CONCLUSION GENERALE
Tout au long des lignes qui ont
précédées, nous avons tenté autant que possible
d'expliquer les raisons favorisant la faiblesse du nombre d'emplois
crées dans l'artisanat textile malgré ses potentialités
énormes en matière d'emplois.
Pour mener à bien notre étude, nous somme parti
de la question suivante :
Qu'est- ce qui explique le faible nombre d'emplois
créés au profit des jeunes dans l'artisanat textile et de
l'habillement ?
Dans cette même logique, nous nous sommes fixés
des objectifs à atteindre à savoir :
D'abord, déterminer les obstacles à la
création d'emplois au profit des jeunes dans le secteur de l'artisanat
textile et de l'habillement.
Ensuite, identifier les acteurs et les différents
emplois proposés par la filière
Egalement, déterminer la contribution du secteur
à la création d'emplois et de ressources,
Enfin, faire des propositions pour l'amélioration du
nombre d'emplois dans le domaine pour la jeunesse.
Et comme toute recherche en science sociale part
d'idées préconçues, nous avons émis des
hypothèses dont une principale et trois secondaires. Ainsi comme
hypothèse principale, nous avons énoncé que :
L'insuffisance d'appuis aux micro et petites entreprises
(MPE) artisanales réduit les possibilités de création
d'emplois dans le secteur.
Et comme hypothèses secondaires, nous avons
considéré que :
ü les difficultés d'écoulement des produits
de l`artisanat textile empêchent la création de nouveaux emplois
dans la filière.
ü les difficultés d'accès aux financements
sont un frein au développement des entreprises et à
l'arrivée de jeunes entrepreneurs dans le secteur.
ü le manque d'intérêt des jeunes
scolarisés et diplômés pour les métiers de la
filière contribue au manque de créativité et de
qualité des produits artisanaux.
Les instruments de collecte d'informations ayant permis la
vérification de nos hypothèses sont entre autre le questionnaire
adressé aux artisans et aux jeunes diplômés et le guide
d'entretien pour les entretiens avec les personnes ressources
constituées essentiellement d'experts du textile ,de chef d'entreprises
et de responsables chargées des questions d'artisanat. Ainsi avec ces
instruments, nous avons pu toucher soixante onze (71) artisans, quarante (40)
jeunes diplômés et douze (12) personnes ressources, soit un total
de cent vingt trois (123) personnes.
Les résultats de l'enquête réalisée
ont confirmé nos hypothèses au regard des résultats
escomptés. Ainsi, les appuis insuffisants aux artisans dans l'artisanat
textile explique le nombre réduit d'emplois crées.
Aussi, les difficultés d'écoulement et
d'accès au crédit empêchent la création de nouveaux
emplois dans le secteur.
Outre cela, le manque d'intérêt des jeunes
diplômés aux métiers influence négativement la
qualité des produits et donc l'augmentation du marché des
entreprises.
Pour notre part, compte tenu des potentialités dont
regorge le secteur, il convient dans une perspective de créer plus
d'emplois au profit des jeunes chômeurs, de prendre les mesures
appropriées dans le domaine de la transformation sur place du coton. Il
s'agit d'une option politique avec mise en oeuvre de mesures incitatives
à l'endroit des entreprises et industries de la filière avec des
mesures du genre « consommons burkinabé » qui
pourraient d'ici quelques années favoriser l'émergence du secteur
des métiers du textile et de l'habillement et les secteurs connexes
(coiffure, blanchisserie, mercerie, manager de défilés de mode,
mannequinât) ; tous pourvoyeurs d'emplois.
L'artisanat textile burkinabè est un vaste
domaine et nous n'avons pas la prétention d'avoir abordé toutes
les réalités des artisans burkinabè. Cependant, cette
étude pourrait être une piste de réflexion pour des
recherches futures plus approfondies dans le domaine en vue de contribuer au
développement du secteur.
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