Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Master 1 Géomarketing et Stratégies territoriales des
entreprises et des institutions publiques par :
Donia FNEICH
Le 03 Juillet
2009
Directeur de
Mémoire :
M. Alain METTON,
Professeur
Maître de
Stage :
M. Bertrand BOULLE, PDG de
Mall & Market
REMERCIEMENTS
Au cours de mon stage, de nombreuses personnes m'ont
guidé dans la réflexion et la réalisation de ce
mémoire. C'est pourquoi je tiens à les remercier pour cette
précieuse aide.
Je remercie Monsieur Bertrand Boullé, Président
Directeur Général de Mall & Market pour m'avoir
chaleureusement accueilli au sein de sa société et de m'avoir
permis de découvrir un métier saisissant.
De même, je tiens à remercier Monsieur Bertrand
Marguerie pour ses nombreux conseils, son écoute et sa
pédagogie.
Je souhaite également adresser mes sincères
remerciements à Madame Claire Hémard ainsi qu'à toute
l'équipe de Mall & Market, pour leurs recommandations,
leurs enseignements et leur attention à mon égard.
Mes pensées vont également vers mon Directeur de
mémoire, Monsieur Alain Metton, pour m'avoir orienté et
conseillé dans la rédaction de ce mémoire.
Enfin, je remercie le Jury, pour le temps accordé
à la lecture de ce mémoire.
INTRODUCTION 5
CHAPITRE I : MALL & MARKET, UN
SAVOIR-FAIRE RECONNU 7
I- UN CABINET DE CONSEIL ET D'EXPERTISE EN URBANISME
COMMERCIAL DEPUIS 1991 7
1) Le développement de la Société
7
2) Les missions de Mall & Market
8
3) Structure de la Société
10
II- LE COMMERCE ET LA GRANDE DISTRIBUTION : UNE
ÉVOLUTION PERMANENTE 11
1) De la naissance de la grande
distribution à l'urbanisme commercial 11
2) L'urbanisme commercial :
1) une discipline qui est saisi par le droit 13
A- La loi Royer 14
B- La loi Doubin 15
C- La loi Sapin 16
D- La loi Raffarin 16
E- La Loi de Modernisation de l'Economie (LME)
18
CHAPITRE II : LES ÉTUDES, UNE
COMPÉTENCE EN URBANISME COMMERCIAL : CAS PRATIQUE DU TERRITOIRE DU
CREUSOT-MONTCEAU 21
I- LES IMPÉRATIFS DE L'ÉTUDE
22
1) Détermination du potentiel de consommation
22
A- Détermination de la zone de chalandise
22
B- Projections de population 22
C- Analyse des caractéristiques de la
population 22
D- Détermination des marchés potentiels
théoriques 23
2) L'offre commerciale existante 23
A- Inventaire commercial 23
B- Analyse qualitative de l'offre commerciale
24
C- Pôles concurrents en dehors de la zone de
chalandise 24
3) Analyse du potentiel de développement
24
A- Taux de saturation des marchés
24
B- Analyse du potentiel de développement de
projets 24
II- Analyse de la Communauté Urbaine du
Creusot-Montceau et de son attractivité
25
1) Objectif de l'étude et présentation du
territoire 25
A- Les enjeux de l'étude 25
B- La Communauté Urbaine du Creusot-Montceau
25
2) Analyse de la Communauté Urbaine et de son
attractivité 28
A- L'accessibilité dans les transports : une
notion essentielle pour un développement commercial
28
B- Les aspects économiques et
sociodémographiques du territoire 29
C- L'analyse de l'offre commerciale
41
3) Analyse de la consommation 46
A- Présentation de l'étude de
consommation 46
B- Analyse des bassins de consommation de la
Communauté Urbaine
du Creusot-Montceau 48
C- Localisation des dépenses au sein de la
Communauté Urbaine et dans les pôles en dehors de la
Communauté Urbaine 49
D- L'attractivité commerciale de la Communauté
Urbaine 49
CHAPITRE III : L'ÉTUDE : UN OUTIL D'AIDE
À LA DÉCISION 51
I- L'attractivité commerciale du Creusot et de
Montceau-les-Mines 51
1) Une étape préalable : l'analyse de
l'attractivité 51
A- L'attractivité commerciale des deux pôles de
la Communauté Urbaine 51
B- La zone d'attractivité du Creusot et de
Montceau-les-Mines 54
2) L'analyse des deux zones de chalandises 59
3) L'analyse de la saturation des marchés et des
densités commerciales 59
A- La saturation des marchés
59
B- La densité commerciale
63
4) Synthèse et conclusion de l'étude de
potentialité 63
II- Les préconisations
commerciales 65
III- L'intégration des SIG en urbanisme
commercial 68
CONCLUSION 70
Bibliographie 72
ANNEXE 1 73
ANNEXE 2 78
INTRODUCTION
L'arrivée des nouvelles formes de commerces à
partir des années 1960 a bouleversé profondément le
paysage urbain. Jusqu'au milieu des années 1960, la majorité des
activités commerciales se pratiquait en centre-ville. Ce dernier
assurait aussi l'essentiel des liens sociaux et avait un rôle structurant
au sein de la ville.
Parmi les nouvelles formes de distribution, la naissance et
l'essor des centres commerciaux, durant la seconde moitié du
XXe siècle, a été l'élément
majeur de l'évolution commerciale. Le passage du commerce de
proximité intégré au tissu urbain, au commerce des centres
commerciaux installés en périphérie ; a radicalement
transformé les pratiques de consommation et d'achats. Rappelant les
« cavernes d'Ali Baba », le client trouve dans un seul et
même lieu une offre abondante et diversifiée, se laissant guider
par des publicités surabondantes.
« Par essence, la fonction commerciale porte la
marque du territoire où elle est
implantée »1(*). Le commerce est en effet une activité
qui détermine l'organisation d'un territoire dans lequel elle s'inscrit.
Mais elle est aussi l'activité qui dépend le plus de la
morphologie urbaine et de ses habitants (accessibilité au territoire,
clients potentiels, etc.). Le commerce, l'aménagement et la
géographie sont donc des champs étroitement liés et
interagissant les uns avec les autres.
La nécessité d'organiser de façon
équilibrée l'offre commerciale est apparue très
rapidement. De nombreuses lois visant à protéger le commerce de
proximité et dans le but d'éviter le développement
anarchique des commerces ont été votées.
C'est aussi en réaction à ces nouveaux
déséquilibres engendrés par les nouvelles formes de
distribution, que dès la fin des années 1960 apparaît la
notion « d'urbanisme commercial ». Cette discipline a pour
volonté d'aménager de manière plus efficace les villes, en
répartissant de façon équilibrée les
équipements commerciaux en fonction des besoins de la population.
Ainsi, depuis 1973, date d'entrée en vigueur de la Loi
Royer, toute implantation commerciale atteignant le seuil de surface de vente
en mètres carrées fixé par la loi, doit
nécessairement faire une demande d'autorisation d'exploitation
commerciale. Cette demande est obligatoirement préalable au permis de
construire.
C'est dans ce sens que de nombreux cabinets de conseil et
d'expertise en urbanisme commercial sont apparus sur le marché afin de
conseiller et de rédiger les autorisations commerciales.
Cependant, le cadre juridique ne cesse d'évoluer et
modifie les méthodes de travail de cabinets de conseils et d'expertise
en urbanisme commercial tels que Mall & Market.
Leurs compétences vont au-delà de la simple
rédaction de demande d'autorisation d'exploitation commerciale. En
effet, le choix de l'implantation n'est jamais laissé au hasard.
Connaître les meilleurs débouchés, les marchés
disponibles et les possibilités de développement
nécessitent des qualités d'analyse, d'anticipation et de
réactivité. C'est pourquoi, en plus des dossiers plus
administratifs que sont les demandes d'autorisation d'exploitation commerciale,
Mall & Market met son savoir-faire et ses connaissances à
disposition de grandes enseignes et de collectivités, pour les guider
dans leur choix d'implantation et/ou de développement commercial.
La Communauté urbaine du Creusot-Montceau est un des
exemples en la matière. Derrière la volonté de
développer ses activités commerciales se cache une
véritable intention de développement économique et de
dynamisation du territoire. C'est aussi dans ce sens qu'une étude est un
réel défi de rigueur, d'objectivité et d'anticipation.
CHAPITRE I :
Mall & Market, un savoir-faire reconnu
I- UN CABINET DE CONSEIL ET D'EXPERTISE EN URBANISME
COMMERCIAL DEPUIS 1991
1) LE DÉVELOPPEMENT DE LA SOCIÉTÉ
Dans moins de deux ans, Mall & Market soufflera sa
vingtième bougie. Cette longévité n'est autre que le signe
d'une compétence prouvée chaque jour auprès des
différents partenaires.
En 1991, après avoir occupé la fonction de
Directeur Général d'une société immobilière,
filiale de Frey, Monsieur Bertrand Boullé décida de fonder son
entreprise. Marché porteur et peu concurrencé, Mall & Market
a été le précurseur en urbanisme commercial.
Avec pour slogan « Mall & Market : Un
Métier, Une Expertise, Une Ethique », l'entreprise a su
développer un réseau de partenaire fiable. A partir de 1998, Mall
& Market se développe au-delà des frontières
nationales, avec pour point de départ la création d'une
succursale au Québec (Montréal), avec toujours
comme mission le conseil en restructuration commerciale auprès des
collectivités locales. Monsieur Boullé fut à ce titre
nommé membre du Conseil Québécois du Commerce de
Détail (CQCD).
Avec un cabinet de conseil et d`expertise ouvert depuis 2006
en Algérie, Mall & Market agit en
précurseur et participe activement à l'éclosion de
l'urbanisme commercial du pays. En effet, Mall & Market accueille
de manière personnalisée et en toute connaissance des exigences
locales, les porteurs de projets, les enseignes, les investisseurs, les
développeurs et les promoteurs sur le territoire algérien. La
société a par ailleurs constitué un réseau
relationnel auprès de l'Administration, des institutionnels et des
pouvoirs publics. De plus, Mall & Market Algérie assure
auprès de ses clients la commercialisation des enseignes,
c'est-à-dire la prospection des terrains et du marché afin
d'implanter de nouveaux commerces. Ceci n'est pas fait en France. Enfin,
dès l'ouverture future d'un centre commercial,
Mall & Market Algérie s'engage à contribuer
à la gestion de celui-ci.
En 2007, Mall & Market Ibérica voit le jour
(Espagne et Portugal), à l'initiative du rapprochement
avec Iniciativas Bcn. L'analyse commune sur les tendances et
l'évolution du marché sur l'ensemble de la péninsule
ibérique a conduit les dirigeants des deux structures à fusionner
leurs compétences et leurs expériences pour
répondre à certaines attentes exprimées par les acteurs du
monde du commerce de détail. Comme en France, la société a
pour principale mission la satisfaction des besoins des opérateurs
cherchant à se doter d'une expertise et d'une assistance
opérationnelle et efficace.
Outre les compétences confirmées d'années
en années, Mall & Market s'appuie sur une relation loyale et fiable
avec ses différents clients, où ces derniers sont surtout
considérés comme partenaires.
2) LES MISSIONS DE MALL & MARKET
Le savoir-faire de la société s'est fait
principalement au travers des réalisations de dossiers administratifs et
de la prise en charge intégrale des procédures de demandes
d'autorisation d'exploitation commerciale dans les secteurs du commerce et des
équipements cinématographiques. Mall & Market effectue le
montage de plus de 100 dossiers passant en Commission Départementale
d'Aménagement Commercial (CDAC) par an, repartis sur l'ensemble du
territoire. Cette société est l'une des plus reconnue pour
l'élaboration des études relatives aux demandes d'exploitation
commerciale.
Mais les missions de Mall & Market ne se limitent pas au
domaine de la réglementation en urbanisme commercial.
Grâce aux compétences puisées dans ces
dernières, la société traite aussi les études de
potentialités économiques, les définitions de projets, les
études d'implantation et l'élaboration de schémas de
développement commercial (SDC). Mall & Market se veut en effet
véritable géographe de la distribution, à caractère
multidisciplinaire par l'utilisation d'outils urbanistiques, juridiques et
économiques.
Aussi, Mall & Market s'établit dans la conception
et la programmation d'espaces commerciaux. L'entreprise préconise
l'organisation fonctionnelle des espaces à créer, à
requalifier ou à reconfigurer, et intervient dans les plans de
merchandising, dans les préconisations d'activité et d'enseignes
et dans les actions de valorisation et de communication des programmes
commerciaux.
Sur ces critères de nombreuses études ont
été menées dont voici quelques exemples :
o Martinique : Schéma Départemental
d'Equipement des zones urbaines
o France : Etude de la structure commerciale de
centres-villes de 50 sites répartis sur l'ensemble du territoire
national.
o Tramway sud de Paris : diagnostic économique,
mise en perspective des dynamiques urbaines.
o 150 agglomérations en France :
étude de prospective de possibilité de
développement commercial parmi une sélection de 150 territoires
en France métropolitaine.
o Ville de Paris XVIIIème : diagnostic
commercial de quartier et analyses de potentialités.
o SDC (schéma de développement commercial) de
l'agglomération du Beauvaisis et du Pays du Grand Beauvaisis.
Son expérience est reconnue auprès de nombreux
partenaires privés. Parmi eux, nous pouvons citer de grands groupes de
la grande distribution tels que Carrefour ou Intermarché, de grandes
marques du luxe comme Chanel, Dior, Hermès ou Dolce Gabbana, ou encore
les grands magasins parisiens : Galeries Lafayette, Le Bon Marché
ou Printemps.
De nombreux promoteurs et investisseurs ont fait appel
à l'expertise de Mall & Market (AGF, AXA, G2AM, Meunier-BNP Paribas,
Nexity, etc.), ainsi que plusieurs collectivités locales (Epareca, Ville
de Paris, Semavil, Caisse des Dépôts et Consignations, etc.)
La concurrence, jusqu'à présent peu
confirmée, se prononce depuis quelques années. Les concurrents ne
sont pas uniquement les cabinets de conseil. Certains groupes de distribution
par le biais de leurs différentes enseignes, ont développé
leur propre service d'urbanisme commercial. C'est principalement le cas du
groupe Mulliez (plus exactement « l'
Association
Familiale Mulliez ») dont l'enseigne Auchan,
Décathlon, Norauto et Cultura élaborent leurs dossiers
d'autorisation d'exploitation commerciale.
On peut naturellement comprendre la volonté des
enseignes à vouloir maitriser ce service d'étude en interne
compte tenu des données stratégiques nécessaires à
l'élaboration des demandes d'autorisation. Or, la méfiance des
autorités locales à l'égard du secteur de la distribution
est grande. Pour une enseigne, il est préférable de sous traiter
leurs dossiers à un prestataire spécialisé et
indépendant car cela suscite moins de craintes pour les
collectivités.
Les promoteurs pratiquent également cette
activité comme la société Site Plus (Spécialiste
des emplacements commerciaux de périphérie urbaine). Des cabinets
d'avocats, d'immobilier et d'architectes réalisent également
quelques études.
Enfin, les principaux concurrents de Mall & Market restent
les cabinets de conseil tels que Cushman & Wakefield, Implant'Action,
Bérénice, Pagniez et A.I.D. Observatoire.
Malgré une présence croissante de concurrents le
marché, Mall & Market a pour principal atout d'assurer la
défense des demandes devant les instances décisionnaires, ce qui
lui assure sa position de leader sur le marché.
3) STRUCTURE DE LA SOCIÉTÉ
Mall & Market s'appuie sur une équipe
composée de professionnels de la grande distribution, de l'immobilier
mais aussi d'urbanistes, de géographes, de juristes et
d'économistes, pour la majorité issus de formations
universitaires de troisième cycle.
Le caractère pluridisciplinaire de l'entreprise assure
une meilleure approche des divers dossiers à traiter, où chaque
professionnel y apporte une rigueur certaine.
II- LE COMMERCE ET LA GRANDE DISTRIBUTION : UNE
ÉVOLUTION PERMANENTE
1) DE LA NAISSANCE DE LA GRANDE DISTRIBUTION A L'URBANISME
COMMERCIAL
Le commerce a toujours été à l'origine de
toute société, néanmoins sa forme et ses pratiques n'ont
cessé d'évoluer.
C'est à partir du XIXe siècle que
l'histoire du commerce connaît un véritable tournant en France
avec l'arrivée des succursalistes et des grands magasins.
En effet, en 1844, un jeune épicier Félix Potin,
bouleverse les méthodes de ventes des produits alimentaires. Quatre
principes sont alors appliqués et seront la clé de son
succès : les produits sont vendus à prix fixes, les marges
bénéficiaires sont réduites au maximum permettant des prix
bas et les produits sont de qualité et pré-emballés.
Plusieurs autres épiceries et usines seront ouvertes : les magasins
succursalistes sont nés.
Cependant, c'est en 1852 qu'un homme, Aristide
Boucicaut, donna naissance à la première forme de la
grande distribution. On lui doit la création du Bon Marché, grand
magasin au concept original et novateur pour l'époque. L'affichage du
prix, la fin du marchandage, l'entrée libre et la diversité des
produits proposés sous une même enseigne sont autant de
caractéristiques qui ont contribué à une révolution
commerciale.
Différents grands magasins sont apparus à la
suite du Bon Marché, dont les plus connus sont Le Printemps
(créé par Jules Jaluzot en 1865), La Samaritaine
(créé par Ernest Cognacq et Louise Jay en 1865 aussi) ou Le Bazar
de l'Hôtel de Ville, dit BHV (créé par Xavier Ruel en 1855
mais dont l'essor se fera en 1866). Leur architecture, influencée par
les tendances haussmannienne et napoléonienne, en fait de nos jours des
« cathédrales du commerce ».
Impulsé par ces nouveaux mouvements et en particulier
par la Révolution industrielle et la crise de 1929, une nouvelle forme
de magasin est apparue dans les années 1930 : le magasin populaire. Leur
nom d'enseigne évoque clairement la volonté d'un prix
unique : Uniprix, Prisunic ou Monoprix. Aujourd'hui, seule l'enseigne
Monoprix subsiste.
Au bonheur des clients, ces magasins ont connu un vif
succès. Néanmoins, de nombreuses contestations se sont
levées de la part des petits commerçants. Face au
développement rapide de ses nouvelles formes de commerces et du prix
unique, l'activité du petit commerce s'est vue en effet
menacée.
A partir de la seconde moitié du XXe
siècle, l'histoire de la grande distribution s'accélère de
façon significative. De 1957 à 1973, lors de la période
des Trente Glorieuses, la consommation de masse prend son essor. Les
supermarchés et les hypermarchés offrent une nouvelle technique
de commercialisation : la vente en libre service. Les prix sont bas et la
diversité et la quantité des produits sont importantes.
Les surfaces de vente des hypermarchés sont de plus
grandes tailles que les commerces traditionnels. L'enseigne Carrefour fut la
première à créer un hypermarché en 1963 à
Sainte-Geneviève-des-Bois (2 500 m² soit quatre fois plus
grand que les supermarchés de l'époque, un parking de 400 places
et une station essence).
Il convient de dire que l'essor des hypermarchés
s'inscrivait dans une conjoncture et des mutations qui leur étaient
favorables. En plus de la généralisation du principe du libre
service, les grandes surfaces répercutaient sur leur prix de vente une
partie des remises effectuées par l'achat « en
gros » via les centrales d'achats. Aussi, elles ont longtemps
bénéficié du soutien des pouvoirs publics, qui voyaient en
elles un remède efficace contre l'inflation.
Cependant, les hypermarchés restent des acteurs
économiques qui cherchent à rentabiliser leurs coûts et
à maximiser leur profit. C'est ce qui explique largement leur situation
en périphérie des villes, lié conjointement à la
croissance de l'usage de l'automobile et de l'installation des ménages
en banlieue. On assiste alors à la cristallisation des
hypermarchés, qui agit comme un aboutissement de la révolution
commerciale des Trente Glorieuses et comme une démocratisation de la
consommation.
Mais c'est aussi dans ce contexte d'expansion et de
concurrence accrue pour le petit commerce qu'apparaît les
premières réglementations liées à l'implantation
des commerces. En effet, en 1972 soit quinze ans après l'ouverture du
premier supermarché et neuf ans après le premier
hypermarché, on dénombrait respectivement 2300 et 210
unités sur le territoire français. En 1975, l'Institut
Français du Libre Service (IFLS) proposa une définition du
commerce de proximité qui reflétait bien les comportements de
l'époque : « Magasins de petites ou moyennes
dimension dont l'assortiment est composé de produits de consommation
courante et d'achat fréquent, principalement alimentaires, et dont la
clientèle qui habite dans les environs proches (500 à 1000
mètres) est pour une majorité
piétonnière. » Ce type de commerce a vu ses
effectifs et ses parts de marché se dégrader. Les petites
surfaces d'alimentation générale indépendantes sont
passées de 12% de parts de marché en 1962 à 2,7% en 1995,
les boucheries de 9,2% à 2,9% et un tiers des boulangeries ont disparu
en métropole entre 1968 et 1998.
Avec ces constats qui mettaient en péril le commerce de
centre ville, les acteurs locaux et politiques ont réagi et ont voulu
oeuvrer pour une meilleure organisation du développement commercial sur
le territoire, en vue d'éviter une baisse de la qualité de vie
dans le centre et la disparition d'un lien social.
Le terme « urbanisme commercial »
apparaît dès 1961, avec la circulaire de Fontanet, qui donne une
notion de normes d'équipement de commerces par logement. Cette
circulaire n'aura pas de véritable portée. En 1969, la circulaire
Bailly instaure le principe de « conciliation de la liberté du
commerce et de la concurrence » avec les exigences de l'urbanisme et
crée un Comité Consultatif d'Urbanisme Commercial. Durant la
même année, la première CDUC (Commission
départementale d'urbanisme commercial) a été mise en place
et devait obligatoirement se prononcer sur les projets d'implantation
supérieurs à 3000m2 de surface de vente. C'est en effet
l'époque des villes nouvelles où les centres commerciaux sont
dimensionnés pour les habitants attendus par une occupation totale des
logements.
Néanmoins des limites ont vite été
constatées : l'anticipation des besoins commerciaux fut trop
importante compte tenu des logements inoccupés (ce fut le cas par
exemple dans la commune de Miramas).
S'ajoute à cela une nouvelle « taxe (3 euros
le mètre carré) sur les grandes surfaces » en 1972, qui
s'adresse à tout commerce de plus de 400 m², et ce, pour soutenir
le petit commerce.
Toutefois, c'est en 1973 que l'urbanisme commercial prend tout
son sens, avec l'adoption de la Loi Royer. Cette dernière vise à
contrôler les créations de commerces supérieurs à
1 000 m², avec consultation et décisions des CDUC. Sans
leur accord aucun permis de construire n'est délivré.
2) L'URBANISME COMMERCIAL : UNE DISCIPLINE QUI EST SAISI
PAR LE DROIT
Plusieurs spécialistes, en particulier Allemands
s'accordent à dire qu'il existe « un triangle d'or »
des implantations commerciales. En effet, toute politique d'urbanisme
commerciale doit poursuivre trois objectifs :
- satisfaire les besoins des consommateurs,
- garantir l'équilibre entre les différentes formes
de commerces,
- préserver la qualité du cadre de vie des
citoyens.
Néanmoins, après quarante ans de
révolution commerciale, le secteur de la grande distribution doit
s'adapter à de nouvelles situations. Le petit commerce, lui, reste
toujours concurrencé. La législation relative à
l'équipement commercial ne cesse d'évoluer. Il est toutefois
important, voire nécessaire, de citer quelques fils directeurs, qui ont
contribué de manière significative aux mutations des formes de
commerces et des pratiques d'achats.
Les Trente Glorieuses, marquée par l'effervescence de
la grande distribution et de la consommation de masse, en a aussi connu les
effets pervers. Parmi eux, les plus importants restent l'implantation
anarchique des grandes surfaces, l'érosion des commerces
implantés en centre-ville et la désertification des campagnes.
Quarante ans après l'ouverture du premier hypermarché Carrefour,
la grande distribution représente 70% du commerce alimentaire (sans
tenir compte des supermarchés et des supérettes de centre-ville
appartenant au réseau de la grande distribution), et de 60 à 80%
dans les domaines du sport, du bricolage, de l'électroménager, de
la culture et peut-être bientôt de la parapharmacie. Aujourd'hui la
grande distribution semble s'essouffler et la concentration horizontale ne
donne plus les mêmes résultats. La diversité,
déjà mise en oeuvre n'est pas non plus la solution la plus
efficace. Les grands noms de la grande distribution doivent se contenter de
l'évolution de la consommation des ménages, qui est elle de plus
en plus paradoxale, individualiste et versatile. Le consommateur aujourd'hui
habitué aux prix bas, cherche à ne plus être traité
comme un individu X parmi une masse et souhaite des produits de qualité
aux tarifs avantageux. Cette nouvelle donne de la clientèle s'accompagne
géographiquement par un net retour du commerce en centre-ville. Les
grandes enseignes de la distribution cherchent aussi à s'y implanter.
Ainsi, la concurrence pour le petit commerce devient à la fois plus
rude, mais aussi plus tactique, où ce dernier espère se
démarquer grâce à son savoir-faire et sa
« mono-activité ».
En un peu plus de quarante ans, c'est tout un système
qui mue, et la réglementation juridique suit ces évolutions tant
bien que mal, en calibrant à la fois protection du petit commerce et du
lien social, et avantages économiques tirés des implantations
commerciales de la grande distribution. La régulation n'étant ni
rigide, ni automatique.
A- La Loi Royer-27 Décembre 1973
Appelée aussi « Loi d'orientation du commerce
et de l'Artisanat », la loi, du nom de son auteur Monsieur Jean Royer
alors maire de Tours, a été votée peu de temps
après un fort mouvement de contestation de la part des petits
commerçants. Elle intervient 16 ans après l'ouverture du premier
supermarché et 10 ans après l'ouverture du premier
hypermarché.
L'objectif de cette loi était de protéger le
petit commerce, la petite entreprise mais aussi le centre-ville face à
la multiplication des grandes surfaces de la grande distribution, mais sans en
entraver le développement de ces dernières.
La loi Royer a institué un véritable
régime juridique à l'urbanisme commercial en mettant en place une
procédure d'autorisation d'ordre économique distincte du permis
de construire. Elle renforça le pouvoir des CDUC, en leur donnant un
pouvoir de décision. Jusqu'à cette date, cette commission n'avait
alors qu'un pouvoir consultatif. A titre de rappel, les CDUC étaient
composés de 20 membres : neuf élus, neuf
représentants du commerce et de l'artisanat et deux représentants
des consommateurs. Par cette composition, elle se voulait paritaire.
Les trois principes fondateurs de cette loi et qui oriente
toute décision d'implantation commerciale sont cités dès
le premier article :
- la liberté d'entreprise, dans le cadre d'une concurrence
saine et loyale,
- les considérations d'amélioration de la
qualité de la vie, d'animation de la vie sociale et de
compétitivité de l'économie nationale,
- la prohibition du gaspillage des équipements commerciaux
et l'interdiction de l'écrasement des petites entreprises afin
d'éviter la disparition du petit commerce.
Le seuil de l'autorisation est ainsi abaissé à
1000 m² de surface de vente dans les communes de moins de 40000 habitants
et à 1500 m² dans les communes de plus de 40000 habitants.
De plus, les extensions de plus de 200 m² de surface de
vente sont également soumises à autorisation préalable
dès lors que les magasins atteignent ou dépassent ces seuils.
Elle souligne aussi que : « Les
implantations, extensions, transferts d'activités existantes doivent
répondre aux exigences de l'aménagement du territoire, de la
protection de l'environnement et de la qualité de l'urbanisme. Ils
doivent en particulier contribuer au maintien des activités dans les
zones rurales et de montagnes, ainsi qu'au rééquilibrage des
agglomérations par le développement des centres-villes et dans
les zones de redynamisation urbaine. »
Les CDUC ont trois mois pour prendre une décision
d'implantation commerciale qui se fait par vote secret. En cas de refus, un
recours est possible dans les deux mois auprès de la CNUC, Commission
Nationale d'Urbanisme Commercial, qui émettra un avis sur le dossier. Le
Ministre du Commerce et de l'Artisanat a « le dernier
mot », et ce, dans les trois mois suivant le recours.
Cependant, la Loi Royer atteignit vite ses limites. Elle ne
freina pas l'essor de la grande distribution et n'empêcha pas le commerce
de proximité de disparaître. Malgré la volonté de
prendre en considération l'aménagement du territoire, certaines
zones débordaient d'équipements, notamment en
périphérie des villes, alors que d'autres en étaient
complètement dépourvues, en particulier en campagne.
L'équilibre qu'elle visait ne fut pas atteint.
Toutefois, la Loi Royer ne fut pas supprimée, le
législateur préféra la rénover et la faire
évoluer au fil des « prises de conscience
politiques ».
B- La loi Doubin, 31 décembre 1990
Il fallu attendre près de vingt ans pour que la Loi
Royer soit complétée par la Loi Doubin. En effet elle l'amende
sur plusieurs niveaux. Tout d'abord, elle modifie les critères de prises
en compte des surfaces, en ajoutant les stations services, les jardins, ou
toutes cellules commerciales faisant partie intégrante d'un ensemble
commercial. De plus, les décisions des CDUC se font désormais par
un vote public, dans le souci d'une plus grande transparence. Enfin, la Loi
Doubin prévoyait la mise en place « d'Observatoires
départementaux», qui étaient en charge d'établir un
inventaire commercial.
Cette loi « d'actualisation de dispositions
relatives à l'exercice des professions commerciales et
artisanales » a une conception plus rigoureuse des limites
imposées à l'urbanisme commercial. Son principal objectif
était en effet de limiter les contournements judiciaires du seuil de
demande d'autorisation, via la construction de « lotissements
commerciaux » où chaque unités (ou
« boîtes ») avait une surface de vente
inférieure au seuil d'autorisation.
L'utilisation du nouveau terme « d'ensemble
commercial » a ainsi pour but de dénoncer et de mettre
à termes ses pratiques considérées comme frauduleuses.
C- La loi Sapin, 29 janvier 1993
La loi relative à « la prévention de
la corruption et à la transformation de la vie économique et des
procédures publiques », complétée par le
décret n° 93-306 du 09 Mars 1993, modifie sur plusieurs aspects la
Loi Royer, jusque-là rénovée. Cependant, elle conserve les
orientations fondamentales fixées vingt ans plus tôt.
Plusieurs objectifs sont prévus par la promulgation de
cette loi. Elle vise en effet à moraliser la procédure
d'autorisation commerciale et à resserrer de manière plus nette
la procédure en transformant le statut et la composition des
commissions. Les CDUC désormais appelées CDEC
(Commission Départementale d'Equipement Commercial),ne sont plus
composées de vingt membres mais de sept. On retrouve ainsi : le
maire de la commune d'implantation, les maires des deux communes les plus
peuplées de l'arrondissement, le conseiller général du
canton, le président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie, le
président de la Chambre des Métiers et un représentant des
associations des consommateurs. De plus, la CNUC est dorénavant
remplacée par la CNEC (Commission Nationale
d'Equipement Commercial). Elle est composée de sept membres, élus
pour trois ans, qui sont pour la plupart de hauts fonctionnaires (membres de la
cour des comptes, du conseil d'Etat, etc.).
La loi Sapin cherche aussi à instituer davantage de
transparence dans les prises de décisions : le vote se fait
désormais à « main levée ».
Enfin cette loi vise à couper les liens
d'intérêts trop étroits entre les décideurs et les
représentants des commerces. C'est pourquoi la CDEC doit
désormais statuer sur certains critères comme la zone de
chalandise, l'offre et la demande globale de chaque secteur d'activité,
la densité de l'équipement commercial, la nécessité
d'une concurrence suffisante au sein de chaque forme de commerce, les effets du
projet en termes de chiffre d'affaire, des informations concernant l'emprise
foncière ou une étude d'impact. Cette dernière a pour
principal intérêt de décrire les effets en matière
d'aménagement, de protection de l'environnement et les effets sur
l'élément paysager et urbanistique.
Cependant, trois années plus tard une nouvelle loi est
votée, en réaction notamment aux supermarchés
« hard-discount » (ou maxi-discompte).
D- La loi Raffarin, 05 Juillet 1996
La loi Raffarin, complétée par le décret
n°96-1018 datant du 26 Novembre 1996, a profondément modifié
les applications de la Loi Royer, et pour ainsi dire, l'a rendu plus
restrictive. Elle étend en effet l'exigence d'une autorisation
préalable d'exploitation commerciale à un nombre accru de
projets. Dans le but de maîtriser le paysage commercial et de
préserver l'emploi, le Ministre du commerce et de l'artisanat,
Jean-Pierre Raffarin, a mis en place un dispositif bien plus contraignant que
ce que prévoyait la loi Royer.
Cette réforme s'articule autour des principaux axes,
qui sont :
- L'abaissement des seuils d'autorisation pour les
créations commerciales avec pour seuil unique 300 m² pour le
commerce de détails.
- Le contrôle lors d'un changement d'activité
à partir de 300 m² pour le commerce alimentaire et de 2 000 m²
pour le commerce non alimentaire.
- L'exécution d'une enquête d'utilité
publique pour les projets supérieurs à 6 000 m².
- La modification de la composition des CDEC : six
membres au lieu de sept (soit trois élus, deux professionnels et un
représentant des associations des consommateurs), ainsi que la
composition de la CNEC qui comprend désormais huit membres au lieu de
sept.
- Un allongement des délais d'instruction des dossiers,
portés dorénavant à 4 mois.
De plus, plusieurs secteurs d'activités sont
désormais soumis à autorisation :
- Les créations ou les extensions de station-service dont
la surface de vente est supérieure à 300 m², dès le
premier mètre carré.
- Les garages automobiles, si leur surface d'exposition est
supérieure à 300 m². S'ils disposent d'ateliers de
réparation et d'entretien, ce seuil est porté à 1 000
m². Les garages automobiles implantés le long d'un axe routier ne
sont, quant à eux, pas soumis à autorisation.
- Les créations d'ensembles cinématographiques
à partir de 800 places. Concernant les extensions, les critères
diffèrent selon la date d'ouverture. En effet, si l'ensemble
cinématographique a moins de cinq ans, le seuil reste de 800 places, si,
en revanche il a plus de cinq ans, le seuil est de 1 500 places.
- Les hôtels de plus de 30 chambres en province et de plus
de 50 chambres en Ile-de-France.
Certaines activités commerciales n'entrent pas dans le
champ d'application de la loi Raffarin. C'est le cas pour les pharmacies, les
restaurants indépendants (c'est-à-dire n'étant pas
lié à l'attractivité d'un hypermarché, dans un
centre commercial par exemple) et les halles et les marchés
d'approvisionnement situés sur un domaine public communal
(création décidée par le conseil municipal).
De plus, quelques exceptions sont notables. Tandis que pour
toute création ou extension de commerce de détail le seuil est
porté à 300 m², certains cas conservent un seuil fixé
à 1 000 m². Ainsi, le regroupement de commerces
n'impliquant pas d'augmentation de la surface de vente et dont
l'activité principale n'est pas alimentaire, est concerné. Il en
est de même pour la création ou l'extension de commerces
implantés sur un domaine public affecté aux gares
ferroviaires.
Enfin, la Réforme de 1996 supprime trois
critères précédemment pris en compte dans les demandes
d'autorisations commerciales :
- Le critère du nombre d'habitants de la commune
d'implantation, dont le seuil était de 40 000 habitants,
- la notion de SHON (Surface Hors OEuvre Nette,
c'est-à-dire la surface totale d'un commerce, réserves et locaux
compris),
- la franchise de 200 m² d'extension de surface
commerciale.
Néanmoins, cette loi qui devait assurer une meilleure
régulation et constituer une alternative contre le développement
accru des hard-discount, n'a pas pu atteindre ses objectifs. Tout d'abord, le
nombre de mètres carrés demandé chaque
année aux CDEC, est passé de 1,7 millions en
1996 (année d'adoption de la loi), à un peu plus de
3,5 millions en 2005. Il en est de même, pour le nombre
de mètres carrés autorisé chaque
année : en 1996, un million de mètres carrés ont
été autorisés, en 2005, ce chiffre s'élève
à 3,5 millions, soit trois fois plus qu'en 1996. De plus, la prise en
compte de la surface de vente dans les décisions d'implantations, a
conduit à une multiplication des petites et moyennes surfaces, souvent
regroupées en zones commerciales. Ces dernières ont souvent
délaissé les aspects architecturaux et paysagers, offrant un
décor peu esthétique, à l'allure de
« boîtes ». Les entrées des villes ne sont
plus les seules concernées, les villes moyennes le sont aussi.
Effectivement, l'image de l'implantation du petit commerce en centre-ville et
de la grande distribution en périphérie est de plus en plus
fausse. Aujourd'hui, les enseignes de la grande distribution cherchent de
façon croissante à s'implanter en centre-ville, réserve de
potentialités liée étroitement aux nouvelles pratiques de
consommation. De plus, de nombreuses galeries marchandes de centres commerciaux
accueillent de petits commerces. Enfin, de nombreux groupes de grande
distribution gèrent des portefeuilles complets de formats et d'enseigne.
A titre d'exemple, les groupes Pinault-Printemps-La Redoute et Carrefour
disposent d'un parc considérable de petits commerces comme « 8
à Huit » ou « Shopi ». Ainsi, plusieurs
« idées reçues » valables durant les Trente
Glorieuse et les années 1970, sont aujourd'hui remise en cause compte
tenu des diverses mutations. Ces dernières entraînent aussi des
définitions de plus en plus floues, notamment sur la notion de
« centre-ville ». L'étalement urbain, la
complémentarité entre la périphérie et le
centre-ville qui se renforce (tant en matière de consommation que de
type de clientèle), sont autant d'éléments qui
atténuent l'opposition auparavant nette entre le centre-ville et la
périphérie.
Enfin, la conformité de cette loi se trouve
contestée par la Commission européenne. Elle s'oppose en effet
à l'article 43 du Traité instituant la Communauté
européenne, qui porte sur la liberté d'établissement et la
libre prestation de services. En d'autres termes, la loi Raffarin est un moyen
législatif de type protectionniste et entrave les principes de
l'économie libérale de la libre concurrence.
Ces faits sont en conséquence des obstacles à la
loi Raffarin, qui se trouve de plus en plus critiquée. Ainsi, c'est
aussi le droit français de l'urbanisme commercial qui est remis en
cause.
E- La loi de Modernisation de l'Economie, 04 Août
2008
Les effets anticoncurrentiels des lois Royer et Raffarin ont
fait l'objet de nombreuses critiques et analyses peu avantageuses. En effet, en
2004, les quatre premières enseignes de la grande distribution
détenaient 52% de part de marché (chiffres du Ministère de
l'économie, de l'industrie et de l'emploi). De plus, l'écart de
prix entre deux hypermarchés du même groupe pouvait atteindre 20%,
qu'ils soient situés ou non dans une zone concurrentielle. Le
mécanisme inflationniste, en particulier dans le domaine alimentaire
prouve les effets anticoncurrentiels de la loi Royer et de la loi Raffarin
(cf. graphique 1). La volonté de ces lois de raréfier
aussi le linéaire disponible (c'est-à-dire de réduire
l'affectation d'un produit ou d'une famille de produit d'un ensemble de
rayonnage d'une grande surface) n'a pas eu les effets escomptés (cf.
graphique 2). Ajoutée à la limitation des entrées des
concurrents, les lois Royer et Raffarin ont contribué à renforcer
la position dominante des grands distributeurs déjà
présents sur le marché (cf. encadré 1), tout en
les poussant à avantager des stratégies de croissance externe (en
particulier dans les années 1990).
En 2008, la loi n°2008-776, dite LME, vise de nombreux
objectifs, bouleversant ainsi le droit de l'urbanisme commercial.
Tout d'abord, la LME a pour but de mettre en conformité
la législation française avec la directive européenne de
Décembre 2006 relative aux services dans le marché
intérieur. Ensuite, l'objectif est de supprimer les critères
économiques et concurrentiels dans la prise de décision des
implantations commerciales. Enfin, la loi souhaite également supprimer
la présence d'opérateurs concurrents dans les commissions
départementales. Ces trois objectifs étaient en effet
considérés comme des freins à la libre concurrence et
à la libre prestation de service. La loi de modernisation de
l'économie tente ainsi de relancer la concurrence en France, comme elle
l'entend dans son titre II.
Elle modifie l'article L 750-1 et suivants du Code de
Commerce, relatives à l'équipement commercial, incluant les
obligations en matière de créations, d'extensions, de transferts
d'activités existantes et de changements de secteur d'activité
d'entreprises commerciales.
Les modifications majeures sont :
- Une nouvelle appellation des commissions : la CDEC devient
la CDAC (Commission Départemental d'Aménagement
Commercial), et la CNEC devient la CNAC (Commission Nationale
d'Aménagement Commercial). Leur composition et les règles de
prise de décision et de recours sont aussi modifiées. Le
rôle des élus est renforcé, et trois
nouveaux membres sont présents : les personnes
qualifiées en matière de consommation, de
développement durable et d'aménagement du territoire.
- La durée des procédures d'une demande
d'autorisation est aussi réduite : elle est estimée à
environ huit mois, au lieu de « quelques années »
avant cette réforme.
- Le seuil d'autorisation des surfaces commerciales est
relevé de 300 m² à 1 000 m²
(article L. 752-2 du Code de commerce). Dans la théorie, cette
mesure devrait permettre l'installation de nouvelles enseignes sur les magasins
de taille limitée, et devrait permettre ainsi le développement de
la concurrence. Sont exclus de la procédure d'autorisation commerciale
les secteurs de l'hôtellerie, les stations-essences, et les
concessionnaires automobiles.
- Les autorisations ne sont plus soumises à des tests
économiques des besoins, mais davantage sur des critères relatifs
aux effets des projets en matière d'aménagement du territoire et
de développement durable. De plus, la présence de deux personnes
qualifiées dans ces domaines au sein des commissions, garantit la prise
en compte des nouveaux critères dans les prises de décision.
La considération des aspects environnementaux et
paysagers sont concrètement demandés lors d'une demande
d'autorisation commerciale via les documents suivants :
§ Animation de la vie urbaine, rurale ou de montagne
§ -Flux de transports
§ Qualités environnementales du projet
§ Insertion dans les réseaux de transports en
commun
§ Effets sur les OPAH (Opération Programmée de
l'Amélioration de l'Habitat) et les ZAC (Zone d'Aménagement
Concernée).
L'article 27 de la LME vise ainsi à
« favoriser l'installation de plus de supermarchés, afin
d'avoir plus de concurrence et de faire baisser les prix » (mesure
n°20 du document de présentation du projet de loi de modernisation
de l'économie).
CHAPITRE II :
LES ÉTUDES, UNE COMPÉTENCE EN URBANISME
COMMERCIAL : CAS PRATIQUE DU TERRITOIRE CREUSOT-MONTCEAU
Après avoir éclairci le cadre dans lequel
j'évolue depuis bientôt trois mois, il me semblait
nécessaire de faire aussi le point sur le contexte économique et
juridique dans lequel l'urbanisme commercial évolue à son
tour.
Depuis la réforme de la modernisation de
l'économie qui a pris effet le 1er Janvier 2009,
Mall & Market voit le nombre des dossiers CDAC à traiter
diminuer, tandis que les demandes d'études sont elles en augmentation.
Beaucoup moins administratives que les CDAC, les études laissent au
Responsable de projet une plus grande autonomie, notamment dans le choix de son
plan et de sa présentation.
Cependant il est tenu de respecter le protocole d'accord
signé entre le commanditaire et Mall & Market, qui
rappelle entre autre tout ce que doit comporter l'étude.
A ce titre, les élus de la Communauté urbaine
Creusot-Montceau accompagné par l'agence économique
Creusot-Montceau Développement ont mené une réflexion sur
le développement du commerce au sein du territoire qu'ils
administrent.
L'équipement commercial présent au sein du
territoire et plus particulièrement sur les communes de
Montceau-les-Mines et du Creusot (villes centre du territoire), semble ne plus
être adapté aux besoins et aux attentes de la population et ne
plus être en total concordance avec la dynamique économique de
l'agglomération.
Après avoir fait appel à Mall & Market, il
est en charge au Responsable de projet de :
- Déterminer la zone de chalandise du Creusot et de
Montceau-les-Mines
- Faire une projection de la population
- Analyser les caractéristiques de la population
- Déterminer les marchés potentiels
théoriques
- Etablir les inventaires commerciaux
- Etudier l'offre commerciale de manière qualitative
- Présenter les pôles commerciaux concurrents en
dehors de la zone de chalandise
- Calculer et analyser les taux de saturations des
marchés
- Anticiper et analyser le potentiel de développement du
ou des projet(s)
Il est important de préciser que le déroulement
de l'étude ne suit pas, stricto sensu, l'ordre chronologique
des étapes ci-dessus. Elle ne correspond pas à l'ordre des
tâches qui incombent à sa réalisation.
Cependant, dans le souci d'une meilleure compréhension,
l'explication de ces dernières sera préalablement
traitée.
I- LES IMPÉRATIFS DE L'ÉTUDE
1) DÉTERMINATION DU POTENTIEL DE CONSOMMATION
A- Détermination de la zone de
chalandise
La zone de chalandise sera retenue comme étant celle du
commerce de l'agglomération Creusot-Montceau en fonction de
l'attractivité générale du commerce présent, du
contexte concurrentiel, de l'accessibilité et de tous les autres
critères pouvant avoir une influence sur les comportements des
consommateurs vis-à-vis de l'offre commerciale.
La zone de chalandise devra par la suite être
validée au travers de la perception que les différents
intervenants économiques locaux, tels que la Chambre de Commerce et de
l'Industrie, la Direction Départementale de la Consommation, de la
Concurrence et de la Répression des Fraudes (DDCCRF), pourront en
avoir.
Si elle ne convenait pas, elle serait le cas
échéant, divisée en plusieurs sous-zones, selon le niveau
d'attractivité du pôle étudié.
Le Responsable de projet devra présentée la
liste des communes appartenant à la zone de chalandise, ainsi que le
nombre d'habitants et de ménages aux dates des deux derniers
recensements de l'Insee (1990 et 1999) et aux dates des recensements
complémentaires réalisés par l'Insee entre 2004 et 2009.
Le nombre de résidences secondaires comprises dans le
périmètre d'étude devra aussi être indiqué
par le Responsable de projet.
B- Projections de population
La projection de la population de la zone de chalandise au
cours des prochaines années devra aussi être
réalisée par le Responsable de projet afin d'avoir une vision
prospective sur la situation future des marchés.
C- Analyse des caractéristiques de la
population
Le Responsable de projet doit analyser les
caractéristiques de la population selon plusieurs critères :
- la structure par âge,
- les catégories socioprofessionnelles,
- les revenus nets moyens imposables,
- le type d'habitat,
- le taux de chômage,
- le taux de motorisation.
D- Détermination des marchés potentiels
théoriques
Enfin, le Responsable de projet sera en charge de
déterminer les marchés potentiels théoriques en utilisant
les données de population présentées ci-dessus et les
données générales sur la consommation des Français
provenant des Cahiers de l'Assemblée des Chambres Françaises de
Commerce et d'Industrie (ACFCI). D'autres sources pourront
éventuellement être utilisées, comme celles de l'ACFCI
pondérées par les Indices de Disparité de Consommation
(IDC).
Les marchés seront également
déterminés en prenant en compte les résidences
secondaires.
Les marchés porteront pour les secteurs
d'activité suivants :
- Alimentaire et produits de consommation courante (parfumerie,
hygiène, produits de lavage et d'entretien, nourriture pour animaux
domestiques),
- Vêtements,
- Chaussures,
- Bricolage,
- Mobilier, literie, linge de maison, arts de la table et
décoration
- Electrodomestique (TV, HIFI, informatique,
téléphonie et électroménager),
- Jeux, jouets et puériculture,
- Sport.
2) L'OFFRE COMMERCIALE EXISTANTE
A- Inventaires commerciaux
Il est demandé au Responsable de projet
d'établir des inventaires commerciaux pour tout commerce de plus de 300
m² de surface de vente de la zone de chalandise. Les données
devront être issues des inventaires de la DDCCRF, des projets
autorisés transmis à la préfecture et des documents du
Panorama/LSA.
De plus, le Responsable de projet devra les représenter
sous forme cartographique.
Enfin, à partir de cet inventaire, les densités
(nombre de mètres carrés de surface de vente pour 1 000
habitants) de la zone de chalandise pour chaque grand secteur d'activité
seront présentées et analysées par rapport à la
moyenne du département de Saône-et-Loire et de la France.
Pour les commerces de la zone de chalandise dont la surface de
vente est inférieure à 300 m², ils devront être
listés sous la forme d'un tableau, classés par secteur
d'activité, par commune et par sous-zone. Les marchés forains
devront aussi être listés ainsi que leurs jours de
présences.
B- Analyse qualitative de l'offre commerciale
L'analyse qualitative de l'offre commerciale consiste pour le
Responsable de projet au recensement des différents pôles
commerciaux, leur hiérarchisation (pôles régionaux,
intercommunaux ou de proximité). Il devra aussi indiquer la nature de
leurs offres, y compris pour les galeries marchandes et les centres-villes. De
même, la présence des enseignes ou des groupes de distribution
devra être exprimée. La qualité des immeubles accueillant
les commerces y compris dans leurs abords, sera analysée, ainsi que leur
accessibilité et leur visibilité.
En conséquence, leur capacité à
satisfaire les besoins actuels et futurs de la population sont des
éléments primordiaux à définir.
C- Pôles commerciaux concurrents en dehors de la
zone de chalandise
Afin d'analyser la zone de chalandise dans son marché
et par rapport à son environnement, les différents pôles
commerciaux situés hors de la zone de chalandise mais exerçant un
impact significatif sur le commerce de la zone d'étude seront
décrits et analysés.
3) ANALYSE DU POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT
A- Taux de saturation des marchés
La combinaison de la demande déterminée au
travers de l'analyse des marchés potentiels théoriques et de
l'offre permettra de déterminer le niveau de saturation des
marchés pouvant se traduire par de l'évasion commerciale pour
chaque grands secteurs d'activités. Ces données permettront de
déterminer le marché susceptible d'être capté et
d'estimer la capacité d'intégration de nouveaux commerces au sein
du marché local.
B- Analyse du potentiel de développement de
projets
L'analyse du marché et du contexte concurrentiel
permettra de déterminer les projets susceptibles d'être
développés dans le cadre de futur(s) projet(s).
Le Responsable de projet devra évaluer
l'opportunité de créer de nouvelles surfaces commerciales ou
d'envisager des transferts de magasins existants. La nature des
activités à développer, la dimension des surfaces à
créer et le type de magasin envisageables devront aussi être
définis.
L'analyse commerciale et urbaine permettra ainsi de
définir des secteurs géographiques à privilégier
pour la recherche de sites ayant vocation à accueillir des nouveaux
commerces.
Une fois les conditions préalables posées, le
Responsable de projet est libre d'agencer son plan. Il convient de dire que ce
dernier évolue constamment et n'est pas figé. Nous verrons ainsi
à travers ce cas pratique, comment le Responsable de projet a
analysé les potentialités de développement commercial du
territoire du Creusot-Montceau.
II- ANALYSE DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DU
CREUSOT-MONTCEAU ET DE SON ATTRACTIVITÉ
1) OBJECTIF DE L'ÉTUDE ET PRÉSENTATION DU
TERRITOIRE
A- Les enjeux de l'étude
Suite à une analyse de l'offre existante, ainsi qu'une
mise en perspective des développements futurs en matière
d'équipement commercial sur le territoire, les objectifs de cette
étude sont :
- De présenter un diagnostic aidant à la
mise en place d'une politique d'organisation commerciale, afin qu'elle
puisse accompagner l'évolution de la distribution en préservant
ses différentes formes, assurer un bon équilibre
géographique de l'appareil commercial et prévenir
l'évasion de la clientèle vers d'autres polarités
commerciales.
- De préconiser les meilleures combinaisons
possibles d'activités et d'enseignes afin de conforter le
développement économique territorial.
B- La Communauté Urbaine du Creusot-Montceau
(CCM)
La Communauté Urbaine Creusot-Montceau se situe au centre
de la France, en Bourgogne, au sein du département de
Saône-et-Loire (71). Sa centralité est assurée au niveau
national par un réseau d'infrastructures routières et
ferroviaires (Route Centre-Europe-Atlantique, TGV, proximité avec l'A6).
Ainsi, la gare du Creusot-TGV, en service depuis le 27 septembre 1981, permet
de rejoindre Paris en 1h20 et Lyon en 40 minutes.
Au niveau départemental, la Communauté urbaine
se place comme un noeud multimodal des infrastructures routières et
ferroviaires avec la présence des routes 70 et 80, du réseau TER
et du réseau de bus départemental
« Buscéphale ».
La Communauté Urbaine Creusot-Montceau a
été créée en 1970 et rassemble depuis le
1er Janvier 2008, 18 communes autour de deux
villes-centres de même envergure : Le Creusot et Montceau-les-Mines.
Elle s'étend sur 390 km² et regroupe 90 500
habitants (recensement 2006) représentant près de
43 000 ménages (Recensement
complémentaire).
La Communauté urbaine est le premier pôle
d'emploi industriel de la région de Bourgogne en concentrant
sur son territoire plus de 3 700 établissements et 30 000
emplois.
C'est également le deuxième site
universitaire de la région, avec plus de 1 500
étudiants et deux laboratoires de recherche et développement
labellisés CNRS.
2) ANALYSE DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE ET DE SON
ATTRACTIVITÉ
A- L'accessibilité dans les transports : une
notion essentielle pour un développement commercial
La desserte d'un territoire et la possibilité pour
toutes personnes d'accéder aux services de transports est une
étape préalable dans la compréhension d'un territoire. Il
est en effet aisé de comprendre que tout développement commercial
d'un espace ne peut se faire que si celui-ci est accessible. A l'heure
où l'accent est mis sur les moyens alternatifs de transports (transports
en communs, vélos, etc.), les espaces plus ruraux comme le territoire du
Creusot-Montceau sont plus marqué par l'utilisation accrue de la
voiture. C'est pourquoi, dans le cadre de l'étude, la description de la
desserte se fait essentiellement dans ce sens. Néanmoins, il n'est pas
spécifié les aménagements prévus pour
l'accès aux personnes à mobilité réduite.
Le trafic en Bourgogne est dense mais non homogène. En
effet, le trafic se concentre principalement sur l'autoroute A6 et A31 allant
de 48 000 à 100 000 véhicules par jour en 2006.
Cependant, la Communauté Urbaine Creusot-Montceau ne
jouit pas de la présence des autoroutes mais bénéficie
néanmoins d'un axe structurant à l'échelle
nationale : la Route Centre-Europe-Atlantique, dont le tracé au
sein de la Communauté Urbaine emprunte celui de la RN 80 et de la RN 70.
En 2008, près de 18 000 véhicules empruntent quotidiennement
la Route Centre-Europe-Atlantique au niveau de la commune de
Montceau-les-Mines.
En outre, la Communauté Urbaine dispose
également de plusieurs axes structurants à l'échelle
départementale : la RN 80, la RD 980, la RD 60, la RD 985 et la RD
974. Ces différents axes permettent de rejoindre plusieurs pôles
urbains du département tel que Chalon-sur-Saône, Paray-le-Monial,
Digoin, Autun et Gueugnon.
La Communauté urbaine dispose également de sa
propre compagnie de transport en commune : la Compagnie des Transports de
la Communauté (C.T.C.). Elle s'occupe de la desserte de l'ensemble du
territoire grâce à 30 véhicules répartis sur 15
lignes. Une ligne de bus relie directement la commune du Creusot à celle
de Montceau-les-Mines.
Enfin, la desserte ferroviaire est un atout de la
Communauté Urbaine, notamment grâce à l'existence d'une
gare TGV sur la commune de Montchanin et de trois gares desservies par le TER
en gare du Creusot, de Montceau-les-Mines et de Montchanin.
En 2008, environ 700 000 voyageurs ont empruntés
le TGV, dont la majorité des voyageurs sont en provenance des communes
proches : Autun, Chalon-sur-Saône, Roanne mais aussi de l'ouest du
département et d'une partie de l'Auvergne et du Nivernais.
L'offre TER est différente entre Montceau-les-Mines et
le Creusot ; en effet, Montceau-les-Mines est moins bien desservi que Le
Creusot, et bénéficie seulement de l'axe ferroviaire
Moulin-Montchanin (3 allers et 2 retours par jour), tandis que le Creusot
dispose de 9 allers-retours sur l'axe Dijon-Nevers, axe plus emprunté.
(Cf. Annexe 1 : « La desserte en TER »)
B- Les aspects économiques et
sociodémographiques du territoire
Après avoir analysé l'accessibilité de la
Communauté Urbaine, une description/analyse est nécessaire dans
le cadre d'une étude pour comprendre les caractéristiques du
territoire, avoir une meilleure approche et définir au mieux les
attentes des consommateurs. Cette étape, malgré son aspect
descriptif reste vitale
Ø Les zones d'emplois
L'analyse des zones d'emplois permet au Responsable de projet
de comprendre quelles sont les principales centralités du territoire
étudié. Elle permet aussi dans une autre mesure, de
déterminer au mieux un modèle commercial proche des comportements
et des habitudes des habitants. A titre de rappel, une zone d'emploi est selon
l'INSEE, « un espace géographique à
l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent,
et où les déplacements domicile-travail constituent la variable
de base pour la détermination de ce zonage »
La Saône-et-Loire se démarque des autres
départements de Bourgogne par son caractère industriel. En effet,
27% des salariés du département travaillent dans le secteur
industriel tandis qu'en Bourgogne ce chiffre s'élève à 23%
et en France à 19%.
Les zones d'emplois du Creusot et de Montceau-les-Mines sont,
en Saône-et-Loire, sont celles qui sont les plus tournées vers
l'industrie, avec notamment la présence de grands établissements
(Arcelor Mittal, Areva, Alstom, etc.).
La Saône-et-Loire représente 38% de l'emploi
industriel bourguignon en 2006. L'industrie représente, quant à
elle, 21% de l'emploi départemental, soit le taux le plus
élevé des quatre départements.
Zones d'emplois2(*) en
Saône-et-Loire
Les zones d'emplois du Creusot et de Montceau-les-Mines sont
fortement marquée par l'activité industrielle, avec
respectivement 34% et 29% des emplois salariés industriels dans l'emploi
salarié total, soit 9 et 5 points de plus que la moyenne nationale, bien
que cela soit en dessous de la moyenne du département de
Saône-et-Loire qui est à 38%
Zone Géographique
|
Nombre d'emplois industriels (1)
|
Nombre d'établissements industriels
(2)
|
Part de l'emploi salarié industriel dans
l'emploi salarié total (1)
|
France
|
4 006 200
|
/
|
24,4
|
Bourgogne
|
118 500
|
1 530
|
18,7
|
Saône-et-Loire
|
42 033
|
541
|
38
|
Zone d'emploi du Creusot
|
5 078
|
238
|
33,9
|
Zone d'emploi de Montceau-les-Mines
|
4 379
|
241
|
29,3
|
Toutefois, en dix ans, l'emploi industriel a baissé en
France, en Bourgogne et en Saône-et-Loire.
En 2006, la région a pourtant connu une augmentation
grâce à une aide publique versée aux bâtiments
industriels de 1997 à 2001. Ce soutien financier a été
réalisé par le Conseil Régional de Bourgogne (15 millions
d'euros, soit 48 000 euros en moyenne par établissements), par les
Conseils Généraux et les Fonds européens (8 millions
d'euros). Au total, les entreprises bénéficiaires ont
perçu près de 58 000 euros. Cette aide leur a permis une
augmentation de leur capital et de leur chiffre d'affaire. Mais cet impact
positif reste à relativiser : la tendance générale
reste à la baisse malgré des hausses ponctuelles. Pour la
Saône-et-Loire, cet effet est d'autant plus marqué.
Les deux zones d'emplois sont également
impactées par la diminution de l'emploi industriel, bien que depuis 2004
la tendance est à la hausse pour la zone d'emploi du Creusot. Entre 1997
et 2007, l'emploi industriel a fortement chuté pour les deux zones
d'emplois et en particulier pour celle de Montceau-les-Mines.
A l'heure actuelle, la commune du Creusot garde son
caractère industriel, grâce à l'acquisition des
activités par différents grands groupes mondiaux. Autres que les
activités métallurgiques et sidérurgiques, des efforts de
diversification sont notables.
Du passé minier de Montceau-les-Mines, ne reste que la
centrale électrique exploitée par la SNET (Société
Nationale d'Electricité et de Thermique). Cependant, d'autres
implantations industrielles sont présentes.
D'une façon générale, la zone d'emploi du
Creusot reste attractive avec une augmentation constante de ses emplois. Entre
2003 et 2007, les emplois ont augmenté de 6% représentant 740
emplois. Le nombre d'établissements a également augmenté
de 2% durant cette période (Cf. Annexe 1, «évolution des
établissements industriels--bassin d'emploi du
Creusot »).
Ce constat est le même pour la zone d'emploi de
Montceau-les-Mines, dont le nombre d'emplois a augmenté de 5% entre 2003
et 2007, représentant 570 emplois. (Cf. Annexe 1,
«évolution des établissements industriels--bassin d'emploi
de Montceau-les-Mines »).
Ø Le tourisme
Hormis les indicateurs économiques, comme les zones
d'emplois, que le Responsable de projet prend en compte dans l'analyse d'un
territoire, les références touristiques permettent
d'apprécier quelle est l'attractivité d'un territoire, quel est
son rayonnement et quelles en sont les retombées économiques.
Cependant, nous n'en ferons ici qu'un bref aperçu étant
donné que le territoire du Creusot-Montceau est très peu
impacté par les effets du tourisme.
Le département de la Saône-et-Loire accueille
chaque année près de 750 000 touristes, majoritairement
Français. De nombreux touristes étrangers (en particulier des
Suisses et des Néerlandais) sont présents et possèdent des
résidences secondaires.
En quelques chiffres, le tourisme en Saône-et-Loire
c'est :
- Près de 22 000 résidences secondaires
- Environ 1 400 000 nuitées par an dans
l'hôtellerie
- Environ 440 000 nuitées par an dans les
campings
Ø L'évolution de la population
L'analyse de la population est conduite de manière
à comparer la structure de la population de la zone d'étude
à différentes échelles : le département de la
Saône-et-Loire, la région de Bourgogne et la France
métropolitaine. Les données sont toutes issues de l'INSEE.
La Communauté Urbaine Creusot-Montceau comptait
95 580 habitants et 40 791 ménages en 1999.
Entre 1999 et 2006, la population a diminué de 5,4% et
le nombre de ménage a augmenté de 0,72%. La
population de la Communauté Urbaine s'élève ainsi à
90 406 habitants en 2006 et 41 086
ménages au dernier recensement complémentaire.
Ø La structure par âge
En complément de l'évolution de la population,
il est primordial de connaître la structure par âge. En effet, les
comportements d'achats et de déplacements sont
caractérisés aussi par l'âge de la personne mais aussi sa
représentation au sein d'un territoire. L'offre commerciale est tenue de
s'adapter à la population locale. Connaître la classe d'âge
dominante est tout aussi important que d'autres critères plus
économiques, et ce, dans le cadre d'une étude en urbanisme
commercial, mais aussi dans tous les autres genres de projets.
La population de la Communauté Urbaine est une
population relativement âgée par rapport aux
moyennes françaises. En effet, la population âgée de 60
à 74 ans et celle de 75 ans et plus est
surreprésentée. Les plus de 60 ans
représentent ainsi 27,7% de la population de la zone soit dix points de
plus que la moyenne nationale. (Cf. Annexe 1 :
« Population »)
De plus, la part des tranches d'âge les plus jeunes
(0-19 ans et 20-39 ans) dans la Communauté Urbaine (respectivement de
22,1% et 23,5%) est inférieure à la moyenne nationale (24,6% et
28,1%) et à la moyenne régionale (23,3% et 25,9%) ce
phénomène s'explique par le fait que les populations jeunes ne
viennent plus sur ce type de territoire et préfère le quitter en
raison des forts taux de chômage qui y sont présents.
Ø Les catégories
socioprofessionnelles
Les données de population sont très largement
complétées par celle des catégories socioprofessionnelles
afin d'évaluer les potentialités d'achats des habitants.
Les catégories socioprofessionnelles qui
prédominent au sein de la Communauté Urbaine, mais
également à l'échelle du département et de la
région sont les retraités, les ouvriers et les autres inactifs.
Les retraités représentent en effet une part importante de la
population de la zone avec environ 22%, un chiffre nettement supérieur
à la moyenne nationale qui est de 18%. Les ouvriers représentent
également une part importante de la population de la zone avec 15%, part
légèrement supérieure à celle observée en
Saône-et-Loire.
En revanche, les catégories socioprofessionnelles
à fort pouvoir d'achat, à savoir les cadres et les professions
intellectuelles, sont deux fois moins représentées au sein de ce
territoire qu'à l'échelle de la France (2.49% contre 5,41%). Dans
une moindre mesure, les employés sont également minorés au
sein de la Communauté Urbaine avec deux points de moins de la moyenne
nationale. (Cf. Annexe 1 : « Catégories
socioprofessionnelles »).
C'est le passé minier de Montceau-les-Mines et
industriel du Creusot qui expliquent les typologies socioprofessionnelles
actuelles de la Communauté Urbaine, c'est-à-dire la
prédominance des ouvriers et des autres inactifs qui inclut les
chômeurs dont le nombre a augmenté avec le déclin
industriel. Toutefois, le bassin d'emploi du Creusot est en pleine
réhabilitation, ce qui permettra sûrement à terme
d'inverser la tendance.
Ø L'habitat
La connaissance du type et de la taille des logements est,
parmi les nombreux indicateurs déjà cités, un
critère de détermination de l'offre commercial future. L'habitat,
les revenus et l'âge des habitants d'un territoire sont des indices
étroitement liés et reflétant les pratiques sociales
s'inscrivant dans l'espace géographique.
A ce titre, la Communauté Urbaine dispose d'un taux de
logements individuels bien supérieur à celui de la France (+ 8
points) mais qui reste en deçà des moyennes départementale
et régionale. Par conséquent, cette zone d'attractivité
est d'une façon générale plus urbanisée que le
reste de la région, majoritairement rurale. De plus, la proportion de
propriétaire dans la Communauté Urbaine est largement
inférieure aux moyennes départementale, régionale et
nationale. L'accession à la propriété est donc plus
difficile sur ce territoire comparée aux autres échelles
géographiques. Cela peut s'expliquer par un taux important d'habitat
social mais également par des logements inaccessibles à une
grande partie de la population en raison d'un faible pouvoir d'achat ou d'un
foncier trop cher. (Cf. Annexe 1 : « type
d'habitats » et « accès à la
propriété »)
Enfin, la typologie des logements de la Communauté
Urbaine reflète une zone principalement rurale avec un taux important de
logements supérieurs ou égale à quatre pièces
(environ 56%). Pourtant, nous pouvons remarquer que les logements de cinq
pièces et plus sont moins présents dans la zone de
proximité qu'aux autres échelles géographiques. (Cf.
Annexe 1 : « taille du logement »)
Ø Le revenu net imposable
Le revenu moyen de la population de la Communauté
Urbaine s'élève à 18 221 euros, soit 7 points de
moins que la moyenne départementale, 10 points de moins que la moyenne
régionale et près de 17 points de moins que la moyenne nationale.
(Cf. Annexe 1 : « le revenu moyen de la Communauté
Urbaine »)
Cette différence de revenu moyen peut s'expliquer par
la sous représentation de certaines catégories
socioprofessionnelles élevées (cadres et professions
intermédiaires) et à l'inverse une surreprésentation des
ouvriers mais également des retraités. Les chiffres du revenu
moyen par commune expliquent en parti la difficile accession à la
propriété de la population de la zone ainsi que la typologie des
logements.
Zone
|
Revenu Moyen
|
Différence/Saône-et-Loire
|
Différence/Bourgogne
|
Différence/France
|
Communauté Urbaine
|
18 221
|
93,0%
|
89,4%
|
83,1%
|
Saône-et-Loire
|
19 598
|
-
|
96,2%
|
89,4%
|
Bourgogne
|
20 378
|
104,0%
|
-
|
92,9%
|
France Métropolitaine
|
21 930
|
111,9%
|
107,6%
|
-
|
Ø Les indices de disparité de la
consommation (IDC)
Les indices de disparité des dépenses de
consommation (I.D.C), déterminés par l'Assemblée des
Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie en 2007, permettent de
donner une idée des particularités de consommation locale.
Il s'agit d'indices base 100, la base correspondant à
la consommation moyenne française. Ainsi, si les indices de consommation
des communes retenues sont supérieurs à 100, cela signifie que la
consommation desdites communes est plus importante que la moyenne nationale
pour les activités concernées, et inversement.
Postes de dépense
|
Zone d'étude
|
Alimentation
|
99,2
|
Repas et consommations extérieures
|
65,1
|
Equipement de la personne
|
74,6
|
Equipement de la maison
|
86,7
|
Culture loisirs
|
97,7
|
Sport
|
81,9
|
Bricolage
|
68,6
|
Jardinage
|
127,5
|
Service
|
87,8
|
Dans le cas présent, nous remarquerons que les
ménages consomment moins que la moyenne nationale dans l'ensemble des
secteurs d'activités à l'exception du jardinage le niveau de
revenu observé ainsi que la forte proportion d'ouvriers et de
chômeurs au sein du territoire peuvent expliquer la faiblesse des indices
de disparité de la consommation
Ø La motorisation
Dans la zone d'étude, nous pouvons observer qu'environ
79% des résidences principales disposent au minimum
d'une voiture, chiffre proche de la moyenne nationale.
Motorisation
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Région Bourgogne
|
France
|
Aucune voiture
|
20,65%
|
17,20%
|
18,27%
|
20,92%
|
1 voiture
|
50,77%
|
48,32%
|
49,28%
|
48,82%
|
2 voitures et +
|
28,58%
|
34,49%
|
32,45%
|
30,26%
|
Total
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
Ø Projections de population
Le tableau ci-dessous, présente une projection de la
population totale dans la Communauté Urbaine, le département de
Saône-et-Loire, la région de Bourgogne et la France, pour la
période 1999 à 2000. Ces données ont été
éditées par l'Insee en 2008. La projection de la population
permet d'anticiper de manière relative, les évolutions futures du
territoire étudié. Elle est aussi importante dans la
décision des préconisations commerciales, qui ont pour principal
objectif de répondre à la demande actuelle et future.
L'évolution de la population, prévue entre 2008
et 2030, au sein de la Communauté Urbaine comptant 90 406
habitants, est en forte diminution (-5,72%). Nous constatons
donc que la population sera amenée à diminuer en comparaison
à celle de la France, qui augmente de 4,51%.
Comparatif de l'évolution de la population de la
Communauté Urbaine
|
2006
|
2 020
|
Evolution 2006/2020
|
2 030
|
Evolution 2020/2030
|
Communauté Urbaine
|
90 406
|
89 195
|
-1,34%
|
85 235
|
-4,44%
|
Saône-et-Loire
|
532 765
|
530 537
|
-1,34%
|
509 995
|
-4,44%
|
Bourgogne
|
1 614 239
|
1 636 982
|
1,41%
|
1 618 011
|
-1,16%
|
France
|
61 167 000
|
62734125
|
2,56%
|
63 927 370
|
1,9%
|
A l'avenir, il apparait que la population de la zone
étudiée ainsi que celle du département connaîtront
une évolution démographique négative, à l'inverse
de la France.
En revanche, au niveau des ménages, le constat n'est
pas le même. Le nombre de ménages augmente au sein de la
Communauté Urbaine (0,7%), bien que cette hausse
paraissent infime comparée à la France
(24,2%).
Comparatif de l'évolution des
ménages
|
1 999
|
2 030
|
Evolution 1999/2030
|
Communauté Urbaine
|
41 254
|
41 543
|
0,7%
|
Saône-et-Loire
|
227 394
|
229 012
|
0,7%
|
Bourgogne
|
669 849
|
752 641
|
12,36%
|
France
|
23 776 058
|
29 522 275
|
24,2%
|
Toutefois les résultats concernant les ménages
sont à relativiser, puisque les projections réalisées se
basent sur des données éditées par l'Insee en 2003, donc
issues du recensement de 1999 (il n'existe aucune projection récente).
Etant donné que les projections de la population, issues de 1999,
étaient plus pessimistes que celles réalisées en 2008, il
est donc à prévoir que le nombre de ménage au sein du
département devra augmenter de façon plus conséquente.
De plus, la Communauté Urbaine est redevenue une zone
attractive grâce à la redynamisation récente de
l'activité industrielle sur le territoire. Par conséquent, le
nombre de ménages au sein de la zone sera sûrement plus
important.
C- L'analyse de l'offre commerciale
Ø La répartition de l'offre commerciale de
la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau
La connaissance de « l'existant » est
nécessaire lors d'une étude dans le cadre d'une volonté de
développement commercial. Savoir quelles sont les activités
commerciales les plus représentées au sein de la zone
étudiée et dans ses environs permet de préconiser une
offre commerciale au plus proche des attentes des consommateurs.
Aussi, il est généralement
préférable de dissocier les « moyennes
surfaces » (surface de vente de plus de 300 m²) et les boutiques
(surface de vente de moins de 300 m²). Cette division est aussi
l'héritage des CDEC, où le seuil d'autorisation d'exploitation
commerciale était de 300 m².
La Communauté Urbaine compte 617 commerces, dont 101
commerces de plus de 300 m². Le tableau ci-dessous les recense selon leur
secteur d'activité. (Cf. Annexe 1 :
« Répartition des commerces dans la CCM »)
Ainsi, nous pouvons voir que le secteur de l'alimentaire et
des services/restauration représentent à eux deux 55% des
commerces du territoire.
Dans notre zone d'étude, la majorité des
commerces de plus de 300 m² sont dédiés pour les surfaces
commerciales au secteur du bricolage/jardinage, qui
représente environ 44% de l'ensemble des surfaces,
suivi de loin par le secteur de l'alimentaire (près de 25%) et de
l'équipement de la maison (16%).
Les secteurs de l'équipement de la personne et du
culture/loisirs ne sont pas des secteurs consommant beaucoup de surfaces.
Notons toutefois, qu'ils sont faiblement représentés sur le
territoire et que le secteur du bricolage/jardinage est
surreprésenté au sein de la zone tant en surface commerciale
qu'en nombre de commerces.
Secteur d'activité
|
Nombre de moyennes surfaces
|
Surface de vente des moyennes surfaces
|
Alimentaire
|
26
|
39 267
|
Equipement Personne
|
17
|
14 842
|
Equipement Maison
|
24
|
25 270
|
Culture/loisirs
|
8
|
8 746
|
Bricolage Jardinerie
|
26
|
68 932
|
Services
|
0
|
0
|
Total
|
101
|
156 697
|
Secteur d'activité
|
Nombre de boutiques
|
Alimentation
|
129
|
Services
|
104
|
Equipement de la personne
|
77
|
Equipement de la maison
|
60
|
Bricolage/Jardinage
|
34
|
Culture/Loisirs
|
26
|
Total
|
516
|
Concernant les boutiques, les commerces alimentaires sont les
plus nombreux dans la Communauté Urbaine, avec les services, devant
l'équipement de la personne, l'équipement de la maison, le
bricolage/jardinage et le culture/loisirs.
Enfin dans le cadre d'une analyse de l'offre commerciale, une
analyse des densités commerciales3(*) est assez révélatrice.
Le tableau des densités commerciales mis en Annexe
14(*) ci-dessous permet de
comparer les densités de l'ensemble des secteurs d'activité
étudiés dans la Communauté Urbaine, aux densités du
département et de la moyenne française.
L'analyse des densités met ici en évidence un
suréquipement dans la majorité des secteurs
présents au sein de la Communauté Urbaine. Cela s'explique par le
fait que la Communauté Urbaine intègre trois pôles
commerciaux (Montceau-les-Mines, Le Creusot et Torcy), dont
l'attractivité dépasse largement les limites du territoire.
Les densités des secteurs du meuble, de l'habillement,
du bricolage et de la grande distribution alimentaire (hypermarché,
supermarché et supérette), pour ne citer que les principaux, sont
donc supérieures aux moyennes départementales et nationales.
Notons tout de même l'absence de moyennes surfaces dans plusieurs de ces
secteurs.
Compte tenu du nombre de ménages de la
Communauté Urbaine et de sa périphérie, des secteurs tels
que les surgelés, l'alimentaire spécialisé
« divers » (alimentaires spécialisés divers,
boissons, viande/produits à base de viande), l'horlogerie-bijouterie, la
parfumerie/produits de beauté, l'optique, les biens d'occasions, les
lustreries/luminaires, les magasins de bureaux/ordinateurs/logiciels ;
sont susceptible d'être implantés sur le territoire permettant
ainsi de proposer une offre diversifiée.
Néanmoins, les magasins populaires, les grands
magasins, les magasins de musique, la maroquinerie/articles de voyages, les
magasins arts-médicaux, ne disposent pas d'une aire de chalandise
suffisante pour envisager d'ouvrir dans ce type de format.
Cependant, l'analyse qualitative de l'offre commerciale,
à travers les enseignes nationales et internationales absentes, ainsi
que le positionnement en termes de gamme et des enseignes présentes,
permet de nuancer cette analyse.
Ø L'analyse qualitative de l'offre
commerciale
L'offre commerciale actuelle de la Communauté
Urbaine est limitée en termes d'enseignes nationales et internationales.
De nombreuses enseignes nationales dynamiques et recherchées
par les consommateurs, sont en effet absentes au sein des 18 communes de ce
territoire.
L'offre commerciale est déséquilibrée en
termes de gamme avec la prépondérance d'une offre
« discount » particulièrement
représentée en équipement de la maison et en alimentaire,
ainsi qu'une offre d'entrée de gamme, bien illustré par le
secteur de l'équipement de la personne dans laquelle cette offre
représente 65% des surfaces de vente des commerces de
plus de 300 m².
Ce déséquilibre est mis en évidence par
des cartes perceptuelles. Ce sont des représentations graphiques en deux
dimensions permettant de visualiser le positionnement de différentes
marques en fonction de deux critères : le prix et l'image
perçue. Ces deux critères retenus, en abscisse et en
ordonnée, permettent de positionner les marques les unes par rapport aux
autres.
Les graphiques font ainsi apparaitre un manque de
transversalité de l'offre commerciale en équipement de la
personne dans la Communauté Urbaine en termes de niveau de gamme.
L'offre se compose d'une majorité de moyennes surfaces
discount et entrée de gamme. Les boutiques aux marques plus
élevées en gamme se situent en globalité en-dessous du
niveau national.
Il faudrait compléter l'offre commerciale de la
Communauté Urbaine en renforçant les boutiques dites
« de consommation de masse» ainsi que les boutiques dites
« moyenne gamme supérieur ».
Ce constat apparait également pour deux autres
secteurs : celui de l'équipement de la maison et celui du
bricolage.
Dans le secteur de l'alimentaire, le nombre de maxidiscompte
est surreprésenté avec 13 maxidiscomptes implantés dans la
Communauté Urbaine, ce qui représente 8 094 m² soit
plus de 40% de l'offre alimentaire (hors hypermarché).
Des situations de prédominance apparaissent
également à travers les groupes alimentaires : quatre
magasins à l'enseigne « Intermarché » sur le
territoire et trois magasins à l'enseigne « Ed ».
Ø Les pôles commerciaux dans la
Communauté Urbaine et les pôles commerciaux hors-zone
Tout comme l'analyse de l'offre commerciale existant au sein
du territoire étudié, une analyse des principaux concurrents
autour de celui-ci est une étape primordiale pour le Responsable de
projet. En effet, l'implantation de toute offre commerciale d'une
manière générale, nécessite la connaissance du site
en lui-même, de son environnement et de ses concurrents éventuels.
Cependant, dans un souci de clarté, nous ne les détaillerons pas
mais nous en ferons un bref aperçu. Lors d'une étude, nous
précisons en effet toutes sortes d'éléments tels que les
principaux axes routiers disposant de commerces et tous les commerces dont la
surface de vente dépasse 300 m² (et nous en citons leur surface de
vente actuelle). L'intérêt étant ici de surtout comprendre
la démarche intellectuelle d'une étude en urbanisme
commercial.
La Communauté Urbaine dispose de trois pôles
commerciaux dans les communes de Montceau-les-Mines, le Creusot et Torcy.
Grâce à l'utilisation du site Codata, nous pouvons avoir un
aperçu de ceux-ci :
Les principaux pôles commerciaux hors de la zone
d'étude sont dans les communes de Chalon-sur-Saône, Macon et
Dijon. En voici un exemple :
L'offre commerciale étant plus importante, et
l'accès à ses villes étant plus aisé, le
Responsable de projet décrit avec soin les concurrents. Cette
étape au sein de l'étude est assez descriptive mais reste
nécessaire. Elle permet à la fois une connaissance fine du site
et de son environnement mais donne aussi une idée sur les
préconisations d'enseignes futures à implanter au sein de la
Communauté Urbaine.
3) ANALYSE DE LA CONSOMMATION
A- Présentation de l'étude de
consommation
Il est courant lors d'une étude que d'autres
données soient fournies par d'autres organismes. Pour l'étude de
consommation, le Responsable de projet s'est vu fournir par les commanditaires
celle réalisée par le cabinet A.I.D., datant de 2005. Ce dernier
l'a faite à l'échelle du département pour le compte de la
Chambre de Commerce et de l'Industrie de la Saône-et-Loire.
L'étude de consommation est un véritable atout dans l'analyse
d'un territoire car elle permet de mieux comprendre les comportements d'achats,
qui sont parfois propre à chaque territoire.
Dans le cadre de notre étude, la Chambre de Commerce et
de l'Industrie de Saône-et-Loire l'a fourni au Responsable de projet afin
d'analyser les dépenses commercialisables qui sont
réalisées autour de la Communauté Urbaine du
Creusot-Montceau.
Ainsi, nous disposons en données les dépenses
commercialisables de 22 bassins de consommation (définis par le cabinet
A.I.D.) regroupant plusieurs communes (Cf. Annexe 1 :
« Carte des bassins de consommation »).
Les dépenses commercialisables sont réparties en
quatre secteurs d'activité : l'alimentaire, l'équipement de
la personne, le culture/loisirs et l'équipement du foyer
(bricolage/jardinage et équipement de la maison). Le découpage
des bassins de consommation a été réalisé en
fonction de plusieurs critères : l'évolution du nombre de
ménages, les dépenses ainsi que les modes et flux de consommation
(déterminés par l'A.I.D. grâce à une
étude-sondage).
Afin d'identifier plus aisément la zone
analysée et son découpage par secteurs de consommation, le
Responsable de projet a fait le choix de le cartographier à l'aide du
logiciel SIG Géoconcept.
Ce territoire regroupe 183 583 habitants (2006),
équivalents à 81 549 ménages (recensement
complémentaire).
Ainsi, le bassin de consommation dont la somme des
dépenses, toutes activités confondues, est la plus importante
correspond au bassin du Creusot avec 907 millions d'€, soit 13% de
l'ensemble des dépenses de ce territoire. Cela s'explique notamment par
le fait que la commune du Creusot concentre 14% des ménages de ce
territoire.
B- Analyse des bassins de consommation de la
Communauté Urbaine du Creusot-Montceau
La Communauté Urbaine est découpée en
plusieurs bassins de consommation. Certains sont complètement inclus au
sein du territoire tandis que d'autres ne le sont que partiellement. Ainsi, la
Communauté Urbaine se compose de dix bassins de consommation dont six
intégrés totalement et quatre partiellement5(*).
Le tableau de la répartition des dépenses de
la Communauté Urbaine se trouve en Annexe 1.
C- Localisation des dépenses au sein de la
Communauté Urbaine et dans les pôles en dehors de la
Communauté Urbaine
A ce niveau de l'étude, les dépenses se font
à l'échelle communale. Ainsi, 85% des
dépenses effectués par les ménages de la Communauté
Urbaine sont réalisées au sein des commerces de ce territoire.
Les deux villes centres qui concentrent le plus de dépenses sont
Montceau-les-Mines avec 164 millions d'euros (2006) et Le Creusot avec 87
millions d'euros (2006). La commune de Montceau-les-Mines concentre à
elle seule plus du tiers des dépenses de la Communauté Urbaine
alors que les communes du Creusot et de Torcy, même cumulées,
dépassent à peine la barre des 30%.
Montceau-les-Mines domine commercialement ce territoire. Elle
totalise plus de 50% des dépenses des secteurs de l'équipement de
la personne et du culture/loisirs, et près de 45% de celles qui
concernent l'équipement du foyer.
Il convient toujours d'analyser à la fois le territoire
et sa zone proche et concurrentielle. Après l'étude de la
dépense des ménages de la Communauté Urbaine (Cf.
Annexe 1 : « tableau des dépenses
hors-zone »), nous pouvons voir que la commune de
Chalon-sur-Saône est très attractive pour les habitants de la
Communauté Urbaine, principalement dans le secteur de
l'équipement du foyer (8%) et dans le culture/loisirs (près de
5%). En excluant l'alimentaire, qui est un secteur de proximité,
Chalon-sur-Saône représente près de 6% des dépenses
des ménages de la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau. Notons
que la vente à distance est également significative dans la
distribution des dépenses des ménages puisqu'elle constitue 5% de
l'évasion commerciale du territoire, hors alimentaire.
D- L'attractivité commerciale de la
Communauté Urbaine
Près de 50% des dépenses des ménages de
la Communauté Urbaine ont été effectué au sein du
territoire, en particulier vers Montceau-les-Mines (22% des dépenses),
Le Creusot (11% des dépenses), Torcy (6% des dépenses) et
Saint-Vallier (4% des dépenses).
De manière globale, la Communauté Urbaine a une
attractivité sur l'ensemble des bassins de consommation qui est
semblable quelque soit le secteur d'activité analysé :
alimentaire (50%), culture/loisirs (48%), équipement de la personne
(47%) et équipement du foyer (48%).
En revanche, les bassins de consommation situés
à cheval ou sur le territoire de la Communauté Urbaine
réalisent plus de 50% de leur dépense au sein de cette
dernière.
Inversement, il est intéressant de voir quels sont les
bassins de consommations qui réalisent le plus de dépenses au
sein de la Communauté Urbaine. Après l'étude des
données, il s'avère que les bassins de consommation de
Blanzy/Montchanin, Saint-Vallier, Montceau-les-Mines, Le Creusot,
Perrecy-les-Forges et Torcy/Le Breuil, dépensent à hauteur de
80% au sein de la Communauté Urbaine. Ceci est le taux
de pénétration de la Communauté Urbaine.
Enfin, pour s'assurer de l'attractivité réelle
de la Communauté Urbaine, le Responsable de projet a
procédé à une analyse plus détaillée des
dépenses au sein de chaque bassin de consommation, en excluant le
secteur alimentaire. Ainsi, il apparait que l'attractivité de la
Communauté Urbaine n'est pas la même en fonction du bassin de
consommation et du secteur d'activité étudié (Cf.
Annexe 1 : « Attractivité de la Communauté Urbaine
par bassin de consommation »).
Le secteur d'activité le plus attractif de la
Communauté Urbaine est celui de l'équipement de la personne,
drainant plus de 10% des dépenses des ménages de 18 bassins de
consommation, tandis que le culture/loisirs n'en draine que 13.
CHAPITRE III :
L'ÉTUDE : UN OUTIL D'AIDE À LA
DÉCISION
L'analyse des potentialités de développement
commercial de la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau ne
s'arrête pas à une étude plutôt descriptive des
données économiques et sociodémographiques. Afin de
compléter celle-ci, il convient pour le Responsable de projet de
préconiser les meilleurs schémas de développement possible
auprès des commanditaires.
Comme nous le citions plus haut, les deux pôles de la
Communauté Urbaine, sont les du Creusot et de Montceau-les-Mines. Aussi,
le Responsable de projet proposa au sein de son étude, une analyse
comparée de ces deux communes, afin de savoir quelle est celle qui
détient le plus grand potentiel commercial.
L'étude prend ainsi un caractère plus
spécifique, dans le sens où plusieurs échelles sont prises
en considération, et qu'un même phénomène peut avoir
différents impacts selon ces dernières.
L'étude devient aussi un véritable outil d'aide
à la décision, offrant une prestation aux commanditaires et leur
proposant une solution adaptée au mieux à leurs attentes. A ce
titre, l'utilisation des méthodes de SIG est à la fois pratique
et efficace. C'est pourquoi, l'urbanisme commercial est à travers ses
études une discipline « anticipatrice et
décisionnelle », où le géomarketing et ses
méthodes sont de réels outils.
I- L'ATTRACTIVITÉ COMMERCIALE DU CREUSOT ET DE
MONTCEAU-LES-MINES
1) UNE ÉTAPE PRÉALABLE : L'ANALYSE DE
L'ATTRACTIVITÉ COMMERCIALE DES DEUX VILLES-CENTRES ET LA
DÉLIMITATION DE LEUR ZONE DE CHALANDISE
Comme pour l'analyse à l'échelle de la
Communauté Urbaine, afin de mieux appréhender les deux communes,
une comparaison sur le plan commercial est nécessaire. Celle-ci
permettra par ailleurs une définition de la zone de chalandise des deux
communes, appelée aussi « zone
d'attractivité ».
A- L'attractivité commerciale des deux
pôles de la Communauté Urbaine
Ø Le Creusot
Sur 907 millions d'euros dépensés au sein de la
zone définie par les 22 bassins de consommation de l'étude AID,
les commerces de la commune du Creusot attirent, à eux seuls,
près de 11% de l'ensemble de ces dépenses, soit 99,361 millions
d'euros.
|
Le Creusot
|
|
k Euros
|
Pourcentages des dépenses par rapport aux 22 secteurs
de consommation
|
Dépenses en alimentaire
|
49 666
|
11%
|
Dépenses en culture/loisirs
|
10 082
|
12%
|
Dépenses en équipement du foyer
|
22 392
|
11%
|
Dépenses en équipement de la personne
|
17 221
|
10%
|
Dépenses totales
|
99 361
|
11%
|
Les commerces du Creusot pèsent, à
l'échelle des 22 bassins de consommation, autant dans les 4 secteurs
d'activités.
De ce fait, les rayonnements des différents secteurs
d'activités devraient être quasiment similaires.
Nous avons toutefois représenté
cartographiquement à l'aide de Géoconcept, les dépenses
réalisées dans la commune du Creusot (en jaune) par rapport
à l'ensemble des dépenses réalisées dans les
bassins de consommation avoisinants (en bleu) afin d'effectuer une analyse
précise de l'attractivité du Creusot par secteur
d'activité (Cf. Annexe 2 : « dépenses
réalisées au Creusot)
De plus, l'étude des consommations, nous indique que
l'attractivité du Creusot n'est pas la même en fonction du secteur
d'activité. En effet, le secteur de l'alimentaire et celui du
culture/loisirs ont une attractivité qui se limite au bassin de
consommation du Creusot, de Marmagne, de Torcy/Le Breuil, d'Ecuisses et de
Blanzy/Montchanin.
En revanche, les secteurs de l'équipement du foyer et
celui de l'équipement de la personne ont une attractivité plus
importante puisqu'elle s'étend également sur les bassins de
consommation d'Etang-sur-Arnoux, de Mont-Saint-Vincent et de
Saint-Bonnet-de-Joux.
Comme nous pouvons le voir sur la carte ci-dessous qui met en
évidence le taux de pénétration du Creusot, la zone
d'attractivité réelle du Creusot est limitée.
Seuls 5 bassins de consommation (Le Creusot, Marmagne,
Torcy/Le Breuil, Ecuisses et Blanzy/Montchanin) sont réellement
impactés par le commerce creusotin.
Ø Montceau-les-Mines
Le bassin de consommation de Montceau-les-Mines, défini
par A.I.D., regroupe la commune de Montceau-les-Mines et la commune de
Sanvignes-les-Mines. C'est au sein de ce secteur géographique que les
consommations sont les plus conséquentes.
En effet, plus de 21% des dépenses des ménages
de l'ensemble des 22 bassins de consommation sont réalisées dans
le bassin de Montceau-les-Mines, équivalent à environ
195 millions d'euros.
|
Montceau-les-Mines
|
|
k Euros
|
Pourcentages des dépenses par rapport aux 22 secteurs
de consommation
|
Dépenses en alimentaire
|
83 275
|
19%
|
Dépenses en culture/loisirs
|
21 249
|
24%
|
Dépenses en équipement du foyer
|
46 324
|
22%
|
Dépenses en équipement de la personne
|
43 749
|
26%
|
Dépenses totales
|
194 597
|
21%
|
Les dépenses réalisées en
équipement de la personne dans le bassin de Montceau-les-Mines
représentent plus d'un quart de l'ensemble des dépenses des 22
secteurs géographiques, indiquant ainsi une offre commerciale attractive
dans ce secteur d'activité en comparaison avec les autres bassins de
consommation.
Nous avons ainsi représenté cartographiquement
les dépenses par bassin de consommation réalisées dans la
commune de Montceau-les-Mines (en rouge), comparés aux dépenses
réalisées par le reste des bassins de consommation. Nous avons
également représenté sur ces cartes les dépenses
réalisés par les ménages dans les commerces de la commune
du Creusot (en jaune) afin de mieux estimer la différence
d'attractivité commerciale entre les deux villes centre. (Cf. Annexe
2 : « Dépenses réalisées à
Montceau-les-Mines).
L'attractivité commerciale de Montceau-les-Mines est
nettement supérieure à celle du Creusot et s'étend sur de
nombreux bassins de consommation.
Le taux de pénétration de Montceau-les-Mines
prédomine ainsi sur trois bassins de consommation :
Montceau-les-Mines, Saint-Vallier ainsi que Saint-Berain-sous-Sanvignes avec un
taux de pénétration supérieur à 50%.
Le commerce montcellien représente également une
part significative des dépenses des bassins de consommation de
Blanzy/Montchanin, Mont-Saint-Vincent et Perrecy-les-Forges (avec plus de 25%),
et dans une moindre mesure ceux de Toulon-sur-Arnoux, d'Ecuisses et de
Saint-Bonnet-de-Joux (avec plus de 10%).
Soulignons également que 36,6% des habitants de la
Communauté Urbaine viennent consommer à Montceau-les-Mines.
D'ailleurs, dans une proportion moindre, les Creusotins dépensent
également dans la commune de Montceau-les-Mines (6,72% réparti
comme suit 2,7% en alimentaire, 12% en culture/loisirs, 9% en équipement
de la personne et 11,1% en équipement du foyer).
B- La zone d'attractivité du Creusot et de
Montceau-les-Mines
La zone d'attractivité représente le
périmètre à l'intérieur duquel un projet, un
commerce ou un appareil commercial exerce son influence et d'où provient
la plus grande part de sa clientèle.
La zone d'attractivité des deux villes-centres a ainsi
été déterminée en fonction de plusieurs
critères :
- L'expertise Mall & Market et la connaissance du paysage
commercial du secteur ;
- L'attractivité de la commune (économie,
commerce, emplois, services, etc.)
- L'accessibilité ;
- Les barrières géographiques naturelles,
artificielles, etc. ;
- L'analyse des dépenses de la consommation issue de
l'étude de consommation réalisée par le cabinet
A .I.D. en 2005.
Le périmètre de la zone d'attraction du projet
est déterminé en analysant les différents critères
influant sur l'intérêt porté par les consommateurs aux
commerces projetés ou réalisés, mais aussi en fonction des
habitudes de consommation existantes au sein des pôles commerciaux.
Chaque critère est considéré de façon
indépendante et l'analyse de l'impact global sur le comportement des
consommateurs permettra de définir le périmètre de la zone
d'attractivité immédiate.
Ø Le Creusot
La zone d'attractivité que nous avons définie
reflète l'attractivité réelle de la commune du Creusot
seule sans tenir compte de l'attractivité de Torcy.
En effet, les commerces situés sur la commune de Torcy
se situent trop loin du centre ville du Creusot pour prétendre faire
partie du même pôle commercial. Ces deux pôles ne disposent
pas d'une attractivité commune.
Cette discontinuité commerciale est d'ailleurs
fortement marquée puisqu'il y a 7 minutes de temps de trajet voiture
soit 4,5 km entre le centre-ville du Creusot et l'hypermarché
Géant implanté dans la zone des Vingt Arpents à Torcy.
La desserte est un premier élément dans la
délimitation de la zone de chalandise. Après avoir recensé
les principaux axes routiers et les transports en commun rendant accessible la
commune, le Responsable de projet a répertorié les principaux
pôles concurrents attractif autour du Creusot. A titre indicatif, ces
pôles se trouvent dans les communes de :
- Montceau-les-Mines
- Chalon-sur-Saône
- Mâcon
- Autun
- Gueugnon
- Paray-le-Monial
- Digoin
aØ Montceau-les-Mines
Cette zone a été déterminée en
tenant compte des mêmes critères que ceux utilisés pour
déterminer le rayonnement de la commune du Creusot ;
c'est-à-dire l'attractivité potentielle du site, les habitudes de
consommation existantes dans l'environnement du site du projet
déterminées par l'étude de consommation
réalisé par le cabinet A.I.D. en 2005, l'offre commerciale en
place, les axes de circulation, les pôles commerciaux concurrents ainsi
que les barrières géographiques.
Cependant, Montceau-les-Mines dispose d'un équipement
commercial significatif à l'échelle du département, qui
attire toutes les communes et bourgs situés dans un
périmètre pouvant aller jusqu'à 40 kilomètres car
ces derniers ne disposent pas d'équipements commerciaux comparables.
L'aire d'attraction des commerces de Montceau-les-Mines est donc
étendue.
Cette zone, une fois définie selon les critères
d'attractivité réelle de la commune de Montceau-les-Mines, a
été accentuée principalement vers le sud-ouest au niveau
de la commune de Paray-le-Monial.
En effet, l'étude consommation présente un taux
de dépenses des habitants de Paray-le-Monial vers la commune de
Montceau-les-Mines de 9,2% dans l'équipement de la personne (813
k€) et de 8,3% dans l'équipement de la maison (880 k€).
L'étude consommation ayant été
réalisée en 2005, elle ne reflète plus l'exacte
réalité de la commune de Paray-le-Monial qui a vu son offre
commerciale fortement augmentée. En revanche, il est fortement
envisageable qu'un projet commercial d'importance sur Montceau-les-Mines
rayonne jusqu'à Paray-le-Monial. En effet, cette commune ne dispose pas
encore d'une offre commerciale satisfaisante pour se suffire à
elle-même et ses habitants ont déjà des habitudes de
consommation sur la commune de Montceau-les-Mines.
Ainsi, la zone d'attractivité maximale retenue pour
cette étude accentue le rayonnement commercial de la commune de
Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire.
Cette zone représente donc une réalité
accentuée du fonctionnement commercial de la ville de Montceau-les-Mines
et n'a pas été définie sur le simple critère des
temps de trajet, sous la forme de courbes isochrones. 2) L'ANALYSE DES DEUX
ZONES DE CHALANDISE : LEUR POPULATION ET LEUR OFFRE COMMERCIALE
Comme à l'échelle de la Communauté
Urbaine, il a été nécessaire de décrire aux
commanditaires les caractéristiques sociodémographiques des deux
zones de chalandise, ainsi que leurs équipements commerciaux.
Ainsi, la structure par âge, les catégories
socioprofessionnelles, l'habitat, les indices de disparités de
consommation et les revenus, ont été les critères retenus
pour expliquer au mieux les caractéristiques des zones
d'attractivité de Montceau-les-Mines et du Creusot.
De plus, l'offre commerciale présente au sein de ces
dernières a été recensée et
répertoriée selon les différents secteurs
d'activité (Alimentaire, Equipement de la personne, Equipement de la
maison, Culture/Loisirs, Bricolage/Jardinerie et Services).
Cette étape étant assez descriptive, et dans le
souci d'une meilleure compréhension, nous ne les détaillerons
pas, mais nous citerons les éléments structurants au sein d'un
tableau récapitulatif ; à la fin de cette première
partie.
3) L'ANALYSE DE LA SATURATION DES MARCHÉS ET DES
DENSITÉS COMMERCIALES
A- La saturation des marchés
L'observation des indicateurs sociodémographiques et
commerciaux ne suffisent pas à tenir compte des réalités
commerciales. En effet, la prestation du Responsable d'étude passe aussi
par sa capacité à anticiper voire à
« miser ».
C'est pourquoi une analyse de saturation des marchés
réside au sein des études. Elle consiste à comparer le
poids économique de l'offre existante au sein de la zone de chalandise
et la demande des ménages.
Pour cela, une méthode de calcul a été
mise en place afin de déterminer les chiffres d'affaires
réalisés par les commerces de la zone d'étude :
- Les chiffres d'affaires des magasins de moins de 300 m²
de surface de vente ont été déterminés à
partir de l'étude « Statistiques - Données annuelles -
Commerce et artisanat 2004 », réalisée la
Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA)
parue en octobre 2005.
- Concernant les moyennes surfaces (+300 m² de surface de
vente), les chiffres d'affaires des magasins ont été
établis en se basant sur des ratios de rendements de chiffres d'affaires
par mètres carrés de surface de vente, en procédant par
analogie avec des magasins exploités sur des implantations
similaires.
- Le marché potentiel théorique
correspond aux dépenses des ménages calculées en fonction
des indices de disparités de consommations et du nombre de ces derniers
dans la zone. Nous avons donc ici un marché potentiel théorique
pour chaque secteur d'activités. Le marché
disponible correspond ainsi à la différence entre le
marché potentiel théorique et l'état du marché
actuel (le total du chiffre d'affaire dans la zone pour chaque secteur).
Enfin, concernant les hypermarchés et les
supermarchés, leurs chiffres d'affaires se répartissent entre le
secteur alimentaire et non alimentaire. Afin d'obtenir leur chiffre d'affaire
réellement obtenu dans la zone d'étude, le Responsable de projet
a ventilé le chiffre d'affaire de ces derniers, en s'appuyant sur leur
propre zone de chalandise (déterminée en fonction de
l'attractivité de l'enseigne, du site et de la surface de vente).
- le chiffre d'affaires global des hypermarchés
a été ventilé de la manière suivante :
o 60% en alimentaire,
o 14% en équipement de la personne,
o 14% en culture/loisirs,
o 10% en équipement de la maison,
o 1.5% en bricolage,
o 0,5% en automobile.
- le chiffre d'affaires global des supermarchés
a été ventilé de la manière suivante :
o 80% en alimentaire,
o 7% en équipement de la personne,
o 7% en culture/loisirs,
o 5% en équipement de la maison,
o 1% en bricolage,
D'une manière générale, au regard de
l'analyse de la saturation des marchés, nous constatons qu'il existe un
écart important entre le poids économique de l'offre existante au
sein de la zone d'étude et la demande des ménages, soit le
marché potentiel théorique.
Les deux tableaux de l'analyse de saturation des
marchés aux pages suivantes, laissent apparaître une
potentialité de développement assez importante :
- au Creusot, dans les secteurs suivants :
o Alimentaire : 25,1 millions d'euros
o Equipement de la personne : 15,7 millions d'euros
o Culture loisirs : 20,6 millions d'euros
On remarquera que les secteurs liés à
l'équipement de la maison et au bricolage/jardinage sont d'ores et
déjà saturés.
- à Montceau-les-Mines, dans les secteurs
suivants :
o Equipement de la personne : 27,8 millions d'euros
o Culture loisirs : 37,1 millions d'euros
On remarquera de la même manière, que les
secteurs liés à l'équipement de la maison et au
bricolage/jardinage sont aussi saturés.
Modes de distribution
|
ALIMENTAIRE
|
EQUIPEMENT DE LA PERSONNE
|
EQUIPEMENT DE LA MAISON
|
CULTURE ET LOISIRS
|
BRICOLAGE / JARDINERIE
|
Total
|
Moyennes et grandes surfaces
|
Hypermarchés (rayon)
|
34 056 000 €
|
7 946 400 €
|
5 676 000 €
|
7 946 400 €
|
851 400 €
|
56 476 200 €
|
Supermarchés (rayon)
|
25 327 168 €
|
2 216 127 €
|
1 582 948 €
|
2 216 127 €
|
316 590 €
|
31 658 960 €
|
Discount, superettes
|
12 560 368 €
|
0 €
|
661 072 €
|
0 €
|
0 €
|
13 221 440 €
|
Magasins populaires (rayon)
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Boisson, viandes, fruits et légumes et alim
spé divers
|
3 528 000 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
3 528 000 €
|
MGS Surgelés
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
Grands magasins (rayon)
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Prêt-à-porter
|
0 €
|
4 895 077 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
4 895 077 €
|
MGS Chaussures
|
0 €
|
2 334 088 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
2 334 088 €
|
MGS parfumeries
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Meubles et literie
|
0 €
|
0 €
|
3 009 000 €
|
0 €
|
0 €
|
3 009 000 €
|
MGS Textile
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Luminaires
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Electroménager
|
0 €
|
0 €
|
2 326 880 €
|
0 €
|
0 €
|
2 326 880 €
|
MGS Equipement du foyer sauf luminaire
|
0 €
|
0 €
|
758 400 €
|
0 €
|
0 €
|
758 400 €
|
MGS Magasins non spécialisés non alimentaires
|
0 €
|
0 €
|
6 161 112 €
|
0 €
|
0 €
|
6 161 112 €
|
MGS Biens d'occasion
|
0 €
|
0 €
|
920 000 €
|
0 €
|
0 €
|
920 000 €
|
MGS Matériels de bureaux, ordinateurs
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Jeux, jouets et puériculture
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
1 280 000 €
|
0 €
|
1 280 000 €
|
MGS Disquaires, livres
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Sport
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
2 763 547 €
|
0 €
|
2 763 547 €
|
MGS Animalerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
349 200 €
|
0 €
|
349 200 €
|
Grossistes-bricolage-lourd
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
3 528 000 €
|
3 528 000 €
|
Brico-matériaux-sanitaires
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
1 671 920 €
|
1 671 920 €
|
MGS Bricolage sans jardinerie, quincaillerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
5 061 840 €
|
5 061 840 €
|
MGS Bricolage avec jardinerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
5 160 840 €
|
5 160 840 €
|
MGS Revêtement sols et murs
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
1 006 000 €
|
1 006 000 €
|
MGS Jardinerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
1 224 000 €
|
1 224 000 €
|
sous total
|
75 471 536 €
|
17 391 692 €
|
21 095 412 €
|
14 555 274 €
|
18 820 590 €
|
147 334 504 €
|
Commerces traditionnels
|
Boutiques
|
14 636 739 €
|
6 050 292 €
|
5 705 207 €
|
2 181 829 €
|
2 449 871 €
|
31 023 939 €
|
TOTAL CA sur zone
|
90 108 275 €
|
23 441 983 €
|
26 800 619 €
|
16 737 104 €
|
21 270 461 €
|
178 358 443 €
|
Marché potentiel théorique
|
115 248 615 €
|
39 148 804 €
|
24 602 933 €
|
37 324 815 €
|
18 957 574 €
|
235 282 741 €
|
Marché disponible
|
25 140 339 €
|
15 706 821 €
|
-2 197 687 €
|
20 587 711 €
|
-2 312 887 €
|
56 924 298 €
|
|
21,81%
|
40,12%
|
-8,93%
|
55,16%
|
-12,20%
24,19%
|
-Modes de distribution
|
ALIMENTAIRE
|
EQUIPEMENT DE LA PERSONNE
|
EQUIPEMENT DE LA MAISON
|
CULTURE ET LOISIRS
|
BRICOLAGE / JARDINERIE
|
Total
|
Moyennes et grandes surfaces
|
Hypermarchés (rayon)
|
118 790 700 €
|
27 717 830 €
|
19 798 450 €
|
27 717 830 €
|
2 969 768 €
|
196 994 578 €
|
Supermarchés (rayon)
|
101 917 396 €
|
8 917 772 €
|
6 369 837 €
|
8 917 772 €
|
1 273 967 €
|
127 396 745 €
|
Discount, superettes
|
62 715 927 €
|
0 €
|
3 300 838 €
|
0 €
|
0 €
|
66 016 765 €
|
Magasins populaires (rayon)
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Boisson, viandes, fruits et légumes et alim
spé divers
|
11 319 750 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
11 319 750 €
|
MGS Surgelés
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
Grands magasins (rayon)
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Prêt-à-porter
|
0 €
|
19 643 143 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
19 643 143 €
|
MGS Chaussures
|
0 €
|
7 795 441 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
7 795 441 €
|
MGS parfumeries
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Meubles et literie
|
0 €
|
0 €
|
26 516 829 €
|
0 €
|
0 €
|
26 516 829 €
|
MGS Textile
|
0 €
|
0 €
|
1 092 500 €
|
0 €
|
0 €
|
1 092 500 €
|
MGS Luminaires
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Electroménager
|
0 €
|
0 €
|
5 607 840 €
|
0 €
|
0 €
|
5 607 840 €
|
MGS Equipement du foyer sauf luminaire
|
0 €
|
0 €
|
4 388 193 €
|
0 €
|
0 €
|
4 388 193 €
|
MGS Magasins non spécialisés non alimentaires
|
0 €
|
0 €
|
14 783 814 €
|
0 €
|
0 €
|
14 783 814 €
|
MGS Biens d'occasion
|
0 €
|
0 €
|
1 290 150 €
|
0 €
|
0 €
|
1 290 150 €
|
MGS Matériels de bureaux, ordinateurs
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
MGS Jeux, jouets et puériculture
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
4 272 000 €
|
0 €
|
4 272 000 €
|
MGS Disquaires, livres
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
7 800 000 €
|
0 €
|
7 800 000 €
|
MGS Sport
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
13 235 008 €
|
0 €
|
13 235 008 €
|
MGS Animalerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
436 500 €
|
0 €
|
436 500 €
|
Grossistes-bricolage-lourd
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
21 364 000 €
|
21 364 000 €
|
Brico-matériaux-sanitaires
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
6 457 470 €
|
6 457 470 €
|
MGS Bricolage sans jardinerie, quincaillerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
9 067 150 €
|
9 067 150 €
|
MGS Bricolage avec jardinerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
28 153 756 €
|
28 153 756 €
|
MGS Revêtement sols et murs
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
1 825 695 €
|
1 825 695 €
|
MGS Jardinerie
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
0 €
|
14 218 970 €
|
14 218 970 €
|
sous total
|
294 743 773 €
|
64 074 186 €
|
83 148 452 €
|
62 379 110 €
|
85 330 776 €
|
589 676 296 €
|
Commerces traditionnels
|
Boutiques
|
47 207 508 €
|
20 569 878 €
|
21 294 321 €
|
7 468 998 €
|
9 014 910 €
|
105 555 615 €
|
TOTAL CA sur zone
|
341 951 280 €
|
84 644 064 €
|
104 442 773 €
|
69 848 108 €
|
94 345 686 €
|
695 231 911 €
|
Marché potentiel théorique
|
337 767 761 €
|
112 466 771 €
|
71 192 526 €
|
106 989 392 €
|
59 378 090 €
|
687 794 539 €
|
Marché disponible
|
-4 183 520 €
|
27 822 707 €
|
-33 250 247 €
|
37 141 285 €
|
-34 967 597 €
|
-7 437 372 €
|
|
-1,24%
|
24,74%
|
-46,70%
|
34,71%
|
-58,89%
-1,08%
|
B- La densité commerciale
(Cf. Annexe 2 : « Tableaux des
densités commerciales du Creusot et de Montceau-les-Mines)
Dans la zone d'attractivité du Creusot, certains
secteurs présentent des densités commerciales inférieures
à celles du département et de la France, comme pour : le
meuble, les magasins d'articles de sports et loisirs et la culture/loisirs
ainsi que la jardinerie, pour ne citer que les secteurs dans lesquels une
implantation serait envisageable.
Dans la zone d'attractivité de Montceau-les-Mines,
lorsque nous tenons compte uniquement du secteur de l'équipement de la
personne et du secteur de la culture et des loisirs, qui sont les seuls
à laisser apparaître un développement commercial possible,
les grandes classes d'activités affichent des densités
particulièrement élevées (chaussures, habillements,
sports...).
4) SYNTHÈSE ET CONCLUSIONS DE L'ÉTUDE DE
POTENTIALITÉ
Le tableau suivant récapitule les points
précédents et compare les deux villes-centres entre elles. La
compréhension de l'étude en sera plus aisée et la
conclusion plus appréciée.
Comparatif entre Le Creusot et
Montceau-les-Mines
|
Le Creusot
|
Montceau-les-Mines
|
Accessibilité
|
Bonne desserte particulièrement en transports en
commun
|
Bonne desserte routière
|
Attractivité
|
Dépenses effectuées au sein de la commune :
99,361 millions d'euros
|
Dépenses effectuées au sein du bassin de
consommation de Montceau-les-Mines : 194,597 millions d'euros
|
Zone d'attractivité
|
5 bassins de consommation, cités par ordre d'importance
du taux de pénétration (supérieur à 5%) :
Le Creusot (53%), Torcy Le Breuil (28,7%), Marmagne (28,11%),
Ecuisses et Blanzy (14,46%) puis Montchanin (8,89%)
|
Zone d'attractivité supérieure au Creusot avec
15 bassins de consommation ayant un taux de pénétration
supérieur à 5%, dont 3 avec un taux supérieur à
50% : Montceau-les-Mines, Saint Vallier et Saint Berain sous Sanvignes
|
Population de la zone d'attractivité (2006) et
ses caractéristiques
|
49 000 habitants (-6,4% entre 99 et 2006) et 22 000
ménages
· Surreprésentation des dernières classes
d'âges (+60 ans)
· Surreprésentation des retraités et
ouvriers et sous représentation des CSP élevées et
moyennes
· Majorité de logements individuels (62,44%)
· Part équivalente de propriétaires (sous
représentés avec 48,47%) que de locataires (sur
représentés avec 48,11%)
· Majorité de grands logements (56% de plus de 4
pièces)
· Revenu moyen : 18 419€, inférieur
à ceux du département, de la région et de la France mais
légèrement supérieur à la zone comparative de
Montceau-les-Mines
|
140 046 habitants (-3,8% entre 99 et 2006) et 62 060
ménages
· Surreprésentation des dernières classes
d'âges (+60 ans)
· Surreprésentation des retraités et
ouvriers et sous représentation des CSP élevées et
moyennes
· Majorité de logements individuels (69,6%)
· Majorité de propriétaires (53,4%)
· Majorité de grands logements (58% de plus de 4
pièces)
Revenu moyen : 18 739€, inférieur
à ceux du département, de la région et de la France
|
Offre commerciale
|
291 commerces dont 46 moyennes surfaces principalement
alimentaires et de bricolage-jardinage
Offre deux fois moins importante que celle de la zone
comparative de Montceau-les-Mines en termes de surfaces de vente des commerces
de +300m²
|
800 commerces dont 158 moyennes surfaces principalement
alimentaires et de bricolage-jardinage
|
Saturation des marchés
|
Des potentialités de développement :
25,1 M€ en alimentaire
15,7 M€ en équipement de la personne
20,6 M€ en culture-loisirs
|
Des potentialités de développement:
27,8 M€ en équipement de la personne
37,1M€ en culture-loisirs
|
Densités commerciales
|
Sous représentation des magasins d'articles de sport et
loisirs, des jardineries et des magasins de culture et loisirs
|
Sur représentation des secteurs d'activités
ayant du potentiel pour se développer sauf les activités
matériel de bureau et logiciel, parfumerie et produits de
beauté...
|
D'après ces éléments de comparaison, la
commune de Montceau-les-Mines présente un potentiel de
développement supérieur à celui du Creusot en raison d'une
zone d'attractivité plus large.
Par ailleurs, le commerce du Creusot est éclaté
et ne génère donc pas une attractivité significative
comparable à celle de Montceau-les-Mines, même en y associant le
commerce de Torcy.
L'étude des potentialités de
développement du territoire de Creusot Montceau est à titre
d'exemple, mais aussi de cas pratique durant mon stage, un reflet des
possibilités en Urbanisme commercial d'anticipation et d'aide à
la décision. L'utilisation de logiciel SIG comme Géoconcept a
permis au Responsable de projet de véhiculer l'information de
manière synthétique et compréhensible auprès des
élus. L'urbanisme commercial et le géomarketing sont à ce
titre étroitement lié.
A la suite de ces conclusions, l'ultime étape et l'une
des plus intéressantes pour les commanditaires, réside dans la
préconisation d'enseigne de la part du Responsable de projet.
II- LES PRÉCONISATIONS D'IMPLANTATION
COMMERCIALE
Une analyse détaillée d'un territoire est une
aide à une meilleure compréhension de celui-ci. Cependant, elle
reste une réponse incomplète pour les commanditaires. C'est
pourquoi, pour toutes études en urbanisme commercial, il est
nécessaire d'apporter des pistes de réflexion concrètes.
En effet, il est tenu au Responsable de projet de définir quel serait le
meilleur choix d'implantation commercial en fonction du territoire
étudié et de ses caractéristiques. C'est dans ce sens
qu'une étude est une aide à la décision.
Dans notre cas pratique, afin de ne pas nuire aux commerces
déjà présent, il est conseillé de définir un
projet qui soit complémentaire avec les commerces existants tant par les
activités que par le choix de localisation.
En effet, la création d'un énième
pôle commercial au sein de la Communauté Urbaine va renforcer le
morcèlement des commerces de la Communauté Urbaine impliquant une
nouvelle concurrence, ce qui peut avoir par conséquent un impact
négatif sur l'ensemble des commerces existants.
De plus, pour pouvoir fonctionner correctement, si le
pôle est implanté seul, il devra créer sa propre
commercialité.
Ainsi, il est conseillé de réaliser ce
pôle de sorte qu'il soit proche de l'un des trois pôles
prépondérants de l'agglomération (Montceau-les-Mines, Le
Creusot et Torcy). Montceau-les-Mines étant le plus conseillé du
fait qu'il rayonne sur l'ensemble de la Communauté Urbaine à
l'inverse du Creusot et Torcy dont l'attractivité se limite seulement
à la partie nord de la Communauté Urbaine.
La principale hypothèse qui en découle
serait :
· pour la forme commerciale : un « Retail
Park »
· pour la localisation : proche du centre-ville de
Montceau-les-Mines.
Le Retail Park est une des nouvelles formes de commerces
hybride, entre le centre commercial classique et la zone d'activités
commerciales aux allures de « boîtes ». Le Retail
Park est un ensemble commercial, à l'architecture commune, où le
parking est central et non visible de l'extérieur. Les visiteurs
accèdent à pied à tous les commerces. Chaque magasin
dispose d'une même surface pour leur vitrine et il n'y a pas de galerie
marchande « couverte », typique des centres commerciaux
classiques. Le Retail Park s'inscrit bien plus que les autres formes de
commerces aux nouvelles politiques environnementales : c'est son effort
dans l'insertion paysagère qui est le plus déterminant. De plus,
ce nouveau produit est censé répondre aux préoccupations
des chalands, à savoir : l'accès, le confort d'usage, la
sécurité et le soin esthétique apporté à
l'ensemble commercial.
Enfin, le Retail Park ne dispose généralement
pas de locomotives telles que les hypermarchés.
Cependant, la forme préconisée pour le
territoire du Creusot-Montceau, est plus inspirée du modèle
Retail Park que conforme à ce modèle.
Le principal scénario consiste à créer un
ensemble commercial proche du Retail Park, composé d'une vingtaine de
commerces, incluant des boutiques, des grandes et moyennes surfaces
spécialisées dans les secteurs du Culture/loisirs et dans celui
de l'équipement de la personne. Le projet aurait une superficie totale
de 12 000 m² au maximum, dont 2 500 m² pour un commerce en
Culture-Loisirs et autour de 6 000 m² pour les enseignes en
équipement de la personne. Enfin, le transfert d'un hypermarché
est à ce jour en cours de réflexion et sa préconisation
n'est pas définitive.
Le tableau à la page suivante récapitule le
scénario, avec quelques exemples d'enseignes qui pourraient
intégrer le projet.
« Retail Park »*
|
Secteurs d'activités
|
Types d'activités
|
Exemples d'enseignes à implanter
|
alimentaire ?
|
Hypermarché
|
Déplacement du Géant
|
équipement de la personne
|
Accessoires/ Bijouteries
|
Accessorize/ Agatha/ Moa
|
Chaussures
|
Bocage/ Eram/ France Arno/ Géox/ Minelli/ Petits Petons/
San Marina
|
Habillement Enfant
|
La Compagnie des Petits/ Kid Cool/ Tape à l'oeil/
Vertbaudet/ Z
|
Habillement Femme
|
Bershka/ Caroll/ La City/ Chattawak/Christine Laure/ Ekyog/
Etam/ La Mode est à Vous/ Multiples/Naf Naf/Promod/Un Jour
Ailleurs/Xanaka
|
Habillement Homme
|
Célio/Jules/Armand Thierry/ Brice
|
Habillement Mixte
|
American Apparel/ Armand Thierry/Burton / Cyrillus/ Damart/
Esprit
|
Parfumeries
|
Marionnaud/ Sephora
|
Puéricultures
|
Aubert/ Bébé 9/ New Baby
|
culture loisirs
|
Jeux/Jouets
|
Maxi Toys/ Jouéclub/
|
Cadeaux/
Gadgets/ Décoration
|
Nature et Découvertes/ Soho/ La Chaise Longue
|
Loisirs/loisirs créatifs
|
Color'i, Oxybul, Les couleurs du Temps, Cadréa
|
Sport
|
Andaska/Courir/ Décathlon/ Foot Locker
|
|
TOTAL
|
12 000 m²
|
|
III- L'INTÉGRATION DES SIG EN URBANISME
COMMERCIAL
Chaque cabinet de conseil et d'expertise est libre d'utiliser
les méthodes qu'il trouve le plus rentable. Le commerce, par son impact
territorial, est une activité qui se prête volontiers à la
cartographie. Les cartes fournissent en effet une information concise,
indiquant les éléments de proximité au gré du
cartographe. Cependant, elle ne suffit pas, à elle seule, à
retranscrire toute l'information qu'implique une étude en urbanisme
commercial. C'est pourquoi l'intégration d'outils de système
d'information géographique (SIG), apparaît très rapidement
dans le milieu comme un des moyens efficace pour gérer, traiter et
visualiser les données géographiques, sociodémographiques
et économiques. C'est justement dans le croisement des données et
la représentation visuelle de ces dernières, que les SIG ont fait
leur place au sein de nombreux secteurs d'activités, dont celui de
l'urbanisme commercial. Les SIG permettent ainsi de ne plus faire le simple
inventaire de l'information, mais de la mettre en relief.
Néanmoins, au cours de mon stage, les SIG
n'étaient que très peu utilisés. L'étude des
potentialités de développement commercial du Creusot-Montceau a
eu recours aux SIG, mais ceci n'est dû qu'au fait que le Responsable de
projet était lui-même issu d'une formation universitaire en
Géomarketing.
Dans les autres cas, les SIG, en l'occurrence le logiciel
Géoconcept, n'est utilisé que dans le simple but d'extraire les
données de population, des ménages et des résidences
secondaires, après avoir délimité la zone d'étude.
Autrement dit, le logiciel n'est présent qu'à titre de
« stockage » d'informations. Le Responsable des
études économiques les utilise par la suite pour en extraire
toutes sortes d'informations, puis les transmet aux Responsables de projet.
Il va s'en dire que cette démarche, même si
efficace, n'introduit pas les SIG, faute d'avoir l'expérience dans ce
domaine. Actuellement, le PDG et le Directeur Général, agissent
dans le sens d'une meilleure intégration des SIG dans les études
de potentialités, notamment depuis l'arrivée de deux nouvelles
recrues issus du Master Géomarketing en août 2008.
Les ressources Internet sont les plus exploitées dans
le cadre des études de potentialités et dans les CDAC. Comme nous
l'avons cité plus haut, les SIG ne sont pas utilisés. Les
Responsable de projet utilisent en effet des moyens alternatifs afin de
cartographier les données, simple apport visuel des données.
Les zones de chalandise, principales zones d'étude,
sont tracées en fonction des observations de terrain et des
barrières physiques. Leur délimitation est aussi le fruit d'un
choix basé sur l'expérience du Responsable de projet, en fonction
du projet (nombre de mètres carrés), de l'environnement du site
du projet, de ses caractéristiques (secteur enclavé ou non) et de
sa desserte. Enfin, la délimitation de la zone de chalandise se fait
aussi en fonction des pôles commerciaux concurrents, de leur distance au
site du projet et de leur attractivité. La zone de chalandise
préalablement définie, ne prend donc pas en compte les
caractéristiques socio-économiques. Celles-ci sont
analysées par la suite, à l'échelle de la zone
d'étude, voire à l'échelle de sous-zones (zone primaire,
secondaire ou tertiaire). De ce fait, il est courant de voir les
frontières de la zone de chalandise modifiée, lorsque celles-ci
ne conviennent pas au fil des études. Ce phénomène est
d'ailleurs accentué depuis la réforme de la Loi de Modernisation
de l'Economie de 2008, où les zones de chalandises isochrones ne sont
plus obligatoires.
L'utilisation de logiciel SIG comme Géoconcept
permettrait un gain de temps considérable. En effet, si le client a
déjà ciblé l'activité ou l'enseigne qu'il souhaite
implanter, une zone de chalandise peut être établit en fonction de
son attractivité (chiffre d'affaire moyen ou hypothétique
associées aux caractéristiques socio-économiques de la
population et la desserte locale).
Ø Calcul des temps de parcours
Actuellement, les calculs des distances se font à
l'aide du site
http://www.viamichelin.fr au
sein de la société. Cette étape est celle qui fait suite
à la délimitation de la zone de chalandise. Pourtant,
l'utilisation des SIG est utile dans le calcul d'itinéraire : le
principe serait de se baser sur l'isochronie puis de modifier à souhait
les résultats afin d'être le plus proche de la
réalité géographique et commerciale.
Ø Calcul des taux de pénétrations des
clients
Les taux de pénétration et d'évasion
commerciale sont aujourd'hui calculés par le Responsable de projet
à l'aide d'Excel. Aucune représentation cartographique n'est
constituée. Dans mon cas pratique, le Responsable de projet s'est
beaucoup servi de Géoconcept, afin d'analyser l'étude de
consommation et d'en extraire une multitude d'information, dont les taux de
pénétration (Cf. Chapitre II_II_3). Ce qui est
couramment fait lors des calculs de l'évasion commerciale reste des
cartes (à l'aide d'Illustrator) représentant les flux
d'évasion à l'aide de flèches.
Ø Représentation cartographique des
données statistiques et des résultats
Il n'est pas courant chez Mall & Market de cartographier
les données statistiques telles que la population, les ménages,
les chiffres d'affaire, les catégories socioprofessionnelles, etc. Cette
démarche très simple en application sur les logiciels SIG n'est
faite que depuis l'arrivée des deux Responsables de projet issus de la
formation universitaire Géomarketing, en septembre 2008. Auparavant, les
cartes étaient faites manuellement à l'aide d'Illustrator, mais
ne contenaient généralement pas de couches
chloroplètes.
Dans le cadre des études de potentialités,
l'intégration des SIG offrirait aux clients une meilleure
visibilité des résultats. Une représentation des commerces
de plus de 300 m² et de moins de 300 m² serait utile pour voir de
façon synthétique les concentrations ou les zones
géographiques isolées en commerce. De plus, les commerces de plus
de 300 m² pourraient être pondérés en fonction de leur
taille et de leur rendement moyen, ce qui permettrait de les
hiérarchiser et/ou de les regrouper afin de localiser clairement la
concurrence et son éventuelle attractivité.
CONCLUSION
Nous avons pu voir le long de ce mémoire de stage, la
manière dont les études sont traitées au sein d'un cabinet
de conseil en urbanisme commercial.
Celles-ci présentent un double avantage pour les
commanditaires. Elles permettent dans un premier temps une compréhension
fine et détaillée du territoire étudié. En effet,
un territoire mieux connu, reste un territoire mieux géré. Ce
premier avantage est bien plus important lorsque les commanditaires sont des
élus locaux.
De plus, les études de potentialités constituent
une véritable aide à la décision d'un éventuel
développement commercial. Ces dernières apportent des
éléments de réponse concrets et objectifs.
Les commanditaires jouent également un rôle
considérable lors du déroulement de l'étude. Les
réunions successives entre ces derniers et les Responsables de projet
peuvent modifier considérablement le cours de l'étude. Dans notre
cas pratique, il est arrivé au Responsable de projet de devoir modifier
sa trame en fonction des diverses demandes des commanditaires, en l'occurrence,
des élus locaux. De plus, les divergences politiques peuvent
interférer et le Responsable de projet doit ainsi concilier au mieux les
attentes des élus.
L'étude du Creusot-Montceau, illustre l'aide que peut
apporter les métiers de l'urbanisme commercial. Elle reflète
aussi le croisement des disciplines, entre géographie, économie
et géomarketing. Ce dernier étant plus utilisé comme un
outil pour le Responsable de projet.
En tenant compte d'un contexte juridique en perpétuel
mutation, l'avenir des dossiers de demandes d'autorisation d'exploitation
commerciale (appelés dossiers CDAC) n'est plus très certain. La
rédaction de ces dossiers étant le coeur des métiers des
cabinets de conseil en urbanisme commercial, il devient plus intéressant
de se focaliser de plus en plus aux études de potentialités
commerciales.
A ce titre, le député du Loiret, Jean-Paul
Charrié, a présenté un rapport en mars 2009 visant
à modifier profondément les pratiques de l'urbanisme commercial.
Il propose entre autre d'abolir la Loi Royer et celles qui ont suivi, ce qui
entrainerait irrémédiablement la suppression des demandes
d'autorisations nécessaires à toutes exploitations commerciales.
De plus, ce rapport souligne la volonté de certains élus de
« changer d'état d'esprit », de ne plus raisonner en
termes de surface de vente en mètres carrées mais en termes
« d'envergure », c'est-à-dire en fonction de
attractivité et de son aire d'influence. Cette envergure serait
divisée en quatre niveaux : envergure « de
proximité », « d'agglomération »,
« départementale » et « régionale
ou nationale ».
L'avenir des cabinets de conseils en urbanisme commercial, se
basant exclusivement sur la rédaction des dossiers CDAC, en est ainsi
menacé. Les études de potentialités sont ainsi un des
moyens de contourner cette éventuelle mutation, et permettent à
tout cabinet de conseils d'assoir leur notoriété et leur
professionnalisme.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
· BOULLE B., 1973-2003 : trente ans de
réglementation. Recueil de textes législatifs et
réglementaires, 2003 Paris.
· DESSE R-P, LEMARCHAND N., METTON A., FOURNIE A.,
GASNIER A., SOUMAGNE J., Dictionnaire du Commerce et de
l'Aménagement, Presses Universitaires de Rennes, 2008
· LETANG P., Urbanisme commercial, Le
Moniteur, 2004
· MORENO D., Urbanisme et équipement
commercial, Economica, 1999
· METTON A. et coll., Le commerce urbain
français, PUF, 1984
Articles de presse :
· « Pour un nouvel urbanisme
commercial », Le Point, Mai 2009
· « Urbanisme commercial, la nouvelle
donne », Points de ventes, Juin 2009
· « L'urbanisme commercial enfin
encadré », Le Moniteur, Novembre 2008
Sites Internet :
· www.codata.eu
· www.industrie.gouv.fr
· www.insee.fr
· www.lacommunaute.fr
·
www.legifrance.gouv.fr
· www.lemoniteur.fr
·
www.montceaulesmines.fr
· www.persee.fr
ANNEXE 1
Année
|
Etablissements
|
Nombre d'emplois
|
2003
|
1 050
|
12 020
|
2004
|
1 067
|
12 168
|
2005
|
1 055
|
12 243
|
2006
|
1 061
|
12 505
|
1 071
12 760
|
|
Année
|
Etablissements
|
Nombre d'emplois
|
2003
|
1 097
|
11 149
|
2004
|
1 102
|
10 899
|
2005
|
1 103
|
11 107
|
2006
|
1 089
|
11 444
|
2007
|
1 123
|
11 719
|
Catégories socio-professionnelles
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Bourgogne
|
France
|
Agriculteurs
|
0,36%
|
2,01%
|
1,68%
|
1,10%
|
Artisans, commerçants
|
2,60%
|
3,06%
|
2,90%
|
2,84%
|
Cadres et professions intellectuelles
|
2,49%
|
3,05%
|
3,67%
|
5,41%
|
Professions intermédiaires
|
7,61%
|
8,18%
|
8,74%
|
9,85%
|
Employés
|
11,11%
|
12,15%
|
12,87%
|
13,35%
|
Ouvriers
|
14,98%
|
14,37%
|
13,65%
|
12,07%
|
Retraités
|
22,49%
|
22,38%
|
21,40%
|
18,17%
|
Autres inactifs
|
38,36%
|
34,79%
|
35,08%
|
37,22%
|
Total
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
Population
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Bourgogne
|
France
|
0 - 19 ans
|
22,1%
|
22,8%
|
23,3%
|
24,6%
|
20 - 39 ans
|
23,5%
|
24,5%
|
25,9%
|
28,1%
|
40 - 59 ans
|
26,8%
|
26,4%
|
26,1%
|
26,0%
|
60 - 74 ans
|
17,1%
|
16,4%
|
15,4%
|
13,6%
|
75 ans et plus
|
10,6%
|
9,8%
|
9,3%
|
7,7%
|
Total
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
Type d'habitat
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Bourgogne
|
France
|
Logements individuels
|
64,08%
|
67,82%
|
66,28%
|
55,89%
|
Immeubles collectifs
|
32,16%
|
28,76%
|
30,70%
|
41,35%
|
autres
|
3,76%
|
3,42%
|
3,02%
|
2,76%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Accès à la
propriété
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Bourgogne
|
France
|
Propriétaires
|
48,76%
|
57,87%
|
59,78%
|
54,74%
|
Locataires, ss loc.
|
45,28%
|
37,19%
|
35,40%
|
40,68%
|
Logés gratuitement
|
5,96%
|
4,94%
|
4,82%
|
4,58%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Communes
|
Nombre de foyer fiscaux
|
Revenu fiscal de référence des foyers
fiscaux
|
revenu moyen
|
BLANZY
|
3 649
|
71 234 281
|
19 522
|
CIRY-LE-NOBLE
|
1 303
|
23 520 728
|
18 051
|
ECUISSES
|
913
|
17 173 553
|
18 810
|
GENELARD
|
889
|
15 988 668
|
17 985
|
LE BREUIL
|
1 874
|
45 636 103
|
24 352
|
LE CREUSOT
|
14 053
|
243 415 447
|
17 321
|
LES BIZOTS
|
199
|
4 778 055
|
24 010
|
MONTCEAU-LES-MINES
|
11 856
|
187 402 490
|
15 807
|
MONTCENIS
|
1 259
|
28 421 804
|
22 575
|
MONTCHANIN
|
3 199
|
52 799 625
|
16 505
|
PERRECY-LES-FORGES
|
920
|
17 723 481
|
19 265
|
POUILLOUX
|
444
|
9 371 085
|
21 106
|
SAINT-BERAIN-SOUS-SANVIGNES
|
548
|
11 269 206
|
20 564
|
SAINT-EUSEBE
|
540
|
12 872 175
|
23 837
|
SAINT-SERNIN-DU-BOIS
|
973
|
21 856 621
|
22 463
|
SAINT-VALLIER
|
5 224
|
107 105 265
|
20 503
|
SANVIGNES-LES-MINES
|
2 481
|
46 508 094
|
18 746
|
TORCY
|
1 511
|
27 388 129
|
18 126
|
TOTAL
|
51 835
|
944 464 810
|
18 221
|
Taille du logement
|
Communauté Urbaine du Creusot
Montceau
|
Saône-et-Loire
|
Bourgogne
|
France
|
1 pièce
|
3,85%
|
3,52%
|
4,72%
|
6,41%
|
2 pièces
|
10,93%
|
9,82%
|
11,13%
|
12,72%
|
3 pièces
|
29,46%
|
23,43%
|
23,24%
|
22,26%
|
4 pièces
|
31,15%
|
30,87%
|
28,70%
|
26,96%
|
5 pièces et plus
|
24,61%
|
32,36%
|
32,22%
|
31,65%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Secteur d'activité
|
Nombre de moyennes surfaces
|
Nombre de boutiques <300 m²
|
Total des commerces
|
Alimentaire
|
26
|
129
|
155
|
Equipement Personne
|
17
|
77
|
94
|
Equipement Maison
|
24
|
60
|
84
|
Culture/loisirs
|
8
|
26
|
34
|
Bricolage Jardinerie
|
26
|
34
|
60
|
Services/restauration
|
0
|
190
|
190
|
Total
|
101
|
516
|
617
|
Bassins de consommation
|
Pourcentage des dépenses par bassin de consommation dans
la Communauté Urbaine
|
Pourcentage de Ménages par Bassin d'emploi dans la
Communauté Urbaine
|
LE CREUSOT
|
26,96%
|
28,28%
|
MONTCEAU LES MINES
|
25,67%
|
28,82%
|
BLANZY /MONTCHANIN
|
14,89%
|
13,64%
|
SAINT VALLIER
|
10,62%
|
9,50%
|
TORCY / LE BREUIL
|
10,43%
|
8,86%
|
PERRECY LES FORGES
|
5,17%
|
4,94%
|
ECUISSES
|
1,81%
|
1,69%
|
MARMAGNE
|
1,77%
|
1,61%
|
TOULON-SUR-ARROUX
|
1,61%
|
1,66%
|
SAINT BERAIN SOUS SAVIGNES
|
1,08%
|
0,99%
|
Total Communauté Urbaine
|
100%
|
100%
|
Bassin de consommation
|
Dépenses en alimentaire (k€)
|
Dépenses en équipement de la personne
(k€)
|
Dépenses en équipement du foyer (k€)
|
Dépenses en culture loisirs (k€)
|
Dépenses tout secteurs confondus (k€)
|
BLANZY /MONTCHANIN
|
31 938
|
12 730
|
15 513
|
6 459
|
66 640
|
LE CREUSOT
|
58 419
|
23 677
|
26 413
|
12 188
|
120 697
|
MONTCEAU LES MINES
|
55 878
|
22 007
|
25 507
|
11 534
|
114 926
|
PERRECY LES FORGES
|
11 586
|
4 141
|
5 262
|
2 132
|
23 121
|
SAINT VALLIER
|
22 534
|
8 973
|
11 223
|
4 808
|
47 538
|
TORCY / LE BREUIL
|
22 193
|
8 994
|
10 869
|
4 653
|
46 709
|
ECUISSES
|
3 944
|
1 488
|
1 897
|
760
|
8 088
|
SAINT BERAIN SOUS SAVIGNES
|
2 339
|
883
|
1 125
|
468
|
4 814
|
MARMAGNE
|
3 837
|
1 460
|
1 855
|
759
|
7 910
|
TOULON-SUR-ARROUX
|
3 610
|
1 283
|
1 630
|
670
|
7 193
|
Total
|
216 277
|
85 635
|
101 293
|
44 431
|
447 636
|
Bassin de consommation
|
Pourcentage des dépenses réalisées dans la
Communauté Urbaine
|
Culture/loisirs
|
Equipement de la Personne
|
Equipement du Foyer
|
Total (hors alimentaire)
|
SAINT VALLIER
|
87,75%
|
79,77%
|
90,69%
|
86,21%
|
BLANZY /MONTCHANIN
|
84,29%
|
77,52%
|
91,11%
|
84,85%
|
MONTCEAU LES MINES
|
84,94%
|
84,01%
|
84,92%
|
84,59%
|
PERRECY LES FORGES
|
79,69%
|
82,73%
|
78,85%
|
80,40%
|
LE CREUSOT
|
84,88%
|
79,38%
|
79,15%
|
80,36%
|
TORCY / LE BREUIL
|
73,48%
|
72,11%
|
72,78%
|
72,67%
|
SAINT BERAIN SOUS SAVIGNES
|
85,45%
|
59,54%
|
67,51%
|
68,06%
|
MARMAGNE
|
62,52%
|
55,72%
|
58,53%
|
58,27%
|
MONT SAINT VINCENT
|
44,90%
|
57,30%
|
56,46%
|
54,58%
|
ECUISSES
|
56,40%
|
55,91%
|
43,53%
|
50,34%
|
TOULON-SUR-ARROUX
|
24,39%
|
40,07%
|
36,36%
|
35,45%
|
SAINT BONNET DE JOUX
|
39,74%
|
24,38%
|
29,08%
|
29,42%
|
ISSY L'EVEQUE
|
9,63%
|
15,94%
|
19,31%
|
16,32%
|
ETANG SUR ARROUX
|
2,84%
|
22,04%
|
14,94%
|
15,19%
|
GUEUGNON RURAL
|
11,52%
|
12,41%
|
16,86%
|
14,29%
|
GUEUGNON
|
8,60%
|
11,40%
|
12,79%
|
11,53%
|
CHAROLLES
|
6,75%
|
14,72%
|
8,67%
|
10,51%
|
PARAY LE MONIAL
|
2,32%
|
11,17%
|
8,31%
|
8,26%
|
PARAY RURAL
|
2,60%
|
3,46%
|
1,34%
|
2,33%
|
ANOST
|
0,00%
|
2,63%
|
0,80%
|
1,29%
|
AUTUN
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
EPINAC
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
ANNEXE 2
Zones
|
Zone d'attractivité du Creusot
|
Zone comparative de Montceau-les-Mines
|
Saône-et-Loire
|
France métropolitaine
|
Classe
|
population :
|
49 092
|
population :
|
48 560
|
population :
|
549 361
|
population :
|
64 473 140
|
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Hypermarché
|
8 100
|
165,00
|
9 210
|
189,66
|
84 970
|
154,67
|
8 698 180
|
134,91
|
Supermarché, Supérette
|
9 329
|
190,03
|
11 498
|
236,78
|
124 928
|
227,41
|
10 122 245
|
157,00
|
Sous-total hm, sm
|
17 429
|
355,03
|
20 708
|
426,44
|
209 898
|
382,08
|
18 820 425
|
291,91
|
Mag populaire
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
2 312
|
4,21
|
463 294
|
7,19
|
Surgelés
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
105 350
|
1,63
|
Boissons
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
214 429
|
3,33
|
Alimentaires Spécialisés divers
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
350
|
0,64
|
115479
|
1,79
|
Fruits, légumes
|
980
|
19,96
|
1 100
|
22,65
|
5 760
|
10,48
|
61512
|
0,95
|
Viandes-produits-base-viande
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
300
|
0,55
|
13953
|
0,22
|
Grand magasin
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
2 880
|
5,24
|
809 337
|
12,55
|
Chaussures
|
1 825
|
37,18
|
2 504
|
51,57
|
15 156
|
27,59
|
891 380
|
13,83
|
Habillement
|
4 020
|
81,89
|
4 763
|
98,08
|
38 497
|
70,08
|
3440221
|
53,36
|
Horlogerie, bijouterie
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
39 647
|
0,61
|
Maroquinerie, articles de voyage
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
10 144
|
0,16
|
Parfumerie, produits beauté
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
98896
|
1,53
|
Art-médicaux, optique
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
350
|
0,64
|
31272
|
0,49
|
Mag. Non spéc. non-alim.
|
5 462
|
111,26
|
3 208
|
66,06
|
30 439
|
55,41
|
2 299 828
|
35,67
|
Equipt-foyer-sauf-luminaires
|
790
|
16,09
|
1 400
|
28,83
|
9 885
|
17,99
|
678 064
|
10,52
|
Meubles
|
3 180
|
64,78
|
8 683
|
178,81
|
70 242
|
127,86
|
5 973 003
|
92,64
|
Textiles, tissus
|
0
|
0,00
|
1 150
|
23,68
|
5 638
|
10,26
|
244839
|
3,80
|
Electroménager, Hifi, Tv, photo
|
797
|
16,23
|
600
|
12,36
|
8 027
|
14,61
|
1 002 293
|
15,55
|
Biens-d'occasion
|
1 150
|
23,43
|
432
|
8,90
|
6 082
|
11,07
|
645895
|
10,02
|
Lustrerie, luminaires
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
1 550
|
2,82
|
197 385
|
3,06
|
Bricolage, mat., quincaillerie
|
18 674
|
380,39
|
36 465
|
750,93
|
145 662
|
265,15
|
10 126 060
|
157,06
|
Revêtements sols, murs
|
1 380
|
28,11
|
800
|
16,47
|
10 179
|
18,53
|
1 070 485
|
16,60
|
Articles sport et loisirs
|
1 278
|
26,03
|
2 014
|
41,47
|
23 151
|
42,14
|
1 961 192
|
30,42
|
Jeux, jouets, puériculture
|
1 000
|
20,37
|
970
|
19,98
|
11 261
|
20,50
|
963 298
|
14,94
|
Cultures-loisirs
|
0
|
0,00
|
2 000
|
41,19
|
5 789
|
10,54
|
623 896
|
9,68
|
Instrum. De musique, partition
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
41 515
|
0,64
|
Mat. bureau, ordinat., logicie
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
1 483
|
2,70
|
229 640
|
3,56
|
Fleurs, jardinerie, pépinièristes
|
2 040
|
41,55
|
13 344
|
274,79
|
67 727
|
123,28
|
5 518 927
|
85,60
|
Animalerie
|
485
|
9,88
|
0
|
0,00
|
875
|
1,59
|
119 673
|
1,86
|
Total
|
60 490
|
1 232
|
100 141
|
2 062
|
673 493
|
1 226
|
56 811 332
|
881
|
Zones
|
Zone d'attractivité maximale
|
Saône-et-Loire
|
France métropolitaine
|
Classe
|
population :
|
140 046
|
population :
|
549 361
|
population :
|
64 473 140
|
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Surface en m²
|
Densités en m²/1000 habitants
|
Hypermarché
|
25 660
|
183,23
|
84 970
|
154,67
|
8 698 180
|
134,91
|
Supermarché, Supérette
|
40 619
|
290,04
|
124 928
|
227,41
|
10 122 245
|
157,00
|
Sous-total hm, sm
|
66 279
|
473,27
|
209 898
|
382,08
|
18 820 425
|
291,91
|
Mag populaire
|
0
|
0,00
|
2 312
|
4,21
|
463 294
|
7,19
|
Surgelés
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
105 350
|
1,63
|
Boissons
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
214 429
|
3,33
|
Alimentaires Spécialisés divers
|
0
|
0,00
|
350
|
0,64
|
115479
|
1,79
|
Fruits, légumes
|
2 930
|
20,92
|
5 760
|
10,48
|
61512
|
0,95
|
Viandes-produits-base-viande
|
0
|
0,00
|
300
|
0,55
|
13953
|
0,22
|
Grand magasin
|
0
|
0,00
|
2 880
|
5,24
|
809 337
|
12,55
|
Chaussures
|
5 783
|
41,29
|
15 156
|
27,59
|
891 380
|
13,83
|
Habillement
|
12 022
|
85,84
|
38 497
|
70,08
|
3440221
|
53,36
|
Horlogerie, bijouterie
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
39 647
|
0,61
|
Maroquinerie, articles de voyage
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
10 144
|
0,16
|
Parfumerie, produits beauté
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
98896
|
1,53
|
Art-médicaux-ou-orthopédiques, optique
|
0
|
0,00
|
350
|
0,64
|
31272
|
0,49
|
Mag. Non spéc. non-alim.
|
12 935
|
92,36
|
30 439
|
55,41
|
2 299 828
|
35,67
|
Equipt-foyer-sauf-luminaires
|
3 970
|
28,35
|
9 885
|
17,99
|
678 064
|
10,52
|
Meubles
|
14 797
|
105,66
|
70 242
|
127,86
|
5 973 003
|
92,64
|
Textiles, tissus
|
1 150
|
8,21
|
5 638
|
10,26
|
244839
|
3,80
|
Electroménager, Hifi, Tv, photo
|
1 397
|
9,98
|
8 027
|
14,61
|
1 002 293
|
15,55
|
Biens-d'occasion
|
1 582
|
11,30
|
6 082
|
11,07
|
645895
|
10,02
|
Lustrerie, luminaires
|
0
|
0,00
|
1 550
|
2,82
|
197 385
|
3,06
|
Bricolage, mat., quincaillerie
|
82 927
|
592,14
|
145 662
|
265,15
|
10 126 060
|
157,06
|
Revêtements sols, murs
|
2 180
|
15,57
|
10 179
|
18,53
|
1 070 485
|
16,60
|
Articles sport et loisirs
|
4 947
|
35,32
|
23 151
|
42,14
|
1 961 192
|
30,42
|
Jeux, jouets, puériculture
|
2 670
|
19,07
|
11 261
|
20,50
|
963 298
|
14,94
|
Cultures-loisirs
|
2 000
|
14,28
|
5 789
|
10,54
|
623 896
|
9,68
|
Instrum. De musique, partition
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
41 515
|
0,64
|
Mat. bureau, ordinat., logicie
|
0
|
0,00
|
1 483
|
2,70
|
229 640
|
3,56
|
Fleurs, jardinerie, pépinièristes
|
21 014
|
150,05
|
67 727
|
123,28
|
5 518 927
|
85,60
|
Animalerie
|
485
|
3,46
|
875
|
1,59
|
119 673
|
1,86
|
Total
|
239 068
|
1 707
|
673 493
|
1 226
|
56 811 332
|
881
|
Sources : Inventaires commerciaux de la DDCCRF du 06 et du
83 et densités nationales émises par la DGCCRF en mars
2009
|
* 1 _ Dictionnaire du
Commerce et de l'Aménagement, DESSE R-P, LEMARCHAND N., METTON A.,
FOURNIÉ A., GASNIER A., SOUMAGNE J., Presses Universitaires de
Rennes, p.20
* 2 _ Définition selon
l'Insee : Une zone d'emploi est un espace géographique à
l'intérieur duquel la plupart des
actifs
résident et travaillent. Effectué conjointement par l'Insee et
les services statistiques du Ministère en charge du travail, le
découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire
adaptée aux études locales sur l'emploi et son environnement. Les
déplacements domicile-travail constituent la variable de base pour la
détermination de ce zonage. Le découpage respecte
nécessairement les limites régionales, et le plus souvent les
limites cantonales (et donc a fortiori départementales). Il était
recommandé de ne pas créer de zones réunissant moins de 25
000 actifs. Ce zonage est défini à la fois pour la France
métropolitaine et les
DOM.
* 3 _ Nombre de mètres
carrés commerciaux pour 1 000 habitants
* 4 _ Réalisation
à partir de plusieurs sources : inventaire commercial du
département édité par la D.D.C.C.R.F de Mars 2009,
complété avec les décisions de CDAC/CNAC jusqu'en Mars
2009. Les moyennes françaises ont été obtenues par la
D.G.C.C.R.F (Janvier 2009).
* 5 _ Pour ces bassins, les
dépenses ont été pondérées en fonction du
pourcentage de ménages du bassin de population. Nous avons ainsi :
29% des dépenses du bassin de consommation d'Ecuisses, 22% des
dépenses du bassin de consommation de Marmagne, 49% des dépenses
du bassin de consommation de Saint-Berain-sous-Sanvignes et 28% des
dépenses du bassin de consommation de Toulon-sur-Arnoux.
|
|