Remerciements
Un sentiment respectueux et un grand merci pour mon professeur
encadrant M. Oukhlifa Samir pour ses
efforts, recommandations, critiques constructives et surtout son croyance en
mes capacités.
Egalement au sein de l'organisme d'accueil, tout d'abord je tiens
à remercier M. Bitter, mon maître se stage, pour
la qualité de ses conseils, et pour le temps qu'il m'a accordé
lors de sa présence.
Ensuite je remercie l'ensemble du personnel de la direction de
recouvrement et contentieux, notamment Monsieur le directeur M.
Barakat, Mme Alaoui, messieurs
Mahrouch, Amsaad, Driss
Zeroual, Abdelilah Belghazi et Hicham EL
Qaddam.
Tous mes remerciements vont à l'ensemble du personnel du
Crédit Agricole du Maroc, pour m'avoir mise à l'aise dès
les premiers jours, et pour m'avoir offert les meilleures conditions de
travail, notamment au niveau du contact humain.
Mes remerciements et mon amour à mes parents, à
toute la famille et à tous mes amis qui m'ont soutenu tout au long de
mon parcours universitaire.
Sommaire
Remerciements ...................................................................................................................
1
Sommaire..............................................................................................................................
2
Introduction..........................................................................................................................
3
Chapitre premier : Le déroulement du
stage........................................................ 9
I- Les missions
assurées :......................................................................................................
9
a) Au département du
recouvrement
amiable :.................................................................
9
b) Au département du suivi judiciaire
rapproché :............................................................
11
c)Au département du suivi des procédures
collectives :.................................................. 14
d) Au département des affaires
administratives :.............................................................
15
II- Les types de dossiers
assurés :........................................................................................
16
a) le recouvrement par le moyen d'injonction de
payer :................................................ 16
b) recouvrement par la réalisation des
hypothèques :....................................................
18
c) recouvrement d'une créance par l'action au
fond :.......................................................20
d) autres moyens de
recouvrement :....................................................................................22
Chapitre deuxième : L'évaluation du
stage........................................................... 26
I- Les difficultés
rencontrées:..............................................................................................
26
A- Les difficultés
théoriques :................................................................................................26
B- Les difficultés
pratiques :..................................................................................................26
II-La détermination des acquis
:............................................................... .........................27
A- Sur le plan de la matière
juridique :.................................................................................27
B- Sur le plan
pratique :....................................................................................................
28
Conclusion
...........................................................................................................................
30
Annexes
Du 15 Février au 15 Mars 2010, j'ai effectué un
stage au sein du siège du Crédit Agricole du Maroc, plus
précisément à la direction de recouvrement et du
contentieux (DRC).
Le crédit agricole du Maroc ( CAM),
société anonyme à directoire et à conseil de
surveillance au capital de 2.820.512.800,00 Dh-R.C. Rabat 58873 - I.F.03301185,
régie par la loi 15-99 portant réforme du crédit agricole,
promulguée par le dahir n° 1-03-221 du novembre 2003, dont le
siège social est à Rabat, 28 rue aboufaris al marini.
Le CAM figure parmi les moyens d'intervention les plus
utilisés depuis 1918 pour financer soit une partie des travaux
agricoles, soit les acquisitions des terres ou le matériel de leur mise
en valeur.
Historique :
1961-1967 : Création de la CNCA :
§ Entrée en fonction de la Caisse Nationale de
Crédit Agricole.
§ Implantation des caisses locales sous formes de
succursales.
1970 -1987: Début de l'activité
bancaire :
§ Lancement de la collecte des dépôts et des
activités bancaires.
§ Financement de l'agro-industrie en 1979.
§ Réorientation de la CNCA et financement de nouveaux
secteurs en 1987 dont la pêche côtière, l'artisanat, le
tourisme, le commerce et les services...
1988 -1996 : Nouvelles dispositions pour la CNCA :
§ Impôt sur les sociétés.
§ Dispositions de la nouvelle loi bancaire.
§ Mise en place de la salle des marchés en 1996.
1997-2001 : Nouveau positionnement stratégique
de la CNCA (banque rurale de proximité avec une
nouvelle identité visuelle) :
§ Mise en place des directions de réseau
décentralisées.
§ Plan d'entreprise Oufok 2003 lancé en 1999 : une
nouvelle stratégie visant principalement à mettre à niveau
l'institution et à engager les actions de redressement de sa situation
financière et ce, dans le cadre d'un positionnement rénové
en tant que banque rurale généraliste de proximité,
agissant en partenaire actif de toute la filière agricole et de
l'ensemble du monde rural.
§ Adoption de la nouvelle réforme institutionnelle du
Crédit Agricole par le conseil des ministres en avril 1999.
§ Signature de la convention État-CNCA relative au
traitement du surendettement des agriculteurs en 2001.
2003-2004 : Extension du réseau du Groupe
Crédit Agricole
§ Acquisition du Réseau BMAO.
§ Acquisition du Réseau BNDE.
2004 : Changement de statut :
§ La CNCA devient Société Anonyme à
Directoire et à Conseil de Surveillance, dénommée «
Crédit Agricole du Maroc » régie par la loi relative aux
sociétés anonymes ainsi que par la loi relative à
l'exercice de l'activité des établissements de crédit et
de leur contrôle.
2005 :
§ Achat du siège de la BNDE.
§ Fusion/absorption BMAO.
Organigramme du CAM :
Présentation de la DIRECTION DE
RECOUVREMENT ET DU CONTENTIEUX (DRC):
Le nouveau organigramme du Groupe Crédit agricole
du Maroc, mis en place par la circulaire N°02/09/D du 12 mai 2009,
définit la mission et l'organisation de la Direction du recouvrement et
du contentieux ainsi que les attributions des différentes structures
composantes.
Rattachée au Pôle Risque Crédit et
placée sous l'autorité d'un directeur, la Direction du
recouvrement et contentieux est composée des structures
suivantes :
· Le département du recouvrement amiable ;
· Le département du suivi judiciaire
rapproché ;
· Le département du suivi des procédures
collectives ;
· Le département des affaires
administratives ;
· L'antenne de Casablanca.
Ayant pour rôle la dynamisation des opérations de
recouvrement amiable et contentieux des créances de la banque ainsi que
l'harmonisation des techniques d'assainissement des créances en
souffrance, la DRC remplie de différentes missions entreprises par
lesdits départements. Elle entame les actions suivantes : le
rapprochement des centres de négociations avec les clients ayant des
dettes en souffrance ; le développement des canevas d'analyses
performants et les méthodes d'approches personnalisées en
matière de recouvrement à l'amiable ; la rationalisation des
actions judiciaires à intenter et l'assurance d'un suivi rigoureux et
permanent aux dossiers contentieux afin de performer les procédures de
recouvrement judiciaire en termes d'efficacité et de
rapidité ; l'élaboration d'un système
d'évaluation permanent pour prévenir l'essoufflement
récurrent et avéré des actions des recouvrements amiable
et judiciaire , et ce par une maîtrise des coûts, une
réduction des délais, et un suivi des dossiers confiés aux
avocats, des actions menées par ces derniers et le contrôle des
honoraires à régler par la mise en place d'une application
appropriée.
Mon stage au sein de cet organisme, a été
axé sur deux principaux objectifs : assister aux divers
procédés de gestion des dossiers classés en souffrance
ainsi que l'instruction sur les multiples contentieux ordinaires ou
extraordinaires qui sont inhérents aux affaires du recouvrement ainsi
que les procédures de leur règlement. L'élaboration de ce
rapport a pour objet la présentation des différentes
tâches et entretiens que j'ai effectué durant les quatre semaines
du stage. Pour cette raison, j'ai choisi de scinder ce travail en deux
chapitres, le premier est consacré pour le déroulement du stage
et le deuxième chapitre porte sur l'évaluation personnelle du
stage.
CHAPITRE PREMIER: Le déroulement du stage
I- Les missions assurées :
a) Au département du recouvrement
amiable :
b) Au département du suivi judiciaire
rapproché :
c)Au département du suivi des procédures
collectives :
d) Au département des affaires administratives :
II- Les types de dossiers assurés :
a) le recouvrement par le moyen d'injonction de payer :
b) recouvrement par la réalisation des
hypothèques :
c) recouvrement d'une créance par l'action au
fond :
d) autres moyens de recouvrement :
Premier chapitre : Le déroulement du
stage
I- Les missions assurées :
Les missions assurées au sein de la direction de
recouvrement et du contentieux (DRC) sont diverses et complexes, vu le nombre
indéfini des litiges qui peuvent naître avec la clientèle
et la banque à l'occasion de la déchéance du terme et avec
toute personne pouvant avoir relation avec lesdites parties (caution, avocat,
ayant droit, associé...).
Du fait de cette complexité le dossier contentieux peut
être suivi par l'ensemble des départements de la DRC. C'est pour
cette raison, que j'ai décidé de retracer les missions
assurées au sein de la DRC par l'étude des missions
exécutées dans chaque département
indépendamment.
a) Au département du recouvrement
amiable :
C'est le département le plus subtil de la DRC, à
point que le stagiaire ne peut pas passer à l'application, puisque, les
tâches sont purement commerciales et que la banque est en phase de
négociations sur la base de rigoureuses démarches avec le client
avec une seule finalité : l'évite de toute voie judiciaire
qui peut retarder le recouvrement. J'y ai passé une semaine, en tant
qu'observatrice des négociations passées entre le banquier et le
client. A l'avis de tous les chargés du recouvrement amiable, cette
opération représente la solution la plus apaisante pour les
parties en litige : la banque et le client. Cette moderne option exige que
la créance soit en souffrance. Une créance en
souffrance est un terme nouvellement inspiré par Bank Al
Maghrib dans la circulaire n°19 du 18 Chaoual 14231(*), qui a fait innovation en
matière de la classification des créances. Sur cette base, les
banques aujourd'hui répartissent les créances en deux
classes : les créances saines et les créances en souffrance
(CES)2(*), ces
dernières elles-mêmes sont cataloguées selon une
classification rigoureuse, on y trouve : pré-douteuses, douteuses
et compromises3(*). Cette
classification joue un rôle prépondérant sur le montant de
la provision devant être constituée par la banque à cette
occasion. Bref, l'accumulation des impayés ou la présence des
circonstances pouvant être menaçantes à leur
règlement, valsent la chasse de la cloche du département du
recouvrement amiable.
Alors, quand un client ne règle pas ses impayés
quoiqu'elle en soit le motif, la banque fait recours à la méthode
du recouvrement amiable pour récupérer tout ou partie de ses dus
auprès du débiteur. Et c'est en l'absence de toute solution
à cette option que la voie judiciaire devient inéluctable. A
signaler que la banque peut faire recours aux cabinets privés de
recouvrement ; les banquiers avouent qu'ils sont très efficaces en
matière de recouvrement amiable car les clients estiment beaucoup
,l'intervention d'une troisième personne objective et impartiale ,qui
peut réguler le litige en conservation des droits de chaque partie.
Aperçu des principaux procédés de
gestion des dossiers des créances classés en
souffrance en matière de recouvrement amiable:
-Tout d'abord le banquier procède à une
approche approfondie du dossier de la relation, la raison pour laquelle il
contacte le réseau compétent, à la recherche de tout
renseignement et à la communication de tout document et tout avis
inhérents à l'affaire. Au fur et à mesure le banquier
contacte le client débiteur qui se déplace au département
du recouvrement amiable, il lui expose sa situation en s'abstenant à
prononcer le chiffre de la créance comptable avant qu'il s'instruit de
ses arguments de retard (difficultés, force majeure, conditions
climatiques néfastes pour son exploitation etc.) et notamment de sa
proposition et essaie de l'aiguiller au montant de ladite créance. Il
lui expose les solutions les plus productives telles la mise en place d'une
facilité de paiement ou l'abandon d'une somme soit disant colossale en
contrepartie d'un paiement intégral ou un solde de tout compte etc. Cet
entretien est opéré en des étapes chronologiques au
téléphone et en face-à-face.
-Le banquier doit synthétiser tous ces données et
les résultats aboutis dans un dossier adapté contenant
relevés du compte du défaillant, un compromis de vente s'il en
existe, conclu pour la réalisation du recouvrement, les certificats de
propriété, les expertises évaluant les biens, fiche de
client qui comporte les engagements du client, les écrits des agences,
de la DR et du siège et question d'organisation, le banquier
établit un document réunissant tous lesdites données sous
forme d'une note dite « note de présentation »
4(*)qui sera
présenté au comité5(*) du crédit et de recouvrement du siège
(un conseil ayant pour objet de statuer sur les dossiers contentieux qui se
tient chaque lundi à partir de 9h et le quorum est fixé à
6 membres dont le directeur de la DRC fait partie, ce comité
présidé par le Président du directoire). Cette note de
présentation est sous forme d'une présentation pratique de la
demande du client qui comporte :
o Son Identification ;
o Les données comptables récemment
réalisées (créance comptable, provision, date de
classement etc.) ;
o Les garanties tenues sur le client avec une
évaluation des biens, cette évaluation est faite par la caisse
régionale hiérarchique de l'agence du client, il s'agit d'une
estimation libre et disponible ainsi que toutes les charges inscrites sur ces
biens ;
o Les poursuites judiciaires exécutées par la
banque ;
o Présentation de la demande
(généralement cela comporte les modes du règlement de la
créance) qui mobilise souvent les propositions du client ;
o L'avis de la D.R.C en signalant les éléments
d'appréciation (antériorité de la créance, le
montant de la provision constituée, les circonstances de
l'investissement du crédit, saisies réalisées sur les
biens du client par une tierce personne, garantie en indivision, la lenteur de
la machine judiciaire etc.) ou ceux de rejet (débiteur de mauvaise foi,
montant du règlement proposé par le client est infirme etc.).
Le dossier entre en comité qui prononce son accord ou
son désaccord sous forme de décision motivée.
Après, il est établit un protocole d'accord6(*) avec le client et la banque
qualifié d'un nouveau contrat d'octroi de crédit, sous forme
d'une consolidation des dossiers contentieux de la relation, avec de nouveaux
taux d'intérêts généralement plus
allégées et de nouvelles échéances. Si la
décision du comité n'a pas été
concrétisée dans le délai de 3 mois par le moyen des
versements des échéances par le client, l'adite décision
est déclarée nulle et non convenue. Aussi, et en cas de non
régularité de paiement des échéances par le client,
la banque se trouve dans la nécessité de déclencher la
machine judiciaire pour se procurer de ses impayés.
b- Le département du suivi judiciaire
approché :
C'est la cellule la plus dynamique de la DRC. Bien que la
majorité des dossiers se règlent à l'
amiable,
en cas d'échec de cette procédure, l'équipe du suivi
judiciaire rapproché porte l'affaire en justice après
décision du comité de risque et crédit du siège.
C'est la phase la plus enrichissante dans mon parcours de
stagiaire, vu que l'équipe dudit département m'a offert
l'occasion de se mettre en expérience de traitement d'un certain nombre
de dossiers contentieux de manière à rechercher les solutions les
plus adéquates. Outre que l'étude des différentes
composantes d'un dossier, ma mission était de proposer les
procédures judiciaires à suivre pour réaliser le
recouvrement. Certes que les avocats conventionnés avec le CAM, sont des
professionnels de grande expérience et compétence mais la banque
a doté ce département du pouvoir d'orientation desdits avocats,
car ces derniers choisissent souvent les procédures les plus lentes et
les plus onéreuses, qui influencent positivement sur leurs honoraires,
ce qui est contradictoire avec la volonté de la banque, qui cherche le
règlement des impayés le plus vite possible et avec moins de
dépenses. Alors, dans le but de la réalisation des objectifs de
la banque en matière de recouvrement et en fonction de la nature du
dossier, je choisis l'action la plus adapté pour obtenir un
règlement rapide (sommations, commandements de payer, requêtes en
injonction, action au fond, réalisation d'hypothèque...). Ainsi
que l'entraînement sur la rédaction des lettres de missions
adressées aux avocats chargés de l'affaire.
Les missions que j'ai assuré au sein du
département du suivi judiciaire, ne sont pas les seules missions dudit
département. Néanmoins, ce dernier, détermine comme j'ai
dit la procédure judiciaire adéquate, choisit le correspondant
qualifié parmi un réseau d'avocats et d'huissiers partenaires
qui vont mettre en oeuvre des moyens juridiques optés par la banque et
il se tient informé en temps réel des avancées de chacune
des actions qu'il entreprend et de celles qui sont confiées auxdits
partenaires, dans le but de réaliser un suivi précis et strict du
dossier.
Cette phase débouche en principe sur un recouvrement
forcé. Il reste cependant à tout moment ouvert à un accord
amiable avec le débiteur dans la mesure où celui-ci correspond
à la défense des intérêts de la banque.
Aperçu des principaux procédés
de gestion en matière de suivi judiciaire
approché:
Une fois le dossier bascule au département du suivi
judiciaire, ce dernier se charge à l'accomplissement de
différentes missions d'ordre gestionnaire :
- Préparation d'une fiche dite
« fiche de désignation d'avocat » ;
contenant tous les informations de la relation avec trois propositions au
minimum d'avocats choisis parmi les signataires de la convention avec le CAM,
afin de présenter cette fiche à l'organe de décision et
joignant les contrats d'octroi des crédits, les billets à ordre,
le relevé du compte du client, les certificats spéciaux
d'inscription et tout justificatif inhérent au dossier contentieux.
- Rédaction d'une lettre de mission ;
après la décision positive du comité de confier
le dossier litigieux à l'avocat désigné, le chargé
du portefeuille juridique dresse une lettre de mission signée par les
responsables habilités qui sont : M. le Directeur de la DRC M. le
chef du département du suivi judiciaire rapproché. L'adite lettre
de mission précise les mesures à mettre en oeuvre par l'avocat
pour recouvrer la créance ainsi que le calendrier de leur
réalisation.
Je donne ici, un exemple d'une lettre de mission, que j'ai
rédigé moi-même, après avoir étudié un
dossier d'un client ayant la qualité d'un agriculteur. Ce dernier s'est
procuré d'un crédit à hauteur de 6.600.000 DH, un moment
donné il a cessé de régler les échéances, ce
qui a produit une créance comptable de 12.400.000 au profit de la
banque. L'octroi de ce crédit a été garanti par un
nantissement du matériel (axe d'irrigation) et une hypothèque au
8ème rang d'une propriété. Dans cette lettre de
mission j'expose la situation à l'avocat et je suggère certaines
procédures judiciaires qui me semble les plus adéquates pour
recouvrer la créance de la banque.
CREDIT AGRICOLE DU MAROC
Pôle Risques
Le : 28
février 2010
Direction du Recouvrement et du contentieux
Département du Recouvrement Amiable
Maître X
Affaire : M. Y
Objet : déclenchement des poursuites
judiciaires.
Cher Maître,
Le Crédit Agricole du Maroc, a octroyé un
crédit à M.Y à hauteur de 6.600.000 DH.
Ce client n'a pas désintéressé ses
impayés, ce qui fait de lui un débiteur à notre
égard d'une
somme de 12.400.000 DH.
Nous vous prions Maître de bien vouloir déclencher
les poursuites judiciaires qui vous
Semblent appropriées à ce dossier, vus les
garanties du crédit octroyé et qui sont :
- Nantissement du matériel qui l'axe d'irrigation
n°13.
- Hypothèque sur toute la propriété dite
« Z », au 8ème rang, objet du titre
foncier n°000/00
d'une superficie d'un 1ha15a39ca.
Respectueusement, Maître, nous vous suggérons
certaines procédures judiciaires et à titre
de proposition :
* Réalisation du nantissement du matériel.
* Réalisation de l'hypothèque de la
propriété « Z ».
Vous trouverez ci-joint, Maître, les pièces
suivantes :
* Contrat d'octroi de crédit.
* Certificats spéciaux d'inscription.
* Lettre d'avis de déchéance du terme.
* Relevés du compte du client.
Veuillez accepter, Maître, non salutations les plus
cordiales.
Signature du chef du département
c- Au département des affaires
administratives :
Ce département a pour mission de décharger
les différentes structures de la DRC des tâches administratives et
de leur servir d'interface avec les avocats, les cabinets de recouvrement et
les experts conventionnés.
Ses missions :
· La gestion administrative des relations avec les
avocats avec un suivi de la situation des dossiers qui leur sont
confiés.
· L'étude des nouvelles conventions avec les
avocats conseils.
· Coordination avec les avocats et les autres
entités de la DRC.
· Communication et règlement des factures des
honoraires des avocats des cabinets de recouvrement et des experts
conventionnés.
· Veiller au paiement des taxes et autres frais de
justice.
· Assurer le suivi des ventes par voie judiciaire et
récupération des produits correspondants et assurer le suivi des
acquisitions par voie judiciaire au nom du CAM, des ventes à
réméré et des acquisitions par dation en paiement.
Ses techniques de gestion :
A chaque phase de l'évolution des actions en justice,
le chargé du portefeuille administratif assure son suivi par
l'établissement d'une fiche d'ordonnancement dont il
désigne :
· L'objet de l'opération (ex :
règlement des frais de justice) ;
· Le nom de l'affaire ;
· L'identification du bénéficiaire
(l'avocat, l'expert...) ;
· Le montant à régler écrit en
chiffre et en lettres ;
· Le mode du paiement (souvent par chèque pour
faire preuve du versement) ;
· Les justificatifs de la dépense (factures,
récépissés de règlement des frais de
justice...) ;
L'adite fiche doit faire l'objet du visa du chargé du
portefeuille et signée par le chef du département et le directeur
de la DRC.
d- Le département du suivi des procédures
collectives :
Le département du suivi des procédures
collectives coopère à l'achèvement des objectifs de
recouvrement. Il est chargé de l'exploit du bulletin officiel
spécial et vérifier la liste exhaustive des personnes
déclarées en redressement ou en liquidation judiciaires afin de
diffuser ladite liste auprès du Réseau pour que ce dernier
détecte la clientèle du CAM soumise à l'une des deux
procédures.
Ledit département a pour mission le suivi des dossiers
des entreprises-clientes qui sont mises en redressement ou en liquidation
judiciaires et de l'intervention active dans ces procédures depuis la
déclaration des créances jusqu'à leur clôture
finale. Ainsi que la veille juridique en matière de recouvrement par
voie de justice qu'en matière des procédures de traitement et
l'analyse des requêtes de la partie adverse, les décisions de
justice, les rapports d'expertise en vue de communiquer à l'avocat les
conclusions du CAM.
Parmi ses principales tâches, on trouve la soumission
à la décision des organes compétents les notes relatives
à la position de la DRC en matière de redressement judiciaire
(adhésion ou non au plan de continuation, prise ou substitution des
garanties, propositions d'arrangements, délivrance des
mainlevées...) ainsi que la concrétisation de ces
décisions.
Mes missions assurées au sein du
département du suivi des procédures
collectives :
- Consultation du bulletin officiel spécial et
effectuer un inventaire de toutes les entreprises déclarées en
redressement ou en liquidation judiciaire (un simple exercice de marquage ou de
soulignement).
- S'entrainer à rédiger les notes de
propositions d'arrangements à travers l'étude du dossier et la
recherche des solutions d'un recouvrement rapide, qui conserve les droits de la
banque en dépit de l'état de cessation de paiement de
l'entreprise-cliente.
II- Type des dossiers assurés :
J'ai passé le tiers de la période de stage
au sein du département du suivi judiciaire, ce dernier constitue le
noyau de la direction de recouvrement et de contentieux, car il se charge de
tous les litiges qui naissent à l'occasion de la
déchéance du terme et qui deviennent inévitables des
procédures judiciaires de recouvrement, ce qui crée une
diversité et une multiplicité des dossiers contentieux.
Lors de la phase post-observation au sein dudit
département mon maître de stage m'a choisi un amas de dossiers de
recouvrement ayant un caractère ordinaire, à assurer. L'exercice
était sous forme des cas pratiques qui doivent être
traités, résolus et couronnés par une lettre de mission
devant être adressé à l'avocat.
Préalablement à toute action de recouvrement par
voie judiciaire, une lettre de mise en demeure précisant un délai
pour le remboursement doit être adressée au client.
Après, une note de présentation doit être
proposée par le département du suivi judiciaire rapproché
assortie des avis motivés à l'organe de décision
compétent.
Ensuite, une lettre de notification relative à la
déchéance du terme doit être établie
conformément aux termes de ladite décision et notifié au
client.7(*)
Les mesures à mettre en oeuvre par l'avocat pour
recouvrer la créance ainsi que le calendrier de leur réalisation
doivent être précisés dans la lettre de mission.
Chaque dossier représente des
spécificités propres à lui, et qui sont les
paramètres justifiants le choix de la procédure judiciaire
à entamer. La majorité des dossiers que j'ai assuré font
objet d'un recouvrement par le moyen d'injonction de payer (a), ou par une
réalisation des hypothèques (b) ou par le moyen d'une action au
fond (c).
a) recouvrement par le moyen d'injonction de
payer:
Ce sont des dossiers qui représentent une grande
souplesse et facilité en matière de leur recouvrement, vu que la
créance est exigible en vertu d'un effet de commerce, ce qui donne voie
à la saisine du président du tribunal compétent, c'est la
procédure extraordinaire de recouvrement dite « l'injonction
de payer ».
Conditions de la procédure
d'injonction :
La banque fait recours à la procédure
d'injonction de payer si les conditions suivantes sont réunies :
- Demande en paiement d'une somme d'argent : cette
procédure est utilisée pour le recouvrement d'une créance
sous forme d'argent, c'est-à-dire une créance liquide.
- La somme d'argent est supérieure à
1000dh : En pratique le montant de la demande doit être net,
à l'exception des frais de justice, des intérêts
moratoires, des astreintes et des amendes fiscales.
- La créance est exigible en vertu d'un titre.
- Le débiteur est non- résidant à
l'étranger, car c'est une procédure sommaire et
expéditive.
La procédure :
- La requête qui est sous forme d'un formulaire à
remplir auprès du tribunal compétent, doit comporter les noms,
prénoms, profession et domicile des parties, l'indication précise
de la somme demandée en paiement et sa cause.
- Cette requête doit être jointe avec l'original
du titre justifiant la créance.
- la requête doit être rédigée et
signée par le représentant de la banque.
Dans certains la banque privilégie d'intenter une
action au fond que de recourir à la procédure d'injonction de
payer qui représente d'importants avantages. Car, en cas de contestation
de la créance par le débiteur par un simple jeu de
dépôt d'une plainte ou d'une citation directe au président
du tribunal, l, peut
b) recouvrement par la réalisation des
hypothèques :
L'octroi de tout crédit est conditionné par
des hypothèques. L'hypothèque peut garantir soit un prêt
pour l'achat d'un
immobilier. Dans
ce cas, c'est le bien acheté lui-même qui sert de garantie pour la
banque. L'hypothèque peut aussi garantir un prêt destiné
à un autre usage. La garantie
porte
alors sur un bien immeuble dont l'emprunteur est déjà le
propriétaire.
Toute hypothèque doit être inscrite à la
conservation foncière, cette inscription procure la banque d'un
certificat spécial, ce certificat vaut titre exécutoire prouvant
l'endettement et qui permet à la banque permettant de poursuivre la
vente par expropriation forcé en cas de déchéance du
terme, alors même que la banque n'est pas pourvu d'une décision de
justice définitive, ce qui lui facilite la procédure de la
saisie-immobilière sans passer par l'action au fond.
La procédure de la réalisation d'une
hypothèque :
Pour parvenir à la vente de l'immeuble
hypothéqué, la banque fait signifier au débiteur un
commandement par le bureau des notifications du tribunal compétent. La
procédure est la suivante :
-Demande de commandement immobilier auprès du
président du tribunal compétent, jointe des relevés de
compte de la relation, du contrat de crédit, du certificat
spécial d'inscription et l'avis adressé au client.
- Si le commandement immobilier est ordonné par le
président du tribunal, la banque notifie l'ordonnance dudit commandement
immobilier au débiteur, ordonnant le paiement de la créance dans
un délai de 20jours. Ce commandement, établi conformément
à l'article 205 du dahir du 19 rejeb 1333 (2 juin 1915) fixant la
législation applicable aux immeubles immatriculés, est
notifié par le greffe pour inscription sur le livre foncier au bureau de
la conservation foncière de la situation des biens. A partir de cette
publication, aucune inscription nouvelle ne peut être prise sur
l'immeuble pendant le cours de la procédure d'expropriation. Ce
commandement vaut à lui seul saisie immobilier par dérogation aux
règles relatives aux délégations de compétence en
matière de saisies immobilières. Une sommation de la vente aux
enchères est adressé au débiteur dans les dix premiers
jours et dans les dix derniers.
- A l'expiration dudit délai et si le débiteur
ne désintéresse pas la créance, un PV de description des
lieux est établi par l'huissier de justice qui désigne un gardien
du bien immeuble.
- A défaut de paiement dans la quinzaine, il
est fait, dans les six semaines qui suivent l'inscription dudit commandement,
six insertions dans l'un des journaux d'annonces légales publiés
dans le ressort de la situation des biens, et deux appositions d'affiches
à quinze jours d'intervalle. Les affiches sont placées dans
l'auditoire du tribunal du lieu où la vente doit être
effectuée, et sur la propriété lorsqu'il s'agit d'un
immeuble bâti.
- La première apposition est signifiée dans la
huitaine au débiteur et aux créanciers inscrits, au domicile par
eux élu dans la circonscription dans laquelle les immeubles sont
situés, avec sommation de prendre communication du cahier des charges.
Quinze jours après l'accomplissement de ces formalités, il est
procédé à la vente aux enchères en présence
du débiteur ou lui dûment appelé devant le tribunal de la
situation des biens ou de la plus grande partie des biens. Néanmoins, le
tribunal, sur requête présentée par la banque avant la
première insertion, peut ordonner que la vente ait lieu soit devant un
autre tribunal, soit par devant un notaire de la province dans laquelle les
biens sont situés. Ce jugement n'est pas susceptible d'appel. Il ne peut
y être formé d'opposition que dans les trois jours de la
signification qui doit en être faite au débiteur en y ajoutant,
les délais de distance.
Toutefois la banque peut procéder au règlement
amiable à n'importe quel moment de la procédure avec le client.
Il consiste à se mettre d'accord, sans intervention judiciaire. En
général, un règlement amiable se concrétise par un
protocole d'accord signé par les parties: chacune doit en détenir
un original. Le montant des sommes versées à l'amiable est
d'habitude inférieur à celui accordé en justice, et les
modalités de paiement sont moins contraignantes. L'intérêt
d'un accord est, d'une part, la célérité (la justice est
lente), et d'autre part la certitude d'avoir la somme promise (la justice est
aléatoire). Toutefois, l'accord devient caduc si l'une des parties ne
respecte pas ses engagements.
c) Recouvrement par l'action au fond :
C'est la procédure ordinaire d'assignation au
paiement.
NATURE DE LA PROCEDURE
Cette procédure permet à la banque d'obtenir un
titre exécutoire, elle est plus longue et plus coûteuse. La banque
est dans l'obligation d'être assistée par un avocat. La
procédure est très simple : l'avocat est tenu de remettre une
requête introductive d'instance directement au greffe du tribunal
concerné avec paiement des taxes. Le secrétariat de la
juridiction de proximité se charge d'informer le défendeur et de
convoquer les parties aux audiences.
Déroulement
La demande présentée devant le
tribunal doit être formée par acte d'huissier assignant le
défendeur à comparaître devant le tribunal à une
date et heure déterminées.
Différents issues sont
possibles :
- soit le débiteur reconnaît sa dette, il est
alors condamné à la payer et un échéancier peut
être convenu,
- soit il conteste le bien-fondé de sa dette, il lui
appartient alors d'apporter les éléments de preuve au juge afin
que ce dernier puisse être en mesure de statuer.
Si le juge décide d'accorder un titre
exécutoire, le créancier devra faire signifier celui-ci par un
huissier de justice. A défaut d'obtention du paiement, le
créancier peut : - faire assigner le débiteur en redressement
judiciaire si ce dernier est un commerçant, - ou faire saisir et
vendre, par huissier, les biens du débiteur.
Tableau récapitulatif de la procédure
d'action au fond
Objet de la procédure
|
C'est un processus judiciaire qui s'applique aux
créances impayées et qui permet au CAM par le biais de l'avocat,
de saisir le tribunal en vue d'obtenir un titre exécutoire (jugement de
condamnation) à l'encontre du client, caution...aux fins de le
contraindre à régler la dette.
|
Description des tâches
|
1. Constituer le dossier client qui comporte : contrats
d'octroi du crédit, relevés du compte, certificat concernant le
bien objet de la saisie délivré par la conservation
foncière, actes de caution solidaire... Et le remettre à l'avocat
avec la lettre de mission.
|
2. Adresser une mise en demeure au client.
|
3. Dépôt de la requête introductive par
l'avocat au tribunal compétent avec versement des taxes judiciaires.
|
4. Suivi des audiences jusqu'à réception du
jugement de 1ère instance. Notification du jugement et
règlement des honoraires.
|
5. Réception de la requête d'appel s'il a
été relevé par le CAM ou par la partie adverse, pour
l'analyser et exécuter le suivi.
|
6. Arrêt de la cour d'appel : exécution de la
décision et établissement du PV de carence en cas d'insuffisance
du patrimoine financier.
|
d) autres moyens de recouvrement :
Le recouvrement des créances par la voie judiciaire
peut être réalisé par l'injonction de payer, l'action au
fond et la réalisation des hypothèque comme il peut
s'effectuer par d'autres procédures usuelles comme la saisie
conservatoire immobilière, la réalisation du nantissement du fond
de commerce s'il est donné comme garantie et la saisie arrêt.
J'ai choisi de présenter ces trois dernières
procédures sous forme de tableaux récapitulatifs de leurs objets
et la description des tâches du banquier à chaque
démarche.
La saisie-arrêt
Objet de la procédure
|
Processus
par lequel le CAM
retient
les
sommes
ou
effets
revenant
à
son
client
débiteur, mais qui
sont
encore entre les
mains
d'un
tiers.
|
Description des tâches
|
1. Remise du dossier à l'avocat qui doit comporter les
contrats du client avec le CAM, les relevés de compte...et la lettre de
mission rédigée par le responsable.
|
2. Réception de la requête aux fins de saisie
arrêt déposée par l'avocat auprès du tribunal de
commerce compétent.
|
3. Règlement des frais et taxes judiciaires et
honoraires.
|
4. Suivi de la notification de l'ordonnance.
|
5. Suivi de l'avancement du dossier jusqu'à l'audience de
distribution.
|
6. S'il ya eu accord avec le débiteur : Encaissement
du montant de la saisie-arrêt.
|
7. S'il n'ya pas eu accord avec le débiteur : demande
de la validation de la saisie-arrêt devant le juge de fond.
|
8. Clôture du dossier.
|
Réalisation du nantissement du fond de
commerce
Objet de la procédure
|
1. Un processus par lequel le CAM requiert le tribunal pour la
mise en vente aux enchères publiques des éléments
corporels et incorporels du fond de commerce nanti en sa faveur aux fins de
recouvrer sa créance.
|
Description des tâches
|
2. Remise du dossier à l'avocat qui doit comporter
les contrats du client avec le CAM, les relevés de compte, le bordereau
de nantissement et la lettre de mission rédigée par le
responsable.
|
3. Demander la notification de la mise en demeure par l'avocat au
débiteur.
|
4. Réception de la vente de fond de commerce
déposée par l'avocat au tribunal.
|
5. Règlement des frais et
taxes judiciaires et honoraires.
|
6. Suivi des audiences par l'avocat et réception du
jugement et suivi de l'appel à l'initiative du défendeur.
|
7. Prendre attache de l'expert désigné par le
tribunal pour s'enquérir de la mise à prix et demander le rapport
d'expertise.
|
8. Suivi des ventes aux enchères et procéder
à l'encaissement du produit de la vente.
|
9. Clôture de la procédure : s'assurer du
remboursement.
|
La saisie conservatoire
Objet de la procédure
|
C'est un processus qui vise à frapper
d'indisponibilité les biens immobiliers d'un débiteur pour
sauvegarder une créance qui n'a pas encore donné lieu à un
titre exécutoire (jugement définitif).
|
Description des tâches
|
1. Adresser une lettre au conservateur pour recueillir des
renseignements sur les biens du client et qui ne sont pas donnés au
profit du CAM comme garantie.
|
2. Demander auprès de la conservation foncière les
certificats de droits et charges.
|
3. Constituer
le dossier client qui comporte : contrats d'octroi du crédit,
relevés du compte, certificat concernant le bien objet de la saisie
délivré par la conservation foncière, actes de caution
solidaire...
|
4. Rédaction d'une lettre de mission précisant les
mesures à entreprendre et un calendrier de réalisation.
|
5. Remise du dossier avec la lettre de mission à l'avocat
pour décharge.
|
6.
Réception de la requête aux fins de saisie conservatoire
immobilière déposée par l'avocat auprès du tribunal
de commerce compétent.
|
7. Réception de l'ordonnance de la saisie conservatoire et
s'assurer de sa notification au défendeur et son inscription à
la conservation foncière et demander le certificat faisant ressortir
l'inscription de la saisie conservatoire.
|
8. Procéder au règlement des honoraires
forfaitaires de l'avocat.
|
9. Demander la conversion de la saisie conservatoire en saisie
exécution par l'avocat.
|
Deuxième chapitre : L'évaluation du stage
I- Les difficultés
rencontrées:
a)- Les difficultés
pratiques :
b)- Les difficultés
théoriques :
II-La détermination des
acquis :
a)- Sur le plan de la matière
juridique :
b)- Sur le plan professionnel :
Deuxième Chapitre :
L'évaluation du stage
I - Les difficultés rencontrées :
Durant le stage que j'ai effectué, et il est
à noter qu'il s'est déroulé sans souci majeur, quelques
petits imprévus ou incommodités sont venus importuner ces
journées de « labeur ».
Les difficultés que j'ai rencontré tout au long de
mon stage sont de deux ordres d'abord les difficultés théoriques
et ensuite les difficultés d'ordre pratique.
a) Les difficultés théoriques :
Etant une étudiante en troisième année de
droit privé, et entamant pour la première fois une
expérience professionnelle dans un établissement de
crédit, il est ordinaire que je me trouve face à des
difficultés théoriques. Elles se résument de certaines
questions de droit relevés au cours du traitement des dossiers et qui
trouvent leurs bases dans des matières que je n'ai pas encore
étudié surtout en matière de droit bancaire et droit
foncier.
Aussi, tout le staff se communique-t-il par des
abréviations et un jargon bancaire (exemples : agios,
CES « créance en souffrance », RIB,
surendettement, TEG « taux effectif global »,...)
d'une manière courante, ce qui m'a causé une gêne au
début, avant d'apprendre et de m'habituer sur cela.
b) Les difficultés pratiques :
J'ai connu quelques soucis de logistiques, plus
précisément de disponibilité de bureau. Les
infrastructures de la banque ne sont pas irréprochables et le
siège social manque parfois de places, de bureaux ou d'outils de travail
et cela surtout pour les stagiaires. J'ai donc partagé pendant les
quatre semaines du stage et dans chaque département des bureaux avec les
responsables.
Mis à part le problème de bureaux, un autre souci
un peu plus conséquent est tout de même à relever. Cela
concerne l'indisponibilité des responsables, on ne peut consacrer plus
que 15min pour le stagiaire par jour, cela est dû au multitude de
dossiers contentieux de recouvrement qui nécessite une éminente
précision, une haute efficacité et une grande rapidité
ainsi que la délicate responsabilité et la sensibilité de
la direction de recouvrement qui constitue la direction- thermomètre qui surveille
la santé de la banque comme il a bien dit le responsable M.Mahrouch.
D'autres problèmes d'ordre pratique peuvent être
soulevés, c'est que depuis le premier jour au stage, on m'a interdit de
porter des jeans en banque prétendant que cela touche à la
présentabilité de l'établissement. Or, les
tailleurs-pantalons je ne les ai pas trouvé commodes et pratiques comme
un style vestimentaire de travail.
Voilà les principaux ennuis auxquels j'ai
été confrontée mais qui n'ont pas eu de graves
conséquences sur mon travail si ce n'est un léger retard.
B- La détermination des acquis :
Le stage m'a permis de s'adapter au monde professionnel,
d'apprendre à assumer certaines responsabilités, d'accéder
aux activités professionnelles sans complexe et avec d'assurance et du
savoir faire, et s'imprégner d'une conscience professionnelle et exercer
avec dynamisme et initiative. Il m'a permis de constituer un package des acquis
professionnelles et autres théoriques.
a)- sur le plan de la matière juridique :
Le cadre agréable avec lequel j'ai oeuvré est
certainement l'aspect le plus avantageux et évident de ce stage ;
mais celui qui m'apportera davantage de compétences et de
facultés [que j'ai pu étendre tout au long de cette
période] repose sur l'acquisition de nouvelles techniques de travail, de
gains d'informations et de connaissances et tout ce qui ressort de mes diverses
observations.
Concrètement, je sais maintenant les détails et les
effets des procédures judiciaires à suivre pour demander le
recouvrement de n'importe quelle créance.
Les dossiers que j'ai assuré en matière de
recouvrement judiciaire ou en matière des procédures collectives
m'ont donné toujours l'occasion de rouvrir les codes et les livres de
doctrine surtout en ce qui concerne le droit foncier, droit de la
procédure civile, droit commercial et droit des procédures
collectives. D'ailleurs, tous les cadres disposent d'une petite
bibliothèque contenant des documents de recherche dont ils ont toujours
recours en cas de besoin ou de difficultés de traitement des dossiers.
Cependant, la banque dispose d'un recueil jurisprudentiel inimaginable dont
j'ai beaucoup profité. La période de stage était à
la fois une expérience professionnelle et un travail de recherche.
b) sur le
plan de la matière professionnelle :
Le stage est une expérience qui m'a permis
d'être en contact direct avec l'environnement professionnel et de
découvrir le monde de travail dans lequel nous entamerons notre future
vie.
En partant de cet appui, j'ai appris des leçons pratiques
en essayant de briser les barrières de timidité, d'adapter et
d'améliorer mes connaissances théoriques.
Sur le plan humain, il est certain que le stage ou plutôt
les rapports directs avec le personnel permettent et offrent une
sociabilité assez rapide et satisfaisante.
Sur le plan professionnel, j'ai pu constater la confrontation des
méthodes techniques et théoriques avec les pratiques en vigueur
au sein de la banque.
Ainsi, chaque personnel essaie de travailler d'une façon
à améliorer son rendement, aussi ils essaient de faire vite pour
que le travail soit terminé à temps.
Les cadres de la banque respecte les techniques de
communication en accueillent les clients aimablement, et tentent toujours
à répondre aux besoins de leurs clients d'une manière
professionnelle.
En plus, la manière de parler aux
téléphones est courtoise, cordiale et organisée.
Cela montre que les personnels de la banque respectent les
règles de bon accueil et essayent de faire le mieux possible pour ne pas
perdre leurs clients.
Après ce bref passage dans le monde de travail pratique
assuré grâce à stage, il est apparu que pour réussir
une vie professionnelle il faut :
§Avoir un esprit d'équipe et de
complémentarité ;
§Etre patient et avoir la
persévérance ;
§ Avoir le courage d'affronter n'importe quelle
situation ;
§ Avoir la confiance en soi.
§ Avoir le sens de la responsabilité.
CONCLUSION DU STAGE
Mon stage de fin d'études m'a été une
première expérience professionnelle très enrichissante sur
tous les plans : aussi d'un point de vue de l'approfondissement de mes
connaissances juridiques que du point de vue relationnel.
En effet, mon stage a été divisé en quatre
phases, et dans les quatre départements de la direction de recouvrement
et contentieux du siège du Crédit Agricole du Maroc. Le stage
s'est merveilleusement bien déroulé. L'ambiance du travail
était très agréable et je me suis bien
intégrée au sein de l'équipe. Ils semblaient satisfaits du
travail que j'ai pu effectuer pour eux. J'ai été souvent
amenée à exploiter mes connaissances ce qui a eu le mérite
de les affiner et de les rendre ainsi plus proches de la pratique.
A part cela la mission était intéressante et une
telle mission concrète ne peut se dérouler en quatre semaines.
C'est un délai beaucoup trop court pour découvrir toute une
direction d'un établissement bancaire, son fonctionnement, son personnel
et pouvoir y mener à terme une mission. En effet c'est un stage
qualifié « un stage de découverte » qui
apporte une valeur ajoutée à mon parcours académique.
ANNEXES
* 1 _ Annexe 1
* 2 _ Article 2 de la
circulaire n°19 de Bank AlMaghrib du 18 Chaoual 1423.
* 3 _ Articles 4, 5, 6 et 7
de la circulaire de la BAM n°19 du 18 Chaoual 1423 donnant une
classification desdites catégories des créances en souffrance
ainsi que leur détermination à titre limitatif.
* 4 _ Exemple d'une note de
présentation. Annexe 2
* 5 _ Note de service de CAM
relatives à la composition et aux compétences des comités
du siège et du réseau. Annexe 3
* 6 _ Exemple de
protocole d'accord qui est sous forme d'un contrat pour consolidation des
encours de crédit. Annexe 3
* 7 _ En pratique de la banque,
cette procédure est appelée « la procédure
de la déchéance du terme », schéma en annexes.
Annexe 5
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