stock final
Stock moyen (SM) =
-----------------------------
2
Nous allons examiner le SM total, SM annuel, SM trimestriel et
le SM mensuel.
1 263 + 295 295 + 10 10 + 30
30 + 15
1. SM total = ---------------- + ------------ + ----------- +
-----------
2 2
2 2
15 + 1 162 1 162 + 403
+ -------------- +
--------------
2 2
= 779 + 152,5 + 20 + 22,5 + 588,5 + 782,5 = 2
345 tonnes
SM total = 2 345
tonnes
SM total
2. SM annuel = ----------
3
2 343
SM annuel = -------
3
SM annuel = 781
tonnes
SM annuel
3. SM semestriel = -------------
2
781
SM semestriel = -----
2
SM semestriel = 390,5
tonnes
SM semestriel
4. SM trimestriel = ------------------
2
390,5
SM trimestriel = --------
2
SM trimestriel = 195,25 tonnes
SM trimestriel
5. SM mensuel = ------------------
3
195,25
SM mensuel = --------
3
SM mensuel = 65,0833
tonnes
Figure n° 4 GRAPHIQUE À DENTS DE
SCIE REPRESENTANT
LE FLUX EN STOCKS PAR
SEMESTRE
Source : nous - même à partir des
données du tableau n° 4
4.2.2 TAUX DE ROTATION
Le taux de rotation permet de mesurer l'efficacité de
l'utilisation du stock par le rapport de la consommation annuelle au stock
moyen annuel.
Consommation
annuelle
Taux de rotation =
---------------------------
Stock moyen
annuel
Cette même formule de ratio peut être
utilisée en cas de plusieurs articles ou famille d'articles.
31 774
Taux de rotation = ---------
781
=
40,68373879 ~ 40,68
Après calcul, nous constatons que le taux de rotation
est forte, soit 40,68, ce qui nous amène à la notion de
couverture moyenne de stock déterminée par le ratio du stock
moyen annuel à la consommation moyenne mensuelle pour connaître le
nombre de mois de consommation moyenne assurée par le stock moyen
Il est à noter que pour une valeur donnée de la
consommation annuelle, le taux de rotation est d'autant plus
élevé (ce qui est une présomption de bonne gestion) que la
valeur du stock moyen plus faible((*)49)
stock moyen annuel
Couverture moyenne =
-----------------------------------------
Consommation
moyenne mensuelle
31 774
Consommation moyenne mensuelle : = ---------
12
=
2 647,83 tonnes
781
Couverture moyenne de stock = ----------
2 647,83
=
0,29495851
Le taux de couverture moyenne de stock ainsi calculé
démontre que le stock moyen ne couvre même pas un mois. Ce-ci nous
conduit à supposer que la gestion de stock n'était pas mauvaise,
néanmoins, l'étude simplificatrice de modèle nous
permettra de dire un dernier mot à ce propos.
4.3. ETUDE SIMPLIFICATRICE DES HYPOTHESES DU
MODELE DE WILSON DANS LA GESTION DES
STOCKS CIMENTS
Dans le concept simplificatrice et courant du modèle de
Wilson qui néglige le coût de pénurie et le coût de
protection de stock, nous rappelons que le problème qui se pose est
celui de déterminer la quantité à produire et à
quel moment. Suivant la logique de la formule de Wilson ou en respectant ses
exigences ou ses hypothèses, il sera question de s'assurer que le
coût de gestion sera minimal pour la valeur autant que la quantité
à commander est optimale.
4.3.1 FORMULATION
A. COUT DE LANCEMENT DE LA PRODUCTION
(Ka)
Ce coût correspond aux coûts du traitement
administratif de la commande et de coût du réglage ou d'entretien
des machines nécessaire pour lancer la production qui est difficiles
à calculer avec précision. Ce qui permet de se contenter d'une
bonne approximation. Ce coût est considéré comme
indépendant de la quantité commandée ou à
produire.((*)50)
Après analyse de certains paramètres
émanant du terrain concernant le lancement de la production, le service
Comptabilité et finance de la CINAT qui s'occupe aussi de la
comptabilité analytique d'exploitation (CAE) estime le coût de
lancement de production à 14,86% de la valeur de la quantité
produite.
B. COUT DE POSSESSION DE STOCK
(Ks)
Ce coût correspond aux charges physiques et
matérielles de magasinage, aux charges de gestion (personnel
administratif), au coût financier de l'investissement que présent
le stock et au coût de dépréciation. Il est égal au
taux du coût de possession fois la valeur moyenne du stock.((*)51)
Ce taux est estimé par la comptabilité de la
CINAT à 20,45%
C. COUT UNITAIRE
L'expérience locale conduit la CINAT à estimer
le coût de production à 150,14$ US la tonne du ciment.
D. DEMANDE ANNUELLE
Les statistiques de ventes et expéditions nous
renseignent que la demande annuelle a été de :
- année 1996--------------------- 27 016 tonnes,
- année 1997--------------------- 4 297 tonnes,
- année 1998--------------------- 64 009 tonnes,
- la demande moyenne --------- 31 774 tonnes
E. PRODUCTION ANNUELLE
Pour ce qui est de la production, la CINAT a produit
en :
- année 1996----------------------25 763 tonnes,
- année 1998-----------------------4 302 tonnes,
- année 1999-----------------------64 397 tonnes,
- la production moyenne-----------31 487,3 tonnes
La prise de connaissance de ces différentes
formulations de coûts ainsi que de quantités produites et
quantités vendues nous amène à calculer le coût de
lancement, le coût de stockage et la quantité économique
à commander.
4.3.2. DETERMINATION DE LA QUANTITE
ECONOMIQUE
A. CACUL DE Ka et Ks
En vertu de ce qui précède, nous allons utiliser
les formulation ci-après :
Ka = production annuelle x coût de
production unitaire x taux
Ka = 31 487,3 x 150,14 x 0,1486
= 702506,9788 $
Ks = coûts de production unitaire x
taux
Ks = 150,14 x 0, 2045
= 30, 70 363 $
B. CALCUL DE QUANTITE ECONOMIQUE
(Qe)
Formule
Qe = 2 x ka x
Da
ks
Qe = 2 x 702 506,9788 x 31
774
30,70 363
Qe = 38
131,28166 tonnes
En nous limitant dans les hypothèses du modèle,
il y a lieu de dire que si la CINAT veut minimiser sa fonction de coûts,
elle doit produire 38 131,28 166 tonnes en une fois. Nous allons prouver que si
la CINAT produit une autre quantité, son coût ne sera plus
minimisé.
C. PREUVE
Formule
ka x Da ks x
è x Qe
K(Qe) = --------- +
--------------- + ku x Da
Qe
2
Cette preuve consistera à reconstituer le coût
total en prenant une quantité supérieur à celle optimale
d'une part et une autre inférieure à cette dernière.
1° Pour Q = 38 131,28 166 tonnes
702 506,9 788 x 31 774 30,70 363 x 38 131,28
166
K(Q) = ----------------------------- +
-------------------------------
38 131,28 166
2
+ 150,14 x 31 774
= 585 384,3 819 + 585 384,3 818 + 4 770
548,36
= 5 941 317,124 $
2° Pour Q = 35 000 tonnes
702 506,9 819 x 31774 30,70 363 x 35 000
K(Q) = --------------------------- + -----------------------
35 000
2
+ 150,14 x 35 000
= 637 755,907 + 537 313,525 + 4 770 548,36
= 5 945 617,792 $
3° Pour Q = 40 000 tonnes
702 506,9 788 x 31 774 30,70 363 x 40
000
K(Q) = -------------------------- + -------------------------
40 000
2
+ 150,14 x 31 774
= 558 036,4 186 + 614 072,6 + 4 770 548,36
= 5 942 657,379 $
Partant de ces calculs, nous constatons que seule la
quantité économique (le point 1°) minimise le coût de
la gestion car le point 3° et le point 2° donnent des coûts de
la gestion largement supérieurs au point 1° ; Soit:
5 941 317,124 $ < 5 942
657,379 $ < 5 945 617,792 $
4.3.3 CADANCE OPTIMALE
(No)
Pour déterminer la cadence optimale ou la valeur de N
optimale, il faut retenir celle qui rend le coût total de stockage
minimal.
La démarche conduisant à la formule est la
suivante :
Da x tx x ku
Ks = No x ka + ---------------
2 x No
si ks = 0, trouvons la valeur de No
Da x tx x ku
Da x tx x ku
No x ka + ---------------- = 0 No x ka =
------------------
2 x No
2 x No
Da x tx x ku
2 x No2 x ka = Da x tx x ku
No2 = -------------
2 x ka
Da x tx x ku
D'où la cadence optimale corresponds à
No = -------------
2 x ka
31 774 x 150,14 x 0,2045
No = -----------------------------
2 x 702 506,9 788
= 0,833 279 098 fois par an.
Cette cadence peut aussi être trouvée par la
formule simple
Da
No =
----
Qe
Preuve
31 774
No = ---------------
38 131,28 166
= 0,833 279 098 fois
par an.
Ceci explique que la CINAT doit produire pour 0,833 279 098
fois une quantité de 38 131,28 166 tonnes. Cette candace est
inférieure à une fois par an. Nous allons ainsi déterminer
cette période.
4. 3. 4. LA PERIODE DE
REAPPROVISIONNEMENT
(T°)
La valeur optimale de T° appelé «
période économique correspondant à cette valeur de
Qe » est T°
2 Ka
T° =
---------
Da x Ks
2 x 702 506,9 788
T° = ----------------------
31 774 x 30,70 363
= 1,200 078 103 soit 14 mois et
12 jours
Le temps de réapprovisionnement est supérieur
à une année, soit 14 mois et 12 jours. En d'autres termes, la
CINAT devrait produire à la fois la quantité de 38 131,28 166
tonnes et dans l'intervalle de 14 mois et 12 jours.
4.4. ANALYSE CRITIQUE
Le modèle de Wilson est souvent pris comme
référence dans la gestion des stocks dans la mesure où il
conduit sous certaines hypothèses, à la minimisation du
coût total de gestion des stocks constitué des coûts de
possession des stock et des coûts de lancement de production ; cette
minimisation du coût total de gestion économique des stocks
excluant l'éventualité de rupture des stocks et de
détention des stocks excédentaires avec leurs
conséquences.
L'analyse minutieuse de l'activité de la Cimenterie
Nationale pour laquelle nous avons examiné la gestion des stocks
fabriqués, c'est-à-dire les stocks de ciment portland obtenu par
la transformation des matières appropriées sur place à
Kimpese, conduit aux évidences suivantes :
1. Cette entreprise a connu un rythme irrégulier de son
exploitation à cause des problèmes de divers ordres parmi
lesquels : les conflits des dirigeants entre eux d'une part et entre les
dirigeants et le personnel d'autre part. Ces problèmes ont eu comme
conséquence les arrêts fréquents de l'usine qui
s'accompagnaient de rupture des stocks ;
2. A la lumière des statistiques de production et de
vente, il y a lieu de dire que la demande du ciment de CINAT existe
toujours ; toutes les quantités produites étaient
régulièrement vendues. Ceci s'explique par la faiblesse de stock
final et initial et par conséquent par la faiblesse du stock moyen qui
conduit à une vitesse de rotation exagérément grande, soit
40,68. Nous pouvons ainsi dire que cette vitesse de rotation des stocks n'a
été nullement signe de bonne gestion des stocks mais
conséquence d'une incapacité à satisfaire constamment et
régulièrement à une demande permanente mais souvent non
servie.
3. Ce qui précède conduit à soutenir sans
beaucoup de risque d'être contredit que dans son exploitation, la CINAT
n'a préconisé aucune politique de la gestion des stocks ; le
souci momentané des dirigeants de cette entreprise se résumant
dans la production surtout que la vente de leur ciment ne pose pas de
problèmes malgré l'existence d'une cimenterie concurrente de
taille mais qui n'est pas en mesure de satisfaire sa demande et surtout qu'elle
vend son ciment à un prix relativement supérieur.
Par ailleurs, il se révèle que le modèle
de Wilson, qui devrait servir de référence pour la mise en place
d'un système de gestion des stocks approprié, est
confronté à plusieurs difficultés qui le rendent
pratiquement irréaliste. Parmi ces difficultés nous pouvons
épingler :
1. La difficulté rencontrée pour connaître
exactement la demande proprement dite du ciment de la CINAT. Cette
difficulté était contournée en recourent aux
quantités du ciment effectivement vendues ; et comme ces
quantités dépendaient du niveau de la production, il était
souhaitable de considérer la quantité moyenne comme la demande
constante pendant l'intervalle de notre étude ;
2. En ce qui concerne le délai de livraison et
l'entrée en stock qui devraient être respectivement inexistant et
immédiat, toute la quantité optimale ne pouvant être
produite instantanément, l'application du modèle repose sur
l'admission selon laquelle la livraison s'effectue en un seul lot unique, le
jour de la production de la dernière quantité. Cette
difficulté oblige la prise en compte de la notion de point de commande
sur le plan stratégique ;
3. La difficulté d'estimation des coûts de
possession des stocks et de lancement de production. Les estimations prises en
compte dans notre étude ont été faites par le service de
la comptabilité analytique de la CINAT, mais ces estimations nous
paraissent arbitraires ; c'est pourquoi les conclusions auxquelles nous
avons abouti ne se situent que dans les limites de ces estimations ;
4. L'irrégularité de l'exploitation pendant
l'intervalle de notre étude qui s'illustre entre autres par la rupture
des stocks est de nature à donner un coup de fouet à
l'application du modèle de Wilson en lieu et place de celui
probabiliste. Toute fois, cette rupture n'est pas tributaire d'une quelconque
décision de gestion des stocks mais plutôt la conséquence
des paramètre exogènes ; la prise en compte de cette rupture
des stocks s'avère sans objet dans le cas précis de cette
entreprise.
En définitif, nous pouvons admettre que malgré
l'irréalisme de certaines des hypothèses du modèle de
Wilson, ce dernier reste et demeure une base et un point de départ de la
mise en place d'un système de gestion économique des stocks du
ciment à la Cimenterie Nationale. Il est simplement question de
maîtriser les paramètres d'exploitation qui sont d'ailleurs
exogène au modèle et d'éviter l'arbitraire dans
l'estimation de coûts de lancement et de possession des stocks sans
oublier de tenir compte de la notion de point de commande ou de lancement de
production dans le système à en mettre en place.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de notre étude qui a
eu pour préoccupation majeure la vérification empirique de
l'irréalisme de certaines hypothèses du modèle de Wilson
dans la gestion des stocks en aval. Nous nous sommes intéressé
exclusivement au ciment Portland produit à la Cimenterie Nationale
« CINAT » en seigle.
Nous avons développé les différentes
considérations en quatre chapitres. Le premier a parcourus les
généralités conceptuelles sur le stock, le deuxième
a approfondi les bases théoriques de la gestion économique des
stocks, le troisième a présenté d'une part le cadre de
l'étude, et d'autre part les processus de fabrication du ciment et le
quatrième et dernier chapitre s'est focalisé sur la
vérification des hypothèse du modèle de Wilson dans la
gestion de son stock de ciment.
A l'issue de nos analyses, les évidences suivantes ont
été constatées :
Ø l'irrégularité dans le rythme
d'exploitation de la CINAT, face à une demande certaine souvent non
satisfaire ; ce qui s'illustre par plusieurs cas de rupture de stock et la
supériorité exagérée du taux de rotation de
stock ;
Ø l'absence d'une politique de gestion des stocks dans
la mesure où la préoccupation de gestionnaire de cette entreprise
était de produire le ciment qui finissait par être vendu sans
difficulté parce que la Cimenterie de Lukala
« CILU » en sigle n'est pas à mesure de satisfaire
toute la demande du marché.
Ce qui précède constitue les contraintes qui
rendent irréalistes certaines hypothèses du modèle de
Wilson en ce qui concerne la gestion économique de stock ciment portland
de la Cimenterie Nationale. Parmi ces hypothèses nous
épinglons :
Ø la demande n'était pas constante dans
l'intervalle ;
Ø le délai de livraison n'était pas
inexistant ;
Ø l'entrée en stock n'était pas
immédiate ;
Ø les coûts de lancement n'étaient pas
constant par commande quelque soit le volume de la commande ;
Ø l'existence de rupture des stocks suite à des
paramètres exogènes.
Nous tenons à dire que le modèle de Wilson est
un modèle nettement théorique et idéaliste car les
hypothèses de connaissance parfaite et certaine des paramètre des
calculs, de réapprovisionnement instantané et de consommation ou
de demande uniformément repartie dans le temps ne peuvent être
soutenues et défendues dans la réalité. Mais il reste tout
de même une référence susceptible de permettre la mise en
place d'un système de gestion économique des stocks du ciment
à la CINAT en dépit de l'irréalisme de certaines de ses
hypothèses, ceci suite à des circonstances spécifiques
dans lesquelles cette entreprise se retrouve pendant l'intervalle de notre
étude.
Aussi, ce modèle de Wilson fait abstraction
de(s) :
Ø possibilité d'obtention d'un rabais pour des
demandes passées en grande quantité ; ce qui se fait
pourtant à la CINAT ;
Ø nécessité de se prémunir contre
une variation éventuelle du prix des matières ou des
produits ;
Ø contraintes de la saisonnalité des
approvisionnements et des ventes ;
Ø cas où les fournisseurs des matières
premières par exemple imposent, par commande, une quantité
différente de la quantité économique à commander
(Qe).
Nous suggérons à cet effet, pour la bonne
gestion et taux des stocks, la stabilisation du rythme d'exploitation qui
enrayera les ruptures des stocks et rendra facile l'estimation de la demande,
l'évaluation correcte de coût de lancement et de possession qui
conduira à la détermination de la quantité
économique à produire ainsi que la fréquence de la
production ; il faudra aussi tenir compte de la notion de point commande
ou de lancement de production pour régler le problème de
délai de livraison et l'entrée en stock.
Nous n'avons aucune prétention d'avoir
épuisé tous les problèmes de gestion des stocks. Des
brèches sont laissées ouvertes pour permettre au commun de mortel
intéressé par ce problème pour des approfondissements
éventuels.
Aussi, convient-il de faire remarquer que ce travail n'est pas
parfait, à l'instar des autres travaux de grande valeur sans lesquels,
celui-ci n'aurait pu être écrit. Nous restons cependant seul
responsables des erreurs et imperfection qu'il pouvait contenir, et sollicitons
à cet égard, l'indulgence des lecteurs.
BIBLIOGRAPHIE
1.I. OUVRAGES
01. BAZUREAU Frank : Dictionnaire
d'économie et sciences sociales,
édition Nathan, Paris 1989
02. BELL BELL J.M. :
Comptabilité Analytique et Contrôle de Gestion,
Tome 1, édition Dunod, Paris 1988
03. CONSON Pierre : La Gestion
Financière de l'Entreprise, édition
Dunod, Paris, 1981
04. DE MEUR Augustin et HONOR
George : Pilotez votre Entreprise,
édition Créatif, Bruxelles, 1990
05. FRANCOIS A.R. : Organisation de
l'Entreprise, Tome 2, éditions
d'organisation, Paris, 1977
06. GAVAULT L. & LAURET A. :
Gestion des Stocks, édition j. Delmas et
Cie, Paris, 1982
07. GERVAIT Michel : Contrôle
de Gestion, 7è édition Economica, Paris,
2000
08. GOULET Christian & NICOLA
Claire : Mathématiques appliquées à
la Gestion, 4è édition
Masson, Paris, 1989
09. LEHMANN J.P. : Gestion de la
Production, Diffusion universitaire,
Louvain, 1983
10. LEVASSEUR Michel & QUINTART
Aimable : Finance, édition
Economique, Paris, 1990
11. LOKO Bet'or & SAMBA L.:
Comptabilité Analytique, édition Afrique,
Kinshasa, 2000
12. MAURY Gérard & MULL
Charles : Economie de l'Entreprise, les
éditions Foucher, Paris, sd
13. PEROCHON C. & LEURION J :
Analyse Comptable, Gestion
Prévisionnelle, les éditions
Foucher, Paris, 1982
14. RAPIN A. & POLY J. :
Comptabilité Analytique d'Exploitation, 7è
édition Dunod, Paris, 1974
15. RAULET Christian & Christiane :
Comptabilité Analytique et
Contrôle de Gestion, Tome 2,
édition Dunod, Paris, 1995
16. SILEM A. : Encyclopédie de
l'Economie et de la Gestion, édition
Hachette, Sl, 1994
17. TERRY G.R. & FRANKLIN Stephan :
Les Principes du Management,
édition Economica, Paris, 1985
18. VAN HORNE James C : Principe de
Gestion Financière, 6è édition
Economica, Paris, 1991
19. YVES DE ROGE :
Comptabilité de Gestion, édition De Boeck
Université, Paris Bruxelles 1998
20. ZERMATI Pierre : Pratique de la
Gestion des Stocks, édition Dunod,
Paris, 1984
II. NOTES DE COURS ET T.F.C.
1. FUTI DUMBI, Gestion des Stocks physiques
des Carburants dans une
Entreprise pétrolière, T.F.C.,
inédit, I.S.C./Matadi 1999
2. MAPHANA ma NGUMU : Cours de
Recherches Opérationnelles, 1è
licence ECAP, UNIKIN, 1999
3. MASSAMBA LELO Urbain : Politique de
Gestion des Stocks des
matières premières en période de
récession économique cas de la
Bralima, Mémoire, inédit, UNIKIN, 1999
4. MAVINGA André : Essai de Gestion
des Approvisionnements des
produits chimiques dans une entreprise industrielle, cas
de la Regideso
T.F.C. inédit, I.S.C/Matadi 2001
5. MBALA NKUELUKALA Timothée :
Problématique de Gestion des
Stocks dans les PME Congolaises, Mémoire
inédit UNIKIN, 2000
6. NSIALA NGIMBI Papi : Essai d'un
modèle de Gestion des Stocks dans
une entreprise industrielle, cas de la SOCIR-MOANDA, T.F.C
inédit
I.S.C/Matadi,1999
7. NTETANI LAKOLA, Cours de Recherches
Opérationnelles, 2è graduat,
I.S.C/Matadi, 2001
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE :
----------------------------------------------------------------
I
IN MEMORIAM :
------------------------------------------------------- II
DEDICACE :
------------------------------------------------------------ III
AVANT PROPOS :
----------------------------------------------------- IV
INTRODUCTION :
------------------------------------------------------- 1
Chapitre premier : GENERALITES CONCEPTUELLES
SUR LES STOCKS :
------------------------------------------------------ 4
I.1. DEFINITION :
--------------------------------------------------------- 4
1.2 TYPOLOGIE DES STOCKS :
------------------------------------------- 5
1.2.1. SELON L'UTILISATION DU PRODUIT :
---------------------- 5
1.2.2. SELON LE VOLUME DES STOCKS :
------------------------- 7
1.2.3. SELON LE NIVEAU DANS LE MONTANT DES
STOCK : ---- 10
1.3. UTILITES, ROLES ET INCONVENIENTS DE STOCK :
-------------- 11
1.3.1. UTILITES DE STOCK :
------------------------------------- 11
1.3.2. ROLES DE STOCK :
----------------------------------------- 11
1.3.3. INCONVENIENTS DE STOCK :
------------------------------ 12
Chapitre deuxième : BASES THEORIQUE DE
GESTION
DES STOCKS :
-------------------------------------------------------------
13
2.1. DEFINITIONS :
------------------------------------------------------- 13
2 .1.1. GESTION :
---------------------------------------------------- 13
2.1.2. GESTION DES STOCKS :
------------------------------------- 14
2.2. ROLES ET NECESSITES DE LA GESTION DES STOCKS :
----------- 15
2.3. MODELE DE GESTION ECONOMIQUE DES STOCKS :
-------------- 15
2.3.1. NOTION :
------------------------------------------------------ 15
2.3.1. MODELE DE WILSON :
---------------------------------------- 19
Chapitre troisième : PRESENTATION DU CADRE
DE RECHERCHE : - 25
3.1. APERCU GENERAL :
-------------------------------------------------- 25
3.1.1. HISTORIQUE :
------------------------------------------------ 26
3.1.2. STATUTS JURIDIQUES :
-------------------------------------- 26
3.1.3. SIEGES :
------------------------------------------------------ 26
3.1.4. IMPACT SUR LE PLAN SOCIO ECONOMIQUE :
-------------- 26
3.1.5. EFFETS D'ENTRAINEMENT :
---------------------------------- 26
3.2. ORGANISATION STRUCTURO FONCTIONNELLE :
------------------- 27
3.2.1. LES ORGANES :
----------------------------------------------- 27
3.2.2. ORGANIGRAMME DU SIEGE D'EXPLOITATION :
------------ 29
3.2.3. FONCTIONNEMENT DU SIEGE D'EXPLOITATION :
---------- 30
3.3. PROCESSUS DE FABRICATION DU CIMENT :
----------------------- 30
3.3.1. GRAPHIQUE :
------------------------------------------------- 31
3.3.2. FONCTIONNEMENT :
------------------------------------------ 32
Chapitre quatrième : VERIFICATION DES
HYPOTHES
DU MODELE DE WILSON DANS LA GESTION
DES STOCKS DU PRODUIT CIMENT :
--------------------------------- 35
4.1. EVOLUTION STATISTIQUE DU PRODUIT CIMENT :
---------------- 35
4.2. L'APPRECIATION DE LA GESTION DES STOCKS DU CIMENT :
---- 39
4.2.1. STOCK MOYEN :
---------------------------------------------- 40
4.2.2. TAUX DE ROTATION :
---------------------------------------- 43
4.3. ETUDE SIMPLIFICATRICE DES HYPOTHESES DU MODELE
DE
WILSON DANS LA GESTION DES STOCKS CIMENT :
----------------44
4.3.1. FORMULATION :
---------------------------------------------- 44
4.3.2. DETERMINATION DE LA QUANTITE ECONOMIQUE :
-------- 45
4.3.3. CADENCE OPTIMALE :
---------------------------------------- 47
4.3.4. LA PERIODE DE REAPPROVISIONNEMENT :
----------------- 49
4.4. ANALYSE CRITIQUE :
------------------------------------------------ 50
CONCLUSION :
------------------------------------------------------------
52
BIBLIOGRAPHIE :
--------------------------------------------------------
54
TABLE DE MATIERE :
-----------------------------------------------------
56
* (1) (1) MAPHANA ma
NGUMA, Cours de recherche operationnelle, 1è licence ECAP,
UNIKIN, 1999, inédit
* (2) (2) RAMBAUX,
A, Gestion économique des stocks, cité par
Pierre ZERMATI, La pratique de la gestion des
stocks, éd. Bordas, Paris 1984, page 20
* (3) (3) Ibidem, page 4
* (4) (4) BAZUREAU, F.
et al, Dictionnaire d'économie et sciences sociales,
éd.Nathat, Paris 1989, page 292
* ( (5) DELFOSSE,
M.G., cité par LEHMANN, J.P., Gestion de
la production, éd. Diffusion universitaire Cia, Louvain,
1983, page 1
* ( (6) SILEM,
A, Encyclopédie de l'économie et de la Gestion,
éd. Hachette, sl, 1994, page 512
* ( (7) CONSON, P. et
LAVAUD, R., Fond de roulement et politique financière,
cité par P. CONSON, La Gestion
financière de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 1981, page
20
* ( (8) RAPIN, A et
POLY, J., Comptabilité Analytique d'Exploitation, 7
è éd.Dunod, Paris, 1974, page 23
* ( (9) LOKO,
B., et SAMBA, L., Comptabilité Analytique, éd.
Afrique, Kinshasa, 2000, page 305
* ( (10) LOKO, B., et
SAMBA, L., Op.cit, page306
* ( (11) ZERMATI,
P., Op.cit, page 5
* ( (12) LOKO, B., et
SAMBA, L., Op.cit, page 306
* ( (13) Ibidem, page 305
* (1 (14) BELL, J.M. et
RAULET, C., Comptabilité Analytique et contrôle de
gestion, Tome 1, éd. Dunod, Paris, 1988, page76
* ( (15) CONSON,
P., Op.cit, page 21
* ( (16) MAPHANA ma
NGUMA, Op.cit
* ( (17) Ibidem.
* ( (18) GAVAULT, L et
LAURET, A., Gestion des stocks, éd. J.Delmas et Cie,
Paris, 1982, page 19
* ( (19) Ibidem,
page 20
* ( (20)VAN HORNE,
J.C., Principe de Gestion Financière, Economica,
6è éd, Paris 1991, page 346
* ( (21) GAVAULT, L. et
LAURET, A., Op.cit, page 20
* ( (22) ZERMATI,
P., Op.cit, page 8
* ( (23) LEVASSEUR, M.
et QUINTART, A., Finance, éd. Economica, Paris, 1990,
page 667
* ( (24) PEROCHON,
C. et LEURION, J., Analyse comptable gestion
prévisionnelle, les éd. Foucher, Paris 1982,
page 297
* ( (25) FUTI
DUMBI, Gestion des stocks physiques des carburants dans une entreprise
pétrolière, T.F.C. 1999,
I.S.C./Matadi, inédit
page 4
* ( (26) MAURY, G. et
MULL, C., Economie de l'entreprise, les éd. Foucher,
Paris, sd, page 237
* ( (27) SIALA
NGIMBI, P., Essai d'un modèle de gestion des stocks dans une
entreprise industrielle, cas de la
SOCIR-MOANDA
1996-1997, T.F.C., I.S.C./Matadi inédit, page 6
* ( (28) YVES DE
RONGE, Comptabilité de Gestion, De Boeck
Université, Paris, 1998, page 282
* ( (29) ZERMATI,
P., Op.cit, page 14
* ( (30) TERRY, G. P.
et FRANKLIN, S.G., Les Principes du Management, economica,
Paris, 1985, page 4
* ( (31) DE MEUR, A. et
HONOR, G., Pilotez votre entreprise, éd. Créatif,
Bruxelles, 1990, page 147
* ( (32) MASSAMBA LELO
Urbain, Politique de gestion de stock des matières
premières en période de récession économique
(1994-1997) cas de la BRALIMA SARL, Mémoire, UNIKIN, 1999,
inédit, page 2.
* ( (33) MAVUNGU
FILI, cours direction technique des entreprises, cité par
MAVUNGU A., Essai de gestion des Approvisionnements des
produits chimiques dans une entreprise industrielle (1996-1998), cas de la
REGIDESO, T.F.C., I.S.C./Matadi, 2001, inédit, page 13.
* ( (34) NTETANI
MAKOLA, cours de Recherche Opérationnelle, 2è graduat,
I.S.C./Matadi 2000-2001. inédit
* ( (35) MBALA
NKUELUKALA, Problématique de gestion des stocks dans les PME
Congolaise 1999-2000, Mémoire, UNIKIN, inédit, page 32.
* ( (36) FRANCOIS,
A.R., Organisation de l'entreprise, Tome 2, les éd.
D'organisation, Paris 1977, page 217.
* ( (37) FRANCOIS,
A.R., Op.cit, page 248
* ( (38) SILEM,
A., Op.cit, page 562
* ( (39) LEO
CHARDONNET, cité par MBALA NKUELUKALA, T.,
Op.cit, page, 46
* ( (40) GAULET, C. et
NICOLAS, C., Mathématiques appliquées à la
gestion, 4è éd. Masson, Paris, 1989, p. 221
* ( (41) RAULET, C.
& C., Comptabilité analytique et contrôle de
gestion, Tome 2, éd. Dunod, Paris, 1995, p. 100
* ( (42) MASSAMBA LELO
U., Op.cit, page 9
* ( (43) MBALA
NKUELUKALA, Op.cit, page 34
* ( (44)
MAPHANA-ma-NGUMA, Op.cit
* ( (45) SILEM,
A., Op.cit, page 562
* (46) (46) MAPHANA ma
NGUMA, Op.cit
* ( (47) MASAMBA LELO
Urbain, Op.cit, page 20
* ( (48) DEPARTEMENT
PRODUCTION, CINAT KIMPESE
* ( (49) ZERMATI, P.,
Op.cit, page 25
* ( (50) GOULET, C., et
NICOLAS. C., Op.cit, page 222
* ( (51) Michel GERVAIS,
Contrôle de Gestion, 7è éd. Economica, Paris 2000, page
384