L'ambassade de France, en 2005 avait commandité une
étude sur l'évaluation du système de surveillance
épidémiologique (SSE) de la Trypanosomiase Humaine Africaine
(THA) dans la Province du Bandundu en R.D.Congo.
Les auteurs associés dans cette étude :
APLOGANA, N'DJOLOKO B. et OLIVIER G. le présentateur de
l'étude fut SESE Claude actuellement Médecin directeur adjoint
du Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine
(PNTHA) en R.D.Congo.
Les objectifs de cette évaluation étaient de
décrire le fonctionnement du SSE au Bandundu et d'analyser ses
qualités. L'évaluation qui avait eu lieu du 17/01/2005 au
08/02/2005 à Kinshasa et dans le Bandundu, était basée sur
la revue documentaire, l'examen des supports, l'analyse des statistiques et
l'interview des acteurs du programme national de lutte contre la THA à
tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Le résultat de cette étude relève que le
fonctionnement réel du SSE de la THA dans la Province de Bandundu
était caractérisé par une intégration insuffisante
des activités de THA aux autres activités de la santé, une
capacité insuffisante de dépistage et de diagnostic de cas de
THA, une faible utilisation des supports de données proposées
liées à une absence de supports pré imprimés, des
retards de notification des cas dus aux difficultés logistiques de
transmission des données, une absence d'analyse des données de
THA aux niveaux périphériques et intermédiaires du
système de santé, une supervision insuffisante des
activités de surveillance de la THA et une communication insuffisante
en matière de la THA. Il avait remarqué que le SSE de THA dans
son fonctionnement actuel n'était pas simple en ce qui concerne le type
et la qualité d'informations, la collecte des données, les moyens
et le circuit de transmission des données ; il n'est pas souple car
basé essentiellement sur les unités mobiles.
En conclusion, en janvier 2005, ils ont remarqué que le
SSE de la THA en R.D.Congo présente des points forts qui méritent
d'être consolidés (sensibilité,
représentativité, réactivité). Il présente
aussi des insuffisances qui doivent être améliorées
notamment la simplicité, la souplesse, l'acceptabilité et
l'intégration au système de santé.
TSHIMUNGU K.et coll.(2008), dans leur
étude sur les Connaissances, comportements, pratiques et croyances des
habitants de Kinshasa (République Démocratique du Congo) face
à la trypanosomiase humaine dont l'objectif était de
déterminer, auprès des habitants de la zone endémique de
Kinshasa, le niveau de leurs connaissances, de leurs comportements de leurs
pratiques et de leurs croyances locales au sujet de la maladie du
sommeil ; et que les méthodes d'investigation portent sur une
étude cas/contrôle. Une méthode à la fois
quantitative et qualitative a été utilisée (questionnaire
structuré et focalisation sur des groupes de discussion). Les patients
étaient des malades atteints de trypanosomiase entre le 1er
janvier 2004 et le 31 décembre 2005 et enregistrés par le
Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine (PNLTHA-RDC). Les
cas contrôlés étaient des résidents
séronégatifs pour la trypanosomiase (CATT négatif). Le
rapport cas/contrôle était de 1/2. Résultats : 437 malades
trypanosés et 874 contrôles sont inclus dans l'étude. Le
niveau des connaissances sur les notions élémentaires, à
propos de la trypanosomiase, est bas parmi les patients (44%). La proportion
de participants à l'étude ayant un niveau d'éducation bas,
est plus importante dans le groupe des malades (40 %) que dans le groupe
contrôle (25,6 %). L'origine supranaturelle de la trypanosomose est
évoquée comme divine, sous dépendance de sorcellerie et de
transgression aux règles. Des nombreuses réponses (31,4 %)
laissent entendre qu'un secours est recherché auprès des
églises quand les malades ne sont pas satisfaits des centres de
santé sensés assurer les premiers secours thérapeutiques.
Une forte proportion d'interrogés (87 %) sont favorables à une
détection passive. Après une étude statistiquement
significative, plusieurs facteurs apparaissent déterminants dans
l'acquisition des connaissances sur la trypanosomiase humaine dans la ville de
Kinshasa ; le niveau d'éducation : élevé 81 %, bas 19
%, (p < 0,0001); l'âge: > 20 ans, 89,9 %, < 20 ans, 10,1
% (p < 0,0001); le sexe: 57,2 % des malades sont des hommes et 42,8 %
des femmes (p < 0,001); le lieu de naissance: 51,4 % ne sont pas nés
à Kinshasa et 48,6 % sont autochtones ou nés à Kinshasa (p
<0,05); la mobilité dans les zones d'endémie: 56,3 % bougent,
43,7 % sont sédentaires (p < 0,0001). Conclusion: les connaissances
très restreintes des populations entraînent un manque
général d'intérêt pour la trypanosomiase. Leur
comportement illustre l'absence d'intérêt pour la lutte contre la
trypanosomiase. Les croyances et les pratiques des habitants de Kinshasa
(issues de leur conception de la maladie) et leurs comportements sont des
facteurs importants sur lesquels il faut peser afin d'assurer un suivi efficace
des programmes de lutte. En particulier il est nécessaire
d'apprécier dès le début le degré des connaissances
dans les stratégies de prévention et de lutter contre les
préjugés sociaux et les fausses croyances en informant et formant
les populations.
ODIIT M, et col. (2004), ont
démontré dans leurs études sur l'évaluation des
modèles de comportement en la matière et la sensibilisation des
patients à la maladie du sommeil en Ouganda que, pour ceux qui ont la
maladie du sommeil, les conséquences des retards de diagnostic sont des
mauvais pronostics au traitement et à un risque accru d'infection par la
mouche tsé-tsé.
Les Data on their sociodemographic and clinical
characteristics, health-seeking behaviour and delays in presentation and
diagnosis were collected from 119 patients with Trypanosoma
rhodesiense sleeping sickness who presented at the LIRI Hospital, Uganda,
between December 2000 and September 2002.données sur leurs
caractéristiques sociodémographiques et cliniques, la demande de
soins et des retards dans la présentation et le diagnostic ont
été recueillies auprès de 119 patients avec
Trypanosoma rhodesiense, la maladie du sommeil qui a
présenté à l'Hôpital de la Liri, l'Ouganda, entre
Décembre 2000 et Septembre 2002. The median total delay, from onset of
the illness to diagnosis, was 60 days. Le délai total médian,
entre l'apparition de la maladie au diagnostic, a été de 60
jours. The median service-provider delay (30 days) was markedly longer than the
median patient delay (17 days). Le service
médian-délai-fournisseur (30 jours) a été nettement
plus long que le délai moyen des patients (17 jours). Each of these
delays was, however, considerable and independently associated with patients
presenting with late-stage sleepness, giving odds ratios of 7.29 (95% CI:
3.10-17.14) and 2.98 (95% CI: 1.38-6.43), respectively.Chacun de ces retards
est toutefois considérable et associé de façon
indépendante avec les patients se présentant avec sleepness stade
tardif, ce qui donne les rapports de cotes de 7,29 (IC 95%: 3.10-17.14) et 2,98
(95% CI: 1.38-6.43), respectivement. Et l'Blood examination at the first visit
was also associated with the service-provider delay (odds ratio, 0.45; 95% CI:
0.22-0.95).examen sanguin à la première visite a également
été associé au service de retard fournisseur (odds ratio:
0,45; 95% CI: 0.22-0.95). Mais Most of the patients (77.4%) had either been
referred to the local sleeping-sickness hospital by other members of their
community or presented at the hospital on their own initiative; few had been
referred by other components of the local health system.La plupart des patients
(77,4%) avaient soit été renvoyés au sommeil locales
à l' hôpital de maladie par d'autres membres de leur
communauté ou présentés à l'hôpital de leur
propre initiative, peu avaient été renvoyés par d'autres
composantes du système de santé local. The results are
disappointing, not only in showing long delays in diagnosis (and therefore in
treatment) but also in indicating that much of the delay is attributable to the
service provider failing to diagnose sleeping sickness among symptomatic
individuals.Les résultats sont décevants ; pas seulement en
montrant des longs retards dans le diagnostic (et donc de traitement), mais
aussi en indiquant qu'une grande partie du retard est imputable au fournisseur
de services à défaut de diagnostiquer la maladie du sommeil chez
les patients symptomatiques.
PEPIN. J & Coll. (1989), dans leur
étude menée sur l'intégration de la lutte contre la THA
dans un réseau des centres de santé polyvalente, stipulent sans
équivoque que les centres de santé polyvalents peuvent apporter
une contribution significative au dépistage de la THA, et qu'au fur et a
mesure que personnel infirmier a été recyclé, la
proportion de NC dépistés par le CS est passée de 0
à 31,1% en 1987. La proportion de NC dépistés à
l'hôpital chez des habitants de NIOKI est restée stable pendant
cette période, aux environs de 20%, ainsi en 1987, 51% des NC de THA
ont été dépistés par des structures de
première ligne (CS ruraux, dispensaire).
La même étude démontre que, 83% de NC
dépistés par les CS l'on été grâce aux
examens très simples, la ponction ganglionnaire et la goutte
épaisse bien que la goutte épaisse, un examen un peu plus
difficile mais quand même accessible aux centres de santé et en
principe plus sensible que la goutte fraiche (GF), n'a été
positive que chez 24 de leur NC, et n'a été le seul examen
positif au niveau de centre de santé (CS) que chez 6 patients( parmi
les autres, 13 avaient un GF, positive, et 5 avaient un ponction ganglionnaire
(PG) positive). Jusqu'à preuve de contraire, nous croyons que ceci
reflète une sous utilisation de la GE et/ou une mauvaise technique
plutôt qu'une déficience intrinsèque du test.
Les mêmes auteurs signalent qu'à la
lumière de leurs résultats, ils pensent fermement que
l'intégration de la lutte antisommeileuse dans un réseau de soins
de santé primaire (SSP) est possible et souhaitable, et que les
organismes verticaux spécialisés dans la lutte contre la THA
devaient encourager matériellement et financièrement une telle
action.