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Le bon fonctionnement des entreprises publiques comme facteur du développement, cas de l'office national des transport (ONATRA)

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par Eric milord Magela Kindomba
Université de Kinshasa - Gradué en Relations Internationales 2008
  

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SECTION 2 : LE DEVELOPPEMENT

2.1. DÉFINITION

Le concept est surprenant18(*) : avant 1950, le terme était pratiquement inconnu dans la théorie des sciences comme dans la pratique.

Si la croissance économique a toujours préoccupée les économistes, c'est seulement dans les années 1940 - 1950 qu'ont vu le jour les théories du développement.

La prise de conscience du retard accusé du point de vue de l'industrialisation par un grand nombre des pays africains, latino - américains et asiatiques, est à l'origine de ses travaux.

Certes, dans les années 50 et 60, les idées de ROSTOW sur le développement dominaient l'humanité. Selon cet auteur, le développement serait un processus historique linéaire qui se déroule suivant cinq étapes consécutives.

La première étape serait une phase de la société traditionnelle au cours de laquelle l'activité économique est surtout agricole et s'effectue dans le cadre familial avec des techniques rudimentaires avec une faible productivité.

La deuxième étape serait une phase de transition appelée « conditions préalables au décollage » où se développent une épargne et des investissements qui permettent une augmentation de la productivité dans l'agriculture et l'industrie naissante.

La troisième est dite « décollage », rendue possible grâce à la réunion des trois conditions suivantes :

- une hausse significative du taux d'investissement net qui passerait par exemple de 5% ou moins de 10% du revenu national ;

- l'exercice de l'institution rapide d'un appareil politique qui devrait être favorable pour que les impulsions qui dérivent de la croissance soient transmises dans l'économie ;

- la création d'un ou plusieurs secteurs d'industries de transformation ayant un taux d'expansion élevé.

- La quatrième étape serait la marche vers la maturité, phase au cours de laquelle les effets du décollage sont prolongés. C'est une période pendant laquelle l'économie applique effectivement la gamme des techniques modernes à l'ensemble de ces ressources. Ici, le taux d'investissements atteint 20% du revenu national et les progrès se généralisent.

Enfin, la dernière étape est celle de « société de consommation de masse ». Les besoins essentiels de la population sont satisfaits, l'industrie a atteint sa maturité et le secteur des services se développe rapidement. La grande vitesse qui se produit permet d'ouvrir aux pays des options importantes.

En effet, la richesse peut être utilisée aussi bien comme base d'une politique de pouvoir et d'une influence à l'extérieur que comme base de construction d'un Etat providence ou encore pour financer une expansion rapide de la consommation à grande échelle.

Donc selon ROSTOW, tous les pays ont suivi et suivent ce cheminement.

Néanmoins, cette étude a été l'objet de nombreuses critiques. On lui a reproché de présenter une vision unique du développement et de ne tenir aucun compte des relations entre Etats.

Toutefois, le développement apparait comme un contexte complexe souvent confondu avec : croissance, progrès, industrialisation, avancement etc. Il n'existe pas une définition univoque du développement. Chaque auteur le définit selon son orientation et école.

Jadis le développement se confondait pour la plupart des autres à la croissance. Or, il y a une nette distinction entre la nation du développement et celle de la croissance.

Le développement a été défini par F. Perroux comme la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rende aptes à accroitre cumulativement et durablement son produit global.19(*)Alors que la croissance est une notion quantitative et économique qui renvoie à l'augmentation du PNB. Le développement est une notion plus quantitative qui inclut toutes les transformations sociales qui accompagnent la croissance.

Donc, le développement est une notion globale incluant tous les aspects de la vie humaine. En d'autres termes, c'est un ensemble de croissance économique, du progrès technique et de l'amélioration des conditions sociales de la population.

En définitive, le développement peut être défini comme l'effort qu'entreprend un groupe en vue de réaliser un projet de société hautement valorisé et cela en provoquant des transformations et mutations positives au niveau des différents secteurs de la vie.20(*)

Toutefois, tous les pays ne se situent pas sur le même niveau ou degrés de développement. Certes, il existe des indicateurs qui expliquent et spécifient le niveau du développement de chaque pays.

2.2. LES INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Plusieurs indicateurs sont proposés pour évaluer le niveau de développement21(*) :

a. les treize indicateurs de l'institut de recherche des nations unies pour le développement social sont :

L'espérance de vie, le taux de naissance, la promotion de la population urbaine de la vile de plus de 20.000 habitants par rapport à la population totale, le taux de mortalité, la consommation des protéines animales par tète et par jour, le taux de mortalité, consommation des calories, le taux de scolarisation primaire et secondaire pour les enfants de 5 à 19 ans, la moyenne de nombre de personnes par chambre, le pourcentage des maisons électrifiées par rapport à toutes les maisons, le nombre de journaux pour 1.000 habitants, le nombre de téléphones pour 1.000 habitants, le nombre de ratios pour 1.000 habitants.

b. Les quatre indicateurs de DREWNOWSKY et TAKAMORI sont basés sur le loisir, la culture et les revenus.

c. Les cinq indicateurs de TAKAMORI et YAMASHITA qui traduisent les manifestations les plus significatives du développement : les activités économiques, le niveau de vie, le niveau de culture, l'industrialisation et l'urbanisation.

Donc, nous regroupons ces listes en deux indicateurs :

* 18 _ Prof. NTUAREMBA ONFRE, Cours d'Economie du Développement, G3 R.I.,

UNIKIN, 2005 - 2006, inédit.

* 19 _ PERROUX, F., L'économie du XXème siècle, 2èmeédition, PUF, Paris, 1965, p.155.

* 20 _ SHOMBA, S., et KUYUNSA, Op.cit., p.250.

* 21 _ BANYAKU LUAPE, Aspects politiques du développement, cours de L2 RI, FSSAP,

UNIKIN, 2001 - 2002, inédit.

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