2.3. DE GABORONE A L'ACCORD GLOBAL ET INCLUSIF
2 .3.1. POURPALERS DE GABORONE
Les assises de Gaborone se sont tenues du 20 au 25
août 2001. Le pré-dialogue de Gaborone fut une réunion
essentiellement technique à laquelle prenaient part les experts de
l'Opposition, de la société civile, de deux mouvements rebelles
et du Gouvernement établi sous la présidence de Sir
KETUMILE MASIRE, Facilitateur désigné du Dialogue
Inter Congolais.
Le communiqué final de cette rencontre a retenu
Addis-Abeba comme lieu qui devrait abriter les assises du
DIC, et dont la durée fut fixée pour
quarante-cinq jours, son coût fut estimé à cinq millions de
dollars américains, le nombre de participants fixé à trois
cent trente, et enfin les matières à soumettre au débat
furent :
1. La fin de la guerre par les initiatives nationales de paix
et de sécurité en RDC et dans la
région de grands lacs ;
2. L'instauration d'un nouvel ordre politique et de bonne
gouvernance en RDC ;
3. La résolution des questions économiques et
financières ;
4. La création d'une nouvelle armée nationale
congolaise dont les éléments seront issus des
FAC et des armées du
RCD et du MLC ;
5. La mise en oeuvre d'un programme d'assistance et de
réhabilitation d'urgence
6. La réconciliation nationale, la vérité
et la réconciliation, la cohabitation interethnique, la protection des
minorités et des principes de nationalité ;
7. Les élections et les questions
électorales ;
8. La garantie de bonne fin du dialogue ;
9. La signature d'un accord de paix, de sécurité
et de développement.
A la fin de la rencontre de Gaborone, la majorité de
congolaises et congolais ont pensé à un prochain
dénouement de la crise et de la relance démocratique au pays. Ce
qui ne sera pas fait, et d'autres rencontres furent organisées dans le
même ordre d'idées.
2.3.2. TABLE RONDE DE BRUXELLES
La rencontre de Bruxelles n'avait réuni que les non-
belligérants, c'est-à-dire les délégués de
la société civile venant de l'Est, du Centre, et de l'Ouest du
pays d'une part, et les délégués de l'Opposition Politique
interne et externe de l'autre part du 17 au 18 janvier 2002. Elle fut
organisée par le Gouvernement belge, via le Ministère des
Affaires Etrangères dont le Vice- Premier-Ministre et Ministre des
Affaires Etrangères Louis MICHEL disait qu'il
était une occasion afin d'offrir aux participants une autre chance
pouvant les amener à adopter des positions communes lors du Dialogue
Inter Congolais. Les délégués à ces pourparlers ont
eu à discuter de la gestion de la transition, de nationalité et
de la nouvelle armée congolaise.
Il faut noter à ce titre que les participants ont
fini par comprendre que la transition devrait être
appréhendée avant tout comme une adhésion aux valeurs
républicaines de la modernité politique démocratique au
Congo. Ainsi conçue, la période de Transition postule
l'instauration de toutes les Composantes de la crise dans la gestion, du
respect du principe de non exclusion et de la prise en compte de la dimension
géographique. Signalons que l'UDPS avait
boycotté cette rencontre tandis que la Composante Gouvernement y
était seulement à titre d'observateur. Comme l'étape de
Bruxelles fut uniquement réservée à la
société civile et aux partis politiques, il a fallu imaginer
à organiser une autre rencontre qui cette fois- ci sera élargie
aux autres forces politiques. Ainsi, Genève capitale de la Suisse sera
choisie pour abriter la rencontre élargie.
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