3.1. EUPOL KINSHASA
L'UE lança en avril 2005,
en étroite coordination avec les Nations Unies, une mission de police
à Kinshasa ("EUPOL KINSHASA") dans le cadre de
la Politique Européenne de Sécurité et de Défense
(PESD).
La cérémonie de son lancement eut lieu le 30
avril à Kinshasa à l'occasion de la visite du Haut
Représentant de l'UE pour la politique
étrangère et de sécurité commune,
Javier SOLANA. Répondant à une
invitation du Gouvernement de la RDC, la mission
EUPOL KINSHASA constitue la première mission
civile de gestion de crise en Afrique qui s'inscrit dans le cadre de la
PESD.
La mission visa à encadrer et conseiller
l'Unité de Police Intégrée (UPI)
sous une chaîne de commandement congolaise. Il s'agissait de garantir que
l'UPI agirait selon les meilleures pratiques
internationales en matière de police. La mission déploiera par
ailleurs du personnel auprès des différentes sections de la
chaîne de commandement de l'UPI.
L'EUPOL KINSHASA compta une
trentaine de personnes. Le commissaire Adilio
CUSTODIO (portugais) a été nommé chef de la
mission.
Le budget de la mission s'éleva à quelque 4,3
millions d'euros.
Le représentant spécial de
l'UE pour la région des Grands lacs africains,
Monsieur Aldo AJELLO, donnera des orientations
politiques au chef de la mission, le commissaire Adilio
CUSTODIO. Il facilitera la coordination avec les autres acteurs
de l'UE sur le terrain, ainsi que les relations avec
les autorités locales.
3.2. EUSEC- R.D. CONGO
Suite à une demande officielle du
Gouvernement de la RDC,
l'UE décida d'établir une mission de
conseil et d'assistance de l'UE en matière de
réforme du secteur de la sécurité en République
Démocratique du Congo ("EUSEC - R.D.
CONGO").
La mission fournira conseil et assistance aux autorités
congolaises compétentes en matière de sécurité en
veillant à promouvoir des politiques compatibles avec les droits de
l'homme et le Droit International Humanitaire, les normes démocratiques
et les principes de bonne gestion des affaires publiques, de transparence et de
respect de l'Etat de droit.
La mission devrait être lancée au cours du mois
de mai 2005. Elle couvrira une période de 12 mois.
Le Général Pierre
JOANA (français) a été nommé chef de
la mission. La mission comprenait huit experts détachés par les
Etats membres et par les institutions de l'UE. Dans
le cadre de la mission, des experts ont été affectés
notamment aux postes clés suivants au sein de l'administration
congolaise:
1. Cabinet du Ministre de la défense;
2. Etat-Major Général, y compris la Structure
Militaire Intégrée (SMI);
3. Etat-Major de forces terrestres;
4. Commission Nationale du Désarmement, de la
Démobilisation et de la Réinsertion
(CONADER);
5. Comité Opérationnel Conjoint.
Le montant de référence financière
destiné à couvrir les dépenses liées à la
mission fut de 1, 6 millions d'euros.
3.3. ENGAGEMENT
CONTINU DE L'UNION EUROPEENNE EN RDC
Les missions "EUPOL-KINSHASA" et
"EUSEC- RD CONGO", tout comme l'opération
militaire ARTEMIS (lancée par
l'UE en 2003) confirment l'engagement politique
résolu de l'UE vis-à-vis du processus
de transition en RDC et de la
MONUC.
Après la fin de l'opération
ARTEMIS, l'UE avait
souligné que son engagement à l'égard de la
RDC serait maintenu. L'UE
accompagna le processus politique en RDC à
trois niveaux: économique, politique et sur le plan de la
sécurité.
1. L'UE souligna son attachement au
respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et
de l'indépendance politique de la RDC ainsi
que de tous les Etats de la région, et son soutien au processus de
l'Accord Global et Inclusif sur la transition en République
démocratique du Congo, signé à Pretoria le 17
décembre 2002.
2. En renouvelant sa détermination à soutenir la
transition en RDC, l'Union appela l'espace
présidentiel, les institutions de la transition et leurs
représentants à continuer sans relâche leur engagement en
vue de la mise en oeuvre de l'agenda de la transition et du renforcement de la
bonne gouvernance. La démobilisation des combattants et la
réforme du secteur de sécurité sont cruciales pour le
succès de la transition et pour la stratégie de sortie de crise
en RDC souligna l'UE.
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