SOMMAIRE
INTRODUCTION....................................................................................2
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE........................4
CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A
ASSURER SA
FONCTION............................................................................................8
CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER
OFFRE ET DEMANDE DE
PROTECTION..........................................................................................11
CONCLUSION..........................................................................................13
SITOGRAPHIE.........................................................................................14
ANNEXE..................................................................................................15
INTRODUCTION
La convention relative au droit des enfants stipule en ses
articles 27 et 28 respectivement que l'enfant1(*) a droit à un niveau de vie décent et
à droit à l'éducation.
Ces articles qui constituent des droits pour les enfants,
sont par ailleurs des devoirs pour les parents et pour la communauté
toute entière. Il s'agit principalement pour les parents d'assurer leurs
responsabilités dans le développement physique, mental,
spirituel, moral et social de leurs enfants. Cependant si les parents semblent
ne pas être en mesure de le faire, il revient à l'Etat dans lequel
cet enfant se trouve de mettre en place les moyens pour assurer le bien
être de l'enfant.
Les nombreuses situations telles que les crises, le divorce
et les problèmes financiers semblent remettre fortement en cause les
droits des tout-petits. L'utilisation des enfants dans les conflits
militaro-civils hier au Libéria et en Côte d'Ivoire,
l'exploitation des ceux-ci dans les carrières, les mines et les
plantations, ou à des fins sexuelles, l'abandon dès la naissance
ou en cours de développement des non-adultes, interrogent les
gouvernements de toutes les nations, et plus particulièrement ceux
d'Afrique où ces situations ne sont pas rares.
Pour faire face à ce genre de situations, surtout ceux
relatifs aux abandons ou aux délaissements des enfants, les Etats
mettent en place différentes stratégies de sécurité
sociale (assistance sociale, centres d'accueil et d'écoute,
crèches, pouponnières, foyers,...).
En Côte d'Ivoire, il existe des structures comme les
villages SOS (d'Abobo, d'Aboisso), les orphelinats, la pouponnière de
Yopougon et bien d'autres qui oeuvrent pour permettre aux enfants
abandonnés et ou maltraités d'espérer un niveau de vie
tout au moins semblable à celui de leurs congénères qui
vivent dans des familles.
Ainsi, s'il est heureux de constater que des moyens sont
déployés en vue de créer un filet de
sécurité pour les enfants abandonnés, il est tout de
même important de s'interroger sur la durabilité de ces moyens
tant sur le plan humain, matériel que financier.
C'est justement la recherche de solutions en vue d'une
durabilité de la protection de la petite enfance au niveau de la
pouponnière de Yopougon-Attié qui est l'objet du présent
rapport.
Il s'agit donc de proposer des solutions pour une meilleure
protection de la petite enfance après avoir déterminé les
facteurs explicatifs susceptibles de mettre à mal cette protection
sociale.
Spécifiquement, il est question de présenter le
cadre de recherche (situation géographique architecturale et spatiale,
composition du personnel), d'exposer les facteurs à même
d'éprouver la protection de la petite enfance puis de proposer des
solutions.
Pour conduire notre réflexion, nous formulons les
hypothèses suivantes :
Ø le manque de moyens humains en termes de
quantité et de qualité, le manque de moyens matériels et
financiers sont des facteurs explicatifs à même d'éprouver
la protection de la petite enfance.
Ø la construction de locaux supplémentaires, la
révision à la hausse du budget alloué à la
pouponnière notamment par l'embauche des bénévoles,
l'éducation à la protection de la vie et à la
dignité humaine peuvent être des solutions envisageables.
Pour y parvenir, nous avons effectué un
bénévolat du Jeudi 07 Janvier 2010 au Samedi 09 Janvier 2010.
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE
Ce chapitre vise à présenter
l'établissement dans lequel nous avons effectué notre recherche
et qui nous a conduit à la rédaction du présent
rapport.
I. HISTORIQUE ET OBJECTIFS DE LA
POUPONNIERE
La pouponnière de Yopougon-Attié est une
structure étatique, à caractère social, situé
à Abidjan dans la commune de Yopougon. Don de la loterie nationale de
Côte d'Ivoire en 1977, la pouponnière a ouvert ses portes le 20
Novembre 1978. Elle s'étend sur une superficie de 11.600 m².
Au départ, l'établissement accueillait les
enfants de moins d'un (1) an composés : d'orphelins de mère
ou des deux parents, d'enfants dont les mères ont été
incarcérées, d'enfants très malnutris recommandés
par la pédiatrie de la PMI de Yopougon, dont les locaux d'ailleurs
jouxtent ceux de la pouponnière.
Plus tard, avec le nombre élevé de cas d'abandon
d'enfants, la pouponnière de Yopougon-Attié accueillera les
enfants abandonnés, les enfants égarés, les cas sociaux
(filles-mères rejetées), les parents démunis, les
mères toxicomanes ou malades mentalement.
La catégorie des enfants abandonnés constitue la
majorité de l'effectif actuel de la structure. La tranche d'âge
varie de 0 à 33 ans. Les plus âgés sont les
handicapés qui de ce fait ne peuvent être adoptés. Aussi
faut-il ajouter que la pouponnière de Yopougon a un régime
d'internat qui compte à ce jour un effectif de 55 enfants dont 36
garçons et 19 filles. Sur cet effectif, il y a 29 enfants
handicapés de tout genre (physiques, psychomoteurs).
La mission générale consiste à recueillir
et assurer aux pensionnaires une prise en charge globale pour leur
développement.
Les objectifs majeurs sont d'assurer la prise en charge
au plan alimentaire, sanitaire, vestimentaire, éducatif, social,
psychoaffectif car ces enfants n'étant ni avec leurs parents
biologiques, ni avec leurs familles respectives, il revient à la
structure d'assurer ces différents besoins vitaux dont ils ont par
ailleurs droit.
Afin de mieux appréhender le sujet dans son
entièreté, nous nous proposons de présenter l'organigramme
de la structure en question.
II. CADRE ARCHITECTURAL DU CENTRE
La pouponnière de Yopougon-Attié se
présente architecturalement de la manière suivante :
· huit (08) chambres pour une capacité d'accueil
de 100 enfants, soit en principe une douzaine d'enfants par chambre,
· On y trouve également un (01) réfectoire,
· deux (2) salles d'eau, deux (2) W.C., soit un (1) pour
le personnel et un (1) pour les enfants,
· cinq (5) bureaux pour l'ensemble du personnel
administratif,
· une (1) salle d'éveil qui sert justement de lieu
d'éveil, d'écoute et d'intelligence pour les enfants,
· deux (2) magasins de stockage,
· une (1) chambre froide,
· une (1) buanderie et
· une (1) cuisine.
De plus, le centre est construit de sorte à ce que
l'aération et les espaces ne puissent pas donner aux tout-petits la
possibilité et au personnel l'impression d'embrigadement.
Qu'en est-il du personnel ? Comment se
caractérise-t-il ?
III. COMMENT SE COMPOSE LE
PERSONNEL ?
Le personnel du centre comporte 61 agents qui se
répartissent comme suit :
· dix-huit (18) fonctionnaires,
· seize (16) agents journaliers,
· Treize (13) contractuels,
· quatorze (14) agents bénévoles.
Il importe de souligner ici quelques caractéristiques.
D'abord, les treize (13) agents contractuels sont payés sur le budget
imputé à la pouponnière par l'Etat. Quant aux quatorze
(14) bénévoles ils ne perçoivent pas de
rémunération. Ces derniers interviennent dans l'espoir qu'un
jour, une main généreuse leur vienne en aide ou que l'Etat les
engage.
Il est à noter également l'existence de trois
(3) vigiles qui sont sous contrat avec la pouponnière. Ceux-ci sont pris
en compte par le budget de fonctionnement de l'établissement.
Comment se déclinent précisément les
rôles de chacun ?
A la tête de l'administration du centre se trouve une
directrice dont le rôle est de veiller à la bonne marche des
affaires, de coordonner et superviser les actions des différentes
équipes, faire le plaidoyer auprès des décideurs en vue de
trouver des ressources additionnelles pour le fonctionnement de la structure.
Par ailleurs, il existe un économe qui a en charge la
gestion des ressources financières mises à la disposition de
l'établissement par l'Etat, la gestion du matériel et du mobilier
de bureaux et celle du personnel, sous la supervision de la directrice. Il a
également en charge le maintien des cahiers comptables et doit s'assurer
de la régularité des commandes et des dépenses
engagées pour les paiements des factures aux fournisseurs. Il participe
à l'exécution du budget avec la directrice et procède
à la commande des produits en fonction des besoins de
l'établissement. L'économe à également en charge
l'organisation des repas et des relations étroites avec les structures
étatiques comme le trésor public et le ministère des
affaires sociales.
Quant au secrétariat, il est chargé d'accueillir
les visiteurs, les introduire auprès de la direction, et de
rédiger les courriers qui partent de la pouponnière. La
secrétaire demeure la collaboratrice directe de la directrice.
Par ailleurs, les acteurs du service social sont
chargés de l'accueil des nouveaux pensionnaires, des usagers, des
personnes de bonne volonté venues apporter des dons. Les assistants
sociaux établissent les dossiers d'entrée, procèdent
à la mise à jour des rapports d'entrée et de sortie et
effectuent des démarches extérieures vers les mairies, les CHU,
les formations sanitaires, les commissariats, les brigades de gendarmerie.
Le service technique lui, se rapporte à
l'éducation préscolaire et mène des actions
d'éveil, de stimulation et de protection avec les enfants de 0 à
3 ans. Il s'occupe des grands enfants handicapés afin de leur inculquer
des notions d'alphabétisation. Le service technique s'occupe
également du développement des actions motrices des enfants
(mimes, danses), des expressions langagières (langage, causerie, chant)
et des exercices sensoriels tels que les mathématiques, les couleurs, la
taille, la vue, l'odorat, le toucher, le goûter et l'ouïe.
L'infirmerie est le service qui reçoit les enfants pour
les premiers soins avant d'être orientés vers de structures
hospitalières spécialisées pour les cas graves.
Le chauffeur de la pouponnière se charge quant à
lui d'effectuer les courses pour la structure.
Cette description nous permet d'entrevoir les
éventuels écueils qui surviennent par ailleurs dans la protection
de la petite enfance
CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A
ASSURER
SA FONCTION DE PROTECTION SOCIALE DES
ENFANTS
Il est question dans ce chapitre de discuter des facteurs qui
inclinent à penser que la pouponnière de Yopougon-Attié
nécessite des solutions pour sa pérennité.
I. UN CADRE DEVENU INAPPROPRIE DEVANT UNE DEMANDE DE
PROTECTION CROISSANTE ET MULTIFORME?
Il convient de dire déjà que la demande de
protection est croissante mais le nombre de pensionnaires n'a jamais
excédé le nombre de place dont dispose la pouponnière. Il
y a un réel problème de manque de locaux. Il semble que les
locaux aient été faits pour accueillir un nombre restreint de
pensionnaires pour que ceux-ci soient pleinement pris en charge. En effet, la
grande pouponnière de Yopougon2(*) ne dispose seulement que de cinq (05) bureaux, une
petite infirmerie et huit (08) dortoirs.
Un besoin de bureaux se fait sentir en raison du fait que par
exemple, le personnel du service d'éducation préscolaire n'ait
pas de bureaux. Ce personnel est obligé de rester dans des salles de
classes et parfois s'asseoir sur les petites chaises pour enfants pour pouvoir
effectuer leurs travaux.
Aussi faut-il remarquer que le nombre de dortoirs est
insuffisant. La pouponnière ayant une capacité d'accueil de 100
enfants pour huit (08) dortoirs connaîtra de réels
problèmes lorsque ce nombre sera atteint, car il y a aura douze (12)
enfants par dortoir. Dans le but d'éviter des abus sexuels entre ces
enfants, il est impérieux de trouver une solution à ce
problème.
De plus, on constate que l'ensemble des aires de jeux n'est
pas fonctionnel en raison de l'état de délabrement de certains
d'entre eux. Seuls les toboggans et les cages à écureuil sont
fonctionnels et dans un état acceptable. Les tourniquets et la
balançoire sont dans un état de déliquescence
avancée. On n'imagine le danger que courent les petits pensionnaires en
s'aventurant sur de tels jeux rouillés.
Par ailleurs, comme nous l'avions signifié au
départ, la pouponnière était auparavant conçue pour
accueillir de petits enfants qui avaient été abandonnés
par leurs parents, mais par la suite, en raison de nombreux autres cas sociaux
qui la sollicitaient, elle s'est vue élargir sa gamme de cas sociaux
dont les malades mentaux et les handicapés, dont l'âge est souvent
élevé, 33 ans. Or, pour ces dernières catégories de
cas sociaux, il semble que le cadre est inapproprié. En effet, l'on n'a
pu constater des difficultés de cohabitation entre les tout-petits
abandonnés et les pensionnaires psychomoteurs. Le risque est
également élevé avec les malades mentaux dont l'âge
est souvent élevé. Il serait souhaitable par exemple, que pour
ces derniers, il soit créé des cellules particulières et
des aires de jeux qui soient adaptés à leurs besoins. Une
cohabitation mal négociée entre les tout-petits et les malades
mentaux pourrait engendrer de réelles difficultés aussi bien sur
la santé des enfants que sur leur équilibre et leur
développement personnel.
II. LA QUESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
La question des ressources humaines n'est pas tant
liée au nombre de personnels qu'au statut et à la motivation de
ces dernières (les ressources humaines). En effet, avant 2009, il y
avait un manque de personnels. Les quelques agents en charge de la gestion de
la pouponnière éprouvèrent de réelles
difficultés à gérer les pensionnaires. Il y avait quelques
âmes généreuses et des associations chrétiennes
(Caritas, Légion de Marie,...) qui passaient de temps en temps pour
aider les agents soit en lavant les tout-petits, en jouant avec eux, ou en
aidant à la cuisine.
En 2009, on note l'arrivée de
bénévoles qui a en quelques sortes comblé le vide.
Dès lors, la question des ressources humaines semble résolue.
Cependant, compte tenu du fait que cette ressource additionnelle ne soit pas
rémunérée, il nous paraît urgent que les pouvoirs
publics trouvent un mécanisme d'incitation. Ce pourrait être par
exemple des rémunérations en nature (sac de riz, huile,...) ou en
espèces susceptibles de motiver les bénévoles. Cependant,
ils n'ont reçu aucune formation qualifiante. Et c'est aussi là un
handicap à corriger.
Il est bon de rappeler aussi que l'arrivée des
bénévoles n'a pas totalement résolu le souci d'effectif.
Pour information, nous avions été sollicités, pendant
notre temps de recherche, pour laver les handicapés qui étaient
plus d'une dizaine. Ce service rendu, nous a permis de mesurer l'urgence en
matière d'effectifs, mais aussi de disponibilité des agents en
général et des bénévoles en particuliers.
Cette question de rémunération et de
motivation des bénévoles s'inscrit dans la logique des moyens
matériels et financiers qui conditionnent en quelque sorte la survie de
la pouponnière.
III. LE MANQUE DE MOYENS MATERIELS ET FINANCIERS ET LA
SURVIE DE LA POUPONNIERE
A l'instar des centres sociaux à caractère
public, la pouponnière de Yopougon-Attié se voit allouer un
budget qui reste insuffisant au regard de l'immensité
de la tâche, de la demande croissante de protection, ainsi que du cadre
spatial qui semble devenu inapproprié et qui nécessite
intervention.
La structure n'est nullement opposée aux dons et
autres présents venant d'entités privées et de personnes
physiques.
C'est avec un réel plaisir que le personnel
administratif reçoit les dons, dont il dit par ailleurs être des
véritables appuis. Nous avions pu constater, en Décembre 2008,
toute la joie qui était celle de la directrice quand celle-ci recevait
de nous des vivres pour la fête de Noel. « Il est très
heureux de constater qu'il ya des personnes de bonne volonté qui ne
pensent pas uniquement à leurs problèmes, mais font l'effort de
donner un peu à ceux qui n'ont pas de famille. », disait-elle
en substance.
Face à la multiplicité des besoins en
matière de protection sociale (enfants abandonnés,
handicapés, malades mentaux,...), à la nécessité de
repenser le cadre spatial et plus encore, en raison de la question des
ressources humaines qui demeure une variable importante, il semble
impérieux que des moyens tant matériels, humains, technologiques
que financiers soient dégagés pour que la pouponnière de
Yopougon en soit à répondre de manière efficace à
la mission qui est la sienne.
CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER OFFRE
ET DEMANDE
DE PROTECTION
Ce chapitre se propose de présenter des solutions qui
peuvent être exploitées dans le but de sortir la
pouponnière de l'état dans lequel elle se trouve.
I. LE RENFORCEMENT DES CAPACITES HUMAINES
Le renforcement des capacités
humaines doit se faire tant en terme de quantité qu'en terme de
qualité. Au plan quantitatif, il revient à l'Etat de maintenir
les bénévoles en les embauchant afin de maintenir à la
hausse le nombre initialement insuffisant des fonctionnaires de la
pouponnière. En procédant à leur embauche, les
bénévoles se sentiraient obligés de remplir leurs devoirs
vis-à-vis de l'Etat, puisque dans la situation actuelle rien ne
l'empêche de partir du jour au lendemain.
En termes de qualité, il serait intéressant que
les pouvoirs publics dispensent des programmes de formation basique sur la
protection sociale aux bénévoles, et des formations visant aux
renforcements des capacités des fonctionnaires qui y sont
déjà.
Par exemple, ces formations viseront principalement
l'hygiène corporelle, la psychologie des enfants, les soins de
première nécessité, le secourisme, etc.
Au renforcement des capacités humaines, il faut
ajouter l'appui matériel et financier.
II. L'APPUI MATERIEL ET FINANCIER.
L'appui matériel et financier que
pourrait apporter l'Etat, serait le renforcement du budget de la
pouponnière car il semble qu'à défaut de donateurs
privés, il serait difficile à la structure de faire face aux
différentes dépenses.
La construction de nouveaux locaux administratifs pour le
personnel ainsi que la construction de dortoirs pour les enfants apporterait un
souffle nouveau à la pouponnière.
Il est important que l'on procède au renouvellement
des aires de jeux en déliquescence afin que la santé des enfants
soit préservée. On a pu constater en effet, des taches de
rouilles sur certains jeux. Une blessure avec un objet rouillé
deviendrait une autre charge pour le budget dont la gestion est très
minutieuse.
Il semble qu'une solution ait été
trouvée avec la présence des handicapés. L'Etat aurait
construit un centre d'accueil pour les handicapés à Dabou
où ces derniers seront transférés d'ici trois (03) mois.
Cette séparation évitera les litiges qui surviennent chaque jour
entre les handicapés et les non-handicapés.
III. L'EDUCATION A LA PROTECTION DE LA VIE ET A LA
DIGNITE HUMAINE
Comme le disait William Wordsworth,
poète anglais : « l'enfant est le père de
l'Homme ». L'enfant est l'avenir de la nation dans laquelle il se
trouve. Une étude faite au Canada a montré qu'un enfant qui
grandit dans la violence deviendra agressif à l'âge adulte.
L'Etat a tout intérêt à veiller sur
l'éducation des enfants de la pouponnière qui n'ont ni
père ni mère. Le renforcement des moyens financiers et
matériels en est un gage. Il serait aussi souhaitable que l'Etat soit le
premier garant des droits des enfants en organisant des sensibilisations sur
l'éducation à la dignité humaine, en inculquant aux
jeunes, surtout aux filles des valeurs sur l'importance de la vie par
l'évitement des grossesses indésirées, des grossesses
à risques qui sont par ailleurs des causes d'abandon d'enfants. De
bonnes sensibilisations permettront à la pouponnière, aux
villages SOS ainsi qu' toute autre structure à caractère social
de ne recevoir qu'un nombre raisonnable de pensionnaires et d'en mieux prendre
soin.
Enfin, l'éducation à la vie et au droit
familial profitera à de nombreux enfants qui pourront être
adoptés par des familles capables et de bonne volonté.
CONCLUSION
La ratification par les Nations Unies de conventions et de
protocoles relatifs aux droits de l'Homme et aux droits des enfants en
particulier n'empêche pas les nations en turbulence, c'est-à-dire
celles qui présentent un visage peu reluisant en raison des guerres, de
la pauvreté, de piétiner ou de violer les différents
accords. En situation de guerre, on n'imagine que ce doit être un
véritable luxe que de parler de respect des droits.
Si le cas des guerres peut être compris ( ?) dans
un certain sens, on comprend alors difficilement qu'en situation d'accalmie les
mêmes droits soient bafoués.
Pour assurer une certaine dignité de l'Homme et de
l'enfant en particulier, les Etats imaginent des mesures de
sécurité sociale. En Côte d'Ivoire, il existe des centres
comme la pouponnière de Yopougon-Attié qui accueillent des petits
pensionnaires délaissés en vue de leur assurer un minimum de vie
décente. L'étude des difficultés que rencontre ce centre
ainsi que la proposition de solutions pour y faire face ont constitué la
trame de ce rapport.
Il ressort que des mesures urgentes en matière de
renforcement des capacités humaines, matérielles et
financières s'imposent pour ne pas voir s'éteindre une oeuvre
à caractère social si nécessaire.
Vu les problèmes listés, la création
d'un autre centre dans la commune en vue de permettre aux autres enfants
abandonnés de s'épanouir n'est-elle pas souhaitable ?
SITOGRAPHIE
Vincent Catherine (2009), Les droits d'un milliard
d'enfants restent bafoués. Le Monde.fr. Planète
ONU (1989), Convention Internationale des droits de
l'enfant. Texte Intégral. 20 Novembre 1989.
ANNEXE
PRESENTATION DU CONTENU DU
BENEVOLAT
JOURS
|
SERVICES
|
TACHES
|
NOM DE LA RESPONSABLE
|
1er Jour
|
Centre d'éveil pour enfant de 0 à 2
ans
|
Elle consistait à apprendre aux
bébés à s'asseoir et à les stimuler, les
éveiller avec des jouets comme le grelot
|
Maîtresse Valérie
|
2ème Jour
|
Centre de la préparation à la
maternelle
|
La tâche consistait à rassembler les
enfants de 2 ans dans une salle, leur apprendre les couleurs, le nombre des
jouets avant qu'ils ne soient admis à la maternelle
|
Maîtresse Rosine
|
3ème Jour
|
Buanderie
|
La tâche était d'aider les
bénévoles à laver les enfants. Nous avons lavés au
total sept (07) enfants handicapés
|
Maman Valentine
|
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION.....................................................................................2
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE........................4
I. Historique et Objectifs de la
pouponnière............................................. 4
II. Cadre architectural du
centre.............................................................5
III. Comment se compose le
personnel ?..........................................................................5
CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A
ASSURER SA
FOCNTION...........................................................................................
8
I. Un cadre devenu inapproprié devant une
demande de protection croissante et
multiforme?...............................................................................................................
8
II. L'insuffisance des ressources humaines: des
solutions immédiates s'imposent. 9
III. Le manque de moyens matériels et
financiers et la survie de la pouponnière.. 10
CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER
OFFRE ET DEMANDE DE
PROTECTION.......................................................................................
11
I. Le renforcement des capacités
humaines............................................. 11
II. L'appui financier et
matériel............................................................
11
III. L'éducation à la protection de la
vie et à la dignité humaine..................... 12
CONCLUSION.......................................................................................
13
SITOGRAPHIE......................................................................................
14
ANNEXE...............................................................................................
15
* 1 _ Selon la convention, est
enfant tout individu dont l'âge est inférieur à 18 ans,
sauf si le pays de ce dernier lui accorde une majorité
précoce.
* 2 _ Grande en termes d'espaces
verts.
|