UNIVERSITE DE GABES
INSTITUT
SUPERIEUR DE GESTION DE GABES
Mémoire de fin d'études
Pour l'obtention du diplôme de Maîtrise en
Finance
INNOVATION FINANCIERE ET DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE
TUNISIENNE
Elaboré par :
Ø Lassoued Anis
Sous la direction de :
Ø Mr. Nouaili Makram
Ø Année Universitaire : 2008 - 2009
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :
Au symbole de douceur, de tendresse d'amour et
d'affectation
Ma mère SELMA, pour
ses prière infinies et pour m'avoir fournir
Les conditions favorables de réussite.
« Last ; but no
least » ; j'ai contracté envers ma mère
une dette
Absolument impossible à rembourser pour le
support
Et l'encouragement permanent qu'elle ma
prodiguée.
A tout mes familles.
A tout mes amis.
A tout enfant palestinien, en lutte constante pour la
libération de
Palestine.
A tous ceux qui m'aiment et qui ont partagé mes
succès.
Anis
Remerciement
Je remercier Monsieur NOUAILI MAKRAM pour
m'avoir guidé et soutenu durant toute la période de la
réalisation de ce travail, sa disponibilité, pour
m'éclaircir le maximum de points sur le sujet de mon mémoire
malgré ses préoccupations, je lui assure mon respectueux
dévouement.
Je remercie également tous mes enseignants que j'ai
largement profité de leurs connaissances, et leurs conseils
Je remercie les membres du jury qui m'ont honoré en
acceptant que la soutenance du présent mémoire eu lieu sous leurs
auspices et par leurs soins.
Enfin, je remercie aussi tous ceux qui, de prés ou de
loin, m'ont aidé à élaborer ce travail.
Anis
Liste des
abréviations
ADP : Action à dividende
prioritaire.
APE : Appel public à
l'épargne.
BVMT : Bourse des valeurs mobilières
de Tunis.
CMF : Conseil de Marché
Financier.
FRA : Forward Rate Agreement.
JORT : Journal Officielle de la
République Tunisienne.
OBSO : Obligation à bon de
souscription d'obligation.
OPCVM : Organisme de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières.
P : Page.
PIB : Produit Intérieur Brut.
PME : Petite et Moyenne
Entreprise.
SICAF : Société
d'investissement à Capital Fixe.
SICAR : Société
d'investissement à Capital Risque.
SICAV: Société d'investissement
à Capital Variable.
STICODEVAM: Société
Interprofessionnelle de Compensation et de Dépôt des Valeurs
Mobilières.
TME: Taux Moyen des Emprunts d'Etats.
TMO: Taux Moyen des Obligations.
ROE: Rentabilité des Capitaux
propres.
ROA: Return On Assistes: rendement des
actifs.
X: Exportation.
M: Importation.
INTRODUCTION GENERALE
Généralement, la finance consiste
à étudier la façon dont les individus gèrent et
repartissent des ressources rares dans le temps. Touts leurs décisions
sont prises au sein du système financier qui a pour but d'ajuster les
comportements des uns et des autres. Un tel système financier peut
être définie comme l'ensemble composé des marchés
mais aussi des institutions financiers, sur le quel s'établissent des
contrats et des accords entre différents agents de désires
symétriques. Cette rencontre entre les agents peut être faite des
divers manières et résulte des situations qui ne
prépondérants pas toujours aux besoins d'un grand membre.
Ainsi, l'efficacité de l'ensemble de l'économie dépend du
bon fonctionnement de ce système financier, ce qui fait de lui le moteur
de l'économie des pays. D'où l'importance de système
financier lorsqu'il s'agit d'un système efficace, c'est-à-dire
qu'il est capable de collecter les maximum d'épargne mais aussi d'en
assurer la meilleure allocation possible avec les moindres couts. Or, pour
être efficace il est important que ce système se reforme,
s'évolue, se développe.
Les transformations survenues sur les marchés
financiers sont d'une importance majeure car ils leurs permettent de
satisfaire de plus en plus aux attentes et aux besoins des agents
économiques. L'exemple le plus représentatif est celui des
marchés des produits dérivés qui ont connu une forte
croissance à la fin du XXIème siècle. Ces derniers offrent
une gamme complète d'instruments de couverture des risques parfaitement
adoptés aux divers profits des agents. Plusieurs pays sont
engagés dans un phénomène de mutation au sein de leurs
environnements financier pour le but de réussir une telle
réforme.
Une telle mutation touche non seulement les
produits financiers, mais aussi les règles de fonctionnement des
marchés et des institutions. Ce explique le rôle jouer aujourd'hui
par la théorie financière par l'influence qu'elle exerce sur les
comportements financiers. En Tunisie, ces innovations financières ont
également le droit d'être cités depuis les années
quatre vingt. A partir de cette date, la Tunisie a connu des profondes
mutations financières dont l'objectif est de changer le paysage
financier notamment en substituant l'introduction sur les marchés
financiers à l'intermédiation bancaire classique.
Dans cette perspective nous allons essayées de
répondre à la question suivante : Quel est l'effet de
l'innovation financière sur la croissance économique ?
Pour répondre à cette question, nous avons
jugé utile et pertinent le développement des trois chapitres
suivants :
Le premier chapitre évoquera le cadre conceptuel et
théorique de l'innovation financière, le second chapitre traitera
l'innovation financière en Tunisie et le troisième chapitre
étudie l'innovation financière comme moteur de
compétitivité.
CHAPITRE1 :
L'INNOVATION FINANCIERE
:
LE CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
Introduction :
Innovation financière, libéralisation
financière, désintermédiation financière sont
l'unes des termes employer pour traduire les modifications du paysage
financier. Ces phénomènes apparus au milieu des années
soixante aux Etats-Unis se sont propagés à l'ensemble des pays
industrialisés et progressivement aux pays en voie de
développement par la suite. Les mutations constatées ont surpris
tant par leur ampleur que leurs diversités. Egalement ils ont
causés une plus complexité à laquelle les acteurs
financières doivent désormais se confrontés. L'état
actuelle fait apparaître une large diversité des produits et des
instruments financières et présente avidement les avantages de
cette révolution financière cependant le cotée
conceptuelle et théorique de cette dernière exige un
éclaircissement approfondi. Les travaux de LANCASTER (1996), KANE (1981
,1983) et de SILBER (1983) sont à la base de la théorie moderne
de l'innovation financière. Cette dernière étudie
successivement les concepts de l'innovation financière, ses
défirent types et ses origines et les conséquences qui en
résultent.
Le support théorique à une grande importance
dans tout travail de recherche, notre premier chapitre est représentatif
avec excellence et comporte trois sections. Nous commencerons notre
étude par la définition et les différents types de
l'innovation financière dans sa première section. Dans la seconde
section nous examinerons la légitimation d'un tel
phénomène. La troisième section sera
réservée à l'étude des causes et des
conséquences de l'innovation financière.
Section 1:
Définition et typologie de l'innovation financière:
La notion de l'innovation financière et
pratiquement récente dans l'analyse économique. Son processus
d'évolution a connu un rythme accélère et un contenu
diversifié durant les vingt dernières années.
1-Définition de la
notion d'innovation :
Le but d'une telle définition est de réduire au
minimum le recours à l'intuition dans la compréhension des
termes. « L'innovation désigne tout changement introduit
consciemment par un agent et ayant pour but et résultat une utilisation
plus efficiente ou plus satisfaisante des ressources »1(*). Le concept d'innovation
financière n'est pas des plus récents, il a été
évoqué depuis longtemps. Cependant, il n'a effectivement
émergé que suit à plusieurs travaux. D'après
Gowland (1991, p.79) l'innovation peut se définir comme
« l'introduction d'un nouveau produit sur le marché ou la
production d'un produit existant, mais d'une nouvelle
manière ». Cette définition peut s'appliquer aux
établissements financiers comme aux entreprises industrielles. Mais la
grande différence entre ces deux types d'entreprises réside dans
la manière dont l'économie industrielle appréhende le
rôle de la technologie. Dans les entreprises industrielles,
l'introduction d'une nouvelle technologie est clairement perçue comme
une innovation. Dans les établissements financiers, au contraire, le
rôle de la technologie n'est pas vraiment clair, car les changements que
l'on doit apporter à « la méthode de
production » pour introduire un nouveau produit ne sont pas
énormes : les prêts sont, globalement, toujours les
mêmes avant et après l'innovation.
Plus généralement, l'innovation
financière désigne la création de nouveaux produits
financiers destinés à combler les vides du marché afin de
remplir l'ensemble des marchés et, par conséquent,
permettre les transferts de fonds de prêteurs à emprunteurs de
manière plus efficace. SILBER (1983) argumente également en
faveur de l'innovation comme moyen de desserrer les contraintes
financières imposées aux établissements,
c'est-à-dire comme tentative pour desserrer les contraintes auxquelles
doit faire face un établissement lorsqu'il essaie d'atteindre ses
objectifs.
Le terme «innovation» d'après SILBER
implique « un changement dans les techniques utilisés, les
politiques industrielles et opérationnelles, qui permet de modifier les
fonctions. Aussi l'innovation désigne l'adaptation d'une nouvelle
idée par une organisation pour un même
objectif »2(*).
2-Typologie de
l'innovation financière :
La notion d'innovation financière n'est apparue que
nouvellement, son apparition est souvent liée aux modifications
l'environnement économique et aux crises monétaires et
financières qu'ils n'ont cessés d'apparaître au niveau de
l'économie.
Il est très utile de les identifiés et
d'étudier leurs formes. En effet, en termes de typologie on distingue
les quatre catégories traditionnelles suivantes :
Ø l'innovation de produit.
Ø l'innovation des processus.
Ø L'innovation du marché.
Ø l'innovation organisationnelle.
A-L'innovation du
produit :
L'innovation du produit est un usage des nouvelles formes
d'actifs ou services offertes par les institutions, les établissements
ou les marchés financiers. En effet, l'amélioration d'un produit
déjà existant ou sa mutation peut ne pas être toujours
engendrée par la nouveauté. Mais cette dernière
représente la création en soit même d'un produit
nouveau.
Toutefois, il est souvent obtenue par la modification des
certaines critères des actifs disponibles sans qu'il y a une rupture
avec ce qui est existant. A ce propos DE BOISSIEU.C (1987) souligne
que : « il y a innovation lorsque certaines
caractéristiques individuelles sont changées ou que leurs
combinaisons sont modifiées »3(*).
L'innovation des produits englobe entre autre :
Ø les instruments de gestion des risques : les
options, les swaps, termaillage...
Ø les titres de créance
négociables : les certificats de dépôt, les billets de
trésorerie, les bons du trésor...
Ø les nouvelles valeurs mobilières : les
certificats d'investissement, les actions à dividende prioritaire (ADP),
l'obligation remboursable en action (ORA)...
B-L'innovation du
processus :
Ce type correspondre à l'utilisation de nouvelles
technologies qui donnent naissance à des nouveaux produits et qui
peuvent contrebuter à réduire le coût de production des
produits existants. Brièvement c'est l'utilisation des technologies
nouvelles dans leurs caractéristiques ou dans leurs fonctions. La
première forme d'innovation consiste à appliquer à un tout
nouveau domaine une technologie courante, tandis que la seconde forme issue des
découvertes scientifiques. Il y a donc un passage d'une économie
matérielle à une économie immatérielle. Cette
innovation permet aux banques d'appliquer l'informatique aux méthodes de
paiement, d'assurer un réseau de communication en pleine
sécurité aussi bien entre elles qu'avec ses clientèles.
L'innovation du processus quand elle a vu le jour s'est
étendue automatiquement au marché.
C-L'innovation du
marché :
Du point de vue financière ce type d'innovation est on
relation de causalité avec les deux premières, c'est ainsi qu'un
véritable développement dans les processus et dans les actifs
bancaires requiert un cadre adéquat pour l'innovation du marché.
Cela implique l'ouverture d'un marché traditionnel. Ce type d'innovation
est d'importance majeur, en effet, il est indispensable pour le passage d'une
économie d'endettement a une économie de marché.
D-L'innovation
organisationnelle :
Ce type est relatif aux modifications dans la structure des
organisations. Une telle innovation marquera les stratégies de
croissance des firmes bancaires, plus rare dans la sphère
financière, cependant on peut prendre l'exemple de création des
conglomérats financiers en Grands Bretagne et aux Etats-Unis dans les
années 80. Ce type s'il existe il prend la forme d'opérations de
fusion acquisition, concentration, centralisation et est d'avantage
intensifié dans la dernière décennie.
En peut conclure enfin que le succès d'une forme ou
d'une autre est souvent prédéterminé par les cultures et
les traditions financières nationales et par le degré de
développement du marché financier.
Section 2 : L'origine
de l'innovation financière et son cheminement :
Afin qu'il soit bien justifier toute « action
d'innover » doit avoir une base théorique solide. Trois bases
analytiques semblent nécessaires dans la théorie d'innovation
financière. Il s'agit de :
- la théorie de la contrainte.
- la théorie de la demande des
caractéristiques.
- la théorie des marchés contestables.
1-La théorie de la
contrainte :
Tout effort d'innovation peut être justifié pour
la plupart des intermédiaires financiers aussi bien pour les banques, un
moyen pour affaiblir les différentes contraintes qui influence leur
fonctionnement, leurs instruments d'action et surtout leur environnement.
« Innover » est donc le remède qu'impliquait le
diagnostic. Les contraintes dont on parle ici sont au nombre de trois,
soit :
A- Les politiques
réglementaires :
Les principales réglementations de l'activité
financière remontent a la fin de la troisième décennie du
dernier siècle au lendemain de la grande dépression : la
crise de 1929. On peut citer à titre d'exemple la remise en cause des
idées classique en matière de l'équilibre
économique suite a la rencontre de l'analyse keynésienne. Cette
école de pensée a donné une dose importante de
réalisme à la politique monétaire en introduisant l'effet
du taux d'intérêt (motif de spéculation, de transaction, de
précaution ......). Cette époque est souvent
caractérisée par la suppression de la frontière entre les
différentes spéculations bancaires ou financières, et
surtout la mise en place des réserves obligatoires pour le
contrôle de la masse monétaire en circulation et du taux
d'intérêt.
B- Le degré de
concurrence au sein de système financier :
La banque est une entreprise lorsqu'on parle de point de vue
de la rentabilité, de part de marché et l'équilibre
financier.
En effet, l'entreprise cherche toujours l'adoption des
actions pour préserver ses avantages concurrentiels sur son domaine
d'activité. Même chose pour la banque ou pour toute autre
institution engagée dans l'activité financière. Dans ce
cadre le modèle des cinq forces concurrentielles de PORTER (1980) est
apparu : La banque est une entreprise lorsqu'on parle de point de vue de
la rentabilité, de part de marché et l'équilibre
financier. En effet, l'entreprise cherche toujours l'adoption des actions pour
préserver ses avantages concurrentiels sur son domaine
d'activité. Même chose pour la banque ou pour toute autre
institution engagée dans l'activité financière. Des
actions pour préserver ses avantages concurrentiels sur son domaine
d'activité. Même chose pour la banque ou pour toute autre
institution engagée dans l'activité financière.
Fig1 ;
Modèle de la concurrence élargie du PORTER (1980).
C'est ainsi que la banque réagit en prenant
l'initiative de créer des nouveaux produits et de supporter des
investissements lourds pour mettre en place des nouvelles technologies
financière. La concurrence interbancaire prend aussi des formes
variées telles que l'offre des nouveaux instruments de gestion des
risques encourus par la clientèle tels que les swaps, les prêts a
taux variable...
Il est à signaler que cette contrainte a eu une ampleur
accrue suite à l'internalisation des activités bancaires.
C-L'internationalisation
croissante des activités bancaires :
C'est la nouvelle forme dans le sens ou l'internationalisation
faisant référence aux politiques d'ouverture et de globalisation
financière. Elle constitue aussi un cadre favorable à
l'innovation pour plusieurs banques qui se trouvent libres d'intervenir sur le
marché de l'Eurodollar notamment à travers la mise en place des
nouvelles formes des crédits a moyen terme et taux variables ou
l'émission des obligations placées auprès des particuliers
et des institutions quelconque.
2-La théorie des
marchés contestables :
Le concept de la conte stabilité du marché se
trouve soutenue par l'absence des barrières à l'entrée
c'est-à-dire lorsque aucun obstacle ne peut venir à s'opposer
à l'entrée des nouvelles firmes. La conte stabilité
apparaître avec l'entrée des institutions financières non
bancaires (caisse d'épargne, caisse de retraite,....) ou des entreprises
financières commerciales ou industrielles et ce dans le cas des firmes
bancaires. Ces derniers sont appelées à réagissent de la
façon la plus efficace et la plus rapide possible pour protéger
leurs existence contre les nouveaux entrants qui peuvent arriver à
s'implanter sur le marché, élargirent leurs parts et de drainer
le grand volume des capitaux. Affin de remédier une telle anomalie
l'innovation semble nécessaire pour les banques affines de garantir les
maximums des clients et d'éviter la perte des fonds. Pour se faire elles
sont appelées à suivre l'évolution de leurs
environnements, améliorer leurs positionnements et à rependre au
mieux aux attentes des clients.
3-La théorie de la
demande des caractéristiques :
Tout offreur des produits et services est
intéressé par une offre d'un produit spécifique qui repend
au mieux à un besoin détecté suite à un travail de
recherche. La recherche de l'innovation par les banques tient dans son aspect
financier non plus aux nouveaux produits financiers mais plutôt à
leurs caractéristiques, leurs spécificités et aux
avantages auxquels ils donnent lieu ... Ainsi, chaque actif financier se
caractérise par un ensemble des particularités (de
liquidité, de rentabilité, de risque) dont les demandeurs se
sont intéressées. Les banques sont appelées à
développer des nouveaux produits qui rependent aux exigences des
clients. La création d'un titre négociable est un prototype.
Généralement la banque émettrice ne le fait pas à
cause de l'utilité qu'il procure, mais plutôt pour sa
rentabilité, sa liquidité, son pouvoir de couverture que d'autres
actifs similaires n'ont pas. C'est sur cette gamme des produits que s'exercent
les plus fortes demandes. Les banques doivent être innovatrices dans ce
domaine. C'est une exigence et plus un choix !
Section3 : Les causes
et les conséquences de l'innovation financière :
La diversité des innovations et la complexité
des leurs caractéristiques entraînent des multiples
conséquences. Les causes quant à elles sont nombreuses, mais on
peut tenter de les cerner dans trois approches théoriques.
1-Les causes de
l'innovation financière :
A-L'approche de LANCASTER
(1966) :
Cette approche s'avère judicieuse pour l'analyse des
services et des produits financiers. Une grande majorité des innovations
financières résulte des changements dans les
caractéristiques des services financiers. LANCASTER affirme qu'un bien
n'est pas demandé pour lui-même, mais pour les
caractéristiques qu'il présente (liquidité, risque,
disponibilité....). L'innovation financière représente
pour les banques une arme stratégique pour maintenir ou gagner des parts
de marché. Par ailleurs, mettre l'accent sur le coté de la
demande des caractéristiques peut s'avérer fécond pour
comprendre la phase du lancement des changements financières dans les
années 80. Celles-ci ont un effet vu un accroissement sensible du
coût d'opportunité de la détention de la monnaie4(*). Ce qui a conduit à
l'apparition d'une demande plus forte qu'auparavant des actifs liquides et sans
perte des mécanismes de couverture de plus en plus sophistiqués.
B-L'approche de SILBER
(1975 ; 1983) :
L'innovation financière résulte d'un
comportement de contournement pour le but de dépasser des contraintes.
Dans ce sens SILBER (1975) à développer un modèle qui met
l'accent sur la structure micro économique de l'innovation
financière. Les instruments financiers ou les pratiques nouvelles sont
innovées pour dépasser les contraintes financières
imposées sur les firmes, représentent l'hypothèse
principale. Ces contraintes sont à la fois internes et externes. Selon
Silber l'innovation financière est simplement réactionnelle. Elle
est une réaction à trois contraintes insoutenables :
- Les contraintes de concurrences : la banque innove
toute fois pour desserre à la concurrence à laquelle s'impose.
- Les contraintes de risques : tout agents
économiques sont appelées à demander l'innovation de
produits lorsque le risque au qu'elles sont confrontées dépassent
un certain seuil.
- Les contraintes réglementaires qui limitent la
liberté d'action des établissements financiers. Dans ce cas
l'innovation à pour but de contourner la réglementation.
C-L'approche de KANE
(1981 ; 1983) :
Selon KANE les réglementations en
matière financière provoque aussi bien des avantages que des
coûts pour ceux qui y sont soumis. En cas ou les avantages ne couvrent
pas les coûts, les agents trouvent la nécessité de
contourner ces réglementations. Généralement ceci se
traduit par l'innovation financière. En ce sens les autorités
monétaires vont étudier les causes de déséquilibre
coûts/avantages en essayant de l'améliorer.
2-Les conséquences
de l'innovation financière :
L'introduction des innovations financières dans les
systèmes financiers a plusieurs conséquences aussi bien à
court terme qu'a long terme. Parmi ces conséquences il y a ceux qui sont
attendus tel que la titrisation et la désintermédiation mais
d'autre qui sont inattendus comme l'instabilité des comportements,
l'instabilité du taux d'intérêt et le marketing bancaire.
A- La titrisation :
Cette opération consiste à donner à une
créance la forme d'un titre. Un tel mécanisme est fait en deux
étapes :
-Une cession de créances par un établissement de
crédit à une entité juridique distincte,
généralement un fonds commun de créances (FCC).
-Une émission par cette entité des titres
négociables représentatifs des créances.
La titrisation remplace dans la circulation financière,
des créances non négociables par d'autres, c'est-à-dire
des titres qui le sont. En plus, elle constitue une arme efficace contre
l'inflation du fait de la diminution de créance monétaire
provenant de la distribution de crédit.
B- La
désintermédiation :
La désintermédiation s'analyse à partir
du passage d'une économie d'endettement à une économie de
marché des capitaux. Dans toute économie il existe des agents a
capacité de financement et d'autre qui ont besoin de financement.
Vers la fin, on aura obligatoirement une égalité
comptable entre la somme des besoins et la somme des capacités des
défirent agents économiques. En effet, il existe des modes de
financements pour combles cet écart :
- La finance directe : les agents font un contact
directement sur les marchées des capitaux.
- La finance indirecte : cette fois ci il existe des
intermédiaires financiers entre les agents à besoin et à
capacité de financement.
C-L'instabilité des
comportements :
Les portefeuilles des agents à connue plusieurs
mouvements de redistributions comme résultats des innovations
financiers. A partit de la fin des années 70 il y a un constat de
l'instabilité de la fonction de demande de monnaie. Comme
première conséquence de ce constat est que les innovations
financières rendent encor plus difficile à prévoir
à court terme les mouvements de la vitesse de circulation de la monnaie.
Une dixième conséquence ressue dans le fait que les innovations
sont considérer comme un facteur de réduction du coût de
conversion, c'est-à-dire le coût liée au passage de la
monnaie aux titres rapportant intérêt. Avec la réduction de
ce coût, l'innovation financier amène les agents
économiques (entreprise, particuliers.....) à réduire
leurs encaisses et à réduire ainsi la demande de la monnaie.
D-L'impact de l'innovation
financière sur le taux d'intérêt :
Le processus d'innovation à un grand effet sur le taux
d'intérêt. En effet, l'innovation exerce une pression à la
hausse qu'a la baisse sur le taux d'intérêt. Ainsi, avec la
concurrence le taux d'intérêt subissent une pression à la
baisse, tel était le cas des transactions faits sur le marché des
billets de trésorerie en France à un taux inférieurs
aux taux du marché monétaire (TMM). En plus, l'innovation
financière peut être la cause d'une hausse du taux
d'intérêt débiteurs car le coût moyen de collecte des
ressources augmente.
E-L'impact de l'innovation
financier sur le prestige de la banque :
Dès nos jours l'innovation financière est
utilisée comme une variable stratégique. En effet, la
qualité de la prestation d'une banque peut être
évaluée par rapport à sa capacité de proposer des
services qui répondent totalement aux attentes des clients. Pour
atteindre cette objectif les banques sont appelées à :
diversifiée au maximum leurs gammes des produits. Ce qui peut assurer
des bonnes relations durables et stables entre la banque et ses clients. En
outre, les innovations vont contribuer à réduire les
barrières techniques et géographiques des marchés
bancaires. En effet, les nouveaux canaux de distribution des services et des
produits bancaires favorisent la restructuration de la dimension sociale de la
banque, et donc ce dernier voit son pouvoir et son prestige s'améliore.
Conclusion :
Dans ce chapitre qui vient de s'achever, on a
parlé de l'innovation financière dans son cadre conceptuel et
théorique. En effet, nous nous sommes proposés une repense,
espérons qu'elle soit utile, à la question : qu'est ce que
l'innovation financière ?
Dans un premier temps, nous avons étudié
la définition de GOWLAND, aussi bien on accordé une attention aux
travaux de SILBER.W, mais nous sommes sure qu'une repense à cette
question puisse ajouter des nouvelles aux vieux moulins de la théorie de
la finance car ce dernier a tendance de raisonner sur un tel
phénomène.
Puis, on a présenté dans un second temps
les quatre formes d'innovation financière : l'innovation du
produit, du marché, du processus et l'innovation organisationnelle.
Cependant, il n'y a pas une typologie des innovations financières, mais
plutôt des typologies avec une identification imprécise à
cause du caractère hybride et complexe de ce processus.
La seconde moitié de ce chapitre a
été consacrée au volet théorique de l'innovation.
Trois théories principales forment des arguments solides et
justificatifs de toute « action d'innover » : la
théorie de la contrainte, la théorie des marchés
contestables et la demande des caractéristiques. Il semble à cet
égard, comme nous l'avons déjà évoqué, que
les idées innovantes ont vu le jour grâce à un terrain
théorique fertile et d'une utilité urgente de reformer le
système existant.
La dernière section quant à elle
s'intéresse aux causes et aux conséquences de l'innovation
financière. Pour les causes de l'innovation financière, notre
étude a été fondée sur trois bases
théoriques : l'approche de LANCASTER (1966), l'approche de SILBER
(1975 ; 1983) et celle de KANE (1981 ; 1983). En ce qui concerne les
conséquences, la titrisation, la désintermédiation,
l'instabilité des comportements sont les principales.
Généralement, dans un monde ou les crises
bancaires et les chocs économiques se multiplient, la conscience de
faire de l'innovation une arme se mature. Ce qui nous intéresse est le
cas de la Tunisie, en effet, après une période des crises
financières graves le système financier Tunisien s'organise sur
des bases solides. Ces idées feront l'objet d'une explication dans le
chapitre qui suit.
CHAPITRE 2 :
L'INNOVATION FINANCIERE EN
TUNISIE :
UNE PENSEE QUI
S'ELARGIT
Introduction :
Historiquement les marchés des capitaux ont
occupé une plus au moins grande place dans les schémas de
financement des économies. Le poids de la bourse au sein du
système financier est caractérisé par une importante
variabilité d'un pays à une autre. Dans les systèmes
Anglo-Saxons les marchés boursiers jouent un rôle majeur dans le
financement de l'économie. A l'opposé, dans les systèmes
des pays envoie de développement ce sont les circuits de financement
hors marché (c'est-à-dire bancaires) qui tiennent une place
traditionnellement prééminente. Or généralement, la
principale fonction du système financière est de canaliser
l'épargne pour assurer le financement de l'économie. Il est
important d'analyser les raisons qui conduisent l'adoption d'une
modalité particulière de financement et n'en pas une autre. En
Tunisie, il est très loin de négliger le poids de l'industrie
financière dans l'économie nationale. Toute fois les enjeux d'une
place financière ne se résument pas à la seule
contribution directe en termes d'activité économique et d'emploi.
Elle représente aussi une source de dynamisme de l'économie
nationale dans toute son ensemble qui garantie la croissance. Une place
financière dynamique permet à la fois de mobiliser une
épargne rémunérée en fonction de son risque et
d'assurer des financements diversifiés aux petites et grandes
entreprises, publiques ou privés. Historiquement, les problèmes
monétaires et financiers ont joués les premiers rôles dans
l'histoire de la Tunisie contemporaine, mais « Il reste difficile de
comprendre la structure, les domaines d'intervention, les règles et les
contraintes de gestion du système financier Tunisien sans en connaitre
l'histoire avec ses tâtonnements, ses hésitations et ses liens
avec la conjecture économique et politique du
pays »5(*).
Depuis les années 80 le paysage financier Tunisien
à connue une grande évolution. Il a été
organisé à partir de 1986 de façon à contribuer un
des rouages les plus actifs du système de financement national, suite
à direct contrôle par les pouvoirs publics.
Suite à cette introduction, le plan simplifié de
ce deuxième chapitre sera comme suit : Dans une première
section en va étudier le cadre historique de notre système
financier.
La deuxième section sera consacrée à
l'étude du changement connus par le marché monétaire.
Notre attention portera également sur les nouvelles
réformes dans le fonctionnement du marché financier, Dans la
troisième section.
Section 1 : Le
cadre historique :
Le système financier apparait cartellisé,
concentré, cloisonné, mutilé sur-inter
médiatisé et peu ouvert sur l'extérieur et ce
jusqu'à les années 80. Un bref aperçu historique nous
a permis de comprendre la mutation financière qui est en cour en Tunisie
et de saisir les lignes de forces qui guident le processus de restriction
bancaire.
1-Le paysage financier
postcolonial :
Le déclenchement de l'histoire de la finance nationale
été par la rupture avec la colonisation. Il représente le
premier pas de la Tunisie indépendante. A ce moment l'attention a
été portée essentiellement sur la tunisification des
institutions financières et de renforcer le pouvoir de l'unité
monétaire conformément à la logique d'une politique de
reconstruction de l'appareil économique et sociale. Evidemment la
Tunisie s'efforce de trouver leurs propres méthodes, qui tiendront
compte avant tout les impératifs économiques et sociaux. Ces
efforts de reconstruction ont abouti à un système financier
« Etatique » et à une concentration
accentuée de système bancaire. Institutionnellement, en 1961 fut
créer la banque coopérative qui à pour but essentiel
d'effectuer toute opération de banque avec toute personne physique ou
morale. La création de la BCT par la loi n°58-90 du 15/09/1958 est
une date importante de l'histoire bancaire. C'était une banque de l'Etat
et avait le monopole de l'émission de billets. En plus, la
création de la bourse des valeurs mobilières (BVMT), par la loi
n°69-13 du 28/02/1969. Cependant le constat relève que le
système financier national est insuffisamment structuré.
Brièvement, on ne peut pas encore parler à cette époque
d'un système ou d'une structure bancaire et donc la Tunisie n'avait pas
connue le développement significatif de la banque. Le tissu financier
tunisien souffre d'un certain nombre des contraintes, des blocages sur la voie
de la construction d'un système performant.
D'abord, notre système financier été
dominé par l'intermédiation bancaire, cloisonné et sous
l'impulsion et le contrôle des pouvoirs publiques. Il y a donc plusieurs
raisons qui ont pour nom spécialisation, cloisonnement et une
administration qui dirige le système sous le regard de la BCT. Des
facteurs spécifiques de l'économie Tunisienne viennent s'ajouter
à toutes ses causes : Une économie d'endettement dans la
mesure ou les banques commerciales souffrent d'un besoin de refinancement
structurel et ou l'intervention de la BCT par son apport sur le marché
monétaire est inévitable. C'est le prêteur en dernier
ressort. L'économie nationale est également
caractérisée par la dominance d'une seule forme de
financement : le crédit bancaire ou la finance de l'économie
est alimentée par la seule création monétaire. Ainsi
l'absence de financement directe qui met en liaison les épargnants et
les investisseurs à conduire à privilégier
l'intermédiation financier qui se placera au coeur de débat
macro financier. Ce dernier est une des lacunes de marché financier et
l'insuffisance réside dans l'interventionnisme qui est une source de
mauvaise allocation de faibles ressources financières. Les risques qui
sont associés à ce mal sont :
Ø Un risque de gestion : la
rémunération de l'épargne est certain, puisque
fixée par l'institution financière, tandis que le rendement des
investissements est aléatoire, puisque fonction des résultats
effectifs des emprunteurs, des problèmes de trésorerie peuvent
donc apparaitre.
Ø Un risque d'il liquidité : Il est courant
que les institutions financières aient une activité fondée
sur un pari, que tous les épargnants ne viennent pas demander leurs
fonds au même moment. En effet, les épargnants qui ont
procédés à des placements a court terme peuvent
souhaités récupérer leurs fonds alors que ceux-ci, ayant
permis de financer des crédits à long terme, sont
immobilisé pour une longe période.
Ø Un risque de taux d'intérêt :
contrairement aux crédits qui sont les plus souvent octroyé
à taux fixe, l'épargne voit sa rémunération ce
modifier plus ou moins fréquemment. Cette logique de dire que les
placements courts rapportent moins que les placements longs, même chose
pour les emprunts courts qui coutent moins que les emprunts longs. Donc les
institutions financières peuvent gagner la différence entre les
intérêts perçus et les intérêts versés,
en cas de financement des emprunts longs sur des placements courts.
L'ère de la finance socialiste à
commencée avec l'arrivé de M.BENSALAH aux affaires
économiques. Une telle expérience avait pour objectif
l'organisation et le développement du secteur financier sur des bases
solides. Les premières années cette période ont
marquées par l'apparition des nouvelles institutions financiers
bancaires telles que, la compagnie financière de touristique (COFIT) en
1973, la banque générale d'investissement (BGI) en 1971, la
création de la caisse nationale d'épargne logement (CNEL), la
création de la BIAT en 1976 et l'institution d'un véritable
marché interbancaire fonctionnant depuis le début de
l'année 1975. La fin de cette période à connue une
croissance économique rapide et des transformations radicales de
l'environnement. Depuis la 2éme moitié des années 80, la
Tunisie n'avait pas seulement achevée sa construction mais
également elle a connue une révolution financière et
réglementaire intense aboutissant ainsi a l'avènement de la
finance moderne et l'éclosion d'un climat de concurrence saine et
loyale. Jusqu'à la moitié des années 80, l'économie
Tunisienne présente toute les caractéristiques d'une
économie d'endettement dominée par le financement bancaire, avec
un secteur bancaire aux moins de l'Etat, des taux d'intérêts et
des capitaux largement contrôlés. L'adoption du programme
d'ajustement structurel en 1986 et les réformes monétaires et
financières des années 1988 et 1989 créent des conditions
d'un nouveau départ des marchés financiers.
2-Les créations des
années 80 :
Depuis 1986, les autorités monétaires ont
engagées une séries des réformes tendant à aboutir
à un système ou la régulation se ferait moins par les
recours a des procédures centralisées et dirigistes et d'avantage
par les voies du marché. Le système financier est devenue
suffisamment dense et rodé pour justifier un certain des engagements et
un assouplissement des méthodes de la BCT. L'objectif fixé
étant de parvenir à une meilleur allocation des ressources
financières nationales par le biais d'une saine concurrence entre les
institutions financières elles mêmes d'une part, et d'autre part,
entre les différents agents financiers et non financiers de
l'économie. Ainsi depuis 1986-1987 le système financier Tunisien
emprunte de dynamisme, de propension à l'innovation et
d'amélioration du produit financier. Cette phase peut être
considérée comme l'étape de la maturation tant sur le plan
financier que sociale et économique. En effet, ses années ont
été marquées par un certain nombre d'innovation
financière. C'est en liaison avec ces dernières que l'Etat
à, par voie législatives, crée des nouveaux compartiments
financières dont on peut citer entre autres :
v Le marché des titres de créance
négociables : en fait c'est à la fin de 1987 et à la
faveur du circulaire n°87-49 de la BCT adressée aux banques,
modifiée ensuite en mai 1989 par le circulaire n°89-14 que le
marché monétaire a été édifié en
donnant la possibilité de mettre ce type d'actifs successivement aux
banques ( certificat de dépôt), au trésor (bons de
trésor cessibles) et aux autres institution non financières(
billet de trésorerie).
v La troisième composante du marché
monétaire à savoir le marché monétaire en devise en
vertu de la loi 89-28 du 17/05/1989 et actualisé ensuite par le
circulaire n°92-13 ayant pour objet de fixer les modalités
d'application da l'avis de change n°17 qui réglemente les
placements et les emplois des devises cessibles à la BCT : c'est un
marché entre banques résidentes et non résidentes
installées en Tunisie et sur lequel sont effectuées les
opérations du prêts et des emprunts en devises cotés par la
BCT.
v Les sociétés d'investissements
instituées par la loi 88-92 du 02/08/1988 telle que modifiée la
loi 92-113 du 23/11/1992 telle que modifiée et complétée
par la loi n°95-87 du 30/10/1995 : ce sont des sociétés
anonymes ayant pour objectif unique la gestion d'un portefeuille de valeur
mobilière et dont la mission principale est concourir à la
promotion des investissements et au développement du marché
financier. Ce sont les SICAF, les SICAR et les SICAV dont en distingue les
SICAV obligataires investies en obligation et les SICAV mixtes investies en
obligations et on action.
v La réorganisation du marché financier
d'après la loi 89-49 du 08/03/1989 et la réglementation des
emprunts obligataires vu la loi 88-111 du 08/08/1988 telle que appliquée
par le décret n° 89-530 du 22/05/1989.
v Une série de réforme fiscale fut entreprise
depuis 1987 essentiellement via les lois 87-47 relatives à la
restriction des entreprises publiques et 87-48 portants aménagements
fiscaux en faveur des souscripteurs aux titres de participation. Le
législateur à prévu en vertu de ces lois un
dégrèvement fiscale limité à 80% de l'assiette
imposable et des exonérations d'impôt sur les
bénéfices des sociétés pendant les cinq premiers
exercices effective, sur la plus valus de cession réalisé et sur
la taxe sur les transactions boursières. Aussi, il est à ajouter
la réforme 1989 concernant les personnes morales qui, à partir de
cette date sont assujetties à l'impôt sur les
sociétés à raison de 35% du bénéfice
réalisées (contre 45% pour l'ancien régime). Cette
réforme distingue fiscalement les revenus des valeurs mobilières
des revenus des capitaux mobilières. Seuls, les actions sont
considérés fiscalement comme valeurs imposables selon le
régime connu dans le maximum de 35% avec le retenu à las source
de 15%.
v D'autres innovations sur le marché boursier dont on y
reviendra dons la troisième section.
3-Les réformes des
années 90 :
La réforme de la politique monétaire et du
système financier engagée depuis 1987 à pour objectif
d'accroitre l'efficience de l'intervention de l'institution financier en
générale et d'améliorer le rôle
d'intermédiation du système bancaire en particulier, en
instaurant des règles de la concurrence entre les banques, afin
d'intensifier leur rôle dons la mobilisation et l'allocation des
ressources. Ces réformes sont de plus en plus spécifiques et
globales. Elles concernent le secteur bancaire, le marché
monétaire et le marché financier.
A- Les réformes du
marché monétaire :
En Tunisie, les réformes initiées en 1987 ont
marquée une étape déterminante dons le processus de
mutation et de dynamisation de l'activité monétaire. Afin de
soutenir une dynamique au sein de marché monétaire et garantir
une diversification des services offerts, plusieurs décisions ont
été prises. Les dites réformes ont pour objectif majeur de
permettre à l'ensemble des agents économiques autre que les
banques de faire librement un arbitrage au sein de leurs portefeuille entre les
titres courts rémunérés au taux du marché
monétaire et les titres longs.
Ces différentes réorganisations aident à
la création d'un marché qui présente les
caractéristiques suivantes :
v Un marché unifié.
v Un marché allant du jour le jour au très long
terme.
v Un marché ouvert pour touts les agents
économiques (Etat, banque, entreprise, ...etc.).
v Un marché au comptant et à terme.
v Un marché avec la possibilité d'option.
L'entré en vigueur de ces réformes était
le 15 janvier 1988 est manipulée par trois circulaires de la BCT :
La première n°87-46 porte sur la division des risques, à
leur couverture et au suivi des engagements. La deuxième n°87-47
porte sur les modalités du contrôle et au suivi des engagements.
La troisième n°87-49 est relatif à la nouvelle organisation
du marché monétaire. Afin de restaurer le
déséquilibre sur le marché monétaire, la BCT doit
intervenir pour injecter ou épargner des liquidités. Cette
intervention peut prendre trois formes :
ü L'appel d'offre.
ü Les prises de pension à 7 jours.
ü Les opérations ponctuelles.
En définitive, par cette réorganisation, le
marché interbancaire ouvert aux entreprises s'est transforme en un
véritable marché des capitaux à court terme au sein de
quel les intervenants échangent directement leurs liquidités et
négocient les conditions des prêts et des emprunts.
B- Les réformes du
secteur bancaire :
Les banques Tunisiennes ont tenté de redéfinir
leurs rôles et leur attributions de plus en plus élargies et ce
depuis l'entrée en vigueur de la loi n°89-14. La réforme de
1992 à procédé au renforcement du contrôle
prudentiel, à la modification des régimes relatifs aux
activités prioritaires et aux crédits
préférentiels, à l'aménagement du régime
fiscal des prévisions constituées par les banques. Il y a
plusieurs mesures prises a ce niveau qu'on peut citer comme principales
mesures : i) L'apparition d'une nouvelle catégorie de banque
à savoir la banque d'affaire qui à pour mission d'assurer des
services de conseil et d'assistance aux entreprises, ii) La limitation des
risques encourus par la banque, sur ses dirigeants, ses administrateurs et ses
actionnaires qui participent à hauteur de 10%, à concurrence de 3
fois des fonds propres nets , iii) la baisse de taux de prise en pension
par la BCT indexé sur le taux d'appel d'offre(TAO) majoré d'un
point et demie de pourcentage d'un demie point à partir
denovembre1990.
En 1994, la réforme à pour principale apport
l'institution de la loi n°94-25 du07/02/1994. Cette loi donne aux banques
de dépôts l'autorisation pour accorder certains crédits
à moyen et long terme. Par contre les banques de développements,
cette loi leurs offre le droit d'octroyer des crédits à court
terme aux entreprises aux capital des quels elles participent. En outre, la loi
n°94-117 promulguée le 14/11/1994 vient argumenter cette
volonté de modernisation et porte aussi sur la réorganisation de
marché financier. Une grande importance est accordée au conseil
de marché financier (CMF) : doté d'un pouvoir normatif
correctif, c et dernière se doit de veiller au fonctionnement
régulier et à la transparence des transactions, tout en
minimisant les contraintes externes.
La réforme de 1999 est concrétisée par la
loi de la finance 1999, vise le renforcement de la liquidité sur le
marché et l'amélioration du rendement des actions en vertu de la
loi n°99-92 du 17/08/1999 relative à la relance du marché
financier. Cette loi faire réduire le taux d'imposition sur les
bénéfices des sociétés de 35 % à 20%
pendant une période de 5 ans à la date de leur entrée en
bourse. De plus, cette loi à simplifié la procédure de
l'intervention des sociétés cotées en bourse pour
réguler leurs cours sur le marché par l'achat et la vente pendant
une période de 3 ans au lieu d'un an. La reforme de 1999 a
également apportée des innovations sur la voie de renforcement de
la concurrence et la facilite des procédures fiscaux. Il s'agit donc
de :
v La possibilité de suppression des créances
irrécouvrables des bilans des banques. En effet, l'article 40 de la loi
de la finance 1999 autorise la radiation de cette catégorie de
créances des bilans des banques sous certaines conditions.
v L'article 44 permet l'augmentation du taux des provisions
déductibles de l'assiette de l'impôt sur les
sociétés de 50% à 75% au titre des bénéfices
réalisés à compter du 01/01/1998 au 31/12/2001.
v Les dépôts été et les titres sont
exonérées de l'impôt sur les sociétés,
quelque soit la nature juridique de la personne que les réalise et de sa
résidence. Une telle mesure à pour but d'encourager les
sociétés à effectuer des placements en devises ou en
dinars convertibles auprès des banques résidentes.
C-La nouvelle structure du
marché financier :
Les autorités monétaires Tunisien ont
élaboré un plan de réforme pour le marché financier
car ce dernier est d'importance majeure. Cette réforme à pour but
d'activer et développer ce marché, à renforcer les fonds
propres et la structure financière des entreprises en les encouragent
pour opter au financement directe, à stimuler la concurrence et à
diversifier l'offre d'instruments financiers. Les premières
réformes, nous l'avons déjà mentionnée, qui
concerne principalement l'organisation de l'émission des emprunts
obligataires et qui datent des années 80. Dépuis1989, le
marché boursier Tunisien à connu un processus radical de
transformation et modernisation. En effet, à partir de cette date
plusieurs réformes ont été entreprises pour permettre
à la bource de jouer efficacement son rôle dans le financement de
l'économie à coté du système bancaire. Les
réformes ont concerné principalement :
v L'introduction des organismes de placements collectifs en
valeurs mobilières (OPCVM).
v L'élargissement de gamme des produits financiers et
précisément l'apparition des actions à dividendes
prioritaires(ADP), des comptes épargne-actions(CEA) et des bons de
trésor assimilables (BTA).
Dans le cadre structurel, la loi n°94-117 du 14 novembre
1994 prévoit la privatisation de la bourse pour mettre limite à
toute intervention de l'administration. En globalité, une telle
innovation vise à donner un souffle nouveau aux marchés des
capitaux en les décloisonnant. En effet, il s'agit de rapproché
des échéances du marché monétaire et du
marché financier afin que les prêteurs et les emprunteurs soient
satisfait, quelque soit l'échéance de l'opération. A ce
sens toute une panoplie d'instruments nouveaux à été mise
en place sur le marché monétaire.
Section 2 : Les
changements connus par le marché monétaire :
L'institution du marché monétaire en Tunisie
n'a été que le 22 juillet 1963 et l'entré en
activité en 10 aout 1963. La BCT se charge de toute les
opérations de marché monétaire dès sont
institution. En effet, ce marché n'est véritablement apparu qu'en
1988. A partir de 1988, un processus d'innovation financière sur le
marché monétaire Tunisien à crée un changement
d'une phase de stagnation caractériser par une économie
dirigée vers une structure en voie de développement au sein d'un
environnement lui aussi en mutation. Avant tout en va établir le chemin
de l'évolution de ce marché en suite nous présenterons sa
nouvelle structure.
1- Le marché
monétaire Tunisien jusqu'à 1988 :
La BCT se charge de fonctionnement et de la gestion du
marché monétaire durant toute le période allant du 1963
jusqu'à 1988. Tout les opérations de trésorerie sont en
effet confiaient à la BCT. Cette dernière s'engage alors et
s'efforce de trouver une contrepartie aux offres et demandes de
liquidités dont elle est saisie. Ces opérations se faisaient au
jour le jour à un taux d'intérêt fixé par la BCT sur
la base de taille des transactions. Les seuls intervenants sur le marché
monétaire étaient les banques de dépôt. En contre
partie de leurs placements, elles avaient des effets publics ou privés.
Les effets privés sont réescomptable, quant aux effets publics,
il n'y avait pas de remise matérielle mais des virements en compte
courant au profit d'un compte de bon ouvert auprès de la BCT. Cette
dernière vue accorder un nouveau à savoir : la
possibilité d'acheté ou de vendre de liquidité et ce
depuis 1974. Une telle intervention peut prendre deux formes : au bien de
prise en pension ou bien d'effets publics ou des effets privés à
moyen et court termes réescomptables, soit des cessions des mêmes
catégories des titres détenus en portefeuille. Les
aménagements de 1975 ont concerné le refinancement des banques.
Ce refinancement été plafonné sous forme de
réescompte dons le cadre de cote ordinaire et du marché
monétaire à raison de 15% des ses dépôts à
vue, à terme et compte spéciaux d'épargne. En1982, ce
plafond à été porté à 17,5%. Les demandes
d'emprunt en excédent de ce plafond peuvent être satisfaites
à un taux plus élevé appliqué aux soldes
débiteurs des comptes courants. Ce taux à été de
17,5% à partir du 13/05/1985 puis à partir du 13/11/1986 au taux
de marché monétaire TMM+5 points. La BCT éponge les
excédants offerts sur le marché à concurrence des concours
de réescompte en commençant par les taux les plus
élevés. Les aménagements de 1985 ont concernés les
banques d'investissement. En effet, à compter de 10/05/1985, les banques
d'investissement avaient été autorisées d'intervenir sur
le marché monétaire pour offrir des liquidités (circulaire
de la BCT n°85-19 du 10/05/1985).
La Tunisie soufrait jusqu'à 1986 d'une politique
financière caractérisée par l'administration des taux
d'intérêts. Les quantités et le contrôle directe et
à priori des activités des institutions financières,
jouent un rôle important pour la régulation du marché des
crédits. Les institutions financières doivent renoncer au
refinancement auprès de la BCT afin de se procurer les
liquidités nécessaires à travers le recours au
marché monétaire, et de cette façon les
intermédiaires financiers se trouverait faiblement endettés
envers la banque d'émission. Pour les entreprises, elles couvraient
leurs besoins en capitaux en recourant au crédit bancaire au lieu de
collecter l'épargne des ménages. Pour faire face à tout
ces inconvénients, ils dévient primordiale de réformer le
marché monétaire. C'était donc la circulaire n°97-49
du 29/12/1987 qui à marquer un grand tournant dons le fonctionnement du
marché monétaire Tunisien. Celui-ci c'est vu s'élargir
à d'autres intervenants qui peuvent accéder au marché en
souscrivant ou en émettant des titres qui ont été
crée en tant que nouveaux instruments du marché.
2- Les nouveaux produits
financiers sur le marché monétaire :
Trois principales instruments représentent l'innovation
financière qui à connu le marché monétaire à
savoir : les certificats de dépôts, les billets de
trésoreries et les bons de trésor.
A- Les certificats de
dépôt :
C'est un titre négociable représentatif d'un
dépôt à terme effectué auprès d'un
établissement de crédit. Il se matérialise par un titre au
porteur. Le certificat de dépôt est émis au pair,
c'est-à-dire que sont courts du marché est égale à
sa valeur nominale. Les souscripteurs majeurs sont toutes des entreprises. En
effet, ce titre est très demandé par celles-ci car sont taux de
rémunération est proche de celui de marché
monétaire. Les certificats de dépôts à une
durée de vie relativement courte, elle vari entre quelque jour et mois
de 10 ans.
De plus, cet instrument présente une garantie de
remboursement quasi-absolue puisqu'il est émis exclusivement par les
établissements des crédits. En Tunisie, ce titre à
été lancé en janvier 1987 il est très proche
d'autres produits financiers tel que les bon de caisse mais demeure un
instrument spécifique au marché. Le CD doit avoir un nominal
minimum de 500 milles dinars ou d'un multiple de 500 milles dinars et une
durée de remboursement multiple de 10 jours ou d'une année avec
un maximum de 5 ans. Depuis le 29/04/1991, la durée minimale de
placement à été portée de 10 à 90 jours
(circulaire de la BCT n°91-08 du 29/04/1991). En novembre 2000, cette
durée à été fixée à 10 jours
(circulaire de la BCT n°2000-12 du novembre 2000).
L'échéance et le taux de rémunération sont
fixés librement par l'émetteur et dont les intérêts
sont réescomptés. En Tunisie, le régime fiscal
appliqué aux revenus des CD et celles des autres valeurs
mobilières soit une retenus à la source de 15%.
B- Les billets de
trésorerie :
C'est un nouveau emprunt négocié sur le
marché et sollicité par des entreprises et éligibles. Le
billet de trésorerie est destiné à financer un besoin en
fond de roulement (BFR) immédiat ou permanant contre une garantie
bancaire. L'origine de l'apparition de ce nouvel instrument est la
volonté des pouvoirs publics d'ouvrir le marché monétaire
aux entreprises non financières. Ce titre doit avoir un nominal minimum
de 100000 DT et une échéance entre 10 jours et 5 ans à
condition qu'elle soit un multiple de10 jours, 1 mois ou une année. En
Tunisie, les billets de trésorerie ont été lancés
en 1988 (circulaire de la BCT n°87-49 du 29/12/1987). Elles sont
émis par :
v Les sociétés qui bénéficient
d'un aval bancaire au titre de l'émission des dites billets de
trésorerie.
v Les sociétés anonymes dont le capital
libéré est supérieur ou égal à 1 millions de
dinars, qui ont au moins 2 ans d'existence et qui ont établie des bilons
régulièrement approuvés par les actionnaires.
v Les entreprises régies par des dispositions
légales particulières.
Les institutions financières jouent le rôle des
intermédiaires auprès des qu'elles sont domiciliés les
billets de trésorerie. Ce sont donc des acteurs indirects dont le
rôle consiste à mettre en relation les offreurs et les demandeurs.
Les conditions d'émission de ce titre ont été
modifiées afin de favoriser le développement du marché
interentreprises. Le nominal minimum à été baissé a
100000 DT en 1989 puis a 50000 DT en 1991. A cette date la durée maximal
de remboursement à été élevée de 180 Jours
à 5 ans. De même en vertu de circulaire aux banques n°91-08
du 29/04/1991 tel que modifiée par celle n°2000-12 du 06/11/2000
des sociétés cotées en bourse et celles qui
bénéficient d'un rating d'une agence de notation agrée
peuvent émettre des billets de trésoreries sans aval bancaire ni
ligne de substitution.
C- Les bons de trésors
cessibles :
Ce sont des titres d'emprunt à court terme
négociables sur le marché financier. Ils servent au financement
courant du budget de l'Etat. Il n'était susceptible de souscrire aux
bons de trésor qu'une catégorie restreinte d'opérateurs.
Ils sont émis exclusivement par le trésor public. L'Etat
émettre ces titres afin d'améliorer le financement et le
contrôle du marché monétaire et favoriser le
développement du marché secondaire d'effet publics à
court terme. C'est en 1989 que les bons de trésor ont vu le jour pour la
première fois en Tunisie et avaient comme but primordiale de moderniser
la gestion de la dette publique tout en veillant à préserver
l'équilibre budgétaire de l'Etat. L'émission de ces titres
est faite par voie d'adjudication portée à la connaissance des
banques et des intervenants sur le marché. Les souscriptions se font par
l'intermédiation des banques. Ces derniers sont tenus d'afficher tout au
long de la journée les cours acheteurs et vendeurs aux quels elles sont
disposées à effectuées les transactions. Par opposition au
billet de trésorerie, le bon de trésor n'est pas
matérialisé par un support papier. Il est, en effet,
géré en compte courant. Il n'est qu'une simple écriture de
débit et crédit. Les bons de trésors sont émis pour
un nominal de 1000 DT et une échéance de 13, 26 ou 52 semaines.
Ils sont remboursables en une seule fois à l'échéance et
rémunérées à un taux d'intérêt fixe.
Les intérêt sont payables à l'émission et sont
calculé sur la base d'une année de 360 jours. Ils sont
gérés en comptes courants sur les livrets de la BCT au nom des
établissements bancaires souscripteurs.
Comme pour tout les autres instrument, l'ouverture du
marché des bons de trésor aux particuliers s'inscrit dons la
politique des autorités qui vise à faire du marché de
l'argent à court terme, un espace ou touts les agents économiques
peuvent intervenir. L'instauration d'un marché monétaire en
devise représente une autre innovation d'importance non
négligeable.
3-L'instauration d'un
marché monétaire en devise :
Ce marché à été instauré en
17/05/1989 par la circulaire de la BCT n°89-18 entre les banques
résidantes et les banques non résidantes installée en
Tunisie. Il apparaitre dons un contexte particulier dons lequel la Tunisie
avait entamé depuis septembre 1989 la convertibilité courante de
dinars en vue d'aboutir dons les années à venir à la
convertibilité totale. Sur ce marché, les liquidités qui
peuvent s'échanger sont celles qui proviennent des comptes
professionnels en devises et des comptes spéciaux en devises. Elles sont
utilisées pour le financement des opérations d'importations et
d'exportations des biens et des services par des résidants, pour des
placements sur le marché monétaire en devise ou comme
dépôts rémunérés auprès de la BCT. Le
10 juin 1992, les possibilités d'emploi et de placement des devises ont
été élargis au financement des opérations
d'importation et d'exportation des entreprises industrielles non
résidantes installées en Tunisie, ainsi, qu'à l'octroi des
crédits d`exportation à ces derniers.
Dons le cadre de l'innovation financière en Tunisie,
outre le marché monétaire qui à connu une large
série des réformes, le marché financier en est aussi.
Section 3 : Les
réformes dons le fonctionnement du marché financier :
L'objectif majeur des réformes est de limités
l'intervention des pouvoirs publics et de renforcer le rôle du
marché dons l'allocation des ressources financières. Ainsi, ils
ont pour but d'améliorer la capacité des institutions
financières à mobiliser l'épargne intérieur.
Plusieurs réformes ont marqué l'histoire du
marché financier Tunisien et ont concerné les organismes, les
produits et les processus de financement.
1-Phase de
démarrage des réformes :
Le marché financier à connu sa première
réforme en 1988 dons le but de mettre en place un cadre juridique
moderne tendant à permettre au marché financier de contribuer au
financement de l'économie. A partir de 1988 plusieurs lois et textes ont
été adoptés qui concernent notamment :
v La loi n°88-98 du 02/08/1988 relative aux
sociétés d'investissement à capital
fixe, « SICAF ».
v La loi n° 88-11 du 18/08/1988 concernant les emprunts
obligataires dont le but est l'ouverture du marché réservé
aux banques et aux entreprises non financières.
v La loi n° 95-87 du 30/10/1995 qui modifie et
complète la loi n° 88-92 par l'introduction de création des
sociétés d'investissement à capital
risque « SICAR ».
v La loi n° 89-49 qui à palier quelque
insuffisance de la bourse, mais avec le développement de
l'économie, plusieurs nouvelles réformes ce sont imposées
dont on peut citer l'instauration de la loi n° 94-117 du 14/11/1994
portant réorganisation du marché financier dont la plus grande
ligne étant la séparation de l'organe de gestion qui est la
bourse et l'organe du contrôle qui est le conseil du marché
financier(CMF).
v La loi n° 89-49 modifiant l'organisation de la bourse
en élargissant ses compétences, en précisant la notion
d'appel à l'épargne et en facilitant l'accès des non
résidants à la cote permanent.
Ces lois transforment radicalement le marché financier
Tunisien à traves des nouvelles structures qui ont été
mises en place.
2-La réforme de la
BVMT :
A partit de mars 1989 le marché boursier Tunisien
commence à connaitre des mutations et commence à s'agrandir. La
loi de mars 1989 a divisé la bourse des valeurs mobilières en
deux cotés : l'une est permanente et l'autre est occasionnelle.
Auparavant la cote permanente contient un seul marché, mais maintenant
elle comporte trois marchés. Le premier marché est
réservé aux titres de capital des sociétés anonymes
qui répondant à des critères d'ouverture aux publics, de
liquidité et de transparence. Le second marché est
réservé aux sociétés anonymes dont la
qualité d'information, la taille et la diffusion ne leur permettant pas
d'accéder au premier marché. Le dernier est conservé aux
titres émis par l'Etat, c'est-à-dire le marché
obligataire.
Une nouvelle série de réformes a
été mis en place en novembre 1994. Elle vise à
réorganiser le marché boursier. En premier lieu ces nouvelles
réformes ont procédés à la privatisation de la
bourse, c'est-à-dire que cette dernière a passée de statut
d'un établissement public à celui de société
anonyme dont le capital est souscrit à égalité par les
intermédiaires en bourse. En outre, la séparation entre la
gestion du marché et l'organisation et la surveillance de celui-ci.
Depuis 28 juin 1995, des mesures faite afin d'attirer des
investissements étranger. En effet, a partir de cette date les
étrangers pouvaient acquérir jusqu'au 10% d'une
société admise à la cote et 30% d'une
société non admise à la cote sons avoir demandé
l'autorisation de la BCT.
Touts ces mesures ont contribué à l'instauration
d'un nouveau système de cotation électronique super CAC UNIX en
25 octobre 1996. Ce système est géré par un ordinateur
central qui assure la détermination du ou des prix d'équilibre
sur le marché suite à la confrontation de l'offre et de la
demande.
3-Les nouveaux produits et
organismes financières :
En matière de la gestion collective, les
autorités Tunisiennes ont introduit une gamme de nouveaux produits
financiers, de nouveaux papiers commerciaux et des nouveaux organismes. Ces
nouveautés permettant de se couvrir et de profiter de la
volatilité de taux d'intérêt et taux de change.
A- Les nouveaux produits
financiers :
· Les actions à dividendes prioritaires sons droit
de vote(ADP) : ont été institués par la loi n°
92-107 du 16 novembre 1992 portant institution pour mobilisation de
l'épargne dépourvue de droit de vote. L'ADP permettent à
l'entreprise des se procurer des fonds propres sons perdre le contrôle.
En Tunisie, ce type de produit est considéré comme étant
l'un des symboles d'innovation adoptable aux réalités de la
bourse de Tunis.
· Les certificats d'investissement(CI) : Ces titres
ont été introduits en Tunisie d'après la loi n°
94-118 du 14 novembre 1994 complétant la loi n° 92-107 du 16
novembre 1992. Ces titres résultent d'une cession d'action existantes ou
bien, celles crées par une augmentation du capital en deux titres
distincts : les certificats d'investissement et les certificats de droit
de vote(CDV).
· Les obligations convertibles en action(OCA) : sont
crées depuis le 18 aout 1988. Selon l'article 14 de la loi n°
88-14-Jorat « elles peuvent êtres convertibles en actions, en
effet, le porteur de ce type d'obligation est autorisé au terme d'un
délai fixé par le contrat d'émission (en 2 et 6 ans)
à passer du statut créancier à celui de
propriétaire. Il peut demander au lieu d'être remboursé
qu'on lui remet les actions de l'entreprise émettrice selon un prix et
à des conditions fixées dons le contrat
d'émission».
· Les titres participatifs(TP) : D'après
l'article 37 de la loi n°92-102, les titres participatifs sont des valeurs
mobilières négociables, leur rémunération comporte
une partie fixe et une partie variable calculée par
référence à des éléments relatifs à
l'activité ou aux résultats de la société et
basée sur le nominal du titre. Elles permettent aux porteurs de
bénéficier d'un revenu composé d'une partie fixe et
d'autre variable. Leur remboursement n'est autorisé qu'après 7
ans au moins, sauf en cas de liquidation de la société.
· Les bons de trésor négociable en bourse
ont été institués par l'arrêté du
Ministère des finances du 16 novembre 1993. Etant placés par le
public, ces produits acquièrent les caractères classique. Leur
rémunération a été fixée à 10,5 %
pour les bons à 10 ans et à 9,5 % pour les bons à 5
ans.
· Les nouveaux instruments dérivés :
sont principalement les swaps, le Forward-Forward, le Forward Rate Agreement
(FRA), les warrants, les caps, les floors et tunnels.
B- Les organismes de placement
collectif en valeurs mobilières (OPCVM) :
Les OPCVM gèrent des portefeuilles de montants
élevés ce qui permet une diversification des actifs avec une mise
minimale de la part du souscripteur et des variations des cours souvent plus
limitées qu'avec une gestion directe. De plus, ils présentent
l'avantage d'une certaine liquidité et de la transparence fiscale
totale. Ces organismes de placement ont contribué à la
dynamisation de la bourse à travers les sociétés
d'investissement dont on distingue :
§ Les SICAF
§ Les SICAV
§ Les SICAR
v Les sociétés d'investissement à
capital fixe(SICAF) :
La création, le fonctionnement et la liquidation de la
SICAF est réglementé pour la première fois par la loi
n° 59-29 du 12 février 1959. Apres une période de 30 ans, la
loi n° 88-92 du 2 aout 1988 portant sur les sociétés
d'investissement mis en même coup SICAF et SICAV.
Les SICAF ont pour but la gestion d`un portefeuille de valeurs
mobilières par leurs fonds propres. Les SICAF doivent satisfaire les
conditions suivantes :
ü Le capital minimum ne peut être inferieur
à 500000 DT.
ü Elles ne peuvent posséder d'immeuble que ceux
nécessaire à leur fonctionnement.
ü Leurs statut peut prévoir un capital
déclaré, le capital souscrit ne peut être inferieur au
tires du celui déclaré.
Il est à noter que l'investissement dans les SICAF est
exonéré du revenu imposable jusqu'à 50% permettant ainsi
aux actionnaires de réaliser des placements variés avec un cout
faible grâce à la répartition des frais de gestion sur un
grand nombre des titres.
v Les sociétés d'investissement à
capital variable(SICAV) :
Instituées en Tunisie par la loi n° 88-92 du 2
aout 1988 sur les sociétés d'investissement. Ce sont des
sociétés anonymes ayant pour but unique la gestion d'un
portefeuille des valeurs mobilières. Elles ont une taille minimale de 1
million de DT. Elles sont gérées par un conseil d'administration
ou un directoire. Le calcul de la valeur de leur action est quotidien, ce qui
leur assure une liquidité parfaite. En Tunisie, il existe deux
catégories des SICAV : les SICAV obligataires (au nombre de 17) et
les SICAV mixtes (au nombre de 18) investies en actions et obligations. Les
SICAV présentent les caractéristiques suivantes :
-La SICAV ne peut émettre ni des emprunts
obligataires ni contracter des crédits sous n'importe qu'elle forme.
Donc, ces ressources sont constituées par leurs fonds propres.
-D'après la loi 95-87 du 30 octobre 1995 le
capital des SICAV ne peut être inférieur à 300000 DT en
liquidité. Après fonctionnement le montant du capital ne peut
être inférieur à 200000 DT.
-La SICAV fonctionne sur la base de la valeur
liquidative. Cette dernière est obtenue en divisant l'actif net par
nombre d'action en circulation.
-Le portefeuille détenu par les SICAV doit
être déposé aux près d'un ou plusieurs
établissements bancaires. Cette obligation trouve son justification dons
la volonté du législateur d'accorder aux SICAV le maximum de
sécurité et donc de protéger les intérêts des
actionnaires.
-Les SICAV représentent un efficace outil
d'amortissement des risques. En effet, la loi prévoit qu'une SICAV n'a
pas le droit d'utiliser plus de 10% dans une même valeur.
v Les sociétés d'investissement à
capital risque (SICAR) :
Actuellement sont gérées par l'Etat pour
développer les régions et encourager l'innovation. Le capital
risque est le fonctionnement en fonds propres de petites et moyennes
entreprises (PME) innovantes, à fort potentiel de croissance. En Tunisie
la loi n° 95-87 du 30/10/1995 réglemente ce capital risque et
créé une troisième catégorie des
sociétés d'investissement à savoir la SICAR. Les SICAR
ont pour objet la participation pour leur propre compte ou pour le compte des
tiers en vue de sa rétrocession et au renforcement des fonds propres des
entreprises. Le concept de ces sociétés a évolué et
actuellement, il couvre l'ensemble des financements des PME quel que soit leur
stade de développement. Le dite évolution a donnée lieu
à la notion générale de capital investissement avec ses
trois volets :
§ Capital-création lorsqu'il s'agit de nouveau
projet.
§ Capital-développement lorsqu'il s'agit d'une
extension.
§ Capital-transmission lorsqu'il s'agit de changement de
propriétaire à la suite de cession ou de privatisation.
Conclusion :
Dans ce second chapitre on a
essayé de mettre en évidence les spécificités de
l'expérience Tunisienne en matière de l'innovation
financière. Le cadre historique nous a permis de mieux comprendre la
structure, les domaines d'intervention, les règles et les anomalies de
gestion de système financier Tunisien.
Dès l'indépendance, la Tunisie
a procédé a une révision radicale au sein des
marchés des capitaux par l'introduction des multiples réformes
qui visent en priorité la dynamisation et la promotion des ces
marchés afin de favoriser le finance directe sur le finance
indirecte.
Le processus de l'innovation
financière en Tunisie a eu un aspect progressif et cumulatif. Ce
processus avait également le caractère globale et a marqué
les deux compartiments de système financier : le marché
monétaire et le marché financier. Dons ce cadre les
autorités monétaires ont ouvert le marché monétaire
à tous les agents économiques afin d'accéder sur ces
marchés, et selon le cas, investir ou combler leurs besoins de
financement. Le marché financier à également fait l'objet
de nouvelles mutations : la modification du statut de la BVMT,
l'instauration d'un régime légal relatif à
l'émission des obligations, des actions et la possibilité de
création des sociétés d'investissement.
On à achevé l'étude
conceptuelle et théorique du processus d'innovation financière en
Tunisie. Il nous reste d'étudié les effets des idées
innovantes sur le développement de l'économie Tunisienne, ce qui
fait l'objet de notre partie analytique dans le chapitre qui suit.
CHAPITRE 3 :
L'INNOVATION
FINANCIERE : UN MOTEUR DE COMPETITIVITE : UNE ANALYSE PAR LES
RATIOS
Introduction :
L'un des sujets qui prend une place
prépondérante, qui fait l'objet de débats et de contre
verse, tant pour les payes développés que dans les payés
en voie de développement est celui du rôle de l'innovation
financier dans le processus de développement économique. La
question du rôle joué par l'innovation financier pour
améliorer l'investissement et l'emploie, stimuler la croissance et
fonder des développements économiques et sociales sains se pose
d'une manière aigue parce qu'on oppose souvent l'évolution des
marchés et celle de l'économie réelle. Le
développement rapide des marchés boursiers se manifeste par une
accélération des nombreuses introductions en bourse et par un
accroissement de volume des transactions (montant des titres
échangés).
À partir des années 80, on assiste a
une forte progression de la valeur des actions cotées sur la plus part
des marchés mondiaux. Ces derniers ont une importante contribution au
financement de l'économie a traves la facilité de rencontre entre
différentes agents. Sans présence des ces marchés, la
réalisation des investissements productifs connaitrait un frein et la
croissance économique serait sans doute plus faible.
En Tunisie et comme touts les pays en voie de
développement, au débit des années 60, ces Etats ont
engagés dans des politiques de reformulations financières intense
à travers la réorganisation des marchés et la
création des sociétés d'investissement. Quels sont donc
les liens qui existent entre les marchés financiers et
l'évolution de la conjoncture économique ? Comment les
marchés régissent ils face à l'évolution des
certains indicateurs financiers ? Peut-on prévoie
l'évolution de l'activité économique à l'aide des
marchés financiers ?
Dans le cadre de ce chapitre on va rependre à
ces questions, en effet, notre attention portera sur les résultats
enregistrés en matière de mobilisation de l'épargne
(sect1), puis on essayera de mettre en évidence les liens entre les
résultats macro et micro économiques (sect2) et la santé
du secteur financier.
Section 1 : Les
résultats obtenus en matière de collecte d'épargne et de
financement :
En générale, un secteur financier
est dit performent lorsqu'il mobilise le plus possible d'épargne pour
financer les investissements dans le pays. En Tunisie, cet objectif commence
d'apparence que dès les années 1990. A partir de cette date le
secteur financier tunisien commence véritablement de jouer ce
rôle. La Tunisie a en effet beaucoup fait afin de développer
cette épargne, en offrant des nouveaux produits financiers comme
l'épargne logement.
Tablaeu1 : Evolution de l'épargne logement
auprès des banques
|
JAN
|
FEV
|
MAR
|
AVR
|
MAI
|
JUN
|
JUL
|
AOU
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
2003
|
219270
|
4232097
|
4230980
|
4235845
|
4240263
|
4232169
|
4238268
|
4249950
|
4279201
|
4299709
|
4334612
|
4483935
|
2004
|
469698
|
4504071
|
4514075
|
4553162
|
4560827
|
4568201
|
4578935
|
4585678
|
4635258
|
4673547
|
4715368
|
4774449
|
2005
|
810680
|
4839929
|
4862668
|
4880949
|
4884008
|
4877368
|
4900751
|
4917196
|
4945988
|
4988081
|
5020694
|
5088362
|
2006
|
176795
|
5236614
|
5261289
|
5295992
|
5303682
|
5303641
|
5349207
|
5385047
|
5426077
|
5501205
|
5506505
|
5566442
|
2007
|
649290
|
5673820
|
5685136
|
5727465
|
5729713
|
5733151
|
5767334
|
5781622
|
5840652
|
5916534
|
5938399
|
6042323
|
2008
|
125870
|
6172275
|
6192561
|
6253193
|
6270498
|
6304177
|
6360027
|
6356837
|
|
|
|
|
Source : rapport annuel ce la BCT 2008
En plus, la Tunisie opte pour une politique qui
encourage les capitaux étrangers, notamment ceux des pays
pétroliers et la multiplication des agences bancaires. Suite à
cette politique, le stock d'épargne financier à connu une
importante évolution vers les derniers années.
Le tableau précédant nous montre une
nette croissance de l'épargne logement pour les banques Tunisiennes.
Cette croissance de volume d'épargne est très importante pour
rependre aux besoins de financement en évolution. En l'absence d'une
classe capitaliste nationale capable de financer les grands investissements,
l'épargne constitue donc la seule efficace moyen pour tenir compte de
financement des ces investissements. L'objectif de l'Etat est de crée
par cette libération financière les meilleurs conditions pour le
développement durable d'une épargne importante.
L'évolution de l'épargne logement enregistré par la Banque
de l'Habitat (BH) est donnée par le tableau suivant.
Tableau2 : Evolution de l'épargne logement
de Banque de l'Habitat (BH)
|
JAV
|
FEV
|
MAR
|
AVR
|
MAI
|
JUN
|
JUL
|
AOU
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
2003
|
649269
|
653491
|
657097
|
661844
|
665713
|
667204
|
669764
|
674250
|
678494
|
684016
|
688354
|
691644
|
2004
|
94164
|
699851
|
701914
|
703631
|
703100
|
703360
|
703499
|
707534
|
711882
|
714826
|
720263
|
722239
|
2005
|
23903
|
726712
|
728144
|
728763
|
727170
|
726183
|
726294
|
727511
|
729792
|
731581
|
735059
|
736336
|
2006
|
36018
|
738119
|
739151
|
739149
|
738546
|
737308
|
736795
|
741009
|
744304
|
748122
|
751467
|
755375
|
2007
|
56625
|
756508
|
756870
|
757613
|
756593
|
754876
|
755446
|
755283
|
758642
|
762137
|
762203
|
767945
|
2008
|
61917
|
766910
|
766979
|
769942
|
769604
|
769699
|
773135
|
773135
|
|
|
|
|
Source : rapport annuel de la BCT 2008
La politique de libération jouée par l'Etat
avait deux avantages majeurs, d'une part l'épargne est mieux
rémunéré d'autre part il y a une évolution de
l'investissement et de l'épargne. Ce qui permet d'éviter des
déséquilibres macro-économiques qui ont un effet
négatif sur la croissance. Grace au programme d'ajustement, la Tunisie
à collecté le capital nécessaire pour une croissance
durable et plus équilibrée. En effet, cette mobilisation de
l'épargne est accompagnée par une forte évolution des deux
marchés primaires et secondaires et un accroissement du volume des
émissions des valeurs mobiliers et du taux de rémunération
de l'épargne.
1- L'évolution du
volume des émissions par APE :
L'appel public à l'épargne (APE) est un
mode de placement ouvert à l'ensemble des investisseurs.
L'activité boursière a dégagé un bilan positif pour
l'année 2007, en dépit
D'une performance relativement timide par comparaison aux deux
dernières années. En effet, entre 2004-2007 ces émissions
ont enregistré une évolution à la baisse en passant de
2.800 MDT à 1.874 MDT. Actuellement, le volume des émissions par
APE/épargne nationale est de 18,6% en 2007 après avoir
été de 35,3% en 2004. En outre, entre 2005-2006 le montant des
émissions a augmenté de 140 MDT (1.958-1.818).
Tableau3 : Evolution de volume des
émissions par APE
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Volume des émissions par APE 6(*)
|
2.800
|
1.818
|
1.958
|
1.874
|
Etat (BTA, BTCT et BTZC)
|
2.596
|
1.631
|
1.495
|
1.480
|
Entreprises (titres de capital et emprunts obligataires)
|
204
|
187
|
463
|
394
|
Volume des émissions par APE/épargne nationale
(en%).
|
35.3
|
23.4
|
20.6
|
18.6
|
Sources : Bourse des valeurs mobilières de
Tunis (BVMT) et Conseil du marché financier (CMF)
L'Etat décide l'émission des nouveaux
titres a savoir les titres de capitales et les titres de créances pour
l'objectif de restructuration de son endettement antérieur, et la
collecte des sommes nécessaires pour le financement de son budget.
2-L'évolution des
principaux indicateurs boursiers :
Ces indicateurs qui marquants l'essor du marché
secondaire, communément appelé bourse de valeur sont :
A* La capitalisation boursière.
B* Le volume globale des transactions.
Contrairement à l'année
précédente qui avait enregistré une reprise marquée
de l'activité boursière, l'année 2007 a été
caractérisée par une activité irrégulière
avec l'alternance de phases haussières et autres baissières.
Ainsi, suite à l'embellie boursière
constatée en 2006 et qui s'est poursuivie au début de
l'année 2007, le marché a entamé, à partir du mois
de mars, une phase baissière caractérisée par une
régression générale des principaux indicateurs boursiers
et par un fléchissement notable du volume des échanges et ce, en
dépit des nouvelles introductions en Bourse et des indicateurs
financiers globalement satisfaisants publiés par les
sociétés cotées.
Une reprise de l'activité a néanmoins
été constatée à compter du mois d'octobre et s'est
prolongée jusqu'à la fin de l'année 2007.
Dans ce cadre, l'évolution des indices TUNINDEX et BVMT
a été à l'image de l'activité boursière
générale, ceux-ci ayant suivi un mouvement en dents de scie bien
qu'ayant enregistré des niveaux records au cours de l'année.
Tableau 4 : Evolution des échanges de titres
sur la marche secondaire
(En MDT sauf indication contraire)
Désignation
|
2006
|
2007
|
Variations en %
|
2005/2006
|
2006/2007
|
Volume global des transactions
*Nombre de titres traités (en
milliers)
|
4.067
143.745
|
1.744
102.024
|
177,5
72,1
|
-62,1
-29,0
|
.Cote de la bourse
*Nombre de titres traités (en milliers)
|
746
56.032
|
915
69.654
|
6,4
35,1
|
22,6
24,3
|
.Hors-cote
*Nombre de titres traités (en milliers)
|
39
1.956
|
41
2.440
|
56,0
11,1
|
5,1
24,7
|
Opérations d'enregistrement et Déclarations
*Nombre de titres traités (en milliers)
|
3.822*
85.757
|
788
29.930
|
309,2
112,8
|
-79,4
-65,1
|
* Y compris Tunisie
Télécom
Source : BVMT
Malgré la baisse de l'activité
boursière constatée dès le mois de mars et qui s'est
prolongée jusqu'en septembre, le volume des échanges de capitaux
sur la cote de la Bourse s'est consolidé de 22,6% en 2007, totalisant
une enveloppe de 915 MDT, pour une moyenne quotidienne de 3,7 MDT contre 746
MDT et 3 MDT, respectivement, une année auparavant.
Parallèlement, le nombre des titres traités sur
le compartiment de la cote s'est accru de 25% en s'élevant à 70
millions de titres pour l'année 2007.
Cependant, il est à noter que l'affermissement des
échanges est dû en particulier au volume étoffé des
transactions de bloc qui est passé, d'une année à l'autre,
de 100 MDT à 278 MDT.
Section 2 : Analyse
par des indicateurs macro et micro prudentiels :
I- Les
indicateurs macro prudentiels :
1- Définition,
propriétés et utilités de l'indicateur :
A-
Définition :
Tous indicateurs économiques possèdent
plusieurs terminologies qui sont les suivantes :
Ø Un paramètre ou une valeur
dérivée des paramètres donnant des informations sur un
phénomène particulier.
Ø Une mesure statistique.
Ø Un sous indice ou une composante d'indice.
Ø Une mesure qui récapitule les informations
relatives à un phénomène ou une
« Proxy » pour une mesure.
Ø Un modèle pratique de la réalité
ou tout simplement « something ».
Un indicateur peut être une variable quantitative ou
qualitative. La pyramide d'information constitue un bon moyen visualisé
l'indicateur par rapport aux données, statistiques et indices.
Fig.
1 : La pyramide d'information
Niveau d'analyse, d'interprétation et
d'agrégation
Indice
Indicateurs
Statistiques bases d'information
Données de base
Source : Suchas K. et Ratha D. (2001)
La classification est faite par degrés
d'agrégation selon un ordre croissant de la base de la pyramide vers son
sommet.
B- Les
propriétés :
Les indicateurs de développement économique
(IDE) doivent remplir certaines propriétés et satisfaire
certaines exigences. Entre autre, on se limitera à celles les plus
souhaitables :
Ø La valeur de l'indicateur doit être
mesurée ou au moins observée.
Ø Les données doivent être toujours
disponibles.
Ø Les IED doivent être claires, rigoureux et
faciles à interpréter.
Ø Les IDE doivent être politiquement acceptables
à des niveaux appropriés.
Ø Les moyens de constructions et de suivie des IDE
doivent être disponibles.
C- Utilité :
Toute IDE doit remplir plusieurs fonctions du fait qu'il est
consacré pour :
Ø Montrer et suivre une tendance dans le temps.
Ø Illustrer un état, une tendance ou une
condition en relation avec les objectifs cibles.
Ø Estimer les tendances futures afin de procurer les
solutions nécessaires.
Ø Evaluer la mise en place d'un
phénomène, d'une politique ou d'un projet.
Ø Promouvoir l'identification d'objectifs cibles et
aider à la prise de décision.
2-L'analyse macro
prudentielle : Composantes et Indicateurs :
A- Les composantes :
L'analyse macro prudentiel est basée sur un
certains nombres d'indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Ces indicateurs
fournissent un cadre utile pour l'analyse et l'identification des facteurs de
vulnérabilité du secteur financier. Une telle analyse qui mettre
en évidence les liens entre la santé du système financier
et les résultats macro économiques, est représentée
comme suit :
Fig. 2 : Les composantes de l'étude
macro prudentielle
Source: FARROUKH. A (2004)
B- Les indicateurs macro
économiques et financiers :
Tableau 5 : Evolution du taux de liquidité
de l'économie et du taux d'inflation
Période
|
En MDT
|
En %
|
M3 (moyenne annuelle).
|
PIB (aux prix courants)
|
Taux de liquidité : M3/PIB
|
Taux d'inflation
|
2003
|
18.963
|
32.170
|
58,9
|
2,7
|
2004
|
20.596
|
35.192
|
58,5
|
3,6
|
2005
|
22.575
|
37.664
|
59,9
|
2,0
|
2006
|
25.374
|
41.211
|
61,6
|
4,5
|
2007
|
28.225
|
44.861
|
62,9
|
3,1
|
Sources : BCT, Ministère du
Développement et de la Coopération internationale et
INS
Corrélativement, le taux d'inflation, exprimé en
termes de glissement annuel, s'est inscrit à la hausse depuis le mois de
septembre, clôturant l'année 2007 à 5,3% contre 3,1% en
2006. Face à cette situation, la BCT à procédé, sur
la base de ce qui à été décidé en 2006, au
relèvement du taux de la réserve obligatoire en novembre 2007,
pour le porter de 3,5% à 5%. Cette mesure est destinée à
stériliser les excédents de liquidité sur le marché
monétaire et contribuer à détendre les pressions sur les
prix. A cet égard, le taux d'inflation exprimé en moyenne
annuelle, est revenu de 4,5% à 3,1% entre 2006 et 2007.
Tableau 4 : Evolution des principaux ratios du
commerce extérieur : (en %)
Années
|
Taux d'effort à l'exportation
|
Taux de dépendance
|
Taux d'ouverture
|
Taux de pénétration
|
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
|
30,3
28,2
29,4
28,9
28,2
30,0
33,2
32,6
32,2
34,3
36,6
37,8
43, 3
|
43,8
39,3
42,1
42,1
40,8
44 ,0
47,6
45,2
43,6
45,4
45,9
48,5
54,5
|
74,1
67,5
71,5
71,0
69,0
74,0
80,8
77,8
75,8
79,7
82,5
86,3
97,8
|
42,1
38,7
41,1
40,7
39,9
42,5
45,5
43,3
42,0
44,2
45,7
47,5
53,1
|
Sources : Ministère de Développement
et de la Coopération International, INS et BCT.
Ainsi, le Taux d'effort à l'exportation ((X/PIB)*100),
s'est consolidé de 5,5 points du pourcentage, passant de 37,8% à
43,3% entre 2006 et 2007. De même le taux de dépendance
((M/PIB)*100), est passé de 48,5% à 54,5% pour le même
période. Egalement, le taux d'ouverture de l'économie
((X+M)/(PIB)*100) à augmenter de 11,5 points de pourcentage pour se
situer à 97,8% en 2007. Enfin, le Taux de pénétration
(M/(PIB+M-X)*100), correspondant à la part de la demande
intérieure couverte par les importations, à augmenter pour
s'établir à 53,1% en 2007 contre 47,5% en 2006.
Toutefois, en dépit des acquis
macroéconomiques, l'étude de la finalité économique
de l'innovation financière ne doit pas faire oublier les aspects
microéconomiques de l'innovation financière.
II- Les indicateurs micro
prudentiels :
1- Indicateurs de
solvabilité :
Tableau 5 : L'évolution du ratio de la
solvabilité (En %)
Désignation
|
2006
|
2007
|
Part des créances classées
Part des créances classées nettes des provisions
et des marges réservées
Taux de couverture des créances classées
Ratios de solvabilité
|
19,3
7,5
66,0
16,3
|
13,7
3,4
78,2
18,5
|
Le secteur du leasing respect l'ensemble des règles
prudentiels notamment le ratio de solvabilité qui s'est établi
à 18,5%, offrant ainsi une capacité de développement de
l'activité pour le secteur. Cette assise est imputable à
l'augmentation du capital de certaines sociétés et à la
mobilisation par d'autres sociétés de fonds propres
complémentaires sous forme d'emprunts subordonnés.
La qualité du portefeuille a été
marquée par une nette amélioration avec une baisse de la part des
créances classées de 5,6 points de pourcentage pour revenir
à 13,7% et une amélioration de la couverture de ces
créances par les provisions et les agios réservés pour se
situer à 78,2% à la fin de 2007 sous l'effet du renforcement de
l'effort de recouvrement, de la maîtrise du risque additionnel, de
l'adoption par les sociétés du secteur de règles de
provisionnement plus rigoureuses et du recours à la technique de
radiation des créances compromises.
En somme, l'assise financière du secteur
s'est nettement consolidée, ce qui a permis d'atteindre à la fin
de 2007, les objectifs fixés par la Banque centrale de Tunisie pour
2009, à savoir la baisse de la part des créances classées
à moins de 15% et le relèvement à 70% du taux de leur
couverture par des provisions.
2-Indicateurs de
rentabilité :
Rentabilité des banques est considérée
comme étant un facteur de stabilité qui contribue au maintien de
la confiance des déposants. Une rentabilité suffisante permet aux
banques d'honorer leurs engagements, de dégager des
bénéfices et d'assurer ainsi leur pérennité.
Tableau 6 : Indicateurs de rentabilité et
de solidité financière
(En %)
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
Rentabilité des fonds propres (ROE) **
|
5,9
|
0,6*
|
12,1*
|
Rendement des actifs (ROA) **
|
7,0
|
0,6*
|
11,4*
|
Ratio de couverture des risques
|
8,8
|
0,9
|
11,3
|
* Compte non tenu des résultats déficitaires
enregistrés par deux banques de la place à la fin de 2006 et
à la fin de 2007.
** ROE : résultats net /fonds propres
** ROA : return on asset.
L'augmentation du résultat net des banques s'est
traduite par une amélioration de leur rentabilité puisque le ROE
et le ROA ont atteint respectivement 8,8% et 0,9% contre 7% et 0,6% à la
fin de 2006.
3- Indicateurs de
liquidité :
La liquidité bancaire est un pilier majeur de la
solidité des banques. Ces derniers doivent une liquidité
suffisante pour honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs
créanciers sans solliciter l'intervention d'autres institutions.
Tableau 7 : Évolution du taux de
liquidité de l'économie et du taux d'inflation
EN MDT
|
EN %
|
période
|
M3 (valeurs annuelles)
|
PIB (en prix courant)
|
taux de la liquidité
(M3 / PIB)
|
2003
|
28.963
|
32.170
|
58,9
|
2004
|
20.596
|
35.192
|
58,5
|
2005
|
22.575
|
37.664
|
59,9
|
2006
|
25.374
|
41.211
|
61,6
|
2007
|
28.225
|
44.861
|
62,3
|
Sources : BCT,
Ministère du Développement et de la Coopération
internationale et INS
En conséquence, le taux de liquidité de
l'économie, mesuré par le rapport (M3/PIB) s'est accru, d'une
année à l'autre, de 1,3 point de pourcentage, passant de 61,6%
à 62,9%.
Toutefois, cette situation économique envi
sable que nous venons de montrer ne doit pas faire oublier certains distorsions
tunisienne. En effet, la stabilité de l'environnement économique
tunisien dépend de plusieurs facteurs tels que l'ampleur des
fluctuations climatiques et leur impact sur le rendement agricole, le forte de
croissance au sein de l'UE, le contrôle par les autorités d'un
certain nombre de facteurs susceptibles d'accroitre la
vulnérabilité de l'économie aux chocs internes et
externe.
Conclusion :
L'innovation financière représente un
aspect entre autre qui est indispensable pour la croissance économique.
Les changements causés par celui-ci en touchés la sphère
monétaire que la sphère réelle. En effet, les reformes
financiers constituent des atouts pour favoriser et préserver la
solidité et la compétitivité de l'économie
nationale. Ils visent également à éviter les distorsions
qui handicapent une affectation rationnelle des ressources toutes on
constituant des circuits de financement efficace pour la croissance
économique.
L'objectif de ces efforts on matière
d'innovation réside dans la recherche constante pour l'incitation
à l'épargne et à l'engagement dans le financement directe
de l'économie. Cette épargne à acquis une dimension
incomparable avec la libération du taux d'intérêt et
l'assouplissement de la politique fiscale. En effet, les résultats
enregistrés en matière de financement sont exceptionnels. La
bourse, les institutions financières bancaires et non bancaires ont
largement contribués aux financements des investissements individuels
ou institutionnels, on particulier les organismes de placements collectifs qui
ont connu un essor pendant les années 1990.
Concernant les marchés, le succès des
reformes structurelles et l'émergence d'un nouveau dynamisme
fonctionnelle sont loin d'être dépassées. En effet, les
deux marchés primaire et secondaire ont une évolution du volume
des émissions et du volume global des transactions et de la
capitalisation boursière.
CONCLUSION GENERALE
En Tunisie, et dans le cadre du programme d'ajustement
financière, les autorités ont engagés une série des
réformes financières qui se justifie par une contribution accrue
et plus efficace du système financier. L'objectif étant le
passage d'une économie d'endettement dominée par
l'intermédiation bancaire à une économie de marché.
Cette dernière est caractérisée par le recours direct sur
le marché des touts les agents économiques.
D'abord, l'économie de marché est une
économie décentralisée qui donne priorité aux
décisions des agents économiques. Elle favorise le comportement
rationnel car tout les agents : emprunteur, préteur,
spéculateur ont tendance à maximiser leurs intérêts
et d'avoir une meilleure productivité globale. En suite, c'est une
économie le confrontation fondée sur la circulation de
l'information et sur l'existence de la concurrence. Cette situation de
concurrence est un aspect essentiel du marché puisque la concurrence
engendre le dynamisme de l'économie. En fin, l'économie de
marché à comme moteur la recherche par les agents des profits,
car il joue un rôle très important puisqu'il constitue une
condition de survie et de continuité pour les entreprises et puisqu'il
permet le financement des investissements.
La finance directe à aussi comme avantage la
rentabilité des échanges, il est à la fois profitable pour
le prêteur que pour l'emprunteur car la marge prélevée par
la banque disparait, d'où une rémunération plus
élevée pour le prêteur et un moindre cout pour
l'emprunteur.
Au début, on a souvent opposé les deux
volets : banque et marché financier, l'essor de second se traduire
par le recul de la première c'est-à-dire l'intermédiation
bancaire. Ainsi, le rôle de la finance directe se voit
décliné de celle indirecte.
La mise en place d'un nouveau cadre juridique et
fiscale favorable depuis 1990 faire poussé le processus de l'innovation
financière. Suite aux réformes appliquées, le
marché financier tunisien a enregistré un développement
important de ses activités. Cette tendance positive est confirmée
par une évolution favorable des principaux indicateurs financiers et
d'un rythme accéléré des innovations financières
publiques qui semblent être consolidées et dominantes en Tunisie.
Toute accélération est expliquée par la cadence
d'intégration de l'économie et de l'entreprise tunisienne dans
l'économie mondiale. D'où la nécessité de la
réactivation de l'environnement financier afin que la firme puisse
anéantir ses contraintes financières et bénéficier
des mêmes prestations et avantages que ceux dont
bénéficient les entreprises concurrentes. Ainsi, les nouveaux
produits financiers, malgré une apparition tardive mais rapide ont
crée un effet de « rattrapage » vis-à-vis des
pays développés.
L'effort de restriction est appelé à
contribuer à la dynamisation du marché, elle présente
toujours certaine insuffisance malgré les enjeux espérés
car en réalité l'innovation financière en Tunisie n'a pas
connu le succès escompté. Ceci est du au fait que la
création des nouveaux instruments n'a pas été
précédée par une identification d'un besoin des
marchés.
TABLE DES
MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
v Ouvrage :
- PHILLIPPE.G
(1999) : « l'efficience du marché
financier », Economica.
- HACHICHA.A
(1999) : « Le dictionnaire de la bourse et du
marché financier », Economica.
- ALAYA.H (2002) : « La
monnaie et financement en Tunisie », Centre de Publication
Universitaire.
- ALAYA.H (1999) : « La
monnaie finance dans une économie en mutation », Centre de
Publication Universitaire.
- MATTIEL.R
(1994) : « Innovation monétaire et
définition de l'activité bancaire », Scientifique
Européenne.
- DE BOISSIEU. C (1998) : «
Monnaie et Economie », Economica.
- JAFFRE. F (1996) : «
Monnaie et politique monétaire », 4iémme
édition, Economica.
- BEN FARHAT. S (1999) : « Le
marché financier tunisien : novelle législation »,
Tunis Ar typo.
- DE MOURGUES. M (2000) :
« Macro économie », Economica, Paris.
v Revues :
-ATI. A (2003) : «
L'innovation financière et bancaire », RTEG n°20.
-ABDESSALEM. J (2003) : « Les
sociétés d'investissements », Revue Afrique Economie
n°3000.
v Mémoires :
-CHLIBI.W (2002) :
« Innovation financière : cas de la Tunisie »,
ISGG.
-JOUBER.H
(2005) : « Innovation financière et
développement économique en Tunisie », ISGG.
v Sites Web :
- www.bvmt.com.tn.
- www.bct.gov.tn.
- www.tunisievaleus.com.
- www.edu-bourse.fr.
-
www.banccapitaux.com.tn.
- www.cmf.com.
- www.yahoo.fr/finances.
- www.intrnet.org.fr.
v Autres sources :
- Rapport annuel de la BCT 2008.
- Rapport de la BVMT.
- Articles du JORT.
Les différents ratios prudentiels
Ratios
|
Mesures
|
Exigences
|
Ratio de couverture des risques (Ratio de
solvabilité)
|
Fonds propres nets/ Total des actifs pondérés en
fonction des risques encourus
|
> ou = 8 %
|
Ratio de concentration des risques
|
Risques encourus sur un même
bénéficiaire/fonds propres nets
|
< ou = 25 %
|
Ratio de division des risques
|
ü Total des risques encourus sur les
bénéficiaires dont les risques encourus pour chacun d'entre eux
sont > ou = à 5% des fonds propres nets (FPN).
ü Total des risques encourus sur les
bénéficiaires dont les risques encourus pour chacun d'entre
eux sont > ou = à 15% des fonds propres nets (FPN).
ü Limites des concours accordés aux actionnaires,
dirigeants et administrateurs.
|
< ou = 5 fois les FPN.
< ou = 2 fois les FPN.
< ou = 3 fois les FPN.
|
Ratio de liquidité
|
Le rapport entre l'actif réalisable et le passif
exigible.
|
Minimum 100%.
|
Source : BCT.
* 1 _ Abdessatar. A, (2003)
« innovation financière et bancaire et la problématique
du financement de la PME en Tunisie ». Revue d'économie
tunisienne et de gestion (RTEG) n°20 juin 2003, p 106.
* 2 _ Silber.W (1983) «
innovation financière et contrôle monétaire »,
Revue Français de la banque n°413 p 16-17
* 3 _ De Boissieu.C (1987),
« innovation financière et contrôle
monétaire », Revue Français de la banque, n°413 p
21-22
* 4 _ Du fait d'une forte
inflation et d'un taux d'intérêt élevé.
* 5 _ ALAYA.H (2000) :
« monnaie et financement en Tunisie », p 51.
* 6 _ APE : Appel public
à l'épargne calculé sur la bases titres publics et des
dates de visas du CMF pour
les émissions des dates des
adjudications pour les titres publics et des dates de visas du CMF pour les
émissions
des sociétés
|