Contribution de l'artisanat a l'emploi des jeunes : cas des métiers du textile et de l?habillement dans la ville de Ouagadougou.( Télécharger le fichier original )par Karim NOUGOUTARA - Conseiller de Jeunesse et d'Education Permanente 2009 |
INTRODUCTION GENERALELa lutte contre la pauvreté par la création d'emplois demeure la préoccupation majeure de beaucoup de pays dans le monde et plus particulièrement en Afrique où la majorité des jeunes est au chômage. Ainsi, plusieurs rencontres se sont succédées dans des pays à travers le monde entier pour trouver des solutions au problème. On peut citer l'adoption de la déclaration du millénaire lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies en 2000. Celle-ci fixe huit (8) objectifs à atteindre par les pays dont le premier d'entre eux entend réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015. Sur le plan régional, la déclaration du sommet de l'Union Africaine sur l'emploi et le chômage tenu en septembre 2004 à Ouagadougou, démontre que la création d'emploi est désormais une priorité pour les chefs d'Etat .Lors de ce sommet, ils se sont engagés entre autre à promouvoir l'emploi des jeunes et de placer l'emploi au centre des politiques économiques et sociales et à créer un environnement propice à la création d'emplois. Ainsi, le BURKINA Faso dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000 puis révisé en 2003, a fait une place de choix à l'emploi. Une des composantes du troisième axe stratégique est consacrée à « l'élargissement des opportunités en matière d'emploi et d'activités génératrices de revenus pour les pauvres » 1(*). Cette volonté de lutter contre le chômage s'est aussi manifestée par des actions visant la création d'entreprises dans le secteur informel et l'artisanat. C'est dans ce cadre qu'une stratégie de développement industriel de la filière coton a été adoptée en 1998. Cette stratégie fait une grande place à la transformation locale des matières premières en vue de créer plus de valeur ajoutée et d'emplois en favorisant la création de petites unités productives dans la filière. En effet, le Burkina Faso grand producteur de coton en Afrique ne transforme sur son territoire que moins de 1% de sa production en produits finis (fil, tissu, vêtements)2(*). Le reste est exporté vers l'extérieur à l'état brut. Devant l'incapacité des industries textiles du pays à relever ce défi, cette transformation locale du coton passe essentiellement par l'artisanat. Pourtant une transformation plus importante sur place du coton contribuerait certainement à générer de nombreux emplois au profit des jeunes chômeurs du pays. Consciente de cela, l'UEMOA s'est fixée l'objectif de transformer à l'horizon 2010, 25% du coton produit dans la sous région et de générer à terme cinquante mille (50.000) emplois dont trente cinq mille (35 000) dans l'artisanat3(*). Fort de toutes ces potentialités dont regorge la filière textile artisanale, nous avons fait le choix dans le cadre de ce présent mémoire de nous intéresser à l'apport de ce secteur à la lutte contre le chômage des jeunes. Aussi, avons-nous opté de porter notre réflexion sur le thème suivant : Contribution de l'artisanat à l'emploi des jeunes : cas des métiers du textile et de l'habillement dans la ville de Ouagadougou. Pour mener à bien notre étude, nous avons articulé notre travail autour de deux grandes parties : v Le cadre théorique v La présentation, analyse et l'interprétation des résultats * 1 _ Ministère de l'économie et des finances, cadre stratégie de lutte contre la pauvreté, Burkina Faso, 2003, p 45 * 2 _ Coopération autrichienne pour le développement, document de travail de l'atelier de lancement de PACOTA et PFDL/BH , Octobre 2008,p 13 * 3 _ ONUDI, Evaluation indépendante du projet « Développement de la transformation industrielle et artisanale du coton au Burkina Faso - Lutte contre la pauvreté par la création d'emplois », 2006, p19 |
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