Innovation financière et développement de l'économie tunisienne( Télécharger le fichier original )par Anis Lassoued ISGG - Maitrise en Finance 2009 |
Conclusion :Dans ce second chapitre on a essayé de mettre en évidence les spécificités de l'expérience Tunisienne en matière de l'innovation financière. Le cadre historique nous a permis de mieux comprendre la structure, les domaines d'intervention, les règles et les anomalies de gestion de système financier Tunisien. Dès l'indépendance, la Tunisie a procédé a une révision radicale au sein des marchés des capitaux par l'introduction des multiples réformes qui visent en priorité la dynamisation et la promotion des ces marchés afin de favoriser le finance directe sur le finance indirecte. Le processus de l'innovation financière en Tunisie a eu un aspect progressif et cumulatif. Ce processus avait également le caractère globale et a marqué les deux compartiments de système financier : le marché monétaire et le marché financier. Dons ce cadre les autorités monétaires ont ouvert le marché monétaire à tous les agents économiques afin d'accéder sur ces marchés, et selon le cas, investir ou combler leurs besoins de financement. Le marché financier à également fait l'objet de nouvelles mutations : la modification du statut de la BVMT, l'instauration d'un régime légal relatif à l'émission des obligations, des actions et la possibilité de création des sociétés d'investissement. On à achevé l'étude conceptuelle et théorique du processus d'innovation financière en Tunisie. Il nous reste d'étudié les effets des idées innovantes sur le développement de l'économie Tunisienne, ce qui fait l'objet de notre partie analytique dans le chapitre qui suit. CHAPITRE 3 :L'INNOVATION FINANCIERE : UN MOTEUR DE COMPETITIVITE : UNE ANALYSE PAR LES RATIOS Introduction : L'un des sujets qui prend une place prépondérante, qui fait l'objet de débats et de contre verse, tant pour les payes développés que dans les payés en voie de développement est celui du rôle de l'innovation financier dans le processus de développement économique. La question du rôle joué par l'innovation financier pour améliorer l'investissement et l'emploie, stimuler la croissance et fonder des développements économiques et sociales sains se pose d'une manière aigue parce qu'on oppose souvent l'évolution des marchés et celle de l'économie réelle. Le développement rapide des marchés boursiers se manifeste par une accélération des nombreuses introductions en bourse et par un accroissement de volume des transactions (montant des titres échangés). À partir des années 80, on assiste a une forte progression de la valeur des actions cotées sur la plus part des marchés mondiaux. Ces derniers ont une importante contribution au financement de l'économie a traves la facilité de rencontre entre différentes agents. Sans présence des ces marchés, la réalisation des investissements productifs connaitrait un frein et la croissance économique serait sans doute plus faible. En Tunisie et comme touts les pays en voie de développement, au débit des années 60, ces Etats ont engagés dans des politiques de reformulations financières intense à travers la réorganisation des marchés et la création des sociétés d'investissement. Quels sont donc les liens qui existent entre les marchés financiers et l'évolution de la conjoncture économique ? Comment les marchés régissent ils face à l'évolution des certains indicateurs financiers ? Peut-on prévoie l'évolution de l'activité économique à l'aide des marchés financiers ? Dans le cadre de ce chapitre on va rependre à ces questions, en effet, notre attention portera sur les résultats enregistrés en matière de mobilisation de l'épargne (sect1), puis on essayera de mettre en évidence les liens entre les résultats macro et micro économiques (sect2) et la santé du secteur financier. Section 1 : Les résultats obtenus en matière de collecte d'épargne et de financement :En générale, un secteur financier est dit performent lorsqu'il mobilise le plus possible d'épargne pour financer les investissements dans le pays. En Tunisie, cet objectif commence d'apparence que dès les années 1990. A partir de cette date le secteur financier tunisien commence véritablement de jouer ce rôle. La Tunisie a en effet beaucoup fait afin de développer cette épargne, en offrant des nouveaux produits financiers comme l'épargne logement. Tablaeu1 : Evolution de l'épargne logement auprès des banques
Source : rapport annuel ce la BCT 2008 En plus, la Tunisie opte pour une politique qui encourage les capitaux étrangers, notamment ceux des pays pétroliers et la multiplication des agences bancaires. Suite à cette politique, le stock d'épargne financier à connu une importante évolution vers les derniers années. Le tableau précédent nous montre une nette croissance de l'épargne logement pour les banques Tunisiennes. Cette croissance de volume d'épargne est très importante pour rependre aux besoins de financement en évolution. En l'absence d'une classe capitaliste nationale capable de financer les grands investissements, l'épargne constitue donc la seule efficace moyen pour tenir compte de financement des ces investissements. L'objectif de l'Etat est de crée par cette libération financière les meilleurs conditions pour le développement durable d'une épargne importante. L'évolution de l'épargne logement enregistré par la Banque de l'Habitat (BH) est donnée par le tableau suivant. Tableau2 : Evolution de l'épargne logement de Banque de l'Habitat (BH)
Source : rapport annuel de la BCT 2008 La politique de libération jouée par l'Etat avait deux avantages majeurs, d'une part l'épargne est mieux rémunéré d'autre part il y a une évolution de l'investissement et de l'épargne. Ce qui permet d'éviter des déséquilibres macro-économiques qui ont un effet négatif sur la croissance. Grace au programme d'ajustement, la Tunisie à collecté le capital nécessaire pour une croissance durable et plus équilibrée. En effet, cette mobilisation de l'épargne est accompagnée par une forte évolution des deux marchés primaires et secondaires et un accroissement du volume des émissions des valeurs mobiliers et du taux de rémunération de l'épargne. 1- L'évolution du volume des émissions par APE : L'appel public à l'épargne (APE) est un mode de placement ouvert à l'ensemble des investisseurs. L'activité boursière a dégagé un bilan positif pour l'année 2007, en dépit D'une performance relativement timide par comparaison aux deux dernières années. En effet, entre 2004-2007 ces émissions ont enregistré une évolution à la baisse en passant de 2.800 MDT à 1.874 MDT. Actuellement, le volume des émissions par APE/épargne nationale est de 18,6% en 2007 après avoir été de 35,3% en 2004. En outre, entre 2005-2006 le montant des émissions a augmenté de 140 MDT (1.958-1.818). Tableau3 : Evolution de volume des émissions par APE
Sources : Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT) et Conseil du marché financier (CMF) L'Etat décide l'émission des nouveaux titres a savoir les titres de capitales et les titres de créances pour l'objectif de restructuration de son endettement antérieur, et la collecte des sommes nécessaires pour le financement de son budget. 2-L'évolution des principaux indicateurs boursiers : Ces indicateurs qui marquants l'essor du marché secondaire, communément appelé bourse de valeur sont : A* La capitalisation boursière. B* Le volume globale des transactions. Contrairement à l'année précédente qui avait enregistré une reprise marquée de l'activité boursière, l'année 2007 a été caractérisée par une activité irrégulière avec l'alternance de phases haussières et autres baissières. Ainsi, suite à l'embellie boursière constatée en 2006 et qui s'est poursuivie au début de l'année 2007, le marché a entamé, à partir du mois de mars, une phase baissière caractérisée par une régression générale des principaux indicateurs boursiers et par un fléchissement notable du volume des échanges et ce, en dépit des nouvelles introductions en Bourse et des indicateurs financiers globalement satisfaisants publiés par les sociétés cotées. Une reprise de l'activité a néanmoins été constatée à compter du mois d'octobre et s'est prolongée jusqu'à la fin de l'année 2007. Dans ce cadre, l'évolution des indices TUNINDEX et BVMT a été à l'image de l'activité boursière générale, ceux-ci ayant suivi un mouvement en dents de scie bien qu'ayant enregistré des niveaux records au cours de l'année. Tableau 4 : Evolution des échanges de titres sur la marche secondaire (En MDT sauf indication contraire)
* Y compris Tunisie Télécom Source : BVMT Malgré la baisse de l'activité boursière constatée dès le mois de mars et qui s'est prolongée jusqu'en septembre, le volume des échanges de capitaux sur la cote de la Bourse s'est consolidé de 22,6% en 2007, totalisant une enveloppe de 915 MDT, pour une moyenne quotidienne de 3,7 MDT contre 746 MDT et 3 MDT, respectivement, une année auparavant. Parallèlement, le nombre des titres traités sur le compartiment de la cote s'est accru de 25% en s'élevant à 70 millions de titres pour l'année 2007. Cependant, il est à noter que l'affermissement des échanges est dû en particulier au volume étoffé des transactions de bloc qui est passé, d'une année à l'autre, de 100 MDT à 278 MDT. * 6 _ APE : Appel public à l'épargne calculé sur la bases titres publics et des dates de visas du CMF pour les émissions des dates des adjudications pour les titres publics et des dates de visas du CMF pour les émissions des sociétés |
|