Tableaux de bord et l'amélioration du pilotage des entreprises: cas de Sipic SARL( Télécharger le fichier original )par Claude ADANDE et Solange ALLOSSOGBE Cerco - Licence professionnelle 2010 |
SOURCE : Etats Financiers de l'exercice 2010 Comme toute entreprise, SIPIC dispose aussi de ressources matérielles qui sont entre autres : - un magasin et un groupe électrogène; - un bâtiment administratif; - des matériels et mobiliers de bureau; - des matériels roulants et un parking; - des matériels informatiques. 2-Les ressources financières: Les avances de fonds sont faites par le Directeur Général pour palier à des difficultés de trésorerie temporaire et le recours à des facilités bancaires lui permet de développer ses activités. Paragraphe 2 : Déroulement du stageUn stage est une occasion qui permet d'être en contact avec des réalités professionnelles afin de comparer les connaissances théoriques à la pratique. Notre stage à SIPIC nous a permis par notre passage tant temporaire à différents postes comme la Caisse Centrale, le Service Commercial et Financier, le Service d'Audit Interne et le service de l'Assistant du Directeur Général de nous imprégner des réalités de la structure mentionnée brièvement ci-dessous. I - Les différents services parcourus 1- Au niveau de la caisse : Après réception des factures à régler suivi de l'état de règlement visé du chef Service Commercial et Financier, le caissier, soit établit des bons de dépenses que le fournisseur ou le prestataire de service signe avant d'encaisser le solde de la facture, soit établit des chèques qu'il fait signer par le Directeur Général après visa de l'Assistant du Directeur Général. En ce qui concerne les recettes, le reçu de caisse est composé de trois feuillets : le blanc, le bleu et le rose. Le client après paiement prend le feuillet blanc en plus de sa facture de doit. Dans le cas d'une dépense, le reçu de caisse est composé de deux feuillets (le rose et le blanc).Ces deux feuillets servent de justificatif de support à l'établissement des brouillards de caisse. A ces deux s'ajoutent les papiers justificatifs de la dépense et qui sont envoyés à la comptabilité pour les enregistrements comptables. Nous avons procédé à ce niveau à l'enregistrement des dépenses et recettes dans les brouillards de recettes et dépenses (voir annexe). 2- Au niveau du service commercial et financier : Ce secteur est chargé : - du dépouillement des pièces de recettes et dépenses envoyées par le caissier. En effet, le dépouillement consiste à vérifier l'existence de certaines pièces : l'originalité des dépenses et recettes puis on passe à l'enregistrement comptable, enfin au classement de ces pièces par ordre dans les chronos respectifs après visa de l'Assistant du Directeur Général ; - de la mise à jour des documents comptables en enregistrant quotidiennement les brouillards envoyés par le caissier après vérification et analyse ; - du contrôle et enregistrement des connaissements envoyés par Transfert International qui nous a permis d'analyser périodiquement les comptes fournisseurs et clients afin de recouvrer le montant des clients en retard ; - de la déclaration de la TVA, de l'IPTS, du VPS, du BIC... - de l'état de rapprochement bancaire Les opérations qu'effectue ce service nous ont permis : d'enregistrer les factures soldées et de préparer les ordres de virement et également l'élaboration de la liste des dossiers de BL reçus par la société. Il s'occupe aussi de la préparation des états financiers qui comprend trois sections :
Section trésorerieCette section traite les brouillards de dépenses et de recettes envoyés par le caissier. Pour cela, il est procédé dans un premier temps, à l'imputation et à la saisie informatique. L'imputation consiste à analyser une pièce afin d'identifier les comptes définis concernés par une opération donnée puis à affecter à ces comptes des sommes au débit ou au crédit sur la fiche d'imputation. La saisie informatique consiste à faire un enregistrement comptable découlant de l'imputation précédente dans les logiciels PERFECTO ; dans un second temps, à la centralisation et à la saisie comptable des pièces. II-Illustrations:Dans le cas des recettes, le schéma d'écriture est le suivant :
Avec X= Montant de la facture Notons que lors du versement des recettes à la banque, l'écriture suivante est passée:
Dans le cas des dépenses, le schéma d'écriture est le suivant :
Avec Z3= Z1 + Z2 BT-SA= Bénin Télécoms SA Section fournisseur - clientCette section traite les factures des connaissements qui sont envoyées par le caissier. Quatre (04) opérations caractérisent leur traitement :
Nous avons eu à faire au niveau de ce service les opérations de lettrage. Section financièreNous nous sommes intéressés aux opérations de collationnement et d'établissement de rapprochement bancaire. Le collationnement est un procédé qui permet de vérifier les écritures saisies dans le brouillard avant de les envoyer dans le grand livre. Au cours de notre stage, nous nous sommes attelés à faire le collationnement entre les bordereaux de chèques remis par les banques des partenaires de la société et le brouillard des écritures enregistrées. Cette opération laisse voir les enregistrements omis ou erroné L'état de rapprochement Souvent, le solde des relevés envoyés par la banque à une date donnée laisse apparaître un solde différent de celui obtenu au sein de l'entreprise. En principe en absence de décalage, le solde débiteur du compte banque tenu par l'entreprise devrait être équivalent au solde créditeur du compte de l'entreprise tenu par la banque. Mais par suite du décalage observé, on constate des différences d'informations qui sont souvent dues : - à des informations non encore parvenues à SIPIC mais déjà prises en compte par la banque ; - à des informations non encore parvenues à la banque mais déjà prises en compte par SIPIC. Il apparaît donc nécessaire de comparer le solde du compte de l'entreprise tenu par la banque (à travers le relevé bancaire) à la date d'inventaire, au solde du compte banque tenu par l'entreprise et faire la réconciliation. Les relevés bancaires étant envoyés mensuellement à la société SIPIC, ce travail est réalisé chaque fin de mois selon le tracé suivant :
Après réconciliation, il convient de faire la saisie des écritures de régularisation en se basant sur la partie « Banque dans l'entreprise » Le schéma d'écriture est le suivant:
Dans ce deuxième chapitre consacré à l'étude thématique, il sera question : d'une part du cadre théorique qui sous-entendra la problématique et les objectifs de l'étude. D'autre part, de la revue de littérature et la démarche méthodologique. SECTION 1 : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L'ETUDEParagraphe 1 : La problématiqueDe nos jours, nous constatons encore que bon nombre d'Entreprises connaissent des difficultés de gestion qui les entraînent parfois à la faillite. Ces problèmes sont souvent dû à la mauvaise gestion et la non maîtrise ou l'inexistence d'outils du contrôle de gestion. L'entreprise SIPIC Sarl n'échappe pas à cette situation. C'est ainsi, qu'au cours de notre stage dans cette entreprise, nous avons constaté un certain nombre de problèmes dont les plus importants sont : - La non adaptation des budgets de l'entreprise à l'évolution de l'environnement; - l'absence des outils de mesure de performance ; - La non circulation optimale des informations de gestion - L'absence de tableaux de bord de gestion La non résolution de ces problèmes, compromet dangereusement la performance et l'atteinte des objectifs de l'entreprise. C'est pourquoi, profitant de notre stage dans l'entreprise, nous avons porté notre réflexion sur le thème : « Tableaux de bord de gestion et l'amélioration du pilotage des Entreprises : cas de SIPIC Sarl » Pour le développement de ce thème, nous nous sommes fixés certains objectifs. Paragraphe 2 : Les objectifs de l'étudeNous aborderons l'objectif général d'une part et ceux spécifiques d'autre part. I- Objectif général :Le Tableau de Bord est, dans sa conception même, un instrument de contrôle et de comparaison. Mais, le système d'informations qu'il constitue est en fait aussi un outil de dialogue et de communication, d'aide à la décision, de pilotage et de gestion stratégique L'objectif général est de contribuer à l'amélioration du pilotage de l'entreprise Cet objectif général sera atteint à travers la concrétisation des objectifs spécifiques.
II- Objectifs spécifiques :- Faire prendre conscience aux entreprises en général et à SIPIC en particulier de l'utilité de la circulation des informations de gestion. - Aider les entreprises à concevoir des tableaux de bord de gestion adaptés à leurs besoins. - Montrer aux entreprises comment se servir du tableau de bord de gestion pour prendre de bonnes décisions. SECTION2 : LA REVUE DE LITTERATURE ET LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE Paragraphe 1 : La revue de littératureDans ce paragraphe, nous allons dans un premier point clarifier quelques concepts liés à la problématique du thème, et dans un second point présenter la synthèse des contributions antérieures au thème. I-Clarification de quelques concepts liés à la problématique du thème1- Le contrôle de gestion Le contrôle de gestion est une forme de contrôle organisationnel. C'est une forme de contrôle adapté aux structures d'une certaine dimension qui veulent s'adapter à leur environnement. D'après Robert N.ANTHONY : « c'est un processus par lequel les dirigeants influencent les membres de l'organisation pour mettre en oeuvre les stratégies de manière efficiente et efficace. » Cette définition présente le contrôle de gestion comme étant une fonction d'accompagnement du déploiement de la stratégie. -Offre une vision managériale en soulignant l'implication des dirigeants en matière de contrôle de gestion en définissant le modèle de performance ; -Affirme l'importance de la gestion du couple coût-valeur en formulant le concept d'efficience. Pour Alain BURLAUD et Claude SIMON : « Le contrôle de gestion est un système de régulation des comportements de l'Homme dans l'exercice de sa profession et plus particulièrement lorsque celle-ci s'exerce dans le cadre d'une organisation. » De ces définitions, l'objet du contrôle de gestion est de maîtriser la performance. Cette dernière consiste à : * définir et formuler clairement les objectifs de performance ; * comprendre les relations de causalité entre les actions des différents responsables et la performance attendue ; * confronter au cours du temps les prévisions et les réalisations en cherchant à comprendre les causes d'éventuels écarts. Or le concept de performance n'est pas simple à cerner. Il existe néanmoins un processus relatif aux conditions requises pour qualifier une organisation de performante. Une organisation est dite performante lorsqu'elle est efficace et efficiente. L'efficacité réside dans la réalisation des stratégies préalablement établies ou définies, alors que l'efficience est l'atteinte des stratégies ou objectifs à moindre coût. - Les leviers de la performance Les leviers d'actions susceptibles d'améliorer la performance ont été favorisés par le développement des nouveaux dispositifs visant à : * identifier et à comprendre la formation et le régime des coûts ; * optimiser les coûts de manière à satisfaire les exigences des actionnaires ; * étudier et rationnaliser l'ensemble des processus de l'organisation. La comptabilité analytique : elle met en évidence les écarts constatés entre coûts préétablis et les coûts réels. Elle s'attache à alerter les responsables dans le cas d'un fonctionnement anormal. Elle établit les liens de causalité : elle recherche la source des écarts constatés. Le tableau de bord de gestion permet également de rechercher la source des écarts. Elle utilise enfin la notion d'unité d'oeuvre. Le tableau de bord utilise fréquemment la notion d'unité d'oeuvre, car le niveau de l'activité constitue souvent un paramètre primordial Le système budgétaire : - Le tableau de bord est bâti sur la structure des responsabilités. Il doit être conçu de manière à faire apparaître clairement les résultats obtenus par les principaux responsables de l'entreprise. Ce sont ces résultats qui constituent les relais par les quels pourra s'exercer l'action du chef d'entreprise. - Le tableau de bord tient beaucoup compte du niveau d'activité selon les mêmes principes que les budgets flexibles : un système d'unité de mesure de l'activité en volume (unité d'oeuvre) et de valorisation de cette activité à partir des recettes et des coûts unitaires pour : * passer des données en volume (quantités produites ou vendues) dont la saisie peut être très rapide, à des données en valeurs (recettes, dépenses) sans emprunter nécessairement le circuit comptable ; * porter un jugement économique sur les résultats financiers obtenus quel que soit le niveau effectif de l'activité. - Le tableau de bord de gestion s'appuie sur bien des outils de gestion, si non, tous. Il ne doit ce pendant être confondu à aucun d'eux : c'est un instrument de décision et d'action élaboré à partir d'une synthèse d'informations sélectionnées. Le contenu du tableau de bord de gestion Le tableau de bord de gestion est un instrument de synthèse et doit le demeurer. Un document trop volumineux, trop complet et trop complexe risque de ne pas être utilisable. Il est important, pour l'efficacité du tableau de bord, de ne faire remonter que des indicateurs caractéristiques en nombre limité. Ces données portent le plus souvent sur les seuls résultats du délégataire. Mais, ils peuvent comporter aussi certaines informations latérales et d'environnement. - les informations systématiques : elles peuvent être classées en trois groupes : les quantités, les recettes et les dépenses. Pour limiter le nombre des indicateurs, il faut centrer le tableau de bord sur les seules informations : * exploitables, c'est-à-dire, susceptibles de conduire une décision de gestion dans le court terme ; * correspondant à des points clés dont l'importance se mesure au poids qu'ils ont sur les résultats. - Les informations latérales : le tableau de bord de gestion doit être étroitement adapté aux responsabilités de chacun puisqu'il sert à l'action. Il ne doit normalement comporter que des informations relevant du domaine du responsable et sur lesquelles celui-ci peut agir. Il se peut ce pendant que d'autres informations `'extérieures `' lui soient utiles et même nécessaires pour lui permettre de remplir correctement sa mission. * information sur les activités convergentes : il s'agit des cas dans lesquels deux activités (plusieurs) sont étroitement complémentaires pour la réalisation d'un objectif. Par exemple, des informations relatives aux commandes passées par des clients (responsabilité commerciale) permettent au responsable de la production de mieux orienter son action en matière de rythme de fabrication, niveau des stocks de produits finis etc. Inversement, le responsable commercial aura intérêt à connaître le rythme de fabrication et le niveau des stocks pour apprécier les résultats en matière de prise de commande et orienter sa politique vis-à-vis de la clientèle. * information sur l'environnement : répondant aux mêmes besoins, certaines informations relatives à l'environnement (évolution socio-économique du pays, les fournisseurs etc.) peuvent être utiles. Leur nombre doit être strictement limité. - Les informations exceptionnelles : elles servent à attirer l'attention du délégant sur un événement exceptionnel (favorable ou défavorable) qui a pu survenir dans les activités d'un centre de responsabilité au cours de la période. 2- Synthèse des contributions antérieures au thème Le tableau de bord est un outil de synthèse et de visualisation destiné à exploiter les différentes informations générées par le système d'information (SI) de l'entreprise. Il permet de disposer d'informations claires et précises à des fins de compréhension, d'analyse et de décision, afin de répondre aux besoins des décideurs aussi bien au niveau stratégique qu'opérationnel. Récente évolution du reporting, les tableaux de bord sont un outil de pilotage des organisations, des processus et des hommes. Un tableau de bord doit refléter une image fidèle de la situation. Il peut permettre de mieux associer pour chaque manager, des décisions quotidiennes en cohérence avec les objectifs communs. Les outils de tableau de bord sont capables de prendre en compte les structures juridiques, géographiques, hiérarchiques afin que la diffusion des indicateurs soit au service de la stratégie et des objectifs définis par l'entreprise. Du niveau stratégique à l'opérationnel, les tableaux de bords sont une interface visible aux yeux de tous les utilisateurs du système d'information de l'entreprise, et incidemment des processus de l'organisation. Toutes les activités de l'entreprise sont concernées par les tableaux de bord et en sont des utilisateurs potentiels : le contrôle de gestion, le marketing, la direction commerciale, les ressources humaines...etc. Une solution de tableau de bord s'intègre aux solutions existantes et consolide les données afin de donner accès aux informations pertinentes et relatives aux domaines d'activité des utilisateurs. Avec la multitude des outils et la complexité des systèmes d'information, les tableaux de bord deviennent un instrument particulièrement utile pour mesurer la performance et piloter l'entreprise. En tant qu'outil d'aide à la décision, le tableau de bord a pour première vocation de fournir un ensemble d'informations à un responsable pour que celui-ci puisse orienter ses décisions et ses actions en vue d'atteindre ses objectifs. Il donne des informations sur les points clés de la gestion et sur ses dérapages possibles. Les informations doivent être fiables, intelligibles, synthétiques et produites souvent. Elles peuvent être utilisées soit au titre de la surveillance des délégations (ce sont alors des données de reporting destinées à la direction de l'entreprise ou aux responsables des niveaux hiérarchiques supérieurs), soit dans une optique d'autocontrôle (tous les responsables de l'entreprise peuvent dans ce cas être concernés). Ces informations doivent être surtout à l'initiative de l'action. Le tableau de bord a pour mission complémentaire de favoriser la maîtrise des évènements qui interviennent en amont des résultats financiers. Il doit pour cela être réactif (ce qui suppose des périodicités de diffusion rapprochées) et contenir des indicateurs physiques en prise directe sur les variables opérationnelles (qualité, délai, flexibilité, variété) qui sont à l'origine des processus de création de valeurs. La connaissance des points faibles doit être obligatoirement complétée par une analyse des causes de ces phénomènes et par une mise en oeuvre d'actions correctives suivies et menées à leur terme. Ce n'est que sous ces conditions que le tableau de bord peut être considéré comme aide à la décision et prendre sa véritable place dans l'ensemble des moyens du suivi budgétaire. En somme, outil d'aide à la décision et à la mise en oeuvre de la stratégie, le tableau de bord est orienté vers l'action, c'est-à-dire l'anticipation des résultats. Concevoir une stratégie, aussi fondamental que puisse sembler, l'acte n'est en fait que la première étape de la démarche. La mettre en oeuvre et la déployer sur le terrain est une autre paire de manches. Robert Kaplan et David Norton relevaient d'ailleurs dans leur ouvrage Comment utiliser le tableau de bord prospectif, les chiffres suivants : « A la fin des années 90, de 70 à 90 % des mises en oeuvre des stratégies élaborées s'avéraient des échecs ». L'exécution est donc bien plus importante que la "vision", pour reprendre les termes des auteurs. Ainsi, avec des taux d'échec de l'ordre de 70 à 90 %, nous pouvons comprendre pourquoi des investisseurs expérimentés en sont venus à penser que la mise en oeuvre est plus importante qu'une bonne vision." Pour déployer efficacement la stratégie et placer l'entreprise dans une dynamique de progrès continu, il est essentiel de disposer d'un système de tableaux de bord. Ainsi, le deuxième rôle fondamental du tableau de bord est celui qui est le plus débattu aujourd'hui dans la littérature [KAPLAN et NORTON, 1992, 1993, 1996.2, 2000, Editions d'Organisation ; LORINO, 1997, Editions DUNOD]. Il consiste à assurer la cohérence entre la stratégie et les opérations. Trois cas de figures, correspondant à des approches différentes du contrôle de gestion stratégique, peuvent se présenter : - Dans une version «minimaliste», le tableau de bord aide à la formulation de la stratégie. Son rôle consiste à suivre des variables externes à l'entreprise qui caractérisent l'environnement concurrentiel dans lequel elle évolue, clarifie son positionnement stratégique, et lui permet enfin d'identifier des avantages compétitifs. Cette approche trouve son origine dans les travaux du PIMS (Profit Impact of Market Strategies). - Le tableau de bord peut être sollicité dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie (version «médiane» du contrôle de gestion stratégique). Son rôle est dans ce cas-là de participer à la déclinaison de la stratégie au sein de l'entreprise (par responsabilité) et de suivre la performance des «variables clés de gestion» qui ont été préalablement identifiées comme contribuant à l'atteinte des objectifs correspondants. Ce suivi s'opère globalement (au niveau de la direction de l'entreprise) et localement (au sein de chaque fonction, puis de chaque service opérationnel). - Le tableau de bord, selon une troisième approche (correspondant à la version «élargie» du contrôle de gestion stratégique) peut accomplir en continue les deux fonctions précédemment décrites. L'instrument participe alors à la fois à la déclinaison de la stratégie et à sa définition en s'inscrivant dans une démarche d'amélioration continue qui repose sur l'apprentissage organisationnel et rappelle les raisonnements adoptés par les qualiticiens. Le tableau de bord permet de contrôler en permanence les réalisations par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de la démarche budgétaire. Il attire l'attention sur les points clés de la gestion et sur leur dérive éventuelle par rapport aux normes de fonctionnement prévues. Il doit permettre de diagnostiquer les points faibles et de faire apparaître ce qui est anormal et qui a une répercussion sur le résultat de l'entreprise. La qualité de cette fonction de comparaison et de diagnostic dépend évidemment de la pertinence des indicateurs retenus. Le tableau de bord, outil de dialogue et de communication Le tableau de bord, dès sa parution, doit permettre un dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques. Il doit permettre aux subordonnés de commenter les résultats de son action, les faiblesses et les points forts. Il permet des demandes de moyens supplémentaires ou des directives plus précises. Le tableau de bord bien conçu est un référentiel commun pour des échanges constructifs. Le supérieur hiérarchique doit coordonner les actions correctives en privilégiant la recherche d'un optimum global plutôt que des optimisations partielles. Enfin, en attirant l'attention de tous sur les mêmes paramètres, il joue un rôle intégrateur, en donnant à un niveau hiérarchique donné, un langage commun. Il peut être un levier pour une coordination et une coopération des acteurs dans un consensus actif. Les Tableaux de Bord Stratégiques version anglo-saxonne, dont le modèle le plus connu est le « Balanced Scorecard » (Tableau de Bord Equilibré ou Prospectif) développé par Robert Kaplan et David Norton (1998, Editions d'Organisation), privilégient les dimensions financières, actionnariales et externes (clients et parties prenantes) du pilotage. Ils se fondent sur une stratégie de type concurrentiel (opportunités / menaces - forces / faiblesses). Ces derniers ont montré que le Balanced Scorecard (et donc plus généralement les Tableaux de Bord Stratégiques) permet une meilleure articulation entre le contrôle de gestion et la stratégie. Grâce à une articulation logique entre des indicateurs de nature stratégique et des indicateurs de nature opérationnelle, les démarches de contrôle de gestion s'inscrivent dans la réflexion stratégique. Différemment, les Tableaux de Bord Stratégiques version scandinave, dont le modèle le plus connu est le « Navigator » (Navigateur, Edvinsson et Malone, 1997) de l'entreprise suédoise d'assurances Skandia, privilégient des dimensions internes du pilotage telles que les ressources humaines et les ressources technologiques et organisationnelles. Ils se fondent sur des stratégies basées sur les ressources et les compétences clés (Hamel et Prahalad, Editions d'Organisation, Paris, 1997) Paragraphe 2 : La démarche méthodologiqueNous aborderons la technique de recherche et les difficultés rencontrées lors des recherches. Après avoir notifié les difficultés que nous avions rencontrées au cours de ce travail, il sera question dans le troisième chapitre de la présentation du tableau de bord, sa conception, la construction du tableau de bord de gestion, les constats suivis des propositions de solutions aux problèmes pour une amélioration des prestations de service de contrôle de gestion et de l'audit à SIPIC Sarl. Pour mieux réaliser ce travail, nous avons eu recours aux mémoires antérieurs et certaines bibliothèques de la place. Toutes ces informations ont été complétées par des recherches documentaires. Ces recherches documentaires ont été effectuées sur des sites Internet qui abordent les démarches à suivre afin d'avoir une vue plus large et également grâce à des ouvrages dans le but de recueillir des informations qui présentent des intérêts pour nos travaux. La plus grande difficulté que nous avons rencontrée se situe au niveau de la recherche documentaire car la plupart des bibliothèques de la place ne dispose pas de documents pouvant nous aider à enrichir notre recherche. De plus, peu d'étudiants ont abordé, avant nous, le domaine de la mise en place de tableaux de bord dans les entreprises. Dans ce troisième chapitre consacré au développement du thème, il sera question : de la présentation et analyse des données, de la présentation de tableaux de bord et des approches de solutions SECTION1: PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEESParagraphe 1 : Présentation des données de SIPICPour appréhender la gestion à SIPIC Sarl, nous allons dans cette partie nous appesantir sur les états financiers pour les cinq (05) dernières années, l'expérience vécue au cours du stage et des diagrammes. I- Les constatsLes états financiers des cinq (05) dernières années montrent une évolution en dents de scie, puisque, les résultats pendant ces années ne représentent pas que des bénéfices mais aussi des pertes. En effet, les résultats des années 2005 et 2006 sont positifs compte tenu d'une évolution considérable des produits de SIPIC avec une diminution des charges. Car, elle est en pleine expansion avec l'activité d'exploitation forestière ; mais malheureusement la fin de l'année 2006 a plongé SIPIC dans une situation difficile puisqu'elle est obligée d'abandonner cette activité génératrice d'importantes ressources financières du fait que le ministère de tutelle a repris l'activité. Etant donné que les charges ont été engagées, cela représentait d'énormes pertes pour l'entreprise qui a connu les années suivantes de grandes difficultés financières. Ceci justifie l'Excédent Brut d'Exploitation négatif enregistré successivement en 2007 et 2008. Quant à l'année 2009, l'on remarque une baisse des produits comparativement aux charges, ce qui rend le résultat déficitaire. Pour mieux illustrer tous ces remarques ou constats, nous avons construit les différents tableaux, graphique et diagramme pour mettre en évidence les indicateurs d'analyse de gestion à savoir : les charges et les produits d'exploitation ; l'Excédent Brut d'Exploitation, la Capacité d'Autofinancement Globale, l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation, le Chiffre d'Affaires et le Résultat Net.
Graphique N°1 Titre : Histogramme des indicateurs de gestion de 2005 à 2009Tableau des indicateurs de gestion de l'année 2005 (montant en Kilo franc)
GraphiqueN°2 TITRE : Diagramme circulaire des indicateurs de gestion de 2005 Paragraphe 2 : Analyse des donnéesCette partie aura pour objectif d'interpréter les chiffres et les diagrammes. I- Calcul de quelques ratiosPour apprécier le pilotage des activités à SIPIC, nous avons interrogé les archives pour en extraire des données qui nous ont permis de calculer les quelques ratios significatifs figurant dans le tableau ci-dessous
II- Analyse- Rentabilité financière : c'est le rapport entre le Résultat Net et les Capitaux Propres. Elle est négative sur les deux (02) dernières années, ce qui montre que SIPIC n'est pas financièrement rentable puisqu'elle doit être supérieure à 0 (zéro). Même si l'on constate une amélioration de ce ratio par rapport à 2008, il est toujours négatif ce qui montre que les capitaux propres n'ont pas pu générer des revenus. - Solvabilité : c'est le quotient de l'Actif Total et du Total des Dettes. Ce ratio est inférieur à 3 pour les deux dernières années donc les dettes dépassent le tiers (1/3) des actifs (environ 90% du total actif) bien que l'entreprise soit solvable. Cette situation de SIPIC montre combien de fois elle doit se restructurer pour s'améliorer. - Profitabilité : elle se subdivise d'une part en Taux de Marge Brut d'Exploitation qui est le rapport entre l'Excédent Brut d'Exploitation (EBE) et le Chiffre d'Affaires Hors Taxe (CAHT), et d'autre part en Taux de Marge Bénéficiaire qui représente le quotient du Résultat Net et du Chiffre d'Affaires Hors Taxe. * Taux de marge brut d'exploitation : ce taux doit être supérieur à 50%. Or il est inférieur à 0 (zéro) en 2008 et est égal à 5% en 2009. Même s'il ya d'amélioration il reste encore beaucoup d'efforts à faire puisque l'Excédent Brut d'Exploitation est très inférieur voire négligeable devant le chiffre d'affaires. *Taux de Marge Bénéficiaire : il doit être supérieur à 0 (zéro). Ce taux est négatif sur les deux dernières années. Ce qui montre que SIPIC a eu durant ces deux dernières années des résultats négatifs. Donc les actionnaires ne peuvent prétendre attendre une distribution de dividende. SECTION 2 : PRESENTATION DE TABLEAUX DE BORD ET APPROCHES DE SOLUTIONS Paragraphe 1 : présentation de tableaux de bordIl s'agit de définir le tableau de bord de gestion en disant ce qu'il est et dans un second temps montrer son utilité. I- Définition et utilité1-Ce qu'est le Tableau de bord de gestion Le tableau de bord de gestion est un flux d'informations nécessaire à tout système décentralisé de gestion prévisionnelle - l'installation de Tableau de bord de gestion suppose l'existence dans l'entreprise d'une gestion prévisionnelle lui permettant de s'assigner des objectifs précis. Le tableau de bord de gestion sert à contrôler fréquemment la bonne réalisation des prévisions ou, au contraire, à mettre en évidence les secteurs où l'entreprise n'a pas atteint ses buts. - Le tableau de bord de gestion est nécessaire à tout système décentralisé parce que dans un tel système chaque centre de responsabilité est amené à évaluer ses propres prévisions dans le cadre de l'objectif global de l'entreprise, et s'engage à les réaliser. Lorsque l'entreprise constate un écart dans une trajectoire, elle doit être en mesure de déceler le centre de responsabilité qui en est la cause. Le tableau de bord permet de réaliser une telle recherche dans un délai suffisamment bref pour qu'une action puisse être effectivement menée. - Le tableau de bord de gestion est un flux d'informations hiérarchiques ou latérales circulant entre les centres des responsabilités dont les réalisations sont interdépendantes. En effet, le tableau de bord doit fournir à chaque responsable les données concernant son environnement qu'il soit interne ou externe, afin qu'il puisse réagir aux variations de la conjoncture et aux prévisions défectueuses d'un centre de responsabilité connexe. 2-Utilité du tableau de bord de gestion -Le tableau de bord est un moyen pour apprécier la délégation des pouvoirs Dans un système de gestion où les pouvoirs sont délégués, un contrat s'établit au moyen du budget, entre deux responsables : un délégant et un délégataire. Un contrat définissant les performances que la défaillance compromettrait non seulement les résultats du délégataire en question, mais aussi, ceux des services ou centre de responsabilité situés au dessus de lui. Finalement, ce sont les performances de l'entreprise qui se trouveraient affectées. Il est donc nécessaire que le délégant exerce une certaine surveillance afin de vérifier les performances réalisées au niveau des échelons qui lui sont subordonnés. Le tableau de bord de gestion aide à remplir ce rôle en permettant à chaque responsable à chaque niveau : * d'apprécier les résultats obtenus, * de rendre compte au délégant. Pour que les contrôles puissent s'exercer dans les meilleures conditions, il est nécessaire qu'il y ait cohérence entre les différents tableaux de bord afin de faciliter le dialogue entre les délégataires. Cela implique : * L'utilisation d'unités d'oeuvre communes ou compatibles les unes avec les autres (additives) * l'établissement des tableaux de bord selon une périodicité permettant des regroupements cohérents et une mise à jour simultanée : par exemple, les tableaux de bord des responsables des secteurs de vente, établis par décade peuvent être synthétisés par mois et seront de ce fait compatibles avec le tableau de bord mensuel du directeur commercial, * Une structure cohérente de l'ensemble des tableaux de bord pour que les dirigeants puissent aisément situer les responsabilités des écarts et obtenir de leurs collaborateurs des explications suffisamment élaborées. -Le tableau de bord sert à renforcer le système budgétaire Le contrôle du délégataire se fait sur la base des budgets. Autrement dit, le tableau de bord donne au délégant le moyen de vérifier que le délégataire se conforme aux prévisions qu'il s'est engagé à réaliser. Ce contrôle sera effectué selon le cas, chaque semaine, chaque quinzaine, chaque mois ou plus. Il est possible que lors du contrôle, des réalisations dans un centre de responsabilité s'écartent des prévisions. Dans ce cas, il faudra rapidement trouver une solution afin de ne pas compromettre les performances globales de l'entreprise. -Les tableaux de bord aident à constituer une banque de données pour l'entreprise La confection d'un tableau de bord nécessite la collecte d'un nombre important d'informations numériques. Les documents qui ont servi à la confection du tableau de bord d'une part, et ceux qui le constituent d'autres part, ne doivent pas être détruits après avoir été exploités. Ils doivent au contraire être archivés. Cela permettra de connaître à un moment donné et de façon précise, l'activité de l'entreprise. Par exemple, quand un service commercial, cherche à déterminer l'impact d'une campagne publicitaire, il peut établir une corrélation entre des séries chronologiques de chiffres d'affaires et de frais de publicité grâce aux tableaux de bord antérieurs archivés. D'un autre côté, les informations disponibles de cette manière et facilement accessibles aux utilisateurs, offrent l'avantage d'inciter les responsables à adopter une terminologie commune à l'intérieur de l'entreprise. - La conception de tableau de bord de gestion Elle comporte cinq (05) phases : * L'établissement de l'organigramme de gestion, * La sélection des points-clés de décision ; * Le choix des indicateurs ; * La collecte des informations ; * La construction du tableau de bord de gestion. L'établissement de l'organigramme de gestion - Le principe fondamental Le tableau de bord doit s'adapter à l'organisation existante et non l'inverse. Il est hasardeux et souvent fatal pour le tableau de bord de vouloir une organisation parfaitement adaptée avant de démarrer sa mise en place. Par suite, le tableau de bord jouera le rôle de révélateur des défauts de l'organisation .En effet, le tableau de bord couvrant l'ensemble de l'entreprise conduira inévitablement à mettre en exergue les défauts de l'organisation (manque, double emploi etc.). Ces défauts révélateurs seront progressivement ressentis. Ils détermineront les décisions de modification dont la mise en oeuvre sera échelonnée de manière supportable par l'entreprise et ses cadres. - Les centres de responsabilité La mise en oeuvre du tableau de bord suppose l'existence d'une pratique budgétaire avancée. Celle-ci, bien conçue, instaure dans l'entreprise la délégation des pouvoirs. Des centres de responsabilité existent dès lors que sont mis en place des hommes qui décident dans le cadre de cette délégation. Par centre de responsabilité, nous entendons l'ensemble constitué en service officialisé, pourvu de moyens propres à lui permettre de réaliser une mission, des centres de recettes, de coûts, de profit et d'investissement.
La conception de l'organigramme revient à établir et à situer chacun des centres de responsabilité par domaine d'action (découpage vertical) et par le niveau hiérarchique (découpage horizontal). A chaque centre de responsabilité correspond ainsi des attributions que l'on peut analyser en un certain nombre de point-clés de responsabilité. Enfin, construire l'organigramme de gestion, c'est établir une matrice, des responsabilités réellement exercées dans l'entreprise et des moyens d'action correspondants sans lesquels il n'y a pas de responsabilités effectives. - La conception gigogne ou pyramidale du tableau de bord de gestion Le tableau de bord a deux finalités principales : - constituer une synthèse des informations à tous les niveaux, - permettre une sélection d'actions rapides et efficaces Ces finalités conduisent à un système à double flux : * des flux ascendants d'informations des délégataires vers les délégants * des flux descendants selon lesquels le chef d'entreprise peut actionner directement ou indirectement chacun des centres de responsabilité en fonction des décisions prises. La sélection des points - clés de décision Le dirigeant d'entreprise éprouve constamment la difficulté d'évaluer et de situer en importance relative, la masse des informations disponibles ou reçues. Selon les moments ou les tempéraments, tel ou tel élément semble capital ou mineur. Afin de mieux le situer, on s'efforce de le rapprocher d'autres données et on aboutit alors à multiplier les pourcentages, les indices ou les ratios en éprouvant beaucoup de difficultés à saisir le fil conducteur de l'ensemble. L'analyse faite pour établir le tableau de bord doit donc rechercher les critères permettant de cerner l'essentiel et partant, concourir à fournir au chef d'entreprise une certaine méthode de management consistant successivement à : * se demander ce qui conditionne les résultats de l'entreprise, sa croissance et sa rentabilité. On parlera alors de points-clés correspondant au global, et au niveau de chaque unité, aux missions et objectifs principaux de chaque responsable ; * adapter le contenu du tableau de bord à ces points - clés en choisissant convenablement les indicateurs sans se noyer dans la masse des informations possibles ; * rechercher les sources d'informations simples et rapides permettant de chiffrer les indicateurs retenus. La recherche des points - clés est guidée par les principes suivants : * chaque centre de responsabilité peut se ramener à une mission et à des objectifs principaux * les objectifs majeurs doivent être traduits en indicateurs ; * des possibilités d'actions correctives doivent correspondre à chaque indicateur. -Les missions et objectifs principaux des centres de responsabilité - An niveau de l'entreprise comme au niveau des centres de responsabilités, existe une mission qui a précisément abouti à la création de l'entreprise ou à la délégation de certains pouvoirs. Cette mission peut se traduire par des objectifs généralement mesurables, Par exemple, pour l'entreprise, la mission pourra être : * de réaliser des profits ; * de croître en valeur de chiffre d'affaires ou en volume (de quantités produites) ; * de prendre ou conserver une part de marché. Pour un centre de responsabilité au sein de l'entreprise, il s'agira d'assurer une partie spécifique de la mission globale : réaliser un chiffre d'affaires, produire des quantités à certaines conditions de coût etc. - des objectifs quantifiables exprimeront par exemple, la valeur du chiffre d'affaires, ou encore, la valeur ou le nombre de moyens à mettre en oeuvre pour aboutir au résultat global recherché, et cela, tant au niveau de l'entreprise qu'à celui des centres de responsabilités. Ces objectifs pourront eux-mêmes être distingués entre : * des objectifs de résultat assortis des indicateurs correspondants (QRD) * des objectifs de moyens en relation avec les objectifs de résultats - l'ensemble mission - objectifs est un élément de l'organigramme de gestion. Il conduit au choix des indicateurs mesurant la réalisation de ces missions et objectifs. -Les objectifs majeurs doivent être traduits en indicateurs - la règle simple à retenir est celle- ci : l'importance des objectifs (de résultats ou de moyens) se mesure à l'incidence que peuvent avoir leurs variations sur les résultats de l'entreprise. - On constate également dans un ensemble quelconque, que 80% environ des résultats sont dus à 20% des moyens utilisés. Exemple 20 articles sur 100 à vendre constituent 80% du chiffre d'affaires. Cette règle classique des 80 sur 20 permet de sélectionner parmi les multiples objectifs, ceux qui ont une importance significative au regard de la gestion des résultats. - A ces méthodes d'analyse quantitatives s'ajoutent des éléments d'appréciations recueillis lors des interviews du diagnostic, en particulier, on tiendra compte des `'baromètres'' sélectionnés par les responsables en fonction de leur expérience. -Les responsabilités d'actions correctives doivent être liées à chaque indicateur Dès lors que l'on a construit un indicateur, on en connait les constituants qui peuvent expliquer ses variations ainsi que leur localisation (principe gigogne). Au-delà de l'information, le responsable dispose donc des éléments nécessaires pour agir dans la limite de ses compétences. Par exemple, l'évolution de la marge nette pourra être analysée pour sa partie provenant de la fonction commerciale (aspect chiffre d'affaires et coûts de distribution) et sa partie provenant de la fonction production (aspects achats et fabrication). Le choix des indicateurs caractéristiques Un indicateur est une information généralement chiffrée, choisie pour rendre compte à intervalles rapprochés, de l'exécution d'une mission. -principes de base du choix d'un indicateur Il n'y a pas de liste type d'indicateurs utilisables pour toutes les entreprises. Le respect de quelques principes de base facilite cependant le choix des indicateurs adaptés. Ces principes sont essentiellement les suivants : * inciter les responsables concernés au choix des indicateurs ; * définir les activités à caractériser dans le tableau de bord ; * s'assurer de la qualité des indicateurs ; * tester les indicateurs avant de les retenir définitivement. -La participation des responsables au choix des indicateurs Le choix des indicateurs doit être fait avec le concours de ceux dont ils mesurent les activités et les performances. Ce choix est un `'contrat'' entre le délégant et le délégataire. Un contrat précisant les critères sur lesquels les performances seront mesurées. Ici, il est nécessaire que le chef d'entreprise fasse connaître sans équivoque son adhésion et son appui à l'acte du maître d'oeuvre du tableau de bord. Les activités à caractériser : Activités propres, activités déléguées, activités convergentes, environnement. Dans tous les cas, le tableau de bord ne doit pas devenir un recueil de données de conjoncture : il doit pour l'essentiel, demeurer centré sur les responsabilités effectivement exercées ou contrôlées à chaque niveau. -La qualité des indicateurs Un indicateur doit avoir les qualités d'un instrument de mesure. Il doit donc présenter des caractéristiques de fidélité et d'objectivité : * par rapport à l'importance et au sens de la variation : l'indicateur doit varier comme le phénomène mesuré. Une variation de 10% du phénomène mesuré doit être représentée par une variation proportionnelle de l'indicateur (il faut éviter d'utiliser les moyennes mobiles) ; * dans le temps et dans l'espace : Exemple : dans une entreprise disposant de plusieurs points de vente répartis sur toute l'étendue du territoire et même hors de ce territoire, le chiffre d'affaires doit être toujours et pour les points de vente, calculé selon une même méthode (chiffre d'affaires hors taxes par exemple) ; * à l'égard des utilisateurs : l'indicateur ne doit pas être manipulé ou biaisé par les échelons d'exécution ou de décision. Exemple : la valeur des commandes enregistrées par un vendeur peut donner une idée erronée de son efficacité si l'on ne tient pas compte des annulations ultérieures ou des impayés. Par ailleurs, le tableau de bord étant un instrument de décision et d'action à court terme, son utilité diminue très vite quand le délai entre la fin de la période analysée et la mise à jour de l'indicateur s'accroît. Un délai de cinq (5) jours ouvrables après la fin de la période analysée doit être l'objectif visé pour la mise à jour du tableau de bord mensuel. Enfin, lorsqu'on passe d'un niveau inférieur à un niveau supérieur, les indicateurs exprimés en valeur ou en quantité doivent s'agréger dans des indicateurs synthétiques. Ainsi, les indicateurs de coûts et de recettes des différents centres de responsabilités doivent pouvoir s'additionner en un seul indicateur exprimant le coût global et la recette globale. -Le test des indicateurs Il est nécessaire de tester les indicateurs afin de s'assurer que : *les sources d'informations existent ; *les indicateurs présentent les qualités désirées. C'est à la fin de cette période d'essai et d'amélioration que le tableau de bord deviendra véritablement opérationnel, c'est-à-dire qu'il pourra être utilisé pour l'action et la communication entre déléguant et délégataire. -Méthode du choix des indicateurs La responsabilité d'un chef d'entreprise (ou de centre de responsabilité) est double : d'une part, gérer dans les meilleurs conditions les activités courantes ou de routine ; d'autre part, assurer la réalisation d'une ou plusieurs opérations exceptionnelles. La première chose à faire est de cerner les éléments qui seront mesurés par les indicateurs du tableau de bord dans le cas des activités courantes. Toute activité est un système ayant pour objectif de réaliser une mission, c'est-à-dire une production, en utilisant des moyens ou des ressources (facteurs). L'ensemble de ce système est influencé de l'extérieur par les réalisations des activités convergentes de l'entreprise ou par l'environnement. On va donc chercher à placer des indicateurs pour contrôler ces points du système : les résultats (sortis) ; l'utilisation des moyens (entrées) ; les activités convergentes ; l'environnement. -Les indicateurs de la mesure des résultats Il s'agit ici d'indicateurs fondamentaux puisqu'ils mesurent le niveau de la réalisation de la mission de chaque responsable. Cette mesure qui peut être effectuée en volume et en valeur, oblige à choisir au préalable des unités d'oeuvre. -Forme et interprétation des indicateurs *Forme des indicateurs Valeur absolue : niveau de production (Q), chiffre d'affaires (R) ; rapport entre les grandeurs : il peut prendre la forme d'un pourcentage, d'une moyenne, d'un ratio (pour exprimer la comparaison entre deux valeurs financières). *Contenu et périodes couvertes : .période entre deux mises à jour successives : une période trop longue serait en contradiction avec la notion d'information pour l'action à court terme et au niveau du chef d'entreprise, on adopte généralement la mise à jour mensuelle ; .cumul depuis le début de l'exercice ou du programme : le résultat de la dernière période est certes intéressant pour déceler le changement de tendance quand il se produit, mais il ne permet pas d'apprécier si l'écart compense une tendance inverse antérieure ou s'il accentue une évolution. Le cumul complète l'information en mettant en évidence les changements de tendance permanente. Généralement, le cumul part du début de l'exercice annuel qui représente comme le mois, un cycle normal. Pour les opérations exceptionnelles, le cumul part du début du programme. *Interprétation des indicateurs .choix d'une valeur de référence : un chiffre ou une information ne peut traduire une évolution ou une tendance que si on le rapproche d'une donnée comparable prise comme norme de référence. Un chiffre d'affaires prend une signification pour le chef d'entreprise s'il peut le comparer à : un objectif ; la concurrence ; le chiffre d'affaires antérieur. .expression de l'écart : c'est l'écart entre la valeur de l'indicateur et celle de la référence qui donne une signification à cet indicateur. En principe, on fait figurer l'écart sous la forme d'un pourcentage ou d'un indice sur le tableau de bord. L'écart du résultat avec la référence n'exprime un changement de tendance que s'il dépasse un seuil d'alerte à partir duquel une réaction du responsable s'impose (gestion par exception). La collecte des informations -Principes directeurs de la démarche relative à la collecte des informations Ces principes concernent : *la participation des responsables à la collecte : cette participation est nécessaire pour des raisons techniques et psychologiques
*les critères de la qualité des informations : les qualités d'une bonne information tiennent en trois mots : Rapidité, Fiabilité, et Simplicité. Dans la pratique, ces exigences sont souvent contradictoires. Un compromis doit être trouvé. -mode opératoire de la recherche des informations
-cahier des charges des informations -la construction des indicateurs Dans cette partie des cahiers des charges, les indicateurs sont classés dans l'ordre qu'ils occupent dans le tableau de bord et repérés par : *le numéro de feuillet du tableau de bord où ils figurent ; *le numéro de la ligne sur le feuillet ; Deux cas peuvent alors se présenter :
-la localisation des données Dans cette seconde partie du cahier des charges, les informations sont regroupées par source afin de faciliter la collecte des données. Elles sont répertoriées par un numéro d'ordre. Pour chaque source, les mentions suivantes doivent être annotées : l'origine de l'information ; la date de l'information; la forme des informations. La construction du tableau de bord de gestion -La présentation des informations Nous aborderons d'une part la recherche de la clarté et d'autre part la présentation du dialogue pour l'action. -La recherche de la clarté Il s'agit de présenter aussi clairement que possible, les informations sélectionnées pour en faciliter l'exploitation. Ces données étant le plus souvent chiffrées, le choix se limite essentiellement à deux types de présentations : les tableaux et les graphiques. Chacune des deux formes a ses avantages et se limites. Au-delà de tout, ce sont les préférences exprimées par les utilisateurs qui doivent guider le choix en ce qui concerne la présentation afin que soient réunies toutes les conditions favorables à l'utilisation des tableaux de bord. -Les tableaux de chiffres Intérêt : ils offrent l'avantage de faire immédiatement apparaître les valeurs absolues et les écarts ou variations par rapport aux prévisions, ou tout autre élément de référence (année précédente, concurrence etc.). Erreurs à éviter : Dans la présentation même des tableaux, certaines erreurs peuvent rendre l'exploitation difficile. Parmi les plus courantes on peut citer : *les tableaux très complexes, multipliant les lignes et les colonnes, dont la lecture est ardue. Ces tableaux pourraient être allégés en les décomposant en deux ou trois tableaux clairs ; *la recherche d'une fausse précision conduisant à retenir plusieurs chiffres après la virgule. Ce qui complique inutilement la lecture des tableaux et rend difficilement perceptible l'ordre de grandeur auquel on s'intéresse ; *l'utilisation excessive d'indices qui, outre les risques d'erreurs que comporte leur calcul, sont quelque fois difficiles à comprendre à la première lecture. -Les graphiques Intérêt : les graphiques peuvent compléter très utilement les tableaux ou, dans certains cas, les remplacer lorsque certaines informations ne peuvent être bien perçues que sous cette forme. D'une manière générale, la forme graphique est particulièrement adaptée à la présentation : *des séries s'étendant sur une longue période, lorsque la tendance qui se dégage a plus d'importance que la valeur absolue du dernier chiffre connu ; *des corrélations entre divers phénomènes ; des apports entre des structures dont l'évolution simultanée ne pourrait être clairement appréciée dans les tableaux de chiffre. Erreurs à éviter : il existe une très grande variété de types de graphiques adaptée aux besoins spécifiques des responsables. Là aussi, comme dans les tableaux de chiffres, il faut se défier du perfectionnisme et rester aussi simple que possible. On peut citer quelques erreurs parmi celles qui sont les plus fréquemment commises : *le choix de graphiques trop subtils peut conduire le lecteur à la perplexité. Il faut donc s'efforcer de présenter les informations sous une forme qui les rende évidentes ; *l'excès d'informations sur une même support rend la lecture très malaisée : à chaque graphique ne doit correspondre qu'une information (ou un ensemble de données liées les unes aux autres pour faire apparaître par exemple, une corrélation). Il est préférable d'établir plusieurs graphiques que de vouloir rassembler de nombreuses courbes sur un même support. *des représentations incorrectes risquent de fausser la perception du phénomène : utilisation de courbes à coordonnées arithmétiques pour représenter des variations d'un très fort pourcentage. Ces derniers apparaîtraient plus justement sur un graphique semi-logarithmique. Courbes continues pour représenter une succession de situations espacées (trimestre par exemple) qui devraient être représentées sous forme de colonnes ou d'autres diagrammes. -la représentation du dialogue pour l'action Le tableau de bord de gestion est un instrument de contrôle des responsabilités déléguées. Sa forme doit être aménagée de manière à permettre le dialogue entre délégant et délégataire, en vue d'une action aussi efficace que possible. Pour parvenir à ce résultat, il est nécessaire que soit matérialisée dans la forme des tableaux destinés aux différents niveaux de la hiérarchie, le principe gigogne. Le tableau de bord de chaque responsable comportera une page de garde rassemblant les informations les plus importantes relatives à son activité. Cette page de garde est reprise sous même forme dans le tableau de bord du supérieur. L'identité de la présentation facilitera le dialogue recherché. Sur cette page de garde figureront les principaux indicateurs synthétiques de la gestion du responsable. Ceux sur lesquels il s'est engagé vis-à-vis du délégant et dont il doit rendre compte. On devra également faire figurer sur cette page de garde : -de brèves indications sur les causes des écarts, les événements d'origine externe ou interne ayant affecté la gestion et leur impact estimé sur les résultats constatés et les résultats futurs ; -un compte rendu des principales actions correctives déjà entreprises et des propositions d'actions à l'endroit des niveaux supérieurs. Ces détails matériels de présentation peuvent avoir une grande importance : en mettant en évidence l'aspect `'outil de dialogue pour l'action rapide'' du tableau de bord, on évite le risque de mettre en place un système d'information `'passif'' ne conduisant qu'à une simple satisfaction intellectuelle. -Les règles de mise à jour Les délais : pour que le tableau de bord de gestion joue son rôle d'outil d'informations et d'actions, il est nécessaire que les données soient fournies très rapidement. L'absence d'une information ne doit retarder en rien la parution du tableau de bord. La périodicité : il ne peut y avoir de règle stricte dans ce domaine ; la périodicité doit correspondre aux besoins et aux caractéristiques de chaque entreprise. Il est possible que les fréquences de mise à jour ne soient pas les mêmes aux différents niveaux. Certains responsables opérationnels ont besoin d'informations plus rapides que le chef d'entreprise lui-même. Il est important dans ce cas que la périodicité choisie soit telle qu'il soit aisément possible de regrouper les sous périodes pour établir en fin de mois (par exemple) le tableau de bord de l'entreprise. Les responsabilités : le maître d'oeuvre du tableau de bord sera généralement le contrôleur de gestion. A défaut, ce sera un consultant externe. Sa responsabilité consiste à déterminer le contenu du tableau de bord en liaison avec les utilisateurs et à confectionner l'outil. L'utilisation pour l'action : le tableau de bord de gestion est pour le chef d'entreprise aussi que pour les responsables opérationnels un outil pour l'action. A la fin de chaque période, chaque délégataire adresse à son délégant, la page de garde de son tableau de bord. L'attention du niveau supérieur pourra être attirée sur les points les plus importants. Les directives provenant de ce niveau seront formalisées dans un document en retour, fournissant au délégataire les indications facilitant et orientant son action. Mais l'échange de document à lui seul ne suffit pas. Il faut en outre des réunions périodiques entre délégant et délégataires pour renforcer l'utilité du tableau de bord pour l'action. Enfin, pour qu'il vive vraiment, le tableau de bord doit s'intégrer dans la gestion quotidienne, éclairer et orienter les décisions à prendre à court terme aux niveaux les plus importants de l'entreprise. -Le lancement du tableau de bord L'une des conditions essentielles à la réussite de cette phase est l'adhésion du chef d'entreprise lui-même. Autrement dit, il faut qu'il ait exprimé le désir de disposer lui-même d'un tableau de bord de gestion. Il est également important de programmer les phases du lancement d'une manière précise et détaillée pour permettre une sortie rapide des premiers tableaux de bord (dans un délai de trois à six mois, par exemple) en évitant les risques : *d'enlisement en cours d'opération, résultant d'analyse `'arborescente'' non prévue au départ ; *des blocages dus à des réactions psychologiques négatives de la part de la direction et des cadres. Le démarrage de l'opération On aura intérêt à établir en premier lieu le tableau de bord du chef d'entreprise s'il a lui-même exprimé le désir d'en disposer. Cela aidera à :
Les tests du projet *la publication d'une première esquisse : avant de rendre le tableau de bord opérationnel, il est nécessaire de le tester soit en effectuant une `'simulation à blanc'', consistant à l'établir à partir de données anciennes, soit en présentant un premier document utilisant des données récentes, mais en acceptant des approximations. Le but de cet essai est :
Les résultats du premier essai Après quelques suggestions des cadres impliqués dans la tenue des tableaux de bord, pour s'assurer : *que chacun d'eux est en mesure d'élaborer les indicateurs traduisant ses principales missions et dispose par ailleurs, des informations ''latérales'' et/ou de concurrence, indispensable à son action ; *que les indicateurs ne font pas double emploi entre eux ; *qu'il ne manque pas d'indicateurs importants et que l'ensemble des valeurs tirées des indicateurs permettant bien de reconstituer au niveau du chef d'entreprise, l'ensemble de la gestion. On fixera alors avec le chef d'entreprise et les responsables :
La formalisation des procédures *les règles d'établissement : il est très utile de fixer par écrit, sous une forme schématique mais suffisamment claire, le rôle de chacun dans l'établissement des documents, les dates auxquelles les informations doivent parvenir, les modalités de fourniture de ces données. *les procédures d'actualisation : il ne faut pas que le tableau de bord reste figer. Il faut au contraire en faire un instrument `'vivant'' évoluant avec l'organisation de l'entreprise, ses problèmes, les sources d'information dont elle peut disposer etc. Pour y parvenir, il est bon de prévoir une procédure systématique d'examen critique du document, pouvant conduire à l'actualisation de ses éléments. Cet examen sera fait à l'issue du diagnostic préliminaire à la procédure budgétaire. II-La configuration du tableau de bordModèle
Légende et source * Ecart 1 : Réel - prévu x100 Prévu * Ecart 2 : Réel cumulé - prévu cumulé x 100 Prévu cumulé * Ecart 3 : Réel cumulé (N) - Réel cumulé (N-1) x 100 Réel cumulé (N-1) * Signalisation des symboles (ou couleurs) utilisés. * Explication sur les indicateurs (les rapports surtout) : composition des numérateurs et des dénominateurs. * Précisions sur les indicateurs latéraux. * Sources : - Information, points - clés latéraux - Informations, point - clés d'environnement. Récapitulation des opérations inhérentes au tableau de bord L'établissement du tableau de bord exige chaque mois (période mensuelle) les opérations : - Le report sur un document préétabli ; - des données de référence du budget ;- les documents du mois collectés auprès de la comptabilité analytique et/ou directement auprès des opérationnels (commercial, production, personnel etc.) ; - des calculs simples : additions, soustraction, multiplications, divisions pour passer des données recueillies aux indicateurs ; - le calcul du cumul, depuis le début de l'exercice, des données de référence et des résultats, et celui des indicateurs correspondants ; - l'élaboration (mise à jour) du tableau de bord ; - la transmission du document au délégant. Les dix erreurs à éviter ou les dix moyens de faire échouer le tableau de bord - Maître d'oeuvre ne se préoccupe par d'obtenir le soutien actif du chef d'entreprise ; - les tableaux de bord sont élaborés sans la collaboration des responsables concernés ; - exiger la réorganisation de l'entreprise et de son système comptable avant le lancement du tableau de bord ; - construire le tableau de bord sans tenir compte des responsabilités et des moyens aux différents niveaux ; - cataloguer sur le tableau de bord toutes les activités du responsable concerné sans se limiter aux points clés de sa gestion ; - rassembler dans le tableau de bord du chef d »entreprise, toutes les informations existant dans l'entreprise ; - accorder plus d'importance à la précision des informations qu'au respect des délais de leur sortie ; - choisir aux différents niveaux de responsabilité des périodicités non ajustable ; - ne pas préciser les règles d'exploitation et de mise à jour du tableau de bord ; - ignorer l'existence du tableau de bord au moment d'agir Afin de mieux cerner la conception et la pratique proprement dites des tableaux de bord, il est normal de connaître avant tout la méthode de détermination des objectifs à SIPIC Sarl et d'avoir une idée de sa gestion budgétaire. -la détermination des objectifs Le Service de l'Assistant du Directeur Général, après l'étude économique de l'environnement et le diagnostic interne, dégage les grands axes des activités pour l'exercice. Il soumet ce plan au Directeur Général pour approbation. Le Directeur Général vérifie la conformité des axes au plan de développement général de l'entreprise pour en dégager les objectifs de l'exercice. *La participation du contrôleur de gestion SIPIC Sarl, ne possède pas un contrôleur de gestion désigné pour ce travail. Mais c'est toujours l'Assistant du Directeur Général qui joue ce rôle. Or le contrôleur de gestion dans une entreprise conçoit les instruments adéquats de gestion et leur mode d'emploi. En tant qu'architecte du système de contrôle de gestion, il conçoit l'outil de planification de l'entreprise en général et celui de chaque centre de responsabilité en particulier afin d'inciter les responsables opérationnels à s'exercer dans l'analyse approfondie des forces et faiblesses propres à leur domaine d'action, ainsi que l'évaluation précise des menaces au sein de l'environnement. L'action du contrôleur, architecte du système du contrôle de gestion, vise à donner à tous les responsables opérationnels un comportement de gestionnaire propre à les faire agir dans le sens des intérêts de l'entreprise. Dans le cas de « SIPIC Sarl », comme souligné un peu plus loin, le contrôleur est l'Assistant du Directeur Général, il fait partir du comité de direction. Par conséquent il participe à l'élaboration de la politique générale et des objectifs des différents services. Mais il est important de souligner que peu avant le début de notre stage à SIPIC, un auditeur interne a qui la structure a ajouté à sa mission d'audit la fonction de contrôle de gestion. *la gestion budgétaire La gestion budgétaire comprend la phase d'élaboration du budget suivie de la présentation des budgets et la phase du contrôle budgétaire. A SIPIC, un budget n'est pas élaboré en bonne et dur forme, car, c'est un fonctionnement au quotidien. Les objectifs ne sont pas consignés dans un document adéquat. Néanmoins, il existe :
-Tableaux des forces et faiblesses L'analyse des outils du contrôle de gestion nous a permis de faire de nombreuses remarques. Nous n'allons retenir que les plus importantes. Celles-ci sont résumées dans le tableau des forces et faiblesses suivant :
Paragraphe 2 : Les approches de solutionsCe paragraphe mettra un accent sur l'esprit d'équipe dans l'entreprise, la recherche permanente de l'efficacité, la décentralisation et la participation. I- le tableau de bord et l'esprit d'équipe dans l'entrepriseAu delà de l'importance du tableau de bord dans la gestion à court terme, l'élaboration et la mise en oeuvre de cet outil permettront d'introduire et de développer dans l'entreprise, une méthode élaborée de la conduite des affaires et un esprit d'équipe caractérisé par : - le respect des faits - le recherche permanente de l'efficacité 1- le respect des faits Le respect des faits devrait être pour le `'manager'' la chose le mieux partagée. On constate cependant que bien souvent, des décisions importantes sont prises à partir des motifs passionnels ou d'apriori. L'expérience montre que l'usage du tableau de bord, lorsqu'il est bien compris, constitue une bonne école de formation du respect des faits sans lesquels les responsables risquent de commettre des erreurs parfois lourdes de conséquences. 1- la recherche permanente de l'efficacité La mise en place du tableau de bord est nécessairement précédée d'un diagnostic touchant à tous les secteurs de l'entreprise. Celui-ci constamment tenu à jour, comme le tableau de bord de gestion lui-même, incite à une recherche permanente de l'efficacité, notamment : - une connaissance précise des responsabilités ; - la détection des points-clés; - une sensibilisation aux coûts. *la connaissance des responsabilités et des moyens : l'établissement et la mise en place d'un organigramme de gestion reposant sur une analyse objective des faits permet dans un premier temps, de mieux mesurer les résultats qui peuvent être demandés à chaque responsable et, dans un second temps, de modifier éventuellement l'organisation en vue d'une efficacité plus grande. Cette solution permet également de faire ressortir les interdépendances entre les centres de responsabilité et la nécessité d'une collaboration permanente. * la détection des points-clés : la rentabilité d'une entreprise tient généralement aux résultats d'un certain nombre de secteurs-clés qu'il est essentiel de mettre en évidence lors de l'établissement du tableau de bord. L'attention particulière portée périodiquement à l'examen des points-clés permet aux chefs d'entreprise de jouer véritablement son rôle de dirigeant, en lui évitant de disperser ses efforts dans des directions secondaires tout en conservant la possibilité à tout moment d'analyser plus à fond la situation. * la sensibilisation aux résultats et aux coûts : les responsables commerciaux sont généralement sensibles au chiffre d'affaires, mais négligent souvent l'aspect coût de leur activité. Cette attention insuffisante portée à l'aspect prix de revient est également constatée au niveau des responsables techniques ainsi qu'à ceux de l'administration. La mise en évidence avec une périodicité suffisamment rapprochée de ce facteur coût et des implications sur les résultats de l'entreprise produit généralement un effet stimulant et conduit à une recherche spontanée de réduction des dépenses ou à une amélioration de la marge au niveau des divers responsables. II-- la décentralisation et la participation.La mise en place du tableau de bord de gestion constitue un excellent apprentissage de la gestion participative, tant au moment de l'élaboration du tableau de bord qu'à l'occasion de sa mise en oeuvre. 1-Lors de l'élaboration du tableau de bord La participation des principaux responsables, les discussions qui s'instaurent à cette occasion entre eux-mêmes, et avec le chef d'entreprise, permettent notamment : -de mieux cerner les missions et les moyens par rapport aux autres responsables, mais aussi les liens qui existent entre eux ; -d'élaborer entre le chef d'entreprise et les responsables, de véritables contrats de gestion précisant les critères en fonction desquels les résultats de chacun seront appréciés. 2-Lors de la prise de décisions Le processus mise en place pour l'exploitation des tableaux de bord de gestion (réunions, échanges de documents) permet à chaque responsable d'informer le chef d'entreprise des difficultés qu'il éprouve ou des possibilités qu'il perçoit, mais aussi, de lui proposer des solutions. En retour, le chef d'entreprise peut fournir des directives et prendre des décisions répondant aux préoccupations exprimées. Le fonctionnement effectif et efficace de ces dialogues pour l'action constitue un élément non négligeable d'une direction participative par objectif.
Après analyse et fort des démarches et étapes énoncées pour le bon contrôle de gestion, nous recommandons aux responsables de SIPIC Sarl ce qui suit : -mettre sur pied au sein de SIPIC un manuel de procédure ; -redéfinir les objectifs à court, moyen et long terme ; -établir un budget annuel et/ou triennal ; -définir les points-clés du succès de chaque service ; -concevoir des tableaux de bord tout au moins pour le service commercial et les élargir après au Directeur général puis aux autres responsables des autres services pour des décisions de gestion pertinentes et prospectives.
Notre stage à SIPIC Sarl nous a permis de toucher du doigt l'importance des outils de contrôle de gestion notamment la nécessité de tableaux de bord de gestion au sein d'une entreprise. Autant les outils du contrôle de gestion sont importants autant le tableau de bord de gestion est indispensable. L'absence d'un outil de contrôle de gestion et d'objectifs à court terme nous ont permis de proposer selon le domaine d'intervention de SIPIC l'outil le plus convenable pour sa restructuration afin d'avoir un bon rendement, voire un résultat satisfaisant à la fin de chaque exercice, puisque chaque service aura des objectifs précis qu'il doit atteindre. En effet, le bien être de l'entreprise ne dépend pas seulement de l'évolution de son chiffre d'affaires ni du niveau élevé de sa trésorerie mais aussi du degré de synergie entre ses ressources aussi bien matérielles, financières qu'humaines. Quand bien même une entreprise disposerait d'importantes ressources financières, cela ne servirait pas à grande chose sans un minimum d'organisation et de stratégies. Aussi, une bonne organisation et un bon suivi à travers des instruments de veille apparaissent-ils non pas comme un choix mais une obligation pour toute entreprise désirant réussir. Outil synthétique de gestion, le tableau de bord de gestion donne à chacun selon son niveau de responsabilité une vision claire et concise de la gestion en cohérence avec la stratégie globale. Servant d'interface entre le système mis en place par l'entreprise et le contrôleur de gestion, cet outil aide à la prise de décision, constate, analyse et identifie les écarts entre les objectifs et les réalisations. En somme, c'est un véritable instrument de veille. C'est d'ailleurs dans cette optique que nous avons fait quelques suggestions et recommandations afin de redonner un nouvel élan à SIPIC. Nous espérons que le Directeur Général de SIPIC Sarl dans ses prises de décisions stratégiques, instruira l'auditeur interne de prendre en compte nos différentes propositions compte tenu des avantages certains que l'entreprise pourrait en tirer. Pour finir, il est important de signaler que le domaine du pilotage de l'entreprise étant complexe, le tableau de bord de gestion ne peut à lui seul régler tous les problèmes auxquels elle est confrontée. En conséquence, notre travail n'a pas la prétention d'être une solution magique aux problèmes de gestion des entreprises. C'est pourquoi, nous incitons d'autres recherches à se penser sur des aspects que nous n'aurions pas pu prendre en compte. 1. De GUERNY (J)- GUIRIEC (J-C) et LVERGNE (J) : Le tableau de bord de gestion - principe et mise en place- Encyclopédie DELMS- Frnce1990 2. LUZEL (Pierre) : Contrôle de gestion et budgets Edition SIREY - 1980 - 3èm édition 3. SULZER (Jean Richard) : Comment construire le tableau de bord (Objectifs et méthodes d'élaboration) 4. KISSEZOUNON (V C) : Tableau de bord de gestion Edition 2000 5. FERNNDEZ (E) : Les nouveaux tableaux de bord des managers Edition 2000 6. PEDE (B): Le cours de contrôle de gestion http://www.google.com http://blog.piloter.org http://www.tableaux-de-bord.org http:// www.eyrolles.com
Reçu caisse dépenses Reçu caisse recettes Brouillard de caisse SIPIC
RésuméPour participer à la transformation des biens par la production, les entreprises utilisent des services nécessaires à l'homme et contribuent de ce fait au développement économique et social de la nation. C'est ainsi, que nous avons participé pendant deux mois aux activités de SIPIC Sarl, l'entreprise au sein de laquelle nous avons constaté certaines difficultés de gestion (pilotage) liées à l'absence des outils de contrôle de gestion; ce qui nous a amené à prendre comme thème : tableaux de bord de gestion et l'amélioration du pilotage des entreprises : cas de SIPIC. Pour apporter des solutions aux difficultés, nous avons adopté certaines démarches méthodologiques et montré l'utilité, de l'adoption et de l'utilisation des tableaux de bord de gestion adaptés à chaque service pour améliorer la gestion en réduisant de manière significative les charges en augmentant les produits de SIPIC. Summary To participate in the transformation (processing) of the possessions by the production, companies use services necessary for the man and contribute of this fact to the economic and social development of the nation. It is so, that we participated during two months in the activities of SIPIC Sarl, the company within which we noticed certain difficulties of management (piloting) bound(connected) to the absence of the tools of management control; what brought to us to set as theme: dashboards of management and the improvement of the piloting of companies: case of SIPIC. To bring solutions of the difficulties, we adopted certain methodological steps (initiatives) and showed the utility, the adoption and the use of the dashboards of management adapted to every service to improve the management by reducing in a significant way loads (responsibilities) by increasing the products of SIPIC. TABLE DES MATIERES Cette section servira à présenter l'historique, les activités et les ressources de la société SIPIC Sarl. 8
| "Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien." |