3.3.3. LOI DU CHANGEMENT
Cette loi de la dialectique commence par constater que `rien
ne reste là où il est, rien ne demeure ce qu'il est'. Qui dit
dialectique dit mouvement, changement. Par conséquent, lorsqu'on se
place au point de vue de la dialectique, cela veut dire se placer au point de
vue du mouvement, du changement. Lorsque nous voudrons étudier les faits
suivant la dialectique, nous les étudierons dans leurs mouvements et
changements.
3.3.4. LOI DES CONTRAIRES
Dans la vie, il y a des forces qui maintiennent la vie, qui
tendent vers l'affirmation de la vie. Puis il y a aussi dans les organismes
vivants des forces qui tendent vers l'affirmation et d'autres tendent vers la
négation, et entre l'affirmation et la négation, il y a
contradiction.
Donc la dialectique constate le changement, mais pourquoi
les choses changent-elles ? Parce qu'il y a lutte entre les forces, entre
les antagonismes internes, parce qu'il y a contradiction. Voilà la loi
des contradictions ; les choses changent parce qu'elles contiennent en
elles- mêmes la contradiction.
Liant tous ces faits et répondant aux quatre lois de
la dialectique, la classe politique congolaise se constituait comme
étant une totalité, une globalité ou un tout indivisible
dans lequel interagissaient les différentes forces politiques en
présence entre elles : c'est la loi du mouvement. Du fait que la
dynamique de ces forces, les membres qui les constituaient
séparément passaient d'un camp à un autre camp, ces
mutations expliquent la troisième loi, celle du changement. Et parce
qu'elles défendaient parfois des intérêts divergents par
rapport aux enjeux en présence, cela engendrait des contradictions et
des contraires qui constituent la dernière loi.
A part la méthode précitée, nous
avons recouru également à l'approche de l'histoire
immédiate. Selon VERHAEGEN, B. (1974, p.180),
cette méthode est fondée sur la participation de l'acteur
historique au procès de connaissance. Son application suppose que
l'acteur historique prenne conscience de son propre rôle dans la
création et la transformation des structures qui l'environnent.
Cette prise de conscience, condition
nécessaire du dialogue entre le savant et l'acteur, se produit lorsque
l'ensemble social auquel appartient l'acteur, entre en crise et que celle-ci
provoque l'engagement politique de l'acteur historique. Seul le sujet
engagé dans une transformation historique de la société,
visant au renversement des rapports sociaux existants, peut être le
siège d'une connaissance plus vraie, plus féconde de sa propre
situation et des conditions objectives de son engagement. Il est le seul
partenaire valable du chercheur de l'histoire immédiate.
Cette méthode nous a permis de nous fonder
d'abord sur la période actuelle, du présent et remonter le cours
de l'histoire par une approche régressive.
Ensuite, nous avons recouru aux entretiens et
à l'observation, en interrogeant les acteurs historiques et les
témoins des événements.
Enfin il nous a fallu, non seulement poser des
questions et écouter, mais surtout comprendre les faits.
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