INTRODUCTION
Le Niger est un pays sahélien, enclavé
situé dans la partie ouest du continent africain. Il couvre une
superficie de 1.267.000 km2.Sa population est d'environ 13.272.679 habitants
avec une densité de 10,47 hbt/km2.La population du Niger est
composée de plusieurs ethnies dont les plus connues sont : les
haoussas (56,00%), les Zarma et les Zarma sonrai (22,00%), les peuls (8,00%),
les touareg (4,30%), les kanouri (1,20%), les gourmantchés, les Toubou
et les arabes (16.50%). Les activités socioéconomiques
menées dans ce pays sont : l'Agriculture, l'Elevage, le Commerce,
la Pêche, l'Artisanat et l'Industrie. Niger regorge d'importantes
ressources minières dont certaines sont exploitées (le charbon,
l'uranium et l'or) et d'autres en cours d'exploitation (le pétrole, le
fer, le phosphate et le cuivre).Il dispose aussi des eaux de surface dont les
plus dominantes sont le fleuve Niger et ses affluents, des mares, le lac Tchad,
les dallols et les marigots. La situation démographique du Niger est
caractérisée par une croissance accélérée de
la population dont le taux de croissance est de 2,92% par an. Les femmes
occupent 52% de la population totale et les hommes 48%. Le Niger est
subdivisé en zone désertique, zone Nord sahélienne, zone
Sud sahélienne et la zone soudanienne. Selon l'INS (données
2009), 86% des nigériens vivent en milieu rural. Or, la population
rurale est la couche sociale la plus vulnérable. On enregistre en effet,
des crises alimentaires cycliques. Selon le Programme des Nations Unies pour
l'Agriculture, 60% de la population nigérienne vit avec moins de 1
dollar par jour ; moins de la moitié ont accès à
l'eau potable ; 14% de la population savent lire et écrire et 154
enfants sur 1000 meurent avant l'âge d'un an .L'ensemble de ces facteurs
sont favorables à une endémie de malnutrition chez les enfants
âgés de 0 à 5 ans. La région de Tillabéry ne
fait pas exception à cette règle. C'est pourquoi, l'ONG
Samaritan's Purse a mis en place des programmes de développement dont le
Programme Bétail. Ce Programme accompagne la population de la commune
d'Ayorou dans la lutte contre la pauvreté avec comme objectif global la
réduction du taux de malnutrition des enfants âgés de 0 a
5ans.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
I.1
Problématique
A l'instar des autres zones rurales du Niger, la commune
d'Ayorou (Nord Tillabéry) est confrontée au problème du
développement local. Dans cette zone d'étude, les populations
vivent dans une insécurité alimentaire chronique et le manque
d'eau potable et d'hygiène. L'ensemble de ces facteurs associé
à la pauvreté ambiante contribuent à la malnutrition des
enfants âgés de 0 à 5 ans. A ceci on peut ajouter l'exode
des bras valides abandonnant femmes et enfants à eux seuls. Etant
donné que les sources de revenu sont souvent maigres, celles-ci ne sont
pas en mesure de garantir l'alimentation de leurs enfants. Cette situation
vient aussi rehausser le taux de malnutrition chez les enfants
âgés de 0 à 5 ans. Vue cette situation, il est urgent
d'apporter des solutions aux causes de la malnutrition et ou réduire les
facteurs aggravants dans cette zone d'étude. L'ONG S.P n'est pas
restée indifférente à ces besoins. Ainsi, elle proposa
d'initier un Programme de reconstitution du cheptel dans cette zone. Ce
Programme se positionne dans l'optique de réduction des
désastres minant ladite zone. Nous-nous intéresserons à la
vérification et à la quantification de son apport à
l'amélioration de la vie socioéconomique des
bénéficiaires de la commune d'Ayorou.
I.2 Objectif global
Evaluer la contribution du Programme Bétail de l'ONG
Samaritan's Purse dans l'amélioration des conditions de vie des
ménages de la commune d'Ayorou.
I.3 Objectifs spécifiques
1. Identifier les facteurs explicatifs de l'augmentation de
revenus des bénéficiaires
2. Analyser l'apport du Programme Bétail dans
l'alimentation des ménages des bénéficiaires.
3. Ressortir l'impact de la formation sur le renforcement des
capacités des bénéficiaires.
I.4 Hypothèses
1. Les activités du Programme Bétail de l'ONG
S.P influencent les revenus des bénéficiaires.
2. Les produits issus des animaux (lait, beure, fromage,
viande) du Programme Bétail entrent dans l'habitude alimentaire de la
population.
3. Le Programme Bétail dispense des formations
pertinentes pour renforcer les capacités des
bénéficiaires.
I.5 Résultats
attendus
Les résultats que nous attendons sont les
suivants :
1. Acquisition d'un capital vivant et ou un rehaussement de
revenu par les bénéficiaires du Programme ;
2. Réduction de la malnutrition dans les ménages
des bénéficiaires ;
3. Renforcement des capacités des
bénéficiaires ;
4. Augmentation du nombre de bénéficiaires.
1.6 Justification de la
thématique
Selon la Banque Mondiale (rapport, 2008), FMI et PNUD
(classement IDH, 2009), le Niger occupe toujours la dernière place parmi
les pays pauvres au monde en termes de croissance économique et du
développement. Or, le Niger reçoit beaucoup d'aides de la part
des PTF, des Organismes, des ONG et des projets du Développement. C'est
pourquoi, nous nous proposons de mener cette étude afin de voir si les
efforts consentis par ces derniers au profit des populations cibles contribuent
à atteindre les objectifs poursuivis. En tant qu'étudiant en
dernière année de licence d'Economie du
Développement ; option Macroéconomie et Gestion du
Développement, nous avons fait de l'évaluation un outil de
vérification et d'estimation de la performance du projet en rapport avec
des résultats et objectifs déclarés du programme.
Ça contribuera sans nul doute à notre carrière
d'économiste. En outre, l'élaboration de ce travail sera d'une
grande utilité. L'étude de notre sujet apportera des
éléments d'appréciation et de décision aux
évaluateurs de la structure. Cette étude pionnière
à SP pourra être utilisée à l'avenir par des
chercheurs et stagiaires ainsi que tous ceux qui poseraient des questions sur
l'apport économique, nutritionnel et des formations aux profits des
bénéficiaires du Programme Bétail de l'ONG Samaritan's
Purse dans la commune d'Ayorou, s'y retrouveront.
CHAPITRE II : HISTORIQUE ET PRESENTATION
SOMMAIRE DE
L'ONG SAMARITAN'S PURSE ET SES
ACTIVITES PAR PROGRMME
2.1 Historique et présentation de
l'ONG Samaritan's Purse International
Organisation Non Gouvernementale Samaritan's Purse a
été fondée en 1970 par Dr. BOB
Pierce. S.P est une organisation confessionnelle
engagée à satisfaire les besoins immédiats et à
long terme des personnes qui sont victimes de la guerre, des catastrophes
naturelles, de la maladie et de la famine.
Les principales compétences de SP sont en nutrition, la
Santé et le VIH/SIDA, l'abri, l'eau et Assainissement et le projet du
développement communautaire. Elle se base sur la force de son
siège International (aux Etats Unis) et ses sept Bureaux affilés
au Canada, en Angleterre, en Allemagne, en Irlande, en Australie, et en Hong
Kong, pour la supervision technique et le soutien financier requis pour rendre
un service de qualité de manière attentive.
2.2 Samaritan's Purse Relief au
Niger
SP Niger, est un des 18 bureaux nationaux dans le monde. Elle
a été installée au Niger depuis 2005.Des opérations
de SP existent dans le département de Ouallam, Tillabéry et
Téra, centralisées et supervisées par le Bureau National
à Niamey Au Niger, SP est en partenariat avec les organisations locales
et exécute les subventions majeures au nom des donateurs
multilatéraux, dont la Canadian Food Grains Bank(CFGB), UNICEF, FAO et
le PAM.
Depuis 2005, SP Niger a mis en oeuvre des projets
d'élevage et de projet de nutrition, de survie de l'enfant, d'eau et
Assainissement et d'évangélisation dans la région
cible.
2.2.1 Activites de l'ONG par
Programme
2.2.1.1 Programme
Bétail
Ce Programme travaille dans les axes suivants :
· Diversification des sources des revenus des femmes.
· Initier les femmes à l'embouche
· Lutter contre la pauvreté à travers
l'élevage des productions à cycle court ;
· Renforcement des capacités des
bénéficiaires en matière de conduite du troupeau ;
· Restauration et prestation de l'environnement.
· Promouvoir le « habbana'e »
(opération de confier des animaux) auprès des femmes.
2.2.1.2 Programme Sécurité
Alimentaire
Il mène ses activités dans les domaines
suivants :
· L'agriculture et l'analyse des marchés du
développement de programmes.
· Présentation du programme et la sélection
des bénéficiaires.
· Formation en cultures de conservation, voyages sur le
terrain et supervision.
· Sensibilisation sur l'économie familiale pour
une sécurité alimentaire.
· Formation sur le système d'épargne et
soutien des opérations.
· Ateliers sur les compétences en affaires et les
A.G.R.
· Formation sur la santé primaire de l'enfant et
la nutrition.
2.2.1.3 Programme Développement
communautaire et ministère
Ce programme intervient dans les domaines
ci-après :
· Collaboration avec les églises à travers
les partenariats ;
· Recherche d'appui pour l'oeuvre
d'évangélisation dans les zones d'interventions ;
· Promouvoir l'indépendance financière et
matérielle des activités des évangélisations
à travers les AGR ;
· Appui spirituel à l'équipe de S.P dans sa
globalité.
2.2.1.4 Programme Santé / Nutrition
ü Volet Survie de l'enfant
Les principales activités de ce volet sont les
suivantes :
· Promotion de la croissance ;
· Débats communautaires ;
· Educations sur les pratiques
familiales essentielles;
· Référence des enfants malnutris dans des
centres de santé.
ü Volet Nutrition
La mission assignée à ce volet s'élargit
sur :
· La récupération nutritionnelle par
personne en charge de la malnutrition ;
· Les séances d'education ;
· La démonstration de la préparation du CSB
(Corn Soja Blend) plus (+) sucre plus(+) huile
· Le ratio décharge ;
· Le blanket feeding (ratio de 6 a 23 mois) à
tous les enfants ;
· Le recensement de tous les enfants ;
· Le dépistage massif des enfants
âgés 0 à 59 mois.
2.2.1.5 Programme Eau et
Assainissement
Le Programme a deux volets :
ü Le projet de Filtration d'eau
Ce projet installe des filtres dans maisons de
bénéficiaires
Le filtre Bio Sand ou Bio Sable est un filtre à usages
domestique désigné à améliorer la qualité de
l'eau d'une façon durable et moins couteuse. Le filtre est conçu
avec des matériaux locaux disponibles et met une grande emphase sur la
sensibilisation et la participation communautaire en vue d'assurer la
durabilité. Le premier objectif est d'assurer la santé et
diminuer les niveaux de malnutrition par la réduction des
microbes/pathogènes vivant dans l'eau. Le projet concentrera ses
activités dans les départements de Tillabéry et Ouallam
plus précisément a Soumatt1, Soumatt2, Firgoune, Koutougou,
Ayorou Gougou, Gougou Korey et Souley Goudia.
ü Le projet des Latrines
Un projet pilote de 50 latrines a été
exécuté. Ce projet cherche à trouver un système
d'assainissement qui est approprié au contexte local avant de se lancer
dans un projet large. La construction des latrines sera accompagnée par
des enseignements sur l'hygiène, l'assainissement et l'entretien des
latrines.
2.2.1.6 Suivi et Evaluation
L'objet de cette composante est d'estimer les
impacts et analyser les processus des projets.
· Clarifier les objectifs du projet et en estimant la
pertinence ·
· Evaluer le progrès réalisé en
direction de la réalisation des objectifs ·
· Constater l'efficacité de l'utilisation des
ressources ·
· Retenir les leçons tirées d'approches
particulières ·
· Revoir la conception des activités courantes
·
· Examiner l'impact des activités du projet sur les
objectifs.
· Evaluer la durabilité des projets.
2.2.1.7 Administration:
· Direction ;
Services de soutien
· Ressources Humaines ;
· Finance-Comptabilité ;
· Logistique.
CHAPITRE III : PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE
D'ETUDE
3.1 Situation géographique de
la zone d'étude
Les villages de la zone d'intervention du Programme sont
localisés dans la région nord de Tillabéry. Cette
région couvre les parties Ouest, Nord-ouest et Sud-ouest du Niger et
frontière avec le Burkina Faso, le Mali, et le Benin. Sur le plan
administratif, la région de Tillabéry est subdivisée en
six départements (Kollo, Flingué, Ouallam, Say, Terra, et
Tillabéry) et sept communes rurales reparties de la manière
suivante : Ayorou pour la région de Tillabéry, Bankilare et
Gotheye pour Terra, Abala et Balleyara pour Filingué, Banibangou pour
Ouallam et Torodi pour Say. La commune d'Ayorou est située au Nord du
département de Tillabéry avec une population environ
24.901 d'habitant dont 50,70% des femmes et 49,30% des hommes.
On rencontre les Songhay et les Kourteye (majoritaires), les Touaregs, les
peuls et les Haoussa.
3.1.1
Activites socioéconomiques
L'agriculture et l'élevage constituent les principales
activités des populations de la Commune d'Ayorou. Les Songhay
et les Kourtèye sont majoritairement agriculteurs. Ils vivent de
l'agriculture pluviale et cultivent principalement le mil, le sorgho et le
niébé.
Les cultures de rente (Sésame, gombo) sont
pratiquées pendant l'hivernage par les femmes Songhay, Kourtèye
et de plus en plus les femmes Touaregs et Peul. Le revenu
généré par la vente des produits de rente permet aux
femmes d'entreprendre le petit commerce.
L'analyse de l'activité économique des
populations de la commune d'Ayorou permet de faire quelques constats :
Les hommes ont peu d'activités génératrices de revenu,
seules les femmes s'adonnent au petit commerce (petite restauration, vente de
condiment...), aux cultures de rente et accessoirement à l'embouche pour
générer des revenus pour le ménage.
3.1.2 Infrastructures
socio-économiques
A Ayorou les infrastructures se présentent comme
suit : des écoles primaires, des écoles coraniques, des
centres de santé intégrée type 1, des marchés
hebdomadaires.
L'enclavement et l'engagement relativement faible de service
public ont fortement marqué l'économie de ces villages, par
ailleurs profondément ébranlée par les cycles de
sécheresses sahéliennes et des campagnes agricoles
déficitaires chroniques.
3.2 La population
Cible
Elle est représentée par les femmes ayant
bénéficiée de l'opération
« Habbana'e » (confier des animaux).Les femmes constituent
l'épine dorsale de l'économie familiale en milieu rural au Niger.
Dans les zones rurales, on note une forte implication des femmes dans les
activités économiques surtout les AGR. La plupart des femmes
vivent et travaillent dans les campagnes et souvent dans des conditions
précaires. Ces femmes ont des difficultés pour accéder aux
ressources financières. La contribution de la femme rurale au processus
du développement est considérable. Le développement se
défini comme un processus par lequel une société cherche
à satisfaire les besoins qu'elle considère comme fondamentaux.
François Perroux définit le développement
comme « l'ensemble des transformations des structures
économiques, sociales, institutionnelles et démographiques qui
accompagnent la croissance, la rendent durable et, en général,
améliorent les conditions de vie de la population ».En se
basant sur cette définition nous pouvons dire que le
développement c'est d'abord le bien être de la population.
3.3 Les zones de
supervisions : No1 et No2
La situation démographique de deux zones de
supervision composées de trois villages : Ayorou, Firgoune et
koutougou. Rapport de l'INS ; Août 2006
Tableau 1: La répartition par sexe
de la population de deux zones et leurs ménages
Zones de supervision
|
Villages
|
Sexes
|
Total
|
Ménages
|
Masculin
|
Féminin
|
|
No1
|
Ayorou
|
3724
|
3842
|
7566
|
136
|
No2
|
Firgoune
|
441
|
454
|
895
|
116
|
Koutougou
|
378
|
389
|
767
|
116
|
Source: INS-NIGER, Août 2006
Dans tous les trois villages de la commune d'Ayorou, on
constate que les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
3.4 La malnutrition chez les enfants
La malnutrition doit être définie comme une
pathologie, et non comme un état. Il s'agit d'une pathologie
systémique aux conséquences multiples et d'étiologies tout
aussi variées. L'idée d'une séparation entre une approche
quantitative et qualitative est à la fois obsolète et
réductrice. (Wikipedia, 2007)
Photo1: pesée des enfants malnutris
Le
Niger,
été 2005 : les principaux cas de malnutrition
rencontrés sont essentiellement dus à une carence majeure en
apport alimentaire, du fait de la prolongation de la sècheresse et de
l'invasion des zones cultivables par des criquets, ces deux causes ayant
conduit à des récoltes largement insuffisantes.
(Wikipedia ,2007).La malnutrition à pour
conséquences, les insuffisances alimentaires causent des maladies comme
le
kwashiorkor, l'
anémie (qui
attaque le système sanguin et empêche la concentration), le
rachitisme (qui
empêche le développement normal des os de l'enfant) ou la
cécité
(causée par des carences en
vitamine A).
Une récente enquête nutritionnelle menée au
Niger entre mai et juin 2010 a révélé que 455 000 enfants
âgés de six mois à cinq ans souffrent de malnutrition
aiguë, dont 86 800 atteints de malnutrition sévère. Les
enfants sévèrement malnutris représentent 3,2% du nombre
total d'enfants dans cette tranche d'âge dans le pays. Les jeunes enfants
sont les plus touchés. 4,6% des enfants âgés de 6 à
35 mois souffrent de malnutrition sévère au Niger.
(Rapport de MSF Niger, 2010).On enregistre plus de 32% comme taux de
malnutrition dans le département de Tillabéry.
(Africatime, 2010).
CHAPITRE IV : PRESENTATION SOMMAIRE DU PROGRAMME
BETAIL
4.1 Programme
Bétail de l'ONG SP
Le P.B de l'ONG SP a pour objectif de réduire la
vulnérabilité des ménages. A travers l'opération
« Habbana'e » qui leur permettrait à cycle
reproductif court de constituer un capital animal et d'améliorer ainsi
les conditions de vie des ménages qui se traduit par une
amélioration de leur situation alimentaire et la scolarisation des
enfants. Les groupes cibles du Programme sont les femmes organisées en
groupement. Les axes d'intervention à leur niveau couvriront
l'initiation aux AGR, l'amélioration des produits d'élevage. Les
groupes cibles indirects sont nombreux et des profils variés, ce
sont :
· Les bénéficiaires encadrées par
le Programme verront leur cadre de vie amélioré.
· Les vendeurs de bétail qui
bénéficieront de chèvres embouchées,
· Les services vétérinaires par
l'encadrement sanitaire d'animaux augmenteront leur Chiffre d'Affaire.
· Les collectivités qui améliorent leurs
recettes grâce aux taxes prélevées lors de ventes de
bétail.
A long terme, l'expérience du programme pourra
être étendue à l'ensemble des femmes du département
de Tillabéry et pourrait servir de base à la mise en oeuvre
d'actions similaires dans d'autres villages du Niger.
De façon générale, le Programme ne
génère que de très faibles charges récurrentes pour
les femmes concernées.
D'une part, l'appui à la structuration et
l'organisation des réalités pendant le Programme devrait
permettre de dégager des capacités propres à gérer
et à rechercher d'autres sources de financement (internes ou externes
aux organisations).
D'autre part, la structuration de différents types
d'opérations autour d'actions économiques de valorisation du lait
et des produits laitiers vont permettre de dégager de revenus internes
permettant de financier certaines activités.
Au plan individuel, le développement de l'appui social
convainc et amène les femmes à pouvoir participé
financièrement à la prise en charge des coûts des
prestations qui leur permettent de mieux valoriser économiquement leurs
activités. Les AGR permettent aux femmes d'avoir une activité
économique qui procure des bénéfices et garantit une
rentabilité. Le Programme est de plus en étroite cohérence
avec les politiques du Gouvernement et les Programmes particuliers qui en
découlent, notamment les Stratégies du Développement Rural
(S.R.D) et les Stratégies du développement
Accéléré et de Réduction de la Pauvreté
(S.A.R.P 2008-2012).
4.1.1 Pertinence du
Programme Bétail
Ce programme est pertinent puisqu'il contribue à
réduire la pauvreté des ménages au sein de la population
de la commune d'Ayorou. En ciblant prioritairement les femmes comme groupe
cible, le projet contribue à renforcer les capacités d'un groupe
vulnérable particulièrement touché par la pauvreté.
Le Niger figure parmi les pays pauvres du monde. La
pauvreté est essentiellement rurale où 66% des ruraux sont
pauvres et 36% extrêmement pauvres. (Wikipedia, 2009)
L'action proposée s'inscrit dans les objectifs de SP
à savoir la réduction de la pauvreté par l'octroi aux
populations défavorisées des pays en développement d'un
soutien qui vise à répondre à leurs besoins fondamentaux,
à améliorer leurs conditions de vie et à renforcer leur
capacité de développement endogène. En augmentant les
productions animales et le revenu des femmes contribuent à
réduire la pauvreté au sein des groupes cibles et à
améliorer la sécurité alimentaire par un meilleur
accès (quantité et qualité) aux protéines animales
et végétales. (Document du Projet Bétail,
2005).
4.1.2 Pertinence du PB par rapport
aux autorités locales et Gouvernementales
Le programme bétail s'inscrit également dans la
stratégie de réduction de la pauvreté adoptée par
le gouvernement en janvier 2002 qui se fixe comme objectif de diminuer
l'incidence globale de la pauvreté de 63% à 50% à
l'horizon 2015. Ainsi, l'action est pertinente par rapport aux problèmes
des nigériens.
4.1.3
Pertinence du projet par rapport aux bénéficiaires
Les femmes d'Ayorou ont à leur actif plusieurs
expériences de groupements pour initier des activités :
alphabétisation fonctionnelle, accès au crédit, et
promotion du petit commerce...Les problématiques prises en compte par
le programme sont donc clairement identifiées par les femmes
elles-mêmes qui tentent déjà d'y trouver des solutions
souvent inadéquates et n'assurant pas de rentabilité à
long terme. photo2 :groupe cible
Le programme vise à appuyer les femmes ayant une vie
précaire et leurs groupements dans leur démarche vers
l'amélioration de leur condition de vie en diversifiant leurs
activités génératrices de revenu à travers
l'embouche, la vente des produits laitiers. Le programme vise à
renforcer les capacités des femmes à mieux gérer le petit
commerce à travers des sessions de formation.
La dotation en capital animal initial de production,
l'amélioration de la santé animale, l'accroissement des
capacités d'intervention des groupements des femmes et
l'amélioration du circuit de commercialisation constituent une
meilleure performance de la commercialisation.
4.1.4 Pertinence du programme
par rapport aux objectifs fixés
L'objectif général poursuivi par ce programme
est de «contribuer à la lutte contre la
pauvreté et à l'amélioration de la sécurité
alimentaire ». En ce sens, l'action du programme vise
à conduire l'opération au sein des femmes économiquement
précaires d'un troupeau de base des chèvres rousses,
espèces prolifiques et intègre parfaitement l'objectif
assigné.Ce programme trouve sa place également dans l'objectif
spécifique « La vulnérabilité des
ménages de Ayorou en situation de précarité est
atténuée par l'initiation d'activités
génératrices des revenus ».
4.2 Les espèces animales
proposées
La chèvre rousse a été choisie sur la
base de ses performances de reproduction, notamment sa prolificité,
fécondité et fertilité. Ces performances se traduisent
par une capacité de mettre bas des petits tous les 6 mois.
Photo 3: Chèvre du PB
Toutes les chèvres et tous les boucs du Programme ont
des boucles d'oreilles. Cette marque permet d'identifier et suivre facilement
les animaux.
CHAPITREV : ACTIVITES DU PROGRAMME BETAIL DANS LA
ZONE D'ETUDE
5.1 Identification et
élaboration des projets
5.1.1 Initier les
bénéficiaires à l'élevage des
chèvres
Il s'agit de doter les femmes d'un noyau de chèvre
devant leur fournir chaque année des mâles à emboucher.
Afin de rendre les ateliers d'embouche efficaces et rentables, les femmes
candidates seront formées aux techniques modernes d'élevage et
à la gestion économique de cette activité.
(Source : document du projet bétail, 2006).
5.1.2 Les
bénéficiaires face à la technique de fabrication de
fromages traditionnels
Les excédents laitiers des femmes sont
transformés en fromages pour être vendus. Dans ce cadre, la
formation à la technique de fabrication de fromages traditionnels reste
nécessaire pour les bénéficiaires.
5.1.3 Les
bénéficiaires face à la gestion d'un petit
commerce
La mission de l'étude de faisabilité a
relevé que les femmes ont d'énormes difficultés dans la
gestion de leurs activités de petits commerces. C'est pourquoi, on
initie toutes les bénéficiaires à une bonne gestion de
micro- entreprises.
5.2
L'exécution et la mise en oeuvre du projet
Les activités fondamentales menées par le
Programme Bétail
5.2.1 Promouvoir l'opération
« habbana'e » auprès des
bénéficiaires
Le bénéficiaire a l'obligation morale et sociale de
déclarer tout changement dans la vie de l'animal (mise bas, mort, perte
par égarement,...).
5.2.2 Le principe de
l'opération dans le cadre du programme
L'hypothèse dans le cadre de ce programme est que la
redistribution sociale d'animaux prolifiques permettra ainsi aux femmes de
reconstituer un cheptel, outil de production devant les aider à
alléger la pauvreté.
5.2.3 Les critères
d'attribution des chèvres
De façon participative, les bénéficiaires
vont identifier deux principaux critères à savoir les
critères organisationnels et techniques. Les critères
organisationnels sont les suivants : faire partie d'un des groupements
féminins et adhérer à la philosophie du programme par la
signature d`une convention de collaboration.
Les critères techniques sont les suivants :
être capables d'entretenir les animaux à recevoir. Il s'agit de
justifier de réserve en sous-produit agricole ou paille de brousse pour
alimenter les animaux, adhérer au programme de prophylaxie des animaux
(déparasitage et vaccination),aménager une bergerie pour les
animaux et adhérer aux programmes de formation des femmes.
5.2.4 Le choix des
bénéficiaires
Le choix des bénéficiaires se fait de
façon participative par les femmes. Le comité de sélection
supervise les séances de sélection pour attester l'esprit
participatif de femmes sélectionnées.
5.2.5 Le comité
de sélection
Le comité de sélection a pour rôle de
veiller au bon déroulement de l'opération depuis la
sélection des bénéficiaires jusqu'au remboursement des
animaux. Ce comité est composé des représentantes des
différents groupements des femmes, du vétérinaire ou de
l'agent d'élevage du village, des représentants des élus
locaux, des représentants de l'ONG SP.
5.2.6 Le remboursement
des animaux
A la fin de l'opération chez les premières
bénéficiaires, c'est-à-dire après une mise bas,
chaque femme restituera son troupeau de départ (3 chèvres et un
bouc).Chaque femme à la fin de l'opération gardera 5 animaux
soient 3 femelles et 2 mâles ou 3 mâles et 2 femelles.
(Document du projet de Programme Bétail,
2006).
5.3 Rôle des auxiliaires dans
les villages
Les auxiliaires assistent le chargé du Programme dans les
villages. Ils sont en contact direct avec les bénéficiaires du
village. Ces personnes tiennent au courant le chargé du Programme pour
tous problèmes survenus dans le groupement féminin ou sur la
santé des animaux.
CHAPITRE VI : MATERIELS ET METHODE
6.1
Matériels
Les matériels suivants nous ont servit à mener
bien notre enquête :
Un questionnaire pour collecter les données par
un entretien direct. Il comporte 16 questions à poser et des
cases réservées à l'enregistrement des réponses. Ce
questionnaire est composé de quatre sections dont la section
0 : Identification du répondant, section 1 :
Economie, section 2 : Nutrition et
section 3 : Renforcement des capacités des
bénéficiaires (voire annexe No1).
Les listes des bénéficiaires
par village à enquêter (voire annexe No2 et No3).
La table des nombres aléatoires :
qui a servi de tirer au hasard la première
personne à enquêter sur la liste des bénéficiaires
(voire annexe No4).
Moyens de déplacement :
Véhicule Hi lux-Toyota de l'ONG ;
Une moto DT 125 de l'ONG ;
Une pirogue pour traverser la rive.
Outils utilisés :
Une caméra pour la prise des photos ;
Un ordinateur pour la saisie et le traitement des textes.
Un cahier de prise de notes.
6.2 Méthode
6.2.1 La méthode
LQAS
Méthode d'échantillonnage par lot pour assurer
la qualité des produits industriels, le LQAS est de plus en plus
utilisé dans des enquêtes du terrain particulièrement celle
relative à la santé. La méthode LQAS consiste à
subdiviser la zone d'étude en aires de supervision (2 à 5
aires).Dans chaque aire on tire 19 personnes au hasard pour avoir des
informations sur l'ensemble de la population cible. On a souvent recours
à un échantillonnage systématique dont le pas est
déterminé par le rapport entre le nombre total de la population
cible sur la taille de l'échantillon (19).
Dans notre étude, nous avons scindé notre zone
d'étude en deux(2) aires de supervisions :
· Zone de supervision No1 est composée de trois
villages : Ayorou, Firgoune ile et Firgoune
haoussa avec 93 bénéficiaires.
Dans cette zone No1, nous avons choisie dix neuf (19)
bénéficiaires sur les quatre vingt treize(93).
· Zone de supervision No2 est constituée aussi de
trois villages : Koutougou haoussa, Koutougou
ile et Tamouless avec 96
bénéficiaires.
Ainsi que dans la zone No2 nous avons choisie 19 (dix neuf)
sur les quatre vingt seize(96) bénéficiaires.
Photo4 : bénéficiaire de
1er cycle à Firgoune
6.2.2
Enquête aux villages
Les investigations de terrain ont constitué l'un des
aspects pratiques de notre recherche. Nous (deux enquêteurs) nous sommes
dans un premier temps, présentés chez les différents chefs
de village concernés par notre travail pour les mettre au courant de
notre présence dans leurs villages. C'est ainsi que nous avions
effectué toute notre enquête dans ces villages pendant trois
semaines, munis de nos questionnaires qui sont adressés aux
bénéficiaires du Programme.
Les personnes enquêtées dans ces deux zones
d'étude ont été choisies au hasard. Les noms des personnes
qui sont en gras sur la liste des bénéficiaires(en annexe 2 et 3)
représentent les personnes enquêtées.
Photo5: Séances d'entretien lors de
l'enquête
6.2.3
Dépouillement
Nous avons effectué, le dépouillement de nos
outils d'enquête manuellement et faire un traitement des données
grâce au logiciel informatique Microsoft Excel qui est l'un des plus
adaptés à cet exercice. Il permet aussi de croiser facilement les
variables d'intérêt pour l'étude.
CHAPITRE VII : RESULTATS ET DISCISSION
7.1 Analyse des
résultats
Tableau 2: Résultats obtenus lors
de l'enquête
zones
|
chèvres
|
boucs
|
Total
|
Nbre de mise bas attendue
|
Cycle moyen
(mois)
|
No1
|
53
|
12
|
65
|
49
|
9
|
No2
|
56
|
14
|
70
|
77
|
7
|
Total
|
109
|
26
|
135
|
126
|
16
|
Les femmes de deux zones ont bénéficié de
cent trente cinq (135) têtes d'animaux (chèvres et boucs)
d'après les résultats obtenus. Ainsi, le retard de la rotation au
profit des autres femmes est à remarquer dans les deux zones. En effet,
le cycle moyen prévu est de 6 mois dans chaque zone, mais le cycle
moyen constaté dans la zone No1 est de 9 mois et 7 mois dans la zone
No2.Ces résultats peuvent être expliqués, d'une part par le
non respect de l'effectif des têtes envisagées et d'autres part
par le non respect du délais ou le cycle moyen prévu par le
projet. Le nombre de mise bas peut être expliqué par
l'insuffisance du suivi sanitaire et du pâturage dans la zone.
7.2 Apports économiques du PB dans les
conditions de vie des ménages.
7.2.1 Augmentation
des têtes d'animaux dans les zones d'étude
Tableau3: Surplus des
têtes d'animaux
zones
|
Total(X)
|
Nbre de mise bas (Y)
|
Nbre d'animaux morts(Z)
|
Taux de croissance
[T= (Y-Z)/X]*100
|
No1
|
65
|
49
|
7
|
64,62%
|
No2
|
70
|
77
|
9
|
97,14%
|
Total
|
135
|
126
|
16
|
81,48%
|
Le surplus est considéré ici comme une
augmentation des têtes d'animaux enregistrées par les
bénéficiaires à la fin de cycle.
Dans la zone No1 on enregistre une augmentation des
têtes d'animaux de 64, 62% par rapport aux têtes reçues
initialement et un accroissement de 97,14% dans la zone No2. (D'après le
tableau3).
La figure No1 ci-dessous, illustre également
l'augmentation de têtes d'animaux issue de la mise bas enregistrée
dans chaque zone. Cette augmentation va engendrer sans nul doute un
rehaussement de revenu de ces bénéficiaires.
Figure1: répartition par sexe et la mise
bas enregistrée
7.2.2 Augmentation du
revenu des bénéficiaires
Tableau 4: Revenu issue du
P.B
Zones de supervision
|
Têtes d'animaux vendues
|
Revenus enregistrés(FCFA)
|
Revenus annuels moyens/bénéficiaire(FCFA)
|
No1
|
15
|
154.000
|
8105,26
|
No2
|
21
|
265.000
|
13947,37
|
Total
|
36
|
419.000
|
-
|
Il ressort de ce tableau ci-dessus 15 têtes d'animaux
ont été vendues dans la zone No1 à raison de 154.000 FCFA
soit 342,22 $ us. Dans la zone No2 ; 21 têtes ont été
vendues à 265.000 FCFA soit 588,89 $ us. Ce revenu a permis aux
bénéficiaires d'acheter de la nourriture, des médicaments,
des animaux (brebis, poules...). Il est aussi utilisé pour des voyages,
pour les fêtes, des sacrifices et autres. Ce revenu a fait augmenter le
revenu des ces bénéficiaires. Pour dire que le PB a
contribué une fois encore à l'amélioration des conditions
de vie de cette population.
Chaque bénéficiaire de la zone No1 a reçu
en moyenne une somme de 8105,26 FCFA par an et celle de la zone No2 a
reçu en moyenne une somme de 13947,37 FCFA. Or, le revenu moyen d'une
femme en milieu rural au Niger est de 35.000FCFA. Donc, les
bénéficiaires du programme vont voir leur revenu augmenter au
delà de 35.000F par an.
7.2.3 Augmentation des
têtes d'animaux chez les bénéficiaires
Tableau5 :
Bénéfice en termes de têtes d'animaux
(surplus).
Zones de supervision
|
Têtes d'animaux
vendues
|
Têtes d'animaux
restantes
|
No1
|
23,08%
|
67,69%
|
No2
|
30%
|
88,57%
|
Ce tableau : 5 illustre la proportion
de têtes d'animaux qui reviennent aux bénéficiaires de
chaque zone de supervision après avoir vendu 23,08% des têtes dans
la zone No1 et 30% têtes dans la zone No2. Les 19 femmes
questionnées de la zone No1 ont obtenu un surplus de 67,69% têtes
par rapport aux têtes initiales tout sexe confondu et 88,57% têtes
dans la zone No2 chez les 19 autres bénéficiaires.
La figure ci-dessous illustre qu'il ya plus des têtes
vendues et plus de têtes restantes dans la zone No2 que la zone No1.Cette
illustration graphique nous permet d'appuyer les résultats du
Tableau5
Figure2 : Nombres de têtes vendues
et restantes dans chaque zone de supervision
Photo6: têtes restantes d'une
bénéficiaire à Firgoune (zone No1)
La Photo6 ci-dessus illustre les têtes d'animaux qui
reviennent à une bénéficiaire dans le village de Firgoune.
Ce résultat montre l'apport du PB au profit des
bénéficiaires dans notre zone d'étude. En outre,
grâce à ce Programme Bétail les bénéficiaires
ont vu leurs conditions de vie améliorées au travers de
l'augmentation de leurs têtes d'animaux et de leurs revenus.
7.2.4 Apports
socioéconomiques dans les ménages
Tableau 6: Apports
socioéconomiques
Zones
|
nourriture
|
achat medicament
|
cérémonie
|
travaux champêtres
|
habillement
|
No1
|
31.58%
|
14,29%
|
14,29%
|
14,29%
|
57,14%
|
No2
|
26,32%
|
16,67%
|
41,67%
|
8.33%
|
08,33%
|
Proportion
|
28,94%
|
15,79%
|
31,58%
|
10,52%
|
26,32%
|
D'après le tableau6, le revenu issu du PB a permis aux
bénéficiaires des différents ménages de couvrir
leurs besoins fondamentaux. En effet, ce revenu leurs a permis d'acheter de la
nourriture et des habits, faire des traitements médicaux, des
cérémonies et investir dans les travaux champêtres.31, 58%
des bénéficiaires de la zone No1 achètent de la nourriture
avec le revenu issu du PB et 26,32% de la zone No2. 14,29% des
bénéficiaires de la zone No1 utilisent le revenu issu du PB pour
les travaux champêtres et 8,33% de la zone No2.
7.3 Apports nutritionnels du PB dans l'alimentation
des enfants âgés de 0 à 5 ans
7.3.1 Contribution du
PB dans l'alimentation des ménages des
bénéficiaires
Tableau7 : Consommation du lait et l'achat
de la nourriture
Zones de supervision
|
Proportion des bénéficiaires
s'alimentant en lait issue du programme
|
Proportion des bénéficiaires ayant
payé de la nourriture avec le revenu issue du programme
|
No1
|
73,68%
|
31.58%
|
No2
|
78,94%
|
26,32%
|
proportion
|
76,32%
|
28,94%
|
Il ressort de ce tableau que dans la zone No1 la proportion
des bénéficiaires qui s'alimentent en lait des chèvres du
Programme Bétail est de 73,68% et 78, 94% des
bénéficiaires de la zone No2. Ces bénéficiaires
utilisent aussi ce revenu dans l'achat de la nourriture et renforcent la ration
quotidienne des enfants les plus vulnérables à la malnutrition
(0 à 5 ans).31, 58% bénéficiaires de la zone No1
utilisent le revenu issue du PB dans l'achat de la nourriture et 26,32% de la
zone No2.
7.3.2 Rôle du PB
dans la réduction de nombres des malnutris
Tableau 8: L'apport du PB dans la
réduction des enfants malnutris
Zones d'étude
|
Effectif d'enfants âgés de 0 à 5 ans
|
Effectif des enfants admis au
CRENAM
|
Proportion des enfants admis au
CRENAM (%)
|
Avant le Programme
|
Après le Programme
|
Avant
|
Après
|
No1
|
22
|
4
|
0
|
18,18
|
0
|
No2
|
17
|
1
|
2
|
5,88
|
11,76
|
Total
|
39
|
5
|
2
|
24,06
|
11,76
|
Ce tableau illustre l'effectif des enfants
qui ont un âge compris entre 0 et 5 ans selon les zones de supervision et
ceux qui sont admis au Centre de Récupération Nutritionnelle
Ambulatoire pour Modéré (CRENAM).On constate que 18,18 %
d'enfants de la zone No1 sont admis au CRENAM avant le Programme Bétail,
alors qu'aucun enfant n'est admis après ce P.B.
Globalement 24,06% d'enfants sont admis au centre avant le P.B
et on enregistre 11,76% après ce Programme. Dans la zone No2 beaucoup
reste à faire, vue les statistiques qui passent de 5,88 à 11,76%
.La consommation du lait du PB dans les ménages
bénéficiaires a fait baisser le taux de malnutris dans ces zones
d'étude. En effet, le P.B à contribuer dans la réduction
du taux de malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5 ans
dans notre zone d'étude. Ainsi, le PB contribue à la
résistance d'insécurité alimentaire dans la zone
d'étude.
Figure3: Effectifs d'enfants 0 à 5
ans.
D'après cette figure l'effectif des enfants de la zone
No1 est supérieur à celui de la zone No2. Malgré cet
effectif de la zone No1 on n'enregistre aucun enfant dans cette zone de
supervision. Sur les 38 bénéficiaires enquêtées de
deux zones on enregistre au total 39 enfants âgés de 0 à 5
ans.
7.4 Renforcement des capacités des
bénéficiaires du PB
7.4.1 Importance de la
formation
La capacité d'une organisation est le potentiel
qu'elle a d'être performante, son aptitude à exploiter avec
succès ses compétences et ses ressources pour atteindre ses buts
et répondre à ses attentes. Le renforcement des capacités
vise à améliorer la compétence de l'organisation, telle
qu'elle transparaît dans ses ressources et sa gestion.
La compétence d'une organisation peut être
exprimée en fonction de quatre indicateurs clés :
l'efficacité, l'efficience, la pertinence et la viabilité
financière.
Les formations initiées par SP sont les
suivantes :
7.4.1.1 Conduite
d'élevage
Elle est portée sur les techniques d'alimentation, les
pratiques d'hygiène et de santé, l'évaluation des
performances des animaux embouchés, la tenue du cahier d'embouche, la
gestion économique d'un atelier d'embouche et sur les stratégies
d'une meilleure vente d'animaux.
7.4.1.2 Fabrication du fromage
Cette formation a permis aux bénéficiaires de
connaitre les techniques de fabrication du fromage traditionnel, la conduite
d'hygiène et la meilleure manière de les conserver.
7.4.1.3 Petits
commerces
Ce module a porté sur la tenue d'une bonne
comptabilité appliquée aux techniques de gestion des micro-
entreprises.
7.4.2 Les formations reçues
par les bénéficiaires
Tableau9: Tableau récapitulatif de
nombres des femmes ayant bénéficiées des formations selon
le cycle de transfert.
Cycles de transfert
Formations
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Zone
No1
|
Conduite d'élevage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Fabrication du fromage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Petit commerce
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Zone
No2
|
Conduite d'élevage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Fabrication du fromage
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Petit commerce
|
*
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Légende :
*: Ayant reçu la formation
_:N'ayant pas reçu la formation
D'après ce tableau, les bénéficiaires ont
reçu trois types de formation. Il s'agit de la
conduite d'élevage, fabrication de
fromage amélioré et petit commerce. On
constate que seules les bénéficiaires du 1er cycle ont
reçu ces formations. Ce qui explique un non recyclage de ces formations
au profit des nouvelles bénéficiaires.
. 7.5 Les difficultés
rencontrées
· La traversée du fleuve à pirogue pour
joindre les iles.
· L'insuffisance des moyens matériels et
financiers ont été une barrière pour bien mener notre
enquête.
CONCLUSION
La contribution du P.B a été constatée
à travers l'enquête que nous avions menée dans les deux
zones de supervision. Grâce à ce programme, les
bénéficiaires ont vu leurs têtes d'animaux
augmentées, leur revenu augmenté et une amélioration des
techniques sur la conduite d'élevage, la fabrication de fromage
traditionnel et des petits commerces.
L'objectif visé dans ce travail est celui de
vérifier et d'évaluer la contribution du Programme Bétail
dans les vies des ménages dans la commune d'Ayorou. Le bien-être
de cette population a été amélioré grâce
à cette augmentation des têtes des chèvres et boucs et
grâce au revenu perçu à travers la vente de ces petits
ruminants. Il se dégage donc dans ce document, une amélioration
des conditions de vie des bénéficiaires sur le plan
socioéconomique. En outre, ce Programme a contribué à la
réduction de nombre des malnutris dans les villages de Firgoune,
Koutougou et Ayorou. En effet, le CRENAM accueille moins d'enfant après
le Programme qu'avant.
En fin, le PB a renforcé les capacités des
bénéficiaires à travers des modules
développés. Ces formations vont leur permettre d'acquérir
des connaissances techniques et une gestion rationnelle des ressources
financières d'une manière durable en milieu rural.
RECOMMANDATIONS
En vue d'améliorer les interventions de ce programme
dans le futur, nous formulons les recommandations ci-après :
Ø Recycler, diversifier et intensifier les formations
au prés des bénéficiaires de chaque zone et à
tous les cycles;
Ø Un suivi sanitaire des animaux par l'équipe
du Programme Bétail au moins chaque mois ;
Ø Uniformiser le cycle de rotation pour permettre aux
autres femmes de bénéficier dans les délais;
Ø Valoriser les produits dérivés du lait
(fromages traditionnels et autres) sur le marché local et
national ; cela va engendrer un rehaussement de leur revenu ;
Ø Initier les bénéficiaires à la
transformation des peaux d'animaux en cuirs et à la fabrication des
objets à la base des ces cuirs tout comme les sacs, les chaussures, les
portefeuilles..... La ventes des ces objets va engendrer un rehaussement de
leur revenu ;
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrage :
1. Dr AZIZ Hainikoye P.B, 2007.Manuel
pratique de fabrication de fromage.
2. Dr MOUSSA Moudi Boubacar P.B, 2007.Manuel
de formation sur les techniques d'embouche.
3. INS-NIGER, Aout 2006.Répertoire
National des Communes(RENACOM).
4. Dr AZIZ Hainikoye PB,
2005.document du projet de Programme Bétail.
5. MSF-NIGER, 2010.Rapport
sur la crise alimentaire aigue et sévère au Niger.
Citation électronique :
5. Wikipedia, 2006.l'Encyclopédie
libre
Site Web :
http://fr.wikipedia.org/wiki/lait
(page consultée le 4 juin 2010)
6. Wikipedia, 2007.l'Encyclopedia libre
Site Web:
http://fr.wikipedia.org/wiki/malnutrition
( page consultée le 4juin 2010)
7. Wikipedia, 2006.l'encyclopedia libre
Site Web:
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(page consultée le 3juin2010)
8. Wikipedia, 2006.l'encyclopedia libre
Site web:
http://www.ins.ne (page
consultée le 25 mai 2010)
9. Wikipedia, 2009.l'encyclopedia libre
Site web : http : //www.stat-niger.org (page
consultée le 25 mai 2010)
10. africatime.com/Niger/nouvelle.asp (page
consultée le 24 Août 2010)
Mémoires
10. Rebecca Hortense Ella-MENYEEKOTTO.,
2009.Pertinence de l'approche projet adoptée par l'initiative PPTE au
Cameroun : cas de la promotion des mutuelles de santé ou micro
assurances santé. Maitrise en gestion. Institut de Formation pour le
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11. Bella HERVE., 15 juin 2009.Agriculture et
Croissance Economique au Cameroun. Diplôme d'Ingénieur
d'Application de la Statistique. CEMAC/ISSEA, Yaoundé.
12. Fatchima MAHAMAN., 2005-2006.Impact des
subventions à l'exportation des produits agricoles sur la croissance
économique des pays développés en voie du
développement : cas du Niger. Maîtrise en économie
générale. Université Abdou Moumouni de Niamey.
13. BOLIVAR, Jean Gynse., Nov. 2008. «
Comment intégrer les questions d'environnement et de
développement durable dans l'ensemble des méthodologies de la
gestion de projet : une démarche conceptuelle orientée vers un
modèle de planification de projet basé sur l'Approche Cadre
Logique ». Mémoire de maîtrise en gestion de projet,
Université du Québec à Rimouski, Québec, Canada.
|