Conclusion partielle
L'arrondissement de Cas-Cas regroupe un ensemble d'acteurs
avec des ambitions, des importances et des objectifs différents. Mais,
aboutissant aux défenses des intérêts de chaque groupe. Par
conséquent, il est caractérisé par une dynamique
organisationnelle à plusieurs niveaux.
D'abord, les acteurs locaux sont très
hiérarchisés passant de l'échelle villageoise, à
travers les associations traditionnelles (classe d'âge, de caste, de
lignage, de quartier), les organisations de développement agricoles (GPF
et GIE) et les associations villageoises de développement (regroupant
les forces vives des villages), à l'échelle inter-villageoise
(FUGIAM, Fédération lao, PAPFIM, Féddé
aynabé). Ils sont au premier rang de la solution de leurs
difficultés.
Ensuite, l'Etat intervient à deux niveaux : par
ses structures déconcentrées (sous-préfet et CADL) et ces
structures décentralisées (les communautés rurales) qui
accompagnent les populations et fournissent des services de proximité.
Enfin, l'intervention des partenaires extérieurs appuie ces
différents échelons.
De cette manière, ces acteurs grâce au
développement participatif, parviennent à la gestion des
ressources naturelles. Et, les organisations communautaires de base ont une
claire perception des ressources du milieu et de leur évolution.
Malgré, les conditions climatiques défavorables,
un milieu fragile et hostile, les habitants de l'île à Morphil ont
réussi à faire face à ces contraintes et à
élaborer des stratégies de survie (technique de gestion
traditionnelle ou moderne) qui se sont adaptées à
l'écosystème.
Entre autres, assurer une utilisation continue des terres,
soit en intégrant l'agriculture à l'élevage, soit en
utilisant des produits de fertilisations chimiques, avec des
variétés de semences compatibles aux exigences du milieu.
Concernant le besoin en eau des plantes, ils ont su élaborer des
techniques de collecte des eaux pluviales qui augmentent l'infiltration de
l'eau et son stockage dans le sol. Et la pisciculture est une nouvelle
dynamique entreprenante qui réplique à la raréfaction des
ressources halieutiques.
La gestion des ressources végétales se traduit
par le reboisement mais surtout par la réalisation de 1.330 hectares de
forêts classées et la création de réserves
protégées.
En gros, les impacts de ces formes de gestions ont eu des
retombées positives tant au plan physique par la
régénération du milieu qu'au plan socio-économique
par l'amélioration des conditions de vie des populations.
Loin de faire partie du problème, ces habitants du
« dandé mayo » constituent une des solutions aux
contraintes de l'ile à Morphil.
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