INTRODUCTION
INTRODUCTION
Selon l'ONUSIDA/OMS(1), on estime à 33,2
millions (30,6millions- 36,1millions) le nombre de personnes vivant avec le VIH
dans le monde en 2007, soit 16% de moins que l'estimation de 39,5 millions
(34,7 millions - 47,1 millions) publiée en 2006. L'incidence mondiale de
l'infection à VIH a probablement atteint un sommet à la fin des
années 1990 avec plus de 3 millions de nouvelles infections par
an : on l'estime à 2,5 millions (1,8 million - 4,1 millions) en
2007, dont plus de deux tiers (68%) en Afrique subsaharienne.
L'Afrique subsaharienne reste la région du monde la
plus touchée par l'épidémie de SIDA. Plus de deux tiers
(68%) de toutes les personnes infectées par le VIH vivent dans cette
région où se sont produits plus de trois quarts (76%) de tous les
décès dus au SIDA en 2007.
Concernant les enfants au niveau mondial, le nombre vivant
avec le VIH est passé de 1,5 million (1,3 million - 1,9 million) en 2001
à 2,5millions (2,2 millions-2,6 millions) en 2007. Le nombre
estimé de nouvelles infections chez les enfants a toutefois
diminué, passant de 460 000 (420 000 - 510 000) en 2001
à 420 000 (390 000 - 470 000) en 2007. Les
décès attribuables au SIDA parmi les enfants avaient
augmenté, de 330 000 (380 000 - 560 000) en 2001 à
360 000 [350 000 - 540 000] en 2005, mais ont commencé
à diminuer, l'estimation pour 2007 étant de 330 000 (310 000
- 380 000). Près de 90% de l'ensemble des enfants
séropositifs vivent en Afrique subsaharienne. (1)
Au Cameroun en fin 2005, il a été estimé
qu'il existe 43000 enfants sur 500 029 personnes vivants avec le VIH. (2,
3)
Chez les nourrissons et les enfants infectés par le
VIH, la croissance somatique, le développement psychomoteur, les
complications infectieuses et le décès sont les quatre
catégories cardinales utilisées pour définir la
progression clinique et l'évolution finale de la maladie.(4)
Le retard de croissance est une manifestation de l'infection VIH ainsi qu'un
facteur de risque indépendant du décès. Plusieurs
études effectuées chez les enfants dans divers contextes ainsi
qu'aux États-Unis et en Afrique démontrent que le retard de
croissance est un indicateur sensible de progression de maladie et un facteur
de risque de décès.(5)
Une étude sur 170 enfants infectés par le VIH
âgés de moins de 25 mois et demi en 1993 aux États-Unis
avait retrouvé 62 enfants infectés avec poids/âge,
taille/âge qui étaient significativement inférieur par
rapport aux 108 autres non-infectés.(6)
Dans une étude de cohorte prospective en 1999 chez 258
enfants à Kinshasa en République Démocratique du Congo,
les enfants infectés par le VIH avaient un retard de croissance, une
insuffisance pondérale et une émaciation, par rapport aux enfants
non-infectés.(7)
En Côte d'Ivoire, en 1997 dans une étude
rétrospective chez 66 enfants malnutris, les indices
anthropométriques (poids/âge, poids/taille, taille/âge et
l'indice de masse corporelle) étaient inférieurs chez les enfants
séropositifs par rapport aux enfants
séronégatifs.(8)
L'insuffisance d'étude dans notre milieu au Cameroun
pour évaluer la croissance des enfants infectés par le VIH, a
poussé notre curiosité à réaliser ce travail
d'où la nécessité, l'importance et la justification de
cette étude.
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