INTRODUCTION
1. Définition du sujet
1.1.
Objet d'étude
Depuis quatre décennies environs, la subdivision
territoriale fait l'objet de débat de la politique congolaise comme bien
entendu dans sa considération une meilleure procédure de gestion
du pays.
Néanmoins, plusieurs pays moins vastes que la
République Démocratique du Congo ont recouru à cette
technique pour la gestion la meilleure de leur territoire.
La constitution de la troisième république
promulguée le 18 février 2006 semble apporter une suite
palliative à cette crise d'aménagement en son article 2, en
décidant de l'élévation de certains districts actuels au
même titre que la province parmi lesquels ce district du Haut-Katanga en
fait parti.
Les raisons politiques avancées pour justifier ce
nouveau réaménagement autrement appelé
« Découpage territorial » évoquent la
nécessité et le souci de la meilleure gestion de la territoriale.
Il va de soi que le découpage est une cause noble et objective
indiscutable mais qu'il convient d'admettre que celui-ci, aura des
retombées quant à son applicabilité.
Partant, nous avons voulu intitulé notre sujet
« le découpage territorial de la République
Démocratique du Congo et ses effets sur la viabilité de nouvelles
provinces (cas du district du Haut-Katanga)
1.2.
Délimitation du sujet
L'orthodoxie scientifique oblige, certes, de conférer
à ce travail une limite spatio-temporelle.
a)
Sur le plan spatial :
Nous avons opéré notre choix d'investigation
sur le district du Haut Katanga en nous interrogeant sur les problèmes
qui prévalent au sujet de l'élévation de celui-ci comme
province aux même titre que les anciennes autres et en nous
référant à notre formation acquise et surtout étant
ressortissant de ce district, nous estimons être mieux placé pour
informer nos concitoyens des effets du découpage.
b)
Dans le temps
Chronologiquement, étant donné l'envergure de
notre travail, nous avons opté pour l'année 1960, année au
cours de laquelle la gestion des affaires publiques revient aux bons soins du
congolais, cette année qui inclut celle de la première
restructuration administrative juste après l'indépendance du
pays.
2. Intérêt du sujet
Les conférences, les débats organisés au
sujet du découpage à travers les médias tant au niveau
national, qu'au niveau des provinces, les articles publics dans des
différents sites internets ont milité pour celui-ci, nous en
spécifions ensuite que ce sujet cadre bien avec notre formation de
politologue administrativiste, nous sommes appelé à gérer
notre Etat dans son ensemble
Ainsi à travers cette étude nous lançons
une analyse de projection avant que le découpage n'intervienne.
De ce fait, notre travail a un triple intérêt
à savoir :
2.1.
L'intérêt personnel
Notre population en grande majorité loin de
connaître le contenue de la constitution du 18 février 2006 l'a
approuvé. Nous nous sommes préoccupés, certes, à
étudier si cette disposition de fractionner le pays ne peut causer
préjudice à de nouvelles provinces au cas où une bonne
étude de conditions viables n'était pas effectuée.
2.2.
Sur le plan théorique ou scientifique
Son intérêt tient au fait que chercheur que nous
sommes, puissions mettre en pratique nos théories apprises tout au long
de notre quinquennat d'études universitaires et y apporter ainsi notre
modeste contribution à l'édification de la science.
2.3.
Sur le plan pratique de sociétal
Nous avons voulu interpeller la conscience de la population,
les dirigeants politiques, les différents élus du peuple que
décréter le découpage sans une étude
préalable, c'est aller droit au chaos et que ceux-ci arrivent à y
tirer de leçons de nos propositions avant la mise en application de ce
découpage.
3. Etat de la question
L'esprit humain ne ressent jamais la curiosité mais
éprouve aussi les besoins de bien appréhender
l'événement, la soif de synthèse, aussi, cherche t-il un
recul en vue de situer l'information, de lui donner ou de lui trouver un cadre
de référence, de l'insérer correctement dans la vision
globale permettant d'en apercevoir la situation, la signification et la
portée.
Ainsi, nous nous sommes servis de quelques travaux produits
par nos prédécesseurs que citons :
BANZA KALAMA, a traité sur le
« Découpage territorial en République
Démocratique du Congo comme facteur de la bonne gouvernance ».
En cherchant de comprendre le pourquoi de mettre en place le processus du
découpage en RDC pour la recherche de la bonne gouvernance alors que
celui-ci ne respecte pas les facteurs inhérents pour sa mise en place
l'auteur constate t-il, le découpage n'est pas mauvais en soi, mais il
n'est pas opportun de procéder de manière précoce à
celui-ci la meilleure façon pour ce processus serait de respecter les
critères à prendre compte : la démographie, le
facteur économique... ((*)1).
KABUNDI NDEBA, a centré ses investigations sur
« le nouveau découpage territoriale : attentes et
défis à relever par l'administration publique ». Il
cherche à conscientiser les politiciens, la population, les
gestionnaires des services publics et les pousser à l'esprit de travail
s'ils veulent la réussite de la technique de décentralisation.
Pour lui, le problème de développement dépend non
seulement du découpage territorial ou des nouveaux modes de gestion,
mais et que les nouvelles provinces soient suffisamment gérées
par des hommes consciencieux((*)2).
KITOKO MULENDA, a parlé de
« fédéralisme comme outil de développement
prospectif des pays du tiers monde (cas du Zaïre) », il
démontre ainsi l'impact que peut avoir le fédéralisme sur
le développement intégral. Conclut-il, le
fédéralisme ne peut constituer un outil pour le
développement que s'il peut garantir à l'homme zaïrois
l'existence digne de tout en changeant sa mentalité((*)3).
Notre démarcation se veut par, le simple fait que nous
lançons une analyse de projection sur le découpage en cherchant
de comprendre si celui-ci ne causera jamais préjudices aux nouvelles
provinces du fait de la non prise en compte des critères objectifs de
viabilité c'est-à-dire recenser les principaux défis
auxquels seront confrontés les nouvelles entités.
4. Problématiques et hypothèses
4.1. Problématiques
La problématique constitue dans tout travail
scientifique une étape importante et incontournable dans la
rédaction d'un travail scientifique.
Elle est définie comme l'art d'élaborer et de
poser clairement le problème et aussi de le résoudre en suivant
leur transformation dans la réflexion philosophique et
scientifique((*)4).
De notre part, elle est une interrogation ou un
enchevêtrement des questions que le chercheur se pose au sujet qui
l'importe.
De ce fait, le découpage n'est pas un
phénomène récent dans l'histoire de la RDC, dès
l'époque coloniale nombreux textes montrent comment la décision
se prenait au profit des entités urbaines. C'est le cas de la
réforme du 29 juin 1933 portant organisation des provinces, aussi le
décret du 05 décembre 1933 portant sur les circonscriptions
indigènes outre que les centres extra-coutumiers régis à
cette époque par le décret du 23 novembre 1931((*)5).
Quelques années plus tard avec la constitution de
Luluabourg, celle-ci prévit une subdivision territoriale des provinces
qui passaient désormais de 6 à 21, alors qu'elle ne pourra
aboutir à des résultats escomptés du fait de
l'impréparation de certains facteurs accompagnateurs.
En analysant une telle réforme stérile, nous
nous sommes posés comme interrogations :
v Cette projection semble t-elle résoudre la
problématique de la gestion territoriale du Pays ?
v Pourquoi envisager sitôt le découpage sans
étude préalable des critères objectifs de viabilité
de nouvelles provinces.
4.2. Hypothèse
A toute question correspond une réponse. Pour mieux
avancer dans son étude, le chercheur se propose des réponses
provisoires aux questions qu'il se pose.
A la lumière de notre problématique, le
découpage en elle-même étant un processus assez
compliqué, nécessite un réaménagement légal
important, cela est d'autant plus vrai que lorsqu'on ne tient pas compte des
facteurs objectifs (les infrastructures, le rassemblement des données
démographiques, la consolidation de sentiment du vouloir vivre
collectif, la formation des experts et animateurs de la territoriale ...), le
processus risquerait de poser problèmes qui jamais ne sauront être
résolus, alors que si nous sommes à la quête de
viabilité de nouvelles entités nous ne pouvons pas encourager
cette subdivision sitôt pour éviter le dérapage. Tout ce
qui se fait contre le temps est souvent destiné à échouer,
rien donc n'est impossible avec le temps.
Décréter un découpage sans étude
préalable c'est entretenir le chaos. Les conditions seront-elles
réunies pour parler non des provincettes mais des provinces dignes de ce
nom !
Compte tenu des insuffisances et déficiences graves
à l'instant, il serait prudent de programmer la mise en place
après la législature de 2011.
5. méthodes et techniques de recherche
5.1. Méthodes
Tout travail scientifique intellectuel ne
peut se prétendre être scientifique s'il n'a pas été
conçu dans un creuset méthodologique bien défini et
adéquat.
Le terme méthode signifie un ensemble des
procédés utilisés pour découvrir la
vérité et la prouver((*)6).
Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour
la méthode systémique que Guy ROCHER définit d'ailleurs
comme étant toutes recherches, théorique ou empirique qui partant
du postulat que la réalité sociale présente les
caractères d'un système, interprété et explique les
faits sociaux par les lois d'interdépendances qui se relient entre eux
et qui forment une totalité((*)7).
Le système est défini par le professeur KABEYA
comme une totalité qui comprend plusieurs parties appelées aussi
sous - systèmes qui sont dans une relation d'interdépendance, de
telle sorte que la modification qui touche le sous - système influence
les autres sous - systèmes et le système lui - même((*)8).
Au regard de notre sujet, l'utilisation de cette
méthode s'explique par le fait de considération que nous
accordons au découpage territorial comme un nouvel élément
inféodé dans le système de gestion congolais
lui-même constitué de sous-ensembles qui ne sont autres que les
provinces. Ce nouvel élément est introduit en vue d'une
alternance dans le mode de gestion de l'Etat congolais
5.2. Techniques
Au fond, ces techniques sont des moyens utilisés pour
la collecte des données((*)9).
Etant un travail scientifique, avons fait également
recours à des techniques suivantes :
v La technique documentaire
Cet outil de recherche a été une importance
primordiale dans l'enrichissement de notre travail. Lorsqu'on sait que toute
démarche scientifique singulièrement sous - forme de celui
mémoire, s'alimente sur des écrits existants. Nous avons ainsi
consulté des ouvrages, des mémoires, des travaux de fin de cycle,
des articles, des recueils, et les sites Internet relatifs au
découpage.
v L'interview directe
Elle nous a permis d'une manière ou d'une autre dans
le sens que nous avons eu le temps d'interviewé certaines
catégories des citoyens au sujet du découpage.
6. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion ce travail comprend
trois chapitres :
- Le premier porte sur les considérations
générales
- Le second traite du panorama historique des
différents découpages en RDC
- Le troisième et dernier chapitre parle de la
viabilité socio-économique de la future province du
Haut-Katanga.
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre est subdivisé en deux sections qui la
première est consacrée à la définition des concepts
de base (le découpage territorial, la viabilité). Nous parlerons
également des concepts connexes (aménagement, la
décentralisation, la centralisation, la gouvernabilité), et la
deuxième section s'attèlera aux théories scientifiques de
référence.
Section I : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE ET CONNEXES
§1. Le découpage territorial
- Le découpage
C'est l'action de découper et ce dernier qui signifie
diviser en morceaux((*)10).
- Territorial
Qui consiste en un territoire, le concerne .Et
territoire qui est simplement une étendue de terre dépendant d'un
Etat, d'une ville, d'une juridiction ((*)11) .
Ayant rendu compréhensible ces deux vocables nous
pouvons dire du découpage Territorial comme étant la subdivision
d'un territoire, d'un Etat en des entités décentralisées
en vue d'une politique de proximité.
C'est la conséquence de l'aménagement d'un
territoire qui est de l'ordre de transformation d'une situation existante. Et
aménager, c'est créer par une organisation rationnelle de
l'espace et par l'implantation rationnelle des équipements
appropriés, des conditions optimales de mise en valeur de la terre et le
cadre le mieux adapté humain des habitants((*)12).
De son côté J.BOUDEVILE, aménager c'est
assurer une meilleure répartition des populations et des
activités en vue de réaliser à la fois une meilleur
occupation rationnelle de l'espace et une amélioration des conditions
d'existences et des chances d'épanouissements des
individus ((*)13).
Ce découpage est une disposition constitutionnelle qui
vient renforcer la décentralisation comme technique de
développement et en rendant ainsi efficace la gestion
décentralisée de la nouvelle République.
Pour mieux comprendre la notion du découpage
territorial nous avons jugé utile de développer les
considérations sur quelques concepts à savoir :
- La centralisation
C'est un régime dans lequel les administrations
locales sont placées sous les directives du gouvernement central ou des
représentants locaux((*)14).
Il s'agit d'un système ou toutes les décisions
importantes (de police, défense, diplomatie aussi bien que de l'ordre
social, économique, culturelle, ...) sont de la compétence du
gouvernement central, les agents locaux se limitent à exécuter
des décisions((*)15).
C'est aussi une concentration des taches à un organe
bien déterminé (exécutif, législatif) comme disait
ARGENSON, « les détails confiés aux ministres sont
immenses. Rien ne se fait sans eux et leurs connaissances ne sont pas aussi
étendues que leurs pouvoirs, ils sont forcés de laisser tout
affaire à des commis qui deviennent véritables
maîtres »((*)16).
Nous la définissons avec le professeur MBAYA comme un
« système d'organisation administrative dans lequel toute
l'action exécutive est exercée au nom d'une seule personne morale
de Droit public, l'Etat, par des agents qui ne relèvent que de
lui((*)17).
A cet effet, la centralisation peut présenter un
certain nombre d'avantages (le renforcement de l'unité de l'Etat, de
grandes facilités de contrôle). Mais un certain nombre des
conditions sont à prendre en compte pour que ce système se
maintienne à l'état pur il s'agit d'une part d'un nombre
réduit d'affaires à traiter et d'autre part d'une étendue
géographique limitée.
En effet lorsque ces deux critères ne sont pas
remplis, on assiste au désavantage du système par le fait que les
agents supérieurs risqueront d'être surchargés par
l'encombrement des questions d'intérêt local, par
conséquent la lenteur et la paralysie dans la pratique.
Aujourd'hui, comme la centralisation à l'Etat pure
n'existe pas presque, la plus part d'Etats Unitaires ont adopté un
mécanisme qui la tempère, à savoir la
déconcentration, qui est un système qui
vise à améliorer l'efficacité de l'Etat en
transférant certaines attributions de l'échelon administratif
central aux fonctionnaires locaux ou régionaux nommés par le
pouvoir central et placés à la tête des circonscriptions
administratives mais avec maintien d'une subordination hiérarchique
très poussée à autorité centrale.
La raison explicative de ce système est au simple fait
que les organes centraux ne sont matériellement capables de statuer sur
toutes les affaires ou sur tous les problèmes administratifs de l'Etat
dont certaines n'ont qu'un intérêt local.
- La décentralisation
Ce concept est actuellement de mode dans le monde actuel, la
plus part même des pays en développement accomplissent des efforts
de décentralisation.
Il est parfaitement avant de définir et d'expliquer la
décentralisation, possible à des différents auteurs
d'échanger au cours des débats, des propos dénoués
de toutes significations.
Le professeur VUNDUAWE le définit sous trois aspects
(politique, économique et juridique).
- Sous l'aspect économique
La décentralisation territoriale considère
toute entité décentralisée comme une entité
économique autonome gérée par les citoyens vivant sur le
territoire.
- Sur le plan politique
La décentralisation signifie démocratiser,
c'est-à-dire associer le peuple à la discussion et à la
gestion des affaires publiques ; c'est également la formation du
citoyen qui s'intéressera plus facilement et comprendra plus
aisément les problèmes locaux.
- Sous l'angle juridique et administratif
Elle est le fait de transformer les centres
d'exécutions qui étaient la région et les entités
administratives en centres de décisions et de
responsabilité((*)18).
La décentralisation consiste à
transférer certaines attributions du pouvoir central c'est-à-dire
de l'Etat à d'autres personnes morales administratives. Elle se
caractérise par l'existence d'autorités autres que celles de
l'Etat qui non seulement détiennent certains pouvoirs des
décisions administratives mais aussi jouissent d'une indépendance
personnelle à l'égard du pouvoir central((*)19).
De son côté C.J. BIADJA, la
décentralisation est un processus qui permet le transfert des pouvoirs
des décisions de la sphère centrale vers la base. Elle
s'opérationnalise par le transfert d'attribution de l'Etat à des
collectivités ou institutions différentes de lui et
bénéficiant d'une certaine autonomie de gestion, de
décision et de leur propre budget (principe de libre administration)
sous la surveillance d'un représentant de l'Etat (autorité de
tutelle). A travers elles les compétences auparavant dévolues
à l'Etat sont transférées à des assemblées
élues ayant un budget et un exécutif propres((*)20).
A ce titre, elle vise alors à partager le pouvoir
entre les responsables de l'Etat, les élus locaux, et les citoyens pour
engager une politique de développement de proximité. Pour ce
faire, l'Etat transfère une partie de ses compétences et de ses
moyens à des communes, nouvelles collectivités territoriales,
afin de répondre directement aux besoins des populations. L'Etat assure
de nouvelles fonctions : Tutelle, appuie & conseil vis-à-vis
des communes. Les nouvelles entités ont la charge de
l'élaboration de la mise en oeuvre et du suivi des plans locaux de
développement, dans le domaine économique, social et culturel.
Elles sont directement responsables de gestion des ressources
financières, techniques et humaines mises à la disposition par
l'Etat et de la mobilisation des ressources propres. Elles doivent
répondre de leurs choix et de leurs stratégies devant les
citoyens.
Nous la définissons avec le Professeur MWAMBA SINONDA,
comme « un système qui correspond à un transfert de
compétences ou d'attributions de l'Etat à des
collectivités territoriales juridiquement distincte de lui et
bénéficiant sous sa surveillance (tutelle), d'une certaine
autonome de gestion et d'un budget propres((*)21).
L'autonomie des entités décentralisées
se manifeste par le fait qu'elles soient dotées de la
personnalité juridique à cet effet, elles disposent des agents
publics propres et des ressources propres.
Cette autonomie se mesure à trois niveaux :
- L'élection de responsables des
entités ;
- L'étendue de leur pouvoir juridique ;
- L'importance des moyens matériels et notamment
financiers dont elles disposent.
« La décentralisation n'a pas seulement, une
valeur administrative ; elle a une portée civique puisqu'elle
multiplie les occasions pour les citoyens de s'intéresser aux affaires
publiques ; elle les accoutume à user de la liberté. Et de
l'agglomération de ces libertés locales actives et sourcilleuses,
nait le plus efficace contrepoids aux présentations du pouvoir central,
fusent - elles étayées par l'anonymat de la volonté
collective »((*)22).
L'autonomie des entités décentralisée
reste limitée car elles sont soumises au pouvoir central à une
certaine surveillance appelée
« contrôle de
tutelle », celui-ci s'exerce à la fois sur
les personnes lesquelles peuvent alors être suspendues ou
révoquées par le pouvoir central et sur leurs actes, lesquels
peuvent être soit soumis à approbation préalable soit
annuler à priori pour illégalité ou même parfois
pour simple inopportunité.
Ce contrôle est la contre partie nécessaire du
principe de libre administration des entités
décentralisées et rappelle le caractère unitaire de
l'Etat.
La décentralisation peut revêtir alors 2
formes :
Ø La décentralisation territoriale, consiste
à reconnaître un pouvoir des décisions à des
collectivités territoriales qui ont compétence pour toutes les
affaires de leur territoire.
C'est dans ce cas que les habitants de ces
collectivités territoriales règlent leurs affaires
administratives par le biais de leurs représentants élus.
Ø La décentralisation fonctionnelle ou
technique, ou encore par services, consiste à reconnaître un
pouvoir de décision des services publics autonomes disposant de la
personnalité morale (c'est le principe de la spécialité
dont disposent les établissements publics, les entreprises publiques,
...)
§2. La viabilité
On entend par viabilité, la capacité des villes
à produire des systèmes économiques et sociaux tant au
plan écologique qu'au plan social((*)23).
De cette définition, nous dirions que dans une
économie ou la maîtrise et la combinaison de savoir faire et des
informations deviennent le premier facteur de création de richesse, la
mégapole par les opportunités qu'elle offre, les flux
d'informations qu'elle maîtrise, par les marchés de l'emploi
qu'elle organise est devenue une formidable espace de création de
richesse. Ce n'est parfois comme on le sait, l'est parfois une sorte de
parasite drainant par les mécanismes de pourvoir la richesse
réelle qui serait créée ailleurs.
Depuis l'accession du pays à l'indépendance et
surtout pendant la deuxième république les efforts consentis dans
le cadre de l'aménagement du territoire en vue de l'application du
politique de proximité, les résultats obtenus ne
répondaient jamais aux objectifs fixés car toutes les ressources
et surtout financières mobilisées à la base ne servaient
le plus souvent qu'à une minorité et ce au profit des dirigeants
et des grands centres.
Alors, nous ne sommes plus au XVIIIème
siècle où la rente foncière venait se concentrer dans le
luxe de la ville. Même si la concentration administrative et la
hiérarchie de pouvoir permettent aux capitaux d'attirer voire une partie
déraisonnable à leur profit, une partie de la richesse nationale
l'idée de grandes villes vivant au crochet des entités locales
qui l'environnent appartient très largement au passé :
- La gouvernabilité
Nous l'avons évoqué car elle est liée
à celle de viabilité, malgré est néanmoins
clairement distincte.
Il s'agit alors de savoir dans le cadre de notre étude
si la nouvelle province à travers ses sociétés est capable
de concevoir des régulations politiques, sociales, culturelles des
institutions des concepts de politiques, de mode de faire à la hauteur
des interdépendances innombrables qui se nouent dans les
mégapoles.
La gouvernabilité renvoie à la question de
savoir si nous sommes en mesure de nous représenter les
interdépendances de manière à maintenir sur le long terme
le nouveau découpage.
- La gouvernance
Etant une question centrale de toute société,
nous la définissons comme l'aptitude de se doter des régulations
assurant sur le long terme la paix, la cohésion et l'harmonie sociale,
l'équilibre de relations entre individus.
La gouvernance est la bonne gestion des affaires publique et
privées en vue de la Préservation de l'intérêt
général((*)24).
- La bonne gouvernance dans le cadre de notre
travail, nous la définissons comme celle qui suffirait d'appliquer les
recettes issues de nouvelles entités et propagées par les
institutions pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des populations
de ces entités nouvelles.
Section II : LES THEORIES DE REFERENCES
Les théories étant des fils conducteurs tout au
long d'une étude scientifique ou du moins d'une rédaction
scientifique, permettent de conclure d'une manière claire et
expérimentale la vérifiabilité des données
récoltées.
A partir des théories que nous aurons à
utiliser, nous tenterons d'expliquer le pourquoi de choses dont le respect de
l'application de la loi, et les expliquer.
La théorie étant un ensemble organisé
des principes scientifiques visant à décrire et à
expliquer un ensemble de faits.
Il sera alors question d'éclairer l'opinion à
travers nos théories que nous avons à prendre en
considération. Pour ce faire, nous avons recouru aux principes
théoriques suivant :
1. Le Structuro - Fonctionnalisme
Cette théorie est comme son nom l'indique basée
à la fois sur la structure et le fonctionnement. Et est
représentée par Albert R. Radcliffe - Brown et par Talcott
Parsons.
Dans son étude sur la parenté Albert R.
Radcliffe - Brown donne une importance aux concepts de structure et de fonction
en insistant plus particulièrement sur les rapports entre les
institutions et les structures sociales dans lesquelles celles-ci
s'insèrent. A partir de l'idée que la société forme
un tout structuré et intégré dont les
éléments constitutifs remplissent des fonctions
nécessaires et indispensables à la société, ils
cherchent à comprendre comment les éléments constitutifs
remplissent des fonctions. Après analyse et investigation conclut-il,
les différents éléments de la société
remplissent des fonctions telles que définies par les institutions
sociales qui elles mêmes sont définies par les structures sociales
dans lesquelles elles-mêmes s'insèrent.
De son côté Talcott Parsons dégage
quatre besoins que toute société doit satisfaire pour se
maintenir et subsister :
Ø L'adaptation, c'est-à-dire que la
société doit équilibrer ses ressources pour assurer la
survie, entretenir des relations avec son environnement, y prélever ce
dont elle a besoin, immobiliser les ressources en vue de ses buts ;
Ø La poursuite des objectifs,
c'est-à-dire que la société doit avoir des objectifs et se
donner les moyens de les réaliser, et être animé par des
valeurs communes ;
Ø L'intégration, c'est-à-dire
que les différents intérêts qui composent la
société doivent être cordonnés et
intégrés ;
Ø L'entretien des modèles et des normes et
la gestion des tensions, c'est-à-dire la société doit
assurer la cohésion de son système de valeur et entretenir la
motivation et les engagements des acteurs.
Pour satisfaire ces besoins la société dispose
des sous systèmes liés les uns aux autres, il s'agit de sous
systèmes politique, économique, justice, famille,
enseignement((*)25).
L'adoption de cette théorie dans notre travail tient
au fait que d'une part elle va de pair avec la méthode systémique
utilisée dans cette étude et, d'autre part et d'après
celle-ci, les membres de chaque société ont des besoins auxquels
la société doit répondre pour son maintien et sa
subsistance. Partant, nous rechercherons à analyser sur les faits de
découpage introduit comme procédure de gestion de technique
décentralisée à travers certains éléments
que nous verrons dans le troisième chapitre, que si il s'adaptera, que
si ses objectifs sont rationnels, que s'il favorisera la cohésion des
membres de nouvelles entités...
2. La théorie de la viabilité
L'objet de celle-ci est d'expliquer mathématique et
numériquement les évolutions gouvernées
par les systèmes évolutionnaires qui apparaissent en
économie, en sciences cognitives, en théories de jeux, en
biologie... de tels systèmes régissent des évolutions
soumises à des contraintes de viabilité et guident ces
évolutions vers des cibles afin de les atteindre en temps finis. Il
s'agit essentiellement de faire émerger les rétroactions
sous-jacentes qui permettent de réguler le système et de
permettre de trouver les mécanismes de sélection pour les mettre
en oeuvre((*)26).
Celle-ci nous aidera à décortiquer et à
comprendre diverses difficultés générées de
différents découpages intervenus au pays dans leurs
évolutions. Par ailleurs, elle nous permettra de confronter ceux-ci au
nouveau découpage. Et enfin elle nous aidera à trouver des
piliers parmi tant d'autres pour l'organisation et le fonctionnement de
celui-ci et les proposer en termes de critères viables pour la nouvelle
province du Haut-Katanga.
CHAPITRE II : PANORAMA EVOLUTIF DE DIFFERENTS DECOUPAGES
EN R.D.C. ET PRESENTATION DU DISTRICT DU HAUT-KATANGA
La R.D.C. est caractérisée par une
mosaïque de réformes territoriales, et celles-ci résultent
soit d'un jeu multiforme des facteurs sociaux, économiques, politiques
qui s'opposent ou s'associent un moment donné dans le contexte de
réalité du pays.
Pour mieux comprendre ce chapitre nous l'avons
subdivisé en deux sections :
- Historique de découpages territoriaux en R.D.C.
- La présentation du district du Haut - Katanga
Section I : HISTORIQUE DE DECOUPAGES TERRITORIAUX
EN R.D.C.
Etant donné la limitation temporelle de notre sujet
qui part de 1960, un coup d'oeil rétrospectif sur plus d'un
siècle d'évolution de notre organisation territoriale très
synthétique, nous permet de scruter le passé de celle-ci en vue
de saisir la portée de la signification exacte de cette
évolution et d'en tirer des enseignements susceptibles d'éclairer
le présent et l'avenir.
§1. La période coloniale
Nous allons scinder cette période en deux grandes
phases ; l'Etat Indépendant du Congo et ; le Congo belge.
1° L'Etat Indépendant du Congo (E.I.C.)
1885 - 1908.
En 1885, l'E.I.C. comprenait plusieurs stations ou postes
d'Etat, jusque là créés et présidés par les
résidents européens.
La première organisation proprement dite remonte en
1888, par le décret du 1/08/1888 qui créa et délimita le
pays en 11 districts, mais ceux-ci seront organisés par le décret
du 05/08/1888, et ce sont respectivement : Banana, Boma, Cataractes,
Stanleypool (actuel Kinshasa), Stanleyfalls (actuel Kisangani), Kasaï,
Ubangi, Uélé (actuel province orientale), Lualaba (actuel
Katanga) et Kwango((*)27).
Le décret du 07 juillet 1895 apporte une modification
en divisant l'E.I.C. en 15 districts à savoir : Boma, Banana,
Matadi, Cataractes, Stanleypool, Stanleyfalls, Kwango, Equateur, Lac
Léopold II, Ubangi, Gangula, Uélé, Aruwimi, Kasaï et
Lualaba.
2° Le Congo-belge 1908 - 1960.
Hormis les réformes au cours desquelles les districts
vont variés leur nombre est de la manière suivante :
· 12 en 1910
· 22 en 1912
· 21 en 1922,
Le Congo va connaître trois subdivisions territoriales
majeures, celles de 1914, 1924, 1933.
-
La réforme de 1914.
L'E.I.C. céda à l'Etat belge, les nouveaux
maîtres ne tardèrent guère à réaliser
l'importance de retracer la carte administrative du Congo-belge. C'est ainsi
qu'une réforme est initiée et opérée par un
arrêté royal du 28 juillet 1914 qui divisa le pays en 22 districts
dont le gouvernement siégeait à Boma et deux vice-gouvernement
siégeant l'un à Elisabethville et l'autre à
Stanleyville.
Les districts sont les suivants : Aruwimi (Cap. Basoko),
Bangala (Cap : Lisala), Bas-Congo (Cap Boma), Bas-Uélé
(Cap : Buta), Equateur (Cap : Coquilhatville), Haut -
Uélé (Cap : Bambili), Haut - Luapula (Cap : Kambove),
Ituri (Sans capitale), Kasaï (Cap : Luebo), Kivu (Cap : sans),
Kwango (Cap : Bandundu), Lac Léopold II (Cap : Inongo), Lomami
(Cap : Kabinda), Lowa (sans capitale), Lulonga (Cap : Basankusu)
Lulua (Cap : Kafakumba), Maniema (sans cap) Moyen-Congo (Cap :
Léopoldville), Sankuru (Cap : Lusambo), Stanleyville (Cap :
Stanleyville), Tanganika - Moëro (Cap : Kongolo) et Ubangi
(cap : Libenge) ((*)28).
-
La réforme de 1924
Elle regroupa les districts en quatre provinces : le
Katanga, le Congo-Kasaï, l'Equateur et la Province Orientale.
Les provinces seront subdivisées en districts et en
territoires, en zones, en secteurs et en postes.
-
La Réforme de 1933
C'est la plus grande réforme sous le Congo belge qui
pourra s'opérer en deux temps et à deux niveaux :
Dans un premier temps, au niveau de l'organisation
territoriale et administrative de type européen la réforme a
été opérée par l'arrêté royal du 29
juin 1933. Et dans un second temps, au niveau des entités de base, la
réforme sera réalisée par le Décret du 5
Décembre 1933 sur les circonscriptions indigènes et celles-ci ne
comprenaient les chefferies et les secteurs à l'exception de chefs
coutumiers, régis à cette époque par le Décret du
23 novembre 1931.
Suivant les dispositions générales du
Congo-belge, est divisé en provinces, les provinces en districts et les
districts en territoires. On comptait à cette époque 6 provinces
que nous allons connaître à l'indépendance en 1960 et
même jusqu'en 1962.
En effet, aux termes des dispositions de l'article
1er de l'A.R. du 29 juin 1933 relatif à la constitution des
chefs lieux et limites de provinces, le Congo-belge est divisé en 6
provinces((*)29).
Le nombre de provinces passa de 4 à 6
· Coquilhatville, Equateur après 1947 (3
Districts) : Haut - Congo, l'Equateur et Tshuapa.
· Elisabethville, Katanga après 1947 avec 4
districts : Haut - Katanga, Haut-Lomami, Lualaba, et Tanganika.
· Costermansville, Kivu après 1947, avec 3
districts : Nord - Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
· Léopoldville (3 Districts : le Moyen -
Congo, le Bas - Congo, Lac Léopold II.
· Lusambo, Kasaï après 1947, 3
districts : Le Kasaï, le Sankuru, le Kabinda.
· Stanleyville, Province Orientale après 1947, 4
districts
Stanleyville
Bas - Uélé
Haut - Uélé et Ituri.
Toutefois nous pouvons noter que pendant cette période
du Congo-belge, il y eut d'autres réformes c'est par exemple celles de
1910, 1912, 1922, 1957 et 1959.
Pour clore ce paragraphe, disons que pendant la
période coloniale, l'Organisation territoriale, politique et
administrative du Congo peut être qualifiée de Paternaliste, de
dualiste et discriminatoire pour les congolais.
C'est une période où, en effet, les congolais
étaient marginalisés et ne participaient guère pas
à la discussion ni à la gestion des affaires de leurs
cités
§2. La période Post colonial
Ayant passé en revu et en grands traits les
différentes réformes avant l'accession de notre pays à
l'indépendance, nous allons maintenant aborder la deuxième phase,
c'est-à-dire celle de l'indépendance et qui part du 30 juin 1960
à nos jours.
La période post-coloniale peut, pour le domaine qui
nous occupe ici, être divisée en quatre phases :
- La première phase, celle de la première
République qui va de 1960 à 1967
- La deuxième phase, de la deuxième
République qui va de 1967 à 1990
- La troisième phase, de la transition qui va de 1990 -
2006
- La quatrième et dernière phase qui va de 2006
à nos jours.
1° La première République, de 1960 - 1967
Le territoire congolais demeurait divisé en six
provinces héritaient du Congo-belge, jouissant cependant d'une
très large autonomie, car cette loi dotait l'Etat congolais d'une forme
Fédérale, mais qui ne disais pas son nom.
Nous pouvons citer ces provinces à titre de
rappel : Coquilhatville, Costermansville, Léopoldville, Lusambo,
Stanleyville et Elisabethville.
Au cours de l'année 1962, deux lois vont intervenir,
celle du 09 mars et du 27 avril, pour modifier l'article 7 de la loi
fondamentale concernant les provinces et fixant les critères de leur
création pour faire passer ainsi le nombre des provinces de 6 à
21. Ce qui engendra le terme populaire et ironique de
« Provincettes »((*)30).
Ce sont notamment les provinces et leurs capitales :
Le Congo-central (Matadi), Cuvette Centrale (Coquilathville,
Mbandaka actuel), Haut-Congo (Stanleyville), Katanga-Oriental (Elisabethville,
actuel Lubumbashi), Kivu Central (Bukavu), Kwango (Kenge), Kwilu (Kikwit),
Léopoldville (Léopoldville ou Kinshasa), Lomami (Kabinda),
Lualaba (Kolwezi), Kibali - Ituri (Bunia), Mai - Ndombe (Inongo), Maniema Port
Empain aujourd'hui Kindu, Moyen Congo (Lisala), Nord - Kivu (Luofu), Sankuru
(Lodja) Sud-Kasaï (Bakwango), Ubangi (Gemena) Uélé (Paulis
actuels Isiro) et Unité Kasaïenne (Tshikapa).
Sous l'empire de la loi constitution de Luluabourg, le
1er Août 1964, la loi fondamentale est abrogée et
remplacée par celle dite de Luluabourg. Il importe de signaler ici que
c'est cette constitution qui pour la première fois, qualifia l'Etat
Congolais de « République Démocratique du
Congo ». L'adoption de 21 provinces y demeure, mais cette
constitution n'eut qu'une vie éphémère, car à peine
quelques quinze mois seulement après son entrée en vigueur, elle
fut balayée par le coup d'Etat du 24 novembre 1965, opéré
par Mobutu qui la mit d'abord en veilleuse (suspension) avant de l'abroger et
de la remplacer par celle du 24 juin 1967. Notons que cette période
allant du coup d'Etat à la promulgation d'une nouvelle constitution sera
qualifiée de transition.
La Réforme de 1962 sera butée à
d'énormes difficultés car elle n'avait contenté tout le
monde du fait de l'appartenance de tel territoire, de tel secteur, dans telle
ou telle autre région.
Le tableau synthétique ci-dessous apporte une
lumière à ce propos :
Province Territoires, secteurs Disputés
entre
Contestés ou disputés
L'Equateur Banzyville (Gbado) Ubangi & Moyen Congo.
Kasaï Groupement Musumba, Unité Kasaïenne
et le
Sankuru et le Sankuru.
Katanga Kabalo, Kabongo, Lomami et Nord-Katanga
et Basonge
Kivu Goma, Rusthuru, Kivu Central et Nord-Kivu
et Shabunda
Orientale Watsa Uélé
Faradje et Kibali - Ituri.
Cependant cette première République et
d'après l'illustration synthétique du tableau nous ne pouvons
dire qu'il y a eu précipitation dans la réforme car le nouveau
cadre n'était pas bien préparé pour l'accueil et
l'animation de nouvelles institutions. Par ailleurs, le critère de seuil
de tolérance sociale n'était pas pris en compte. En effet,
lorsqu'on aménage un territoire on tient compte de similitude de gens
qui doivent se retrouver sur une étendue homogène que s'ils sont
caractérisés par des similitudes historiques et existentielles
c'est-à-dire mettre ensemble les gens qui peuvent bien cohabiter, se
supporter (Bemba, Lamba, Sanga, Tabwa).
2.
La deuxième République.
Cette période va de 1967 - 2006 mais dans le cadre de
notre travail nous l'avons limité jusqu'en 1990, pour évoquer
également une autre phase qui n'est autre que celle de la transition,
cependant incluse dans la deuxième République et qui va jusqu'en
2006.
La réforme de 1967
Après le coup d'Etat du 24/11/1965, le nouveau pouvoir
mit en priorité sa consolidation sur terrain, et la lutte contre les
forces qui le menaçaient.
Toutefois dans un discours prononcé le 24
décembre 1966, le Président Mobutu, annonça qu'à
partir du 1er janvier 1967, toute la République allait
être organisée en provinces, districts, territoires et
collectivités locales.
Ce discours va être concrétisé par
l'ordonnance - loi du 10 avril 1967. Le nombre des provinces passa de 21
à 12 et finalement à 8, plus la ville de Kinshasa.
Par rapport aux six provinces de 1960, les modifications ne
concernèrent que les anciennes provinces de Léopoldville et du
Kasaï. L'ancienne province de Léopoldville fut
démembrée pour donner naissance aux Provinces du Congo - Central
(actuellement province du Bas-Congo) du Bandundu et de la ville autonome de
Kinshasa. Pour des raisons historiques bien connues de tous, l'ancienne
Province du Kasaï fut scindée en deux et donna naissance à
la province du Kasaï occidental, et à celle du Kasaï
oriental.
Ces provinces de 1967 sont respectivement : Bandundu,
Congo-Central, Equateur, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Kivu,
Katanga, Province Orientale et Kinshasa.
Les mobiles à la base de cette réforme sont
nombreux mais parmi eux nous pouvons citer et qui retient de plus notre
attention est celui selon lequel le régime d'autonomie provinciale
instauré d'abord par la loi fondamentale puis repris par la constitution
de Luluabourg n'a pas donné les résultats que l'on pouvait
normalement en attendre. On fait ensuite remarquer qu'alors que les
autorités provinciales défendaient farouchement les droits
qu'impliquait l'autonomie, elles ne mettaient pas en oeuvre les moyens
nécessaires pour faire face à leurs obligations.
A l'autonomie ne pouvait être substituée la
décentralisation mais jusque là cette solution ne pouvait
être retenue.
En 1971 la province du, de :
- Katanga devient le Shaba
- Le Congo central devient le Bas - Zaïre
- Province Orientale devient le Haut - Zaïre.
Dans le souci d'uniformiser l'administration, la loi n°
073 / 015 du 5 janvier 1973 instaura une nouvelle administration
centralisée et hiérarchisée et consacra les nouvelles
appellations de région (à la place de province)
sous-région (à la place district), zone (à la place de la
commune ou territoire)...
La réforme de 1988.
Sur la base d'une ordonnance - loi n° 031 du 20 juillet
1988, s'érigea les anciennes sous - régions de Kivu en trois
nouvelles provinces. Le nombre de provinces passa de 8 à 10 plus la
ville de Kinshasa. Et les provinces nouvellement créées
sont :
- le Nord - Kivu
- le Sud - Kivu
- le Maniema
Ainsi dans l'ensemble nous aurons comme provinces :
- Le Bandundu
- L'Equateur
- Le Bas - Congo
- Le Kasaï Oriental
- Le Kasaï Occidental
- Le Katanga
- Le Nord - Kivu
- Le Sud - Kivu
- Le Maniema
- La province Orientale
Enfin Kinshasa district urbain jusqu'en 1975, avec le statut
de la Province depuis.
3.
La transition de 1990 - 2006.
Dès lors que l'administration est uniformisée
en 1973 avec les structures strictement hiérarchisées et
dépersonnalisées, à l'exception de la ville de Kinshasa
qui était dotée de la personnalité juridique, le
Président et fondateur du M.P.R. finit par se rendre compte que son
système était bloqué. C'est ainsi qu'il dans ses raisons
funèbres présentées le 1er juillet 1977
reconnut publiquement où il dit que : " La centralisation du
pouvoir était une nécessité politique dans un premier
temps pour rétablir l'autorité de l'Etat, pacifier le pays,
assurer la cohésion nationale et l'intégrité du
territoire, une centralisation trop forte et trop durable risquait, à la
longue d'asphyxier le système politique, administratif et
économique »((*)31). D'où il décida d'orienter son
système vers la décentralisation en parlant de la
démocratisation des institutions politiques et de la
décentralisation économique régionale.
Ainsi il aurait fallu attendre la loi n° 90 - 002 du 05
juillet 1990 pour inscrire une série des orientations nouvelles dans la
constitution telles qu'annoncées dans le discours du Président de
la République du 24 avril 1990, où l'on annonça de la
démocratisation du pays. C'était le début de la transition
qui est la première jusqu'en 1997 lors de la prise du Pouvoir par les
troupes de l'A.F.D.L. avec à sa tête Laurent KABILA. Et la
deuxième partira de cette date jusqu'en 2003, et la dernière qui
commence avec la constitution élaborée sur base de l'Accord
Global et Inclusif signé à Pretoria le 17 décembre 2002.
Après l'assassinat de Laurent Désiré Kabila le 16 janvier
2001, et cette dernière transition prend fin en 2006, le 02
février.
Nonobstant cette période de la transition et ses
différents événements qui se sont succédés,
le territoire congolais ne connaîtra plus d'autre réforme sur le
plan territorial c'est-à-dire, la structure de 10 provinces plus la
capitale Kinshasa restera en place jusqu'à la troisième
République. Le peuple, malgré l'indépendance qui
n'était pas d'ailleurs un cadeau de la Belgique comme le disais le
fameux Lumumba mais un droit de peuple congolais, sa participation sera minime
à la gestion des affaires publiques et surtout pendant la
deuxième République, malgré les processus de
décentralisation, démocratisation initiaient par le
Président (Mobutu), le peuple commence à se sentir au moins
intéressé de la gestion de leurs cités à partir de
la prise du Pouvoir par Laurent KABILA « le soldat du
peuple » par et à travers la création des C.P.P., et
celui-ci avec son pouvoir éphémère, sera combattu trop
vite comme le dit une sagesse européenne « De bonnes choses ne
durent pas longtemps », et après sa mort le Congolais se
retrouve depuis, dans son ambiance habituelle
(Désintéressé de la chose publique).
4.
La troisième République de 2006 à nos jours.
La période transitoire nous permet de faire un pont
entre la deuxième République et la troisième, et cette
transition avec la deuxième République verront leur fin en
février 2006 avec la promulgation de la nouvelle constitution devant
régir la 3ème République.
En effet, au terme de la constitution du 18 février
2006, la R.D.C. est composée de 25 autres provinces, plus la capitale
Kinshasa, toutes dotées de la personnalité juridique, ce
sont :
- Le Bas - Uélé
- L'Equateur
- Le Haut - Lomami
- Le Haut - Katanga
- Le Haut - Uélé
- L'Ituri
- Le Kasaï Occidental
- Le Kasaï Oriental
- Le Congo - Central
- Le Kwango
- Le Kwilu
- Lomami
- Lualaba
- Lulua
- Mai-ndombe
- Maniema
- Mongala
- Nord - Kivu
- Nord - Ubangi
- Sankuru
- Sud - Kivu
- Sud - Ubangi
- Tanganika
- Tshopo
- Tshuapa
- Kinshasa((*)32).
L'entrée en vigueur de cette disposition de l'article 2
de la constitution de la troisième République Démocratique
fait actuellement l'objet de débat au niveau du parlement, cette
institution doit étant autorité compétente en cette
matière adoptée une loi organique fixant les modalités
d'organisation et de fonctionnement de nouvelles entités
décentralisées.
Pour clore cette section, notons que dans son évolution
le pays a connu toute une mosaïque de réformes territoriales.
Hormis la période coloniale, quatre grands réaménagements
caractérisent la R.D.C. à savoir :
· La Réforme de 1962 (21 provinces)
· La Réforme de 1967 (8 provinces)
· La réforme de 1988 (11 provinces)
· La réforme de 2006 bien que celle-ci n'est pas
encore entrée en vigueur elle prévoit 25 provinces.
Il sied également de dire qu'au cours de cette
épisode plusieurs autres réformes vont voir jour mais avec un
caractère ne portant que sur la réactualisation de la
dénomination de certaines personnes publiques. Il s'agit respectivement
de celles par exemple de 1971 et 1998.
Section II : PRESENTATION DU DISTRICT DU HAUT - KATANGA
Il est l'un de 4 districts qui composent la Province du
Katanga. Il a été créé par l'ordonnance portant le
n° 411 / AIMO / 47 du 15 décembre 1947 du Gouverneur
général du Congo Belge((*)33).
§1. Situation géographique
Avec une superficie de 131.443 km² le District est
limité :
· Au Nord par le District du Haut Lomami et du
Tanganyika
· A l'Ouest par la ville de Likasi et de Kolwezi
· A l'Est et au Sud par la République de la
Zambie.
Son climat est du type tempéré au Sud, et chaud
au Nord. La température moyenne varie entre 10 et 40°C. Il est
marqué par deux saisons : saison sèche d'avril à
septembre et pluvieuse qui va d'octobre au mois d'avril.
Le relief du sol est caractérisé par les
chaînes des montagnes de Mitwaba et de Kundelungu et le plateau
d'Upemba.
Le sol est sablonneux au Nord et argile sablonneux au sud.
Quant au sous-sol, lui contient en grande partie des minerais dans tout le
district, avec comme végétation dominante la
« savane ».
L'Hydrographie est constituée principalement de deux
lacs principaux (le Moëro et le Tshangalele) ainsi que des cours d'eau
principaux ; Luapula, Lufira, Luvua qui relie le lac Moëro au fleuve
Congo, et le Fleuve Congo qui prend source dans le secteur des sources du
Fleuve Congo.
La population est estimée à 1.631.016 habitants
avec comme ethnies et tribus principales ou dominantes : Lamba, Sanga,
Bemba, Bakunda, Balomotwa, Kaonde.
Les principales activités sont la pêche, le
commerce, les mines, l'agriculture.
§2. L'organisation Politico-administrative.
1° Succession de différentes autorités
Territoriales depuis 1967 à nos jours.
- 1967 Mulomba Daniel
- 1967 - 1970 Tshiamala Pierre
- 1970 - 1972 Pambia Musamba
- 1973 - 1976 Lyta-y-Bembo
- 1976 - 1978 Limba Kamo
- 1978 - 1979 Colonel Kika
- 1979 - 1982 Buloko wa Tshimpumpu
- 1982 - 1984 Mupondo Mafundji
- 1984 - 1986 Mayilamene Itsitsa
- 1986 - 1988 Kahanya Kimuha
- 1988 - 1991 Gata Mavita
- 1991 - 1992 Mwema wa Bondo
- 1992 - 1993 Kibawa Mwilambwe
- 1993 - 1994 Kitanika Mwenda
- 1994 - 2001 Mastaki Nyembo
- 2001 - 2002 Ngoy Lwamba Placide
- 2002 - 2005 Mwela Nsambi
- 2005 - 2008 Jeff Bushabu Bope ((*)34)
- 2008 à nos jours Mme Berte TSHIWENGO
2° Divisions et subdivisions administratives
Le District est subdivisé en 6 territoires, 7
chefferies, 13 secteurs, 82 groupements, 8 cités, 39 quartiers, 23
postes d'encadrement administratif et village par territoire.
33
Cités
|
CPEA
|
Quartiers
|
Village
|
|
|
|
|
Kipushi
|
2
|
1
|
8
|
1
|
3
|
6
|
52
|
Kambove
|
1
|
2
|
14
|
1
|
4
|
4
|
143
|
Kasenga
|
---
|
4
|
18
|
1
|
4
|
8
|
Pas fourni
|
Mitwaba
|
1
|
2
|
14
|
1
|
4
|
3
|
---
|
Pweto
|
3
|
1
|
15
|
1
|
5
|
3
|
327
|
Sakania
|
---
|
3
|
13
|
3
|
3
|
15
|
108
|
TOTAL
|
7
|
13
|
82
|
8
|
23
|
39
|
|
((*)35)
§3. Les difficultés majeures du District du Haut -
Katanga
Les vastes dimensions du district-Province (131.443
km²), la potentialité de ses ressources diverses
variétés, constituent un atout majeur pour le
développement et la meilleure gestion de cette entité. Les
années consommées démontrent que l'avenir heureux de cette
future province repose sur non seulement le morcellement d'une réforme
territoriale, mais aussi et surtout dans l'établissement des atouts
viables pour l'organisation et le fonctionnement de la nouvelle entité,
atouts que nous verrons très prochainement dans le troisième
chapitre.
Les défis sont énormes pour le
District-Province auxquels il est buté et qui nécessitent une
politique robuste d'aménagement mais pour l'instant nous nous limitons
à ceux qui sont frappants :
- Au plan social
La mauvaise condition de travail du personnel enseignant
à cause d'une rémunération très insignifiante,
l'absence de matériels didactiques appropriés, manque
d'équipements adéquats, corruption... entraînant la baisse
du niveau de l'enseignement.
L'absence d'approvisionnement, de formations médicales
en produits pharmaceutiques et en matériels nécessaires, la
disparition d'hygiène publique et mauvaise condition de travail du
personnel soignant.
L'insuffisance de la desserte en eau et
électricité, absence d'une politique cohérente pour
assurer l'eau potable aux populations rurales et lutter contre les maladies
hydriques.
Le licenciement massif et abusif des agents notamment dans
les entreprises minières suite à la fermeture de ces
dernières. Par cet état de choses il y a lieu de souligner la
recrudescence de cas de banditisme et de vandalisme.
Les conditions sociales déplorables (santé, la
famine, le logement, l'état critique de l'enseignement...) aux quelles
font face nombreuses personnes autochtones ou la population de ce district
correspond à leur situation économique défavorisée.
Ces populations connaissent le taux de chômage et d'aide sociale
chroniquement plus élevé. Pressé de la pratique de
découpage en cours, le pouvoir public en complicité avec
certaines organisations tentent par le biais d'une myriade de politique et
programme, d'améliorer la situation socio-économique des
autochtones, mais il y a lieu de noter la perpétuation des conditions de
vie de misérabilité malgré l'intervention de l'Etat et ce
non seulement et surtout pour les territoires victimes de la guerre d'agression
(Territoires de Pweto et Mitwaba) mais aussi pour tous les autres qui composent
cette entité.
- Au plan politique
La léthargie des partis politiques dont la plus part
sont organisés autour des bases claniques et ethniques sans projets de
société, laissant de côté, une de leurs missions
essentielles à savoir le renforcement de la conscience nationale et
l'éducation civique de leurs membres.
- Au plan économique
L'économie reste caractérisée par le
délabrement total du tissu économique, très mauvaise
circulation des personnes et des biens.
- Au plan Administratif
L'administration souffre ; elle est en principe comme
nous pouvons le dire sans se farder qu'elle est empirique c'est-à-dire
caractérisée toujours par un vieillissement du personnel, du
matériel, non ou mal équipée, un très mauvais
état de son infrastructure (cadre d'accueil), l'absence de renforcement
des capacités du Personnel ; mauvaise
rémunération ; lacisme, corruption et impunité...
Au Plan des infrastructures
L'état vétuste des infrastructures telles que
le bâtiment (services administratifs, écoles, hôpitaux,
marchés...), les ponts, les bacs et les aérogares ; manque
de transformateurs électriques capables d'alimenter les villes, les
territoires et leurs environs ; la destruction très avancée
des routes à la base de l'enclavement de plusieurs entités
territoriales à cause de l'impraticabilité des routes qui bloque,
surtout à l'intérieur du District, la circulation des personnes
et des biens. Ce blocage exacerbe de plus en plus les conditions de vie
déjà précaires de la population.
Ces différents problèmes relevés peuvent
retenir en priorité l'attention de nos gouvernants de par de leurs
multiples effets désavantageux. C'est pourquoi outre la prise en compte
de tous les autres critères de découpage, le gouvernement doit
s'atteler prioritairement à des cruciaux problèmes que nous
verrons très prochainement dans le troisième chapitre.
CHAPITRE III : DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA
FUTURE PROVINCE DU HAUT-KATANGA
Parler de la viabilité du Haut - Katanga paraît
important d'évoquer cette opération de découpage
envisagée par la constitution de la troisième République
en stigmatisant l'importance des ressources que regorge cette future province.
Le redécoupage du pays est justifié par ses protagonistes comme
une réforme commandée par le souci de rapprocher
l'administré de l'administration. De toute évidence dans le but
d'accélérer partout le progrès économique et
social. C'est la promesse des gouvernants, c'est le souci des gouvernés.
A ce sujet les attentes de la population sont fortes que cette même
population est restée pendant des décennies à la recherche
de quelques raisons de ne pas désespérer du pays. Bien plus,
cette attente est immense si bien que toute attitude de réserve
vis-à-vis du découpage est souvent perçue comme suspecte.
Une fraction importante de la population veut croire que les avantages
liés à cette réforme sont
« évidents ». En douter passe pour être
attentoire à l'intérêt national. Les congolais sont
sinistrés par un demi-siècle de gâchis ; ils cherchent
à croire qu'eux aussi ont le destin comme tous les hommes, et un avenir
comme toutes les nations.
Pour mieux comprendre ce chapitre, nous l'avons
ventilé sous trois sections :
- Les atouts de viabilité de la future province du Haut
- Katanga
- Les mécanismes de viabilité de la future
province du Haut - Katanga.
- L'impact de la viabilité de la future province du
Haut - Katanga.
Section I : LES ATOUTS DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE
DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT - KATANGA.
§1. La viabilité économique
De prime abord, le Haut - Katanga avec ses dimensions de
131.443 km2 de superficie est plus vaste que les pays comme la
Corée du Nord avec 120.538 km2, la Corée du Sud
99.291 km2, le Portugal 92.072 km2, le Pays-Bas 34.182
km2, la Suisse 41.418 km2, la Belgique avec 30.518
km2, Le Luxembourg avec ses 2.586 km2. Au regard de ses
dimensions géographiques, le Haut - Katanga ne peut qu'être qu'une
province((*)36).
L'importance économique de ce District nous permet
à affirmer la thèse selon laquelle il est économiquement
viable et naturellement bénit. Tous les territoires de ce district
regorgent des richesses considérables, aucun territoire n'est pauvre.
Que ça soit au niveau des richesses minières, où l'on note
la remarquable présence du cuivre, Zinc, manganèse, Cobalt, or...
Cette richesse du sous-sol attire les grandes sociétés
minières à s'implanter dans son territoire, ces
sociétés réduisent le chômage par et à
travers la promotion de l'emploi. Le Haut - Katanga est devenu depuis quelques
temps un carrefour de grandes entreprises minières avec comme
conséquence l'augmentation considérable de la population car il
est devenu plus attractif. Donc les présages montrent la future province
plus attractive et plus viable.
Le sol est également riche et constitue ainsi une
importante de revenu pour le Haut - Katanga. Toutes les cultures
vivrières sont rentables sans l'utilisation aucune des engrais
chimiques. La grande difficulté dans notre pays est que
l'économie depuis l'indépendance à nos jours a toujours
été mono sectorielle c'est-à-dire une économie
basée sur un seul secteur celui des « mines ». Mais
avec la politique et la volonté du gouvernement provincial qui veut se
pencher sur l'agriculture, nous l'avons tous vécu l'achat des
tracteurs » qui sont d'ailleurs déjà affectés
dans les 4 districts, dont le Haut-Katanga en fait parti est un signe positif
de viabilité. L'élevage se pratique dans les plateaux de
Kundelungu et bien dans d'autres coins, c'est notamment celui des boeufs. La
pêche s'opère dans les Luapula-Moëro et dans d'autres
rivières comme Kapolowe, Luvua. Le Territoire est riche également
en réserves touristiques. Certains des pays au monde se
développent par l'intermédiaire de leurs ressources naturelles.
Ces sites touristiques constituent une des principales sources des revenus,
parmi lesquels nous pouvons noter les chutes, comme par exemple celle de
Lofoï, la plus haute chute d'Afrique, abritée par le
Haut-Katanga elle tombe d'une pente de 384 mètres de Hauteur au saut de
Kalaba et jaillissant du plateau de Kundelungu sur la route Lubumbashi -
Sampwe.
Les chutes sur la rivière Luapula dites
(chutes de Johnson) proche de Kasenga, elles se
situent sur la Luapula qui forme une frontière naturelle entre le
Katanga et l'ex Rhodésie du Nord, entre les lacs Moëro et Bangwelo.
Le fleuve très sinueux et large de 300 m et profond de 3 à 4 m.
Le voyage en bateau est magnifique. Pour ne citer que celle-là. Nous
pouvons également citer le parc de Kundelungu créé en
1970, qui s'étend sur 210.000 ha et contient de nombreux singes, lions,
léopards, antilopes et zèbres. Ces sites si seulement bien
valorisés, entretenus, constituent des véritables revenus pour le
pouvoir public.
L'infrastructure, partout en R.D.C. où elle
présente un air presque viable, le Haut - Katanga en fait parti. Qu'il
s'agit de l'infrastructure routière, les six territoires du district
sont reliés malgré le mauvais état des routes
difficilement praticables pendant la saison sèche et impraticable en
saison de pluie.
Les efforts du gouvernement sont énormes en
matière de réhabilitation et il permet ainsi tant soit peu
à résorber le chômage.
Le réseau ferroviaire constitue lui aussi une source
infrastructurelle importante, les entrées et les sorties de locomotives
apportent un plus soit une valeur ajoutée au denier public. Quant aux
bâtiments publics et administratifs, la future province ne
connaîtra pas assez beaucoup des difficultés, elle est
dotée des édifices qu'il faut pour son démarrage mais
l'épineux de problème serait celui d'état de
délabrement dont bon nombre de ces édifices en sont victimes.
Nous ne pouvons nous en passer s'en en évoquer les
principaux marchés se trouvant dans les deux grandes villes de la
province et qui sont d'ailleurs les principaux centres commerciaux, constituent
les importantes sources des revenus du pouvoir public.
§2. La viabilité sociale
Celle-ci ne peut être analysée en fonction du
vécu quotidien de la population. La population katangaise est pauvrement
pauvre en général, mais elle-même assise sur de grandes
richesses. Cette population peut être scindée en deux
classes : la classe des nantis, constituée d'une certaine
minorité d'individus ; et la classe des misérables qui en
est la majorité. Donc, pas de classe intermédiaire, pas de classe
moyenne. Cet état des choses nous amène à
développer les considérations selon lesquelles, les richesses
sont très mal exploitées, elles sont très mal
orientées vers les comptes publics, elles sont enfin très mal
répartis parmi les différentes couches des populations bref, les
richesses ne profitent qu'à une certaine catégorie d'individus,
c'est la gestion prédatrice. Alors que si nous sommes à la
quête de la viabilité de la future province du Haut-Katanga nous
ne pouvons qu'encourager ce processus de découpage, qui leur permettrait
de jouir d'une certaine autonomie de la gestion économique et de son
propre budget en contrôlant aisément et efficacement ses
différentes ressources ; à partir des taxes et des
impôts perçus, faire face aux problèmes locaux dans les
domaines de l'agriculture, de l'enseignement, de la réhabilitation et
construction des routes...
Avec toutes ces données nous ne pouvons qu'encourager
et soutenir l'opération du découpage de notre pays qui a nos yeux
est une opportunité car elle vise à corriger la situation qui
fait de la R.D.C un pays aux provinces très vastes et difficilement
gérables et à l'avantage de rapprocher les gouvernants des
gouvernés.
Section II : LES MECANISMES DE LA VIABILITE DE LA FUTURE
PROVINCE DU HAUT-KATANGA.
La possession des ressources d'un territoire
est une bonne chose, mais savoir gérer et les répartir aux
concernés équitablement en vue d'améliorer leur vie
quotidienne, et rendre davantage cet espace plus viable en est une autre. En
d'autres termes lorsqu'une population est consciente de l'importance des
richesses de son territoire les gestionnaires de cet espace doivent faire en
sorte que la richesse soit profitable et profitée par les habitants et
pour y arriver, il faut suivre une certaine procédure, certains
mécanismes. Partout où l'espace territorial présente un
aspect viable, eh bien on continue à le rendre économiquement,
politiquement, socialement plus viable. L'importance de ressources du sol, du
sous-sol... et les conditions existentielles des êtres vivants en
territoire du Haut - Katanga interpellent notre conscience et nous
amènent à philosopher scientifiquement pour stigmatiser le
pourquoi d'une misérabilité aigue d'un peuple assis sur une
richesse considérable. Ce décalage est au simple fait que les
richesses sont caractérisées par une mégestion,
c'est-à-dire les richesses sont très mal exploitées,
l'argent n'entre pas suffisamment dans le compte public, et l'argent qui entre
n'est pas affecté à des dépenses productives c'est une
gestion prédatrice et par conséquent le peuple est méconnu
dans cette affaire. Or rendre un territoire plus viable ceci répond
à la meilleure répartition des revenus parmi les habitants en vue
d'améliorer leurs conditions socio-économiques. Et c'est ainsi
que pour compromettre, on fait appel à certains mécanismes. Les
mécanismes sont légion et peuvent varier d'un territoire à
un autre selon le contexte et les réalités de chacun de l'espace.
Mais dans le contexte de notre territoire selon les réalités que
présente la future province du Haut - Katanga nous les avons
catégorisé de la manière : la recherche des
données démographiques, une mobilisation et une
répartition équitable des ressources, la rénovation de
l'administration publique de la territoriale et la réhabilitation des
infrastructures de base.
§1. La démographie
Etant l'étude quantitative des populations et de leurs
dynamiques à partir de caractéristiques telles que la
natalité, la fécondité, la nuptialité (ou
conjugalité) et la migration.
L'objectif consiste à analyser les variations de ces
phénomènes dans le temps et dans l'espace en fonction des milieux
socio-économiques et culturels. A partir de ces données
démographiques il est facile et simple de saisir et d'enregistrer les
différents problèmes et les différents besoins ressentis
par les populations... Combien d'écoles primaires, secondaires,
professionnelles faut-il pour telle population vivant dans tel ou tel autre
territoire ; quel dispositif sécuritaire à disposer pour une
étendue donnée ; quels sont les besoins primaires, les
besoins primordiaux, les besoins prioritaires à satisfaire pour une
population selon ses activités exercées... Lorsque les
données démographiques sont bien maîtrisées par les
gestionnaires et lorsque leurs différents besoins sont pris en
considération l'espace territorial devient de plus en plus viable.
§2. La mobilisation et la répartition
équitable des ressources.
Tous les districts du Katanga sont riches dont le
Haut-Katanga semble légèrement être en avance par rapport
à d'autres, il en est de même de ses territoires malgré les
possibilités économiques ne soient pas homogènes mais du
moins tous sont économiquement viables. Les minerais constituent en eux
seuls une principale ressource qui bénéficie soit contribue
largement au budget de la République Démocratique du Congo. Les
minerais sont l'un des déterminants de l'accroissement
démographique au Katanga et à la base de la sur urbanisation dans
la capitale économique, dans le centre commercial qui est la ville de
Lubumbashi. L'importance des gisements miniers attire les investisseurs
étrangers, et ceux-ci amènent avec eux de l'emploi en
résorbant ainsi tant soit peu le chômage, ils peuvent et attirent
les populations des provinces voisines de la R.D.C. à se
débarquer dans la province. Cette situation est une explication à
l'accroissement de la population. Ceci n'est pas encore un problème. Le
problème génère dans la mesure où l'on voit cet
afflux d'entreprises minières en pleine opération et que ces
minerais exploités ne profitent quasiment pas aux peuples
concernés, c'est le pouvoir public qui en est responsable. Les
différents sites touristiques et autres ressources naturelles
constituent jusqu'à présent des réserves alors que la
population continue à persévérer dans la
misérabilité. Il faut créer des mécanismes de
rentabilité de ces richesses, comptabiliser leurs revenus dans le compte
de l'Etat et savoir les répartir équitablement, la
nécessité et l'importance des ressources humaines, il faut un
type d'homme qu'il faut.
§3. La rénovation de l'administration publique de
la territoriale.
L'administration publique territoriale est placée sous
l'autorité du Ministère de l'intérieur. Elle est celle
qui, en plus de s'occuper des affaires publiques de la compétence
exclusive du ministère de l'intérieur, coordonne toutes les
activités de gestion administrative spécifiquement relevant de
chaque Ministère dans une partie du territoire national (Province,
ville, commune, District, Territoire, Collectivités, groupement,
village)((*)39).
Le vieillissement du personnel administratif tel est la
caractéristique caractérisant l'administration publique
congolaise d'une manière générale. La province future du
Haut - Katanga comme toutes les autres nouvelles provinces seront dotées
de leurs administrations respectives, elles seront d'office logées. Cet
état de chose nous a amené plus loin à penser sur ce
personnel, sur les nouvelles institutions à loger, leurs
équipements... Nous nous sommes ressaisi pour dire qu'il faut le plus
vite possible rénover cette administration. Et la rénovation de
l'administration territoriale peut partir nous l'avons estimé du
personnel administratif, passant par des infrastructures abritant les services
administratifs et en finir par équipements utilisés dans
l'administration.
1° La rénovation du personnel administratif
Cette rénovation doit se réaliser à deux
niveaux : la rénovation physique et
la rénovation psychique.
Ø La rénovation physique, veut
changer physiquement les hommes qui travaillent dans l'administration publique
à certaines catégories et à certains emplois en respectant
les conditions fixées dans les statuts de la fonction publique. Ce
mouvement est réalisable de deux manières :
· La mutation interne ou la mise en place, qui,
normalement vise l'efficacité de rendement des services administratifs.
Il s'agit de la volonté de mettre l'homme qu'il faut, à la place
qu'il faut. Elle peut s'opérer de deux manières : Tout en
restant dans la même catégorie ou le même grade (la
mutation) et le changement de catégorie ou de Grade (la promotion).
· La mise à retraite des anciens
fonctionnaires et agents de l'Etat : elle vise le
renouvellement physique ou le rajeunissement de la fonction publique
conformément aux critères d'âge, d'anciennetés
fixées dans les statuts. pour certains fonctionnaires et agents de
l,Etat dont le rendement administratif est manifestement insatisfaisante, il
est prévu dans les statuts une procédure de la mise à la
retraite.
Ø Quant à la rénovation
psychique qui consiste à garder les mêmes personnes
physiques dans la même catégorie et emploi mais en changeant leur
manière de travailler. En d'autres termes il s'agit de changement du
personnel de l'Etat.
Le changement psychique des fonctionnaires et agents de l'Etat
s'opère par des facteurs endogènes et exogènes.
· Le changement psychique
endogène, s'opère à
l'intérieur du fonctionnaire et de l'agent de l'Etat
lui-même ; il s'agit de l'application stricte de la
déontologie de l'administration.
· Et le changement psychique exogène,
c'est l'acquisition intellectuelle de nouvelles connaissances professionnelles
théoriques et pratiques à travers les colloques, les
séminaires, les stages, la poursuite des études ... ((*)40)
Ce processus de rénovation du personnel administratif
permettrait d'avoir les experts et animateurs de qualité et en
qualité, des fonctionnaires et agents à la hauteur de leur
tâche au niveau territorial. Or, le pouvoir public semble apparemment
bafouer ce mécanisme, soit le minimiser.
Le nouveau découpage pointe à son horizon, nous
pouvons le dire sans se maquiller que la province du Haut - Katanga comme
toutes les autres provinces à créer vont tout droit, les yeux
ouverts vers un gouffre.
2° La rénovation des bâtiments
administratifs.
Bientôt le découpage, le Haut - Katanga sera
doté de la nouvelle administration provinciale et de divers services de
l'Etat. Les élus dans les territoires respectifs auront leur cadre. Nous
pouvons nous demander si existe-t-il un bon cadre pouvant accueillir de
nouvelles institutions. Si c'est grave qu'aucun effort n'est consenti pour
ériger de bons cadres, c'est alors pire que les bâtiments
administratifs dans ce district sont dans un état de délabrement
très avancé, d'autres se sont déjà
écroulés par défaut d'entretien et surtout au niveau de
territoire, d'autres encore abandonnés par manque d'entretien ... Ces
bâtiments administratifs ne doivent simplement pas concernés les
services administratifs mais aussi les individus qui animent la territoriale.
Comment sont-ils logés, dans quelles conditions ? L'air des
bâtiments administratifs que ceux - ci présentent ne donne
même pas le goût d'y oeuvrer et surtout pour les jeunes
diplômés universitaires. Avec ça si nous encourageons le
découpage, un jeune licencié peut - il accepter d'être
affecté dans un territoire ou il peut y demeurer sans abri ou dans un
immeuble délabré ? Nous sommes dans un centre urbain
où les immeubles abritant les divers services de l'Etat sur l'avenue de
chute dans la commune de Lubumbashi présentent un état d'une
administration misérablement misérable. C'est
catastrophique ! Aucune preuve de l'existence d'une administration, et que
dire des bâtiments administratifs au niveau de la territoriale.
3° La rénovation des équipements
administratifs
La rénovation de l'administration publique de la
territoriale peut également passer par les équipements.
Nous avons eu à nous ressourcer scientifiquement au
cours de l'année 2009 en mars au secrétariat de la division de
Province où nous avons été surpris de constater
amèrement un secrétariat de cette Division dotée d'une
seule machine à écrire mécanique, rouillée, posant
d'énormes difficultés de clavier à son dactylographe, nous
sommes au centre urbain à Lubumbashi sur avenue de chute, commune de
Lubumbashi. Comme cela ne suffit pas, le moyen de communication, le moyen de
déplacement font défaut. Ceci étant en ville et que dire
des territoires. Où le territoire entier constitué d'un charroi
automobile de 2, 3 véhicules, où dans certains bureaux, les chefs
n'ont que des banquettes et sans table aucune. C'est grave qu'au 21e
siècle de trouver au niveau de la territoriale des services non
informatisés, les services dépourvus des anales...
§4. La réhabilitation des infrastructures de
base
Nous pouvons épingler les routes, les bâtiments
administratifs que nous venons de voir dans le paragraphe
précédent, les écoles, hôpitaux.
- Les Routes
L'infrastructure routière semble d'ailleurs pour le
moment l'épineux et crucial problème que le gouvernement doit
s'atteler pour le résoudre rapidement.
Le District du Haut - Katanga bientôt province sera
sans doute, appelée à exercer et à entretenir ses
relations commerciaux avec les provinces voisine et avec toutes les provinces
du pays étant un système homogène. Sur ce, compte tenu des
réalités du pays, la route semble être le moyen le plus
important et plus sollicité. Les différents élus du peuple
doivent descendre dans leurs bases respectives pour la récolte des
données, c'est toujours la route qui peut être plus
sollicitée.
L'enclavement de plusieurs entités territoriales
à cause de l'impraticabilité des routes bloque, surtout à
l'intérieur de ce district la circulation des personnes et des biens. Ce
blocage exacerbe de plus en plus les conditions de vie déjà
précaires de la population.
Prenons le cas de la route Kipushi - Pweto mesurant 400 km.
Cette route passe par plusieurs milieux ruraux, mais elle n'est praticable
aisément en saison de pluie jusqu'à Kasomeno..., ces milieux
ruraux produisent en qualités et en quantités des produits
vivriers et à Pweto même (territoire) sont produits des milliers
des poissons. Et dans de fins fond, la production d'autres produits vivriers
est à l'actualité. Tous ces produits, ne savent pas arriver dans
des centres de consommation et par conséquent ils pourrissent, et ceci
perpétue davantage la misérabilité de ces ruraux car
l'échange n'est pas possible.
Les centres de productions ont nécessairement besoin
de faire parvenir les produits vivriers vers les centres de consommation. Cette
liaison poursuit le but fondamental qui consiste à faciliter les
échanges commerciaux entre les centres ruraux et les centres urbains.
Cette liaison consiste à faciliter le déplacement aisé des
personnes et de leurs biens c'est-à-dire ce qu'ils produisent dans les
milieux respectifs. Donc la rupture de liaison entre les centres urbains et les
milieux ruraux et sans contestation pour le District du Haut - Katanga, pour la
province du Katanga et pour la République Démocratique du Congo
entière.
Les gens ne se déplacent pas, et ceux qui se
déplacent ont du mal. Il faut soit construire des routes soit les
aménager, afin de quitter facilement Lwambo à Mitwaba, de Mitwaba
à Kasenga, de Kasenga à Sakania par route. Que les gestionnaires
maîtrisent les mécanismes de liaison au sein de cette
entité par moyen routier.
Le plus grand problème que nous avons en R.D.C. est
celui des routes. Il est impensable que jusqu'à aujourd'hui au XXIe
siècle qu'on ait des difficultés de déplacement d'un
territoire à un autre, d'une province à une autre ; c'est
pathologiquement malade. Pour se rendre à Goma il faut emprunter un vol,
en passant par Kinshasa - Kisangani, en payant doublement, triplement les frais
le transport doit être facilité.
- Les écoles et les
hôpitaux
Les statistiques de 2008 prouvent que l'ensemble du District
du Haut Katanga regorge 272 écoles primaires dont 30 pour le pouvoir
public, et 120 écoles secondaires dont 23 pour l'Etat, donc au total 53
écoles pour l'Etat sur 392((*)41). Nous pouvons nous interroger si parmi ces 53
écoles, combien présentent un état de vétuste et
combien ne sont pas victimes. Nous pouvons d'ailleurs partir d'un modèle
d'un établissement public « l'Institut Kiwele » sur
l'avenue Lumumba dans la commune de Lubumbashi. Jugez-en vous-même ! Un
état de délabrement très avancé, et aucune
politique de réaménagement de ce bâtiment n'est entreprise
et pas même d'autorité publique pour y penser à cela, un
bâtiment au vu de tout le monde. Ceci nous permet de faire un pont
à la démographie.
Section III : L'IMPACT DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE
DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT - KATANGA
La capacité attractive du district du Haut - Katanga
de part de ses richesses a comme effet l'implantation des multinationales qui
créent de l'emploi et apportent également de la nouvelle
technologie pour profiter non seulement aux autochtones mais aussi au pays
concerné, elles améliorent rapidement les espaces territoriaux
par et à travers la construction rapide des infrastructures
routières, sanitaires, scolaires, publics et administratifs, la
construction des nouveaux lotissements... Ce qui rend davantage le Haut -
Katanga viable. Il y a également l'expansion démographique.
L'augmentation de la population trouve son explication au
Katanga sur différents faits : la guerre de libération de
1996, la guerre d'agression qui éclata le 02 août 1998, mais et
surtout avec l'événement des sociétés
multinationales phénomène qui remonte depuis pendant la
transition surtout à partir de 2003. L'augmentation démographique
est un facteur explicatif de la viabilité d'un territoire donné,
mais et d'autre part elle est à la base des conséquences
négatives dangereuses susceptibles de mettre en jeu cette
viabilité socio-économique de la future province du Haut -
Katanga, car le découpage aussi pointe à l'horizon, la population
accroît les problèmes augmentent également, ce qui semble
sauter aux yeux de gestionnaires c'est la dégradation de la paix,
l'insécurité augmente également.
§1. L'insécurité
L'insécurité semble également être
une épine dans le pied du gouvernement auquel, à ce jour, on
pense le moins. Les nouvelles entités doivent être en mesure de
bien assurer la sécurisation des biens et des personnes.
Chaque nouvelle province aura sa propre police, il en est de
même de celle du Haut - Katanga. On l'appellera police locale ou police
de proximité pour en minimiser les prérogatives plaçant
ainsi la sécurité des biens et des personnes sous la
responsabilité de la police nationale. Par contre, on l'appellera police
provinciale pour mettre en relief l'étendue de sa compétence
territoriale, laquelle doit couvrir la sécurité des biens et des
personnes sous juridictions. Il est vrai que les deux tendances seront
départagées par le dispositif légal et
réglementaire que prévoit la constitution.
Imagions le cas - fort peu probable dans le Congo ou le
dispositif légal et réglementaire en matière de
découpage sera complet et clair cohérent. Dans cette
hypothèse il ne restera plus que la culture des peuples et la
qualité des dirigeants pour décider de l'issue de cette
expérience de découpage ou l'une et l'autre faciliteront la mise
en oeuvre du découpage. Ou au contraire, elles la compliqueront. Une
fois de plus, retenons une deuxième hypothèse optimiste mais tout
aussi improbable : Celle d'une culture ambiante et d'une compétence
des dirigeants provinciaux qui facilitent l'application scrupuleuse des lois et
règlements régissant le découpage territorial et la
décentralisation. La sécurité des biens et des personnes
sera-t-elle bien garantie qu'elle ne l'est aujourd'hui, notamment pour ce qui
est de contenir et de réprimer les délits et les crimes
transfrontaliers ? Hélas ! Non ! En effet, d'abord, le pays passe
de 12 provinces à 26, du même coup des espaces se font plus
étroites, les administrations plus improvisées et moins
équipées, et les frontières à contrôler plus
nombreuses. Ensuite, c'est précisément à ces
administrations qu'incombe la responsabilité de sécuriser les
biens et les personnes : faute de quoi aucun citoyen n'aura
été rapproché de son administration en quoi que ce soit.
Ainsi donc, l'essentiel nécessitera du temps et des ressources
considérables : l'organisation de l'Etat civil, l'équipement
et la formation de la police, la mise en place des cours et tribunaux des
provinces, ainsi que les mécanismes de coopération entre polices
et juridictions provinciales. Conséquence logique : comme
aujourd'hui, et sans doute plus qu'aujourd'hui et pour longtemps les
frontières seront allégrement et paisiblement franchies par les
malfrats.
La criminalité et l'insécurité seront
davantage à l'intérieur des provinces face à des
administrations provinciales qui s'installent sans équipement ni
expérience. Elles seront tout autant à cheval sur les
frontières. Les frontières en effet seront
considérées des protections d'une autonomie provinciale opposable
à tous, plutôt que comme des lignes de collaboration avec les
provinces voisines.
L'incapacité des polices et la non collaboration des
administrations constituent ainsi un grand défi : faute de temps et
des ressources. La situation sera même pire si, comme cela semble
hautement probable, les provinces ont une conception isolationniste tatillonne.
Délinquance, terrorisme et drogue auront à l'intérieur et
à cheval sur des multiples frontières factices un boulevard
grandement ouvert pendant des lustres. L'insécurité dont un Congo
en quête de la stabilité n'a sûrement pas besoin. Les
sociétés de gardiennage ont de beaux jours devant elle.
§2. La dégradation de la paix civile
Sans forcément être menacée, la paix
civile sera en recul lors des interminables querelles émaillant la
répartition du Patrimoine des provinces en liquidation. Aucune
communauté n'acceptera de laisser à une autre la jouissance
exclusive des édifices, installations, organisations autre fois
gérée en partage. Le territoire congolais est donc promis de se
transformer en un vaste champ de palabres, avec ça et là des
fâcheries croisées et des escarmouches autour des bouteilles et
des vaines gloires. Le Droit reconnu à tout citoyen congolais
d'établir son domicile dans la localité de son choix, ne sera
qu'une véritable coquille vide dans un contexte aussi
délétère. Bientôt, le Haut - Katanga ne consentira
pas abandonner, sans compensation à la seule province du Sud-Katanga le
bénéfice des infrastructures, industries et pourquoi pas les
marchés de Lubumbashi et de Likasi. Bien plus, les Katangais non
originaires de la nouvelle Province du Haut - Katanga mais depuis longtemps
résidant de Lubumbashi et de Likasi et partout dans le reste de cette
province deviendront des « étrangers envahisseurs »
à la manière dont les mineurs Kasaïens et leurs descendants
sont devenus des « étrangers » au Katanga
après le découpage administratif de 1933 ayant
intégré à la nouvelle province du Kasaï Lomami le
District occidental de l'ancienne province du Katanga. Ces quolibets
croisés seront d'autant plus inévitables et plus mordant que les
nouvelles provinces sont promises à un statut d'entités
décentralisées.
Dans cette nouvelle province comme dans l'ensemble du pays,
la paix sociale permet de demeurer pour longtemps encore parmi les principales
préoccupations. Faite des coups de gueules et des coups de griffes
ça et là, une certaine instabilité persistera sur fond de
déménagement et en tous gens des populations et des
administrations. Elle sera incompatible avec toute gestion publique prometteuse
de progrès. Dans des palabres des interminables, les conflits ouverts et
la misère sociale guettent, et l'amélioration des conditions
existentielles sera d'autant un rêve inaccessible, voire
« insensé ».
En effet, à défaut de promouvoir le
progrès du pays, les gouvernants auront un précieux alibi :
celui d'avoir eu consacrer l'essentiel de leur imagination et des ressources du
pays à éteindre des incendies ça et là. Et comme
personne ne s'avisera à rechercher les responsables des incendies, les
gouvernements ont raison d'espérer que l'excuse sera à la hauteur
de notre aspiration au progrès.
§3. Le manque des possibilités pour stabiliser la
paix, et la sécurité parmi les différents membres de la
société.
Le découpage territorial de la R.D.C. est une
opportunité et offre des avantages si l'on prend en compte les
dimensions continentales du pays qui se situe à 2.345.410 km².
La mise en place de nouvelles institutions ne rapportera rien
de palpable dans un horizon temporel prévisible. Elle drainera de
l'insécurité, d'immenses frustrations, davantage de
pauvreté...Une fois ces critères établis plus haut ne sont
pas aménagés. Pire encore, la réforme promet d'être
extrêmement coûteuse financièrement et même sur le
plan managérial. Les tâches lourdes et complexent se dessinent
à l'horizon ; installer l'architecture de 26 administrations
provinciales, pourvoir à chaque espace provincial d'un minimum
d'infrastructures (routes, hôpitaux, bâtiments administratifs,
écoles...), équiper toutes ces installations pour les rendre
viables, recruter et former le personnel administratif et technique requis,
soit le retraiter... Des sommes colossales, des compétences nombreuses
sont exigées.
En effet, l'aménagement minimum d'un espace de celui
du District du Haut - Katanga et de sa nouvelle architecture administrative se
chiffre en centaines de millions de dollars, alors fois 15 nouvelles provinces,
et peut être un peu moins pour les 11 anciennes provinces. Donc quelques
dizaines de milliards, somme exigible au début du processus.
Le manque des ressources et les besoins d'endettement sautent
aux yeux. Pour peu qu'on se souvienne que les recettes budgétaires
propres du Congo atteignent péniblement 800 millions de dollars par an.
Pari impossible dans un pays surendetté et récemment
plébiscité dans le club prestigieux des P.P.T.E. (Pays Pauvres
Très Endettés).
A la lumière des exigences financières et
managériales du prochain découpage administratif, l'impression
tend à s'imposer que cette opération est simplement un rêve
inaccessible.
CONCLUSION
Nous voici arriver au terme de notre étude qui a
porté sur « le découpage territorial de la R.D.C. et
des effets sur la viabilité des nouvelles provinces, cas du District du
Haut - Katanga ». Pour mieux l'appréhender, nous l'avons
subdivisé en trois chapitres que voici ci-dessous :
- Le chapitre premier, a concerné les
considérations générales, ou il a été
question de définir les concepts de bases (découpage territorial,
viabilité), les concepts connexes (décentralisation,
centralisation, déconcentration) et les théories de
références.
- Le second chapitre, a porté sur le panorama
évolutif des différents découpages territoriaux en
République Démocratique du Congo et la présentation du
District du Haut - Katanga.
- Le troisième et dernier chapitre a voulu
décortiquer l'impact du découpage en République
Démocratique du Congo.
Nous nous sommes préoccupé à
étudier la procédure de découpage en analysant
scrupuleusement les mécanismes pouvant permettre la viabilité des
nouvelles provinces pour en dégager enfin les effets de celui-ci avant
qu'il n'intervient.
Faute d'analyser la situation d'une façon profane,
l'avons circonscrit dans le District du Haut-Katanga, où après
avoir épinglé les difficultés auxquelles celui-ci est
confronté, nous constatâmes que pour sa viabilité en tant
que nouvelle entité il faut la prise en compte de certains facteurs
objectifs : le vouloir vivre collectif, la paix civile, la restauration de
l'administration publique territoriale, l'infrastructure, la
sécurité, la démographie, et dans le cas contraire, il
s'agira de l'insécurité, l'instabilité des institutions,
les frustrations immenses, tensions avec beaucoup plus de risque de conduire le
pays à des guerres civiles.
Il est ressorti tout au long de nos analyses que les
découpages d'après l'indépendance sont intervenus de
manière circonstancielle sous la pression des événements
en contexte de tension, d'insécurité et ces découpages ont
souvent été annulés par manque de financement, de
l'incompétence au sein de l'administration et ceux-ci étant les
conséquences de l'impréparation de l'improvisation, de
précipitation...
Certes, le pays ne court pas forcément à la
catastrophe, mais il va de toute évidence, les yeux bandés au
devant des difficultés légion. Tel qu'il est conçu et tel
qu'il sera vraisemblablement appliqué, le prochain découpage est
une réforme sans vision ni préparation, improvisée,
risquée et coûteuse, non seulement pour le Haut - Katanga mais
pour l'ensemble du pays. Evitons donc de nous engager dans un précipice
sans fond au risque de revivre la situation de notre pays après
l'indépendance.
Pour terminez, disons qu'aucun succès permanent n'est
possible sans introspection et correction des erreurs. Compte tenu des tares
graves constatées actuellement au pays, il serait plus prudent de
programmer la mise en place de nouvelles provinces pendant soit après la
législature de 2011.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- Charles DEBBASCH, & MARCEL PINET, les Grands textes
administratifs, Sirey 1970.
- Clément KABANGE NTALA, Droit Administratif Tome
III, Kinshasa 2001.
- Detton HERVE, l'Administration régionale et locale
de la France, Paris, Puf.
- KASENDA MPINDA, l'Administration au Zaïre,
Col. Pédon, Paris 1973.
- JACQUES BOUDEVILLE, Aménagement du Territoire et
polarisation, Paris, éd.
Génin 1972.
- MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, 2e éd. Africa,
Lubumbashi, 2006.
- MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie
générale, éd. Africa, Lubumbashi 1980.
II. MEMOIRES ET T.F.C.
- BANZA KALAMA, " le Découpage Territorial en R.D.C. comme
facteur de la
bonne gouvernance", Mémoire SPA, Unilu 2006 - 2007.
- KABUNDI NDEBA Jeannot," le Nouveau découpage
territorial : Attentes et Défis
à relever par l'administration publique", Mémoire
S.P.A., Unilu 2006 - 2007.
- KITOKO MULENDA, "le Fédéralisme comme outil
de développement des pays
du tiers monde" (Cas du Zaïre), T.F.C SPA, Unilu
1993-1994.
III. SYLLABUS ET NOTES DE COURS
- ISANGO IDI WANZILA, "Cours de méthodes de travail
scientifique", G1 S.P.A, Unilu 2003.
- KABEYA LUBILANSHI," Notes de cour de théories des
organisations", G3 S.P.A., Unilu 2005.
- KALUNGA MAWAZO, " Cours d'Aménagement du
Territoire", G3 S.P.A, Unilu 2007.
- MBAYA KABAMBA, " Cours de Droit Administratif",
G2 SPA, Unilu 2006.
- MUZIMBA SINAWAZO, " Cours de recherche guidée
II", G2 SPA, Unilu 2004.
- MWAMBA SINONDA, " Cours de Mouvement des capitaux",
L2 SPA, Unilu 2009.
- SALUMU AMISI Valérien " Syllabus d'Etudes des cas
en Administration Publique", G3 ENAP, Kinshasa 2006.
IV. ARTICLES & DOCUMENTS
OFFICIELS
- VUNDUAWE TEPE MAKO," l'Administration locale du Zaïre
de 1985-1992", in Zaïre Afrique n° 165.
- VUNDUAWE TEPE MAKO," Nouvelle organisation territoriale
Politique et administrative du Zaïre", Zaïre-Afrique n°
166.
- "Le projet de constitution de la troisième
République de la R.D.C.", Kinshasa, 2005
- " Rapport annuel du District du Haut - Katanga 2008"
V. AUTRES DOCUMENTS
- Dictionnaire," le Petit Robert" Grand format
- Dictionnaire," le Petit Larousse "Grand Format
- CASSIUS JEAN SOSSOU BIADJA," la Décentralisation et
coopération décentralisée au Bénin : vers la
légitimation des espaces publics locaux pour le développement des
collectivités locales", wwwmémoire.online.com
- MABIKA KADIMA," Incidence du Découpage Territorial
sur l'organisation administrative de la R.D.C. : Cas des services
extérieurs du Kasaï Occidental", www mémoireonline.com
- PIERRE CALAME," la viabilité",
w.w.w.charte-coop-gouvernancelocale.eu
- " La théorie de la viabilité ",
www.Lastre.asso.fr
- www.mediacongo.net
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM I
EPIGRAPHE II
DEDICACE III
AVANT-PROPOS IV
INTRODUCTION
1
1. Définition du
sujet
1
1.1. Objet
d'étude
1
1.2.
Délimitation du sujet
1
a) Sur le plan
spatial :
2
b) Dans le
temps
2
2. Intérêt du
sujet
2
2.1.
L'intérêt personnel
2
2.2. Sur le plan
théorique ou scientifique
3
2.3. Sur le plan
pratique de sociétal
3
3. Etat de la question
3
4. Problématiques
et hypothèses
4
4.1.
Problématiques
4
4.2.
Hypothèse
5
5. méthodes et
techniques de recherche
6
5.1.
Méthodes
6
5.2.
Techniques
7
6. Subdivision du
travail
8
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS GENERALES
9
Section I : DEFINITION DES
CONCEPTS DE BASE ET CONNEXES
9
§1. Le
découpage territorial
9
§2. La
viabilité
15
Section II : LES THEORIES
DE REFERENCES
16
1. Le Structuro -
Fonctionnalisme
17
2. La théorie de la
viabilité
18
CHAPITRE II :
PANORAMA EVOLUTIF DE DIFFERENTS DECOUPAGES EN R.D.C. ET PRESENTATION DU
DISTRICT DU HAUT-KATANGA
19
Section I :
HISTORIQUE DE DECOUPAGES TERRITORIAUX EN R.D.C.
19
§1. La période
coloniale
19
1° L'Etat
Indépendant du Congo (E.I.C.) 1885 - 1908
19
2° Le Congo-belge
1908 - 1960.
20
- La réforme de
1914.
20
- La réforme de
1924
21
- La Réforme de
1933
21
§2. La période
Post colonial
22
1° La première
République, de 1960 - 1967
23
2. La deuxième
République.
25
3. La transition de 1990 -
2006.
27
4. La troisième
République de 2006 à nos jours.
28
Section II :
PRESENTATION DU DISTRICT DU HAUT - KATANGA
31
§1. Situation
géographique
31
§2. L'organisation
Politico-administrative.
32
§3. Les
difficultés majeures du District du Haut - Katanga
34
CHAPITRE III : DE LA
VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT-KATANGA
37
Section I : LES
ATOUTS DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT -
KATANGA.
38
§1. La
viabilité économique
38
§2. La
viabilité sociale
40
Section II : LES
MECANISMES DE LA VIABILITE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT-KATANGA.
41
§1. La
démographie
42
§2. La mobilisation
et la répartition équitable des ressources.
42
§3. La
rénovation de l'administration publique de la territoriale.
43
1° La
rénovation du personnel administratif
43
2° La
rénovation des bâtiments administratifs.
45
3° La
rénovation des équipements administratifs
45
§4. La
réhabilitation des infrastructures de base
46
Section III :
L'IMPACT DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT -
KATANGA
49
§1.
L'insécurité
49
§2. La
dégradation de la paix civile
51
§3. Le manque des
possibilités pour stabiliser la paix, et la sécurité parmi
les différents membres de la société.
52
CONCLUSION
54
BIBLIOGRAPHIE
55
TABLE DES MATIERES
58
* (1) BANZA KALAMA, " le
Découpage territorial en RDC comme facteur de la bonne gouvernance",
mémoire S.P.A/UNILU 2006-2007.
* (2) KABUNDI NDEBA Jeannot, "
le Nouveau découpage territorial : attentes et défis
à relever par l'administration publique", Mémoire S.P.A/UNILU,
2006-2007.
* (3) KITOKO MULENDA," le
fédéralisme comme outil du développement prospectif des
pays du tiers monde (cas du Zaïre)", T.F.C., 3ème
Graduat, S.P.A/UNILU, 1993-1994.
* (4) ISANGO IDI WANZILA, "Cours
de Méthodes de travail scientifique", G1 SPA/UNILU, 2002-2003.
* (5) VUNDUAWE TEPEMAKO, "
L'Administration locale du Zaïre de 1985 - 1992", in Zaïre. Africa
n° 165, p. 264.
* (6) MUZIMBA SINAWAZO, " Cours
de recherche guidée II", G2 SPA/UNILU, 2003-2004.
* (7) GUY ROCHER, Cité
par MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique,
2ème éd. Africa, Lubumbashi 2006, p. 20.
* (8) KABEYA LUBILANSHI, "Notes
de cours de Théories des organisations", G3 SPA/UNILU, 2004-2005.
* (9) MULUMBATI NGASHA,
Manuel de sociologie générale, éd. Africa,
Lubumbashi 1980, p. 19.
* (10) Dictionnaire, " le Petit
Robert" (Grand Format), p.58.
* (11) Dictionnaire, " le Petit
Larousse" (Grand Format), p. 1003.
* (12) François Rouge,
Cité par KALUNGA MAWAZO, " Cours d'Aménagement du territoire", G3
SPA/UNILU, 2006-2007.
* (13) Jacques BOUDEVILLE,
Aménagement du territoire et polarisation, Paris, éd.
GENIN, 1972, p. 28.
* (14) DETTON HERVE,
l'Administration régionale et locale de la France,
Paris, PUF, p. 15.
* (15) CHARLES DEBBASCH, &
MARCEL PINET, les Grands textes administratifs, SIREY, 1970, p. 51.
* (16) CHARLES DEBBASCH, &
MARCEL PINET, Idem, p. 15.
* (17) MBAYA KABAMBA,
« Cours de Droit Administratif », G2 SPA/UNILU,
2005-2006.
* (18) VUNDUAWE TEPE MAKO,
"Nouvelle organisation territoriale politique et administrative du Zaïre",
Zaïre Afrique, n° 166, Juin - Août, p. 328.
* (19) KASENDA,
L'Administration publique au Zaïre, Col. Pedon, Paris 1973, p.
63.
* (20) Cassius Jean SOSSOU
BIADJA, " la Décentralisation et coopération
décentralisée au Bénin : Vers la légitimation
des espaces publics locaux pour le développement des
collectivités locales, www. mémoireonline.com".
* (21) MWAMBA SINONDA,
"Conférence - Débat sur la Décentralisation", auditoire
Wazia, UNILU, 2007.
* (22) Alexis de Tocqueville,
Cité par Cassius Jean Soussou. BIADJA, op.cit.,
www.memoireonline.com.
* (23) Pierre Calame, " in la
Jaune et la Rouge", http://www.charte-coop-gouvernancelocale.eu.
* (24) MWAMBA SINONDA," Cours
de Mouvement des Capitaux", L2 SPA, UNILU, 2008-2009.
* (25) Albert R.
RADCLIFFE-BROWN & TALCOTT PARSONS, cite par MULUMBATI, Manuel
de sociologie générale, éd. Africa,
l'shi 1980, pp. 113 - 114.
* (26) Http :
//"Lastre.asso.fr".
* (27) Clément KABANGE
NTALA, Droit Administratif Tome III, Kinshasa 2001, p. 44.
* (28) MABIKA KADIMA
Christian," Incidence du Découpage Territoriale sur l'organisation
administrative de la R.D.C." : Cas des services extérieurs du
Kasaï Oriental, T.F.C Droit / Université Officielle de Mbuji-Mayi,
www.mémoireonline.com.
* (29) Clément KABANGE
NTALA, op.cit, p. 48.
* (30) Clément KABANGE
NTALA, op.cit., p. 79.
* (31) Clément KABANGE
NTALA, op.cit., p. 106.
* (32) "Le Projet de
Constitution de la République Démocratique du Congo", Kinshasa
2005, p. 4.
* (33)" Rapport annuel du
district du Haut - Katanga", 2008, p.1.
* (34)" Rapport annuel du
District du Haut-Katanga", op.cit., p.2.
* (35)" Rapport annuel du
District du Haut - Katanga", op.cit., p. 2.
* (36) www.mediacongo.net.
* (39) Salumu Amisi
Valérien, " syllabus d'Etude des cas en Administration Publique",
G3ENAP - Kinshasa 2006, p. 26.
* (40) Salumu Amisi
Valérien, op. cit., pp. 33 - 34.
* (41)" Rapport annuel du
district du Haut - Katanga", op.cit., p. 58.
|