Dédicace
A mes parents KAMPIKA
Frederick et MBOMBO Madeleine,
Je dédie ce travail
Epigraphe
« Un Etat qui veut du
crédit doit savoir payer, même
pour ses bêtises.»
Proverbe Occidental
Remerciements
Au terme de ce travail qui couronne la fin d'un dur labeur de
notre cycle de licence en Administration des affaires et sciences
économiques, nous tenons à nous acquitter d'un devoir
impérieux, celui de remercier chaleureusement les personnes qui nous ont
été d'un grand apport et qui ont valablement contribué
à sa réalisation.
Nos remerciements s'adressent au Professeur ITIMELONGO TITI,
notre Directeur, qui nous a accepté sans hésiter à sa
charge nonobstant ses occupations multiples.
A Monsieur NKONGO Niumba Léonin, Notre Encadreur, pour
ses conseils, ses orientations et son suivi rigoureux.
A tout le corps professoral, Administratif, technique et
ouvrier de l'Université protestante au Congo. Ils nous ont vu naitre et
grandir dans l'accumulation des connaissances à l'UPC.
Aux couples Francis et Lydie Lubumbashi, Gustav et Julie Mbuy,
et Maureen Knabb ; à Mémé Ngoy, Clementiane Miandabo,
Joseph Mbuyi et Auguste Mbiya.
Nous remercions nos compagnons de lutte de la cellule de
réflexion économique et sociale de l'UPC et du Groupe
Evangélique du Centenaire.
A Benjamin Ilunga, Crépine Tshibola, David Muamba, Jean
Paul Tsasa, Mike Mulumba, nombreux êtes-vous que Adonaï se
souviennent de Vous.
A ma Chérie, la fleur de mon coeur et celle qui fait mon bonheur.
O. INTRODUCTION
GENERALE
0.1 INTERET DE L'ETUDE
Il est reconnu au sujet sous examen une pertinence dans le
sens qu'il met en musique des concepts qui arrosent les débats
économiques aujourd'hui, notamment celui de pays pauvres très
endettés et celui du développement durable.
Pour nous, étudiant en Economie monétaire et
internationale, il est un moyen de concilier les notions apprises en la
matière aux réalités des économies du sud en
générale et celle congolaise en particulier.
Le sujet revêt également un intérêt
d'une part pour les bailleurs des fonds (les institutions de financement) qui
recherchent des mécanismes pouvant aider les Pays Pauvres et Très
Endettés(PPTE) à sortir du cercle sans sortie du surendettement.
Le phénomène du surendettement freine tout effort de croissance
économique sérieuse et par ricochet d'un développement
durable. D'autre part, cette étude intéresse les PPTE qui
trouvent en la dette extérieure un goulot d'étranglement, un
pesanteur qui n'encourage pas le décollage économique ce,
malgré tous les efforts de leurs gouvernements à mettre en place
des programmes économiques.
0.2 REVUE DE LA LITTERATURE
Il est recommandé au chercheur de
consulter les résultats auxquels ont abouti des études
antérieures ainsi que les documentations et théories se
rapportant au thème de son investigation. Cela étant donné
la persistance de la recherche dans toutes les disciplines scientifiques.
Les avantages à tirer d'une telle démarche sont
nombreux. Outre le fait que les études antérieures servent de
base aux études futures, il y a aussi le fait que plus il est possible
d'établir des liens entre une étude donnée et d'autres,
plus la garantie d'une contribution efficience est certaine1(*)
-Dans son article--Stabilisation macroéconomique,
dette extérieure en RDC : quelles marges pour la lutte contre la
pauvreté ?, Mukoko Samba2(*) poursuit sa réflexion en évaluant les
possibilités de la réduction de la pauvreté dans un
contexte de stabilisation macroéconomique dominé par les
préoccupations de la dette extérieure; il démontre
l'existence des combinaisons croissance-inflation susceptibles de laisser
suffisamment de marge de manoeuvre à la politique budgétaire pour
les fins de la réduction de la pauvreté.
-En ce qui le concerne, ESSIMBO Numeyeme Manu3(*) dans son article :'' La
marche pénible vers le point d'achèvement de l'initiative PPTE
renforcée `', insiste sur le fait qu'une analyse sociologique
démontre que les coûts des ajustements structurels ont
été supportés par les couches sociales vulnérables.
Il montre en outre que le maintien de la stabilité
macroéconomique n'est pas seulement le fait des politiques à
mettre en oeuvre, mais aussi et surtout de l'efficacité du cadre
institutionnel de formulation de ces politiques.
-En fin, Prince LETA Katumba4(*), dans son article : « Remboursement,
Allégement et Annulation de la dette publique extérieure de la
RDC, quelle alternative faut-il retenir pour libérer le
développement», aboutit à la conclusion selon laquelle
la dette extérieure de la RDC ne peut pas être payée dans
le sens qu'elle est illégale et que le Pays manifeste une
incapacité à mobiliser des ressources nécessaires pour
assurer le service de celle-ci. Il préconise une annulation pure et
simple de la dette extérieure et l'abandon des politiques d'ajustements
structurels. Il suggère enfin, que la RDC envisage un modèle de
développent basé sur ses propres moyens.
-Quant à ce qui nous concerne, nous tenterons de
relever succinctement les enjeux socio-économiques de la dette
extérieure de la RDC, nous essayerons également d'envisager les
perspectives d'un développement durable pour le pays, tenant compte du
cadre conflictuel permanent d'allocation des ressources.
0.3 PROBLEMATIQUE
Les pays pauvres très endettés et ceux
émergents connaissent des réalités qui ne peuvent
laisser sans interpellation tout individu pourvu du bon sens. En effet, les
rapports statistiques du PNUD font mention d'une précarité des
indicateurs sociaux sans précédent : une pauvreté
absolue qui fait que plus d'un demi-milliard de personnes souffrent de
malnutrition grave, cinq millions d'enfants en meurent avant l'âge
de cinq ans; près d'une dizaine de millions de personnes se couchent
chaque jour affamées; l'accès aux antirétroviraux est loin
d'être chose aisée pour les personnes atteintes de la
pandémie du VIH/Sida, la liste reste longue.
En revanche, la dette due au FMI, à la
Banque Mondiale et à la banque africaine s'est accrue ces
dernières années et fait de ces institutions, les principales
créancières des pays les plus pauvres de la planète.
La dette des pays du Sud semble exorbitante. Elle est pourtant
cinq fois moindre que celle des États Unis mais, elle seule est
exigible. La dette devient alors un outil de domination du fort sur les
faibles. La dette extérieure publique des pays en développement
(165 États, 86 % de la population mondiale) atteint des sommets
vertigineux : 1 600 milliards de dollars alors que la dette publique des
seuls États-Unis s'élève à 8 000 milliards de
dollars (4,5 % de la population mondiale). Mais quelles
réalités se cachent derrière ces montants ?5(*)
Conscientes et soucieuses des grands défis
économiques qui concernent ces pays, les institutions des financements
ont conditionné le rééchelonnement ou l'allégement
de ces dettes par la mise en place de programmes d'ajustement structurel. Ces
programmes qui semblent concluants dans les proportions minimes, sont
inlassablement un leitmotiv pour sortir du cirque du surendettement.
L'on a souvent l'impression que le FMI adopte une conception
telle que : « ce que la communauté financière juge
bon pour l'économie mondiale est bon pour l'économie mondiale, et
il faut le faire » Parfois, c'est vrai, dans bien des cas ça
ne l'est pas. Et quelques fois, ce que la communauté financière
croit être dans ses intérêts ne l'est pas, parce que
l'idéologie dominante du libre marché lui brouille les
idées et qu'elle ne voit pas clairement la meilleure solution aux
problèmes d'une économie6(*).
En corollaire, la RDC s'inscrit totalement dans la logique de
la problématique concernée. Elle est l'un des pays les plus
pauvres, dévastée par les guerres et caractérisé
par un délabrement très avancé des infrastructures ainsi
que de l'activité productive. Ses populations vivent dans une
précarité des conditions économiques, sociales et
sanitaires sans pareil. Tout porte à croire qu'il est impossible pour le
pays d'atteindre un seul des objectifs du millénaire pour le
développement, vus les indicateurs sociaux qui affichent un niveau
très bas.
Par ailleurs, le niveau de la dette extérieure est
encore très élevé et pèse sur l'économie de
la RDC, alors que les scénarios les plus optimistes prévoyaient
l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE (Pays pauvres
très endettés) fin 2007, après la mise en place effective
du Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la
pauvreté(DSCRP) et son évaluation dans le courant de
l'année 2007.7(*)
La mise en place de deux programmes successifs de
stabilisation du cadre macroéconomique et la relance de la croissance :
le Programme Intérimaire Renforcé(PIR) de juin 2001 à mars
2002 et le Programme Economique du Gouvernement (PEG) qui devait initialement
s'étendre jusqu'à fin 2006 ; celui-ci a connu 5 revues. La
conclusion de la 6ème revue du PEG a posé
problème du fait des dérapages dans les dépenses publiques
et de la faible avancée des reformes structurelles. Conséquence,
le point d'achèvement de l'initiative PPTE a été
retardé est devient presqu'un mirage, ce qui prive le pays d'un grand
rendez-vous.
En avril 2006, le pays entre dans un programme relais de
consolidation(PRC). Il est ainsi privé de toutes les facilités
dues aux premiers, puis le tour d'une nouvelle FRPC (Facilité pour la
réduction de la pauvreté et pour la croissance) qui devrait
être signée avec le FMI pour la période 2007-2009. Ces
actions paraissent vraisemblablement fantaisistes que de plus en plus le
quotidien social des populations se détériore et davantage.
De ce qui précède, Il appert de se poser un
certain nombre de questions pouvant nous permettre de creuser en profondeur
notre étude :
· A qui incombe la responsabilité des
échecs multiples orchestrés dans la réalisation des
critères de performance conduisant au point d'achèvement de
l'IPPTE ?
· Est-il convaincant que les conditionnalités aux
mécanismes PPTE s'accompagnent d'un amenuisement du bien être
social et sanitaire des populations, d'où leur
inefficacité ?
· Quant bien même le point d'achèvement
serait atteint, quel préalable pour un développement
durable ?
0.4 HYPOTHESE
Le gouvernement de la RDC est un
incontournable acteur susceptible de piloter à la destinée de la
nation congolaise toute entière, les autres acteurs et partenaires ne
jouent qu'un rôle d'appoint à la réalisation de cette
mission noble. De ce fait, nonobstant toutes les considérations
particulières, il est tenu responsable des échecs et contre
performance dans la majorité des programmes initiés. La mauvaise
gestion, le non respect de la chaine de la dépense ainsi que de la ligne
de crédit sont autant des maux qui rongent l'action gouvernementale.
0.5 Délimitation du
sujet
Restreindre son champ d'investigation ne devrait pas
être interprété comme une attitude de faiblesse ou une
fuite de responsabilité mais bien au contraire, comme une contrainte de
la démarche scientifique8(*). D'où la nécessité pour nous de
circonscrire notre étude dans un cadre spatio-temporel bien
défini en vue d'orienter nos recherches vers une situation
conciliante.
L'espace choisi est la République
Démocratique du Congo, pour une période allant de 2001 à
2009.
0.6 Méthodes et
techniques
Une recherche scientifique en science sociale se distingue
d'autres recherches par la méthode d'acquisition des connaissances. Par
méthode, on entend une démarche à suivre en vue
d'atteindre un objectif. Et une technique désigne un ensemble d'outils
que le chercheur utilise pour récolter des données9(*).
Méthode descriptive
Cette méthode nous permet de décrire et
expliquer les faits se rapportant à notre sujet.
Méthode historique
Cette méthode nous a aidé à comprendre
la succession temporelle des différentes étapes des politiques
économiques de la RDC.
Méthodes statistique et
économétrique
Le recours à ces méthodes nous a permis de
récolter, de traiter les données statistiques et effectuer en
même temps les tests économétriques afférents
à notre investigation.
Technique d'étude documentaire
Cette technique nous a permis de récolter les
informations contenues dans différents ouvrages ayant trait à la
question sous étude à l'instar des articles, rapports,
condensés d'informations, etc.
0.7 DIFFICULTES RENCONTREES
La récolte des données fiables ne nous a pas
été facile, d'autant plus que ces données sont sujettes
à une grande discrétion en RDC. Il nous a fallu jour pour jour un
mois pour entrer en leur possession.
Dans le contexte de la crise
économico-financière qui n'a épargné aucune couche
sociale, nous aussi nous en avons senti le poids entant qu'étudiant.
0.8 CANEVAS DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la
conclusion, nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres : le
premier porte sur l'analyse conceptuelle ; le second sur LE FMI, La BIRD
et la dette extérieure des pays en développement, le
troisième sur l'économie congolaise dans le cadre du
mécanisme PPTE.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
La définition des concepts de base est une
étape importante de la recherche, elle oriente effectivement
l'initiateur ainsi que les lecteurs sur le sens retenu aux concepts en
approfondissement. Dans ce chapitre, il sera principalement question de
préciser les notions de la dette extérieure, de la croissance
économique, de la bonne gouvernance ainsi que du développement
durable.
I.1 LA DETTE EXTERIEURE
I.1.1
Notions de la dette
La dette est un engagement financier qui donne lieu à
une obligation de paiement futur. En conséquence, les passifs y
afférents sont susceptibles d'exposer l'unité institutionnelle,
un secteur ou l'économie tout entière à des risques
d'illiquidité ou d'insolvabilité10(*).
La structuration des échéances d'une dette est
un élément de son analyse, aussi est-il de certaines
caractéristiques, comme la possibilité de remboursement
anticipé, qui limitent quelque peu l'importance des services et
échéances dans certains cas.
Il est naturellement connu que pour faire une analyse de la
dette par échéance, il faut la décomposer en :
· dette à court terme;
· dette à moyen terme,
· dette à long terme.
La dette peut être contractée par divers
secteurs institutionnels de l'économie d'un pays :
a) LES MENAGES
Les ménages s'endettent pour diverses raisons. Ils
cherchent souvent à financer l'achat d'actifs particuliers qui sont
donnés en nantissement. Par exemple, les actifs achetés servent
de garantie de prêts servant à financer l'acquisition d'un
logement ou d'une automobile, cas « des suprimes ».
Les ménages s'endettent aussi pour financer leur
consommation domestique courante, leurs dépenses d'éducation ou
de santé, pour obtenir le fonds de roulement ou le fonds à plus
long terme aux fins de l'exploitation d'une entreprise leur appartenant.
Egalement elles s'endettent pour financer l'acquisition de participations ou
d'autres actifs financiers. Le taux d'intérêt, le montant de la
mensualité de remboursement, le patrimoine et les revenus
escomptés sont autant de facteurs qui influent sur les décisions
d'emprunt.
b) LES ENTREPRISES
Les sociétés et autres types d'entreprises
s'endettent à court terme pour financer leur production, alimenter leurs
stocks et faire face à leurs dépenses ordinaires, notamment pour
payer impôts et intérêts. Elles contractent également
des dettes à long terme pour financer la formation de capital. Les
sociétés peuvent, à ces fins, faire appel au crédit
commercial, emprunter aux sociétés financières ou
émettre des titres.
c) L'ETAT
La dette du secteur public est souvent un objectif de la
politique économique. Les paramètres de cette dette peuvent
être calculés pour l'administration centrale ou pour l'ensemble
des administrations publiques. La dette publique est souvent subdivisée
en dette envers les résidents (dette intérieure) et dette envers
les non-résidents (dette extérieure). A ce sujet, le FMI et la
Banque ont un critère différent, pour eux une dette
libellée en devises, qu'elle soit contracter à l'intérieur
du territoire nationale ou non, reste une dette extérieure.
Il convient de notifier déjà ici qu'une dette
contractée par d'autres secteurs institutionnels peut être
garantie par l'Etat ; en cas de défaut de paiement l'Etat est donc
tenu de la liquider.
I.1.2 Dette
Extérieure
Il sied de faire un distinguo dans les notions assez large de
la dette extérieure, ceci nous permet d'avoir une bonne
compréhension de celle dont nous faisons allusion ici.
I.1.2.1
Définitions
Selon le lexique bancaire 2005, la dette extérieure
est l'ensemble des engagements d'un pays vis-à-vis du reste du monde.
Elle recense l'ensemble des actifs réels et financiers détenus
par les non- résidents sur le sol national, nous pouvons entendre par
là : des actions, des obligations, les dépôts
bancaires, des installations productives, des biens immobiliers. La dette nette
extérieure s'obtient en retirant à ce passif les avoirs
détenus par les résidents à l'étranger. Dans cette
catégorie, sont considérés tous les pays du monde sans
exception aucune.
Selon le manuel de statistiques monétaires et
financières11(*)
Par dette extérieure, on entend les engagements d'un pays, d'un secteur
ou d'une unité envers des non résidents qui donnent lieu à
des versements futurs de la part du débiteur au titre des
intérêts et du principal.
Les statistiques de la dette extérieure, y compris les
données sur les paiements au titre du service de la dette, sont
utilisées dans l'analyse de vulnérabilité aux risques
d'insolvabilité ou d'illiquidité. Elles servent aussi à
l'analyse macroéconomique en général, aux
négociations de rééchelonnement et à la
préparation d'estimations sur les flux internationaux de revenus de la
propriété.
Selon le FMI, La dette extérieure s'entend comme une
obligation directe, donc non contingente, résultant d'un accord
contractuel prévoyant la mise à disposition de valeurs sous forme
d'actifs (y compris monétaires) ou services, et par lequel le
débiteur s'engage à effectuer plusieurs paiements sous forme
d'actifs(y compris monétaires) ou de services, selon un
échéancier déterminé ; ces paiements
libéreront le débiteur des engagements contractés en terme
du principal et ou d'intérêt12(*).
La dette extérieure peut prendre plusieurs
formes :
Ø DES PRETS : c'est-à-dire des avances
d'argent effectuer au profit du débiteur par le créancier sur
base d'un engagement de remboursement futur.
Ø DES CREDITS-FOURNISSEURS : c'est-à-dire
que le fournisseur accorde au client un paiement différé
jusqu'à la date postérieure à celle de la livraison des
biens ou de réalisation du service.
Ø DES ACCORDS DE CREDIT-BAIL : accord donnant le
droit d'utiliser une propriété pour des durées
généralement courtes que la durée de vie des biens
concernés mais sans transfert de propriété dont le titre
est conservé par le bailleur.
Retenons que les arriérés, les
pénalités et les indemnités accordées par voie de
justice suite au défaut de paiement constituent également une
dette.
I.1.2.2 La Dette
Extérieure Du Tiers Monde
Cette dette est représentée par l'ensemble des
créances portant sur les pays en développement (elle a
été près de 1.300 milliards en 1990 et de 1.600 milliards
en 200713(*). Ces
créances ont connu une augmentation spectaculaire au cours des
années 1970 du fait du recyclage du pétrodollar, de l'inflation
et du mirage du développent, nous y reviendrons plus loin.
Il convient de faire remarquer qu'il existe deux composantes
de la dette extérieure :
i. Dette bilatérale :
Cette dette concerne un contrat entre Etats, ici,
un Etat peut s'endetter auprès d'un autre dans les conditions convenues
par les deux parties. Le plus souvent cette modalité de dette est
à des taux d'intérêts concessionnels, avec un
différé d'amortissement. Pour ce qui concerne le Pays en
développement, elle est qualifiée d'aide ou de subvention.
ii. Dette multilatérale :
Celle-ci correspond à un rapport d'emprunt entre un
Etat et les banques commerciales étrangères et les institutions
spécialisées de financement pouvant se retrouver sur
différentes places financières au monde. Sont aussi
concernés ici, le FMI et la Banque Mondiale.
Ces deux notions sur la dette nous conduisent
inévitablement, comme nous le verrons plus loin, à l'analyse d'un
cadre nouveau, celle liée au règlement des problèmes
liés à l'aménagement de la dette extérieure surtout
en faveur des pays en développement. Il a été
constitué à cet effet trois clubs, de Londres, Paris et de
Kinshasa.
I.1.3 PAYS PAUVRE
Par une définition technique, Un pays pauvre est celui
dont entre autres :
Ø Le produit intérieur brut par habitant est
inférieur à 900,00 USD ;
Ø Le revenu journalier par habitant inférieur
à 2,00 USD.
I.1.4 PAYS TRES ENDETTE 14(*):
Dans la même veine, un pays est dit
très endetté si entre autre :
Ø le ratio cible VAN du stock dette sur ses
exportations est supérieur à 150 % ;
Ø le ratio Service de la Dette sur les exportations
supérieur à 20 %.
L'on remarque que la dette extérieure absorbe le gros
des exportations, ainsi que du PIB. Elle est de ce fait insoutenable,
C'est-à-dire impossible d'être remboursée par les recettes
budgétaires.
La conjugaison de toutes ces caractéristiques donne une
définition technique d'un pays dit `'Pauvre et très
endetté'' en Anglais `' HIPC - highly indebted and poor conutry''
I.2 LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
Rappelons que les objectifs de la politique économique
sont la croissance économique, la lutte contre le chômage, la
stabilité du niveau général des prix et la
stabilité de taux de change. Ceci dit, nous pouvons nous rendre compte
que la croissance économique est un objectif continuel.
I.2.1 Définition
Par définition la croissance économique est un
processus continu et soutenu d'accroissement de la production réelle
d'une économie dans le temps15(*). Cette définition nous précise sur le
fait que la croissance économique est voulu, planifiée et elle
est une conséquence des actions opérées année
après année.
I.2.2 La Fonction de
Production16(*)
Le point de départ de toute théorie de la
croissance est la fonction de production, c'est-à-dire la relation qui
existe entre le produit (output) et les intrants (inputs) du processus de
production.
La fonction de production permet d'établir les
relations existant entre l'output et les intrants qui contribuent à sa
réalisation. De même la prise en compte des effets du
progrès technique sur l'activité économique.
Y= AF (K, L,) (1) ; avec
Y : le Produit réel de l'économie ;
K : le Capital ;
L : la main d'oeuvre ou la population active.
En admettant que la fonction soit homogène de
degré 1 ce qui implique les rendements d'échelle constants.
Partant, on peut établir cette relation :
aY= AF (aK, aL). En posant a = 1/L, la relation (1)
devient :
Y/L= AF (K/L, 1).
Y/L et K/L représentent respectivement le produit par
tête et le capital par tète d'habitant. La fonction devient
y=Af(k) avec f'(k)>0 et f''=0.
Un accoisement de A tout comme celui de k rend le travailleur
plus productif et augmente son rendement.
I.2.3 LES
SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La décomposition du modèle de Solow17(*) (1957) permet de faire la
comptabilité de la croissance. C'est le premier modèle qui a mis
en évidence les moteurs de la croissance économique. Cette
approche (comptabilité de la croissance) permet aussi de faire la
comparaison de la contribution des facteurs qui contribuent à la
croissance économique.
Pour simplifier l'illustration, considérons une
fonction Cobb-Douglas :
Y=AKaL1-a (2).
La version log-linéaire de la relation (2)
s'écrit comme suit :
Log(Y)=Log(A) + aLog(K) + (1-a)Log(L) (2')
Ainsi, en différentiant par rapport au temps la
relation (2'), on obtient :
Y°/Y = A°/A + a(K°/K) + (1-a)L°/L
(3)
Cette équation différentielle met en
évidence les 3 principales sources ou déterminants de la
croissance économique et montre clairement que la contribution du
progrès technique est supérieure à celle du facteur
capital et à celle du facteur travail.
Ø L'investissement (Capital)
C'est la première et la plus ancienne des sources de la
croissance économique. Il entraine une extension de la frontière
des possibilités de production de l'économie. L'investissement
fait recours à une accumulation du capital. Cette accumulation devra se
faire à un rythme supérieur à la croissance
démographique. Ceci pour que l'intensité capitalistique et le
produit par tête augmentent continuellement.
L'accumulation du capital en elle-même ne peut permettre
une croissance durable. En raison des rendements décroissants du
capital, pour obtenir une croissance soutenue, il faudrait que de plus en plus
de capital par travailleur. Il arrivera un moment ou la société
ne voudra plus investir suffisamment pour accroitre son niveau de capital. A ce
moment, la production par travailleur va cesser d'augmenter.18(*)
Ø Le progrès technique
L'amélioration des procédés de
production des biens, avec un même ratio capital-travail, permettra aux
travailleurs de produire plus qu'auparavant. Le progrès technique
améliore donc la productivité de l'économie.
Graphique n° 01 : Effet D'une Amélioration
de l'état de La Technologie.
F(K/N,1)
Sources : Blanchard O. et Cohen,
Macroéconomie, Pearson, Paris 2004
Ø La taille de la population active
« Il n'y a de richesse ni de force que
d'hommes », disait Jean Bodin. Une population active est un facteur
de production essentiel, elle peut s'accroitre suite à une
évolution démographique, une immigration ou un taux
d'activité très accru. Elle joue un rôle positif dans le
processus de croissance que s'il existe assez des biens d'équipements
pour utiliser le travailleur additionnel.
Pour Gregory Mankiw19(*), il insiste sur ce qu'il appelle les
déterminants de la productivité dont :
· Le capital physique, ce stock d'équipements et
de structures de production des biens et services.
· Le capital humain : cet ensemble des connaissances
et des talents acquis par les travailleurs au travers de l'éducation,
l'apprentissage et l'expérience.
· Le travail, le facteur se production le plus
évident.
· Les ressources naturelles, il s'agit des facteurs de
production qui nous sont fournis par la nature.
· Le savoir technologique, cet ensemble des connaissances
applicables au processus de production.
1.2.4 CROISSANCE ECONOMIQUE ET
LE MODELE DE SOLOW
Il ya des modèles qui ont fait preuves dans les
analyses de croissance économique et de développement. Parmi ces
modèles, nous avons le modèle de Solow qui est
considéré comme un modèle de référence, car
tous les autres modèles, même ceux voulant s'écarter du
modèle de Solow, finissent par revenir à lui. Ces autres
modèles apparaissent comme un enrichissement du modèle de Solow,
il s'agit en substantiellement des modèles de Paul Romer, de Robert
Lucas, de Robert Barro et celui de la recherche et développement,
ect.
Le modèle de Solow est constitué de deux
équations fondamentales, à savoir l'équation de production
et l'équation de l'accumulation du capital.
Equation de la production
Le modèle de Solow est un modèle de type
néoclassique. Ainsi, la fonction de production utilisée
vérifie toutes les conditions d'une fonction néo-classique,
à savoir : les rendements d'échelle constants, les
productivités marginales de facteurs positives et décroissantes
et le respect des conditions d'Inanda.
R.M. Solow utilise une fonction de production où le
progrès technique est neutre au sens de Harrod : Y = F(K,
AL)20(*). La forme
intensive de la fonction précédente est donc :
Y/AL = F(K/AL) où Y/AL et K/AL sont respectivement le
produit par travailleur efficient et le capital par travailleur efficient.
Variation du capital dans le temps
Une logique du long terme nécessite l'analyse de
comportement de l'épargne ainsi que de l'investissement.
ÄK= I - äK ; avec ä= le taux
d'amortissement du capital
I= l'investissement financé
par l'épargne ;
En considérant la variation de K par rapport au temps,
nous pouvons écrire : K°=dK/dt
Sachant que S=I=sY, ceci entraine K= sY- äK (4)
k=K/L ceci entraine k°/k=K°/K - L°/L
d'où (5)
En considérant K°= sY- äK (6)
En divisant (6) par K, on obtient K°/K = sY/K - ä
(7)
La relation (7) ne change pas si on divise sY et K par L,
ainsi, on a :
K°/K = s(Y/L)/(K/L)- ä ? K°/K = sy/k - ä
(8)
En substituant l'équation (8) dans k°/k =
K°/K - n, on aboutit à :
k°/k = sf(k)/k - (ä+n) (9)
En réaménageant l'équation (9), on
a : (10)
C'est l'équation de la dynamique de l'accumulation du
capital.
Avec sf(k) l'investissement courant ;
et (ä+n)k l'investissement de point mort .
En état stationnaire ou en régime permanent,
k°=O ;
Donc : sf(k°) = (ä+n)k° et on obtient
ainsi : K°=sf(k°)/(ä+n) (11)
Graphiquement, la situation ci-dessus se présente comme
suit :
Graphique 02. Variation du stock de capital/ Investissement
et Amortissement
Source : Alexandre NSHUE, Cours de théorie de
croissance et fluctuations, L1 FASE 2008, inédit
Ce graphique montre que le stock de capital croit,
c'est-à-dire tend vers quand l'investissement dépasse
l'amortissement, et inversement le stock de capital décroît quand
l'amortissement dépasse l'investissement.
Le graphique montre également que la croissance
démographique, lorsque l'investissement ne couvre les besoins de la
population, joue un rôle négatif sur la croissance
économique. Toutes choses restant égales par ailleurs,
l'augmentation de la population déplace la droite (ä+n)k vers la
gauche.
Parallèlement, l'augmentation de l'épargne
déplace la courbe sf(k) vers le haut, pour ainsi dire que
l'épargne, en finançant les investissements, déclenche la
dynamique de l'accumulation du capital et partant, la croissance
économique.
Ce modèle de Solow jusqu'ici n'a pas tenu compte
de l'influence notable du progrès technique. Disons que le
progrès technique n'est pas un fait du hasard, mais un processus continu
et soutenu à lequel l'homme doit son ingéniosité.
Dans une situation d'équilibre de long terme k* = 0,
nous savons que Y/AL=f(k) alors Y/L= Af(k), à l'équilibre k*=0
d'où f(k)=0
sf(k*) = (ä+gA+n)k*, Alors
Ainsi donc dans une perspective de long terme,
l'enrichissement d'un pays est fonction du progrès technique.
L'éducation est très déterminante dans la recherche et
développement pour l'innovation des nouveaux procédés
techniques.
C'est ainsi que Paul Romer parle du « learning by
doing » insiste sur le fait que l'investissement dans la recherche
et développement est un facteur déterminant du progrès
technique, Par ricochet de la croissance économique.
Robert Lucas avance trois éléments pour assurer
une croissance économique :
· Le capital physique ;
· Le capital humain et ;
· Le niveau technique.
v Relation croissance Economique et niveau de
vie
Il existe un rapport certain entre la croissance
économique et le bien-être de la population. Une croissance
économique qui s'accompagne d'une réduction du taux de
chômage et d'une stabilité des prix est à rechercher. Elle
conduit à l'élévation du niveau de vie de la population ou
du bien-être collectif. Un taux de chômage élevé
suppose une insatisfaction des besoins des ménages. De même qu'une
inflation supérieure au taux de croissance du PIB nominal suppose une
perte du pouvoir d'achat et un amenuisement des possibilités de
consommation.
v Relation croissance Economique et taille de la
population
La taille de la population est un facteur qui joue dans la
détermination de l'enrichissement d'un pays. Une croissance sera dite
enrichissante si et seulement si le taux d'accroissement du PIB est
supérieur à celui de la population. En terme simple, la nation
devra produire au-delà du nombre des vies à prendre en charge.
gPIB > gPOP
Partant de ce constant, il serait prudent de donner une
définition assez réelle de la croissance économique, -
Elle est donc, un processus continu et soutenu d'élévation du PIB
par habitant-.
PIB/hab= PIB/POP
v Relation croissance Economique et répartition
du revenu
Réaliser un taux de croissance économique
donné pour un pays ne doit pas être interprété comme
une fin en soi. Les mérites d'une croissance économique est sa
capacité d'améliorer le niveau de vie de personne ainsi
réduire la pauvreté.
Graphique 03. Effet mix (croissance économique,
bonne répartition du revenu)
Source : Alexandre NSHUE, Macroéconomie
théories et exercices, edupc, Kinshasa, 2007
Remarquons tout de suite qu'en combinant l'effet croissance et
une bonne redistribution, nous pouvons atteindre une situation satisfaisante en
ce qui concerne la réduction de la pauvreté. Concrètement
nous disons d'une bonne politique salariale, d'une amélioration des
services médicaux, du niveau de l'éducation, bref du social dont
la population a tellement besoins conduit à une réduction
sensible de la pauvreté.
v Graphique 04 relation dette-croissance économique
La dette affiche une relation avec la croissance en forme de
courbe U inversée. L'effet de l'endettement est d'abord positif mais
lorsque les ratios de la dette augmentent au-delà du point A (seuil de
l'endettement) comme le démontre le graphique ci-dessous, la dette finit
par ralentir la croissance. A partir du point B, la contribution de la dette
devient négative.
Source : FMI, Dette extérieure et croissance in
Finance and development 2002, notre Adaptation
Comparativement à la courbe de Laffer qui
démontre que l'effet d'accroissement effréné du taux
d'impôt, fini par réduire les recettes fiscales de l'Etat par le
recours à la fraude et à l'évasion fiscales. La
présente courbe corrobore par le fait qu'il existe une
corrélation positive entre l'endettement et la croissance
économique. Mais, faisons remarquer qu'un endettement
effréné finit par amenuiser le taux de croissance
économique d'un pays et le soumettre à des goulets
d'étranglement.
En guise de conclusion, nous disons qu'il serait logique pour
un pays de s'endetter dans l'intervalle [1%,100%] de la valeur actuelle nette
Dette/exportations. Ceci suppose une « soutenabilité
optimale ». Dans cet intervalle, le pays connaitra une croissance
d'environ 1.5 point. Au-delà tout endettement apparait comme un goulet
d'étranglement.
I.3 LE DEVELOPPEMENT
DURABLE
1.3.1
Développement
Définition
Les chercheurs en sciences sociales proposent plusieurs
définitions du concept de développement et cela reste discutable.
Pour ce qui nous concerne nous optons ici celle que propose le
dictionnaire économique21(*) : le développement est la combinaison des
changements touchants l'ensemble des structures économiques, sociales et
culturelles et démographique.
Un développement nécessite notamment la
création des richesses. L'on associe le développement et le
progrès puisqu'ils entraînent généralement une
progression du niveau de vie des habitants. On parle alors de
l'amélioration du bien-être social. La
véritable richesse d'un pays est constituée par l'ensemble des
femmes et des hommes qui y vivent.
1.3.2 Le développement
humain
Lorsqu'on aborde la notion de
«développement humain» celle-ci peut se définir comme
le processus visant à élargir au maximum les possibilités
offertes à ces femmes et à ces hommes pour vivre le mieux
possible. Ces possibilités sont envisagées à plusieurs
niveaux essentiels: en premier lieu de mener une vie longue et saine;
d'être en mesure d'acquérir des connaissances, d'avoir
accès aux ressources indispensables à un niveau de vie
décent.
Mais la notion de développement
humain ne peut se limiter à cela. Elle doit, en effet, comporter
également en son sein d'autres possibilités moins
matérielles sans lesquelles l'être humain ne peut exister comme
être social et être pensant: ce sont celles qui ont trait aux
libertés politiques, économiques et sociales, et celles qui
ouvrent à l'individu, homme ou femme, la capacité d'exprimer sa
productivité et sa créativité.
La notion de «développement humain» comporte
ainsi deux aspects fondamentaux et inséparables, l'un concernant la mise
en place de champs possibles (par exemple l'amélioration de la
santé, et la possibilité d'acquisition de connaissances et
d'aptitudes), l'autre qui a plus précisément trait à
l'utilisation que les individus peuvent faire des possibilités qu'ils
ont acquises (sur le plan des loisirs, des activités culturelles,
sociales ou politiques, par exemple).22(*)
1.3.3 Développement
durable
Actuellement, le développement observable n'est
considéré en tant que mesure du bien-être que s'il est
durable. Le développement durable est la situation
où la satisfaction des besoins actuels n'aliène pas celle des
générations futures. Ainsi, nous disons que le bien-être
est un paramètre du long terme.23(*)
Il ya ici une dimension intergénérationnelle
puisse qu'il existe une responsabilité particulière de la
génération présente à éviter la
dégradation ou le gaspillage des ressources naturelles non
renouvelables. Souvent, la notion du développement durable est
liée à la protection de l'environnement en péril. L'essai
d'approfondissement cette notion au bien-être en général
s'avère intéressante.
Parmi les indicateurs fiables du développement, nous
pouvons retenir :
§ Le PIB;
§ Le PNB;
§ IDH.
v Le Produit Intérieur
Brut (PIB)
Le PIB est une estimation en unités monétaires,
de la production réalisée sur le territoire national par les
facteurs appartenant aussi bien aux nationaux qu'aux étrangers.
On le considère également comme l'indicateur par
excellence du pouvoir économique d'un pays ou d'une nation.24(*)
v Le Produit National Brut (PNB)
Alors que le PIB mesure l'activité
réalisé dans un pays par toutes les unités
résidentes quelle que soit leur nationalité, le PNB mesure
l'activité de production des ressortissants d'un pays quel que soit leur
lieu de résidence.25(*)
v L'Indicateur de
développement humain (IDH)
Pour mieux comprendre la
singularité de la notion de développement humain, certains
principes ont été élaborés, tous de nature à
tenter de refléter les aspects fondamentaux de ce problème.
Ainsi, en va-t-il de « l'Indicateur du développement humain »
(IDH): il s'agit d'un indicateur composite comprenant trois
éléments qui constituent pour chaque société des
objectifs à atteindre: l'espérance de vie, l'accès
à l'éducation et à la culture, le niveau de vie.
Grâce à cet indicateur chaque pays est informé du chemin
qu'il doit parcourir avant que la totalité ou la majeure partie de sa
population puisse bénéficier de ces possibilités
essentielles.
Il s'agit là, non d'une mesure du bien-être
social, pas plus que d'un degré de bonheur, mais d'une mesure de contrôle des personnes sur leur
destinée.26(*)
L'IDH se calcule comme moyenne des indices de
longévité, niveau d'éducation et niveau de vie. Ces
indices sont calculés à partir d'une donnée
chiffrée, par
interpolation
linéaire entre deux valeurs extrémales possibles
et/ou admissibles de cette donnée ; la valeur maximale correspond
à un indice de 1 (excellent) et la valeur minimale, de 0
(exécrable).
Où A, D et E sont
respectivement les indices de longévité, niveau
d'éducation et niveau de vie.
I.4 LA BONNE GOUVERNANCE
I.4.1
Notions
La bonne gouvernance et la bonne gestion sont deux concepts
qui disent quasiment la même chose ou à tout le moins qui se
complètent, l'un étant d'usage récent et actuel, l'autre
ancien.
La bonne gouvernance, mot magique, recette passe-partout,
formule porteuse d'espoir inventée au XXème siècle dans
les laboratoires de la Banque Mondiale ; a tendance à devenir la
recette magique du XXIème siècle, proposée comme
thérapeutique aux pathologies dont souffrent les Etats du IIIème
millénaire débutant27(*).
Elle est l'une des conditionnalités pour
bénéficier des ressources des partenaires Internationaux au
développement des pays. Elle intéresse aussi bien les pays en
développement que ceux développés.
Faisons remarquer que suite à l'échec des
programmes d'ajustements structurels, les institutions financières
internationales ont introduit la notion d'ajustement politique en 1988 qui
correspond quasiment à la bonne gouvernance.
Ceux qui n'ont pas réussi à bien gérer
hier prônent la bonne gouvernance sur la place publique à la
faveur des changements politiques et sociaux survenus dans les pays africains.
Ces changements ont entraîné une nouvelle définition du
rôle des acteurs politiques, de la société civile et
économiques28(*).
I.4.2 Définition
Le management, discipline relativement récente
(XIXème et XXème siècles) a instauré les 5
principes de gestion suivants :
Prévoir,
organiser, commander, coordonner et
contrôler aujourd'hui ramenés à quatre
dénommés le POIC qui signifie Planifier,
organiser, impulser et
contrôler29(*).
Ces principes résument à l'issue la
manière dont la gouvernance serait menée dans l'entité.
De cette définition nous pouvons dire en d'autres
termes que la bonne gouvernance implique la transparence dans la gestion des
affaires, d'un projet, de l'Etat, la responsabilité de répondre
de ses actions.
I.4.3 Les Dimensions de la
Bonne Gouvernance30(*)
La bonne gouvernance est une notion composite à trois
dimensions, à savoir :
- la dimension démocratique ;
- la dimension managériale ;
- la dimension éthique et morale.
La dimension démocratique vise la prise en compte des
minorités et des personnes vulnérables, celle managériale
vise la gestion efficace et équitable des fonds publics, la contribution
des richesses nationales au bien-être et la prospérité du
pays tout entier. Enfin la dimension éthique et morale vise la
réduction au minimum de la corruption ainsi que le respect de la
propriété publique et ou privé.
I.4.4 Principaux
Eléments de la Bonne Gouvernance31(*)
Les principes inhérents au fonctionnement de la bonne
gouvernance sont nombreux mais, nous en retenons ici cinq, à
savoir :
1. l'obligation de rendre compte:
Il incombe aux dirigeants des administrations, des entreprises
et autres organisations de rendre compte de leurs actions ; celles-ci
sont-elles conformes aux objectifs précis et convenus ?
2. la transparence :
Les actions et décisions des dirigeants doivent
être connues et ouvertes à l'examen des autres institutions
(Parlement, bailleurs de fonds, services d'audit, société
civile, etc.) ;
3. l'efficience et l'efficacité :
Viser une production ou un service de qualité dans le
respect des contraintes et spécifications d'échéancier de
budget, de processus ;
4. la réceptivité :
Les dirigeants doivent avoir les moyens et la
flexibilité pour répondre rapidement à l'évolution
de la société et tenir compte des attentes de la
société ;
5. la prospective :
Les dirigeants doivent anticiper les problèmes,
gérer selon une vision stratégique de long terme plutôt que
sur des considérations immédiates ;
Les cinq principes que nous avons retenus n'ont nullement la
prétention d'être exhaustifs, mais ils ne sauraient être
remplis que dans le strict respect de la primauté du droit, les lois, la
réglementation, les codes et règlements du pays doivent concerner
tout le monde en toute égalité et transparence.
Toutes considérations prises en compte, il est un
fondement nécessaire sans lequel ces principes seront biaisés,
c'est l'Ethique et l'Intégrité.
Faisant son mot de remerciement du haut de la tribune des
nominés « MWANA MBOKA 2009, prix meilleur manager»,
Mr Emile Ngoy, Administrateur délégué
Général de l'office de la gestion du fret maritime en RDC
déclare, « la bonne gouvernance est une culture qui associe
l'éducation, l'instruction et l'expérience. »
De ce mot, nous pouvons retenir que l'éducation de base
qu'un homme aurait reçue de sa famille, société, etc,
associée à l'instruction que l'on reçoit sur le banc de
l'école couplées à l'expérience conduisent
normalement à une éthique et à une
intégrité. Serions-nous tentés d'affirmer que la
mégestion ou la mauvaise gouvernance est un vice
d'éducation ?
I.4.5 La Bonne Gouvernance
dans les Finances Publiques
Les finances publiques sont
constituées des ressources de l'Etat, ces ressources proviennent des
impôts et taxes. Une autre rubrique concernera les dépenses de
l'Etat au titre de ses objets sociaux. Ce paragraphe introductif ressort trois
éléments à prendre en compte dans les finances publiques,
il s'agit des ressources, de la dépense et de la considération du
bien-être des populations.
S'il nous est donné de constituer un certain nombre de
critères de la bonne gouvernance en matières de finances
publiques, nous les constituerons en terme d'optimisation.
a) Pour les ressources de l'Etat
L'optimisation en ressources de l'Etat correspond à un
niveau très élevé des ces ressources, il incombe ici
à la puissance publique à mobiliser le plus possible les recettes
fiscales d'abord et exceptionnelles en suite. Nous pouvons également
parler de la maximisation de la sécurisation des ressources publiques
pour enrayer la corruption et les détournements des deniers publics,
maux qui gangrènent les finances publiques.
b) Pour les dépenses de l'Etat
- L'optimisation de la qualité de dépenses, ceci
pour dire que l'on devra privilégier les dépenses rationnelles,
c'est-à-dire celles qui ont un effet multiplicateur positif à
l'instar des dépenses d'investissement, de santé,
d'éducation, d'infrastructures, d'assainissement du climat des affaires,
de sécurisation du pays...
c) Pour le bien-être des populations
L'optimisation des ressources de l'Etat ainsi que de ses
dépenses, ne doivent pas se faire dans l'ignorance et l'oubli ou encore
le désintéressement de l'aspect bien-être de ses
populations ; ce n'est pas le capitalisme sauvage. C'est ainsi la
mobilisation des recettes devra se faire dans le respect de l'art, l'on devra
tenir compte du niveau de vie des populations, des ressources épuisables
et non renouvelables dont on dispose, ainsi que de l'environnement et des
changements climatiques qui guettent notre société.
I.4.6 Indicateurs
Caractéristiques Des Pays A Bonne Gouvernance 32(*)
Nous référant au rapport de la banque mondiale
sur l'état de la gouvernance dans le monde et sur celui du PNUD sur le
développement humain, les études menées par ces
institutions ont démontré que les pays qui appliquent les
principes de la bonne gouvernance en Afrique ont des indicateurs positifs dans
plusieurs domaines dont nous énumérons quelques uns.
1) Sur le plan politique et judiciaire
- stabilité des institutions politiques (pas de coups
d'Etat) et de la constitution (sans amendements opportunistes) ;
- paix et sécurité ;
- légitimité des institutions
politiques ;
- application de la constitution et des lois ;
- fonctionnement normal de l'appareil judiciaire.
2) Sur le plan économique
- croissance continue et supérieure à la
croissance démographique ;
- croissance de l'Epargne et des Investissements ;
- gestion orthodoxe des finances publiques ;
- bon climat des affaires ;
- bonne qualité des infrastructures
socio-économiques base.
3) Sur le plan social
- espérance de vie élevée et qui
s'améliore ;
- accès élevé aux soins de santé
et à l'éducation ;
- accès à l'eau potable, à
l'énergie électrique assuré à la majorité de
la population ;
- réduction de la pauvreté de la
population ;
- amélioration des conditions d'habitat ou de
logement ;
- protection sociale assurée.
Il va de soi que les pays qui ne s'engagent pas encore dans
la bonne gouvernance sont au bas de l'échelle au regard
de ces indicateurs. C'est le règne de l'impunité et de la
corruption.
Chapitre II. LE FMI, La BIRD et la dette extérieure des
pays en développement
Ce chapitre a pour objectif de clarifier la mission
confiée aux institutions dites de Bretton Woods dans leurs
différents rapports avec les pays membres. Cette clarification nous
amènera à cerner ce qui est du droit et du devoir de chaque
partenaire.
L'éligibilité et la signature d'un programme
avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale est à
l'heure actuelle le passage obligé pour qu'un pays en
développement et éprouvant des difficultés
financières puisse bénéficier des facilités sur le
plan bilatéral et multilatéral. Est concerné, tout
processus du rééchelonnement et d'annulation de la dette.
II.1 LE FMI
II.1.1 Historique du FMI
Le FMI a été créé en 1945 pour
promouvoir et assurer le bon fonctionnement de l'économie mondiale et a
son siège basé à Washington D.C. Le FMI compte à
l'heure actuelle 185 Etats membres.
La réflexion sur sa création a commencé
depuis juillet 1944, lors de la conférence des nations unies qui s'est
tenue à Bretton Woods ( New Hampshire, USA). Les Etats présents
ont voulu établir un cadre de coopération économique
conçu pour prévenir le retour aux politiques désastreuses
qui avaient contribué à la grande dépression des
années 1930.
Le FMI EN CHIFFRES33(*)
II.1.2 Buts du FMI
Il a été
clairement annoncé dans les statuts du FMI les buts principaux
ci-après :
1. Promouvoir la coopération monétaire
internationale ;
2. Faciliter l'expansion et la croissance
équilibrées du commerce mondial ;
3. Promouvoir la stabilité des
changes ;
4. Aider à établir un système
multilatéral de paiements ;
5. Mettre ses ressources à la disposition des
pays confrontés à des difficultés de balances des
paiements.
Le FMI collecte des informations statistiques et fournit une
assistance technique aux pays membres. Il aide les Etats à faire face
à leurs engagements. Lors de certaines crises, il accorde des
prêts aux pays pour les aider à se prémunir contre toute
contagion.
Ce rôle du FMI, qui l'amène à se conduire
comme un préteur international de dernier ressort face à
l'instabilité financière, est à l'origine d'une vive
controverse34(*)
Il sied de noter que le FMI est chargé
d'assurer en outre, la stabilité monétaire et financier
international, le système international de paiements et de taux de
changes des monnaies nationales qui rend possible le commerce international, la
promotion de la stabilité économique, et la contribution à
allégement la pauvreté.
Pour atteindre ces objectifs, le FMI exerce trois
fonctions essentielles 35(*):
Ø La surveillance ;
Ø L'assistance technique ;
Ø Les concours financiers.
1. La surveillance
Elle correspond au dialogue que le FMI entretient avec
chaque Etat membre et les conseils des politiques économiques qu'il lui
fournit. Le FMI évalue en profondeur la situation économique de
chaque pays. Il examine avec les autorités si les politiques
économiques sont les plus propices à la stabilité externe
et interne, y compris pour promouvoir une croissance ordonnée. Cela une
fois l'an.
2. L'assistance technique
Le FMI offre aux pays membres une assistance
technique, c'est-à-dire une formation. Ceci pour les aider à
renforcer leur capacité de conception et d'application des politiques
efficaces. Cette assistance technique porte sur la politique des finances
publiques, la politique monétaire et de change, le contrôle et la
réglementation du système bancaire et financier, et les
statistiques.
. c) Le concours financier
Le FMI accorde aux Etats membres les sommes d'argent
dont ils ont besoin pour corriger les imperfections de leurs balances des
paiements. Un programme économique est alors conçu par les
autorités nationales en coopération étroite avec les
services du FMI. Il faut également dire que tous les concours financiers
sont subordonnés à la réalisation effective de ce
programme.
II.1.3 Les Ressources du
FMI
Les ressources du Fonds monétaire international
proviennent principalement de deux sources : nous avons d'une part les
quotes-parts et les emprunts.
II.1.3.1 Les Quotes-parts
Définition
La quote-part définit les relations
financières et institutionnelles entre le pays membre et le FMI. Elle
constitue la souscription au capital de l'organisation36(*).
Ces quotes-parts sont fixées tenant compte des
critères économiques qui sont : le revenu national, la
valeur des réserves, le volume des importations, etc.
Chaque fraction de 100.000 DTS donne droit à
une voix supplémentaire de droit de vote sur les 250 Voix de base dont
dispose chaque Etat membre.
Depuis janvier 1999, la valeur totale de quotes-parts
est passée de 145,6 à 212 milliards de DTS. Le G8 a lui seul
représente 41,16% des souscriptions qui se présente de la
manière suivante :
1. USA 17,52 %
2. Japon 6,27%
3. Allemagne 6,13%
4. Angleterre 5,06%
5. France 5,06%
6. Italie 3,32%
7. Canada 3,00%
8. Russie 2,80%
II.1.3.2 Les Emprunts
Hormis les souscriptions,
le Fmi dispose d'une deuxième source de financement qui est
constituée des emprunts. Ils sont réalisés dans le cadre
des Accords Généraux d'emprunts en place depuis 1962 et de
nouveaux accords d'Emprunt en vigueur depuis 1998.
· Les Accords Généraux
d'emprunts
Ces accords constituent une permission qu'a le FMI
d'emprunter de l'argent auprès de G8 pour l'exercice de sa mission.
Ceci, pour éviter qu'il soit à court de liquidité, avec
particularité en période de crises financières pendant
laquelle les pays ont plus besoin de ses interventions.
· Les Nouveaux Accords d'Emprunts
Janvier 1997 a vu le FMI avoir une
concrétisation de la recommandation selon laquelle les ressources du FMI
dans le cadre des Accords d'emprunts généraux devraient
être doublées. Ceci par l'engagement et la participation du
G8 ; cette décision vient en fait prévenir les crises
financières qui peuvent ébranler le système
monétaire international.
Il faut noter que les Nouveaux accords d'emprunts ne
viennent pas remplacer les accords généraux d'emprunts qui
restent en vigueur. D'ailleurs en avril 2009, pour juguler la crise
financière et économique, le G20 a pris une résolution de
pouvoir tripler les ressources du FMI afin qu'il joue son véritable
rôle dans la refondation du système monétaire et financier
mondial.
II.1.4 Les Operations de Prêts
En fonction de sa quote-part, chaque pays membre peut
contracter les emprunts auprès du FMI, toutefois les crédits lui
alloués respectent la règle de conditionnalité et de
concessionnalité.
C'est pour cette raison qu'avant de formuler sa
demande d'accès au crédit par une lettre dite d'intention, le
pays membre examine avec les services du FMI un programme de stabilisation
financière mettant l'accent sur certaines variables économiques
significatives telles que : le crédit intérieur, les
déficits du secteur public, les réserves internationales et la
dette extérieure37(*).
Parmi les opérations des prêts nous
pouvons citer :
1. La Facilité
d'Ajustement Structurel (FAS),1986
Elle s'adresse aux pays en développement
à faible revenu avec des difficultés permanentes de balance des
paiements. Sa mise en oeuvre est conditionnée par l'approbation d'un
document présentant un programme d'ajustement macroéconomique et
structuré à moyen terme soit trois ans. Ce programme est
préparé avec le concours du FMI et de la BIRD. Délai de
remboursement 5,5 à 10 ans et à un taux concessionnel de 0,5 %,
versements trimestriels.
2. La Facilité pour
la Réduction de la pauvreté et pour la Croissance (FRPC1999) et
la Facilité de protection contre les chocs exogènes (FPCE)
Le FMI se consacre à la réduction de la
pauvreté dans le monde entier soit en indépendance, soit en
associant la BIRD ou une autre institution financière internationale. Il
accorde son assistance financière par le biais des mécanismes de
prêts concessionnels.
Cette facilité est la résultante d'un
aveu, louable par ailleurs, du FMI de l'échec des politiques suivies
jusqu'à ce jour par cette institution dans la marche d'accompagnement
des pays en développement dans leurs efforts pour leurs décollage
économique38(*).
3. L'allégement de
la Dette Extérieure
Le FMI agit également au moyen
d'allégement de la dette des pays en développement ; c'est
la raison d'être de l'initiative PPTE que nous allons approfondir dans la
section suivante.
Qu'il soit déjà signalé que pour
la plupart des pays en développement, l'assistance du FMI repose sur
l'élaboration préalable du document des stratégies pour la
réduction de la pauvreté (D.S.R.P). Ce document est
préparé par les autorités nationales en consultations
avec la société civile et les partenaires extérieurs pour
le développement. Le DSRP présente le cadre global de la
politique économique, structurelle et sociale mise en oeuvre pour
promouvoir la croissance et réduire la pauvreté dans le pays
concerné.
II.2 LA BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le
Développement)
La BIRD autrement appelée « Banque
Mondiale » n'est pas une « Banque » au sens courant du
mot. C'est une institution internationale qui appartient à 184 pays
à la fois développés et en développement qui sont
ses membres.
II.2.1 Historique Brève
La BIRD a
été créée en 1944 en tant que Banque internationale
pour la reconstruction et le développement. Le nombre des pays membres a
fortement augmenté dans les années 50 et 60, lorsque de nombreux
pays ont accédé à l'indépendance et à la
souveraineté internationale.
Cette augmentation s'est accompagnée d'une
modification des besoins des pays membres, au point que la Banque mondiale
s'est étoffée et se compose désormais des cinq
institutions distinctes.
Les interventions du FMI sont destinées
à équilibrer les déficits des balances des paiements. Or,
il a été démontré que les déficits de
balance des paiements des pays en développement revêtaient d'un
caractère structurel et que la grande question pour ces pays
réside dans les transformations structurelles.
Cet état de chose nécessite un
complément des capitaux à long terme, et la BIRD s'efforce de
répondre à cette préoccupation. La BIRD fait de
manière générale des prêts dits de
développement c'est-à-dire des prêts affectés
à des projets déterminés, jugés sur leurs
qualités propres par l'administration de la Banque.
II.2.2 But de la BIRD
Le but de la BIRD est de réduire la
pauvreté et d'améliorer les niveaux de vie des populations des
pays à revenu faible et à revenu intermédiaire.
La BIRD est l'une des plus importantes sources
mondiales de financement et des connaissances pour soutenir les gouvernements
des pays membres dans leurs effort d'investissement, dans le écoles et
les établissement de santé, des services de distribution en eau
potable et en électricité, de lutte contre les maladies.
Toutes les formes d'aide à un pays sont
orientées par une stratégie unique appelée -
Stratégie d'aide-pays. Le pays reçoit cette aide de la BIRD et de
nombreux autres bailleurs de fonds, groupes d'aides et organisation de la
société civile.
II.2.3 Les Ressources de la BIRD
Les ressources auxquelles
la BIRD recourt pour financer les projets d'investissement au sein de pays
membres proviennent :
· Des fonds propres : du capital souscrit
ainsi que les bénéfices accumulés sous forme des
réserves.
· Des emprunts contractés sur les
marchés financiers internationaux.
Lorsque les Etats adhèrent à la BIRD,
ils souscrivent des parts de capital en fonction de leur poids relatif dans
l'économie mondiale, mais ils versent moins de 5% de la valeur de ces
parts. Ils n'auraient à verser le reste dit « capital
appelable » que si la Banque devait en avoir besoin pour s'acquitter
de ses obligations, ce qui ne s'est jamais produit39(*).
II.2.4 La Politique de Prêts de la BIRD
La Banque mondiale offre deux types principaux de
prêts :
1. les prêts
d'investissements
Ces prêts consacrés à
l'acquisition des biens et services et l'exécution de travaux
nécessaires aux projets de développement économique et
social. Généralement les projets financés sont repartis en
trois secteurs :- le secteur d'énergie électrique,-le
secteur des transports et le secteur d'agriculture et de l'industrie.
2. les prêts
d'ajustement à l'appui des réformes des politiques et des
institutions.
Lors des négociations d'un
prêt, la Banque mondiale convient avec le pays emprunteur, de l'objectif
de développement du projet ou du programme, des résultats
attendus, des indicateurs de performance (qui mesureront l'impact et la
réussite du projet) et d'un plan d'exécution.
Après l'approbation et l'entrée en
vigueur du prêt, l'emprunteur réalise le projet ou le programme
conformément aux termes et conditions convenus avec la
BIRD.
La Banque mondiale supervise l'utilisation de chaque
prêt et évalue les résultats. Tous les prêts sont
régis par les politiques opérationnelles de la Banque, dont
l'objectif est de s'assurer que les opérations sont saines aux plans
économique, financier, social et environnemental.
Ø Les prêts de la BIRD sont
théoriquement non ré-échelonnable, ni annulable. Dans le
cadre de L'initiative pour l'allégement de la dette multilatérale
(IADM), certaines créances ont été soit
allégées, soit rééchelonnées ou
carrément annulées.
II.2.5 Les Filiales de La BIRD et leurs missions.
Dans le souci d'étendre le champ d'action de la
BIRD et de l'adapter aux besoins du développement des pays, il lui a
été créé deux filiales :
II.2.5.1 La société financière Internationale (SFI) en
1956
La société financière
internationale a pour mission d'encourager les mouvements des capitaux
privés en faveur des pays en développement. Elle prend des parts
dans les sociétés pour les aider à émerger par une
bonne santé financière. La SFI a pour finalité de
promouvoir les sociétés d'initiative privée dans le pays
en développement.
II.2.5.2 L'Association Internationale pour le Développement
Créée en 1960, L'AID répond au
souci d'alléger le fardeau croissant que représente le service de
la dette pour des nombreux pays en développement.
Les financements de l'AID s'adressent aux pays
pauvres, dont le PIB/habitant est inférieur à environ 900
Dollars. Elle est en fait créée pour accorder aux pays des
crédits concessionnels dont le délai de remboursement est souvent
de 30 ans avec un différé d'amortissement de 10 ans c'est la
raison pour laquelle ces crédits sont qualifiés d'aide ou de
subvention. Ces crédits sont accordés à l'Etat qui,
à son tour les rétrocède aux entreprises locales.
Il fonctionne en outre au sein de la BIRD deux
agences (1988):
· L'Agence multilatérale de garantie des
investissements (A.M.G.I), cette agence a pour rôle d'assurer les
capitaux contre les risques non commerciaux tels les transferts des devises,
les expropriations et les conflits armés.
· Le centre International de règlement des
Différends relatifs aux investissements ; ce centre a pour
rôle de faciliter le règlement par voie de conciliation ou
d'arbitrage des différends relatifs aux investissements qui peuvent
opposer les membres et ressortissants d'autres Etats membres.
II.3 INITIATIVE PAYS PAUVRES
ET TRES ENDETTES (Highly Indebted and Poors Countries initiative)
II. 3.1
Situation
L'ampleur de l'endettement extérieur des pays en
développement a conduit la plupart d'entre eux à une situation de
cessation de paiement. Celle-ci a nécessité chaque fois une
demande par le pays débiteur d'un rééchelonnement de sa
dette auprès des pays créanciers. Malgré les multiples
reports des échéanciers, ces pays ne sont nullement parvenu
à payer leurs créances pas parce qu'ils ne veulent pas mais,
incapable de le faire comptant sur leurs ressources.
La dette extérieure est ainsi devenue un fardeau
insupportable, un pesanteur qui annule tout effort de développement des
pays concernés. Cependant, le contrat de prêt FMI et BIRD stipule
la non annulation de la dette ni son rééchelonnement pour la
BIRD. Cette position prédéfinie, émousse la volonté
de ces institutions à trouver solution aux problèmes de la
réduction de la pauvreté.
C'est ainsi que, fort de leurs aveux, La Banque mondiale et le
FMI ont, au début de 1999, engagé conjointement un examen
approfondi de ce que nous appelons l'Initiative PPTE, comme un moyen de pouvoir
finalement ôter le goulot d'étranglement de la dette ainsi
conduire les pays membres au développement. Ils ont en effet
procédé par une consultation des organisations non
gouvernementales, des médias, des organisations internationales et des
gouvernements, etc.
Ces consultations ont eu lieu en deux phases. Dans la
première, il a été question d'obtenir un point de vue
d'ordre général sur l'Initiative et de déterminer les
modifications qui pourraient lui être apportées. La consultation
publique a été opérée sur un certain nombre de
questions concernant la manière dont l'Initiative a été
conçue, en particulier les critères d'admissibilité, la
définition de la viabilité de la dette, l'obligation
d'établir l'échéancier de l'allégement de la dette,
ainsi que les liens entre l'allégement et les réformes
macroéconomiques et structurelles.
Il a été sollicité également sur
les moyens de s'assurer que l'ensemble des ressources fournies -- notamment
soutien à la balance des paiements et aide budgétaire plus
allégement de la dette -- seront utilisées au mieux pour
promouvoir la croissance et le développement dans tous les secteurs.
La deuxième phase est centrée sur le
renforcement du lien entre l'allégement de la dette et la lutte contre
la pauvreté. Le public a été invité à
indiquer comment faire le meilleur usage de l'allégement accordé
pour favoriser le développement social.
Il ressort de ces consultations que l'Initiative PPTE est un
pas en avant dans la recherche d'une solution face au niveau insoutenable de la
dette extérieure des PPTE en ce qu'elle constitue un vaste dispositif
d'allégement de la dette qui exige la participation de tous les
créanciers, et qu'elle a pour objectif de ramener la dette à un
niveau soutenable;
II.3.2 Initiative PPTE
renforcée
Dans le cadre de l'Initiative
renforcée, les objectifs et seuils ont été
abaissés, les critères de réalisation ont
été modifiés et l'allégement de la dette est plus
étroitement lié à la lutte contre la pauvreté.
Il convient de notifier ici la flexibilité dans l'objet
de l'initiative renforcée par rapport à sa version
antérieure :
· L'accès au pont d'achèvement n'est plus
soumis à un long délai préfixé, mais plutôt
à la performance dans l'accomplissement par le gouvernement des
critères de performance ci-bas énumérés. Le
délai devient flottant : plus vite on accomplit la
conditionnalité, plus vite on y accède. Plusieurs avantages sont
attachés à l'accès au point d'achèvement de
l'initiative PPTE renforcée : -l'annulation pure et simple de 90%
du stock de la dette extérieure, voire 100 % de certaines
créances.
· L'augmentation sensible des ressources
libérées par ces annulations de la dette pour couvrir les
dépenses de réduction de la pauvreté et une assistance
financière pour le financement de réformes structurelles.
· La contribution de l'Initiative à la
réalisation de l'objectif de réduction de la pauvreté --
sont étroitement liées à la réforme de la FASR,
principal vecteur de l'aide du FMI aux pays membres à faible revenu. En
septembre 1999, le Comité intérimaire a approuvé le
remplacement de la FASR par la nouvelle facilité pour la
réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC).
II.3.3 Critères
d'éligibilité
Pour qu'un pays soit éligible à l'initiative
PPTE renforcée, il doit respecter quatre critères :
· N'être éligible qu'à l'assistance
concessionnelle de la part du FMI et de la BIRD (IDA seulement) ;
· Faire face à un niveau d'endettement
insoutenable ;
· Avoir parfaitement mis en oeuvre des reformes et de
saines politiques économiques dans le cadre de programme soutenus par le
FMI et la BIRD ;
· Avoir formulé un document de stratégie
pour la réduction de la pauvreté (DRSP).
Avec ce nouveau mécanisme, un pays pauvre doit
suivre, pour avoir accès à un allégement de dette, un
parcours périlleux divisé en quatre phases :
1. La première phase avec un plan triennal des reformes
avalisées par le FMI et la BIRD ;
2. L'atteinte le point de décision ;
3. Une deuxième phase, après son élection
à l'initiative, avec des nouvelles reformes sous l'égide du FMI
et de la BIRD ;
4. L'atteinte du point d'achèvement.
A. La première phase
Cette phase consiste en l'adoption par le pays d'un programme
triennal des reformes avalisées par le FMI et la BIRD. Pendant ce temps,
il bénéficie d'un allégement bilatéral avec le club
de Paris selon les termes de Naples (67%) et a accès au aux prêts
concessionnelles du FMI, BIRD et des Etats créanciers.
B. Point de décision
A la fin de la première phase, une analyse de
«soutenabilité» de la dette du pays endetté est
effectuée par le FMI et la BIRD, détermine le montant de
l'allégement octroyé au terme de l'initiative. Si la dette du
pays est jugée soutenable, il n'est pas éligible pour
l'allégement multilatéral mais si sa dette est toujours
insoutenable, il est élu pour la seconde phase et
bénéficie d'une aide intérimaire.
Il convient de faire remarquer ici que cette analyse n'est pas
appréciée par la plupart des pays faisant un grand effort et qui
arrivent à rendre soutenable leurs dettes et d'emblé se voient
être inéligible pour l'allégement de la dette
multilatéral. Ces pays trouvent injuste cette manière de faire du
FMI et de la BIRD qui encouragent les pays laxistes à passer à un
allégement de la dette multilatéral alors qu'ils ne font aucun
effort voulu.
C. Deuxième phase
A cette phase, une fois élu pour l'initiative, le pays
doit se lancer dans une seconde série des reformes avalisées par
le FMI et la BIRD. Cette phase est flottante c'est-à-dire qu'elle peut
être courte au cas où le pays enregistre de bonnes performances de
manière soutenue. Durant cette phase, le pays se verra accorder une
restructuration de créances bilatérales ou un prêt de la
BIRD.
D. Point d'achèvement
A ce point, le pays endetté se voit accorder
l'allégement calculé dès le point de décision. Ces
allégements consistent essentiellement en remises
d'intérêts et en dons destinés à financer le service
de la dette. Ils sont octroyés annuellement et étalés tout
au long des échéances, c'est-à-dire plusieurs
décennies.
Figure 1 : Schéma du
mécanisme de l'initiative PPTE
Source : document Ambassade de France au
Cameroun, 2006 article 343 « Remise de la dette »
Notre adaptation
Chapitre III. L'ECONOMIE CONGOLAISE dans le
cadre de l'initiative PPTE
L'accumulation des dettes, des arriérés du
principal ainsi que des intérêts a conduit la RDC à une
situation de cessation de paiement.
En 2001, le retour de la République démocratique
du Congo dans le giron financier international est en bute à un
problème : le pays dépend des financements extérieurs pour
sa reconstruction. Il doit pour ce faire régler de manière
urgente le problème de ses arriérés, afin de
régulariser sa situation financière, de profiter de nouveaux
prêts et de participer à l'initiative d'allégement de la
dette des pays pauvres très endettés (PPTE).
Il sera question dans ce chapitre d'évaluer la
performance de l'économie congolaise dans le contexte du son
surendettement. Quelques programmes économiques seront passés en
revue dans le but d'en préciser les raisons de l'atteinte ou non des
critères quantitatifs et qualitatifs, tels que préconisés
par le FMI et Banque mondiale pour l'annulation du 90% du stock de la dette. En
fin, il sera d'explorer les péripéties sur l'avenir
socio-économique du pays.
III.1 de la dette
extérieure de la RDC
III.1.1
Origine
La dette extérieure publique est estimée
à 10.093.517.983,43 USD milliards de dollars dont le service normal
avoisine les 400 millions annuellement. Afin de bénéficier de
l'allègement de 90% de ce stock, la RDC s'est engagée dans le
processus Ppte-Iadm depuis 200240(*)
La dette des pays en développement n'est pas apparue
dans les années 70, certains pays sont nés endettés, comme
le Zaire (RDC) qui hérita des dettes de l'ancienne colonie belge envers
la métropole41(*).
Les créances de la RDC comme celles des plusieurs pays
ont connu une augmentation spectaculaire au cours des années 1970 du
fait du recyclage du pétrodollar, de l'inflation et du mirage du
développent.
Signalons toute de suite que c'est en pleine de guerre
froide ; sans toute fois oublier le rôle joué par ses
dirigeants dans les services de sécurité et pour le compte du
bloc capitaliste.
La RDC, ex Zaïre, grand territoire au coeur de l'Afrique,
présente une position géostratégique très favorable
pour attirer le regard des puissances occidentales et pour contrer toute
propagation du système communiste.
Le Zaïre est éligible aux aides
extérieures de plusieurs centaines de millions de dollars annuels, aux
mêmes conditions que les autres pays demandeurs mais avec une plaidoirie
de ses parrains occidentaux.
Il est aujourd'hui possible de remarquer quelques unes des
réalisations financées par cet endettement : le barrage
d'Inga, la station de la RNTC, le building CCIC, l'échangeur de Limete,
la sidérurgie de Maluku ect... Ouvrages traités
d'éléphants Blancs. Ces réalisations ne sont naturellement
pas à la hauteur des dettes reçues.
Une dizaine d'années a suffit pour que le pays sombre
dans un cycle d'endettement qui le maintien dans une situation de banqueroute
depuis 1980 jusqu'à ce jour. Pourtant, la décennie avant
était une longue période de vache grasse à cause du
renchérissement des cours du cuivre, l'un des principaux produits
d'exportation pour le pays. Comment le pays n'a pu raisonnablement s'engager
dans la liquidation de sa dette ? Une curiosité plane à ce
sujet.
III.1.2 Gonflement de la
dette
La part des arriérés dans
la composition de la dette est extraordinairement importante. Depuis 1993, la
RDC n'a pour ainsi dire rien payé. Sur un total de 12.658 millions de
dollars US, les intérêts de retard s'élèvent
à 3.131 millions de dollars, et les arriérés sur le
principal à 4.679 millions de dollars42(*).
La conséquence principale à ceci est l'effet
boule de neige (arriérés sur les intérêts,
intérêts sur les arriérés du principal,
intérêts sur les intérêts capitalisés).
Au fur et à mesure que les années se sont
écoulées, les intérêts ont continué à
courir et à gonfler le stock des arriérés, jusqu'à
500 millions de dollars par an. Au début des années 2000, la
dette extérieure congolaise ; qui équivalait une
décennie plus tôt à environ 8 milliards, atteignait plus de
13 milliards de dollars. 70 % de cette dette était effectivement due aux
créanciers bilatéraux du club de Paris, dont les deux tiers
à cinq pays (Etats-Unis, France, Belgique, Allemagne et Italie)43(*)
Tableau N° 01 STOCK de la dette de la RDC au 30/06/2008
|
Encours sans arriérés (A)
au 30/06/2008
|
Stock d'arriérés de principal (B)
au 30/06/2008
|
Stock d'arriérés d'intérêts (C)
au 30/06/2008
|
Total des arriérés D=(B)+(C) au 30/06/2008
|
Encours avec tous le arriérés ( Stock) E=(A)+ (D)
au 30/06/2008
|
GRAND TOTAL
|
9.254.064.526,61
|
795.047.294,82
|
465.501.70,32
|
1.260.549.065,13
|
10.514.613.591,75
|
Club de Kinshasa
|
217.602.139,99
|
209.068.476,91
|
146.657.126,98
|
355.725.603,88
|
573.327.743,87
|
Club de Londres
|
.00
|
28.570.000,00
|
12.799.999,99
|
41.369.999,99
|
41.369.999,99
|
Club de Paris
|
5.478.779.873,46
|
409.262.517,39
|
299.634.643,35
|
708.897.160,73
|
6.187.677.043,20
|
Dette due aux anciens propriétaires
|
.00
|
140.330.000,00
|
4.860.000,00
|
145.190.000,00
|
145.190.000,00
|
Institutions multilatérale
|
3.557.682.513,17
|
7.816.300,00
|
1.550.000,00
|
9.366.300,53
|
3.567.048.813,69
|
Source : OGEDEP (département études et
analyses)
· De ce tableau nous pouvons nous rendre à
l'évidence en constatant que le volume important de la dette
extérieure de la RDC, soit 6.187.677.048,20 USD est bilatérale
(club de paris), les pays regroupés autour de cette commission sont les
alliés traditionnels de la RDC. Ils ont depuis des années
assisté techniquement et financièrement le pays. En grande partie
leur encours est dû à l'accumulation des services de la
dette ;
· Il vient en suite le volume dû aux institutions
multilatérales, c'est-à-dire le FMI, La Banque mondiale, la
BAD... (3.567.048.818,69 USD) dette au titre d'appui à la balance des
paiements, à la stabilité de taux de change et au financement des
investissements ;
· Le club de Kinshasa concerne la dette commerciale qui ne
fait partie ni du club de Paris ni de celui de Londres, elle concerne aussi la
dette née de la Zaïrianisation.
III. 1.3 La restructuration de
la dette extérieure de la DRC
Les remboursements ont repris vigoureusement à partir
de 2002, avec le souci majeur qui a conduit les autorités du pays
à trouver un cadre de dialogue et renouer la coopération avec les
partenaires au développement.
Ceci ne pouvait être possible que dans le cadre d'un
programme dont le point de départ est effectivement un début de
remboursement.
Ces avancées dans le processus de régularisation
de la dette ont permis au gouvernement congolais d'accéder à une
gigantesque opération de restructuration de sa dette (en deux phases) et
d'entrer dans le cadre de l'initiative PPTE.
La première phase de juin-juillet 2002 consiste
à régler le remboursement des arriérés congolais
envers le FMI et la Banque mondiale. Le processus vise à garantir le
remboursement des vieilles dettes impayées par une opération de
"consolidation", c'est-à-dire en remplaçant les
arriérés par de nouvelles dettes à un taux
d'intérêt "concessionnel".
Concrètement, C'est un crédit-relais consenti
par quatre pays (Belgique, France, Suède, Afrique du Sud), ces pays ont
prêté la somme nécessaire au gouvernement congolais pour
qu'il rembourse ses arriérés au FMI. Ensuite, le FMI consent un
nouveau prêt (522 millions de dollars) au gouvernement Congolais qui,
à son tour rembourse les pays.
Dans le même temps, la Banque mondiale prête 330
millions de dollars au Congo pour que le pays liquide les
arriérés à son égard. Au final, la
République démocratique du Congo a troqué ses
arriérés multilatéraux contre une nouvelle dette à
0,5% due au FMI et à la Banque mondiale. Un mécanisme d'apurement
a également été conclu avec la Banque africaine de
développement.
La seconde phase, en septembre 2002, consiste à
restructurer la dette congolaise due aux quatorze pays créanciers
rassemblés dans le Club de Paris. La dette congolaise due au Club de
Paris avait été évaluée à 10,3 milliards de
dollars, dont près de 90% sont des arriérés
accumulés depuis le dernier accord entre le Club de Paris et le
Zaïre (RDC), en 1989.
L'accord de septembre 2002 ( convention de Naples)
débouche sur l'annulation de 4,6 milliards de dollars de dettes - ce qui
correspond au montant des arriérés sur le principal de la dette
extérieure congolaise - et sur le rééchelonnement de 4,3
autres milliards.
Si l'on additionne la portée des deux phases de
l'opération, 60% de la dette extérieure congolaise ont
été restructurés.
L'allègement a permis une réduction du service
de la dette de 36 millions de dollars en 2003, 100 millions en 2004 et 173
millions en 2005. De leur côté, les bailleurs de fonds qui ont
financé cette opération d'allégement ont
comptabilisé ces montants en aide publique au développement, ce
qui leur a simultanément permis d'afficher des montants d'aide en hausse
: sur les 8,5 milliards de dollars d'augmentation de l'aide à
destination de l'Afrique subsaharienne entre 2001 et 2003, 5,1 milliards
proviennent de la seule opération d'allégement de la dette du
Congo44(*).
Cette opération a également permis au pays
d'atteindre le « le point de décision »de
l'initiative PPTE, le 24 juillet 2003. À ce stade, sorte de
"mi-parcours" de l'initiative, la République démocratique du
Congo a reçu une modeste aide intérimaire et le staff du FMI a
calculé le montant de l'allégement de dette que le pays pourrait
recevoir au point d'achèvement" de l'initiative, prévu fin 2007
après avoir été repoussé à plusieurs
reprises45(*).
L'atteinte de ce point d'achèvement permettra non
seulement à la République démocratique du Congo de
bénéficier de l'allègement prévu dans le cadre de
l'initiative PPTE renforcée, mais aussi d'être éligible
pour un allégement prévu dans le cadre de l'IADM, l'initiative
d'allégement de la dette multilatérale lancée par le G8 de
Gleneagles (2005). L'opération, une fois intégralement
opérée, aura permis de restructurer plus de dix milliards de
dollars d'arriérés issus de la dette extérieure
accumulée par le régime Mobutu.
III.2 LES PROGRAMMES
ECONOMIQUES DU GOUVERNEMENT DE LA RDC
Nous consacrons cette section importante au passage en revue
des étapes parcourues lors de l'élaboration du DSRP-final ainsi
que l'exécution des dépenses de l'initiative PPTE. Pour ce faire,
il est nécessaire de faire le bilan qui décrit le comportement de
principaux agrégats macroéconomiques pendant la période de
la mise en oeuvre du PIR ainsi que du PEG1.
III.2.1 LE PROGRAMME
INTERIMAIRE RENFORCE
Le PIR est un programme de stabilisation (conjoncturel), son
exécution été mise en marche le 26 mai 2001 et s'est
terminée le 31 mars 2002. Ce programme a bénéficié
dans le cadre de son exécution de l'appui du FMI.
III.2.1.1 Les objectifs
assignés au PIR.
Le retour de la RDC dans le giron
financier international l'a-t-on dit a été conditionné par
un début de règlement et de manière urgente des
arriérés de la dette. Ceci en vue de régulariser la
situation financière et de pouvoir bénéficier de nouveaux
prêts et participer ainsi à l'initiative allégement de la
dette du pays entant que PPTE. La RDC doit entrer en programme avec le FMI et
la Banque Mondiale.
Il a fallu pour cela:
· Casser l'hyper inflation ;
· Une libération de l'économie ;
· un établissement de l'environnement plus
favorable à la croissance du secteur privé,
· un établissement de la reconstruction de
l'économie nationale.
· une ouverture de l'économie à
l'extérieur ;
Pour atteindre ces objectifs précis le gouvernement de
la RDC a dû adopté une discipline en matière de
l'exécution budgétaire. Il a prévalu un plan de
trésorerie sur base caisse, c'est-à-dire les dépenses ne
peuvent être ordonnancées que sur base des ressources
effectivement mobilisées. Cette mesure combat de plus bel l'inflation
d'origine monétaire, apanage pour le pays.
III.2.1.2 Résultats
obtenus
Selon le rapport de MUKENGESHAY MAKONGA SOKOMBYA inspecteur
général des finances46(*), nous pouvons retenir que :
1. L'hyper inflation a été
éradiquée. Le taux inflation est passé de 511,2 % en
2000 à 4,7 % en aout 2001 avant d'attendre 3,8 % en janvier 2002. Nous
pouvons donc conclure que l'objectif de désinflation a été
atteint avec succès.
2. Le taux de change a connu une relative stabilisation
durant cette période, il est passé de 315,3 CDF à 323,7
CDF pour 1 $ US (cotation au certain).
3. La gestion de la dépense publique dans le cadre du
budget de l'Etat a été l'un des éléments
clés ayant conduit au succès du PIR. Comparativement à
l'année 2000 qui s'est soldé par un déficit de 10,5
milliards CDF (soit 3,1%), l'année 2001 s'est à son tour
soldé par un excédent de 1,2milliard CDF (soit 0,88% du PIB).
Plusieurs analystes considèrent que la
réussite du PIR n'est pas à mettre sur le compte d'une nouvelle
éthique rigoureuse dans gestion des finances publiques mais plutôt
sur la crainte relative de respecter les exigences des partenaires financiers
internationaux.
III.3 LE PROGRAMME ECONOMIQUE
DU GOUVERNEMENT (PEG1)
Rappelons que le programme intérimaire renforcé
avait pour objectif principal la stabilisation du cadre macroéconomique,
de façon qu'à son issue, les bases de la croissance et du
développement durable soient lancées pour le RDC. C'est dans cet
ordre que le PEG vient poursuivre les reformes structurelles et renouer avec la
croissance. Sa politique devra corroborer avec l'esprit qui a conduit à
l'élaboration du DSRP.
L'analyse approfondie du PEG nous parait importante dans le
cadre de notre étude car, sa bonne exécution devrait permettre au
pays d'accéder au point d'achèvement de l'Initiative PPTE
renforcée. Ce rendez-vous permettrait à la RDC de
bénéficier :
v d'une annulation pure et simple de 90% du stock de sa dette
extérieure ;
v des ressources du compte PPTE en vue de soulager tant soit
peu la misère sur le plan social-culturel de ses populations.
III.3.1 Le Contenu du PEG
Le PEG est un enchainement du PIR, il poursuit les objectifs
du PIR sous trois axes principaux :
1. La stabilisation (2001-2002) ;
2. La reconstruction (2002-2003) ;
3. Le développement (à partir de 2005).
Le PEG a obtenu quitus de la part du FMI en Juin 2OO2, et il a
était financé en raison de 750 millions de USD (soit 580 millions
de DTS) au titre de Facilité pour la réduction de la
pauvreté et la croissance. Cette somme s'est étalée sur
une période de trois ans.
Le PEG a également bénéficié d'un
accord de financement avec la BIRD pour un montant total de 905 millions de
USD, dont 450 millions pour la relance économique et 454 au titre de
crédit et de don d'appui au programme multisectoriel d'urgence, de
reconstruction et de réhabilitation (PMURR).
III.3.2 Les Principales
orientations du PEG
Le PEG, l'avons-nous dit a été appuyé de
la facilité pour réduction de la pauvreté et la
croissance. A ce titre, les orientations principales du programme ont
été :
v D'améliorer les finances publiques et consolider ses
résultats. Ceci passe par un bon système de gestion et de
contrôle des dépenses, une mise en place d'un plan strict de
trésorerie mensuel et une orientation des dépenses vers les
secteurs sociaux.
v Une politique monétaire prudente, considérant
le régime de change flottant en place et une restructuration du
système bancaire.
v D'établir la bonne gouvernance et la transparence,
créer un environnement propice au développement du secteur
privé.
III.3.3 Les critères de suivi du
PEG.
Le contrôle régulier du programme
économique du gouvernement s'est fait sur base des critères
quantitatifs et sur ceux qualitatifs ou structurels. Les premiers visent le
rétablissement des équilibres fondamentaux, et les seconds visent
la création d'un environnement propice aux investissements privés
considérés comme moteur de la croissance économique.
III.3.3.1 Les critères
quantitatifs.
Les critères quantitatifs de contrôle
sont :
1. Le plancher des avoirs extérieurs nets de la BCC
(différence entre les avoirs bruts et les engagements
extérieurs) ;
2. Le plafond des avoirs intérieurs net de la
BCC ; ces avoirs sont constitués des créances nettes sur
l'Etat, créances sur les entreprises publiques et le secteur
privé non financiers, les créances sur les autres institutions
bancaires et non bancaires.
3. Le plafond sur le crédit net bancaire au
gouvernement, c'est la somme des créances nettes de la BCC et
commerciales sur le gouvernement.
4. Le plafond sur le crédit de la BCC aux entreprises
publiques non financières.
5. Le plafond sur les nouveaux emprunts extérieurs non
concessionnels contractés ou garantie le gouvernement.
6. Le plancher sur les dépenses de réduction de
la pauvreté sur ressources propres et sur celles
générées à travers l'IPPTE.
7. Plafond sur les nouveaux arriérés de paiement
de la dette extérieure et sur les salaires de la fonction publique.
8. Pas de financement par la BCC des dépenses
budgétaire non ordonnancées préalablement par le
Ministère des finances.
Tableau N° 02 Evolutions des principaux indicateurs
macroéconomiques sous PEG 1.
Rubrique
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
PIB(en Milliards USD aux de 2000)
|
5,9
|
4,358
|
73,86
|
6,6
|
4,611
|
69,86
|
7,3
|
4,917
|
67,36
|
8,2
|
5,236
|
63,85
|
Taux de croissance
|
3%
|
3,5%
|
116,7
|
5%
|
5,8%
|
116
|
6%
|
6,6%
|
110
|
7%
|
6,5%
|
92,9
|
PIB/hab en USD
|
109
|
100,6
|
92,3
|
116
|
100,5
|
86,6
|
125
|
108,4
|
86,7
|
137
|
118,9
|
86,8
|
Population en million
|
55,0
|
54,9
|
|
56,7
|
56,4
|
|
58,3
|
58,0
|
|
60,1
|
60,0
|
|
Recettes publiques
(en milliards CDF)
|
201,7
|
147,8
|
73,3
|
361,2
|
221,3
|
61,3
|
528,0
|
306,0
|
57,9
|
806,1
|
495,3
|
61,4
|
Dépenses publiques
(en milliards de CDF)
|
201,7
|
130,2
|
64,6
|
261,2
|
232,5
|
64,4
|
528,0
|
335,2
|
63,5
|
806,1
|
525,0
|
65,1
|
Taux d'inflation
|
13%
|
15,8%
|
121,5
|
6%
|
4,4
|
73,3
|
6%
|
9,2%
|
153,3
|
5%
|
21,3
|
426
|
Taux de change
|
330
|
382,1
|
115,8
|
407
|
372,5
|
91,52
|
423
|
444,1
|
104,99
|
436
|
431,3
|
98,93
|
Source : BCC, condensé d'informations statistiques
1. Le PIB et le taux de croissance
Conformément aux données du tableau ci-dessus,
le PIB a connu une augmentation acceptable. En 2002 l'année de mise en
oeuvre du programme le PIB se situait à USD 4,358 milliards ; en
2005 il a été de l'ordre de USD 5,236 milliards, soit une
augmentation de 20,15% entre 2002-2005, soit encore une moyenne annuelle de
6.72%. Cette augmentation est due aux investissements dans les secteurs des
mines, de télécommunications et de l'énergie entre
autres.
Nous pouvons également observer un accroissement du
taux de croissance économique, il est passé de 3,5% en 2002
à 6,6% en 2005. Avec au passage une amélioration théorique
du bien-être social par suite de l'accroissement du PIB/hab, soit 79,381
en 2002 à 87,277 en 2005.
2. Les Finances Publiques
Les recettes publiques ont connu au passage de 2002 à
2005 une augmentation peu satisfaisant. Notons qu'elles sont passées de
CDF 147,8 milliards en 2002 à CDF 576,83 milliards en 2005. Soit un taux
d'exécution moyen de 63%. Ce faible taux est expliqué par le fait
que les aides extérieures qui devraient participer de l'ordre de 60% du
budget ont été conditionnées par la démocratisation
du pays, les élections. La lourdeur observée, n'ont pas permis
la libération des ces aides.
Paradoxalement les dépenses publiques ont connu elles
aussi une augmentation. Elles sont passées de CDF 130,23 milliards en
2002 à CDF 525,0 milliards en 2005. L'on observe même un
dérapage dans l'exécution de dépenses en 2003 et en 2004,
respectivement un déficit de CDF 11,22 milliards pour 2003 et de CDF
29,21 milliards pour 2004.
3. Le taux d'inflation et de change.
De 2002 à 2005, le taux d'inflation n'a pas
été maitrisé. Il a été difficile pour les
autorités monétaires de se résigner de faire des avances
à l'Etat. Le taux d'inflation est passé de 15,8% en 2002 à
21,3% en 2005, perdant ainsi l'un des acquits majeurs du PIR.
Il est en effet prévu par les autorités du FMI,
six revues semestrielles pour évaluer les réalisations du
programme.
Pour raison de synthèse, nous nous attèlerons
sur la sixième revue qui a posé des nombreux problèmes.
Cette revue qui est intervenue au deuxième semestre 2005 et a
été jugé mitigée par les partenaires. Ce jugement a
été motivé par le non respect du plancher sur les avoirs
extérieurs nets de la BCC en millions de USD (1), du plafond sur les
avoirs intérieurs nets de la BCC en millions de CDF (2), et du plafond
sur crédit net bancaire au Gouvernement en millions de CDF (3). Ces
contre performances sont essentiellement dues à la gestion
étrange des finances publiques, l'accroissement du déficit de la
balance de paiement et la diminution du niveau des avoirs extérieurs.
Tableau N° 03. Extrait Critères quantitatifs de
réalisation 2ème Semestre 2005
|
Critères de réalisation fin Septembre 2005
|
Critères de réalisation fin Décembre
2005
|
|
Prog
|
Prg ajusté
|
Réal
|
Ecart
|
OBS
|
Prog
|
Prg ajusté
|
Réal
|
Ecart
|
OBS
|
Stock Dec 2005
|
1
|
14
|
-27
|
-25
|
-2
|
OBS
|
83
|
30
|
-113
|
143
|
N.OBS
|
-895
|
2
|
257
|
19.233
|
16.296
|
-2.937
|
OBS
|
-24.783
|
1.823
|
65.756
|
63.933
|
N.OBS
|
536.016
|
3
|
-2.876
|
16.100
|
45.850
|
29.750
|
NOBS
|
-26.508
|
98
|
63.447
|
63.350
|
N.OBS
|
95.383
|
Source :BCC, bureau de statistiques financières
Avril au déc 2006, notre coupe.
Après cet échec constaté, le pays s'est
engagé dans un nouveau programme, le programme relai de consolidation
qui visait à retrouver les antécédents satisfaisants
d'application des mesures macroéconomiques. Ce programme était
une nouvelle chance pour la RDC en vue de poursuivre sa marche vers le point
d'achèvement du mécanisme PPTE ; fort malheureusement le
programme n'a pas été capable de répondre aux actions pour
lesquelles il a été initié.
III. 3 LA GESTION DE LA DETTE
EXTERIEURE ET L'AVENIR SOCIO-ECONOMIQUE DE LA RDC.
Investiguer sur l'avenir
socio-économique de la RDC revient au préalable à analyser
la qualité de la croissance économique et de la politique de
redistribution du revenu né de cette croissance. L'émulation des
secteurs essentiels que recèle le développement durable est
conséquente de la dépense que l'Etat exécute en faveur
de la santé, l'éducation, l'alimentation, l'accès
à l'eau, la protection sociale, etc.
III.3.1 PAUVRETE ET
INDICATEURS SOCIAUX EN RDC
La RDC présente un tableau sombre des indicateurs
sociaux et indique un niveau très bas du niveau de l'éducation,
de l'alimentation, de la santé. Dans le cadre du DSRP47(*), la situation actuelle sur le
social est marquée par une pauvreté accrue : la proportion
des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (80% en 2001 et
71,34 en 2005) accuse davantage des disparités. De même la
qualité et l'accès aux services sociaux de base se sont
dégradés.
III.3.1.1
L'éducation
En RDC, la demande, l'offre et la qualité de
l'Education (entendre par l'enseignement et ses infrastructures) ont
été fortement affectées par les changements
observés dans l'économie. L'Etat congolais qui connait
littéralement une incapacité financière due au faible
niveau des finances publiques, est aujourd'hui faible pour marquer son impact
dans les prévisions d'une bonne éducation pour son peuple.
Le taux de chômage formel qui avoisinerait le 80% rend
d'autre part les ménages incapables de demander l'éducation pour
leurs enfants. Cette situation a conduit à un niveau
d'analphabétisation très élevé au niveau national.
En 2002, seulement 64 % d'enfants (dont 72% garçons et
56% filles) ont l'accès à l'enseignement primaire; 23% (dont 29%
garçons et 17 % filles ont franchi le niveau d'enseignement
secondaire ; un nombre de 358 étudiants pour une population de
100.000 a fini les études supérieures48(*).
III.3.1.2 La
Sécurité Alimentaire
Selon le rapport de la banque mondial49(*), la sécurité
alimentaire dans les ménages congolais est très basse; 34% des
ménages ne font aucune réserve alimentaire, ils vivent
« au jour le jour ». Le ¾ des Kinois ne font aucune
réserve alimentaire ; 2/3 au Sud Kivu, ½ au Manieme, et plus
de 1/3 à l'Equateur, au Katanga, Kasai. L'alimentation de chaque jour
pose encore d'énormes problèmes, 60 % de ménages prennent
deux repas par jour ; 2% déclarent dormir sans rien manger.
III.3.1.3 Santé
Publique
Les indicateurs de santé publique montrent un
état de détérioration très avancé ces
dernières années. L'espérance de vie environne 42
ans ; le taux de mortalité infantile est l'une des plus
élevés en Afrique, soit 126 comme moyenne du pays et 144 dans les
zones rurales. La quasi-totalité des enfants n'a pas reçu tous
les vaccins, et entre 10 à 20% ne sont carrément pas
vaccinés.50(*)
L'accès aux soins de santé, la prévalence
élevée de la pandémie du VIH/SIDA, le nombre
élevé des sinistrés à différents niveaux,
sont autant des maux qui amenuisent la situation sanitaire et sociale du
congolais.
Avec un revenu per capita d'environs 99 USD, à quel
niveau de vie peut-on aspirer ?
III. 3.2 Gestion de La Dette
Parler de la gestion de la dette revient
à analyser le rôle de l'OGEDEP, (l'office de gestion de la dette
publique) pour un si grand pays, la RDC.
L'objectif principal de la gestion de la dette publique est de
satisfaire les besoins de financement de l'État et ses obligations de
paiement au moindre coût possible à long terme, cela en maintenant
le risque à un niveau prudent.
La création de l'OGEDEP devrait constituer une
initiative positive dans l'accomplissement de cet objectif ainsi que de
l'amélioration de la gestion des finances publiques qui se traduisent
par les aspects de :51(*)
· Une récolte et gestion des statistiques
fiables ;
· Une possibilité de paiement au moment propice et
possibilité d'éviter des paiements induits ;
· Une minimisation des couts de gestion de la dette
extérieure, plutôt que recourir à l'expertise
étrangère ;
· Une crédibilité du pays.
Il est cependant étonnant de voir en
réalité comment se sont comportés les gouvernements qui se
sont succédés en RDC par rapport à la mission de l'OGDEP.
Cette réalité a rendu difficile la mission de l'OGEDEP.
· Le défaut d'application intégrale de la
loi créant l'OGEDEP (dont disposer de l'autonomie financière),
mettre à sa disposition des ressources financières en permanence
pour faire face aux échéances de la dette
extérieure ;
· Le non respect du budget de la dette par le
gouvernement ;
· La lourdeur du circuit des documents donnant
instruction de paiement.
La gestion de la dette extérieure doit faire l'objet
d'une attention particulière parce que non seulement elle doit
être planifiée dans le cadre budgétaire mais, elle apparait
également comme étant l'une des lignes urgentes dans
l'exécution des dépenses.
D'aucun n'ignore que l'allocation des ressources rares de
l'Etat aux différents besoins est toujours confrontée à un
conflit permanent dans les choix. La coexistence des besoins urgents
multiples, soumet l'Etat à opérer des choix dans le cadre de ses
dépenses. Pour contourner le problème, Les gestionnaires de la
dette, les autorités budgétaires et monétaires doivent se
tenir mutuellement informés des besoins de liquidité courants et
futurs de l'État et devront donc être capable d'y répondre
dans le strict respect des équilibres.
La reprise de la coopération entre la RDC et les
institutions des Bretton woods en 2001, couplée à la
volonté des autorités du pays à procéder au
paiement de ses arriérés a conduit la RDC à profiter des
nouveaux emprunts et de participer à l'initiative d'allégement de
sa dette. A cette période, le pays a renoué avec la croissance
économique impulser par des investissements nouveaux, notamment dans les
secteurs des mines et des télécommunications, il s'en est un
suivi une amélioration du revenu par tête d'habitant, situation
qui tend à perdurer aujourd'hui.
Nous pouvons donc affirmer ici, que les efforts d'ouvertures,
de la coopération internationale et d'engager sérieusement une
bonne gestion de la dette s'avèrent un outil indispensable au
relèvement des grands défis socio-économique.
Tableau N°04 : effet de la reprise économique
depuis 2001 à 2008 (PIB Constant aux prix de 2000 en millions)
Annéé
|
PIB en USD
|
Surplus PIBen USD
|
Tx de Crois.
|
PIB/hab en USD
|
2001
|
4,212.4
|
146,2
|
-2.1
|
78.7
|
2002
|
4,358.6
|
252,4
|
3.5
|
79.3
|
2003
|
4,611.0
|
306,1
|
5.8
|
81.7
|
2004
|
4,917.1
|
383,6
|
6.6
|
84.8
|
2005
|
5,300.7
|
296,1
|
7.2
|
88.8
|
2006
|
5,596.6
|
350,2
|
5.6
|
91.0
|
2007
|
5,946.8
|
350,8
|
6.3
|
93.9
|
2008
|
6,297.6
|
|
5.9
|
96.8
|
Source :BCC / statistiques économiques /direction
des études
Depuis 2001 le PIB de la RDC est en constante augmentation,
il est passé de 4.212,4 à 5.300,7 en 2005 et à 6.297,6 en
2008. Socialement cette augmentation a induit l'accroissement du PIB per
capita, conséquence une amélioration minime du bien être de
la population.
En suite, l'évolution positive telle que
démontrée dans le tableau ci-haut peut-elle nous convaincre de la
bonne gestion des finances publiques ? loin delà serait notre
appréciation.
III.3.3 Finances Publiques
Jadis, les finances publiques concernaient la récolte
des fonds pour la simple mission régalienne de l'Etat, aujourd'hui
à cette mission s'est ajoutée ne dimension
socio-économique. Elles analysent et décrivent les
dépenses de l'Etat et la possibilité de les couvrir.
Le manuel des accords FRPC mis à jour le 24 mai 2006,
définit les principales caractéristiques communes aux programmes
appuyés par la FRPC dont : Les budgets doivent être favorable
aux pauvres et à la croissance.52(*)
Dans ce même rapport, il est stipulé que pour la
RDC, le plafond du crédit net à l'Etat a été
relevé pour tenir les objectifs programmés de financement de la
lutte contre la pauvreté. Un excédant s'en est normalement
dégagé pour financer les dépenses de réduction de
la pauvreté.
A ce sujet, Grégoire Bakandeja53(*) présente l'objet des
finances publiques comme l'étude des moyens et techniques dont disposent
les personnes morales publiques pour se doter des ressources destinées
à couvrir les dépenses nécessaires au fonctionnement de
l'Administration de l'Etat et à l'accomplissement de ses missions.
Ceci dit, constatons tout de suite que la considération
de la gestion de la dette extérieure du pays ne peut nullement pas
échapper aux méthodes et moyens que fixent les finances
publiques. Cette réalité soumet d'ailleurs les finances de l'Etat
à des contraintes internationales (le respect des
échéances, la rétrocession pour compte pro-pauvres, etc.),
hormis l'aspect juridique, économique, social considéré.
III.3.3.1 BUDGET DE L'ETAT
a. De l'élaboration du budget
Le budget de l'Etat est un acte par lequel sont
prévues et autorisées les recettes et les dépenses de
l'Etat.54(*)
Il est donc, un outil d'intervention en matière
politique, sociale et économique. En RDC, son élaboration et sa
présentation sont règlementées par la loi
financière n° 83/003 du 23 février 1983, telle que
modifiée par l'ordonnance-loi n° 87/004 du 10 janvier 1987.
Le sérieux de l'élaboration du budget est un
premier indice d'une bonne gouvernance en matière des finances, il
indique la maitrise dont fait preuve l'autorité budgétaire d'un
pays. Cet indicateur est un signal fort à l'intérieur comme
à l'extérieur du pays.
En RDC, le processus d'élaboration du budget pose des
nombreux problèmes, le plus souvent le budget est adopté et
promulgué plusieurs mois après que les partenaires
extérieurs au développement aient clôturé leurs
prévisions, pourtant leurs participations au financement sont plus
qu'essentielles. Dans l'entre temps l'autorisation au recours du crédit
provisoire (douzième provisoire) pour les administrations, conduit
à alimenter la fraude.
L'OGEDEP, qui est un office sous la supervision du
ministère des finances, prévoit chaque année l'ensemble
des engagements extérieurs et intérieurs auxquels l'Etat devra
faire face au cours de l'année. Ceci voudrait dire que chaque
année budgétaire, l'Etat sait pertinemment bien ses
dépenses en paiement de service de la dette et maitrise ses
opérations financières.
Tableau N° 06: Paiement du Service de La Dette
effectue en 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 en milliers de USD (En
Annexe du travail)
b. de l'exécution du budget
1. LES RECETTES STABLES
Pour faire face à ses engagements, l'Etat doit à
partir de ses opérations financières être capable de
mobiliser suffisamment des ressources. Pour ce faire, il doit maximiser ces
recettes budgétaires fiscales, domaniales, administratives et
judiciaires. Elles sont seules contrôlables par l'Etat. Nous ne trouvons
pas la nécessité d'y incorporer les recettes exceptionnelles
à cause de leur caractère aléatoire.
A ce point, il est remarqué une faiblesse dans la
mobilsation des recettes, à cause du constat qui fait preuve d'une
irresponsabilité dans la gouvernance.
Grégoire Bakandeja55(*) étale une litanie des faiblesses qui
amenuisent la maximisation des recettes publiques, nous citerons entre
autres :
1. Les recettes sont souvent consommées à la
source par les services percepteurs, à cause de l'organisation peu
rationnelle de ceux-ci.
2. Une fraude massive favorisée par la corruption, le
trafic d'influence et l'impunité.
3. Les exonérations fiscales et douanières
illicites.
4. Les reformes engagées et non
intériorisées par les agents.
Notons que les agents chargés de la perception
notamment au niveau des douanes et accises, ont pu ingénieusement
contourner la mesure de l'ouverture du guichet unique, mesure prise comme
limitation à la fraude et au détournement des fonds. Ces agents
se livrent aux pratiques telles que la sous évaluation de la
marchandise, la falsification sur la nature de la marchandise importée
ou exportée, sans toute fois oublier la minoration du poids net.
2. LES DEPENSES BUDGETAIRES
L'exécution des dépenses budgétaires sont
soumises à la procédure connue sous le vocable de la chaine de
dépense. Celle-ci suit les étapes appelées ELOP
(Engagement, liquidation, ordonnancement et paiement).
En RDC, il se pose un problème en ce qui concerne
l'exécution des dépenses. Les étapes ELOP sont aussi
correctes qu'elles ne devraient pas souffrir d'une quelconque
irrégularité dans le cheminement. Fort curieusement, elles ne
permettent pas souvent le respect de la ligne de crédit.
Nous observons plusieurs postes des dépenses
budgétaires en souffrance, ces postes sont ceux que nous pouvons appeler
« enfants pauvres » n'ayant personne qui puisse se
préoccuper du respect de la ligne de crédit leur accordée.
Ces secteurs (enfants pauvres) sont en substance l'éducation, la
santé, la sécurité sociale, l'habitat, etc. Pourtant ces
secteurs concernent en premier la couche la plus vulnérable de la
population (les pauvres).
Ceci fait que les pauvres paient un lourd tribut au niveau de
l'exécution du budget. Lorsque l'on parle de l'échec des
programmes d'ajustement structurels, c'est justement parce que ces programmes
n'avaient pas intégré la dimension sociale des populations, les
pays devaient s'acquitter de leurs engagements financiers en faisant des coupes
sérieuses dans le secteur social, etc. soit encore en menant les
reformes des entreprises publiques, leur privatisation qui envoie plusieurs au
chômage et sont pour la plupart rachetées par la classe
gouvernante.
v DEPENSE URGENTE quel contenu ?
Lorsque le social connait une coupe budgétaire, c'est
souvent au profit de ce que les politiques appellent «
dépenses urgentes » mais une question plane en ce qui concerne
le contenu réel de ces dépenses ?
En effet, le contenu de cette dépense ne s'avère
être urgente que pour ceux qui autorisent leurs ordonnancements. C'est
souvent pour des motifs d'intérêts propagandistes, des missions
gouvernementales, du fonctionnement des institutions au sommet de l'Etat.
D'ailleurs, le retrait de la confiance au gouvernement MUZITU en matière
de la dépense par la Présidence de la République est une
preuve suffisante d'une légèreté dénonçable
de la gestion des finances publiques.
Il est constaté que le recours à ces
dépenses dites urgentes occasionne des détournements sans pareil
des fonds publics.
Qu'il soit dit également que les dépenses de
défense du territoire nationale contre les forces négatives, du
maintien de la paix, d'aides aux sinistrés, etc. ne sont souvent pas
budgétisées mais elles feront objectivement appel à une
dépense urgente, ceci est normale.
2.2 COMPTE A REGULARISER
Voici un autre poste à problème au budget de
l'Etat dans sa partie dépense. Ce poste comme l'indique si explicitement
son nom engage des dépenses sans libellé budgétairement
connu ni prévu, il apparait année après année
depuis le notre période d'étude (2001 à 2009) et est
toujours alimenté des grosses sommes d'argent. Il ya des raisons
à se demander le rôle exacte qu'il joue et quelle dépense
il finance.
2.3 Autres Postes Critiques au Budget de l'Etat
Tableau N° 05 : Analyse synoptique des Postes
Critiques au Budget de L'Etat, de 2000 à 2008. Tableaux en annexe
Nous proposons d'analyser profondément ici les quelques
postes critiques au passage de 2000 à 2008 dans l'exécution du
budget de l'Etat. La raison à cela est d'évaluer le
caractère de ces comptes ainsi que leurs impacts sur la qualité
de la bonne gestion des finances publiques.
RECETTES
1. Dons Projets : Ce poste reçoit des subventions
au titre d'appui aux projets de développement. Il faut dire que c'est
pendant une période très critique d'assoupissement
économique qu'aucun don projet n'a été consenti à
la RDC.
2. Prêts Projets : Ce poste également
essentiel a été mouvementé à partir de 2003, sur
quatre ans il a connu un taux de réalisation moyen de 30,55% ; ce
taux de réalisation est insuffisant
3. Prêts Budgétaires (crédit
relais) : sur toute la période, les prêts budgétaires
tels que prévus n'ont connu aucune réalisation, le Gouvernement
s'est contenté des autres ressources stables.
4. Crédits IDA : l'une des missions principales
des l'Agence pour le Développement Internationale (IDA) est d'assurer
le développement internationale, cette agence intervient dans les
économies du monde pour financer les projets de développement. En
RDC, sur la période de notre étude, le poste à connu un
financement de l'ordre de 655.115.525,00 CDF. Montant pas suffisant au vu du
niveau de la détérioration du tissu économique du pays.
5. Ressources PPTE : le mécanisme de l'initiative
PPTE a commencé à porter des fruits à partir de 2003, un
taux d'exécution moyen de 34,6% sur 2003 à 2005 est noté.
Il est observé un arrêt à partir de 2006 pour la simple
raison que le PEG n'a pas produit les fruits escomptés attendus,
conséquence le programme est suspendu.
DEPENSES
1. Dette extérieure : l'exécution de poste
manifeste l'engagement du Gouvernement de la RDC au fur et à mesure des
ses arriérés de dettes. Nous pouvons nous rendre compte que c'est
seulement à partir de 2002 que le paiement a commencé. Etre en
programme est essentiel pour bénéficier de certains avantages
dus aux allégements de différents ordres, ce qui est une bonne
chose pour chose pour la RDC.
Durant la période de l'étude, ce poste a connu
un taux d'exécution moyen de 81,94 %. Ceci semble être
satisfaisant.
2. Frais de fonctionnement : Voici le voeu gras de la
dépense budgétaire en RDC, ce poste est le seul dont le taux de
réalisation moyen est un score culminant de l'exécution des
dépenses budgétaires. Le taux moyen sur la période est de
188,12 %. Nous nous sommes intéressés pour sonder le contenu
profond de ce poste, il est en fait constitué en grande partie de
dépenses des institutions politiques dont la Présidence de la
République, le Gouvernement et les administrations publiques.
3. Dépense en capital : Ce poste concerne le
financement des projets d'investissement qui peuvent soutenir la croissance
économique, qui conduira sous hypothèse à un
développement durable. Malheureusement le poste n'a connu qu'une
exécution moyenne de 20,18%.
4. Paiement PPTE : ce poste ne présente pas des
prévisions dans le cadre budgétaire mais il a été
réalisé d'un montant équivalent 20 % du volume
alloué au frais de fonctionnement.
5. Dépense à régulariser : comme dit
plus haut, ce poste peut être qualifié de caisse noire. Sur toute
la période, il apparait avec des montants très importants mais
qui ne sont jamais régularisés en fin d'exercice ou à
l'exercice suivant. Nous pensons qu'il encourage la fraude et le
détournement de fonds public.
6. Les rémunérations : ce poste concerne
l'encouragement sur la pénibilité du travail des administrations
publiques. Il a connu sur la période un taux d'exécution moyen de
94,99%.
7. Financement Monétaire BCC : ce poste montre que
le financement monétaire n'a pas cessé d'être
apporté à l'Etat par la Banque centrale, cela dans la
connaissance des conséquences y afférentes.
A la lumière de l'analyse sommaire apportée
à ces différents postes des recettes et dépenses
budgétaires, nous pouvons juger de la qualité de la gouvernance
et gestion des finances publiques en RDC.
Un budget correct et sérieux ne peut pas faire l'objet
de l'exécution seule des postes dits prioritaires. Il ne devra non
plus procéder chaque fois à des coupes budgétaires au
profit de certains postes. L'idéal comptable serait de réaliser
au moins 100% les prévisions des recettes et au plus 100% les
dépenses.
III.3.4 L'intervention de
l'ETAT par la politique sociale
L'impact de la dette sur le
développement56(*)
Le renchérissement du service de la dette a un impact
négatif sur le développement du pays. Notamment sur la Balance
des Paiements, les finances publiques, la monnaie et le crédit à
l'économie.
Le poids de la dette (principal plus intérêt)
cause le déficit de la Balance des Paiements. L'Etat est obligé
de rembourser sa dette en utilisant un % élevé de ses
exportations. Il est tout à fait visible que les finances publiques en
souffriront.
L'intervention sociale de l'Etat répond aussi à
une logique humaniste de couverture des besoins fondamentaux de l'homme. Face
aux besoins essentiels d'éducation, de santé, droit de constituer
une famille, etc. tous les citoyens doivent être égaux, les
différences liées à l'efficacité dans
l'activité productive ne doivent intervenir qu'au delà de la
couverture de ces besoins57(*).
Fort est de constater avec ESSIMBE58(*) que le cas de la RDC sur le
respect des critères quantitatifs dans le cadre du PEG1 et celui du
paiement du service de la dette extérieure s'est jusqu'ici passé
au détriment du financement du secteur social de la population.
Plusieurs coupes budgétaires sont observées au niveau de la
santé, éducation, la sécurité sociale, etc. ceci
explique entre autres le bas taux d'exécution constatés.
Tableau N° 08 : EVOLUTION DES INDICATEURS DE LA DETTE
EXTERIEURE DE LA RDC (1995 A 2008)
Année
Indicateurs
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Stock de la dette(Usd)
|
13.239,00
|
12.830
|
12.337
|
13.203
|
12.839,2
|
12.078,8
|
12.467,03
|
9.629,80
|
9.935,03
|
10.449,78
|
9.303,69
|
9.651,21
|
10.093,52
|
10.093,52
|
PIB (courant USD)
|
5.477
|
5.418
|
5.124
|
5.035
|
4.824
|
4.302,8
|
6.812,2
|
5.542,8
|
5.682,4
|
6.531,3
|
7.165
|
8,684.2
|
10,129.4
|
11,467.8
|
EXPORT(Usd)
|
1.607
|
1.855
|
1.445
|
1.795
|
838,5
|
823,5
|
882,6
|
1.132,5
|
1.377,7
|
2.124,8
|
2.017,6
|
2.216,3
|
1.987,9
|
1.657,86
|
Ratio dette/PIB
|
242
|
236
|
241
|
262
|
266
|
281
|
180
|
174
|
175
|
160
|
130
|
111
|
100
|
88
|
Ration VAN dette/Export
|
824
|
692
|
854
|
736
|
1531
|
1466
|
1413
|
850
|
721
|
482
|
461
|
435
|
510
|
609
|
Source : BCC, condensé statistique
Jusqu'en 2008 le ratio dette/ PIB ainsi que celui
dette /Export sont en général supérieur à la
norme, les exportations prévues en 2007 et 2008 n'ont pas
été réalisées pour la RDC cela à cause des
retombés de la crise financière internationale.
III.3.4.1 LA CREATION ET
GESTION DU COMPTE PRO-PAUVRES
Dans le cadre de l'initiative Pays pauvres très
endettés, une innovation a été introduite.
Désormais, des rétrocessions sont faites dans le paiement du
service de la dette. Ces rétrocessions qui interviennent à chaque
paiement devront être logées dans un compte
nommé « Compte Pro-pauvre ». Ce compte est
géré dans toute la souveraineté par le pays
concerné, l'ingérence des partenaires n'est que d'appoint.
Par conséquent, une zone d'ombre plane sur
l'effectivité de l'affectation aux fins de relèvement du social
de la population (pro-pauvres).
Les pays épris d'une tricherie outrancière et
d'un cafouillage mégestionnel, passe dans leur comptabilité les
deux écritures, mais, les montant repris dans le compte Pro-pauvres ne
sont que des chiffres sans provision.
Pour éclairer notre pensée ici, nous recourons
aux conclusions d'une enquête inédite initiée par la Banque
mondiale en 2005-2006. Cette enquête devrait étudier les canaux
sérieux par lesquels peut passer les rétrocessions faites aux
écoles et aux centres de santé ainsi qu'aux centres de protection
sociale. Il s'est avéré que beaucoup d'obstacles sont
érigés à chaque niveau surtout si le circuit
gouvernemental est utilisé : Banque
mondiale--Gouvernement--ministère des finances -
SECOPE--Province--Ecoles. Cette chaine est très lourde et à
chaque niveau il ya ponction des ressources rétrocédées.
Tableau N° 08 : Exécution des
dépenses PPTE de 2003 à 2007
(En milliard de CDF)
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Recettes
|
6.5
|
22.7
|
95.2
|
123.3
|
210
|
Dépenses
|
0.0
|
19.7
|
12.7
|
19.4
|
8.6
|
Source : Leta Katumba op cit
Tout oeil attentif peut se rendre compte que les
dépenses PPTE selon le tableau ci-haut posent problème. Ces
ressources mobilisées n'ont été dépensées
que dans les proportions très minimes. Où serait passé la
différence de ces ressources ?
III.3.4.2 RECOMMANDATION SUR
LE SOCIAL DE LA RDC
Education :
La revitalisation du secteur éducatif en RDC
dépendra en grande partie des améliorations en matière
politique et surtout du contexte économique. Le secteur a besoin
d'être reformé et cela exige une implication sans faille de
l'Etat. La gratuité de l'enseignement primaire et la subvention aux
établissements tants publics que privés est un apport plus
qu'attendu du Gouvernement.
Santé :
Une population en bonne santé est un facteur de
production au même titre que le capital financier au sens d'Esther
BOSERUP, elle octroie une meilleure chance de survie ; l'existence de
ministère de la santé est une preuve à cela. La
santé et toutes les infrastructures qui le concernent doivent attirer
l'attention du Gouvernement et il devra y mettre un budget conséquent
pour son amélioration.
Alimentation :
Les moyens de subsistance dont dispose la population
congolaise en général aujourd'hui ne suffit pas comme
alimentation qui puisse aider une croissance normale pour les enfants et
même pour les adultes. A l'heure de la crise alimentaire mondiale, la RDC
devrait compte tenu de son potentiel géographique être capable de
nourrir sa population et survenir aux besoins alimentaires des autres peuples
surtout ceux frappés par la désertification. Une politique de la
relance de l'agriculture, l'élevage, la pèche... doit être
mise sur pied pour palier au besoin alimentaire social.
III.3.5 L'après point
d'achèvement de l'IPPTE
Comme dit plus haut, atteindre le point d'achèvement
exige au pays l'adoption d'une véritable marche de combattant, ceci
sous-entend qu'au point d'achèvement, un essoufflement serait
remarqué et tendra à perdurer. Pourtant, c'est le moment ou le
pays doit apprendre à voler de ses propres ailles, consolider les
acquits de l'annulation de sa dette et s'engager dans une perspective du
développement.
Selon les projections des institutions financières
internationales, relayées par l'office pour la gestion de la dette
publique en RDC, au point d'achèvement de l'initiative PPTE le stock de
la dette extérieure de la RDC avoisinerait deux milliards et demi de
Dollars Américains.59(*)
Ce montant visiblement soutenable, si l'on tient compte du
ratio service de la dette sur exportations, peut encore être
gonflé après le point d'achèvement si le préalable
tel que consigné dans la feuille de route n'est pas tenu en compte.
A l'heure actuelle, l'une des conditionnalités pour
l'engagement du Programme économique du gouvernement (PEG 2) est la
revisitation du contrat chinois. Ce troc formalisé par un échange
financement-construction des infrastructures contre un remboursement en
exploitation minière s'étalant sur plusieurs décennies. Ce
financement est garanti par le gouvernement chinois qui se réserve toute
poursuite contre l'Etat Congolais si jamais le remboursement au taux
d'intérêt du marché ferait défaut. Il est donc
reproché à ce contrat et à l'emprunt qui le concerne un
caractère non concessionnel.
L'OGEDEP, les conseillers en matière budgétaire
et les autorités monétaires doivent s'accorder sur les objectifs
de la gestion de la dette, sur les politiques monétaire et
budgétaire, étant donné les interdépendances qui
existent entre leurs divers moyens d'action.
Il convient que les gestionnaires de la dette fassent
connaître aux autorités budgétaires leur opinion sur les
coûts et risques associés aux besoins de financement et au niveau
d'endettement de l'État. Ces décideurs devront à leur tour
être capables de suivre l'option de techniciens en la matière.
III.3.5.1 La croissance
durable.
La mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel
comprend des mesures de stabilisations, destinées à
rétablir les équilibres fondamentaux, et des mesures de
modification de structures , destinées à libérer les
initiatives du secteur privé et/ ou à favoriser la
relance60(*).
Ce programme est une feuille de route du cadre des politiques
économiques. Son but premier n'est rien d'autre qu'assurer l'avenir
d'une croissance de qualité. Atteindre le point d'achèvement est
une chose, pérenniser une croissance de qualité après en
est une autre.
Il est donc, nécessaire que la RDC connaisse une
croissance durable qui sera en mesure de financer le développement
durable. Si cela n'est pas le cas le pays recourra une fois de plus et
toujours à l'endettement.
III.3.5.2 la bonne
gouvernance
La communauté créancière internationale a
insisté sur la bonne gouvernance qui, au-delà de toute
croissance conduit à une bonne redistribution du revenu, une
amélioration du bien-être social. A l'effectivité de la
bonne gouvernance, le pays pourra générer et accumuler une
épargne suffisante capable de financer les investissements
supplémentaires sans recours à l'emprunt extérieur.
Disons également que le pays devra se résigner
de tout emprunt non concessionnel, c'est cela la pomme de discorde entre les
institutions de Bretton woods et la RDC sur le contrat chinois. Ces emprunts si
consentis devront être utilisés pour financer les projets à
rentabilité certaine dont les infrastructures, l'éducation, la
santé, la production. En outre ce contrat chinois ne présente pas
des garanties en matière de transferts de technologies, une
pluralité de la main d'oeuvre chinois, etc.
III.3.5.3 la stabilité
politique
Une situation de paix et de sécurité est un
atout majeur pour une permanence de la croissance soutenue. Les
instabilités politiques découragent les investisseurs
extérieurs d'opérer leur choix sur le pays, ceci conduit à
un évincement d'une part importante des investissements qui auraient
amélioré le développement dans le pays.
C'est seulement à ces préalables que
l'après initiative PPTE ne sera pas l'avant IPPTE.
III.4 ANALYSE QUANTITATIVE de l'IMPACT DE LA DETTE SUR LE
NIVEAU
DU PIB per
capita
Dans cette partie du travail, nous proposons de mesurer
à travers un modèle de régression multiple l'effet de la
dette sur le niveau du PIB per capita.
Nous considérons un modèle
macroéconomique à technologie Cobb-Douglas. Soit :
Y = Af(K, L) Où Y : production
réelle ; K : stock de capital et L : population active et
A : facteur exogène.
Après développement, nous obtenons la relation
suivante qui nous permettra de mesurer l'impact de la dette sur le niveau du
PIB :
PIBHt = a +
bCROISECOt + cDETPUBt +
dINFLAt + åt
Avec PIBH : revenu par habitant ; CROISECO : taux de
croissance du PIB; DETT : ratio dette publique sur PIB et INFLA :
taux d'inflation.
1. ANALYSE EXPLORATOIRE DE DONNEES
Il ressort de ces graphiques que toutes les séries
ne sont pas stationnaires. Nous avons effectué le test formel (test de
Duckey-Fuller) pour vérifier la stationnarité des séries
et pour déterminer la méthode de stationnarisation en cas d'une
chronique non stationnaire. Il a été trouvé que les
séries de PIB per capita et du taux d'inflation moyen sont stationnaires
à niveau et que le taux de croissance du PIB et le ratio de la dette
sont stationnaire en différence première. Et par ailleurs, les
résidus se distribuent normalement et il n'y a pas risque de
multicolinéarité (voir annexe).
Nous pourront à présent passer à
l'estimation du modèle d'analyse.
STATISTIQUES DE LA RDC
ANNEE
|
PIB
|
croissance
|
Pib/hab
|
Stock dette
|
ratio dette
|
INFLATION
|
1990
|
7 653
|
-6.6
|
204.63
|
10274.00
|
1.34
|
233.2
|
1991
|
7 009
|
-8.4
|
181.58
|
10623.00
|
1.52
|
3641.9
|
1992
|
6 273
|
-10.5
|
157.22
|
10972.00
|
1.75
|
2989.6
|
1993
|
5 425
|
-13.5
|
131.36
|
11273.00
|
2.08
|
4651.2
|
1994
|
5 215
|
-3.9
|
122.14
|
12322.00
|
2.36
|
9796.9
|
1995
|
5 253
|
0.7
|
119.11
|
13239.00
|
2.52
|
370.3
|
1996
|
5 194
|
-1.1
|
113.91
|
12830.00
|
2.47
|
752.9
|
1997
|
4 913
|
-5.4
|
104.31
|
12337.00
|
2.51
|
693.1
|
1998
|
4 828
|
-1.7
|
99.14
|
13203.00
|
2.73
|
167.2
|
1999
|
4 622
|
-4.3
|
91.70
|
12839.20
|
2.78
|
483.7
|
2000
|
4 303
|
-6.9
|
82.59
|
12078.80
|
2.81
|
511.2
|
2001
|
4 212
|
-2.1
|
78.74
|
12467.03
|
2.96
|
135.1
|
2002
|
4 359
|
3.5
|
79.25
|
9629.80
|
2.21
|
15.8
|
2003
|
4 611
|
5.8
|
81.76
|
9935.03
|
2.15
|
4.4
|
2004
|
4 917
|
6.6
|
84.78
|
10449.78
|
2.13
|
9.2
|
2005
|
5 301
|
7.2
|
88.79
|
9303.69
|
1.76
|
18.2
|
2006
|
5 597
|
5.6
|
91.00
|
9651.21
|
1.72
|
21.3
|
2007
|
5 947
|
6.3
|
93.95
|
10093.52
|
1.70
|
9.9
|
2008
|
6 298
|
5.9
|
96.59
|
10093.52
|
1.60
|
27.6
|
SOURCE : BANQUE CENTRALE DU CONGO
1. TEST DE STATIONNARITE
Tableau 3.3. Résultat de test de
stationnarité
|
Variables étudiées
|
TEST ADF
|
CONCLUSION
|
METHODE
|
ORDRE D'INTEGRATION
|
Stat ADF
|
V.C. de Mackinnon au Seuil (5%)
|
PIB REEL
|
-3.5562
|
-3.O522
|
Non Stationnaire
|
DS
|
I(1)
|
DETTE PUBLIQUE
|
- 3.1476
|
-3.O522
|
Non Stationnaire
|
DS
|
I(1)
|
PIB per capita
|
-7.8869
|
-3.0404
|
Stationnaire à niveau
|
I(0)
|
INFLATION
|
-3.8159
|
-3.6908
|
Stationnaire à niveau
|
I(0)
|
2. MATRICE DE CORRELATION (après
stationnarisation)
|
DCROISECO
|
DDETPUB
|
INFLA
|
DCROISECO
|
1.000000
|
|
|
DDETPUB
|
-0.112488
|
1.000000
|
|
INFLA
|
0.291526
|
0.495787
|
1.000000
|
3. ESTIMATION DU MODELE D'ANALYSE
Dependent Variable: PIBH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Sample (adjusted): 1991 2008
|
|
|
Included observations: 18 after adjustments
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
98.13016
|
5.946922
|
16.50100
|
0.0000
|
DDETPUB
|
20.67176
|
25.07538
|
0.824385
|
0.4235
|
DCROISECO
|
-2.762027
|
1.552069
|
-1.779577
|
0.0969
|
INFLA
|
0.006614
|
0.002606
|
2.538358
|
0.0236
|
R-squared
|
0.596844
|
Mean dependent var
|
105.4400
|
Adjusted R-squared
|
0.513311
|
S.D. dependent var
|
28.20321
|
S.E. of regression
|
21.60242
|
Akaike info criterion
|
9.176618
|
Sum squared resid
|
6533.305
|
Schwarz criterion
|
9.374478
|
Log likelihood
|
-78.58956
|
F-statistic
|
4.992056
|
Durbin-Watson stat
|
1.83936
|
Prob(F-statistic)
|
0.014658
|
Substituted Coefficients:
==============
PIBH = 98.1301 + 20.6717*DDETPUB - 2.7620*DCROISECO +
0.0066*INFLA
R²=0.6O D-W=1.84 F-Stat=0.01
INTERPRETATION DE
RESULTAT
Ce modèle montre que l'augmentation d'un point du ratio
de la dette publique extérieure/PIB (considérée comme la
variable d'intérêt de notre analyse) entraîne une hausse du
PIB per capita de 20.67, toutefois cet impact est non significatif. Cela
s'explique par le fait que l'accès à un financement
extérieur augmente la richesse de la nation dans le présent. Mais
une analyse à long terme s'inscrivant dans l'approche inter-temporelle
pourrait expliquer les effets de cette variable sur le PIBH. Dans le cadre de
notre étude, nous nous intéressons à dégager les
effets à court terme ; résultat qui parait
intéressant pour l'analyse de programme de stabilisation.
En ce qui concerne le taux de croissance économique et
le taux d'inflation, les résultats sont contraires aux signes attendus.
Cet état de choses n'est pas surprenant vu le caractère de
l'économie congolaise. En effet, Croissance économique et
redistribution du revenu sont deux choses différentes. L'effet positif
de l'inflation sur le PIBH s'explique par le fait que toute croissance est
accompagnée d'une hausse de prix.
En ce qui concerne, le coût de la vie du congolais
moyen, ce résultat montre qu'à cout terme, la dette publique
extérieure améliore le niveau de vie de la population. Mais cela
exige beaucoup de prudence dans son interprétation car le recours aux
emprunts extérieurs de manière excessive peut pénaliser
les générations futures au cas où ceux-là n'aient
pas servi à des fins productives à grand impact
économique.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Le travail que nous avons le privilège de conclure ici
n'a pas la prétention d'avoir épuisé toutes les
matières concernées par sa question. Il s'est agi
singulièrement pour nous de relever les enjeux socio-économiques
de la dette extérieure de la RDC ainsi que d'envisager les perspectives
pour un développement durable, tenant compte de la rareté des
ressources financières face aux multiples besoins.
Dans son cheminement, nous avons procédé
étape après étape à l'analyse des
péripéties de la dette congolaise, du cadre institutionnel, de la
nature des interventions conformément aux missions des institutions
traditionnelles de financement.
Il s'est
avéré que les signaux de l'avenir socio-économique de la
RDC sont au rouge; pourtant le bien-être social est l'objectif premier
qui doit conduire la politique générale des Pouvoirs Publics.
Gérer une administration, un ministère ou un pays est une
responsabilité à laquelle l`on ne peut pas se défaire.
Le laxisme observé dans le non respect des
critères quantitatifs et qualitatifs ont motivé la suspension par
les institutions de Breton Woods du Programme initié PEG 1, ce qui
éloigne le pays d'un grand rendez-vous historique. Le point
d'achèvement de l'initiative PPTE pourrait conduire la RDC a
bénéficié d'un allégement de 90% de sa dette et sa
nouvelle situation serait ramener l'encours de la dette à environ 2,5
milliards des USD. Le pays disposerait d'une large marge de manoeuvre dans les
interventions socio-économiques.
Hélas, Dans le contexte de la dette extérieure
qui pèse encore lourdement aujourd'hui malgré les paiements
effectués dans l'entretemps ; Il est à l'heure actuelle
utopique de croire qu'à l'horizon 2015 la RDC atteindra ne fut ce que la
moitié des OMD dont : l'éducation primaire pour tous,
l'amélioration de la santé maternelle, la réduction de la
mortalité infantile, l'assurance d'un environnement durable, etc.
Le constat de l'irresponsabilité dans la gestion de la
dépense pro-pauvre, rend de plus en plus douteuse la lueur d'espoir
d'un lendemain meilleur. L'existence des ressources PPTE, devraient logiquement
tant soit peu conduire le pays à investir dans les secteurs vitaux de la
population. Mais, La mauvaise gestion des finances publiques est un mal qui
gangrène la structure économico-financière du pays. Des
mécanismes gigantesques et ingénieux de détournement de
fonds ont caractérisé la montée en flèche de la
fraude même en ce qui concerne les allocations de la couche la plus
vulnérable de la population.
Sachant que le maintien de la stabilité
macroéconomique n'est pas seulement le fait des politiques à
mettre en oeuvre, mais aussi et surtout de l'efficacité du cadre
institutionnel de formulation de ces politiques ; nous suggérons
une prise de conscience, un retour au bon sentiment du patriotisme surtout dans
la gestion orthodoxe des finances publiques et le respect de la
propriété publique. Déjà le pays est en proie aux
difficultés énormes quant à la mobilisation des recettes
fiscales et celles exceptionnelles.
La négociation et la réalisation dans le cadre
du PEG2 devront donc tenir en compte l'expérience passée pour
éviter tout dérapage budgétaire qui pourrait une fois de
plus compromettre l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative
BIBILOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. Alexandre NSHUE, Macroéconomie
théories et exercices, edupc, Kinshasa, 2007.
2. Arnaud Z. (2007) la dette extérieure et le
financement du développement de la RDC, Bruxelles,. Version
Html
3. Blanchard O. et Cohen, (2004)
Macroéconomie, Pearson, Paris.
4. Frederick Mishkin. (2007) Monnaie, Banques et
marchés financiers 8eme édition, Ed. Nouveaux
Horizons, Paris, , P656
5. Grégoire Bakandeja, (2006) Les Finances
Publiques, Ed Larcier, Bruxelles
6. Joseph E. Stiglitz, la grande
désillusion, Ed. Fayad, Paris, 2002 , Pge 255
7. Jules SAMBWA, Programmes d'ajustement Structurel
8. Krugman, P et Olivier, G. (2001) Economie
International, 3eme éd. Deboeck, Bruxelles
9. Mabi Mulumba, (2001) La Monnaie dans
l'économie, éd. Cedi, Kinshasa.
10. Marc Raffinet, Dette extérieure et ajustement
structurel, ed Ellipses, Vanviers 1991, P 45
11. SHOMBA,K., et TSHUND'OLELA,
E-S, Méthodologie de la recherche
scientifique, étapes, contraintes et perspectives, MES,
Kinshasa,2003.
12. Terry, GR et Franclin SG, Principes de
managment, éd. Economica, Paris, 1985
B. ARTICLES
1. Alex Nshue MBo Mokime , Perspective
économique en Afrique, Kinshasa, 2007.
2. ESSIMBO Numeyeme Manu, La marche pénible
vers le point d'achèvement de l'initiative PPTE
renforcée `'
3. FMI, Dette extérieure et croissance in Finance
and development 2002
4. Jean Merckaert, la Dictature de la bonne
gouvernance, in WWW.dette2000.org/data...
5. Mukoko Samba, Stabilisation
macroéconomique, dette extérieure en RDC : quelles marges
pour la lutte contre la pauvreté ?,
6. MYTELKA L,K, Partenariats pour l'innovation : nouveau
rôle pour la coopération Sud-Sud in
www.oecd.org
7. Prince LETA Katumba, Remboursement, Allégement
et Annulation de la dette publique extérieure de la RDC, quelle
alternative faut-il retenir pour libérer le
développement»
8. Tsiunza B, Congo-Kinshasa: La RDC entre la Banque
mondiale-FMI et le financement chinois, in allafrica.com
C. RAPPORTS
1. BCC, Rapports annuels 1990 -2007
2. FMI, rapport annuel 2007.
3. Rapport du 18 octobre 2006 au ministère du budget
4. World Bank. DRC, Country status Report on education n°
30860, 2004
5. Annual statistics, population division of the department of
economy and social affairs of the USA
D. AUTRES DOCUMENTS ET SITES VISITES
1.OGEDEP, Contribution d l'OGEDEP à la gestion de la dette
publique, archives
2. Lukusa Dia Bondo : notes de cours Finances publiques, G3
Fasé UPC, Inédit
3. Mabi Mulumba, Organisations et financement du commerce
international, L1 FASE UPC, inédit
4. Mabi Mulumba, Théories Monétaires,
matières spéciales, L2 EMI UPC, inédit
5.
www.cognos.com/fr/pdf/br_CFO_dilema.pdf
6.
www.worlbank.org
7.
www.ifm.org
8.www.voltairenet.org/article14
9.www.ocde.org
TABLEAU N° 05 : PAIEMENT DU SERVICE DE LA DETTE
EFFECTUE EN 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 en milliers de
USD
CATEGORIE DE LA DETTE
|
ANNEE
|
DEVISE
|
PRINCIPAL
|
INTERETS
|
TOTAL
|
|
2002
|
|
|
|
|
INSTITUTIONS MULTILATERALES
|
|
USD
|
12.107.970,41
|
12.074.149,80
|
24.182.120,21
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
12.107.970,41
|
12.074.149,80
|
24.182.120,21
|
|
2003
|
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
14.992.443,73
|
13.230.513,66
|
28.222.957,39
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
3.271.331,41
|
176.038,39
|
3.447.369,80
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
62.726.995.05
|
29.013.857,80
|
91.740.852,85
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
519.000,00
|
519.000,00
|
S/TOTAL
|
|
USD
|
80.990.770,19
|
42.939.409,85
|
123.930.180,04
|
MIGA géré par la BCC
|
|
USD
|
--
|
492.710,00
|
492.710,00
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
80.990.770,19
|
43.432.119,85
|
124.422.890,04
|
|
2004
|
USD
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
16.273.391,80
|
5.610.551,56
|
21.883.943,36
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
21.322.098,51
|
1.605.896,37
|
22.927.994,88
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
28.541.408,49
|
15.770.532,41
|
44.311.940,90
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
50.000,00
|
50.000,00
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
66.136.898,80
|
23.036.980,34
|
89.173.879,14
|
|
2005
|
USD
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
30.609.410,11
|
4.354.210,50
|
34.963.620,61
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
37.946.967,12
|
2.433.660,57
|
40.380.627,61
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
44.339.656,41
|
23.836.466,41
|
68.176.123,24
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
--
|
--
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
112.896.034,83
|
30.624.337,41
|
143.520.371,54
|
|
|
USD
|
|
|
|
|
|
USD
|
|
|
|
|
2006
|
USD
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
13.417.621,93
|
1.885.730,10
|
15.303.352,03
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
42.617.744,34
|
2.636.377,24
|
45.257.121,58
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
56.558.778,02
|
9.405.636,37
|
65.964.414,39
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
--
|
--
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
112.594.144,29
|
13.930.743,71
|
126.524.888,00
|
|
2007
|
USD
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
10.523.340,33
|
15.995.322,79
|
26.518.663,12
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
50.423.396,15
|
4.450.270,47
|
54.873.666,62
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
--
|
--
|
--
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
--
|
--
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
60.946.736,48
|
20.445.593,26
|
81.392.329,74
|
|
2008
|
|
|
|
|
INSTITUTIONS
MULTILATERALES
|
|
USD
|
|
|
36.792.121.69
|
CLUB DE KINSHASA
|
|
USD
|
50.862.346,93
|
4.416.265,06
|
55.278/611,99
|
CLUB DE PARIS
|
|
USD
|
--
|
--
|
--
|
CLUB DE LONDRES
|
|
USD
|
--
|
150.000,00
|
150.000,00
|
TOTAL GENERAL
|
|
USD
|
70.046.677,52
|
22.323.964,16
|
92.370.641,68
|
Source : OGEDEP, Département de la dette
extérieure.
Tableau N° 06 : Analyse Synoptique des postes Critiques
au Budget de l'Etat, de 2000 à 2008 (en milliers de CDF)
Rubrique
|
2000
|
2001
|
2002
|
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux d'exe
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
Taux d'EXE
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
RECETTES
|
18.475.294
|
11.092.723
|
60
|
56.019.000
|
66.644.110
|
119,0
|
201.705.456
|
147.833.450
|
73,3
|
Rec except
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dons projest
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Prets Projets
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Prets Budg
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ress PPTE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dons Budget
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits IDA
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Autres
|
2.879.444
|
1.471.127
|
51,1
|
1.783.000
|
1.892.067
|
106,1
|
53.807.681
|
9.596.110
|
17,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEPENSES
|
24.936.060
|
23.078.358
|
92,6
|
59.253.000
|
67.441.083
|
113,8
|
201.705.456
|
130.225.546
|
64,6
|
Dette extér
|
135.000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
32.252.243
|
9.015.734
|
|
Frais de FCT
|
3.330.334
|
7.146.289
|
214,6
|
23.811.000
|
21.216.123
|
89,1
|
41.333.694
|
30.945.982
|
74,9
|
Dép En Cap
|
5.196.641
|
730.663
|
14,1
|
2.113.000
|
1.693.582
|
80,2
|
59.463.000
|
4.546.989
|
7,6
|
Paiem PPTE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dép A Rég
|
0
|
5.947.628
|
0
|
|
14.384.001
|
0
|
|
25.126.127
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Financement
|
|
10.540.165
|
|
|
-1.241357
|
|
|
-23.288464
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Système Bcaire
|
|
10.540.165
|
|
|
-1.241357
|
|
|
-23.288464
|
|
BCC
|
|
10.876.123
|
|
|
-692.98
|
|
|
-21.946246
|
|
BCM
|
|
-335.958
|
|
|
-548.377
|
|
|
-1.342218
|
|
Rubrique
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
RECETTES
|
361.231.806
|
221.300.890
|
61,3
|
528.333.000
|
306.024.937
|
57,9
|
806.169.426
|
495.283.434
|
61,4
|
Rec excep
|
175.990.196
|
49.386.061
|
28,1
|
292944000
|
53.875.485
|
18,4
|
468.482.000
|
102.773.134
|
21,9
|
Dons projest
|
51.733.186
|
0
|
0
|
121.790.000
|
0
|
0
|
174.338.500
|
23.15
|
0,01
|
Prets Projets
|
76.587.010
|
19.774.622
|
25,8
|
56.188.000
|
6.723.869
|
12,0
|
130.891.000
|
76.670.524
|
58,6
|
Prets Budg
|
|
|
|
86.279.000
|
0
|
0
|
72.529.500
|
0
|
0
|
Ress PPTE
|
11.783.000
|
6.505.000
|
55,2
|
28.687.000
|
5772114
|
20,1
|
88.007.000
|
25.053.876
|
28,5
|
Dons Budg
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
2.716.000
|
0
|
0
|
Crédits IDA
|
35.887.000
|
23.106.439
|
64,4
|
0
|
4.379.502
|
0
|
0
|
1.025.584
|
0
|
Autres
|
3.393.875
|
1.164.018
|
34,3
|
0
|
6.030.618
|
0
|
0
|
10.520.346
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEPENSES
|
361.231.806
|
232.519.991
|
64,4
|
528.333.000
|
335.230.195
|
63,5
|
806.169.426
|
524.969.699
|
65,1
|
Dette extér
|
40.651.000
|
54.186.696
|
133,3
|
43.673.000
|
57.188.070
|
131
|
87.621.000
|
92.468.462
|
105,5
|
Frais de FCT
|
62.258.859
|
55.257.231
|
88,8
|
76887949
|
109588392
|
142,5
|
74.081.007
|
180.667.736
|
243,9
|
Dép En Cap
|
135.065.933
|
14.084.737
|
10,4
|
143.725.238
|
20.718.053
|
14,4
|
225.327.783
|
27.327.851
|
12,1
|
Paiem PPTE
|
11.783.000
|
|
|
|
19.698.339
|
|
|
12.706.191
|
|
Dép A Rég
|
|
24.536.192
|
|
0
|
8.806.309
|
|
0
|
23.034.812
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Financem
|
|
22.802.001
|
|
|
-21.446954
|
|
|
42.036.116
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Syst Bcaire
|
|
22.802.001
|
|
|
-21.446954
|
|
|
42.036.116
|
|
BCC
|
|
26.974.772
|
|
|
-17.593887
|
|
|
50859748
|
|
BCM
|
|
-4.172771
|
|
|
-3.853067
|
|
|
-8823632
|
|
Rubrique
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
Prev Budget
|
Réalisation
|
taux de réal
|
RECETTES
|
1.039.561.000
|
532278102
|
51,2
|
1.370.309.606
|
772.823.008
|
56,4
|
1.781.415.163
|
1.208.322.225
|
67,8
|
Rec excep
|
515.626.000
|
39767232
|
7,7
|
476.329.000
|
0
|
0
|
462.443.945
|
0
|
0
|
Dons projest
|
205.839.000
|
39.767.232
|
19,32
|
152.120.914
|
0
|
0
|
198.543.945
|
0
|
0
|
Prets Projets
|
148.167.000
|
0
|
0
|
113.508.086
|
0
|
0
|
73.600.000
|
0
|
0
|
Prets Budg
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ress PPTE
|
121.098.000
|
0
|
0
|
|
210.700.000
|
0
|
190.300.000
|
0
|
0
|
Dons Budg
|
40.522.000
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits IDA
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Autres
|
28.221.000
|
6.890.413
|
24,4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEPENSES
|
1.039.561.000
|
554.819.350
|
53,4
|
1.370.309.606
|
786.015.415
|
57,4
|
1.781.415.163
|
1.230.140.667
|
69,1
|
Dette extér
|
230.132.148
|
37.278.072
|
34,8
|
202.100.000
|
42.433.463
|
21,0
|
146.600.000
|
55.839.459
|
38,1
|
Frais de FCT
|
76.136.660
|
188.515.222
|
247,6
|
202.100.000
|
42.433.463
|
21,0
|
146.600.000
|
55.839.459
|
38,1
|
Dép En Cap
|
259.365.067
|
31.798.040
|
12,3
|
351.458.957
|
14.665.948
|
4,2
|
324.250.800
|
85.216.827
|
26,3
|
Paiem PPTE
|
|
19.389.007
|
|
|
8.559.979
|
|
0
|
0
|
0
|
Dép A Rég
|
0
|
41.037.548
|
0
|
|
76.065.749
|
0
|
0
|
49.786.322
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Financem
|
|
27.188.507
|
|
|
14.616.735
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Syst Bcaire
|
|
27.188.507
|
|
|
14.616.735
|
|
|
|
|
BCC
|
|
21409327
|
|
|
4.636.218
|
|
|
|
|
BCM
|
|
-19247107
|
|
|
9.980.517
|
|
|
|
|
Source: BCC, exécution budget de 2000 à 2008,
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* 22 _ Encyclopédie
Hachette 2007
* 23 _ Source : Texte
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* 24
* 25
20 NSHUE Mbo Mokime A, Op cit
* 26 _ Source :
www.unpd.com
* 27 _
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Kampika, Bonne Gouvernace et Bonne gestion dans le contexte africain,
quelle leçon pour l'Eglise, Seminaire ECC, 2008, inédit
* 29 _ Lire à ce propos
Terry, GR et Franclin SG, Principes de managment, éd.
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* 30 _ SOFIDE, Mbuya
et Kampika, op cit
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* 32
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* 33 _ FMI, fiche technique,
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* 34 _ Frederick Mishkin,
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édition, Ed. Nouveaux Horizons, Paris,2007, P656
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* 36 _ Mabi M,
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* 38 _ Mabi M idem
* 39 _ Mabi M. op
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* 40 _ Tsiunza B,
Congo-Kinshasa: La RDC entre la Banque mondiale-FMI et le financement chinois,
in allafrica.com
* 41 _ Marc Raffinet,
Dette extérieure et ajustement structurel, ed Ellipses,
Vanviers 1991, Pge 45
* 42 _ Leta K, Remboursement,
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Revue de la Fasé UPC,2009
* 43 _ Arnaud Z. la dette
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Bruxelles, 2007. Version Html
* 44 _ Arnaud Zacharie
op.cit
* 45 _ Arnaud Z. idem
* 46 _ Rapport du 18 octobre
2006 au ministère du budget, inédit
* 47 _ Lire DSRP (RDC) page 9
* 48 _ Annual statistics,
Population division of the Department of Economy ansd social affairs of the
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* 49 _ World Bank. DRC, Country
status Report on education n° 30860, 2004
* 50 _ idem
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à la gestion de la dette publique, archives OGEDEP
* 52 _ FMI, Le FMI et l'aide
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* 53 _ Grégoire
Bakandeja, Les Finances Publiques, Ed Larcier, Bruxelles, 2006,
* 54 _ Lukusa Dia Bondo, Cours
de finances publiques L1 fasé, UPC 2008, Inédit.
* 55 _ Grégoire
Bakandeja. Op Cit
* 56 _ L'endettement
publique et son impact sur le développement
socio-économique, archives OGDEP
* 57 _ BREMOND J et SALORT
idem
* 58 _ Op cit
* 59 _ OGEDEP,
département des études, 2009
* 60 _ Marc RAFFINET,
Dette extérieure et ajustement structurel, éd.
Vanves, 1991