REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE KONGO
« U.K »
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
MBANZA-NGUNGU
SUJET : PROBLEMATIQUE DE L'EPARGNE DANS
LE
BAS - CONGO « CAS DES MENAGES DE
MBANZA-NGUNGU »
?
MANSESA KIAKUMBA Gloire
Travail de fin de cycle présenté
en vue de l'obtention du grade de gradué en Sciences Economiques et de
Gestion.
Directeur : Prof. BITEMO Xavier
Rapporteur : C.T. KIMFUTA
Franck
ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Le revenu du ménage est généralement
affecté à la consommation et à l'épargne. Les
ménages épargnent pour plusieurs raisons parmi lesquelles nous
pouvons citer : faire face aux aléas du futur (on parle alors de
l'épargne de précaution), constituer un capital ou un fonds de
démarrage des activités génératrices des revenus,
constituer les ressources nécessaires pour acquérir des biens
durables.
Au niveau de l'économie, l'épargne permet de
financer l'investissement et d'assurer le maintien et la croissance du niveau
de la production nationale.
Suivant Keynes, les ménages choisissent d'abord un
niveau de consommation, l'épargne étant alors ce qui reste du
revenu. (1(*)) Cette optique
est conforme à la réalité de beaucoup des ménages
dans les pays en développement car la consommation représente une
proportion très importante du revenu des ménages pauvres. Ceux-ci
doivent satisfaire leurs besoins physiologiques qui entraînent des
dépenses d'alimentation et d'habillement quel que soit leur niveau de
revenu.
Dans ces conditions, nous nous posons la question
suivante :
Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu
épargnent-ils ?
0.2. LES HYPOTHESES.
Pour répondre au questionnement ci-dessus nous
formulons les hypothèses suivantes :
- Malgré la faiblesse de leur revenu, les
ménages de la cité de Mbanza-Ngungu arrivent à
épargner.
- Les dispositifs qui leurs permettent d'épargner sont
entre autre les tontines, les coopératives d'épargne et de
crédit.
03. CHOIX DU SUJET.
Le choix que nous avons porté sur ce sujet se justifie
par l'importance de l'épargne pour les ménages et pour la nation
toute entière.
En effet, l'épargne permet d'accroître les
revenus futurs des ménages et d'améliorer leur bien-être.
A ce titre, il importe de dégager les
déterminants de l'épargne et voir comment encourager celle-ci.
0.4. METHODOLOGIE.
Pour mener à bien cette étude, nous avons
procédé à une enquête auprès des
ménages de la cité de Mbanza-Ngungu.
Nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête
comme support de collecte des données et comme guide de l'interview.
Les données ainsi collectées on fait l'objet d'une analyse
statistique descriptive et inférentielle.
0.5. CANEVAS DU TRAVAIL
Ce travail comprend trois (3) Chapitres.
Le premier chapitre traite des
généralités sur l'épargne ; le deuxième
chapitre est consacré à la présentation de la cité
de Mbanza-Ngungu. Enfin, le troisième chapitre est consacré
à l'analyse des données de l'enquête.
CHAP. I : GENERALITES SUR L'EPARGNE
Ce chapitre présente la définition de
l'épargne, les approches de la formation de celle-ci notamment
l'approche classique ou néoclassique d'une part et Keynésienne
d'autre part. Enfin, il y est aussi présenté le secteur
financier.
SECTION I : DEFINITION
La notion d'épargne peut être définie de
plusieurs façon selon qu'il s'agit de l'épargne individuelle ou
de l'épargne nationale. Elle peut être conçue comme la
partie du revenu qui n'est pas destinée à une consommation.
(2(*)) Elle est donc un acte
de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d'une
satisfaction future, d'une consommation future.
Une autre définition proposée par Ramanoelina
stipule que l'épargne est ce qui reste du revenu après avoir
enlevé la consommation. (3(*))
Dans une économie sans monnaie, elle désigne ce
qui, dans le résultat des activités productives et soustrait de
la consommation. (4(*))
SECTION II : TYPOLOGIE DE L'EPARGNE
Selon les catégories d'agents économiques qui
épargnent, on distingue l'épargne des ménages,
l'épargne des entreprises et l'épargne publique. Suivant la forme
dont l'épargne est constituée, on distingue l'épargne
financière et l'épargne non financière.
II.1. L'EPARGNE DES MENAGES
L'épargne des ménages correspond à la
part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation
immédiate. Cette épargne peut être placée
auprès d'une institution financière ou thésaurisée
c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non
réintroduit dans le circuit économique qui directement ou
indirectement l'avait générée.
II.1.1. IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES MENAGES
Dans le milieu rural, comme celui de la cité de
Mbanza-Ngungu les ménages peuvent épargner pour motif de
précaution.
Dans ce cas, même avec un faible revenu disponible et en
l'absence d'instruments d'épargne attractif, les ménages pauvres
sont forcés d'épargner une part substantielle de leur revenu.
(5(*))
L'épargne des ménages comprend notamment des
biens matériels et un peu d'épargne financière
placée dans le secteur financier informel. Les ménages
épargnent aussi pour acheter des biens immobiliers afin de se loger, de
se protéger contre certaines éventualités. Ils
épargnent également pour leurs vieux jours, comme le montre la
théorie du cycle de vie (6(*)) qui stipule que `' les ménages
épargnent durant leur vie active afin d'accumuler un patrimoine qu'ils
consommeront durant leur retraite en pratiquant cette fois là une
désépargne c'est-à-dire la transformation de
l'épargne en consommation. Les ménages épargnent
également pour obtenir des ressources sous forme
d'intérêt.
II.1.2. LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES MENAGES
Les obstacles dressés à l'égard de
l'épargne sont légions, nous pouvons citer :
- la faiblesse des revenus des ménages. Si le revenu
est faible, il y aura de moins à moins l'épargne car celle-ci
dépend essentiellement du revenu ;
- La faiblesse de taux d'intérêt limite
l'épargne financière parce que les gens épargnent pour
bénéficier de l'intérêt ;
- Le problème de confiance vis-à-vis des banques
fait perdre de sommes importantes aux épargnants décourage
également les épargnants. (7(*))
II.2. L'EPARGNE DES ENTREPRISES
L'épargne brute des entreprises correspond à
leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur
bénéfice net après l'impôt à laquelle
s'ajoute l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer
le capital technique). (8(*))
Cette épargne dépend de l'évolution de
leur rentabilité. La plupart des pays en développement sont
caractérisés par un dualisme économique, notamment par la
coexistence des secteurs formel et informel. (9(*))
Seulement un petit nombre d'entreprises dans ces pays
évoluent dans le secteur formel de l'économie, tandis qu'un grand
nombre d'entreprises évoluent dans le secteur informel. Les entreprises
du secteur informel comptent beaucoup sur leurs bénéfices non
distribués pour financer non seulement leur fonds de roulement, mais
aussi leurs nouveaux investissements car l'accès aux services financiers
adéquats s'avère difficile. (10(*))
II.3. L'EPARGNE PUBLIQUE
C'est l'épargne constituée par l'Etat
c'est-à-dire par le gouvernement et par les entités
décentralisées. L'épargne publique est égale
à la différence entre les recettes et les dépenses
courantes de l'Etat. Ainsi, lorsque ses recettes sont supérieures
à ses dépenses, c'est-à-dire en cas d'excédent
budgétaire. Dans les cas contraire où il y a un déficit
budgétaire, l'Etat désépargne ou encore il emprunte
l'épargne privée. Celle-ci est égale à la somme de
l'épargne des ménages et de l'épargne des entreprises.
L'épargne privée plus l'épargne publique constitue
l'épargne nationale. En d'autres termes, celle-ci est égale
à l'épargne des ménages, plus l'épargne des
entreprises, plus l'épargne publique.
SECTION 3 : L'EPARGNE FINANCIERE
On distingue l'épargne financière de
l'épargne non financière. L'épargne financière
c'est une épargne placée auprès d'une institution
financière. Celle-ci peut être une institution formelle (une
banque par exemple), informelle (cas des tontines) ou une institution semi
formelle (institution de micro finance).
3.1. LE SYSTEME FINANCIER FORMEL
L'épargne détenue dans le secteur financier
formel ne représente généralement qu'une faible proportion
des actifs des ménages. Les banques sont le principal type
d'établissements financiers du secteur formel engagé dans la
mobilisation de l'épargne en Afrique. (11(*))
Ces banques sont généralement concentrées
dans les grandes agglomérations et il y a peu d'agences dans les zones
rurales. (12(*))
Or, une présence accrue des banques dans les milieux
ruraux pourrait aider à promouvoir l'épargne dans ce secteur.
Toutefois l'éloignement physique de ces banques n'est
pas le seul facteur qui limite la croissance de l'épargne
financière de ce secteur. Le seuil minimum élevé
fixé pour les dépôts, les temps nécessaires pour
effectuer les opérations et la lourdeur de l'administration
découragent également les épargnants dans ce secteur.
D'une manière générale, l'épargne
est constituée des dépôts faits auprès d'une
institution financière. On distingue les dépôts à
vue de dépôts à terme. Ce ne sont que les
dépôts à terme qui sont considérés comme
épargne auprès des institutions financières.
3.1.1. LE DEPOT A VUE
Il est caractérisé par la disponibilité
à tout moment des montants déposée. Un compte à vue
est avant tout une créance qui est couramment acceptée comme
moyen de paiement. (13(*))
Ici, le paiement s'effectue par chèque ou par virement.
3.1.2. LE DEPOT A TERME
On distingue généralement deux types de
dépôts à terme :
a) La dépôt à terme
fixe
Le compte à terme fixe est généralement
ouvert aux personnes tant morales que physiques ayant au préalable un
autre compte au sein de l'institution financière. Le retrait de fonds de
ce compte ne peut se faire qu'à une échéance fixe de 3 ou
6 mois par exemple. Au moment de la constitution du dépôt, un taux
d'intérêt est fixé et restera invariable jusqu'à
l'échéance fixée.
b) Le dépôt a préavis
Ce dépôt est fait dans un compte pour lequel le
retrait de fonds ne peut intervenir que lorsque son titulaire informe
l'institution financière de son intention quelques jours avant. Le
délai de préavis est à convenir entre les parties.
3.2. LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL
Le concept de finance informelle renvoie à des
pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées
de respecter un cadre ou un schéma fixé. (14(*))
Le secteur financier informel offre un large éventail
d'instruments d'épargne qui va de la simple collecte des
dépôts jusqu'à d'importants groupements ou clubs
d'épargne autogérés. On retrouve dans ce secteur le
phénomène « gardes fonds » et les
tontines.
3.2.1. LES GARDES-FONDS
Les habitants d'un quartier peuvent se décider de
mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en
qui ils ont confiance. Cette personne s'engage à restituer ces
versements à une date convenue au préalable ou encore à la
demande de l'épargnant. Elle ne verse pas d'intérêt sur ces
dépôts, et elle n'est pas rémunérée pour le
service de sécurité qu'elle rend.
3.2.2. LES TONTINIERS OU BANQUIERS AMBULANTS
Les habitants d'un village ou d'un quartier peuvent aussi
utiliser les services d'une personne de confiance pour garder leur
épargne. Les versements sont cette fois-ci identiques, effectués
d'une façon régulière et ils sont remboursés en
totalité à une date connue d'avance. Le collecteur de
l'épargne remet souvent à chacun de ses clients une carte
établie à son nom, précisant son adresse et contenant
autant de cases que de versements prévus. A chaque versement, il
signe.
A l'échéance, normalement si toutes les cases
sont remplis, les tontiniers remboursent à ses clients les versements
effectués diminués d'une case qu'il garde pour lui et qui est la
rémunération du service de sécurité qu'il a rendu
à chacun. Ce secteur est dynamique, varié et bien adapté
aux besoins des populations en termes de services financiers.
3.2.3. LA MICRO-FINANCE
Le secteur de micro finance est spécialisé dans
la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites
entreprises qui n'ont pas accès aux services du secteur formel.
La micro finance a notamment pour rôle de réduire
la pauvreté. (15(*))
Les organismes de micro finance se protègent en partie
contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du
secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du
crédit collectif. (16(*))
La micro finance collecte l'épargne et la prête
aux personnes qui sont en besoin de financement et donc, elle accorde de
l'importance au crédit, en plus de l'épargne. Elle met les
personnes non plus en face d'un individu mais plutôt en face d'une
institution. Parmi les institutions de micro finance, on peut citer les caisses
d'épargne et de crédit.
SECTION 4 : EPARGNE NON FINANCIERE
A l'opposé de l'épargne financière qui
est une épargne placée auprès du secteur financier nous
avons l'épargne non financière. Celle-ci prend plusieurs formes
parmi lesquelles on peut citer : la thésaurisation, la constitution
des stocks et l'achat des biens durables.
4.1. LA THESAURISATION
4.1.1. NOTION
Dans le sens commun, la thésaurisation peut
désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait
des circuits de l'économie. (17(*)) De manière spécifique, elle
décrit une accumulation de monnaie hors du système financier. La
thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou en devises.
Il y a thésaurisation en devises
généralement si la monnaie nationale est instable. Ainsi donc,
les agents économiques vont détenir des devises pour conserver
leur pouvoir d'achat. Lorsque la monnaie nationale est relativement stable, la
thésaurisation se fait généralement en monnaie locale.
4.1.2. CAUSES
Il y a plusieurs causes qui font que les agents
économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer :
la méfiance des certains agents économiques vis-à-vis des
institutions financières, le manque d'information des populations
vis-à-vis des instruments d'épargne, les habitudes des certains
agents économiques qui préfèrent garder l'agent chez soi
au lieu de le placer auprès d'une institution financière.
4.1.3. LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION
La thésaurisation a des conséquences
néfastes sur la vie économique d'un pays. Car l'épargne
placée permet de financer les investissements à long terme.
Il existe un système rétro actif (feed back)
pour lequel l'épargne finance l'investissement, et, à son tour
l'investissement finance l'épargne notamment par les
bénéfices qui en résulteraient. Ce processus permet la
croissance économique et le développement du pays.
4.2. LA CONSTITUTION DES STOCKS
Les agents économiques détiennent
également des actifs non financiers pour se prémunir contre des
aléas du futur.
Les actifs non financiers détenus par les
ménages sont entre autre les stocks des marchandises comme les
céréales, les matériaux de construction ou le cheptel, qui
sont acquis comme des richesses et souvent achetés ou vendus afin de
préserver des habitudes de consommation.
Le choix d'actifs non financiers comme instruments
d'épargne dépend de divers facteurs. Certains de ces actifs,
comme le cheptel, bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent
d'indicateur du statut et ou de la richesse. (18(*)) Le choix peut aussi résulter d'une
décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque
élevé, environnement financier incertain et difficulté
d'accès aux instruments financiers adéquats (19(*))
SECTION 5 : LA FORMATION DE L'EPARGNE
Deux théories sont souvent utilisées pour
expliquer l'épargne à savoir :
- La théorie classique ou néoclassique et
- La théorie keynésienne.
5.1. LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE
Pour les économistes classiques et
néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé
par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette
théorie, l'agent économique cherche à maximiser son
utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre
consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera
l'épargne. Autrement dit il va considérer le taux
d'intérêt.
Lorsque celui-ci est élevé, l'agent
économique sera incité à épargner puisque
épargner lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur.
A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent
économique a tendance à ne pas épargner, car
l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur. Pour les
auteurs néoclassiques l'épargne a un caractère
prioritaire, en ce sens qu'elle est déterminée avant que les
dépenses de consommation courante soient arrêtées.
C = Y-S où l + co + cY.
Avec C : consommation
co : Consommation incompressible
c : Propension marginale à consommer
y : Revenu
S : Epargne.
Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument
avancé par les classiques selon lequel `'l'épargne ne se fait pas
à partir du revenu'' (20(*))
Pour les néoclassiques, ce ne sont pas les
salariés qui épargnent, mais plutôt les riches que sont les
capitalistes.
5.2. THEORIE KEYNESIENNE
L'approche Keynésienne du comportement d'épargne
est tout autre. Ici, c'est la consommation qui précède
l'épargne, le niveau d'épargne n'est pas déterminé
par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent
économique. Celui-ci consomme d'abord et affecte le reste de son revenu
à l'épargne.
Il ressort de cette théorie que l'épargne a un
caractère résiduel en ce sens que ce sont les besoins de
consommation qui sont déterminés en premier lieu et le reste,
pour autant qu'il en soit possible, est affecté suivant
différentes modalités à l'épargne.
Il est même possible que l'épargne soit
négative c'est-à-dire qu'un agent économique consomme
momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu
épargné auparavant. De cette façon, Keynes aboutit
à la conclusion selon laquelle l'épargne et la consommation sont
fonction du revenu et le taux d'intérêt permet uniquement la
répartition entre l'épargne placée et l'épargne
thésaurisée.
5.3. LA FORMATION DE L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Au regard de ces deux principales théories qui
précèdent, la formation de l'épargne dans les pays en
développement se fonde plus sur la théorie classique qui donne un
caractère prioritaire à l'épargne. Cette épargne
est plus mobilisée par le secteur informel et de micro finance, d'autant
plus que ceux-ci semblent remédier aux obstacles du secteur financier
formel.
Les pays en développement étant
caractérisés par la pauvreté de leurs populations, ces
dernières accordent une priorité à l'épargne
notamment pour des raisons de précaution. Ainsi, même avec un
faible revenu, les ménages ont souvent l'obligation d'épargner
une part substantielle pour se prémunir contre les aléas à
venir.
C'est dans ces conditions que les tontines et les gardes fonds
prennent de l'ampleur dans ces pays, car ces institutions permettent de
collecter l'épargne des populations pauvres.
Le dualisme financier c'est-à-dire la coexistence entre
le secteur financier formel d'une part et informel ou semi formel (micro
finance) d'autre part, ne profite pas à l'Etat dans la mesure où
le secteur informel échappe dans une certaine mesure au contrôle
de l'Etat et constitue une contrainte majeure pour le développement de
ces pays. En effet, ceux-ci doivent mobiliser davantage des ressources
intérieures qu'extérieures. Car ces dernières sont souvent
coûteuses et mettent les pays en développement dans une
dépendance perpétuelle. Ainsi, l'intégration du secteur
financier informel dans le secteur formel permettrait de canaliser
l'épargne informelle vers des investissements productifs et, donc, de
favoriser le développement économique.
CHAP.
II : PRESENTATION DE LA CITE DE MBANZA-NGUNGU
Ce chapitre présente la brève historique de la
création de la cité de Mbanza-Ngungu, sa situation
géographique et administrative dans la première section. La
deuxième section parlera de la situation démographique, la
troisième présente la situation socio-économique. La
dernière va présenter les institutions financières de la
cité Mbanza-Ngungu.
SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET
ADMINISTRATIVE
1.1. CREATION
La cité de Mbanza-Ngungu anciennement appelée
Thysville, était considérée jadis comme un centre extra
coutumier et elle fut créée le 25 juillet 1934 par
l'arrêté AIMO N° 107 par Monsieur le Gouverneur de la
colonie. (21(*))
Conformément aux prescrits du décret-loi n°
081 du 02 juillet 1998 portant organisation territoire et administrative de la
République Démocratique du Congo, la cité de Mbanza-Ngungu
est une entité administrative du territoire décentralisée
et dépourvue de la personnalité juridique et, par
conséquent, dépourvue de l'autonomie financière.
1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Située au centre du secteur Boko dans le territoire de
Mbanza-Ngungu, la cité de Mbanza-Ngungu est bornée à l'Est
par le groupement Kifua, au Nord par le groupement Kiazi, à l'Ouest et
au Sud par le groupement Luvaka, tous du secteur Boko.
Elle est le chef lieu du district des Cataractes, dans la
province du Bas-Congo. Cette cité a une superficie de 93 Km2,
traversée par la nationale n°1 et est située à 154km
de Kinshasa et à 211 km de la ville portuaire de Matadi.
1.3. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
La cité de Mbanza-Ngungu, placée sous la tutelle
administrative du territoire de Mbanza-Ngungu est subdivisée en six
quartiers à savoir : Ngungu, Révolution, Loma, Disengomoka,
Noki et Colonel Ebeya.
1.3.1. QUARTIER NGUNGU
Ce quartier se trouve au centre de Mbanza-Ngungu. Il comporte
plusieurs avenues quadrillées en cellules. Il comprend cinq
écoles secondaires, quatre écoles primaires, une école
d'enseignement médical, l'hôpital général de
référence de Nsona-Nkulu, le camp militaire lieutenant colonel
Bilolo et le camp des policiers, ainsi que la prison centrale. On retrouve
aussi le premier stade de football de la cité de Mbanza-Ngungu.
1.3.2. QUARTIER REVOLUTION
C'est la juridiction la plus peuplée de la cité
de Mbanza-Ngungu et la plus étendue par rapport aux autres. Elle est
limitée au Nord et au Sud par le quartier Ngungu.
1.3.3. QUARTIER LOMA
C'est un quartier fort accidenté et
déchiqueté par des érosions. Dans sa partie basse se
trouvait le projet de vulgarisation des techniques rizicoles (P.V.T.R) par le
chinois. Mais ce projet avait été abandonné depuis le
dernier pillage.
Ce quartier est limité au Nord et à l'Est par le
secteur Boko, à l'Ouest par le quartier Révolution et au Sud par
le quartier Disengomoka. La population de ce quartier s'adonne principalement
à l'agriculture.
1.3.4. QUARTIER NOKI
Il est le siège des institutions du district des
Cataractes et du territoire de Mbanza-Ngungu. Il comprend le campus de
l'Université Kongo (U.K), l'Institut Supérieur de Mbanza-Ngungu,
une école secondaire protestante, des écoles primaires
catholiques et officielles, les hôtels Cosmopolites et Makani qui ont
été malheureusement pillés en octobre 1991. Le dernier a
été restauré tandis que l'autre est encore en ruine.
Il y a également dans ce quartier une nouvelle
entreprise chinoise dénommée Société Groupe Congo
Service (SGCS) qui fabrique des chaussures en plastique.
Il est borné au nord par les quartiers Ngungu et
Disengomoka, à l'Est par le village Mbamba, à l'Ouest par le
quartier Ngungu et au Sud par le village Kidiaki.
1.3.5. QUARTIER DISENGOMOKA
C'est un plateau érodé, borné au Nord par
le quartier Ngungu, à l'Ouest par celui de Noki et à l'Est par le
secteur Boko.
Le quartier Disengomoka qui héberge un vieux temple
protestant est ainsi appelé en souvenir du premier noir Congolais grand
enseignant, qui a fait des études littéraires en Belgique (1950
- 1953). On y trouve également une école protestante et une
clinique.
1.3.6. CAMP LIEUTENANT COLONEL EBEYA
C'est un camp militaire situé à l'Est de la
cité de Mbanza-Ngungu. Chaque quartier de la cité de
Mbanza-Ngungu est subdivisé en cellules qui sont en
réalité des groupements de cinq à dix avenues. Ci-dessous
nous présentons un tableau reprenant les différents quartiers
selon le nombre de cellules et nombre d'avenues.
TABLEAU N° 1 : REPARTITION D'AVENUES ET
CELLULES SELON LE QUARTIERS
QUARTIER
|
NOMBRE D'AVENUE
|
NOMBRE DE CELLULE
|
Disengomoka
|
65
|
5
|
Ngungu
|
24
|
5
|
Loma
|
60
|
7
|
Révolution
|
93
|
8
|
Noki
|
38
|
6
|
Ebeya
|
-
|
-
|
SOURCE : Nous-même sur base des
données recueillies dans le rapport annuel de la cité de
Mbanza-Ngungu (2006).
1.4. RELIEF
En général, le relief de la cité de
Mbanza-Ngungu est accidenté. La cité de Mbanza-Ngungu est
bâti en attitude et la plus grande partie des quartiers se trouve sur les
collines hautes de 730m à 765m à l'exception des quartiers
situés sur la plaine de LOMA (Loma et Ebeya) où l'altitude est la
plus basse, de l'ordre de 620m.
Le collines font partie de ce qu'on appelle la crète de
Mbanza-Ngungu laquelle se prolonge vers le Nord-Ouest par le plateau Bangu.
Le relief de Mbanza-Ngungu comprend également des
roches calcaires et des grottes dont le nombre s'élève à
trois à savoir :
- la grotte des poissons aveugles ;
- la grotte de guano ; et
- la grotte de la chute.
Ces grottes sont situées respectivement à 3Km,
6Km et 13Km de la cité. Ces grottes sont actuellement abandonnées
à elles-mêmes alors qu'elles constituent un site touristique non
négligeable et, donc, une source de revenus potentiels pour la
cité.
1.5. FACTEURS CLIMATIQUES
A cause de son altitude élevée, la cité
de Mbanza-Ngungu présente un climat tropical frais et humide.
a) TEMPERATURE
A Mbanza-Ngungu, la température varie très peu,
sauf pendant la saison sèche où elle descend sensiblement quant
aux moyennes journalières, elles varient entre 15,4°c et
24,6°c en saison sèche et entre 20,8° et 25,7°c en saison
pluvieuse.
Les extrêmes de températures enregistrées
à Mbanza-Ngungu sont de 10°c minimum et 35°c maximum.
b) PLUVIOSITE
A Mbanza-Ngungu, pendant la saison pluvieuse, il y abondance
relative des pluies aux mois d'Octobre, Novembre, Février, Mars et Mai
et rareté des pluies aux mois de Janvier, Avril et Septembre.
Pendant la saison sèche, il y a absence totale de pluie
aux mois de Juillet et Août tandis qu'au mois de Juin il survient
quelques pluies parfois. Actuellement, les précipitations moyennes
s'établissent entre 1200mm et 1400mm.
c) SAISONS
Dans la cité de Mbanza-Ngungu, l'alternance des saisons
s'établit comme suit :
- une petite saison sèche appelée `'Kianzu'' qui
s'étend du 1 Janvier au 1 Mars, marquée par des périodes
de sécheresse de 2 à 3 semaines avec un régime de
précipitation faible.
- une saison de pluie appelée `'Kintombo'' intervient
vers mi-Mars et prend fin vers le 1 Mai avec des pluies longues et fortes
généralement au mois d'Avril.
- une saison chaude appelée `'Mbangala'' qui va du
1er Août au 1er Octobre.
- une autre saison de pluie appelée `'Masanza'' qui
s'étend du 1er Octobre au 31 Décembre.
Elle est caractérisée par des
précipitations intenses mais pas menaçantes.
1.6. LE SOL
La cité de Mbanza-Ngungu comporte deux types de
sols : les sols de vallées et les sols des plateaux. Les sols des
vallées sont le siège des dépôts alluvieux, sableux
ou argileux. C'est un sol riche en humus et éléments nutritifs.
Les sols des plateaux par contre sont pauvres en phosphore (P) et en potassium
(K). ils contient un peu d'argile, de silex, du calcaire et de carbonate de
potassium. La présence du calcaire peut-être à la base de
la faible teneur en phosphate assimilable car ces facteurs interviennent dans
le blocage des phosphates et de la potasse. On rencontre aussi quelques
portions de terre latériques infertiles. Cette infertilité est
due à la latérité qui est un type de sol rouge vif ou brun
des zones tropicales humides.
1.7. VEGETATION
Elle est dominée par des savanes arbustes et herbeuses
où subsistent des lambeaux des forêts claires et
déboisées pour des besoins de l'agriculture. Les types de climats
et sol permet le développement de plusieurs cultures telles que le
manioc, le maïs, le choux, le haricot, la tomate, la pomme de terre, la
carotte, la ciboule, etc.
SECTION2 : SITUATION DEMOGRAPHIQUE
Il importe de faire observer que l'analyse ici se base sur des
données démographiques d'ordre administratif se rapportant
à l'année 2007.
2.1. POPULATION
Le tableau ci-dessous donne la répartition de la
population de la cité de Mbanza-Ngungu par quartier.
TABLEAU N° 2 : REPARTITION DE LA POPULATION
DE LA CITE DE MBANZA-NGUNGU PAR QUARTIER, EN 2007.
QUARTIER
|
POPULALATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
TOTAL
GENERAL
|
HOMME
|
FEMME
|
GARCON
|
FILLES
|
TOTAL
|
HOMME
|
FEMME
|
GARCON
|
FILLES
|
TOTAL
|
|
Ngungu
|
1785
|
1874
|
1818
|
2001
|
7478
|
46
|
60
|
54
|
53
|
213
|
7691
|
Révolution
|
8326
|
9531
|
10974
|
12375
|
41206
|
192
|
233
|
437
|
620
|
1482
|
42688
|
Disengomoka
|
4178
|
4914
|
5035
|
5347
|
19474
|
148
|
160
|
131
|
153
|
592
|
20066
|
Loma
|
3339
|
3907
|
4489
|
4669
|
16397
|
38
|
55
|
30
|
44
|
167
|
16564
|
Noki
|
1665
|
1542
|
2045
|
2017
|
7269
|
66
|
59
|
58
|
66
|
249
|
7518
|
Ebeya
|
344
|
657
|
627
|
760
|
2388
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2388
|
TOTAL
|
19637
|
22425
|
24988
|
27162
|
94212
|
490
|
567
|
710
|
936
|
2703
|
96915
|
SOURCE : Bureau de la cité de
Mbanza-Ngungu, Rapport annuel, 2007.
Il ressort de ce tableau que le quartier Révolution est
le quartier le plus peuplé avec 44% de la population totale, suivi du
quartier Disengomoka avec 20,70% et le quartier Ebeya est dernier avec 2,46% de
la population totale.
GRAPHIQUE N° 1 : LE POIDS DES QUARTIERS
SUIVANT
LA POPULATION
![](Problematique-de-lepargne-dans-le-bas-Congo-cas-des-menages-de-la-cite-de-Mbanza-Ngungu1.png)
Le graphique ci-dessus montre que la population de la
cité de Mbanza-Ngungu est inégalement répartie. En effet,
le quartier Révolution est le plus peuplé de la cité de
Mbanza-Ngungu suivi des Disengomoka et Loma.
2.2. EVOLUTION DE LA POPULATION
Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la
population de la cité de Mbanza-Ngungu de 1998 à 2007.
TABLEAU N° 3 : EVOLUTION DE LA POPULATION DE
1978
à 2007
ANNEE
|
NOMBRE D'HABITANT
|
1998
|
130719
|
1999
|
131067
|
2000
|
131985
|
2001
|
113242
|
2002
|
113806
|
2003
|
79777
|
2004
|
83846
|
2005
|
85518
|
2006
|
89518
|
2007
|
96915
|
SOURCE : Bureau de la cité
de Mbanza-Ngungu (2007) Rapport annuel.
On observe une baisse de la population très importante
de l'ordre de 34,88% entre 1998 et 2007. Cette dernière est due
principalement à l'émigration provoquée par le
départ en masse des congolais de Brazzaville qui se sont
réfugiés en République Démocratique du Congo
pendant la guerre qu'a connue leur pays et, enfin l'exode rural.
2.3. LANGUES
Les langues parlées à Mbanza-Ngungu
sont :
- Le Kikongo, plus précisément le
Kindibu ;
- Le Lingala, parlé par la majeure partie de la
population ;
- Le Français.
2.4. RELIGION
Les principales confessions religieuses présentent
à Mbanza-Ngungu sont :
- La confession catholique ;
- La confession protestante
- La confession kimbanguiste ;
- La confession islamique.
SECTION 3 : SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA CITE
3.1. LES ACTIVITES
ECONOMIQUES.
La cité n'a aucune grande entreprise capable
d'embaucher un grand nombre des travailleurs et pouvant distribuer des salaires
élevés. C'est ce qui explique en partie la faiblesse des revenus
de la population de cette cité. Il y a absence d'un pôle de
croissance capable d'exercer des effets d'entraînement sur d'autres
secteurs de l'économie. Le grand capital y est absent, on peut à
peine compter :
- L'atelier de réparation des locomotives de
l'ONATRA ;
- La société groupe Congo service (SGCS) qui a
lancé ses activités de production des chaussures en plastique
depuis le 03 Août 2007 dans le quartier Noki ;
- L'agence de la REGIDESO : elle distribue de l'eau
à travers la cité de Mbanza-Ngungu, son administration est
située sur l'avenue Sainte Thérèse dans le quartier
Ngungu, sa station d'exploitation se situe à Loma ;
- L'agence de la SNEL : La Société
Nationale d'Electricité centre de Mbanza-Ngungu a un caractère
commercial, elle s'occupe de la distribution du courant
électrique ;
- Les postes et télécommunication :
L'office national de poste et télécommunication est
représenté dans la cité de MBANZA-NGUNGU et compte un
bâtiment qui abrite les installations de deux secteurs à
savoir : la poste et la centrale des télécommunications.
Dans le secteur de la télécommunication il y
a depuis quelques années la présence de quatre grandes
sociétés de télécommunication à
savoir : Tigo, Vodacom, Congo Chine Télécom (CCT) et Zain
qui ont une influence sur l'économie de la cité de Mbanza-Ngungu
en favorisant la communication ainsi que l'installation de plusieurs cabines
téléphoniques.
3.2. LES ACTIVES SOCIALES
L'étendue d'une ville et l'augmentation de sa
population posent l'épineux problème de santé et
d'éducation. (22(*))
La croissance tant économique que sociale d'un pays
dépend manifestement de l'état de santé des ses habitants.
(23(*))
La cité de Mbanza-Ngungu compte un hôpital
général de référence, l'hôpital Nsona-Nkulu,
des polycliniques, centres de santé, dispensaires et un service
d'hygiène de l'Etat. L'enseignement est aussi indispensable dans une
cité moderne, car la population qui la compose a besoin de
s'épanouir.
Plusieurs établissements scolaires existent dans la
cité de Mbanza-Ngungu dont une grande partie est gérée par
des confessions religieuses (Catholique, Protestante, Kimbanguiste et
Islamique).
En outre, la cité de Mbanza-Ngungu comprend des
institutions supérieures et universitaires telles que
l'université Kongo (U.K.) CIDEP Université Ouverte, l'Institut
Supérieur Pédagogique (I.S.P), Institut Supérieur de
Technique Commerciale (I.S.T.C).
Cette cité dispose également quatre
chaînes de radios (la R.T.K2, la radio Ntemo, la radio Vuvu Kieto et la
radio Digital station de Mbanza-Ngungu) et d'une chaîne de
télévision (la R.T.K2).
3.3. SPORTS ET LOISIRS
La cité de Mbanza-Ngungu a quelques espaces de jeux
dont un stade privé (stade papa Kitemoko) où se tiennent la
quasi-totalité des rencontres de football et de catch, sans omettre
certaines activités culturelles et/ou de loisir telles que les concerts
musicaux.
En dehors de ce stade, il y a le stade Nsona-Nkulu qui en fait
est une propriété de l'Etat. A côté de ceux-ci,
signalons également quelques terrains de basket-ball, volley et tennis
disséminés dans les écoles de la place et au cercle
ONATRA.
SECTION 4 : INSTITUTIONS FINANCIERES
4.1. BANQUES
La cité de Mbanza-Ngungu est pourvue d'une seule
banque, la banque internationale de crédit (B.I.C) dont le siège
social se trouve à Kinshasa et qui est opérationnelle depuis le
mois de janvier 2005.
Elle est l'un des partenaires privilégiés de la
banque centrale de la République Démocratique du Congo qui lui
confie la responsabilité de caissier de l'Etat. Jadis, la plupart des
opérations bancaires passaient par la banque congolaise de commerce
extérieure, une institution publique mais qui par la suite a
été liquidée.
4.2. CAISSES D'EPARGNE
La cité de Mbanza-Ngungu dispose de quelques caisses
d'épargne qui jouent un rôle très important dans
l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et par
l'octroi des crédits.
Ainsi, on trouve dans la cité de Mbanza-Ngungu la
caisse d'action mutuelle d'épargne et de crédit (CAMEC), la
caisse générale d'épargne du Congo (CADECO), la caisse
générale d'épargne Kimbanguiste (CADEKI), la caisse
d'épargne de crédit et de production Kimbanguiste (CECPKI) et la
caisse populaire de crédit Luymas (CPCL).
Hormis la banque internationale de crédit et les
caisses d'épargne et de crédit, on trouve aussi des institutions
d'épargne qui évoluent dans le secteur informel. Il s'agit
notamment des tontines et des garde fonds.
CHAPITRE III : COMPORTEMENT D'EPARGNE DES
MENAGES DE MBANZA-NGUNGU
Ce chapitre comprend deux sections. La première est
consacrée à la présentation des données de
l'enquête tandis que la seconde concerne l'analyse du comportement
d'épargne des ménages dans la cité de Mbanza-Ngungu.
Section I : ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE
Dans cette section, nous allons analyser d'une part, les
caractéristiques des ménages enquêtés et, d'autre
part, les variables liées à l'épargne des ménages.
3.1.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
3.1.1.1. AGE DU CHEF DE MENAGE
Tableau n° 4 : Répartition de la
population enquêtée
selon l'âge du chef de
ménage
AGE
|
EFFECTIF
|
Moins de 30
|
8
|
30 - 40
|
35
|
40 - 50
|
30
|
50 - 60
|
15
|
60 et plus
|
12
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Il ressort du tableau ci-dessus que sur 100 ménages
enquêtés, 35 sont dirigés par un chef de ménage
âgé de 30 ans à 40 ans. 8 chefs de ménages sont
âgés de moins de 30 ans, 30 se trouvent dans l'intervalle de 40
à 50 ans, 15 sont âgés de 50 à 60 ans et 12 ont au
moins 60 ans. L'âge minimum du chef de ménage dans notre
enquête est de 24 ans, l'âge maximum est de 76 ans, et la moyenne
d'âge est de 45 ans.
3.1.1.2. SEXE DU CHEF DE MENAGE
Tableau n° 5 : Répartition de la
population enquêtée selon
le sexe du chef du
ménage
SEXE
|
EFFECTIF
|
Masculin
|
80
|
Féminin
|
20
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Il ressort du tableau ci-dessus que 80% des ménages
enquêtés sont sous la direction d'un homme et 20% des
ménages sont dirigés par les femmes. Les raisons pour lesquelles
certaines femmes sont chef de ménage sont le divorce et le
veuvage.
3.1.1.3. SITUATION MATRIMONIALE DU CHEF DE MENAGE
Nous présentons dans le tableau ci-après la
situation matrimoniale du chef de ménage étant donnés que
celle-ci à des effets non négligeables sur le comportement
d'épargne.
Tableau N° 6 : Répartition de
population enquêtée selon l état
matrimonial.
Etat matrimonial
|
Effectif.
|
Célibataire
Marié (e)
Divorcé (e)
Veuf (e)
|
6
75
5
14
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Nous observons que sur 100 chefs de ménages
enquêtés, 75% sont mariés, 14% sont veufs, 6% sont
célibataires et 5% sont divorcés.
3.1.1.4. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LE
NIVEAU D'INSTRUCTION
Tableau N° 7 Répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Sans instruction
Primaire
Secondaire
Universitaire
|
3
8
63
26
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Il ressort du tableau ci-dessus que sur 100 personnes
enquêtées, 63% ont un niveau d'instruction secondaire, 26% sont
des universitaires, 8% sont de niveau primaire et 3% sont sans instruction.
La remarque qu'on peut faire à ce niveau est qu'il y a
peu de personnes qui ont l'ambition de faire les études post secondaire
et universitaire.
Cette situation peut être due au coût
élevé des études universitaires, étant donné
la situation socio-économique des ménages qui se
détériore, ne leur permettant pas de satisfaire la
totalité de leurs besoins existentiels.
3.1.1.5. SITUATION PROFESSIONNELLE DES ENQUETES
L'analyse de la situation socio professionnelle des chefs de
ménage est d'une utilité capitale, dans la mesure où c'est
de celle-ci que découle le revenu nécessaire qui peut être
réparti en dépenses et en épargne.
Tableau n° 8 : Répartition de la
population enquêtée selon
l'activité
professionnelle du chef des ménages
Profession
|
Effectif
|
Fonctionnaire
|
20
|
Employeur du secteur formel
|
15
|
Employeur du secteur informel
|
5
|
Commerçant
|
25
|
Artisanat
|
3
|
Agriculteur
|
15
|
Services
|
9
|
Autres
|
8
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur les 100 chefs de ménage enquêtés dans
la cité de Mbanza-Ngungu, 25% sont des commerçants, 20% sont des
fonctionnaires, 15% sont des employé du secteur formel, 15% sont des
agriculteurs, 9% évoluent dans les services (conducteur chariot ou
trottinettes).
3.1.1.6. TAILLE DU MENAGE
Cet indicateur est d'une utilité importante, car plus
la taille du ménage est grande, plus celui-ci aura besoin d'un niveau de
revenu élevé pour faire face à toutes les dépenses
liées au ménage.
Tableau n° 9 : Taille des ménages
enquêtés.
Taille
|
EFFECTIF
|
1 - 3
|
10
|
4 - 6
|
43
|
7 - 9
|
32
|
10 - 12
|
11
|
13 et plus
|
4
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Les données du tableau ci-dessus montrent que 43% des
ménages ont une taille comprise entre 4 et 6 personnes et 32% des
ménages sont composés de 7 à 9 personnes. Il ressort donc
de ce tableau que les ménages de Mbanza-Ngungu sont de grande taille.
La taille minimale est de 2 personnes, la taille maximale est
de 18 personnes et la taille moyenne est de 7 personnes.
3.1.1.7. DEPENSES DES MENAGES
Les différentes dépenses auxquelles les
ménages font généralement face sont : les
dépenses en nourriture, logement, habillement, santé,
éducation, eau et électricité, tourisme et
télécommunication. Les dépenses en nourritures occupent
une part importante du revenu de la population enquêtée.
La dépense totale minimale est de 34.500 Francs, la
dépense totale maximale s'élève à 626.500 Francs.
La population enquêtée dépense en moyenne 131.289,56 Francs
par mois.
3.1.1.8. LES REVENUS DES MENAGES
Tableau N°10 : Répartition des
revenus mensuels des
ménages
enquêtés
Revenu
|
Effectif
|
Moins de 50.000 Francs
50.000 - 100.000 Francs
100.000 - 150.000 Francs
150.000 - 200.000 Francs
200.000 Francs et plus
|
47
25
11
6
11
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur les 100 ménages enquêtés, 47% ont un
revenu inférieur ou égal à 50.000 Francs. Cette situation
est due au fait que les fonctionnaires représentent une part importante
des enquêtés (20%), après les commerçants qui
représentent 25% de l'ensemble des enquêtés.
Le revenu mensuel minimum est de 3000 Francs tandis que le
revenu mensuel maximal est de 5.472.000 Francs.
La population enquêtée gagne en moyenne
143.536,44 Francs.
3.1.2.
COMPORTEMENT D'EPARGNE DE LA POPULATION ENQUETEE
3.1.2.1. PROPORTION DES MENAGES QUI EPARGNENT
Tableau n° 11 : Répartition des
ménages selon l'épargne
Ménages
|
Effectifs
|
Qui épargnent
Qui n'épargnent pas
|
41
59
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Le tableau ci-dessus montre que sur les 100 ménages
enquêtés, seulement 41 épargnent tandis que la
majorité (59) n'épargnent pas.
Cette situation peut s'expliquer par plusieurs facteurs parmi
lesquels nous pouvons citer la faiblesse des revenus, l'insuffisance
d'instruments d'épargne et le manque d'information sur les
disponibilités d'instruments d'épargne.
3.1.2.2. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LES MODALITES D'EPARGNE
Tableau n° 12 : Réparation des
ménages suivant
les modalités
d'épargne.
Moyens d'épargne
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Argent
Stock
Biens durables
|
34
3
4
|
82,9
7,3
9,8
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur un total des 41 ménages qui épargnent, 82,9%
le font avec l'argent liquide, 7,3% épargnent en constituant des stocks
tandis que 9,8% épargnent au moyen des bien durables.
3.1.2.3. MONNAIE D'EPARGNE DE MENAGES
Tableau n° 13 : Répartition des
enquêtés en fonction
de la monnaie d'épargne
Monnaie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Nationale
Etrangère
|
27
7
|
79,4
20,6
|
Total
|
34
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur 34 ménages qui épargnent avec de la monnaie
79,4% le font en monnaie nationale contre 20,6% qui le font en monnaie
étrangère. Faisons observer que ceux qui épargnent en
monnaie étrangère le font à cause de l'instabilité
de la monnaie nationale.
3.1.2.4. MOTIFS D'EPARGNE DES MENAGES
Tableau n° 14 : Les raisons qui poussent les
ménages à
épargner
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Précaution
Accumulation du capital
Retraite
Achat des bien durables
|
21
7
5
8
|
51,2
17,1
12,2
19,5
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Il ressort de ce tableau que sur 41 ménages qui
épargnent 51% le font pour motif de précaution 19,5% des
ménages le font pour acheter des biens durables, 17,1% le font pour
accumuler du capital, et 12,2%le font pour préparer leur retraite.
3.1.2.5. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA TONTINE
Tableau n° 15 : Répartition des
ménages suivant
l'appartenance à une
tontine
Membre d'une tontine
|
Effectif
|
Oui
Non
|
31
69
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Il ressort de ce tableau que sur 100 ménages
enquêtés, 69% ne sont pas membres d'une tontine. Ceci se justifie
dans la mesure où beaucoup des personnes n'ont pas confiance au secteur
informel. Seulement 31% des ménages enquêtés sont membres
des tontines.
3.1.2.6. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE AU COMPTE D'EPARGNE
Tableau n° 17 : Répartition des
ménages en fonction de
la possession d'un compte
d'épargne
Compte d'épargne
|
Effectif
|
Oui
Non
|
38
62
|
Total
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur les 100 ménages enquêtés, 62% n'ont
pas un compte d'épargne contre 38% qui en possède. Cela peut se
justifier dans la mesure où le revenu tiré par les chefs des
ménages est généralement faible et ne permettant pas
à ceux-ci d'épargner, comme on peut le voir dans le tableau
ci-dessous.
3.1.2.7. MOTIFS QUI POUSSENT A NE PAS EPARGNER
Tableau n° 18 : Répartition selon les
motifs de non épargne
Motifs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Faiblesse de revenu
Taux d'intérêt élevé
Manque d'information
Manque de confiance
Autres
|
45
3
3
12
1
|
70,3
4,7
4,7
18,8
1,6
|
Total
|
64
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Sur les 100% des ménages enquêtés qui
n'épargnent pas, 70,3% n'épargnent pas à cause de la
faiblesse des revenus, 4,7% à cause du niveau du taux
d'intérêt, 4,7% pour manque d'information et 18,8% par manque de
confiance vis-à-vis des institutions d'épargne.
SECTION II : DETERMINANTS DE L'EPARGNE DES MENAGES
DANS LA CITE DE MBANZA-NGUNGU
Pour déterminer les facteurs d'épargne des
ménages de la cité de Mbanza-Ngungu, nous allons recourir
à la statistique inférentielle. Ainsi, nous commençons par
présenter la méthodologie avant d'analyser les facteurs qui
déterminent l'épargne.
3.2.1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
Nous allons procéder à une analyse statistique
utilisant le test de Khi-carré.
La distribution de Khi-carré est une distribution qui
sert à vérifier (24(*)) :
- Si les fréquences observées dans la
distribution de l'échantillon tiré d'une population ont le
même comportement qu'une certaine population connue ;
- Si la population d'où est tirée
l'échantillon suit une distribution normale, binomiale, multi
normale ;
- Si deux variables sont liées ou
indépendantes.
En effet, il y a plusieurs applications du test du
Khi-carré parmi lesquelles on peut citer :
a) Le test d'indépendance des distributions ;
b) Le test d'homogénéité des
échantillons ;
c) Le test d'égalité des proportions ;
d) Le test d'ajustement analytique.
Dans le cadre de ce travail, nous considérons le test
d'indépendance des distributions. Ce test comprend deux
hypothèses à savoir :
- l'hypothèse nulle ; H0 : les
deux variables sont indépendantes
- l'hypothèse alternative ; H1 :
les deux variables sont liées.
Si la signification du Khi-carré calculé est
inférieure à 5 ou 10%, alors l'hypothèse nulle est
rejetée en faveur de l'hypothèse alternative.
En plus du test de Khi-carré, nous avons utilisé
également le test de vraisemblance et de l'association
linéaire.
3.2.2. FACTEURS INFLUENCANT L'EPARGNE DES MENAGES
3.2.2.1. LE REVENU DU MENAGE
Le tableau ci-dessous met en relation le niveau de revenu et
le comportement d'épargne des ménages.
Tableau n° 19 : Niveau de revenu et
décision d'épargne
Epargne
Revenu
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Moins de 50.000 Francs
50.000 - 100.000 Francs
100.000 - 150.000 Francs
150.000 - 200.000 Francs
200.000 et plus
|
14
11
6
2
8
|
33
14
5
4
3
|
47
25
11
6
11
|
Total
|
41
|
59
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Tableau n° 20 : Tests du Khi-carré
Tests
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-carré de Pearson
Rapport de vraisemblance
Association linéaire
|
8,093
8,137
6,04
|
4
4
1
|
0,088 < 10%
0,087 < 10%
0,014 < 5%
|
Nombre d'observations valides
|
100
|
|
|
Source : Données
d'enquête.
Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 8,8% qui
est inférieure à 10%. Donc il y a une relation entre la
décision d'épargne et le niveau du revenu des ménages de
la cité de Mbanza-Ngungu. Le test de rapport de vraisemblance ainsi que
celui de l'association linéaire aboutissent à la même
conclusion.
Comme le coefficient de l'association linéaire est
positif, ce qu'il y a une relation positive entre le revenu et le
décision d'épargne. Plus le revenu augmente, plus le
ménages sont incités à épargner.
Ce résultat est conforme à la pensée
Keynésienne qui soutient que le niveau d'épargne n'est pas
déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau
de revenu de l'agent économique.
3.2.2.2. LE NIVEAU D'INSTRUCTION
L'hypothèse émise à ce niveau est que ce
sont les chefs de ménage les plus instruits qui épargnent
étant donné qu'ils disposent de plus d'informations à
propos.
Tableau n° 21 : Niveau d'instruction et la
décision d'épargner
Epargne
Niveau d'instruction
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Sans instruction
Primaire
Secondaire
Universitaire
|
-
1
27
13
|
3
7
36
13
|
3
8
63
26
|
Total
|
41
|
59
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Tableau n° 22 : Test de Khi-carré
Tests
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-carré de Pearson
Rapport de vraisemblance
Association linéaire
|
5,731
7,253
4,604
|
3
3
1
|
0,125 > 10%
0,064 < 10%
0,032 < 5%
|
Nombre d'observations valides
|
100
|
|
|
Source : Données
d'enquête.
Ainsi, nous acceptons l'hypothèse selon laquelle ce
sont les plus instruits qui épargnent.
Cela se justifie dans la mesure où ce sont les plus
instruits qui sont suffisamment informés de l'existence des instruments
d'épargne et aussi cherche parfois à accumuler du capital pour
l'investissement.
3.2.2.3. LE SEXE DU CHEF DE MENAGE
L'hypothèse ici est que les hommes épargnent
plus que les femmes. La distribution de la décision d'épargne
suivant le sexe se présente de la manière suivante :
Tableau n° 23 : Sexe du chef de ménage
et décision
d'épargner
Décision
Sexe
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Masculin
Féminin
|
38
3
|
42
17
|
80
20
|
Total
|
41
|
59
|
100
|
Source : Données
d'enquête.
Tableau n° 24 : Tests de Khi-carré
Tests
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-carré de Pearson
Rapport de vraisemblance
Association linéaire
|
6,986
7,760
6,916
|
1
1
1
|
0,008 < 10%
0,005 < 10%
0,009 < 5%
|
Nombre d'observations valides
|
100
|
|
|
Source : Données
d'enquête.
Le tableau ci-dessus montre qu'il existe une relation entre le
comportement d'épargne et sexe du chef de ménage puisque
l'hypothèse nulle est rejetée au seuil de 10%.
Les hommes ont une propension à épargner
supérieure à celle de femmes. Ainsi, il apparaît que les
revenus des femmes servent avant tout à faire face aux défenses
courantes du ménage.
CONCLUSION
Ce travail avait pour but de vérifier si les
ménages de Mbanza-Ngungu épargnent et d'examiner les facteurs
liés à la décision d'épargne.
Pour atteindre notre objectif, nous avons
procédé à une enquête auprès de 100
ménages de la cité de Mbanza-Ngungu. Les données provenant
de cette enquête ont fait l'objet d'une étude statistique.
Les principaux résultats auxquels nous sommes parvenus
peuvent être synthétisés comme suit :
- Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu
épargnent car il y a 41% de la population enquêtée qui le
font au travers des institutions de micro finance et il y a 31% des
ménages qui sont membres d'une tontine c'est-à-dire qui
épargnent dans le secteur informel.
- La décision d'épargner est influencée
par le revenu des ménages. Plus le revenu du ménage est
important, plus celui-ci est incité à épargner ce qui
confirme l'analyse Keynésienne de l'épargne.
- Le comportement d'épargne dépend aussi du sexe
du chef de ménage.
En effet, ce sont plus les ménages dirigés par
les hommes qui épargnent.
- Enfin, l'épargne des ménages est
influencée également par le niveau d'instruction du chef de
ménage, car selon les résultats de ce travail, ce sont plus les
individus qui ont un niveau secondaire et universitaire qui épargnent.
Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu
épargnent pour accumuler du capital (fonds de démarrage d'une
activité susceptible de générer les ressources
financières), pour se prémunir contre les aléas du futur
et pour acheter les biens durables (maison, voiture, etc.).
Nous savons que c'est l'épargne qui finance
l'investissement et assure le maintient de la croissance d'une nation.
Il est donc utile pour l'Etat de lutter contre le secteur
financier informel et de promouvoir le secteur de micro finance qui est le
mieux adapté pour le contexte de pays en développement dont le
Congo (R.D.C) fait parti.
De cette façon, la mobilisation des ressources
intérieures est susceptible de financer les investissements et par
conséquent la croissance.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
Capul Y. et Ganier O. (2005), Dictionnaire
de l'économie et de sciences sociales, éd. Aurelie
Desjollat, Italie.
Cazes B. (1967), La vie
économique, éd. Armand Colin, Pari.
CNUCED (2007), Le développement
économique en Afrique, UN, Genève.
Lelart M. (2005), De la finance informelle
à la micro-finance, éd des archives contemporaines,
France.
Ramanoelina M. (1970), Premières
notions des sciences économiques et sociales. éd.
présence Africaine, Paris.
T.F.C ET MEMOIRE
Mazamba R. (1998), Problématique de
la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires
financiers, Mémoire, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.
Nganamau P. (1994), Mobilisation de
l'épargne par les coopératives. Cas de la
CAMEC, T.F.C, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.
Nsumbu Kiadi (2002), Déterminant de
la part du revenu des ménages consacrée aux
dépenses alimentaires dans la cité de MBANZA-NGUNGU,
T.F.C, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.
NOTES DE COURS
BITEMO Xavier (2008), Notes de cours
d'économie des pays en développement,
3ème Graduat, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.
KIMFUTA F. (2008), Notes de cours de
statistique inférentielle, 2ème Graduat, FASEG,
U.K, MBANZA-NGUNGU.
LUTUTALA M. (2007), Notes de cours de
méthodes de recherche en science sociale,
2ème Graduat, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.
RAPPORT
Bureau de la cité de MBANZA-NGUNGU, Rapport annuel
2007.
TABLE DE MATIERES
DEDICACE
...............................................................................
i
REMERCIEMENT
...................................................................... ii
0. INTRODUCTION 2
0.1. PROBLEMATIQUE 2
0.2. LES HYPOTHESES. 3
03. CHOIX DU SUJET. 3
0.4. METHODOLOGIE. 3
0.5. CANEVAS DU TRAVAIL
3
CHAP. I : GENERALITES SUR
L'EPARGNE 5
SECTION I : DEFINITION
5
SECTION II : TYPOLOGIE DE
L'EPARGNE 5
II.1. L'EPARGNE DES MENAGES
5
II.1.1. IMPORTANCE DE L'EPARGNE
POUR LES MENAGES 5
II.1.2. LES OBSTACLES LIES A
L'EPARGNE DES MENAGES 5
II.2. L'EPARGNE DES ENTREPRISES
6
II.3. L'EPARGNE PUBLIQUE
6
SECTION 3 : L'EPARGNE
FINANCIERE 6
3.1. LE SYSTEME FINANCIER FORMEL
6
3.1.1. LE DEPOT A VUE 7
3.1.2. LE DEPOT A TERME
7
3.2. LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL
7
3.2.1. LES GARDES-FONDS
7
3.2.2. LES TONTINIERS OU BANQUIERS
AMBULANTS 7
3.2.3. LA MICRO-FINANCE
8
SECTION 4 : EPARGNE NON
FINANCIERE 8
4.1. LA THESAURISATION 8
4.1.1. NOTION 8
4.1.2. CAUSES 8
4.1.3. LES CONSEQUENCES DE LA
THESAURISATION 9
4.2. LA CONSTITUTION DES STOCKS
9
SECTION 5 : LA FORMATION DE
L'EPARGNE 9
5.1. LA THEORIE CLASSIQUE OU
NEOCLASSIQUE 9
5.2. THEORIE KEYNESIENNE
10
5.3. LA FORMATION DE L'EPARGNE DANS
LES PAYS EN DEVELOPPEMENT 10
CHAP. II : PRESENTATION DE LA
CITE DE MBANZA-NGUNGU 12
SECTION 1 : SITUATION
GEOGRAPHIQUE ET
ADMINISTRATIVE 12
1.1. CREATION 12
1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
12
1.3. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
12
1.3.1. QUARTIER NGUNGU
12
1.3.2. QUARTIER REVOLUTION
13
1.3.3. QUARTIER LOMA 13
1.3.4. QUARTIER NOKI 13
1.3.5. QUARTIER DISENGOMOKA
13
1.3.6. CAMP LIEUTENANT COLONEL
EBEYA 13
1.4. RELIEF 14
1.5. FACTEURS CLIMATIQUES
15
1.6. LE SOL 16
1.7. VEGETATION 16
SECTION2 : SITUATION
DEMOGRAPHIQUE 16
2.1. POPULATION 16
2.2. EVOLUTION DE LA POPULATION
17
2.3. LANGUES 18
2.4. RELIGION 18
SECTION 3 : SITUATION
SOCIO-ECONOMIQUE DE LA CITE 18
3.2. LES ACTIVES SOCIALES
19
3.3. SPORTS ET LOISIRS
19
SECTION 4 : INSTITUTIONS
FINANCIERES 20
4.1. BANQUES 20
4.2. CAISSES D'EPARGNE
20
CHAPITRE III : COMPORTEMENT
D'EPARGNE DES MENAGES DE MBANZA-NGUNGU 21
Section I : ANALYSE DES
DONNEES DE L'ENQUETE 21
3.1.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
21
3.1.1.1. AGE DU CHEF DE MENAGE
21
3.1.1.2. SEXE DU CHEF DE MENAGE
22
3.1.1.3. SITUATION MATRIMONIALE DU
CHEF DE MENAGE 22
3.1.1.4. REPARTITION DE LA
POPULATION ENQUETEE SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION 24
3.1.1.5. SITUATION PROFESSIONNELLE
DES ENQUETES 24
3.1.1.6. TAILLE DU MENAGE
25
3.1.1.7. DEPENSES DES MENAGES
26
3.1.1.8. LES REVENUS DES MENAGES
26
3.1.2. COMPORTEMENT D'EPARGNE DE LA
POPULATION ENQUETEE 27
3.1.2.1. PROPORTION DES MENAGES QUI
EPARGNENT 27
3.1.2.2. REPARTITION DE LA
POPULATION ENQUETEE SELON LES MODALITES D'EPARGNE 28
3.1.2.3. MONNAIE D'EPARGNE DE
MENAGES 28
3.1.2.4. MOTIFS D'EPARGNE DES
MENAGES 29
3.1.2.5. COMPORTEMENT DES MENAGES
FACE A LA TONTINE 29
3.1.2.6. COMPORTEMENT DES MENAGES
FACE AU COMPTE D'EPARGNE 30
3.1.2.7. MOTIFS QUI POUSSENT A NE
PAS EPARGNER 30
SECTION II : DETERMINANTS DE
L'EPARGNE DES MENAGES
DANS LA CITE DE MBANZA-NGUNGU 31
3.2.1. PRESENTATION DE LA
METHODOLOGIE 31
3.2.2. FACTEURS INFLUENCANT
L'EPARGNE DES MENAGES 32
3.2.2.1. LE REVENU DU MENAGE
32
3.2.2.2. LE NIVEAU D'INSTRUCTION
33
3.2.2.3. LE SEXE DU CHEF DE MENAGE
34
CONCLUSION 36
BIBLIOGRAPHIE 37
* 1 1 Yves Capul et Olivier
Garnier (1997), Dictionnaire économique et social, France,
Herisses, P181.
* 2 _Yves Capul et Olivier
Garnier (2005), Dictionnaire de l'économie et de Science
Sociales, éd. Aurélie Dejollat, Italie, P. 262.
* 3 _ M. RAMANOELINA (1970),
Premières notions de sciences économiques et sociale,
éd. Présence Africaine, p. 262.
* 4 _ B. Cazes (1967), La vie
économique, éd. Armand colin, Paris, p. 384.
* 5 _ CNUCED (2007), le
Développement économique en Afrique, UN, Genève,
p.10
* 6 _ Yves capul et Olivier
Garnier (1997), Dictionnaire économique et des sciences sociales,
éd. Herisses, Paris,
p. 181.
* 7 _ W.WW.mémoire
online.com
* 8 _ Yves et Olivier Garnier
(1997), Op. cit. p. 178.
* 9 _ Xavier Bitemo (2008),
Notes de cours d'économie des pays en développement,
3ème Graduat, FASEG, U.K, Inédit.
* 10 _ CNUCED (2007), Op. cit.,
p. 16.
* 11 _ CNUCED (2007) Idem, p.
13.
* 12 _ CNUCED (2007) Ibidem, p.
21.
* 13 _ P. Nginamau (1994),
Mobilisation de l'épargne par les coopératives, cas de la
CAMEC, TFC, FASEG, U.K., p. 16.
* 14 _ M. LELART (2005),
De la finance informelle à la micro finance, éd. Des
archives contemporaines, France, p.7.
* 15 _ M. LELART `'La micro
finance : situation et enjeux'', in revue congolaise de gestion, n°
11-12, Congo Brazzaville, janvier - Décembre 2006, p. 37.
* 16 _ CNUCED (2007), Op.
cit., p. 27.
* 17 _ W.W.W.
Wikipédia.org.
* 18 _ CNUCED (2007) Op. cit.,
p.12.
* 19 _ CNUCED (2007) Idem, p.
12.
* 20 _ R. Mazamba (198),
Problématique de la mobilisation de l'épargne par les
intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K., p.12.
* 21 _ Bureau de la Cité
de Mbanza-Ngungu, Rapport annuel, 2006, p. 1.
* 22 _ J.J. NSUMBU KIADI
(2002), Détermination de la part du revenu des ménages
consacrée aux dépenses alimentaires dans la cité de
Mbanza-Ngungu, TFC, FASEG, U.K., p.5.
* 23 _ J.J. NSUMBU KIADI,
Idem.
* 24 _ F. KIMFUTA, Cours de
statistiques II, G2 FASEG, UK, 2007 - 2008, Inédit.
|