CONCLUSION GENERALE
Au début de ce travail, nous nous sommes proposé
d'appréhender l'évolution du taux de change et l'impact de cette
fluctuation. Le problème lié à la montée du taux de
change entre le FC et le $UD a été examiné grâce
à l'hypothèse que nous nous sommes fixée : le taux de
change est une vase communiquant entre différentes monnaies ; et la
fluctuation non contrôlée a des conséquences multiples sur
la vie socio-économique dans la ville de Bukavu.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours à la méthode historique qui a permis de récolter
les données sur les trois années auxquelles porte notre
étude ; les approches analytique, comparative, documentaire et les
techniques d'enquêtes et d'interview ont facilité de relever les
faits suivants :
- Le cours de change est de différents
ordres selon la nature et la préférence d'une politique mise
en place par les autorités monétaires. C'est ainsi qu'on
distingue le taux de change nominal, le taux de change réel, le taux de
change fixe, le taux de change flottant, le taux de change glissant, le taux de
change flexible, ainsi que le taux de change au comptant et à terme.
Chaque type est utilisé selon le choix des autorités qui
gèrent la monnaie.
- Le marché de change est réservé
à certaines institutions financières telles que les banques,
investisseurs institutionnels et les institutions financières non
bancaires. Ces opérateurs interviennent pour leur propre compte ou pour
celui de leur clientèle. Quant aux stratégies mises en place sur
ce marché, la stratégie d'arbitrage, la stratégie de
couverture et celle de spéculation.
Les opérations de change sont confrontées
à plusieurs risques notamment le risque de la liquidité, le
risque de la contre partie, le risque de conversion, le risque
économique et celui de transaction. En ce qui concerne les
éléments qui déterminent le cours de change nous avons
entre autre les prix des monnaies, le taux d'intérêt, le solde
courant de pays, le taux de change future, la valeur future de la monnaie, et
les prix relatifs des biens et services.
Dans le chapitre deuxième il a été
question, compte tenu que le rôle du taux de change dans
l'économie est énorme, est nous a été utile de
présenter une évolution du cours de change entre le FC et le
$UD.
Nous avons exhibé un bref aperçu de
l'évolution monétaire de la R.D.Congo de 1960 jusqu'en 2006 et
les analyses prouvent que la monnaie congolaise a connu plus d'une mutation
caractérisée par des changements plusieurs fois du nom de la
monnaie.
La parité des monnaies nous a permis de comprendre les
différents changements qui interviennent dans le chef des devises
à travers l'économie : les règlements à
destination de l'étranger et les règlements en provenance de
l'étranger qui recourent indéfiniment à la pratique de
conversion, par des cotations au certain ou à l'incertain.
Le troisième chapitre c'est focalisé sur les
effets de la fluctuation du cours de change dans la ville de Bukavu. De
manière générale, l'évolution du taux de change
affecte l'activité économique et se concrétise par les
agents qui veulent abandonner la monnaie locale,
dépréciée, au profit des devises,
appréciées, par le fait même du changement du taux de
change.
Nous avons constaté que l'évolution des prix des
biens et services, et l'évolution du taux de change sont positivement
corrélés du fait que l'une influence l'autre mais de
manière proportionnelle.
SUGGESTIONS
Ainsi, pour une éventuelle stabilisation du cours de
change, nous suggérons aux autorités monétaires de revoir
la politique et le type de change qui est d'application, de faire le suivi et
de militer pour la création des cabinets de change.
Cela pourrait permettre le contrôle de la quantique de
monnaie en circulation et décourager la pratique de la détention
des devises au détriment de la monnaie nationale. Aussi l'identification
des cambistes locaux pourra-t-elle conduire à une meilleure
réglementation de change et permettra-t-elle ainsi que les agents non
accrédités détiennent les devises ; une situation qui
plonge le pays dans une économie où plusieurs monnaies
apparaissent comme ayant cours légal.
Etant donné que la fluctuation du taux de change est
provoquée en partie par les importations supérieures aux
exportations, les autorités devraient encourager la production
intérieure qui serait synonyme d'une baisse des importations et finirait
à une stabilisation de cours de conversion des monnaies.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé
cette thématique, raison pour la quelle nous invitons toute personne qui
voudra bien nous compléter de bien vouloir affronter ce champ, qui, du
reste très vaste. Nous n'avons traité qu'en partie le
problème lié taux applicable aux échanges
internationaux.
Comme tout travail humain nous ne pensons pas avoir atteint la
perfection, nous reconnaissons volontiers que ce travail souffre
particulièrement de la taille de l'échantillon qui est due aux
moyens financiers limités. Nous restons donc ouverts aux critiques
constructives.
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