UNIVERSITE DE
GOMA
« UNIGOM »
BP 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DETERMINANTS DE L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER
DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT : EXPERIENCE DE LA
RDC,
DE 1985 A 2005
Par : MUHINDO NGELEZA Augustin
Mwana.
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Sciences Economiques et de
Gestion.
Option : Gestion
Financière
Directeur : Prof.
Dr GAKURU SEMACUMU JB
Encadreur : Ass.
WAKWINGA WABENGA Cl.
Octobre 2009
EPIGRAPHE
« L'investissement direct étranger est
une voie incontournable pour asseoir le développement et sortir les
économies des pays en voie de développement du cercle vicieux de
la pauvreté ».
Ibrahim NGOUHOUO
Docteur en Sciences
Economiques de l'Université du
Sud Toulon Var.IN
MEMORIAM
A la mémoire de :
KAHAMBU NGELEZA Alexandrine que la
nature vous avait privé de vivre les fruits de nos succès
scientifiques et de notre couronnement de notre diplôme de
licence.
KIRIMBWE NGELEZA Jacobus ;
MARCELLIN SENGA ;
NGELEZA Norbert.
MUHINDO NGELEZA Augustin
Mwana.
DEDICACE
A notre Oncle Joseph NGELEZA MUSAVULI
A notre Mère Marguérite KAHAMBU MBALI
A notre Tante Véronique NGELEZA
KATUNGU.
Au Père Assomptionniste Jean Pierre
NDULANI.
Au Frère MUHINDO MUHANGI et toute la famille
NDAVANGI.
A la future mère de nos enfants : L'amour et
le bonheur sont à votre disposition.
A toute notre famille :
Nous vous dédions ce travail.
MUHINDO NGELEZA Augustin
Mwana.
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre travail qui met fin à
nos études universitaires. Ce travail est le fruit du courage et de
persévérance dont nous avons fait preuve durant notre parcours
universitaire. Sur ce, nous ne manquerons pas de nous acquitter du noble devoir
moral de remercier de près ou de loin tous ce qui nous ont aidé
à réaliser cet ouvrage.
En première position, nous remercions l'Eternel
Dieu Tout puissant pour ses bienfaits à notre égard et surtout
pour son immense et sa grande bonté.
Nous rendons hommage au Professeur GAKURU SEMACUMU,
Recteur de l'Université de Goma pour avoir accepté la
responsabilité de la direction de ce travail.
Nous remercions l'Assistant WAKWINGA WABENGA
Clément pour avoir accepté sans hésitation d'encadrer ce
travail malgré ses multiples occupations et qui s'est donné corps
et âme. Son amour pour le travail bien fait nous marquera à jamais
dans notre carrière des chercheurs.
Nos remerciements s'adressent au corps professoral de
l'UNIGOM particulièrement celui de la Faculté Sciences
Economiques et de Gestion pour la qualité de la formation dont nous
avons bénéficié de leur part.
Nos sentiments de gratitude vont tout droit au CT Jean
Pierre KISONIA pour ses conseils et sa contribution scientifique pour ce
travail, a fait à ce qu'il présente cette allure
économétrique : nous lui disons
« merci ».
Nous exprimons notre reconnaissance aux
« Amis des Chants de la Paroisse
Cathédrale » pour leurs soutiens moral, spirituel à
l'occurrence de : Espérance KAJIBWAMI, Patrick SEBE et son
épouse Lucie BAHATI, Gilbert KAPEKO, Nicole BWANANDEKE, Anicet TSONGO et
son épouse Consolée KANIKI, Innocent BUSHISHI, Soline KAMORI,
Judith ZAWADI, MWENGE Micheline ; etc.
Il serait ingrat de passer sous silence de l'effort moral
et matériel que nous ont fournit papa Bernard, la mère MALEKANI
et KAMALA NGELEZA.
Nous pensons à nos amis : Patient Sherty, Abu
AYUBU, Alain MISEGE, Trésor KABUKULU, Etienne MALIRO, Gulain MAKUTIRO
dont l'histoire de la vie estudiantine continuera à nous réserver
des souvenirs inoubliables. En eux, nous associons nos camarades :
Florence BANDEMA, KYAKIMWA SAFI, Cédric SERUBUNGO, Primo PALUKU, MAHESHE
KATEMBO, Denise NABINTU, et autres qui ont accepté de partager leurs
temps estudiantin avec nous.
Nous exprimons de manière particulière
notre reconnaissance à Trésor KITSONGO, Jimmy KITSONGO, Ezra
SYAUSWA, Rose REHEMA, Queen NDEZE, Maman Darlose et Anne Marie pour vos bonnes
oeuvres qui vous accompagneront partout.
Qu'il nous soit permis de remercier le père Joseph
NGELEZA MUSAVULI et madame Marguerite MBALI leur soutien incontestable dans
notre vie. Nous n'oublierons pas notre tante Marie-Claire KATETEYA ainsi que
son mari Jean de Dieu MUHINDO et aussi la Soeur Donnatienne Augustine pour
leur encouragement qui ne cessait de nous réconforter quand nous
étions dans le déserpoir.
Nous tenons à remercier le frère MUHINDO
MUHANGI pour ses assistances et interventions ponctuelles quand nous en avions
besoins durant notre parcours universitaire sans oublier toute la famille
NDAVANGI. A lui, nous associons BABY.
Que nos sentiments de gratitude parviennent aux
frères et soeurs Olive LWANZO KASOKI, Jacques NGELEZA et son
épouse Chantale MATIMBYA, SOKI NGELEZA Julie, Josaphat NGELEZA,
Jérémie MAKUTA, Eustache MUHANDIRO, Modeste NZANZU,
Clémentine et son Mari KATSUVA, Faustin KIRIMBWE, Gulain, Jackson
MATWIRO et Lucie MWENGE.
Gulaine SAFARI reste pour nous un modèle et une
amie indéfectible depuis notre arrivée à l'UNIGOM, nous
lui exprimons ici notre reconnaissance, ainsi qu'à toute sa
famille.
Nous faisons une mention particulière au
Père Assomptionniste Jean Pierre NDULANI pour ses conseils, assistances
et sincère collaboration familiale. Nous n'avons pas oublié
Denise MATHE.
Enfin, tout ce travail n'aurait pu avoir ce
dénouement sans la patience, l'effort moral, spirituel et financier de
notre tante Véronique NGELEZA KATUNGU. Votre amour
maternel vous poussait jour et nuit à plus d'efforts pour nous faire un
homme digne de son nom.
Que tous trouvent ici notre profonde
reconnaissance.
MUHINDO NGELEZA Augustin
Mwana.
ABREVIATIONS ET SIGLES UTILISES
ANAPI : Agence Nationale pour la
Promotion des Investissements
APD : Aides publiques au
Développement
BAD : Banque d'Afrique pour le
Développement
CAD : Comité d'Aide pour
le Développement
CED : Centre d'Economie de
Développement
DSCRP : Document
Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
DW : Durbin Watson
EBS : Exportation des Biens et
Services
Ed. : Edition
FMI : Fonds Monétaire
International
FMN : Firmes Multinationales
FSEG : Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion
IBS : Importations de Biens et
Services
IDE_ENTR : Investissements
Directs Etrangers Entrants
IDH : Indicateur de
Développement Humain
MCO : Méthode de Moindre
Carré ordinaires
Ms : Microsoft
OCDE : Organisation pour le
Commerce et le Développement
PAS : Programme d`Ajustement
Structurel
PED : Pays en Voie de
Développement
PIB : Produit Intérieur
Brut
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations
Unies pour le Développement
R-D : Recherche -
Développement
RDC : République
Démocratique du Congo
RFS : Revenus des Facteurs et
Services
RSA : République Sud
Africaine
ULPGL : Université
Libre des Pays des Grands lacs
UNIGOM : Université de
Goma
USA : United State of American
% : Pourcentage
0. INTRODUCTION GENERALE
La relance de l'activité économique et la
réduction de la pauvreté dans les pays africains constituent les
principaux sujets de préoccupation des Etats et cela le
redémarrage des activités génératrices de revenus
passe irrémédiablement par l'accroissement des investissements.
La structure fragile de ces pays, du fait de leur sous-développement, ne
leur permet malheureusement pas de puiser dans leurs ressources propres pour
effectuer ces investissements. Cela les contraint à faire appel à
des capitaux privés étrangers qui, sous certaines conditions,
sont appelées Investissements Directs Etrangers (IDE). Ainsi,
comparativement à l'Europe, l'Asie et l'Amérique, l'Afrique n'est
pas une destination de prédilection pour les IDE.
Face à cette réalité, il revient aux
Etats africains de rechercher les facteurs qui déterminent les flux
d'IDE dans leurs économies. En tant que pays de l'Afrique Centrale, la
République Démocratique du Congo est aussi concernée par
ce fait. C'est dans cette logique que s'inscrit la présente étude
dont le thème est intitulé :
«Déterminants de l'Investissement Direct Etranger des
pays dans les Pays en Voie de Développement : Expérience
à la RDC à partir de 1985 à
2005».
0.1 ETAT DE LA QUESTION
Dans le domaine de notre étude, certains des
travaux antérieurs ont été déjà
réalisés et il s'avère nécessaire de relever leur
quintincense car le débat sur les investissements et sur la croissance
économique a connu ces dernières années une ampleur
exceptionnelle, tant par les analyses théoriques empiriques qui ont
donné lieu que sur l'importance des implications, en termes
économiques dans les pays industrialisés, en transitions et en
développement.
Parmi ces travaux, nous pouvons citer :
1. Dia KAMGNIA1(*) a publié en 2002 un article sur le comportement
d'investissement privé au Cameroun : un resserrement de la
contrainte financière.
Plus spécifiquement, son article cherchait à
évaluer l'hypothèse selon laquelle la succession des défis
budgétaires et l'accroissement régulier de la dette
extérieure s'inscrit comme un facteur de resserrement au Cameroun. Cela
a contribué à la chute de l'investissement privé.
L'analyse des résultats obtenus lui a permis de
préciser les relations entre l'investissement privé et certains
des déterminants. En particulier, il confirme que la dette
extérieure était déterminée comme un
réducteur d'effets du crédit au secteur privé et les
dépenses publiques pour l'investissement, plutôt que le
déficit budgétaire, affectaient significativement
l'investissement privé et tout choc sur l'investissement observé
au cours d'une année donnée est entièrement
résorbée au bout d'un an.
2. MAROUANE ALAYA2(*) décrit la nature des IDE en Tunisie, dont la
caractéristique principale reste le dualisme incontestable. Il affirme
que la compétitivité internationale est remise en cause par leur
retard technologique et son observation est inquiétante.
Les résultats issus de sa recherche sont
significativement positif des IDE sur quelques variables moteurs de la
croissance à savoir les exportations, le capital humain et
l'investissement domestique, sa contribution à la croissance
économique de la Tunisie n'est pas pour autant significative.
Ses explications étaient focalisées à
l'absence d'un réel apport technologique par les entreprises
étrangères qui y sont implantées et coïncide avec la
forte extraversion de termes approvisionnement, pour former un certain oasis
dans le désert. Il affirme que les entreprises locales influent de
façon décisive sur les avantages que ce pays tire de ces
investissements. Il conclue en disant que les moyens de transférer des
actifs incorporels et corporels des premières secondes existent
réellement car les relations en amont sont vraiment
tissées.
3. MADARIAGA N. et PONCET S.3(*) étudient la question de
l'impact des IDE sur les la récente performance de la croissance en
Chine. Il prend en compte les différents problèmes
économétriques potentiels émanant de la structure spatiale
des données à travers des modèles empiriques
appropriées.
Leurs analyses couvrent 196 villes chinoises sur la
période 1990-2002. Il a estimé un modèle de croissance du
revenu par tête qui incorpore explicitement ces effets de
dépendance spatiale sous la forme d'indicateurs d'IDE et de revenu
spatialement décalées. Leurs résultats
révèlent que les villes chinoises bénéficient non
seulement de leur propre ouverture financière mais aussi des flux d'IDE
reçus par leur voisine.
4. DESSUS S. et HERRERA R.4(*) analysent le lien entre la croissance et
l'investissement public au cours des années 80 à l'aide d'un
modèle économétrique d'équation simultanées,
estimé sur un échantillon de 28 pays en développement sur
11 ans (1981-91). Ce modèle décrit les déterminants de la
croissance et de l'investissement public et privé. Le capital productif
est un facteur positif de la croissance tout comme le capital humain ou le
capital productif privé. Cependant, la formation du stock de capital
public a généré des effets d'évictions au
détriment du capital productif privé.
Leurs résultats affirment qu'un nombre important
des pays échantillonés s'est éloigné d'une
situation optimale pour la croissance de partage du capital disponible entre
les secteurs publics et privés.
5. KATUNDA SALVATORES5(*) analyse les effets des IDE sur la croissance
économique en RDC. Son travail s'est évertué à
montrer que les flux d'IDE contribuent à la croissance économique
du pays d'accueil malgré quelques zones d'ombre en RDC. C'est autour de
ces points centraux que s'articule son travail et l'idée centrale est
qu'il ressort de cette analyse que les flux d'IDE cumulés
représentent environ 10% du PIB de la RDC, même si la RDC ne
compte que pour moins d'un pourcent de l'IDE mondial. Ainsi, sa conclusion est
que les IDE créent très peu ou aucun effet d'entraînement
sur l'économie, du fait de la peur née de l'aversion pour le
risque des investisseurs potentiels.
Notre objectif n'est plus le même ; il s'agit
pour nous de déterminer la relation existant entre les IDE-et les
facteurs les plus favorisants pour les investisseurs étrangers.
Ainsi, nous mettrons en exergue les facteurs à
l'origine des entrées des IDE dans les Pays en voie de
Développement. Un accent particulier sera mis sur les
déterminants en RDC, d'autant plus qu'aucune littérature
(à notre connaissance) sur le sujet n'est disponible à nos jours
en RDC.
0.2 PROBLEMATIQUE
Avec l'échec des politiques économiques
préconisées par les Pays en Voie de Développement (PED) et
afin de rattraper le retard qui les sépare des pays avancés et de
garantir leur développement par l'ouverture à l'économie
du marché, la libéralisation et la mondialisation des
échanges, nous assistons de plus en plus au changement des
stratégies économiques de plusieurs pays et essentiellement ceux
en développement qui lèvent toutes les restrictions sur les IDE
et mettent en place des mesures attractives financières et autres
très agressives pour garantir les flux des investissements dans leurs
pays. Nous constatons que ces derniers (Investissements Directs Etrangers) ont
pris une importance non négligeable dans le phénomène de
globalisation.6(*)
C'est ainsi que l'économie mondiale s'est
complètement métamorphosée ces dernières
années. Elle évolue dans un environnement de plus en plus
enchevêtré où le libre échange, la libre circulation
des capitaux et des biens deviennent des lignes conductrices et où les
IDE sont de plus en plus qualifiés comme le moteur principal de tout
développement économique.7(*)
D'ailleurs dans les années 50 et 60, l'IDE
était considéré avec beaucoup de méfiance par
certains pays en voie de développement (PED). Il était
considéré comme un facteur de dominance, et les firmes
multinationales (FMN) étaient soupçonnées de
réduire le bien être social par la manipulation des transferts des
prix et la formation d'enclaves. Aujourd'hui, on assiste à un changement
radical de l'attitude des PVD vis-à-vis de l'IDE.8(*) Cette attitude était
liée par le fait que les FMN pouvaient détruire le secteur local
en usant de leur puissance et en exerçant un effet d'éviction sur
les entreprises locales.9(*)
Cependant, cette idée a été
critiquée, comme on le lu dans les paragraphes qui suivent, par le fait
que le comportement de suspicion était désormais remplacé
par une politique de promotion visant à drainer des flux substantiels
d'IDE.10(*) Il faut noter
aussi que ce changement d'attitude a été en partie rendu possible
grâce à un environnement, et une littérature
économique abondante vantant les mérites de l'IDE.
Par ailleurs, la théorie économique
basée sur une analyse néoclassique de la modernisation
(particulièrement les modèles de LEWIS et KUZNETS),
préconise que les IDE stimulent la croissance économique à
travers la réalisation des ressources, l'accumulation de capital et le
transfert technologique.
Parmi les PED, cependant, les apports des IDE sont
inégalement répartis entre ceux d'Asie, ceux d'Amérique
Latine et des Caraïbes et ceux d'Afrique. Ceux de cette dernière
présentent une mauvaise image et particulièrement la RDC qui est
réputée de reconnaître des problèmes liés
à l'insécurité politique, non alignement et
incapacités des forces des défense, insécurité
alimentaire, malnutrition, pénurie des semences de qualité, la
hausse de prix, les fraudes de transformation de la conservation des produits
agricoles et de pêche, de désordre économique,
d'instabilité politique, ...11(*)
La RDC faisant partie des pays les moins avancés
et étant l'un de dix pays les plus pauvres du monde d'après les
études menées sur les principaux indicateurs
généralement utilisés pour mesurer le niveau de
performance des pays dans divers domaines (économie, santé,
éducation, alimentation, ...), son économie est l'une des
économies les moins compétitives d'Afrique. Par exemple en 2003,
selon le rapport publié par le PNUD, le taux de croissance
économique était de 5,8% ; 26% seulement de la population
congolaise avait accès à l'eau potable ; le taux
d'alphabétisation infantile se situait à 129°/oo
naissances ; le taux d'analphabétisation des jeunes adultes
âgés de 15 à 24 ans est de 69,9% ; l'espérance
de vie à la naissance est tombée à 40,6 ans tandis que 32%
des congolais souffrent de la malnutrition. Ces statistiques sont toutes
décevantes pour le développement économique de la
RDC. 12(*)
Le rétablissement des
équilibres macroéconomiques s'avère être le seul
cadre susceptible de permettre à la RDC de faire face aux défis
de la réduction de la pauvreté et à l'amélioration
de son développement économique.
Pour essayer d'aborder cette situation chaotique, l'Etat
congolais a axé ses actions sur la relance économique et sociale
considérant les IDE comme un sous produit de son développement
économique. Ce qui explique les démarches menées partout
dans le monde pour faire face au problème de développement. A
titre illustratif, citons l'ANAPI dans quelques pays étrangers notamment
en Chine, au Japon, en Inde, aux USA, en Corrée du Sud, en France et en
RSA pour inciter les IDE pendant la 3ème
République.
L'ANAPI13(*) est un organisme qui constitue le guichet unique en
matière d'investissements publics et privés en RDC dont la
compétence, mission, organisation et fonctionnement sont
déterminés par le président de la
République.
Signalons, cependant, que malgré plusieurs
décennies des programmes d'aides publiques au développement, les
performances de la RDC restent mitigées. A l'instar d'autres pays
africains, la RDC a subie une transition très difficile sous les
programmes d'ajustement structurels et de stabilisation
économique.
Cependant avant ces fameux programmes, la RDC
s'était dotée des politiques économiques à travers
le premier plan dit (1986-1990) de développement
économique et social avec pour ambition un décollage
économique effectif grâce à un rôle croissant de
l'Etat en matière d'investissement et de distribution de revenu.
Malheureusement, ni le plan quinquennal de
développement, ni le PAS n'ont pas permis à la RDC de
résorber des déséquilibres macroéconomiques qui
freinent son élan vers un décollage économique durable,
pourtant après l'indépendance, la RDC laissait présager
l'espoir d'un développement économique en pleine expansion.
En considérant tout ce qui précède,
nous remarquons que la RDC, un des pays vastes de l'Afrique, n'a pas le niveau
de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources et
malgré les opportunités que lui offre sa position
géographique au coeur du continent africain, ne joue pas le rôle
moteur pour expliquer le développement économique
régional ; elle apparaît au contraire comme un
véritable frein pour le décollage de cette
dernière.
Ainsi, notre étude tente d'analyser les attributs
des IDE en RDC en insistant sur leurs déterminants principaux tout en
dégageant les rôles de ces investissements sur le
développement économique.
Voici la question unique guidant notre recherche :
Quels sont les principaux déterminants (facteurs) des IDE entrant en
RDC ?
En d'autres termes, il est question de voir si
les déterminants des IDE entrants en RDC font réellement une
cause de croissance économique. Est-ce que l'abondance des ressources en
soi est-elle suffisante pour attirer les IDE en RDC ?
0.3 HYPOTHESES
A priori, nous pensons que l'entrée des IDE en RDC
serait influencée principalement par les
facteurs économiques qui comprennent entre autre le Produit
Intérieur Brut, les dépenses de fonctionnement, les
dépenses des ménages, les exportations, les importations des
biens et services, les revenus des facteurs et services.
Ainsi, nous nous efforcerons d'établir une relation
entre les facteurs économiques et les facteurs politiques.
0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Dans le cadre de ce travail, la méthode
utilisée pour atteindre les objectifs fixés est :
· d'une part, hypothético-déductive en
ce sens que l'étude par des hypothèses théoriques et
empiriques déjà formulées par différents auteurs
sur les déterminants des IDE dans les PED, pour les appliquer sur le cas
particulier de la RDC ;
· d'une autre part, analytique et
économétrique. Analytique parce que l'étude fait une
analyse systémique des variables caractéristiques de
l'économie congolaise. Econométrique parce qu'au delà
d'une étude évolutive, l'analyse tente de ressortir la meilleure
relation possible (du point de vue économétrique) qui existerait
entre IDE entrant en RDC et ses déterminants.
Le logiciel Ms E-Views 5.1 nous a aidé à
faire l'analyse économétrique et Ms Excel pour la
présentation des données et des graphiques. La technique
documentaire nous a été d'une très grande utilité
pour la collecte des données. Ainsi, les données utilisées
sont tirées de différents rapports de la BCC, de la World Table
(2005) de la Banque Mondiale et des statistiques Financières
Internationales (SFI) du FMI.
Le modèle utilisé est presque celui de
ADJOVI & HOUANGNI de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management (ENEAM) de l'Université
D'ABOMEY-CALAVI mais nous l'avons ajusté pour
le problème spécifique de la RDC.
0.5 DELIMITATION DU
SUJET
La valeur d'une étude scientifique est dans une
mesure non négligeable, fonction de la nature des informations
recueillies et de la perspicacité du chercheur à cerner les
contours du thème abordé. Aussi, faisant notre adage selon
lequel, qui trop embrasse mal étreint, nous avons choisi de limiter nos
investigations à la RDC,, un des pays en voie développement qui
se débat pour relancer son économie. L'horizon temporel retenu va
de 1985 à 2005, soit une période de 20 ans
caractérisée par des soubresauts de tous genres qui ont
émaillé la vie sociale, politique et économique de ce pays
(voir graphiques du chapitre III).
0.6 OBJECTIF ET INTERET DU
SUJET
Le souci qui guide la réalisation de ce travail est
de comprendre les rouages des IDE en RDC.14(*)
L'objectif de l'étude est de rechercher les
variables pertinentes qui expliquent les flux entrants d'Investissements
Directs Etrangers en RDC afin de proposer quelques mesures de politique et
économique susceptibles d'améliorer l'attractivité de
l'environnement économique congolais.
A cet effet, elle (étude) adopte une approche
macroéconomique, pour des fins décisionnelles des
autorités publiques en référence au critère de
politique économique découlant des IDE.
Du point de vue scientifique, ce travail contient une
base des données de base utiles aux futurs chercheurs désirant
orienter ses investigations dans le domaine d'investissements et du
développement économique des PED (RDC).
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la
conclusion générale, l'ossature de ce travail comporte trois
chapitres, dont :
Le premier chapitre fait l'objet d'une présentation
sommaire de la revue de la littérature des concepts des investissements,
de la croissance économique ainsi que quelques travaux antérieurs
relatifs aux déterminants des IDE d'ailleurs. Dans ce même
chapitre, nous procédons à la présentation de la
littérature empirique (la revue de la littérature)
Le deuxième chapitre est consacré aux
potentialités attractives de la RDC, ce qui nous permet de relever dans
les parties essentielles, les facteurs d'attractivités poussant les
investisseurs étrangers de venir investir en RDC. Nous présentons
également la situation macroéconomique de la RDC en
présentant sa croissance économique sous quatre cycles
conjoncturels ou périodes. Par la suite, quelques indicateurs sociaux
tels que la pauvreté, la santé et l'éducation qui a
chuté sur toute l'étendue de la RDC. Ensuite, nous relevons les
silences et autres éléments très implicites qui semblent
étouffer l'entrée des IDE. Ceux-ci posent de sérieux
problèmes du point de vue corruption, instabilité politique et
gouvernementale, la non transparence institutionnelle, les guerres et le coup
d'état sont réellement de situation des affaires et par
conséquent réduisent les entrées des IDE
(potentialités attractives de la RDC).
Dans le troisième chapitre, il est question
d'analyser les différents déterminants des IDE_ENTR en RDC, avant
de formuler un modèle pour leur appréciation et faire des
suggestions de redynamisation des facteurs en considérant la nature des
activités locales (analyse les déterminants des IDE entrant en
RDC et donne les plus principaux de tous).
Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre vise à clarifier les concepts
utilisés dans ce travail et à présenter la revue des
théories économiques relatives aux IDE tout en présentant
l'état des lieux sur les investissements directs étrangers en
RDC.
Ainsi, nous allons commencer par préciser les
concepts de base tels que l'investissement (public, privé),
l'investissement direct étranger, l'investisseur et la typologie des
firmes multinationales et les entreprises d'investissements directs.
Ensuite, nous allons donner les avantages et
inconvénients des IDE.
Enfin, ce chapitre se termine par la théorie de la
croissance économique.
I.1 PRECISION DES CONCEPTS
En économie, les Investissements Directs Etrangers
(IDE) renvoient à un certain nombre de concepts, de
réalités et de résultats issus de recherches qu'il
convient de présenter.
I.1.1 Investissement
L'investissement est un grand facteur de la croissance. Le
gonflement de l'investissement est une explication fondamentale de la
croissance à long terme du PNB.15(*)
Il est une opération qui consiste pour une
entreprise ou pour un pays à augmenter le stock, de moyen de production
(machines, équipements de tous types, infrastructures, biens de tout
ordre, mais aussi acquisition de connaissances et formation des hommes), avec
pour perspective une production future. Il est brut ou net, selon qu'il prend
en compte ou non l'usure et l'entretien des biens durables qui interviennent
dans la production (si l'investissement brut est inférieur à
cette usure, on dit alors qu'il y a désinvestissement).16(*)
Selon le Lexique économique,17(*) quatre sens d'investissement
nous sont proposés :
- Dans son sens étroit, l'investissement est
synonyme de l'acquisition de bien de production en vue de l'exploitation d'une
entreprise et de dégager un niveau ou une augmentation de la
capacité de production ;
- Dans son sens large, il est l'acquisition d'un capital
en vue d'en percevoir ou d'en consommer le revenu ;
- Pour son sens particulier et familier, il est synonyme
de placement, de mise en réserve d'un bien de consommation durable en
vue de sa revente ou de sa consommation ultérieure ;
- Et enfin, sur le plan national, l'investissement
constitue donc un renouvellement des équipements et l'augmentation
apportée au cours d'une période du patrimoine d'un agent.
L'investissement est également
déterminé par le prix relatif des facteurs, dès lors que
la fonction de production est un des facteurs substituables. En effet, si le
prix du travail augmente par rapport au prix du facteur capital, l'entrepreneur
substitue du capital au travail c'est-à-dire investit.18(*)
L'investissement, dans tous les cas, s'oppose de la
consommation immédiate c'est-à-dire à la satisfaction des
besoins par utilisation et éventuellement des biens et services. La
définition large précédente permet de considérer
comme investissement : l'achat d'un logement qui est un investissement des
moyens de transport par les administrations publiques qui constituent
l'investissement collectif, l'acquisition de fonds de commerce, brevet et de
licence constitue l'investissement incorporel et enfin, les dépenses de
recherches et de développement constituent l'investissement
immatériel.
De toutes ces définitions, l'élément
commun est l'affectation d'une finance pour l'acquisition de bien de production
en vue de l'obtention d'un revenu pendant une période ultérieure.
Ces biens de production peuvent être matériels ou
immatériels selon qu'il s'agisse du domaine de la production
industrielle ou du développement.
C'est ainsi qu'il y a un investissement pour le
développement19(*)
dont le but est d'accroître la capacité des pays en voie de
développement à attirer des investissements plus nombreux et de
plus grande qualité grâce au dialogue et au conseils sur les
meilleurs pratiques avec le gouvernement des pays non membres pour garantir la
mise en place de cadres d'actions cohérents.
La décision d'investir est déterminée
par de multiples facteurs, nous en retiendrons quatre principaux, sans
prétendre à l'exhaustivité : le profit, le taux
d'intérêt, la demande anticipée et le prix relatifs des
facteurs.
L'entrepreneur investit dès lors qu'il dispose des
moyens financiers pour le faire. Nous retrouvons ici la logique selon laquelle
« les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain, qui
sont les emplois d'après-demain ».
Il est ici implicitement supposé que l'entrepreneur
recourt au financement interne de l'investissement, c'est-à-dire utilise
sa propre épargne pour acquérir des biens de production.
Mais l'existence d'un profit ne signifie pas
nécessairement que l'entrepreneur va procéder à un
investissement, il peut en effet comparer le profit espéré de
l'investissement avec ce qui lui apporte un placement financier. L'entrepreneur
peut également procéder à un financement externe de
l'investissement, en empruntant une certaine somme. Dans ce cas, il compare le
prix d'un emprunt (le taux d'intérêt) avec ce que lui rapporte
l'investissement, à savoir son taux de rendement (le taux de rendement
de l'investissement est égal aux profits liés à
l'investissement/coût de l'investissement). Si le taux de rendement est
supérieur au taux d'intérêt, l'entrepreneur effectue
l'investissement.
Les investissements ont plusieurs
caractéristiques :
Il est considéré comme productif lorsque la
valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues est suffisamment
supérieure aux coûts engendrés. Il est
considéré comme improductif, lorsqu'il concerne des biens et des
services d'utilité publique (écoles, hôpitaux,
etc.).
Il est également déterminé par le
prix relatif des facteurs, dès lors que la fonction de production est
à facteurs substituables. En effet, si le prix du travail augmente par
rapport au prix du facteur capital, l'entrepreneur substitue du capital au
travail c'est-à-dire investit.20(*)
Un investissement matériel concerne un bien de
production. Il revint un caractère immatériel quand il concerne
les services : formation, recherche-développement, innovation,
marketing, technologies de l'information, publicité, etc., susceptibles
d'apporter un développement futur.
L'aspect économique s'attache aux
caractéristiques réelles de l'investissement, l'aspect financier
ne considère que sa contrepartie financière.
Ainsi, on peut distinguer :
I.1.1.1. L'investissement public
C'est l'ensemble des dépenses engagées par
l'Etat et les collectivités locales en équipement collectif, ce
que l'on appelle aussi les infrastructures publiques. Ce sont des
investissements coûteux qui ne peuvent pas tous être
supportés par le secteur privé.
Pour les économistes, les infrastructures sont plus
souvent définies comme des biens collectifs mixtes à la base de
l'activité productive.21(*) Deux notions sous-tendent cette
définition : celle des biens collectifs ou des biens publics, et
celle des facteurs productifs.
La notion des biens publics, définit par Samuelson
(1954) et MUSGRAVE (1959) repose sur les critères de non rivalité
et de non exclusion. Un bien est qualifié de non rival si son
utilisation par un agent ne réduit pas la quantité disponible
pour les autres agents. La non rivalité s'accompagne, en fait, de
l'indivisibilité d'usage, c'est-à-dire d'une consommation en
totalité de ses biens qui ne pourra être partagé entre
divers utilisateurs. Les exemples traditionnels sont ceux de la justice, de la
sécurité ou d'éclairage public. La non exclusion par le
mécanisme du marché caractérise, de son côté,
des biens dont aucun agent ne peut être exclu des
bénéfices. Celle-ci découle de l'impossibilité de
fractionner le service entre divers consommateurs. Ainsi, les
caractéristiques intrinsèques de ces biens justifient
l'intervention de l'Etat dans leur production ou leur réglementation.
Il y a aussi une forte notion de
compétitivité attachée à l'investissement public
puisque, en soignant et en développant ses infrastructures collectives,
un pays va se faciliter la tâche pour attirer des capitaux
étrangers qui vont, à leur tour, participer au
développement économique du pays.
I.1.1.2. L'investissement privé
La soumission des principes du domaine privé au
droit privé repose sur le caractère d'activités
privées traditionnellement reconnu à la gestion du domaine
privé assimilé à une gestion purement patrimoniale
dénuée des finalités d'intérêt
général.
I.1.2 Investissement Direct à l'Etranger (IDE)
L'Investissement Direct est tout investissement relevant
du champ d'application envisagé par une entreprise nouvelle ou existante
visant à mettre en place une capacité nouvelle ou à
accroître la capacité de production de biens ou de prestation de
services, à élargir la gamme des produits fabriqués ou des
services rendus, à accroître la productivité de
l'entreprise ou à améliorer la qualité des biens ou des
services. Notons que l'Investisseur Direct reste toute personne physique ou
morale, publique ou privée effectuant un investissement direct en
RDC.22(*)
L'Investissement direct Etranger (IDE) désigne
tout investissement dont la participation étrangère dans le
capital social d'une entreprise dans laquelle l'investissement
réalisé est au moins égale à 10 %. Un Investisseur
étranger direct est toute personne physique n'ayant pas la
nationalité congolaise ou ayant la nationalité congolaise et
résidant à l'étranger et toute personne morale publique ou
privée ayant son siège social en dehors du territoire congolais,
et effectuant un investissement direct en RDC.23(*)
Selon l'OCDE24(*), un investissement direct est effectué en vue
d'établir des liens économiques durables avec une entreprise, tel
que notamment, les investissements qui donnent la possibilité d'exercer
une influence sur la gestion de la dite entreprise au moyen :
- De la création ou de l'extension d'une entreprise
ou d'une succursale appartenant exclusivement au bailleur de fonds.
- De l'acquisition intégrale d'une entreprise
existante.
- D'une participation à une entreprise nouvelle ou
existante.
- D'un prêt à long terme (5 ans et
plus).
La notion de prise de contrôle est
interprétée de la façon suivante : il y a
présomption d'investissement direct au sens de l'OCDE s'il y a
contrôle de 20% ou plus des actions ordinaires, « à
moins qu'il puisse être établie que cela ne permet pas à
l'investisseur d'avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion
de l'entreprise » (W. ANDREFF).
Le manuel de la balance de paiement du Fonds
Monétaire International (4ème édition 1977)
donne une autre définition25(*) des investissements directs :
« les investissements effectués dans une entreprise
exerçant ses activités sur le territoire d'une économie
autre que celle de l'investisseur, le but de ce dernier étant d'avoir un
pouvoir de décision effectif dans la gestion de l'entreprise. Les
entités ou les groupes d'entités associés
non-résidentes qui effectuent les investissements sont appelés
« investisseurs directs » et les entreprises,
érigées ou non en société (respectivement filiales
ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont
été effectués, sont distinguées par le terme
`entreprises d'investissement direct' ».
D'après toutes ces définitions, les
Investissements Directs ne créent pas de dettes pour le pays qui les
reçoit, en ce sens qu'il n'y a aucune obligation juridique qui puisse
contraindre l'Etat du pays d'accueil à en rembourser la valeur. Cela ne
veut pas pourtant pas dire qu'ils ne créent pas des flux en retour,
puisqu'ils sont le plus souvent effectués pour rapatrier des
bénéfices vers la maison mère (sauf si des
opportunités d'investissements rentables se présentent sur
place). A ce flux de revenu, peut s'ajouter un flux de capital si
l'investisseur décide de redéployer son capital vers d'autres
pays.26(*)
Ainsi, nous constatons que l'IDE constitue le principal
vecteur de la hiérarchisation de l'ensemble de l'économie
mondiale.
I.1.3 L'investisseur direct et typologie des firmes
multinationales
L'investisseur direct peut être une personne
physique, une entreprise publique ou privée dotée ou non d'une
personnalité morale distincte, un groupe de personnes physiques ou
d'entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme
officiel, qui possède (selon les critères cités
précédemment) une entreprise d'investissement direct.
Les firmes multinationales communément
nommées FMN sont des entreprises d'investissements directs ayant une
envergure internationale. Elles occupent une place très importante dans
les échanges internationaux, à tous les niveaux, aussi bien dans
la production et l'exportation de produits primaires que de produits finis et
de services. Elles étendent leurs ramifications dans plusieurs pays du
monde, et pour cela elles ont une politique bien précise de localisation
stratégique.
DUNNING27(*) dans ses études sur les FMN distingue cinq (5)
possibilités qu'exploitent les firmes pour choisir leurs lieux
d'implantation. Dans le cadre de ses travaux en 1993, il considère cinq
(5) types de firmes multinationales selon leur comportement productif :
- Les « Ressources Seekers » encore
appelées « Chercheurs de Ressources ». Elles s'implantent dans
une économie dans le but d'acquérir des ressources
particulières, main-d'oeuvre par exemple, à moindre coût ou
des ressources indisponibles dans son lieu de résidence.
- Les « Market Seekers » ou « Chercheurs de
Grands Marchés ». Elles recherchent la rentabilité de
l'approvisionnement sur le marché local. Généralement,
elles tiennent compte de la taille du marché dans l'arbitrage entre
exporter vers une économie à l'étranger ou s'y
implanter.
- Les « Efficiency Seekers » encore
appellées « Chercheurs d'Efficience » Elles recherchent
l'efficacité de l'économie d'échelle et de la
diversification des risques en s'implantant à l'étranger.
- Les « Strategy Asset ou capability Seekers »
ou « Chercheurs de Compétitivité ». Ce sont des firmes
qui achètent des actions à l'étranger dans le but de
promouvoir leurs objectifs de long terme. Elles sont motivées par le
renforcement de leur compétitivité ou par la baisse de
compétitivité de leurs concurrents.
- Le dernier type regroupe les firmes qui adoptent des
stratégies d'investissement pour échapper à des
restrictions afin de soutenir l'activité d'autres filiales ou tout
simplement des investissements passifs dans le but d'accroître le
capital.
I.1.4 L'entreprise d'investissements directs
Une entreprise d'investissements directs peut être
définie comme étant une entreprise dans laquelle un investisseur
étranger détient plus de 10% des actions ou des droits de vote et
peut exercer un contrôle sur la gestion de cette entreprise. Les
entreprises d'investissements directs peuvent être regroupées en
trois (3) catégories distinctes :
· Les filiales : On parlera de
filiale dans le cas où une entreprise étrangère
détiendra plus de 50% du capital.
· Les entreprises affiliées
: Une entreprise est dite affiliée lorsqu'une entreprise non
résidente détient une part du capital comprise entre 10 et
50%.
· Les succursales : Les succursales
ont l'entièreté de leur capital soit 100% appartenant à
une entreprise étrangère.
En recevant ces transferts d'actifs, ces entreprises
d'investissements directs bénéficient d'un certain nombre
d'avantages.
I.2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES IDE
Comme nous l'avions présenté dans le
paragraphe précédent, les investissements directs
étrangers sont un des types de capitaux communément
sollicités par divers Etats. Notons néanmoins que les IDE
suscitent un engouement tout particulier en ce qui concerne les pays en
développement. Les principales raisons qui motivent ce choix sont dues
au fait que l'IDE :
- permet des transferts de technologie, en particulier
sous forme de nouveaux types d'intrants de capital fixe ; ce que les
investissements financiers ou le commerce des biens et services ne peuvent
assurer.
- promeut la concurrence sur le marché
intérieur des intrants.
- s'accompagne souvent de programmes de formation du
personnel des nouvelles entreprises ; ce qui contribue au développement
des ressources humaines du pays hôte.
- engendre des bénéfices qui contribuent
à l'amélioration des recettes fiscales du pays
bénéficiaire.
D'après BOSWORTH et COLLINS28(*) (1999), l'IDE produit une
augmentation remarquable de l'investissement intérieur lorsque les
entrées de capitaux de portefeuille semblent n'avoir pratiquement aucun
effet sensible sur l'investissement et les prêts un impact
mitigé.
Un autre point encourageant la prolifération des
IDE est leur résilience aux perturbations économiques. En effet,
les IDE sont le plus souvent sous forme de machines ou d'infrastructures, donc
difficiles voire impossibles à rapatrier en cas de crise
économique. C'est cet élément qui les distingue des
investissements de portefeuille qui sont très volatils et sensibles
à la conjoncture économique. L'IDE devrait donc augmenter
l'investissement intérieur, favoriser la croissance économique et
est tout adapté aux pays en développement.29(*)
Selon les recherches de L. FONTAGNE et M. Pajot, les IDE
améliorent la compétitivité des entreprises
installées sur le marché intérieur du pays
récepteur et ont un impact positif sur les échanges
extérieurs, en particulier sur les exportations. Ils entraînent
aussi des externalités positives par les effets de sous-traitance et
d'exploitation du progrès technologique.30(*)
Tous ces éléments illustrent bien
l'opportunité que représentent les investissements directs
étrangers aux pays en développement. Cependant ces derniers
doivent veiller à ne pas trop se leurrer quant aux avantages des
IDE.
En effet, la forte proportion d'IDE dans les apports de
capitaux peut être signe de faiblesse, et non de force pour le pays
récepteur. Les IDE affluent beaucoup plus dans les économies dont
les marchés financiers sont déficients comme les pays à
haut-risque. Ainsi, les investisseurs ont l'opulence de s'ingérer
librement dans le fonctionnement de l'économie du pays hôte et d'y
opérer directement au lieu de s'en remettre au marché financier
ou aux institutions juridiques. Or, la politique économique recommande
aux pays désireux d'accroître leur capacité d'accès
aux marchés internationaux de capitaux, de se concentrer sur la mise en
place de dispositifs d'application crédibles.
De même, le transfert de contrôle
engendré pas l'IDE n'arrange pas toujours l'économie
résidente. En effet, avec les IDE, les investisseurs directs
étrangers obtiennent des informations cruciales sur la
productivité des entreprises qu'ils contrôlent. Ainsi, ils
tendront à ne garder dans leurs portefeuilles que les entreprises
très productives et à vendre les moins productives aux
épargnants nationaux « non informés ». Comme dans
d'autres cas de sélection adverse, ce processus peut conduire les
investisseurs directs étrangers à surinvestir.
Un endettement excessif peut aussi limiter les avantages
de l'IDE car l'investisseur peut rapatrier le nominal. Dans ce cas les gains
liés à l'IDE seront réduits du montant de l'emprunt
contracté dans le pays de l'IDE. De plus, l'IDE peut renforcer l'action
des lobbys.31(*)
L'IDE fragilise aussi les économies naissantes. En
effet, la prise de contrôle des entreprises nationales par des
étrangers représente sur un certain plan un amoindrissement de la
souveraineté de l'Etat récepteur.32(*)
L'importance des IDE n'étant plus à
démontrer, il convient de s'intéresser aux théories et
travaux qui ont porté sur eux.
I.3 TRAVAUX THEORIQUES SUR LES IDE
En 1973, DUNNING a essayé
d'expliquer pour la première fois, le flux d'IDE dans une
économie. Tout en tenant compte du fait que l'environnement
d'investissement dépend essentiellement de la stabilité
politique, il a mis l'accent sur trois types de facteurs. Il s'agit : des
facteurs de marché tels que la taille et la croissance mesurée
par le PNB du pays récepteur; des facteurs de coûts tels que
l'abondance de la main d'oeuvre, la faiblesse des coûts de production et
l'inflation ; et des facteurs liés à l'environnement
d'investissement tels que le degré d'endettement extérieur du
pays et l'état de la balance des paiements.
Quatre ans plus tard, DUNNING complète son analyse
par une approche globale : « l'approche éclectique »
axée autour du « paradigme O.L.I. ». D'après la
théorie éclectique, les investisseurs directs étrangers
recherchent trois types d'avantages à travers la décision
d'implantation d'une firme. Il s'agit des avantages liés : aux dotations
spécifiques induites (détention d'un brevet exclusif pour
bénéficier d'une situation de monopole sur le marché) par
la concurrence imparfaite (Ownership advantages), à la localisation des
entreprises (Localization advantages) et, de ceux liés à la
faiblesse des coûts de production (Internalization advantages).
Il est à noter que cette approche est beaucoup plus
microéconomique car DUNNING a analysé l'importance des flux d'IDE
selon les intérêts des investisseurs.33(*)
De même, MAYER T. et MUCCHIELLI J.
-L.34(*) se sont
intéressés à la localisation à l'étranger
des firmes multinationales et en ont déduit quatre (4) facteurs
déterminants : la demande du marché des biens, le coût des
facteurs de production, le nombre d'entreprises locales et
étrangères déjà installées sur place et la
synthèse des différentes politiques d'attraction menées
par les autorités locales. En d'autres termes, les entreprises
recherchent les lieux où la demande est importante et là
où les coûts de production sont faibles. Leur modèle
explique la profitabilité (n) de chaque localisation par la formulation
suivante :
n = 131 + 132 Coûts + 133 Nombre de firmes+ 134
Mesures incitatives
Plus tard en 1998, WILHELMS S. K. S. et WITTER S.
M. D.35(*) ont
créé le concept d'adaptation institutionnelle à l'IDE,
publié dans l'ouvrage intitulé « Foreign Direct Investment
and its Determinants in Developping Countries ». La théorie
élaborée intègre des variables microéconomiques
(concernant l'investisseur), macroéconomiques (couvrant les
caractéristiques de l'économie réceptrice de l'IDE) et des
variables méso économiques (représentant les institutions
liant l'investisseur et le pays hôte tel que les agences du gouvernement
qui publient les politiques concernant l'investissement direct). Un des points
qui distinguent cette conception des autres est qu'elle accorde plus
d'importance aux variables dites "méso". Le concept d'adaptation
institutionnelle à l'IDE ainsi développé par ces auteurs,
met en corrélation quatre concepts dans le modèle suivant
:
IDE = 130 + 131 G + 132 M + 133 E
+ 134 S.
G symbolisant le concept d'adaptation du gouvernement
à l'IDE, M celui du marché, E celui de l'éducation et S
pour le concept d'adaptation de la réalité socioculturelle. Ces
quatre concepts constituent ce que les auteurs appellent le concept
d'adaptation institutionnelle à l'IDE, et illustrent la capacité
d'un pays d'attirer, d'absorber et de préserver les IDE.
Mentionnons entre autre LEVIS qui a réalisé
une étude sur l'attraction des IDE portant sur 25 pays en
développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine. Son choix
à porté sur deux groupes de variables : les variables politiques
et celles économiques. Le premier groupe est formé par : l'indice
de compétitivité politique et les relations avec les pays de
l'Ouest. Le second regroupe la croissance du PNB/Habitant, l'inflation, la
balance des paiements, le taux d'investissement, le taux d'exportation, la
pression fiscale et la consommation en énergie.36(*)
SCHNEIDER F. et FREY B. S. ont,
à l'image de LEVIS, élaboré un
modèle faisant appel à la fois aux variables d'ordres politiques
et économiques qui modulent les flux d'IDE dans les quatre-vingt (80)
pays les moins avancés du monde. Pour des raisons de qualité, les
auteurs ont plutôt procédé à l'élaboration de
trois (3) modèles : un modèle combinant des variables
économiques, un autre modèle contient des variables politiques et
enfin un modèle alliant les deux types de variables à la fois. Le
dernier modèle s'est avéré le meilleur. A la suite d'une
régression normée, les résultats ont montré que les
flux d'IDE augmentent avec le PNB par habitant, le taux de croissance du PNB et
évoluent inversement sous l'influence du taux d'inflation, du
déficit de la balance des paiements, des coûts des facteurs de
production et de l'instabilité politique. Pour finir, ils concluent que
pour obtenir un bon modèle pour estimer les flux d'IDE dans les pays en
développement, il faut tenir compte à la fois des facteurs
économiques et politiques du pays récepteur des IDE.
Pour vérifier la viabilité de leur concept,
ils ont engagé des études sur soixante-sept (67) pays en
développement. Les variables sous-tendant leurs travaux sont
regroupées en quatre (4) grandes lignes : en premier lieu, l'adaptation
du gouvernement à l'IDE représentée par l'indice risque
pays, ensuite le marché matérialisé par le PNB/habitant,
le commerce extérieur, les recettes fiscales, le crédit
accordé par les banques locales, l'utilisation commerciale de
l'énergie. Par la suite viennent l'adaptation à
l'éducation comprenant le facteur capital humain (inscription à
l'école primaire) et pour finir, les réalités
socio-culturelles .37(*)
Un nouvel élément venant compléter
les études précédemment faites est celui de la
définition de la théorie « push-pull ». En effet,
celle-ci stipule que les flux de capitaux, et de ce fait les IDE sont
principalement déterminés par des variables externes « push
» et internes « pull ». Ainsi, aux éléments
explicatifs des IDE liés à la localisation (DUNNING) dits «
pull », se complètent des facteurs externes « push ». Ces
nouveaux éléments pris en compte donnent des modèles
économétriques du type suivant :
IDEt =a +13
PLt-1+Ô PSt
PL est le vecteur des facteurs internes
ou "Pull factors" et PS celui des facteurs externes ou "Push factors",
a , 13 et Ô sont des vecteurs-coefficients et t est
l'année.
HERNANDEZ L. et al.38(*) ont
recherché les déterminants des flux de capitaux privés de
1970 à 1990 pour des pays d'Asie de l'Est et d'Amérique Latine.
Leur étude s'inscrit dans la pensée de l'école «
pull-push ». Les études théoriques ont montré que ces
variables pouvaient être regroupées en deux classes : les facteurs
externes (push) et ceux internes. Les facteurs externes sont
déterminés par le taux d'intérêt international
réel (ex-post), le total des flux d'IDE à destination des autres
pays en développement en pourcentage (%) du total des PIB des grands
pays industriels, le niveau d'activité dans les pays industriels (PIB).
Quant aux facteurs internes (pull), ils sont propres au pays d'accueil et
comprennent le taux de croissance réel, le solde de la balance des
paiements en pourcentage du PIB, les investissements en pourcentage du PIB, les
exportations en pourcentage du PIB, le service de la dette extérieure en
pourcentage du PIB et le taux d'appréciation du taux de change. Ces
travaux ont inspiré l'étude des déterminants des flux
d'IDE en Côte d'Ivoire, où ROMALAHY M. I.39(*) grâce à
un Modèle à Correction d'Erreur, démontre dans son
étude que dans la relation de long terme le PNB/habitant, le taux
d'investissement privé, la variabilité du taux de change effectif
réel, le taux d'ouverture commerciale et le ratio du service de la dette
extérieure rapporté aux exportations agissent positivement sur
les flux d'IDE tandis que le taux de croissance du PIB, le crédit
à l'économie, le taux de pression fiscale et l'instabilité
politique influent de façon négative. La dynamique de court terme
montre que le taux d'intérêt français a un effet
négatif, les signes sont les mêmes que ceux obtenus dans le
modèle de long terme pour les autres variables, le taux d'ouverture
commerciale, la variabilité du taux de change effectif réel et le
service de la dette n'étant pas significatifs. Une autre étude,
celle de NOUKPO D. et FOTIE H.40(*) a porté sur l'évolution et la
répartition des IDE en Afrique Subsaharienne. Ces auteurs se sont
attelé à définir les variables les plus explicatives des
flux d'IDE. Les variables retenues a l'issue de leur étude par un
Modèle à Correction d'Erreur sont les suivantes : les flux d'IDE
en pourcentage du PIB avec un retard d'ordre 1, le taux d'intérêt
du marché monétaire français, le taux d'ouverture avec un
retard d'ordre 1, le taux d'investissement avec un retard d'ordre 2, le taux de
croissance démographique avec un retard d'ordre 2, et la variable
exportation de pétrole avec un retard d'ordre 2. Les variables les plus
explicatives des flux d'IDE retenues sont le taux d'ouverture de
l'économie et le taux de croissance.
En 1996, FERNANDEZ-Arias E. et MONTIEL P.
J.41(*) ont
proposé un cadre théorique pour l'étude des
déterminants des flux de capitaux privés. Leur modèle
théorique s'inscrit dans le cadre de l'école « pull-push
» selon laquelle ce sont les facteurs internes, tels que l'environnement
économique et financier des pays bénéficiaires, et les
facteurs externes à savoir la situation financière des pays
investisseurs, qui expliquent les flux d'IDE.
D'après ces auteurs la masse des capitaux en
direction du pays récepteur (F) est définie par
la relation suivante : F* = F*(g, c, v, S-1) : avec g
l'environnement intérieur du pays, c la
crédibilité du pays bénéficiaire,
v les conditions financières du pays créditeur
et S-1 le stock de la dette du pays hôte en début
de période. La croissance de F est favorisée par g et c , et est
inhibée par v et S-1.
En effet, plus le pays récepteur est
endetté, moins il est solvable et intéressant pour les
investisseurs étrangers. De plus l'amélioration du cadre
macroéconomique ou de la capacité du pays à honorer ses
engagements attire les capitaux privés.
En supposant les conditions financières du pays
investisseur inchangées, ils différencient l'équation
précédente et obtiennent le modèle de court terme suivant
qui met en relation les différences premières : AF =
AFg + AFc + AFv. Ces travaux ont inspiré
BATANA Y. M.42(*) qui a effectué des recherches sur les
variables explicatives des flux de capitaux internationaux au Togo. Ses
conclusions ont été que le taux d'investissement et les
dépenses publiques ont un impact positif très significatif sur
les flux de capitaux à l'opposé du degré d'ouverture qui a
un impact négatif non significatif. De même, KOUADIO Y.
M.43(*) a conduit
ses recherches sur les déterminants des flux de capitaux dans les pays
de l'UEMOA. A l'issue de l'estimation du modèle, il retient que les
facteurs internes sont les plus déterminants dans l'explication des flux
de capitaux aussi bien à court terme qu'à long terme. Par
ailleurs, ces facteurs lui ont aussi permis de tirer la conclusion selon
laquelle l'après crise de la dette des années 1980 a
été catastrophique pour la plupart de ces pays en matière
d'attrait de capitaux privés.
BHATTACHARYA A. et al. (1997)
dans leur ouvrage «External Finance for LowIncome Countries : Capital
Flows to Sub-Saharan African, an Overview of Trends and Determinants» ont
démontré que l'Afrique subsaharienne n'avait pas profité
des flux de capitaux internationaux privés à cause du
considérable risque qu'affichait le continent. A la suite des recherches
faites auprès des banquiers et financiers travaillant à Londres
et aux Etats-Unis, ils ont élaboré un modèle en se fondant
sur des facteurs traduisant le risque tels que les conflits civils,
l'instabilité macroéconomique, la faible croissance
économique , les marchés intérieurs exigus,
l'économie axée sur l'intérieur et la lourdeur de la
réglementation, la lenteur de la privatisation, la
médiocrité des infrastructures et finalement le niveau
élevé des salaires et des coûts de production.
NSHIMIYIMANA F. a
effectué une étude comparative des IDE au Bénin et en
Côte d'Ivoire. Après avoir relaté l'évolution des
IDE dans ces deux pays, il s'est intéressé à la
qualité de leur code d'investissement et de leur politique
d'investissement respectifs. Il a, entre autres, procédé à
l'analyse des facteurs sociaux, institutionnels (qualité de la main
d'oeuvre, stabilité, légalité bon et fonctionnement de la
justice), géographiques et des infrastructures. 44(*)
AGENOR P.
-R.
et al. ont
réalisé sur les régions du Moyen-orient et de l'Afrique du
Nord (MENA) une étude portant sur les facteurs explicatifs des IDE. Leur
modèle s'est fondé sur 10 variables. En utilisant la
méthode des variables instrumentales sur données de panel
à effets fixes, ils ont retenu les variables suivantes : l'IDE avec un
retard d'ordre un, le taux de croissance réel, l'investissement en
pourcentage du PIB, le degré d'ouverture de l'économie (base 100
année 1990), le PIB réel par habitant, le service de la dette en
pourcentage du PIB, le taux d'intérêt réel international
(London Inter-Bank Offer Rate : LIBOR), la variation du taux d'inflation,
l'indice risque politique (un indice élevé traduit un niveau de
risque faible). Ils retinrent à la fin de leurs estimations que le taux
d'investissement, le taux d'ouverture de l'économie, le service de la
dette en pourcentage du PIB, le taux d'intérêt international,
l'indice risque politique et la variation du taux d'intérêt ont
une influence significative sur les flux entrants d'IDE. Les variables ayant
les impacts les plus significatifs sont le taux d'investissement et le service
de la dette en pourcentage du PIB.45(*)
Enfin, MORISSET J. et NESO O. (2002) ont
montré quant à eux que les procédures administratives
complexes, nécessaires à l'établissement et au
fonctionnement des affaires, découragent l'entrée des flux
d'IDE.46(*)
I.5 CROISSANCE ECONOMIQUE
I.5.1 Notions de la croissance économique
I.5.1.1 Définition
Plusieurs économistes s'interrogent sur ce qu'ils
savent vraiment de la croissance et sur la meilleure manière de
définir une politique en l'absence de modèles fiables.47(*) On constate alors que la
croissance économique reste un concept polysémique qui est une
préoccupation centrale de la macroéconomie et une tendance de
l'économie. On tend souvent à l'opposer au développement.
Mais la différence est malaisée à établir. On
limite généralement la notion de croissance à des
critères uniquement quantitatifs alors que le développement
inclurait aussi des phénomènes qualitatifs (éducation,
emploi...) ; néanmoins, Rostow, dans les étapes de la
croissance, ne lie-t-il pas intimement les critères quantitatifs aux
critères qualitatifs ?
Selon KUZNETS, la croissance économique d'un pays
est une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa
population une gamme sans cesse élargie des biens économiques.
Cette capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.48(*)
A cet effet, on peut définir la croissance
économique d'une nation comme un accroissement durable de la population
et du produit par tête. PERROUX affirme, quant à lui, que
« la croissance est un phénomène irrégulier qui
s'accompagne de changements dans les structures ». Schumpeter met
aussi l'accent sur les effets de la croissance lorsqu'il la définit
comme « un processus de destruction créatrice qui
révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique en détruisant continuellement des
éléments vieillis et en créant continuellement des
éléments neufs ».49(*)
Les analyses empiriques sur les déterminants de la
croissance ont connu un développement important dans les années
1990, avec comme résultat étonnant que plus d'une cinquantaine de
variables, allant de la R et D à la criminalité, la
démocratie, la religion ou la culture, en passant par le degré
d'ouverture sur l'extérieur, le développement financier et divers
indicateurs de politique économique, ont une corrélation positive
avec la croissance dans au moins une régression
économétrique. Dans cette pléthore de déterminants,
comment isoler les facteurs essentiels de la croissance ? LEVINE et
RENELT50(*) montrent que
la plupart de ces variables ne sont pas robustes, au sens où leur
relations avec la croissance ne reste pas statistiquement significatives ou n'a
pas le signe attendu quand d'autres variables sont ajoutées. La seule
variable reliée de manière robuste à la croissance est le
taux d'investissement, quels que soient le pays, la période et les
autres variables considérées.51(*)
Cependant, l'investissement n'est pas une variable
exogène par rapport à la croissance, et ces résultats sont
donc à prendre avec précaution, car ils peuvent provenir d'un
renversement de causalité. Barro52(*) montre ainsi que, si la croissance cause
l'investissement au sens statistique, l'inverse n'est pas vrai. En fait, les
analyses de causalité tendraient à prouver que l'investissement a
un effet insignifiant sur la croissance, ce qui pose une nouvelle
énigme : comment imaginer un modèle macroéconomique
dans lequel l'investissement n'affecte pas la croissance ? Il faut alors
se tourner vers la contribution des différentes composantes de
l'investissement pour isoler les déterminants les plus robustes de la
croissance.53(*)
La théorie de la croissance endogène prend
quatre directions principales quant à ceux: la première,
à la suite de P. ROMER, affirme que le moteur de la croissance (le
facteur résiduel) provient essentiellement de l'accumulation de
connaissance, en prenant en partie la théorie du « Learning by
doing » déjà formulée par ARROW en 1962. ROMER
affirme que c'est en produisant qu'une économie accumule
spontanément les expériences et donc les connaissances. Plus la
croissance est forte, plus l'accumulation d'expérience et de
savoir-faire est forte, ce qui favorise la croissance. L'accumulation des
connaissances a de nombreux effets externes. En produisant, une entreprise
accumule des connaissances qui lui permettront d'être plus performante,
mais qui serviront aussi aux firmes qui l'entourent, par effet d'imitation ou
grâce au turn-over d'une main d'oeuvre ayant gagné en
savoir-faire. L'accumulation des connaissances a donc une productivité
privée (celle dont profite l'entreprise), mais aussi une
productivité sociale (celle dont profite l'ensemble de l'économie
et de la société) ;
La deuxième direction, ouverte par R. LUCAS,
privilégie l'accumulation de capital humain en concevant clairement que
la productivité sociale de la formation est supérieure à
sa productivité privée.
La troisième direction, également
développée par ROMER, étudie surtout l'accumulation du
capital technologique. D'après cette troisième voie, largement
inspirée par les travaux de SCHUMPETER, c'est l'innovation et la
Recherche-Développement qui constituent le facteur
résiduel : plus les efforts de R et D sont important, plus la
croissance est forte ; plus la croissance est forte, plus les efforts de R
et D peuvent être importants ; la dernière direction,
établie par Robert BARRO, prend en compte les dépenses
d'infrastructures publiques comme les autres accumulation, ces dépenses
ont un effet cumulatif ; elles permettent d'augmenter la croissance qui,
en élargissent l'assiette fiscale, induit un accroissement de recettes
publiques et donc des dépenses publiques, facteur de croissance. Cette
théorie conduit à démontrer la nécessité du
maintien des investissements publics dans une conjoncture difficile. La
tentation des gouvernements est souvent grande, en période de crise, de
réduire les dépenses d'investissement pour pouvoir maintenir les
dépenses courantes. Les théories de croissance endogène
rejoignent ici les théories Keynésiennes : l'investissement
public est nécessaire à la croissance.54(*)
Ainsi, la théorie de la croissance (au sens
où nous l'entendons) n'a aucune utilité particulière pour
l'économie du sous développement, et les pays sous
développés n'ont pas joués le rôle dans son
élaboration.55(*)
La croissance est un processus complexe de transformation économique,
sociale et politique et sa clé consiste à mettre en place des
politiques nationales appropriées.
Elle est aussi une augmentation soutenue, pendant une
longue période de la production d'un pays. Généralement,
on retient le produit intérieur brut à prix constants comme
indicateurs56(*). Il
s'analyse comme étant la mesure de l'activité ou de la
production. Elle est appréhendée à partir de variation du
PIB réel, constat ou physique, soit encore à partir de
l'évolution de la production industrielle. D'une manière non
exhaustive, la croissance économique peut aussi être
mesurée à partir des indicateurs suivants :
- indice de construction ;
- carnets de commande ;
- indice de confiance des consommateurs ;
- ventes de détails ;
- indicateur avancé tel que l'indice d'opinion des
consommateurs, l'indice des anticipations des consommateurs, ... ;
- l'indicateur coïncident ;
- l'indicateur retardé ;
- le taux d'utilisation des capacités de
production ;
- l'indicateur du climat des affaires.
La croissance dont il est question dans l'analyse de cycle
n'a rien à voir avec celle de longue période
appréhendée généralement à partir de la
variation du PIB par tête. Cette dernière est la mesure des
mouvements longs d'une économie résultant des
déterminants réels de la croissance économique. Celle-ci
se définie comme l'augmentation, après une accumulation soutenue
sur le long terme d'un indicateur dimension, à savoir le
PIB/tête
En termes simples, l'augmentation de l'activité ne
signifie pas celle du bien être. Par contre, l'augmentation de la
croissance à long terme actuellement mesurée par l'indice du
développement (IDH celle du bien être). 57(*)
I.5.1.2. Mesure de la croissance
économique
Le taux d croissance économique est mesuré
par le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en
volume.58(*)
La croissance économique se mesure grâce au
produit intérieur brut ou au produit national brut59(*).
Il faut préciser que la mesure de la croissance
économique se fait précisément à l'aide du taux de
croissance du PIB. Il se calcule de la manière suivante:
I.5.1.3. Les facteurs de la
croissance
Les miracles économiques de l'après seconde
guerre mondiale ont stimulé les recherches des économistes
portant sur l'étude de la croissance économique : l'analyse
a porté d'abord sur les facteurs de la croissance, puis s'est
élargie à des causes plus générales qui mettent en
jeu des interactions difficilement évaluables.
I.5.1.4 Le rôle des facteurs
Pour expliquer la croissance économique et son
dynamisme pendant les trente Glorieuse, la première idée qui
vient à l'esprit est d'évoquer le rôle des facteurs
matériels de la croissance : la terre, le travail et le
capital.
La quantité de terre disponible dans un pays est
constante, il est donc logique de ne tenir que les deux autres facteurs :
travail (L) et capital (K).On peut s'attendre à ce que le pays à
croissance rapide aient bénéficié d'une population active
nombreuse et d'un effort d'investissement particulier.
Dans le vocabulaire économique, la fonction qui
relie les différents niveaux de production à toutes les
combinaisons techniquement possibles des facteurs est appelée
« fonction de production ».60(*)
Pour simplifier, on représente cette fonction sous
la forme d'une liaison technique entre les quantités produites (Q), le
capital (k) et le travail (L)61(*) :
Q= f (L, K)
I.5.1.5 Introduction de facteurs
qualitatifs
Il est possible d'introduire d'autres
éléments explicatifs dans l'analyse des facteurs de la croissance
économique en remettant en cause l'hypothèse
d'homogénéité des facteurs. En d'autres termes, les
ressources humaines ne sont pas de simples quantités de travail, les
équipements ne se renouvellent pas à l'identique : il existe
dans l'évolution des facteurs, un aspect qualitatif.
Il se peut qu'une partie de la croissance soit due
à l'amélioration de la qualité du facteur travail (
augmentation des compétences, des qualifications, de l'instruction) ,
l'économiste DENISON a montré que cet aspect constituait un
facteur important du développement d'une économie (
1/5e de la croissance des Etats-Unis sur la période 1929-1957
peut être ainsi expliqué) On peut tenir compte ainsi des
migrations professionnelles entre les secteurs d'activité et de la
qualité du facteur capital ( rajeunissement des machines et des
équipements)62(*).
Néanmoins, la prise en compte de ces facteurs
reste insuffisante pour expliquer la totalité du taux de croissance. Il
reste un « résidu » important, qui est la part de la
croissance non expliquée.
Ce résidu n'est d'ailleurs, selon l'expression
d'ABRAMOVITZ, qu'une « mesure de notre ignorance ».
I.5.1.3 Le résidu
Un approfondissement de l'analyse économique a
consisté à introduire le progrès technique comme facteur
explicatif du résidu.63(*)
Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un
3ème facteur de la production indépendant, puisque la
production peut progresser même si des doses de travail et de capital
utilisées restent constantes.
L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de
SOLOW paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure
travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949. Ce doublement
était attribué pour 90% au changement technique et pour 10%
seulement à l'augmentation de l'usage du capital.
Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs
possibilités pour prendre en compte le progrès technique :
Ø On peut considérer que
l'intégration du progrès technique élève la seule
productivité du travail et laisse constant le coefficient de capital.
C'est la neutralité du progrès technique au sens de HARROD. La
fonction de production devient64(*) :
A (t) étant le coefficient de l'évolution
du progrès technique ;
Ø Q= f(L,A(t).K)
On peut estimer que l'intégration du
progrès technique élève la seule productivité du
capital et laisse inchangé le coefficient d'utilisation de la main
d'oeuvre. C'est la neutralité du progrès technique au sens de
SOLOW. La fonction de production devient65(*) :
Ø Q= A(t).f(L,K)
Enfin, on peut ajouter un 3ème facteur
au travail et au capital, laissant inchangé le taux marginal de
substitution entre capital et travail. C'est le progrès technique non
incorporé aux facteurs66(*).
La fonction de production s'écrit alors :
On peut écrire alors :
Le coefficient b apparaît comme la partie non
expliquée du taux de croissance de l'économie.
I.5.1.4 Les déterminants
de la croissance
On peut distinguer plusieurs types de déterminants
de la croissance : richesse naturelle, environnement extérieur,
population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du
développement. Les principales conclusions de Sala-i MARTIN,
économiste espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un
seul déterminant simple de la croissance économique.67(*)
Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est
la variable importante et la plus robuste, c'est-à-dire que dans la
plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite. Cette
hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il
considère également que la taille du gouvernement
(administration, secteur public) n'a que peu d'importance, par contre la
qualité du gouvernement a beaucoup d'importance. Les gouvernements qui
causent l'hyperinflation, la distorsion du taux de change, des déficits
excessifs ou une bureaucratie inefficace ont un très mauvais
résultat. Il ajoute également que les économies plus
ouvertes tendent à croître.
Enfin, l'efficience des institutions est très
importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la
propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels
à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion
d'Hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de liberté
économique. La revue sociale arrivait à la même conclusion
et écrivait en 2003 que « le facteur le plus étroitement
corrélés avec la prospérité, sont ceux qui
garantissant un Etat de droit : droit de propriété, absence de
corruption, système juridique efficace ».
L'histoire, notamment celle du 18ème
siècle, semble quand même montrer que l'extension des
libertés (liberté d'entreprendre, liberté de circulation
des idées, des personnes et de leurs biens) est une condition de la
croissance. Par exemple, il existe un certain nombre des cas où une
population partageant les mêmes antécédents historiques, la
même langue et les mêmes normes culturelles, a été
divisé entre deux systèmes : l'un étant une
économie de marché et l'autre une économie dirigée
et centralisée (les deux Allemagnes, les deux Corée, la
république populaire de Chine et le Taiwan).
Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué
l'économie du marché ont montré une bien meilleure
performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des
modèles économiques libéraux par rapport aux
économies de type collectivistes.
I.5.2 Théories de la croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le
rôle primordial du progrès technique dans la croissance.
Sur le long terme ; seul le progrès technique est
capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre
de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces
théories expliquent mal d'où provient ce progrès et en
particulier en quoi il est lié au fonctionnement de
l'économie.
I.5.2.1 L'école classique
Les économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devrait, inexorablement, selon eux converger vers un état
stationnaire.
C'est ainsi le cas de David RICARDO pour qui
l'état stationnaire était le produit du rendement
décroissant des terres cultivables ou encore Thomas MALTHUS qui le liait
à son principe de population. Toutefois, Adam SMITH à travers son
étude des effets de productivité induit par le
développement de la division du travail, laissait entraîner la
possibilité d'une croissance interrompue.
I.5.2.2 SCHUMPETER : l'innovation à l'origine de la
croissance et ses cycles
A partir des travaux sur les cycles économiques de
KONDRATIEFF, J. SCHUMPETER a développé la première
théorie de la croissance sur une longue période. Il pensait que
l'innovation portée par les entreprises constituait la force motrice de
la croissance. Il développa en particulier l'importance de
l'entrepreneur dans les théories de l'évolution économique
en 1913.68(*)
I.5.2.3 La croissance sur le fil du rasoir : HARROD et
DOMAR
Après la seconde guerre mondiale, les
économistes HARROD et DOMAR, influencé par Keynes, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut
être durable. Ainsi, s'il ne proposait pas à proprement parler une
théorie de la croissance (expliquant son origine sur une longue
période), le modèle de HARROD et DOMAR permet néanmoins de
faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus
d'expansion.
En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit
équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de production
n'augmente ni moins - sous production- ni plus -surproduction- que la demande,
il faut qu'elle respecte un taux précis) en fonction de l'épargne
et du coefficient du capital (quantité de capital utilisé pour
produire une unité) de l'économie. Or, il n'y a aucune raison que
la croissance qui détend des décisions individuelles (en
particulier des projets d'investissement des entrepreneurs), respecte ce taux.
De plus si la croissance est inférieure à ce taux, elle va avoir
tendance, non pas à le joindre mais à s'en éloigner
davantage, diminuant progressivement (en raison du multiplicateur
d'investissement).
La croissance est donc, selon une expression d'HARROD,
toujours sur le fil du rasoir. Ce modèle, construit
après guerre, et marquée par le pessimisme engendré par la
crise de 1929, a toutefois été critiqué. Il suppose en
effet que ni le taux d'épargne ; le coefficient de capital ne sont
variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
I.5.2.4 Le progrès technique comme résidu :
modèle de Robert SOLOW
On considère généralement que le
premier modèle macroéconomique de croissance est celui qu'a
proposé Robert SOLOW sous le titre : « Une contribution à la
théorie de la croissance économique »69(*) et qui lui a valu un prix
Nobel d'économie. Ce modèle se fonde sur une fonction de
production à deux facteurs : le travail et le capital. La production
résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine
quantité du capital (moyens de production) et de travail (main
d'oeuvre).
Le modèle de SOLOW se fonde sur l'hypothèse
que les facteurs de production connaissent un rendement décroissant,
c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine
proportion, engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la
production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de
production sont utilisés de manières efficaces par tous les pays.
En posant que la population connaît un taux de croissance que Solow
qualifie de naturel (non influence par l'économie), le modèle
déduit trois prédictions :
- Augmenter la quantité du capital
(c'est-à-dire investir), augmente la croissance, avec un capital plus
important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (apparente)
;
- Les pays pauvre auront un taux de croissance
élevé que les pays riches, ils ont en effet accumulé moins
de capital et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles,
c'est-à-dire que toute augmentation de la production proportionnellement
plus forte que dans les pays riches.
C'est la théorie de convergence de Solow que
Bernard GUERRIEN70(*)
explique en disant qu'à la longue, les économies vont vers les
états similaires, quel que soit leur capital, le pays dans lequel
celui-ci est plus faible rattrape les autres.
- En raison de rendement décroissant des facteurs
de production, les économies vont atteindre un point où toute
augmentation des facteurs de production n'engendrera plus l'augmentation de la
production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note
toutefois que cette troisième prédiction est
irréaliste.
En effet, les économies n'atteignent jamais ce
stade en raison du progrès technique qui accroît la
productivité des facteurs. Autrement dit pour Solow, sur le long terme,
la croissance provient du progrès technique. Toutefois, ce
progrès technique est exogène du modèle,
c'est-à-dire qu'il n'explique pas, mais le considère comme
donnée (telle une manne tombée du ciel).
Somme toute, le modèle de Solow met en avant les
interactions entre croissance du stock du capital et de la force du travail
d'une part et du progrès technique d'autre part. Et il montre comment
ces trois facteurs augmentent la production.71(*)
I.5.2.5 Progrès technique : les nouvelles
théories de la croissance
Pour les théoriciens néoclassiques, rendre
endogène le progrès technique, c'est le faire dépendre des
variables du modèle, produit, capital, travail, etc72(*).
Les théoriciens récents cherchent
précisément à rendre ces facteurs endogènes,
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles ont étés développés
à partir des années 1960, notamment par Paul ROMER et Robert
BARRO. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance
génère par elle-même le progrès technique qui permet
que ce rendement demeure constant. La croissance favorise l'accumulation du
capital humain, c'est-à-dire les compétences
possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa
productivité.
En effet, plus la croissance est forte, plus il est
possible d'accroître le niveau d'instruction de la main d'oeuvre en
investissant notamment dans le système éducatif. D'une
manière générale, la hausse du niveau d'éducation
par des moyens publics ou privés est bénéfique.
Enfin, la croissance permet de financer des
infrastructures publiques et privées qui stimulent la création
des réseaux de communication efficaces favorisant par exemple
l'activité productive.
La principale des conclusions de ces nouvelles
théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes du marché, elle en indique nettement les limites.
Ainsi, il y a nécessité de créer des arrangements en
dehors du marché concurrentiel. Ce qui peut expliquer une intervention
de l'Etat dans la sphère économique. En particulier, ce retour de
l'Etat se traduit par le fait qu'il est investi d'un triple rôle
:
- encourager les innovations en créant un cadre
apte à coordonner des externalités qui découlent de toute
innovation, par exemple grâce à la protection qu'il offre aux
innovateurs des brevets ;
- susciter celle-ci en investissant dans la recherche
(notamment fondamentale et les infrastructures dont les externalités
dépassent les profits que peuvent en attendre les acteurs privés)
;
- améliorer le capital humain en investissant dans
le système éducatif. D'une manière générale,
c'est le rôle des politiques structurelles de l'Etat, en particulier les
investissements dans le capital public qui est ainsi souligné. Ces
modèles sont toutefois frustrés en ce qu'il n'explique pas les
mécanismes précis qui font que la croissance économique
stimule le progrès technique. En particulier chacun des modèles
de ces théories ne s'attachent qu'à un seul mécanisme
liant progrès technique et croissance. Comme le note GUELLEC et RALE
« le modèle général recouvrant l'ensemble des formes
du progrès technique est sans doute trop complexe pour être
élaboré, ce qui limite la portée des résultats
obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont
ignorées. »73(*)
I.5.3 Conséquences de la croissance
La production économique engendre dans certain cas
des perturbations dans les équilibres écologiques. Augmenter la
production des biens matériels ou des transports (pour répondre
à l'accroissement démographique) peut aggraver ces perturbations.
Le réchauffement climatique amène l'ensemble des économies
du monde à prendre en compte leurs émissions de gaz à
effet de serre et à rechercher au maximum une croissance propre.
Les critiques de la croissance insistent, enfin sur les
déséquilibres qui peuvent naître de la croissance :
bouleversement sociologique, politique et écologique. Ainsi, les exodes
ruraux ou les nouveaux moyens de transport ont entraîné un exode
rural et des transformations urbanistiques majeurs qui changent durablement les
rapports sociaux. De plus, certaines critiques considèrent que la
croissance, surtout à une minorité qui tire profit de cette
augmentation de productivité, alors que la majorité subit cette
transformation de façon souvent traumatique (car les impacts sur
l'environnement socio familial peuvent être dramatiques à certains
cas) et ne tire aucun bénéfice ni en niveau de vie encore moins
en qualité de vie de la croissance
économique.74(*)
I.5.4 La croissance et le
développement
La relation qui existe entre la croissance et le
développement est de cause à effet. Si l'on peut mesurer la
croissance économique grâce à un indicateur
synthétique tel que le PIB, celui-ci ne rend compte cependant que d'un
aspect de la croissance : l'accroissement des quantités produites.
Or dans le processus de la croissance, bien de transformation
s'opèrent. C'est l'ensemble de ces transformations que l'on englobe sous
le terme de développement.75(*)En voici quelques-unes : la structure de la
population, la structure sociale, la structure de consommation.
En bref, il y a croissance sans développement, mais
tout développement implique la croissance, c'est-à-dire le
concept développement semble donc compléter une approche purement
quantitative en termes de croissance.
Chapitre II :
POTENTIALITES ATTRACTIVES DE LA RDC
Au cours de ce chapitre, il est question de
présenter le cadre des potentialités attractives pour les
investisseurs étrangers en RDC ainsi que la présentation de la
croissance économique théorique pour la RDC.
Il se terminera par un ensemble d`obstacles aux
investisseurs étrangers.
II.1 POLITIQUE D'ATTRACTIVITES
On peut définir l'attractivité des IDE
comme un ensemble des politiques économiques, fiscales,
douanières et institutionnelles que les autorités ont
élaboré afin de rendre le territoire national attractif aux yeux
des investisseurs. Ces politiques tiennent comptent des conventions
internationales entre Etats, et respectent les principales clauses commerciales
internationales en vigueur dans le monde. Elles ont été
élaborées de manière à respecter les chartes des
investissements en Afrique.
L'attractivité des investissements
étrangers, surtout sous forme d'IDE, nécessite une reforme
urgente du système d'imposition, plus spécialement de
l'imposition des revenus (système de l'IGR). Ce dernier doit être
revu à la baisse, afin d'accroître la consommation et
l'épargne des couches moyennes, d'encourager les entreprises à ne
pas recourir au secteur informel, d'encourager les entreprises à
éviter l'évasion fiscale, d'encourager les IDE à opter
pour la RDC.76(*)
Investir à l'étranger est alors une action
de la précision. Le choix de la cible doit être mûrement
réfléchi...77(*)
Viser la RDC en investissement revient à donner les
moyens d'optimiser les investissements. Les raisons 78(*) en sont nombreuses, mais
peuvent être synthétisées en 8, notamment que la
RDC :
- reste le vaste marché au coeur de
l'Afrique ;
- est un pays béni des dieux, terre aux multiples
opportunités ;
- possède une main d'oeuvre abondante,
qualifiée et à bon marché ;
- possède une conjoncture économique remplie
de promesses : une économie en pleine expansion ;
- possède un environnement des affaires
sécurisant et prometteur ;
- a des incitations pour le succès en
matières des projets d'investissements liés aux avantages
douaniers et fiscaux ;
- a un seul guichet unique en matière
d'investissement qui est l'ANAPI restant le seul partenaire
dévoué au service des investisseurs. Elle est appelée
à leur apporter des assistances sous diverses formes, tant avant,
pendant, qu'après l'agrément.
Ces 8 raisons d'investir en RDC attirent les investisseurs
par le fait que la RDC est située en plein centre de l'Afrique et
s'impose de part sa superficie de 2.345.000 Km² comme l'un des
géants pays du continent africain,
· Son étendue territoriale et sa
démographie n'ont aucune commune mesure avec ses neuf voisins avec
lesquels elle partage 9.195 Km de frontière, à savoir : l'Enclave
de Cabinda (7.270 Km²) et la République du Congo (342.000 Km²)
à l'Ouest ;
· l'Ouganda (241.040 Km²), le Burundi (27.834
Km²), le Rwanda (26.340 Km²) et la Tanzanie (942.799 Km²)
à l'Est ;
· la République Centrafricaine (622.436
Km²) et le Soudan (2.503.890 Km²) au Nord ;
II.1.1 Les codes d'investissements
La RDC78(*) est divisée à 11 provinces, y compris
Kinshasa, la capitale politique et Administrative. Ces 11 provinces, selon le
code d'investissement, sont réparties en trois régions
économiques et sont classées en fonction de leur degré de
développement économique et de divers sinistres subis. Ainsi, on
a :
- la Région économique A composée par
la ville de Kinshasa ;
- la Région économique B composée par
la province de Bas-Congo, la Ville de Lubumbashi, la ville de Likasi, la ville
de Kolwezi.
- la Région économique C composée par
les provinces de (du) Bandundu, Equateur, Kasaï-Occidental,
Kasaï-Oriental, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province Orientale,
Katanga.
Tous les investisseurs nationaux et étrangers
exerçant une activité licite, agréés ou non,
bénéficient de l'ensemble de garanties générales.
Ces investissements directs, nationaux et étrangers,
réalisés en RDC dans les secteurs qui ne sont pas
expressément réservés à l'Etat.
Les investissements admissibles en RDC sont ceux
respectant les conditions ci après :
- être une entité économique de droit
congolais ;
- porter sur un montant minimum équivalent à
200000$ américains ;
- s'engager à respecter la réglementation
en matière de protection de l'environnement et de la conservation de la
nature ;
- Garantir un taux de valeur ajoutée égal
ou supérieur à 35%.
Ainsi, ils bénéficieront des avantages y
afférentes pour une durée de :
· 3 ans lorsqu'ils sont réalisés dans
la région économique A ;
· 4 ans lorsqu'ils sont réalisés dans
la région économique B ;
· 5 ans lorsqu'ils sont réalisés dans
la région économique C.
A l'exclusion de la redevance administrative, les
investissements d'utilité bénéficient de
l'exonération totale des droits et taxes à l'importation pour les
machines, l'outillage et les matériels neufs, les pièces de
ré-change de première dotation ne dépassant pas 10% de la
valeur CIF desdits équipements a près présentation de
leurs demandes approuvées par l'ANAPI qui est un organisme constituant
un guichet unique en matière d'investissement publics en RDC dont la
compétence, la mission l'organisation et le fonctionnement sont
déterminés par le décret du président de la
République. Elle est chargée d'une part, de recevoir des projets
à agréer, de les instruire et de décider de
l'agrément, et d'autre part, d'assurer la promotion des investisseurs
tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger.
C'est ainsi que tout investisseur, souhaitant
bénéficier des avantages est tenu de déposer un dossier de
demande d'agrément en un exemplaire.
II.1.2 Les politiques économiques
Dans la foulée de la
nouvelle politique économique du Gouvernement, le pays s'est doté
depuis 2002 d'un nouveau Code des Investissements destiné à
favoriser et à sécuriser les investissements, ainsi que d'autres
textes légaux dont l'esprit est de favoriser le développement des
affaires.
Il en reste plus qu'à aller en masse pour investir
en République Démocratique du Congo, pays aux multiples
potentialités, terre d'investissements.
Le Code des Investissements instaure
l'égalité absolue de traitement entre tous les investisseurs
nationaux et étrangers et simplifie par ailleurs la procédure
d'agrément (30 jours), qui aboutit à l'octroi des avantages
douaniers et fiscaux.
Les investissements réalisés en RDC sont
sécurisés par plusieurs mécanismes prévus aussi
bien par la Constitution que les lois particulières du pays. Il s'agit
notamment de :
- la création d'un Guichet Unique en matière
d'investissement : l'ANAPI.
- l'exclusion de la nationalisation et de l'expropriation
;
- la liberté de transfert à
l'étranger des dividendes et autres revenus générés
par les investissements ;
- l'interdiction de retrait par une disposition
postérieure des garanties et avantages accordés par les Codes des
Investissements, minier et autres ;
- le règlement des litiges suivant la convention
CIRDI (Centre International de Règlement des Différends relatifs
aux investissements), siégeant à Washington City ;
- la mise en place des tribunaux de commerce et des
tribunaux de travail, au sein desquels siègent les représentants
des hommes d'affaires.
Il y a aussi :
· l'adhésion de la RDC à la MIGA
(branche de la Banque Mondiale) spécialisée dans l'assurance
contre les risques politiques et autres risques non commerciaux, et
bientôt à l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des
affaires en Afrique) ;
· l'adoption de plusieurs conventions
bilatérales sur la protection et la promotion réciproques des
investissements entre la RDC et des pays amis.
Ainsi, on peut affirmer que la RDC possède un
environnement des affaires sécurisant et prometteur car elle commence
à préparer son avenir.
II.1.3 Les politiques
monétaires
Une conjoncture économique remplie de promesses
: une économie en pleine expansion. A la faveur de l'option du
libéralisme économique et d'importantes mesures
consécutives prises par le Gouvernement, l'économie congolaise
s'est engagée, depuis 2001, sur la voie de la stabilité et de la
croissance. L'adoption d'un régime de change flottant, la
réduction des taux de la fiscalité intérieure, la reprise
de la coopération avec les institutions internationales, la
libéralisation des secteurs minier, forestier et pétrolier ainsi
que la promulgation de nouveaux Codes (des Investissements, Minier, Forestier,
du Travail), constituent autant de dispositifs destinés à assurer
la liberté du commerce et de l'industrie et la stricte protection du
droit de propriété privée. Il s'en est suivi une notable
évolution de la situation économique déclenchant
l'éclosion des affaires au pays.
Le taux de croissance s'est chiffré à
5,8% en 2003 (contre 3,5% en 2002), 6,6% en 2004, 6,5% en 2005 et 7% en
2006.
L'hyper-inflation a été
maîtrisée, le taux d'inflation ayant été
ramené de 511,2% à 135,1% en 2001, 15,8% en 2002, 4,4% en 2003,
9,2% en 2004, 21,3% en 2005 et 18% en 2006. Le taux de change de la monnaie
affiche dès lors une remarquable stabilité, qui contraste avec la
situation du passé. Du coup, le pays est perçu de plus en plus
comme l'une des meilleures destinations des investissements en Afrique, et
où l'on rencontre de grandes firmes multinationales en
activités.79(*)
Dans ce contexte nouveau, propice au
développement des affaires, l'ANAPI a enregistré en 2003, 112
projets d'investissement (coût : 2.461.106.092 USD, devant créer
15.003 emplois), en 2004, 114 projets (coût : 2.247.161.548 USD, 17.647
emplois à créer), en 2005, 104 projets (coût : 835.554.485
USD, devant créer 12.472 emplois), et en 2006, 96 projets (coût :
1.782.497.681 USD, emplois à créer : 9.448). Au total, de 2003
à 2006, l'ANAPI a attracté 426 projets d'investissements, d'une
valeur globale de 7.326.319.806 USD, devant générer 54.570
emplois.80(*)
La politique monétaire de la RDC demeure
prudente et vise principalement la stabilité des prix dans le cadre d'un
régime de change flottant et des préservations tant de la
positivité que la flexibilité du taux d'intérêt. Le
gouvernement congolais doit continuer d'appuyer l'indépendance de la
BCC, seule responsable de la politique monétaire.81(*)
On affirme que la RDC a en présent une
conjoncture économique remplie de promesses : une économie en
pleine expansion.
II.1.4 Les infrastructures
La RDC possède une infrastructure très
diversifiée, entre autres :
II.1.4.1 Les transports et
voies de communication
- le transport par route ;
- les transports ferroviaires ;
- les transports fluviaux ;
- les transports maritimes ;
- les transports aériens.
On peut en outre observer qu'il y a des compagnies
nationales et celles étrangères assurant ces transports.
Les lignes des organismes transporteurs sont les voies
principales de la circulation des biens et des personnes, du commerce
intérieur et extérieur.
Dans l'activité de ces lignes, l'ONATRA, la SNCC,
détiennent les principaux maillons et font ainsi circuler dans le pays
les biens produits sur son sous sol.
L'Office des routes pour sa part s'est vue attribuer un
quadruple objectifs : l'entretien, l'aménagement, la modernisation
et la préparation des programmes des travaux routiers et construction
des routes.
Le pays est aussi asservi par des sociétés,
compagnies et agences aériennes et maritimes étrangères
comme HEWA BORA, ECHOFLIGHT, MANGOMATE, KAVATSI, etc.
La RDC possède deux grands ports maritimes
situés sur l'estuaire du fleuve Congo : Boma et Matadi. Ces ports
reçoivent les longs courriers (grands bateaux de mer) et des caboteurs
(bateaux plus petits navigant à faible distance des
côtes).82(*)
Le seul port de Matadi accueille environ 400 bateaux par
an pour le déchargement de près de 1 million de tonnes des
marchandises et le chargement d'un peu de 600 milles tonnes pour
l'exportation.
Notons que les navires pétroliers accostent
à Ango Ango, d'où de gros tuyaux (pipeline) amènent le
liquide à Kinshasa dans de très grands réservoirs.
II.1.4.2 Les chemins de
fer
` Les grands axes économiques qui aboutissent
à l'océan atlantique et l'océan Indien ;
Lubumbashi-Matadi (via Ilebo). Seuls les tronçons Lubumbashi-Ilebo et
Kinshasa-Matadi sont achevés. A Ilebo, les marchandises reprennent la
voie fluviale puis le chemin de fer Kinshasa-Matadi.
Cette voie est la seule qui se trouve entièrement
sur le territoire national.
Lubumbashi-Lobito (Angola). Cette voie a été
fermée en Angola depuis 1975.
Lubumbashi-Dar -Es-Salam sur l'Océan Indien par le
lac Tanganyika.
Lubumbashi-Beira (Mozambique)- le cap (Afrique du
Sud)
II.1.4.2 Les Chemins de fer
complétant le réseau fluvial.
- Là où le réseau fluvial est
interrompu par les chutes et rapides, des voies ferrées viennent le
compléter : Kinshasa-Matadi, Kisangani-Ubundu,
Kindu-Kongolo.
- Le chemin de fer partant de Mungbere et de Bondo relie
le Nord agricole de la région de la province orientale à Bumba
par Aketi.
Signalons encore deux lignes d'intérêt
strictement local qui ont été : Boma-Tshela (exploitation
forestière et agricole) supprimée en 1987 et Uvira-Kamanyola.
L'ensemble des voies ferrées de la RDC couvre actuellement
5300km.
II.1.4.3 Poste et
télécommunication
Le département des postes
télécommunication compte un grand nombre des fonctionnaires. Plus
de 3000000 téléphones sont branchés sur le réseau
public du pays.
Les communications inter villes se font par
câble-radio. Il existait en 1990 deux stations de radio à Kinshasa
et 208 stations à l'intérieur rien que pour les services publics.
Dans le domaine de la radio, on a créé des
studios d'émission à Kinshasa et dans différentes
régions pour l'émission de nouvelles, de musique.
La télévision a été
inaugurée à Kinshasa en 1967 et la RDC dispose d'un réseau
exceptionnel des stations terriennes qui permettent de capter cette
télévision dans la plupart de grandes villes du
pays. 83(*)
En présent, plusieurs radios et
télévisions sont éparpillées dans toute la
République. Nous pouvons citées quelques unes très
connues : RTNC, RAGA FM et RAGA TV, OKAPI, RTGA, LA COLOMBE FM, DIGITAL
CONGO, ...
II.1.5 Ressources
naturelles
La RDC recèle en son sous sol des richesses
naturelles d'une abondance et d'une variété inouïe, qui font
d'elle un véritable « scandale géologique ». Elle
constitue l'un des atouts majeurs du pays, car elle représente, à
elle seule, en effet, plus de 45% de l'ensemble de la forêt
équatoriale du continent, et renferme des essences fort
recherchées telles que le limba (qui sert à la fabrication des
meubles et de contres-plaqués), le teck (bois qui ne pourrit pas, est
utilisé dans la fabrication des bateaux). D'autres bois sont
notamment : afromosia, ébène, wenge, iroko, sapelli, sipro,
tiama, tola, kambala, lifaki,...). Dans les régions de savane, on
exploite surtout l'acacia et le samba.
La grande forêt équatoriale de la cuvette
centrale couvre plus d'un million de kilomètre carré. La Mayumbe
a jadis fourni la plus grande partie des exportations de bois, mais il ne
dispose plus aujourd'hui de réserves exploitables. L'exploitation
forestière reste par contre active à Nioki près de Kutu
dans le Mai-Ndombe. Mais la société importante est la Siforzal,
qui achémine à Kinshasa par voie fluviale des grumes provenant de
l'Equateur et de la Province Orientale.
Dans les parcs nationaux, la coupe de bois est interdite.
Ailleurs, le reboisement est un souci des autorités, car les
forêts peuvent être épuisées en quelques
années. Le feu de brousse est le grand ennemi des reboisements.84(*) La forêt constitue l'un
des atouts majeurs du pays, car elle représente, à elle seule, en
effet, plus de 45% de l'ensemble de la forêt équatoriale du
continent, et renferme des essences fort recherchées (afromosia,
ébène, wenge, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala,
lifaki,...).
Le pays est doté de plusieurs parcs et
réserves naturelles abritant des espèces aussi rares que diverses
telles que l'okapi, l'hippopotame blanc, le bonobo, qui font l'objet d'une
grande attraction touristique.
Il est baigné par des fleuves, des rivières
et des lacs offrant des vues imprenables et des paysages paradisiaques
d'où émergent des volcans en activité ou éteints.
On peut y pratiquer toutes sortes de tourismes :
balnéaire (sur la côte atlantique et au lac Munkamba),
d'évasion (le long des fleuves et au travers des paysages multicolores),
culturel (plus de 400 ethnies et langues traditionnelles),
cynégétique, historique, sportif, etc.
Long d'environ 2.900 Km, le Fleuve Congo qui traverse le
pays de part en part possède le débit le plus régulier et
le plus puissant au monde (40.000 m3/seconde) après l'Amazone. Le
potentiel énergétique de la RDC est essentiellement
constitué d'importantes ressources hydroélectriques
estimées à 774.000.000 Mwh, soit environ 100.000 Mw de puissance
exploitable, dont plus de 44 % (soit 44.000 Mw) sont concentrés au seul
site d'Inga.
Pendant que l'Afrique et le monde connaissent actuellement
une crise énergétique sans pareille, la RDC peut produire de
l'électricité en abondance, et il est prévu des grandes
autoroutes d'électricité devant relier, à partir du pays
(RDC), l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Australe, l'Afrique du Nord et
même l'Europe. Ainsi, la RDC possède un potentiel
hydroélectrique du monde (370 000 000 000 Kw) suivi par
celui de Timpa en Chine (240 000 000 000Kw).
L'essentiel de l'équipement
énergétique comprend une trentaine des centrales
disséminées dans presque toutes les régions et la ligne
à très haute tension demeure INGA-SHABA.
Le réseau des centrales hydroélectriques
occupe principalement les zones minières. Le Bas Congo et le Shaba sont
les régions les plus équipées. Le Kasaï Oriental est
doté de deux centrales mais le Kasaï Occidental et l'Equateur n'en
ont qu'une.
La SNEL, Société Nationale
d'Electricité, créée en 1970 est le plus gros producteur
et fournisseur d'énergie électrique. Elle propriétaire de
toutes les grandes centrales hydroélectriques et thermiques du pays.
Elle détient 95% de l puissance installée en RDC.
Notre pays est couvert d'un vaste réseau de
centrales hydroélectriques qui fournissent l'électricité
nécessaire à l'éclairage et surtout aux exploitations
minières et industrielles.
Le potentiel hydraulique de la RDC est fort impressionnant
avec un bassin hydrographique de 3.680.000 Km², qui fait du pays l'une des
plus grandes réserves d'eau douce du monde.
Notons que le Congo est dotée de sources
d'énergie variées, mais d'inégale valeur :
1. Bois de chauffage et charbon de bois ;
2. produits pétroliers ;
3. houille (charbon) à Luena et Lukuga
(Shaba) ;
4. le gaz méthane (Lac Kivu) ; les schites
bitumeux (Kisangani) ; l'uranium à Shingolobwe Shaba) n'est pas
exploité.
A part l'hydroélectricité, la RDC
possède une hydrographie ayant des fleuves, des rivières et des
lacs offrant des vues imprenables et des paysages paradisiaques d'où
émergent des volcans en activité ou éteints. Ces fleuves
et rivières sont entrecoupés de nombreux rapides et chutes. Ces
derniers peuvent être captés pour faire tourner des
turbines :
· Zongo à l'embouchure de l'Inkisi
(Kisantu) ;
· La Lufira (Shaba) ;
· La Tshopo (Kisangani) ;
· La Ruzizi à Bukavu.
En d'autres endroits, l'eau de rivière est
amenée dans une vallée encaissée où on l'on
établit un barrage pour obtenir une chute artificielle qui fera tourner
les turbines.
En fin, à défaut des chutes naturelles ou
artificielles, l'on produit du courant électrique à l'aide d'un
moteur Diesel.
II.1.6 Ressources
minières
A côté de ses productions agricoles et
forestières, le Congo (RDC) possède encore des exploitations
minières très importantes. Le minerai est la forme brute et
naturelle sous laquelle se trouvent les métaux dans le sol et le
sous-sol. On distingue ainsi des mines à ciel ouvert (quand le minerai
se trouve à faible profondeur) et des minerais souterraines.
Son secteur minier présente une extrême
variété de minerais (bauxite, charbon, colombo tantalite
(coltan), cuivre, cobalt, diamant, étain, fer, gaz méthane,
manganèse, or, pétrole, schistes bitumeux, etc) - face à
une demande mondiale qui a explosé (cas de la demande chinoise) - et qui
n'attendent que leur exploitation.
La RDC est en effet le premier producteur mondial du
cobalt et de diamant ; le quatrième producteur de cuivre et
d'étain.
Les régions les plus au point de vue minier
sont :
- le talus oriental du plateau des Grands Lacs.
- Le Shaba.
Le grand avantage des gisements miniers du Shaba pour
l'exploitation industrielle contemporaine est de contenir, en plus du cuivre,
du cobalt, de l'argent, de l'uranium, du plomb, du zinc et d'autres
métaux.
L'extraction, le traitement et l'exportation des minerais
sont assurés par des sociétés sous contrôle de
l'Etat ou à économie mixte. La Gécamines
(Sociétés Générales des Carrières et des
Mines) occupe une place importante et particulière dans
l'économie congolaise et exploite le cuivre et le cobalt, zaïre
étain (50% Etat et 50% Géomines Belge, exploite la
cassitérite. Son importance dépend de cours de cuivre et des
autres produits miniers. Mais elle a parfois assuré à l'Etat 70%
de ses recettes d'exportation en devises et 50% de ses recttes
budgétaires (droits à l'exportation et taxe). En dehors de cette
institution, il existe l'Office des mines de Kilo Moto une
société d'Etat) et assure l'extraction de l'or ; la
Société congolaise MIBA exploite le diamant.
Le pays ne compte pas seulement une industrie
minière, les grandes villes comptent aussi des industries alimentaire,
textile, chimique, cde montage (chanimetal) et des chantiers navals.
L'industrie des télécommunications sans fil était d'abord
sous le monopole de la compagnie
Télécel.
Depuis la libéralisation, elle se partage entre des
sociétés comme
Starcel
Congo,
Vodacom,
Celtel,
SAIT
Telecom (Oasis),
Congo
Chine Télécoms,
Sogetel,
Supercell,
Tigo etc.
II.1.7 Agriculture
Pour vivre en RDC, beaucoup de familles font leur petit
champ. Dans ce champ, on y trouve du manioc, du riz, de maïs, des
arachides, des légumes et des arbres fruitiers. Ces cultures servent
à nourrir la famille, donc à faire vivre la population
congolaise ; ce sont des cultures vivrières. Le petit agriculteur
ne cherche qu'à pourvoir à ses besoins et à ceux des
siens.
Près des grands centres surtout, les agriculteurs
font de grands champs afin de ravitailler les citadins en manioc, bananes,
arachides, légumes, etc.
Le sol étant généralement pauvre,
seuls les endroits humides ou irrégulièrement irrigués
permettent une culture intensive.
L'aliment de base est suivant les régions :
les tubercules, les céréales, les haricots ou les bananes. S'y
ajoutent fruits, légumes et épices.
L'huile de palme, de sésame ou d'arachide sert
à la préparation des aliments. Les épices les plus
répandus sont les : piment, poivre, noix de muscade et
cenelle.
Les tubercules ou racines sont principalement le manioc,
la patate douce et l'igname :
- le manioc constitue la base de l'alimentation de la plus
grande partie de la population. On le rencontre surtout au Bas-Congo et dans
les régions de forêt et de savane.
- La patate douce est cultivée un peu partout en
RDC. La culture de l'igname tend à disparaître.
En ce qui concerne les céréales, les plus
répandues restent :
- le riz, base de l'alimentation de plus de la
moitié du genre humain, demande un climat chaud et beaucoup
d'humidité. On le cultive surtout dans les vallées du Lomami, de
l'Itimbiri et des Uélé, dans la cuvette et dans les
régions du Maniema et de Bumba.
- Le sorgho et le millet sont cultivés dans le
Maniema, l'Uelé, l'Ituri et le Tanganyika ; mais ces cultures sont
fort peu importantes.
- Le maïs a une place importante dans l'alimentation,
spécialement au Shaba et dans les deux Kasaï. Il est aussi
cultivé dans les savanes du nord-est du pays et sur des terres
défrichées dans la forêt. Une partie de la production est
utilisée pour la fabrication de la bière.
Les autres cultures vivrières telles
que :
- la culture des légumes s'est fortement
développée autour des villes, Bas-Congo et au Kivu.
- Les plantations d'arbres fruitiers ont également
été développées pour approvisionnement les
marchés des villes.
- Le soja qui a le double avantage donner une graine
très riche en éléments nutritifs et d'enrichir le sol
où on les cultive. La graine peut être transformée en
farine, qu'on peut mêler à celle de manioc ou de maïs et
qui sert à la préparation de biscuits. Elle peut aussi âtre
pressé pour donner un lait nourrissant. Sa culture est en
expansion.
D'autres cultures sont des cultures industrielles :
le palmier à huile, le caféier (arabica ou café de
montagne et le robusta ou café de la cuvette centrale), le cacaoyer, la
canne à sucre, le thé, le tabac, le coton, les fibres naturelles,
sisal, caoutchouc, quinquina, pyrèthre.85(*)
Toutes ces théories agricoles montrent que la RDC
possède un sol riche en différentes cultures. Nous constatons
près de 60% de sa population habitent les zones rurales et vivent de
l'agriculture traditionnelle, de la chasse et de la pêche.
II.1.8 Ressources Humaines
La RDC est l'un des pays les plus peuplés de
l'Afrique, avec environ 60 millions d'habitants dont sa main d'oeuvre
abondante, qualifiée et à bon marché. C'est là un
atout considérable pour les affaires, ces 60 millions de consommateurs
constituant un vaste marché vers lequel doivent converger les
producteurs.
Plus de la moitié de la population congolaise se
situe dans la tranche d'âge de 15 à 65 ans, et exerce une
activité procurant un revenu.
Les Congolais sont très entreprenants dans les
affaires ; on les trouve presque partout dans les grandes places d'affaires du
monde, que ce soit à Londres, à Paris, à Hong Kong,
à Dubaï, en Chine, en Thaïlande, à Anvers ou à
Johannesbourg.
La qualification de la main d'oeuvre congolaise est
éprouvée : toutes les sociétés installées en
RDC reconnaissent sans complaisance la compétence des cadres congolais
formés par des universités aussi bien locales
qu'étrangères dans divers domaines. Les universités et les
instituts supérieurs locaux déversent chaque année des
milliers des jeunes diplômés de diverses qualifications.
Ainsi la RDC possède une main
d'oeuvre abondante, qualifiée et à bon marché
Malgré ces 8 raisons évoquées ci
haut, la RDC est classée parmi les pays les plus pauvres du monde,
167ème sur 175 pays d'après le dernier rapport sur le
développement humain du PNUD. En effet, selon les indicateurs socio
économiques, 80% de la population totale vit en dessous du seuil de la
pauvreté.
II.2 SITUATION
MACRO-ECONOMIQUE DE LA RDC
Dans cette partie, il convient de présenter en
quelques lignes un aspect général de l'économie de la
RDC.
II.2.1 La croissance
économique en RDC86(*)
On peut ressortir quatre cycles conjoncturels majeurs
depuis 1967. Le premier cycle s'étend sur la tranche 1967 à 1974
avec un taux de croissance moyen de 7%, le deuxième cycle va de 1975
à 1982 caractérisé par un taux de croissance moyen de
-1,9%; la troisième période s'étend de 1983 à 1990.
Celle-ci est marquée par l'ajustement structurel. Enfin vient la
période qui va de 1991 à 2000 dont le taux de croissance moyen
atteint -6,7%.
II.2.1.1 La période
1967 - 1974
Cette période se caractérise par une
expansion de l'ordre de 7% en moyenne comme la plupart des pays africains,
cette croissance est tirée par le cours favorables des matières
premières notamment le cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres
produits des bases (produits agricoles) dont le pavs est tributaire.
La dépendance extérieure prédispose
la RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard
que ces années aient été soutenues par une bonne tenue du
cuivre sur le marché mondial et d'autant plus que l'économie est
concentrée sur plus particulièrement du cuivre duquel vient plus
de 60% des recettes d'exportation.
II.2.1.2 La période
1975 - 1982
A défaut d'ajustement de politiques
économiques pour remédier à la détérioration
des termes de l'échange, la conjugaison de la chute des cours de cuivre
et le renchérissement du prix de pétrole va provoquer des
déséquilibres successifs des balances de paiements. Des
déficits budgétaires prennent place et seront financés par
une forte expansion du crédit intérieur suivie d'un endettement
extérieur.
Ces déficits et surtout leur mode de financement
vont alimenter le processus inflationniste. Le PIB diminue
sensiblement.
II.2.1.2 Les
périodes 1983 ~ 1990 et 1991 - 2000
Si la présence du Fonds Monétaire
Internationale et de la Banque Mondiale était perceptible depuis la fin
des années 70% en RDC. C'est effectivement en 1983 que les programmes
d'ajustement structurel furent appliqués afin d'infléchir
positivement la tendance de l'économie congolaise. Durant cette
période, on observe une modicité de la croissance due au corset
relativement strict des mesures de redressement imposées à
l'économie congolaise.
Mais comme la croissance observée durant cette
période résulte des mesures dictées par l'environnement
extérieur sans bénéficier d'une adhésion
sincère émanent de l'intérieur, elle ne pouvait que calmer
provisoirement la situation.
C'est ainsi que rapidement en 1991 l'économie
plonge dans une phase plus sombre que certains auteurs qualifient de
déglingue économique.
L'année 1991 marque en effet le début d'une
chute spectaculaire du PIB. Celui-ci décroît de l'ordre de -6% en
moyenne entre 1991 et 2000.
II.2.2 La situation
économique actuelle du pays
La dégradation de la situation économique de
la RDC a été régulière depuis les années
1980. La détérioration a été si forte que le PIB
s'est contracté de 5,5% en moyenne annuelle entre 1997 et 2000. Avec un
taux de croissance réel de 3,3% en 2002, le pays renoue pour la
première fois avec un taux positif, après des nombreuses
années de déclin. Cette nouvelle tendance devra se confirmer en
2003 avec un taux de croissance projeté à 2,4%.
La légère contraction de la production en
2003 s'expliquerait par un faible taux d'exécution des dépenses
d'investissements publics dû à des retards dans le
décaissement des ressources extérieures et des difficultés
de mobilisation de ressources financières intérieures au niveau
du système bancaire. Ce phénomène avait déjà
été observé en 2000 au moment où les
investissements bruts avaient baissé de 4,5%. Mais une autre raison
forte qui explique cette contradiction est le problème des
approvisionnements en intrants, et surtout aux effets de la guerre. Tous les
secteurs économiques ont été atteints par ces deux
facteurs dont les effets se sont sentis par l'ampleur des distorsions au niveau
tant de l'offre que de la demande. Avec l'arrêt de plusieurs
activités, à part l'extraction clandestine de quelques pierres
précieuses, la production qui devrait porter la croissance n'a pas
joué ce rôle. De ce fait, les possibilités de
réalisation des revenus par les ménages ont été
fortement limitées ; ce qui a contribué à une
généralisation de la pauvreté monétaire sur tout le
territoire. Le PIB par habitant de la RDC n'a pas dépassé les 90
dollars US depuis de nombreuses années, et aux prix de 1995, il serait
en moyenne de 70 dollars. 87(*)
II.2.3 Les indicateurs
sociaux
II.2.3.1. La
pauvreté en RDC
D'après les données de la Banque Mondiale,
le revenu journalier par tête d'habitant a dégringolé de
1,31 $ en 1973 à 0,91 $ en 1994 et à 0,30 en 1998. Cette
évolution est le reflet de l'état de pauvreté
généralisée dans le pays. Ainsi, près de 80% des 55
millions d'habitants mènent une vie en dessous de celle acceptée
par l'humanité, c'est-à-dire avec 0,20 dollars américains,
soit le cinquième de ce qui est universellement retenu comme seuil
journalier de pauvreté.
II.2.3.2 La
santé
Les armes qui crépitent depuis des années en
RDC n'ont pas seulement endeuillé plusieurs millions de personnes mais
elles ont détruit les infrastructures physiques et ont poussé
l'Etat congolais à abandonner la plupart des installations sanitaires.
Il est actuellement estimé que près de 37% de la population n'a
pas accès aux soins médicaux. Le taux de mortalité est
très élevé dans les zones rurales et périurbaines
où la population vulnérable est la plus touchée, notamment
les femmes en âge de procréer et les enfants de moins de cinq
ans.
II.2.3.2
L'éducation
La guerre qui dure depuis près de six ans a
détérioré toutes les infrastructures scolaires du pays.
Elle a aussi démotivé les enseignants et a ainsi fait chuter le
niveau de l'éducation sur toute l'étendue du territoire. Selon
les données du FMI, le pourcentage des enfants en âge d'aller
à l'école (six ans) a régressé, passant de 22,5% en
1995 à 13,9% en 2001. Le taux d'alphabétisation varie d'une
province à une autre et d'un genre à un autre. Ce taux a
décru de 67,3% en 1995 à 65,3% en 2001. 88(*)
En somme, la RDC n'a pas, contrairement à d'autres
pays, augmenté sa richesse en biens et services. En effet à
partir de 1975, le niveau de production diminue chaque année et quand
il augmente en 1983 par exemple, il ne dépassait jamais +2,7%
annuellement pendant que le taux d'accroissement naturel de sa
population est de plus de 3%.89(*)
II.3 LES OBSTACLES A
L'ENTREE DES IDE EN RDC90(*)
La RDC est l'un des pays où se posent de
sérieux problèmes en matière de corruption,
instabilité politique et gouvernementale, la non-transparence
institutionnelle, le paiement ou la modification de la dette souveraine, les
guerres et autres coups d'Etat sont des situations qui nuisent à
l'environnement des affaires et par conséquent réduisent les
entrées d'IDE. Ces changements peuvent compromettre des
bénéfices d'exploitation comme la valeur des capitaux. Ainsi, le
risque dans ce pays est multidimensionnel et omniprésent dans l'ensemble
des transactions économiques internationales.
C'est pourquoi toutes ces théories
présentées ci-dessus confirment les problèmes pour
l'entrée des IDE dans ce pays.
II.3.1 Instabilité
Politique
D'une manière générale, il existe une
certaine unanimité quant au rôle des institutions sur
l'attractivité des IDE dans les PED. La littérature fait
ressortir quelques aspects prédominants : la qualité des
institutions, le climat des Investissements (réformes), la corruption,
le risque politique, et la bonne gouvernance.
Nous pensons avec LUCAS que l'instabilité politique
est une préoccupation des investisseurs étrangers dans les PED.
Cette instabilité se manifeste souvent par la confiscation des biens, la
dislocation des structures de production, le changement dans la gestion
macroéconomique et surtout l'environnement réglementaire.
II.3.1.1 La
corruption :
Parmi les problèmes d'ordre institutionnel qui
minent l'expression des IDE en RDC, la corruption est sans doute le facteur le
plus marquant, surtout en ce qui concerne les secteurs minéraliers et
pétroliers, ainsi que la passation des marchés publics.
D'ailleurs certains travaux des auteurs, comme J. MORISSET et O. LUMENGA
NESO,91(*) se penchent
plutôt sur la corruption et la mauvaise gouvernance. Les auteurs
soutiennent que la corruption augmente les coûts administratifs et par
conséquent découragent l'entrée des IDE. D'autres
études confirment la robustesse des facteurs politiques et
institutionnels comme des déterminants que WILHELMS nomme «
Institutional fitness » l'aptitude du pays d'accueil à attirer les
IDE.
La corruption a fait l'objet de beaucoup de
réflexions de la part des organisations internationales et des
organismes spécialisés dans la défense des droits de la
légalité. Ainsi, des organismes comme International Country Riste
Guide (ICRG), Transparency International (CPI) ont tous
développés des indices de perception de la corruption qui ont
régulièrement publiés à la fin de chaque
année.
Pour ce qui est des Pays Africains au Sud du Sahara
(PASS), ASSIEDU avance que la corruption est le plus gros facteur dissuasif
pour l'implantation des IDE dans cette région. Au niveau de l'Afrique
subsaharienne, il ressort du classement que publie l'exécutif de
Transparancy International, que la RDC occupe le 6ème rang
des pays les plus corrompu de la planète et le 8ème
rang en ce qui concerne les pays africains. Ce constat n'a pas de quoi
surprendre, du moment où le programme du gouvernement
dénommé « changement des
mentalités » n'a pu être exécuté qu'a
hauteur de 20%. D'autre part, les dernières enquêtes sur la
situation de ce fléau dans le pays ont identifié six secteurs
prioritaires comme étant les plus affectés .Il s'agit, par ordre,
de la justice, de la police, de la santé, de l'éducation, les
milieux politiques et les douanes.
Les auteurs soutiennent, par rappel, que la corruption
augmente les coûts administratifs et par conséquent
découragent l'entrée des IDE. D'autres études, aussi par
rappel, confirment la robustesse des facteurs politiques et institutionnels
comme des déterminants WILHELMS nomme « Institutional fitness
» l'aptitude du pays d'accueil à attirer les IDE.
Ainsi, le secteur public doit combattre la corruption,
mettre sur pied un bon système fiscal, une bonne transparence, un droit
des contrats, une sécurité des droits de propriété,
une efficacité de la justice et une surveillance prudentielle.
II.3.1.2. Le risque pays
Certains auteurs
mettent l'accent sur le risque pays dans la décision d'investir dans
les pays. Ainsi, CECCHINI (2002) tente d'expliquer la répartition
inégale des IDE dans les PVD par le risque pays. MICHALET (1997)
soutient quant à lui que lorsque l'environnement légal et
réglementaire est sans cesse modifié de manière
arbitraire, et qu'il n'existe pas de juridictions capables d'en assurer le
respect, les firmes sont amenées à limiter voire à
suspendre leurs engagements financiers.
Un pays est d'autant plus attractif vis-à-vis des
investisseurs étrangers qu'il présente le moins de risque
possible. Le pays est dit à risque lorsqu'il peut y avoir un changement
politique brusque, lorsqu'il y règne de corruption endémique et
la non transparence institutionnelle, lorsqu'il peut suspendre le payement ou
peut modifier unilatéralement sa dette, ou tout simplement lorsqu'il est
en guerre. Ces situations peuvent compromettre des bénéfices
d'exploitation comme la valeur de capitaux.
Ainsi, le risque pays peut prendre plusieurs facettes et
reste très présent dans les transactions internationales. Selon
BHATTACHARYA et al, le risque élevé que présente les
investissements en Afrique subsaharienne, y compris la RDC, expliquerait
pourquoi cette dernière n'a pas beaucoup bénéficiée
de flux d'IDE. 92(*)
ASSIEDU explique la faible attractivité des pays
subsaharienne par le risque politique qui sévit dans cette
région. Depuis l'accession de la RDC à l'indépendance au
début des années 60, celle-ci a connu des périodes
mouvementés jonchés de troubles sociaux et politiques. Ce climat
n'est pas favorable à un afflux des IDE, et cela explique en partie la
rareté de flux des capitaux extérieurs pendant un certain
temps.
II.3.1.3.
L'instabilité et déficit monétaire
La situation actuelle en RDC s'explique non seulement par
la baisse des réserves de change mais aussi par le recours à la
planche à billets. La baisse des réserves est effective depuis
novembre dernier. Elle est consécutive non seulement à la non
réalisation de recettes importantes attendues des miniers, des
pétroliers mais aussi à l'expansion des dépenses en
devises en rapport avec le conflit dans l'Est du pays et au paiement du service
de la dette extérieure.
Selon la Note de conjoncture de décembre 2008
publiée par la Banque centrale du Congo, les finances publiques ont
connu en deux mois à savoir novembre et décembre de
l'année dernière, un déficit de 82,1 milliards de francs
soit environ 117 millions de dollars. Ce déficit a été
financé par la planche à billets. Dans le même temps, les
recettes budgétaires ont reculé par suite de la baisse de
l'activité. Au deuxième trimestre de l'année 2008, la RDC
est entrée officiellement en récession. En effet, le taux de
croissance du PIB a été négatif au cours de deux
trimestres consécutifs. Soit -1,8% au cours du troisième
trimestre de 2008 et -1,4% au quatrième trimestre.
Ce recul du PIB est consécutif notamment à
une baisse d'activité dans les secteurs des mines, de l'énergie,
de la construction, de la manufacture. Par suite du recul de l'activité
économique, les recettes de l'Etat des mois de janvier et février
de l'an en cours ont baissé respectivement de 12 % et 8,2 % par rapport
aux périodes correspondantes de 2008.
Malgré cette réalité, les
dépenses publiques n'ont pas été revues à la
baisse. La loi de l'offre et de la demande jouant, on a assisté
début janvier 2009 à une dépréciation
accélérée du franc congolais face aux devises
étrangères. Comme toujours, cela se traduit par l'inflation et
par la baisse du pouvoir d'achat de la population. Face à ces
difficultés, la Banque centrale du Congo avait pris des mesures
correctives. Le taux directeur a été relevé à
quatre reprises pour le porter à 65% l'an. 93(*)
Par ailleurs, l'Institut d'émission a
renforcé les mesures de surveillance et de supervision du système
bancaire afin de prévenir les difficultés dans ce secteur et
à intervenir pour sa sauvegarde. A la suite de ces mesures, le franc
retrouva une stabilité relative et s'apprécia
légèrement face au dollar américain. Après cette
accalmie, le franc congolais a repris sa descente aux enfers. Comme
l'économie est fort extravertie, il existe un lien mécanique
entre la dépréciation de la monnaie nationale et le taux
d'inflation. Actuellement, le pays ne vit que des importations. Quand les
devises s'apprécient par rapport au franc, il y a un réajustement
automatique des prix à la hausse. C'est ainsi que l'inflation,
après s'être situé à 8,3% au mois de janvier 2009, a
atteint pour le mois de février 5,7%. Sur les deux mois, le cumul
d'inflation est de 14,5%.94(*)
II.3.1.4. Un pays
à forte dépréciation monétaire
C'est ainsi que l'inflation de
la RDC s'est situé à 8,3% au mois de janvier 2009, a atteint pour
le mois de février 5,7%. Sur les deux mois, le cumul d'inflation est de
14,5%.
Selon la Banque Centrale du Congo, en partant de
l'hypothèse que cette évolution restera inchangée
jusqu'à la fin de l'année, l'inflation se situera à 121,1%
à fin décembre 2009. La RDC est donc entrain de renouer avec les
cycles d'hyperinflation connus au cours des années 1990. Avec cette
dépréciation continue du franc, la population qui vit
déjà dans la précarité voit sa misère
s'accroître suite à la hausse des prix des biens de consommation
courante. Face à la crise financière internationale, la plupart
des pays ont mis en oeuvre des plans d'urgence basés sur l'expansion
monétaire pour relancer les économies nationales. En RDC,
l'extraversion de l'économie, nécessite, paradoxalement
l`application d'une politique d'austérité. A défaut, c'est
la relance l'hyperinflation. 95(*)
II.3.1.5
Instabilité politique
La RDC a été
dirigée pendant 32 ans par un gouvernement autoritaire qui a
progressivement détruit les capacités administratives de l'Etat.
Cela a mené à la corruption comme seul moyen de fonctionnement.
Ce gouvernement a pris fin lors d'une guerre qui impliquait six pays africains
(Namibie, Zimbabwe, Angola, Uganda, Rwanda et RDC). Selon certains analystes,
cette première guerre africaine a entraîné le pays dans le
chaos, brisant les institutions politiques et freinant toute activité
économique.
Le gouvernement de transitoire, qui regroupait les
représentants des quatre mouvements rebelles, les milices
progouvernementales Mai Mai, plusieurs parties politiques de l'opposition non
armée et des représentants de la société civil, a
été formé en juin 2003 avec un mandat de gouverner le pays
pendant deux ans ou jusqu'aux prochaines élections. Ce gouvernement a
décalé la date pour les élections à plusieurs
reprises, pour cause de l'insécurité dans l'est du pays et des
tensions politiques à l'intérieur de la coalition
gouvernementale. 96(*)
II.3.2 Problèmes de la
RDC pour sa gouvernance
La RDC est le théâtre de l'une des pires
crises humanitaires au monde. Bien que le pays soit sorti de ce que l'on a
appelé «la Première guerre mondiale d'Afrique» en 2003
lorsque les anciens belligérants se sont réunis pour former un
gouvernement de transition, des études de mortalité dont la
crédibilité ne peut être remise en doute estiment que plus
de 1000 personnes continuent de mourir chaque jour pour des raisons
liées au conflit, en majorité de maladies et de malnutrition mais
aussi du fait des violences qui se poursuivent. Une corruption rampante au sein
du gouvernement de transition et la faiblesse de l'État permettent aux
membres de groupes armés aussi bien que de l'armée nationale de
perpétrer des abus contre les populations civiles.
Grâce à l'opération de maintien de
la paix la plus importante et la plus coûteuse du monde, la MONUC, le
pays a relevé les défis politiques et logistiques et a
organisé ses premières élections libres et justes depuis
40 ans (en juillet 2006). Cependant, la RDC doit encore faire face à
d'autres défis comme la création ou la reconstruction
d'institutions étatiques qui répondent de leur action devant le
peuple congolais et la formation d'une armée professionnelle
intégrée qui protège les civils plutôt que de les
maltraiter.97(*)
II.3.3 Politique d'endettement
de la RDC
L'endettement de la RDC est considéré comme
un obstacle aux IDE car il est une source d'incertitude, de la même
manière que la politique économique est aussi incertaine avec un
taux d'endettement élevé. Les risques combinés
d'inflations et d'impositions réduisent l'investissement. En effet, le
paiement du service de la dette réduit l'excèdent de des
ressources domestiques susceptibles d'être consacré aux
investissements.
Cette situation décrébilise l'image du pays
à l'échelle internationale.
Ainsi, nous pensons avec BORESTENSZTEIN, que pour les
investisseurs domestiques, l'existence d'une dette très
élevée réduit le rendement futur des investissements car
une proportion très élevée du profit sera utilisée
pour le paiement de la dette.98(*)
Un taux d'endettement modéré est
considéré par les investisseurs comme un signe de bonne gestion,
partant, susceptible d'attirer plus les IDE. La RDC est le pays qui a un taux
d'endettement le plus élevé au monde, ses voisins font partie des
pays très endettés.
II.3.4 Politique
budgétaire : l'effondrement des dépenses publiques99(*)
L'évolution des recettes publiques lue dans un
rapport montre que la chute en 1990-93 de produits commercialisés
s'explique par l'hyperinflation : l'inflation était si grande que les
taux de taxation ne pouvaient pas être ajustés à temps. A
partir de 1996, les recettes se redressent toutefois de manière
remarquable. Cette hausse se poursuit les années suivantes, bien que le
niveau reste en dessous des 15 pour cent du PIB atteints dans les années
60. Notons qu'une importante réforme fiscale a eu lieu en 1998, qui
tente d'inclure la contribution du secteur informel, probablement dans le but
d'accroître les sources de financement de la guerre.
La composition des taxes se trouve payées par les
comptoirs de diamant sont marginales : le diamant échappe facilement
à la fiscalité. En ce qui concerne le poste « prêts et
dons », soulignons que les institutions ont abandonné les
prêts au cours de la décennie 1980-90. Le Congo ne payait pas les
intérêts et s'engageait dans de nouveaux emprunts pour payer les
acomptes sur les dettes précédentes, d'où l'explosion de
la dette, évaluée à 9 milliards de dollars à la fin
de 1990, et dont les responsables du pays pensent que le Congo ne devra jamais
la rembourser. Le secteur public connaît un déficit permanent,
planifié par le gouvernement.
Le montant des dons ne peut combler le déficit de
l'État, qui recourt à la «planche à billets »,
nourrissant inévitablement l'inflation et le risque d'un écart
croissant entre le taux de change fixe (officiel) et celui du marché
parallèle.
L'un des effets néfastes du faible niveau des
dépenses publiques est la chute du niveau de dépenses par
habitant. En outre, l`État a complètement abandonné le
financement des secteurs de la santé et de l'enseignement. Seuls les
plus riches habitants des villes peuvent encore envoyer leurs enfants à
l'école. Le taux de participation à l'enseignement primaire,
jadis un des plus élevés d'Afrique, a très fortement
diminué. En outre, ce taux est particulièrement bas pour les
filles : la majeure partie des mères, en particulier celles qui habitent
la campagne, seront analphabètes. Or l'influence de la mère sur
la santé et l'éducation des enfants est
prépondérante. C'est donc à une véritable
régression en termes de développement humain que l'on assiste,
dont les effets se feront sentir fortement chez les générations
actuelles et futures.
II.4 AUTRES PROBLEMES DE LA
RDC
Les difficultés croissante de la Gécamines
l'ancienne Union Minière (belge) nationalisée , et finalement la
cessation de ses activités au début des années 90, sont
imputables à plusieurs causes : un assez faible contenu en cuivre du
minerais katangais, surtout dans les anciennes mines, qui fait qu'il cesse
rapidement d'être compétitif en cas de baisse prolongée des
prix internationaux ; les taxes exorbitantes imposées jusqu'au
début des années 1990 par l'État congolais, peu soucieux
des problèmes de la société ; mais aussi une
géographie difficile (le Katanga est une enclave éloignée
des ports maritimes) qui rend nécessaires des infrastructures de
qualité. Or celles dont s'est pourvu le Congo ont souffert à la
fois d'être mal conçues négligeant plusieurs liaisons
potentielles avec les économies voisines et de ne pas avoir
été entretenues.
L'évacuation du cuivre-cobalt peut se faire par
quatre chemins (voir Carte 1). Des deux voies qui s'ouvrent à l'Est, sur
la côte Pacifique de la Tanzanie et du Mozambique, le Congo n'a jamais
fait usage : le transport prenait trop de temps et les frais devaient
être payés en devises. Surtout, la politique nationaliste,
centrée sur les bénéfices immédiats pour le pays, a
ignoré la dimension régionale. Dans le contexte d'une
stratégie future, le Katanga devrait être relié, entre
autres, au sud et aux ports du Pacifique.
Deux autres chemins relient le Katanga à
l'océan Atlantique. Le premier reliait Lobito (Angola) par Benguela en
12 jours de train, avant la fermeture du chemin de fer en 1975. Les paiements
des transports sur cette ligne se faisaient aussi partiellement en devises.
Dans un contexte régional, ce calcul sur les paiements de devises ne
devrait pas primer dans le choix d'une route. La suppression de cette voie
ferrée, qui mit fin à une liaison naturelle et courte entre le
Katanga et le Pacifique, est regrettable. Sa reconstruction éventuelle
avec des fonds de la communauté internationale devrait figurer parmi des
projets régionaux à discuter dans des commissions
d'investissement transnationales, où le Congo et ces voisins se
retrouveraient avec des représentants de la communauté
internationale. L'enjeu n'est pas le chemin de fer en tant que tel, mais le
dépassement des préoccupations nationalistes, et une approche
transfrontalière des projets d'infrastructures. Celles-ci doivent
être conçues par un ensemble de pays soucieux de mettre en valeur
les richesses de toute la région.
Le deuxième chemin, la Voie Nationale, reliait le
Katanga au port de Matadi. En 1981, le transport prenait 17 jours. La
priorité attribuée par l'État congolais à cette
voie a toujours été source de controverses. Le premier argument
en sa faveur était que cette voie reliait les gisements de cuivre au
port de Matadi. Un réseau de bonnes liaisons entre la capitale et une
région lointaine comme le Katanga était à juste titre
considéré comme important. En outre, les recettes du cuivre
contribuaient à financer l'entretien de cette voie. Cet entretien
était coûteux car la voie était très longue. La Voie
Nationale passe par Ilebo, qu'un chemin de fer, « le train du cuivre
», reliait aux mines de Kolwezi.
Un premier transbordement est donc nécessaire
à Ilebo, puisque le chemin continue par voie fluviale jusqu'à
Kinshasa. Là, après un deuxième transbordement, le cuivre
continue sa route sur le chemin de fer Kinshasa-Matadi. L'exploitation des
gisements du Katanga nécessitant l'importation de machineries lourdes,
l'entière ligne devait être équipée pour cette
capacité afin de permettre ces transports, et la Gécamines
disposait des moyens pour financer cet entretien. La compagnie pouvait retenir
45 pour cent de ses recettes pour financer ces importations, et devait
transférer les 55 pour cent restant à l'État. Cette
ponction était excessive : la Gécamines fut affronter à
des difficultés croissantes pour financer ses importations et s'endetta
beaucoup. Tandis que les prix du cuivre commençaient à diminuer
à partir de la deuxième moitié des années 1970, les
prix des importations augmentaient simultanément, en particulier
à cause de l'évaluation du dollar. Par conséquent, la
compagnie ne réussit plus à entretenir ses installations sur le
site et le long de la Voie Nationale. Pour résoudre ce problème,
un plan quinquennal fut élaboré en 1983. Les investissements dans
le cadre de ce plan expliquent la hausse de la courbe de production au cours de
la deuxième moitié de la décennie 1980-90. La Banque
Mondiale a largement contribué au financement de ce plan, accordant des
dons et des nouveaux prêts à long terme au gouvernement et
à la Gécamines.
Malgré cela, au début des années 90,
les dettes de la Gécamines atteignaient 700 millions de dollars. Plus
personne ne voulut alors intervenir : après les incidents qui
s'étaient produits à l'Université de Lubumbashi en 1991,
toute aide extérieure avait été suspendue. En 1992, le
matériel roulant sur les chemins de fer reliant Ilebo à Kolwezi
était devenu si vétuste et déficient qu'il fallait 36
jours pour faire le trajet.
Les trains auraient dû s'arrêter, même
si la galerie de Kamoto ne s'était pas effondrée en 1993. Cette
année marque ainsi la fin de la Gécamines, après dix ans
de chute de la production.100(*)
CHAPITRE III :
ANALYSE DES EFFETS
DETERMINANT DE L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER EN RDC :
DE 1985 A 2005
Au cours de ce chapitre, nous présentons la
démarche suivie dans la réalisation de cette étude. Nous y
décrivons les techniques et méthodologies de récolte et de
traitement des données et présentons le modèle.
III.1 CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES
III.1.1 Types des
données
En voulant mener une étude relative aux
déterminants des IDE en RDC, le souhait serait de traiter de tous les
facteurs qui peuvent contribuer à l'essor de celle-ci. Cependant, le
foisonnement de tous les facteurs nous a conduits à sélectionner
les plus importants.
Un autre critère considéré
dans le choix de ces facteurs concerne la disponibilité
des informations sur les différents documents.
C'est ainsi que les facteurs que nous allons
étudier sont : les dettes extérieures (préteurs
extérieurs, organisations internationales, préteurs privés
et service de dette), le PIB, l'investissement privé, les indicateurs
sociaux relatifs à la scolarisation (dans le secondaire et dans le
primaire), l'Espérance de vie à la naissance, accès
à l'eau potable, la main-d'oeuvre, les dépenses publiques de
fonctionnement et les dépenses publiques d'investissement
(investissements publics).
III.1. 2 Méthodes et technique de
récolte des données
Ce travail a été effectué en se
basant sur la hypothético-déductive d'une part, et analytique et
économétrique d'autre part. Par rappel, la
méthode :
· hypothético-déductive nous a servi de
formuler l'étude par des hypothèses théoriques et
empiriques déjà formulées par différents auteurs
sur les déterminants des IDE_ENTR dans les PED, pour les appliquer sur
le cas particulier de la RDC, d'une part ;
· d'une autre part, analytique et
économétrique. Analytique parce que l'étude fait une
analyse systémique des variables caractéristiques de
l'économie congolaise. Econométrique parce qu'au delà
d'une étude évolutive, l'analyse tente de ressortir la meilleure
relation possible (du point de vue économétrique) qui existerait
entre IDE entrant et ses déterminants.
Le logiciel Ms E-Views 5.1 nous a aidé à
faire l'analyse économétrique et Ms Excel pour la
présentation des données et des graphiques. La technique
documentaire nous a été d'une très grande utilité
pour la collecte des données. Ainsi, les données utilisées
sont tirées de différents rapports de la BCC, de la World Table
(2005) de la Banque Mondiale et des statistiques Financières
Internationales (SFI) du FMI.
Le modèle utilisé est presque celui de
ADJOVI & HOUANGNI de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management (ENEAM) de l'Université
D'ABOMEY-CALAVI101(*) mais nous l'avons ajusté
pour le problème spécifique de la RDC car elle est l'un des pays
en voie de développement.
Ainsi par la suite, pour obtenir les informations utiles
à la réalisation de cette étude, nous avons fait recours
à la technique documentaire. Celle-ci nous a permis de rassembler les
données relatives à l'évolution du niveau de la croissance
économique et des autres variables explicatives de 1985 à
2005.
Les différents rapports de la Banque Centrale du
Congo nous ont fourni les données sur les dépenses publiques
d'investissement, les dépenses publiques de fonctionnement ainsi que la
rémunération des facteurs et services, les exportations des biens
et services, les dépenses de fonctionnement, les épargnes
internes brutes. Les rapports de la Banque Africaine de Développement
nous ont fourni les données sur le PIB, les IDE, les aides publiques au
développement (préteurs extérieurs, organisations
internationales, préteurs privés et service des dettes),
l'investissement privé, les indicateurs sociaux selon la scolarisation
(dans le secondaire et dans le primaire), l'espérance de vie à la
naissance, accès à l'eau potable, la main-d'oeuvre, les
dépenses publiques de fonctionnement et les dépenses publiques
d'investissement (investissements publics).102(*) Ensuite, les rapports de World Table (2005) de la
Banque Mondiale et des statistiques financières internationales du FMI
nous aidé pour tirer les données relatives aux taux de
change.
III. 1. 3 Mode de traitement des
données
Le traitement des données de notre étude a
été facilité par I'usage de deux logiciels entre autres le
logiciel Ms Excel qui nous a permis d'effectuer des saisies des
données de notre étude et l'E-Views 5.1 nous a permis d'effectuer
nos régressions économétriques.
III.2 PRESENTATION DU
MODELE D'ETUDE
III.2.1 Notions de
modèle
Un modèle est une représentation
schématisée d'une théorie pour rendre plus simple son
analyse. 103(*)Les
modèles représentant les phénomènes
économiques sont appelés modèles
économétriques. Il existe à côté de ceux-ci,
d'autres types de modèle : le modèle comptable, les
modèles théoriques, etc. L'objectif est, dans le cadre de
modèles économétriques est au travers d'une mesure
statistique, de permettre aux agents économiques (ménages,
entreprises, Etat, ...), d'intervenir de manière plus
efficace.104(*) Ainsi,
un modèle économétrique est une formalisation ou une
présentation formalisée d'un phénomène sous forme
d'équations dont les variables sont des grandeurs
économiques.105(*)
En général, un modèle est issu d'une
théorie qui suppose un lien de causalité. L'un des buts qu'il
poursuit est d'ailleurs de simplifier la théorie en vue de
vérifier sa cohérence. Il est ainsi, pour tester la
validité d'une théorie par la confrontation aux faits.106(*)
Dans le langage économétrique, l'ensemble
des équations d'un modèle tel découle de la
littérature théorique est appelé forme structurelle de ce
modèle. Pour être explicite, cette forme doit être
spécifiée. Dans le point suivant nous essayerons de
spécifier le modèle que nous allons étudier.
Ainsi, tout modèle est inévitablement une
simplification de la réalité par laquelle le modélisateur
cherche à saisir les traits fondamentaux du système qu'il cherche
à styliser.107(*)
IIII.2.2 Essai de
modélisation économétrique et spécification du
modèle
Notre problème est de voir quels
éléments influent plus pour attirer les investisseurs
étrangers du Comité d'Aide au Développement. En d'autres
termes, quels sont les facteurs déterminants IDE et qui sont les plus
favorisant aux investisseurs directs en RDC.
Il existe ainsi, par rappel, plusieurs travaux
complémentaires à cette analyse. Un de leurs effectué en
RDC consiste à faire une étude économétrique des
effets des IDE en RDC sans faire allusion aux variables déterminant les
flux nets de ces IDE et sans identifier les facteurs les plus explicatifs
pertinents. Cela est dû, nous croyons, par l'objectif dont s'était
fixé l'auteur sur la plupart des PED en général (pays
africains surtout) et la RDC en particulier.
Cependant, nous adopterons dans cette étude des
données de la RDC afin d'avoir des séries assez longues et
représentatives. En fait, nous ferons une étude des
données108(*) :
Tableau n°1 :
Présentation des variables en unités
de données brutes en Millions de dollars US sauf indication
contraires
Variable
|
Nom de la variable
|
Signe attendu
|
Variable expliquée
|
iIDE_ENTR
|
L'Investissement Direct Etranger Entrant
|
-
|
Variables explicatives
|
Externes
|
IB&S
|
Les Importations des Biens et Services
|
-
|
APD
|
Les Aides Publiques au Développement nette
provenance de toutes sources
|
+
|
Internes
|
PIB
|
Le produit Intérieur Brut courant ou croissance
économique
|
+
|
EB&S
|
Les Exportations des Biens et Services
|
+
|
Dfonct
|
Les Dépenses de Fonctionnement
|
+
|
Dmen.
|
Dépenses des ménages en consommation
|
+
|
EIB
|
L'Epargne Interne Brute
|
+
|
FBCF
|
La Formation Brute du Capital Fixe
|
+
|
RF&S
|
Les Revenus des Facteurs et Services
|
+
|
TCH
|
Le taux de Change (FC par $US)
|
+
|
Source : Elaborer
par nous-mêmes à partir de nos données tirées des
rapports annuelles de BAD, FMI, BCC, CAD, ...
Les séries utilisées portent sur 20 ans,
soit la période allant de 1985 jusqu'en 2005.
Le choix des variables explicatives est
élaboré selon l'étude de la littérature
économique existante (détaillée dans les chapitres
précédents).
Par ailleurs, il serait pertinent de rechercher les atouts
de la RDC à attirer les IDE indépendamment de ses ressources et
de sa taille de marché. Pour cela, nous avons construit un indicateur
qui permet d'éliminer l'effet du marché (mesurée par le
PIB) et des ressources du pays sur les flux d'IDE.
Nous avons nommé cet indicateur «IDE_ENTR
c'est-à-dire Investissements Directs Etrangers Entrant» en
référence des pays du CAD. En effet, il permet de
déterminer les facteurs dominants qui les déterminent.
La « croissance économique »
est de fait notre variable explicative principale, nous croyons qu'il est, a
priori, le facteur le plus dominant pour déterminer les IDE en RDC.
Ainsi, nous supposons que :
IDE_ENTR = f(PIB, R) où
IDE_ENTR sont définis
comme les flux nets d'investissements directs des pays d'investisseurs en
RDC.
PIB est le Produit Intérieur
Brut
R est la valeur totale des
ressources de la RDC (tous exprimées en $ EU sauf indication
contraire).
Notre équation du modèle explicatif de
l'entrée des IDE en RDC se présente comme suit :
IDE_ENTRt = P0 +
P1 PIB + P2 EB&S+ P3
IB&S+ P4 Dfonct+P5 Dmen +
P6 EIB + P7 IBS+ P8
FBCF+ P9 FBCF+P10 RF&S+
P11 TCH+ P12Dcap+ P13 APD+
Et
|
A partir de cette équation du
phénomène que nous allons étudier, les valeurs
numériques seront déterminées à la fin du chapitre.
III.3 PROCEDURE
D'ESTIMATION DU MODELE DES DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC
III.3.1 Stationnarités
des variables
III.3.1.1 Notions
Pour procéder à l'estimation de notre
modèle nous allons, au préalable, nous rendre compte de la
stationnarité des variables. Ceci est nécessaire car les
variables économiques et financières sont rarement des
réalisations de processus stationnaires. La non stationnarité
peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis
NELSON et PLOSSER109(*),
les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à
partir de deux types de processus : Processus TS (Trend
Stationary) qui représente les processus dont la non
stationnarité est de nature déterministe et le processus DS
(Difference Stationary) qui représente les processus dont la non
stationnarité est de nature stochastique.
Dans le premier cas, les données sont
marquées par une tendance générale. Il sied alors
d'introduire un Trend ou une tendance générale dans le
modèle ; En présence du second cas, si les ordres
d'intégration des variables sont différents, il faut les
différencier en vue de les rendre stationnaires. Or, mettre en relation
des variables dont les ordres d'intégration sont différents, sans
les rendre stationnaires, ne peut que conduire à des fausses
régressions ou régressions fallacieuses.
En effet, les processus TS et DS sont
caractérisés par des comportements très différents
et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS
revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y
revient jamais.
On comprend dès lors également que, d'un
point de vue économétrique, l'identification et la
caractérisation de la non stationnarité sont tout aussi
fondamentales.
Pour ce faire, nous allons utiliser le test de
Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
III.3.1.2 Procédure et
application du test de stationnarité
Dickey et Fuller considèrent trois modèles
de base pour la série Xt, t=1, 2, 3, ..., T :
Modèle [1] : Modèle sans constante ni
tendance déterministe :
(1-L) Xt=t
Modèle [2] : Modèle avec constante ni
tendance déterministe :
(1-L) (Xt -)=t
Modèle [3] : Modèle avec constante et
tendance déterministe :
(1-L) (Xt - )=t
Dans chacun des trois modèles, on suppose que t est un bruit blanc :
~BB (0 ; 2 ), L est l'opérateur retard ; X t est la variable
dont on teste la stationnarité ; , , et sont des paramètres.
Si =1, cela signifie qu'une des racines du polynôme retard est
égale à 1. On dit alors qu'on est en présence d'une racine
unitaire. En d'autres termes, Xt est un processus non stationnaire
et la non stationnarité est de nature stochastique (processus DS). On
teste l'hypothèse nulle de racine unitaire (Xt est
intégré d'ordre 1, c'est-à-dire non stationnaire) contre
l'hypothèse alternative d'absence de racine unitaire (Xt est
intégrée d'ordre 0, c'est-à-dire stationnaire).
En pratique, on estime les modèles sous la forme
suivante :
Modèle [1] : ÄXt=Xt +t
Modèle [2] : ÄXt=Xt-1 +õ+t
Modèle [3] : ÄXt=Xt-1 +õ+ät+t
Avec pour chaque modèle, =ñ-1 et ~BB (0 ; 2 ). On teste alors l'hypothèse nulle =0 (non stationnarité) contre l'hypothèse alternative < (stationnarité) en se referant aux valeurs
tabulées par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la
mesure où les valeurs critiques sont négatives, la règle
de décision est la suivante : si la valeur calculée de la
t-statistique associée à est inférieure à la valeur critique, on rejette
l'hypothèse nulle de non stationnarité. Si la valeur
calculée de la t-statistique associée à est supérieure à la valeur critique, on accepte
l'hypothèse nulle de non stationnarité.
Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le
test sur les trois modèles. Il convient, en effet, d'appliquer de
Dickey-Fuller sur le seul des trois modèles. En pratique, on adopte une
stratégie séquentielle en trois étapes :
Etape I : On commence par appliquer
le test sur le modèle 3. On peut aboutir à deux
résultats :
Si la tendance n'est pas significative, on passe au
modèle 2.
Si la tendance est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est
stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt est
stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut
directement travailler sur Xt..
Etape II : Cette étape ne doit
être appliquée que si la tendance dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
2 :
Si la constante n'est pas significative, on passe au
modèle 1.
Si la constante est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt. est
non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt. est
stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut
directement travailler sur Xt..
Etape III : Cette étape ne doit
être appliquée que si la constante dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
1 :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt. est
non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt. est
stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut
directement travailler sur Xt..110(*)
Ainsi, l a stationnarité des variables
représente une solide garantie contre les régressions
fallacieuses ou non cohérentes.
Si une variable Xt est stationnaire en niveau,
on dira qu'elle est intégrée d'ordre zéro. Ce qui sera
noté Xt~I (0).
De manière générale, on dit qu'une
série est intégrée d'ordre « d », s'il
faut la différencier « d » fois pour qu'elle soit
stationnaire.
III.3.1 Le test de
co-intégration
L'idée principale de la co-intégration est
une spécification de modèles qui intègrent des croyances
à propos des mouvements des variables les unes par rapport aux autres
à long terme. Intuitivement, la co-intégration implique que, dans
une relation d'équilibre de long terme entre
différentes variables non stationnaires il est
requis que ces variables ne devraient pas s'éloigner l'une par rapport
à l'autre, Greene (1997).111(*)
La condition nécessaire de co-intégration
est que les séries doivent être de même ordre ; en
général d'ordre 1. Si les séries statistiques ne sont pas
intégrées de même ordre, la procédure
s'arrête ; il n'y a pas de relation de
co-inintégration.
Tester la stationnarité des séries revient
à tester leur ordre d'intégration. Pour savoir si les
séries sont stationnaires, par rappel, on fait recours au test de
Dickey-Fuller ou au test plus général de Dickey-Fuller
amélioré.
Avant de conclure qu'il y a relation de
co-intégration une fois vérifiée la condition
nécessaire, on estime la relation de long terme : Yt=a+b
Xt + ut
La relation de co-intégration est
acceptée si et seulement si la combinaison linéaire de
ces variables, en l'occurrence la série des résidus ut
issus de cette régression de long terme, est stationnaire ;
c'est-à-dire I(O).
La stationnarité du résidu est testée
à l'aide des tests DF ou DFA sans trend ni constante.
Si le résidu de la relation de long terme est
stationnaire, il n'y a pas de co-intégration. On est donc en
présence d'une régression artificielle ou fallacieuse.112(*)
Individuellement, ces variables pourraient avoir des
directions différentes à court terme, mais peuvent avoir une
évolution semblable à long terme. Plus formellement deux ou
plusieurs séries temporelles non stationnaires sont
co-intégrées si une combinaison linéaire de ces variables
est stationnaire, c'est-à-dire converge vers un équilibre au
cours du temps.
Pour le cas de nos séries, il n'est pas possible de
mobiliser ce test étant donné que nos variables ne sont pas
intégrées de même ordre et la plupart sont stationnaires.
En effet, pour appliquer le test de co-intégration entre deux ou
plusieurs variables, il faut que la variable dépendante soit
intégrée d'un ordre inférieur ou égal à
toutes les variables indépendantes et qu'elle ne soit pas stationnaire
en niveau c'est-à-dire intégré d'ordre zéro I(0).
Or dans notre cas, les Aides publiques au développement (APD), les IDE,
les dépenses en capital, les dépenses de fonctionnement, les
importations des biens et services, le PIB, les revenus des facteurs et
services sont toutes stationnaires d'ordre I (0). D'autres sont d'ordre un
I(1).
Ainsi, (toutes les variables confondues)n les
résultats sont les suivants :
APD ~ I(O) : sans tendance avec constante
significative
IDE ~ I(O) : sans tendance et sans constante
significative et sans retard
Dcap ~ I(O) : stationnaire avec tendance et avec
constante
Dfonct~ I(O) : sans tendance mais avec constante
Dmén ~ I(1) : sans tendance ni constante
(très moins significative)
EBS ~ I(1) : Stationnaire avec tendance et constante
EIB ~ I(1) : sans tendance ni constante
FBCF ~ I(1) : sans tendance ni constante
IBS ~ I(0) : sans tendance mais avec constante
PIB ~ I(O) : sans tendance ni constante
RFS ~ I(O) : sans tendance mais avec constante
TCH ~ I(2) : sans tendance ni constante
III.4 PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ESTIMATION DE DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC, de 1985 à
2005
III.4.1 Résultats sur
les déterminants des IDE_ENTR en RDC
III.4.1.1 Les
résultats des régressions
Comme déjà dit précédemment,
nous avons procédé à l'estimation de notre modèle
par la MCO (Méthodes de Moindres carrés ordinaires); cela,
grâce au logiciel E-Views 5.1.
Les résultats de la première estimation
sont reportés dans le tableau113(*) n° 2 suivant :
Tableau n°2 :
Première Estimation des paramètres du modèle
Variable dépendante: IDE
|
|
|
|
Nombre d»observations : 20
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
22.49656
|
64.35785
|
0.349554
|
0.7370
|
APD
|
0.048932
|
0.015952
|
3.067512
|
0.0181
|
DCAP
|
-0.050228
|
0.077600
|
-0.647260
|
0.5381
|
DFONCT
|
-0.102304
|
0.116241
|
-0.880107
|
0.4080
|
D(DMEN,1)
|
0.000458
|
0.051980
|
0.008805
|
0.9932
|
D(EBS,1)
|
-0.063552
|
0.025610
|
-2.481506
|
0.0421
|
D(EIB,1)
|
-0.066558
|
0.069527
|
-0.957297
|
0.3703
|
D(FBCF,1)
|
0.009774
|
0.017465
|
0.559606
|
0.5932
|
IBS
|
-0.029985
|
0.017092
|
-1.754362
|
0.1228
|
PIB
|
-0.009063
|
0.008372
|
-1.082440
|
0.3149
|
RFS
|
0.085632
|
0.047939
|
1.786287
|
0.1172
|
D(TCH,2)
|
0.695435
|
0.581350
|
1.196243
|
0.2705
|
R-carré
|
0.862666
|
Moyenne de la variable dépendante
|
44.42000
|
R-carré ajusté
|
0.646855
|
S.D. à la variable dépendante
|
168.4521
|
S.C.E.
|
100.1043
|
Critère de Akaike
|
12.31493
|
S.C,R
|
70146.15
|
Critère de Schwarz
|
12.91142
|
|
|
Statistique de Fisher
|
|
3.997327
|
Stat de Durbin-Watson
|
2.590622
|
Probabilité (F-statistic)
|
0.038465
|
Nous observons, à partir de ce tableau que nos
variables endogènes ont un pouvoir d'explication élevée
sur la variable exogène, R2 corrigé = 65% et R2
= 86%.
Ensuite, le test de Fisher montre que le modèle est
globalement bon (F-statistic = 3,997>2,65).
Cependant, le test de Student montre qu'il y a plusieurs
variables qui ne sont pas significatives. Nous allons procéder à
l'annulation des ces paramètres un par un pour rester avec seulement
ceux qui sont significatifs. Nous faisons la régression en annulant
d'abord le paramètre le moins significatif.
Pour ne pas surcharger notre exposé, les
résultats de ces régressions sont présentés en
annexe. Nous ne présentons ici que la dernière étape qui
correspond au modèle retenu.
Tableau n°3 : Dernière
estimation des déterminants des IDE
|
Variable dépendante: IDE
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Probabilité.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.036056
|
0.010225
|
3.526083
|
0.0028
|
D(EBS,1)
|
-0.058409
|
0.009250
|
-6.314842
|
0.0000
|
IBS
|
-0.034452
|
0.011305
|
-3.047361
|
0.0077
|
RFS
|
0.054113
|
0.016919
|
3.198322
|
0.0056
|
|
|
|
|
|
R-carré
|
0.749688
|
Moyenne de la variable dépendante
|
45.65850
|
R-carré corrigé
|
0.702755
|
S.D. dépendante
|
164.0528
|
S.C.E.
|
89.44187
|
Critère de Akaike
|
12.00191
|
S.C.R
|
127997.6
|
Critère de Schwarz
|
12.20106
|
|
|
Stat de Durbin-Watson
|
2.198940
|
|
|
Statistique de Fisher
|
11,231304
|
|
|
Probabilité de Fisher
|
0,04
|
De cette estimation, nous remarquons que le modèle
est amélioré et certaines variables sont mises de coté.
Le coefficient de détermination R² =0,70 et le
même coefficient corrigé ; cela signifie que les variables exogènes retenues
expliquent la variable endogène de 70%. Les 30 % restant étant
captés par le terme d'erreur.
Le modèle retenu est globalement bon : le test
de Fisher montre que Fcal (11,23) est supérieur à F de la table
ou F théorique (environ 2).
Quatre variables sont retenues après
élimination des variables non significatives car leurs t-student est
supérieur à la statistique t de la table : APD (3,53),
DFONCT (-6,31), IBS (-0,05) et RFS (3,20). La valeur du test T-student est
2,84.
Ces résultats indiquent que deux variables du
modèle influencent positivement l'évolution des IDE ; il
s'agit des aides publiques au développement et les revenus des facteurs
et services. Les deux autres variables le faisant négativement ; ce sont
les exportations ainsi que les importations des biens et services.
En conséquence, le modèle se
présente ainsi qu'il suit :
IDE_ENTR = 0,0306056 APD + 0,054113 RFS - 0,058409
EBS -0,34452 IBS
|
Les autres facteurs susceptibles de rendre compte de
l'évolution des IDE-ENTR (investissements directs entrant en RDC) sont
d'ordre politique. Nous présentons graphiquement ci - bas
l'évolution des IDE_ENTR pour montrer les différentes phases
(événements) politiques qui ont affecté son
évolution.
Figure No 1 : Evolution
des IDE destinés à la RDC, de1985 à 2005
L'examen de ce graphique laisse voir que les IDE vers la
RDC présente deux pics dont le premier qui est le plus visible en 1990
et le second en 2003.
En 1990, à la veille de la conférence
nationale souveraine tenue effectivement en 1991, les investisseurs
étrangers ont repris confiance dans les institutions politiques en place
et on a assisté à un afflux massif des fonds étrangers.
Par ailleurs, pendant la même période le secteur
énergétique a subi une réorganisation systématique,
ce qui n'a pas été sans effets palpable. Ce pic a
été suivi par une chute.
En 2003, les IDE eurent encore une nouvelle croissance
car la RDC était devenue un pays de paix ; la réunification
effective du territoire national, sa sécurisation, sa
réconciliation nationale, l'organisation des élections libres et
transparentes au terme de la transition. Ensuite, les massacres de Gatumba
ainsi que les menaces du MLC de quitter les institutions de la transition au
cas où leurs revendications ne sont pas prises en compte pour les aides.
En définitive, la fin des événements
des troubles et des guerres ont eu une influence ont eu une influence sur les
IDE.
III.4.1.2 Les
résultats des évolutions des déterminants des IDE en RDC
De la section précédente, il ressort que
les déterminants des IDE en RDC sont les Aides Publiques au
Développement, les Revenus des Facteurs et Services, les Exportations
et les Importations des Biens et Services.
Ainsi, dans cette sous-section nous procéderons
à la présentation des graphiques des variables ayant
déterminées les entrées des IDE en RDC.
1. Les Aides Publiques au Développement
Figure No 2 : Evolution des Aides
Publiques au Développement destinées à la RDC, de 1985
à 2005
L'examen de ce graphique laisse voir que les aides
publiques au développement destinées à la RDC ont
été à la hausse pendant deux périodes avec deux
pics en 1993 et 2003.
L'année 1993 est l'année pendant laquelle
les pays du CAD ont intervenus plus pour aider les pays car l'économie
du pays était mal au point au point : déficit il y a eu
d'abord pillages en RDC entière, le déficit public, les troubles
socio-polilitiques (saccages des outils de production et de commercialisation
des produits dans les grandes villes du pays), font croitre les Aides jusqu'en
1994 à l'arrivée des refugiés du Rwanda à l'Est.
La montée des tensions sociales et politiques conduisit les pays du CAD
à intervenir en RDC. Cette même année a été
caractérisée par la démonétisation.
L'année 2003 pendant laquelle ces mêmes pays
du CAD intervenus en RDC pour restaurer la paix car dans le pays il y avait
beaucoup des maitres du lieu qui laissèrent les combats avec la
partition du pays en quatre territoires en raison des quatre principaux
belligérants (RCD-Goma, RCD-KML, MLC et le gouvernement de KINSHASA) n'a
pas permis d'atteindre les résultats escomptés par le pays. C'est
à partir de 2004 que le pays connaît une relative stabilité
politique et économique qui ont fait à ce que les aides
décroitent. Les aides publiques au développement eut une
tendance à la stabilité jusqu'à 2005.
2. Les Revenus des Facteurs et
Services
Figure No 3 : Evolution des revenus des
facteurs et services destinés à la RDC de 1985 à
2005
L'évolution des facteurs des revenus et services
est comparable à celle des investissements.
De 1985 à 1992, la RDC était
caractérisée par une crise sociopolitique. La montée des
tensions sociales et politiques conduisit à une relaxation sans
précédent, de la politique fiscale, affectant
particulièrement les salaires des agents de l'Etat et autres revenus. Il
faut noter que ces troubles affectèrent également les relations
du gouvernement avec ses traditionnels partenaires externes (la Banque Mondiale
et le FMI). Ensuite, la baisse s'est accélérée pour des
raisons liées à la demande : depuis le début de la
décennie, le gouvernement ne pouvait plus payer convenablement ses
fonctionnaires. Selon les statistiques officielles, la moyenne salariale
était en 1993 moins de la moitié de celle de 1990. la chute du
pouvoir d'achat des congolais (kinois comme référence) et de la
demande de tubercule ont déprimé à leur tour à
l'offre. Ensuite, le dérèglement des transports a accru
rapidement dans toute la République en général et
l'isolement de Kinshasa la capitale en particulier.
Le pic se manifeste à 1997 suite au revenu du
personnel Congolais qui a augmenté en raison d'une hausse des niveaux
d'emploi (surtout chez les employés à plein temps) lors de
l'arrivée au pouvoir du président L.D KABILA. De même, les
soldes des militaires ont été revus à la hausse (presque
le quadruple) quand le pays était en paix. Par la suite, les revenus
principalement des cadres expatriés, aussi bien dans le secteur public
que privé, dont les salaires étaient considérablement
supérieurs à ceux payés dans leurs pays d'origine.
Ensuite, le début de payement de grandes soldes aux militaires
congolais. A partir de la deuxième quinzaine du mois de novembre 1998,
les salaires commencent à s'effriter suite aux différentes
révolutions des rébellions en RDC à l'Est (RCD, etc).
3. Evolution des taux de change (de FC en
US)
Figure No 4 : Evolution des taux de
change en RDC à partir de 1985 à 2005
La quasi-stagnation observée à partir de
1985 s'est poursuivie jusqu'en 1995. Cette période a été
caractérisée par une conjoncture presque stable car le
président avait son propre hôtel de monnaie et aussi pendant cette
période, la monnaie étrangère la plus forte qui est le
dollar n'était pas connue suite au pouvoir dictatorial de Mobutu. Il ne
voulait pas que d'autres pays viennent l'imposer ce qui est de son
économie. On peut signaler qu'il ne voulait même pas donner aux
exportateurs rebelles de cette période le pouvoir de vendre en monnaie
étrangère.
A partir de 1995, la courbe de taux de change
commence à croitre car le dollar, qui était monnaie seulement
retrouvable en Banque, est devenu monnaie d'échange pour tout le peuple.
Ainsi, depuis 1995 jusqu'aujourd'hui, on l'affirme sans être contredit,
le taux de change continu toujours à croitre.
4. Les exportations des Biens et
Services
Figure No 5 : Evolution des
exportations des biens et services de la RDC, 1985 à
2005
De 1989 correspond à une
période d'expansion économique au Congo. Les agents exportaient
de plus en plus et l''economie congolaise a bénéficié de
la bonne tenue de la conjoncture sur le plan international. Le prix du cuivre,
produit très exportable, se tenait en parfait niveau la hausse du prix
du prix du pétrole ainsi que celui des autres intrants exportés
sur le marché international. Ensuite, la RDC était
réputée des principaux exportateurs de produits tropicaux :
coton, huile de palme, huile de palmistes, caoutchouc, café, thé
et cacao sont produits, d'une part, dans les plantations, et d'autre part, par
des paysans villageois.
A partir de 1993, les destructions massives, les pillages
et le manque d'infrastructure sont devenue une des causes principales de cette
dégradation. Dans un pays aussi vaste, en effet, les produits de rente
comme le coton sont souvent cultivés à grande distance des
centres de consommation, que jouent plutôt les cultures
vivrières ; d'autres produits nécessitent quant à eux
un terroir spécifique. Ensuite, certains congolais se sont mis à
exploiter d'une manière illégale le minerai en grande
quantité et le prix chutant fortement.
5. Les Importations des Biens et Services
Figure No 6 : Evolution des importations des
biens et services de la RDC, 1985 à 2005
A partir de 1983, les PAS sont introduits en RDC. Le
Zaïre passe à un régime de changes flexibles. L''economie
répondit positivement à ces reformes. Ainsi, le pic manifeste
l'exploitation des gisements du Katanga nécessitant l'importation de
machineries lourdes, l'entière ligne devait être
équipée pour cette capacité afin de permettre ces
transports, et la Gécamines disposait des moyens pour financer cet
entretien. La compagnie pouvait retenir 45 % de ses recettes pour financer ses
importations, et devait transférer les 55% restant à l'Etat.
Cette ponction est excessive : la Gécamines dut affronter des
difficultés croissantes pour financer ses importations et s'endetta
beaucoup. Les prix du cuivre commençaient à diminuer `a partir
de la moitié des années 1992, les prix des importations
augmentaient simultanément en particulier à cause de
l''evaluation du dollar.
Au début des années 1993, les dettes de la
Gécamines atteignent 700 millions de $ US. Plus personne ne voulait
alors intervenir : après les incidents qui s'étaient
produits à l'Université de Lubumbashi en 1991, toute aide
extérieure avait été suspendue. En plus, les années
1993 marquent la fin de la Gécamines après dix ans de chute de la
production.
III.5 RECOMMANDATIONS POUR
AMELIORER L'EFFICACITE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS VERS LA RDC
Pour encourager les investisseurs étrangers et pour
que la RDC soit réellement vraie bénéficiaire des IDE,
elle devra investir les fonds donnés par ces investisseurs dans les
secteurs les plus déterminants des IDE et surtout dans les secteurs les
plus productifs.
Il est d'ailleurs utile de se pencher sur les revenus des
facteurs et services, les exportations nettes des biens et services et les
aides publiques au développement destinés à la RDC en vue
d'accueillir les IDE.
Cela étant, le plus curieux comme le note L. De
Saint Moulin114(*), est
que les mêmes pays qui aident le Congo sont ceux qui
rémunèrent si mal les activités dans lesquelles ils lui
demandent pourtant de continuer à investir l'essentiel de ses
ressources.
Nous comprenons que les PED se préoccupent
d'identifier de nouvelles « voies » pour sortir de ce
cercle vicieux qui, visiblement ne vise qu'à pérenniser la
situation de dépendance.
Ainsi, ces actes de solidarité posés par les
pays du CAD à l'égard des PED en général, la RDC en
particulier, sont louables mais limités. Ils allègent le fardeau
sans le supprimer.
Que les gouvernements locaux et national investissent
eux-mêmes dans le pays pour relancer son économie par des
investissements rentables en faisant engager le personnel local et en le payant
un salaire décent.
La détérioration des termes de
l'échange est un autre fléau que la RDC devra combattre si l'on
veut obtenir des IDE et des APD. Les autorités politico-administratives
et surtout la Banque Centrale devront maintenir le taux de change stable, car
les flambées de taux de change provoquent une fuite des investisseurs
étrangers.
Ainsi, il est essentiel de traiter les questions de la
pauvreté et de l'inégalité des revenus pour
connaître une amélioration de l'état de santé de
tous les congolais et permettre l'établissement d'une conjoncture
favorable à une réforme efficace des soins de santé.
L'objectif consiste à réduire cette inégalité par
le biais d'une meilleure réglementation du marché du travail
conjointement avec une amélioration des prestations de revenu et de
l'aide sociale. Comme le démontre l'expérience de nombreux pays
européens, cette formule fonctionne pour tous même pour les
groupes les plus vulnérables de la société congolaise.
Aucun montant d'argent injecté dans le
système de santé et aucune réforme ne contribuera à
réduire de façon efficace les inégalités en
matière de santé tant qu'on n'abordera pas les questions de la
situation géographique en rapport avec le revenu et les
disparités sociales. Une telle démarche nécessite des
partenariats avec d'autres secteurs tels que les administrations municipales,
les secteurs de l'éducation et du travail, le secteur privé et
les organismes communautaires.
Les politiques et les programmes doivent chercher à
:
- garantir un revenu adéquat aux congolais, pour se
maintenir en santé, à tous les citoyens par le biais de la
rémunération et des transferts de revenu;
- faciliter l'accès à l'éducation et
à la formation (dont la garde d'enfants) et offrir des occasions
valables de travail aux familles à faible revenu, plus
particulièrement aux familles monoparentales;
- fournir l'accessibilité à des services
sociaux et de soins de santé primaires à tous les
résidents ainsi que des occasions sportives et récréatives
abordables pour tous;
- offrir un soutien aux quartiers mixtes qui incluent des
logements abordables et éviter de créer des ghettos de gens
pauvres dans des quartiers spécifiques; et
- aborder les inégalités régionales
et géographiques au chapitre de la santé et du revenu.
Enfin, la RDC devra faire respecter le salaire minimum
à ces investisseurs car ces derniers viennent avec leur prix qu'ils
imposent aux congolais. Quelle que soit la catégorie d'appartenance des
employés (étrangers ou nationaux), chacun devra recevoir un
salaire descend en vue de palier aux problèmes de pourboire qui, pour
certains, reste une condition nécessaire à la survie quotidienne
de la famille.
Puisqu'aussi la notion des déterminants des IDE
renvoie à la capacité d'atteindre les objectifs poursuivis, et de
le faire à moindre coût, la première exigence pour
améliorer les investissements étrangers est de mieux
appréhender son coût budgétaire et de s'entendre sur les
objectifs de l'aide. La RDC est en présent un vaste chantier à
construire qui nécessite de l'aide et des investissements
étrangers, pour ses objectifs sont de développement.
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes au terme de notre étude qui a
porté sur les « déterminants de l'investissement
direct étranger dans les pays en voie de développement :
expérience faite à la RDC, de 1985 à
2005 ».
D'une manière générale, le continent
africain attire peu les IDE et ainsi, notre problème est de savoir le
cas de la RDC pour les principaux déterminants des IDE. Ainsi, nous
avons tenté d'expliquer les principaux déterminants des IDE dans
les PED en général et en RDC en particulier et aussi
vérifier les participations de chaque variable à ces derniers
pour l'attractivité des IDE en RDC.
Pour y arriver, nous nous sommes proposé
l'hypothèse ci-après: En considérant que la
période sous étude est caractérisée par une
série des facteurs pouvant favoriser le climat propice aux
entrées des IDE pour le progrès, nous avons postulé a
priori, que l'entrée des IDE destinés à la RDC serait
influencée principalement par les facteurs économiques qui
comprennent entre autre le Produit Intérieur Brut, les dépenses
de fonctionnement, les dépenses des ménages, les exportations,
les importations des biens et services, les revenus des facteurs et
service.
La présentation et le développement des
données de ce travail nous ont conduits à recourir à la
technique documentaire qui nous a servi pour la récolte des
données dans différents documents des statistiques, des finances
publiques notamment : les rapports annuels de la Banque centrale du Congo
et des rapports de la BAD.
Après traitement de données, nous avons
abouti aux principaux résultats dont seuls quatre (4) des facteurs
économiques retenus sont significatifs et expliquent l'entrée des
flux d'IDE à 70%. Il s'agit des Aides Publiques au Développement
(APD) constituent le principal déterminant des IDE en RDC ; ensuite
les Revenus des Facteurs et Services (RFS). Ils sont suivis par exportations
nettes des biens et services. Le modèle final retenu se présente
comme suit :
IDE_ENTR = 0,0306056 APD + 0,054113 RFS - 0,058409
EBS -0,34452 IBS
Ces résultats indiquent que deux variables du
modèle expliquent positivement l'évolution des IDE; il s'agit des
aides publiques au développement et les revenus des facteurs et
services. Deux autres variables expliquent négativement les
investissements directs étrangers, ce sont les exportations des biens et
services.
C'est ainsi qu'après analyse des résultats,
nous avons infirmé notre hypothèse car nous avons constaté
que malgré cette série néfaste d'obstacles en RDC, les IDE
arrivent quand même à s'y installer suite d'abord aux aides
publiques au développement données à la RDC, ensuite
à cause des revenus de facteurs des biens et services, enfin, suite aux
exportations nettes des biens et services de la RDC.
Il est quand même important de noter que dans ce
travail, il n'a pas été fait recours aux avis des investisseurs
étrangers quant aux raisons qui ont motivé leurs arrivées
dans l'espace économique congolais. Il serait judicieux de mener
l'enquête auprès de ces firmes multinationales et de
reconnaître les secteurs les plus attractifs des IDE.
Enfin, les suggestions ci-après peuvent être
adressées aux décideurs des politiques
économiques :
· Deux ensembles de politiques économiques
pourraient être examinées en même temps. On pourrait, d'une
part, examiner spécifiquement la qualité des services et
l'utilisation potentielle de l'infrastructure des transports existants et
d'autre part, déterminer les besoins futurs en capital de
l'infrastructure des transports par rapport à la croissance potentielle
de l'économie et à la distribution spatiale des activités
économiques en vue d'en solliciter des aides publiques pour le
développement ;
· Que la RDC adopte la politique de l'importation de
l'industrie indutrialisante ; ce qui lui permettra d'effectuer des
exportations des produits finis à une plus grande valeur
ajoutée ;
· Que la RDC mette en place une politique rationnelle
des dépenses courantes et de promouvoir les dépenses
d'investissement.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
I. OUVRAGES
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IV. NOTES DE COURS
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Inédit, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
2. KAMALA K., Cours de Macroéconomie,
Inédit, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
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l'échange international, Inédit, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
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V. ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS
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Etude des cas de 5 pays méditerranéens partenaire de
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2. DSCRP RDC, Juillet 2006
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Paper N°2481
8. OCDE : « Définition de
référence détaillée des investissements
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VI. RAPPORTS
1. Banque Africaine de Développement, Rapport
annuel 2000, 2000
2. Banque Africaine de Développement, Rapports
annuels 1980-2005, 2005
3. Banque Centrale du Congo, Rapports annuels 1984-1985,
Kinshasa, 1985
4. Banque Centrale du Congo, Rapports annuels 1984-1985,
Kinshasa, 1985
5. Banque Centrale du Congo, Rapports annuels 1999-2000,
Kinshasa, 2000
6. Banque Centrale du Congo, Rapports annuels 2002-2003,
Kinshasa, 2003
7. KOUADIO Yao M. (2003) «Déterminants des
Flux de Capitaux dans les Pays de l'UEMOA», Rapport de stage,
BCEAO-Abidjan, ENSEA, 70 p.
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10.
http://www.anapi.org/connaître la RDC, 8 raisons d'investir
11. http// :
www.anapi.org/index.html
(Nous aidons à créer et développer)
12. http://:
www.wikipedia.org/RDC/Historique
en date du 23 mai 2009
13. http// :
www.wIkipedia.org/
Connaître la RDC
14.
http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm
15.
http://links.jstore.org/sici?sici=0030- 7653%28 197311,
consulté le 24 juin 2009
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
.................................................................................................................
I
IN
MEMORIAM.........................................................................................II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
ABREVIATIONS ET SIGLES
UTILISES
VI
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 ETAT DE LA QUESTION
1
0.2 PROBLEMATIQUE
4
0.3 HYPOTHESES
8
0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
8
0.5 DELIMITATION DU SUJET
9
0.6 OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
9
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
Chapitre I : REVUE DE LA
LITTERATURE
11
I.1 PRECISION DES CONCEPTS
11
I.1.1 Investissement
11
I.1.1.1. L'investissement public
14
I.1.1.2. L'investissement privé
15
I.1.2 Investissement Direct à
l'Etranger (IDE)
15
I.1.3 L'investisseur direct et typologie
des firmes multinationales
17
I.1.4 L'entreprise d'investissements
directs
18
I.2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES IDE
19
I.3 TRAVAUX THEORIQUES SUR LES IDE
21
I.5 CROISSANCE ECONOMIQUE
28
I.5.1 Notions de la croissance
économique
28
I.5.1.1 Définition
28
I.5.1.2. Mesure de la croissance
économique
32
I.5.1.3. Les facteurs de la croissance
32
I.5.1.4 Le rôle des facteurs
32
I.5.1.5 Introduction de facteurs
qualitatifs
33
I.5.1.3 Le résidu
34
I.5.1.4 Les déterminants de la
croissance
35
I.5.2 Théories de la
croissance
36
I.5.2.1 L'école classique
37
I.5.2.2 SCHUMPETER : l'innovation à
l'origine de la croissance et ses cycles
37
I.5.2.3 La croissance sur le fil du rasoir :
HARROD et DOMAR
37
I.5.2.4 Le progrès technique comme
résidu : modèle de Robert SOLOW
38
I.5.2.5 Progrès technique : les
nouvelles théories de la croissance
39
I.5.3 Conséquences de la
croissance
41
I.5.4 La croissance et le
développement
41
Chapitre
II :
POTENTIALITES ATTRACTIVES DE LA
RDC
43
II.1 POLITIQUE D'ATTRACTIVITES
43
II.1.1 Les codes d'investissements
45
II.1.2 Les politiques
économiques
46
II.1.3 Les politiques
monétaires
47
II.1.4 Les infrastructures
49
II.1.4.1 Les transports et voies de
communication
49
II.1.4.2 Les chemins de fer
50
II.1.4.2 Les Chemins de fer complétant
le réseau fluvial.
50
II.1.4.3 Poste et
télécommunication
51
II.1.5 Ressources naturelles
51
II.1.6 Ressources minières
54
II.1.7 Agriculture
55
II.1.8 Ressources Humaines
57
II.2 SITUATION MACRO-ECONOMIQUE DE LA
RDC
58
II.2.1 La croissance économique en
RDC
58
II.2.1.1 La période 1967 - 1974
59
II.2.1.2 La période 1975 - 1982
59
II.2.1.2 Les périodes 1983 ~ 1990 et
1991 - 2000
59
II.2.2 La situation économique
actuelle du pays
60
II.2.3 Les indicateurs sociaux
61
II.2.3.1. La pauvreté en RDC
61
II.2.3.2 La santé
61
II.2.3.2 L'éducation
61
II.3 LES OBSTACLES A L'ENTREE DES IDE EN
RDC
62
II.3.1 Instabilité
Politique
62
II.3.1.1 La corruption
62
II.3.1.3. L'instabilité et
déficit monétaire
65
II.3.1.4. Un pays à forte
dépréciation monétaire
66
II.3.1.5 Instabilité politique
67
II.3.2 Problèmes de la RDC pour sa
gouvernance
67
II.3.3 Politique d'endettement de la
RDC
68
II.3.4 Politique budgétaire :
l'effondrement des dépenses publiques
68
II.4 AUTRES PROBLEMES DE LA RDC
70
Chapitre
III :
ANALYSE DES EFFETS DETERMINANT
L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER EN RDC : DE 1985 A 2005
73
III.1 CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
73
III.2 PRESENTATION DU MODELE D'ETUDE
75
III.2.1 Notions de modèle
75
IIII.2.2 Essai de modélisation
économétrique et spécification du modèle
76
III.3 PROCEDURE D'ESTIMATION DU MODELE DES
DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC
79
III.3.1 Stationnarités des
variables
79
III.3.1.2 Procédure et application
du test de stationnarité
80
III.3.1 Le test de
co-intégration
82
III.4 PRESENTATION DES RESULTATS DE
L'ESTIMATION DE DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC, DE 1985 À
2005
85
III.4.1 Résultats sur les
déterminants des IDE_ENTR en RDC
85
III.4.1.1 Les résultats des
régressions
85
III.4.1.2 Les résultats des
évolutions des déterminants des IDE en RDC
90
III.5 RECOMMANDATIONS POUR AMELIORER
L'EFFICACITE DE L'INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER VERS LA RDC
96
CONCLUSION GENERALE
99
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
101
TABLE DES MATIERES
106
ANNEXES........................................................................................................107
Statistiques des variables sous études en
millions de $ EU sauf Indication Contraire
|
|
IDE
|
APD
|
EBS
|
IBS
|
FBCF
|
PIB
|
RFS
|
Dfonct
|
Dcap
|
TCH
|
Dmén
|
EIB
|
Ppub
|
Ppriv
|
1985
|
1096
|
5.55
|
-55.08
|
1844
|
899.5
|
7195
|
808.5
|
200.8
|
13.7
|
1.66208E-10
|
5607.2
|
1034.57
|
2290
|
1460
|
1986
|
2372.1
|
422.25
|
674.53
|
-55.08
|
1068.5
|
8095.4
|
752.89
|
367.5
|
14.6
|
1.98706E-10
|
6324.7
|
1123.5
|
3470
|
892
|
1987
|
2353.9
|
1979.43
|
2000.4
|
674.53
|
1085.2
|
7661.6
|
1108.3
|
278.4
|
44.3
|
3.74595E-10
|
6036.7
|
864.46
|
4210
|
886
|
1988
|
1433.2
|
546
|
611
|
2000.4
|
1279
|
8861
|
1423
|
720
|
44.9
|
6.2343E-10
|
6659.9
|
1072.72
|
5120
|
891
|
1989
|
14395
|
552.92
|
731.42
|
2211.3
|
1290
|
9022
|
1306
|
378
|
50.6
|
1.27121E-09
|
6764.2
|
1349.11
|
4700
|
847
|
1990
|
904.55
|
1990.59
|
2299.7
|
1085.2
|
846
|
9350
|
1270
|
473
|
130
|
2.39475E-09
|
7399.4
|
874.13
|
5490
|
878
|
1991
|
177.3
|
2465.39
|
2240.9
|
7661.6
|
14.46
|
19.39
|
1229
|
572
|
125
|
5.19457E-08
|
7712.2
|
166.41
|
6190
|
889
|
1992
|
340.6
|
1278.57
|
1290.4
|
1108.3
|
897.07
|
476.46
|
976
|
879
|
160
|
2.15136E-06
|
5925.5
|
496.79
|
6210
|
872
|
1993
|
340.6
|
8861.3
|
9021.9
|
278.4
|
2758.53
|
1852.14
|
785
|
746.2
|
155.5
|
2.51442E-05
|
8629.3
|
426.37
|
5930
|
852
|
1994
|
687
|
1422.68
|
1306.3
|
44.3
|
2730.56
|
2192.46
|
864.6
|
127.3
|
31.4
|
0.0119412
|
4947.5
|
618.93
|
5730
|
836
|
1995
|
11.5
|
720.4
|
378.1
|
179.8
|
846.16
|
5643.43
|
6.87
|
1.5
|
17.6
|
0.0702447
|
4578.2
|
787.95
|
6110
|
860
|
1996
|
340.6
|
44.9
|
50.6
|
1469
|
9349.76
|
269.3
|
178.51
|
245.67
|
26.6
|
0.501849
|
4798.4
|
1993.47
|
6380
|
878
|
1997
|
248
|
223.4
|
196.4
|
1025
|
1269.8
|
1368.64
|
4756.9
|
178
|
28.9
|
1.31345
|
3411.8
|
2571.26
|
6090
|
861
|
1998
|
241.27
|
11.29
|
1285
|
1340
|
839
|
1438.09
|
975.39
|
1157.8
|
5.86
|
1.607
|
3587.3
|
784.2
|
5620
|
834
|
1999
|
61.3
|
132
|
1017
|
758
|
129.5
|
258.33
|
24.79
|
44.35
|
61.33
|
4.01833
|
3666.7
|
391.67
|
6030
|
899
|
2000
|
11.3
|
183.5
|
963.2
|
919.7
|
31.5
|
195.69
|
166.22
|
157.61
|
125.47
|
21.818
|
3787.6
|
192.64
|
5490
|
504
|
2001
|
23.11
|
263
|
961
|
1067
|
279
|
1798.47
|
1709
|
1244.6
|
1285.1
|
206.617
|
4669.3
|
173.97
|
5220
|
496
|
2002
|
0.87
|
1188
|
1174
|
1447
|
496
|
5538.91
|
23.11
|
0.87
|
-63.85
|
346.485
|
5008.1
|
223.61
|
5030
|
488
|
2003
|
6461
|
5420.9
|
1484.5
|
1894
|
694.91
|
132.39
|
183.53
|
262.6
|
1187.8
|
405.178
|
5037.9
|
285.43
|
6060
|
341
|
2004
|
5.76
|
1815
|
1985
|
2561
|
833
|
1016.67
|
963.19
|
961.39
|
1174.2
|
395.930
|
5712.9
|
256.42
|
6990
|
372
|
2005
|
15.1
|
1850
|
2232.7
|
3155.3
|
1224.8
|
758.33
|
919.73
|
1066.5
|
1446.5
|
473.908
|
5847.5
|
302.19
|
7060
|
375
|
Moy
|
939.78
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LEGENDE :
|
|
|
IDE CAD= Investissements directs nets des pays CAD
|
|
Dfonct = Dépenses de fonctionnement
|
APD = Aide publique au développement nette
provenance toutes sources
|
Dcap = Dépenses en capital
|
EBS = Exportations des biens et services
|
TCH = taux de Change (FC par $ EU) (Fin de
période)
|
IBS = Importations de biens et services
|
Dmén= Dépense des ménages en
Consommation
|
FBCF = Formation brute du capital
|
|
EIB= Epargne Interne Brute
|
PIB = Produit Intérieur Brut au prix courant
du marché
|
|
RFS = Revenu des facteurs et services
|
|
|
|
INDICATEURS SOCIAUX en % sauf indication contraire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1980
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Scolaris, ds le prim, (tot (%)
|
92.4
|
86.5
|
74.5
|
75.2
|
54.9
|
55
|
70
|
69
|
70
|
68
|
72
|
71.7
|
70.1
|
56.9
|
49.6
|
78.5
|
81.3
|
84.1
|
|
|
|
|
Femme (%)
|
76.9
|
67.9
|
65.3
|
63.7
|
45.3
|
45
|
50
|
59
|
61
|
58
|
57.2
|
59
|
57
|
52.4
|
47
|
70.2
|
74.6
|
79
|
|
|
|
|
Scolaris, dans le sec,
|
24
|
22.7
|
22.5
|
23.6
|
23
|
22.4
|
21.7
|
21
|
22.4
|
23.7
|
25.7
|
28
|
30
|
24
|
22
|
22.8
|
23
|
35.8
|
|
|
|
|
Femme (%)
|
13
|
13
|
13.5
|
15.1
|
14.9
|
14.5
|
14.1
|
13.6
|
14.3
|
14.5
|
19.3
|
20.8
|
22.8
|
15.5
|
13.9
|
13
|
|
|
|
|
|
|
Tx d'alphabétisation Tot, (%)
|
65.9
|
59.2
|
57.9
|
56.5
|
55.2
|
53.8
|
52.5
|
51.1
|
49.7
|
48.2
|
46.8
|
45.4
|
44
|
42.7
|
41.3
|
40
|
28.6
|
37.3
|
35.9
|
34.6
|
33.2
|
31.9
|
Femme (%)
|
51.5
|
45.1
|
43.8
|
42.5
|
41.2
|
39.9
|
38.6
|
37.3
|
36
|
34.8
|
33.6
|
32.4
|
31.3
|
30.2
|
29.1
|
28
|
26.9
|
25.9
|
24.8
|
23.8
|
22.8
|
21.8
|
Accès à l'eau pot, (Pop, tot)
|
20
|
|
|
35.6
|
|
34
|
|
27
|
69
|
|
|
|
|
|
|
45
|
45
|
|
98
|
|
|
|
Pop, urbaine
|
43
|
|
|
62
|
|
74
|
|
37
|
|
88.7
|
|
|
|
|
|
89
|
89
|
|
74
|
|
|
|
Pop, rurale
|
5
|
|
|
16
|
|
66
|
|
23
|
|
26
|
|
|
|
|
|
26
|
26
|
|
|
|
|
|
E(x)de vie à la nais, (ans)
|
47.7
|
47.2
|
47
|
46.8
|
46.4
|
45.9
|
45.5
|
45.1
|
44.7
|
44
|
43.4
|
42.8
|
42.2
|
41.5
|
41.8
|
42.2
|
42.5
|
42.8
|
43.1
|
43.4
|
43.7
|
44.1
|
Hommes (ans)
|
46.1
|
45.4
|
45.2
|
45
|
44.6
|
44.2
|
43.8
|
43.5
|
43.1
|
42.5
|
42
|
41.4
|
40.9
|
40.3
|
40.7
|
41
|
41.4
|
41.7
|
42.1
|
42.4
|
42.7
|
43
|
Femmes (ans)
|
49.4
|
48.9
|
48.8
|
48.2
|
48.2
|
47.7
|
47.3
|
46.8
|
46.3
|
45.6
|
44.9
|
44.2
|
13.4
|
42.7
|
43
|
43.3
|
43.5
|
43.8
|
44.1
|
44.4
|
44.8
|
45.1
|
Taux de dépôts (%)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0.01
|
60
|
60
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Taux d'escompte (%)
|
12
|
26
|
26
|
29
|
37
|
50
|
45
|
55
|
55
|
95
|
145
|
125
|
238
|
13
|
22
|
120
|
120
|
140
|
24
|
8
|
0
|
0
|
Première
estimation
Dependent Variable: IDE
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 10:26
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
C
|
22.49656
|
64.35785
|
0.349554
|
0.7370
|
APD
|
0.048932
|
0.015952
|
3.067512
|
0.0181
|
DCAP
|
-0.050228
|
0.077600
|
-0.647260
|
0.5381
|
DFONCT
|
-0.102304
|
0.116241
|
-0.880107
|
0.4080
|
D(DMEN,1)
|
0.000458
|
0.051980
|
0.008805
|
0.9932
|
D(EBS,1)
|
-0.063552
|
0.025610
|
-2.481506
|
0.0421
|
D(EIB,1)
|
-0.066558
|
0.069527
|
-0.957297
|
0.3703
|
D(FBCF,1)
|
0.009774
|
0.017465
|
0.559606
|
0.5932
|
IBS
|
-0.029985
|
0.017092
|
-1.754362
|
0.1228
|
PIB
|
-0.009063
|
0.008372
|
-1.082440
|
0.3149
|
RFS
|
0.085632
|
0.047939
|
1.786287
|
0.1172
|
D(TCH,2)
|
0.695435
|
0.581350
|
1.196243
|
0.2705
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.862666
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.646855
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
100.1043
|
Akaike info criterion
|
12.31493
|
Sum squared resid
|
70146.15
|
Schwarz criterion
|
12.91142
|
Log likelihood
|
-104.9919
|
F-statistic
|
|
3.997327
|
Durbin-Watson stat
|
2.590622
|
Prob(F-statistic)
|
0.038465
|
|
|
|
|
|
Deuxième
estimation
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 10:28
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
C
|
22.39782
|
59.28064
|
0.377827
|
0.7154
|
APD
|
0.048889
|
0.014224
|
3.437133
|
0.0089
|
DCAP
|
-0.049998
|
0.068364
|
-0.731352
|
0.4854
|
DFONCT
|
-0.102387
|
0.108374
|
-0.944758
|
0.3724
|
D(EBS,1)
|
-0.063353
|
0.011184
|
-5.664473
|
0.0005
|
D(EIB,1)
|
-0.066582
|
0.064985
|
-1.024585
|
0.3355
|
D(FBCF,1)
|
0.009797
|
0.016142
|
0.606949
|
0.5607
|
IBS
|
-0.029923
|
0.014535
|
-2.058657
|
0.0735
|
PIB
|
-0.009030
|
0.007050
|
-1.280900
|
0.2361
|
RFS
|
0.085535
|
0.043651
|
1.959540
|
0.0857
|
D(TCH,2)
|
0.696341
|
0.535221
|
1.301035
|
0.2295
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.862664
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.690995
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
93.63955
|
Akaike info criterion
|
12.20968
|
Sum squared resid
|
70146.93
|
Schwarz criterion
|
12.75646
|
Log likelihood
|
-104.9920
|
F-statistic
|
|
5.025147
|
Durbin-Watson stat
|
2.591312
|
Prob(F-statistic)
|
0.015694
|
|
|
|
|
|
Troisième
estimation
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 10:33
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.051165
|
0.012257
|
4.174297
|
0.0024
|
DCAP
|
-0.047447
|
0.064709
|
-0.733241
|
0.4821
|
DFONCT
|
-0.096158
|
0.101884
|
-0.943798
|
0.3699
|
D(EBS,1)
|
-0.065024
|
0.009771
|
-6.655030
|
0.0001
|
D(EIB,1)
|
-0.068985
|
0.061516
|
-1.121427
|
0.2911
|
D(FBCF,1)
|
0.011199
|
0.014943
|
0.749501
|
0.4727
|
IBS
|
-0.028573
|
0.013401
|
-2.132081
|
0.0618
|
PIB
|
-0.007645
|
0.005728
|
-1.334711
|
0.2148
|
RFS
|
0.091096
|
0.039088
|
2.330535
|
0.0447
|
D(TCH,2)
|
0.675507
|
0.506384
|
1.333981
|
0.2150
|
R-squared
|
0.860214
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.720428
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
89.06841
|
Akaike info criterion
|
12.12210
|
Sum squared resid
|
71398.64
|
Schwarz criterion
|
12.61918
|
Log likelihood
|
-105.1600
|
Durbin-Watson stat
|
2.609382
|
Quatrième
estimation
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:04
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.048704
|
0.011513
|
4.230356
|
0.0017
|
DFONCT
|
-0.146618
|
0.073372
|
-1.998289
|
0.0736
|
D(EBS,1)
|
-0.064084
|
0.009460
|
-6.774480
|
0.0000
|
D(EIB,1)
|
-0.092735
|
0.051075
|
-1.815676
|
0.0995
|
D(FBCF,1)
|
0.016503
|
0.012770
|
1.292372
|
0.2253
|
IBS
|
-0.030666
|
0.012788
|
-2.398084
|
0.0374
|
PIB
|
-0.006599
|
0.005418
|
-1.218069
|
0.2512
|
RFS
|
0.105149
|
0.033271
|
3.160368
|
0.0102
|
D(TCH,2)
|
0.626916
|
0.490286
|
1.278674
|
0.2299
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.851863
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.733354
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
86.98497
|
Akaike info criterion
|
12.07486
|
Sum squared resid
|
75663.85
|
Schwarz criterion
|
12.52223
|
Log likelihood
|
-105.7112
|
Durbin-Watson stat
|
2.651388
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cinquième
estimation
|
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:06
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
APD
|
0.047121
|
0.011688
|
4.031523
|
0.0020
|
DFONCT
|
-0.148416
|
0.074952
|
-1.980134
|
0.0733
|
D(EBS,1)
|
-0.062929
|
0.009617
|
-6.543709
|
0.0000
|
D(EIB,1)
|
-0.086340
|
0.051909
|
-1.663286
|
0.1245
|
D(FBCF,1)
|
0.014073
|
0.012887
|
1.092021
|
0.2982
|
IBS
|
-0.030196
|
0.013060
|
-2.312100
|
0.0411
|
RFS
|
0.092931
|
0.032413
|
2.867093
|
0.0153
|
D(TCH,2)
|
0.691154
|
0.498043
|
1.387741
|
0.1927
|
R-squared
|
0.829884
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.721629
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
88.87685
|
Akaike info criterion
|
12.10794
|
Sum squared resid
|
86890.03
|
Schwarz criterion
|
12.50560
|
Log likelihood
|
-107.0254
|
Durbin-Watson stat
|
2.184648
|
Sixième estimation
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:07
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.046737
|
0.011776
|
3.968711
|
0.0019
|
DFONCT
|
-0.100219
|
0.061064
|
-1.641216
|
0.1267
|
D(EBS,1)
|
-0.061734
|
0.009631
|
-6.410213
|
0.0000
|
D(EIB,1)
|
-0.050196
|
0.040308
|
-1.245312
|
0.2368
|
IBS
|
-0.027784
|
0.012975
|
-2.141441
|
0.0535
|
RFS
|
0.064560
|
0.019536
|
3.304728
|
0.0063
|
D(TCH,2)
|
0.655209
|
0.500924
|
1.308000
|
0.2154
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.811442
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.717163
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
89.58691
|
Akaike info criterion
|
12.10561
|
Sum squared resid
|
96309.78
|
Schwarz criterion
|
12.45356
|
Log likelihood
|
-108.0033
|
Durbin-Watson stat
|
2.431167
|
|
|
|
|
|
Septième
estimation
|
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:08
|
|
|
Sample(adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.043311
|
0.011691
|
3.704801
|
0.0026
|
DFONCT
|
-0.075522
|
0.058964
|
-1.280811
|
0.2226
|
D(EBS,1)
|
-0.058872
|
0.009548
|
-6.165652
|
0.0000
|
IBS
|
-0.026043
|
0.013170
|
-1.977546
|
0.0696
|
RFS
|
0.058240
|
0.019261
|
3.023822
|
0.0098
|
D(TCH,2)
|
0.561809
|
0.505661
|
1.111038
|
0.2867
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.787074
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.705179
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
91.46510
|
Akaike info criterion
|
12.12188
|
Sum squared resid
|
108756.2
|
Schwarz criterion
|
12.42013
|
Log likelihood
|
-109.1579
|
Durbin-Watson stat
|
2.229408
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Huitième
estimation
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:08
|
|
|
Sample(adjusted): 1986 2005
|
|
|
Included observations: 20 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.037891
|
0.010629
|
3.564861
|
0.0028
|
DFONCT
|
-0.038803
|
0.050409
|
-0.769764
|
0.4534
|
D(EBS,1)
|
-0.057691
|
0.009416
|
-6.126906
|
0.0000
|
IBS
|
-0.030354
|
0.012629
|
-2.403549
|
0.0296
|
RFS
|
0.060416
|
0.018995
|
3.180710
|
0.0062
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.759201
|
Mean dependent var
|
45.65850
|
Adjusted R-squared
|
0.694987
|
S.D. dependent var
|
164.0528
|
S.E. of regression
|
90.60298
|
Akaike info criterion
|
12.06317
|
Sum squared resid
|
123133.5
|
Schwarz criterion
|
12.31210
|
Log likelihood
|
-115.6317
|
Durbin-Watson stat
|
2.053096
|
Neuvième et Dernière
estimation
Dependent Variable: IDE
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:09
|
|
|
Sample(adjusted): 1986 2005
|
|
|
Included observations: 20 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.036056
|
0.010225
|
3.526083
|
0.0028
|
D(EBS,1)
|
-0.058409
|
0.009250
|
-6.314842
|
0.0000
|
IBS
|
-0.034452
|
0.011305
|
-3.047361
|
0.0077
|
RFS
|
0.054113
|
0.016919
|
3.198322
|
0.0056
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.749688
|
Mean dependent var
|
45.65850
|
Adjusted R-squared
|
0.702755
|
S.D. dependent var
|
164.0528
|
S.E. of regression
|
89.44187
|
Akaike info criterion
|
12.00191
|
Sum squared resid
|
127997.6
|
Schwarz criterion
|
12.20106
|
Log likelihood
|
-116.0191
|
Durbin-Watson stat
|
2.198940
|
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
F-statistic 0.286128
Probability 0.755455
|
Obs*R-squared
|
0.732085
|
Probability
|
0.693473
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:10
|
|
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.000330
|
0.010846
|
0.030441
|
0.9761
|
D(EBS,1)
|
-0.001025
|
0.011088
|
-0.092406
|
0.9277
|
IBS
|
-0.001808
|
0.012360
|
-0.146284
|
0.8858
|
RFS
|
-0.002134
|
0.018188
|
-0.117351
|
0.9082
|
RESID(-1)
|
-0.160431
|
0.306002
|
-0.524281
|
0.6083
|
RESID(-2)
|
-0.160350
|
0.283401
|
-0.565806
|
0.5805
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.036604
|
Mean dependent var
|
-4.208333
|
Adjusted R-squared
|
-0.307466
|
S.D. dependent var
|
81.96385
|
S.E. of regression
|
93.72112
|
Akaike info criterion
|
12.16185
|
Sum squared resid
|
122971.1
|
Schwarz criterion
|
12.46057
|
Log likelihood
|
-115.6185
|
Durbin-Watson stat
|
1.980639
|
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
11.58554
|
Probability
|
0.006777
|
Obs*R-squared
|
19.40191
|
Probability
|
0.150153
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:12
|
|
|
Sample: 1986 2005
|
|
|
|
Included observations: 20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
C
|
6791.611
|
6236.412
|
1.089025
|
0.3258
|
APD
|
-0.618214
|
5.215796
|
-0.118527
|
0.9103
|
APD^2
|
0.000903
|
0.000980
|
0.921384
|
0.3991
|
APD*(D(EBS,1))
|
-0.002360
|
0.000982
|
-2.403874
|
0.0613
|
APD*IBS
|
0.002675
|
0.003438
|
0.778054
|
0.4717
|
APD*RFS
|
-0.001594
|
0.005131
|
-0.310660
|
0.7686
|
D(EBS,1)
|
5.923482
|
5.190549
|
1.141205
|
0.3055
|
(D(EBS,1))^2
|
0.001078
|
0.000742
|
1.452454
|
0.2061
|
(D(EBS,1))*IBS
|
-0.011195
|
0.004760
|
-2.351887
|
0.0654
|
(D(EBS,1))*RFS
|
0.003977
|
0.008625
|
0.461056
|
0.6641
|
IBS
|
-4.504628
|
4.159245
|
-1.083040
|
0.3282
|
IBS^2
|
-0.001650
|
0.001005
|
-1.641706
|
0.1616
|
IBS*RFS
|
0.009521
|
0.004309
|
2.209332
|
0.0782
|
RFS
|
-9.249454
|
8.273117
|
-1.118013
|
0.3144
|
RFS^2
|
-0.000124
|
0.000988
|
-0.125448
|
0.9051
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.970095
|
Mean dependent var
|
6399.879
|
Adjusted R-squared
|
0.886362
|
S.D. dependent var
|
9827.400
|
S.E. of regression
|
3312.840
|
Akaike info criterion
|
19.16271
|
Sum squared resid
|
54874551
|
Schwarz criterion
|
19.90950
|
Log likelihood
|
-176.6271
|
F-statistic
|
|
11.58554
|
Durbin-Watson stat
|
2.256288
|
Prob(F-statistic)
|
0.006777
|
* 1 D. KAMGNIA, Le
comportement d'investissement privé au Caméroun: un resserrement
de la contrainte financière, en 31 pages, Yaoundé
Cameroun, Mars 2002
* 2 A.MAROUANE, (2004),
IDE et croissance économique : Cas de la Tunisie, Seminaire
Doctral de GDRI EMMA, Université de Nice Sofia Antipolis, en 18 pages
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Le rôle du capital public dans la croissance des PED au cours des
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Investissements directs étrangers et la croissance économique de
la RDC, Mémoire inédit, UNIGOM, 2008
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Policycompetition for Foreign Direct Investment, OECD Development
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* 17 SILEM et ALBERTINI,
Lexique d'économie, p.399
* 18 COMBE E., Op.
Cit, p.28
* 19 Z.,OLOUMI, ( 1997),
Financement d'une entreprise dans les PED, La Découverte,
Paris, p.17
* 20 E. COMBE, Op.
Cit p.28
* 21 www.
umoneton.ca/cf.docs
* 22 R.D.C, Code des
investissements, Loi n°004 du 21 février 2002
* 23 Idem.
* 24 OCDE :
« Définition de référence
détaillée des investissements directs », Paris,
1983
* 25 Manuel de la balance de
paiement du FMI (4ème édition 1977)
* 26 E. TOUSSAINT, A.
ZACHARIE, Op. Cit. P. 205
* 27
www.google.fr/les cinq
possibilités des FMN
* 28 BOSWORTH et COLLINS
(1999), «Capital flows to developing economies : Implications for saving
and Investments « Brookings paper on Economic Activity : 1, Brookings
Institution, pp 69-143
* 29 L. FONTAGNE et Pajot
M., (1999), Op. Cit.
* 30 Cfr, L.FONTAGNE et M.
PAJOT, (1999), Op. Cit.
* 31 P. LOUNGANI et A.
RAZIN, 2001, Finances & Développement juin 2005 ; p8
* 32 P. LOUNGANI et A.
RAZIN, opcit, p16
* 33 DUNNING J.H. (1973)
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Press, En ligne :
http://links.jstore.org/sici?sici=0030-
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* 34T. MAYER et MUCCHIELLI
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Hiérarchisée Appliquée aux Entreprises Japonaises en
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* 35 WILHELMS Saskia K. S.
et WITTER Stanley M. D. (1998) «Foreign Direct Investment and its
Determinants in Developping Countries» p 79.
* 36
http://links.jstore.org/sici?sici=0030-
7653%28 197311, consulté le 24 juin 2009
* 37 SCHNEIDER, Friedrich et
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1970s and 1990s: Is There Evidence of Contagion?» IMF Working Paper, IMF
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* 39 ROMALAHY Mande I.
(2003), «Déterminants et Modèles d'Estimation des
Investissements Directs Etrangers en Côte d'Ivoire», Rapport de
stage, BCEAO-Abidjan, ENSEA, 59 p.
* 40 D. NOUKPO et H. FOTIE
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étrangers en Afrique Subsaharienne», ENSEA, 59 p.
* 41 FERNANDEZ Leonardo,
MELLADO Pamela et VALDES Rodrigo, 2001 «Determinants of Private Capital
Flows in the 1970s and 1990s: Is There Evidence of Contagion?» IMF Working
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* 42 BATANA
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Privés Internationaux au Togo» Les GREAT Cahiers N°2,
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* 43 KOUADIO Yao M. (2003)
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* 45 AGENOR P.
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* 46 MORISSET Jacques et
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Developing Countries», Washington D.C. 20433, World Bank, 21 p.
* 47 H. KURODA, Les
ressorts de la croissance, N°de la BAD, 2006, pp.7-19
* 48 S. KUZNETS cité
par MARIE THEODORE et CATHY W., (1999), Croissance et développement,
APE, Paris, p.4
* 49 MONTOUSSE, Op.
Cit P.65
* 50 LEVINE et RENELT [1992]
cité par TAYLOR KAVOTA, Op.Cit
* 51P. VILLIEU, (2007),
Macroéconomie investissement, éd la découverte
France, P.98
* 52 R. BARRO, (1995),
« Economic growth », Mc Graw-Hill, Cambridge, MA
* 53 P. VILLIEU,
Idem. P. 98
* 54 MONTOUSSE M., Op.
Cit P.81
* 55 J. HICKS, Capital
et croissance, 1965, cité par KURODA, Président de la BAD
* 56 C. D'ECHAUDEMAISON,
(2003), Dictionnaire d'économie et Sciences Sociales,
6èmeEd, Nathan, P.123
* 57 FMI, Perspective de
l'économie mondiale, 10 pages
* 58 J. GENEREUX,
Introduction à a politique economique, Editions le Seuil,
Paris, p. 95
* 59P. LE BOLLOCH, LE FIBLEC
Y., (1999), Economie générale, Bertrand-Lacoste, Paris,
, P.160
* 60 F. TEULON, (2006),
Croissance, crises et développement, PUF, Paris Pp 104-105
* 61 Idem, p. 105
* 62 B. BELLOC, 1980,
Croissance économique et adaptation du capital productif,
Economica, Paris, P.161
* 63 Cfr F. TEULON, (2006),
Op.Cit. P.107
* 64 Idem, p.109
* 65 Ibidem
* 66 Cfr F. TEULON, (2006),
p.110
* 67 Cfr T. KAVOTA, (2008),
Op. Cit.
* 68 Cfr T. KAVOTA, (2008),
Op.Cit
* 69. B.GUERRIEN,
(1999), La théorie économique néoclassique :
Macroéconomie et Théorie de Jeux, La Découverte,
Paris, p 43
* 70B. GUERRIEN., Op.cit,
p.53
* 71G.MANKIW, (2001),
Macroéconomie, De Boeck, Paris, p 95
* 72 B. GUERRIEN., Idem.
* 73 GUELLEC & RALE,
(2003), Les nouvelles théories de la croissance, La
découverte, Paris, p 75
* 74 MANKIW G.,
(1998), Principes de l'économie, Economica, Paris, , p
657
* 75 P.LE BOLLOCH, LE FIBLEC
Y., (1999), Economie générale, Ed.Bertrand-Lacoste,
Paris, Pp 158-159
* 76 CEMAFI,
« Analyse des Investissements publics porteurs de croissance et les
difficultés de leur financement : Etude des cas de 5 pays
méditerranéens partenaire de l'UE », Rapport final du
projet de recherche FEM, p.40
* 77
http://www.anapi.org/connaître
la RDC, 8 raisons d'investir
* 78 RDC, Code
d'investissement, loi N°004 du 21 février 2002 en 7 pages
* 79http// :
www.google.fr/la politique
monétaire de la RDC
* 80 http// :
www.anapi.org/index.html
(Nous aidons à créer et développer)
* 81 DSCRP, RDC, juillet
2006, p.65
* 82 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEN, Op.Cit, pp56-59
* 83 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEN, Op. cit, p.59
* 84 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEM, Géographie du Zaïre, CEEC, Kinshasa, 1990, pp
36-41 (Mise à jour par TSHIMALA)
* 85 BOURGUIGNON et
VANSTRAELEN P., Op.Cit, pp. 30-35
* 86 KIKANDI KIUMA,
Croissance et convergence des économies de la CEEAC: cas du
Cameroun, du Gabon et de la RDC, Mémoire Inédit, DEA,
Douala, 2004, p. 19
* 87 CEA, Les
économies de l'Afrique centrale, Madrid, 2004, p.270
* 88 KIKANDI KIUMA, Op.Cit,
pp 19-20
* 89 KIKANDI KIUMA, Op.Cit,
pp 19-20
* 90
www.google.fr/RDC/Obstacles
et problèmes
* 91 J. MORISSET, (2000),
« Foreign Direct Investment in Africa : policies Also
Matter», Policy Research Working Paper N°2481
* 92 MEUNIER ET SOLLOGOND
(2003), Economie de risqué-pays, La découverte,
Paris.
* 93 http://
www.wikipedia.org/RDC/Historique
en date du 23 mai 2009
* 94 http://
www.wikipedia.org/RDC/Historique
en date du 23 mai 2009
* 95 Cfr
www.wikipedia.org/
Connaître la RDC
* 96
www.wikipedia.org/RDC/Histoire
de la RDC
*
97http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm
* 98 Cfr E. Borestensztein,
J.DE GREORIO, and LEE (1990), op.cit p.315)
* 99
http://www.oecd.org/dev/pub/tp1a.htm
* 100
www.google.fr/les
problèmes de RDC
* 101 ADJOVI ET HOUANGNI,
Les IDE au Bénin, Travail inédit, UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI,
2007
* 102 Toutes ces variables
sont reprises dans le Tableau n°1
* 103 Cité par J.
KISONIA, Op. cit., p.5
* 104 BOURBONNAIS, R.
(2000), Econométrie, 3ème édition,
Dunod, Paris
* 105 Cités J.P
KISONIA, Op.cit, p. 4
* 106 BOURBONNAIS, R.
(1998), Econométrie, manuel d'exercices et corrigés,
2ème Edition, Dunod, Paris
* 107 Idem, p.4
* 108 Le choix des
données a été principalement fait selon la
disponibilité des données en annexe.
* 109 Cités par S.
LARDIC et V. MIGON (2002), Econométrie des séries temporelles
macroéconomiques et financières, Economica, Paris, 1998, P.
121.
* 110 Cfr J.P KISONIA,
Cours d'économétrie, ULPGL, L1, FSEG, 2009
* 111 Idem
* 112 BOFOYA K. B., Cours
d'Econométrie, inédit, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
* 113 Tous les tableaux qui
suivent et se trouvant en annexe ont été élaborés
par nos soins grâce à l'analyse de données
* 114 De Saint Moulin,
(1998), Histoire de l'organisation administrative du Zaïre,
Zaïre-Afrique
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