I/ IDENTIFICATION DES REPONDANTS
Concernant l'âge, il ressort que 70% des
répondants sont âgés de 76 à 85 ans. C'est dire que
cette tranche d'âge est la plus sujette aux troubles moteurs. Ce taux
explique la forte fréquentation de ces derniers dans le service de
kinésithérapie.
Quant à la profession des répondants, il
ressort que 16 personnes, soit 32%, sont des commerçantes.
L'activité commerciale nécessite un effort physique, ce qui est
utile pour les personnes âgées. En effet, la
sédentarité est par exemple l'une des causes entraînant
l'arthrose chez les personnes âgées. Ce faible taux de
répondants en activité se justifierait par le fait que le
troisième est une période de repos.
Pour ce qui est de la situation matrimoniale 41 patients
soit, 82%, vivent en couple ; ceci est avantageux pour ces derniers car
lorsqu'ils viendront accompagnés en kinésithérapie de leur
conjoint, ils seront soutenus et l'aide pourra mieux assurer la
continuité des exercices à domicile si cela est
nécessaire.
Quant au niveau d'instruction, 25 personnes, soit 50%,
ont un niveau intellectuel assez élevé. Ce facteur semble
favorable pour ces derniers dans le sens où la communication sera facile
entre le personnel soignant, les professionnels de santé et les malades.
II/ CONNAISSANCE SUR LA KINESITHERAPIE
Pour ce qui est de la définition de la
kinésithérapie, 29 personnes, soit 58%, ne maîtrisent pas
la définition. On peut penser que ces personnes ne savent pas ce
qu'elles peuvent attendre des prestations dans ces services. Par contre 21
personnes, soit 42%, ont donné une bonne réponse ce qui est
très encourageant.
S'agissant du moyen d'accès à la
kinésithérapie, 42 personnes, soit 84%, sont
référées par un médecin, tandis que 8 personnes,
soit 16%, sont allées en accès direct. Le mode d'accès
reste la référence médicale, ce qui présage que
beaucoup ignorent encore qu'ils peuvent aller directement chez le
kinésithérapeute.
III/ LES DETERMINANTS DE LA SATISFACTION OU DE
L'INSATISFACTION SUITE AU TRAITEMENT DE KINESITHERAPIE
Concernant la satisfaction de la qualité de soins 26
patients, soit 52%, déclarent être très satisfaits et 20
patients, soit 40%, déclarent être passablement satisfaits du
traitement reçu par le personnel en kinésithérapie. Ceci
est encourageant et démontre que, le personnel est bienveillant,
habité par une bonne conscience professionnelle et met en relief
l'importance du traitement au regard des effets que celui-ci a sur les
patients. Contrairement à 4 personnes, soit 8%, qui déclarent ne
pas être satisfaites du traitement reçu. Elles dénoncent la
qualité du service et la désinvolture de certains personnels
soignants, du fait de leurs difficultés financières et bien
d'autres facteurs limitant.
La satisfaction des personnes du troisième âge
est l'un des indicateurs qui sont généralement
considérées comme résultats désirés de soins
dispensés et des services disponibles, voire même comme
éléments de l'état de santé de la personne
âgée, comme le précise DONABEDIAN (1988).
S'agissant des maladies les plus rencontrées parmi les
répondants, nous constatons que 23 patients, soit 46%, sont
hémiplégique, 10 patients, soit 20%, sont atteints de lombalgies,
10 patients, soit 20%, présentent des arthroses, 6 patients, soit 12%,
présentent des suites de traumatismes, enfin 1 patient, soit 2%,
présente une hernie discale. Ainsi l'hémiplégie est l'une
des affections les plus récurrentes parmi celles rencontrées dans
notre population d'étude.
S'agissant du suivi de ces répondants, 48 patients,
soit 96%, sont suivis à l'hôpital. Tandis que 2 patients,
soit 4%, sont suivis soit à la maison soit à l'hôpital. La
majorité écrasante des patients est suivie à
l'hôpital.
S'agissant de l'endroit où s'est effectué la
rééducation, 28 patients, soit 56%, sont souvent installés
sur une table de kinésithérapie, 22 patients, soit 44%,
pratiquent des exercices physiques sur un tapis au sol, parmi lesquels 10
continuent à les faire à domicile.
Pour ce qui est de la qualité du produit
utilisé, il ressort que 48 patients, soit 96%, ont un baume pour leur
traitement et les 2 autres, soit 4%, autres utilisent de l'huile
camphrée. Nous ne savons pas quelle est la part de ces adjuvants dans la
perception du traitement par nos répondants, mais l'on peut penser que
l'effet placebo pourrait être ici déterminant.
S'agissant du moyen de déplacement, 40
répondants, soit 80%, affirment n'avoir plus de problème pour se
déplacer. Ceci montre qu'ils ont retrouvés leurs autonomies
à la marche et ne sont plus totalement dépendant du soutien des
personnes qui les accompagnent. 10 répondants, soit 20%, affirment avoir
des problèmes pour se déplacer. Ce taux démontre que la
kinésithérapie ne rend pas l'autonomie à tous les
patients, par conséquent, ceux-ci ne peuvent plus effectuer tous seuls
certaines activités.
Concernant le besoin de se vêtir et se
dévêtir, il ressort que 38 patients, soit 76%, estiment être
capable de se vêtir seul. Par contre les 12 autres, soit 24%, affirment
avoir encore des difficultés pour se vêtir. Il reste encore une
grande proportion de malades dont ce besoin est non satisfait.
S'agissant du besoin de s'alimenter seul, il ressort que 11
patients, soit 22%, éprouvent encore des difficultés à le
faire. La résolution de ce problème faisait partir des
objectifs à atteindre en début de traitement. Peut
être qu'avec le temps, à la fin de leur traitement auront-ils
retrouvé leur autonomie par rapport à cette activité. Par
contre, 39 autres, soit 78%, affirment n'avoir plus de difficultés
à s'alimenter seul. Ce qui signifie que ces patients ont bien suivi leur
séance de kinésithérapie comme il se doit. Ce qui est
à féliciter.
Pour ce qui est des occupations, il ressort que 9 patients,
soit 18%, ne s'occupent plus comme avant. Par contre, 39 patients, soit 78%,
s'occupent comme avant. Ce taux explique que malgré l'impact que le
vieillissement peut avoir dans la vie de ces patients, ils ressentent le besoin
de s'occuper en vu de se réaliser.
Concernant le respect de la durée de
rééducation, il ressort que 39 patients, soit 78%, respectent les
durées des séances de rééducation qui sont de un
à trois mois. Cela traduit le fait qu'ils prennent au sérieux les
séances prescrites par le kinésithérapeute. Par contre 11
patients, soit 22%, ne respectent pas la durée de
rééducation. La cause pourrait se trouver dans le fait qu'ils
n'ont pas constamment les moyens financiers pour mieux suivre leur
séance. COLSHER et WALLACE (1989) soulignent que les personnes à
faible revenu sont plus portées à avoir peur des
réprimandes et que la vulnérabilité s'accroît avec
l'âge et la détérioration de l'état de santé.
S'agissant du retour des personnes âgées
dans le service de kinésithérapie, il ressort que 49 patients,
soit 98%, sont prêts à revenir pour une éventuelle
séance préventive. Cela serait un indicateur de ce qu'ils
auraient trouvé soulagement et satisfaction dans ce service. DONABEDIAN
(1988) suggère que la satisfaction du patient soit un
élément important parce qu'il s'agit d'un préalable
à une collaboration efficace de ce dernier avec le personnel soignant et
à sa conformité aux instructions reçues et au traitement
prescrit. Par contre 1 patient soit 2% n'est pas prêt de revenir pour une
quelconque séance préventive du fait de la distance entre son
domicile et l'hôpital ou encore du manque de moyen financier.
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