CHAPITRE VII : RESULTATS ET DISCISSION
7.1 Analyse des
résultats
Tableau 2: Résultats obtenus lors
de l'enquête
zones
|
chèvres
|
boucs
|
Total
|
Nbre de mise bas attendue
|
Cycle moyen
(mois)
|
No1
|
53
|
12
|
65
|
49
|
9
|
No2
|
56
|
14
|
70
|
77
|
7
|
Total
|
109
|
26
|
135
|
126
|
16
|
Les femmes de deux zones ont bénéficié de
cent trente cinq (135) têtes d'animaux (chèvres et boucs)
d'après les résultats obtenus. Ainsi, le retard de la rotation au
profit des autres femmes est à remarquer dans les deux zones. En effet,
le cycle moyen prévu est de 6 mois dans chaque zone, mais le cycle
moyen constaté dans la zone No1 est de 9 mois et 7 mois dans la zone
No2.Ces résultats peuvent être expliqués, d'une part par le
non respect de l'effectif des têtes envisagées et d'autres part
par le non respect du délais ou le cycle moyen prévu par le
projet. Le nombre de mise bas peut être expliqué par
l'insuffisance du suivi sanitaire et du pâturage dans la zone.
7.2 Apports économiques du PB dans les
conditions de vie des ménages.
7.2.1 Augmentation
des têtes d'animaux dans les zones d'étude
Tableau3: Surplus des
têtes d'animaux
zones
|
Total(X)
|
Nbre de mise bas (Y)
|
Nbre d'animaux morts(Z)
|
Taux de croissance
[T= (Y-Z)/X]*100
|
No1
|
65
|
49
|
7
|
64,62%
|
No2
|
70
|
77
|
9
|
97,14%
|
Total
|
135
|
126
|
16
|
81,48%
|
Le surplus est considéré ici comme une
augmentation des têtes d'animaux enregistrées par les
bénéficiaires à la fin de cycle.
Dans la zone No1 on enregistre une augmentation des
têtes d'animaux de 64, 62% par rapport aux têtes reçues
initialement et un accroissement de 97,14% dans la zone No2. (D'après le
tableau3).
La figure No1 ci-dessous, illustre également
l'augmentation de têtes d'animaux issue de la mise bas enregistrée
dans chaque zone. Cette augmentation va engendrer sans nul doute un
rehaussement de revenu de ces bénéficiaires.
Figure1: répartition par sexe et la mise
bas enregistrée
7.2.2 Augmentation du
revenu des bénéficiaires
Tableau 4: Revenu issue du
P.B
Zones de supervision
|
Têtes d'animaux vendues
|
Revenus enregistrés(FCFA)
|
Revenus annuels moyens/bénéficiaire(FCFA)
|
No1
|
15
|
154.000
|
8105,26
|
No2
|
21
|
265.000
|
13947,37
|
Total
|
36
|
419.000
|
-
|
Il ressort de ce tableau ci-dessus 15 têtes d'animaux
ont été vendues dans la zone No1 à raison de 154.000 FCFA
soit 342,22 $ us. Dans la zone No2 ; 21 têtes ont été
vendues à 265.000 FCFA soit 588,89 $ us. Ce revenu a permis aux
bénéficiaires d'acheter de la nourriture, des médicaments,
des animaux (brebis, poules...). Il est aussi utilisé pour des voyages,
pour les fêtes, des sacrifices et autres. Ce revenu a fait augmenter le
revenu des ces bénéficiaires. Pour dire que le PB a
contribué une fois encore à l'amélioration des conditions
de vie de cette population.
Chaque bénéficiaire de la zone No1 a reçu
en moyenne une somme de 8105,26 FCFA par an et celle de la zone No2 a
reçu en moyenne une somme de 13947,37 FCFA. Or, le revenu moyen d'une
femme en milieu rural au Niger est de 35.000FCFA. Donc, les
bénéficiaires du programme vont voir leur revenu augmenter au
delà de 35.000F par an.
7.2.3 Augmentation des
têtes d'animaux chez les bénéficiaires
Tableau5 :
Bénéfice en termes de têtes d'animaux
(surplus).
Zones de supervision
|
Têtes d'animaux
vendues
|
Têtes d'animaux
restantes
|
No1
|
23,08%
|
67,69%
|
No2
|
30%
|
88,57%
|
Ce tableau : 5 illustre la proportion
de têtes d'animaux qui reviennent aux bénéficiaires de
chaque zone de supervision après avoir vendu 23,08% des têtes dans
la zone No1 et 30% têtes dans la zone No2. Les 19 femmes
questionnées de la zone No1 ont obtenu un surplus de 67,69% têtes
par rapport aux têtes initiales tout sexe confondu et 88,57% têtes
dans la zone No2 chez les 19 autres bénéficiaires.
La figure ci-dessous illustre qu'il ya plus des têtes
vendues et plus de têtes restantes dans la zone No2 que la zone No1.Cette
illustration graphique nous permet d'appuyer les résultats du
Tableau5
Figure2 : Nombres de têtes vendues
et restantes dans chaque zone de supervision
Photo6: têtes restantes d'une
bénéficiaire à Firgoune (zone No1)
La Photo6 ci-dessus illustre les têtes d'animaux qui
reviennent à une bénéficiaire dans le village de Firgoune.
Ce résultat montre l'apport du PB au profit des
bénéficiaires dans notre zone d'étude. En outre,
grâce à ce Programme Bétail les bénéficiaires
ont vu leurs conditions de vie améliorées au travers de
l'augmentation de leurs têtes d'animaux et de leurs revenus.
7.2.4 Apports
socioéconomiques dans les ménages
Tableau 6: Apports
socioéconomiques
Zones
|
nourriture
|
achat medicament
|
cérémonie
|
travaux champêtres
|
habillement
|
No1
|
31.58%
|
14,29%
|
14,29%
|
14,29%
|
57,14%
|
No2
|
26,32%
|
16,67%
|
41,67%
|
8.33%
|
08,33%
|
Proportion
|
28,94%
|
15,79%
|
31,58%
|
10,52%
|
26,32%
|
D'après le tableau6, le revenu issu du PB a permis aux
bénéficiaires des différents ménages de couvrir
leurs besoins fondamentaux. En effet, ce revenu leurs a permis d'acheter de la
nourriture et des habits, faire des traitements médicaux, des
cérémonies et investir dans les travaux champêtres.31, 58%
des bénéficiaires de la zone No1 achètent de la nourriture
avec le revenu issu du PB et 26,32% de la zone No2. 14,29% des
bénéficiaires de la zone No1 utilisent le revenu issu du PB pour
les travaux champêtres et 8,33% de la zone No2.
7.3 Apports nutritionnels du PB dans l'alimentation
des enfants âgés de 0 à 5 ans
7.3.1 Contribution du
PB dans l'alimentation des ménages des
bénéficiaires
Tableau7 : Consommation du lait et l'achat
de la nourriture
Zones de supervision
|
Proportion des bénéficiaires
s'alimentant en lait issue du programme
|
Proportion des bénéficiaires ayant
payé de la nourriture avec le revenu issue du programme
|
No1
|
73,68%
|
31.58%
|
No2
|
78,94%
|
26,32%
|
proportion
|
76,32%
|
28,94%
|
Il ressort de ce tableau que dans la zone No1 la proportion
des bénéficiaires qui s'alimentent en lait des chèvres du
Programme Bétail est de 73,68% et 78, 94% des
bénéficiaires de la zone No2. Ces bénéficiaires
utilisent aussi ce revenu dans l'achat de la nourriture et renforcent la ration
quotidienne des enfants les plus vulnérables à la malnutrition
(0 à 5 ans).31, 58% bénéficiaires de la zone No1
utilisent le revenu issue du PB dans l'achat de la nourriture et 26,32% de la
zone No2.
7.3.2 Rôle du PB
dans la réduction de nombres des malnutris
Tableau 8: L'apport du PB dans la
réduction des enfants malnutris
Zones d'étude
|
Effectif d'enfants âgés de 0 à 5 ans
|
Effectif des enfants admis au
CRENAM
|
Proportion des enfants admis au
CRENAM (%)
|
Avant le Programme
|
Après le Programme
|
Avant
|
Après
|
No1
|
22
|
4
|
0
|
18,18
|
0
|
No2
|
17
|
1
|
2
|
5,88
|
11,76
|
Total
|
39
|
5
|
2
|
24,06
|
11,76
|
Ce tableau illustre l'effectif des enfants
qui ont un âge compris entre 0 et 5 ans selon les zones de supervision et
ceux qui sont admis au Centre de Récupération Nutritionnelle
Ambulatoire pour Modéré (CRENAM).On constate que 18,18 %
d'enfants de la zone No1 sont admis au CRENAM avant le Programme Bétail,
alors qu'aucun enfant n'est admis après ce P.B.
Globalement 24,06% d'enfants sont admis au centre avant le P.B
et on enregistre 11,76% après ce Programme. Dans la zone No2 beaucoup
reste à faire, vue les statistiques qui passent de 5,88 à 11,76%
.La consommation du lait du PB dans les ménages
bénéficiaires a fait baisser le taux de malnutris dans ces zones
d'étude. En effet, le P.B à contribuer dans la réduction
du taux de malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5 ans
dans notre zone d'étude. Ainsi, le PB contribue à la
résistance d'insécurité alimentaire dans la zone
d'étude.
Figure3: Effectifs d'enfants 0 à 5
ans.
D'après cette figure l'effectif des enfants de la zone
No1 est supérieur à celui de la zone No2. Malgré cet
effectif de la zone No1 on n'enregistre aucun enfant dans cette zone de
supervision. Sur les 38 bénéficiaires enquêtées de
deux zones on enregistre au total 39 enfants âgés de 0 à 5
ans.
7.4 Renforcement des capacités des
bénéficiaires du PB
7.4.1 Importance de la
formation
La capacité d'une organisation est le potentiel
qu'elle a d'être performante, son aptitude à exploiter avec
succès ses compétences et ses ressources pour atteindre ses buts
et répondre à ses attentes. Le renforcement des capacités
vise à améliorer la compétence de l'organisation, telle
qu'elle transparaît dans ses ressources et sa gestion.
La compétence d'une organisation peut être
exprimée en fonction de quatre indicateurs clés :
l'efficacité, l'efficience, la pertinence et la viabilité
financière.
Les formations initiées par SP sont les
suivantes :
7.4.1.1 Conduite
d'élevage
Elle est portée sur les techniques d'alimentation, les
pratiques d'hygiène et de santé, l'évaluation des
performances des animaux embouchés, la tenue du cahier d'embouche, la
gestion économique d'un atelier d'embouche et sur les stratégies
d'une meilleure vente d'animaux.
7.4.1.2 Fabrication du fromage
Cette formation a permis aux bénéficiaires de
connaitre les techniques de fabrication du fromage traditionnel, la conduite
d'hygiène et la meilleure manière de les conserver.
7.4.1.3 Petits
commerces
Ce module a porté sur la tenue d'une bonne
comptabilité appliquée aux techniques de gestion des micro-
entreprises.
7.4.2 Les formations reçues
par les bénéficiaires
Tableau9: Tableau récapitulatif de
nombres des femmes ayant bénéficiées des formations selon
le cycle de transfert.
Cycles de transfert
Formations
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Zone
No1
|
Conduite d'élevage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Fabrication du fromage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Petit commerce
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Zone
No2
|
Conduite d'élevage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Fabrication du fromage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Petit commerce
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Légende :
*: Ayant reçu la formation
_:N'ayant pas reçu la formation
D'après ce tableau, les bénéficiaires ont
reçu trois types de formation. Il s'agit de la
conduite d'élevage, fabrication de
fromage amélioré et petit commerce. On
constate que seules les bénéficiaires du 1er cycle ont
reçu ces formations. Ce qui explique un non recyclage de ces formations
au profit des nouvelles bénéficiaires.
. 7.5 Les difficultés
rencontrées
· La traversée du fleuve à pirogue pour
joindre les iles.
· L'insuffisance des moyens matériels et
financiers ont été une barrière pour bien mener notre
enquête.
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