CONCLUSION
Nous avons pu voir le long de ce mémoire de stage, la
manière dont les études sont traitées au sein d'un cabinet
de conseil en urbanisme commercial.
Celles-ci présentent un double avantage pour les
commanditaires. Elles permettent dans un premier temps une compréhension
fine et détaillée du territoire étudié. En effet,
un territoire mieux connu, reste un territoire mieux géré. Ce
premier avantage est bien plus important lorsque les commanditaires sont des
élus locaux.
De plus, les études de potentialités constituent
une véritable aide à la décision d'un éventuel
développement commercial. Ces dernières apportent des
éléments de réponse concrets et objectifs.
Les commanditaires jouent également un rôle
considérable lors du déroulement de l'étude. Les
réunions successives entre ces derniers et les Responsables de projet
peuvent modifier considérablement le cours de l'étude. Dans notre
cas pratique, il est arrivé au Responsable de projet de devoir modifier
sa trame en fonction des diverses demandes des commanditaires, en l'occurrence,
des élus locaux. De plus, les divergences politiques peuvent
interférer et le Responsable de projet doit ainsi concilier au mieux les
attentes des élus.
L'étude du Creusot-Montceau, illustre l'aide que peut
apporter les métiers de l'urbanisme commercial. Elle reflète
aussi le croisement des disciplines, entre géographie, économie
et géomarketing. Ce dernier étant plus utilisé comme un
outil pour le Responsable de projet.
En tenant compte d'un contexte juridique en perpétuel
mutation, l'avenir des dossiers de demandes d'autorisation d'exploitation
commerciale (appelés dossiers CDAC) n'est plus très certain. La
rédaction de ces dossiers étant le coeur des métiers des
cabinets de conseil en urbanisme commercial, il devient plus intéressant
de se focaliser de plus en plus aux études de potentialités
commerciales.
A ce titre, le député du Loiret, Jean-Paul
Charrié, a présenté un rapport en mars 2009 visant
à modifier profondément les pratiques de l'urbanisme commercial.
Il propose entre autre d'abolir la Loi Royer et celles qui ont suivi, ce qui
entrainerait irrémédiablement la suppression des demandes
d'autorisations nécessaires à toutes exploitations commerciales.
De plus, ce rapport souligne la volonté de certains élus de
« changer d'état d'esprit », de ne plus raisonner en
termes de surface de vente en mètres carrées mais en termes
« d'envergure », c'est-à-dire en fonction de
attractivité et de son aire d'influence. Cette envergure serait
divisée en quatre niveaux : envergure « de
proximité », « d'agglomération »,
« départementale » et « régionale
ou nationale ».
L'avenir des cabinets de conseils en urbanisme commercial, se
basant exclusivement sur la rédaction des dossiers CDAC, en est ainsi
menacé. Les études de potentialités sont ainsi un des
moyens de contourner cette éventuelle mutation, et permettent à
tout cabinet de conseils d'assoir leur notoriété et leur
professionnalisme.
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